All language subtitles for You.Gotta.Believe.2024.720p.AMZN.WEB-DL.DDP5.1.H.264-FLUX

Allez, Walker.

On y va, mon vieux !

Ah non, pas le popcorn.

Faut que tu apprennes à viser.

Je le sais, figure-toi !

C'est une erreur provoquée ?

L'erreur,
c'est que son père l'oblige à jouer.

Compte donc ça comme une erreur.

Hé, Jon, tu crois qu'on peut encore
sauver la face, cette saison ?

T'es pas trop occupé ?

Désolé, faut que je finisse ça pour lundi.

Puis, avoue qu'on est déjà battus
à plate couture.

De quoi tu parles ?

- On a encore une chance.
- Ah oui ?

Regarde le score.

- J'essaie d'être réaliste.
- Allez !

Tu comprends rien aux chiffres, Bobby.

Hé, je suis dyslexique, tu sais.

Mais c'est vrai. C'est mathématiquement
impossible de gagner le match, vieux,

surtout avec cet alignement.

Peter, personne ne dort
sur le banc des joueurs !

- Faut rester éveillé, Pete.
- Hé, tu veux que je fasse quoi ?

Des miracles, peut-être ?

Rappelle-toi
ce que tu m'as dit au début de la saison,

que je suis le Yogi Berra
de ton Sparky Anderson.

Non, je me rappelle pas. T'as pas
l'impression d'être en prison, des fois ?

M. l'arbitre, temps d'arrêt !

Temps d'arrêt ? Ils ont même pas de
signaux. Ils vont discuter au monticule.

Pourquoi un temps d'arrêt, Scooter ?
C'est 9 à 0.

Tu lances pas les balles
que je te demande.

Mais on n'a pas prévu de balles.

J'essaie juste de lancer
la balle au marbre.

Touche le frappeur
là où ça compte, c'est tout.

On part du fond, on court vite.
S'il fonce vers le monticule,

je vais le repérer comme une tache
sur un cochon.

Ah oui, Mitchell ?
Ça a marché comment, la dernière fois ?

Venant de quelqu'un
qui a peur de la balle,

j'ai pas besoin de répondre
à une question aussi insidieuse.

Lance-lui directement sur la pépite.

Non, je serais expulsé du match.

Y aurait un bon côté, tu pourrais
aller t'asseoir à côté de Caroline.

Je te jure que je te fourre
une frite dans l'oreille si tu essaies.

Je comprendrai jamais
que vous ayez les mêmes parents.

Faut se concentrer ! Ça vous aide pas, ça.
Retournez sur le terrain !

Arrêtez vos disputes.

Oui, fini la bagarre. Allez !

Ce lanceur est une grande perche
qui lance ses crottes de nez.

- Que le match commence !
- Vas-y !

Vas-y, Walker !

Toi, tu es fini !

C'était un accident !

Fin de la manche,
3e et dernier avertissement.

- Quoi ?
- L'autre dit que Walker

- a atteint le gars.
- Va le dire

à l'arbitre, Papa ! J'ai pas fait exprès !

Ouais, eh bien Je sais pas.
Va t'asseoir avec ta mère.

- Tu auras ta collation.
- Hé !

Pat, c'est à toi. Mark, t'es le suivant !

- C'est le contraire.
- Mark va au bâton et je suis le suivant.

C'est ce que j'ai dit. On y va !

C'est ce qu'il a dit, les gars !

Première prise !

Il fait quoi, là ?
Qu'est-ce qu'il regarde ?

- Caroline.
- C'est qui, Carol Anne ?

- La sœur de Scooter.
- La sœur de Scooter ?

Elle aide les frappeurs ?

- Oh misère !
- Deuxième prise !

Il a même pas essayé de frapper.

- Il regarde quoi ?
- Caroline, je crois.

- Oh.
- Regarde le lanceur.

Tout va bien, Mark.

Va lui parler après le match,
donne-lui rendez-vous

au centre d'achat ou dans un fast-food.

Mais pas en plein milieu du match,
ça n'a pas de sens.

D'accord, Patton.
Ça va, le grand. Tu as le contrôle.

- Retiré !
- Bel amorti, par contre.

- C'était un amorti !
- Hé, chut.

Allez, Chris.

Ramène-le au marbre.

Vas-y, attends le lancer, d'accord ?
Tu es capable.

- Allez, Robert ! Un coup de circuit !
- Vas-y, Robert !

J'ai tenu cette patte de lapin
durant toute la saison.

Je commence à perdre confiance

Non, tu vas voir,
il va frapper un beau coup.

Allez, Robert.
Il t'en reste deux. Tu es capable.

Mon Dieu qu'il est lent.

Maudit pied. La prochaine fois,
tu vas peut-être enlever le ciment

que tu as coulé entre
ses crampons avant la partie, Maman ?

- Hé.
- Ça va. On les aura la prochaine fois.

Allez, les gars,
belle partie, belle partie.

Ça va, les gars !

Allez, on y va !

Une saison difficile.
J'aurais dû venir plus souvent,

surtout que c'est moi qui t'ai convaincu.

Ce sera différent
la saison prochaine, hein ?

- D'accord, la saison prochaine.
- C'est ça, le plaisir.

Tu veux que je te dépose, Rivera ?

Je pense pas que c'est sur votre chemin.

Je ferai un détour pour mon joueur étoile.

Joueur étoile ?
Vous avez plein de bons joueurs,

mais vous savez pas entraîner.

Coach. Salut. Vous avez une minute ?

Klifford Young. J'ai déjà payé
les frais pour la ligue mineure,

dont les suppléments que tu as ajoutés.

C'est la dernière partie de la saison.
Qu'est-ce que tu peux bien me vouloir ?

- J'ai une proposition pour toi.
- Hum hum.

Tu gères l'équipe étoile

et tu essaies d'atteindre
la série mondiale des ligues mineures.

Ouais, même avec ta propre équipe.

OK ? J'en ai parlé au comité,
c'est ta décision,

on est à la dernière minute.
Tu en dis quoi ?

Je dis
que ça défierait toute logique de jeu.

Bon après-midi.

Je suis sérieux, Jon.

Kliff, c'est quoi, ton problème ?

T'as reçu une fausse balle sur la tête ?
Je gère la pire équipe de la ligue.

Je vais pas me mêler de ça.
J'ai beaucoup trop de travail.

J'ai des bouches à nourrir.

Ouais, y a de meilleures équipes, mais
y a pas de meilleur gérant, pas vrai ?

J'ai une formation d'avocat, Kliff.

Ça veut dire que je côtoie
d'excellents menteurs chaque jour.

Tu sais
que tu leur arrives pas à la cheville ?

Personne veut jouer
contre des équipes de premier choix.

Nos commanditaires veulent
qu'on envoie une équipe au tournoi.

Je suis désespéré, Jon. Dis-toi que c'est
une répétition avec de la classe.

- Ça ferait du bien aux gars.
- Je te remercie sincèrement

pour ton offre. Mes gars ont subi
assez de défaites pour une saison.

Qu'est-ce que Kliff voulait ?

Il vient me faire une soi-disant offre
en or à la fin d'une saison de merde.

Il me prend pour qui ?

Je sais pas pour vous deux,

mais moi, j'ai faim.

- Ouais.
- Walker, tu veux des enchiladas ?

- N'importe.
- Bravo. On fait ça.

Comment il s'en tire, Peanut ?

Robert ! Tu commences à avoir chaud ?

J'aime pas le voir
traverser le pont à pied

- tout seul, comme ça.
- Ça va aller.

Il a tout le trottoir de ce côté.
Le beau côté, celui du centre-ville.

Maman, tu as vu la taille
de cette bouse de vache ?

- Elle était énorme.
- Allez, Peanut.

On y va, Robert.
On retourne à la maison, je meurs de faim.

Calme-toi, Peanut !

- C'est quoi, ça ?
- C'est Robert ?

Qu'est-ce qu'il fait ?

Trop tard pour pratiquer
son coup de bâton.

Faut qu'il travaille sa course.

Pour atteindre le premier but, il lui
faudrait une roquette dans le derrière.

Continue comme ça, Rocket !

Peanut a choisi une belle tenue
pour le barbecue.

Une tenue ? Tout droit sortie d'une malle ?

Robe à motif hawaiien
et lunettes de soleil.

- Une robe à motif hawaiien, vraiment ?
- C'est ce qu'il veut.

Hé ! Sois pas trop dur avec lui.

Il m'a demandé de l'aide,
je suis fier qu'il veuille s'améliorer.

De nos jours, les jeunes
veulent rien que des jeux vidéos.

Ils seraient anéantis
après une telle défaite.

Je t'ai dit à quel point tu es belle ?

- Non, pas aujourd'hui.
- C'est fou.

Patti-Jean, tu es la plus belle fille
de tout le Texas.

Tu savais ça ?

Je vais garder des séquelles toute ma vie.

Tu as la fâcheuse habitude
de toujours être au mauvais endroit,

à dire dire la mauvaise phrase.

C'est ma spécialité, Papa.

Tu sais pourquoi je t'ai fait faire ça ?

Parce que son maniement du bâton
vaut pas une bouse de vache ?

Surveille ta langue, Peanut.

Il a pas tort.
C'est vrai que je suis mauvais.

Tu es pas mauvais, Robert.
Lève-toi, je veux te voir frapper.

Je le répéterai jamais assez.
Faut que tu prennes possession du terrain.

Tu comprends ?

Prends possession du terrain,
frappe dans la balle.

Ça va être un vrai lancer. Tu es prêt ?

- Première prise !
- Pourquoi tu l'as ratée, tu penses ?

J'ai quitté la balle des yeux ?

Ouais, fiston,
faut pas quitter la balle des yeux.

Dans un match,
un coup sûr peut tout changer.

Tu comprends ça ?

C'est que Je te vois, ça me rend
nerveux et chaque fois que je rentre,

je sais que tu t'attends à ce que je sois
un grand joueur, mais je le suis pas.

Écoute. Tant que tu donnes
tout ce que tu as,

il y a rien que vous puissiez faire
qui me décevrait.

Ça va ? Vous comprenez ça ?

Ça va. Rappelez-vous, les gars :

faut jamais faire les choses à moitié,
sinon on fait de la merde.

Désolé pour le langage.

Mon Dieu que j'ai chaud.

Un vrai lancer.

Ça arrive.

T'es prêt ?

Ouah !

Papa, Papa, Papa !

Va chercher Maman ! Maman, au secours !

Bobby !

Bobby ? Bobby !

Bobby !

Vous savez, je pense
que c'est juste un coup de chaleur,

et puis je suis déshydraté
et j'ai pas mangé ce matin.

Un arrêt de l'apport sanguin
vers ton cerveau a provoqué cette crise.

Ça n'a pas l'air bon.

Non, c'est pas bon.

Robert. J'ai peur que tu souffres
d'une forme avancée de mélanome

qui a mené à la formation d'une tumeur,
ici, à l'arrière du cerveau.

Attends, tu parles de cancer ?

Ouais.

Ça n'a pas de sens.
Bobby est en pleine santé.

Comment ça se fait
que ça sorte de nulle part ?

D'accord, quand tu dis avancé,
tu veux dire avancé jusqu'où ?

On parle de mois, peut-être un peu plus.

Si tu veux bien te battre.

Je suis juste là, dehors.

Pourquoi ça m'arrive à moi ?

Je sais pas.

Qu'est-ce que je vais dire
aux garçons ? Hein ?

Hé, regarde-moi.

Dis-leur que tu vas te battre
de toutes tes forces.

Et c'est ce que tu vas faire.

C'est tout simple.

Hé, les garçons.

Robert, descends. Peanut, assieds-toi.

Vous savez combien je vous aime,
tous les deux ?

Ouais.

Bon.

Hum.

Je suis malade.

Tu as la grippe ?

J'ai une forme de cancer.

Tu vas en mourir ?

Non, je vais pas en mourir.

Mais mon corps va se mettre à changer.

C'est comme la puberté, alors ?
J'en ai entendu parler

et j'ai pas hâte du tout.

Non, c'est pas comme la puberté, Peanut.

Le cancer fait du tort à mon corps.

Le cancer m'affaiblit.

Je pourrai plus faire toutes les choses

que je pouvais faire avant.

Alors, tu seras plus notre entraîneur ?

Je sais pas vraiment.

Mais je pourrai vous voir jouer.

Il y a rien au monde

qui me fasse plus plaisir que de vous voir
jouer au baseball.

Ben au moins, ça en fait un.

J'ai besoin de votre aide. Va falloir
qu'on soit une vraie équipe, d'accord ?

- D'accord.
- Hum.

Je peux compter sur toi ?

Oui, chef.

Bon. Vous venez dans mes bras ?

- On t'aime.
- Je vous aime, les gars.

Ça va aller.

- D'accord ?
- D'accord.

Ce thé glacé est moins doux
que ton sourire, Caroline.

Tu peux pas parler comme ça.
Tu as seulement 12 ans.

Et toi, tu es trop coincée pour ton âge.

Tu vois, les Yankees
ont remporté 26 titres,

en 1923, 1927, '28, '32, '36,

en '37, '38, '39, '41, '43, 47, '49,

en '50, '51, '52, 53, '56, '58, '61,

en '62, '77, '78, 96, '98, '99 et en 2000.

Quelle glorieuse histoire. Et il dit
que je suis pas bon dans les chiffres.

Alors, qui est
le plus grand joueur, coach ?

Hum, Jose Canseco.

Jose est le meilleur
aujourd'hui, c'est sûr.

Mais le meilleur de tous les temps ?

Satchel Paige.

Il a joué pendant cinq décennies.
Il pouvait lancer, frapper,

jouer au champ intérieur
et au champ extérieur.

Une de mes citations préférées
émane de Satchel.

Il a dit : "Aucun homme ne peut échapper
au fait d'être moyen,

mais aucun homme
n'est tenu d'être commun."

Ça me parle.
Parce que j'ai rien de commun.

- Oui.
- Tu es le seul premier-but

qui a peur de la balle.

La peur peut être utile
si elle devient une force de changement.

Vous pourriez vivre

des vies hors du commun si vous
vous donniez la peine de faire ce choix.

Ce que je sais, c'est que la vie est
courte et qu'il est toujours temps d'agir.

On se revoit bientôt, les gars.

J'adore ta chemise hawaiienne.
Vas-y, Peanut !

Salut.

À quoi tu rêves,

- à la pêche à la mouche en Patagonie ?
- Euh, non.

Je suis aussi loin qu'on puisse être
de ces ruisseaux clairs comme du gin.

On a subi beaucoup de pression, tu sais ?

Combien de truites on allait attraper,

comment ramener nos motos
à Tierra Del Fuego,

- tu te rappelles ?
- Oui.

Tout ce que j'ai en tête maintenant, c'est
mon nombre d'heures facturables, Bobby.

Faut pouvoir se payer la nouvelle
PlayStation 2, l'obsession de Walker.

Ça va, tu vas me dire ton secret ?

Quel secret ?

- Bobby.
- Ouais ?

Comment je fais pour les motiver ?
J'y arrive pas, je te jure.

Ils m'écoutent pas.

Tu veux la vérité sans fard
ou la réponse de poudre aux yeux ?

Je veux la poudre aux yeux.
Kathy se charge de l'autre.

Il faut qu'ils prennent confiance en eux,
Jon. Donne-leur l'exemple.

Quand tu es là, tu es même plus là,
tu restes sur le banc des joueurs.

Tu as le nez fourré
dans les documents légaux

et c'est pas inspirant
pour un joueur de baseball.

C'est toi qui as demandé.

Je veux un peu d'eau
dans mon whisky, coach.

Pour ce qui est de la vérité sans fard,
je dirais que je suis simplement

beaucoup plus dynamique que toi.

Les bébés m'adorent, les vieilles dames,
les petits chiens aussi.

Ouais, je sais vraiment pas
ce qui est arrivé.

Plus je vieillis,
moins je me sens connecté.

J'ai plus envie
de faire des choses amusantes.

Comme jouer au baseball.

C'est pourquoi je veux que tu reprennes
la gestion de l'équipe, l'an prochain.

C'est naturel, chez toi, Bobby.

Faut que tu me fasses une faveur, Jon.

Oui, monsieur.

Faudrait que tu rédiges mon testament.

Tu viens d'avoir 50 ans.
Tu trouves pas que tu exagères ?

J'aimerais bien, oui.

Regarde-moi ça.
Même au paradis, je pouvais pas relaxer.

Il n'est pas trop tard pour changer.

Contrairement au dicton
sur les vieux singes, c'est ça ?

Est-ce que j'en ai assez fait, Kathy ?

Tout le monde s'est bien amusé.

Non, pas pour le barbecue,
Je veux dire dans la vie.

Si je mourais demain, est-ce que les gens
diraient que Jon Kelly,

avocat d'affaires,
a suivi correctement les règles ?

Je voulais être à la défense. Je peux
même pas gagner un match de baseball.

Chéri, on se rappellera de toi
comme d'un père et d'un mari aimant.

- Ouais ?
- D'un homme intègre, aussi.

Ça sort d'où, tout ça ?

Bobby va mourir.

Il a le cancer.

Mon Dieu, quel malheur
pour Patti et les garçons.

Il a promis qu'il continuerait à entraîner
l'équipe, il dit que sa plus grande joie

est de voir Robert jouer au baseball.
Il doit bien y avoir

quelque chose de plus
que je pourrais faire pour lui.

Il y a une chose que tu peux faire
pour lui. Accepter l'offre de Kliff.

T'as écouté ma conversation avec Kliff ?

Je suis ta femme, Jon,

- j'entends tout.
- Ben là, tu m'espionnais.

Il faut que tu acceptes d'aller
jusqu'au bout pour entraîner ces gars.

Pour toi, pour Bobby
et pour toute l'équipe.

Et si tu perds, eh bien,

tu auras donné à Bobby une dernière chance
de voir son fils jouer.

C'est une bonne raison
de prendre un risque.

Tu auras fait tout ce que tu as pu.

Je suis très content
que tu fasses ça pour moi.

Je fais pas ça pour toi, Kliff.

Ouais, ouais. Tu as 10 jours
pour mettre ces gars en forme,

puis tu vas affronter
une robuste équipe collégiale.

Après ça,
tu te retrouves en finale de division,

puis en finale de section,
puis aux régionales.

Là, je te garantis
que tu vas te mesurer à Weatherford,

le lanceur le plus redoutable
de toute l'histoire de la ligue mineure.

Hunter Dixon.

On le compare à Nolan Ryan.

Passe à travers tout ça,
et tu arrives à Williamsport.

- Waouh !
- Ouais, ça a l'air tout simple.

Ouais, simple n'est pas le mot
qui le décrit le mieux, mais ouais,

j'aime que ta confiance en soi grandisse.

C'est ça qu'on vise.

D'accord. On se comprend.
On y va, les gars !

- Qu'est-ce qu'on fait ici ?
- Aucune idée.

Papa a dit
de ramener nos fesses sur le terrain.

Que c'était trop important.

Prêts pour la mise en forme ?

La mise en forme ? Pourquoi, coach ?
La saison est finie.

Non, la saison commence à peine, Rand.

Vous êtes sélectionnés pour représenter
l'ouest en tant qu'équipe étoile

à la série mondiale de la ligue mineure.

- Williamsport.
- En Pennsylvanie.

Ouais, les gars, tout à fait.
C'est le rêve de tout

jeune Américain fringuant,
qui joue au baseball.

- L'équipe étoile ?
- Ouais.

C'est de la magie, une magie
que les joueurs de la ligue mineure

de partout dans le monde
attendent tout l'été.

Mais on est horribles.

- Hein ?
- Vieux, tais-toi.

- On est juste un peu horribles.
- On joue un dernier match pourri

parce que le père de Robert va mourir.

Il va pas mourir. Il a juste le cancer.

Hé, Walker, je te règle
ton compte plus tard, d'accord ?

Tout le monde s'espionne, chez moi.

Vous allez crever, M. Ratliff ?

On va tous crever. La mort et les taxes,
c'est les deux seules choses certaines.

Quoi ? C'est quoi, les taxes ?

L'argent que les politiciens volent
pour voyager en jet privé

avec des strip-teaseuses.

- Où ils vont chercher ça ?
- J'en sais rien. Les gars

Je veux devenir politicien, alors.

- C'est quoi, des strip-teaseuses ?
- La ferme, OK ?

Penses-y pas, Scooter.

Dis-leur que tu vas pas crever, Papa.

La vérité, c'est que je le sais pas. Je
commence des traitements pour aller mieux.

C'est aussi ça que vous devez faire,
aller mieux. Mais sur le terrain.

Une chance de jouer dans la série
mondiale des ligues mineures.

On en rêve, le coach Kelly et moi,
depuis qu'on est tout petits.

- Tout petits.
- Pour prouver

à tout le monde qu'on est des étoiles,
qu'on peut jouer contre n'importe qui.

Qu'est-ce qu'il faut faire, coach ?

Demandez au coach Kelly.

Coach Kelly, qu'est-ce qu'il faut faire ?

Le coach Ratliff
doit faire des efforts pour guérir,

on le verra moins souvent.

Je sais que j'ai pas donné toute
mon attention à cette équipe de baseball.

Mais ça va changer.

Va falloir qu'on travaille ensemble.

Faut rétablir la confiance
parce que dans 10 jours,

on joue contre
les gars du collège préparatoire.

Le genre de gars
qui porte toujours des bas neufs

et qui se met
de la mousse dans les cheveux.

Ouais, ils se mettent de la mousse.
Vous avez vu leurs coiffures stylées ?

Si on veut battre ces gars-là,

va falloir s'entraîner.

Vous savez ce que c'est, s'entraîner ?

Pas d'humiliation physique, Mitchell.

On célèbre la belle diversité
des corps humains,

les gros, les maigres, on les aime tous.

Ton père va pas tout faire tout seul.

Vous connaissez tous le sergent Belew ?

D'accord, faut mettre l'épaule à la roue.

Lacez vos chaussures à crampons
comme pour la bataille,

parce que vous allez à la guerre. On veut
déjouer, dépasser et écraser l'ennemi,

et on va prendre les moyens pour le faire.

Tonifiez ces petites allumettes
que vous appelez des jambes

pour pouvoir courir comme des mustangs.

D'accord, tout le monde,
alignez-vous là-bas.

On y va, on y va, on y va. On se bouge.

Messieurs, à mon signal,

on va courir d'un bord à l'autre
du terrain en moins de 40 secondes.

Si un seul d'entre nous échoue,
on a tous échoué et on recommence tous.

Il n'a jamais couru aussi vite.

Rand a jamais frappé de balle
ni touché à un coussin.

- Alors, on l'a pas vu courir.
- Allez, allez, allez !

Allez, Mitchell ! Le deuxième,
c'est le premier des perdants !

Je comprends pas. Je suis rapide.
Tu es rapide, toi aussi ?

- Ouais.
- Alors, pourquoi est-il si lent ?

C'est à cause de Maman.

Vous avez l'air de vieillards qui se
sauvent d'un salon funéraire. Plus vite !

Euh, d'une maison pour retraités !
On a toute la fin de semaine.

- Non, vraiment pas !
- On n'a pas toute la fin de semaine.

Allez ! Bougez-vous.

Allez, Rocket !

- Allez, Rocket.
- On y va, les gars !

Allez, Robert, tu es capable !

Stop !

39.8 secondes.

Bravo, Robert ! C'était pas mal, hein ?

Tout ce qui reste,
c'est apprendre à frapper,

lancer et attraper. Tout va bien, coach.

C'est un programme à plusieurs niveaux.

Oui, ce programme m'a bien plu.

Désolé de t'avoir fait ça, Walker.

Ça va. Fallait que quelqu'un le dise.

Tu as ce que je t'ai demandé ?

Merci.

T'en auras pas besoin.

Vaut mieux l'avoir
que pas en avoir besoin.

Pas besoin d'en avoir
si t'en as pas besoin.

Je peux le prendre ?

Merci.

Je me suis assuré que ta canne à mouche
tombe entre de bonnes mains.

Contente-toi de guérir.

Je vais essayer.

Hé, Rocket. Beau travail, ce soir.

Papa, pourquoi tout le monde
m'appelle Rocket ?

Ça s'appelle du sarcasme.

C'est un compliment, c'est cool.

Arrête, grosse merde !

Hé, arrêtez !

- Face de pet.
- Mangeur de merde.

Hé, le gars des stats.

Tu as déjà essayé
d'utiliser une infâme analyse statistique

issue de ton époque de parieur compulsif
pour aider tes joueurs ?

T'as jamais pensé à ça ?

Au revoir, Jon.

Mes dernières volontés ?

Ouais, c'est beaucoup
de charabia légal, ça. Mais

On va prendre nos économies
pour payer les traitements. C'est tout.

Bonne nuit.

À l'approche du premier anniversaire
des attaques du 11 septembre,

on continue d'essayer
de retrouver une vie normale.

Je vous en supplie, Dieu,
ne me séparez pas de ma famille.

Pourquoi Dieu nous séparerait, Papa ?

Robert, qu'est-ce que tu fais debout ?

Je peux pas dormir, j'ai mal partout,

et Peanut ronfle comme un sénateur.

Viens ici. Bon

Pourquoi Dieu t'enlèverait à nous ?
T'as rien fait de mal.

Je sais pas, Robert,
mais je sais juste que dans la vie,

parfois on est chanceux, parfois on l'est
moins. J'ai pas été chanceux, c'est tout.

Qu'est-ce qui arrive quand on meurt ?

Eh bien

J'espère aller au paradis.
Qu'est-ce que tu penses qui arrive, toi ?

Je sais pas. On peut pas voir
ce qui se passe, au paradis.

Il faut garder l'espoir et se dire

qu'il y a quelque chose de beau
et de serein après tout ça.

Comme quand je crois
qu'un jour, je frapperai une balle ?

C'est ça, mon grand.
Et oui, un jour, tu frapperas une balle.

Je te vois le faire.
Je te vois t'améliorer.

Que fais-tu ?

Je sais ce que tu vis, avec Peanut.

C'était pareil avec ton oncle.

C'est comme dormir
au puits d'une course NASCAR.

Je sais. Faut ceci.

Tu les roules et tu les plantes dedans.

Ouais, comme ça, en tournant.
Ça va, tu m'entends ?

- Un peu.
- Bon,

enfonce-les plus.
Ou va dormir sous la véranda.

Ou pense à déménager
un peu plus loin sur la rue,

avec les voisins.

- Vraiment ?
- C'est ton choix.

Allez, Mikey.
Aies pas peur. On recommence.

Faut que tu ouvres ton gant
pour attraper la maudite balle !

C'est plus facile que de mettre
un œuf au plat dans une crêpe !

Mange mes chimichangas,
Scooter ! Au moins, tu es rembourré !

Hé, tu sais quoi ?
Viens ici. Désolé pour les lunettes.

Au nom de Baby Ruth
qu'est-ce que vous faites, coach ?

Baby Ruth, c'est la tablette de chocolat.
C'est Babe Ruth, le lanceur.

Pas une position pour toi.

Bon, on va t'essayer au premier but.

Ça va, Scooter ? Vas-y. À toi, Mikey !

Allez Mikey, on y va !

- Tu es prêt ?
- Ouais.

D'accord, mon gars. Regarde la balle
et écoute le son de ma voix.

Voilà.

Essaie avec les yeux ouverts.

Hé, Mikey. C'est naturel, chez toi !

Aucun homme n'est tenu d'être commun.
Surtout quand il est rembourré.

- On a un receveur !
- Allez, Mikey !

- Merci.
- Il faut attaquer agressivement,

alors les effets secondaires
vont être intenses.

D'accord.

Vas-tu m'aimer encore
si j'ai plus mon corps musclé d'athlète.

Quoi ?
Je t'ai pas épousé pour ton apparence.

Quoi ?

Je t'ai épousé pour ton argent.

D'accord.

Scooter Booter !

Essaie encore, Mitch.

Scooter, c'est si difficile que ça ?

Arrêt-court !

- L'arrêt-court devient premier-but.
- Vas-y, Rocket !

Scooter, Scooter, Scooter.

- Scooter !
- Réglez-moi ça, les gars !

- Viens ici.
- Au nom de Willie Mays

que faites-vous, coach ?

J'adore Willie Mays. Écoute,
mon petit ami, tu as une promotion.

D'accord ? Tu vas jouer, euh

Tiens, va donc au troisième
Non, non, non. Euh, tiens,

va donc te reposer au banc des joueurs.
Regarde-moi pas comme ça.

Y a une tablette
Baby Ruth pour toi, là-bas.

Robert ! Premier-but, mon ami !

Ouais bébé, on y va !

- Bien !
- Bel attrapé, Rocket !

Allez, Patton !

Allez, allez, allez !

Robbie, ça vient vers toi, là !

C'est ça !

Oui ! On y va.

Mautadine, coach.

Le champ intérieur
est un vrai barrage de castor.

Bravo ! Tu veux essayer
le champ extérieur ?

Feu à volonté.

D'accord, on y va, champ extérieur ! Ratez
la balle et vous me faites 25 pushups.

On y va, voilà.

Oh, non.

Ça va, Jack ?

Oh mon Dieu.

Jack. Jack, ça va ? Reste assis.

Il va bien ?

Combien de doigts tu vois ?

Un. Deux.

- Ouais, il va bien.
- En réalité,

il l'a pas échappée.
C'est la balle qui l'a échappé.

J'y vais !

Fin de la sixième manche.

Il fait sa motion.

Il lance.

Une belle flèche au champ droit

Impressionnant.

Qu'est-ce que vous faites ici, coach ?

Je me promène.

- Vraiment ?
- Ouais.

Je fais un peu de repêchage.

J'ai fini de jouer pour vous.

Je veux rien savoir ni de vous
ni de vos étoiles.

Gaspille pas ton talent, Chris.

Tu es le meilleur joueur
que j'aie jamais entraîné.

Je travaille, j'épargne de l'argent
pour l'université. Je gaspille rien.

Ce que tu as, d'autres gars seraient
prêts à tout sacrifier pour l'avoir.

Tu as un don.
Tu l'as, ton billet pour l'université.

Ce que tu m'as dit la semaine dernière,
que je savais pas entraîner,

c'est vrai. J'ai pas vu le talent juste
devant moi. Maintenant, je le vois.

Vaut mieux laver cette pomme.

Mark Grace, que fais-tu, jeune homme ?

Lâche un peu le rat musqué
que t'as sur la tête et va au bâton.

C'est une pratique au bâton, pas
un concours de beauté, alors on y va.

Mark, viens ici.

Que crois-tu qu'une fille
recherche chez un gars ?

Beauté, charme et humour.

Certaines des plus belles femmes du monde

sont avec des gars plus laids
que la laideur elle-même.

Tu sais pourquoi ?
Parce qu'ils ont du succès.

Si tu peux sacrifier quelques secondes
de ta journée à focaliser sur un but,

tu pourrais savoir ce que c'est.

On y va.

Regardez là-haut !

Mark, salaud !

Ça n'a pas bien marché, coach !
Mais au moins, elle connaît mon nom.

Cette balle haute va te coûter cher.

- Ça va, Mikey ?
- On y va, Scooter.

Tais-toi.
Je sens que je peux l'avoir, coach.

Un aveugle aurait pu frapper
cette balle, mon gars. Vas-y, Scooter.

Hé, Scooter, ôte tes lunettes.

Mais je verrai plus rien.

Tu vois rien de toute façon.

Tenez mes lunettes, coach.

Allez. Bonne chance.

Allez, nous y voilà.

Waouh, Scooter !

Très bien. Les autres, pas très bien.
Remets pas tes lunettes.

Tout le monde sauf Robbie l'aurait
attrapée. Retrait facile, Scooter.

Venant du gars qui a l'air de chier
quand il est au bâton.

Scooter, tu veux tes lunettes ?

Gardez-les !

Rand. Je t'ai dit 100 fois
qu'il faut s'affirmer.

Pas bon. Bon.

Et ta main droite, ta main forte,
va par-dessus la gauche.

Quoi ? Ma main droite
est pas la plus forte.

- C'est ma gauche.
- Tu lances de la droite.

- Je suis ambidextre !
- D'accord, d'accord.

- Ambi-quoi ?
- Il refuse de manger.

C'est pour ça qu'il maigrit.

Ça, c'est anorexique, connard.

Si tu es si savant, Eisen-Howard,

pourquoi t'as pas appris
à lancer une balle ?

Parfait.

Tiens-toi droit.

Hé, hé, hé. C'était bon.

Pas mal, Rand. Allez, maintenant.

Tu dois détendre tes mains un peu,
d'accord ? Tu agrippes trop le bâton.

Ouah !

Coach, je suis désolé.

- Ça va.
- Ça va.

Assez frappé pour aujourd'hui.

- Papa, est-ce que ça va ?
- Les gars.

Son médicament lui donne mal au cœur.

Mais tant qu'il continue à le prendre,
ça va aller. OK ?

Il va aller mieux.

C'est dommage, Mitchell,
mais ton père est un saoûlon.

Pourquoi tu dis ça ?

Elle te regarde même pas.

- C'est cool.
- Qu'est-ce que c'est ?

Duke, là, je veux
lui mettre mon poing dans la face.

Vous cherchez quelles cartes ?

Euh, Alex Rodriguez.

Je te la donne pas.

Tu as dit que tu cherchais quoi ?

Si c'est pas Peter Pan
et les losers de la ligue B.

Les valseuses de la ligue C ?

Sa majesté merdeuse de l'île de Bouse

a le droit de venir ici ?

Ta nounou t'a laissé sortir ?

Non, elle est chez moi avec ta mère,
à récurer nos toilettes.

La mère de Robert coud
des trous dans mes caleçons.

Tu sais ce qui s'en vient, Dukie ?

Mes caleçons merdeux s'en viennent

- dans le fond de ta gorge !
- Mitchell !

Ils n'en valent pas la peine !

Écoute ton maître, chien.
Sinon tu vas perdre plus de dents.

Tu sais quoi ?

Je pète dans votre direction.

Je pète dans tes céréales.

Je suis sûr que tu as pas
de carte de Mantle recrue.

T'es fou ou quoi ? C'est Mickey Mantle.

Oh, ouais, lui aussi.

- Ce que tu es idiot.
- Préparez-vous à perdre, vendredi.

Vaut mieux retourner chez M. Rogers.

Si le vrai M. Rogers était leur voisin,
il déménagerait, c'est sûr.

C'est la bicyclette la plus bizarre
que j'ai jamais vue !

Où sont les vieux ?

Content de voir qu'on s'intéresse
à l'esprit du baseball.

C'est toute notre vie, Sam.

Ces fils à papa veulent annuler

toute la saison parce qu'ils veulent
plus d'argent.

Quoi ? Plus de baseball ?

Le seul baseball que je verrai
cette année sera

la série mondiale des petites ligues.

Mieux vaut regarder deux singes
se balancer sur un ballon oval.

Tu la fermes jamais, Peanut ?

Tu lances des prises
ou juste des buts sur balle ?

- Walker.
- Les gars !

Hé, hé, hé. Des problèmes
au monticule, mon gars ?

Si tu insinues
que je sais pas contrôler la balle,

ces problèmes atteignent le cataclysme.

Bon, c'était une mauvaise saison.

On a fini derniers.

Mais on est réincarnés, Sam.
On est l'équipe étoile de l'ouest.

Et on a un match contre
ces téteux de l'université vendredi.

Personne est à l'aise
en pensant à ce match.

Tous les joueurs de baseball
et toutes les équipes ont des creux.

Pensez à votre raison de jouer
au baseball. Est-ce que c'est pour gagner ?

Vous gagniez pas cette année
et vous avez continué

alors c'est autre chose.

Pour le plaisir ?

Parce que c'est vraiment amusant.

Dans les petites ligues,
il faut avoir du plaisir.

On peut pas toujours gagner, mais on peut
toujours compter les uns sur les autres.

Vous êtes une équipe.
Ça fait de vous des frères.

Ce que vous devez faire ?

Vous devez vous rallier
à une vision comme équipe.

Quelque chose qui vous tient à cœur.

Un but, un cri de guerre,
un hymne de bataille, quelque chose

Quelque chose qui embrase vos passions.

- Il a raison.
- Ouais, ouais.

Je sais que j'ai raison.
Qui veut quelque chose ?

Alex Rodriguez.

Si vous achetez rien, il faut sortir.

Où est passée la gomme à mâcher ?

- Pas mauvais, mais pas génial.
- C'est pas mal.

Pas de Ichiro recrue ?

C'est comme mon 300e paquet.
Je suis pas sûr qu'elle existe.

Mais pourquoi tu aimes tant Ichiro ?

C'est le meilleur. J'ai un Alex Rodriguez.

- Vraiment ?
- Ouais.

Mon Ichiro. Il frappe des circuits.

- Le meilleur de la ligue.
- Mexique, République dominicaine,

Porto Rico ? Les meilleurs joueurs
de baseball sont tous latinos.

- Il vient de New York.
- Mais du quartier latino.

Qu'est-ce qui t'arrive, Valdez ?

Parle pas, Peter Pan. Jack a passé
plus de temps sur les coussins.

- Je suis dans un creux.
- On est tous dans un creux.

C'est comme Sam a dit,
faut nous rallier à quelque chose,

et je veux pas dire Sweet Caroline.

Tais-toi.
Rallie-toi autour de ta grand-mère.

Je sais derrière quoi nous rallier.

Mon père, enfin notre père.

On a une chance
de lui donner ce dont on rêve tous.

On va à la série mondiale
des petites ligues.

C'est pas une bonne raison, ça ?

La seule chose qui le fasse se sentir
mieux, c'est de nous regarder jouer.

C'est vrai. Peu importe à quel point
vous êtes mauvais, il adore vous regarder.

Si on pouvait gagner, gagner pour lui,

je sais qu'il irait mieux
et qu'il vaincrait la maladie.

Bobby a toujours été là pour nous.
Il faut être là pour lui.

Allez, les gars, j'ai une idée.

Quel imbécile se trompe
de date dans tous les contrats ?

C'est très embarrassant.

Le client l'a vu avant la cour.

- Je comprends, Dan.
- Dieu.

Je suis désolé. C'est
une erreur de transcription.

J'ai beaucoup de choses en tête.
J'ai pas remarqué.

On dirait bien
que les joueurs du champ extérieur

sont plus importants.

J'ai donné 20 ans de ma vie à cette boîte.

J'ai tout donné.

Si c'est tout ce que tu as donné,
Jon, oublie

l'idée de devenir associé.
C'est presque risible.

- Quoi ?
- M. Kelly, votre fils est ici.

C'est la journée
"Amenez votre enfant au travail" ?

Ton père a jamais trouvé ça mal.

Mon papa a fondé cette entreprise,
mais c'est moi le chef, maintenant.

Tu veux jouer dans la cour des grands
et tu fais même pas pipi debout !

Il est aussi mauvais avocat qu'entraîneur.

Pourquoi tu le laisses
te parler comme ça, Papa ?

Je peux t'aider, fiston ?

On a une idée pour le match de vendredi.
On voulait t'en parler.

Entrez, entrez.

- C'est ça.
- Waouh. Attention, Mitch.

On a besoin de quelque chose de plus fort
au champ centre, pas vrai ?

Rand est monté sur roulettes.

Rand va être bien au centre.
Je m'en fais pas pour lui.

- Qu'est-ce que tu fais ?
- Mon erreur, désolé.

Dites-le donc, coach.

- C'est Walker.
- Quoi ?

Euh, il a un bon bras.

- Tout à fait.
- Sans aucun doute.

Mais il a aucun contrôle, tu sais.

Sam Knight.
Il a déjà lancé dans les ligues majeures.

- Je sais.
- Le truc, c'est de laisser

le frappeur essayer
de toucher les mauvais lancers.

Que fais-tu là, Sam ?

Je pensais vous montrer quelques trucs.

Si ça vous intéresse.

Est-ce que les pets de rat
sentent le fromage ?

Peut-être, je pense. On va travailler.

Allez, Robert ! Frappe la balle, Robert !

Il va l'entraîner ?

Allez, Robert !

Tu es capable !

Maudit.

C'était quoi, ça ?

Une balle rapide.

Mais arrête de regarder le frappeur.

Concentre-toi sur le gant du receveur.

Je sais pas viser, Sam.

Mon gars, tu as un bras en or.

Il te manque les notions fondamentales.

Ton pied de support est à l'extérieur
et tu perds l'équilibre,

c'est pourquoi tu as l'air d'un singe
qui se balance sur un ballon.

Je le lui ai déjà dit.

Tu lances en position d'étirement.

Mais je veux que tu recules ta main,

que tu lèves ta jambe et que tu lances
au marbre, tout en rythme,

de ton pied d'appui à la fin
du mouvement, en un seul geste.

Il faut que tu respires
et que tu restes calme.

C'est quoi le pire qui pourrait arriver ?

Il frappe un coup sûr
ou un coup de circuit.

Tous les lanceurs se font frapper
un coup de circuit. J'en ai eu beaucoup.

Faut oublier tout ça.

Pense seulement à ton prochain lancer.

J'ai un seul lancer, Sam.

Je vais te dire une chose.

Je vais t'enseigner
un lancer tellement salaud

que le frappeur va sortir de ses crampons.

On va t'appeler Rocket.

C'est ça que je voulais dire.

Voilà.

Merci.

Je vais bien. Fais-moi confiance,
j'ai tout fait sortir.

- Tu vas bien ?
- Ouais.

- Salut.
- Kathy.

Je peux revenir.

Non, entre.

Tu es sûre ?

Ouais.

J'imagine que c'est de la couture ?

Oui, c'est pour les gars.

Elles sont déjà brodées.

Oui, mais Jon et moi,
on a pensé que ce serait bien de mettre

le nom de Bobby sur le côté,

tu sais, comme pour lui dédier
ce dernier match.

Ce sera pas son dernier match.

On n'a pas besoin
que des gens viennent ici

avec de la bouffe, des cadeaux
ou des casquettes par charité.

Je voulais pas dire
que ce serait son dernier match, Patti.

Je, oh

Oui, c'était une mauvaise idée.
Désolée de t'en avoir parlé.

Kathy, attends.

C'est moi qui suis désolée.

Ça a été une semaine mouvementée.

Ma chérie. Peu de gens le savent,

mais il y a quelques années, j'ai eu
un diagnostic de cancer du sein

et j'ai dû subir une mastectomie.
Même s'ils ont tout enlevé,

je vis tous les jours dans la peur
paralysante de voir ce cancer revenir.

Désolée, j'avais aucune idée.

Tu te rappelles notre voyage
de dernière minute à Londres ?

En fait, on était à Houston,

au MD Anderson. J'ai vécu avec ce mensonge

et des bas roulés
dans mon soutien-gorge depuis des années.

Tu es pas seule dans ce combat.

Comment tu t'en es sortie, Kathy ?

Je me dis que chaque jour est un cadeau.

Ce monde de fou
est imprévisible, ma belle.

C'est pourquoi il faut : "carpe diem",
comme le disait Ethan,

le beau gars dans ce vieux film de poésie,

et rire. Il faut rire.

Le rire, c'est comme du Prozac.
Ça aide avec les effets secondaires.

Il sera pas d'accord au début,

mais il doit continuer
à te câliner régulièrement.

- Oh.
- Tu sais ce que je veux dire ?

La tension sexuelle fait des miracles.

Elle marque un point, là.

- Bobby.
- Salut, Kathy.

- Comment tu vas ?
- Je vais bien.

- Comment ça va ?
- Bien.

Qu'est-ce qu'y a là-dedans ?

- Des casquettes.
- Parfait.

Continue, avec tes bons conseils.

Bien sûr que je continue.

Tu as de quoi boire ?

ÉCOLE PRÉPARATOIRE CONTRE
UNIVERSITÉ WESTSIDE, 18 JUIN 2002

Tu es allé chez Paschal, Larry ?

Oui. Les Panthers jusqu'au bout.

- Corbett ?
- Coach.

Ouais.

- Hé, coach.
- Hé.

- Coach.
- Hé.

Tu dois être celui qui va mourir.
Ça m'a ému quand j'ai vu les casquettes.

C'est dommage.
Faut étendre ta crème solaire.

Ça va faire peur aux enfants.

J'ai de la crème solaire ?

Tu es parfait. Il va pas mourir, Mac.

Oh ! Quel soulagement. Je suis
content que ce soit le cancer ordinaire.

Courage, mon ami.

Tant qu'à avoir des bas si hauts,
vaudrait pas mieux des pantalons ?

J'ai des varices sur les mollets

et j'aime sentir le vent sur mes genoux.

Oui, coach Hamilton,
je peux avoir votre alignement,

maintenant, qu'on puisse jouer ?

Ce serait bien.

C'est déjà assez difficile
avec 14 joueurs étoiles,

je sais pas comment je m'en tirerais
avec 11 gringalets.

C'est 12 gringalets.
C'est Rivera, notre centre.

Désolé d'avoir raté
le camp d'entraînement.

- Fallait renégocier mon contrat.
- Il sera le dernier à frapper,

- Ravnaas part à gauche.
- On joue aux chaises musicales ?

On la commence, cette partie ?

Tu as compris que c'est un match officiel ?

Oui. C'est un match officiel pour nous.
Pour vous, c'est une boucherie.

Tu vois ce que je veux dire ?
Un match pour rire.

Pour le plaisir.

Bonne chance, coach.

C'est fou, tout ce qu'il dit rime.

Je l'aime pas.

Moi, je l'aime bien.

- Coach, coach, bonne chance.
- D'accord.

Merci, Jon. Tu sais pas ce que ça me fait.

Remercie-moi pas, c'était leur idée.

Les gars, venez ici.
Le coach Ratliff veut vous parler.

Bon retour, heureux de vous voir.

Je connais la plupart d'entre vous
depuis l'enfance,

quand vous jouiez au tee-ball.

Mais pour moi,
vous êtes plus que les amis de Robert,

vous faites partie de la famille.

Je ferais tout pour ma famille.

Vous voulez gagner ce match pour moi,

mais vous devez le gagner
les uns pour les autres.

Quand j'avais votre âge,
on avait pas grand-chose.

Mais en grandissant, j'ai compris
que le plus important,

c'était ce que je donnais.

Alors, donnez tout ce que vous avez.
Concentrez-vous. Anticipez, communiquez.

C'est ça, être une équipe.

On a un rêve à préserver, d'accord ?

- Allez, les gars.
- On y va.

- Bobby, à trois !
- Un, deux, trois, Bobby !

Mitchell, c'est ton tour.
Jack, t'es le suivant. Allez-y !

Hé, Shirley Temple ?
Tu es prêt à te faire pulvériser

et enterrer comme le père maladif
de ton ami, là-bas ?

Regarde-le !

Ta gueule, Mitchell ! Arrête !

Que le match commence !

T'es sourd ou quoi ? Le match est commencé.

C'est un pet
ou c'est toi qui sens l'eau de hot-dog,

face de merde ?

- Ta gueule.
- Quel idiot !

Allez, Mitchell !

Hé ! C'était quoi, ça ?

- Tu es expulsé !
- Quoi ?

- Quoi ?
- Sortez-le !

C'est une décision partiale !

Il est même pas réchauffé,
maudite grosse taupe !

Un mot de plus !

- Maudit téteux !
- Expulsé, toi aussi !

Quoi ? T'es pas sérieux ?

Je suis très sérieux, Mac !
C'est bien plat pour toi !

- Tourne-moi pas le dos !
- Hé !

Hors du terrain !

Je comprends pas, pour les bas.

Hors de mon terrain immédiatement !

Tu le vois même pas, le terrain !

Quelqu'un peut l'aider
à retrouver sa voiture ?

Dis-moi, comment
une grosse taupe pleine de merde

comme toi a pu aboutir sur ce terrain ?

Amenez un releveur au réchauffement
et un nouvel entraîneur, aussi.

Beau travail, Mitchell. Ça va ?

Ça va, Papa. Tout va bien.

Tu veux connaître ma nouvelle stratégie ?

Si tu arrives au premier but,
je t'achète un Frosty avec des frites.

Marché conclu.

Au tour du prochain frappeur, allez !

Attends le bon lancer.

Qu'est-ce qui se passe ?

Bien jugé !

Une autre, une autre.

Hé, un Frosty bien mérité, Jack !

La Jack-Attack est de retour ! On y va !

Il me faudrait des broches.

Les filles aiment pas les broches.
À fond les moteurs !

Allez, Mark !

Oh !

C'était presque un coup de circuit.
Et arrête de regarder ma sœur.

Ça y est, Scooter.

Allez, Scoots.

Cours, Scooter ! Cours !

Blah blah blah blah blah blah blah !
Juste ici. Beau travail.

- Merde !
- Bien essayé, Scooter.

Deux frappeurs retirés.

Hé, Robert, vas-y, fonce. Fonce ! Allez !

Allez, Robert !

Rien à perdre, Jack ! Deux retraits !

Ça va aller, Robert ! Allez !

Allez, frappe la balle !

Première prise ! Deuxième prise !

Circuit !

- Vas-y !
- Cours, Robert !

Rocket ! Rocket ! Rocket !

Grosse merde.

FINALES DE DIVISION
ET DE SECTION

FINALES DE L'ÉTAT

WESTSIDE
ÉQUIPE ÉTOILE

- Hé, Doc.
- Bobby.

Quand va-t-on savoir
si la chimio a tout éliminé ?

On aura les résultats la semaine prochaine

pour savoir quelle direction prendre.

- Parfait.
- En attendant,

profite de la fin de semaine.
Bonne chance contre Hunter Dixon.

Ouais. Les gars se donnent à fond.
Même le doc sait, pour Hunter Dixon.

- Salut.
- Salut.

- Qu'est-ce que tu fais ?
- Je nettoie la piscine.

Je vois bien ça. Qu'est-ce qui va pas ?

Pourquoi tu penses que ça va pas ?

Chéri, t'as pas nettoyé
la piscine depuis 15 ans.

Je vais m'y remettre. Le gars
de la piscine laisse plein de saletés.

Jon.

On y est presque, tu sais ?
Et si on rajoute

les problèmes de santé de Bobby,
ça devient déchirant.

On n'a pas encore joué contre Weatherford
et tu te prépares à perdre ?

Je veux pas faire ça, Kathy.
C'est juste que je suis réaliste.

On a eu
une séquence du tonnerre, c'est vrai.

Je suis fier de ces gamins,

mais notre équipe fait pas le poids
contre ce lanceur.

Je suis désolée, Jon.

Merci.

C'est vrai,
tu ferais aussi bien d'abandonner.

Pourquoi gaspiller
de l'énergie sur ce match ?

C'est vrai. Bon, va bien falloir jouer,
samedi, c'est certain mais

Hé ! Qu'est-ce que tu fais ?

Je te laisse te noyer dans ton chagrin.

Parle-moi pas d'être réaliste.

Vous avez déjà fait l'inimaginable
avec cette équipe, Jon.

Tout peut arriver.
Même toi, tu es pas capable de le prédire.

C'est agréable, ici !

FINALES RÉGIONALES
WESTSIDE CONTRE WEATHERFORD

- Bonne chance, coach.
- Toi aussi.

Hunter Dixon n'est pas sur la liste.

Il s'est dit
qu'il était trop bon pour la petite ligue.

Il a été sélectionné junior, hier.

Il dit qu'il doit passer plus de temps
avec ses commanditaires.

Ses commenditaires ? Il a 12 ans !
C'est qui, ses commanditaires, Lego ?

Alors, vous avez pas de

Dis-moi, tout va bien chez Jon ?

Ça y est, il a complètement
perdu la boule.

Bonne chance, coach !

C'était quoi, ça ?

Les gars, y a des bonnes
et des mauvaises nouvelles.

La mauvaise nouvelle,
c'est que j'aurais pas dû manger

ce plat de crevettes extra épicées à midi.

La bonne nouvelle, c'est qu'Hunter Dixon
ne joue pas aujourd'hui.

Pourquoi, coach ?

Parce que vous lui faites trop peur,
il s'est enfui.

Au lieu de ça, vous allez affronter
Plymouth Harold Shankman,

- troisième du nom.
- Troisième ?

- Y en a eu trois ?
- C'est ça.

Retiré !

Troisième prise, retiré !

On va à la série mondiale !

Salut, mon beau.

Ça fait longtemps
que j'attends cette journée.

Pourquoi ? Parce que tu es
dans ce journal de cave ?

Oh, Dan. C'est impossible
de te sous-estimer.

Avec ta vieille connerie de favoritisme,

tu nous mènes par tes peurs
et ta perpétuelle ignorance.

Mais vraiment, t'as pas de raison de
t'en faire. Je pense que c'est génétique.

Je quitte la firme dès aujourd'hui
et j'emmène Helen avec moi.

Elle trouve que t'es un connard,
elle aussi. Mais bonne chance.

À toi, dans toute ta misère.

- Adios.
- Ah ouais ?

Je peux te demander ce que tu vas faire

quand ton ego va désenfler,
à la fin de la saison de baseball ?

Viens pas te jeter à mes pieds
pour me demander de te réembaucher !

Parce que je vais te congédier.
Congédié, bâton de golf.

La ligue majeure de baseball
est en ruines.

Contrairement à l'équipe
de la ligue mineure de Fort Worth.

Elle peut redonner goût à la vie
aux amateurs de baseball.

C'est la bande de 12 joueurs
la plus improbable

de l'histoire de la série mondiale des
petites ligues, une première en 42 ans.

On est devenus une légende.

Ils disent quoi d'autre, Scooter ?

Cette équipe compte sur bien plus
que le simple désir de gagner.

Les joueurs ont un prénom brodé
sur leurs casquettes : Bobby,

le père du premier-but Robert Ratliff,
Bobby Ratliff, qui a

Continue, Scooter.

qui a un mélanome en phase terminale.

Quand on est célèbre, la première chose,
c'est de se méfier de la presse.

Tu sais ça, Mark ?

Ouais, Valdez, c'est pas
mes premiers pas dans la célébrité.

Quand as-tu été célèbre ?

À la dernière expo-sciences,
j'ai donné une entrevue.

Mark, qu'est-ce que tu dis ?
Ils ont interviewé Edgar, le gagnant.

Y a déjà des tas d'élèves
qui ont fait des volcans,

alors j'ai voulu faire différent.

Une nuit,

j'ai vu en rêve
des plaques et de la friction.

- Merci beaucoup.
- De rien.

Tu étais assis là,

à le tenir par le cou.

Mais tu m'as remarqué. Tout le monde
m'a vu. Peut-être même Caroline.

Mark, je te jure que je vais te
rentrer cette frite loin dans l'oreille.

D'accord. Il a raison, Rocket.
Faut pas croire tout ce que tu lis.

Ils savent pas que ton père va bien.

Je peux avoir ton autographe ?

- Oui.
- Quoi ?

La deuxième chose, quand on est célèbre,
c'est de jamais rien signer gratuitement.

Il veut bien signer, mais est-ce
que tu as encore de la gomme à mâcher ?

- Oui, bien sûr.
- Fantastique.

- Tu peux le garder.
- Voilà.

- Merci.
- Ça marche comme un charme.

Donne-m'en !

Hé, doucement.

Le coach Belew est un salaud.

Je nous ai réservé le premier vol.
On arrive à 9 h,

les gars jouent
contre le Massachusetts à midi,

ça nous donne le temps d'arriver
et de nous rendre au terrain.

C'est parfait, merci, ma chérie.

- Bobby !
- Je vérifie tes signes vitaux.

Hé, je sais ce que je fais. Hé, Doc.

Des félicitations sont de mise. L'équipe
de votre fils fait les manchettes.

Vous devez être très fiers.

Je me sens bien.
C'est comme si j'allais enfin

m'engager sur une nouvelle voie.

Belle énergie, bon moral.

Parfait, parce qu'il va te falloir
beaucoup d'énergie.

Les tests montrent que la chimio a empêché
la tumeur de grossir,

ce qui est très bien.

Super.

Mais ça n'a pas empêché
le cancer de se propager.

Qu'est-ce qu'on fait, maintenant ?

On a trois options. Soit la chirurgie
pour tenter d'enlever les tumeurs

des ganglions lymphatiques
et un autre cycle de chimio,

soit la radiothérapie.
On élimine tout ce qu'on peut.

Et la troisième option ?

Passer autant de temps
que possible en famille.

La chirurgie, ce serait quand ?

Tout de suite. Je t'admets ce soir,

tu entres en salle d'op demain matin.

Je veux pas manquer la partie.

- Bobby.
- Oui ?

Je vais vous laisser
deux minutes pour en discuter.

Je veux pas rester à l'hôpital
à te faire accumuler des dettes,

à espérer, alors que Robert a besoin
de ma présence.

Et puis, je suis la mascotte de l'équipe,
je suis leur porte-bonheur.

C'est juste un match, Bobby.

Patti, c'est bien plus que ça. C'est
la série mondiale des petites ligues.

C'est la chose la plus importante
qui leur soit arrivée.

Ils ont fait un travail incroyable.
S'ils peuvent déjouer les pronostics,

eh bien moi aussi.

Il y a des pronostics
qu'on peut pas déjouer.

Tu pourras même pas essayer de frapper
une autre balle si on fait pas ça.

Le soleil brille sur les joueurs de
petites ligues de partout dans le monde.

Ces 16 équipes sont arrivées
au Field of Dreams en Pennsylvanie

où ils s'affronteront lors de
la série mondiale des petites ligues 2002.

Divisés en deux groupes de huit équipes
qui joueront entre elles,

les gagnants des groupes national
et international se mesureront

lors de la finale
de la série mondiale des petites ligues.

Le voyage les a fatigués,

mais ils ressentent
l'exaltation de réaliser leur rêve.

Pendant deux semaines,

cet endroit sera le chez-soi
de ces garçons. Williamsport est prêt.

- Que le match commence !
- Allez, les gars !

Bienvenue à Williamsport, les gars.

Mitch Belew, de Fort Worth, Texas.

- Enchanté.
- De même.

On va aller vous inscrire
et chercher vos uniformes.

Vous partagerez un dortoir

avec les champions du Japon.

- Voici le coach Takahashi.
- Coach Tagashi.

- Takahashi.
- Oh.

- Tagashi.
- Takahashi.

Je peux vous appeler coach ?

Tu vois cette équipe ?

- C'est les meilleurs.
- Les gars des Highlands

- ont de la coordination.
- Et sont rapides.

Imagine ce que leur lanceur peut faire.
Mais y a pas de lanceur, de rapidité,

ou d'agilité qui peut battre
des rustauds nourris au grain.

Ils ont quel âge ?

Ce gars-là a une moustache !

L'équipe du Kentucky est pleine
de Hunter Dixons.

Personne frappe de circuit
contre eux. Ils perdent jamais.

- Bonne chance, coach.
- À vous aussi.

On a de nouveaux uniformes
pour votre région. Bonne chance.

On va voir le terrain, les gars ?

Waouh, vous avez vu le gazon ?

Avez-vous déjà vu quelque chose

- d'aussi beau ?
- Ouais.

- Elle s'appelle Caroline.
- Ta gueule, Mark.

Tu gâches cet instant sublime.

Mon Dieu.

Des tournesols ?

Tu aimes bien, pas vrai ?

Parfait. Allons-y, maintenant.

Parfait, vieux.

- Allô ?
- Hé, Maman.

Bonjour mon chéri. Comment ça va, là-bas ?
C'est comme tu imaginais ?

Oui, c'est merveilleux.

Tu as pas l'air très enthousiaste.

C'est le voyage qui m'a fatigué.

Est-ce que Papa est là ?

Il va bien, il se repose.

Il a hâte de te voir jouer.

Le doc a dit que la chimio a fonctionné ?

Il a dit que tout va bien aller.

Arrête de dire ça, Maman.

- De dire quoi ?
- Bien.

Il va bien, je vais bien Je suis pas con !

Quand une femme dit que tout va bien,
ça veut dire qu'on va pas bien.

Ça veut dire qu'on a des problèmes.

Peux-tu me dire la vérité, pour une fois ?

Eh bien

Le doc a dit
qu'il devait subir une chirurgie,

mais il veut juste te voir jouer.
Tu lui as donné l'espoir de continuer.

Il va s'en sortir, Maman ?

Mon chéri, je t'aime.

Je te déteste ! Je te déteste !

Bonjour, vous avez une idée
de notre nouvelle heure de départ ?

- J'en suis pas sûre.
- D'accord.

Ce serait du genre
30 minutes ou une heure ?

Je sais vraiment pas.

Êtes-vous sûre de quoi que ce soit ?

Je sais pas si je comprends ce que

Je dois embarquer dans 90 minutes

pour voir
le match de petite ligue de mon fils.

Désolée, mais je peux rien faire.
Il y aura sûrement d'autres matchs.

- Oh, mon Dieu.
- Est-ce qu'on peut juste

Donne-moi un morceau de papier
et un de tes stylos.

Tu peux les louer
pour le simple tarif d'une Cinnabon.

Une Cinnabon, hein ? Tu m'extorques,

c'est ridicule.
Voilà 20 dollars, je veux la monnaie.

Je vais voir ce que je peux faire.

D'accord. Fais attention et reviens vite.

Coach, je t'ai pris un twinkie.

- Non, merci, ouais.
- Vraiment ?

Comme tu veux.

Quelque chose te tracasse, Jon ?

Hein ? Oh, non je J'ai juste un peu peur

de l'équipe du Massachusetts.
Leur lanceur a une fameuse balle courbe.

Coach, tes gars, ils sont gonflés à bloc.

Ils sont concentrés sur leur objectif.

Voilà leur lanceur.

Oh mon Dieu. Là, on a un problème.

- Je vois ce que tu veux dire.
- Ouais.

Je suis certain
qu'on va faire face à la situation.

Tu vois ce que je veux dire ?

- Prends un twinkie.
- Non, merci.

C'est la série mondiale
des ligues mineures.

- Oui.
- Prends un twinkie,

pour l'amour de Dieu.

OK, donne-moi un twinkie.

D'accord.

En ce bel après-midi,
le Texas se prépare à affronter

le Massachusetts lors
de la série mondiale des ligues mineures.

Troisième prise !

Je suis en amour.

SOUTHWEST CONTRE
MASSUCHUSETTS, 18 AOÛT 2002

Retiré sur trois prises !

Beau lancer, j'ai adoré.

Ce qui est beau, c'est notre frappeur.

Allez, Robert ! Faut partir le bal !

Allez, Rocket. Vas-y !

Troisième prise !

Faut montrer notre enthousiasme.

Je veux terminer cette manche rapidement.

Allez !

Où est mon père, coach ?

Il a été retenu à l'aéroport. Il arrive
bientôt. Allez, retourne jouer.

Ils sont pas réveillés ou quoi ?

Merde. Non.

Il va bien ?

- Ma cheville.
- D'accord. Ça va, ça va, ça va.

D'accord. Doucement.

- Enlève ton soulier.
- D'accord.

Secouriste ! Parfait.

Doucement. Ça va aller. D'accord.

On va s'occuper de ça.

Chris, attention, la prochaine fois.

C'était ma balle.

Hé, hé, hé ! Qu'est-ce qui se passe ?
Arrêtez, assis !

Qu'est-ce qui se passe ? Un peu de respect.

Viens ici, amène ton gant.
Qu'est-ce que tu fais, va t'asseoir.

On chantera pas "Rawhide" aujourd'hui.

Cette bannière aura fière allure
dans ton bureau, cowboy.

J'ai pas de bureau.
Je travaille de la maison.

De ma voiture, en fait. Malheureusement,
je crois que cette belle bannière

va être accrochée dans une grange,
quelque part au Kentucky.

Ouais, j'ai vu qu'ils étaient favoris.

- Salut.
- Content de te voir.

Ce sont des géants, Bobby.
Il y en a un énorme qui porte la barbe,

un autre a un tatouage d'écureuil
ou peut-être de chat. Avec des crocs !

Comment ça va, vieux ?

Comme un homme en sursis.

Viens pas me saper le moral, d'accord ?

L'équipe va bien.
Il nous reste encore une chance.

On a perdu un match important.
Il faut absolument gagner

et que l'autre équipe
soit affectée par la magie

Ils ont perdu confiance.

Pire, ils ont perdu leur motivation.

Eh bien, ils ont pas besoin de moi
pour être motivés.

Ils doivent se motiver les uns les autres,

être motivés par le sens de tout ça.
Pas seulement pour aujourd'hui,

mais pour le reste de leurs vies.

Je vais te dire une chose, Jon.

Quand on arrive à la fin,

tu sais

On pense que tous les bons souvenirs
vont revenir à la surface et qu'on va

juste s'en aller dans la paix.

C'est pas ce qui m'arrive.

Les seuls souvenirs qui jouent

sont les moments que j'ai manqués,

les regrets que j'ai sur ce que j'aurais
dû faire, mais que j'ai pas fait.

Il faudrait pas que ça devienne
un de tes regrets, Jon.

Parce que

On aura pas une deuxième chance.

Faut juste trouver
un moyen d'inspirer ces gars.

Qu'est-ce qu'on fait quand un enfant

Qu'aurait fait Big Jim
s'il t'avait donné un cadeau

dont t'étais pas reconnaissant ?

Il l'aurait repris.

Euh ?

Ichiro.

Abandonne jamais. Continue.

Merci.

Écoutez-moi, tout le monde
de l'équipe de Forth Worth !

Ramassez vos affaires, rassemblement
devant l'immeuble dans 5 minutes.

Si un seul d'entre vous est en retard,

vous me ferez
des longueurs de terrain jusqu'à demain !

On y va !
Grouillez-vous, c'est pas des blagues.

Bouge tes fesses, vieux. Allez !

Pourquoi tout le monde s'en va ?

Ton père a dit
de ramasser nos affaires. Grouille !

Attendez-moi. J'en ai pour une minute,
dites-le-lui !

J'ai plein de mousse dans les cheveux.
J'aurais jamais dû essayer ça.

Ils nous envoient
dans le dortoir des perdants ?

Où on va, coach ?

Chez nous, Mikey.

Quoi ?

J'ai dit, on retourne chez nous. Allez !

- Démarre, Bill.
- Attendez, pourquoi ?

On n'a pas été éliminés.

Papa. Arrête l'autobus !

Arrêtez l'autobus !

On peut pas rentrer,
il reste un match à jouer !

Donnez-moi une seule raison

- de pas rentrer chez nous ?
- Je vais t'en donner une.

Parce qu'on est une équipe.

Pas du tout. Vous avez joué
comme des individus indépendants

qui se battent entre eux
plutôt que de se battre pour gagner.

On est une famille, coach.
Les familles, ça se bagarre, parfois.

Les familles et les équipes
se sentent parfois à plat.

On est ici pour gagner, coach.

On est l'équipe étoile. Et les équipes
étoile n'abandonnent jamais.

Aucun homme
n'est tenu d'être commun, coach.

Ouais, ouais !

Rollin', rollin', rollin'

Rollin', rollin', rollin'
Rollin', rollin', rollin'

Rawhide !

- Je savais que ça marcherait.
- Papa !

Oh, tu m'as presque jeté par terre.

Quelle belle soirée, ici à Williamsport.

La série mondiale des ligues mineures 2002
a été tout un feu d'artifice.

Kentucky a anéanti ses concurrents
pour arriver jusqu'ici,

mais les gars de Fort Worth
ont aussi fait belle figure,

battant le Missouri et Hawaii,

leur seule défaite
aux mains du Massachusetts.

Le lanceur de Fort Worth, Walker Kelly
souffre d'un rhume, ce soir.

J'avais le nez qui coulait
et un peu de toux, mais rien

qui pourrait m'affecter.

Le numéro 20 Robert Ratliff est
au premier but. On l'appelle le Rocket.

Je m'appelle Robert Ratliff,
mon joueur préféré est Ichiro Suzuki.

Forth Worth pourrait brouiller les cartes,
l'emporter contre le Kentucky

et affronter le Japon au championnat.

- Bobby !
- On est toujours sur une séquence

sans point ni coup sûr
à la fin de la 6e manche.

Dès qu'ils font avancer
les coureurs, Fort Worth marque.

Allez, Rocket.

Vas-y, Robert !

- T'es capable !
- Voyons

si le Rocket peut frapper la balle
et envoyer

ses coéquipiers dans l'orbite des finales.

Oh !

Merde !

Ah, merde, d'accord.

Bel essai, Rocket, bel essai !
Le prochain coup sera le bon !

Bel essai, Robert.

Il acceptera pas qu'on perde.

Ne t'en fais pas,
il n'aura pas à le faire.

Comment tu te sens ?

- Je peux pas respirer.
- Oui.

Mes jambes sont paralysées.
Mes bras, c'est du jello.

Sinon, ça va.

Je suis fier de toi, tu sais ?

On a accordé aucun circuit au Kentucky,

la dernière fois, alors
on va pas commencer aujourd'hui.

C'est pour ça qu'on s'est entraînés,

pour acquérir de l'endurance.

D'accord ? Allez !

Je sais, vous avez mal
et vous êtes fatigués.

Pensez à ce que Bobby traverse
en ce moment.

Lui aussi, il a mal,
alors s'il nous donne tout ce qu'il a,

on doit le lui rendre.

Allons montrer à ces fermiers du Kentucky

comment on joue au baseball auTexas.
On y va !

- Un, deux, trois.
- Bobby !

On a déjà battu
le record de retraits sur prise ce soir,

c'est tout à fait normal qu'une manche
supplémentaire s'ajoute au match.

Tout dépendra du premier lanceur
qui accordera un coup sûr.

Le jeune Walker a un bon bras,

j'espère qu'il va pas enduire la balle.

Allez, Walker !

Première prise !

Deuxième prise !

Troisième prise, retiré !

Retiré !

Nous sommes en terrain inconnu puisque
Walker n'a pas encore accordé de coup sûr

et deux frappeurs sont retirés à la fin
de la 9e manche. Selon les règles

des ligues mineures, il ne peut pas
lancer plus de neuf manches.

Salut, coach,
va falloir aller chercher Mikey.

Faut qu'il lance dans la prochaine manche.

Allez, Walker !

Tu vas l'avoir, Walker ! Penses-y plus !

Waouh !

Félicitations, Walker !

Parfait, mon grand ! Viens ici.

Fin de la 9e. Walker Kelly peut aller
prendre un repos mérité.

Allez, les gars. On va finir ça en beauté.

C'est remarquable, tout le cœur
que ces jeunes mettent dans le jeu.

Première prise !

Deuxième prise !

Troisième prise !

Tout va bien, les gars.

Allez, les gars, écoutez-moi.
On avait jamais pensé se rendre jusqu'ici,

mais on y est, pas vrai ? C'est le jeu.

Scooter, tu redeviens receveur,

d'accord ? Mets ton équipement, Mikey,
t'es au monticule, mon gars !

Va réchauffer ton bras. On y va.
Tout ira bien.

Mikey. Lance fort.

Assure-toi que la balle reste
au-dessus du champ,

ils peuvent pas frapper bas. Vas-y !

Le receveur, Mikey Valdez,

va enlever son équipement
pour endosser le rôle de releveur.

C'est une lourde responsabilité.

Vas-y, Mikey !

Vas-y !

J'y crois pas. C'est qui, ces gars-là ?

Y a déjà eu des matchs aussi longs ?

Retiré sur trois prises !

Nous en sommes à la 11e manche.

C'est officiellement le plus long match

de toute l'histoire
de la série mondiale des ligues mineures.

Le pilier de l'équipe du Kentucky
s'amène au bâton.

Combien de temps Valdez
va-t-il pouvoir continuer ?

Après un temps, on est si fatigué
qu'on perd le focus.

Allez !

- On y va, Mike !
- Concentre-toi !

Allez, Mikey !

Ça va, Mikey. Ça va !

Reste avec la balle !

C'est le deuxième coup de circuit
pour le Kentucky

et ça pourrait bien
être le clou dans le cercueil

pour les joueurs épuisés de Fort Worth.

Tu veux que j'aille lui parler ?

Non, non. Laisse-le y penser.

Aucun homme ne peut échapper
au fait d'être moyen,

mais aucun homme n'est tenu d'être commun.

Prise !

Troisième prise !

C'est pas fini
tant que c'est pas fini, Robbie.

Pas besoin d'un circuit,
rends-toi juste au premier but, d'accord ?

- Allez.
- Je vais au premier, coach.

Jack, j'aime que tu dises ça
mais avec ton bras

tu peux pas aller au bâton, OK ?

Je vais au premier but,
mais j'ai pas dit que je frapperais.

Faites-moi confiance, coach. Je vais bien.

D'accord.

Balle !

Balle ! Balle !

But sur balle !

Et Jack Huckabay marche
vers le premier but.

Ils vont procéder à une substitution

et Rand Ravnaas
va le remplacer comme coureur.

Ça marche à tous les coups.

On y va, les gars !

Un amorti sacrifice ! Rand se rend
au deuxième but et le Southwest

met Rand Ravnaas
en position de marquer des points.

Forth Worth pourrait revenir de l'arrière.

Robby, tu t'es sacrifié
pour l'équipe, bravo !

- Viens.
- Hé, Robby.

Scooter, c'est à toi ! Écoute, faut juste
que tu te rendes au premier but.

Où sont tes lunettes ?

Dans mon sac, pourquoi ?

Parfois, une faiblesse peut s'avérer
être une force. Pas vrai, Jack ?

- Ouais, coach.
- Va chercher tes lunettes.

Première prise !

Ça va, mon vieux.

Deuxième prise !

Allez, Scooter !

Vas-y, Scooter.

Et voilà Scooter Finley
au champ gauche, et c'est un attrapé.

Rand se rend au deuxième but.
Sauf ! À la fin de la 11e,

deux frappeurs retirés et Robert Ratliff

arrive au marbre
avec une chance de rester dans le match.

Première prise !

Deuxième prise !

Allez, reste présent !

Quel coup de Robert Ratliff.
Et Rand Ravnaas rentre au marbre.

Fort Worth est encore en vie.

Beau travail.

C'est mon grand frère !
Le gars le plus redoutable.

- Voilà comment on fait ça !
- Waouh !

Oui, Rocket ! Tu leur as bien montré !

Je te laisse sortir avec ma sœur
si tu m'achètes un milkshake,

mais à condition
que tu frappes un coup sûr.

Marché conclu, Scooter.

Rocket ! Deux retraits,
faut que tu marques un point !

Allez, Mark.

Mark Grace arrive au bâton,

c'est sa quatrième présence ce soir.
Il a 0 en 3 jusqu'ici.

Tu vas perdre ce sourire
quand tu seras retiré.

Première prise !

Fausse balle.

Allez, Mark !

Deuxième prise !

Nous y voilà.
C'est la dernière prise pour Fort Worth.

Allez, on y va.

Dernier appel pour les hotdogs !

Montre la balle !

Retiré !

Ça va, beau travail, les gars !

Et voilà. Louisville,
Kentucky restent invaincus

après avoir battu Fort Worth, Texas
de peine et de misère.

Fort Worth peuvent rentrer la tête haute,
ils ont livré une très belle bataille.

Certainement.

Beau travail, Robert.

- Hé.
- Papa, je suis désolé.

Tellement désolé.

Tu veux rire ?
J'ai jamais été aussi fier de ma vie.

Tu comprends ça ?

Je suis fier de toi.
Tu t'es très bien débrouillé.

On est très fiers de toi.

Je t'ai trouvé très correct.

Allez.

SIX MOIS PLUS TARD

Patti Jean.

La plus belle fille de tout le Texas.

Je t'aime.

Les garçons.

Reste avec nous, Papa.

Tu vas tellement me manquer.

Je vous aime, les garçons.

Non.

Le secret de la pêche à la mouche,
c'est pas ce que tu attrapes.

C'est ce que tu vois. Et on a vu
beaucoup de choses, tous ensemble.

Bobby et moi,
on est allés pêcher dans le Montana,

et au Nouveau-Mexique. On s'est même
rendus en Argentine, une année.

Même au milieu
de toute cette beauté, j'étais

Je parlais juste de cette école de droit
dans laquelle j'avais pas pu rentrer.

Bobby m'a arrêté. Il m'a dit :

"Arrête de prendre la vie trop au sérieux,
tu t'en sortiras pas vivant."

Oubliez jamais ça, les gars.
Moi, je l'oublierai pas.

Il était mon meilleur ami.

TERRAIN DE BASEBALL DE WESTSIDE
FORT WORTH, TEXAS, 2023

C'est quoi, ton sport préféré ?

- Le baseball.
- Le baseball ?

Tu tiens ma main ?
Oh, waouh, tu frappes bien.

Tu essaies de lancer, maintenant ?
Je veux voir ta balle rapide. Oh !

Cours, cours, cours. J'arrive !

Cours, cours, cours ! Il est si rapide
qu'il a perdu son casque.

Oh ! Hé, Wyatt. Allons nous asseoir là.

Je vais te lire quelque chose, d'accord ?
Viens avec moi.

Hé, Wyatt.

Ça fait longtemps que j'attends
d'ouvrir cette lettre

et je voulais l'ouvrir avec toi.
Ton grand-père,

mon père, l'a écrite pour moi
et je l'ai jamais ouverte.

Je vais l'ouvrir avec toi maintenant.
On va la lire ensemble, d'accord ?

Cher Robert,

je veux que tu saches combien je t'aime.

À la mémoire de Bobby Ratliff,
de Lee Carrison et à celle des millions

d'êtres chers qui nous ont quittés
à cause du cancer de la peau.

En 2007, Robert
et Peanut Ratliff ont fondé

le camp sportif YOU GOTTA BELIEVE

pour faire comprendre aux jeunes athlètes

l'importance de garder espoir.

Premier-but pour l'équipe du Texas,

lui et son père traversent une épreuve
qu'il est difficile d'imaginer.

Bobby est très malade, en ce moment.

Eh bien, Dave,
j'ai Bobby Ratliff à ma gauche.

Quel fabuleux parcours.
Absolument fabuleux.

Toutes les familles et tous les enfants
ont été extraordinaires.

Pas seulement l'équipe,
mais tout Fort Worth.