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U TURN
ICI COMMENCE L'ENFER

Va te faire foutre !

Ah, non ! C'est pas le moment.
Merde !

DEMI-TOUR AUTORISE

J'ai un incendie de moteur.

Qui a �teint la musique ?

Vous avez coup� la musique.

Harlin, c'est vous?
Il est l�, Harlin?

�a m'�tonnerait.
Il est mort.

- C'est votre garage ?
- Oui.

- Pourquoi il s'appelle ''Harlin's ?
- C'�tait � Harlin.

Jetez un coup d'oeil � ma voiture.
Le tuyau du radiateur a p�t�.

�a va encore �tre la canicule.
Ou pas.

Allez savoir. Quand il
fait chaud, je pr�f�re dormir.

- Quand il fait froid aussi.
- Harlin ...

- Darrell.
- Le tuyau a d� p�ter.

- Votre tuyau a p�t�.
- Je le sais. Je viens de le dire.

R�parez-le vous-m�me,
M. l�expert.

Je serais ici si je le pouvais?
Vous le faites ou je vais ailleurs?

Ailleurs ?
C'est � 50 miles d'ici.

La station-service en ville
a ferm� il y a trois ans.

Bon. Vous pouvez
r�parer, oui ou non ?

- Ouais, je peux.
- Super.

Je vais voir si j'ai un tuyau
de r�serve. �a va durer.

- Combien de temps ?
- Le temps qu'il faudra.

- Quelle heure est-il ?
- 10h20.

L'Arizona ...

- Il doit d�j� faire 32 degr�s.
- 33.

- Vous vous �tes bless� la main?
- Un accident.

Il faut faire attention.
Les mains, c'est important.

Je ne sais pas si �a se voit,
mais quand j'�tais gosse ...

Int�ressant ...
On peut boire dans le coin?

Il y a une buvette.
C'est pas grand-chose.

Mais �a nous suffit.

Je reviens dans deux heures.
Prenez-en soin.

- Une auto comme tant d'autres.
- Une Mustang.

La diff�rence est que vous, vous
vivez ici alors que moi, je passe.

- J'ai des trucs � prendre.
- Faites comme chez vous.

C'est comme une ville,
mais en plus laid.

- H�, toi l�-bas !
- C'est � moi que tu parles, vieux?

Prends-moi une limonade
� la machine du coin.

- Tu ne peux pas y aller toi-m�me?
- Je suis aveugle.

- J'ai perdu la vue au Vietnam.
- D�sol�.

Pas la peine. Cherche-moi � boire
je meurs de soif.

- Tu as des sous?
- Non. Je suis un v�t�ran aveugle.

Dans quel monde vivons-nous ?

Je veux du Dr Pepper.
Le coca n'a pas de go�t.

D�capsule-la moi.
Dieu te le rendra.

Incroyable ! Quelle merde ...

C'est pour m�re Nature.
Je suis moiti� indien.

- Bravo.
- A la sant� de nos parents.

- Tu en veux?
- Non merci.

Ce chien a l�air malade.

C'est qu'il est mort.
Tu ne l�as pas caress�, j'esp�re ...

- A quoi �a te sert, un chien mort ?
- Il vient de mourir.

Ben quoi ? Jesse et moi,
on est ensemble depuis la guerre.

Viens, Jesse.

A plus tard. A moins de
rencontrer pire que toi.

- Je peux t'aider, ma belle?
- Je rejoins ma voiture.

- C'est sur le chemin.
- Je ne parle pas aux inconnus.

Moi, c'est Bobby. On se conna�t.
Tu vois, c'est simple, ma belle.

- Ne m'appelle pas comme �a.
- Tu ne m'as pas dit ton nom.

- Peut-�tre que je ne le veux pas.
- Pourquoi tu t'es arr�t�e alors ?

- Quelle pr�tention.
- Une de mes qualit�s.

- Je m'appelle Grace.
- Grace, je peux porter tes cartons ?

- �a va? Je prends �a?
- Non, �a ira.

- Ta main ?
- Un accident.

Il faut faire attention. C'est juste
des rideaux et des tringles.

Je me suis lass�e des vieux.
Maman les avait cousus.

Il me les fallait. �a t'est
arriv� de vouloir un truc?

- Oui.
- On y est.

- Merci, Bobby.
- Pas de quoi, Grace.

- Tu n'es pas d'ici.
- Non. J'ai eu une panne en route.

Heureusement que tu n'�tais pas
dans le d�sert. C'est la mort.

Tu repars quand ?

Quand la voiture sera pr�te.

Dire que je t'ai fait suer.

- Salut, Grace.
- Salut, sh�rif.

- J'ai mes rideaux.
- Ainsi qu'un porteur.

Salut, sh�rif.

- Enchant�, fiston.
- C'est r�ciproque, sh�rif.

Tu pourrais m'aider
� ramener les bo�tes chez moi.

�a te permettrait
de te rafra�chir un peu.

C'est ton jour de chance.

- Tu viens d'o� ?
- De partout. Detroit.

Chicago, Miami.
J'ai encore � faire � Las Vegas.

- Tu fais quoi ?
- Tout ce qui paye. Je suis barman.

J'ai �t� prof de tennis.

J'�tais joueur professionnel.

Moi tu sais, le tennis ...

- J'en ai marre de tes conneries.
- Doucement.

- Bobby, je veux mon fric.
- T'as compris?

Tu l�auras, ton argent.
Fais pas �a.

Je te donne deux semaines.
Coupes-en deux cette fois.

Le premier doigt

Le second.

- Encore un verre ?
- C'est pas de refus.

- Et toi, tu fais quoi ?
- Un peu de tout.

- Je pr�vois l�avenir.
- D'o� tu tiens �a ?

De mon p�re.

Approche-toi.

Assieds-toi.

Quelque chose dans ton pass� ...

Quelque chose ... de douloureux.

Une chose que tu veux par-dessus
tout. �a a l�air inabordable.

Mais tu es r�solu.

Tu feras tout pour l�obtenir.

- Tu lis �a sur mon visage?
- Comme tant d'autres.

Tous ont un pass�. Tous souffrent
et veulent quelque chose.

- Que veux-tu ?
- La m�me chose que toi.

Vraiment ?
Je veux suspendre des rideaux.

Tu peux me soutenir?

Plus fort.
Je ne me casse pas.

L�.
Aide-moi � descendre.

Tu peux me l�cher
maintenant. �a va.

J'en ai ras le bol.

- On fait quoi maintenant ?
- J'ai une id�e.

Raconte?

- On ne joue plus.
- Quel jeu veux-tu jouer ?

Tu me sers de porteur
et on couche ensemble ?

- Je rentre en ville.
- Je pr�f�re conna�tre l�homme.

- D�couvrir sa personnalit�.
- Merci pour la limonade.

- Tu n'as pas r�pondu.
- Tu continues � jouer.

Tu veux quoi ?

Grace !

Jake ...
Je te croyais � Phoenix.

Qui c'est, ce type ?

- Et vous, qui �tes vous ?
- Son mari.

Qui es-tu ? T'as int�r�t
� bien r�pondre. Sinon, je te tue.

J'aidais ta femme � installer
les rideaux. C'est tout.

- Mon oeil.
- Je le jure.

- Je ne te crois pas.
- Dis-le-lui, Grace.

Il a d�barqu� comme �a?
Tu m�rites la fess�e !

C'est un guet-apens?
Tu voulais qu'on se batte pour toi?

Pas question.

Je ne te laisserai pas
partir comme �a.

- Tu m'as cass� le nez !
- Il n'est pas cass�.

Fous le camp, minus.

- Tu veux quoi, bon sang ?
- Monte. Cette chaleur te tuera.

Tu n'es pas f�ch� � cause de
la tapette, j'esp�re ? Allons, monte.

- Qu'est-ce que tu as � la main ?
- Un accident.

- Il faut faire ...
- Attention. Je sais.

Je me pr�sente:
Jake McKenna.

- Bobby Cooper.
- Que fais-tu � Superior ?

- Panne de voiture.
- Darrell s'en occupe ?

- Il est b�te comme ses pieds.
- Oui. C'est un ph�nom�ne.

- Tu vas o� ?
- En Californie.

- C'est l� que tu vis ?
- Un type me veut comme capitaine.

Tu es marin ?
La belle vie.

Et vogue la gal�re.

- On dispara�t, comme �a.
- J'ignorais qu'elle �tait mari�e.

Quand bien m�me.
Tu es sans scrupule.

Je le sens � ton odeur.

Tu pues le vice.

Sans offense. Un homme sans morale
est un homme libre. Je t'envie.

Quant � mon �ge, on a une
femme belle comme elle ...

Les femmes ... C'est invivable.
Mais on ne peut pas s'en passer.

On ne peut pas s'en passer,
on ne peut pas les tuer.

Je parie qu'elle t'a excit�
en tr�moussant son cul.

Tu voulais la d�culotter et
la sauter. Mais voil�, je suis venu.

Tu es un violent. Je parie que
tu voulais lui tordre le cou.

Tu voulais la tuer, je parie.

Tu en serais capable?

- Pourquoi la tuerais-je ?
- J'en ai marre de ses caprices.

Tu pourrais le faire et filer
en bateau. Ni vu, ni connu.

Je serais ravi de partager
l�assurance vie avec son assassin.

J'ai fait des choses, mais
je ne suis pas un assassin.

Comment le sais-tu ?
Tu n'as jamais essay�.

Tu plaisantes, j'esp�re?

C'est �a.
Je plaisantais.

Bon s�jour, mon gar�on.

- Vous avez du coca ?
- Parlez lentement.

- Un coca froid.
- A manger.

Non, non. A boire.

Tais-toi et on ne te fera pas
de mal. Toi aussi, le mec.

Balance-moi le fric.

C'est tout ?
J'ai des bouches � nourrir, madame.

Et toi, mon pote ?

Super. Tu m'int�resses.
File-moi le paquet.

- Ce sont des livres.
- J'aime �a. Lance.

- Ce sont des objets personnels.
- Donne-moi le sac.

- Non.
- Non ?

- Allez, laisse tomber. Viens.
- Non ?

Il refuse de me donner le sac.

- Il n'est pas oblig�.
- Allez, viens !

- Pas mon alliance !
- �a vaut toujours �a.

Assassin !

Senor, vous �tes bless�.
J'appelle la police.

Non. Pas la police.

- Tenez. Pas de police.
- 100 $, pas de police ?

Pas de police.

- Et votre visage ?
- J'ai eu un accident.

Encore un ?
Mais faites donc attention.

Qu'est-il arriv� � ma voiture ?

J'ai aussi remplac� l�autre tuyau.
L'auto marche � merveille.

- �a fait combien ?
- Voyons ...

Les pi�ces, le travail.
Disons ... 150 dollars.

- Combien ?
- 150.

- Pour un tuyau de radiateur ?
- Un tuyau de Mustang.

C'est une Ford,
pas une Ferrari !

Pas n'importe quelle Ford.
Une Mustang de 1964.

- Je ne vois pas le rapport.
- Moi non plus.

Mais c'est pour �a que je vis ici
alors que vous, vous passez.

Vous me devez 150 dollars.

Je viens de me faire voler.

Prenez votre carte de cr�dit
et appelez le type � la t�l�.

- Je n'ai pas de carte de cr�dit.
- Alors, faites la plonge.

Ma Movado vaut 7 800 $.
Elle compensera les frais.

- Il n'y a pas de chiffres.
- C'est pour �a qu'elle est ch�re !

Elle est en or.

Ni jour, ni date. Pour moi,
c'est comme de la merde.

Celle-ci m'a co�t� 3,7 $. Elle a
plein de gadgets. J'en suis content.

Salaud !

- Mon avocat s'en chargera.
- Un avocat, mais pas de carte ?

Tout �a, c'est bien gentil.
Vous avez lu �a?

- Quoi ? Je veux ma voiture.
- Et moi, mes 150 dollars.

- Quoi de neuf pour Dallas ?
- Parasite. T'as perdu mon num�ro !

- Mike, tu ...
- Mike qui ?

Si si, c'est Bobby. �a fait
longtemps, mais j'ai des p�pins.

- Il te faut du fric?
- 150 dollars.

Non, t'as piqu� mes CD. Ou bien
c'�tait ma copine que tu as bais�e?

Bon. O� est mon percolateur ?
Ici ?

- Rosarita. Bobby.
- Tu me fais chier !

- Maman, c'est Bobby. Ton fils.
- Il est mort

- Mais non.
- Pour moi, si.

Allo ? M. Arkady,
Cooper le parasite est � l�appareil.

Le con appelle en PCV.

Bobby, je pensais te voir
au lieu de t'avoir au bout du fil.

J'ai eu une sacr�e journ�e.
�a para�t incroyable.

J'ai le fric. Je suis en route pour
Vegas, ma bagnole tombe en panne.

Je m'en vais acheter � manger,
il y a un vol dans le magasin.

- Et le voleur pique ton fric ?
- Ils �taient deux. On les a tu�s.

Une vieille dame
leur a tir� dessus.

Elle les tue et les billets
dans le sac sont transperc�s.

�a n'arrive qu'� moi,
ce genre de choses. Pouvez-vous ...

Pouvez-vous me virer 150 $ ?
Je rembourserai le tout.

- Tu n'as pas un rond.
- Je vendrai l�auto � Vegas.

O� es-tu ?

Un bled, � 200 miles
� l�est de Phoenix.

Superior.

- Envoyez-moi ...
- Non ! Ecoute-moi bien, merdeux !

Que tu te fasses renverser par
un camion ou autre, je m'en fous.

Tu me dois 13 000 dollars
et je les veux demain !

Sinon, je t'en montrerai, moi !

- Tu piges?
- Va te faire foutre !

- R�p�te un peu?
- Non. Excusez-moi.

- C'est le stress.
- �a fait 4 semaines que tu me dois.

Tu me demandes une semaine de plus.
Total : 5 semaines.

Et aussi, 5 doigts.
Un doigt par semaine !

A demain.
Et sois sage.

Peut-�tre que je ne prendrai pas
les 3 autres doigts ...

Filez � Superior.
Le parasite mourra.

Trois pile de suite,
apr�s, on a face.

Taisez-vous. Buvez votre caf�
et arr�tez de jouer.

- Vous d�sirez?
- Une bi�re. Une Beck's.

- Je n'en ai pas. A-1, Coor's?
- Heineken ?

- Non. On a de la Miller.
- Boyd parie que ce sera 50 � 50.

- La ''Genuine Draft''?
- Non. La Miller ordinaire.

C'est � prendre ou � laisser, merde.

Je prends, merde.

- Flo. Le cheeseburger saignant.
- Vous l�aurez, votre bi�re.

Et la serveuse s'appelle Flo ...
Bon sang !

- Les statistiques et lui ...
- T'as la bosse des maths, toi?

Sale chat.

Vous avez un sou pour le juke-box?

Je voudrais passer une chanson.
Vous avez un sou ?

- Qu'est-il arriv� � votre main ?
- En me rasant.

- Ouais, je dois faire attention.
- Je vous d�dicace quoi ?

- Le country, c'est tout pareil.
- Je vous choisis une chanson ?

Elle est bien, hein, Patsy Cline.
Elle devrait sortir plus de disques.

- Elle est morte.
- Comme c'est triste.

- �a ne vous attriste pas?
- Je m'en suis remis.

Vous n'�tes pas d'ici, hein?
Vous venez d'o� ?

- De Oz.
- Non, c'est impossible !

- Oz, c'est au cin�ma.
- On ne peut rien te cacher.

Non ! Je vois, mais je n'en
crois pas mes yeux.

Tu fais quoi avec ma copine ?

Je t'ai pos� une question.

- Toby, on bavarde. C'est tout.
- Tais-toi. Retourne � la table.

Pour la derni�re fois:
que fais-tu avec ma copine ?

- Rien du tout.
- �a n'en avait pas l�air.

- Tu essayais de la draguer.
- Ils sont tous parano, ma parole.

- Je lui ai demand� un sou.
- Ta gueule.

On a deux mots � se dire.
Et je ne suis pas parano.

Dommage.
Je ne draguais pas ta copine.

On va se battre.

Tu veux dire en duel ?
Pour elle ?

Tu ne sais pas qui je suis.
Je m'appelle Toby N. Tucker.

On me surnomme TNT.

- Tu sais pourquoi?
- Ils manquent d'imagination?

Je suis comme la dynamite.
Quand j'explose, malheur !

T'as raison.
Je draguais ta copine.

Je suis terrifi� et j'ai appris
ma le�on. Vas-t�en maintenant.

- Bon sang !
- L�ve-toi.

- Autrement je te tabasse sur place.
- Bois ton coca et fous-lui la paix.

Ne t'en m�le pas, Flo.
J'en ai pour deux secondes.

Toby Un Coup.
Allez viens, poltron.

Cette fois tu as du pot.
Mais je suis tenace.

J'ai envie de te faire marcher.

- De quoi s'agit-il ?
- Il croit qu'on court apr�s Jenny.

C'est Jenny qui
court apr�s les mecs.

- C'est � consommer sur place.
- C'est le d�sert.

�a rend les gens fous.

- Je prendrai un caf�.
- Faites attention.

- Salaud !
- C'est malin, tiens !

- J'ai br�l� ma tireuse.
- C'est tout rouge.

Je mettrai du beurre plus tard.

Joe, nettoie-moi �a.

Shasta, ne fais pas peur au
monsieur. D�sol�e, mon chou.

Voyons, �a fait 3,2.

Bonne journ�e !

Je t�cherai.

Putain de merde !

Pourquoi tout �a ? Il faut que
je sorte de cette ville de merde.

AGENCE IMMOBILIERE McKENNA

Je m'appelle Jake,
agent immobilier.

Fiston !
Que puis-je faire pour toi ?

- J'aimerais qu'on parle.
- De quoi ?

De votre femme. De l�assurance vie
de 50 000 dollars.

- Vous la partageriez avec le tueur.
- Tu divagues. Une insolation ?

C'est vous qui en parliez.

- On dit de ces choses, parfois.
- Vous �tiez sinc�re.

Vous �tes un salaud qui tuerait
sa femme pour s'enrichir.

- Et toi, tu es quoi ?
- Le salaud qui l�abattra.

Vous �tes jaloux. Si vous ne
pouvez pas garder Grace ...

Vous n'�tes pas
du genre � partager.

Mon rapport avec Grace
est un amour-haine.

Non. Je hais de l�aimer.

Je n'aime pas ses simagr�es.

La chienne me cocufie
et se fout de moi.

Elle aime que je la batte.
Elle adore me torturer.

Mais apr�s tout ...
C'est ma famille.

Ma petite fille.
Mon b�b�.

Je ne supporterais pas
de la voir mourir.

Non. Pas moi.

Tandis que toi ...
Tu as l�instinct d'un tueur.

Disons que je veux
que la chienne meure.

- Tu veux quoi, toi ?
- �a vaut quoi, un meurtre ?

J'y mettrais les 50 000 dollars moins
ta part, �videmment. Combien ?

- 20 000.
- Tu me prends pour Cr�sus !

- Les assureurs sont lents.
- Vous pouvez combien ?

10 000, peut-�tre.

- Il m'en faut 13.
- C'est un peu beaucoup.

Il ne s'agit pas d'une voiture,
mais de tuer votre femme.

13 000.
A prendre ou � laisser.

Tu traites dur.

Mais d�s que je t'ai vu, j'ai senti
que tu me conviendrais.

Alors, c'est march� conclu.

On se serre la main ?

Si on ne peut pas faire confiance
au type qui tuera sa femme ...

�a devra ressembler
� un accident.

Autrement on est foutus.

Je serai un suspect sans le sou
et toi, tu te la couleras douce.

Vous avez un plan?

- Faut pas que ce soit � la maison.
- Je veux une avance.

Et un billet d'avion,
tant qu'on y est ? Je te connais.

Ecoute ...

Va la voir � la maison.
Dis-lui que tu voulais la voir.

Flirte un peu. Beau comme tu es,
tu n'auras pas de mal � la charmer.

Puis change de conversation.
Parle de la Jeep. Elle l�adore.

C'est sans doute
son seul amour.

Elle t'emm�nera faire
un tour dans le d�sert

Les rochers rouges, les mesas.
Elle adore �a.

Moi aussi.
On a �a en commun.

Vous serez tous seuls.
Vous et quelques chiens de prairie.

Ensuite ... Charme-la.
Je te donne ma b�n�diction.

Tu la tranquillises
et ensuite ...

... tu passes � l�action !

- Et si tu le quittais ?
- C'est pas si simple.

- Tu pars.
- Toi, tu peux prendre des risques.

Tu vas o� tu veux.
Je ne peux pas, moi.

Je d�teste la solitude.

Je voudrais �tre un oiseau.

Selon de vieilles croyances,
on peut se transformer en animal.

�a me plairait. Si j'�tais
un oiseau, j'irais en Floride.

A Disneyworld.

J'ai toujours voulu y aller.

Puis je m'envolerais
pour New York.

J'irais � Saint-Louis,
je survolerais le Texas.

Je m'envolerais
pour la Californie.

Mais je n'aurais pas tout vu.

Ensuite, je mourrais.

On dit qu'on ne sent rien.

Que le choc tue avant
qu'on s'�crase au sol.

J'ai toujours pens�
que c'est comme un vol.

Je parie qu'en ce moment,
tu h�sites � me tuer ...

... ou � me baiser.

Arr�te !
Je ne peux pas !

- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Rien.

�a m'�tonnerait.

Vite, Bobby.
Quitte cette ville.

Ne fais pas �a. Trop souvent,
j'ai �t� bais� par des femmes.

Tu es la reine du
chaud et du froid.

- Avec Jake ... c'est le bordel.
- Le bordel, �a me conna�t.

Jake �tait l�amant
de ma m�re.

Apr�s la mort
de mon vrai p�re.

Il m'appelait
sa ''petite m�tisse''.

Ma m�re �tait sa concubine.
Son �pouse vivait ailleurs.

Il me dominait.

Que tu es folle.

Etreins-moi.

- Pourquoi ?
- Arr�te. N'imite pas ta m�re.

Il n'arr�tait pas de me violer.

Ma m�re ...

�tait d�chir�e.
Elle ne pouvait rien faire.

Elle s'est mise � boire.

On l�a retrouv�e ici.

Au fond de l�Apache Leap.

Virgil, le sh�rif Potter, a dit
que l�alcool l�avait rendue folle.

Je n'ai jamais cru
� la th�orie de l�accident.

Elle �tait comme moi.
Elle voulait voler, c'est tout.

Je suis vraiment d�sol�.

Que faire ? La vie ...

- Tu connais la Californie?
- Oui.

- C'est beau?
- C'est un autre univers.

Il y a de belles plages.
L'eau est bleue.

Le ciel est clair,
jusqu'� perte de vue.

Emm�ne-moi.
Je ne te d�rangerai pas.

A l�arriv�e on se s�pare.
Je veux partir d'ici.

Je dois rester pour payer
ce cingl� de m�canicien.

- Darrell ? Lui et Jake ...
- Tu as de l�argent ?

Jake ne me donne
jamais plus que 20 dollars.

Si tu as de l�argent,
on peut foutre le camp.

- Il y a de l�argent.
Beaucoup m�me. - O� ?

Jake le garde
dans un coffre-fort.

Sous le plancher. Plus de
100 000 $, selon ma m�re.

- En liquide ?
- Jake ne croit qu'� �a.

Il s'installe, il ricane,
il se parle et il compte.

100 000 dollars ...
merde alors !

Comment �a ?

- Il nous faut la combinaison.
- Il nous faut la cl�.

Il la garde sur lui.

Elle me heurte continuellement
quand on fait l�amour.

Comment la r�cup�rer ?

Tue-le.

J'en suis incapable.

Ce n'est pas un jeune homme.
Il a v�cu sa vie.

�a irait vite.
Il ne sentirait rien.

Tue-le la nuit,
pendant qu'il dort.

Ou quand il me saute ...

Bobby !

Je la vois. Tu l�as en toi.
Je vois la mort.

C'est dans ton coeur.
Fais-le pour moi.

Je ferai tout ce que tu veux.
Il te faut de l�argent pour partir.

On est � trois miles du centre.
Il y a bien plus que 100 000 $.

O� vas-tu ?

H� ! Toi, l�-bas !

Ils sont maudits.

Au si�cle dernier, les mineurs
ont extermin� les Indiens.

La terre �tait rouge de sang.
Tout arrive par cette chaleur.

Un scorpion qui s'est piqu� � mort.
Un tueur se tuant.

J'ai vu un coyote qui s'est
ouvert la patte. Saign� � mort.

Un Blanc peut mourir
par frottement d'�paules.

Bisou, bisou. Jolie petite chatte
� l�horizon, et c'est parti.

Pour lui, c'est la mort.

Pour un aveugle
tu en vois des choses.

Ma c�cit� ne m'emp�che pas de voir.
La T�te est remplie d'yeux.

Tout est tout.

- Quoi ?
- Tout c'est rien, aussi.

Avec un peu de chance,
moi aussi je deviendrai mage.

Petit merdeux ! Tu crois que
tu vivras aussi longtemps?

On a tous une m�re.
Faut pas d�truire la m�re.

Comme le pop-corn.
Plus on en mange, plus on en veut.

- J'ai � faire.
- Je ne t'en emp�che pas.

Un petit quelque chose
pour l�infirme ?

Je suis fauch�.
La prochaine fois.

Tu es dou�
pour le mensonge.

- Salut.
- Patsy Cline.

- Je voulais vous remercier.
- De quoi ?

- D'avoir d�fendu mon honneur.
- Je ne l�ai pas d�fendu.

- Vous vouliez vous battre pour moi.
- J'allais tabasser ton copain.

C'est pas mon copain.
On sort ensemble, mais c'est tout.

- Pour le moment du moins.
- Tu ne m'int�resses pas.

Epouse Toby. C'est ce qu'il
y a de mieux � faire ici.

C'�tait ce que je pensais. Et puis,
j'ai vu votre auto au garage.

Elle est super.
On peut faire une balade?

Non.
Tout ce que je veux ...

Tu n'aurais pas 150 dollars ...

- Merde.
- J'ai dit que j'�tais tenace.

- Tu cours apr�s ma copine !
- Mais non. Dis-le-lui, toi.

Trop tard. On prend
son auto et on part.

- Quoi ?
- Vous vous appelez comment ?

�a suffit.
Cette fois tu y passes.

Je vais te rompre en des
milliards de morceaux !

Tu ne me connais pas.
Je suis un psychopathe.

Mais oui. Tu es TNT. On n'a pas
int�r�t � te voir exploser.

Tu peux tabasser tant que
tu veux, on s'aime.

- Il va me faire un enfant.
- Tais-toi !

Tu vas le payer.
Allez, viens.

- Toby !
- Sh�rif Potter ...

Ta pauvre m�re ne t'a pas vu
de la journ�e. Elle s'inqui�te.

C'est pas vrai.
On a d�jeun� ensemble.

Allez, file ! Tu as int�r�t
� rentrer au plus vite.

Ciao ! Ne partez pas sans moi.
Je veux votre enfant.

O� vas-tu ?

- Rejoindre Harlin.
- Monte.

Lors du vol, un jeune homme
�tait pr�sent chez Jamilla.

Elle dit qu'un des
voleurs l�a frapp�.

J'aurais voulu vous aider.

Tout ce que je veux,
c'est rejoindre Harlin et partir.

Sacr�e plaie.

J'ai heurt� une pierre.
Plus de peur que de mal.

- �a va?
- Oui. O� vas-tu ?

Voir Darrell.
Comment va madame ?

- Il marche, le petit Eskimo?
- Tout va bien.

Tu n'as pas vu ma
femme par hasard?

Je la cherche.

Non. Mais si je la vois,
je la pr�viendrai.

Tu transportes quoi
comme ordure ?

C'est dr�le, la vie.

Une voiture tombe en panne.
Il y a un vol, on tue des gens.

Tout ce fric ...

Et maintenant ...

Le vieux Jake est � la recherche
de sa jeune femme.

Et te voil�.

Le temps touche
� sa fin, fiston.

A demain matin.

Salut, mon pote. Je me
demandais si tu reviendrais.

On dirait que
tu tournes en rond.

- �a te conna�t?
- Attends que �a passe.

- Tu le penses?
- Quand on s'attend au mal, on l�a.

- Quelles pens�es profondes !
- C'est gratuit.

- Darrell. Pour les 150 dollars ...
- 200.

- Je te les virerai.
- Tu me dois 200 dollars.

Tu avais dit 150 pour le tuyau.

Oui, mais ce matin j'ai remplac�
un joint. �a fait 50 $ en plus.

- Je ne te l�ai pas demand�.
- Il �tait pourri.

Je ne t'ai pas demand� de le faire.
C'est du travail non autoris�.

On est m�cano, soudain ?
Tu n'as pas lu le panneau ?

Je ne peux pas te laisser partir
avec un joint pourri quand m�me?

Tu risquerais de te tuer
dans un accident, ou pire.

Qui aura la faute ? Moi.
Adieu, ma r�putation.

Quelle r�putation ?

Tar� ! Tu n'es
qu'un plouc ignare !

- Alors on m'insulte, maintenant?
- Ecoute, fils de pute ...

Non. C'est toi qui �couteras,
fils de pute !

Tant que tu n'auras pas pay�,
cette auto restera ici !

Si tu ne paies pas d'ici 5 heures,
je ferai encore un truc � 50 $.

Fous le camp ou j'appelle le sh�rif.
Il me conna�t !

Ah ! Tu l�entends ainsi?
Allez, viens !

Vas-y, casse si tu veux.
Moi aussi, je casse.

- Eh quoi ? T'as plus envie?
- Ne touche pas � l�auto.

Trop tard.
Tu m'as mis en rogne.

Merde alors !
Fils de pute !

Et voil�.
On redevient tout doux.

Tu l�auras, ton fric. Je r�cup�re
des affaires dans la malle.

Pas question.

- Qu'est-ce que tu as fait ?
- Tu ne m'as pas donn� la cl�.

- Tu voulais ouvrir la malle?
- Je suis un perfectionniste.

Salaud !

C'est plus fort que toi.

Tu es hors de toi.

- Un billet, s.v.p.
- Pour ?

- Sortir d'ici.
- O� exactement ?

Je m'en fiche.
Je veux sortir d'ici.

- Le Mexique.
- Voyons voir.

Vous pouvez aller � Ciudad Juarez.
Le car part dans deux heures.

- C'est combien ?
- Aller simple, 30, dollars.

- 20 de plus pour l�aller-retour.
- Un aller simple.

27,60 dollars ...

J'ai ...

- J'ai 27,60 dollars.
- D�sol�e. Le billet co�te 30.

J'ai achet� une bi�re :
un dollar et quelques.

J'ai donn� un sou � une fille,
pour le juke-box.

- Puis il y a eu l�aveugle ...
- Ouais. Mais le billet vaut 30.

Je suis juste un peu fauch�.
C'est bien de moi.

Tout ce que je veux,
c'est partir.

Excusez-moi.

Vous ne devez pas comprendre.

Vous voyez ce qu'ils m'ont fait?

Ils viendront me chercher.
Ils me tueront !

Si je n'ai pas le billet, je ferai
une chose que je ne veux pas faire.

Je ne veux faire
de mal � personne.

Je suis capable de tout.
Je vous dis que je dois partir !

Gardez votre calme, je vous prie !
Je n'arrive m�me plus � respirer.

Je vous donnerai le billet.
Restez calme, je vous prie.

Gardez la monnaie. Le bus 323
quittera la ville ce soir � 7h52.

Pardonnez-moi.

Je prends une pause.
D�sol�e.

Quelle ville de merde.

Une vraie porcherie.

Bobby Cooper ...
Je t'ai !

Il y a le feu ? Je ne sais pas pour
le Nevada, mais ici on a une limite.

- Je fais du mile. Touriste.
- Vous �tes russe?

Oui, russe et riche.
On arrange �a � l�amiable, OK?

Vous voulez me soudoyer?
Vous n'�tes plus communistes,

mais, ne croyez pas
que le fric, �a ach�te tout.

C'est quoi, �a ? Les armes
cach�es, ici, c'est pas permis.

Parle-moi du magasin de Jamilla.
Sors et �carte les jambes !

Je veux mon avocat !

J'aime l�Am�rique.
Un grand pays !

L�ve-toi ! Toby N. Tucker
ne frappe pas les sans d�fense.

Salaud !
Pourquoi t'as fait �a ?

Normal, quand on est injuri�.
Je te botte les fesses !

- Pourquoi tu te bats ?
- Pour mon honneur !

- Je te tabasse par terre?
- Fiche-lui la paix !

M�le-toi de tes oignons.

- Rien ne nous s�parera.
- Va-t�en !

- C'est quoi, �a ?
- Donne-le-moi.

- Tu veux aller au Mexique?
- Tu n'auras plus affaire � moi.

Pour toi, c'est pr�cieux, hein ?
Aussi pr�cieux que Jenny pour moi !

L� !
Tu es content?

Je vais te d�molir. Dor�navant,
tu ne mangeras que de la soupe !

Je t'�craserai, tu vas voir !

Laisse-le !
Tu vas le tuer !

Fiche-lui la paix !
Va-t�en ! Rentre � la maison !

Ch�rie,
je dois d�fendre ton honneur.

- On se reverra, salaud !
- Tu l�as tu� !

- Allo ?
- Grace, c'est Bobby.

Tu es � Vegas?
Que veux-tu ?

Tu m'obs�des.
Je ne pense qu'� toi.

Je veux quitter la ville.
Je veux que tu viennes avec moi.

Et ton auto ?
Tu ne l�as pas ?

Je pourrais l�avoir
avec le fric de Jake.

- Le fric t'a fait changer d'avis?
- Non, je veux que tu m'accompagnes.

- Tu es s�r?
- Je suis revenu pour toi.

Je te veux. Ton plan pour
Jake m'avait fait fuir.

J'ai r�fl�chi. Il faut qu'on
parte, tous les deux.

Une fois qu'on a l�argent,
je r�cup�re l�auto et on se tire.

- Tu as dit que tu ne tuerais pas.
- Pour toi, Grace, je le ferais.

Pour que tu voles.

Que tu t'envoles
comme un oiseau.

Grace ...

Grace ...

Grace ?

Quand la nuit sera tomb�e.
Je laisse la porte ouverte.

- C'�tait qui ?
- Une erreur.

Tu lui as parl� longtemps,
� cette erreur.

Mais il est vrai que tu es sociable,
n'est-ce pas, Grace ?

Tu ressembles � ta m�re,
dans cette lumi�re d'apr�s-midi.

Tu regardes quoi ?

Rien, Jake.
Rien, je t'assure.

�a y est.
Le soleil se couche.

Les gens honn�tes rentrent chez eux.
Ils d�nent, assis � table.

Ils se racontent des histoires. Ils
parlent de la chaleur. Ils rient.

Puis ils s'embrassent ...

... dodo, r�veil,
et c'est reparti.

La journ�e n'�tait pas mal.
On a surv�cu.

Garde �a. La journ�e n'est pas
finie. Il y a la nuit encore.

On voit des choses dans l�ombre,
on entend des choses dans le noir.

- Tu as peur du noir?
- Le noir ? Je vis dedans.

Tout �a,
� cause d'une femme.

Tu en veux?

On a peur de ce qu'on ne voit pas.
Je ne vois rien, alors �a va.

Un baiser de femme, un chien
qui l�che, le baiser de la mort.

C'est du pareil
au m�me, pour moi.

Comme un b�ton, on va � la d�rive.
Il suffit d'en jouir, pas vrai ?

C'est �a, la vie.

- Pas pour moi. J'ai des projets.
- �a fait rire le Grand Esprit.

Tous on a des projets.
Moi, je projetais de voir.

- Tu n'as pas projet� ta venue ici.
- Je n'ai pas l�intention de rester.

Moi aussi, j'�tais beau gars.
J'ai aim� la fille du mauvais type.

Pour �a, on m'a jet�
de l�acide dans les quinquets.

L'homme n'est pas qu'humain.
Il tient aussi de la b�te.

Elle en valait la peine, j'esp�re.

Oui. Elle valait chaque minute
noire que je vis depuis.

C'est fini, vieux.
Encore un dernier mot de sagesse ?

Ne te fie pas aux apparences.
Dis-toi : �a vaut la peine ?

Un jour, le Cr�ateur viendra sur
terre et regardera dans ton coeur.

R�fl�chis bien
� ce que tu fais.

Tu es un �tre humain
ou juste un esprit vide?

Vieux fou.

A la revoyure.

Je ne te verrai pas.

Radin, va.
Rends-moi ma monnaie.

Viens, Jesse.
On va se promener.

Il fait bon dehors, pas vrai?

Tu te couches, oui ou non ?

Tu te balades comme ta m�re,
mais tu rentres toujours chez Papa.

Papa, c'est ce qu'il y a de mieux.

- Tu as �t� vilaine, pas vrai ?
- Pardonne-moi, papa.

Baise pour oublier.

Mais �a ne sert � rien.
Ta m�re ne te l�chera pas, tu sais.

Tu lui as bris� le coeur en me
piquant. Vilaine petite fille ! Pute !

Pardonne-moi, ch�rie.
Je ne voulais pas te faire mal.

C'�tait plus fort que moi.

Pardonne-moi.

- Qu'est-ce qu'il y a ?
- T'as entendu?

- Le vent.
- Il y a quelqu'un.

Reste l�, ch�ri.
Continue.

- O� tu as d�nich� ce pistolet ?
- Reste ici.

Ne pars pas.
On appelle Virgil.

Tu es peureuse.
Comme ta m�re.

Tiens, tiens ! Quelle surprise.
Donne-moi la barre.

Je ne m'attendais pas � te revoir.
Je pensais que tu �tais parti.

Mon pistolet.
Quel salaud, ce Darell !

Ce plouc se d�merde toujours
pour avoir son fric !

- Tu m'as fait marcher.
- C'est �a, l�ironie !

- Tu te trompes.
- La maison est grande.

Vous n'avez pas atteint le d�sert.
Tu l�as bouff�e ici, dans mon lit?

Tu as go�t� aux deux, maintenant.

J'avoue. Je l�ai bais�e ! Mais
c'est elle qui doit te faire peur.

Elle te veut mort.
Elle veut ton fric.

- Qu'est-ce que tu racontes ?
- Qui m'a laiss� entrer ?

T'as entendu le verre tomber?
Tu as entendu la porte?

Elle a assez tra�n� pour ouvrir
la porte avant d'aller au lit?

- Tu dis �a pour sauver ta peau.
- Tu connais Grace.

Tu sais bien qu'elle veut
foutre le camp de Superior.

Qu'est-ce qu'elle t'est ?
Une nana qui veut ta mort.

Laisse-moi la tuer ! Je ne demande
que 200 $ pour dispara�tre.

- 200 dollars ?
- Oui. Je la tuerai, c'est jur� !

Debout. Te tuer, c'est aider
le monde. Esp�ce de minus.

Allez. Tue Grace.

Alors, il est ..?
A croire que tu l�as eu.

Il a d� s'�chapper.
C'est le vagabond de ce matin.

Baisse �a.
C'est fini.

Baisse-le.

Voil�.
C'est bien, petite Grace.

Tu ne te laisses pas faire.
C'est ce que j'aime en toi.

Grace !
Fais quelque chose !

Aide-moi, Grace ...

Comme tu l�as aid�e, elle ?

Pourquoi tu as
attendu si longtemps ?

Pas le pistolet !

L'argent.

Prends la cl� !

Elle avait raison.

Regarde-moi �a.

Il doit y avoir 150,
200 000 dollars.

Tu avais raison, Grace.

Baise-moi.

Et lui ?

Qu'il regarde.
Qu'il sache ce qu'il perd.

- C'est ferm�.
- Ouvre.

Qu'est-ce qu'il y a ?

Quoi, merde ? J'attends une
serveuse. Tu veux quoi ?

- Ma voiture.
- Tu as le bl� ?

- 200 $ ? Tu n'avais pas le sou.
- Mes cl�s.

- Je ne veux pas d'argent sale.
- Les cl�s, et vite.

Il y a encore 50 $
pour l�entreposage de nuit.

Il y a la rayure sur le capot, et
mon pistolet t'a rapport� combien?

- On d�duira. Les cl�s.
- Le pistolet, �a ne me dit rien.

40 000 personnes meurent par jour.
Pourquoi tu n'en fais pas partie ?

La malle.

- J'ai fait le plein. C'est gratuit.
- Je sors, tu ne bouges pas.

Il y a tes empreintes
sur le pistolet,

alors fais gaffe
au cul que tu viseras.

Pied gauche sur le rouge.

La salope !
Elle a foutu le camp !

Bobby, qu'est-ce qu'il y a ?

Rien. Je me suis cogn� l�orteil.
Quel mal de chien.

Je mets les autos au garage.
Les gens croiront qu'on est parti.

- Bonne id�e.
- Je connais une route secondaire.

Bizarre. La Jeep ne d�marrait pas.
Il a fallu la pousser.

Bizarre ...

VOUS QUITTEZ SUPERIOR
Mais vous reviendrez !

Va te faire foutre, Superior !

- Ouf ! Je respire.
- On va o� ?

Je r�ve d'y aller
et de me dorer au soleil,

pendant que
l�eau l�che mes orteils.

Je tuerais pour y aller.

Tu l�as d�j� fait.

- J'ai cru que tu m'avais
abandonn�. - Quoi ?

La Jeep avait disparu. Je pensais
que tu avais pris le fric.

Je n'ai pas eu de chance
avec les femmes.

Les emmerdes que j'ai eues ...
Je te croyais pareille aux autres.

Quand tu es sortie
de la baraque ...

Enfin, tu es l�.

On commence mal, mais
je commence avec quelqu'un.

Avec toi.

Bobby, je t'aime.

On s'en tirera.

On s'en tirera.

- Ne freine pas !
- Il ne sait rien.

- Il inspectera la malle.
- Arr�tez, bon sang !

D�sol� pour le coup de volant.
Je voulais �viter un li�vre.

Tu l�as bais�, pas vrai?

Non, ch�ri. Il a tu� Jake. Il allait
me tuer si je ne venais pas.

- Il veut l�argent.
- Menteuse !

Bon. Mais il ne
m'a pas fait jouir.

J'ai accept� pour qu'on
soit libres toi et moi.

- �a ne voulait rien dire.
- Lui aussi, tu le baises?

Vous vous baisez tous,
dans cette foutue ville?

Tu lui fais faire le sale boulot,
tu prends le fric et tu me quittes !

Non, ch�ri.
Tu te trompes.

Ce n'est pas la route de Globe.
O� comptais-tu me retrouver ?

Tu te trompes, Virgil.
J'ai l�argent. Ici.

Tiens.

Tu baisais ce vicieux alors
que tu affirmais m'aimer.

Et le magasin de sport que nous
comptions ouvrir � Milwaukee ?

Toi et moi, Grace.
Et alors ?

Tu causais. Moi, je vieillissais
en attendant que tu me lib�res !

Il m'a sauv�e, pas toi !

Quelle fille ! Tu t'es bien
exerc�e � la s�duction.

- Tu es comme ta folle de m�re.
- Tais-toi !

- Prends ta part et disparais !
- Je n'ai que foutre de ce fric !

C'est toi que
je veux, Grace. Toi.

Deviens ma femme.
R�ponds, Grace.

Tu es comme Jake. Rentre
chez toi. Ta famille t'aime !

Il y en a au moins pour 200 000 $.
On se les partage et tu pars.

Ta gueule ! Tu n'as pas la moindre
id�e de ce qui se passe.

- Virgil, arr�te.
- Recule, je te dis.

Tu as gob� le coup du petit
oiseau qui voulait s'envoler?

Tu allais l�aider � s'envoler?
Grace, recule !

Elle t'a dit comment Jake
l�avait forc�e � l��pouser?

Et qu'il avait tu� sa m�re folle ?
Il y en a encore une, d'histoire.

C'est la meilleure.
N'est-ce pas, ch�rie ?

Ce vieux fou de Jake,
c'�tait son p�re.

Elle aimait baiser son papa.
Elle l�a tu� et elle te tuera, toi.

Non, toi !

Grace, non !

Bobby, l�ve-toi nom d'un chien !

Alors, tu me la
demandes, oui ou non ?

La suite horrible
de cette histoire ?

�a ne t'int�resse pas?
Jake �tait-il mon p�re ?

- Que veux-tu que je te dise ?
- Oui, j'ai bais� papa !

Et je l�ai �pous� !

Je voulais mon enfance ...

... et il me l�a vol�e.

Pour eux, j'�tais ... de la viande.
Un morceau de viande.

Qu'ils aillent se faire foutre !
Ils m�ritaient la mort !

Attrape-le plus haut.
Plie les jambes et balance-le.

Adieu, Virgil.
Dieu ait ton �me.

�a te d�range ?

Ma main me d�range.
Faudra br�ler �a.

Maintenant que Jake est mort
et que j'ai le fric, tu penses

qu'un jour, je ... pan !

Si je l�avais voulu, je l�aurais
fait depuis longtemps, non ?

Que faire pour que
tu te sentes plus relax ?

- Me rendre le pistolet?
- Finissons le boulot d'abord.

Qu'arrive-t-il � l�esprit,
quand on meurt ?

Rien. Il y a juste
la chair morte.

- Tu ne crois en rien?
- Je crois au pr�sent.

Tu peux m'aider?
Il p�se au moins 150 kilos.

Tu m'as frapp�e !

Tu m'as frapp�e, Bobby.
Salaud !

Alors quoi ?

Alors rien.

On se d�barrasse de Jake,
on partage le bl� et adieu Berthe.

- Je veux �tre avec toi, Bobby.
- Pour me vendre � nouveau ?

Je l�ai pi�g�. Comme toi, quand
tu disais � Jake que tu me tuerais.

Va au Mexique. Riche comme tu es,
tu y m�neras une vie de reine.

Je ne veux pas du Mexique.
C'est toi que je veux.

Je t'aime, enfin !

Tu es une sale menteuse
qui finira par me descendre.

Mais c'est gentil de m'aimer.

Vaut mieux se quitter. Ils mettront
des mois � le d�couvrir.

Il faut sortir d'Arizona.
Pas de corps, pas de crime.

On laisse l�auto � Phoenix.
Tu te trouveras un mec.

- 100 000 $, �a offre l�espoir.
- L'espoir, c'est de la merde.

Tiens-le bien.

Vous formiez un beau couple.
Fallait faire attention, Jake.

Ce n'est qu'un au revoir.

Au secours, Grace !

Je n'aurais pas d� te frapper.

Bobby !

- Merci.
- Tu peux remonter?

Je me suis cass� la jambe !
Il y a un c�ble dans la malle.

Attache-le.
Il est assez long, je crois.

La malle est ferm�e.
Lance la cl�.

Impossible.
Je ne peux pas bouger.

Rejoins-moi.
Tu y arriveras. Aide-moi !

D'accord. Je descends.

Attends-moi.

Je savais que tu viendrais, apr�s
tout ce qu'on a v�cu. O� es-tu ?

Je descends.

On ira au Mexique.
On est faits l�un pour l�autre.

Bobby, je n'y arrive pas.

Fais un effort.
Je ne t'abandonnerai pas.

Je n'ai jamais voulu cette vie.

Avec toi c'�tait autre chose.
On avait nos id�aux.

�a peut encore marcher.

Je ne voulais pas
te faire du mal.

Tiens.

J'ai encore une raison
de ne pas te quitter.

- Je t'aime, Grace.
- Je t'aime, Bobby.

Que faire ?
T'aimer ou te tuer?

Je t'aime, Grace,
mais je me m�fie de toi.

Qu'elle est gentille !

Jake ne t'aidera pas.

Tu en as, de la chance.

L'Arizona ...