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HIGHWAY 65

La clim' a encore sauté ?

Non, pourquoi vous dites ça ?

Vous étiez où ?
Je vous cherchais.

J'étais sur l'enquête
pour les pneus lacérés.

Du nouveau ?

Ne m'en parlez pas,
un conflit entre voisins.

Bien.
Allez en salle d'interrogatoire.

J'aime pas les jeunes.

C'est sa deuxième fois.
Que ce soit la dernière.

Trouvez où il a été volé
et rendez-le à son propriétaire.

Y a pas de clim' ?

Si, elle est allumée.

C'est de la merde.

Tu saurais la réparer ?

Non.

Alors, Ihab,

tu l'as trouvé où, ce téléphone ?

Dans un champ.

Dans un champ ?
Tu y faisais quoi ?

Je pissais.

Je vois.

Tu étais avec qui, dans ce champ ?
Un ami ?

Vous faisiez quoi ?

J'étais pas avec un ami.

Une petite amie ?

C'est un secret ? Pourquoi ?

J'ai pas de copine.

Bon.

Tu as changé la carte SIM ?

Non.

C'était quand ?

Jeudi.

De la semaine dernière ?

PAPA

Bonjour, ici Daphna.

Nous avons le portable de votre fille.

Je n'ai pas de fille.

- À qui je m'adresse ?
- Nissim Golan.

OK. Vous savez
à qui ce téléphone appartient ?

Qui êtes-vous ?

Daphna, du poste de police d'Afoula.

Vous appelez du téléphone
d'Orly Elimelech.

Vous pourriez lui dire que son...

D'accord.

C'était quoi, ça ?

Tu es magnifique.

Merci.

Je me sens énorme.

Tu es au top.

Pas vrai, Daphna ?

Regarde.

Vous êtes superbe.

Merci pour le ventilateur.

Avec plaisir.

Prenez soin de mon bureau.

Allez.

Je vous laisse le gâteau,
vous en avez plus besoin que moi.

Bon congé.

Je peux vous aider ?

Elle ne vous a pas laissé vous asseoir ?

Il n'a pas demandé.

C'est Matan Golan.
Orly était la femme de son frère.

Il fallait le dire.

C'était à toi de proposer.

Bref, il sait comment la joindre.

Tu as mangé tout le gâteau ?

Je t'ai pris ton riz préféré
avec des haricots à part.

Comment vous avez eu le portable ?

Sans doute volé.

Vous travaillez où ?

Dans une pépinière.

Travailler dehors en pleine chaleur,
ça ne doit pas être bon.

C'est bon, je m'en occupe.

C'est au bout, tout droit.
Saluez-la pour moi.

Où est l'argent ?

- Quel argent ?
- Quel argent ?

Attendez, du calme.

Je suis flic.

Une amie qui vient prendre ses affaires ?

Tu me prends pour un con ?
Tu sors pas si j'ai pas l'argent.

Écoutez, je vous préviens,

faites gaffe, laissez-moi passer.

Où est l'argent ?

Vous vous calmez ?

Oui ou non ?

Vous me cassez le bras.

Je crois qu'il s'est calmé.

Elle n'est pas revenue depuis mercredi.

Elle me doit 3 000 shekels de loyer.
Et je lui avais fait un prix.

J'ai cru que vous veniez
récupérer ses affaires.

Elle est partie depuis une semaine
et personne ne la cherche ?

Vous saignez.

Vous saignez.

Tenez, voilà un chiffon.

- Ça va.
- Prenez-le.

Il est où, votre frère, dans tout ça ?

Mort à la guerre du Liban.

Désolée.

- Vous connaissez Orly depuis quand ?
- 20 ans.

20 ans ? Elle a quel âge ?

Taisez-vous, pour que ça s'arrête.

Orly a 36 ans, comme moi.

J'en ai 41.

Aujourd'hui.

Bon anniversaire.

Tu as bouclé quelqu'un pour la nuit ?

Oui, un psychopathe.

Ça va ?

Je sais pas.

Je peux te remonter ?

Te réconforter ?

Est-ce que tu quitterais tout
pour venir avec moi ?

Tu trouves ça drôle ?

Arrête.

Arrête de me filmer !

Coupe !

Tu me connais mal.

Je t'attendrai pas indéfiniment.

Bonjour.

Bonjour.

Je voudrais une géolocalisation.

Comment ça se passe, ici ?

- Ça vous plaît ?
- Ça va.

Je sais que c'est pas Tel-Aviv.
Il y a moins d'action.

Si vous avez besoin de parler,
je suis là.

Bon, écoutez.

Son idiot de logeur

a dit qu'elle avait disparu
mercredi dernier.

Et elle ne cherche pas son téléphone
qui a été jeté dans un champ.

J'ai vérifié...

Ni accident ni sortie du territoire.
C'est une disparition.

Attendez, laissez-moi parler.

Expliquez-moi pourquoi,
au lieu d'apprécier mon café,

j'ai découvert que vous avez changé
ma cellule en chambre d'hôte.

Il m'a giflée.

Vous êtes entrée chez lui, sans mandat.

Chez lui ? C'est chez elle.

La porte était ouverte.

C'est la maison d'Orly Elimelech.

Pas là depuis une semaine
et personne ne la cherche. Bizarre.

Orly Elimelech ?

Oui.

Une semaine et tout le monde s'en fout.
Bizarre, non ?

Une disparition ?
C'est Orly Elimelech.

Allez chez Rona et Nissim Golan,
les parents de Shaul.

Elle habitait chez eux.

Et allez à son travail,
ils sauront peut-être.

Attendez, je n'ai pas fini.

C'est une famille endeuillée.

Ils ont eu leur lot de drames.
Moi aussi.

C'est la dernière fois
que vous sortez sans arme.

Tu as une serviette ?

Quand est-ce que tu mangeras
comme une dame, Daphna ?

Pardon, vous êtes perdue ?

Non, désolée.

J'ai sonné, personne n'est venu.
Je suis de la police.

Je vous ai appelé.

Je viens rendre le téléphone.

À Orly Elimelech.

Elle n'habite plus ici.

Vous savez où je peux la trouver ?

Vous avez essayé chez elle ?

Quand l'avez-vous vue en dernier ?

Il y a deux mois environ.

Vous savez si elle avait un petit ami ?

C'est pas à moi qu'il faut demander.

Je vous en prie.

Je peux nettoyer ça
dans votre salle de bain ?

Si je ne nettoie pas tout de suite,
ça va laisser une tache.

C'est qui ?

Une flic qui cherche Orly.

Orly ?
Pourquoi ta chemise est déchirée ?

Vous vous êtes encore disputés ?

Dis à ton fils de se calmer.
J'en ai plein le dos.

- Qu'est-ce qui s'est passé ?
- Rien, rien du tout.

Bonjour. Rona.

Daphna.

Nissim, on doit y aller.

J'aurais juste une question.

Vous ne l'avez pas vue
depuis deux mois, c'est long.

Une dispute ?

Nissim, on doit y aller.

Ça va, j'ai entendu.

Orly a encore perdu son portable ?

Ou il a été volé.

Vous êtes allée chez elle ?

Elle n'y est pas.

Je ne comprends pas.
Vous l'avez trouvé où ?

Essayez au salon Sarit,
elle travaille là.

D'accord.

Quand l'avez-vous vue en dernier ?

Il y a trois semaines.
On a pris un café.

Elle voyait quelqu'un, dernièrement ?

Ou avant ?

Pas que je sache.

Une liaison secrète, peut-être.

Une histoire qu'elle cachait.

Ça vous dit quelque chose ?

Salut, Ran.

Super.
Écoute, j'ai besoin d'un service.

Une géoloc.

C'est une excellente coiffeuse,

douée et attentionnée.

Alors, vous l'avez virée ?

C'est pas la première fois
qu'elle me plante sans prévenir.

Ces derniers temps, c'était pire.
Des sautes d'humeur.

Je sais ce qu'elle a vécu
mais j'ai un commerce à tenir.

Elle avait un petit ami ?

Elle est si belle.

Pas autant qu'on le dit.

Elle avait peut-être
une liaison secrète ?

Avec un homme marié ?

Qui oserait se taper
une veuve de la famille Golan ?

Arrête, tout le monde a besoin d'amour.

Comment ça va ?

Mieux.

Dites...

vous diriez quoi si je vous disais
qu'Orly fréquentait un homme marié ?

Ça me regarde pas, ce que fait Orly.

Ça doit être dur,
d'accepter qu'elle vive sa vie.

Pour qui ?

Vous et votre père.

Vous avez rencontré mon père ?

Vous aussi, d'après ce cocard.

Vous voulez m'en parler ?

Pas vraiment.

Vous préférez venir au poste ?

Maintenant ou après le travail ?

Vous avez peur de lui ?

De votre père.

Voilà l'histoire.

Vous n'en avez pas marre
de prendre des coups ?

Vous savez tout.

Vous étiez où, mercredi soir dernier ?

Sorti boire avec des potes.

Le soir ?

Je me soûle tous les soirs,
sinon, je peux pas dormir.

Tu es en pyjama, tu vas te coucher ?

Quoi ?

C'est une tenue de rencard, à Tel-Aviv ?

Je suis chez moi.
Je devais mettre une robe ?

Deux bouteilles de vin ?

Tu as prévu quoi ?

J'hésitais entre rouge et blanc.

Il y a quoi, à dîner ?

Pardon ?

Il n'y a rien sur le feu ?
Je pensais que tu ferais à manger.

Tu te crois au restaurant ?

- On peut commander une pizza.
- Je rigole, détends-toi.

Viens.

- Mon portable.
- Ça attendra.

Une seconde, attends,
c'est peut-être les filles.

Non, ça peut attendre.

C'est Orly ?

Pourquoi tu as son téléphone ?

Je l'ai emporté par erreur.

- Il était au poste ?
- Comment tu connais Orly ?

Je suis un ami de la famille.

C'est pour ça que ta femme t'a viré ?

Tu te tapes Orly ?

Dis pas n'importe quoi.

Ma femme ne m'a pas viré,
on s'est séparés.

Tu trouves ça drôle ?

Arrête.

Arrête de me filmer !

Coupe !

Tu trouves ça drôle ?

Arrête.

Arrête de me filmer !

Coupe !

Si tu disparais,
personne ne te cherchera, toi non plus.

Daphna !

Viens avec moi.

Tu vas pas
me tirer dans les pattes, hein ?

Je devrais signaler ça.

Daphna, je ne sais pas pour Tel-Aviv
mais ici, on est une équipe.

Si tu as un problème, des questions,
tu me demandes avant.

Je t'écoute.

Je t'ai dit,
je suis un ami de la famille.

J'étais le commandant du mari d'Orly.

On a des rapports amicaux.

Ça n'avait pas l'air amical.

Daphna, je vis un enfer avec Shimrit.

Si elle entend ces conneries,
elle va me baiser au divorce.

Je pense qu'Orly avait une liaison
avec un homme marié.

Et que c'est ça
qui lui a attiré des ennuis.

Ce serait moi, la liaison ?

Peut-être.
Qu'est-ce que j'en sais ?

Une liaison ? Sérieusement ?
C'est Orly.

Tous les ans, avant l'hommage à Shaul,
elle s'éclipse.

Il y a deux ans, elle a disparu.

Deux mois pour la retrouver.

Toute la ville la cherchait.

Tu sais où Nissim l'a trouvée ?

Dans un centre de vipassana,
dans un bled du sud.

Elle aurait pu prévenir.

C'est Orly.

Excusez-moi.

Excusez-moi.

- C'est végétarien ?
- C'est une soupe aux haricots.

Ça dit pas s'il y a de la viande.

Comment ça ?

Il y a de la viande, dans la soupe ?

Oui, c'est une soupe aux haricots.

Salut.

Coucou de Tel-Aviv, la provinciale.
Voici la géoloc que tu voulais.

C'est bizarre.

Il n'oublie jamais ses rendez-vous.

- Il va revenir ?
- Oui, il va arriver.

- Vous aviez dit quelle heure ?
- Maintenant.

Je prends un café, vous en voulez un ?

Oui, pourquoi pas.

- Quelle sorte ?
- Instantané.

Avec du lait.

Beaucoup.

Orly a habité ici combien de temps ?

Cinq ans.

- Ça vous ennuie si je travaille ?
- Non.

- N'hésitez pas.
- D'accord.

Ça fait dix ans qu'il a été tué.

L'armée organise une commémoration.

Mes deux rigolos.

Vous avez des garçons ?

Je n'ai pas d'enfants.

Ce n'est pas obligatoire.

Je vous remercie.

C'est évident.

On vous harcèle là-dessus ?

- Vous venez d'où, Daphna ?
- De Tel-Aviv.

C'était votre décision ?

J'ai été mutée.

Bon.

- Vous devez partir ?
- Oui, je dois retourner au poste.

Une dernière question.

D'après la géolocalisation
de son téléphone,

Orly était chez vous mercredi soir.

Depuis, elle a disparu.

Nissim et vous
aviez dit ne pas l'avoir vue.

Donc...

Nissim aurait une raison
de vous cacher cette visite ?

Tel-Aviv vous manque ?

Parfois.

On m'a dit que vous bossiez bien,
au poste central.

Dommage que ça ait fini comme ça.

On n'étale pas le linge sale
sur la place publique.

Quelqu'un doit faire le sale boulot.

Venez, que je vous montre quelque chose.

Venez.

N'ayez pas peur.

- Votre main.
- J'ai pas peur.

Regardez comme c'est beau.

C'est beau, hein ?

Là, c'est Merhavia,
le kibboutz et le moshav.

Là-bas, c'est Avital.

J'ai grandi là-bas.

On avait une petite maison en bois.

Nissim !

Venez voir.

Excusez-moi.

Quoi ?

C'est une erreur ?

- Où ?
- Là.

Non, ce n'est pas une erreur.

- Non ?
- Non.

C'est intéressant.

Orly avait les mêmes lunettes.

Daphna.

Je vous le demande gentiment,
laissez notre famille tranquille.

La cérémonie pour Shaul
est dans une semaine.

Et Rona est plus sensible
qu'elle n'en a l'air.

D'accord ?

Attention en redescendant.

Vous avez géolocalisé son portable ?

Qui l'a autorisé ?

Je ne vois pas Nissim avoir une liaison
avec la veuve de son fils.

Elle vit chez eux pendant cinq ans,
elle part et puis quoi ?

Ils ne se parlent plus.
C'est bizarre, non ?

D'accord, je vais jouer le jeu.

Orly est partie,
une fois la liaison terminée.

Où est le problème ?
Où Orly est allée ?

Bonsoir.

Sois pas surpris.

Il n'y a pas cinquante endroits
où sortir, dans cette ville.

Très gaie, ta chemise.

À qui il faut demander à boire ?

- Ça va, Meir ?
- Je me plains pas.

Tu as quoi pour moi, aujourd'hui ?

Tiens.

Victor, je te présente Daphna.

Elle se prend
pour la fille la plus maline d'Afoula.

C'est bien, Daphna.

Daphna est flic.

Enquêtrice, je te prie.

Alors, ma chérie, tu m'en tailles une ?

On parle pas comme ça à une femme.

C'est vrai Meir, tu as raison.

Allez, Daphna,
tu veux pas me lécher la bite ?

Vas-y, montre-la-nous.

Allez, allez...

Ton père se tapait Orly.

C'est pour ça qu'elle a déménagé.

C'est aussi la raison de votre dispute.

Très futé, Daphna.

Mais je pige pas la suite.

Pourquoi t'as pas d'enfants ?

Je vois que ta mère et toi,
vous vous tenez au courant.

- Tu veux des gosses ?
- Je n'y ai jamais pensé.

Pourquoi ?

Tu n'y as jamais pensé ?

Je ne suis pas faite pour ça, OK ?

Je ne saurais pas faire.

Pourquoi tu n'en as pas ?

Hein ?

Qu'est-ce qu'il y a de drôle ?

Est-ce que tu quitterais tout
pour venir avec moi ?

Tu trouves ça drôle ?

Que je suis bête, elle était enceinte.

De Nissim.

C'est pour ça qu'elle voulait partir.

Vous en avez la preuve ?

Non, mais...

36 ans, célibataire,

je parie qu'elle voulait être maman.

"Est-ce que tu quitterais tout
pour venir avec moi ?"

"Je t'attendrai pas indéfiniment."
Pourquoi, "pas indéfiniment" ?

Ça a été filmé quand elle était enceinte.

C'est pour ça qu'elle était stressée,
le temps pressait.

Daphna.

Vous pouvez creuser légèrement
sur la liaison,

mais ne parlez pas de grossesse.

D'accord.

Daphna.

Daphna,

regardez-moi.

Pas un mot sur une grossesse.

Vous permettez ?

J'ai tellement chaud.

J'espère ne pas vous frigorifier.

Qu'est-ce que je fais là ?

Je m'inquiète pour Orly,
je voulais vous poser des questions.

Où étiez-vous le mercredi 6 août,

à 19 heures ?

À la maison avec Rona, j'imagine.

D'après la géolocalisation
du téléphone d'Orly, il apparaît...

qu'elle était... chez vous.

Pour la dernière fois,
j'étais à la maison avec Rona

et je n'ai pas vu Orly.

Vous passez
beaucoup de temps séparément ?

Rona a son travail, j'ai le mien,
c'est tout.

Vous faites quoi
quand vous êtes ensemble à la maison ?

Vous regardez la télévision ?

Vous cuisinez ?

Parfois.

Qui fait la cuisine, Rona ou vous ?

Je déteste cuisiner.

Je ne suis pas douée pour ça.

Rona.

Rona.

Il y a des conflits entre vous ?

Comme dans tout couple.

Plus ? Moins ?

Je suis là pour parler
des relations avec ma femme ?

Il y a des conflits entre vous ?

Pas plus que la moyenne.

"Pas plus que la moyenne."

Orly amenait des hommes à la maison ?

Non.

J'imagine qu'il y a eu des hommes
dans sa vie,

pendant tout ce temps.

Peut-être pas chez vous,

mais sûrement.

Écoutez,
Orly est comme une fille pour nous.

On sait qu'elle tournera la page

et ça nous va, elle en a le droit.

D'accord ?

Vous me fatiguez.

Avez-vous trompé Rona ?

Plusieurs fois ?

Ça suffit.

Je pense qu'Orly voulait partir
parce qu'elle était enceinte.

Vous avez dit quoi ?
Répétez.

Vous aviez une liaison.

Vous avez découvert sa grossesse
et elle a déménagé à Gadish.

Vous vous êtes vus, ce jour-là.

J'ignore ce qui s'est passé
mais vous avez paniqué.

Que s'est-il passé,
qui a jeté son portable ?

Attendez, attendez, Orly est enceinte ?

Pourquoi vous ne la recherchez pas ?

Elle a peut-être des ennuis.

- On enquête, Nissim.
- Ahuva.

S'il est arrivé quelque chose à Orly,
vous dégagez.

Et cette snob de la ville aussi.

- Calmez-vous.
- Si je veux !

S'il vous plaît.

- Ahuva !
- Oui.

Excusez-moi.

Merci.

Vous avez une cigarette ?

Je ne savais pas que vous fumiez.

Je ne fume pas.

Moi non plus.

Vous allez m'engueuler ?

Vous faites juste votre boulot.

Vous n'êtes pas si sensible,
c'est juste que vous encaissez trop.

Qui a dit que j'étais sensible ?

Votre mari.

Il a dit que j'étais sensible ?

Il vous défendait.

Ne restez pas si vous êtes malheureuse.

Qui a dit que je l'étais ?

Vous lui avez demandé
où il était mercredi soir ?

Les hommes savent quand ils déméritent,
pas besoin de leur dire.

Ne rien dire

peut être plus dur.

Votre alibi confirme sa version.

Vous avez déjà aimé quelqu'un
au point de tout faire pour lui ?

Non.

Je vous le souhaite.

Si quelqu'un apprend,
pour la grossesse...

Vous ne me connaissez pas.

Demandez à votre chef,
elle vous dira. D'accord ?

Kabri va reprendre l'enquête,
donnez-lui les éléments.

Nissim vous tient tous les deux
par les couilles.

Vous n'en avez pas marre
que les mecs vous ridiculisent ?

Nissim a demandé à Kabri d'enquêter

et vous avez accepté.

Je vous ai dit
de ne rien faire dans mon dos.

Et changez de ton avec moi.

Allez vous faire foutre, Ahuva,
bande de guignols.

Ça va, comme ton ?

Vous passez à la circulation.

Mettez-vous en uniforme
et disparaissez de ma vue.

Le téléphone d'Orly.

Bonne chance.

- Daphna, réagis pas comme ça.
- Comment ?

Ça me gêne.

Pourquoi ?

J'ai l'enquête et ça te fait chier.
Tu peux pas fermer ta gueule ?

Kabri, tout va bien.

Contente pour toi.

Génial, ravi.
Attends.

Écoute,

fais-moi plaisir,

oublie la liaison.

Moi ? J'ai pas eu de liaison avec Orly.

Je voulais...

Viens là.

Assieds-toi.

Assieds-toi.

C'est quoi ?

Nissim m'avait demandé
de veiller sur elle.

Il avait peur pour elle.

Alors tu la suivais ?

Depuis quand ?

Depuis qu'elle a quitté la maison.

Kabri, tu es cinglé ?

Tu crois à ces conneries ?

Il est obsédé par elle.
Tu vois pas qu'il te baratine ?

Tu sais pourquoi Orly
a habité chez Rona et Nissim ?

Elle était paumée.

Elle est restée au lit pendant deux mois.

Crois-le ou pas,
Nissim a pris soin d'elle.

Elle sait qu'on la photographie.

Que fait Matan ici ?

Suis la moto.

Vas-y !

- Quelle moto ?
- Suis la moto !

Tu me dis où on va ?

Je veux te montrer quelque chose.

Matan.

Matan ?

Idiot, je suis pas d'humeur.

Détends-toi un peu.

Enfoiré.

Qu'est-ce que tu faisais là ?

Pourquoi tu es arrivé
après que la moto m'a renversée ?

J'étais dans le coin.

Tu me suis ?

Il y a quoi, entre toi et Orly ?

- Tu veux savoir quoi ?
- Ce qu'il y avait entre vous.

Rien, c'est la femme de mon frère.

Sa veuve.

Vous êtes amis ?

C'est quoi, ta vraie question ?

Tu l'aimes ?

Tu n'as jamais désiré Orly ?
Belle,

sauvage,

parfaite.

On n'est pas obligés de parler.

On peut apprécier le silence.

Ça t'a fait mal ?

Je me souviens pas.

Sûrement que si.

Tu as eu peur ?

J'ai toujours peur.

C'est arrivé comment ?

À l'armée.

D'autres questions ?

On m'a retiré l'enquête.

C'est Kabri qui la reprend.

Kabri est un idiot.

Mon père lui a donné un appart'
sur le chantier.

Tu veux dire, gratuitement ?

Bon appétit.

Mon frigo est vide.

Tu manges où, en général ?

Dehors.

Je ne sais pas cuisiner.

Je ne suis pas douée pour ça.

Pourquoi tu ne manges pas ?

Pourquoi ils t'ont virée ?

J'ai divulgué aux médias
des infos sur une enquête

quand j'ai compris
qu'ils allaient l'enterrer.

Et là, tu as fait quoi ?

J'ai accusé ton père
d'avoir mis Orly enceinte.

Je suis crevé, je te ramènerai demain.

Orly ?

Orly !

Arrête !

Calme-toi.

Shaul adorait les fleurs d'été.

C'est une grande cérémonie, cette année.
Il y aura des gens d'un peu partout.

Où est Matan ?

Il est fâché contre moi,
il trouve que je m'inquiète trop.

Je vois.

Qu'est-ce que vous voulez de lui ?

La dispute était à cause de moi ?

C'est un bon garçon
mais il s'attache trop.

Ça veut dire quoi ?

Il est...

impulsif.

Il a eu des petites amies ?

Jamais les bonnes.

Et Orly ?

Il n'a pas voulu d'Orly ?

À toutes les unités,
rejoignez la battue, coordonnées 27/165.

Je répète, rejoignez la battue

au champ de maïs de Gadish.

Oui, Kobi, calme-toi.

Calme-toi, je te dirai quand on commence.

Merci.

Tu fais quoi ?

On va fouiller la zone.

Pourquoi tu n'as pas exploré
cette piste ?

Le gamin avait son téléphone.

Je te comprends pas, Daphna.

- Qui, Ihab ?
- Non, ma sœur.

Tu as vérifié son casier ?

Il y a un indic dans sa cellule.
Il va parler.

Restez pas là, commencez vers le sud,
déployez-vous sur la longueur du champ.

On va commencer.

Si tu avais tué quelqu'un,
tu te baladerais avec son portable ?

Oui, si j'avais pas peur qu'on me chope.

- Tu roulerais à 140 sans permis ?
- Si j'étais un criminel.

Kobi, on commence dans deux minutes.

Au fait, il y a combien de pièces
dans l'appart' ?

Il y a un balcon ?

Il est orienté ouest ?
Un logement sans luminosité,

c'est une tombe.

Quel appart' ?

Pas besoin de compétences
quand on a des relations.

De quoi tu parles ?

Je sais que Nissim t'a offert un appart'.

Je serai ravie
d'en informer la hiérarchie.

C'est reparti.

Heureusement que tu es là,
je suis content.

Tout le monde en ligne, on y va.

Allez, on avance.

Papa.

Attendez ici, restez là.

Oui, je suis avec elle.

Je dois raccrocher.

D'accord. Je te rappelle.

Qu'est-ce qu'il y a ?

Enlève cette robe.

Pourquoi ?

Tu parlais à qui ?

Ma mère.

Elle a appris la nouvelle ?

Elle a réagi comment ?

Elle pense que tu te sers de moi.

Ta mère savait,
pour la liaison de ton père.

Elle n'est pas bête.

Pour la grossesse aussi.

Vous le saviez tous les deux.

Daphna l'enquêtrice.

Mais ton père n'était pas au courant,
je l'ai vu.

Il était bouleversé.

Tout ça parce qu'Orly
voulait papa et pas toi ?

En fait,

c'est toi que ta mère couvre,
pas ton père ?

Quel duo.

Comment on appelle une femme
qui couche pour obtenir quelque chose ?

Matan ?

Elle a pu recevoir une pierre ?
Ou il y a eu lutte ?

Une pierre, ce serait plus superficiel.

Un coup dans une bagarre
aurait été pris de face.

Elle est tombée en arrière ?

Il y aurait une contusion,
pas une plaie profonde.

Cette blessure évoque un objet tranchant.

Il pourrait s'agir d'un outil de travail.

Elle a pu être tuée dans le champ ?

Ce n'est pas exclu.

Ou elle a pu être tuée ailleurs
puis enterrée là.

Aucun signe de lutte,
pas de terre sous les ongles.

Si elle avait résisté,
il y en aurait des traces.

Merci, Shimshon.

Venez, on sort en discuter.

On relâche Ihab.

Vous aviez raison pour son alibi,
il était avec une fille.

Vous voulez en parler ?

Je n'étais pas seule, là-bas.

Matan était avec moi.

Matan Golan ?
Qu'est-ce qu'il faisait là ?

On était ensemble, plus tôt.

Comment ça ?

Matan est mêlé à ce qui vous est arrivé ?

Vous voulez savoir s'il l'a tuée ?

Je ne crois pas.

Matan ne l'aurait pas tuée par derrière,
comme un lâche.

Il l'aurait étranglée.

Prenez un jour de congé, reposez-vous.

Daphna !

J'aurais dû te protéger.

Moi ou Orly ?

Il n'y avait rien entre moi et Orly.

Il n'y avait rien entre moi et Orly.

C'est Kabri qui m'a tabassée.

Et je sais qui l'a envoyé.

C'est mieux.

Le cerbère de la famille.

J'espère que tu viens pas
foutre la merde.

Mon Shaul.

Mon fils bien-aimé.

Dix années ont passé depuis ton départ,
un après-midi de juin.

Je me dis que tu aurais fait
un père merveilleux.

Tu aurais 38 ans, aujourd'hui.

Quand Shaul est mort, j'ai tout perdu.

Mon cœur s'est brisé
et ne s'en est jamais remis.

Pourtant, je me force à me lever,

tous les matins,

parce que j'ai une famille.

Et je me battrais pour elle
comme une lionne.

C'est tout ce que je sais.

J'attends juste avec impatience
le moment où...

nous nous retrouverons.

C'est plus dur chaque année.

Tous ses amis viennent.

Ils sont parents, maintenant.

Vous en voulez ?

Depuis combien de temps
vous faisiez suivre Orly ?

Depuis son départ de chez vous ?

De quoi vous parlez ?

Matan a dit
que ça ne pouvait pas être son père.

Je ne l'ai pas cru mais...

il avait raison.

Kabri travaille pour vous.

Je vous prie de vous en aller.

Respectez cette commémoration.

Je peux venir au poste dimanche,

je répondrai à vos questions.

D'accord ?

Et Orly ?

Elle ne mérite pas
un hommage respectueux ?

Orly, Orly, Orly.

La police scientifique
est en route vers chez vous.

Que vont-ils trouver ?

Vous l'avez tuée comment ?

Vos spéculations ne m'intéressent pas.

C'était involontaire, hein ?

Vous ne vouliez pas la tuer.

Vous vous êtes vues chez vous.

Vous vouliez lui demander d'avorter.

Et puis quoi ?

- Vous avez craqué ?
- Orly ne décide pas.

On m'a demandé
si j'étais prête à perdre Shaul ?

Si j'étais prête à le sacrifier ?

On m'a demandé si je le supporterais ?

On ne décide pas, on paie le prix.
Orly en a payé le prix.

Ce bébé ne pouvait pas naître.

Qui êtes-vous pour décider
qu'Orly devait payer ?

Hein ?

Qui êtes-vous ?

Dieu ?

On se ressemble, vous et moi.

Bien plus que vous ne le pensez.

Où est Matan ?

Il est venu avec vous ?

Je ne sais pas.

Je vous ai dit de le laisser

mais vous vous êtes servie de lui

puis vous l'avez rejeté.

Matan !

Matan !

Sous-titres : Marine Poirier

Sous-titrage : TITRAFILM