All language subtitles for Red Queen - S01E02

Carla ?

Carla, tu m'entends ?

Je vous entends bien.

Qui est-ce ?

Celui qui détient votre fille.

Qu'est-ce qui se passe ?

Vous avez dû lui donner le bain
quand elle était petite.

Vous savez qu'elle a un grain de beauté

à l'intérieur de la cuisse.

Écoutez-moi.

Si c'est pas une blague,

vous n'avez aucune idée
de ce qui vous attend.

C'est vous qui ignorez ce qui vous attend.

Salopard. Vous avisez pas
de lui faire du mal.

C'est déjà fait.

Et je peux lui faire encore
plus de mal.

Combien vous voulez ?

Je veux pas de votre argent.

Alors, que voulez-vous ?

Une chose à laquelle vous tenez.

À laquelle vous tenez vraiment.

REINE ROUGE

UN TATOUAGE

Allô ?

Vous dormiez encore ?

Non, je faisais du CrossFit.

La fille de Ramón Ortiz a été enlevée.

Qu'est-ce que ça a à voir avec moi ?

Je vous envoie la localisation.
Retrouvez-moi dans 45 minutes.

C'est pas ce qui était convenu.

Allô ?

Il a raccroché.

Quel connard.

MENTOR
PLUTÔT 30 MINUTES

Un vrai connard.

Boire un café,
c'est pas un vrai petit déjeuner.

J'ai pas le choix.

Soit je mange,
soit je convaincs cette folle.

Peut-être que cette femme
en a bavé dans sa vie.

- Qu'est-ce qu'on en sait ?
- Ce qu'on en sait ?

Elle est aussi bizarre
qu'un torero à lunettes.

T'étais aussi bizarre.

Fais vite, tu vas être en retard.
Je te garde une part.

Salut, Jon !

Pourquoi tu t'es enfuie ?

Je sais pas.

Tu ne sais pas ?

Je suppose qu'il y a une première à tout.

Je connais cette expression.

Je peux rien te cacher, mamie.

C'est pour ça...

que je t'apprécie.

Quelle idiote.

J'espérais entendre un autre mot.

C'est difficile de dire ce mot-là.

Commence pas avec ça.

Tu n'y es pour rien.

Tu es plus intelligente que ça.

Pas plus intelligente que toi.
Personne ne l'est.

Et pourtant, on en est là.

Tu te poses la mauvaise question.

C'est quoi, la bonne ?

Si t'avais pas été là,

combien seraient morts ?

J'ai même pas eu le temps de manger.

On aurait pu se retrouver dans un bar.

Vous saviez que les pigeons
attaquent les gens, ces temps-ci ?

Inquiétant, non ?

Très.

Comme dans Les Oiseaux.

Excellent film.

Vous comptez me dire qui vous êtes

ou on continue façon Men in Black ?

Le projet Reine Rouge.

On dirait le pseudo
d'un site de rencontres.

Vous travaillez dans la rue
depuis longtemps.

Vous pensez avoir tout vu.

C'était le cas jusqu'à hier soir.

Le monde a une structure, un mécanisme.

Et puis,
il y a tout ce qui s'y conforme pas.

Et c'est votre domaine d'expertise.

Il y a des crimes que les gens normaux
ne peuvent pas imaginer.

Des crimes qui ne font pas la une.

Ces monstres évoluent sous
nos yeux en plein jour.

Mais la police est lente.

Je vois.

Et vous êtes la solution.

La solution est de répondre
avec leurs propres armes.

En dehors du système.

Il y a quelques années,
un programme européen a été créé.

Il sélectionne les meilleurs agents
de chaque pays.

- Le Roi ou la Reine rouge.
- Vous ne me dites pas grand-chose.

La discrétion est notre spécialité.
Cette conversation n'a pas lieu.

On est dans X-Files ou quoi ?

Antonia était notre clé de voûte,

jusqu'à sa démission.

Là, j'écoute.
Pourquoi a-t-elle démissionné ?

Raisons personnelles.

- Trouvez-en une autre.
- Ça doit être elle.

Et il faut que ça soit vous.

Je suis flatté.

Vous devez veiller sur Antonia Scott.

Je veux que vous soyez
l'écuyer de notre Reine rouge.

Vous m'avez choisi
à cause de ma personnalité chaleureuse.

Vous êtes maladroit,
mais vous connaissez la rue.

Vous avez de l'intuition et du cran.

Et elle vous aime bien.

C'est dur à imaginer.

Il y a une enveloppe
dans la boîte à gants.

La Reine rouge n'existe pas,
mais rien n'est gratuit.

Tenez.

Les pilules.

Antonia les prend de temps en temps.
Il faudra lui donner.

- Je les lui donne quand ?
- Vous le saurez.

Allez à l'hôpital Monsalve,
au 7e étage.

La recherche de Carla Ortiz commence.

L'arme est dans la voiture.

Et mon dossier ?

Je ne suis pas mauvais, Père.

Je crois que c'est juste
que tu me manques.

Ils disent
que c'est parce que je dors peu.

Mais je ne dors pas,

parce que je me souviens de tout.

S'il vous plaît !

La mémoire est comme un virus.

Il y a quelqu'un ?

Je comprends, maintenant.

Il y a quelqu'un ?

Les péchés de nos parents
ne sont pas un fardeau.

Au secours !

- Mais des graines qui poussent.
- Pitié !

- Pitié !
- Et qui portent leurs fruits.

Il y a quelqu'un ?

Aidez-moi !

J'ai soif.

De l'eau, s'il vous plaît !

Donnez-moi de l'eau.

S'il vous plaît.

Laissez-moi !

Arrêtez !

Laissez-moi tranquille !

Arrêtez !

Je ne suis plus faible,

Père.

Tu serais fier
de voir ce que je suis devenu.

Délicieux, hein ?

- C'est gentil, inspecteur...
- Gutiérrez.

Vous dites qu'elle vient tous les soirs ?

Sans faute. Pas vrai ?

Et se met sur son 31 pour lui.

Allons, mesdames.

Ne trempez pas ça dans le café.
Ce sont pas des churros.

Ou je vous fais arrêter.

Excusez-moi.

NE LA TOUCHEZ PAS.
ELLE DÉTESTE ÇA.

Y a-t-il une chance
que son mari sorte du coma ?

Non, aucune.

La balle a causé des dégâts irréversibles.
Il restera ainsi à vie.

J'ai de la peine pour elle.

C'est ce qu'a dit ma mère.

Merci pour ces informations.

Celui-ci vient avec papa.

- Tu es contente de me voir. Admets-le.
- Non, pas ici.

Allons à la cafétéria.

Enfin quelqu'un qui dit ça.

Quand tu as parlé de cafétéria,

j'avais pas ça en tête.

Je viens toujours ici.
Ils me connaissent.

C'est une jolie robe.

Donc quand tu n'es pas
dans ton appart cosy,

ou dans la chambre 726, tu...

Je peux manger ton pintxo ?

Ceci...

n'est pas un pintxo.

C'est une tortilla
de pommes de terre précuites.

Et ?

"Et", qu'elle me dit.

Toi et moi, on s'entendra jamais.

Qui a été enlevé ?

Comment tu sais
que quelqu'un a été enlevé ?

Ce qu'on a vu hier
n'était pas de la cruauté gratuite.

C'est une façon
de faire passer un message.

C'est pas un message pour n'importe qui.

Hier, on a vu le début.
La suite va pas tarder.

Carla Ortiz.

Ça pourrait être quelqu'un d'autre.

Non.

Ce sont tous deux
les aînés de millionnaires.

Elle a été enlevée
quand on a retrouvré l'autre corps.

Je l'ai vue aux infos.
C'est le genre de personne qui a tout.

- Peu importe. Elle va mourir.
- Et c'est tout ?

Juste un autre cadavre ?

Deux personnes meurent chaque seconde.

Oui, mais c'est différent.
Tu pourrais empêcher ça.

Non.

Je veux pas y retourner.

Et tu dors tranquille en sachant
ce qu'il va faire à cette femme ?

Je ne dors jamais tranquillement.

"Je ne dors jamais tranquillement."

Elle a un petit garçon.

Tu sais ce que ça représente
de perdre sa mère ?

Tu y as pensé ?

Tu y as pensé ?

Tu sais ce que ça représente
de perdre sa mère ?

Hé.

Hé.

Hé.

Est-ce que ça va ?

Ne me touche plus jamais.

Très bien.

Je vais rentrer me changer.

Ramón Ortiz est chez Carla.

Ne le faisons pas attendre.

Pas si vite.

L'unité anti-enlèvement est aussi là.

Bien. Ils n'ont qu'à gérer ça.

C'était pas Ortiz.

C'était son avocat, Torres.

Tout seul.

Ils pensent que vous êtes d'Interpol.

Pas un mot des Trueba.

Compris ?

Pourquoi vous me regardez ?

Ravi que tu aies changé d'avis.

Quand elle est comme ça,
mieux vaut la laisser.

Bonjour.

Je comprends, M. Ortiz,
mais les premières heures sont cruciales.

N'importe quel petit détail
pourrait nous aider.

Bonjour, tout le monde.

C'est vous.

- Continuez. On vous dérangera pas.
- Merci.

M. Ortiz vous a déjà dit
tout ce qu'il sait.

- Un instant.
- Le docteur dit qu'il a besoin de repos.

Ça ira, Luis. Encore un peu.

On dresse une liste
de suspects potentiels.

On a Guzmán, son ex-mari...

- Impossible.
- Pourquoi ça ?

Guzmán est un pauvre type.

Il a même pas eu le cran
de quitter ma fille.

C'est un homme très faible, mentalement.

- Il est pas futé.
- Son chauffeur ? Il est jamais rentré.

Il aurait pas pu planifier ça.

Tout est réglé
d'un point de vue juridique.

L'héritage de Carla reviendra à son fils.

Éloigner Guzmán
était mon meilleur investissement.

Ma fille l'a épousé pour me provoquer.

- Tu es distrait.
- Non.

Pourquoi tu es encore au lit ?

Tu fais semblant de dormir ?
Tu devrais déjà être debout.

Allez !

Il aurait pu payer quelqu'un.

Impossible. Carmelo est quelqu'un de bien.

Saviez-vous que...

Ses dettes de jeu...

Je vous dis que non.

J'ai chargé Carmelo
de prendre soin de ma fille.

On veut vous parler de Guzmán
et Carmelo, le chauffeur.

Je vous le demande, M. Ortiz...

Ils sont tous deux incapables de faire ça.

Saviez-vous qu'il a des dettes de jeu
s'élevant à 100 000 euros ?

Il a ses problèmes, comme nous tous.
Mais c'est impossible.

Carmelo est comme un membre
de la famille.

Il est comme un deuxième
père pour Carla.

Quand Guzmán l'a trompée,
je lui ai demandé de veiller sur ma fille

pour qu'elle fasse rien de stupide.

Elle a toujours été faible.

Elle s'est fait de nouveaux amis,
récemment ?

- Non.
- Une nouvelle conquête ?

- Je sais pas.
- Elle a vu quelqu'un hier ?

Inspecteur Sanjuán.

À quelle heure Carla
a quitté le bureau ?

À 19h30.

Carmelo est allé la chercher.

On les a vus à une station-service
30 min plus tard.

Sanjuán, on n'a pas de temps à perdre.

Vous l'avez dit vous-même.

Le moindre détail,
même s'il paraît insignifiant,

pourrait aider l'enquête, pas vrai ?

Ma fille est très protectrice
de sa vie privée.

Je n'ai pas le temps
de la suivre à la trace.

- D'accord ?
- Que veut-il ?

- Que veut le kidnappeur ?
- Il n'a rien demandé. On l'a déjà dit.

Vous êtes sûr, M. Ortiz ?

Il a juste dit son nom. Ézéchiel.

Sans doute un pseudonyme.

N'est-ce pas étrange
qu'il ne demande rien ?

C'est ma fille !

Vous comprenez ?

Ma fille !

Cette réunion est terminée, messieurs.

- On attend de vos nouvelles.
- Faites votre travail.

"Dieu est ma force."

Ma force, c'est ma mère.

Ézéchiel signifie "Dieu est ma force".

Reçu.

- Vous pouvez pas partir.
- Pourquoi ?

On a un problème.

Qui êtes-vous ?
Et me racontez pas des salades.

On vous l'a déjà dit. On est d'Interpol.

Reculez
avant que je vous cogne par accident.

Interpol, mon œil.

Je sais qu'on t'a envoyé ici
parce que t'as foiré à Bilbao, le gros.

J'aime pas les ripoux.

Détends-toi, inspecteur.

On ne fait qu'observer.

T'aime pas qu'on te regarde ?

Arrête tes conneries.

- Pédé.
- Inspecteur Parra.

C'est moi qui ai demandé
à travailler avec votre unité.

Vous êtes qui ?

Je participe à un projet
qui étudie les criminels

dont le mode opératoire
sort de l'ordinaire.

L'inspecteur Gutiérrez m'escorte.
J'ai pas le choix.

- Vous pouviez pas le dire tout de suite ?
- Certains projets sont secrets.

On a beaucoup à apprendre
en étudiant vos méthodes.

On veut juste voir
comment l'enquête évolue

et vous assister, si on peut.

Vous n'agirez pas seuls ?

Et toi...

Fais pas le malin, Gutiérrez.

S'il vous plaît !

De l'eau !

J'ai soif ! S'il vous plaît !

Pourquoi vous m'empêchez de dormir ?

Quand on dort, on oublie.

Je veux que tu sois consciente
de ce qui t'arrive à chaque instant.

Écoutez,

- je m'appelle Carla...
- Je sais tout de toi.

Il me manque un truc.

Le mot de passe.

Quel mot de passe ?

Celui de ton téléphone
et du cloud. Donne.

Non.

Donne-moi le mot de passe.

- Non.
- Carla, ton mot de passe.

Non.

Je serai à votre merci.

C'est déjà le cas.

Pas complètement.

Pas sans le mot de passe.

J'ai dirigé des centaines de personnes.

Je sais reconnaître la peur.

Et vous avez peur.

Tu sais que la police

est à ma recherche.

Vous avez surement commis
des erreurs

ou laissé des traces.

Tu vas me le donner.

Non.

Tu as beaucoup d'argent.

Mais l'argent est abstrait.
Ce ne sont que des chiffres.

Tu sais ce qui est réel ?

La douleur.

La douleur est indéniable.

C'est quoi ?

- Tu sens pas ?
- Pitié !

- On meurt plus doucement qu'on le pense.
- Non, s'il vous plaît !

Avant que tes nerfs ne lâchent,

tu sentiras ta peau
se détacher de tes muscles.

- S'il vous plaît !
- La graisse fondre.

Parfois, les yeux éclatent.

Non !

- Tu as eu ta chance.
- Pitié !

654...

HL9X7.

Pitié.

S'il vous plaît.

Je m'appelle Ézéchiel.

T'as filé un bon boost à l'ego de Parra.

Je te pardonne même de m'avoir critiqué.

Ça m'a pas vexé.
Je comprends. C'est oublié.

Je t'en veux pas.

T'as même l'air sociable
quand t'es diplomate.

Ça va être comme ça tout le temps ?

- Tes blagues m'amusent pas.
- Rien ne t'amuse.

Ça m'amuse pas que Parra
nous aime pas à cause de toi.

Je t'ai défendue. J'aime pas
qu'on critique mes collègues.

Je t'ai demandé de me défendre ?

On va voir Guzmán ?

"Oui, Jon. C'est une bonne idée."

Bon sang, il est canon. Sexy, le type.

Je ferais comme ça...

Je le mangerais tout cru.

Il faut qu'on lui parle.

Tu trouves qu'il a l'air du genre
à faire un truc pareil ?

Je sais, 242,
mais il pourrait avoir des infos.

J'ai toutes les infos qu'il faut.

Les gens ont pas bonne mémoire.
Ils sont pas fiables.

Les gens mentent.

À eux-mêmes et aux autres.

Les gens valent pas la peine.

C'est triste que les gens
soient jamais à la hauteur.

En effet.

C'est son ex-mari.
Ils ont eu un enfant.

Il la connaît sûrement mieux
que son père.

Il sait rien parce qu'elle lui dit
jamais rien d'intéressant.

Tu parles comme si tu la connaissais.

Carla est une narcissique,
mais elle manque parfois d'assurance.

Elle est fière de ses cheveux,
mais pas de son corps.

Elle se réfugie dans les faux souvenirs
de l'enfance heureuse qu'elle a pas eue.

Elle aime son fils,

mais se sent coupable
de ne pas être assez présente.

Elle a des sursauts d'énergie
suivis de crises de déprime.

Elle a du mal à sortir
de l'ombre de son père.

Elle a peur du noir.

Voilà tout ce qu'il y a à savoir
sur Carla.

Le mot de passe de son téléphone
est 654HL9X7.

Me fais pas perdre mon temps.
Traçons son téléphone.

Tu as trouvé son mot de passe
grâce à la déco de sa chambre ?

Non, c'était écrit sur un post-it.

Si j'ignorais
que t'aimes pas qu'on te touche,

je t'étranglerais sur-le-champ.

Là, maintenant.

- Ça n'a aucun sens.
- Quoi donc ?

La localisation marche pas.

Ézéchiel a une longueur d'avance.

Je peux plus y accéder.
Il a changé le mot de passe.

On dirait qu'on va devoir aller
chez l'ex de Carlita.

Mlle Je-sais-tout.

Arrêtez !

Les doigts dans le nez.
On est entrés, 242.

T'es du genre à soudoyer, alors.

C'est une technique de motivation,
pas un pot-de-vin.

Jon Gutiérrez.

Comment va mon flic préféré ?

Vous vous trompez de personne.

Tu es plus... costaud.

Fort, Lejarreta.
Le mot approprié est "fort".

Que fais-tu
dans un endroit aussi chic ?

C'est pas si chic que ça si tu es là.

À plus dans l'bus.

Trop drôle, Jon Gutiérrez.

- Tu le connais d'où ?
- Il est journaliste. Je l'ai arrêté.

- Pour quoi ?
- C'est un con.

Laisse-moi gérer ça.
C'est de la psychologie de base.

Merci.

Guzmán Salinas.

Inspecteur Gutiérrez ?
Bienvenue dans mon établissement.

Je vois que vous êtes occupé.

M'en parlez pas.

Je pensais qu'avoir un restau
consistait à saluer

et manger gratos chaque jour.

Joli costume.
J'adore le style de Tom Ford.

Moi, ses films,
mais je peux pas les porter.

- On peut parler de Carla ?
- Vous pensez pas...

- Je suis un suspect ?
- Pas du tout.

Dans ce cas, je vous offre un Campari.

J'adore ça.

- Moi aussi. Envoyez-en deux.
- Et pour la demoiselle ?

Un coca.
Et un pour l'inspecteur Gutiérrez.

Et des noix.

Je l'aimais.

Les gens pensaient
que j'étais intéressé par l'argent.

Mon ami,

il y a deux types de personnes :
les méchants et les fils de pute.

Carla était incapable d'aimer quelqu'un.

- Sauf le petit.
- C'est faux.

Elle aime sa jument.

Comment vous savez ?
C'est sa passion.

Elle devait participer
à une compétition.

Le Tournoi du Real Club,
comme chaque année.

Croyez-le ou non, c'est un génie.

Vous savez comment sont les génies.

T'as eu une révélation.

On a perdu une heure
avec ta psychologie.

C'est ici que dorment
les chevaux des riches.

Pas celui de Carla.

Elle est jamais entrée.

Du sang.

Elle était dans la voiture
et elle s'est enfuie.

La voiture doit pas être loin.

Elle a essayé d'entrer.
Attention ! Les empreintes.

On va monter.

Pourquoi ?

Y a rien à voir ici.
Je veux voir le reste. Aide-moi.

- Ces mains toucheront pas ce cul.
- Mets-les comme ça.

Allez, à toi.

Putain de vie de merde.

Merde.

Tu devrais faire plus attention à toi.

C'est le cas.

Je suis fort, pas gros.

POIDS 104.5 KG
MASSE GRAISSEUSE 28.98 KG

Arrête de te mentir.

Mon costume est foutu !

Tu peux te payer un Tom Ford
avec un salaire de flic ?

Comment est-ce possible
qu'avec un QI de 242,

tu te rendes pas compte
que c'est un faux ?

Tu es un type étrange.

L'hôpital se fout de la charité.

Je suis pas un hôpital.

Que voient tes yeux d'elfe ?

VITESSE

Par là. Il y a plein d'oiseaux.

Il doit y avoir plein d'insectes.

Ralentis.

Tourne à droite.

- Tu as vu ?
- Oui.

- Je m'arrête ?
- Non.

Il a dû détourner la voiture de Carla.

Me dis pas ce que je sais déjà.

Tu peux ne pas me parler ?

Tu peux aller te faire foutre ?

Pourquoi tu conduis pas ?

Mauvaise idée.

"Mauvaise idée."

Non.

C'est pas possible.

T'as pas ton permis.

T'arrêtes pas de te vanter
de tes capacités intellectuelles

parce que t'as aucune fibre sociale,
mais tu m'impressionnes pas, Antonia.

Je suis peut-être pas le premier
de la classe, mais je suis un bon flic.

Ça devrait être ton deuxième nom.

Tu sais quel est ton problème ?
Tu méprises ce que tu comprends pas.

Notre boulot est de comprendre les gens,

de salir nos vêtements, de devancer
les méchants, de botter des culs

et le minimum,
c'est d'avoir le permis de conduire.

Arrête-toi.

Comment ça ?

Arrête-toi.

On continue à pied.

Tu as entendu ce que j'ai dit ?

Antonia !

Pousse-toi ! Dégage !

Monte !

Mets ta ceinture.

- T'as ton permis de pickpocket ?
- Tais-toi.

Tu vois rien.
Comment tu fais ?

De mémoire.

Il essaie de rejoindre l'autoroute.

Sa voiture est plus rapide.

296 km/h contre 225.

Il osera pas aller au-delà de 220.

Mais toi si ?

Mon Dieu.

Qu'y a-t-il ?

Donne-moi les pilules.

- Quoi ?
- Donne !

Merde, les pilules.

Conduis. Compte jusqu'à 10.

- Quoi ?
- Compte. Prends-le !

Un, deux, trois, quatre...

Réveille-toi !

Cinq.

Antonia !

Bon sang.

Allez.

Prends une photo.

Ma mère dit
que je sais pas prendre les photos.

Est-ce que ça va ?

- On va le perdre.
- C'est ce qu'il croit.

Non, Antonia. Antonia.

Antonia !

Je suis pas fait pour ça.

Fils de pute.

Approche-toi de lui.

Vas-y, approche-toi.

Encore.

Maintenant.

C'est ça.

Unité, voiture 4 est en route.

Il y avait un minivan avec une famille.
Ils vont bien ?

Aucun blessé n'a été signalé.

- Vous êtes sûre ?
- Oui.

Les urgentistes n'ont vu
que quelques crises d'angoisse.

J'ignore ce qui s'est passé.
J'ai pas vu ma vitesse.

Pourquoi vous suiviez la Cayenne ?

- Il n'y avait pas qu'une raison.
- Vous feriez mieux de coopérer.

- C'est le cas.
- Croyez-moi.

- Je peux voir un médecin ? J'ai mal.
- Dans une minute.

J'ai mal maintenant, pourquoi attendre ?

Je demande à voir un médecin.

Bonsoir, inspecteur.

J'imagine que vous avez terminé.
Parfait.

Je sais pas quoi vous dire.

- Libérez la zone. Laissez-les.
- Entendu.

Je voulais pas...

J'aurais jamais pensé
être content de vous voir.

Conduite dangereuse aggravée, voiture
accidentée, une douzaine de témoins...

Je vois que c'est réciproque.

Parra sait pour le corps ?

Je crois que tout le monde est au courant.

La fête commence.

Qu'est-ce que vous avez foutu ?

Bonsoir, inspecteur.

On a poursuivi un suspect.
Il nous a attaqués près du corps.

- On pense qu'il est...
- Qui vous a autorisés à penser ?

On a trouvé le corps du chauffeur

- et on a presque chopé l'agresseur.
- Presque !

Ça sert à quoi ? Bon sang !

Vous l'avez rendu nerveux.

Tous les médias vont parler de vous.

C'est la dernière chose qu'on veut.
Vous observez plus rien. C'est fini.

Retirez-les de l'enquête.
Immédiatement.

Nous retirer ?

Concentrez-vous sur Álvaro Trueba.

- Tu vas rien faire ?
- Vous auriez dû l'attraper.

Tenez.

Si vous la cassez,

je le déduis de votre salaire.

C'était impossible.

Ton devoir est de faire l'impossible.

- Merci pour ces images.
- Merci, ma belle.

La folle course-poursuite
qui a eu lieu sur la M-501 était choquante

et a semé le chaos.

Heureusement,
aucune victime n'est à déplorer.

Les autorités sont en train d'interroger
un des conducteurs.

Apparemment, l'autre chauffeur,
qui s'est enfui en Porsche Cayenne,

était à l'origine de la course.

Les autres conducteurs ont dû l'éviter

et ont failli percuter une excavatrice.

Par chance,
aucun autre accident n'a été signalé

et toutes les unités de police
sont déployées pour trouver la Porsche.

Voici donc le labo des espions.

On n'est pas des espions.

On se croirait chez Les Experts.

Le logiciel ne fait pas des miracles.

T'en penses quoi ?

Le portrait de l'âme d'un salaud.

Le bras. Tu vois une partie plus sombre ?

Augmentez la définition.

L'information de l'image
est tout ce qu'on a.

Il y a plein de photos.

Envoyez-le à tous les salons de tatouage.

C'est pas grand-chose.

On a déjà travaillé avec moins.

Il y a quelqu'un ?

Bonjour. Qui êtes-vous ?

Vous m'entendez ?

J'ai peur.

Vous êtes aussi enfermée ?

Oui.

Je veux rentrer chez moi.

Quel est votre nom ?

Sandra.

Sandra...

D'APRÈS "REINE ROUGE"

Sous-titres : Mélody Riesterer

Direction artistique
Pascale Llorens