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DES FILLES ET DES CHEVAUX

Galope...

... galope. Allez.

Et trotte.

Facile...

C'est tout.

Trotte.

Ça y est, oui.

Et continue.

Et continue.

Bonjour Nina.
Pouvez-vous venir ici?

Il s'agit d'une stagiaire.

Tu ferais mieux de le lire.
Je ne sais pas de quoi il s'agit.

- Tu veux que je m'en occupe ?
- D'accord.

- Une lettre de sa mère?
- Oui.

- Alexa ?
- Alex.

Alex. D'accord.

Vous êtes un peu en retard.

Tu aimes les chevaux ?

Ouais.

Tu as déjà monté ?

Non.

Tu cherches quelque chose ?

Des cigarettes.

Laisse tomber.

On peut en prendre quelque part ?

On peut.
J'ai des courses à faire de toute façon.

Tu as un petit ami ?

Non, une petite amie.

Oublie.
Le signal est faible ici.

Allons-y.

Je vais te montrer ta chambre.

Et si tu peux l'éteindre.
On ne fume pas à l'intérieur.

Hey ! Drapeau cool.

- Je t'ai apporté quelque chose de chaud à porter.
- Merci.

Merde.

Ton travail pour les prochaines semaines.
Amuse-toi bien.

Assez ?

Assez. Bien.

"Dit avoir pris des drogues
et les avoir vendues ..."

"Veuillez m'appeler
si Alexa cause des problèmes ..."

"Salutations de Hanovre.
Bien à vous, Doris Platten".

Elle aime une vie facile, cette Mme Platten.

N'attrape pas le cheval par ici.

C'est presque comme si je devais faire ça et t'attraper.

D'accord ?
Donne-moi ta main.

Celle-là. Oui.

Si je te traîne comme ça ...

- De quoi ça a l'air ?
- Merde.

D'accord. Alors...

Avec un cheval, nous utilisons le langage corporel.
Comme ça.

Alors tu sais où je te veux.

Je peux te transformer comme ça.

Laisse l'énergie sortir et tu fais entrer
ou la construire et tu renvoies.

Ou tu relâches et tu tires...

Alex ! Je ne suis pas un cheval !

Tu essaies de diriger, d'accord ?

Assure-toi qu'elle ne te marche pas dessus.

Regarde où vous allez...

À droite et à l’épaule.
Elle te pousse déjà.

Accumulez de l'énergie.

Bon, maintenant si tu lui laissees un peu de relâche ...

Rappelle-toi, expire, détends-toi.

Puis elle se lève et regarde, et vient.

Fais quelques pas.

Tu veux la monter?

D'accord. Arrêtez-la maintenant.

- As-tu laissé sortir l'énergie ?
- Oui.

Oui? Je n'ai pas vu.

D'accord, viens ici.

Tiens bon ici,
ça ne lui fera pas de mal.

C'est bon ?

Maintenant ferme les yeux,
sens les mouvements du cheval.

- Comment tu te sens?
- Comme le sexe.

Bon, allez-y.
N'aie pas peur, je suis là.

- Tu veux lui en donner ?
- Oui.

Super. C'est ça.

Bonne fille.

Désolée, il est inhabituel de recevoir un signal.

Je suis occupée en ce moment...

Faisons-le une autre fois, d'accord ?

Alex !

Lève-toi, Alex.
Il est sept heures.

Cinq minutes de plus.

Pas cinq minutes de plus,
les chevaux ne se nourrissent pas seuls.

Attendes, je vais te montrer.

Garde la boucle tournée vers la gauche

et celle-là à l'arrière

puis tire-la sur son nez

et soigneusement sur ses oreilles.

Puis tu la fixes.

À ton tour.

Les longs coups, c'est ce qu'il aime le plus.

Notre nouvelle invitée de vacances est là.
Avec son cheval.

Je reviens tout de suite.

- Kathy.
- Bienvenue.

Par ici.

Alors, tout va bien ?

Oui, semble-t-il.

Tu as bien fait le voyage, hein ?

Elle est nourrie trois fois par jour,
tu m'as dit ce qu'elle mange.

Que s'est-il passé ici ?

- Elle s'est cognée la tête en chemin.
- J'ai ce qu'il faut..

Une seconde.

Tu t’en vas maintenant, d'accord,
pendant qu’on est dans le couloir.

Oui !

Qu'est-ce que vous utilisez ?

Une pommade spéciale de notre vétérinaire.

Sa propre recette secrète.

Cela aide vraiment. Tu verras.

Sais-tu où je peux aller faire un tour ?

Je vais te montrer.
Tu peux aller le long du lac,

tu peux aller à Rickelsbül Polder.

- Faisons le premier tour ensemble.
- Bien sûr.

Vérifions son mouvement.

Tire lentement les rênes.

Détends tes fesses.

- Tu la montrs sans selle ?
- Non.

On essaiera bientôt.

Et trotte.

Tête droite.
Super.

Sa démarche est très bien.

Le terrain est un peu dur.
Elle a besoin de s'y habituer.

Que fais-tu ici ?

Je voulais dormir près d'elle.

Tu dors près de ton cheval ?

Oui, elle était si nerveuse plus tôt.

Elle n'est pas habituée ici.

- Quel est ton nom délà ?
- Kathy.

- Et le tien ?
- Alex.

Et c'est ton cheval, non?

- Combien a-t-elle coûté ?
- Je n'ai aucune idée.

Mon père me l'a donnée.

Ton père te fait des cadeaux comme ça ?

Oui.
Le tien ne vous donne rien ?

Je n'en ai pas.

Et que fais-tu ici ?

Un stage merdique.

Ma mère m’a forcé.

Elle est douce.

Eh bien, je ferais mieux d'y aller parce que...

Nina va me faire chier.
Je voulais juste...

jeter un œil à ton cheval. Au revoir.

C'est le Rickelsbüll Polder.
Il atteint le barrage de Hindenburg.

En 1610, tout le village de Rickelsbüll a coulé.

On entend parfois les cloches de l'église la nuit.

- Vous les avez entendus ?
- Je l'ai cru.

Et maintenant ?

- Ça a besoin d'être nettoyé.
- Pas encore !

- Je prends l’avant ?
- Non.

Prends l'autre.

S'il roule trop vite, il se bloque.

Attends-moi !

- Nina, tu veux une bière?
- Non merci. Je ne bois pas de bière.

Reste-t-il quelque chose à manger ?

Hé chérie,
je ne peux pas t'entendre, attends...

Dieu, ce village est terne !

Ferme-la.

Tu n'as aucune idée.

Laisse-la tranquille.

C'est une fête de con, de toute façon.

A bientôt, stupide stagiaire !

- Vous êtes des salopes.
- Pas du tout.

Parlez plus lentement s'il vous plaît.

Je ne comprends pas.

Parlez vous anglais ?

D'accord, je me rends.
Regarde-moi.

Aide-moi.

Pourquoi apprends-tu le brésilien ?

Parce que...

ma mère est du Brésil.

Et je veux y aller et la trouver.

Tu ne pars pas avec ta vraie mère ?

Non.

Avec ma mère adoptive.

- Ferme tes yeux.
- Pourquoi ?

Fermez-les.
Nous jouons à un jeu.

Ne regarde pas!

Tu dois deviner ce que j'écris.

Brésil.

D'accord, quelque chose de plus difficile.

Tu es toujours couverte de foin.

Okay, ferme les yeux.

- Aucune idée.
- Chimie.

À ton tour.

- Cheval.
- Oui.

Je m’en occupe, attends.

- Qu'as-tu fait ?
- Qu'est-ce que tu en as à faire ?

Maintenant un peu de gymnastique pour se détendre.

Soulève ton genou droit
et touche-le avec ton coude gauche.

Maintenant de l'autre côté.

Très bien.

Garde les jambes étendues.

Essayons encore.

Trotte, allez.

Réveille-toi !

Je vais tomber.

- Quoi ?
- Je suis presque en train de tomber.

Pas du tout.

Laisse tes hanches se balancer.

On se détend.

- Je ne suis pas détendue.
- Presque.

Maintenant tu es détendue. Tu vois ?

Peintures de guerre.

Tout mon cul est mouillé. Dieu !

Espèce de monstre de boue !

C'est bon ?

Qui s’en soucie ?
Je vais m’arrêter là.

Elle se penche toujours d'un côté.

Essaye de ne pas regarder ses jambes.

Concentrée.

Alex, on ne fumer pas dans le hall !

Elle est vraiment adorable.

Ça va ?

Un, deux, trois.

- Comment tu te sens ?
- Grosse.

Essayez de te coucher en avant.

- Bien ?
- C'est étrange parce qu'elle est si grosse.

Tu veux essayer de te coucher à l'envers ?

Laisse tes bras pendre.

- À quoi ressemble le toit ?
- Assez sale.

Rentreras-tu à la maison le week-end ?

- Tu viens fumer ?
- Je ne fume pas.

Tu peux me tenir compagnie.

Je veux étudier.

Peu importe.

J'ai besoin de te parler.

Sors pour le joint.
Si les Hansen le sentent, tu es cuite.

As-tu volé mes pilules et les as-tu
échangées contre de l'herbe, non ?

Tu pourrais au moins l'admettre.

J'étais à court d'argent et j'avais besoin d'herbe.

Écoute,

c'est dernière chance, non ?

Tu te débrouilles bien avec les chevaux,
je ne veux pas le dire aux Hansen.

Mais tu dois promettre
que tu vas arrêter cette merde.

Tu ne te plais pas ici ?

Si.

Si ça se reproduit, tu es virée.

Regarde-moi.

Ils prennent bien leur temps.

- Que va-t-on avoir ?
- Qui sait ?

- Celles-ci?
- Oui, c'est cool.

Guimauves ?

Mais lequelles ?

Il y en a tellement.

Multicolore, hein ?

Rien d'autre ?

J'adore les cacahuètes.

- Bacardi ?
- Pas question.

Vodka.

- Ça à l'air bon.
- Tu as vu le prix ?

Tiens.

Bon marché... et très fort.

Fort est toujours bon.

Les Hansen sont de retour demain soir,
je serai de retour lundi.

Nina, dépêche-toi, tu vas rater ton train.

Vous savez quoi faire, non ?

Tu as déjà tout expliqué.

- Prenez soin de vous.
- Et ne t'inquiète pas. Au revoir.

Amusez-vous avec Christine !

On compte sur vous.

- Je te mets au défi de sauter.
- Non.

- Toi ?
- Non.

King Kong.

- Moi King Kong. Toi Jane.
- Non, c'est Tarzan.

Dieu, tu me fais peur.

- Finira-t-elle toute blanche ?
- Je le crois.

Vas-tu devenir blanche ?

Non, elle ne le fera pas.

J'ai besoin d'une cigarette.

Allez.

Si. Allez.

Méchant, hein ?

- Non
- C'est ça.

Et alors ?
C'est assez pour le moment.

Je veux le cheval.

J'aime les ânes de toute façon.

A boire !

Merveilleux ! Merveilleux !

Tu te débrouilles bien.

Tu es une bonne élève.

Tu ne sais pas combien ça coûte ?

Je suis un cheval.

Ne renifle pas.

Galope. Trotte.

Et ... continue.

Je vais boire à ça.

La semaine prochaine, Carmina et moi rentrons à la maison.

Pourquoi ?

Les vacances sont terminées.

Ce n'est pas bon.

J'ai demandé aux alentours...

Ils cherchent des stagiaires.

Ils t'emmèneraient si tu veux.

Vraiment ?

- Et que ferais-je là-bas ?
- Comme tu fais ici.

Où dormirais-je ?

Il y a des chambres au-dessus du manège.

- Et je n'habite qu'à cinq minutes.
- Cool.

- Je pourrai faire plus d'équitation aussi ?
- Bien sûr.

Cool.

Nous avons oublié de nourrir les chevaux.

Dommage.

Pourquoi le détour ?

Pour vous habituer à la vie en ville...

péquenaude.

Voulez-vous donner un peu plus à Sissi ?

Oui, elle n'a jamais sa part.

Qu'est-ce qu'il y a ?

J'ai la tête qui tourne.

Citrouille, viens ici.

Tu peux marcher ?

- Tout va bien ?
- Euh-euh.

Je vais t'apporter quelque chose.

Combien de temps tu vas y rester ?
Ce n'est pas comme si ça payait.

Tu sais que ce n'est pas une question d'argent.

C'est le seul endroit où je peux me détendre.

- Fêtons-nous quelque chose ?
- Oui.

- La maison d'édition !
- Oui. J'ai le contrat de livre.

- Félicitations.
- Merci.

Je suis tellement stupide que je n'ai même pas demandé !

Dieu, tu m'as manqué.

Kathy.

Les chevaux sont partis.

Nous avons oublié de verrouiller l'écurie. Allez !

Les chevaux sont partis.

- Quoi ?
- Les chevaux sont partis. Allez.

- Ils sont là.
- Deux d'entre eux au moins.

- Tu peux voir les autres ?
- Non.

- Dois-je prendre le seau ?
- Non ça va.

Christ !
Tu sais où chercher ?

Pas du tout.

Nina va devenir folle.

Pas seulement, Nina.
Les agriculteurs aussi.

Mets le licol.

- Oh merde.
- Quoi ?

Regarde sa jambe.

- Tu vois ça ?
- Merde.

Et maintenant ?

Je ne sais pas.

Je vais l'emmener à l'intérieur

pour mirux voir.
Tu emmènes Cornetto sur le terrain.

- Comment ça se présente ?
- Pas très bien.

- Y a-t-il encore quelque chose là-dedans ?
- Je ne vois pas vraiment.

Attends, je pulvérise encore.

- Et maintenan?
- Nous bandons.

Devrions-nous appeler Nina ?

Oui. Je vais appeler dans une seconde.

Que lui dit-on ?

Rien.

Laisse sonner.

Quoi ?

Comment est-ce arrivé ?

D'accord, mettez-la dans l'écurie.
Je vais prendre le prochain train.

Qu'est-ce qui ne va pas ?

Les filles ont merdé.
Sissi est blessé.

Elles vont se débrouiller.

Mais nous allions voter.

Merkel va gagner, de toute façon.

- Est-elle là-bas ?
- Oui, dans l'écurie.

Nous avons déjà désinfecté.

Ça devait être la petite !
Comment est-ce arrivé ?

Je n'en ai aucune idée.

Eh bien, jetons un œil.

Nous avons de la chance.
Ce n'est ni enflé ni chaud.

Tout va bien.

Quelque chose d'autre à me dire ?

Non.

- Comment était-ce ?
- Impressionnant.

Salut bébé.

Hello, Christine.

Oui, c'est fabuleux.

Tu viens la prochaine fois, d'accord ?

Je t'aime aussi.

Tu veux faire un tour à ta petite amie ?

Tu veux ?

Tu veux t'asseoir derrière moi ?

Alors, cette offre de ton centre
équestre est-elle toujours ouverte ?

Bien sûr.

D'accord, alors...
Ensuite, je viendrai avec toi à Berlin.

Cool. J'adorerai.