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Entre.

- �a va ?
- D�j� l� ?

�a sert � rien d'essayer de dormir. D�s que je ferme les yeux, je r�ve d'agents doubles.

Tous les romans, tous les films que je connais ... Tout �a, �a se m�lange.

Des agents doubles partout, impossible de pas les voir.

Alors j'ai demand� � voir l'int�gralit� de la production de toutes les sources rep�r�es par Cyclone

la liste des submersibles russes en M�diterran�e

le compte-rendu du voyage de Bouteflika au Qatar

un compte-rendu du Conseil de coop�ration du Golfe.

Tout �a, ce serait de l'intox !

Liste des planques salafistes rep�r�es par les Alg�riens.

Elle serait fausse aussi.

Tout ce que sait le contre-terrorisme sur l'Alg�rie depuis deux ans serait v�rol�.

Op�ration Felis, �a te dit quelque chose ?

Pas vraiment.

C'est une des catastrophes possibles.

Si Cyclone bosse pour les Alg�riens depuis le d�but

nos hommes en plein Sahara sont dans la gueule du loup et nous, on a rien vu.

Humm, Cyclone agent double, c'est comme tes r�ves, c'est de la fiction.

Tr�s bien ! Donc, nous, on fait comme si de rien n'�tait, hein ?

On est l�, entre nous, dans ce bureau. On d�cide de refuser cette hypoth�se.

J'appelle MAG [Moule � Gaufres], je lui dis : "C'est impossible, on oublie !"

Je te rappelle qu'Izmir, Guenazzia, Ben Daoud, tous les pontes des services alg�riens

ont �t� form�s au KGB.

Ils savent faire ce genre de coup tordu.

�a veut que Cyclone nous aurait d�sign� de fausses sources qui se seraient laiss�es recruter pour nous donner de fausses informations

et nous, on aurait rien vu.

C'est ignoble.

�a veut dire que lui, par exemple, il travaillerait pour les Alg�riens ?

L'autre jour, il a jou� la com�die, il a fait semblant d'avoir peur

il a fait semblant de vouloir �tre exfiltr�.

Et l�, j'imagine qu'il esp�re qu'on lui trouve un poste.

Qu'est-ce qui est pr�vu pour le transfert ?

Euuh, une fourgonette blind�e, P�p�, M�m� et eux deux.

C'est quoi notre marge gauche-droite pour l'interrogatoire ?

On lui fait peur, c'est tout.

- Pas de contact physique ?
- Non, non.

Vous allez pas �tre cr�dibles.

� Alger, ils fonctionnent pas par intimidation.

Bon, alors on peut aller jusqu'� le bousculer un peu.

- Il y aura un m�decin sur place ?
- Il y a le Docteur Balm�s.

C'est chiffr� combien ?

30.000 euros.

Il y a 10.000 euros pour le transfert, 3 agents, 1 camionette

10.000 pour l'interrogatoire, 2 agents en mission sp�ciale, mat�riel et d�fraiements, les impr�vus

et puis 10.000 pour la logistique pr�ventive post-interrogatoire.

�a peut marcher.

Qu'est-ce qu'on risque ?

30.000 euros et Gherbi inutilisable.

Qu'est-ce qu'on gagne ?

Savoir si Cyclone est ou non un agent double.

OK, on y va.

Rim ?

- Vous me pr�parez une DAO �lectronique pour MAG, je la remplirai.
- Tr�s bien.

Je vois des souris.

On a des souris ici ?

Des souris ?

Des souris bleues ?

Haha, �a c'est tr�s dr�le.

Non, grises, des souris grises.

D'accord, je vais mettre du produit.

Bonjour.

J'aurai besoin de renseignements sur cette personne.

Quoi exactement ?

Euh, ce qu'elle fait � Paris, date d'arriv�e, date d'obtention du visa, tout ce que vous pouvez trouver.

- Je m'en occupe.
- Merci.

Bonjour, je voudrai un taxi-moto au 5, Boulevard des Italiens, s'il vous plait.

Oui.

C'est �a, merci.

Vous ne saviez pas � ce moment l�.

Que Bachar el-Assad n�gociait avec l'opposition en exil ? Non.

C'�tait impossible � deviner.

Il ne l'avait jamais fait, il avait toujour jur� qu'il ne le ferait jamais.

M�me sous la pression des Russes.

De quoi pouvaient-ils parler ?

De la Syrie d'apr�s-Bachar

� quoi elle pourrait ressembler

comment garantir la s�curit� et les biens de son clan

comment partager les territoires

qui avait droit � quoi

entre les Sunnites

les Chiites, les Druzes

les Alaouites, les Kurdes.

Ils avaient besoin d'un sp�cialiste.

Le meilleur sp�cialiste de l'histoire et de la g�ographie syrienne

c'�tait Nadia El Mansour

C'�tait Nadia El Mansour.

Une femme.

�a aussi, c'�tait impossible � deviner.

Aucune femme n'avait jamais jou� aucun r�le aupr�s de Bachar.

D'ailleurs, les femmes ne faisaient pas partie de mes cibles � Damas.

On estimait que c'�tait inutile et dangereux d'en recruter une.

Nadia ne pouvait pas �tre une cible.

Pr�te ?

Je crois. J'esp�re.

C'est comme si vous preniez l'avion.

L�-bas, c'est d�j� l'Iran. Vous �tes d�j� en mission.

L'Institut Physique du Globe de Paris, c'est pas votre nouvel employeur.

C'est pas l'endroit o� vous allez travailler tous les jours.

C'est un territoire hostile.

Votre territoire de chasse

infest� d'ennemis.

Vous aurez trois types d'ennemis.

D'abord les proies.

Ce sont vos concurrents.

L'un d'eux sera peut-�tre choisi � votre place pour partir en Iran.

Vous devez les identifier, les observer, analyser leurs faiblesses et les �carter de votre chemin.

Ce sont vos adversaires.

L�, vous avez l'atelier de maintenance.

Le labo de g�odynamique.

Ici, le bureau d'Alice Meunier.

Le second type d'ennemi : ce sont vos amis.

Avec eux, vous baissez la garde, ils vous fragilisent

ils vous poussent � l'erreur.

- Ah, �ric, le th�sard en volcanologie physique.
- Bonjour !
- Bonjour !

On essaye de le recruter pour l'ann�e prochaine ou dans deux ans ...

Les gens que vous aimez bien

il faut les d�truire.

Le troisi�me type d'ennemi, c'est le pr�dateur.

C'est le seul qui peut vous abattre.

Mais de lui, vous ne devez pas vous d�fendre.

Vous devez le s�duire.

Vous devez l'attirer dans vos filets.

Il doit croire que c'est lui qui vous choisit.

Vous �tes comme l'orchid�e qui attire l'abeille.

L'insecte croit que c'est lui qui d�cide, mais il ignore qu'il est le fruit de votre stratag�me.

Et � la fin, c'est vous qui avez le contr�le.

- Bonjour !
- Bonjour.

- C'est votre bureau ?
- Oui.

Ohlala pardon, excusez-moi.

Je suis d�sol�e, je viens d'arriver.

Mme Lebarbier m'a dit de me mettre l�, le temps qu'elle me trouve un poste, dans 5 minutes.

D'accord ! Ah, merde. Donc, elle sait que je ne suis jamais l� avant 10 heures.

Marina, je suis doctorante.

Fanny, je suis ing�nieur tectonique. Et toujours en retard !

Anne t'as pr�sent�e tout le monde ?

- Oui, je crois.
- Ouais.

Eux aussi ?

-Non.
- Bah lui, c'est Reza Mortazavi.

C'est un ing�nieur iranien qui participe � un programme d'�changes avec la France.

L�, dans quelques mois, il repart avec un Fran�ais dans ses valises, donc tout le monde le drague.

Parce que les gens veulent partir en Iran ?

Bah ouais.

Bah d�j�, c'est plut�t bien pay� et puis, la tectonique iranienne, c'est le r�ve de tous les chercheurs.

Tu sais pourquoi ?

- Non.
-Parce que personne n'y va jamais.

C'est un terrain vierge.

Et lui, lui c'est J�r�me.

Et J�r�me, il a bien compris le topo.

Viens, je te pr�sente.

Bonjour, Reza, je voudrais vous pr�senter notre nouvelle collaboratrice : Marina.

- Tu as fait Polytechnique, c'est �a ?
- Ouais.

Enchant� mademoiselle.

On a 45 minutes, on fait la revanche ?

- OK.
- Allez !

Pardon.

Ouais, si �a, �a s'appelle pas "l�cher les couilles", je sais pas.

Tu veux pas aller en Iran toi ?

Non, laisse tomber. Ce con d'Iranien prendra jamais une fille.

Bien re�u. Les hommes sont en place.

Allez-y.

Il est 05h05 et l'op�ration vient de commencer.

Allez-y.

On le laisse mariner une heure.

OK.

Dans le noir.

Je suis pas s�re de tout comprendre.

Il pense qu'il a affaire � des agents alg�riens qui l'accusent de travailler pour nous.

Et c'est vrai non, il travaille pour nous ?

Oui, mais on veut savoir si c'est un agent double.

Donc, on veut savoir s'il fait semblant de travailler pour nous.

Comment vous allez le savoir ?

S'il travaille vraiment pour les Alg�riens, il va leur dire "�coutez les gars, je suis dans votre camp".

Il va pas se laisser taper dessus.

D'accord.

Donc, on attend qu'il le dise.

Et s'il ne dit rien ?

S'il ne dit rien, c'est qu'il travaille pour nous.

- Donc, s'il se laisse taper dessus ...
- On est rassur�s.

- On ne lui donne pas � boire ?
- Non, non, surtout pas, pas encore.

�a se passe comment ?

�a se passe.

Tenez. Voil� ce que j'ai trouv�.

Elle est entr�e sur le territoire en provenance de Damas le 15 septembre avec un visa professionnel de 6 mois.

Apr�s, elle a fait deux aller-retour � Damas

elle est inscrite � la Maison des Cultures du Monde.

�a semble clean.

- Comment �a, �a semble clean ?
- Il n'y a rien qui cloche.

Elle est au Mariott. Avant, elle �tait au Regency Paris �toile sous son vrai nom.

Et son t�l�phone est crypt�, j'ai pas pu regarder.

- Crypt� ?
- Ouais.

Je peux jeter un coup d'oeil mais �a va prendre du temps.

Merci.

Ensuite les ondes se propagent dans la Terre, et elles sont enregistr�es par le r�seau Geoscope.

Donc tous les points rouges que vous voyez l� repr�sentent les stations qui ont enregistr� le s�isme en temps r�el.

Ces donn�es l� sur la droite

ces donn�es l� qui sont utilis�es par tous les centres d'analyse

pour d�terminer la localisation, la magnitude, le m�canisme au foyer et toutes les ...

toutes les caract�ristiques du s�isme.

Alors si on prend, par exemple, l'enregistrement de ce m�me s�isme fait par la station de Saint-Sauveur

� presque 10 000 km de l'�picentre

- les d�placements du sol ...
- Les nouvelles m�thodes spectrales, vous connaissez ?

Oui.

Vous pouvez m'en dire deux mots ?

- Moi, j'ai travaill� sur les oscillateurs multi-fr�quences...
- Ah, pas maintenant ...

en fin de journ�e. C'est pour une intervention dans 48 heures.

C'est assez urgent.

Euuuh, vous pouvez � 19 heures ?

19 heures ? Oui, tr�s bien.

- � tout � l'heure.
- � tout � l'heure.

Bonjour.

La sultane de Saaba, bonjour ?

Bonjour, c'est pour une �pilation demi-jambe, pour prendre rendez-vous.

Pas au cabinet alors, � domicile.

Mais j'ai qu'une heure.

- C'est �a ou rien, mademoiselle.
- D'accord.

Qu'est-ce qui vous arrive ?

Vous �tes entr�e comment ?

C'est important ?

- Vous �tes combien l� ?
- Vous avez d'autres questions inutiles � nous poser comme �a ?

Bon. � 19 heures, je dois lui faire un topo sur les nouvelles m�thodes spectrales. J'y connais rien.

Je sais m�me pas de quoi il parle.

- Les nouvelles m�thodes spectrales, �a a l'air effrayant �a.
- �a vous fait rire ?

Combien de pages pouvez-vous apprendre par coeur en 1 heure ?

Je sais pas.

Grosso modo, vous faites du 10 � l'heure, du 20 � l'heure ?

- Dans 1 heure, sur votre mail, on vous envoie quelque chose.
- 25.

25 pages de l'heure ? On peut vous envoyer �a en 25 pages alors.

- Non, 25 en tout.
- OK, bon.

Tr�s bien, on verra. Allez-y.

Il a toujours rien dit ?

Non.

Il tient sa l�gende.

�a prouve juste que c'est un bon agent.

Tant qu'il a pas avou� qu'il travaillait pour eux, on aura pas de certitudes.

Vous pensez qu'il peut r�sister combien de temps ?

J'en sais rien. Psychologiquement, il est terroris�. Physiquement, il a l'air affaibli.

Il faudrait qu'on monte la pression d'un cran.

Il faut �tre s�r qu'on puisse aller plus loin.

Vous allez l'examiner.

- Comment �a, je vais l'examiner ?
- Vous �tes m�decin ?

Alors, vous v�rifiez sa tension, vous v�rifiez son coeur.

Je veux �tre s�r qu'il ne nous claque pas entre les doigts.

Bonjour.

Je prends votre veste ?

Faut mettre la cagoule.

Attendez.

�a va aller, hein ?

C'est bon ?

J'ai soif.

Dis-leur de me donner de l'eau.

J'ai rien fait.

Venez.

Asseyez-vous.

Allo ?

Le pouls est � 70 par minute.

La tension est � 13/9, c'est OK.

Il souffre juste de d�shydratation

et �a, les cons�quences varient selon les individus. Donc, si on veut bien faire, il faudrait lui donner � boire.

On va s'en occuper, merci.

Qu'est-ce qu'il dit l� ?

Il crache.

Mais il dit quoi ?

Il dit que oui.

- Il est un agent double qui travaille pour les Fran�ais mais sous les ordres du colonel Ahmed.
- Non, non c'est pas possible.

C'est qui ce colonel Ahmed, on connait ?

Je me mets dessus.

Dites lui qu'on ne le croit pas.

Demandez-lui dans quel service travaille le colonel Ahmed.

Contre-espionnage ? S�curit� int�rieure ?

Alors ?

Il y a rien au contre-espionnage, ni � la s�curit� int�rieure. Il y a rien, il n'y a pas de colonel Ahmed.

Il nous enfume l�.

Il dit que c'est la v�rit�.

Qui l'a recrut� ?

- Il dit que c'est un certain Larbi.
- Larbi, on cherche Larbi.

- Mais, il y en a des milliers. C'est comme chercher Dupont en France.
- OK.

- Mais, c'est pas possible, �a.

O� est sa boite aux lettres ?

Il dit qu'il a une consigne � la gare d'Alger.

Qu'il soit plus pr�cis.

Quel num�ro de casier ?

Il ne se souvient pas du num�ro.

Demandez-lui quel est le dernier renseignement qu'il a livr�.

La preuve d'un attentat contre le pr�sident Bouteflika.

Passez-moi la Direction des Op�rations, s'il vous plait.

Je peux te voir une seconde ?

- Termine d'abord.
- J'arrive.

On part.

- Quoi ?
- Je viens de recevoir les instructions sur Facebook.

- Longtemps ?
- C'est le protocole d'urgence, celui o� on ne revient pas.

- Je ne te demande pas ce qu'il se passe ?
- J'en sais rien.

Mais c'est la merde.

On remballe tout. Appelle ta copine et M�decins du Monde qu'ils viennent r�cup�rer �a au moins.

On en est o� ?

Il nous balade. Rien de ce qu'il nous dit n'est v�rifiable.

Ce g�n�ral Ahmedt pour qui il travaille, il existe ou pas ?

Peut-�tre. C'est un pseudo ?

C'est possible qu'il ne connaisse pas son vrai nom. Comme vous, qui conna�t le v�tre ?

Attendez.

Demandez-lui s'il travaille pour le g�n�ral Abdelkhader Kerfi, alias g�n�ral Ahmed.

Oh, putain, l'enfoir�.

C'est bon, on arr�te tout.

Il a parl� pour que vous arr�tiez de le frapper.

Vous lui expliquez, on arrive.

C'est bien.

Le g�n�ral Abdelkhader Kerfi n'a pas d'alias.

C'est lui qui a men� en sous-main la lib�ration des otages d'In Amenas.

- Il s'appelle pas du tout ...
- �a j'avais compris.

C'est quoi l� ?

Deux v�hicules � 3 kilom�tres.

Ils viennent vers nous.

Stop !

Putain.

Putain, c'est qui ?

Je sais pas.

Mais avec nos petits copains d'AQMI dans le coin, je pr�f�re jouer les mamans angoiss�es.

Demi-tour.

Qu'est-ce qu'on fait l� ?

On retourne au dispensaire, c'est plus s�r.

On tire pas .

Il nous a guid� parce qu'on �tait perdu et les t�l�phones ne fonctionnent plus.

Je suis R�mi. Voici Michel et Lucas.

- Salut.
- Vous nous avez fait peur.

On imaginait d�j� nos photos sur l'H�tel de Ville.

Bah comme vous avez tout coup�, Paris ne pouvait plus vous joindre.

- Vous restez.
- On reste ?

On vous aide � vous r�installer ?

[r�p�te sa pr�sentation sur les m�thodes spectrales]

J'esp�re que vous comprendrez que si nous en sommes venus � des mesures extr�mes, c'est que nous n'avions pas le choix.

Je tiens � m'excuser au nom du service et aussi en mon nom.

On va vous accompagner dans un endroit agr�able.

Vous y resterez quelques mois pour vous reposer.

Vous serez suivi par des psychologues.

�a va mettre un peu de temps mais vous allez vous en remettre, Monsieur Gherbi.

On va vous aider.

Trois ans.

Trois ans que je travaille pour vous.

Et voil� comment vous me traitez.

Vous me menacez.

Vous me torturez.

Je suis loyal, moi.

Loyal.

C'est vous les salauds.

C'est vous les tra�tres.

C'est vous !

C'est une honte, Monsieur. C'est une honte comment vous me traitez.

Une honte.

Va falloir remettre la cagoule, Monsieur.

Plus jamais, je travaille pour vous.

Plus jamais !

Vous entendez ? C'est fini !

[r�p�te sa pr�sentation sur les m�thodes spectrales]

[r�p�te sa pr�sentation sur les m�thodes spectrales]

Je trouve �a tr�s bien.

J�r�me a eu la gentillesse de me pr�parer le topo.

C'est une bonne synth�se, �a me suffit amplement.

Si jamais vous voulez y apporter des am�liorations, vous voyez �a ensemble ?

- Bien s�r.
- Bien s�r.

Merci beaucoup J�r�me.

Mademoiselle.

� demain.

- Bonne soir�e.
- Bonne soir�e, Rim, � demain !

Au fait, je l'ai eue !

- Quoi ?
- La souris.

- Ah !
- Venez voir.

C'est redoutable ces pi�ges, hein ?

Allo !

- C'est Henri.
- Ouais ?

�coute, je voulais te remercier.

On a eu une dure journ�e, mais gr�ce � toi, on s'est retir� une �pine du pied.

Je te pardonne donc d'�tre parti comme un voleur.

Pourquoi, qu'est-ce qu'il y a avait ?

Ton entretien avec le Docteur Balm�s.

J'ai compl�tement oubli�.

Je comprends, mais ...

Mais quoi ?

Ne les n�glige pas, c'est important.

Tu peux trouver �a superflu, mais je pense que �a peut te faire du bien.

D'accord.

Encore merci.

Et demain, on se remet dans la bonne direction pour Cyclone.

Faut qu'on le retrouve, on a perdu une journ�e.

Ouais, bien s�r.

Tu dors o� ce soir ?

Je plaisante. Bonsoir.

�a va ?

J'avais envie de �a toute la journ�e.

- Tu �tais � ta formation ?
- Oui.

Quoi ?

J'y suis all�, ils ne t'ont pas trouv�e. Ils ne te connaissent pas.

Ah.

Tu n'y vas jamais en fait ?

Tu m'espionnes ?

Je voulais aller d�jeuner avec toi lundi

je suis pass� te chercher boulevard Raspail, mais ...

ils ne te connaissent pas, ils ne t'ont jamais vue.

- Toi, tu joues au mari jaloux maintenant ?
- Non, je ne joue pas.

Je ne comprends pas pourquoi tu ...

pourquoi tu me dis que tu suis une formation alors que ce n'est pas vrai.

Je ne la suis pas parce que �a ne sert � rien.

C'est pas un fonctionnaire fran�ais qui va m'apprendre mon m�tier.

Pourquoi tu t'es inscrite ?

Parce que je suis oblig�e

sinon les subventions sautent.

Bah dis-moi �a ! Pourquoi tu me mens ?

Je ne t'ai pas mentie.

C'est vrai, je suis inscrite !

Mais ...

Je pensais y aller au d�but, et puis j'ai vu que c'est compl�tement nul.

Passer des films des ann�es 80 sur la destruction des temples d'Anghor.

Alors j'ai arr�t�.

Pourquoi tu es � Paris ?

Comment �a, pourquoi je suis � Paris ?

Les vraies raisons de ta pr�sence � Paris.

C'est quoi ?

Je prends des contacts pour des �changes de comp�tences.

Avec qui ?

Sois plus pr�cise, �a ne veut rien dire !

Avec qui tu travailles ? O� tu travailles ?

Qu'est-ce que tu fais de tes journ�es ?

Pourquoi tu m'interroges comme si tu �tais un policier ?

Hier, j'�tais toute la journ�e au mus�e du Quai Branly.

Ils vont organiser une exposition sur les fresques d'Antara.

On leur pr�te les oeuvres et en �change, nos �tudiants iront un trimestre � Paris.

Tu veux le num�ro d'Harry Fauch�re, le conservateur ?

Est-ce que tu es l� pour moi ?

Pour toi ? C'est � dire ?

Est-ce que tu es � Paris pour moi ?

Non, je ne suis pas � Paris pour toi. Je ne savais pas que tu �tais ici.

C'est toi qui m'as contact�e, tu te souviens ?

Tu aurais pu attendre � Paris

attendre que je t'appelle ?

T'es pas toi m�me, Paul !

Tu crois vraiment que je suis venue � Paris pour attendre le jour hypoth�tique o� tu m'appellerais apr�s des mois de silence ?

Pourquoi pas ?

Tu es fou ! Tu es compl�tement fou !

Est-ce que je te demande, moi, o� tu habites ?

Pourquoi est-ce qu'on se retrouve toujours � l'h�tel ?

Qu'est-ce que tu �cris ? Qu'est-ce que tu fais de tes journ�es lorsque tu n'�cris pas ?

Pourquoi tu es parti pour la Jordanie ? Pourquoi tu l'as quitt�e pour revenir ici ?

Pourquoi tu m'as pr�venue du jour au lendemain ?

Non.

Non.

On peut pas y arriver.

Qu'est-ce qu'il t'arrive Paul ?

De quoi tu as peur ?

Je veux juste que tu me dises ce que tu fais � Paris.

Tu as raison.

On va pas y arriver.

Quand on commence � fr�quenter quelqu'un, on ne sait jamais o� on met les pieds.

�a peut �tre un monde merveilleux ou �a peut �tre un cauchemar.

En g�n�ral, c'est entre les deux.

Et quand on est un agent des renseignements,

si c'est pas un monde merveilleux,

alors c'est obligatoirement un cauchemar.