All language subtitles for The.Wreck.Of.The.Mary.Deare.1959.DVDRip.XviD-FRAGMENT.french

CARGAISON DANGEUREUSE

Attention � tous les navires.

A vis de coup de vent de sud-ouest
au large de:

Biscaye, Portland, Wight et Douvres.

Les pavillons ont �t� hiss�s.
Fin de l'avis de coup de vent.

Voil� du chocolat chaud, M. Sands.

Laisse les deux.
J'apporterai le sien � M. Duncan.

Bien, monsieur.

�a fra�chit.

Nous devrions apercevoir
le phare de Rochebonne d'ici deux heures.

Ce devrait �tre mar�e haute
� ce moment-l�.

Qu'est-ce que c'est?

B�bord, Mike. B�bord toutes!
Il nous fonce dessus.

- Frank!
- Oui?

Il va nous rentrer dedans!

Il ne reste qu'une chaloupe de sauvetage.

De la fum�e! Il br�le.

Mike, vire de bord.

Prends son nom!

�claire-le avec le projecteur.

O� est le registre des bateaux?

Incendie � bord.

Toutes chaloupes � la mer sauf une.
Erreur de man�uvre.

- Ils ont d� partir � la h�te.
- Je me demande pourquoi.

Le voil�. " Le Mary Deare. 7000 tonnes.
Port d'enregistrement: Hong Kong.

"Armateur: Transports Dellimare.
Si�ge social: Londres."

Allez, rapproche-nous de lui.

Attends un peu. Pour quoi faire?

Il est abandonn�, � la d�rive.
Ce n'est qu'une �pave.

- Les droits de sauvetage sont � nous.
- Cela ne me pla�t pas.

Le navire br�lait � peine,
mais l'�quipage l'a abandonn�.

Selon moi, sa cargaison est dangereuse,
voire explosive.

Je parie que des remorqueurs fran�ais
sont d�j� � sa recherche.

Nous �tions l� en premier,
alors tentons le coup.

D'accord. Si tu tiens � l'aborder,

v�rifie d'abord le manifeste de cargaison,
c'est tout.

Je t'enverrai un signal lumineux.

Bien.

Frank. Je vais l'aborder.

- Donne-moi un coup de main.
- Bien, M. Sands.

Oh� du navire! Il y a quelqu'un � bord?

Hol�!

Capitaine James Taggart
Le Mary Deare

A/S Transports Dellimare
Hong Kong, Chine

Que transporte-t-il?

Du kapok, du th� et des moteurs d'avion!

- C'est tout?
- Oui, il se rendait � Anvers!

Il n'y a personne � bord!

Et cet incendie?

Il n'y a plus que de la fum�e.

Je descends en salle des machines
pour voir si les moteurs fonctionnent.

H�, John, fais vite. Tu m'entends?

Oh�!

Vous, l�-haut. Oh�!

Oh�! O� �tes-vous?

Qui �tes-vous?

- Je m'appelle Sands.
- Que faites-vous ici?

Vous n'avez plus qu'une chaloupe.
Nous pensions le navire abandonn�.

- Qui �a, "nous"? Higgins est avec vous?
- Higgins? Qu'est-ce que cela signifie?

Mon associ� et moi sommes en route
pour Saint-Malo.

Nous r�cup�rons les �paves.
Nous pensions en avoir trouv� une.

Eh bien, ce n'est pas le cas.

- C'est vous, le capitaine?
- Oui. Vous avez un remorqueur?

Non.

Alors, retournez sur votre bateau.
Le vent se l�ve.

- Est-ce que des remorqueurs arrivent?
- Cela ne vous regarde pas.

Maintenant, filez tant que vous le pouvez.

�coutez, capitaine Taggart.

Pourquoi m'avez-vous appel� ainsi?

- Vous avez dit �tre le capitaine.
- En effet, c'est moi.

Si vous venez de monter � bord,
d'o� connaissez-vous le nom de Taggart?

Je l'ai vu sur des enveloppes,
dans vos quartiers.

Taggart est mort voil� 4 jours. J'�tais
son second. J'ai pris les commandes.

Je m'appelle Patch.

C'est le Sea Witch.
Ils veulent que je retourne � bord.

- Ne feriez-vous pas mieux de venir?
- Je n'abandonnerai pas ce navire.

Capitaine Patch, vous ne connaissez
sans doute pas bien la Manche.

Si des remorqueurs n'arrivent pas vite,
vous allez d�river

vers un cimeti�re de bateaux
appel� les Minquiers.

Je n'ai pas peur des cimeti�res
et je n'abandonnerai pas le navire.

Les rochers lui trancheront la coque.

Et l�, vous n'aurez plus le choix.

Renoncez � l'argent du sauvetage
du Mary Deare et quittez ce bateau.

Le voil�, capitaine.

Il sera d�chiquet�, M. Duncan.

Tiens bon! Nous allons r�essayer.

C'est inutile. Je rebrousse chemin.

Oh� du navire!

Qui �tes-vous?

Qui �tes-vous?

Votre ami va bien!

Est-ce que de l'aide arrive?

Tout va bien!

Dites-leur
que je les rejoindrai � Saint-Malo.

Votre ami vous dit: "Bonne chance."

J'ai cru que j'�tais fichu.

Je tiens � vous remercier.

Je vais vous chercher des v�tements secs.

M. Rice, un officier. Il avait votre carrure.

- Depuis quand l'�quipage est-il parti?
- Cela fait 7 ou 8 heures.

L'incendie a d� �tre ravageur.

Si vous avez envoy� un appel
de d�tresse voil� 7 ou 8 heures,

on aurait d�j� d� vous envoyer de l'aide.

Il y a des remorqueurs de haute mer
� Cherbourg. Merci.

- Qui a r�pondu � votre appel?
- Personne.

Quoi?

Personne n'a r�pondu,
car personne n'a envoy� d'appel.

Il y a eu le feu dans la salle des radios
il y a 4 jours.

Nous n'avons plus de radio pour �mettre.

Vous semblez n'avoir que des ennuis
avec ce navire, capitaine.

On peut dire cela.

Le Sea Witch aurait pu lancer un appel
avec sa radio.

Pourquoi avoir dit � Mike
que des remorqueurs arrivaient?

- J'ai juste dit que tout allait bien.
- "Bien"?

Nous allons droit sur les Minquiers,
vous savez?

Vous essayez de vous tuer ou quoi?

Ce que j'essaie de faire, cela me regarde.

- �coutez-moi, capitaine.
- Non, vous, �coutez-moi!

Je ne vous ai pas demand� de venir,
et c'est moi qui commande.

Si cela ne vous pla�t pas,
vous pouvez plonger et partir � la nage.

Vous allez me faire saigner � nouveau.

- Qu'est-ce qui vous a cogn�?
- Je ne sais pas.

Je n'ai pas vu ce qu'il avait en main.

On vous a frapp� sciemment?
Un membre de l'�quipage?

- Vous savez qui?
- �videmment.

Celui qui a install� la dynamite
et qui a mis le feu.

Capitaine Patch, une telle commotion

laisse parfois les gens d�sorient�s.

Vous feriez mieux de vous allonger,
de vous reposer.

Fichez le camp.

Vous savez,
il s'agit aussi de ma vie � pr�sent.

Je n'ai pas l'intention de me noyer.

Vous devez vous reposer.
Je prends les commandes du navire.

Si je parviens � le faire avancer un peu,

peut-�tre que la mar�e nous charriera
au-del� des Minquiers.

En tout cas, je vais essayer.

Tr�s bien, l'ami. Faites donc �a.

Les Minquiers

Capitaine.

Capitaine Patch!

Capitaine.

Capitaine. Capitaine Patch.

O� diable �tiez-vous?
Je vous ai cherch� dans tous les coins.

Peu importe.
Pourquoi n'�tes-vous pas � la chaufferie?

Vous �tes couvert de poussi�re
de charbon. Que faisiez-vous?

Pourquoi n'�tes-vous pas � la chaufferie?

Parce que votre fichue chaufferie
est inond�e, voil� pourquoi!

Il faudrait que quelqu'un agisse
pour sauver ce bateau.

Je vais tenter
de faire d�marrer les pompes.

Ce que vous allez faire, l'ami,
c'est ob�ir aux ordres.

- Avons-nous assez de jus pour naviguer?
- � peine.

Mais � la vitesse o� nous prenons l'eau,
cela nous sera quasi inutile.

Allez vous poster pr�s du t�l�graphe.

Quand je vous le signalerai,
ouvrez les valves.

Ensuite, retournez � votre pelle.

Ne touchez pas la barre!

Bon Dieu, vous nous dirigiez

droit sur les Minquiers!

C'est l� que je le dirige.

Vous voulez d�truire ce bateau?

Vous devez avoir perdu...

Capitaine.

Oui, je sais.
On se dirige vers les Minquiers.

Nous n'avons jamais eu d'autre choix.

Vous allez le d�molir.

Mais non. Le fond est � sept m�tres.

La mar�e fonctionne � l'envers ici.

La mar�e montante va nous aider.

Redescendez et continuez de pelleter
jusqu'au signal d'arri�re toute.

Puis, remontez vite.

Allez-y!

- C'est la cloison avant qui a l�ch�?
- Oui.

Ouf. Elle aurait pu l�cher avant.

La dynamite a fait
une assez grosse br�che dans la coque.

Tenez-vous bien.

ARR�T DES MOTEURS

Je vais essayer d'aller dormir.

La chaloupe a souffert,
mais je pense qu'elle flottera.

Le m�t et la voile ont tenu.

Nous devrions nous d�p�trer d'ici
avec la prochaine mar�e.

Vous avez d� beaucoup cogiter, M. Sands.

Vous d�sirez peut-�tre
des r�ponses � vos questions?

Juste une. Et pour le sauvetage?

M. Sands, nous n'aurions pas pu
mettre le navire � l'abri.

Il �tait bien trop endommag�.

Les remorqueurs n'auraient pas aid�,
pas quand vous �tes arriv�.

L'armateur accueillera favorablement
votre explication.

S'il avait sombr� en eaux profondes
lors du remorquage,

il aurait �t� perdu.

- Je ne pouvais pas prendre ce risque.
- Cela vous regarde, capitaine.

Moi, je m'occupe de sauvetage.
Ce navire s'est �chou�.

Je veux juste savoir
si vous m'autorisez � le renflouer.

M. Sands, avant d'entamer ce sujet...

Une enqu�te sera men�e
dans cette affaire, non?

Bien entendu.

Je veux que le navire soit examin�
par les enqu�teurs.

Cela d�pend du minist�re des Transports.

- C'est � eux qu'il faut en parler.
- Ah oui?

Savez-vous o� j'�tais
quand l'�quipage a fil�?

�tendu au fond de la cale num�ro 4,
le cr�ne fendu.

J'ai circonscrit l'incendie tout seul,
apr�s l'abandon de l'�quipage.

Capitaine, ce n'est pas moi
qui m�nerai l'enqu�te.

Nous ferions mieux
de nous occuper du bateau.

Maintenez le cap.
Des navires de sauvetage sont proches.

Vous savez, mon associ� m'attendra
� Saint-Malo.

- Et?
- Que vais-je lui dire?

Que le sauvetage devra attendre.

Comment cela, "il devra attendre"?

Personne n'a besoin de savoir
o� est le Mary Deare jusqu'� l'enqu�te.

Bien s�r que si.

Je vous ai d�j� dit

que je veux que le navire soit examin�
par les enqu�teurs et personne d'autre.

Les questions
des assureurs et d'autres fuseront.

Me demandez-vous de mentir?

- Car, si c'est le cas, je veux que...
- Non, mais...

Les questions n'ont pas � trouver r�ponses
tout de suite.

M. Sands, j'ai mes raisons.

En ce moment,
je ne peux vous dire lesquelles.

Vous devez me faire confiance
pendant quelques jours, jusqu'� l'enqu�te.

Donnez-moi une seule raison
de le faire, capitaine.

Vous m'avez d�j� fait confiance.

Quand vous pendouilliez � une corde
le long du Mary Deare,

vous m'avez fait confiance.

Je n'ai pas oubli�.

Eh bien, l�,
c'est moi qui m'accroche � la corde.

Vous pouvez me hisser � bord
ou me laisser me noyer.

Dois-je vous supplier, M. Sands?

Un bateau vient par ici.

Il dit que vous devez aller � l'h�pital.

Et l'�quipage?

Deux chaloupes, 18 survivants.
Ils sont � l'h�pital local.

Une 3e chaloupe a chavir�
et a �t� trouv�e au milieu de la Manche.

C'�tait hier.
On n'a encore r�cup�r� aucun corps.

Qui �tait � son bord?

Je l'ignore, capitaine,
mais on a parl� de deux officiers.

Et Higgins, l'officier en second?

Oh, il est ici.
Il �tait sur l'une des autres chaloupes.

John, que s'est-il pass�?
O� a-t-il sombr�?

Eh bien...

Je ne sais pas trop.
J'ignore sa position exacte.

Capitaine, terminons-en avec le rapport.

Ce capitaine Patch,
on dit qu'il a une sacr�e r�putation.

Pour quoi est-il r�put�?

Pour perdre ses bateaux.

Il y a eu un feu et de la fum�e, monsieur.

- J'ai eu peur, monsieur.
- Oui, bien entendu.

- Ce que j'aimerais savoir, c'est...
- Excusez-moi, commandant.

Je ne pense pas qu'il soit tr�s fut�.

Il veut dire
que l'ordre d'abandonner le navire

est venu de la passerelle
et il a naturellement pens�

qu'il venait du capitaine Patch.

Vous avez sans doute raison,
M... Higgins?

Higgins, oui. Oui.

Mais le fait est, monsieur,
que la plupart des hommes

tentaient de ma�triser l'incendie.

Les autres �taient en salle des machines.

Nous n'�tions
que trois ou quatre � proximit�

lorsque le capitaine a paniqu�
et a donn� l'ordre d'abandonner le navire.

Et certains d'entre eux sont morts.

- Je vois.
- Je...

J'essaie juste d'�tre pr�cis, commandant.

- Bien s�r. Je comprends.
- Vous essayez d'�tre pr�cis, M. Higgins?

Capitaine.

Je pense parler au nom de l'�quipage,
ou de ce qu'il en reste,

en disant
que nous �tions ravis d'apprendre

que vous n'aviez pas sombr�
avec le navire.

Vous voulez dire surpris, plut�t.

C'est une fa�on de voir, capitaine.

- Et d��us?
- D��us? Je ne vous suis pas.

� propos, je vous pr�sente
le commandant Javot.

- Javot.
- Oh, Javot.

Il repr�sente l'assureur.

L'armateur lui a demand�
de le repr�senter aussi.

Enchant�, capitaine.

M. Higgins a d� vous dire dans quelles
circonstances le navire a �t� abandonn�.

Oui, en effet.
Lui, ainsi que d'autres t�moins.

Burrows, vous savez
que je n'ai pas donn� un tel ordre.

Ce que je sais, c'est ce qu'on a transmis
depuis la passerelle.

Yules, vous �tiez � la barre.

Vous savez quel ordre a �t� donn�
et par qui.

Par vous, capitaine.

Nous devions mettre les chaloupes
� la mer et abandonner le navire.

- Combien vous a-t-on donn�?
- "Donn�"?

Oui. Combien Higgins vous paie-t-il?

Je vous en prie, capitaine.
C'est impoli et incorrect.

Sale petit menteur.

Je vous d�conseille
d'essayer cela avec moi, capitaine.

Allons, allons.
Voyons, messieurs, du calme.

Je dois faire un rapport d�taill�.

N'en voulez pas au capitaine.

Si j'avais un pass� tel que le sien,
je mentirais aussi pour m'en sortir.

Je dirai ce que j'ai � dire lors de l'enqu�te.
Pas avant.

Et vous pouvez aller dire cela
aux assureurs, avec mes compliments.

Une minute.

Vous avez dit ne pas pouvoir tout me dire.

�tait-ce l� un �chantillon?

Je ne dirai rien.

Et je vous demande d'en faire de m�me
jusqu'� l'enqu�te.

Apr�s ce qu'ils ont dit,
vous devriez y retourner

et clarifier le tout d�s � pr�sent.

Sinon les assureurs penseront
que vous mentez!

Je me fiche de ce qu'ils pensent!

Je vous demande de me rendre un service,
d'un homme � un autre.

As-tu perdu la t�te?

Il n'a nulle part o� aller.

Et sans doute pas beaucoup d'argent.

- Oh, John.
- J'ai dit qu'il pouvait rester � bord

et retourner avec nous
� Southampton, voil�.

Nous devons �viter d'�tre associ�s
� ce genre de types.

J'ignore ce que tu entends par l�.

Il veut juste conserver
sa licence de capitaine au long cours.

Tu savais
qu'on la lui avait d�j� retir�e une fois?

Non, je l'ignorais.

- Si on la lui retire encore, c'en est fini.
- Comment le sais-tu?

Toute la ville en parle.

On n'emp�che pas
un �quipage naufrag� de parler.

Surtout un �quipage qui a abandonn�
son navire ill�galement.

Ce ne sont que des racontars.

Il a paniqu� et leur a donn� l'ordre.

J'ignore pourquoi tu le d�fends

et pourquoi tu l'as invit� � bord.

Cela ne te para�t pas �trange
qu'un type qui est cens� avoir paniqu�

reste � bord et �teigne un incendie seul?

Comment sais-tu qu'il l'a �teint?

Il s'est peut-�tre �teint tout seul,
tu l'as dit.

Mais il �tait l�. Il est rest�. Pourquoi?

Il �tait peut-�tre so�l.

Il s'�tait assoupi et nous l'avons r�veill�.
Je n'en sais rien.

Eh bien, moi, je sais, et tu te trompes.

Et sans Patch,

ce bateau serait au fond de la Manche
en ce moment.

Tu parles de lui comme d'un criminel.

Je croyais que tu �tais fier
de ton sens de la justice.

N'est-ce pas vrai?

Je croyais le Mary Deare
au fond de la Manche.

Il ne l'est pas?

Non.

Il s'est �chou�.

O� est-il?

Je vois.

Quelque part sur les Minquiers, hein?

�coute, John, nous devons penser
� notre commerce.

Pourquoi lui fais-tu confiance?
Je ne comprends pas.

Je ne m'attends pas
� ce que tu comprennes. Tu n'�tais pas l�.

Je ne suis pas s�r
de me comprendre moi-m�me.

Il y a quelqu'un?

Bonjour, capitaine.

Ce n'est pas facile d'obtenir ce qu'on veut
ici si on ne parle pas fran�ais.

Le seul mot que je connaisse,
c'est "cognac".

Vous trouverez un verre sur l'�tag�re.

Avez-vous mang�?
Sinon, Frank s'occupera de vous.

- Non, merci, j'ai mang� en ville.
- Tr�s bien.

Excusez-moi.
Nous allons appareiller imm�diatement.

Dites-moi,

est-ce vrai
qu'on vous a d�j� retir� votre licence?

Oui, c'est vrai.

Larguez les amarres.

Il y a un t�l�phone dans le bureau,
si vous voulez.

Je serai dans le bureau, Mike!

SAUVETAGE
SANDS & DUNCAN

Ce n'est pas la mienne.

- M. Sands?
- Oui.

Je m'appelle Petrie.
Je repr�sente M. Gunderson.

Qui �a?

M. Gunderson est
l'armateur du Mary Deare.

Ce ne sont pas les Transports Dellimare?

Ils appartiennent � M. Gunderson.

- J'attends depuis pr�s d'une heure.
- D�sol�.

Voici le capitaine Patch.
Vous voulez sans doute lui parler.

Petrie.

Nous avons re�u
le rapport du second officier.

Je n'ai pas besoin de retenir M. Patch.

J'aimerais rester,
si cela ne vous ennuie pas.

Allez-y, M. Petrie.

J'ai cru comprendre que vous �tiez � bord
au moment du naufrage.

Je veux que vous me disiez exactement
ce qui s'est pass�.

Oh, je n'ai pas grand-chose � dire.

Sans le vent,
nous aurions pu atteindre le port.

Mais la cloison avant a l�ch�
et ce fut le coup de gr�ce.

Ce que j'attends de vous, M. Sands,

c'est que vous me disiez pr�cis�ment
o� le bateau a coul�.

Il �tait � 8km � l'est de Roches Douvres
quand je suis mont� � bord.

Je dirais qu'il se trouve � pr�sent

� 40km � l'est de cette position.

M. Higgins est un marin tr�s exp�riment�.

Selon ses calculs bas�s sur le vent,
la d�rive et la mar�e,

le Mary Deare serait
sur le plateau des Minquiers.

Avez-vous un commentaire
� faire � ce sujet?

Aucun.

Vous ne m'aidez pas beaucoup, M. Sands.

Pensez-vous que cela soit sage
pour un homme de votre profession?

Sage?

M. Gunderson a de nombreux amis
dans le monde de la navigation.

Il a de la chance.

M. Petrie semble contrari�.

Le Mary Deare �tait assur�
pour plus de 750000 $ .

- Combien?
- 300000 �.

Les moteurs d'avion repr�sentaient
la plupart des biens assur�s?

- Exactement.
- Ils avaient �t� achet�s au Japon.

Des surplus du gouvernement am�ricain
en Cor�e.

Mais ils �taient tous assez modernes.

Ce monsieur Gunderson
passe � c�t� d'un joli profit.

Gr�ce � votre incomp�tence, en effet.

M. Sands,
� l'endroit o� le Mary Deare a sombr�,

pensez-vous
que les eaux soient profondes?

Je ne sais pas.

Tr�s bien. Encore une chose.

Si vous n'avez pas �t� franc avec moi,

ou si vous comptez retrouver l'�pave
du Mary Deare pour votre compte,

je vous avertis: changez d'avis.

Est-ce une menace, M. Petrie?

Je vous rappelle juste votre r�le
selon les lois.

Nous avons d�j� port� plainte
aupr�s des autorit�s

et exig� que l'enqu�te d�bute
sur-le-champ.

La semaine prochaine, si possible.

Entre-temps,
souvenez-vous de ce que je vous ai dit.

Au revoir.

Vous m'avez mis dans de beaux draps.
Je comprends qu'ils aient des soup�ons.

Ils n'ont pas de soup�ons.
Ils sont inquiets.

Ne le seriez-vous pas
si vous poss�diez un bateau perdu ainsi?

Regardez �a.

"Incendies myst�rieux � bord d'un bateau
malchanceux. All�gations s�rieuses."

Et si les assurances Lloyd refusent
de les d�dommager?

� mon avis,
elles doivent �tre tr�s inqui�tes.

Un bateau malchanceux.

Oui, et ils ont toute ma compassion.

LOCATION DE BATEAUX
BUREAU

Il a l'air en bon �tat. Combien?

- Combien d'hommes avez-vous?
- Des hommes?

Oh, je comprends.
Non, c'est pour mon usage personnel.

Eh bien, c'est une livre sterling de l'heure,
hors saison.

- Pour combien de temps?
- Deux jours.

Dans ce cas, je peux vous offrir
une petite r�duction.

Et si on disait 30 � pour le tout?

- Quelle est l'autonomie du r�servoir?
- Environ 250 km.

C'est un joli petit bijou.

Naviguez � huit n�uds
le temps que vous voudrez.

Si on dit 25 �, l'affaire est conclue.
Je vous paie d'avance.

Entendu. C'est pour quand?
Il est pr�t tout de suite, si vous voulez.

Non, j'ai du mat�riel � emporter.
Je le prendrai ce soir.

Comme vous voudrez.
Et votre nom, c'est...

- Smith.
- Oui, M. Smith.

Venez dans le bureau,
je vous donnerai un re�u,

et vous pourrez signer les papiers
d'assurance. O� s�journez-vous?

Avec un ami, dans le port de plaisance.

Ils sont tomb�s
� court de bateaux � louer ou quoi?

Le train de 10 h 30 � destination
de Bournemouth, Swanage et Weymouth

partira du quai 10

et fera arr�t � Southampton Central,
Bournemouth Central, Bournemouth West.

Le train de 10 h 30 � destination
de Bournemouth, Swanage et Weymouth...

- Mlle Taggart?
- Oui.

Je m'appelle Patch. J'�tais le second
de votre p�re sur le Mary Deare.

Oh.

Oh, entrez, je vous en prie.

J'ai essay� de vous appeler hier
de Southampton. Mais on n'a pas r�pondu.

Non, j'�tais � Rome.
Je suis h�tesse de l'air.

Je sais.

Votre photo �tait
sur le bureau de votre p�re.

Il gardait vos lettres dans une bo�te.
Voil� comment je connais votre adresse.

- Asseyez-vous.
- Merci.

Je devais venir � Londres.
J'ai pens� passer vous voir.

J'en suis ravie.

Je sais juste
ce que la soci�t� de transport m'a dit.

- Voulez-vous du th�?
- Non, merci.

Cela a d� vous faire un choc.
Je n'ai pas pu vous avertir par radio.

Capitaine, je n'avais plus vu mon p�re
depuis pr�s de sept ans.

Et cela n'avait �t� que tr�s bref.

Je ne le connaissais que par ses lettres.

De quoi avait-il l'air?
C'est difficile � dire avec une photo.

Il disait commencer � grisonner.

- Oui.
- Il devait avoir l'air distingu�.

J'aurais aim� le revoir,
ne fut-ce qu'une fois.

Apr�s la mort de ma m�re...
Il n'aimait pas trop l'Angleterre,

et quand j'ai termin� l'�cole, il...

�tes-vous s�r de ne pas vouloir de th�?
J'ai du temps.

Je ne travaille pas avant ce soir.

Non, merci.

Mlle Taggart,
j'ai un service � vous demander.

- Oui, si je peux aider.
- Votre p�re vous �crivait-il souvent?

Oui, quand il le pouvait.

- La derni�re fois, a-t-il �crit de Rangoon?
- Oui.

Mlle Taggart, m'autoriseriez-vous
� lire cette lettre?

Eh bien, je...

Des soucis concernant la cargaison.

Les assureurs pourraient poser
des questions.

Je ne suis mont� � bord qu'� Aden
et j'ai pens�...

Il ne parlait pas affaires.

D'apr�s le journal de bord,
il a accus� un retard de 4 jours � Rangoon.

Parce que des agents ont fait des erreurs.

Il se peut qu'il l'ait mentionn� au passage.

Je ne crois pas.

Il ne mentionne pas de retard.

"Nous devons rester quatre jours
dans ce trou paum�.

"Mais cela pourrait �tre pire.

"Nous avons amarr� sur le fleuve,
� c�t� du Torre Annunziata,

"et son capitaine est un vieil ami.

"Quand nos hommes vont faire la bringue
en ville, on en profite pour papoter.

"Il parcourt la Chine communiste
ces temps-ci

"et certains de ses r�cits
te donneraient des frissons.

"Quoi qu'il en soit..."

Le reste est d'ordre priv�.

- C'est ce que vous vouliez?
- Oui. C'est bien cela.

Puis-je faire une copie
de cet extrait de la lettre?

- Est-ce tr�s important?
- Cela se pourrait, oui.

Si vous me promettez de me la rendre,
je peux vous confier cette page.

Si je pouvais...

Dites-moi, capitaine,
aimiez-vous bien mon p�re?

C'�tait un bon marin.

Oui. Mais l'aimiez-vous bien?

Je ne le connaissais pas bien.

Merci.

C'est ceci que vous cherchez?

Charlie Bell m'a appel� cet apr�s-midi

pour savoir si je vous connaissais
et o� vous �tiez.

Il vous a d�crit avec assez de pr�cision.

Il voulait savoir si vous aviez trouv�
des app�ts pour la p�che.

Je lui ai dit
que vous n'en auriez pas besoin.

Alors, M. Smith, de quoi s'agit-il?

Et ne me dites pas que cela vous regarde.

Cela me regarde � pr�sent.

J'ai parl� au bureau du receveur d'�paves.

L'enqu�te d�butera mardi prochain.

- C'est parfait.
- Ah oui?

Vous vouliez une inspection ind�pendante
de l'�pave.

Vous vouliez
que personne d'autre ne la voit avant.

Pourquoi tenez-vous
� retourner � l'�pave?

Vous ne voudriez pas retourner
� la soute � charbon,

par hasard?

Qu'insinuez-vous l�?

Je ne sais pas.
Vous sembliez bien aimer l'endroit.

Qu'y cherchiez-vous? De la dynamite?

Des bombes incendiaires?

Tr�s bien.

J'ai accept� de me taire jusqu'� l'enqu�te.
Mais �coutez-moi bien.

Si vous louez ne serait-ce
qu'un bateau � rames avant l'enqu�te,

j'irai voir les assurances Lloyd,
M. Petrie, le receveur d'�paves,

les garde-c�tes et la police,
si n�cessaire, afin de vous arr�ter.

Est-ce bien clair?

Bien. Je suis gar� plus haut.

Ce serait dommage de gaspiller ceci.
Autant l'emporter.

Vous venez?

Cette commission s'est r�unie

afin d'enqu�ter sur le naufrage
du Mary Deare.

Il sera de mon devoir
et de celui de mes assesseurs

d'examiner les circonstances qui ont men�
� ce naufrage,

ainsi que la conduite des parties

qui dirigeaient le navire.

M. Nyland,
vous repr�senterez le minist�re?

Oui, M. le haut commissaire.

Tr�s bien.

M. le haut commissaire,
huit hommes ont trouv� la mort

� la suite de l'abandon d'un navire

qui ne courait
aucun danger imm�diat de naufrage.

Ces d�positions contiennent
des d�clarations

qui se contredisent entre elles.

Il est n�cessaire de rappeler aux t�moins,

avant qu'ils ne viennent � la barre,
que le faux t�moignage est un d�lit.

J'appelle Gideon Patch � la barre.

Veuillez prendre la Bible
dans la main droite et lire ce serment.

"Je jure devant Dieu de dire la v�rit�,

"toute la v�rit�

- "et rien que la v�rit�."
- Merci.

Vous vous appelez Gideon Steven Patch,
et vous �tes un citoyen am�ricain?

- Oui.
- Un instant, M. Nyland.

Le capitaine Patch est-il repr�sent�
par un avocat?

Non, M. le commissaire.

M. le haut commissaire, je repr�sente
l'association des officiers de la marine.

Nous avons propos� un avocat
au capitaine Patch, mais il l'a refus�.

Entendu. M. Nyland.

Vous avez rejoint
la marine marchande des �.-U. en 1930.

Vous avez obtenu
le certificat de second en 1937

et celui de capitaine en 1940.

Vous avez rejoint le Mary Deare comme
second � Aden le 10 avril de cette ann�e.

Le 26 avril, le chef de bord,
le capitaine Taggart, a disparu en mer

- et vous avez pris les commandes. Exact?
- C'est exact.

Capitaine Patch, le Mary Deare �tait-il
en �tat de naviguer?

Oui.

- Son dispositif anti-incendie marchait-il?
- Oui.

Consid�riez-vous l'�quipage
comme comp�tent?

Ils �taient dans la moyenne.
J'ai d�j� vu pire.

Les officiers �taient-ils comp�tents?

Certains �taient bons. D'autres pas.

Et le capitaine? Avant que vous ne preniez
les commandes.

Le capitaine Taggart �tait
un homme malade.

Quelle �tait la nature de sa maladie?

Je regrette, mais je crois
que je ne devrais pas r�pondre � cela.

M. Nyland, le capitaine a raison.
Il n'est pas m�decin.

Je cherchais juste � �tablir
un portrait d�taill�.

La nature des maladies
dont le capitaine Taggart a pu souffrir

n'est pas pertinente
dans cette enqu�te, M. Nyland.

Tr�s bien. Nous en arrivons au 25 avril.

Vous �tiez alors au large du Portugal?

Nous entrions dans le golfe de Gascogne.

Veuillez dire � la commission
ce qui s'est pass� ce jour-l�.

Il y a eu un feu dans la salle des radios.

� quelle heure cela s'est-il produit?

Juste avant la rel�ve de 8 h.

M. le commissaire, ce n'est que l'un
des incidents qui se sont produits

avant l'abandon du navire.

Selon moi, tout a �t� maniganc�
pour le faire sombrer.

J'ai une d�claration que j'aimerais lire
pendant mon t�moignage.

- Vous voyez...
- Un instant, capitaine.

En tant qu'Am�ricain, nos proc�dures
doivent vous �tre inconnues.

Et comme vous n'avez pas d'avocat,

je dois vous dire
que vous aurez l'occasion, plus tard,

de faire les d�clarations
que vous souhaitez.

Mais pour l'instant, contentez-vous
de r�pondre aux questions de M. Nyland.

Je voulais vous parler du bateau,
M. le commissaire.

Cela nous ferait gagner du temps.

Capitaine Patch,
vous aurez l'occasion de parler plus tard.

Oui, M. le commissaire.

Merci.

Vous dites qu'il y a eu plusieurs incidents.

En effet.

"Le feu dans la salle des radios,
l'explosion dans la cale avant,

"l'incendie dans la cale 3."
Je cite votre d�position.

C'est exact.

Vous dites aussi que, selon vous,

ces incidents avaient pour but
de couler le bateau. Est-ce exact?

Oui.

Quelles raisons aviez-vous
de penser cela?

Aucune � l'�poque. Ce n'est qu'apr�s...

Je vois.

� la lumi�re des �v�nements suivants,
vous avez commenc� � penser cela.

En effet. Vous voyez, je me suis dit...

Ce que le capitaine Patch s'est dit
n'est pas une preuve, M. le commissaire.

Capitaine Patch, restreignez vos r�ponse

� ce dont vous �tes absolument s�r.

M. le commissaire, ce que je dis c'est que
nous avons eu deux feux et une explosion

en quatre jours.

Et que ce n'est pas arriv� par accident.

La salle des radios en premier pour
emp�cher de lancer un appel de d�tresse.

L'explosion devait nous faire sombrer

de sorte que l'�quipage ait
le temps d'�vacuer.

Quand cela a �chou�,
il y a eu un incendie en cale 3.

M. le haut commissaire...

Capitaine Patch,
il nous appartient de d�cider

comment les faits seront interpr�t�s.

Vous �tes ici pour r�pondre aux questions.

J'ai jur� de dire la v�rit�,
M. le commissaire. Et je vais la dire.

L'armateur et certains hommes
de l'�quipage ont complot�

pour couler le Mary Deare

et r�cup�rer l'argent de l'assurance
d'une cargaison fant�me.

Une cargaison d�barqu�e � Rangoon.

Capitaine Patch,
je fais preuve de patience avec vous.

Mais votre comportement
ne joue pas en votre faveur.

Pourquoi n'a-t-il pas dit cela avant?

Il aurait d� aller � la police.

M. le haut commissaire,
tous ces dires non pertinents

ne sont pas des preuves
et ne seront pas pris en compte.

Soyez sans crainte, Sir Wilfred.

M. Nyland.

Capitaine Patch, dans votre d�position

vous avez d�clar�
que lors de l'abandon du bateau

vous �tiez �tendu
dans la cale 4, inconscient,

apr�s avoir �t� frapp� � la t�te
par un membre de l'�quipage.

En effet.

M. Higgins
et le ma�tre de timonerie Yules disent

que vous �tiez sur la passerelle

au moment
o� vous avez donnez l'ordre d'abandon.

Ils mentent.
Je n'ai jamais donner de tel ordre.

M. Higgins a aussi d�clar� que,
en cours de route,

vous avez enferm� le capitaine Taggart
dans ses quartiers.

Est-ce vrai?

Oui.

Pourquoi?

Il d�lirait.

M. le haut commissaire,

la perception du t�moin
quant � la nature de la maladie de Taggart

est pertinente en l'esp�ce.

Entendu, M. Nyland.

De quelle maladie pensez-vous
que le capitaine Taggart souffrait?

Veuillez r�pondre � la question, capitaine.

Eh bien, capitaine?

Il buvait, monsieur.

- Il buvait excessivement?
- Oui.

Quelle quantit�?

Une � deux bouteilles d'alcool par jour.

Le jour o� vous avez enferm�
le capitaine Taggart,

en quoi �tait-il diff�rent des autres jours?

Il d�lirait, il divaguait.
J'ai cru � une crise de delirium tremens.

J'ai eu peur qu'il ne saute par-dessus bord
ou qu'il ne se blesse.

Je vois.

Si vous ne me croyez pas,
demandez aux hommes.

M�me eux n'ont pas besoin de mentir
� ce propos.

Pourquoi devraient-ils mentir
pour quoi que ce soit?

Car ils disent ce qu'on leur a dit de dire.

Ce que qui leur a dit de dire?

L'armateur,
par l'interm�diaire de M. Higgins.

Autrement dit, capitaine,
tout le monde ment sauf vous.

C'est exactement cela, oui.

M. le haut commissaire,
je n'ai plus de questions pour ce t�moin.

J'ai heureusement
un t�moin ind�pendant, M. Sands,

qui nous dira ce qui est arriv�
au Mary Deare apr�s la fuite de l'�quipage.

Sir Wilfred, je suppose
que vous d�sirez interroger le t�moin.

Oh, oui, en effet.

Nous allons suspendre la s�ance
pendant une heure.

Si la s�ance se prolonge, j'esp�re entendre
la plupart des t�moins cet apr�s-midi.

� quoi croyez-vous jouer?

Dites-leur donc que le navire est �chou�.

Oui, mais cela arr�tera le proc�s.

Avant, certains faits doivent figurer
� la minute.

Quels faits?

Voici une lettre du capitaine Taggart
envoy�e � sa fille depuis Rangoon.

Le Mary Deare �tait amarr�
� c�t� du Torre Annunziata durant 4 jours.

Et alors?

Savez-vous qui est l'armateur du Torre...

L'armateur du Torre Annunziata?

�videmment.

C'est Gunderson,
et ce navire se dirigeait vers la Chine.

Vous comprenez � pr�sent?

Excusez-moi, capitaine,
puis-je vous parler?

Cela ne prouve rien.

Non, mais je vois o� il veut en venir.

C'est la cargaison du Mary Deare
qu'il veut faire inspecter.

S'il peut prouver
que les moteurs ont �t� d�barqu�s,

il sera disculp� et il gardera sa licence.

Pourquoi n'est-il pas all� directement
chez l'assureur?

- Il l'aurait �cout�.
- Je sais. Attends un peu.

Vous vous y prenez tr�s mal.

De telles accusations
peuvent vous porter pr�judice.

- Si vous...
- Je m'y prendrai � ma mani�re.

- O� �taient les caisses avec les moteurs?
- Dans la cale 3, tout au fond.

Ne les avez-vous pas ouvertes?

J'ai bien essay�,
mais la cale �tait d�j� inond�e.

Sir Wilfred.

Bien, capitaine.

Vous avez perdu un bateau il y a 8 ans.

C'�tait le Silver Isle, je crois.

Oui.

Il... Corrigez-moi si je me trompe.

Il est entr� en collision
avec un navire japonais, le Tahiti Maru.

Vous naviguiez � pleine puissance
� travers le brouillard.

Le Silver lsle a �t� endommag�
au point d'�tre irr�cup�rable,

tout comme le Tahiti Maru. Exact?

Oui.

� bord du navire japonais,
six hommes sont morts.

Lors de l'enqu�te, � Manille,
on a �tabli que, au moment

de la collision, vous, le capitaine,
n'�tiez pas sur la passerelle.

D'apr�s votre r�cit,
l'officier de garde �tait ivre,

a omis de vous avertir
des changements des conditions m�t�o

et n'a pas r�ussi � ralentir le bateau
� une vitesse raisonnable.

De fait.

Durant le voyage,
il y aurait eu, selon vous,

un autre incident o� ce m�me officier
�tait ivre aux commandes.

Cependant, vous ne l'avez pas relev�
de ses fonctions

ni n'avez mentionn� cet incident
dans le journal de bord.

C'est exact.

�tait-ce afin d'�viter
d'an�antir sa carri�re?

Oui.

� la place, deux navires ont �t� d�truits,

six hommes sont morts et l'officier
en question a perdu sa licence � jamais.

Votre licence de navigation
vous a �t� retir�e durant trois mois

� cause de votre n�gligence.

Oui.

Vous vous en �tes tir� � bon compte.

Maintenant, capitaine,
laissez-moi vous interroger.

Apr�s la perte du Silver Isle,
vous vous �tes retrouv�, comme on dit,

"� terre" pendant assez longtemps,
n'est-ce pas?

Oui.

Vous �tiez content d'�tre 3e officier.

Oui.

Cela a d� vous laisser un go�t amer.

Du genre � mettre un homme
en rogne contre tout le monde.

N'�tes-vous pas d'accord?

- Tout d�pend de l'homme en question.
- Certainement.

J'imagine qu'un homme facile � vivre
accepterait la situation avec philosophie.

Diriez-vous que vous �tes facile � vivre?

Je ne d�cris pas ma personne
en ces termes, ni en bien ni en mal.

Je vois.

Le 6 janvier de l'ann�e derni�re,
�tiez-vous � Bombay?

Oui.

Avez-vous, � bord du navire
sur lequel vous �tiez,

attaqu� et gri�vement bless�
un autre officier?

Le tribunal de Bombay vous a-t-il
condamn� � 10 jours de prison pour cela?

Oui.

Quelle raison avez-vous invoqu�e
pour justifier cette attaque?

Laissez-moi vous rafra�chir la m�moire.

Est-ce parce qu'il vous avait appel�
"Patch le Naufrageur"?

Veuillez r�pondre.

Oui.

Le 7 ao�t dernier, � Mombasa,

avez-vous comparu
devant un tribunal de 1re instance

pour avoir inflig� d'atroces blessures
� un d�nomm� Freeman?

J'ai obtenu un non-lieu.

Apr�s le naufrage du Mary Deare,

dans l'h�pital fran�ais
o� l'on vous a emmen�,

avez-vous attaqu� et envoy� au tapis
M. Higgins, le second officier?

Il m'avait trait� de menteur.

Jamais. C'est faux.

Sachez, capitaine,
que vous �tes loin d'�tre facile � vivre

et que vous �tiez, et �tes encore,
un homme d�sesp�r�.

En fait, vous seriez pr�t
� dire n'importe quoi, non?

Pr�t � bl�mer tout le monde, � accuser
� tort et � prof�rer des mensonges

afin de vous soustraire � la responsabilit�
de la perte d'un autre bateau.

Je ne mens pas.
J'essaie juste de d�couvrir la v�rit�.

Excellent. Alors nous pouvons
nous entraider.

Il y a peu, vous �tes all� voir Mlle Taggart
pour voir des lettres �crites par son p�re.

Vous avez pr�tendu que les assureurs

s'interrogeaient sur la cargaison du navire.

- Est-ce exact?
- C'est exact.

- La raison invoqu�e �tait-elle v�ridique?
- Non.

Vous avez donc menti.

Pas exactement.
La question sur la cargaison �tait vraie.

Dans votre esprit, j'imagine.

Il devait bien y avoir une explication
aux incendies et � l'explosion.

Vous avez donc pens� � la plus
sensationnelle de toutes.

Les fraudes � l'assurance sont communes.

Il fallait savoir o�,
comment l'�change avait eu lieu.

Les moteurs d'avion ont �t� transf�r�s
du Mary Deare

sur le Torre Annunziata � Rangoon,
je crois.

- Vous croyez, mais n'en savez rien.
- Je n'en ai pas encore la certitude.

Dites-moi, il n'y aurait qu'une seule fa�on
de savoir avec certitude

si ces moteurs sont bien l�
o� ils sont cens�s �tre, n'est-ce pas?

Oui. Il faudrait inspecter
la cale 3 du Mary Deare.

Pr�cis�ment.

Et cela aiderait grandement
cette commission d'enqu�te

- si cela �tait possible, non?
- Tr�s certainement. En fait...

Nous sommes enfin d'accord sur point.

M. le haut commissaire,
je demande l'indulgence de la commission

pour ce qui semble �tre
un subterfuge de ma part.

� la suite des all�gations extraordinaires
du capitaine Patch,

j'ai voulu d'abord m'assurer
que nous connaissions tous sa position.

Je pense que le moment est venu
de vous dire

que j'ai re�u une note, ce matin,

m'informant que, apr�s un survol
de la r�gion ordonn� par l'armateur,

une soci�t� de sauvetage fran�aise
a rep�r� l'�pave du Mary Deare.

- En �tes-vous s�r, Sir Wilfred?
- Cela ne fait aucun doute.

Il s'agit de la soci�t� CGS du Havre,
une soci�t� tr�s r�put�e.

Apparemment, le navire a d�riv�
sur les r�cifs des Minquiers.

Les r�parations de la partie sup�rieure
de la coque ont commenc�.

La CGS assure que d'ici 48 heures,
gr�ce � de l'air comprim�,

elle aura renflou� le Mary Deare.

M. le commissaire,
j'avais demand� � lire une d�claration.

- C'est ce que je voulais dire.
- Que l'�pave �tait �chou�e?

Oui, �chou�e, M. le commissaire.
J'ai sa position exacte.

Je l'y ai mise moi-m�me.

Je n'en vois aucune mention
dans votre d�claration, capitaine.

Vous avez d�clar� avoir abandonn�
le navire en train de couler.

Car je voulais
que la cargaison soit inspect�e

par un expert ind�pendant
assign� par la commission

et �viter que l'armateur ne mette
la main dessus d'abord.

M. le haut commissaire,
je proteste contre ce t�moin

qui continue � faire
des accusations frivoles.

L'armateur ne veut pas
r�cup�rer le bateau.

Il veut le renflouer, oui,

pour l'emmener en haute mer
et l'y faire sombre.

- Je proteste.
- Oui, oui, Sir Wilfred.

Capitaine, que vous ayez,
comme vous le dites,

fait �chouer le navire
ou qu'il ait d�riv� tout seul

n'a aucune importance en ce moment.

Mais il me semble
que l'armateur a fait preuve de bonne foi

bien plus efficacement que vous.
Veuillez vous asseoir.

- Mais M. le commissaire...
- Allez vous asseoir!

Sir Wilfred,

je pr�sume
que l'armateur a sign� un contrat

- avec ladite soci�t�.
- Oui, en effet.

Il s'agit du contrat de sauvetage type
de la Lloyd, r�vis� en 1953.

Connaissez-vous cette soci�t�,
M. Wirrell?

Oui, je la connais.

Comme Sir Wilfred l'a dit,
elle est r�put�e et comp�tente.

Fort bien.

En attendant la fin
de l'op�ration de sauvetage,

l'enqu�te est suspendue
durant une semaine.

M. Sands, vous devez m'�couter.

Plus maintenant, capitaine.

Capitaine Patch, je suis de The Gazette.
J'aimerais un r�cit complet...

�cartez-vous, je vous prie.

Ne comprenez-vous pas?

D�s qu'il aura quitt� les Minquiers...

Vous �tes un professionnel.

Une �pave pleine d'air comprim�
et remorqu�e

coule en moins de deux.

Un homme peut le faire
en ouvrant une �coutille.

Je connais cette soci�t�.
Elle ne le fera pas sombrer, croyez-moi.

Elle, non. Mais quelqu'un d'autre, oui.

Vous ne croyez quand m�me pas
que ces moteurs sont dans la cale, hein?

- M. Sands, je peux vous le prouver.
- Comment?

Emmenez-moi � l'�pave
et je vous montrerai.

- Vous emmener en mer?
- Oui.

Allez, Mike. Conduis. J'essaierai
de te pr�senter mes excuses en chemin.

Ah, capitaine Patch,
voulez-vous faire une d�claration?

- Encore merci, Sir Wilfred.
- Oh, ce n'�tait rien. Au revoir.

Au revoir.

- M. Gunderson, j'aimerais vous parler.
- Certainement, Mlle Taggart.

L'issue de cette affaire
vous sied-elle aussi?

Vous nous avez bien aid�s.

- Les affaires de mon p�re...
- Oui?

Ses effets personnels.

Comme vous r�cup�rez le bateau,
j'aimerais les avoir.

Bien entendu, ma petite. Vous les aurez.

Le capitaine Higgins s'en chargera
personnellement. N'est-ce pas, Higgins?

Oui. Je serai pr�sent
quand on le remorquera, Mlle Taggart.

Si j'�tais vous,
je ne me tracasserais pas du tout.

Le capitaine Patch a dit
que mon p�re buvait. Est-ce vrai?

- A-t-il... Je...
- Est-ce qu'il buvait?

- Oh, eh bien...
- Je pourrais le demander � un autre.

Mlle Taggart, il est inutile
de vous faire souffrir inutilement.

Nombre d'hommes boivent
sans �tre des so�lots.

Votre p�re �tait un homme bien,
un bon capitaine.

Il avait peut-�tre aussi
des moments de solitude.

Ne le condamnons pas pour cela.

Je ne le condamnais pas, M. Petrie.

J'ai pos� une question
et je pense que vous y avez r�pondu.

Capitaine Patch.

Mlle Taggart, croyez-moi,
je ne voulais pas...

- Puis-je r�cup�rer ma lettre?
- Oh, oui, bien s�r.

Merci.

Il aurait �t� plus gentil
de me dire la v�rit� l'autre jour.

Je suis navr� que vous ayez d� venir ici,
Mlle Taggart.

J'ai entendu
ce que vous disiez � M. Sands.

Est-ce vrai?

Un seul homme pourrait faire sombrer
le Mary Deare?

Oui. C'est la v�rit�.

- M. Higgins sera � bord.
- Quoi?

J'ai pens� que vous aimeriez le savoir.

Oh, merci... Excusez-moi.

Pas �tonnant qu'on ne voyait pas
ses lumi�res. Il a disparu!

- Cet abruti l'a pris.
- Appelons la police du port.

Attends un peu.

Il va aux Minquiers.
Il lui faut un r�servoir plein

et il le sait. Il �tait � moiti� vide.
Il le sait aussi.

Du calme, John.

Vous m'avez demand�
de vous faire confiance.

Je n'ai aucune excuse pour ceci, M. Sands.
Mais je ne vous ai pas menti.

Pourquoi ne pas �tre all� � la Lloyd,
une fois � terre?

Pourquoi vouloir que personne ne sache
o� �tait l'�pave?

Non, vous vouliez attendre l'enqu�te.

L'enqu�te.

Sir Wilfred a vu juste � votre sujet.
Vous �tiez d�sesp�r�.

Il vous a presque accus� d'avoir assassin�
le capitaine Taggart.

Vous n'avez m�me pas essay�
de r�futer cette accusation.

Je ne pouvais pas.

Car j'ai bien tu� le capitaine Taggart.

Le jour de l'explosion.

Ce n'�tait pas un accident.
Je l'ai dit � Taggart.

Nous �tions dans la cale 3.

Je voulais inspecter le bateau.
Il m'a dit de ne rien en faire.

J'ai insist� et il a sorti une arme.

Il �tait assez ivre pour l'utiliser,
alors je l'ai frapp�.

Il est tomb� par la trappe d'inspection.
Quand je suis arriv� en bas, il �tait mort.

Et l'�quipage a cru
qu'il �tait pass� par-dessus bord.

Aucun des officiers n'aurait pris
ma d�fense.

Alors j'ai enterr� son corps
sous le charbon.

Je voulais me rendre au premier port
et aller � la police.

J'ai pens� que...

Apr�s l'incendie et la fuite de l'�quipage,
j'ai d�cid� de me d�barrasser de lui.

- Par-dessus bord?
- Oui.

J'essayais de le d�terrer
quand vous �tes arriv�.

Alors vous avez d�cid� d'y retourner
pour finir le boulot.

Je ne pensais qu'� ma licence.

En le laissant sombrer en eaux profondes,
adieu Taggart.

Mais je n'aurais plus l'occasion de prouver
qu'il avait �t� sabot� et ma licence aussi.

Si je l'�chouais et qu'on le trouvait
avant que j'ai pu prouver mon histoire,

on m'aurait accus� de meurtre.

Si vous �tiez aller voir
la Lloyd ou la police...

Avec mon pass�?
Vous avez entendu cet avocat, non?

Et je n'�tais pas s�r
que les moteurs avaient �t� d�barqu�s.

Vous ne l'�tes toujours pas.

Je sais maintenant
o� et comment on a pu le faire.

Pourquoi vouliez-vous y aller maintenant?
Pour vous d�barrasser du corps?

Comment?

J'allais avertir l'�quipe de la CGS
de se m�fier d'Higgins.

Higgins?

Il sera � bord
quand on remorquera le bateau.

Mlle Taggart me l'a dit.

On dirait qu'on ferait mieux
de s'occuper de nos affaires.

Tu seras appel� � la barre
quand l'enqu�te reprendra.

Si ces types font sombrer le navire,

tu seras poursuivi pour t'�tre tu,

et nous mettrons la cl� sous la porte.

On devrait peut-�tre en avoir le c�ur net
� propos de ces moteurs,

et vite.

- Je vais chercher Frank.
- H�, attends, John.

Cette d�claration
que vous vouliez lire aujourd'hui,

d�taillait-elle les circonstances
du d�c�s du capitaine Taggart?

Tout. Je me suis dit
que si je ne pouvais plus naviguer,

autant aller en prison.

Je vais la prendre, si vous permettez.
Au cas o� les moteurs sont bien en cale.

Le Sea Witch en route
pour les �les Anglo-normandes.

Termin�.

Balise � trois lampes.

C'est la balise du sud des Minquiers.

Nous ferions mieux d'�teindre nos feux.

Gunderson doit faire travailler la CGS
nuit et jour.

C'est un �l�ment
auquel nous n'avions pas song�.

Si nous nous approchons
sans �tre rep�r�s,

nous pourrions utiliser
l'�quipement de plong�e et continuer.

Essayons.

Mike.

- Pr�ts?
- Oui.

Quelle heure as-tu?

Quart.

Burrows! Burrows!

Va demander au Fran�ais
s'il a des plongeurs qui travaillent.

Il a dit que non.

Allons-y.

- Qu'y a-t-il?
- Viens.

�teignez vos lampes.

Ils sont deux.
Et l'un d'eux conna�t bien la cale 3.

Patch.

ATTENTION
SOULEVER PAR LE DESSUS

MOTEUR D'AVION

H�, h�, que vas-tu faire?

Tu ne crois pas
qu'on va les laisser en ressortir, si?

Prends ces lampes
et pointe-les vers le bas.

Cela aurait-il pu se refermer tout seul?

Higgins est � bord. Il a d� nous rep�rer.

Inutile. Y a-t-il une autre sortie?

La trappe d'inspection arri�re.
Elle est peut-�tre ouverte.

Tu ferais mieux d'utiliser �a.

Personne ne m'avait parl� de meurtre.

Tu pr�f�rerais te retrouver en taule
pendant 10 ans? Hein?

- Et s'ils ne sont pas venus seuls?
- Et?

Accident: plus d'air. Un truc
leur est tomb� dessus. Je ne sais pas.

Peu importe. Mais ce que je sais,

c'est que, quand ce bateau sombrera
pour de bon, ils seront dans la cale.

Va donc surveiller les Fran�ais. Allez.

J'en ai touch� un. Tu as vu?

Et si on les livrait aux Fran�ais, hein?

Apr�s qu'ils ont ouvert
les caisses des moteurs?

La prochaine fois,
je vais frapper dans le mille.

Vous �tes gravement touch�?

Je ne sais pas.

Je perds les sensations.

Nous ferions mieux de rester ici.

Mike sait que nous allons tomber
� court d'air.

Quand ce capitaine de l'�quipe de la CGS
commencera � nous chercher,

vous serez exsangue.

Pas le choix.

Nous avons assez d'air pour un 2e essai.
Vous pouvez nager avec un bras?

Je pense bien.

Bien. Alors, allons-y.

Donnez-moi votre lampe.

Ils n'ont plus beaucoup d'air � pr�sent.

Ils doivent avoir des ennuis.

Viens, allons voir

ce que la CGS a � dire.

Bien.

Les revoil�.

Je t'avais dit que j'en avais touch� un.

L'autre le tire.

Dans le mille! Je te l'avais bien dit!

Ils sont dans un cul-de-sac.
Nous les tenons.

Yules!

Faites-le sortir d'ici.

Pourriez-vous faire avertir la Lloyd
par les garde-c�tes

� Southampton en m�me temps?

Et la police britannique.

De graves accusations seront port�es
� l'encontre de l'armateur.

Il essaiera de s'en sortir.

Mais il ne faut pas qu'il s'en sorte
avant d'avoir rouvert

la cale 3 et les caisses pr�vues
pour les moteurs.

Bien s�r, bien s�r.

Vous naviguerez de nouveau.

Mike dit qu'on vous donnera
une grosse r�compense.

Et il a rarement tort
pour ce genre de choses.

S'il y a une r�compense, vous l'aurez.
Vous et lui.

Du calme, capitaine.

Je ne veux qu'un bateau.

C'est tout ce que j'ai toujours voulu.

FIN

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