All language subtitles for Red Queen - S01E04

Bravo !

Bilita mpash.

Quoi ?

Je le savais

C'est difficile.

Bilita mpash ?

Je connais la racine.

Afrique centrale ?

Phylum Niger-Congo ?

C'est du bantou.

Donc tu sais pas.

Tu as gagné.

Ouais !

J'ai enfin réussi.

Ça a l'air délicieux ! Merci.

Vous pouvez apporter deux cafés ?

- Bien sûr.
- Merci.

Tu m'as invitée à dîner
pour me dire "bilita mpash."

Et t'impressionner avec du flamenco.

Et pour t'offrir cette robe
dans laquelle tu es splendide.

Il m'a fallu un mois et demi
pour organiser ce dîner.

Et quelques visites
à la bibliothèque.

Je l'ai fait
pour que tu comprennes un truc.

Quoi donc ?

Rien.

Parce que si tu comprends rien

mais que tu ressens tout...

tu comprendras
ce que tu es pour moi.

- Je suis désolé.
- C'est pas grave.

Ça fait rien.

Je vais laver ça aux toilettes.
Ça va sécher.

Y a personne aux toilettes,
vous avez trois minutes.

- Que voulez-vous ?
- Vous prévenir.

Vous et votre organisation.

Montrez-moi
ce que vous avez.

C'est quoi ?

- Une caméra de surveillance à Londres.
- Oui.

Il était à Londres y a deux jours,
mais il se déplace vite.

Il se fait appeler M. White.

Qui est-ce ?

L'homme le plus intelligent du monde.

Il est votre pire ennemi, Antonia Scott.

- Que lui ai-je fait ?
- Rien.

Et tout.

Vous êtes la Reine rouge.

Vous devriez pas savoir ça.

Le coup de Valence n'était pas discret.

Il est déjà à Madrid.

Il en a après vous.
Il s'en prendra d'abord à moi.

Il veut détruire Reine rouge.

Écoutez-moi, s'il vous plaît.
Il essaiera de vous tuer.

Ainsi que ceux que vous aimez.

- On n'a plus le temps.
- Sauvez-nous tous les deux.

Je le ferai, mais dites-moi qui vous êtes.

Votre bourreau.

Ah, tu es là.

Est-ce que ça va ?

Oui, mais j'aimerais qu'on rentre.

Allons-y.

REINE ROUGE

UNE TORTILLA

Bon sang, Antonia.
Enfin ! Où es-tu ?

Je ne sais pas.

T'étais pas à l'hôpital.
Que s'est-il passé ?

- "Bilita mpash."
- Quoi ?

C'est du bantou.

- Ça veut dire "rêves de béatitude".
- Rêves de béatitude ?

Potruak ! C'est "mes couilles",
en basque. Dis-moi où tu es !

ENVOYER MA POSITION

Navalquejigo ?

Qu'est-ce que tu fous là-bas ?
T'es pas allée faire du shopping.

Je me suis endormie.

Ézéchiel m'a enlevée.

- Ézéchiel t'a...
- Droguée.

- Ézéchiel t'a enlevée ?
- Apporte-moi des vêtements.

Voyons comment tu ouvriras
la porte, maintenant.

S'il te plaît !

Lavapiés.

La Finca. Le parc du Retiro.

L'hippodrome.

Plaza de España.

Antonia !

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ARRÊTEZ LES EXPULSIONS
PRÊTS ABUSIFS

ALTAMIRA RISQUE UNE AMENDE
POUR EXPULSIONS ILLÉGALES

Qu'est-ce que...

Ne me raccroche plus au nez.
J'étais inquiet.

Pas le temps pour ces choses-là.
On y va.

Quel genre de choses ?

Je partirai pas sans vérifier
s'il a laissé un indice.

Il en a laissé dedans, mais pas ici.

Juste les traces du taxi,

mais je connais
le numéro d'immatriculation.

On y va ?

Pas comme ça, Antonia.
C'est pas bien.

Merci d'être venu me chercher ?

Refais ça et je mangerai ta tête de génie

avec tes super idées
en accompagnement.

Tu as compris, ma biche ?

Tu as compris ?

Bien.

- On va où ?
- À La Finca.

Tu me fais peur.

Tu m'as menti.

Je suis désolée.

Pardonne-moi.

Tu n'es pas vraiment là, hein ?

Non.

Que veux-tu ?

Te dire un truc.

Même si tu le mérites pas.

Quand ce monstre

m'a violée...

Non !

Non, s'il vous plaît !

Non !

Il avait un trousseau de clés.

Elles ouvrent toutes les portes.

Attends !

Sandra.

Qu'est-ce que tu fais ?

Un des carreaux se détache.

Je vais te sortir de là.

Mais à une condition.

Tu dois m'aider à le tuer.

Dis-moi que tu vas m'aider à le tuer.

Tu ne dis rien ?

Tu ne parles pas.

Pourquoi tu dis rien ?

Y a des trucs
que je comprends pas.

C'est pareil pour les mots.

Parfois, je les comprends pas,
mais je cherche leur sens.

Je t'ai fait peur.

C'était pas mon intention.

On y est presque.

Pourquoi on retourne à La Finca ?

Pour voir si le taxi d'Ézéchiel
transportait le corps d'Álvaro Trueba.

Ézéchiel m'a enlevée
pour que je voie sa fresque.

Je te l'ai dit : tout est un message.

- Un message sur un mur ?
- Oui.

Il y a un taxi avec une plaque.

Continue.

Pourquoi je suis en vie ?

Bon. Et Ézéchiel...

- Il veut nous dire quoi ?
- De suivre le taxi.

La plaque d'immatriculation
est EGJ0105, mon chou.

Je me fiche de l'immatriculation.

On vous a déjà dit
qu'on ne peut divulguer aucune info.

Tu sais que je pourrais te faire arrêter ?

On me paie pour que je me taise.

Il nous dira rien. Allons-nous-en.

C'est un choix personnel
de se taire ou non, mon petit.

Tu dis ça et tu feins l'indifférence,

mais ça te touche.

Tu ne supportes pas
de voir un chien abandonné,

t'écris des réclamations
à la protection des consommateurs.

Tu veux être prof de sport.

Et tu prétends être hétéro
pour pas faire de peine à ton père

ou à ta super belle copine

qui veut avoir des enfants
dans quelques années, mais...

tu es gay.

Tu penses peut-être que ne rien dire

est la meilleure décision,
mais en réalité, tu as juste peur.

En gros,
si tu es le type d'homme que j'imagine,

ce qui se passe ne t'indiffère pas.

Et on ne te paie pas assez
pour que tu te taises...

mon mignon.

Qu'est-ce que tu fais ?

Quel est le numéro de la plaque ?

EGJ0105.

Il y avait une fête, ce soir-là.

Une fête ?

- On savait pas.
- Je l'ai dit aux autres.

- Quels autres ?
- Aux autres flics.

Ils ont dit que la fête
n'avait rien à voir avec l'affaire.

Rends-moi ça.
On n'a pas le droit de faire ça.

C'était la fête d'un footballeur ?

Non.

Les autres.

Quels autres ?

Là. Vous avez dit "EGJ0105", c'est ça ?

IMMATRICULATION

- À 3 h 17.
- C'est une information confidentielle.

Il est policier.
Il veut m'arrêter.

- On peut voir les caméras ?
- Non.

- Vous avez un mandat ?
- Ça ne sert à rien ici.

Exactement.

Allez-vous-en.

Je sais quoi faire. Démarre.

Va à droite.

Qui sont-ils, à ton avis ?
Les "autres" ?

À part les footballeurs,
y a que les artistes ou les politiques.

Un politicien.

- Lequel vit ici ?
- Y en a plein, mais c'est pas eux.

242 a parlé.

Tu vas pas me le dire, hein ?

Je ne suis que ton écuyer.

Si c'est pas un footballeur
ou un politique, c'est qui, ma reine ?

Non...

C'est une putain de blague ?

Comment tu as su tout ça
sur le gardien ?

Tu as entendu parler du "gaydar" ?

Tu as su tout ça
grâce à ton intuition ?

Une intuition...

et grâce à Grindr.

1111.

On a matché
quand on était là l'autre jour.

Je l'ai un peu stalké,
j'ai vu ses photos...

je voulais me branler en les regardant,
mais j'ai vu qu'il avait une copine.

Ça m'a déprimé.

Qu'est-ce que tu regardes ?

Une vidéo.

Sans blague.

- Une vidéo de quoi ?
- Comment jouer au blackjack.

Pourquoi tu veux apprendre ?

Elle est siphonnée, mais je l'aime bien.

Reste là. Je reviens dans 10 min.

Bien, madame Scarlett.

Fais chier.

J'ai mis moins de 10 minutes.

C'est quoi ?

10 000 euros. J'ai gagné au blackjack.

Comment t'as fait ?

J'ai compté, comme dans la vidéo.

Pourquoi t'as fait ça ?

Alors, on sort ensemble, mon joli ?

Tu vas me causer des ennuis.

Tu as besoin d'action.

On veut passer un accord.

Un pot-de-vin ?

Une motivation.

Un pot-de-vin, jamais.

Ça suffit ! Vous me cassez les couilles !

C'est pas du tout
ce que j'ai envie de faire.

Que voulez-vous, alors ?

Que vous nous laissiez voir la vidéo
de la nuit de la fête.

Bonsoir. Vous venez à la fête ?

Oui, c'est ça.

Vos noms ?

- Ahmed.
- Mohammed.

3 h 05.

Deux rigolos. Suivant.

3 h 12. Les divertissements.

Attendez. Il manque 3 h 17.

- Le taxi est bien venu à 3 h 17 ?
- Oui.

Je veux le voir.

Il y a un glitch.

- Quoi ?
- Ça saute à 3:17:15.

Tu vois ?

Regarde la différence
entre 3:17:14 et 3:17:15. C'est clair.

- Y a un glitch.
- Oui, tout à fait.

Ils ont dû bidouiller la caméra.

On doit la vérifier.

Pas question. Personne sort d'ici.

Écoute, mon joli,

elle dit qu'il y a un glitch.

J'ai aucune idée de ce que c'est,
mais 10 000 euros, je sais ce que c'est.

Alors lève ton cul et bouge-toi.

Non... Je ne...
Je ne pense pas vouloir monter.

Je t'ai dit de penser ?

- Je t'ai dit de monter.
- Non.

Ces types viennent toutes les semaines.
Ils nous connaissent.

Je vais le faire.

J'y vais.

- Je ne veux rien savoir.
- Bien.

Que s'est-il passé ?

Quelqu'un a été tué.

Le fils de quelqu'un d'important.

Un gamin.
Ils l'ont tué de manière horrible.

On pense que le taxi a profité de la fête
pour amener le corps.

Le tueur savait qu'on vous avait dit
de fermer les yeux.

- Elles ont été vérifiées récemment ?
- Oui.

- Chaque semaine.
- Et la semaine de la fête ?

Deux ou trois jours avant, je crois.

Piratée.

Il y a 76 caméras dans le complexe,
deux patrouilles de sécurité,

des détecteurs de mouvement
et vous m'apportez cette merde ?

C'est pas de la merde.

C'est un glitch.

On peut savoir qui est dedans ?

Dans la voiture, non,
mais peut-être dans le reflet.

Tout ce que je vois,
c'est qu'il y a deux personnes à l'avant.

Ça nous avance pas beaucoup.

Non.

C'est un nœud gordien.

J'ai un nœud gordien dans l'estomac,
tellement j'ai faim.

Tu m'as fait peur.
Je suis parti de chez moi sans manger.

J'ai couru toute la journée
et j'en ai assez de tout ça.

Dieu m'en soit témoin,

ton fidèle écuyer va se mettre en pyjama
et faire une sieste.

Pardon, mesdames, mais la faim
réveille l'ogre qui sommeille en moi.

Pas un mot !

Et toi, l'Experte, trouve un truc
pour qu'on continue l'enquête.

Bisous !

J'insiste.
Je préfère manger à la cafétéria.

J'insiste.
Je préfère écouter et danser Aserejé

que retourner à cette cafétéria de merde.

Je t'en prie.

Magnifique.

Tu dois être Antonia.

Tu nous as fait peur, ma petite.

Mais si ce fou ne t'a rien fait,

pourquoi il t'a enlevée ?

Pour envoyer un message.

Quel message ?

On l'ignore encore,
mais il nous a mis sur une piste.

Le taxi qui l'a enlevée.

Ces types ont utilisé le taxi
pour emmener le cadavre chez les Trueba

et ils ont profité d'une fête pour entrer.

Le truc du profiteur.

Et tu as compris tout ça, ma chère ?

Avec mon aide, maman. Je l'ai aidée.

Ça paraît excitant d'être enquêtrice.

C'était quelle fête ?

Pas "quelle".

"Celle de qui."

- Donne-lui de l'eau.
- Tiens, bois.

Ne t'étouffe pas, ma petite.

Merci.

Alors, crachez le morceau.
C'était la fête de qui ?

Tonia sera ravie de te le dire.

Mais d'abord, on mange la tortilla.

Elle adore ça.

Vraiment ? Je suis ravie de l'entendre.

Antonia est experte en tortilla.

En pintxos de tortillas,
pour être exact.

Bon sang, quelle pression.

Comme une compétition.

Tiens, ma petite. Bon appétit.

Tiens, fiston.

Merci, maman.

Ramè.

Quoi ?

Ça veut dire quoi ?

Ça veut dire que c'est bon.

C'est hyper bon.

Tu as dit à Rodríguez
que c'est l'affaire la plus importante

- et qu'on n'a pas le temps ?
- Oui.

- Il a pas écouté.
- Il écoute jamais.

On est sous l'eau.
J'ai dormi au bureau.

Mon fils m'a envoyé un message.
Il veut des céréales.

- J'ai même pas écouté.
- Tant mieux, y a trop de sucre.

Et mon chef veut un rapport.
Tu sais quel jour on est ?

- Oui.
- Ah oui ?

Surprise !

Joyeux anniversaire.

On a tout entendu.

Joyeux anniversaire.

- Patron.
- Je sais que c'est dur.

Regardez qui est là.

Merci à tous.

Fiston !

Ça fait longtemps.

- Ça va ?
- Oui.

- Allô ?
- Du nouveau ?

Non.

Inspecteur Sanjuán.

Ou peut-être que si.

La joie de la jeunesse !
Regarde comme ils s'amusent.

Ils se battent toujours.

Mais c'est pour rire.

C'est pour créer le spectacle.

T'en fais pas,
ça me dérange pas de changer.

Jon aime regarder.

Il dort.

Il travaille trop.

- Singes-araignées ou atèles...
- Et ça ?

Je n'aime pas les primates.

Sauf le mien.

Vous et Jon, vous vous entendez bien.

Je n'ai que lui, et il n'a que moi.

C'est pas ce que je lui souhaite.

Tu sais, il s'est pas fait d'amis
depuis qu'il est à Madrid.

- Je suis contente qu'il soit avec toi.
- Ah ?

Pourquoi ?

Il a besoin de prendre soin des autres.

Jon vous a dit
que j'aime pas qu'on me touche ?

- Oui.
- Pourquoi vous me touchez ?

Parce que tu en as besoin.

C'est bizarre.

Je ne sais pas...

Vous êtes très...

persuasive.

Je comprends pas
ce que vous faites.

Qu'y a-t-il à comprendre ?

Beaucoup de choses t'échappent,
la Sherlock espagnole.

Vous n'êtes pas veuve,
mais mère célibataire.

Son père vous a abandonnés,
c'est pourquoi il y a pas de photo.

Vous êtes basque, d'un village.

Mais vous avez étudié.
Peu commun pour votre époque.

Vous l'avez fait pour lui.

Pharmacienne.

Ça se voit à votre façon de ranger
les tranquillisants et relaxants,

que vous prenez en vain
pour dormir.

Vous aimez regarder votre fils dormir,

car vous aimeriez pouvoir faire de même.

Même si ça fait 2 minutes et 20 secondes
qu'il est réveillé

et qu'il nous écoute.

C'est quelque chose, pas vrai ?

C'est Aguado.

- On a une piste.
- Attends.

- Il me faut un café.
- Non.

Tes vêtements sont secs.
Tu les prends pas ?

- Si.
- D'accord.

POLICE NATIONALE

- Heure de l'appel ?
- 15 h 55. Il y a 25 minutes.

- L'arrivée de nos collègues ?
- À 16 h 10, y a 10 min.

Putain de merde, Sanjuán.

Dix minutes après la seule piste
qu'on a sur l'affaire ?

Ils ont localisé la femme qui a appelé ?

Non.

- Le taxi apparaît sur des caméras ?
- On vérifie.

Chaussure de marque ?

Ça correspond à la pointure
de Carla Ortiz. On analyse l'herbe.

Le taxi a été volé il y a une semaine.

Tout a été nettoyé,
mais y a peut-être des empreintes.

La femme qui a appelé connaît
sûrement le ravisseur.

La fête surprise était ton idée ?

Merci.

- Salut. J'suis défoncé.
- Sans blague !

J'aimerais un tatouage au visage.

Je tatoue pas le visage.
Tu vas le regretter.

Je l'ai déjà dit à la nana...

- Aguado.
- Oui.

Je sais qu'il l'a fait ici, c'est tout.

Comment en êtes-vous si sûre ?
On le voit à peine.

C'est le serpent de mon père.
Il est unique.

Je pense que c'est ça.

Oui.

Vous gardez le nom des clients ?

Mon père est plutôt méthodique,
mais j'ai rien d'autre.

Que la photo.

On peut lui parler ?
Il pourrait s'en souvenir.

Il a fait un infarctus y a six mois.

Il parle plus.

J'ai repris le magasin,
mais c'est pas pareil.

C'était le meilleur.

Quel est son nom ?

Daniel.

Daniel.

C'est pour usage privé.
Le thé fait du bien à mon père.

Ça sent bon.

Ça doit lui faire du bien.

J'ignore si vous vous foutez de moi...

Non.

On cherche l'homme au tatouage.

On a besoin de votre aide.

Vous pouvez nous en dire plus ?

Non, désolée.
C'était avant que mon père...

Je veux aussi être libre.

- Attends...
- Que se passe-t-il ?

Il lui faut plus de lumière.

Bougez sa chaise de temps en temps.

Il faut changer son point de vue.
Sinon, c'est de la torture.

Daniel.

Vous vous souvenez
à qui vous avez tatoué ça ?

N.

B.

C.

NRBC.

La police du sous-sol.

Voici la cellule.

Elle fait environ 10 mètres sur 10.

Elle est couverte de carreaux blancs,

pour faciliter le nettoyage
du sang des victimes.

Certaines victimes ont été pendues là.

Des victimes comme moi.

Pour mieux les saigner.

Il faut que je sorte de là, papa.

Et tu vas faire quoi ?

Attendre que je règle tout ?

Comme toujours.

Bien sûr que non.

J'ai un plan.

Sandra.

- Sandra !
- Laisse-moi tranquille.

- Tu m'as pas répondu.
- Écoute-moi.

J'ai décidé de le faire.

Quoi donc ?

Le tuer.

Tu es sûre ?

T'es capable de lui planter le carreau
dans le cou ou dans les yeux ?

Autant de fois qu'il le faudra.

On va voir qui à Cuatro Vientos ?

Le seul qui vit encore.
On a de la chance.

1997, l'année du tatouage,
était la première promotion.

Seuls quatre ont réussi l'examen.

Deux sont morts. Un dans une explosion,
l'autre d'un cancer.

L'autre vit en Allemagne,

mais il était à la télé
la nuit du meurtre,

donc c'est pas lui.

Quelle émission ?

Un jeu télé.
Là n'est pas la question.

Il ne reste que lui.

Enchanté, Ézéchiel.

- Reste dehors.
- Je suis ton supérieur.

Et moi, ton écuyer.
Tu restes dehors.

Jon !

- Arrête !
- Où est-elle ?

- Où est-elle ?
- Jon, arrête !

C'est pas Ézéchiel.

C'était pas lui, le chauffeur.

Il y avait une empreinte sur le taxi.

Un flic de la NRBC ?

C'est son adresse.
On a un mandat.

On le tient. Pas de temps à perdre.

On y va. On le tient.

Vous savez s'il y a quelqu'un,
même d'une autre promotion,

qui pourrait avoir ce tatouage ?

J'en doute.

Ces tatouages
ont beaucoup fait parler d'eux.

Et c'était même pas
l'emblème officiel de l'unité.

Ils ont fait parler d'eux ?

On vous apprend pas ça
à l'école d'espions ?

On n'est pas des espions.

Remettez mes magazines porno
dans le tiroir.

Bon...

Vous, Álvarez, Quiroga et Fajardo
êtes les seuls à avoir ce tatouage ?

Álvarez n'en avait pas.
Il est mort du cancer.

Quiroga était pédé
et a déménagé en Allemagne.

Il paraît qu'il s'intéresse
qu'à ses trucs de queer.

Fichus pédés, hein ?
Une vraie plaie.

Fajardo est aussi mort ?

Disons plutôt...

qu'il a disparu.

Comment ça ?

Il a été envoyé
dans une institution psychiatrique

après l'accident de sa fille.

Il s'est jamais remis de sa mort.

Il a dit qu'il allait bien à sa sortie...

mais c'était faux.

Il voulait des missions dangereuses,

jusqu'à ce qu'il soit pris
dans l'explosion du tunnel.

Nos fichus patrons
disent qu'il s'est suicidé...

Mais c'était étrange.

On n'a jamais trouvé son corps.

Il s'est évanoui.

Parra.

Qu'y a-t-il, Scott ?

- Nicolás Fajardo.
- Que sais-tu de lui ?

Policier de la NRBC.

Son corps n'a pas été retrouvé
après son suicide à Madrid.

- On pense que c'est Ézéchiel.
- Tu ne m'apprends rien.

On a trouvé un taxi
avec l'immatriculation EGJ0105

dans un lieu abandonné
avec ses empreintes.

On sait où il habite
et on va l'arrêter.

Vous avisez pas de vous pointer.

Il a dit quoi ?

Ils ont son adresse
et vont l'arrêter.

Quel est notre rôle dans tout ça ?

Il m'a pas tuée.
Il joue aux devinettes.

Continue.

Il laisserait un taxi abandonné
en évidence sans raison ?

On va où ?

À l'hôpital psychiatrique.

Putain. J'aime pas
qu'ils soient au courant pour Fajardo.

- On est loin ?
- C'est à une heure.

Allons-y.

Allons attraper ce fils de pute !

Chopons cet enfoiré !

D'APRÈS "REINE ROUGE"

Sous-titres : Mélody Riesterer

Direction artistique
Pascale Llorens