All language subtitles for Elite.S08E08

Merde.

Coucou, mon cœur.

Comment ça va ?

J'ai besoin de te voir…

Luis ?

Ça n'a aucun sens.

Emilia a dénoncé son frère.
Ils ont été arrêtés.

- C'était eux !
- Non, tu as bien vu.

Pourquoi Luis ?
Pourquoi aurait-il tué Joel ?

Parce que c'est un fils de pute.

C'est vrai qu'il utilise pas les méthodes
les plus réglos pour obtenir justice,

mais de là à tuer…

Tu le connais pas comme moi.
Ce salaud me fait chanter depuis des mois.

Raconte-lui.

- Luis a su que Joel…
- C'était vrai ?

Luis a su quoi ?

Un truc pas cool.

On t'expliquera.

- Tu savais ?
- Emilia me l'a dit.

Mais j'ai cru que c'était
pour accuser Dalmar.

Non, c'était vrai. Ils avaient
un réseau ici et j'en savais rien.

Luis l'a découvert
et m'a fait chanter, longtemps.

Évidemment,
j'étais super en colère contre Joel.

Je suis allée lui parler,
j'ai pété les plombs.

Je l'ai engueulé, poussé…

Je lui ai demandé d'arrêter
et de me laisser en dehors de ça.

Joel a dû aller voir Luis
et le menacer avec Alumni.

- C'était sa façon de faire.
- Exactement.

On pense que Luis
a étouffé le problème dans l'œuf.

- Alors c'est ta faute.
- Pardon ?

Tu l'as poussé à affronter Luis.

Quoi ? Je suis responsable
de son ambition démesurée ?

Du fait qu'il fréquentait ces connards ?
Qu'il se prostituait ?

C'est ma faute, Omar ?

- Quoi ?
- C'est ça, le truc.

Joel était aveuglé par l'argent,
il voulait leur ressembler.

Il a creusé sa propre tombe.
Désolée, mais c'est vrai.

- Envoie-moi la vidéo.
- Non, c'est pour la police.

C'est décidé.

Et tu crois qu'ils en feront quoi ?

Ils feront tout pour couvrir un des leurs.

Ils pourront rien couvrir.

- C'est une preuve irréfutable.
- On doit être malins.

On a une bombe
dont on peut gérer le timing.

Luis doit payer, mais Héctor et Emilia
doivent pas s'en sortir.

Ils ont pas tué Joel.

Ils vous ont accusés, Dalmar et toi.

Et ils m'ont tabassé.

Envoyez-la-moi. Ils paieront tous.

Je veux voir Luis en prison.

Tu l'y verras. Tu as ma parole.

Mais laisse-moi gérer ça.

Tu dois bien ça à Joel.

On le lui doit tous.

Je viens de te l'envoyer.
Tu as deux jours, pas un de plus.

Luis ?

Le flic mignon ?

Ce sont les pires.
Les flics et les beaux gosses.

Quand est-ce qu'ils relâchent Dalmar ?

S'il est pas déjà sorti.

- Héctor et Emilia ont été arrêtés.
- Eux aussi ?

Tu vois, j'aurais parié
sur cette fratrie pourrie.

On doit faire quelque chose.

- Oui.
- Le noir doit toujours avoir la vidéo.

- Maman.
- Quoi ?

Tu me fais peur
quand tu réfléchis en buvant.

Faisons-lui une offre
qu'il ne refusera pas.

Bien sûr !
La dernière nous a si bien réussi.

Alors il va nous falloir un plan…

S.

- S ?
- S.

Comme "Se débiner".
C'est nouveau.

L'année scolaire se termine.

Si ça tourne mal, c'est plan S.

On s'en va.

- Et Eric ?
- Eric quoi ?

Ma puce, des mecs fous et mignons,
on en trouve partout.

Vois Eric comme une expérience pilote.

Au passage,
toi qui les aimes un peu cinglés,

assure-toi que le prochain soit blindé.

Pense à ton avenir.

Qu'est-ce que tu fous avec Héctor ?

Il se sert de toi. Tu es son jouet.

Ce qui le fait bander,
c'est de t'humilier.

Ça finira par te détruire.

C'est ça que tu veux ?

Tu adores exagérer, hein ?

Il est pas comme ça.

Et même s'il l'était, je l'ai à l'œil.

C'est exactement ce que Samu disait.

Et tu sais où il est.

Je supporterais pas
que tu finisses comme lui.

Merci de ta sollicitude, vraiment.

Mais c'est inutile.

Je peux te dire un truc ?

Laisse tomber.

Non. Dis-le.

Parfois, je me dis que si toi et moi,
on s'était rencontrés à un autre moment…

Si…

Je sais pas, si on s'était trouvés
à un autre moment de notre vie,

notre histoire aurait peut-être marché.

Tu m'aurais même pas remarqué.

Je t'aurais forcément remarqué.
Sincèrement.

Et qui sait ?

Peut-être que la vie nous accordera
une seconde chance.

L'avenir est dans deux semaines.

Quand on aura laissé
tout ça derrière nous.

Aucune nostalgie.
Je veux juste guérir de mes blessures.

Cette semaine, je vous demanderai
vos projets après Las Encinas.

Y a-t-il quelque chose après ? Un avenir ?
Soyez pas timides, répondez-moi !

Tu trouves ?

Pour moi, ça sonne super faux.

J'ai pas la tête à ça.

Pourquoi pas ?

Faut retrouver nos vies.

Retourne sur les réseaux,
passe tes examens et tourne la page.

Comment je fais,
en sachant que Dalmar sera libéré

et qu'il a peut-être
de quoi faire arrêter Carmen ?

T'es encore là-dessus ?

Tu demandes justice pour la mort de Joel,
moi pour celle de Raúl.

De quelle justice tu parles ?
Ton agresseur est mort.

Tu rêvais pas qu'il disparaisse

quand il te maltraitait
et qu'il levait la main sur toi ?

- Il est plus là.
- Mais je lui souhaitais pas ça.

Tu vois pas que tu es encore
sous son emprise, même après sa mort ?

Il te laissera pas tourner la page, Sara.
Libère-toi de lui.

Oublie-le.

- Je sais pas si je peux.
- Mais si.

Vas-y, filme-moi et demande-moi
ce que je compte faire après.

Toi. Qu'est-ce que tu veux ?

Je voulais te voir.

Comme ça,

de ce côté.

Dans la merde.
Sans ton pouvoir et ton arrogance.

C'est génial.

J'ai la preuve qui t'innocenterait.

Une vidéo.

Quelqu'un a oublié un portable
qui filmait votre orgie et surprise !

Le meurtre de Joel aussi.

- Avec ça, tu es libre.
- Tu veux quoi ?

Je suis pas pressé.

Tu as corrompu Joel
et c'est ce qui l'a tué.

Je me fiche de l'auteur du crime.

Tu veux quoi, de l'argent ?

Que tu me supplies.

Que tu t'humilies.

Que tu ressentes
ce que Joel ressentait avec toi.

Joel était ravi de me baiser.

Il aimait tout ce que je représentais.

C'est pour ça qu'il était prêt à tout
pour y parvenir.

Et il était très motivé.

Il a jamais dû te baiser comme ça.

C'est tout ?

Tu voulais que je te supplie.
Tu vas pas te battre ?

Quelles flippettes, ces races pauvres.
Vous méritez pas mieux.

Tu veux la vidéo ? C'est facile.

Toi et ta sœur signez vos aveux.

Vous reconnaissez m'avoir passé à tabac.
Un aveu pour la police,

un autre public,
dans lequel tu jures avoir voulu me tuer.

Tu bluffes.

T'as rien du tout. Barre-toi.

Voyons ce qu'en dit Emilia.

Tu es prête à aller en prison
pour un crime que t'as pas commis ?

Ton frère va prendre 20 ans,
et toi, quelques années aussi.

S'il y a une preuve, la lumière
sera faite, avec ou sans ton aide.

Moi seul la possède.

Si vous ne signez aucun aveu
d'ici 24 heures, je la détruirai.

Vos avocats pourront rien pour vous.

Dans tes rêves, Aladin.

- Ça a dû être très dur.
- Putain, encore vous ?

Et toi ?

On vient te soutenir.
Sache que tu n'es pas seul.

Ça doit être dur de se retrouver seul
une fois dehors. Mais on est là.

- Carmen et Chloe.
- Vous m'avez forcé à me dénoncer à tort.

Ne t'accroche pas au passé.
Seuls les rancuniers font ça.

Et ils n'arrivent jamais à rien.

Et tu sais quoi ?
Leur peau se ride bien plus vite.

Mais avec ta peau d'ébène,
tu n'as aucun souci à te faire.

Lâchez-moi, merde.

Cent mille.

Quoi ?

La vidéo contre 100 000 €
et on oublie tout.

Je serai bientôt expulsé du pays.

Si je donne la vidéo à la police,
j'aurai peut-être un permis de séjour.

Ou ils t'enverront chier

pour leur avoir fourni
une preuve sans intérêt.

Vous m'offrez 100 000 €.

Elle doit avoir un intérêt.

Très bien.

Je l'admets.

Ça va peut-être
me compliquer un peu la vie.

Mais je t'assure
que ça n'arrangera pas la tienne.

Ils t'expulseront
et tu n'auras pas un centime.

Je t'offre de l'argent
et un avocat pour te défendre.

Et si je t'offrais mieux ?

Une vidéo où on peut voir
le vrai meurtrier de Joel ?

La police a déjà arrêté
les deux fascistes.

Ils sont innocents.

Je te la donne,
tu la remets à la police,

et je te garantis
que tu auras des papiers.

Tu obtiendras la nationalité,
mais tu n'auras pas un euro.

Maman.

Pourquoi lui offrir autant d'argent
si tu as cette info ?

Donne-lui l'argent.

Bien sûr. Je tiens parole.
Cent mille euros pour ta vidéo.

Et ose me dire qu'on n'est pas
tes anges gardiens, Dalmar !

Donne-moi cette vidéo et on discutera.

Héctor, je t'écoute.

Prêt à passer aux aveux ?

Parce que c'est pas moi.

Mais on saura bientôt qui.

Vraiment ?

Omar a une vidéo du crime.

Qu'un juge la demande.

Quelle vidéo ?

Un pervers a caché un portable,
il a filmé la fête et le crime.

Vous devriez en avertir le juge.

Comment j'imagine ma vie après ? Ben…

J'aimerais faire médecine et psychiatrie,

parce que ce qui se passe là-dedans
est super important.

Coupe. J'ai l'air d'un crétin.

Juste un peu.

On la refait.

Je sais pas si ça va intéresser quelqu'un.

Pose-moi une question.

Avant de parler de ton avenir,

tu as des affaires à régler ?

J'aurais sûrement dû agir
différemment avec mon cousin.

Comme ça, on se serait pas
autant éloignés et bousillés.

Dire que l'année scolaire se termine

et qu'il pourrait partir comme ça,
c'est nul.

Cousin, faut qu'on arrange ça,
tu veux bien ?

Je suis vraiment désolé
pour toutes les fois où j'ai merdé.

Sérieux.

Je t'adore.

C'est mieux.

C'est quoi, ça ?

- Quelqu'un est entré !
- Mais vous avez rien ici.

- Quelqu'un est entré.
- Quoi ?

- T'as un truc à me dire ?
- Merde !

Ils ont pris mon ordi.

Ça te dérange
si je reste un peu avec Omar ?

J'ai un mauvais pressentiment.

- Je t'appelle plus tard ?
- Sûr ?

- Oui.
- D'accord.

- C'est la vidéo de Joel ?
- Quoi ?

Celle du meurtre de Joel.

Comment tu sais ça ?

C'est Chloe.
Et puisqu'on vient de nous cambrioler,

j'en déduis que tu l'avais
et que quelqu'un la veut.

Non. C'est pas ça.

Si tu l'avais, ça m'aiderait vraiment
à obtenir mes papiers.

Je vois…

Tu l'as, alors ?

Une seconde.

NUMÉRO INCONNU

Allô ?

Oui, c'est moi.

Omar, voici l'avocat de ma famille.

Il m'a aidé à rédiger ma déposition.

J'admets t'avoir passé à tabac

et avoir voulu te battre à mort.

Il manque juste nos deux signatures
et ces aveux seront officiels.

Parfait.

À toi de signer.

Je vais faire mieux.

Demande-moi ce que tu veux et tu l'auras.

Je suis ton putain de père Noël,
ta bonne fée, ton génie, peu importe.

Dis-moi ce que tu veux et tu l'auras.
Et vois grand.

Je veux juste ta signature.

Tu louperais cette opportunité en or
pour une signature ?

Quel avenir tu veux ?
Je te l'offre. Sois ambitieux.

Ou tu fais partie de ces bouseux
qui n'osent même pas rêver ?

C'est comme ça que tu as eu Joel.

Regarde où il est.

Tu es plus futé que lui.

Et tu es en position de force.
Profites-en.

Vos familles vous font croire ça.

Que dans ce monde, tout est à vendre.

Mais c'est faux.

Je vous détruirai, toi et ta sœur,
ainsi qu'Alumni et Las Encinas.

- Vendu.
- Pardon ?

Tu veux nous achever ?
Las Encinas avec ? Vendu.

Je te l'offre.
Je fais fermer Alumni et l'école.

- Qu'est-ce que tu racontes ?
- Ose dire que ça te plairait pas.

Que tout ce qui a bousillé ta vie
disparaisse pour de bon.

Réfléchis-y.
Il se passera quoi si je signe ça ?

On sera condamnés à quelques mois,
on n'ira même pas en prison.

Et le mépris public dont tu rêves ?
Que dalle.

Rien du tout.
Tu préfères ça au gros lot ?

On fait quoi, Omar ? Je signe ?

Ou tu me files la vidéo
et adieu Las Encinas ?

Omar, tu es là ?

Nadia ?

Ça va pas ?

Quelqu'un est entré par effraction
et je deviens parano.

Je compte passer un marché avec Héctor
pour fermer Las Encinas.

Je vais lui remettre la vidéo
qui l'innocente et il fera fermer l'école.

Omar, tu vas bien ?

Oui.

Arrête de t'inquiéter pour moi !

Je vais en finir avec cette merde.
C'est entre mes mains.

C'est tout ce qui compte.

Pas si je vais bien ou pas.

L'enjeu nous dépasse.

Tu t'entends ?

Oublie la vengeance,
la fermeture de l'école

et ce marché auquel je pige rien.

Tu vois pas que tu deviens comme eux ?

En négociant,
tu te fais contaminer par leurs méthodes.

Tu crois gagner,

mais en réalité,
tu es leur prochaine victime.

- Je mourrai s'il t'arrive malheur.
- Il m'arrivera rien.

Samuel t'a dit la même chose.

Et Joel.

Quand on pense être plus malin qu'eux,
c'est là qu'ils nous achèvent.

Omar, oublie tout ça

et va voir la police.

Je peux pas te perdre.

Pas toi.

Bonjour.

- Je viens porter plainte.
- D'accord.

- J'ai une vidéo de la nuit…
- Omar.

- Je m'en occupe.
- Non, c'est bon.

Oui, elle va s'en occuper.

- Perdez pas votre temps.
- C'est bon. Viens.

Je préfère revenir une autre fois.

Tout va bien.
Tu es entre de bonnes mains.

Si tu veux porter plainte,
le plus tôt sera le mieux.

Alors, de quoi s'agit-il ?

Je vais t'aider.

Tu voulais porter plainte
parce que tu as une vidéo de la nuit…

De quelle nuit ?

Tu l'as ici ?

- Je préfère revenir plus tard.
- Et moi, qu'on soit bien clairs.

Mais pour ça, il faut du courage,
et je ne sais pas si tu en as.

J'ignore de quoi vous parlez,
ni pourquoi vous prenez ce ton.

Tu le sais très bien.

Mieux vaut que tu me donnes la vidéo
et tu n'auras plus à souffrir.

Ce serait dommage
que tu aies un accident en sortant d'ici.

Donne-la-moi !

Non ! Au secours !

À l'aide !

Qu'est-ce qui se passe ?

Rien, un malentendu.

Qu'est-ce qui s'est passé ?

Il l'a dit. Un malentendu.

Il sait que tu as la vidéo ?

- On est foutus. Je vais l'appeler.
- L'appeler ? Pourquoi ?

Il me veut depuis des mois.

Arrête de dire n'importe quoi !
Tu t'entends ?

- On va voir la police et…
- Non, Iván ! Ça servirait à rien !

Omar en vient. Y a qu'une seule façon
d'en finir et je vais le faire.

Salut, bébé. Ça va ? Tout va bien ?

Écoute, je suis libre ce soir.

Ça te dirait qu'on se voie, vers 22 h ?

- Isa, il est pas idiot.
- Je sais.

Mais il me veut à tout prix.
Il viendra, croyez-moi.

- Omar, tu dis rien ?
- La police, c'est mort.

- Fais-lui confiance.
- Non ! Isa !

Je te laisserai pas seule avec lui,
alors trouve une autre solution.

Dans ce cas, aide-moi.

Comment ?

On traîne un peu lui et moi,

tu te pointes, on le chope, oups !
Une petite overdose. Il meurt.

Tu es folle ou quoi ?

T'as complètement vrillé.

Tu veux gâcher ta vie ?

Iván,

ce club t'appartient davantage qu'à moi.

Ma part n'est qu'une dette.
Ma mère me parle plus.

Et mon père…

J'ai déjà une vie de merde.

Dis pas ça, moi j'ai…

Je vais chercher du champagne
et on va se détendre un peu.

Fais-en monter.

Non, j'ai envie
de me dégourdir les jambes.

Merci.

Je t'aime.

Je t'aime tellement.

Tu vas un peu trop vite.

Pardon.

- Pardon.
- T'as pas à partir non plus.

Ça va, Iván ?

Je viens d'embrasser Joel.

Mais c'était pas lui.
Je pourrai plus jamais l'embrasser.

Les gars, aimez-vous autant que possible.

La vie est comme ça.
Tu ouvres les yeux et…

c'est trop tard.

Vas-y, filme-moi.

Maintenant ?

Oui. Tu faisais pas
des vidéos sur l'école ?

Ici, on comprend mieux l'école.

Il est question d'avenir, non ?

Je sais pas quel avenir m'attend.

Mais je sais que ma vie
est mieux qu'il y a un an,

grâce à mon cousin et sa famille

qui m'ont accueilli et m'ont choyé,
malgré mes blessures et mes défauts.

Je sais que beaucoup de gens
détestent Las Encinas

à cause de ce que l'école véhicule,
mais pour moi, ça a tout changé.

Parce que t'étais là, cousin.
Tu m'as pris sous ton aile.

Je t'aime, mec.

Merci pour tout.

Tu me pardonnes ?

C'est pas à toi
de me demander pardon !

J'ai fait de ta vie un enfer.

Pourtant, tu es toujours resté
à mes côtés.

- C'est bon, Sara. Coupe.
- Non !

Le monde doit savoir que je t'aime !

Je sais pas ce que je vais devenir,
surtout maintenant que je pars,

mais tu seras toujours avec moi.
Toujours.

Je sais que beaucoup de gens
détestent Las Encinas

à cause de ce que l'école véhicule,
mais pour moi, ça a tout changé.

Finalement, Luis paiera pas pour Joel,
ni la fratrie pour mon tabassage.

Las Encinas et Alumni existeront toujours.

Rien ne changera.

Mais les gens décents
pourront rester honnêtes et dignes.

Asservis, plutôt.

Pour que rien ne change.

Si on fait rien pour changer les choses,
rien ne changera.

Pour changer une chose si enracinée,

punir les méfaits un par un ne suffit pas.

Il faudrait éradiquer
la source du problème.

Et c'est très difficile.

Ça prend du temps et le combat est rude.

Le dîner est prêt.

Où tu vas ?

À toi.

Tu le mérites.

Tu pars de chez Nico, alors ?

Oui, j'en ai assez profité.
Mais je pars pas loin.

Je vois.

Toi et moi, on a des projets.

Oui.

Inutile d'en parler maintenant.

J'aime ça aussi…

Je dis que j'aime ça aussi, mais
tu ferais pas ça pour éviter le sujet ?

Regarde, Isa m'a donné ça.

Elle dit que le faire
en étant sous 2C, c'est…

T'en veux ?

J'ai besoin de rien. Juste de toi.
T'es pas d'accord ?

Se droguer en permanence, à l’école,
ici, quand on baise, quand on bouffe…

D'accord, on prendra rien.

Regarde.

Et si on se filmait

pour l'envoyer à Sara ?

Des vidéos live de Las Encinas sans cul,

c'est pas très réaliste.

Je plaisante, idiot !

Baise-moi
comme si c'était la dernière fois.

Qu'est-ce que tu racontes ?

Je plaisante.

Je me suis emballée, d'accord ?

Puisque tu veux pas
qu'on se drogue ni qu'on se filme…

Je plaisantais, idiot !

Tu verrais ta tête,
je pourrais te manger !

Je t'aime.

Merde.

Isa.

Salut.

Un verre ?

Ou deux.

Tu vas m'arrêter ?

Tu veux ?

Ma maison, mes règles.

Range-les. Pas besoin
pour passer un bon moment avec moi.

Fais-moi confiance.

Si je faisais confiance
aux gens comme toi, je serais déjà mort.

Très bien ! Jouons un peu à mon jeu
avant de jouer au tien.

Déshabille-toi.

Rends-moi un service.

- Filme-moi en direct.
- D'accord.

Super, mais dans un endroit plus calme.

Une fois diplômés, j'ignore
ce que vous aurez appris à Las Encinas.

Mais voilà ce que moi, j'y ai appris.

Que ces enfoirés de riches
se couvrent entre eux.

Ils savent comment faire.

Sinon, comment expliquer
que dans cette école de merde,

il y ait eu des overdoses,

des viols, des meurtres,
et qu'on en ait parlé nulle part ?

Je comprends pas.

Pourquoi vos parents continuent
de vous inscrire ici ?

Mon ami Samu a été tué.

Tout comme sa copine, Marina.

Iván et moi avons failli y passer,

et la fratrie facho d'Alumni
a détruit Joel.

D'accord, ils l'ont pas tué,

mais c'est tout comme,

car le poison que libère cette école
se faufile partout et corrompt tout.

Franchement, personne va rien faire
pour arrêter ça ?

La vie de vos enfants vaut-elle si peu ?

Combien d'autres devront mourir,

ou souffrir,
avant qu'on ferme enfin Las Encinas ?

J'aimerais aussi ajouter une vidéo.

Tu peux ?

Tu me prends pour un idiot ?

Tu me séduis pour que j'avoue
un crime que tu crois que j'ai commis.

Non, bébé.

Vois plutôt ça…

comme le dernier repas
qu'on sert aux condamnés à mort.

Je suis ce repas.

Tu comptais faire quoi ?

Me tuer d'une overdose ?

C'est comme ça que toi,
tu vas mourir, salope !

Et tu sais quoi ?
Personne ne s'en souciera.

La pauvre petite fille riche, ruinée,

accro à toutes ces merdes,
n'a pas supporté d'être si endettée.

Les prostitués dans son club,
la mort de son papa…

Tous comprendront
pourquoi tu voulais en finir.

Mais pas d'aiguille pour toi.

Tu préfères cette saloperie rose, hein ?

Mince ! Il a été mélangé
à du fentanyl et du GHB.

Ma pauvre, c'est pas de chance.

Ouvre la bouche.

Ouvre, salope !

Réveille-toi.

Qu'on passe du bon temps
avant que je t'achève.

Coucou.

On va baiser et oublier tout ça.

Je vais t'en donner un peu
pour te détendre. Ouvre la bouche.

Ouvre la bouche, Isa.

Bouge pas. Ouvre la bouche.

Là, c'est ça.

Très bien. Voilà.

Où est Luis, putain ?

Ohé !

Réveille-toi.

Réveille-toi !

Debout !

Tout va bien ?

Isa !

Isa, ouvre la porte !

Mais putain de…

- Luis, écarte-toi !
- Luena !

Isadora s'est évanouie,
j'ignore ce qu'elle a pris.

- Une ambulance !
- Tais-toi !

Tu fais une connerie, j'ai rien à voir
avec ça. On doit l'aider !

Je t'arrête pour le meurtre de Joel.

Tu as le droit de garder le silence.

Réveille-toi.

Rhabille-toi.

Putain !

Tu sais quel est ton problème ?

T'es qu'un sale connard médiocre

qui est entré dans nos vies
et qui a cru pouvoir tout avoir.

Évidemment.

Si une sale petite gamine comme moi,

capricieuse, instable
et pourrie gâtée avait tout,

pourquoi pas toi ?

Mais tu sais quoi ? Tu peux pas.

Parce que même en te dopant à mort

de cocaïne, de 2C
et de toutes les drogues du monde,

tu pourras jamais être à notre hauteur
de toute ta vie.

Bon dernier repas.

- Putain !
- On y va.

- Tu m'as fait quoi ?
- Tais-toi et avance.

- Vous vous trompez.
- Avance !

- Ça va ?
- Oui.

Une ambulance, vite.

Je crois que tu voulais ça.

Fais-en ce que tu veux.

Pardon ?

Je comptais m'en servir
pour régulariser ma situation,

mais peu importe.

Je pense qu'il est temps
qu'on commence à bien agir.

Si je dois quitter le pays,

je le ferai.

Tu cherches Chloe ?

Oui. Tu l'as vue ?

Elle a dû prendre la fuite.

Recevoir ma vidéo a pas dû lui plaire.

Dis-leur que je les poursuis.
Elle et sa mère. Les deux.

- Attention, c'est fragile.
- Et ça doit arriver intact à Milan.

Ils ont hâte qu'on arrive.

Putain, Emi !

Tu pars sans dire au revoir ?

- On part que quelques jours.
- Chloe.

Je sais que Sara a la vidéo de ta mère.

Tu sais, Eric…

c'était qu'une question de temps.
On aurait fini par partir.

Tu sais que je pourrais
passer ma vie avec toi.

N'est-ce pas ?

Alors emmène-moi.

Je pars avec vous.

- Maman…
- Crois-moi, tu voudrais tout sauf ça.

Et je doute que ce soit un adieu.

Si le destin le veut,
vous vous retrouverez.

Dis-lui au revoir, on y va.

Comment tu te sens ?

Pourquoi il peut pas venir avec nous ?

Cette douleur finira par disparaître,
crois-moi.

Et puis on doit tous finir
par poser des racines quelque part.

Laisse-le faire pareil
avec Nico et sa famille.

Je veillerai
à ce que vous vous retrouviez.

Plus tôt que tu ne le penses.

D'accord ?

Mais là, j'ai besoin qu'on fasse ce voyage
juste toutes les deux.

D'accord.

Mets ta ceinture.

Allons-y.

Je voulais que vous soyez
aux premières loges.

C'est grâce à toi, Omar.

Je n'y suis pas étrangère non plus,

puisque j'apporte ma pierre à l'édifice

en mettant à disposition tous les dossiers
plus que douteux de cette école.

J'en ai ma claque d'être leur marionnette.

Chers élèves,

après une réunion d'urgence
qui s'est tenue hier

avec les membres du conseil
et l'Association des parents d'élèves,

je vous informe de la fermeture immédiate
et définitive de Las Encinas.

Et nos examens ?
On nous donne le diplôme ?

Pour vous assurer l'accès
à vos examens finaux,

nous avons passé un accord
avec un lycée public.

Elle a dit "public" ?

Je resterai à votre disposition
pour répondre à vos questions et demandes.

C'est terminé.

LYCÉE SAN ESTEBAN

C'est un lycée ou une maternelle ?

Ils ont l'air si jeunes
et si petits, non ?

Non, ils ont notre âge.

Je crois que c'est par là.

Salut, ça va ?

Dis-moi, j'ai une question.

Je dois prendre un petit remontant
parce que là, c'est vraiment la merde.

- Où sont les toilettes ?
- Là-bas.

T'en veux un peu ?

Non.

Sous-titres : Hélène Janin