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Arbitre, pourquoi
vous n'arr�tez pas le combat ?

Allez !

Allez. Frappe-le. Frappe-le.

Allez ! Frappe-le !

Tu danses. Donne-lui de l'action.

Tu te bats comme une cloche.
Tu veux un conseil ?

De l'eau.

Bi�re fra�che !

Dois-je parier
sur un combat de trois rounds ?

- Tu te sens bien ?
- Oui.

- Tu veux un bon conseil ?
- Prot�ge-dents.

Cogne-le.

Tr�s bien, tr�s bien.

Et maintenant, six rounds
entre deux poids l�gers locaux, Kid Brooks

et Sugar Johnson.

Bien jou�, champion.

- H�.
- Quoi ?

- T'as une cigarette ?
- Oui, prends celle-l�.

T'es une cloche.

Une cloche. Tu savais ? T'es une cloche.

L'�TALON ITALIEN

T'as eu de la chance ce soir.

Spider, la part du perdant :

40 $,
moins 15 $ de vestiaire et de soigneur,

5 $ de douche et serviette, 7 % de taxe.

�a fait 17,20.

T'as fait un bon match, Spider.

Balboa, la part du gagnant : 65 $,

moins 15 $ de vestiaire et de soigneur,
5 $ de douche et serviette, 7 % de taxe.

�a fait 40,55.

- Quand est le prochain match ?
- Dans deux semaines.

Appelle-moi.
Le m�decin sera l� dans 20 minutes.

L�, gar�on. L�.

BOXE PROFESSIONNELLE

Vous vous am�liorez
avec le temps, vous savez ?

Ouais.

H�. Votre vieux s'en est bien sorti ce soir.

Pourquoi vous �tiez pas l�, hein ?

Vous auriez d� voir �a. Vous avez faim ?

Voil�.

Tenez.

Vous voulez voir
votre pote Moby Dick, hein ?

Comment va, Moby Dick ?
Je t'ai manqu�, hein ?

Hein ? Dis bonjour.

Si vous saviez chanter ou danser,
je ferais pas �a, hein ?

Et ces flocons pour tortues l�, ils sont...

Devrait y avoir plus de mouches dedans.

Il y a trop de mites.

Des mouches... Des mites...
Quelle importance ?

Comment vas-tu ce matin ? Pleine de vie ?

Bien.

H�, comment va, le tueur ?

- Comment est la nourriture � tortue ?
- Bien.

Je suis un peu agac�, tu sais ?

Oh, je suis d�sol�e.

Pas ta faute. Tu veux savoir pourquoi ?

Je vais te dire qui c'est qui veut pas.

- Comment tu vas, Gloria ?
- Bien.

La bouffe � tortues que j'ai achet�e
avait plus de mites que de mouches.

Les mites encrassent la gorge des tortues.

Elles toussent,
et je leur tape sur la carapace.

�a leur fait quoi ?

�a leur fait quoi ?

Allez... une tortue-re.

Une vraie torture.

Un peu t�t pour les mauvaises blagues.

C'est pas toujours facile d'en inventer.

C'�tait pas une blague.

Comment va
mon pote aujourd'hui ? Butkus !

H�, Butkus.

Qu'y a-t-il ?

Embrasse-moi.

Adrian, je veux que tu descendes nettoyer
les cages des chats. C'est le foutoir.

Oublie pas de payer la nourriture, Rock.

H�, le crime ne paie pas.
Tu le sais, Gloria. Tu le sais.

- Rock ! Comment va ton patron ?
- Tr�s bien.

Tu te bats encore ?

- Oui, ici et l�.
- On va bient�t gagner un paquet, hein ?

Oui, un million de dollars.

H�. O� tu vas ?

O� tu vas ? Hein ?

- O� est-ce que tu cours ?
- H� !

- Frappe pas au visage.
- La ferme.

- Pas le visage !
- M. Gazzo veut les 200.

Je suis fauch�.

M. Gazzo me demande de ramener
les 200 ou de te casser le pouce.

- Je t'en prie. Me casse pas...
- Comment tu t'appelles d�j� ?

- Bob !
- �coute, Bob...

Tu veux danser, tu paies l'orchestre.

Tu veux emprunter, tu paies le patron.

H�, je fais pas de sentiment, Bob,
tu comprends ?

Donne-moi de l'argent.
Donne-moi quelque chose. Allez.

Voil� 130.

C'est tout. Je suis fauch�.

H�, Bob. H�, h�. T'es court de 70 $.

Pas la peine de me casser quelque chose.
Prends mon manteau.

Il vaut 50, 60 $.

Tiens, garde ton manteau.

Tu aurais d� pr�voir � l'avance, tu sais ?

Tu sais quoi ? Tu aurais d� pr�voir.

On fera semblant
que tu m'as cass� le pouce.

- T'aurais d� pr�voir.
- Gazzo a pas besoin de savoir.

Il en saura rien. Gazzo en saura rien.

Il...

Y a que 130, mais il aura le reste
la semaine prochaine, M. Gazzo.

D'accord, Rocky. Bob paiera.

C'est tout pour aujourd'hui.

Demain, va voir Del Rio.
Trois semaines de retard, j'aime pas �a.

Demain, trois semaines, Del Rio.

Compris. Comment vous �crivez Del Rio ?

- �a a �t� hier soir ?
- Vraiment bien.

- H�.
- Quoi ?

- T'as pris le num�ro de plaque ?
- De quoi ?

Du camion qui t'est pass� dessus.

Du calme, Buddy. Arr�te-toi l�.

Je vais faire sortir Rocky,
et je vais lui dire un mot.

Pourquoi tu lui as pas cass� le pouce ?

- Comment le savez-vous ?
- Je le sais.

Je t'ai pas donn� un boulot ce matin ?

- Si.
- Pourquoi tu lui as pas cass� le pouce ?

Quand tu fais pas ce que je te demande,
j'ai l'air d'un nul, Rock.

J'ai pens�... Si je lui casse le pouce,

il se fait virer, non ?

- Il peut pas.
- H�, c'est moi qui pense, d'accord, Rock ?

Dor�navant, c'est moi qui pense.

Ces gars croient qu'on fait la charit�
et qu'ils peuvent s'en tirer comme �a.

� partir de maintenant,
tu fais ce que je dis,

parce que c'est mauvais
pour ma r�putation.

Compris, Rock ?

Compris.

Et comment vous �crivez Del Rio ?

- Regarde dans un dictionnaire.
- Allez.

H�, �a n'arrivera plus, pour le pouce.

Hein ?

Salut, sac de viande.

J'aurais d� te casser les pouces.

Para�t que t'as �t� tr�s bon hier soir.

- Oui. T'aurais d� voir �a.
- Tu devrais te reposer.

- Non, j'ai mal au dos.
- Au dos ?

J'ai mal au dos. T'es sourd ?

Non, je suis petit.

H�, Mike.

O� est mon vestiaire ?
C'est � qui les trucs dans mon vestiaire ?

C'est � Dipper. C'est plus ton vestiaire.

De quoi tu parles ?
C'est mon vestiaire depuis six ans.

O� sont mes affaires ?

Mickey m'a dit de les mettre
dans un sac et de les pendre.

T'as mis mes affaires en vrac ?

J'ai ce vestiaire depuis six ans,
et tu mets mes affaires au rebut ?

Mickey me dit quoi faire, je dois le faire.

Il est o� ?

Dehors, il travaille avec Dipper.

- Il est de mauvaise humeur.
- Moi aussi.

L�ve les mains.

C'est �a. Garde-les en haut. C'est �a.

- H�, Mick.
- Tais-toi.

Attaque.

Time. Time.

Qu'est-ce que tu veux ?

- Comment tu vas aujourd'hui ?
- T'es quoi...

- Comment tu vas ?
- ... un docteur ou quoi ?

- T'as un probl�me aujourd'hui ?
- T'occupe. C'est quoi ton probl�me ?

J'ai parl� � Michael.
Pourquoi on m'enl�ve mon vestiaire ?

Parce que Dipper en a besoin.
Dipper est un battant.

Tu sais ce que t'es ?

- Une tomate.
- Une tomate ?

Soyons r�aliste. C'est une entreprise ici,
pas la soupe populaire.

- Tu as combattu hier soir ?
- Oui.

- T'as gagn� ?
- Oui, par K.O. dans le second round.

Oui ? Contre qui ?

Spider Rico.

C'est une cloche.

- Tous mes adversaires sont des cloches.
- Et c'est pas vrai ?

Tu as du c�ur,
mais tu boxes comme un singe.

T'as rien de sp�cial.
Tu t'es jamais fait casser le nez,

il est aussi rose que ton reste de cervelle.

Mick, je vais prendre une douche.
Tu sais pourquoi ?

J'ai bien assur� hier soir.
T'aurais d� voir �a.

- Tu parles.
- T'aurais d� voir �a aussi.

H�,

- t'as d�j� pens� � prendre ta retraite ?
- Non.

- Penses-y.
- Oui.

Tr�s bien. Time.

- Time !
- Quoi ?

J'aime bien ton vestiaire, mec.

Il l'aime bien.

Bravo.

Fait froid.

Une bonne soir�e pour attraper
une pneumonie, tu sais ?

T'as besoin d'aide avec cette cage ?

Il y a un bon match au Spectrum ce soir.

Tu veux aller � un match de basket ?

H�, Butkus. Salut, gamin.

Dure journ�e. Ils m'ont pris mon vestiaire.

�a fait six ans que je l'avais,
mais �a me d�range pas.

Les cadenas, c'est nul.

Les gens trouvent le code.

On a d� me prendre 20 $
sur les six derni�res ann�es.

�a a l'air de rien, mais �a finit par faire.

�a compte pas. On s'en fout.

Fait froid. H�, les oiseaux.

Regardez qui est l�. Regardez qui est l�.

Le ver g�ant.

Regarde ces oiseaux.
On dirait pas des bonbons ?

Tu me ram�nes chez moi � tire d'aile ?

Tu veux que quelqu'un
te raccompagne chez toi ?

- Non.
- Non ?

Il fait froid. Si j'�tais toi,
si j'avais l'argent, je prendrais un taxi.

Trop de types louches par ici, tu sais ?

� chaque coin de rue.

On les voit venir, les types louches.

Bon, �coute. J'y vais maintenant.

On se voit plus tard, d'accord ?

Debout, les gars. Vous avez eu
une dure journ�e dans la cage.

Bon,

je rentre chez moi, j'invente
une blague, je te la raconte demain.

D'accord ? Bonne nuit, Adrian.

Bonne nuit, Rocky.

Je ne sais pas ce qui s'est pass�.

H�. Te voil�. J'ai un ami pour toi l�.

- Bonjour, Rock.
- Comment va ?

- T'as vu Paulie ?
- Il est aux toilettes.

- Oui.
- H�, Rocky, qu'est-ce que t'as � l'�il ?

- C'est un match.
- J'esp�re que t'as gagn� au moins.

J'ai bien box�. T'aurais d� voir �a.

... champion du monde poids lourd
Apollo Creed � l'a�roport...

H�, Rock, tu t'es battu contre qui ?

Spider Rico.

Il est toujours l� ?

Oui, il s'en sort bien.
Il s'en sort mieux que toi, c'est s�r.

H�, Paulie, tu fermes la porte ?

Je tuerais le cr�tin qu'a cass� le miroir.

H�, ho, Paulie.

Chaque matin, chaque soir, j'y passe.
Ta s�ur m'ignore.

- Oublie-la.
- Comment �a ?

- Tu peux faire mieux qu'elle.
- J'oublie rien du tout.

Tous les soirs, je raconte une blague.

Tous les matins, je raconte une blague.

Rien, elle me regarde, c'est tout.

- Elle te regarde ?
- Oui, comme une assiette de restes.

Il me faut une Cadillac pour ta s�ur ?

Quelque chose va pas avec ma gueule ?

C'est une perdante.

Elle me rend dingue. Des fois,
je lui ouvrirais la t�te avec un rasoir.

- Fais pas le dingue.
- Je suis de sale humeur.

- Comme toujours.
- Adrian est pas maline.

Adrian est une perdante.

Elle approche des 30 ans.

Si elle continue,
elle finira par mourir toute seule.

- J'ai 30 ans.
- Et tu mourras tout seul.

Je vois pas foule � tes c�t�s.

Je tuerais le cr�tin qu'a cass� le miroir.

Allez, sortons
de cette puanteur, d'accord ?

- Je voulais te parler, de toute fa�on.
- De quoi ?

- Tu travailles toujours pour Gazzo ?
- Ouais.

Tu veux pas lui parler de moi ?

Je crois pas que Gazzo
embauche en ce moment.

Tu sais ? Viens.

- Elle se dess�che.
- Qui ?

Ma s�ur. Si elle commence pas � vivre,
son corps va se dess�cher.

Demain, c'est Thanksgiving.

- Viens � la maison et parle-lui.
- Oui. Bi�re.

Demain tu viens pour la dinde.

Tout � fait. C'est tout vu.

J'y vais. Si je suis en retard, elle panique.

- Paulie.
- Pour moi.

... avec Mac Lee Green

ici � Philadelphie au fantastique Spectrum.

Larry.

Vous parlez de votre
combat du Bicentenaire.

Le plus grand �v�nement sportif
de l'histoire du pays.

Un match de gala o� je vais battre Green.

Regarde-moi ce type.

O� sont les vrais boxeurs, les pros ?

Tout ce qu'on a de nos jours,
c'est des clowns.

... le 1er janvier.
Le premier grand �v�nement...

- Clowns ?
- C'est �a, des clowns.

Pour respecter les grandes traditions,

je c�l�brerai la Cloche de la Libert�
en battant cette cloche de Mac Lee Green.

Tu traites Apollo Creed de clown ?

Oui, et quoi ? Regarde-le.

Restez � l'�cole et utilisez votre t�te.

Soyez docteur, avocat,
avec une mallette en cuir.

Oubliez le sport professionnel.
Le sport fait sentir mauvais.

- Soyez un penseur, pas une puanteur.
- Merci, champion.

T'es fou ? Il est champion du monde.

Il a tout essay� pour devenir champion.

Qu'est-ce que t'as essay� ?

H�, Rocky,
si t'es pas content de ta vie, �a me va.

Mais j'ai un commerce qui marche.
J'ai rien � essayer.

... personne n'a tenu plus
de 12 rounds contre lui...

- Exact.
- ... et c'�tait Jack Dale...

- Carre-toi �a dans le commerce.
- Pourquoi es-tu si offens� ?

Tu veux que j'essaie un coup ?

D'accord, je bois un coup.

- H�, Rocky, tu bois un coup ?
- Pas de vin.

- Allez. Juste un petit.
- Offre-nous une Thunderbird.

Marie, ton fr�re sait que t'es dehors ?

- Fiche le camp.
- Je t'emmerde, d�bile.

Ils t'apprennent � parler comme �a ?

- Va te faire foutre.
- Me parle pas comme �a.

Tu pollues le quartier !

Tu peux...

Tu sais, quand j'avais ton �ge,
il y avait une fille dans le quartier

qui parlait comme �a. Une seule.

Qu'est-ce que tu fais ?
�a donne des dents jaunes.

J'aime les dents jaunes.

- Et une haleine de poubelle.
- Et si j'aime les poubelles ?

Personne aime �a.

Cette fille �tait pas mal,

mais les gar�ons
l'ont jamais prise au s�rieux.

Ils l'ont jamais rencard�e.

- Pourquoi ?
- C'est ainsi. Les mecs

aiment bien quand tu dis des gros mots.

Mais apr�s tu te fais une r�putation,
t'as plus le respect.

Aucun respect.

Je vais utiliser un gros mot. Putain.

Tu comprends ? Une putain.

Si tu utilises des gros mots,
tu pourrais finir pute.

Allez, Rocky. J'ai 12 ans.

H�, aucune importance.

T'as pas besoin d'en �tre une.
Si tu te comportes comme une, �a y est.

Tu chopes une mauvaise r�putation.

Dans 20 ans, les gens diront :

Tu te souviens de Marie ?
Non, c'�tait qui ?

La salope qui tra�nait au Atomic Hoagie.

Oh, oui. Je m'en souviens maintenant.

Ils se souviennent pas de toi.
Ils se souviennent de ta r�putation.

Compris ?

H�, t'as un petit copain ?
Non, t'as pas de petit copain.

Tu sais pourquoi ? Pourquoi ?

Parce que tu tra�nes avec ces imb�ciles
dans la rue.

Tu tra�nes avec des imb�ciles,
t'iras nulle part.

C'est des nuls.

Tra�ne avec des gens bien,
t'auras des amis bien.

Tra�ne avec des gens fut�s,
t'auras des amis fut�s.

Tra�ne avec des d�biles,
t'auras des amis d�biles.

C'est tout simple.

- J'esp�re que tu vas pas...
- Non.

J'allais dire quoi ?

T'esp�res que je me conduirai plus
en pute ou je finirai pute.

Un truc comme �a.

Bonne nuit, Rocky.

- Bonne nuit, Marie.
- H�, Rocky.

- Quoi ?
- Je t'emmerde, dingo.

Ouais, t'es qui
pour donner des conseils, dingo ?

T'es qui ?

BICENTENAIRE

- Les rapports m�dicaux sont confirm�s ?
- Absolument.

Mac Lee Green souffre

"d'une importante fracture
au troisi�me m�tacarpe."

Bon sang !

On peut repousser ind�finiment
le combat si vous �tes fix� sur Green.

H�, c'est pas juste Green.

Et tout le temps qu'a investi Apollo ?

On peut trouver une solution.

Solution, mon �il.

Trouvez-moi vite
un autre pr�tendant, Jergens.

Ne jouez pas avec mon client.

Il a fait pour un million de publicit�

et il a des engagements contractuels.

Il ne se cr�era pas de probl�mes.

J'ai contact� le manager d'Ernie Roman.

Ernie boxe en France ce jour-l�.

Buddy Shaw. Il est class� cinqui�me.

Parti en Californie, il a pris 25 kilos.

J'ai trouv� tous les adversaires possibles,

ils disent tous que cinq semaines
sont insuffisantes pour �tre en forme.

La forme, mon �il ! Ils ont peur.

Ils savent que tout le monde

Ils trouvent des excuses pour pas
se faire battre devant le monde entier.

Je peux juste dire
que je suis un bon promoteur.

J'ai organis� des combats
dans chaque putain de pays du monde

et je me suis cass� le cul pour celui-l�,

mais je ne sais pas quoi faire d'autre.

Je sais.

Sans opposant class�,
ce combat aura besoin de nouveaut�.

C'est le pays de l'opportunit�, correct ?

Le 1er janvier, Apollo Creed

donnera sa chance
� un boxeur local inconnu.

Un total inconnu. Et je mettrai
son visage sur les affiches avec moi.

Et je vais vous dire pourquoi.

Parce que je suis sentimental,

comme beaucoup de gens de ce pays.

Ils aimeront rien de plus
que voir Apollo Creed

donner � un gars du coin
une chance au titre de champion

pour le jour anniversaire de ce pays.

C'est comme �a que je le vois.

Et c'est comme �a que �a sera.

Apollo, j'aime bien.

C'est tr�s am�ricain.

Non, Jergens. C'est tr�s intelligent.

- Quoi ?
- Je veux juste v�rifier.

Je ramasse 200 $ � Snyder
et une brique � Cappoli ?

Non, non. 200 $ � Cappoli
et une brique de Snyder.

- 200.
- �cris-le, d'accord ?

Oui, c'est bon.

C'est qui cette fille
avec qui tu sors demain soir ?

- Comment le savez-vous ?
- Tu sais,

j'entends des trucs.
�a cause pas mal sur les docks.

- Je sors avec la s�ur de Paulie.
- Rocky.

- Quoi ?
- Para�t qu'elle est attard�e.

Elle est pas attard�e. Elle est timide.

Je vais te dire un truc. Emm�ne-la au zoo.
Les attard�s aiment bien les zoos.

- Pauvre cloche !
- C'est moi la cloche ?

- Vas-y, Buddy.
- Je te traite de cloche.

Relax. Buddy est mal lun�.
C'est sa prostate.

Il est toujours mal lun�.
Estime-toi heureux, Buddy.

Tu es en bonne sant�.

- J'aime pas ta gueule.
- Et moi, la tienne.

- Je t'emmerde.
- Viens.

Relax, relax. Mes oreilles.

Vous voulez me rendre dingue,
tous les deux ?

Buddy t'aime pas.

Certaines personnes
d�testent les autres sans raison, hein ?

- Oui.
- Viens l�.

Prends 50 $.
Toi et Adrian, amusez-vous bien.

Merci.

Comment vous savez son nom ?

Tu crois pas que j'entends des trucs ?

- Rock.
- Quoi ?

- Oublie pas ce que j'ai dit.
- Qu'est-ce que t'as dit ?

Emm�ne-la au zoo.

Sors de la voiture !

- Du caf�, M. Creed ?
- Non merci, Shirley.

Vous pensez quoi de Billy Snow ?

Nul.

Et Big Chuck Smith ?

Non, trop vieux, trop ennuyeux.

H�, ce Bobby Judge, c'est un bon gars.

Non, ce nom ne d�gage rien.

Joe Zack est un bon espoir.

Qu'est-ce que
vous cherchez exactement, Apollo ?

Voil� ce que je cherche.

L'�talon Italien.

Rocky Balboa ? Jamais entendu parler.

�coutez, c'est dans son nom.

L'�talon Italien.

Les m�dias vont adorer.

Qui a d�couvert l'Am�rique ?
Un Italien, d'accord ?

Quoi de mieux pour ce combat
qu'un de ses descendants ?

C'est un gaucher.

Je veux pas tu te frottes � eux.

- Ils font tout � l'envers.
- Mon �il !

Je le finirai en trois rounds.

Apollo Creed contre l'�talon Italien.

On dirait un film d'horreur.

Qu'est-ce que tu fais avec cette batte ?

J'�tais mortel au base-ball.

- T'es s�r que ta s�ur sait que je viens ?
- Toute excit�e.

- Regarde mes mains.
- Oui.

Les articulations,
� force de porter de la viande congel�e.

- C'est mauvais pour les articulations.
- Va voir un toubib.

J'ai besoin d'un autre boulot,
pas d'un toubib.

Et la dinde ? Grosse ou petite ?

Parle de moi � Gazzo.
Dis-lui que je suis un type bien

et que rien me d�range.
Je ferais un super collecteur.

�a me d�range pas de p�ter des os.

Une grosse dinde, hein ?

H�, oublie Gazzo. C'est pas un bon boulot.

T'as une allumette ?

Oui, oui. La derni�re fois
que j'ai mang� de la dinde,

c'�tait � un menu sp�cial � 2 $
de Horn & Hardart, il y a trois ans.

L'an pass�, les tortues et moi,
on a mang� du Spam.

- Ta s�ur sait que je viens, t'es s�r ?
- Oui, elle sera contente.

H�, tu vas oublier Gazzo, hein ?

Je demande jamais deux fois.

Tu demandes jamais deux fois.

T'es s�r que ta s�ur sait que je viens ?

Oui, oui, oui. Elle est toute excit�e.

Paulie. T'es en retard.

T'as appel� l'h�pital ?

Elle appelle
d�s que j'ai dix minutes de retard.

H�, comment va ?

Je t'ai dit qu'elle �tait excit�e.

Pourquoi tu ne m'as pas dit
que tu l'amenais ?

Regarde-moi. Je ne suis pas pr�te.

Et si tu l'�tais ?

- C'est un ami, et il sort avec toi.
- Non, je peux pas.

Je veux que tu sortes de la cuisine,
et que tu en sortes maintenant.

Non.

H�, sors de l� tout de suite.

J'en ai marre de te voir tra�ner comme �a.

Sors, amuse-toi. Profite de la vie.

Paulie, je peux pas.

Fais pas la maline avec moi.

J'en ai marre que tu sois une perdante.

Me traite pas comme �a, Paulie.

Apollo Creed est en qu�te d'une victime

pour remplacer Green dans le combat
de championnat du Bicentenaire...

Tu m'avais pas dit que tu le ramenais.

Comment tu sais �a ?

Je peux pas. Je n'irai pas.

Pourquoi ?

Paulie, c'est Thanksgiving.
J'ai une dinde au four.

Oh. Une dinde au four ?

Une dinde au four.

Tu veux la volaille ?
Va dehors et mange-la, ta volaille.

Oh, Paulie.

Je veux que tu sortes de l�.
Sors de cette maison.

Sors et profite de ta vie.

T'as faim, Rock ?

H�, Paulie. On ferait peut-�tre
mieux d'oublier tout �a, hein ?

Oublie rien. Dis quelque chose de dr�le.

J'ai rien � dire.
Elle est de mauvaise humeur, moi aussi.

Tu sais faire le marrant.
Tu veux sortir avec elle ?

- Ouais.
- Bon...

Je sais pas quoi dire.

Sois dr�le.

H�, Adrian. C'est moi, Rocky.

Rocky, tu sais ?

�coute...

Je sais pas quoi dire, j'ai jamais
parl� � une porte avant, tu sais ?

Je dis quoi � une porte ?
On ferait mieux d'oublier.

Vas-y, tu t'en sors bien.

Je m'en sors pas bien. J'ai l'air d'un idiot.

Continue comme �a. Marrant.

Je m'y connais avec ces choses.

Je me sens comme un con.

H�, Adrian. C'est encore Rocky, tu sais ?

�coute... Je sais que t'es pas trop
contente en ce moment.

Tu pourrais me rendre service ?

Je suis tout seul pour Thanksgiving.

Et si toi et moi

on sortait ensemble, pour aller d�ner ?

Je sais pas, rigoler un peu. Qui sait ?

Tu aimerais...

Je sais pas. Tu aimerais pas, peut-�tre,

qu'on sorte ensemble ?

On va bien s'amuser.

On va vraiment bien s'amuser, d'accord ?

Merci pour la dinde.

J'�teins la t�l�. J'ai mal au cr�ne.

- Elle aime quoi ta s�ur ?
- Le patin � glace.

Adrian, allez, tu fais sortir la chaleur.

Qui paie les factures dans cette maison ?

�coute, je veux pas de dinde
de toute fa�on, d'accord ?

Mais c'est Thanksgiving.

C'est quoi ?

- C'est Thanksgiving.
- Pour toi,

mais pour moi, c'est jeudi.

- �a a l'air calme.
- Je crois que c'est ferm�.

Non, on est juste en avance
ou quelque chose comme �a.

- C'est ferm�.
- Quoi ?

- J'ai dit que c'�tait ferm�.
- Ouais. H�, �coute,

je vais lui parler.
Attends l� quelques minutes.

- On peut aller autre part.
- Non, c'est bon.

C'est ferm� au grand public,
ou ferm� pour tout le monde ?

C'est Thanksgiving apr�s 18 h.
C'est pour �a qu'il y a personne.

En plus, vous devriez pas �tre l�,

alors soyez gentils et partez, hein ?

- Vous pourriez me rendre service ?
- H�, allez, on n'est pas ouverts.

Cette fille, l�, se sent pas bien.

Le docteur dit de prendre de l'exercice

et le patinage, c'est ce qu'il y a de mieux.

Et qu'est-ce que vous voulez ?

Un service.

Elle est pas en forme.

Si vous pouviez la laisser
aller sur la glace, ce serait sympa.

Dix minutes, 10 $.

Dix dollars ? Et si on disait huit ?

Allez. C'est Thanksgiving.

D'accord. Neuf dollars, �a marche.

La patinoire sera � vous. Dix dollars.

Donne-moi les patins.

Tu patines pas ?

Non, j'ai pas patin� depuis mes 15 ans.

Quand j'ai commenc� � boxer.

Le patin, c'est mauvais pour les chevilles.

Tu es une bonne patineuse, hein ?

Comme je disais en venant,

il y avait que la boxe pour moi,
mais c'est fini.

Je voulais prouver
que j'�tais pas une cloche,

que j'avais ce qu'il faut pour �tre pro.

- T'as jamais eu l'opportunit� ?
- Je pleure pas,

je boxe encore. Pour mes loisirs.

Le probl�me,
c'est que je suis une fausse-garde.

- Une fausse-garde ?
- �a veut dire que je suis gaucher.

Les gauchers d�r�glent le timing, tu vois ?

�a donne aux autres l'air maladroit.

Personne veut avoir l'air ballot.

- Tu sais d'o� �a vient, la patte du sud ?
- Neuf minutes.

Il y a longtemps,
deux cents ans, il y avait ce boxeur.

Je crois qu'il �tait de Philadelphie.

Il �tait gaucher.
Son bras faisait face au New Jersey.

Et c'est au sud, alors on l'appelait
patte du sud. Tu vois ?

Patte du sud, Sud Jersey,

Camden Sud... Tu comprends ?

Enfin, �a devait �tre mieux comme �a.

Tu n'as jamais eu ta chance,
en �tant gaucher ?

Oui, c'est tout � fait vrai.

Attention, attention.

Je me suis disloqu� le doigt.

Regarde �a.

Non, attends. C'est pas ta faute. Regarde.

Regarde. C'est une vieille blessure.

Tu vois �a ? Regarde. Tu vois ?

Rien. Il plie comme �a.

�a vient de... On appuie...
Bing. �a marche.

- C'est pas ta faute. Je te montre...
- Sept minutes.

Je garde des photos de tous mes combats.

Je me suis fait �a contre Baby Crenshaw.

Grand comme un avion.
Je me suis cass� les deux mains.

J'ai perdu, mais c'est une bonne photo.

Joli.

Allez. Tu t'amuses bien ?

Tu peux voir que je suis pas tr�s gracieux.

Je bouge pas bien. Mais je sais cogner,
je peux frapper tr�s fort.

Mais je suis gaucher et personne
veut se battre contre un gaucher, tu sais ?

Tu sais comment j'ai commenc� la boxe ?

Non.

Je parle trop fort ?

Trois minutes.

Mon p�re, il...
Mon vieux, il �tait pas trop intelligent.

Il disait :
T'es pas n� avec beaucoup de cervelle,

alors sers-toi de ton corps."

Alors je suis devenu boxeur.

Tu vois ?

Pourquoi tu ris ?

Ma m�re, elle disait le contraire.

Elle disait quoi, le contraire ?

T'es pas n�e avec un grand physique,

alors mieux vaut d�velopper ta t�te."

- Elle disait �a ?
- H�. C'est l'heure.

- Je peux te poser une question ?
- Oui.

- Pourquoi tu veux boxer ?
- Je sais ni chanter ni danser.

Tombe pas. Tombe pas.

H�, c'�tait terrible. Je suis bon � �a.

Tu aimes comment je patine ?

Mon dernier match,
c'�tait contre Spider Rico.

Il m'a d�moli la t�te.
Tu vois cette cicatrice ?

Je te dis,
�a peut devenir violent sur le ring.

Tu sais, certaine personnes
sont tr�s timides de nature.

Je suppose que oui.

Je pense que t'es
tr�s timide de nature, hein ?

Oui, j'imagine.

La cloche des docks.

Trouve un boulot, la cloche.

On dit que la timidit�, c'est une maladie,

mais �a me d�range pas, tu sais.

�a me d�range pas non plus.

Pourquoi faut-il que j'en parle ?

Parce que je suis b�te, c'est pour �a.

On fait un bon couple de d�biles.

Je suis idiot, t'es timide.

Je comprends pas
comment on veut devenir boxeur.

Faut vraiment �tre d�bile
pour vouloir �tre boxeur, tu vois ?

C'est un boulot o� t'es presque s�r
de finir comme une cloche.

- Je pense pas que tu sois une cloche.
- Juste la moiti� d'une cloche.

Je vais te dire un truc.

Le pire avec la boxe,
c'est le lendemain matin.

- Tu sais ?
- Le lendemain matin.

Le matin apr�s un combat,

t'es qu'une grande plaie, tu vois ?

Des fois, j'ai mal partout.

Je voudrais appeler un taxi
pour aller de la chambre � la baignoire.

Mal aux cheveux, aux yeux,

le visage tout d�fonc�, les mains gonfl�es.

Regarde ce visage.
64 combats. Regarde ce nez.

Tu vois mon nez ? Il a jamais �t� cass�.

J'ai eu des types qui ont cogn� dessus,

qui l'ont mordu, tordu, frapp�.

Vraiment, tac, boom.

Ils me frappent tout le temps sur le nez.

Il a jamais cass�. J'en suis fier.

C'est rare.

- Pourquoi le faire si �a fait mal ?
- � ton avis ?

Parce que tu sais ni chanter ni danser ?

Oui, quelque chose comme �a.

H�, tu veux entrer ?

Non, je dois y aller.

Viens. J'ai des animaux.

J'ai des animaux tr�s rares chez moi.

Allez. Viens.

Non, non. Je dois y aller.

Moi aussi. Je dois aller aux toilettes.

Allez.

Non, je dois y aller.

H�, regarde ce visage.
Tu peux lui faire confiance ?

Hein ? Oui ? Ils devraient le mettre
sur un timbre. Qu'est-ce que t'en penses ?

Allez. Viens.

H�.

Clic.

Adrian, tu as faim ?

Non.

J'ai des trucs l�-dedans.

Du soda, des beignets, quelques trucs.

Des petits g�teaux, hein ?

Non ?

Je crois qu'il y a du chocolat l�. Non ?

Il fait chaud l�, hein ?

On pourrait mettre de la musique.

H�, Adrian.

Ce sont les animaux
exotiques dont je t'ai parl�.

Mes amis, Cuff et Link.

- Je te les ai vendus.
- Je sais que tu me les as vendus.

Tu travaillais dans ce magasin d'animaux.

Ton premier jour l�-bas,
j'ai achet� ces animaux.

Je m'en souviens.

J'ai achet� le bocal et les animaux,

la nourriture,
les cailloux qui vont au fond, l�.

Et la montagne ?

Je m'en suis d�barrass�,
elle arr�tait pas de se retourner.

Tu viendrais pas t'asseoir ?

C'est un bon canap�. Je sais pas...

C'est plein de cafards l�, tu sais ?
C'est plus s�r ici.

Tu veux t'asseoir ?

Ce sont tes parents ?

Oui, les deux l�.

- Et c'est toi ?
- Ouais, quand j'avais huit ans.

C'est l'�talon Italien b�b�.

Viens donc t'asseoir,
mets-toi � l'aise. Relax.

Tu as le t�l�phone ?

Non, pas de t�l�phone. Je l'ai fait enlever,

les gens appelaient tout le temps.

Pas besoin de soucis, hein ?

D'interruptions.

Tu veux appeler qui ?

Je veux dire � mon fr�re o� je suis.

Pourquoi ?

Il pourrait s'inqui�ter.

Je l'appelle, si c'est le probl�me.

H�, Paulie. Ta s�ur est avec moi.

Je t'appelle plus tard. Salut.

T'aimes pas ma piaule, hein ?

- �a va.
- C'est temporaire, tu sais ?

C'est pas �a.

C'est quoi le probl�me ?
C'est moi que t'aimes pas ?

Les tortues ?

- C'est pas ma place ici.
- �a va.

C'est pas ma place ici.

�a va, parce que
tu es mon invit�e, d'accord ?

Je te connais pas assez.

J'ai jamais �t� seule
dans l'appartement d'un homme.

Ben... Ils sont tous pareils, tu sais.

Je suis pas s�re de te conna�tre assez.

Je me sens pas � l'aise.

H�, Adrian, tu sais,
je suis pas � l'aise non plus.

Je devrais partir.

Pars pas, je t'en prie, pars pas.

T'en va pas.

Tu me ferais plaisir ?

Quoi ?

Enl�ve tes lunettes.

Tu as de beaux yeux, tu sais ?

Tu me ferais encore plaisir ?

Tu veux bien enlever ton chapeau ?

J'ai toujours su que tu �tais jolie.

- Te moque pas.
- Je me moque pas.

Je me moque pas.

Je... je voudrais t'embrasser.

T'es pas oblig�e si tu veux pas,

mais je voudrais t'embrasser.

BOXE CHEZ MICK LE PUISSANT

- T'as un match bient�t ?
- Le mois prochain,

le 27 janvier.

C'est bien, mec. Viens � la salle.

On s'occupe de te mettre en forme.

- 175.
- H�, Rock, comment tu vas ?

Mick te cherche, mec.

- Moi ? T'es s�r ?
- Ouais, ouais.

Il te cherchait. Entre et va le voir.

- Il me voulait ?
- Oui. Tu t'appelles bien Rock ?

- Oui.
- Bien. Vas-y, mon chou.

T'as quelque chose pour moi ?

Un type de Miles Jergens est venu.

Ils veulent un partenaire d'entra�nement
pour Creed.

- Il est venu quand ?
- Il y a une heure.

Il cherche s�rement des partenaires.

Je viens de le dire, cr�tin de rital.

Je viens l� depuis six ans,
et tu m'insultes toujours.

- Pourquoi ?
- Tu veux pas le savoir.

Si, je veux savoir pourquoi.

- Tu veux savoir ?
- Oui.

Bien, je vais te le dire.

Tu avais le talent pour devenir
un bon boxeur. Et au lieu de cela,

tu joues les gros bras
pour un usurier de seconde zone.

C'est un gagne-pain.

C'est un g�chis.

Oui ? Je peux vous aider ?

Vous devez �tre M. Rocky Balboa.

M. Jergens vous attend. Un moment.

M. Rocky Balboa est l�, monsieur.

Bien.

- Entrez, M. Balboa.
- Je peux garder �a ?

- Oh, bien s�r.
- Merci.

M. Balboa.

Vous allez bien ? George Jergens.

Asseyez-vous, je vous en prie.

Merci.

M. Balboa.

Appelez-moi Rocky.

Dites-moi, Rocky.
Vous avez un repr�sentant ?

Un manager ?

Non, que moi.

Rocky, j'ai une proposition � vous faire.

- Pour l'entra�nement ?
- Je vous demande pardon ?

Si vous cherchez des partenaires,
je voulais dire que je suis tr�s disponible.

- J'en suis s�r.
- Tout � fait.

�a serait un honneur.

Et vous savez quoi ?

- Quoi ?
- Je donnerais pas de coups bas.

Je ferais un bon partenaire.

Vous ne me comprenez pas, Rocky.

Voici ma proposition.

Seriez-vous int�ress�
pour combattre Apollo Creed

dans le championnat
du monde des poids lourds ?

Non.

�coutez, Rocky,

Apollo vous a vu boxer.

Il vous aime bien.

Il veut se battre contre vous.

C'est juste que, vous voyez,

je me bats en club, vous savez ?
Je suis qu'un boxeur ordinaire,

lui, c'est le meilleur.

�a serait pas un bon match.
Mais merci beaucoup, quand m�me.

J'appr�cie.

Rocky, croyez-vous que l'Am�rique
soit le pays des opportunit�s ?

Oui.

Apollo Creed le pense.

Et il va le prouver au monde

en donnant sa chance � un inconnu.

Et cet inconnu, c'est vous.

Il vous a choisi, Rocky.

Rocky, c'est l'opportunit� de toute une vie.

Vous ne pouvez pas la laisser passer.

Qu'est-ce que vous en dites ?

Bon. Assez de photos.

On voudrait poser
quelques questions � Apollo.

Comment trouvez-vous la ville ?

Rien que d'�tre � Philadelphie,
�a me rend patriote.

La belle population d'une belle ville

me souhaite bonne chance.

J'aime mes fr�res de Philadelphie.
Je suis fier d'�tre am�ricain.

Apollo ? Champion ?

Pourquoi se battre contre un homme
qui n'a aucune chance de gagner ?

Si l'histoire prouve une chose...

L'histoire am�ricaine montre
que chacun a une chance de gagner.

Vous n'avez jamais entendu parler
de Valley Forge ou Bunker Hill ?

Apollo ?

Est-ce une co�ncidence
que vous affrontiez un Blanc

le jour le plus c�l�br� de notre histoire ?

Je ne sais pas. Est-ce une co�ncidence

qu'il se batte contre un Noir ce jour-l� ?

- Bien vu.
- La v�rit�, mon fr�re.

Que pensez-vous de votre challenger ?

Ce que j'en pense ? Viens l�, Rock.

Mon pote.

- Rocky, t'es pas italien ?
- Ouais, je suis italien.

Et qu'est-ce que �a veut dire ?

S'il sait pas boxer,
il sait au moins cuisiner.

Fais-moi plaisir. Vise les poumons.

Paulie.

Rocky, comment voyez-vous
le combat contre Apollo Creed ?

Creed est le meilleur.

J'imagine qu'il faudra faire
du mieux que je peux.

Dites-moi, Rocky. Entre nous,

d'o� tenez-vous ce nom, l'�talon Italien ?

Je l'ai invent� il y a huit ans en d�nant.

Rocky, votre ch�que sera de 150 000 $.

Un commentaire ?

- Pas de commentaire, Rocky, hein ?
- Non.

- Pas de commentaire.
- Une minute.

Je veux dire bonjour
� ma copine, d'accord ?

H�, Adrian. C'est moi, Rocky.

Regarde �a. T'y crois, � tout �a ?

Rocky, t'as pas...

- Merci, Rocky.
- Arr�te de pousser.

- Dans la bouche !
- Merci, Rocky.

�a te d�range pas qu'il se foute de toi ?

Je lui casserais les l�vres.

- C'est facile.
- �a me d�range pas.

H�, Rock. J'imagine que
tu cherches des gens pour t'aider.

M'aider � quoi ?

Tu sais...

avoir une vie saine.

Je me d�brouille, tu sais ?

T'as besoin de quelqu'un pour l'exercice,

rester � c�t� avec une serviette, courir.

Qui se souciait de moi hier ? Personne.

Je vais m'entra�ner tout seul, tu sais ?

Sans les bonnes personnes pour t'aider,

tu n'as aucune chance.

Einstein s'est fait virer de l'�cole.
Deux fois.

C'est vrai ?

Oui. Beethoven �tait sourd,
Helen Keller aveugle.

Je crois que Rocky a ses chances.

Tu veux une bi�re, Paulie ?

Tu cherches � faire une bonne action ?
Reste en dehors de ma vie.

- Qu'est-ce que j'ai fait ?
- Rien.

J'ai dit quelque chose ?

T'as rien dit.

C'est vrai, t'as rien dit.

Rien du tout.

Je dois y aller.

O� sont les bretzels ?

Oublie les bretzels.

H�, on n'a pas de bi�re.

Je croyais
que tu devais prendre des bi�res.

Qu'est-ce que �a t'a fait
d'entendre ton nom � la t�l� ce soir ?

Un choc.

Pourquoi tu as fait �a ?

Allez, tu te fous de moi, hein ?

Tout � fait.

- � quelle heure je t'attends ?
- Oh, autour de 19 h.

- D'accord.
- H�.

Tu sais, j'ai dit que ce truc
� la t�l� me d�rangeait pas.

Oui ?

C'est pas vrai.

�coute, je t'ai emmen� ici parce que...

T'as de l'argent pour l'entra�nement ?

J'ai quelques dollars.

Tiens, tu mettras �a dans tes gants.

- C'est quoi ?
- 500 $. T'inqui�te pas pour �a.

T'as jamais eu de chance,

mais cette fois,
la chance pourrait �tre de ton c�t�.

- Qu'est-ce que t'en penses ?
- Peut-�tre...

H�, merci pour l'argent, Tony.

�a va. T'inqui�te pas pour �a. Salut.

- H�, attends.
- Quoi ?

T'es en entra�nement. Hein ? Viens.

- H�, Tony ?
- Quoi ?

Vous venez au match ?

Au bord du ring.

On se verra.

Ouais.

Salut, fiston.
J'ai vu la lumi�re. Je peux entrer ?

- Ouais.
- Oui. Bon.

H�, c'est une bonne piaule.

Bref, je viens te dire que...

ce qui t'arrive, c'est vraiment une chance.

- Oui, de la chance.
- Hein ?

Regarde les autres gars.
Ce sont de bons boxeurs.

Ils ont du style, un pass�.

Ils se battent avec leurs tripes pour rien.

Mais toi, tu as une chance pour le titre.

La chance est un truc �trange.

- S�r. Je peux m'asseoir ?
- Oui.

- Qu'est-ce que c'est que �a ?
- Des tortues domestiques.

C'est Cuff et Link.

Le reste, c'est des cailloux.

Oui ? �a fait de la bonne soupe, hein ?

Quoi qu'il en soit.

�coute, je suis l� pour te pr�venir

d'�tre tr�s prudent
avec cette chance que t'as pour le titre.

Parce que, je sais pas, comme dit la Bible,

tu n'auras pas de seconde chance.

Oui, c'est vrai.

T'y as pens�, hein ?

Il te faut un manager.

Un manager. �coute-moi.

Je le sais,
je suis dans ce milieu depuis 50 ans.

- 50 ans, hein ?
- 50 ans. J'ai tout vu.

- Tout. Tu sais ce que j'ai fait ?
- Quoi ?

J'ai tout fait.

T'aurais d� me voir
quand j'ai sorti Giny Russel du ring.

Hors du ring, je te le dis.

14 septembre 1923.

Le soir m�me o� Firpo sortait Dempsey.

Le m�me soir. Qui a eu toute la pub ?

- Dempsey.
- Vrai, pourquoi ?

- C'�tait un champion.
- Non. Il avait un manager.

J'avais rien du tout.

Je veux te montrer quelque chose.
Regarde mon visage

une minute.
J'ai eu 21 points sur l'�il gauche.

34 points sur cet �il.

Tu sais quoi ?
Je me suis fait p�ter le nez 17 fois.

La derni�re fois,
c'�tait dans ce match contre Sailor Mike.

J'ai la photo l�. Un bon combat.

Lis �a.

Aucune importance.

Il m'a mis ces v�g�tations dans l'oreille.

Rocky Marciano
CHAMPION DU MONDE POIDS LOURD

Tu sais, tu me rappelles
un peu le Rock, tu sais ?

- Tu le penses vraiment ?
- C'est vrai.

Tu bouges comme lui.
Et t'as du c�ur, comme lui.

Ouais, j'ai du c�ur,
mais pas de vestiaire, hein, Mick ?

Quoi qu'il en soit.

Tu sais, quand j'ai commenc�
dans le m�tier, fiston...

�coute, je vais faire une suggestion.
Bois pas de cette pisse avant un match.

C'est pas bon pour toi.

Tu m'en veux pas que je te le dise ?

Bref, quand j'ai d�but�,

on nous traitait comme des chiens.

Pour 10 $, ouvrir la gorge de l'adversaire.

Mais j'ai jamais eu de management.

Une fois, ce fils de pute que je combattais,

il avait mis un clou ici.

- Dans le pouce ?
- Ouais, dans le gant.

Il m'a perc� tant de trous dans la gueule,
la salive me sortait des joues.

T'imagines �a ?

Si je te disais � quoi
je ressemblais quand j'�tais jeune...

Je veux que tu regardes quelque chose.

Regarde. C'est � �a que je ressemblais

avant que ces types me tombent dessus.

C'est chouette. Tu prends pas
trop soin de la photo, remarque.

Eh bien, j'ai jamais eu de management.

C'�tait le probl�me.
Maintenant j'ai tout ce savoir.

Je l'ai avec moi et je veux te le donner.

Je veux m'occuper de toi.
Je veux m'assurer

que tout ce qui m'est arriv�
ne t'arrive pas � toi.

Tu vois ce que je veux dire ?

Le combat est organis�.

�coute-moi. Je veux �tre ton manager.

Tu me suis, hein ?

C'est fix�. J'ai pas besoin de manager.

Mais rien ne vaut ce que je vais te donner.

J'ai connu la douleur et j'ai l'exp�rience.

J'ai connu la douleur
et j'ai l'exp�rience moi aussi.

�coute-moi fiston...

H�, Mick.

J'avais besoin de ton aide il y a dix ans.

Tu m'as jamais aid�. Tu t'en foutais.

Si tu voulais de l'aide...

Je dis, si tu voulais de l'aide,
pourquoi tu m'as rien demand�, fiston ?

J'ai demand�, mais t'as jamais entendu.

Ben, je...

Je...

J'ai 76 ans.

Et...

�a t'a pris du temps pour venir l�.

Dix ans pour venir chez moi.

T'aimes pas, chez moi ?

�a pue, chez moi ?

C'est vrai. �a pue.

Je t'ai jamais demand� de faveur.

� propos de ta jeunesse.

Et la mienne de jeunesse, Mick ?

Au moins tu as eu une jeunesse.

J'en ai pas eu. J'ai rien eu du tout.

Mes jambes me l�chent, tout me l�che.

On m'offre un combat. Quelle histoire.

Ouais, je vais faire ce grand match.

Je vais y aller et le faire. Je vais le faire.

Je vais le faire.

Et tu veux le voir au bord du ring ?

Hein ? Tu veux m'aider ?

Tu veux me voir me faire p�ter la gueule ?

Mes jambes en miettes, tout en miettes.

Vas-y, bats-toi contre le champion.

Oui, je vais me battre.

Me faire p�ter la gueule.

Tu viens ici. Tu veux emm�nager ici ?

Viens. C'est une bonne maison.

Vraiment bien. Viens, emm�nage. �a pue.

Cet endroit pue.

Tu veux m'aider ?

Aide-moi. Allez. Aide-moi. Je t'attends.

Il fait -2� C. On regarde les pr�visions
dans une minute.

Je me sens bizarre.
Bon... Le truc, c'est que

j'ai des si�ges en vinyle dans ma voiture.

Quand je me suis assis
ce matin, �a m'a fait "Whoo".

Je me suis dit, si je suis debout,
tout le Delaware devrait �tre debout.

Vous �tes d'accord ?

� 4 h 03, qu'est-ce qu'il y a d'autre � faire ?

All� ?

Bonjour, Mme Kramer !
Ici Don Cabot, de WYBG Philadelphie.

- Comment allez-vous ce matin ?
- Hein ? Quoi ?

Vous avez pas mal de culot
de me t�l�phoner � cette heure.

Au revoir.

Belle matin�e pour r�veiller Mme Kramer.

Il faut bien s'�chauffer. -2�C,

il fait froid.

On morfle depuis quelques semaines.

Le maximum aujourd'hui devrait �tre...

Ce soir, on redescend dans les -7�C,

et moins en banlieue.

Et demain, avec un peu de chance,
on pourrait grimper � 4, 5�C.

Mais il fait horriblement froid.

Oubliez pas de bien vous couvrir.

PHILADELPHIA DAILY NEWS
LE JOURNAL DU PEUPLE

ASSOCIATION DES EMBALLEURS
DE VIANDE DE PENNSYLVANIE

Allez.

�a pue l�-dedans, tu sais ?

Ouais, je sais.

H�, vous tuez tout �a ?

Non, de l'autre c�t� de la rue.

Cet endroit ressemble
� une morgue pour animaux.

Il fait un peu frais l�-dedans, non ?

Oui.

Qui a tu� tous ces trucs ?

Quoi, t'es fou ?

Paie Gazzo ou tu finiras au crochet.

H�, Gazzo est un homme juste. Tu le sais.

Je le sais.

C'est pour �a
que je veux que tu lui parles de moi.

Je veux sortir de ce cong�lateur puant.

Rends-toi service d'accord ?
Garde ce boulot, tu manges mieux.

Meuh.

Il neige des fois l�-dedans ?

Ma s�ur et toi.
Comment vous vous entendez ?

Qu'est-ce que t'en penses ?

Je suis pas s�r, Rock.
Comment �a se passe ?

Quoi ?

Comment �a se passe ? Hein ?

Tu l'aimes vraiment bien ?

Bien s�r, je l'aime bien.

Je comprends pas. C'est quoi l'attraction ?

Je sais pas.
�a comble un manque, j'imagine.

De quoi, un "manque" ?

Ben, elle a des manques, moi aussi.
Ensemble on comble les manques.

Tu la sautes ?

H�, parle pas comme �a de ta s�ur.

Tu baises ma s�ur ?

Tu vois ? C'est pour �a
que je peux pas te pr�senter � Gazzo.

Parce que t'as une grande gueule,
tu vois ? Tu parles trop.

- Il fait froid l�-dedans. Je rentre chez moi.
- Froid ?

Il fait froid l�-dedans.

�a pue l�-dedans. Et tu pues.

Tu casses les c�tes.

Si tu fais �a � Apollo Creed,
ils te mettront en prison pour meurtre.

Je te vois demain matin, d'accord ?

- J'ai mont� le chauffage.
- Merci.

Tu sais, ton fr�re est un bon type,
mais il pousse un peu, tu vois ?

- Tu veux que je te masse ?
- Non, �a me fait mal.

- Je reste assis.
- T'es s�r ?

Oui, je suis s�r.

H�, arr�te. Pas de d�connade, d'accord ?

Je suis fatigu�.

H�, Adrian, je suis s�rieux.

Pas de d�connade pendant l'entra�nement.

Je veux rester fort.

- Tu plaisantes pas.
- Non, je plaisante pas.

- T'es s�r ?
- Oui.

Pourquoi tu ferais pas � manger plut�t ?

Bien, je fais � manger.

- �a va.
- Je suis d�sol�.

Par dessous. Par dessous. Allez.

Rock, attends. Attends, Rock, d'accord ?

Tu me rends dingue,
t'es pas rigoureux, t'es pas en �quilibre.

Essaie �a. Prends cette corde.

Attache-la autour des chevilles,

- laisse 60 cm.
- Jamais eu un bon jeu de jambes.

Pas le probl�me. T'es d�s�quilibr�.

Marciano... Il avait le m�me probl�me

et cette corde, �a l'a aid�.

Si tu peux bouger et frapper
sans casser la corde, tu es en �quilibre.

Tu deviens dangereux.

- Tu me suis ?
- T'as bonne allure, Rock.

- Merci.
- C'est �a.

- Par dessous.
- H�, Rock.

- Quoi ?
- Tu me donnes un autographe ?

Sortez de l�.

Ne m'interrompez jamais
pendant que je travaille.

Bougez vos petits culs de poulettes d'ici.

�coute, fiston. Tu...
Laisse tomber cette fille.

Les femmes, �a coupe les jambes.

Oui, mais j'aime bien cette fille...

Alors laisse-la t'entra�ner.

D'accord, plus de d�connade.

Bien, frappe maintenant.

Les femmes coupent les jambes, hein ?

- H�, Rock.
- Rocky.

T'es superbe.

- Vraiment ?
- Oh, oui.

Terrible. Tu deviens
une vraie femme fatale.

Tu te prom�nes dans la rue,
� briser les c�urs.

Tr�s r�ussi.

J'ai une autre surprise pour toi.

Quoi ?

H�, Butkus.

Viens l�.

Pour te tenir compagnie quand tu cours.

Viens voir la famille.
Le proprio est jamais revenu ?

Il est � toi si tu en veux.

Si je le veux ? Il mange quoi, ce chien ?

Des petites tortues.

CHA�NE D'INFORMATION WAUC

Qu'est-ce que c'est, Butkus, hein ?

Le camion de qui ? Allez.

Un coup de t�l�phone, tu es une c�l�brit�.

Il te faut de la pub.

- Me souffle pas dessus, Paulie.
- C'est ton heure.

Je m'y connais avec ces trucs.

Qu'est-ce qu'ils veulent de moi ?

Te regarder t'entra�ner.

H�, qu'est-ce qui te prend ? C'est priv�.

- Je te rends un service.
- Non,

tu m'embarrasses devant tout le monde,

devant ta s�ur.

Tu vois ton cigare ?
Mets-le-toi sur l'oreille.

Me fais pas �a.
T'aurais d� appeler ou quelque chose.

Laisser un message. Me fais pas �a.

Ma s�ur t'aime vraiment bien.

Je vais te tuer un de ces jours.

Allez, arr�te.

- B�b� !
- B�b�.

Le voici, le futur champion du monde
des poids lourds, Rocky Balboa.

Rocky Balboa,

nous voulons faire une interview
avec vous.

- Et moi ?
- Quoi, et vous ?

- Charg� de la viande.
- Restez derri�re.

Installez-vous. D�tendez-vous.

On va vous poser quelques questions

sur votre m�thode d'entra�nement unique.

Les gens du coin veulent

vraiment savoir
comment vous vous pr�parez.

C'est pas un truc de tous les jours.
Jimmy, pr�t ?

Rocky, tournez-vous par l�.

Me faites pas de sales blagues.

Non, pas de �a. D�tendez-vous.

Nous sommes aujourd'hui
avec le challenger Rocky Balboa.

- Si on est ici...
- H�, le dingo montre sa gueule l�.

On recommence, Rocky.

Nous sommes avec
le challenger Rocky Balboa.

Si nous sommes
dans cet entrep�t r�frig�r�,

c'est que M. Balboa
s'entra�ne de mani�re inhabituelle.

Il va en faire
la d�monstration dans un instant.

Rocky, comment en �tes-vous arriv�
� vous entra�ner dans un r�frig�rateur ?

Eh bien, mon ami, le type l�,

il m'a fait entrer un jour.
J'ai frapp� un b�uf et j'ai bien aim�.

Comme je suis le challenger,
�a ne d�range pas le propri�taire.

Est-ce une m�thode r�pandue ? D'autres
boxeurs frappent sur de la viande ?

Non, je crois que je l'ai invent�e.

- Vous nous feriez une d�monstration ?
- Et n'oubliez pas

d'envoyer mon coiffeur � Philadelphie.

Combien on met
pour la pub sur la c�te ouest ?

- 300 000 $.
- Mettez 450.

Envoyez 200 roses � la femme du maire

et obtenez une photo pour les journaux.

Voulez-vous passer
15 pubs radio dans le Midwest ?

�a serait plus utile en publicit� au Canada.

� propos, mes amis � Toronto peuvent

vous obtenir de bonnes remises d'imp�ts.

George, j'aime bien vos amis.

H�, champion, viens voir le gar�on
que tu vas rencontrer � la t�l�.

- On dirait qu'il est s�rieux.
- Ouais, moi aussi.

H�, Shirley, on a d'autre caf� ?

Oui, M. Creed. Je vais vous en chercher.

Apr�s le combat, je pourrais me pr�senter
comme empereur.

Diana Lewis, � l'entrep�t de viande,

avec Rocky Balboa le gaucher.

Il a appel� les journalistes ?

Oui. �a a ruin� mon entra�nement.

Ne lui en veux pas. Il essaie d'aider.

Je lui en veux pas.

Quand les journalistes sont l�,
je perds les p�dales.

Ils se foutent de moi. Paulie le sait.

Paulie me demande
toujours de lui trouver un boulot,

mais il ne conna�t rien � la boxe.

Tu vas lui dire quelque chose ?

Quoi dire ? Je ne sais pas ce qu'il me veut.

Je veux rien de toi.

Je veux rien de toi.

C'est pas la charit�. Sors de ma maison.

C'est pas que ta maison.

C'est plus un ami.

- Sors de ma maison, j'ai dit.
- Ne lui parle pas comme �a.

Tous les deux, hors de ma maison.

Il fait froid dehors Paulie.

Je veux pas que tu l'ab�mes.

Je t'ai pas �lev�e pour finir avec ce nul.

Ouais ? Viens. Tu veux me frapper ?

Vas-y. Je te casserai les deux bras,
tu pourras plus t'en servir.

Arr�te !

Je suis pas assez bien pour voir Gazzo ?
Voil� ce que je pense de Gazzo.

Maintenant que t'es un grand boxeur,
tu me jettes m�me plus les miettes.

Moi qui vais te chercher de la viande
tous les jours.

Je t'ai m�me donn� ma s�ur.

- Il y a qu'un porc qui dirait �a.
- Je suis un porc ?

Un porc te donnerait le meilleur ?

Je suis un loser.
Je me suis pas mari� � cause de toi.

Tu peux pas vivre toute seule.

Je vous ai mis ensemble, et vous...
N'oublie jamais �a.

T'as une dette.

- T'as une dette.
- Quelle dette ?

Tu es cens�e �tre bonne avec moi.

Qu'est-ce que je te dois, Paulie ?

Je te traite bien.

Je cuisine, je fais le m�nage,
je ramasse ton linge sale.

Je m'occupe de toi, Paulie.
Je te dois rien du tout.

Et tu me fais passer pour une perdante.

Je suis pas une perdante.

- T'es d�pucel�e.
- Quoi ?

T'es pas vierge.

T'as laiss� un homme te baisser la culotte.

Elle est d�pucel�e.

Je peux plus trimballer de la viande.

Tu veux un colocataire ?

Oui.

Bien, quand tu vas rentrer sur le ring

avec le No 1 des poids lourds,

tu seras pr�t, hein ? Pourquoi ?

Parce que j'ai attendu 50 ans

pour te pr�parer.

Tu pourras cracher des clous, fiston.

Comme ils disent, tu mangeras des �clairs

et tu chieras du tonnerre.

Tu vas devenir
quelqu'un de tr�s dangereux.

H�, Mickey.

H�. Oh, Rock.

Je veux que tu rencontres notre soigneur,
Al Salvani.

- Regarde son �il, fiston.
- Comment va, Al ?

- �a va.
- Pas mal. J'ai vu pire.

- T'es pas si mal toi-m�me.
- Couvre-toi. �a va aller.

Tu me couvres.

Va prendre une douche, d'accord ?

D'accord, Mick. Je te vois demain.

H�, tu avais fait ce combat de Whitmore.

- C'est pour �a qu'il a gagn�.
- �coute, on a un gagnant l�.

On a une chance.
Il travaille au corps comme personne.

Attends de le voir. On va gagner.

H�, Rocky. Je peux te parler ?

Peux me parler ? Bien s�r.

J'ai trouv� un moyen
de faire du fric sur ton nom.

Mon nom ? Comment �a ?

Publicit�. Je m'y connais avec ce truc.

Qu'est-ce que t'y connais
en publicit� ? Hein ?

Si tu peux faire de l'argent sur mon nom,
vas-y, d'accord ?

Je vais prendre une douche.

- H�, tu peux m'aider avec �a ?
- Bien s�r.

Tu vas le tuer.

L'�talon Italien se bat pour le titre

L'�talon Italien

Rocky. Qu'est-ce qui t'am�ne ce soir ?

M. Jergens, l'affiche ne va pas.

Qu'est-ce que tu veux dire ?

J'ai un short blanc � bande rouge.

�a n'a pas vraiment d'importance.

Je suis s�r que tu feras un grand show.

Essaie de te reposer.

Bonne nuit.

Je peux pas le faire.

Quoi ?

Apollo ?

Oui.

Je suis sorti, j'ai march�, r�fl�chi.

Qui est-ce que je trompe ?
Je suis m�me pas dans sa cat�gorie.

Qu'est-ce qu'on va faire ?

Je sais pas.

Tu as travaill� si dur.

Aucune importance,
j'�tais personne avant.

Ne dis pas �a.

Allez, Adrian. C'est vrai.

J'�tais personne.

Mais �a n'a pas
d'importance non plus, tu vois ?

Parce que je pensais...

�a n'a pas d'importance
que je perde le match.

�a n'a pas d'importance
que ce type m'ouvre le cr�ne.

Tout ce que je veux, c'est tenir la distance.

Personne n'a jamais tenu
15 rounds contre Creed.

Et si je peux tenir la distance

je saurai pour la premi�re fois de ma vie,

que je ne suis pas juste
une autre cloche du quartier.

C'est l'heure, fiston. On y va.

Je t'attends ici.

Et si j'attendais l�,
et tu allais boxer, hein ?

Tu es vraiment superbe, tu sais ?

Je dois y aller,
mais ne quitte pas la ville, hein ?

Souhaite-moi bonne chance.
J'en aurai besoin.

Bonne chance.

Dis, Adrian, tu crois pas
que ce peignoir est trop grand ?

Bonne chance.

Quitte pas la ville.

Voici l'homme qui commente
le match avec moi ce soir, Stu Nahan.

Merci, Bill Baldwin.

Il y a de l'�lectricit� dans l'air ce soir...

Qu'est-ce que c'est ?

L'�TALON ITALIEN
LES VIANDES SHAMROCK SA

Tu es un boxeur,
pas un panneau d'affichage.

- Je le fais pour un ami.
- Qu'est-ce que tu gagnes ?

Paulie trois briques, moi, le peignoir.

Malin.

Ce soir, leur diff�rence est dans le style,

un magazine a dit que c'�tait

l'homme des cavernes contre le cavalier.

Cette clameur dans le fond,

ce pourrait �tre le challenger
qui monte sur le ring.

Rocky. Regarde-moi.

- Tu me co�tes 200 $.
- 250 $.

Je dois y aller. Au travail.

- Comment est le peignoir ?
- Un peu grand.

Un obscur boxeur, � 50-1,
l'histoire de Cendrillon,

et il a frapp� l'imagination populaire
dans le monde entier.

On t'aime, Rocky.

- H�, champion.
- Merci d'�tre venu.

44 victoires,

38 par K. O. Et il a perdu 20 combats.

Je me demande, pourra-t-il tenir ?

A-t-il l'endurance et les qualit�s
pour faire trois rounds ?

Las Vegas dit que non.

Rocky Balboa grimpe sur le ring.

"L'�talon Italien."

Avec une publicit� dans le dos du peignoir.
Vous voyez ?

Compagnie de Viande Shamrock.

Il y a beaucoup de bruit.
De quoi vous rendre sourd.

- Ils ont les projecteurs.
- Est-ce que je vois bien ?

Est-ce le champion du monde
des poids lourds, Apollo Creed ?

Il arrive sur un bateau.
Il est d�guis� en George Washington ?

Manifestement. Il a son chapeau.

Le champion du monde Apollo Creed

fait une imitation de George Washington.

Il lance de l'argent.

On se souvient
de l'histoire de George Washington

lan�ant un dollar ?

Bien s�r, un dollar � l'�poque
repr�sentait beaucoup plus d'argent.

La perruque blanche est partie,

le chapeau est parti...

Je vous veux tous.

Et la foule adore ce spectacle.

- Le champion du monde des poids lourds.
- Apollo Creed.

Pour les spectateurs du monde entier,

il �tait habill� en George Washington.

Je vous veux tous.

Je n'y crois pas. L'oncle Sam lui-m�me !

Je vous veux tous.

Je vous veux tous.

Il ressemble � un drapeau g�ant.

Je te veux. Toi.

- Il me parle ?
- Oui.

- Il me parle ?
- Laisse-le causer.

Je veux l'�talon.

Il dit : "Je veux l'�talon."

Pendant la Premi�re Guerre mondiale,

il y avait une affiche de l'oncle Sam
avec le doigt point�,

une affiche de recrutement

pour l'arm�e et la marine."Je vous veux."

C'est �a qu'il imite.

Il hurle : "Creed en trois rounds."

Combien a co�t� cette tenue ?

Mesdames et messieurs.

Bonsoir. Tr�s bonne ann�e � vous.

Bienvenue � Philadelphie.

Toutes les personnalit�s sont l� ce soir.

Le temps imparti
ne me permet pas de pr�senter

les personnalit�s politiques,

du show-business et du sport
qui sont avec nous ce soir.

Mais je voudrais pr�senter

un des immortels de la boxe,

un champion sur et hors du ring.

Le "Smokin' Joe" de Philadelphie,

le tr�s aim� M. Joe Frazier.

Salut, comment �a va ?

Lui fais pas mal, d'accord ?

J'essaierai.

Quelle cr�dibilit� il a emport�
pendant sa carri�re de boxeur.

Il s'approche pour parler au champion.

- H�, Joe.
- Tu refuses toujours de me combattre.

T'es le prochain, Joe.

- Le prochain, Joe.
- Tu comprends ?

Ils doivent �tre amis.

Joe Frazier.

- Que les fans de boxe se pr�parent...
- Rentre !

- Ne reste pas dans l'ar�ne !
- ... �a ne sera pas long maintenant.

Et maintenant l'�v�nement de la soir�e.

� ma gauche,

le challenger. Short blanc,

pesant 87 kg,

le fils favori de Philadelphie,

l'�talon Italien,

Rocky Balboa.

Et � ma droite,

en rouge, blanc, et bleu,

95 kg,

invaincu en 46 combats,

le Ma�tre du D�sastre,

le champion du monde
incontest� des poids lourds,

Apollo Creed.

Je te veux. Je te veux.

Toi, cr�tin. Je te veux.

Vous avez d�j� combattu � Philadelphie.
Vous connaissez les r�gles.

Pas de coups bas. Pas de coups de t�te.

Serrez-vous la main, et boxez.

L�ve les mains, cr�tin.

- Viens te battre.
- Allez.

Rocky attend, il reste calme, on dirait.

Le grand chapeau s'en va.

J'ai jamais vu un boxeur
aussi inquiet pour ses cheveux.

Et voici la cloche du premier round.

Les boxeurs s'avancent
au milieu du ring, ils s'observent.

Creed le champion balance
ses coups du gauche, en pleine t�te.

L�. Boum.

Le champion place ses coups
� volont� sur le challenger.

En fait, on dirait que Rocky
arr�te les coups avec son visage.

Le champion n'a pas l'air en pleine forme,
mais il se d�place en souplesse.

Le champion sourit maintenant.
Il s'amuse avec son adversaire.

Il essaie d'en donner
pour leur argent aux fans.

Et un challenger
salement d�pass� maintenant.

Le faire manquer comme �a.

Le champion se contente de le provoquer.

Creed danse.

Je n'y crois pas.

Le champion est � terre.

Creed reste � terre.

Quelle surprise.

C'est la premi�re fois
que le champion est envoy� au tapis.

L'arbitre commence � compter.

Six. Sept. Huit.

Il semble avoir r�cup�r�.
Il regarde autour de lui.

Allez, Rock. Cogne dans les c�tes.

Allez !

Rocky s'avance. Il est comme un taureau
dans un vaisselier.

Il en veut vraiment.
Apollo, un gauche � la t�te.

Le champion revient.

Il revient bien maintenant.

Un autre gauche, une autre droite.

Encha�nements au visage. Voil� Apollo.

Le champion d�fie Rocky
de venir en prendre d'autres.

Gauche. Un autre.

Encore le gauche.

Et Rocky revient maintenant.

Rocky le coince sur les cordes.

On se s�pare.

Tu tiens.

Pas terrible comme boxeur.

C'est s�r qu'il ne s'attendait pas
� cette puissance de frappe.

Fais de ton mieux.

Apollo attaque,
Rocky est press� contre les cordes.

Ils le ram�nent dans son coin.
Rocky peut � peine retrouver son chemin.

Je l'avais dit. Je l'avais dit.

- Ton nez est cass�.
- De quoi il a l'air ?

�a t'arrange.

Arr�te de danser et de balancer.
Frappe et bouge.

Vise les c�tes.
Ne laisse pas ce b�tard respirer.

Il est super.

Il ne sait pas que c'est un show.
Il croit que c'est un combat.

Ach�ve cette cloche et on rentre.

Travaille-le au corps. Tu assures !

Deuxi�me round.
Creed a pari� qu'il gagnerait en trois.

Creed est tomb� au premier.
Il est bien revenu � la fin.

Il travaille maintenant.

Oh, ce gauche. Encore une bonne droite.

Il ram�ne Rocky dans le coin.

Il a coinc� Rocky dans le coin.

Il alterne les gauches et les droites.
Il bondit dans le ring.

Balboa prend une �norme racl�e.

Il le bat comme un punching-ball.
Comment tient-il encore debout ?

Tu sais te battre ?

Cesse de faire le clown
et fais plaisir aux gens !

- Allez !
- Il dit qu'il en veut plus.

Il en veut plus.
Vous assistez, devant votre t�l�viseur,

� une vraie bataille, je vous le dis.

Balboa essaie de revenir.
Un crochet formidable.

Le champion essaie de se sortir,
mais n'y arrive pas.

Il essuie un barrage
de gauches et de droites au corps.

Balboa frappe le champion
en pleine bouche.

L'arbitre intervient.
Ils sont pr�ts � continuer.

Retournez dans votre coin.

Viens, Creed.

Cela va �tre dur.

- Un gauche !
- Il a pris un coup !

L'arbitre repousse les gants.

Encha�nement gauche droite.

- Comment tient-il debout, Bill ?
- Je ne sais pas.

Il ne peut m�me pas lever
les gants pour se prot�ger.

Couch� ! Reste � terre !

Apollo danse, les bras en l'air.

Cinq.

Six.

Sept.

Huit.

Neuf.

Viens.

Apollo n'y croit pas.

Le champion prend un gauche
dans les c�tes, c�t� droit.

�a a �t�...

�a va, champion ?

Oui, �a va.

J'ai peut-�tre les c�tes cass�es.

Je ne vois rien. Ouvre-moi l'�il.

- Coupe, Mick.
- Je veux pas le faire !

- Allez, coupe.
- D'accord.

Essaie. Coupe.

Creed !

Mon Dieu !

Tu saignes dedans.
Je vais arr�ter le combat.

T'arr�tes rien, mec.

Si t'arr�tes le combat, je te tue !

- J'y vais.
- Si tu y tiens.

Il faut tout mettre !

Il faut l'avoir !

Le 15e et dernier round.

Rocky !

On dirait qu'ils ont fait la guerre,
ces deux-l�.

Le champion l'a vraiment marqu�.

Apollo se prot�ge le c�t� droit, ses c�tes.

Coups au corps !

Gauche appuy� et droite.
Le sang sort de sa bouche.

Il crache du sang maintenant.

Une droite formidable de Rocky.

Vas-y. Vas-y, Rock !

- �coutez cette foule !
- Un gauche dans les c�tes.

Une droite au menton.

Il l'a repouss� dans les cordes.

Apollo le champion...

Y aura pas d'autre match.

J'en voudrais pas !

Rocky, vous avez tenu les 15 rounds.
Comment vous sentez-vous ?

- Bien. �a va.
- � quoi pensiez-vous...

- Adrian.
- ... au 15e round ?

Adrian !

Rocky.

- Ce soir...
- Rocky !

... nous avons eu le privil�ge d'assister

� la plus grande d�monstration
de courage et d'endurance

de l'histoire du ring.

Adrian !

Rocky !

Mesdames et messieurs,

nous avons une d�cision partag�e.

Le juge Walker...

pour Creed.

Adrian !

- Vos fans veulent un second match.
- Y aura pas de second match.

- Adrian !
- Vous avez entendu...

- Vous ne pouvez pas y aller !
- Laissez-moi. C'est mon ami.

- Vous d�chirez ma veste.
- Rocky !

- Paulie.
- Adrian !

- H�, o� est ton chapeau ?
- Rocky !

Je t'aime.

Je t'aime.