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Les surveillances, c 'est le travail des
policiers, pas celui des magistrats. La

botte s 'intéresse à vous.

Moi, je suis là pour prendre des photos.

Je suis au bâtiment D, 5ème étage.

Jandot veut te voir.

Jandot a fait enlever mon fils.

Alors je sais pas ce qu 'il a fait, mais
c 'est pas un méchant, Reda.

Donnez -moi un prix, et je vous paierai.

C 'est pas des flots que je veux, c 'est
des affaires. Si je suis vivant, c 'est

que tu leur as donné quelque chose. Tu
leur as donné quoi ? 20 ans de mon

travail. Des Arabes qui bougent les
Corses.

Chez eux, en plus.

J 'ai jamais vu ça, moi, c 'est
impossible.

On va pas leur faire la guerre.

On va les niquer.

Si tu veux toujours Carlo, Tiguerre et
toute la clique, je te les donne.

Qu 'est -ce que t 'as sur eux ? Tu veux
l 'équipe ou non ? Oui. Alors tu vas l

'avoir. Il va falloir faire ce que je
dis.

Je t 'avais dit de rien faire.

Je te l 'avais dit ou pas.

Et lui aussi, ce fils de pute, je lui
avais dit.

120%, Nassera, je vais perdre 135 000
euros par mois parce que deux cloches n

'ont pas été capables de monter sur
quelqu 'un sans se faire péter par une

caméra. Vas -y, crie plus fort, comme ça
tout le monde entend. Ferme ta gueule !

M 'énerve pas, là !

Oh,

Nassera, je t 'avais laissé un biseau en
or.

Je l 'avais laissé parce que j 'avais
confiance en toi.

Et toi, t 'as tout foutu en l 'air.

Un biseau en or ?

Mais on tapine, mon frère. On tapine. Et
c 'est comme ça.

Ils sont chez eux. On est des Arabes. C
'est eux qui décident.

Et tant qu 'on croit rien, ça changera
pas.

Tu veux faire quoi, toi ? Hein ? Tu veux
faire la révolution ?

Tu sais combien je leur donnais à ceux
de la plaine quand je donnais le bise ?

Je leur donnais 20%. Et nous, les
Arabes, comme tu dis, on prenait 2 ,7

par an. Regarde -moi !

Est -ce que t 'as l 'impression qu 'à 2
,7 millions par an, on tapine ? T 'es

sérieuse ? De toute façon, le problème
rédac, je vais le régler moi -même quand

je sors.

Ça veut dire quoi, ça ? Reveillons ! Je
sors bientôt.

Nordin ! Putain !

C 'est de la merde.

Vous tirez souvent ? Devant un temps.

Quoi ? Un autre temps.

Arrêtez ! Arrêtez ! Arrêtez !

Oh la vache !

T 'as tout mis dans le mille.

Fais -y.

Tu veux tirer ? Bah ouais, j 'ai jamais
fait.

Ça marche. Attends -moi là, je te mets
une cible.

Toussaint, tu tutoies la juge, je le
signe.

C 'est elle qui m 'a dit.

Tu peux pas la tutoyer. T 'as craqué ou
quoi ? Je fais quoi, alors ? Tu la

tutoies pas.

Toussaint ! Tu viens ? Bon, vas -y.

Quand la mire est alignée à la fibre, tu
tires.

Et quand je tire, je respire ou j
'arrête de respirer ? Quand tu manges,

respires. Oui.

Alors respire.

On peut parler ? Tu veux parler de quoi
? Rentre

chez toi Alex, on n 'a plus rien à te
dire.

Qu 'est -ce que tu crois qu 'il se sera
passé quand ton père est venu me voir ?

Je lui avais dit désolé monsieur Campana
mais je ne peux rien faire pour vous.

Tu crois que tu serais où aujourd 'hui ?

Je connais bien les gens de Corsica
Group.

Ils ont des supermarchés, des centres
commerciaux, ils sont dans le BTP.

C 'est l 'une des plus grosses affaires
de Corse.

Tout va bien se passer, Reda.

Si mon père ne fait pas ce qu 'on lui
dit de faire, il va se passer quoi ? Il

'y aura pas de coup tordu.

Je te le promets.

En fait, tu n 'avais jamais dit à ton
père de qui j 'étais la fille.

Il ne me parlait que de John Doe.

C 'est là que j 'ai compris qu 'ils ne
savaient pas.

Faut que j 'y aille.

Poste un peu.

Je peux pas.

On va se revoir ? Promis.

Je te préviens, j 'attendrai pas dix
ans.

Moi non plus.

Allez !

T

'es contente ? T 'as sauvé ton arabe ?
Enlève ta main.

Je vais descendre la porte avec pour
voir des gens.

Si t 'as besoin de me joindre, t
'appelles Sté.

À nous, mon ami.

Au cetradec.

Oh, ça va ? Ça a l 'air contrarié, là.

Oh, tout va bien. Tu prends juste la
plus grosse affaire de la vie, là. Tu ne

vas pas en prison.

Pas besoin d 'aller en prison pour être
contrarié.

J 'ai quelques soucis avec mon fils.

Ah.

Ça va, non ? Il est sorti.

Prends -le avec toi, comme ça tu l
'auras sous la main.

J 'essaye.

Je suis pas sûr que ça marche.

Bon.

Écoute, en tout cas, ces poubelles vont
enfin dégager, là.

Tu vois, là maintenant je suis
tranquille, parce qu 'à un moment donné

inquiet.

Plus ou moins.

Allô ? Oui, bonjour Monsieur le député.

C 'est moi.

Je peux lui parler.

Papa.

Ouais.

Ok.

Quelqu 'un va t 'appeler pour signer des
papiers. Tu signeras ce qu 'il te

demande. Quels papiers ? Des papiers, c
'est rien. T 'inquiète.

Oh.

C 'est bien.

Tu as été un bonhomme.

Faire à quoi décider d 'un code, c 'est
pour ouvrir à n 'importe qui.

Fais voir, je savais que c 'était toi.

Non, si c 'est pas le code, on n 'ouvre
pas, c 'est pas compliqué.

Ok, ok, c 'est bon.

Voilà.

De nouveau ? Non, rien.

Encore des soupes chinoises.

Ça me fait chier de cuisiner, c 'est une
perte de temps.

Bon, ça va, tu t 'y plais ici en fait.

Ah la merde.

Ça me rappelle quand j 'habitais en
cité, je passais mon temps à regarder

dealers.

C 'est quoi ce sandwich là ? C 'est
installé ici en

fait ? Ouais, non.

Comme t 'étais pas là, j 'ai payé de
poste.

Non.

Toussaint, s 'il te plaît.

Ton poste c 'est là -bas, dans la
cuisine. Ici c 'est moi.

Ok madame la juge.

Et t 'as pris des photos ? Euh, non,
même pas.

Ça t 'embête si je pars plus tôt ? J 'ai
rendez -vous avec un type pour voir un

food truck.

Un food truck ? Ouais.

La police, c 'est pas trop mon truc, en
fait.

J 'ai passé les concours parce qu 'il
fallait bosser, mais mon vrai métier, c

'est... cuistot.

Tu veux pas rester dans la police ? Non.

Enfin, si j 'ai le crédit pour le
camion, non.

OK.

Enfin, non, non, vas -y.

C 'est bon, je gère.

Cool, merci.

Demain, je te ramène des croissants.

Sans beurre.

Sans beurre.

Allez, à demain.

Bon rendez -vous.

Merci.

Ah, enfin ! Oui, oui, je vais faire ma
clé.

Le produit, vous l 'achetez à qui ?
Avant, on l 'achetait à des robes de

Marseille.

Maintenant, on l 'achète aux gens de la
plaine.

Pourquoi ? Parce que c 'est eux qui
décident comment ça se passe.

Et ils vous livrent ou c 'est vous qui
allez chercher ? Non, ils nous disent où

il est et on va le récupérer.

Il ne doit jamais y avoir eux, nous, les
sous et le produit au même endroit.

Après, ça se passe comment ?

Après, on revend et on leur redonne une
partie de ce qu 'on a vendu.

Combien ? 80%. Ah ouais ? Mais rigole
pas les corps.

Et pour les sous, ça se passe comment ?
Ils viennent me chercher, vous leur

apportez ? Tu veux les faire tomber, j
'ai besoin de savoir.

On leur apporte.

Comment ?

Tous les 10 jours, on est dans la toque
pour les contacter. Quand on ferme,

quelqu 'un de chez nous envoie un SMS à
quelqu 'un de chez eux.

Et le remis, c 'est toujours le même
endroit ? Non, c 'est les adresses

Un, c 'est pour le bar de la Poste.
Deux, le tabac de la gare de Bigouille.

Trois, un camion de pizza à la Marane et
ainsi de suite jusqu 'à 5.

Et qui est -ce qui leur apporte l
'argent ? Moi.

Et après, quelqu 'un de chez eux vient
chercher.

J 'ai une drogue.

Et entre vous et les gens de la plaine,
tout passe par ce téléphone qui change

tous les dix jours ? Ouais.

Et qui s 'en occupe pendant la journée
vu qu 'il ne sert que le soir ?

Il est démonté et caché dans le boîtier
électrique du bâtiment C.

Et il ne sert à rien d 'autre ? Non, il
appelle qu 'un numéro et il n 'y a qu

'un numéro qui l 'appelle.

Ah oui, comme le nôtre.

J 'ai besoin d 'un numéro en cours.

Pas maintenant.

Il faut que tu mettes un peu de temps.

Parce que tu crois qu 'on a le temps ?
Tu sais ce que je fais à la cité toute

journée ?

Je vous prends photo les uns après les
autres.

Pour l 'instant, je réussis à t 'éviter,
mais je ne vais pas pouvoir le faire

trop longtemps.

Dis -toi que si je me fais serrer, je ne
peux plus rien pour toi. Tu ne te feras

pas serrer.

Tant que tu restes sous le porte du
bâtiment, on ne verra jamais ta tête sur

photos.

On ne voit pas de l 'appartement.

Il y a quelqu 'un ? Il y

a quelqu

'un là -bas ?

Oui ? Oui, alors ? Il y a deux mecs qui
travaillent avec toi là, le géant et le

parfait frisé. Je vais essayer de le
mettre chez moi.

C 'est rien ici, il n 'y a personne
bordé.

Ferme la porte, viens.

C 'est une paranoce, c 'est fini.

Il n 'y a rien là.

C 'est quoi ça ? C 'est quoi ça ? Hein ?
Qu 'est -ce qu 'elle regarde là ? Qu

'est -ce qu 'elle regarde ? Tu veux dire
non ? Regarde ! C 'est quoi ?

Assieds -toi ! Assieds -toi !

J'suis à côté, j 'arrive. Pourquoi ? J
'vais être à ton côté, on l 'a fait en

train de cramer.

Putain ! La merde, là !

Putain !

Faut que tu me vire ce connard, sinon il
va tout faire foirer.

Levez -le.

Faites une descente et levez -le.

Non mais je ne le voudrais jamais.

Tu n 'as pas compris qu 'on s 'en fout
de vous et de votre cam ? C 'est

Carlottier et sa clique qui nous
intéressent.

Vous, on s 'en fout.

Par contre, le toque avec lequel vous
les prévenez, ça peut l 'intéresser

Je lui dis que vous avez un toque
planqué dans un boîtier électrique.

Que tous les soirs à la fermeture, vous
vous en servez.

Là, on va la faire la descente.

Je sais ce qu 'on va faire.

J 'y vais, moi.

Tu fermes derrière moi ? Ouais.

T 'es sûre que tu veux rien dire pour la
porte ? C 'est chaud quand même.

Non. Si on dit, Mertens va vouloir tout
arrêter.

De toute façon, il sait rien passer de
grave. Tout va bien.

Ok.

Bonne nuit.

Bonne nuit.

Ouais c 'est bon il est parti.

Ok j 'attends ton top.

Ça fait deux fois que je le vois faire
ça. Il a toujours une capuche. Avant, on

ne l 'avait jamais vu.

La première fois, je me suis même
demandé si c 'était par des barrettes.

hier soir, j 'ai bien vu que c 'était un
téléphone.

Il arrive à la fermeture du deal vers
minuit et une heure.

Il prend le téléphone dans la boîte
électrique.

Il écrit un SMS, il l 'envoie et il
part.

Et après, il fait quoi du téléphone ? Il
le remet dans le boîtier ? Non.

Il repart avec et il revient le
lendemain matin le remettre dans le

électrique, à l 'ouverture du deal.

Quand il le sort, il est démonté. Ça se
voit là.

Un beau petit toque.

Dans la journée, la capuche n 'est pas
là ? Non, il vient le matin et le soir,

'est tout.

On connaît le numéro de ce téléphone, qu
'on le branche.

On peut essayer un fincatcher ? S 'il
est démonté, ça ne marchera pas.

En plus, dans un boîtier électrique, le
fincatcher ne chopera rien.

Vous pensez qu 'on peut avoir accès au
boîtier dans la journée ? On a juste

besoin d 'une minute. Il y a un
chauffant permanent à côté.

Il se déplace comment ?

Notre ami a la capuche.

En scooter volé, immatriculé en
doublette.

Donc là, normalement, le téléphone est
dans le boîtier électrique.

Vu que le deal est ouvert, oui.

Faut taper.

Faut taper tout de suite. Récupérer ce
téléphone.

Un toque planqué qui sert à envoyer des
SMS à la fermeture du deal.

Il est relié aux gens pour qui la
capuche travaille. Sinon, je vois pas l

'intérêt de faire tout ça.

Ce téléphone va parler. C 'est obligé.

Ils sont où, vos gars ? Autant de tirs.

Je vais les appeler de suite.

Il est où ce compteur électrique ? Il
est là.

Samir, viens voir.

T 'as ramené du produit ? Ouais, c 'est
bon.

Monte, j 'ai vu une bagnole bizarre, on
va aller voir.

Comment ça bizarre ? Bizarre, monte.

Tiens, planque ça, on revient.

Putain ! Merde, merde ! Attends,
attends, je reviens, je reviens.

Remont ! Je veux faire le toc ! Samir !
Samir, où tu vas ? Sa mère !

Vas -y, mets -la.

Vas -y, vas -y.

Vas -y, casse -toi.

C 'est une sacoche.

J 'ai mal à la jambe.

C 'est que la jambe, ça va. Les mains
dans le dos.

Doucement. Doucement.

Doucement.

Elle m 'a fait courir le con.

Oui,

j 'écoute.

On arrive.

Salut. Oui, allô ? C 'est Mathéa.

On a le TOC.

Et en prime, on a 10 kilos.

Bien joué.

Ils l 'ont.

Bravo.

Merci.

J 'aurais bien voulu faire la descente
avec eux.

Ce que vous avez fait, c 'est mieux qu
'une descente.

C 'est vrai.

T 'étais à l 'opinion pour acheter une
barrette, tu vas nous faire croire ça ?

Il y a deux ans, on t 'a serré avec
Nordin.

T 'as pris un an pour le trafic, et là,
t 'es juste monté acheter une barrette.

Bon, assume.

Fais l 'homme une fois dans ta vie, une
fois, essaye. T 'as rien contre moi.

Et ça, c 'est quoi ? C 'est pas à moi.
Tu sais ce que tu vas faire ? Tu vas

appeler mon avocat, et dans deux heures,
je suis dehors. Et toi, tu vas sucer

des bites, ô pute ! Parle bien, sinon,
toi, t 'as mangé mieux, d 'accord ? Je

vais manger.

Viens, je vais manger, moi. Baisse les
mains.

Franchement, ça fait plaisir de
rencontrer des gens comme ça. J 'en bats

coudes, vous. Vous me faites peur, j 'ai
pas peur de vous.

Ouais, c 'est ça, c 'est ça.

Bon, je reviens. Tu réfléchis à tout ça,
on en reparle après.

Je réfléchis à rien du tout, je
réfléchis.

Je réfléchis à rien.

Bon, ben, on va lui mettre un petit
outrage, au moins.

Vous avez rien contre moi, bande de
bâtards.

Hein ? Tu vois le sac, là ? Tu vois le
chiffre ? C 'est pas le mien.

Ça, c 'est pas moi.

Je vous fais dormir.

Ce soir, je sors chez moi.

Une bonne tête de con.

Inès l 'a vue essayer d 'entrer dans l
'appartement Planck.

Quand ? Il y a trois jours.

Ah merde.

Vous croyez qu 'il vous a repéré ? Il y
a des chances.

Pour le sortir du circuit.

Pendant quelques jours, il ne va rien se
passer. Mais avant le week -end, le

business va reprendre. Tout le monde va
avoir de nouveaux tocs. Il faut qu 'on

soit là -haut.

Il est hors de question qu 'il retourne
à Lupino et qu 'il foute la planque en l

'air. Le problème, c 'est qu 'il n
'avait rien sur lui.

Il n 'a pas une fiche qui traîne ? Un
contrôle judiciaire qui a sauté ? On a

regardé, il n 'y a rien.

Il avait une fiche, elle est tombée il y
a un mois.

À moins que... À moins que quoi ?

Ah, vous voulez frapper à quatre contre
un ?

Allez -y, frappez. On dirait quatre
belles petites tafioles, quatre belles

petites putes, on dirait.

C 'est à toi ? Non.

Non, pas moi.

Il y avait 10 000 euros à l 'intérieur.

Je ne vois pas les coûts, ce n 'est pas
les miens.

Le problème, c 'est que nous quatre, les
quatre petits de ta fiole, on t 'a vu

jeter le sac rempli de shit dans la
poubelle.

Et comme il y a ton ADN maintenant
dessus, je ne suis pas sûr que la juge

croire quand tu vas dire que ce n 'est
pas le tien.

Surtout que le casier judiciaire que tu
as.

Enculé, je vais t 'arracher la tête ! Je
vais t 'arracher la tête ! T 'as pas le

droit de faire ça ! T 'as pas le droit
de faire ça ! T 'as pas le droit de

ça, ou enculé ! Y 'a des lois ! Y 'a des
lois ! Revenez aux bandes de bâtards

que vous êtes ! Qu 'est -ce que t 'as
regardé ? Qu 'est -ce que t 'as regardé

Je vais le dire à tout le monde, à la
juge, à la banca ! Je vais sortir ! Je

vais sortir ! Vous savez pourquoi ? Y 'a
des lois ! Y 'a des lois ! Gardons ce

petit secret pour nous.

M 'aurait -il n 'a pas qu 'on prenne des
libertés avec la procédure ? C 'est

dommage.

Tu viens ?

Il

a été défaire à Borgo.

Pendant quelque temps, au moins, on est
tranquille.

Comment vous l 'avez accroché ? Il avait
rien.

Vous l 'avez fait un travail.

Il y avait une fiche qui traînait.

Et le TOC ? On travaille dessus, on
attend les géologues.

Le leurre, le TOC, qu 'est -ce qu 'il
garde ? Un type qui s 'appelle Sté,

Stéphane Leitch.

Mais il l 'a sûrement déjà jeté.

Non, ça c 'est pas grave, on a le numéro
où il va parler.

Bon, réponds.

Non, je le rappellerai plus tard.

Qu 'est -ce qu 'ils disent, les gens de
la plaine, de la descente ?

Ils s 'en foutent, ils vont nous ramener
du produit, nous redonner un toque et

te voir partir comme avant. Tu veux voir
la photo ? Quelle photo ? La photo sur

ton téléphone.

Ah, la photo de notre mère.

Tu peux le dire, c 'est pas haram.

Elle n 'était pas comme ça dans mon
souvenir.

Tu m 'expliqueras un jour le problème
entre vous ? Il n 'y a pas grand -chose

expliquer.

Allez, on y va.

Quel genre de décision peut prendre à 11
ans ?

C 'est un condé.

Elle a trompé mon père avec le condé qui
l 'avait arrêté.

Ça aide à prendre des décisions, crois
-moi. Même à 11 ans.

Je savais pas.

Un soir, j 'ai volé une voiture et je l
'ai cartonnée quand je sortais du

commissariat.

Et on t 'a mis en foyer.

Comme mon père était en prison et que je
voulais pas vivre avec elle.

C 'est quoi, c 'est un interrogatoire ?
Non.

C 'est juste une soeur qui essaye de
comprendre qui est son frère.

Parce qu 'elle ne le connaît pas.

Bon, je t 'appelle demain, que nous
aurons donné le nouveau toque.

Avec toi, dès qu 'on rentre un peu dans
l 'intime, c 'est terrain miné.

C 'est plutôt terrain que je ne connais
pas.

À demain.

Vous avez une belle équipe, toi et moi.

Ouais, c 'est moi.

T 'as vu avec qui j 'étais ? Ah non, je
te jure, il a rien dit.

Enfin, il m 'a dit des choses, mais il m
'a pas dit de mal de toi.

Tu verras un jour, je t 'annoncerai une
bonne nouvelle.

Et sinon, il y a des gens que tu connais
pas ? Pas vraiment, ici.

Enfin, si, toi.

Je te connais pas, en fait.

Ça va ? Pourquoi t 'as pas voulu rentrer
? Pour parler, on est mieux dehors.

Parler de quoi ? De celui qui a tout
pour tout le monde, M. Frappe.

Discussion business.

Je m 'en doutais aussi.

Il s 'appelle Disco.

C 'est un pote à toi ? Non, pas du tout.
C 'est un gros bâtard.

Je lui ai ramené quasiment toute sa
clientèle et même une barrette, il me l

fait payer.

Bon, après, c 'est vrai que son shit, il
m 'a dit ça zéro vote, mais bon.

Il fait des sous ? Il est blindé. Il
fait 2000 euros tous les soirs et 10 000

euros le week -end.

Ok, d 'accord.

Si j 'y étais pas.

Ok quoi ?

La concurrence, ça vous gêne ? La
concurrence, ça gêne toujours.

Salut, c 'est moi.

Ça va ? Je veux savoir, il est où, votre
problème, là -haut ? Vas -y, dis -moi.

Vos clients, c 'est quasiment que des
clochards.

Vous avez tous les fumeurs d 'herbe, là,
de Batia, qui ont pas un rond. Alors,

émontez -vous, parce que votre site et
votre bœuf de merde sont pas chers.

Mais les vrais clients, qui ont des
vrais sous, comme les filles, les filles

ta papa, là, que tu vois devant la boîte
de nuit, mais jamais ils monteront chez

vous. Oublie !

C 'est trop une galère.

Faut y aller, faut attendre. T 'as
toutes les petites racailles de merde

le temps de repérer ta voiture, ta
montre.

Ils ont même ta plaque d
'immatriculation.

Franchement, te faire casser la baraque
pour 2 grammes coupées 4 fois et de l

'air parfumé au tabac hollandais.

Franchement, moi je dis non merci.

Ah ouais.

Fait que t 'analyses.

Si je te disais qu 'on va virer le disco
et que les clients que tu l 'as envoyés

à lui, tu vas me les envoyer à moi. T
'en dis quoi ?

Je te dirais, qu 'est -ce que j 'ai à
gagner, moi ? Avec lui, tu gagnes rien.

Oui, ben justement.

10%. Tiens, il y a des clients que je
gère, moi, en direct.

Salma, c 'est à toi.

J 'arrive.

Réfléchis.

ça va commencer tout de suite.

Je suis prêt.

Ça fait longtemps que je n 'ai pas mangé
de temps perdu.

J 'espère que je n 'ai pas perdu la
main.

Tu ne manges pas ? Non, j 'ai déjà
mangé.

Mange -moi.

Quoi ? Pourquoi tu me regardes comme ça
? Je te trouve belle.

Tu es gentil. Merci.

Il va se passer quoi avec Réda et son
père ? Pour le père, si c 'est ce qu 'on

lui demande, rien.

Il va rester chez lui, il va prendre ses
sous.

Pour le fils, tu continues à le voir
parce que tu as des sentiments ou c 'est

juste une histoire de cul ? Ok.

Je comprends mieux le pied des
surprises.

Tu as des sentiments pour lui, oui ou
non ? Je ne sais pas.

Ok, donc tu en as.

Je ne sais jamais, mais j 'en dois.

On est sortis ensemble.

Je suis tombée enceinte.

On s 'est mariées.

Mais au fond, je n 'ai jamais été
amoureuse de lui.

Alex, tu es une femme intelligente.

Tu es ma fille, j 'ai confiance en toi.

Je t 'ai dit ce que j 'avais à te dire
et tu sais ce que je pense de lui et des

arabes en général.

Donc tu fais ce que tu veux.

On n 'en parle plus.

Le monde ne se réduit pas aux arabes d
'un côté et les corses de l 'autre.

Le mien, oui.

Les serveuses vont arriver.

Tu devrais y aller.

Regarde, il y a quelqu 'un pour toi.

Tu veux un cigare ? Qu 'est -ce que tu
fais là ? On va manger

une glace à Calvi.

Tu viens avec nous ? J 'ai des choses à
faire.

Tu es rentré quand ? Ce matin.

T 'as vu, maman ne veut pas manger une
glace avec nous.

Allez maman, viens s 'il te plaît.

Allez viens, on mange une glace et je te
ramène. Allez maman, viens.

Allez.

Des Amaris ! Viens piloter ! C 'est bien
molle !

C 'est quoi, on envoie les gaz ? Tu veux
? Allez, c 'est parti !

Au revoir.

Comme les bonnes nouvelles sont rares,
on a préféré venir tout de suite. Tenez,

regardez ça.

À la fermeture du deal, le toque de
loupine s 'allume et envoie un SMS OK à

toque qui s 'allume tous les soirs à la
même heure au bar La Plaine Orientale à

Togue, le bar de Jean -Dominique
Boirière.

Ce même toque répond ensuite par 1, 2,
3, 4, 5 à celui de loupine.

Et les deux téléphones s 'éteignent.

C 'est des rendez -vous codés, obligés.

Avec ça, on lit pour la première fois
officiellement le bar de guerrierie au

deal de l 'opinion.

Et devant un tribunal, ils auront du mal
à expliquer que c 'est pour autre chose

que la cam.

Bien joué.

Vous avez un petit côté

mectoupe, non ? Pourquoi vous dites ça ?

Vous arrivez et les choses se
débloquent.

J 'ai toujours eu de la chance.

Cette famille.

Ça vous embête si je viens nager avec
vous tout le temps ? Pas du tout.

C 'est public.

Mathéa, vous venez ? Je plaisante.

On va vous faire un bac. C 'est par ici.
Merci.

Pourquoi tu veux pas monter ? J 'ai fait
entrer

Corsica Group dans le Tétradèque.

L 'associer.

Mais t 'as pas fait ça.

Pas eux.

On a fait toute notre campagne contre la
mafia, toi tu me les ramènes à la

mairie ? J 'ai pas pu faire autrement.

T 'as pas pu faire autrement ? Tu sais
que dans ton contrat, t 'as pas le droit

de t 'associer avec quelqu 'un sans l
'accord de la mairie.

Tu le sais, ça ?

C 'est une nullité directe. Il rentre
dans ma société. Campana et ça restent

seul concessionnaire en titre.

L 'article dont tu parles ne s 'applique
plus.

Putain, mais tu te rends compte dans
quelle merde tu me mets ? Dans quelle

tu mets la ville ? On était à Naples
ensemble.

Tu l 'as vu quand c 'est la mafia qui s
'occupait des poubelles ? Tu as vu ce

que ça fait ? Dans la merde, je suis moi
aussi.

Et pas qu 'un peu.

Pourquoi ? Qu 'est -ce qui s 'est passé
? Je peux rien te dire.

Faut que t 'appelles la juge Martin.

Non, non. Je parle à personne.

Bon, je vais l 'appeler moi.

Personne saura. Je parle à personne, je
te dis.

Je vais être honnête parce que tu es mon
ami et que ça fait 30 ans qu 'on se

connaît. Cette confession, j 'ai tout
fait pour que tu l 'obtiennes.

Maintenant, je vais tout faire pour que
tu la perdes.

Qu 'est -ce que t 'as à dire ?

Faire entrer Carlotti à la mairie, il
vous fait un sac cadeau, votre ami.

Vous avez un moyen de bloquer le
processus ? Je ne sais pas, non.

Je vais voir ça demain.

Mais bon, vu qu 'il les a fait rentrer
dans le capital de sa société, je pense

qu 'on ne peut rien faire.

Et vous êtes sûr que Carlotti et Campana
ne se connaissent pas ? Certains, oui.

C 'est son avocat pendant 25 ans, je n
'ai jamais entendu dire qu 'ils se

connaissaient. Jamais.

Mais alors, pourquoi ils font des
affaires ensemble ? Il dit qu 'il n 'a

le choix, mais pourquoi il n 'aurait pas
le choix par rapport à quelqu 'un qu

'il ne connaît pas ? Il y a un fils qui
vient de sortir de prison.

Est -ce que ça a un rapport avec ça ? Il
était en prison pour quoi ? Pour une

affaire de braquage.

Il y a un bureau de change à Calvi, il y
a dix ans.

Il s 'appelle comment ? Greta.

Marie -La -Campagne.

C 'est là ? Je crois.

Il y a un kebab fermé, absolument.

Ah bah tu vois... T 'en manquais pas
beaucoup toi

? Vas -y, entrez.

Jean -Doc veut qu 'on lui paye les 10
kilos.

Fils de pute, il veut nous faire payer
le produit que les combis ont saisi.

On va lui payer le produit.

On va lui payer et on va monter un bid.

Et c 'est ici que ça va se passer.

À l 'opinion, c 'est le client qui va au
magasin.

Ici, c 'est le magasin qui va aller au
client.

On va livrer.

C 'est quoi l 'idée ? Piquer les clients
d 'en haut ? Fradi, avec ce qui vient

de se passer, c 'est pas une amende qu
'on va se prendre sans putain de chargé.

On va rien piquer à l 'opinion.

Dans la boîte de Sema, il y a un mec qui
deal.

Toi et moi, on va le sortir et on va
prendre sa clientèle.

Il taffe.

Il fait des sauts. Et a priori, il n 'a
personne derrière.

Ce qu 'il fait lui, on va le faire nous.
C 'est qui ce mec ? Un Marseillais qui

est là depuis un an.

Mais on est sûr qu 'il n 'a personne
derrière.

Si il y a quelqu 'un, il va nous le
dire, t 'inquiète.

Et s 'il n 'y a personne, on le sort et
on livre.

Uber shit ?

Oui, Estelle, c 'est moi.

Demain matin, sortez -moi le dossier
pénal de Réda Campana, s 'il vous plaît.

Merci.

Bonne soirée.