All language subtitles for Flight from Ashiya 1964

LES TROIS SOLDATS DE L'AVENTURE

Après les morts et les destructions
de la Seconde guerre mondiale,

un corps d'hommes a été formé
pour sauver des vies

partout dans le monde, dans la chaleur
ou le froid, dans les flammes ou la mer.

Il s'agit du Service de Secours Aérien
et voici son code :

"Il est de mon devoir,
en tant que membre du SSA,

"de sauver des vies
et d'aider les blessés.

"Je serai toujours prêt pour mon devoir,

"qui passera avant mes propres désirs.
Je le ferai pour que les autres vivent."

Voici l'histoire de trois hommes
qui ont fait ce serment.

Signal de détresse reçu du cargo
Tahiti Maru. Feu à bord du cargo.

Je vous transmets sa position,
longitude et latitude.

Le typhon Kathy se déplace vers l'ouest
à une vitesse de 135 km/h...

Pourquoi les typhons
ont des noms de femmes ?

Que dit-il, bébé ?

Poourquoi tu n'apprends pas
le japonais, Mike Takashima ?

Le vent souffle à 135 km/h.

Taxi !

Quoi, ça ressemblait à un taxi.

C'est pour ça qu'on donne
des noms de femmes aux typhons.

Viens, il faut pas le rater.

Bonjour, Leo.

- Bonjour, colonel.
- Quoi de neuf ?

Il n'y a aucun changement.
Ça pourrait être pire.

- Très bien. Merci.
- A vos ordres.

26 degrés, 20 minutes nord.

123 degrés, 27 minutes est.
Bien reçu.

- Garde à vous !
- Bonjour. Repos.

Bonjour.

Ici la base aérienne d'Ashiya.

Ashiya hikojo. Bonjour.

Le Capitaine Jim Anderson
est-il chez vous ?

Anderson. "Son". Kudasai.

Anderson. "Son". Kudasai.

Bonjour. Oui. Je ne connais pas
son numéro de chambre.

Shirimasen. Soome.

Tant pis. Merci beaucoup.
Domo arigato.

Messieurs.
Vous avez bien dormi ?

Messieurs, le voilà.

Un cargo japonais s'est échoué
à cause du typhon Kathy, ici.

J'apprécierais
que vous alliez les récupérer.

- Où ça ?
- Ici, colonel.

Le Capitaine Cooper est prêt.
Il manque un accompagnement.

Le Capitaine Dietz est à l'hôpital.

Et Carson ?

Carson et Hilquist sont au barrage.
J'essaie de joindre Jim Anderson.

- Il est en permission.
- Il n'y a personne d'autre.

Je vois.

Je peux encore piloter un SA-16.
Je vous accompagne.

- Ce serait utile.
- Je pars avec qui ?

Le Lieutenant Gregg est votre copilote.

Sumter est navigateur. Garrison
mécanicien. Dennis à la radio.

Les infirmiers
seront Takashima et Smith.

Le Lieutenant Gregg, copilote...

- Merci beaucoup.
- A vos ordres.

- Bonjour, Colonel.
- Messieurs. Lieutenant ?

Apparemment, nous allons revoler
ensemble. J'accompagne la mission.

- Oui, Colonel.
- Ça remonte à quelques années.

En effet, Colonel.

- Je vais faire le contrôle.
- Très bien.

Qu'en dis-tu ?

Il faut bien quelqu'un.

Pourquoi Stevenson ? Il ne fait
plus de missions, maintenant.

Tu n'as rien à craindre avec lui.

Vole comme tu l'as toujours fait.

Oui, comme copilote, avec Stevenson
sur le siège de gauche.

Il fallait bien que ça arrive.

Ça va aller.

Oui. Bon, je ferais bien
de commencer le contrôle.

C'est vous, Colonel ?

Oui. Allons-y.

Je viens te chercher à l'école,
fiston.

Prends pas l'eau, Capitaine.

- Bonjour, commandant.
- Bonjour, Mademoiselle Carroll.

Une cigarette ?

Je fume pas quand je dors.

T'es futé !
Tu vas te fatiguer les méninges.

Prenez le relais,
je vais me faire un café.

- Comment se débrouille notre gars ?
- Ça va aller.

Il a un peu peur
de reprendre le manche avec moi.

- Ça va passer.
- Oui.

Je les ai tués.
Je les ai tous tués.

ALLEMAGNE - 1954
Service de Secours Aérien

Que faites-vous en Allemagne,
Colonel ?

J'étudie les moyens de secours
héliportés.

Incroyable. Le colonel
Glenn Stevenson me sert de copilote.

Vous vous êtes échappé d'une prison
et avez abattu 19 avions.

Vous avez toujours été mon modèle.

Je vous suivais
et j'espérais battre votre record.

Je vous suis depuis Princeton.

Je gardais
tout ce que je trouvais sur vous.

Une fois engagé, je me suis dit :
"Voilà l'homme que tu dois battre."

Comment avez-vous fait ?

On a gagné la guerre
avant que j'ai pu me battre.

C'est un coup de bol pour moi.

Et donc, me voici,

en train de transporter des vaccins
pour la Croix-Rouge.

En bas, colonel, sur la droite.

C'est là que ça se passe.
On voit les traces d'avalanches.

- Ça devient de pire en pire.
- J'ai l'impression.

Vous allez voir de quoi sont capables
ces moulins à café.

Il y a des lignes haute tension.

Colonel ?

Je me pose,
pour voir ce qu'on peut faire.

Le vent souffle à nouveau.
Ça va prendre du temps ?

Je ne sais pas.
Le temps qu'il faudra.

Je vais économiser
le kérosène, alors.

On est 28,
mais le village compte 100 habitants.

On s'est réfugiés
sur le clocher de l'église.

Là-dessous, il y a une femme prête
à accoucher. Le bébé arrive trop tôt.

Prenez 6 ou7 blessés graves.
C'est tout ce qu'on peut embarquer.

Occupez-vous des autres.

Je verrai après.
Elle ne peut pas attendre.

Très bien.

Très bien, ma petite. On y va.

Apparemment, c'est une première
pour tous les deux.

Que faites-vous planté là ?

Ils croient qu'ils viennent tous.

Je vous ai dit
de choisir les plus critiques.

Attendez...

Je ne peux pas choisir
qui va vivre. Je ne suis pas Dieu.

Non, vous êtes
un pilote de sauvetage,

Vous êtes responsable
de cette mission.

Choisissez des personnes à embarquer
tant que vous commandez encore.

C'est un garçon.

Pouvez-vous vous occuper
de la mère, colonel ?

Bien sûr.

Steve ?

Trop de Japonais meurent au combat
par manque de médicaments.

Comprenez que l'honneur

m'empêche de donner
des médicaments à un ennemi.

Espèce de Japonais !

Que regardez-vous comme ça ?

Sortez d'ici, Mike Takashima.

Sortez d'ici !

Dites-lui que c'est tout
ce qu'on peut embarquer.

Dites-lui. Allez, dites-lui.

Euh, nous...

Je ne peux pas. Je ne peux pas.

Nous allons décoller.
On ne peut embarquer que 8 passagers.

Vous avez des provisions.
Nous ferons tout pour revenir.

Allez-y, dites-leur.

Ils vont partir, maintenant.
Ils vont revenir nous aider.

Ne me regardez pas comme ça.
Que peut-on faire ?

Ils seront morts demain matin.
Un de plus ?

On ne peut pas en prendre un de plus.
On est complet.

Allez, tout le monde recule.

Reculez.

Deux vols de plus
suffiraient, Colonel.

Il reste 20 personnes,
vous pouvez en prendre 8.

On a évacué les plus critiques.

On pourrait en prendre
dix à chaque vol.

Arrêtez de lire votre manuel.
Regardez la météo, ça empire.

Vous ne pensez pas
qu'on puisse faire voler cet hélico ?

Avec un seul vol, on sauve dix vies.
On en perd 20 si on n'essaie pas.

- Je ne peux pas...
- Vous voulez un café ?

Avec plaisir Mademoiselle Carroll. Merci.
Nous allons en avoir besoin.

Parce qu'apparemment, nous repartons.

Oui, Colonel.

Hé, lieutenant ?

Bienvenu chez les boyscouts volants.

Bon, je vais charger
de la pénicilline,

et une caisse de bouillons cube.

Il n'y a pas la place. On ramène
le plus de survivants possible.

Je ne veux qu'un billet aller.
Je vais ouvrir une épicerie.

Au cas où vous seriez en retard
au 2ème voyage.

D'accord, sergent, allez-y.

Takashima ?

Je...

Je voulais m'excuser
pour ce qui s'est passé à l'église.

C'est oublié, colonel.

Un souvenir que je ne peux pas...

Ces choses-là marquent un homme.

Si vous avez terminé,
puis-je y aller ?

Oui, sergent, j'ai terminé.

Le terrain d'atterrissage a disparu.

Je vais pouvoir le trouver.

Remontez !
Nous déclenchons une avalanche !

Nous déclenchons une avalanche !

- Je les ai tués.
- Bouclez-la.

Je les ai tous tués.

Vous pilotez toujours cet hélico,
lieutenant. Prenez le manche.

Ecoutez-moi.

Prenez le manche !

Prenez-le !
Allez, on se bouge ! Prenez-le !

Maintenant, pilotez.

Du sang-froid, Johnny.

Prudence...

Attention.

C'est pas souple
comme atterrissage, fiston.

On remonte et on ressaie.

Oui, Colonel.

Allez, on y va. Vous vouliez
de l'action, vous en avez.

- Je les ai tous tués.
- Faites-moi voler cet engin.

- Je ne peux pas.
- C'est un ordre. Décollez.

- Je les ai tous tués.
- Décollez !

Je ne peux pas ! Je ne peux pas !

294, ici 296. Terminé.

Colonel. Colonel ?

296, allez-y. Ici Stevenson.

Soyez prêt, Colonel.
J'ai une cible, droit devant.

Je vois.

Pilote à équipage.
Enfilez vos gilets de sauvetage.

Dennis, les jumelles.

Tenez. Je m'en occupe.

Pilote à mécanicien. Préparez-vous
à lâcher un fumigène à 2 000 pieds.

On va voir comment est la mer.

De 060 degrés à 20 noeuds,

avec un vent de côté
soufflant à 30 noeuds.

L'un dans l'autre,
ça donne une mer agitée.

Mer agitée, vent contraire
et des creux d'environ trois mètres.

Notre opérateur radio
n'a pas pu joindre de navire

assez proche des naufragés.

- Et de votre côté ?
- Attendez un instant.

Pilote à radio. On a de la chance ?

Négatif. Je n'ai pas réussi à établir
de contact avec un navire proche.

Essayez encore.

Cooper, ici Stevenson.

Notre contact radio
est toujours négatif.

Je leur largue un radeau
et je tente l'atterrissage.

Bien reçu.
Allez-y doucement. Bonne chance.

On vous couvre.

Regardez, un avion !
Ils vont se poser !

Volets, 40 degrés.

Volets relevés !

- Sumter ?
- Mon Colonel ?

Inscrivez dans votre carnet :

"Le capitaine Cooper s'est écrasé
en mer à 13h54."

Nous cherchons d'éventuels
survivants.

- Vous voyez quelque chose, Gregg ?
- Non, Colonel, rien.

Sumter ?

Rien, Colonel.

Garrison ?

Alors ?

- Rien de l'avion de Cooper.
- Rien, Colonel.

Dennis, avez-vous pu
établir un contact avec un navire ?

Négatif, aucun contact radio.

Colonel Stevenson ?
Ici Mike Takashima.

Oui, qu'y a-t-il ?

Le sergent Smith et moi demandons
autorisation de sauter.

Il faut leur montrer
comment utiliser le radeau.

Avez-vous mesuré les risques
de sauter ici ?

Oui, Colonel, seulement...
On est que deux et eux sont 12.

Très bien, à vous de voir.

- Quelle altitude désirez-vous ?
- On sautera de 1 000 pieds.

1 000 pieds. C'est parti.

On est à 1 000 pieds. Bonne chance.

- Attrape ça.
- OK, G.I.

- C'est bon, Charlie ?
- Oui, G.I.

Par ici. Venez.

Colonel, ici Garrison.

Je suis prêt à lâcher un fumigène,
si vous voulez tenter un amerrissage.

Je vous le dirai quand je serai prêt.

Le Capitaine Cooper
a eu la poisse, Colonel.

C'est à moi de décider, sergent.

- Puis-je dire quelque chose ?
- Qu'y a-t-il ?

Si ça peut vous rassurer,
et je parle au nom de l'équipage,

on aimerait tenter un amerrissage.

Je n'en doute pas.

Ce serait moche que le capitaine
et les autres

se soient plantés pour rien.

Arrêtez de me baratiner
et remettez-vous au travail.

Randy ! Randy ! Sors la radio
et appelle-moi Stevenson.

D'accord.

294, terminé.

294, terminé.

Ici Stevenson. J'écoute.

Colonel, ici Mike Takashima.

La situation est critique, ici.

Faites de votre mieux.

Il faut les hospitaliser de suite.
Terminé.

On cherche à contacter un navire.
On envoie de l'aide au plus vite.

On ne peut pas attendre cette aide.

On ne peut pas tous les sauver.
On ne peut pas sauver le monde entier !

Peu importe combien j'en sauve,
ça ne sera jamais assez.

Rien n'a changé en notre
faveur, sergent.

On ne fera pas mieux que Cooper.

- Colonel ?
- C'est comme ça.

Ces choses-là marquent un homme.

Vous m'entendez ?

Vous l'avez dit,
ces choses-là marquent un homme.

Ecoutez-moi bien, Takashima.
Ecoutez-moi bien.

Je ne risquerai pas nos vies à tous

pour prouver que
je ne hais pas les Japonais.

Ni à vous ni à moi
ni à personne d'autre.

Si c'est votre décision,
restons-en là.

C'est ma décision.

Ils ont dû se dire qu'ils n'avaient
aucune chance d'être secourus.

Ils s'y résignaient
mais on est arrivés.

On leur a redonné espoir.

Ce n'est pas juste.

Que voulez-vous dire
par ce n'est pas juste ?

On vient de sacrifier sept vies
pour ces Japonais, là, sur l'eau.

On ne leur doit rien, à ces gens.

N'aie pas de haine, Steve.

Pas à cause d'eux.

Mais à cause
de ce que ça risque de te faire.

Inscris sur le carnet :

"Nichols Field, Manille,
vers Maria Cristina, Mindanao.

"27 mai 1941"

- Vous êtes Monsieur Gregg Stevenson ?
- Exact.

Vous assurez le ravitaillement
sur le lieu du séisme, au lac Lanao ?

- C'est exact.
- Vous m'emmèneriez ?

Je doute que les habitants
aient envie de voir des touristes.

Je ne suis pas une touriste,
je suis journaliste.

Et je compte vous payer
pour ce trajet.

- Vous êtes journaliste ?
- Oui.

Eh bien... Je ne savais pas
que les reporters ressemblaient à ça.

- Je fais aussi des photographies.
- Vraiment ?

D'accord. Mais changez de toilette,
enfilez un vêtement plus décontracté.

Où puis-je dégoter un pantalon
pour femme, Monsieur Stevenson ?

Attendez une minute.

Suivez-moi.
Ce n'est pas large ici.

Tenez, essayez ça.

- D'où venez-vous ?
- New York.

Je m'appelle Caroline Gordon.

Je ne vous avais jamais vue
à Manille.

J'ai une terrible mémoire des noms,
mais je n'oublie jamais une jambe.

Vous épiiez.

Non, je n'ai pas épié. J'ai regardé.

Trouvez-vous un siège
et bouclez votre ceinture.

Je peux monter avec vous ?

On m'emmène.
On se retrouve ici dans une semaine.

J'ai oublié de vous payer.

Pas de problème, vous me paierez.

Caroline !

Caroline !

Que c'est bête, une fille !
Où étiez-vous passée ?

Bonjour.

Je vous ai cherchée
dans tout le pays.

J'étais ici,
près de ce beau lac Lanao.

Et lui, qui c'est ?

- Un orphelin vient de m'adopter.
- Bien.

Très bien, très bien...
Mais... Oh, il est mignon.

Vous savez ce qui pourrait
vous arriver, ici ?

Les inondations, les séismes...

Les épidémies ! C'est déjà mauvais
quand on est habitué à ce climat.

Mais, Monsieur Stevenson,
vous inquiéteriez-vous pour moi ?

Oui.

Hé ! Réveillez-vous.

Allez, debout. Réveillez-vous.

Où est le bébé ?

Je l'ai confié à La Croix Rouge.
Il est entre de bonnes mains.

Merci.

Pourquoi ne pas m'avoir prévenu
que ça allait ? J'ai imaginé le pire.

- C'est vrai, Monsieur Stevenson ?
- Oui, c'est vrai.

C'est ce que je cherchais
en me changeant devant vous.

C'est la ruse bon marché des femmes.

Je vois.

A une époque, j'aurais été ravie
de vous rencontrer, Monsieur Stevenson.

- A quelle époque ?
- Quand j'essaie de m'endormir.

Je peux oublier ces gosses
et je pense à vous.

Dans mon sommeil,
vous êtes charmant.

Non, non, ne vous rendormez pas.

On reprend un vol pour Manille.

Vous avez une maison, à Manille ?

- Vous êtes marié ?
- Non.

- Et vous ?
- Non.

Je suis ravie
qu'on ne soit pas marié.

Et moi donc.

- Où est votre maison ?
- Elle donne sur la baie.

- Vous avez des bougainvilliers ?
- Le jardin en est rempli.

Je pourrai prendre un bain chaud,
en arrivant ?

Bien sûr que oui. Venez.

Comment avez-vous atterri à Manille ?

Je pilote des avions.

Je sais. Pourquoi ici ?

Je dirige la ligne aérienne.
Un seul avion.

D'autres questions ?

Je parle de tout et de rien
car je suis un peu embarrassée.

Et il faut connaître un homme
quand on porte son pyjama.

Je pense aussi.

Bref, je suis curieuse de savoir
comment un bel Américain

se retrouve à piloter son avion
aux Philippines.

Je ne sais pas.
En ce moment, je me plais ici.

Je suis un acteur ambulant.

- Qui ne s'attache à rien.
- Essayez-vous de me prévenir ?

Peut-être.

Là, je veux bien un verre.

Où allez-vous, après ?

- A Hong Kong.
- Hong Kong...

Pourquoi ne pas rester ici ?

Mon avion ne décolle pas
avant demain midi.

Je ne parlais pas
seulement de ce soir.

On commence juste à se connaître.

Vous savez quoi, Monsieur Stevenson ?

- Quoi donc ?
- Vous êtes un type charmant.

Vous continuez de le penser.

J'ai un petit peu peur.

La chambre d'amis se ferme à clé.

Apportez-moi mon verre.

Ne pensez pas que j'essaie
de jouer les timides.

C'est juste que j'ai peur,
parce que je n'avais jamais eu peur.

Je... Je n'ai plus besoin
de ce verre.

Je n'ai plus peur.

Dis, je ne sais pas dans quoi
je me suis lancé, avec cette fille.

Quand je lui disais de rester un peu,
ce n'était pas pour tout l'été.

- J'y prends goût.
- Convertisseurs ?

Mais attention, c'est ça, le piège.
Eteints. Elle sait ce qu'elle veut.

Radio ?

On veut tous deux
prendre du bon temps. Eteinte.

Amortisseurs ?

Mais c'est toutes les mêmes.
C'est la nature.

Se marier, se poser,
avoir des enfants... En position.

Je dois l'envisager avec cette fille.

Surtout après hier soir.

Frein de parking ?

Tu sais ce que c'est. Parfois...

on boit quelques verres,
on profite du clair de lune.

Tu parles pour ne rien dire.
Désactivé.

- Tous les interrupteurs.
- Et hier soir...

Je ne regrette rien, faut dire.
Eteints.

- Contrôle terminé.
- Contrôle terminé.

Mais je dois aller la rejoindre,
tout de suite.

Caroline ?

Lynn ?

Steve chéri.
C'était merveilleux !

Quittons-nous tant qu'il est temps.
Merci pour le pantalon.

Amoureusement, Caroline.

Mademoiselle Gordon a pris le vol 62.
Elle était pressée.

Le vol 62 fait plusieurs escales.
Elle n'arrivera que vendredi.

Elle était pressée
de quitter Manille,

pas d'arriver à Hong Kng.

- Je peux utiliser le téléphone ?
- Oui.

Passez-moi le hangar Stevenson.

Stevenson. C'est ça.

- C'était le vol 62, vous êtes sûr ?
- Oui.

Freckles ? Prépare-toi,
on part pour Hong Kong ce soir.

- Merci.
- De rien, monsieur.

Tu en as mis, du temps !

Je ne peux pas t'épouser.

Je t'aime.

C'est ce que j'aime chez toi,
tu dis des choses sensées.

Tu ne veux pas d'une épouse, Steve.

Il ne te faut pas d'attaches,
pas d'enfants... Toute cette routine.

Tu es magnifique.

J'aimerais l'être.

J'aimerais être ta femme.

- Mais je ne peux pas.
- Pourquoi tu ne peux pas ?

Très bien, je vais te le dire.

J'attends un enfant.

- Qu'est-ce que vous dites de ça ?
- Tu peux me quitter.

C'est pour ça que tu t'es enfuie.

Qui veut d'une épouse
qui attend un bébé ?

Voilà, ce sont des attaches.

Ça, c'est se poser.

La monotonie et la fiabilité
dans un seul et même lot.

Chérie, nos attaches
sont en chacun de nous,

peu importe où on est,
si on est ensemble.

Et notre bébé
ne sera pas une attache.

Il fera partie des gens.

Et les gens sont mobiles.

- Merci, mon Père.
- Merci.

Au revoir, mon Père.

Hé ! Ça suffit ! Ça suffit.

On se retrouve à Manille.

Bonne chance.

MANILLE

Très bien, tout le monde descend.

Vous, dépêchez-vous.

Vous, venez par ici !

Laissez-le.

C'est la vôtre ? Suivez-moi.

- Stevenson ?
- Oui.

C'est Madame Stevenson.
Avez-vous apporté les médicaments ?

Pas de médicaments.

Venez ici. Stevenson !

Steve ?

Oh, ma chérie...

Tu en as mis du temps !

Ils m'ont gardé à Bilibid,
comme prisonnier militaire.

Et ils ont découvert
que j'étais un officier de réserve

et que je ne connaissais
aucun secret.

Il faut que tu te rases.

Oui, je sais.

C'est... C'est le Docteur Horton.

Enchanté.

Il m'a aidée.

Beaucoup aidée.

Ma chérie, je suis tellement désolé.

On devra juste en refaire un autre.

On le fera.

C'était un garçon.

On avait fait un fils.

On en aura des dizaines, de fils.

C'est vrai, Steve ?

Elle a de la température.

Ça doit être la fièvre puerpérale.

Faites quelque chose pour elle, Docteur.
Je vous en prie.

Faites quelque chose.

Je suis un médecin sans médicaments.

Votre femme doit être hospitalisée.

Vous voulez bien rester
avec elle un moment ?

Je n'ai nulle part où aller,
Monsieur Stevenson.

Entrez !

J'apprécie votre courtoisie, sergent.
Vous parlez anglais ?

Oui, capitaine.

Ma femme vient de perdre un enfant.

Elle a de la température.
Il lui faut des médicaments.

Nous sommes peu ravitaillés.

Donnez-moi des médicaments
pour elle !

Je n'ai pas à vous en donner.

Ma femme est mourante.

Tout ce que je vous demande,
c'est que vous l'aidiez.

Comme tout être humain
en aiderait un autre.

Des patriotes japonais meurent
au combat par manque de médicaments.

On demande aux femmes et aux enfants
de tout sacrifier,

même du riz, parfois.

Comprenez que mon honneur

m'empêche de donner
des médicaments à un ennemi.

Ce sera tout.

Sergent, emmenez-le.

Je vais te chercher de l'eau.

Tiens.

Autrefois,
tu faisais de meilleurs cocktails.

Qu'est-ce que tu aimerais ?
Je t'apporterai tout ce que tu veux.

Quelque chose de frais, allongé,

avec beaucoup de glaçons.

Et une cigarette.

Une cigarette ?

Chérie,
je sais où je peux en trouver une.

Non...

Ne pars pas maintenant.
S'il te plaît.

Très bien, ma chérie.

N'aie pas de haine, Steve.

Pas à cause d'eux.

Mais à cause
de ce que ça risque de te faire.

Je n'en aurai pas, chérie.

J'ai peur.

Ça va aller.

Ça va aller.

Tout va bien se pa...

Lynn ?

Lynn ?

Lynn ! Non...

Lynn...

N'aie pas de haine, Steve.

N'aie pas de haine, Steve.

Garrison ? Envoyez un fumigène.

A vos ordres.

Pilote à équipage.
Préparez-vous à l'amerrissage.

Dennis, avez-vous eu Ashiya ?

Aucun contact, Colonel.
Mais j'ai un pilote de ligne.

- Passez-le moi.
- Ici avion militaire.

Ici le Capitaine Lee, en vol pour
Hong Kong. Puis-je vous aider ?

Voudriez-vous contacter Hong Kong ?

Demandez-leur
de prévenir les Secours d'Ashiya.

qu'un de nos appareils
s'est écrasé en mer.

Nous cherchons d'éventuels
survivants.

Reçu, on transmettra.
Et... bonne chance, colonel.

Secours d'Ashiya, ici la radio
d'Ashiya. Hong Kong vous appelle.

Ici Secours. Passez-moi Hong Kong.

Hong Kong pour Secours d'Ashiya.

Ici Ashiya. Parlez, Hong Kong.

Nous relayons un message de la
mission de secours en Mer de Chine.

Un de vos appareils
s'est écrasé en mer.

Ils sont à la recherche
d'éventuels survivants.

Fin du message. Terminé.

Ils n'ont pas dit quel appareil.

Ashiya pour Hong Kong.

Contactez l'avion de secours
pour identification.

Hong Kong pour Ashiya.
On fera de notre mieux.

Restons à l'écoute. Terminé.

Il y a la femme de Gregg.
Madame Cooper,

Judy Victor.

Personne d'autre n'a de proche
dans un de ces appareils ?

Non, monsieur.

Personne d'autre n'a de proche
dans ces appareils.

Je suis désolé, Lu.

On se sent bête de s'inquiéter
pour un type qui s'en contrefiche.

Les paras !

Les paras ?

Ils comptent tous leurs sauts.

Il a sauté 128 fois.

C'est comme un jeu pervers
où il risque sa vie en sautant.

C'est comme un jeu pervers

A chaque fois, j'en meurs.

"Une petite mort."

C'est comme ça que les Français
appellent l'amour.

Une petite mort.

Voilà le gilet de sauvetage.
Charlie !

Charlie !

Leila ! Leila !

Je sais que tu m'entends.

Je vous en prie, asseyez-vous.

La cheville ? Mauvais atterrissage
en Afrique du nord.

Vous ne parlez pas anglais.
Ce n'est pas un problème. C'est OK.

Je pense que tout le monde
comprend "OK".

TUNISIE

Peu de temps
après l'arrivée des forces américaines

Ah, merci. Je veux dire...

C'est tout ce que je sais dire,
ma belle.

C'est encore vous.

Quelle drôle de bague !

Quoi que je veuille vous dire,
ça se termine par merci beaucoup.

Que diriez-vous d'un verre ?
Un verre ?

Pourquoi pas ?

Que se passe-t-il ?

Voilà ce que vous cachiez
derrière ce voile.

Oui, monsieur ?

- Deux bières, s'il vous plaît.
- Deux bières ? C'est impossible.

C'est une Arabe.
L'alcool lui est interdit.

- Merci, l'ami. Deux cafés, alors.
- Deux cafés.

D'où vous vient ce joli visage ?

Oui, c'est moi.

C'est ça, vous avez tout compris.

J'ai été affecté au déminage
dans un régiment français.

Oh, ce visage...

Vous ne pouvez pas partir maintenant.

En quoi puis-je vous aider,
monsieur ?

- Est-ce que vous parlez français ?
- Naturellement.

Dites à cette demoiselle
que je m'appelle Mike Takashima.

Et que j'aimerais savoir son nom.

Je ne pense pas...

Michel ? Je n'avais jamais pensé
à ce que ça donnait en français.

Leila...

Que puis-je faire pour vous,
monsieur ?

Pourriez-vous lui demander si elle
sait où je peux trouver une plage ?

La demoiselle dit que justement,
elle se rend à la plage.

Elle serait ravie de vous y conduire.

Que dites-vous de ça ?

Monsieur, peut-être serez-vous
intéressé par ce...

Bonjour, Michel.

Tu ne cachais pas que ton visage.

N'essaie pas de comprendre.

On est sur un tapis volant.
Ne cherche pas à comprendre.

Est-ce que tu te rends compte
que ça m'arrive à moi ?

Est-ce que tu te rends compte

Mike Takashima, né d'un père japonais
et d'une mère polonaise.

Et par hasard,
j'atterris en Afrique du Nord...

et je tombe sur toi.

Moi non plus,
je ne vais pas chercher à comprendre.

OK, je vois, il faut rentrer.
Bien, où dîne-t-on ?

Il faut bien que tu manges, non ?
Mais pourquoi ?

La famille ?

Cette drôle de bague...
Tu n'es pas mariée ? Mariage ?

Ah, c'est ce Michel-là
que je préfère entendre.

Ok, mon bébé, je comprends.
Mais quand pourrais-je te revoir ?

Je ne peux pas te laisser partir.
Avec ce voile, je ne te retrouverai jamais.

Non, mais...
Comment disent les paras, déjà ?

"Rendez-vous."
Quand est-ce qu'on se rendez-vous ?

Comment expliquer ?
Je ne viens en ville que le week-end.

Le week-end prochain ?

Ecoute. Deux tours de cadran,
ça veut dire demain.

Demain, ici, sur la plage ?

Non, non. Demain, demain...
Sept demain.

La semaine prochaine ?

Demain, demain,
demain, demain, demain...

Voilà.
L'heure ? A quelle heure ?

A dix heures.

OK, mon bébé.
Tu viens de te dégoter un rancard.

Peut-être que le monde rétrécit.

En temps de guerre,
c'est encore pire.

Les coutumes des uns
corrompent celles des autres.

Et donc, comme vous dites,
dans la rue, elle porte un drap,

sur la plage, une feuille de vigne.

Mais je vais vous donner un conseil.
Vous faites pas avoir, Monsieur.

Me faire avoir ?

Attention à sa tenue

ou à sa désobéissance
envers son grand-père.

Avec cette fille, vous n'avez aucune
chance, Monsieur. Aucune chance.

C'est une vieille famille arabe.
Très fière. Je les connais bien.

Si c'est du plaisir que vous
cherchez, je peux vous arranger ça.

La prochaine fois
que vous venez en ville...

La prochaine fois

Non merci, l'ami.

J'ai un rencard avec un mirage
qui porte une feuille de vigne,

J'ai un rencard avec un mirage

à 10 heures du matin,
samedi prochain.

Hé, attendez-moi.

Voilà cette drôle de bague !

C'est ce qui s'appelle
se faire avoir.

Leila !

Désolé, l'ami.

J'ai besoin de votre aide.

Bien, Monsieur.
Quel est votre genre ?

- Non, je veux cette fille, Leila.
- Ce n'est pas son genre.

Dites-moi seulement où elle habite.

Non, je ne peux pas faire ça.
Ce sont des clients réguliers.

Combien ?

Vous ne pourrez jamais
trouver la route tout seul.

Dites au taxi de m'y conduire.
Je ne veux pas encore me faire avoir.

Allez, venez.

Je cherche Leila.

Etes-vous la mère de Leila ?

S'il vous plaît,
il faut que je lui parle.

Leila, où est-elle ?

Dites à Leila :

rendez-vous... important.

Non, vous ne comprenez pas.

Les troupes
sont sur le point de partir.

Oh, Leila...

Oh, Leila, où étais-tu passée ?

Je t'aime, Leila.

Je t'aime.

Tu crois ?

Tu crois que tu m'aimes ?

Peut-être qu'un jour,
c'est ce qu'on fera.

Ensemble, on ira partout.

En Italie.

En France.

En Espagne.

En Amérique.

Au Japon.

Ça aussi, j'aimerais le voir.

Et ensuite...
Ensuite, on reviendra ici.

On construira une maison,
une maison démesurément grande,

où on passera toute la vie,

juste toi et moi.

On va se marier.

Ecoute, les troupes sont prêtes
à partir, d'un moment à l'autre.

Je veux t'épouser, là, maintenant.

Pourquoi pas ? Pourquoi pas ?

Il faut qu'on en discute.
Allez, viens.

Il faut que vous m'aidiez.
Dites-lui qu'on doit se marier.

C'est impossible, dit-elle.

Dites-lui que je ferai tout
pour que ça marche.

Mettez-y plus de coeur
comme si vous vendiez une cravate.

Alors, je deviendrai arabe.

Elle a raison. Vos compatriotes
n'accepteront jamais.

Les siens non plus.

Mais c'est nous deux
qui nous marions.

Musulmane. Musulmane, Michel.

Mon père était un bouddhiste,
ma mère une adventiste du 7ème jour.

Elle m'aime ?
C'est la seule question.

Vous allez briser la vitrine.

Cette demoiselle vous aime
profondément, comprenez-le bien.

Mais ça ne marchera pas.

C'est pour ça qu'elle n'est
pas venue, ce week-end.

Elle tenait à vous le dire.

Attention, attention !

Les citoyens souhaitant être évacués
doivent se faire connaître tout de suite.

Un escadron ennemi de bombardiers

a détruit notre garnison
et va bientôt réattaquer.

Les personnes ne souhaitant pas
évacuer doivent rester chez elles.

Je répète, restez dans vore maison.

Attention, attention !
Les citoyens souhaitant...

- Attendez-moi.
- D'accord.

... doivent se faire
connaître de suite.

Un escadron ennemi de bombardiers
a détruit notre garnison

et va réattaquer.

Leila ! Leila !

Je sais que tu m'entends.

On est en train de partir,
mais je reviendrai.

Ecoute-moi. Attends-moi.

Il faut que tu m'attendes.

Attends-moi.

Pour l'amour de Dieu,
fais-moi savoir que tu m'entends.

Je t'aime, mon bébé.

Ça va les retarder un moment.

Baisse-toi !

Baisse-toi ! Baisse-toi !

Combien de fois par jour
je vais te sauver la vie ? Ça va ?

Ça va, G.I.

- Contrôle préamerrissage.
- Les hélices ?

2 300 tours/minutes.

- Train d'atterrissage.
- Relevé.

Pression hydraulique.

Vérifiée.

- Manette des gaz.
- Libre.

Volets ?

- Volets, 15 degrés.
- Volets, 15 degrés.

- Volets, 30 degrés.
- Volets, 30 degrés.

Régime maximum.

Régime maximum.

- Volets, 40 degrés.
- Volets, 40 degrés.

Liste de contrôle terminée
à 200 pieds.

Je ralentis à 70 noeuds
pour repérer un emplacement.

Préviens-moi si je descends
en dessous.

Soixante-dix.

Soixante-neuf.

Soixante-huit.

Les volets ! Les volets !

Nous ne sommes plus dans un avion
mais dans un bateau, Colonel.

Pilote à mécanicien.
Vérifiez la cale.

Garrison, vérifiez la cale.

On a fait sauter deux rivets.
Ça prend l'eau.

Dennis, envoyez un fumigène vert,
que Takashima sache qu'on a amerri.

- Ça va, Charlie ?
- Ça va, G.I.

On va fêter le Nouvel An chinois.

Les voilà !
Voici le bateau-taxi de l'Oncle Sam.

Vous êtes à l'eau ?
Allô ? Tous hors de l'eau.

OK, G.I.

Tiens bon.

Notre problème, là,
c'est le temps et le kérosène.

Allez derrière les aider à embarquer.

Colonel ?

Oui ?

Je vous remplace ?

Je décolle,
puis vous me remplacerez.

- Je peux y arriver.
- Je nous fais décoller.

Pilote à mécanicien.
On peut décoller ?

- On n'aura pas mieux.
- Quels sont les dégâts ?

C'est plus grave
que ce que je pensais.

Un morceau de tôle a été arraché.

Un des ailerons s'est déchiré.

Il y a une fuite au numéro 3.
Dois-je fermer les écoutilles ?

Mécanicien à pilote.

Colonel,
dois-je fermer les écoutilles ?

Garrison, envoyez Takashima
au poste de pilotage.

Takashima, poste de pilotage.

Charlie, tu restes ici.

Je me suis cogné le bras
sur le manche.

Vous avez le bras cassé, Colonel.

Chouette !

Ça va aller.

Tous ces gens se croient en sécurité.
J'espère qu'ils ont raison.

- Il vous faut une attelle.
- Plus tard.

Merci beaucoup.

Lieutenant, vous allez devoir
nous faire décoller et nous ramener.

A vos ordres.

Vous aurez besoin
d'un décollage assisté.

Bien.

Stevenson s'est cassé le bras.

- Garrison ?
- Lieutenant ?

- Attachez les fusées JATO.
- A vos ordres. Les fusées JATO !

Décontractez-vous, Johnny.

Fermez les écoutilles.

- Contrôle prédécollage. Terminé ?
- A part les volets.

- Volets, 15 degrés.
- Volets, 15 degrés.

Manette de gaz, paré.

Armez les fusées JATO.

Fusées JATO armées.
Circuit d'allumage prêt.

Manette de gaz.

Onze petites secondes...

Onze secondes de puissance,
ou plus, avec de la chance.

Donc, c'est maintenant ou jamais.

Puissance maxi !

Allumez les fusées JATO.

Nous ne sommes plus dans un bateau.

Nous sommes à nouveau
dans un avion.

Capitaine Sumter ?

Donnez-moi un cap pour Ashiya.

C'était un sacré bon vol, lieutenant.

Merci, mais je ne veux pas recevoir
d'éloges non mérités.

Le rapport pourrait contenir des
appréciations sur le Lieutenant John Gregg.

Et une recommandation
pour un avancement ?

Je suis désolé, Madame Cooper.

Il fallait que j'attende.

Je voulais le voir
pour en avoir la certitude.

Nous avons sauvé douze vies.

Tant mieux.

Mike ?

Randy, rends-moi service.
Va ranger ça pour moi.

Bien sûr.

- Là, j'ai envie d'un café.
- J'ai allumé la bouilloire.

G.I. !

Laissez-moi ! Laissez-moi !

Je reviens tout de suite.

Hé, hé ! Charlie...

Les médecins doivent t'examiner,

pour voir si tu n'as pas
avalé de poissons.

Dites-lui que je viendrai lui
remettre une médaille.

Il m'a sauvé la vie.

Il ne veut pas partir.

Charli, voilà ce que je vais faire.
Je vais aller avec toi.

Si les médecins sont d'accord,
on va aller en ville

manger un énorme plat de sukiyaki.

- OK, Charlie ?
- OK, G.I.

C'est parti.

Cela s'est passé
dans la mer de Chine.

C'était l'histoire d'un vol
de secours avec trois hommes,

chacun d'eux cherchant une réponse
à sa tragédie personnelle

en aidant les autres.

Dans toutes les bases du monde,
ce soir,

les équipes du Service
de Secours Aérien

attendent que la cloche retentisse

et sont prêtes à donner leur vie,
si besoin,

pour que les autres puissent vivre.

FIN

Nous aimerions remercier

le Département de la Défense,

et surtout le Service de Secours Aérien

de l'US Air Force,

pour leur coopération qui nous a permis

de tourner ce film au Japon.