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*L‘Amour aux trousses

Tu peux changer de jambe, si tu veux.

T'as les jetons ?

C'est le café.
Patrick l'a fait trop fort.

- Il est aussi fort que d'habitude.
- On t'a sonné ?

Faut pas avoir honte.

- La trouille...
- C'est la caféine.

OK. OK.

Je te ferai des tisanes.

Vos êtes cons.

Bon. Il faut y aller, là.

Ben, alors ? Vous avez les jetons ?

Attends, attends.

- Ça va ? Tu peux marcher?
- C'est une petite entorse.

C'est une grosse.

Il couvrira le jardin.

S'il y a un problème,
appelle les renforts.

Quels renforts ? Je suis là, non ?

Ouais...

Donne-moi ton flingue.

Franck ? Franck ?

Barre-toi, Patrick!

Banlieue de merde !

Putain !

Vous m'avez niquè toute ma coke.

Ta gueule.

Ta gueule !

C'est toi qui as fait ça ?

Vous êtes combien ?

Tire pas, tire pas !

Tire pas, Carlos.

Ça s'arrange pas, dans la police.

Avance.

T'es un grand, toi.
Continue, change rien.

Plus vite !

Au feu, tu prends à droite.

Accélère un peu, putain !

Tu t'appelles comment?

Franck.

Je peux te poser
une question indiscrète, Franck ?

Ça nique beaucoup, un keuf ?

Les femmes, ça les fait fuir ou pas ?

Ça dépend des keufs.

Mon cul ! Ce qui les fait kiffer,
ce sont les voyous.

Voilà mon train.

- Adieu.
- Déconne pas !

Fallait pas bousiller ma coke !

Putain !

T'as de la chatte !

Bonjour.

Chambre 21.

- Je t'ai fait peur ?
- Non.

Tu m'as manqué.

- Ça fait que 2 jours.
- Deux jours de trop.

Tu ne devais pas arrêter de fumer ?

J'ai fait des efforts,
je suis passé aux Iight.

Tu sais que ça détruit tout,
cette merde ?

Sans déconner?

Tu sais pas lire ?

Ça attaque le cerveau,

les yeux,

le nez,

la bouche,

la gorge, le coeur,

les poumons.

l'estomac,

et ça.
- Ça aussi.

- D'accord.
- Surtout ça.

U" paquet par jour.

Dans 10 ans, il est mort.

Le jour où t'as plus d'accent,
j'arrête de fumer.

C'est bien, ça, non ?

J'arrêterai quand on sera ensemble.

Et si je l'appelais ?

- Maintenant?
- Oui.

Pour dire quoi ?

La vérité.

Que je le quitte
et que je pars avec toi.

On a trop attendu.

- Passe-moi mon portable.
- C'est trop tôt.

- Ça fait déjà 6 mois.
- Justement, on peut attendre encore.

- Savoir si nous 2, c'est solide.
- Quoi ?

C'est solide.
Bien sûr que c'est solide...

Appelle-le, appelle-le. Vas-y.

- Je pense à toi tout le temps.
- Moi aussi.

Je veux qu'on soit ensemble.

Franck...

N'est pas disponible pour le moment.
Laissez un message après le bip.

Paul ?

- Il est où, Franck ?
- Il arrive.

Vous pouvez arrêter,
s'il vous plaît ?

Vous avez une occasion de venger
la mort de votre collègue.

Ça le ramènera pas,
mais au moins, ça vous rachètera.

Mais si vous remerdez,
je ne couvre personne.

Au contraire, j'enfonce.

On merdera pas.

Vous êtes tous les 2 de bons flics.

Depuis l'histoire avec Carlos,
je suis le seul à le penser.

On a eu la poisse.

Ne vous inquiétez pas,
la roue tourne.

J'espère que vous tournez pas avec.

Qu'est-ce qu'il branle ?

- Je peux reprendre, là ?
- Oui, oui.

Non. Deux petites secondes.

Allô ?

J'ai laissé 4 messages. Où t'étais ?

J'étais occupé.

On sait comment tu t'occupes.
Largue ta pétasse, et rejoins-moi.

- On part à Toulon.
- On y fera quoi?

Je peux pas t'expliquer.
Il faut que j'appelle ma femme.

Rallume ton portable.
Paul va t'appeler.

Je me dégoûte.

Moi aussi.
J'en peux plus, de lui mentir.

Le pauvre...

Autant de morts dans le bâtiment
que chez les flics.

Vous avez déjà tué quelqu'un
qui avait rien fait ?

- Ben, enfin !
- Alors ?

Carlos, il est à Toulon.

Notre Carlos ?

Ben, oui. Pas le chanteur.

- C'est pas une bonne nouvelle ?
- Si.

C'est parti.

Un mac prétend savoir où est Carlos.

Il fait pas confiance aux flics,
donc ils ont fait appel à nous.

On n'est plus des flics ?

Si. Il se trouve que le mac,
tu le connais un peu aussi.

C'est un peu ton oncle.
Il ne veut parler qu'à toi.

Pellegrin, Jacques,
c'est ton oncle ?

Tonton Jacques, un mac ?

C'est quoi, ces conneries ?
Il tient un magasin de jouets.

- On y va en bagnole ?
- Pas le choix.

- Grève des aiguilleurs.
- Prenons le train.

La SNCF aussi est en grève.

Putain ! C'est quoi, ce pays ?

De la merde, Franck.

Si on roule bien,
on est à Toulon avant minuit.

- T'as pas tes affaires ?
- Je suis pas repassé chez moi.

T'étais pas chez toi ?

Hein ?

- T'étais bien avec une petite ?
- Oui.

T'étais où ? Chez elle ?

- À l'hôtel ?
- Oui.

Tu les emmènes à l'hôtel ?

Ben, oui. Ça m'arrive.

C'est qui ? Une femme mariée ?

Une femme mariée ?
La vie que tu as, toi...

- Tu dois te régaler.
- Faut pas traîner.

Allez. Vas-y, raconte, là.

Sois sympa.
Il se passe rien, dans ma vie.

Fais-moi rêver un peu.
Je la connais ?

Je vais lui faire un bébé.

‘ - À qui ?
- A Valeria. T'es con ou quoi ?

Je crois que c'est le bon moment.
Surtout pour elle.

Depuis quelque temps,
je la trouve un peu distante, froide,

bizarre.

Un môme nous ferait repartir
sur de bons rails.

Franck ?

Hein ?

Oui, peut-être. Sûrement.

Ça te fait pas plaisir.

Si, vachement.

Tu as vu ta gueule ?

Tu veux que je fasse des claquettes ?

- Je vais être papa. C'est important.
- Peut-être, oui.

J'ai compris.

Tu as peur qu'on ne se voie plus.

- Oui.
- Il est con, celui-là !

Ça changera rien.
L'amitié, c'est sacré.

Tu vois. Tu seras le parrain.

Merci.

- Ça me touche beaucoup.
- Tu plaisantes ? C'est normal.

Comment te dire, Paul...

J'ai eu une histoire avec Valeria.

Valeria, ta femme.
T'as bien entendu.

Si tu savais comme je me dégoûte.
Je me debecte.

Tu n'es pas au courant?

Valeria ne t'a rien dit?

Rien du tout.

Assieds-toi. Je dois te parler.

C'est grave, oui. Bien sûr.

Enfin, non. C'est pas très grave.

C'est pas super grave.
C'est au sujet de Valeria.

Elle va bien. Elle n'est pas malade.

Elle a un mec.

C'est dégueulasse,
c'est immonde, évidemment.

Je serais comme toi, bien sûr.

Le mec, ça, c'est intéressant.

Il se trouve que par le plus grand
des hasards, le mec,

c'est moi, c'est bibi.

Putain! Merde, merde!

Mon Paulo, ça va ? Bien. Super.

Ça fait plaisir de te voir.
J'ai un truc à te dire.

Figure-toi
que j'ai couche avec ta femme.

Ta femme, Valeria.
Tu n'en as qu'une, non ?

Ben, je l'ai déglinguèe.

C'est dingue. Ça te fait marrer ?

Tant mieux.

On peut se parler, entre gentlemen.
On va pas se formaliser

pour une histoire de cul.

Tu disais que t'avais couche
avec ma femme. Vas-y, continue.

Je veux rigoler.

Ma présence t'empêche de continuer ?
Tu veux que je m'en aille ?

Je suis désolé.

Pas autant que moi.

Merde, merde...

Je sais ce que tu ressens.

Tu aurais préféré
que je te cache la vérité ?

Franchement, c'est pas mon style.
C'est pas mon genre.

Paul.

Dis-moi quelque chose,
dis-moi un truc.

Insulte-moi, je préfère. Vas-y.

Je me suis conduit comme une merde.

C'est pas facile pour moi non plus.

Prends pas ceux-là.

- Ça s'est passé quand ?
- Quand t'étais à New York.

Tu as fait ça pendant mon opération ?
C'est beau, l'amitié.

- Vous l'avez fait souvent ?
- Non.

Sois précis. 1 fois, 10 fois...

Une fois à l'hôtel.
C'était pas terrible.

Comment tu as pu faire ça ?

Il est de la police.

Moi aussi.

Attends. Cool.

Qu'est-ce que tu fais, là ?

Tu comptes regarder les bagnoles
longtemps ?

Le temps qu'il faudra.

Et la mission ?

QU°Î= "la m'
ç

Tu veux qu'on se sépare ?
Qu'on continue ?

Tu veux me dégager de l'enquête ?

Non.
J'essaie de trouver une solution.

- Tu n'es pas en état.
- Je suis parfaitement en état.

Patrick était un ami.

Un vrai.
Si je continue, c'est pour lui.

Ce sera notre dernière mission.

Après, je veux plus jamais voir
ta sale petite gueule de merde.

Je suis un pro. Je mélange pas
le boulot et le reste.

Tu croyais quoi ? Que je laisserais
tomber pour une histoire de fesses ?

- C'était qu'une histoire de fesses ?
- C'était que du cul.

C'est terminé ?

Oui. C'est une passade.

C'était rien, c'était rien.

À l'hôtel, t'étais pas avec Valeria ?

- Non. Pour qui tu me prends ?
- Tu veux que je te dise ?

- Franck ?
- Oui, Paul ?

Rends-moi mon flingue.

Bien sûr.

Merci.

Il arrive... J'étais avec Gilles.
Il me fait : ‘Tu fais quoi, ho !"

Attends, Mamadou,
logiquement parlant...

Il a un problème ou pas ?

Paris-Toulon en moins de 10 heures.
On a bien roulé.

- Non ?
- Ta gueule.

Putain ! Je le crois pas.

Oh, Franck ?

- Oh, Franckie !
- Putain, Pistachio.

Putain. Incroyable.

- Ça va ?
- Comment il va ?

Ça va. T'es plus à Roissy ?

Non. Ils m'ont muté. Retour au pays.

J'étais en manque.
Ici, c'est le paradis.

Si je bossais pas avec Morizot.

- On va le voir. C'est un connard ?
- Oui. Et sinon ?

Ça va super. Voici Paul,
avec qui je travaille depuis 5 ans.

Pardon. Paul, ça va ? La forme ?

Il a l'air sympa.
Attends. Je le mets à l'aise.

Paul, les amis de Franck...
Je te fais pas un dessin.

Non.

Tu sais,
quand Pistachio dit un truc...

Tu as vu ses pêches ?
Je te la présente ?

- Non, non.
- C'est ça, à d'autres.

On connaît l'animal.

Chaud comme la braise, le collègue.

Paul, c'est un phénomène ?

Je suis au courant.

Une bite à la place du cerveau.
Tu sais comment on l'appelait

à l'école de police ?
La Mitraillette.

- Une fois, tu sais ce qu'il a fait ?
- Pistachio, ta gueule.

J'ai dit une connerie ?

Non. C'est pas contre toi.

- Ben, quoi?
- Il a une rage de dents.

Il morfle.

C'est terrible.
Quand on m'a enlevé ma molaire...

Ouais, mais je m'en fous.

Les gars, détendez-vous.
Prenez un bain.

Les cracks de Paris.

Laissez-moi vous admirer.

On n'en voit pas souvent,
des cadors de la police.

Pas vrai, Millon ?

Starsky et Hutch sont sur la Côte.

Il se prépare un bel été.

Dites-moi tout.

C'est lequel des deux qui s'est...

empalé ?

C'est moi.

S'il y avait pas eu un mort,
on rigolerait aussi.

J'imagine que vous êtes
le neveu de Jacques Pellegrin ?

- On choisit pas, M. Morizot.
- Commissaire Morizot.

- Vous avez un problème, Pistachio ?
- Hein ? Non, non.

- On le voit quand ?
- Demain.

Rendez-vous à 9 h
à la centrale de Draguignan.

Soyez gentils...

Foutez le camp.

Chambres 111 et 113.

Vous êtes voisins.

Tu entendras ma voix,
mais c'est pour parler boulot.

Je passe te prendre demain à 8 h.

- Je te souhaite une...
- Ta gueule !

Bonne nuit.

- Comment il l'a pris ?
- A ton avis ?

- Mal? Très mal?
- Très, très mal.

Oh, le pauvre. Il a pleuré ?

Non.

Il a essayé de me flinguer.

J'aurais fait la même chose.

- Je suis qu'une merde.
- Non. Tu as été courageux.

J'aurais pas cru que tu le ferais.

Je me sentais tellement sale.

Je suis fière de toi.

J'ai agi comme un adulte responsable.

C'est tout. Faut pas chercher.

Il va s'en remettre.
C'est une question de temps.

Le principal, c'est qu'on va pouvoir
être ensemble.

Il y a une chose, quand même.
C'est que j'ai pas tout dit.

J'ai dit sans dire.

Comment ça, "dit sans dire" ?

J'ai dit que nous deux,
c'était une passade,

et que c'était fini.

Pourquoi ? T'avais fait le plus dur.

Chaque chose en son temps, Valeria.

Je t'ai mâché le travail.
C'est ton mec. Assume un peu.

Raccroche.
J'aimerais parler à ma femme.

- Paul est là ?
- Oui. Il est là.

Tu peux me la passer?

- Il veut te parler.
- Maintenant?

Franck ?

Valeria ?

Bonsoir, Paul.

- Ça va ?
- Oui.

T'es qu'une salope !

- Paul va bien ?
- Commence pas, Luc.

Je croyais que c'était fini ?

C'est fini. Je l'appelais
pour lui dire que t'étais au courant.

C'est fait. T'en as plus besoin ?

Si, quand même.

- Franck...
- N'est pas disponible.

Tu vas où, là ?

Hein ?

Laisse-moi deviner.

Tu vas appeler Valeria ?

Pas du tout.
Je vais chercher un sandwich.

- Pourquoi tu le commandes pas ?
- T'as cassé tous les téléphones.

Bouge pas.

Je vais te le chercher.

Bon appétit.

Le voilà.

- C'est un monstre.
- Un peu, quand même.

- Quel boulot de merde, alors !
- Attends.

Il vient vers nous.

Magnifique. Bravo.

Ça Va pas ?

J'ai envie de vomir.

Ça doit être la quiche au saumon.

Je vais m'asseoir 5 min. Ça va aller.

- Tu veux que j'appelle le SAMU ?
- Non. Ça ira.

- Moi, je veux bien.
- Toi, ta gueule !

Dites-moi

Dites-moi

Qu'elle est partie
Pour un autre que moi

Mais pas à cause de moi

Dites-moi ça

Pourquoi tu changes ?

Remets-la.
J'aimerais l'écouter jusqu'au bout.

Pour un autre que moi

Mais pas à cause de moi

Dites-moi ça, dites-moi ça

Je vous attends dehors.

C'est quoi, ce délire ? T'es un mac ?

Enfin, Franck,
ne sois pas grossier, s'il te plaît.

Je suis juste tombé amoureux

d'une hôtesse de bar américain.

Je m'occupe de ses comptes.

Mais rien de plus.

C'est vrai.
J'aurais pu lui demander d'arrêter.

Elle va faire quoi, après,
à 49 ans ?

Hein ?

T'as vu la conjoncture ?

- Et le magasin de jouets ?
- Je l'ai vendu.

- Ah bon ?
- Toujours la conjoncture.

Non. Je te jure, mon neveu, je suis
blanc comme un paquet d‘Arie
.

Cet enfoiré de Morizot
en a profité pour me faire tomber.

Il utilise Marilyn.

Parce qu'elle s'appelle Marilyn ?

Oui. Et alors ?

Elle est belle.

Tu peux pas imaginer.

Genre Anne Sinclair en rousse.

Je vais lui faire un bébé.

Il faut que tu m'aides.

Elle peut pas s'en sortir sans moi.

Si tu nous aides,
on en tiendra compte.

C'est la seule garantie
qu'on te donne.

Ça va pas, monsieur?

Qu'est-ce qu'il a ?

Ce sont les dents.

Oh, alors...

C'est terrible.

Terrible.

-Ça va?
-Ça va.

T'es toujours barbouillée ?

Non. Ça va mieux.

C'est juste que...

je fais peut-être une connerie.

- Tu parles de Paul ?
- 3 ans de vie commune.

Ça s'efface pas comme ça.

Je suis une salope ?

Mais non.

Entre Franck et Paul,
il y a pas photo.

Pourquoi tu dis ça ?
C'est un mec super, Paul.

Ah ouais ?

Il est gentil, drôle,
et fait super bien la bouffe.

Ça, c'est pas grave.
Franck t'emmènera au resto.

Tu mérites mieux que Paul.

Comment tu peux dire ça ?

Il cuisine bien, mais
niveau conversation, il est limité.

Tu es une flèche, toi ?

Reste avec lui
et me casse plus les couilles.

Luc ?

Pardon. Je suis à bout.

Moi aussi, je suis désolé.
C'est un chic type, Paul.

Mais le problème,
c'est que tu l'aimes plus.

- Il y a un truc qui vibre, là.
- Quoi ?

C'est Paul.

Valeria ?

Je peux te parler? Tu as 5 min ?

C'est lui. J'en suis certain.

Tu gardes sa photo sur toi
en permanence ?

Dis-moi tout.
Où est-ce que tu l'as rencontré ?

Il y a 2 jours,
quand je dejeunais avec ma fiancée,

le Viking est venu me voir.
- "Le Viking" ?

C'est un Français comme toi et moi,

mais il ressemble à un Viking,
alors on l'appelle comme ça.

C'est un petit voyou
que je connais bien.

Il traînait souvent
au magasin de jouets.

Il voulait me présenter 2 types
qui avaient un truc à me vendre.

Ils m'attendaient sur le parking.

Il y avait ton Carlos et un autre.
C'était un Brésilien.

Un métis, avec une grande balafre
sur la gueule.

- Comment tu le sais ?
- Je l'ai entendu parler avec Carlos.

- Il voulait te vendre quoi ?
- 50 kg de coke.

Je comprends pas.

Pourquoi ils t'ont contacté, toi,
un marchand de jouets ?

Alors là...

Mystère total.

Tu as dit quoi ?

Moi, j'ai dit :
"Non. J'ai pas les moyens."

Je touche pas à ça, moi.

- Je suis un honnête homme.
- Bien sûr.

- Où est le Viking ?
- Hôtel de France, à Toulon.

- Il ressemble à quoi ?
- C'est un boui-boui.

Non, le Viking.

À un Viking.

- T'en as jamais vu ?
- Ben, non.

- Je te dessine son portrait.
- C'est mieux.

- Ça va ?
- Super bien.

J'ai eu Valeria.
J'ai décidé de tout pardonner.

Ah bon ?

Pas à toi, connard.
Toi, je te hais.

T'es qu'une merde,
une saloperie, un enculé.

Valeria, c'est pas pareil.
C'est ma raison de vivre.

Alors, voilà.

Si je veux pas la perdre,
j'ai pas le choix.

C'est tout ?

Mettez votre arme en sécurité,
et retirez votre casque.

9sur10?

Que vous arrive-t-il ?
Vous êtes fatiguée ?

La nuit a été courte.

Luc m'a raconté. Félicitations.

Merci.

Il m'a dit, pour votre malaise.

Prenez quelques jours de vacances
et faites le point.

"Le point" ? Quel point ?
Que voulez-vous dire ?

Rien, rien.
Je me fais juste du souci pour vous.

- Je vous rassure. Tout va bien.
- Et Paul va bien ?

Oui. Pourquoi?

Non, comme ça.
Il y a des rumeurs qui courent.

Quelles rumeurs ?

Moi aussi, je suis pas tout blanc.

Pendant ma rééduc,
j'ai eu une aventure avec la kinê.

T'as trompé Valeria ?

Tu vas pas me faire la morale, non ?

Non, non.

Voilà. 1 partout. Balle au centre.

On met les compteurs à zéro
et on repart sur des bases saines.

Cette réaction t'honore, Paul.

Et Valeria, qu'est-ce qu'elle a dit ?

Elle a eu les boules, au début,
pour la kiné.

Elle s'en remettra.

Elle m'a confirmé qu'avec toi,
c'était une vulgaire passade.

Une erreur, elle a dit.

"Une erreur" ?

Un mauvais souvenir.

Une tache.

Une grosse tache.

- Tu m'as balancée à Michelet ?
- Non. Qu'est-ce que tu racontes ?

- C'est qui ?
- N'importe qui.

Tout le monde a des doutes.

- Quoi ?
- Tout le monde sauf Paul.

Si je comprends bien,
vous restez ensemble ?

- Bien sûr.
- Je suis soulagé.

Ça m'aurait fait chier
de foutre en l'air votre couple.

Le mieux,
c'est qu'on n'en parle plus.

On n'en parle plus. C'est fini.

On va où, là ?

Si l'enquête t'intéresse,
j'ai du nouveau.

Évidemment, que ça m'intéresse.
Je t'écoute.

C'est quoi, ça ?
On cherche Obélix, maintenant?

Le Viking.

Bon. Ben, j'y vais.

Reste en retrait pour me couvrir,
si ça se passe mal.

D'accord. Mais arrête de te la jouer.

- Je me la joue pas.
- Si, si, si.

Tu te la joues petit chef.

Ça fait des années que je subis.
Là, ça suffit.

Est-ce que tu peux m'attendre,
s'il te plaît ?

- Ça va ? C'est bien, là ?
- Beaucoup mieux.

Pas de problème, Franck.
Je te couvre,

même si ça me déplairait pas
que tu te fasses trouer le cul.

Je vous emprunte votre valise, Paul.

Il me pique un slip, je le bute.

Bonjour.

Qu'est-ce que vous voulez ?

Sympa, l'accueil.
Il vous reste une chambre ?

Votre collègue est venu,
la semaine dernière.

Quel collègue ?

- Vous êtes flic ?
- Non. VRP.

Je suis Britney Spears.

Il y a jamais eu de pédophiles, ici.
Barrez-vous.

- Je suis flic. J'ai des questions.
- Vous avez un mandat?

Ça te va
ou tu veux un papier officiel ?

- Vous voulez quoi ?
- Tu connais le Viking ?

Non. Connais pas. Si, si.

Ça me revient.
Votre gars ressemble à un Viking ?

C'est quelle chambre ?

Il est sorti.

- Où il est?
- Sur le port.

Il est fourré au bar Le Soleil.

Ben, voilà. Connard, va.

Je peux ?

Valeria...

N'est pas disponible.
Laissez un message après le bip.

Oui. C'est moi, Franck.
Tu sais, l'erreur, la tache.

J'ai appris que tu restais avec Paul.
Je suis surpris.

Tu as raison.
Ça rime à rien, notre histoire.

Je regrette que tu m'aies dit
que j'étais pas une vulgaire passade.

Mais enfin, je le prends bien.

Je te souhaite une bonne vie,
je te souhaite plein d'amour.

Je te dis merde !

- Ça te fait marrer, toi ?
- Non.

On parle plus de ça ?
Professionnels.

Je mélange pas le boulot
avec le reste.

- C'est chaud. On reste concentrés.
- Je le suis toujours.

- Tu es friable.
- Merde.

- Qui c'est?
- C'est le Viking.

- Tu me fais pas confiance ?
- Non.

- Police.
- Vous le connaissez ?

Tu seras content. J'ai un acheteur.

Je serai content
quand je serai à Copacabana.

C'est qui, ton mec ?

Si c'est un bouffon, ça va chier.

C'est du lourd.
Toto Nesta, ça te parle ?

- Non.
- C'est un important grossiste.

- J'ai envie de toi.
- Moi aussi.

Allez, ouvre la porte. Dépêche-toi.

- Mon mari sort du boulot à 17 h.
- Embrasse-moi.

Allez, dépêche-toi.

Pourquoi
tu me l'as pas présenté avant?

Je le connaissais pas.

J'ai passé 200 coups de fil
pour le joindre.

Je l'ai pas eu en direct.
J'ai eu son lieutenant.

- Il est d'accord ?
- C'est trop cher.

Il propose 800 000 euros.

Qu'il aille se faire enculer !

- Tu as ce que je t'ai demandé ?
- Tu craques ?

Je boufferais le cul d'une vache,
tellement je suis à cran.

"Agence Prestige, escort girls."
Ça me plaît.

C'est du haut de gamme.

- Quoi?
- C'était dans un hôtel comme ça ?

Vous l'avez fait
dans un hôtel comme ça ?

- Tu vas tout faire foirer.
- Je veux savoir !

- Combien il avait d'étoiles ?
- J'en sais rien.

C'était un 5 étoiles, avec une suite,
un Jacuzzi et du champagne.

- Ça te va, là ?
- Continue, continue.

- Continue quoi ?
- Continue.

Tu veux savoir
si je l'ai fait jouir ?

Ouais. Elle était contente.

On aurait dit un chat.

C'est ça, que tu veux ? Déconne pas.

Pose, pose. Arrête.

- Putain ! Mais c'est pas vrai !
- C'est qui ?

- Deux bâtards de flics.
- Des flics ?

J'aurais dû
‘achever
à coups de crosse.

- C'est toi qui m'as balancé ?
- Quoi ?

- Tu m'as balancé ?
- Non. Déconne pas !

Florian, va te cacher !

- Tu as vu son complice ?
- Le Brésilien ? Non.

J'ai pas eu le temps de voir
si c'était Carlos.

"Agence Prestige, escort girls.
Cannes."

Putain. Il nous l'a arrangé.

Un coup de fil.
Il suffisait d'un coup de fil !

Pourquoi vous avez pas téléphoné ?
Où est votre collègue ?

Aux toilettes.
Il a contracté la tourista.

"La tourista" ? Dans le Var ?

Et pourquoi pas le palu ?
C'est quoi, ces baltringues ?

Ils sont mauvais, incompétents,
et donc dangereux.

On sait que Carlos est ici.
On n'a plus besoin d'eux.

Vous avez raison.
Merci pour votre aide.

Vous pouvez rentrer à Paris.
On s'occupe de tout. Allez.

Merci beaucoup. Au revoir.

Je vais vous donner une crème...

Ah, quand même!
Tu rallumes ton téléphone !

C'est quoi, ce message ?

Tu lui as dit...

Dit quoi ?

J'avais pas le choix, Franck.

Quand Paul m'a appelée,
il pleurait comme un bébé.

Si je le quitte, il se pendra.

Ah bon ? Il t'a dit ça ?

Oui.

Tu aurais fait quoi ?

Pareil. Tu peux pas
lui annoncer ça par téléphone.

Pourquoi tu lui as raconté

qu'on n'a couche
qu'une fois ensemble ?

C'est délicat, pour moi,
de lui annoncer.

J'aurais dû lui dire
qu'on l'a fait 600 fois ?

Bon, d'accord.

J'ai été lâche
mais je vais me reprendre.

Je l'appelle ce soir.

- Pourquoi ce soir?
- On peut pas reculer.

- Ou alors on arrête.
- Je veux pas qu'on arrête.

- Je peux pas lui faire ça.
- Mais si, tu peux.

- Il veut té faire un bébé.
- "Un bébé"?

Franck ? T'es là ?

N'y va pas. C'est le Vietnam.

On rentre à Paris. On est virés.

- Comment ça, "on est virés" ?
- Virés.

Il m'a raccroché au nez.

C'est pas mon problème.
Vous désirez ?

Un test de grossesse.

Quelle poisse, encore !

Sans la femme de ménage,
on dérouillait Carlos.

Si t'avais pas dêconné...

Faut que t'apprennes à te contrôler.
Merde !

- Tu t'es contrôlé, avec Valeria ?
- T'es comme ça.

J'étais comme ça aussi.

- On a dit qu'on n'en parlait plus.
- On n'en parlera plus.

L'enquête est finie.
Je rentre à Paris.

Adieu.

Très bien. Super.

Je vais rester là.
Je vais profiter de la mer.

Arrête tes conneries.
Michelet va te massacrer.

Michelet, je l'emmerde.
Morizot aussi.

J'aurai Carlos.

Si t'as oublié Patrick,
tu peux rentrer à Paris.

Mais je croyais que c'était un ami.
"Un vrai."

Vous êtes pas partis ?

On réserve le vol de retour
par Internet. C'est...

Moins cher.

- Sale gueule.
- Putain.

Vous vous intéressez à Toto Nesta ?

Tu le connais ?

Bien. Vous voulez
que je vous présente ?

D'où tu connais Nesta ?

Une BM noir. Ça doit être eux.

Alors ? Tu en penses quoi ?

Je pense que c'est trop cher.

- Je descendrai pas plus bas.
- Je dois en parler à M. Nesta.

- Il est pas au courant?
- Si.

Il veut un échantillon,
pour tester la qualité.

- Il se croit à la Samaritaine ?
- Tu imaginais quoi ?

Qu'on allait lâcher le fric
comme ça ? Sans analyser ta came ?

Ça, ça te va ?

Ça devrait aller, oui.

Je t'appelle dans 24 heures.

Tu les sens ?

Je sens ton haleine de corbeau.
T'aurais pu te laver les dents.

C'est bon. C'est ta faute.

Tu voulais que je reste
pour surveiller ta coke.

Et alors ?

J'ai pas eu le temps.
Mais j'ai une haleine douce.

Il faut trouver une chambre d'hôtel.

C'est trop dangereux.
On trouvera autre chose.

Va te laver les dents, merde !

C'est lui, là.

Toto Nesta.

Regarde-moi
cette tête de pamplemousse.

Il a des gonzesses, des machines,

mais c'est la blanche
qui l'engraisse.

L'été dernier,

on s'y est mis jour et nuit,
pour essayer de choper cette enflure.

Et alors ?

On n'a rien trouvé. On a lâché.

Il a de la visite.

Lui, c'est Pardo, son porte-flingue.

Regarde.

Il a aidé Nesta
à s'installer sur la Côte.

Depuis, il a confiance en lui.

Si Carlos veut vendre à Nesta,
il passe par Pardo.

Eh oui !
Nesta délègue tout à Pardo.

Et Nesta reste sur le bateau,
les bras en croix,

et il encaisse.

Tu sais,
des consultations à domicile !

- Putain, merde!
- Quoi ?

J'ai promis à ma femme
de l'emmener au resto.

- Quand on promet à une femme...
- Surtout à une femme de flic.

Avec nos horaires de malades,

on peut pas s'occuper d'elles.
Pas vrai ?

Certains le peuvent.

Franckie, franchement,
il faut qu'il aille "au" dentiste.

"Chez" le dentiste.

Qu'est-ce que vous avez ?

Le pauvre.

Alors ? Rien de neuf?

Il n'y a plus qu'à attendre.
C'est la seule piste qu'on a.

Ça te rappelle rien ?

La planque derrière la gare du Nord ?

C'était la 1re fois
qu'on bossait ensemble.

Comment tu te la pétais déjà,
à l'époque !

Moi ?

- Avec le look que t'avais.
- Quoi ?

La barbe et le bonnet. On t'appelait
le Serpico de Rosny-sous-Bois.

Et toi, avec ta minivague
à la Julien Clerc.

- J'avais une minivague ?
- Oui.

- J'avais une minivague ?
- Oui.

Putain, c'est vrai.

Allô ?

Oui.

Quoi ?

T'es vraiment malade, toi !

Tu crois que je vais accepter ça
sans rien dire ?

Tu crois...

Ce sera la guerre, alors ! Oui.

T'es vraiment dégueulasse !

Franck ?

Évidemment qu'il est à côté de moi.

Allô ?

Putain, Pernaut!

Ça va ? Bien. Impec.

Ça va, la famille ?
Les petits ? La maman ?

Super. Non, t'inquiète pas. Ça va.

C'est rien. Ça va.
Tu rappelles quand tu veux.

Ciao. Bisou, Pernaut.

"Bisou, Pernaut" ?

Il pique notre bureau
et nous case au sous-sol.

- Il y a des choses plus graves.
- Comme quoi ? T'as un exemple ?

On a dit qu'on n'en parlait plus.

Je vais me coucher.
Réveille-moi dans 4 heures.

"Bisou, Pernaut."

Le TGV 3215 à destination de Toulon
va partir en voie G.

- Je peux vous aider?
- Non. C'est bon.

Laissez-moi faire. J'insiste.

Merci.

Je peux vous offrir un verre
au wagon-restaurant ?

Vous perdez votre temps.
C'est complet.

Comment ça‘ "complet" t,

Je suis mariée,
et j'ai déjà un amant.

C'est plus clair, là ?

Merci encore pour la valise.

Debout. Il est 7 h. C'est ton tour.

- Déjà ? T'es sûr?
- T'as qu'à t'acheter une montre.

J'avais une montre.

C'était mon portable.

Enculé !

Je suis enceinte, Franck.

Mais de moi ?

Oui, de toi.

Je suis venue annoncer
la nouvelle à Paul.

- On peut plus reculer, Franck.
- C'est pas le bon moment.

Je te préviens : je lui dis tout.

- Non, non, non, non.
- Oui, oui, oui, oui.

- Comment...?
- Au commissariat de Toulon.

On m'a dit que vous étiez là.

Il fallait que je te voie.

Pourquoi tu m'as pas téléphoné ?

J'ai des choses à dire
qu'on dit pas au téléphone.

Je vous laisse.
J'ai des trucs à faire.

Quels trucs ?

C'est pour l'enquête.

Je vais chez Prestige voir
si Carlos appelle pour une pute.

- Mais tu les as appelés hier?
- Je préfère aller sur place.

Le contact direct est parfois plus...

Enculé !

Calme, Franck.

Vas-y, je t'écoute.

- Paul...
- C'est grave ?

Oui. Enfin, non.
C'est juste important.

- C'est que...
- T'attends un bébé. C'est ça ?

- Comment tu as devine ?
- L'instinct paternel.

Attends. J'ai pas fini.
Il y a autre chose.

Ne dis rien.

Valeria, c'est le plus beau jour
de ma vie.

Je veux plus jamais qu'on se quitte.
Je veux fonder une famille.

J'en veux quatre.
Quatre petits flics.

Toute une brigade.

Valeria.

Bonjour.
J'ai rendez-vous chez Prestige.

- Tu lui as'dit, au fumier ?
- Non. Evidemment.

Tant mieux.
Je serai le 1er à lui annoncer.

Ouais, mais on n'est pas pressés.

Ça te pose un problème ?

Non, pas du tout. C'est juste que...

- J'ai peur qu'il le prenne mal.
- C'était qu'une passade ?

Pour moi, pas pour lui.

Il a pris cette histoire au sérieux.

Alors j'ai préféré tout arrêter.

Oh, le salaud !

C'est pas ce qu'il m'a dit.

Tu connais l'orgueil masculin, non ?

Quel Ioser !

Il a morflé, alors ?

Vous allez où, monsieur ?

Monsieur ?

Tonton ? Qu'est-ce que tu fous là ?

Ils m'ont libéré, ce matin.

Ma société a réglé la caution.

Jacqueline.

C'est vrai ? T'es un mac ?

- Tu tiens une agence de putes ?
- Tu fais fausse route, mon neveu.

C'est ce qu'on appelle
des escort girls.

Oui. Elles faccompagnent,
tu passes la soirée avec elles,

mais elles ne font rien
de répréhensible.

Juste une petite conversation.

Ça va ? Par exemple,
tout rapport sexuel est prohibé.

Tu veux lire les statuts ?

Non. Ça va.

Alors ? Qu'est-ce qui t'amène
chez Prestige ?

Tu veux te taper
une petite conversation ?

Non, mais...

Je suis prête
pour la séance de photos.

Je te présente Carole, bac plus 5.

J'arrive dans 2 min, chérie.

Grosse faculté d'écoute.

Je vois ça. Bon. Tonton ?

- Tonton ?
- Pardon.

Je suis là pour Carlos.

Il va t'appeler
pour te commander une pute.

"Escort."

Il te dira pas son nom. Il appellera
de la part du Viking. OK ?

- Alors si jamais...
- Ça va. J'ai compris.

Si un mec m'appelle
de la part du Viking,

je te fais signe.
- T'as compris.

Je préférais le magasin de jouets.

Moi aussi.

- Qu'est-ce que tu fous ?
- Je profite du soleil.

Ah oui? Et Paul, il est où ?

Il profite de la mer.

Pas la peine de flipper comme ça.
J'ai été incapable de lui dire.

T'as pas réussi à...

Pourquoi t'as pas réussi?
T'as changé d'avis ?

Non, mais c'est pas évident.

T'as encore des sentiments pour lui ?

Non.

Enfin, oui. On n'oublie pas
quelqu'un comme ça.

OK. J'ai compris.

Tu comprends quoi ?

T'as rien dit. Ça veut tout dire.

Tu y arrives, toi, peut-être ?

T'es parti en courant.

Moi, j'ai essayé, au moins.

Tu as raison.
Je vais rester avec Paul.

J'étais bien, avec lui, en fait.
Je me prenais pas la tête.

Avec toi, c'est l'enfer.

Très bien, reste avec lui.
Ça me va. Parfait.

Le voilà.

- Vas-y. Elle est bonne.
- J'ai autre chose à foutre.

C'est les congés payés de la police ?

On est plus discrets
en faisant comme les vacanciers.

Tu fais partie de l'enquête ?

C'est bon, Franck.
Je connais le boulot.

Franck, viens voir.

- Ça t'emmerde qu'elle soit là ?
- Pas du tout.

À l'avenir,
évite de mal lui parler. OK ?

OK. Pardon, chef. Pardon.

Bon. Le Prestige, ça a donné quoi ?

Si Carlos veut une pute,
on sera au courant.

Des chouchous.

Il a l'air niais.
Tu lui as dit quelque chose ?

Non, rien. Ce sont les chouchous.
Il a toujours adoré les chouchous.

"Les chouchous"?

Tu veux vraiment rester avec lui ?

- Non.
- OK. Je te propose un deal.

Dès qu'on a chopé Carlos,
on lui dit tout.

Ou alors on arrête.

D'accord.

Ça va, madame ?
J'ai pas serré trop fort ?

Si.

Monsieur, vous avez soif?

- Vous m'avez déjà donné à boire.
- C'est bien.

Il faut boire, en période de chaleur.
Au moins 2
par jour.

T'es malade ? Tu restes ici.

Va acheter à bouffer.
Prends des fruits.

Et magne-toi le cul.

C'est bon, les fruits.
C'est plein de vitamines.

Je préfère les ananas.

Vous aimez les ananas ?

- Allez, papi.
- Je vous dis que j'ai plus soif.

Même quand on n'a plus soif,
il faut boire.

Sinon, on se déshydrate.

Et après ? Cimetière.

Allez.

J'ai l'impression
que c'est trop tard.

Si ça se trouve,
le deal a déjà eu lieu.

Il y a 3 milliards de filles.

Pourquoi la mienne ?

On a dit qu'on ne parlait plus de ça.
Putain !

Je veux juste comprendre.

Il y a rien à comprendre.
Les femmes décident.

Valeria a décidé de coucher avec toi,
et toi, tu voulais pas ?

- Si, mais...
- "Mais" quoi ?

T'étais pas consentant?

J'ai résiste. C'est elle qui...

Elle t'a harcelé ?

Oui, c'est ça.
"Harcelé", c'est le mot.

Porte plainte, pendant qu'on y est.
J'hallucine !

En te regardant, je comprends.

C'est vrai que t'es irrésistible,
comme mec.

Mademoiselle ? Mademoiselle ?

Arrête, là. Non!

Excusez-moi. J'ai une question.

Quand vous voyez le bellâtre, là,

vous avez le bout des seins
qui pointent, non ?

Comment tu parles à ma femme ? Hein ?

Bébé, serviette. Vite !

Dis-moi. Écoute-moi bien.

Il y a qu'une solution.

Je t'en colle une ou tu pars.

Excusez-moi, monsieur.

C'est bon. Ça va.

Tu veux que je t'en colle une,
toi aussi ?

C'est bon, détends-toi, Groquik.
Il y a pas mort d'homme.

- Tu dis pas merci?
- Va te faire foutre.

- Quoi ?
- Va te faire foutre.

Je peux me défendre moi-même.

Tu commences
à me péter les rouleaux.

Je vais te dire un truc.

Une femme qui va voir ailleurs
est insatisfaite. Réfléchis.

Tu peux répéter?

Bien sûr.

Une femme qui va voir ailleurs,
c'est qu'elle est in-sa-tis-fai-te.

- Je vais te massacrer.
- Vas-y.

- Arrête, arrête.
- Tu veux me massacrer?

Tu veux me massacrer?

Vas-y, massacre-moi !

- Tu me lâches, t'es mort.
- Arrêtez !

Arrêtez, merde!

Ouais. Ben, oui.

Sale gueule.

Encore une partie de backgammon.

- Il va la dealer quand, sa coke ?
- Ça va venir. Il faut être patient.

Il est moche, mais il est bon.

Il se la pète comme un Brésilien.
C'est beau,

mais c'est pas forcément efficace.

Un Brésilien avec une balafre,
il y en a pas des milliers.

Tu penses au complice de Carlos ?

Carlos bosse avec un Brésilien ?

Il prendrait le risque de jouer ici ?

Ce serait trop beau.
Il doit même pas être brésilien.

Quand j'ai interrogé
le petit garçon du motel,

il m'a dit
qu'ils avaient joué au foot.

Comment savoir s'il est brésilien ?

En lui parlant.

- Je peux le faire, si vous voulez.
- Tu parles brésilien ?

Ça veut dire quoi ?

"Vous avez l'heure,
s'il vous plaît ?"

C'est génial.

Tu parles brésilien.
Tu as appris ça où ?

Je suis sortie avec un Brésilien.

Un champion de beach-volley.

Il y a presque 10 ans.
Je te connaissais même pas.

Je vais lui parler.

- Tu vas lui dire quoi?
- Je vais lui demander l'heure.

Il a des tatouages de taulard.

Il est brésilien.

Je le suis.
Reste là et surveille le yacht.

Il est où, le métis ?
Le mec avec le ballon ?

Cet enfoiré ? Il a commandé
un sandwich et il est parti par là.

Mamie, mamie, mamie.

- Où sont les fruits ?
- Je pouvais pas.

Comment je les nourris ?

- On m'a suivi.
- Un flic ?

Peut-être un pédè.
T'inquiète pas.

Il m'a pas vu entrer ici.
Je l'ai semé.

J'espère.

Pardo a appelé. Il vient ce soir.

Avec la thune.

Tu rentres dans ton pays de merde.

Ta gueule ! Ta gueule !

Tu vois pas que tu les fatigues ?
Carnaval, carnaval.

Il me pète les couilles.

C'était lui.

Comment tu le sais ?

Il m'a repéré et semé.

- Non !
- Je connais pas la région.

Cherche pas. C'est encore la poisse.

On fait quoi ?
J'en ai marre, d'attendre.

Il se passe rien.

Je sais plus, là.

Quand ça veut pas s'ouvrir,
ça veut pas s'ouvrir.

Rentrons.
On évitera les emmerdes.

Allô ?

Vas-y, je t'écoute.

Résidence des Pins, appart 110.

Super. Je t'adore, tonton. Ciao.

C'était Prestige.

Carlos vient de commander une pute.

On va le dérouiller.

- Tu fais quoi ?
- Je viens avec vous.

- Non, non, non.
- Ben, non.

Pourquoi ?

- Parce que...
- C'est pas possible.

Parce que je suis une femme ?

C'est ça, votre problème ?

Vous êtes vraiment
deux ignobles machos.

Non. Mais attends...

- Dis quelque chose.
- Les Italiennes sont têtues.

Je te l'ai toujours dit. À chaque...

Quoi ? Qu'est-ce que t'as dit, là ?

T'as bon.

"T'as bon", ouais.

- À quelle heure arrive la pute ?
- 19 h.

Qu'est-ce que tu fais ?

Je vais prendre sa place.

- Ça va pas ?
- C'est risqué.

- C'est hors de question.
- Vous avez une autre solution ?

Regardez.

Ça doit être elle.

Merde !

C'est une Black.

- Tu laisses tomber.
- Pas question. On y va.

Mademoiselle ?
Vous travaillez pour Prestige ?

Oui. Qu'est-ce que j'ai fait ?

Ne vous inquiétez pas.
Dans 1 heure, on vous libère.

- Comment vous vous appelez ?
- Claudia.

Vous pouvez sortir, s'il vous plaît ?

- On bosse aussi.
- Attends.

Merci.

Alors ? Ça le fait ?

Tu es sûre de ton coup ?

Un homme qui a envie de faire l'amour
est très vulnérable.

Téléphone-moi, Paul.

Comme ça, vous entendrez
tout ce qui se passe.

Évitez de parler fort,
sinon Carlos entendra.

Dites-moi "merde", maintenant.

Merde !

Pardo ?

Ça, c'est mon pain au chocolat.

Pas bouger.

Vous êtes qui ?

Claudia, de l'agence Prestige.

J'ai demandé une Black.

C'est quoi, le problème ?
Vous n'aimez pas les Blanches ?

- Non.
- On peut savoir pourquoi ?

Parce qu'elles sont froides.

Si c'est un problème de température,
ça peut toujours s'arranger.

Je suis bouillante.

Ah oui ? Elles disent toutes ça.

Moi, je te ferai des choses qu'on
ne t'a jamais faites dans ta vie.

Tu seras accro

aux petites Blanchettes
jusqu'à la fin de tes jours.

Alors ?

Tu me laisses entrer?

Non. J'ai demandé une Black,
je veux une Black.

- J'appelle l'agence.
- Dommage. J'allais te faire un prix.

Attends, attends.

- Combien ?
- 2000 E.

2000 E pour 1 heure ?
C'est ton prix ?

D'habitude, c'est 3 000.

- Elle est malade !
- C'est cher.

Je sais.

Pourquoi ?

À ton avis ?

Allez, entre.

Tu vois ?

Je peux voir
ce qu'il y a dans ton sac ?

- Pourquoi?
- Je suis curieux.

Son flingue !
Il va trouver son flingue.

C'est bon.

Suis-moi.

Où est son flingue ?

Tu me fais un petit cadeau ?

T'inquiète pas. Il va pas rester.

Ronaldinho, va jouer au foot.
Reviens dans 1 heure.

Allez, viens.

Le Brésilien arrive.

Le compte est bon.

- On fait ça où ?
- On s'amusera dans la piaule.

Putain...

Alors, mon chéri, t'aimes quoi ?

Je me pose pas de questions.
Fais-les pleurer, et c'est tout.

Il a dit quoi, là ?

Mets-toi à 4 pattes.

Deux secondes, mon chéri.

- Il y a pas le feu.
- Si, justement, il y a le feu.

Laisse-moi le temps
de me déshabiller.

Je vais me déshabiller lentement,
rien que pour toi.

Tu veux que je me caresse ?

- Je t‘excite ?
- Bon. Ça suffit, la parlote.

Ta gueule, et enlève ton slip.

Tu vas couiner.

Tu bouges,
et c'est toi qui couineras.

- T'es flic ?
- Mains sur la tête.

- T'es flic ?
- Mains sur la tête.

Venez. Je vous ouvre.

Marche doucement.
Tout doucement.

T'aurais pu attendre que j'aie fini.
Et mon blé ?

Ferme-la et ouvre la porte.

Je termine toujours
ce que j'ai commencé.

Elle fout quoi ?
Pourquoi elle ouvre pas ?

- T'entends quelque chose ?
- Non.

Regardez qui voilà.

Mes 2 faces de fion préférées.

C'est une manie ?
Jamais vous me lâchez la grappe ?

Je suis désolée.

J-ai merdé.

Elle est avec vous ?

- Vous avez pas que des boudins.
- Laisse-la.

C'est lequel des 2 qui se la tape ?
C'est toi, Franck ?

Ou l'alpiniste ?

Vous vous la tapez tous les 2 ?
Un bon sandwich au poulet.

Tu la touches, t'es mort.

Ta gueule ! Déposez vos armes,
ou je lui explose la cervelle.

Tu me connais. J'hésiterai pas.
Je compte jusqu'à 3.

- 1, 2...
- OK.

Vous allez rentrer ici.

Allez.

Mettez-vous là.

Voilà. Toute la famille est réunie.

Tu fais quoi ? Tu viens avec moi,
ou tu restes avec ces 2 bouffons ?

Tu viens avec moi.

Je te l'avais dit :
les femmes préfèrent les voyous.

N'oubliez pas d'arroser mes vieux.
Au moins 2
par jour.

La porte est blindée.

T'es là, toi ?
T'es vraiment une baltringue !

Hein ?

Il y a un double des clés
dans le tiroir.

Détache-moi.

Je te coupe les mains ?

Non.

J'en ai marre, de ta gueule.

Salut, ducon.
On se retrouve au carnaval.

Vas-y, vas-y l

J'ai un petit truc à régler.
Après, je te dévaste.

Va te garer à côté d'eux.

Qui c'est, celle-là ?

- Freine!
- Elle est conne ?

Mon flingue !

-Ça va?
-Ça va.

Et Paul ?

Il s'est pété une jambe.

Tu appelles une ambulance
et tu ne bouges pas d'ici. OK ?

Fais attention à toi.

Monsieur...

C'est la police.

Carlos, il est dans le parking.

Carlos !

T'es collant, toi.

Lâche ton flingue.

Cette fois, il va pas s'enrayer.

Je crois que c'est la bonne.

Merci.

L'ambulance arrive.

- Elle est où, Valeria ?
- Elle va bien, elle va bien.

Je l'ai eu.

- Hein ?
- Je l'ai eu.

Tu l'as eu, oui.

Comme ça, vous êtes italienne ?
L‘
ta
ie, j'adore.

J'ai fait de l'italien au lycée.

Vous avez froid ?

Bravo, mon petit Franck.

Chapeau. Désolé pour votre collègue.

Sale blessure.

L'essentiel, c'est d'avoir eu Carlos.

C'est sûr.
Franchement, formidable !

Efficaces, compétents,
des professionnels.

Dites à Connard
d'arrêter de me lécher le cul.

Millon, foutez le camp.

À ce propos, je voulais vous dire.
On a besoin de gens comme vous.

Si ça vous dit
de travailler dans le Sud...

Travailler au soleil ? Pourquoi pas ?

Mais pas avec vous.

Non. Ça, j'ai pas...

Égalité des sexes.
Des jolies filles, on en a besoin.

-Ça va?
-Ça va.

- T'as rien à faire, là ?
- Oui.

Tu te rappelles
ce qu'on s'est dit ?

Oui, très bien. Bien sûr.

On fait quoi ?

On se quitte ou on reste ensemble ?

Je veux pas te quitter, moi.

Moi non plus.

Tu sais ce qu'il nous reste à faire ?

Oui.

Il vient de me sauver la vie.
C'est un peu...

OK, on le dit. Allons-y. Très bien.

On fait comment ?
Tu commences et j'enchaîne ? OK.

Paul, ça va ?

C'est l'enfer.

Je ne remarcherai plus.

Mais si.

- Ne sois pas négatif.
- T'as raison.

Il faut que je positive.
Je vais être papa.

Il aurait fini par l'apprendre.

Franck, il faut que tu acceptes.

Pour toi, c'était pas une passade.

Mais Valeria et moi,
c'est pour la vie.

Laisse notre petite famille
tranquille.

Il faut y aller, monsieur.

Putain ! 6 mois à Niort.

Ne faites pas de bêtises.

Toi non plus.
Pas touche, les petites kinés !

C'était pas le bon moment.

Il est de qui, cet enfant ?

De toi.

À 99,9 %.

Je croyais
que tu baisais plus avec lui ?

C'est ta faute, aussi.

Tu voulais pas que je lui dise.
J'avais pas le choix.

Ça peut plus durer.

Je suis bien d'accord.

On a été lâches,
mais on va se reprendre.

- Dès qu'il sort, on lui dit.
- On lui dit tout.

Tout.

Arrête, avec ta jambe.

Le voilà.

- Tu sais ce qu'on doit faire ?
- Maintenant?

On avait dit à sa sortie.

Il est pas encore sorti.
Laisse-lui le temps.

OK. On lui dit ce soir.

Non. J'ai une réunion de copropriété.

On lui dit maintenant.

Je peux annuler la réunion...

Maintenant ou j'arrête !

OK, maintenant.
Je lui dis maintenant.

Merci, Isa.

Ça va?

Alors ? Ça va ?

Oui. Il faut
que je te dise quelque chose.

Tu permets, deux secondes ?
J'embrasse le bébé.

Il a bougé. Écoutez !

C'est tonton !

Qu'est-ce que tu voulais me dire ?

- C'est un garçon.
- Je le savais, ça.

- Pas lui !
- Tu lui as dit?

C'est génial, non ? Un petit mec.

- On va boire quelque chose ?
- Oui. C'est moi qui régale.

- On doit choisir le prénom.
- J'ai pensé à Léo.

C'est joli.

Je préfère Théo. Ça tape plus.

Quand tu auras un môme,
tu
‘appe

- Ça te plaît, Léo ?
- Ouais.

Je vais vous dire une chose.
Tu vois, Là-bas,

j'ai couru hier sur 2 m
sans m'arrêter.

C'est génial.

Après l'accouchement,
je lui dis tout.

Après le baptême, quoi. On verra.

Adaptation : SAIDI Badre
pour Eclair Group