All language subtitles for Der Fuchs

Regarde, maman,
J'en ai eu beaucoup !

Ça fait combien, Franz ?

Que de pommes de terre, Franz !

- Trente et un !
- Bah !

J'ai compté.

Alors, viens.

Verse.

On ne va pas manquer !

Papa, j'ai eu
plein de pommes de terre.

Comment ça s'est passé pour le bois ?

Va chercher de l'eau.

Notre Père qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié.

Que ton règne vienne.
Que ta volonté soit faite,

sur la terre comme au ciel.

Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour

et pardonne-nous nos offenses, comme
nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés.

Ne nous soumets pas à la tentation,
mais délivre-nous du mal.

Amen.

Franz?

C'est une bonne nouvelle.

J'ai juste eu un trou noir.
Je ne sais plus où j'en suis.

Une de plus. Tiens.

Bonjour.

Papa, tu as peur de la mort ?

Non.

Moi, oui.

Tu n'as pas à craindre la mort.

Pourquoi pas ?

Mourir n'est pas si terrible.

Il suffit de s'entendre avec la mort,

qu'elle ne te prenne pas trop tôt.

Comment peut-on
s'entendre avec la mort ?

D'après ce que je sais, elle est souvent
près du Rossberg.

Vraiment ?

Il y a quelques années, c'est là que
vivait le frisé.

Tout le monde le connaissait.

Une fois, en automne, il
descendait du Rossberg,

il vit de loin une forme étrange,

avec une cape sombre.

La forme...

avait une faux,

avec laquelle elle fauchait les feuilles ...

...et les réduisait en un tas.

Il s'est approché de la personne.

Et puis il a entendu ce que la
forme marmonnait tout ce temps.

"Chaque feuille est un être humain"

"chaque feuille est un être humain".

Soudain,

la forme s'est redressée,

et c'est alors que
le paysan s'aperçut ...

que la forme
n'était pas un être humain,

mais la mort.

La mort a ricané,

elle a pris une feuille dans la main,

et a dit "Oui, Kraus,

cette feuille, c'est toi" !

Pour l'amour de Dieu, a
dit le frisé,

il a eu froid dans le dos,

mais il ne voulait pas renoncer.

C'est pourquoi il a dit à la mort

"Dis,...

ta faux a beaucoup d'éraflures.

Elle ne coupe plus du tout.

Viens avec moi...

...alors je pourrais te l'affuter ...

et tu pourras te remettre au travail".

La mort regarda sa faux
et se dit

que ce n'était pas une erreur
d'avoir à nouveau un bon tranchant

et elle a suivi le frisé.

Une fois sur place,
le frisé a dit,

qu'avant de l'affuter, il devait encore
manger quelque chose.

"S'il te plaît, sois gentille,

et va dans le garde-manger

et va chercher un morceau de lard.

Je vais nous chercher une bière fraîche,

alors nous pourrons manger".
dit le paysan à la mort.

Mais quand la mort...

...est entrée dans le garde-manger...

le frisé a
verrouillé la porte derrière elle.

Maintenant, la mort était enfermée.

La mort a supplié,
pleurniché et crié.

Mais rien n'y a fait.

"Je ne te libérerai que
si tu me promets

de ne pas venir me chercher avant 20 ans".

La mort a juré...

...et réfléchi...

...mais elle ne voyait pas d'issue.

Elle a donc accepté.

Mais elle se posait la même question,

ce que tu te demandes maintenant.

Pourquoi seulement 20 ans ?

Le frisé aurait pu
demander 100 ans plus tard.

Quand elle est sortie du garde-manger,

et qu'il a eu mangé son pain au lard,

elle a demandé au frisé :
"Toi, Kraus, pourquoi seulement 20 ans ?

Tu aurais aussi pu demander 100 ans.

Ou bien 1000".

Le frisé a sourit,

a croqué dans son pain au lard,

a bu une gorgée de bière

et a dit:

"Mon amie,

regarde-moi,

regarde mes genoux,

regarde mes mains,

regarde mon dos.

J'ai travaillé toute ma vie,

20 ans de plus

sont plus que suffisants
dans ce monde difficile".

Et 20 ans plus tard exactement,

il ne s'est pas réveillé au petit matin.

Dors maintenant.

- Bonjour.
- Bonjour.

Signe ça, Josef.

Qu'est-ce que ça dit ?

Il est seulement écrit que tu
le mets sous tutelle.

Son nom, tu le sauras,
tu sais écrire ?

Sinon, tu fais une croix là.

Bonjour.

Bonjour.

Tu peux manger ça.

Je suis le fermier Seiwald.

Je suis Franz.

En bas, à Saalfelden
j'ai une grande ferme.

Je peux te la montrer.

Mais c'est si loin.

Mon serviteur attend
de l'autre côté avec le chariot.

Allez, viens.

Tu es avec moi à présent.

Ton père ne te laissera pas
passer le prochain hiver.

Chez moi, il y a assez à manger.

Et tu peux même aller à l'école.

Viens.

Maman ! Ouvre !

Là, je vais me fâcher !

Papa!

Je ne veux pas partir !

Je te promets que
je ne serai plus jamais malade !

Prends-le !

Viens ici !

Allez, on y va !

Laisse-moi partir !

Papa!

Lâche-moi !

Lâche-moi !

Qui est concerné:

Aujourd'hui, je renvoie le serviteur
Franz Streitberger de ma ferme.

Il a travaillé pendant 10 ans
avec mérite.

Il a appris à lire et à écrire

et chaque dimanche, il était
à la sainte confession.

Le jour de sa majorité, il a demandé
à être libéré de ses obligations.

Je l'ai laissé bien nourri et
en excellente santé.

Il a certes effectué le travail
à la cour, à ma satisfaction,

mais il ne m'a pas accordé
le respect qui m'est dû.

Signé, le 2 avril 1937,

Matthias Seiwald.

Pouvez-vous
écouter un instant, s'il vous plaît ?

Il faudra un peu de temps
pour avancer.

On prépare de nouvelles soupes.

Veuillez revenir dans une demie-heure.

Jeune homme, qu'est-ce que tu as ?
Viens ici.

Quel travail fais tu ?

- J'ai été serviteur.
- Serviteur ?

Eh bien, nous offrons la solde, le logement,

et 3 repas chauds par jour.

- D'où viens tu ?
- Saalfelden.

Saalfelden ? Excellent !

Dis-moi...

Qu'est-ce qui t'empêche de servir
ta patrie ?

J'ai besoin du nom,
date de naissance, lieu de résidence.

Streitberger, Franz.

2 avril 1919.

Lieu de résidence ?

Je n'en ai pas pour le moment.

En avant !

Maintenant, tu as enfin
quelque chose pour travailler, non ?

Si.

Je veux dire, nourrir les coqs,
c'est ton affaire...

Je ne suis pas un fermier.

- Tu as dit que tu étais de la campagne.
- Oui, mais je suis serrurier.

Je suis Dillinger, Toni. Anton

Streitberger, Franz.

- D'où viens-tu ?
- Saalfelden.

Un autre bouzeux !

- Decker est aussi un bouzeux.
- Et moi ?

Rien. Je ne t'ai pas parlé.

Je suis de Bischofshofen.

Mon père y tient une cordonnerie.

Ça ne va pas très fort en ce moment.

Voyons ce qu'il en est,
comment ça se passe dans l'armée.

Donc, ce que je sais, c'est :
Formation de base à Lofer,

on y passera 3 ans,

et nous aurons
un emploi fixe à vie.

Tu imagines ?

C'est incroyable.

Je t'ai dit qu'on sera dans la
fonction publique, non ?

Oui, on va faire ça pendant 3
ans, et ensuite,

on ne pourra plus être licenciés.

- Bonjour, Franz.
- Bonjour.

Il ne s'est rien passé ?

Non, rien du tout. Qu'est-ce qu'il y a ?

Donc, encore une fois. Zone d'observation :

Limite gauche, lisière de la forêt.
Limite droite, mélèze le plus haut.

Point d'attention principal :
Ligne de déplacement de l'allée forestière.

Tous les cas suspects de mouvements
dans la zone frontalière doivent être signalés,

Au poste de l'Officier adjoint

tout le monde manget au camp.
Relève toutes les 3 heures.

Mot de passe : garde-frontière.
Compris ?

Compris.

Bon.

Maintenant, on est assis là et
on regarde les Allemands.

Franz, dis-moi quelque chose.

Quoi ?

N'importe quoi. Pour tuer le temps.

Je m'ennuie.

Tu n'aimes pas parler ?

A propos de quoi ? Du ménage ?

Peu importe.

Que se passe-t-il à Pinzgau ?

Y a-t-il des filles
qu'il faut connaître ?

Et toi ?

Je ne sais pas.

Alors, non.

J'ai essayé.

Je peux me parler à moi-même.
J'arrive à avoir de la conversation.

- Dillinger!
- Quoi ?

Écoute !

- Qui est-ce ?
- Je ne sais pas.

Viens.

Dillinger, combien de fois vas-tu
relire ta lettre ?

Mon père écrit qu'il
est fier de moi !

Je pensais que l'enfer gelerait
avant que cela n'arrive !

- Donne-la-moi !
- Contrôle du poste de campagne !

Oui, lis-la.

Ne laisse pas l'ennemi
t'écrire quelque chose.

"Mon cher fils, c'est avec plaisir
que j'ai lu ta dernière lettre

après l'occupation de la Pologne,
tu es maintenant

en route vers l'Ouest.

Je t'en félicite de tout mon cœur.

Je n'ai jamais été aussi fier,
de te voir devenir le...

de t'avoir élevé pour devenir ce que tu es,
ce que tu es maintenant".

Je suis aussi fier de toi.

"Tu connais les blessures que
nous ont infligées les Français.

C'est maintenant à toi
d'accomplir la vengeance

et de faire en sorte que justice soit faite".
Oui, nous y parvenons aussi.

"Quand tu seras face au Français,
pense à moi".

C'est très gentil.

On dirait que ton père aimerait bien
retourner au front.

Je suis sûr qu'il ne veut pas.

Il a passé des années à se
battre dans les tranchées.

les maladies et tout le reste.

Il n'a pas eu autant de chance que nous.

Hé, regardez.

On y est enfin ?

C'est un château ?
À Vienne, ce serait une prison.

Ce n'est pas si grand
que je le pensais.

Pied à terre !

Attention !

Tiens, tiens !

Si ce n'est pas les chevaliers du bonheur !

Sergent-chef, nous avons été déployés
jusqu'à présent en Pologne,

et nous sommes transférés ici.

Je sais que le capitaine
Glück vous a commandés,

bande de merdeux des vallées.

Mais je croyais que
de vrais soldats arrivaient !

Si vous pensez que vous aurez
ici un traitement spécial,

parce que vous avez accompagné notre
chef de batterie pour faire quelques tours,

à travers Cracovie,
vous vous êtes trompés !

Eh bien, pour toi aussi, on va faire
sauter la nourriture avec la DCA.

Adjudant-chef,
je prendrais bien l'escalope.

Maintenant, fais attention, espèce d'idiot,
petite bite !

Attention !

Mon capitaine, les déclarants de guerre
sont arrivés de Pologne.

Merci, sergent-major.

Repos.

- Mitteregger. Dillinger.
- Bonjour.

- Sattler.
- Lieutenant.

- Streitberger.
- Mon capitaine.

Decker . C'est un plaisir de vous revoir.
Bienvenue en Rhénanie.

Le transfert s'est déroulé sans accroc ?

Oui !

Nous sommes contents, nous nous ennuyions
sans vous ! Toujours prêts à l'action.

J'ai promis que oui,
je vous ferai demander,

je travaille sur le
commandement de la batterie.

Sommes-nous devenus les
Chevaliers de la fortune ?

Bien sûr, c'est nous qui avons de la chance !

Mais Decker est peut-être
une princesse de la chance.

- Tirez !
- Ce n'est pas la même chose qu'à Lodz,

ou Cracovie, mais la
troupe est excellente.

Grâce à vous, bien sûr, capitaine.

Croyez-moi, vous n'avez
rien manqué en Pologne.

C'était d'un ennui colossal.

- Alerte aérienne !
- Baissez-vous !

Ce sont des billets pour l'Opéra de Paris !

Les hommes ont parcouru un long chemin,
ils ont la permission

- de boire !
- Oui, mon capitaine !

Vous avez un autre verre pour lui,
Sergent-chef ?

Oui, oui.

Et toi, caporal ?

Tu n'es pas intéressé par
l'entretien de la camaraderie ?

Viens boire !

- Maier, vous ne vous en mêlez pas.
- A vos ordres.

C'est réservé à mes
merdeux des vallées.

- À une batterie heureuse !
- Oui !

- À la vôtre !
- Santé !

Santé.

Mêlez-vous à vos camarades.

- Continuez à travailler.
- Oui !

Hé, Streitberger, tu ne t'assieds pas ?

Chez les Polonais,
on a reçu une vodka de merde.

Je ne l'ai pas trouvé si mauvaise.
Où est le fromage ?

- Tout au fond, là.
- Passe-le-moi.

C'est vraiment bon.

- Oui ?
- Goûte.

- Depuis combien de temps es-tu là, Maier ?
- 8 mois maintenant.

Et dans 8 mois, je
serai comme toi ?

Rien d'autre que s'asseoir et attendre.

- Je suis complètement gavé.
- Je ne pouvais plus boire.

Vraiment ? Je me suis amusé.

- Ça a l'air bon.
- C'est aussi délicieux.

- On a un peu de vin ?
- Oui, tiens, sers-toi.

Espérons que ça ne va pas
continuer à être ennuyeux.

Regarde, le fromage est si bon
que Maier va pleurer !

Ferme ta bouche et bois.

- Streitberger ?
- Hé, qu'est-ce qui se passe ?

Streitberger!

- Qu'est-ce que tu as fait ?
- Je voulais le ramasser.

Comment ça, tu le ramasses ?
Tu es fou ?

- Donne-le-moi.
- Ce qui est là sera mangé.

Et si on a rien,
on est contents ?

Comment ça, si on a rien ?

Tu crois qu'on aura jamais rien ?

Remets-le, s'il te plaît.

Maintenant, pose ce putain de fromage.

Vous êtes déjà repus.

Pour qui te prends-tu ?
Pose le fromage maintenant !

Laissez-le tranquille.

- Ne te rends pas malheureux.
- ça ne se fait pas.

Donne-moi ça, Maier.

Streitberger, quand
il y en a, on le mange.

Nous sommes une famille,
nous partageons tout.

De plus, nous faisons partie
de quelque chose de plus grand.

Sais-tu ce que c'est, une famille ?
Est-ce que tu comprends ça ?

C'est clair ? Tu peux te comporter ainsi
chez toi, mais pas ici !

Hé, ça va maintenant.

- Streitberger, je te parle !
- C'est clair, Franz ?

- Tu comprends, Streitberger ?
- Sattler, calme-toi.

C'est impossible !

Chut ! Chut !

Je ne vais pas te faire de mal.

Tu as été mordu ?

Chut.

Maier!

Regarde.

Un renardeau !

Regarde, qu'est-ce que c'est ?
Une morsure ?

Tu peux l'aider ?

Je connais bien les animaux.

C'est un vulpes vulpes.

Ça s'arrange ensuite.

A cet âge, un renard grandit
vraiment très vite.

Tiens-moi ça.

Tiens.

Et puis ça, par-dessus...

et c'est parti.

Chut.

Sois fort, on y est presque.

Enlève ton doigt.

Il faut que ça passe.

Batterie ! À vos places !

Je m'en occupe.

Franz ! Nous devons y aller !

Le capitaine veut qu'on s'aligne.

- Oui.
- Dépêche-toi.

J'arrive !

Garde à vous !

Pour le chef de batterie, à gauche, gauche !

"Soldats du front de l'Ouest,

l'heure...

de la lutte décisive pour l'avenir
de la nation allemande est là.

Depuis 300 ans,

l'objectif des autorités anglaises
et des dirigeants français,

a été d'empêcher l'Europe de se développer.

Et avant tout,

de mettre l'Empire allemand dans
l'impuissance et la faiblesse.

Soldats du front ouest,

ainsi l'heure est venue pour vous.

Le combat qui débute demain
décidera du sort

de la nation allemande pour
les 1000 prochaines années.

Faites maintenant votre devoir !

Le Führer et chancelier du Reich,

signé Adolf Hitler".

Repos.

À l'aube, à 5h30,

notre batterie s'engage dans le
combat contre la France.

Les hommes,

j'attends de vous que vous
fassiez le maximum.

- Vous avez compris ?
- Oui, !

Sergent-chef, prennez en charge
et faites les avancer.

Oui, mon capitaine. Rompez !

Maintenant, tu vas en avoir.

Oui.

Maintenant, tu restes là.

Attention !

Chevalier de la fortune,

dans 5 minutes, vous aurez
fini de tout ranger

dans la remise à charrettes.

- Continuez.
- Oui !

Notre mission est de rester en contact
avec les troupes d'attaque

En raison d'un strict silence radio,
l'intervention de coursiers à moto est nécessaire.

Ils sont répartis en 2 groupes :

Dillinger et Streitberger,
Mitteregger et Decker.

Les objectifs de la journée
sont indiquées comme suit :

Troupe Dillinger.

Troupe Mitteregger.

C'est là qu'on va, à la mer.

- Je n'ai jamais été à la mer.
- Moi non plus.

Je vous transmettrai les
messages en temps voulu.

- Vous avez compris ?
- Oui.

Les ambulanciers vont vous
donner des pilules,

- vous en aurez besoin. Des questions ?
- Aucune !

Pendant la grande guerre, j'étais
exactement à votre place.

Si nous parvenons cette fois à
mettre les Français à genoux,

alors ça en valait la peine.

Le temps est venu de prendre sa revanche
pour 20 ans d'oppression,

La pauvreté et la faim.

Ce que vos pères n'ont pas réussi à faire,

vous pouvez le faire maintenant.

Rendez les fiers.

Messieurs.

Dillinger.

tu as une autre enveloppe ?

Oui, bien sûr.

S'il te plaît.

"Père,

Je ne sais pas si tu es encore en vie.

Dans quelques heures, l'armée
commencera l'attaque contre la France.

Streitberger, qu'est-ce qui se passe ?
Est-ce que tu écris aussi une lettre ?

Laisse-le écrire sa lettre.
Ecris ta lettre, crétin.

Un jour, dans 1000 ans, il écrira une lettre

- et c'est moi l'idiot ?
- Alors, Maier !

Livraison du laboratoire.

- Qu'est-ce que c'est ?
- Une pilule miracle !

ça fait des miracles !

A prendre en cas de
fatigue, faim ou froid.

de la Pervitine ?

- Qu'est-ce qu'il y a dedans ?
- Des vitamines ou quelque chose comme ça.

- Alors, les gars ! Bon combat à tous.
- Merci.

- On se voit à l'hôpital militaire.
- Oui, oui, toi aussi.

je ne serais pas à l'hôpital militaire,
je serais au bordel.

Franz, j'ai besoin de ton aide.

Avant de partir de Pologne,
j'ai écrit au BDM,

que moi, un jeune et beau soldat,

je voulais une correspondance
amicale avec une fille.

Et maintenant, l'une d'elles m'a répondu.
Elle s'appelle Elisabeth.

Et la question est la suivante :
Quelle photo vais-je lui envoyer ?

Si je lui envoie une photo de moi,

alors elle se sentira obligée,
de m'en renvoyer une aussi.

Tactique.

Prenons celle ci.

Oui, alors on prend celle là.
Elle est bonne, non ?

Dépêchez-vous d'envoyer vos
lettres, la poste de campagne en a besoin.

Elisabeth, Elisabeth.

Streitberger.

Non.

Alors, non.

Pourquoi tu ne l'envoies pas ?

Je ne l'ai pas encore finie.

Les Français ont
la meilleure armée du monde.

C'est ce qu'ils disent tout le temps.

Ça n'a pas d'importance,
ce qu'ils disent.

Pour cela, nous avons les meilleurs chars et
les avions de combat. Tu l'as vu en Pologne.

N'oubliez pas que nous
avons la plus grande volonté de gagner.

Nous allons mettre à genoux les Français.

Nous y voilà enfin.

Enfin.

Ce sont les nôtres.

Qu'est-ce qui se passe ?
Le départ est prévu dans 10 minutes.

Besoin de pisser.

- Qu'est-ce que tu fais sur ma moto ?
- Streitberger !

Imagine que j'ai trouvé un renardeau

dans ton side-car !

- Où est-il ?
- Je l'ai sorti. Là, viens ici.

- Streitberger, viens voir.
- Streitberger, où es tu?

Streitberger!

caporal-chef,
Arrêtez-vous !

Hop, hop !

Allez, on est en retard !

Streitberger, t'es fou ?

Mes affaires !

Ils m'ont fait chier à cause de toi !
Qu'est-ce que tu crois ?

Là !

Tu dois rattraper Dillinger.
Dépêche-toi !

Bougez !

Continuez !

En avant !

Qu'est-ce qui leur arrive ?

Anglais, Français...

J'ai fait ça toute la journée.

Ils sont plus rapides à se
rendre qu'à les enfermer.

Quoi ? On gagne ?

Quelle est ta mission ?

J'ai besoin de me connecter avec
un camarade.

- Il est déjà parti devant.
- Son nom ?

Le caporal-chef Dillinger,
première batterie, première section,

Régiment de DCA 38.

Dillinger ? Il était déjà là.

- Il y a une heure déjà.
- Vraiment ?

Chut.

Ça va mieux ?

Maintenant, je vais t'attraper !

Je vais t'attraper !

Ouah, tu es rapide !

Viens, toi, attrape-moi ! Viens !

Je vais m'assurer qu'il ne t'arrive rien.

Je te le promets.

Bonjour.

Te voilà.

Oui, je suis là.

Chut.

Tu as déjà remis la lettre ?

Oui.

J'en ai déjà une autre.
Nous devons retourner à Cambrai.

Retour à Cambrai.

D'où vient cette bestiole ?

Il est venu me voir.

Comment ça, il est venu te voir ?

Sa mère est morte.

Et maintenant ?

Il va rester avec toi ?

Je crois que oui.

Franz, dis-moi où tu étais, je t'en prie.

Je te cherchais, Toni.

De quoi tu parles ?

Tu as disparu d'un coup.

Jokesch a dit que
tu es sorti de la caserne en courant

Je croyais que tu avais déserté.

Je ne déserterais jamais.

Je suis allé dans la forêt.

Pourquoi tu vas dans la forêt,
quand nous attaquons ?

Tu as eu peur ?

Je n'ai pas eu peur.

Moi, oui.

Si tu négocies bien avec la mort,

elle ne vient pas te chercher,
si tu es d'accord.

Vivre éternellement serait aussi horrible.

Vivre éternellement serait terrible.

Goûte.

Franz?

Bonjour.

Tu as réussi ?

Oui.

De ton côté ?

Oui.

Tout est allé très vite.

Oui.

Je ne l'aurais pas cru.

Tu as aussi vu la mer ?

Les gars ! C'est parti !

Oui.

Depuis le quartier général du Führer,
le Haut Commandement de la Wehrmacht a annoncé

le message spécial suivant:

L'effondrement total
de tout le front français

entre la Manche et la ligne
Maginot à Montmédy

a modifié l'intention initiale
des dirigeants français,

de défendre la capitale de la France.

En conséquence, Paris
a été déclarée ville ouverte.

L'entrée des troupes allemandes victorieuses

a eu lieu à Paris.

Vous l'entendez vous-même !

Ce que vous avez fait ces
dernières semaines,

est surhumain.

En reconnaissance de cette
performance colossale,

vous aurez droit à un service allégé.

Messieurs
il y a le temps de la lutte,

et il y a le temps
des joyeuses retrouvailles.

Le temps de la lutte est maintenant terminé.

Mon équipe et moi allons bientôt
explorer les lieux.

D'après ce que j'ai entendu,
ça durera jusqu'au matin.

Caporal-chef Fritsch,
veuillez jouer.

- "Camarade, nous marchons à l'ouest !"
- Oui !

Nous sommes les rois d'Europe !

Qu'est-ce que tu as là, Streitberger ?
Fais-moi voir !

Où est-ce que tu vas ?

À plus tard, toi et moi !

Qu'est-ce que tu fais ? Reste là !

Ouvre !

Qu'est-ce que tu fais ?
Laisse les poules tranquilles !

Füchserl, arrête !

Je voulais juste les mettre dans l'étable !

J'ai juste attrapé la poule ...

Hé!

Tu es folle ?

Renard !

Renard !

Renard !

Oui, bonjour !

Bonjour.

Oui, bonjour.

Salut.

Je te cherchais.

Où étais-tu passé, hein ?

Tu as eu peur ?

Tu as eu peur ?

Moi aussi, j'ai eu peur.

Quand tu t'es enfui.

J'ai réparé la porte.

Chut.

- Streitberg...
- Franz.

- Franz.
- Franz Streitberger.

Franz!

Tu en auras aussi, hein ?

Tu as faim, toi aussi ?

Tu veux quelque chose ?

Prends-le.

Une minute.

Je crois qu'il a faim aussi.

Là.

Merci.

Euh...

Je suis allé chercher ça.

Je suis allé chercher ça. Au château.

Mon adjudant,
caporal-chef Streitberger.

Première batterie, première section,
Régiment de DCA 38.

L'hébergement est assuré par le
capitaine de la première batterie

et a été pris en charge par les autorités.

La femme se charge de la lessive
pour Monsieur le capitaine.

Fait la lessive pour le capitaine.
Comprendre.

Je suppose qu'il n'y a plus de
place pour d'autres soldats.

La maison est occupée,
mon adjudant.

- Tu as tout ce qu'il faut ?
- Oui.

Oui, alors ce sera tout.

Caporal-chef. Mademoiselle.

Alors je vous souhaite encore
une bonne journée.

Oui, où est-il ? Où est-il ?

Oui, allez, attrape-le !

Viens !

Oui, viens !

Viens ! Oui !

Ouah, c'était bon !

Maintenant, il a réussi.

Il aime les petits.

Qu'en penses-tu ?

Mon renard ?

Quoi ?

Je ne comprends pas. Non.

"Nous sommes en congé
et nous sommes en Normandie.

Paris est déjà prise.

Je m'attendais à ce que
tout soit différent.

Chez le paysan Seiwald, j'avais
assez à manger,

mais rien d'autre.

Père,

j'ai attendu chaque jour,
que tu reviennes me chercher.

Franz."

La lettre n'est pas à envoyer.

Qui ?

Franz.

Ouvrez !

Streitberger.

La maison est occupée,
je l'ai déjà dit.

Tu dois te rendre immédiatement
auprès de ton chef de batterie.

- Non, les ordres ne seront donnés que demain.
- Non, maintenant.

L'ordre est immédiat.

Qu'est-ce que tu as fait ?

Je reviens tout de suite.

Mon capitaine,

Le caporal-chef Streitberger
se présente, comme ordonné.

Tu sais pourquoi tu es ici ?

Non, mon capitaine.

Sergent Major.

Streitberger.

Vous avez reçu l'ordre strict
de partir le 10 mai,

avec le chef Dillinger, dans l'escouade
en tant que messager.

Pour transmettre des messages importants
à des unités d'attaque.

- C'est bien ça ?
- Oui, sergent-major.

Pourtant, vous vous êtes absenté
juste avant le début de l'attaque,

dans la salle de préparation des
véhicules du camp ouest,

et vous vous êtes rendu
dans la forêt voisine.

Lorsque je vous ai rencontré le 10 mai
à 5h20 du matin,

et que je vous ai informé de votre mission,

vous avez également
désobéi à mes ordres.

Vous vous êtes délibérément
éloigné de la troupe.

Est-ce exact ?

Je ne voulais pas m'éloigner,
Adjudant-chef.

Vous êtes-vous éloigné ?
oui ou non ?

Oui, c'est vrai.

Caporal-chef Dillinger,

Quand Streitberger
vous a rejoint à nouveau ?

Après quelques jours. Sur la côte.

Mais je ne sais pas exactement quand,
Adjudant-chef.

Après quelques jours.

Streitberger ,
pourquoi avez-vous quitté le camp ?

Mon capitaine,
je ne déserterais jamais.

Alors comment expliquez-vous
votre comportement ?

Parlez !

Sinon, aucune réponse
est aussi une réponse.

Mon capitaine, j'ai pris une
de ces pilules miracles qui ...

le caporal Dillinger et
moi-même en avons reçu.

J'ai vu tout noir...

Parlez en allemand !
on ne comprend rien !

Je suis devenu noir
devant les yeux.

Et puis je suis retourné au camp en courant,

mais les troupes étaient déjà parties.

Est-ce que cela correspond à la déclaration
de Streitberger à votre égard,

Dillinger?

Oui, sergent-major.

Avez-vous quelque
chose à ajouter, Dillinger ?

Non.

J'ai aussi été détenu

à cause d'une petite chose.
La boisson.

Le temps passe très vite,
tu verras.

3 repas par jour.

Entre.

Lis quelques livres et tu verras,
les 10 jours passent vite.

Viens.

Courage.

Petit !

Préviens mon hôtesse, s'il te plaît.

Enlève tes pattes.

Alors bonne chance.

Franz. Redresse-toi.

Streitberger!

Vous avez toujours été un modèle de
de courage et de volonté.

Vous vous êtes portés volontaires
pour des courses spéciales

et des tâches liées à l'intervention.
Et maintenant, vous dormez dans la forêt ?

On dirait un cadavre dans l'eau.

Pourquoi m'appellez vous sans cesse ?

- Réponse !
- Mon capitaine, je pensais que...

Oh, balivernes !

- Mon capitaine !
- Quoi ?

Il y a une femme dans une maison,
dans le village.

Pouvez-vous envoyer quelqu'un là-bas ?

Vous et vos femmes françaises.

Elles vous ont bien fait tourner la tête.

Qui est cette dame ?

Elle s'appelle Marie.

Elle ne sait pas que je suis là,
et ce serait très important,

si elle sait que je suis là et
que je reviendrai dans 5 jours.

Pourquoi est-ce important ?

Mon renard est avec elle.

Pardon ?

Mon renard est avec elle.

Votre renard ?

- Vous voulez dire un animal ?
- Un petit.

Mon capitaine, il est
encore tout petit, il ne sait pas

que je ne suis pas là.
Et je lui ai promis

- que je serais avec lui...
- Ça suffit !

J'ai bien l'impression,
que vous vous faites des illusions.

Un renard ! Quelle imagination !

Acceptez votre peine
comme un soldat.

J'ai été enfermé.

Prison.

Où est mon renard ?

Bonjour.

Bonjour!

Cela ne se reproduira plus jamais.

Plus jamais.

Comment... ça va... toi ?

Quoi ?

Je suis... je m'appelle... Marie.

Quoi ?

Où est la lettre ?

Je suis désolé.

Un an plus tard.

Viens, Renard.

Viens.

Tu veux quelque chose ?

Je me demande où ils vont nous transférer.

Peut-être qu'on rentrera chez nous.

Tu vas adorer Pinzgau.

Là, va à l'intérieur.

Je sais.

Ça n'aide pas, hein.

Toni?

- Tu vas revoir ta copine ?
- Bien sûr !

On s'est mis d'accord, on va
s'écrire régulièrement

et puis dans quelques mois,
elle viendra me voir à Bischofshofen !

Dillinger, je suis désolé
mais Bischofshofen

ne mérite même pas Tessa.

Mais quand on est avec toi,
tout est foutu de toute façon.

Toi, tais-toi.

J'ai au moins trouvé une fille,
qui se met volontairement en couple avec moi.

- Que signifie "volontairement" ?
- Pas comme toi, habitué des bordels.

Hé, c'est le plus vieux métier
du monde. Un peu de respect.

Les pauvres Français font vraiment la fête,

juste parce que tu n'es pas là.

Oui, est ce qu'on doit compatir ?

Heil Hitler.
- Heil Hitler, mon Capitaine.

Mon capitaine,
vous voulez un peu de médecine ?

ça vient de la plus belle ville du monde,
maintenant que nous sommes débarrassés des Français.

Merci, vous l'avez bien mérité,
messieurs. Mais avec modération, s'il vous plaît.

Nous partons en vainqueurs,
parce que nous ne nous sommes pas

livrés à des actes de violence.

- Non, mon capitaine, pas nous !
- Les envies, qu'est-ce que c'est ?

- À votre santé, messieurs.
- À la vôtre !

Mon capitaine, savez-vous
où nous allons ?

L'air doit être un peu léger là-haut.

C'est ce que je pense
souvent, mon capitaine.

Je demande juste par politesse.

Où irons-nous ?
Chez moi, bien sûr.

Qu'est-ce que ça veut dire ?
"notre longe" ?

Decker ?

Qu'est-ce que tu feras en premier,
quand tu seras à la maison ?

Quelque chose avec mes frères et sœurs.
De l'escalade ou quelque chose comme ça.

Maman a déjà dit
que je leur manquais.

Je vais vous dire ce que je vais faire,
quand je serai de retour à Vienne.

Capitaine.

Streitberger.

- Puis-je poser une question ?
- Soyez bref, s'il vous plaît.

On ne rentre pas chez nous, hein ?

Capitaine, où allons-nous ?

Vers l'est.

Retour en Pologne ?

Nous passerons le réveillon de Noël
à Moscou.

Moscou?

Chargement de la voiture. Ceci va à l'avant,
l'autre va à l'arrière.

Maintenant, tu peux sortir un peu.

En selle !

Va-t'en !

Va-t'en !
Fous le camp, j'ai dit !

Va-t'en !

En selle !

- Allez, viens ! Allez !
- Franz, qu'est-ce qu'il y a ?

Vite !

Allez !

Saute.

Où étais-tu ?

- Qu'est-ce que tu fais ?
- Laisse-moi !

Laisse-moi partir !

Laissez-moi !

Je suis désolé ! Je suis désolé !

Je suis désolé !

Je suis désolé.

Je suis vraiment désolé.

Je suis vraiment désolé.

Je suis...

Toni.

Toni.

Merci de m'avoir retenu.

Je veux rentrer.

NB: décès du père 15/01/1941

"Père, je ne sais pas
si tu es encore en vie.

Dans quelques heures, l'offensive
contre la France..."

"Chez le paysan Seiwald, j'ai
J'ai eu assez à manger, c'est tout.

Franz."

Renard, le renard.

Un petit renard s'approche.

Au début, je pensais que
c'était un jeune chien.

Oui, et...

Puis il est venu me voir.

Il traînait toujours une patte.
Je me suis dit : Qu'est-ce qui se passe?

Puis j'ai vu le médecin-major,

qui a constaté
que la patte était cassée.

Combien de temps
as-tu eu le renard alors?

Un an, sans doute.

Et il était toujours avec toi ?
Volontairement?

Il avait une place chez moi.

Et c'était seulement le mien.

Sous titres: Picard 60.