All language subtitles for Aos Olhos de Ernesto fr (2019)

Si quelque chose change de place,
Je ne le retrouverai jamais.

Ramiro, je ne vais pas vivre à São Paulo,
ne perdez pas votre temps.

C'est ce que vous pensez.

Vous pouvez jouer avec le blanc.

Où allez-vous ?

Et notre jeu ?

Tu ne voulais pas parler ?

Bonjour.

Je paie pour le journal, je le lis en premier.

Ce n'est pas tant que ça.

Je ne pouvais pas dormir.
alors j'ai pris votre journal.

Et j'ai même fait un résumé
des nouvelles pour vous.

Saviez-vous que votre président
veut vendre...

Résumé de l'actualité
est pour ceux qui ne savent pas lire.

Ou ne sait pas lire, ce qui est votre cas.

Et cette lettre est aussi arrivée.

Savez-vous à qui il appartient ? Lucía Alvarez !

Vous avez aussi lu la lettre ?

Comment vais-je lire une lettre qui est pour vous ?

- Tu veux que je le lise ?
- Non, merci.

Elvira a absolument raison de ne pas te laisser
fumer cette merde dans votre maison.

Vous n'êtes pas communiste ? C'est cubain !

Montecristo, vous ne le savez pas ?

Si le Christ avait fumé ça, il serait mort.
avant d'atteindre la montagne.

Mais il serait mort de la même façon, n'est-ce pas ?

Bonjour...

Que s'est-il passé ?

Pouvez-vous me le lire ?

Je peux fumer ?

"Les Trois Stooges, 1968"

C'est toi ?

Oui, avec Lucía et Horácio.

Veuillez lire la lettre.

Oui.

"Cher Ernesto."

"J'espère que cette lettre vous trouvera
dans la santé et la paix."

"Je vous écris pour vous annoncer une triste nouvelle :"

"Horace est mort."

Ils étaient toujours mariés ?

Oui, depuis plus de 50 ans.

Tu veux dire que Lucía est maintenant
est libéré ?

A votre disposition ?

J'espère qu'elle sera toujours aussi belle
comme sur cette photo.

S'il vous plaît ! Donnez-moi ça !

Désolé, c'était une blague.

Alors va te moquer de la mort
de vos amis, pas des miens.

Mais j'ai déjà demandé le pardon.

Et je n'ai pas pardonné.

S'il vous plaît...

"Elle me tenait la main,
et rien d'autre ne manquait."

"C'était suffisant
pour que je me sente le bienvenu."

"Plus que de l'embrasser, plus que de dormir
ensemble ou quoi que ce soit d'autre,"

"Elle me tenait la main,
et c'était l'amour."

"La trêve.

Je l'ai lu plusieurs fois.
Vous aimez lire ?

"Quelle belle petite main j'ai,"

"Comme c'est beau et comme c'est grand,
que Dieu m'a donné."

"Cher Ernesto."

"J'espère que cette lettre vous trouvera
dans la santé et la paix."

"Je vous écris pour vous annoncer une triste nouvelle :"

"Horace est mort."

"J'ai pensé à écrire
"passé" ou "reposé","

"Mais il a donné des euphémismes..."

Les choses que nous disons quand nous ne pensons pas
dire ce que nous pensons vraiment.

"'Reposé' serait même approprié,"

"parce qu'il a passé deux ans
qui luttent contre la maladie".

"Mais ces derniers mois,
il a même perdu sa bonne humeur."

"Je détestais les drogues, les aiguilles...
et l'odeur de l'hôpital."

"Il est mort dans son sommeil, comme il l'avait toujours rêvé."

"Il a eu une bonne vie. Il aimait, il travaillait,
a laissé de nombreux amis."

"N'est-ce pas ce qui compte ?"

"Il parlait toujours de vous."

"Il a dit que les amis de la jeunesse
sont les plus vraies."

J'apprends à vivre
sans sa présence,

qui m'a semblé aussi naturel que le soleil
et la nuit pendant les 52 dernières années.

Avec leurs enfants devenus adultes et vivant loin,

Je vais devoir m'habituer à
à vivre seul.

En tout cas,
ce ne sera pas pour longtemps.

"... ce ne sera pas pour longtemps."

"Envoyer des nouvelles. Avec toute mon affection, Lucia."

Paisible. Même la vue.

Il est comme moi : il s'impatiente.
quand il a faim.

Bonjour... Fils, c'est moi.

Bien, bien.

J'appelle parce que je pense avoir trouvé
une solution à notre problème.

J'ai rencontré un dog sitter.

Oui, une fille très attentive.

Oui...

Et j'ai pensé que peut-être elle veut aussi
d'être un soignant pour les personnes âgées.

Nous, les vieux, avons moins de problèmes
que les chiens.

Bien sûr.

Et elle pouvait me faire la lecture. Elle lit très bien.

Oui...

Je pense qu'une fois ou deux
une semaine serait suffisante.

Qu'en pensez-vous ?

Oui.

Oui, oui...

Et combien puis-je offrir ?
Je ne peux pas payer trop cher.

Oui... Oui.

Vous pouvez vous rassurer, c'est une fille très polie.
Je pense que ça pourrait marcher.

Eh bien, c'était ça.

Très bien. Gros câlin.

Prends soin de toi, hein ?

J'ai été très attristé
à propos de la mort d'Horace.

La perte du seul frère que j'ai jamais eu,

Ça me donne une boule dans la gorge,

est plus qu'un sentiment.

Horacio et moi avions l'habitude de nous rencontrer aussi souvent
les Jeux olympiques,

mais c'était comme si nous étions
toujours ensemble.

Quand il est venu à Porto Alegre, on ne s'était pas vus.
nous ne nous étions pas vus depuis presque 10 ans.

Et il n'a même pas dit "Comment allez-vous ?".

J'ai juste dit : "Vous avez une cigarette ?"

Et je ne l'avais pas fait.

Il s'est ensuite plaint de la
la qualité du Tannat.

Horace savait tout sur moi.

Des choses dont je ne me souviens même plus.

Sa mort entraîne avec elle...

une partie très importante
de ma vie...

irrécupérable.

Votre lettre m'a aussi apporté
la joie de savoir que vous allez bien,

avec la santé, qui est la chose la plus importante.

"Chaque jour, quelque chose
a essayé de me tuer, mais a échoué."

Qu'est-ce que tu as fait ?

Comment est Montevideo ?

La récolte de Tannat était-elle bonne ?

Si vous voulez un nouveau poumon,
ça vaut le coup, c'est bon marché.

Celui qui a besoin d'un nouveau poumon
c'est toi, pas moi.

Marchez un peu... plus lentement.

Comment veux-tu être mes yeux
si tu ne peux pas marcher devant moi ?

Même pas à côté de moi ?

Attends, Ernesto, arrête.

- Que s'est-il passé ?
- Un peu...

- Voulez-vous vous asseoir ?
- Non...

Nous allons continuer, mais un peu
un peu plus lentement, d'accord ?

- Pouvez-vous continuer ?
- Oui, allons-y.

- Vous êtes sûr ?
- Oui, doucement.

- Ça m'a donné une chaleur, un peu...
- Oui, je comprends...

Bonjour, mon vieux ! Tu dormais ?

Non, je regardais à l'intérieur.

J'ai dit que ça ne te ferait pas du bien.
pour faire des exercices.

Savez-vous quel exercice Niemeyer faisait ?

Aucun.

Il a vécu jusqu'à 103 ans,
et fumait comme un vampire.

Toujours pas d'internet en Uruguay ?

- Tu veux que je le lise ? Je te le promets.
- Non, merci, Javier.

Qu'est-ce que tu fais ?

Friture de courgette. Asseyez-vous.

Je n'ai pas très faim.

Et il n'y a pas beaucoup de nourriture
dans le réfrigérateur.

J'ai cuisiné, tu sers.

Et, si tu veux,
Je peux venir et cuisiner tous les jours.

Ainsi, je m'évite d'écouter Elvira,

et leur bla bla bla bla de
"Enlève-le", "Ne mets pas de sel dessus"...

Elle veut que je fasse une tortilla
valenciana sans bacon !

Quel goût ça a, dis-moi ?

Je veux dire, je ne sais pas comment vous deux
sont toujours ensemble.

Que voulez-vous ? Que je laisse
une vieille dame abandonnée ?

Elle a 5 ans de moins que toi !

Mais il ne tiendra pas un mois sans moi.

C'est facile pour vous : vous êtes veuf.

Tu n'as pas à écouter ce bla-bla.
tout le temps.

Maintenant, vous m'avez donné un moment difficile
avec le volume de la télévision.

Tu sais que je suis à moitié sourd.
Elle est genre, "Baisse le son, blablabla..."

Et je double la mise : je l'augmente encore plus.

Et je n'écoute pas le blablabla.

C'était bien.

"Bien", c'est ça ?

- Très bien !
- Maintenant vous l'avez fait !

La vérité est que j'ai eu la main droite.

- A la vôtre !
- A la vôtre !

145.

178.

Et le PSA ?

3,1...

Le maximum normal est de 2,5.

Donc, le mien est 4.2.

- C'est un cheval ou une tour ?
- Cheval.

- Vous êtes sûr ?
- Oui, bien sûr, vous êtes l'aveugle ici.

Je ne suis pas encore aveugle.

Et je ne suis pas stupide non plus. Vérifiez.

Quelle impudence !
D'où vient cet évêque ?

Du Vatican ! Et votre créatinine ?

160. Bien au-dessus de la normale, qui est de 130.

Eh bien, le mien est de 250. Vérifiez !

250 ? Vous êtes encore en vie par miracle.

Parce que c'est un vieil homme sale.
Les vieux coquins meurent plus tard.

Mon taux de glucose est de 0,5
et le maximum est de 0,3 !

Tu as perdu, playboy ! Le mien est à 0,8 !

Et voilà mon évêque ! Vérifiez !

Allez-y !

Dites-lui au revoir !

Fils de pute !
Et votre hémoglobine glyquée ?

6,3%.

6,5 % seraient déjà des diabétiques.

Je vous bats : j'ai 6,8 %.

- Et les globules blancs ?
- 15,000. Et vous ?

Celui-là, tu l'as gagné... 13,000.

Et les plaquettes ?

Près de 400 000.

- 550,000.
- Uh !

Vérifiez.

Et c'est mat !

Vous êtes sûr ?

A moins que vous n'ayez un autre roi.

Non ! J'étais distrait par la conversation...

Tu veux une revanche ?

Vous avez encore du vin ?

"Cher Ernesto. J'étais très heureux
de recevoir votre lettre."

"Les paroles de qui ?
On dirait l'écriture d'une femme."

"Qu'est-il arrivé à votre ancienne
Olivetti Lettera ?"

"Je ne sais pas comment parler de vin."

"J'ai toujours pensé que c'était idiot,"

"goût de pêche et de fruits blancs,"

" un blablabla pour identifier la couleur de la fleur
dans le goût du vin".

Faites vos commentaires après.

"...dans le goût du vin."

"Mais je connais le goût, et le souvenir
du goût le jour suivant."

Vous demandez ce que j'ai fait.
Comme d'habitude, maintenant en silence.

Lire le journal, manger...

De temps en temps, un film
à la Cinémathèque le 18.

J'aime bien cet endroit.

Les fauteuils vieillissent avec moi,
et il n'y a personne avec son portable allumé.

Ce que je voulais, c'était un cinéma
qui a ouvert les rideaux

à la troisième cloche du gong,
comme dans notre enfance.

Merci.
"L'absence de rituel appauvrit le monde."

"L'absence de rituel appauvrit le monde."

"Avez-vous déjà pensé à regarder
"Bicycle Thieves" sur votre téléphone portable ?"

"J'ai aimé..." Hum...
"J'ai aimé le 'sweetheart'."

"J'avoue que j'ai senti que vous étiez distant
quand tu m'as appelé 'chéri'."

"Ce changement est-il dû à la pitié
pour mon récent veuvage ?"

"Ou est-ce que vous profitez déjà
pour flirter avec moi ?"

"Quelle que soit la réponse,
J'ai aimé tous les changements."

"De la lettre manuscrite
à la façon dont tu me traites."

"Vieillir, c'est perdre
ceux qui comprennent nos blagues,"

Vieillir, c'est perdre
ceux qui comprennent nos blagues,

nos silences et même nos absences.

Votre lettre m'a apporté la joie
d'avoir quelque chose à attendre avec impatience.

Ne tardez pas à répondre.

Je t'aime, Lucía.

"Avec amour, Lucía."

A l'école. Nous étions camarades de classe.

C'est moi qui les ai présentés tous les deux.
C'était la collègue de ma soeur.

Après avoir chauffé les deux côtés,

placer le sandwich
et baissez le feu pour qu'il ne brûle pas.

Il l'a fait tous les jours
pour Ramiro au petit-déjeuner.

"Lucía, mon amour..."

- Bien sûr que non !
- Pourquoi pas ?

"Les débats, les assemblées,"

"les discussions sans fin dans les bars
étaient des réunions,"

"les vrais gens
en se regardant dans les yeux".

"Ce que nous avons dit n'a pas vraiment d'importance,
Je ne me souviens même pas de ce dont on a parlé."

"Je sais que la solitude et la mort
n'étaient pas à l'horizon."

"Je sais que nous ne mourrons jamais."

"Ça fait un moment."

"C'est bon de savoir que tu vas bien."

"Je ne vois presque plus rien."

"Celui qui écrit cette lettre est Bia,
un nouvel et jeune ami."

"(il n'a même pas 30 ans !),"

"qui prétend ne pas connaître l'amour
et l'espère ardemment."

"Ces garçons, pauvres garçons,
ah, si seulement ils savaient ce que je sais..."

"Avec une grande affection... Ernesto."

- Que s'est-il passé ?
- Où ?

- Par ici ! Le journal...
- Le quoi ?

J'étais toujours à la porte, je me suis inquiété.
J'étais sur le point d'appeler le 911.

- Vous allez bien ?
- Oui, je vais bien.

- Tu as pris ton café ?
- Calmez-vous, écoutez...

- Tu veux que je lise ton papier ?
- Non.

Alors, on va faire un tour ?

Non, non et non !

Mais tu dois prendre le soleil,
tu es enfermé ici toute la journée.

Bonjour !

Ah, Bia... Voici Javier, mon voisin.

C'est un expert pour réveiller les autres.
tôt le matin.

Tôt le matin ? Il est déjà 10 heures.

- C'est elle ?
- Oui, c'est elle.

Et elle dort au travail ?

Ne sois pas ridicule, Javier !

Attendez : le loup ne mange pas le loup.

Dis-moi tout, je te promets
Je ne dirai rien à votre fils.

Elle n'est restée que pour dormir
dans la chambre de Ramiro,

parce qu'il était déjà trop tard
de rentrer chez elle seule.

Merci pour le papier.

- Je peux dire une dernière chose ?
- Oui ?

C'est un chat ! Un chat !

Ah, c'est bon à savoir ! Au revoir !

Qu'est-ce que tu fais ici ?

Tu n'aurais pas dû faire ça !

Je n'aurais pas pu venir ici !

Choisir le titre d'un livre
que vous vous rappelez avoir là.

Bonjour, Guillermo ! C'est ton abuelito.
Comment allez-vous ?

Quel froid fait-il à São Paulo ?

Bonjour, Guillermo ! C'est votre "abuelito".

Comment ça va à l'école ?

Apprends-tu déjà à lire ?

Demande à ton père de lire de bons livres
pour vous.

Il aimait lire ces histoires...

"L'île au trésor",
"Le scarabée du diable"

"Les Aventures de Robinson Crusoé"...

c'est l'histoire d'un homme
qui se perd dans un naufrage,

et se retrouve sur une île,
et doit y vivre seule,

depuis de nombreuses années.

J'ai tous ces livres ici.

J'attends que Ramiro vienne,
pour vous les envoyer.

Ça me manque.

Un baiser.

- Qu'en pensez-vous ?
- Très bien ! Je le veux vraiment.

Je suis affamé.

Vous allez manger du rosbif
et je vous invite.

J'invite, je paie.

Mais que pensent ces connards ?

Pour commencer, vous pouvez nous apporter
quelques chinchulines.

Un meilleur goût
que six vingtièmes.

Si chaque heure vient avec sa mort

Si le temps est une grotte de fantômes

L'air n'est plus aussi Buenos Aires

La vie n'est qu'une cible mouvante

Vous demanderez : pourquoi chantons-nous ?

Si nous sommes aussi loin qu'un horizon

S'il restait les arbres et le ciel

Si chaque nuit est une triste absence
Et chaque réveil, un rendez-vous manqué

Vous demanderez : pourquoi chantons-nous ?

Nous chantons parce que les survivants
Et nos morts veulent que nous chantions

Nous chantons parce que nous croyons aux gens
Et parce que nous allons surmonter la défaite

Nous chantons parce que crier ne suffit pas
Les pleurs et la révolte ne suffisent pas non plus

Nous chantons parce qu'il pleut sur la terre
Et nous sommes des militants de cette vie

Et parce que nous ne pouvons pas et ne voulons pas

Que la chanson devienne grise

Laissez-la partir !

Laissez-la partir et sortez d'ici !

Voulez-vous prendre le risque ? Laissez-la partir !

L'homme qui bat une femme
est un lâche.

C'est moi, ma citrouille !

- Que s'est-il passé ?
- Je vous demande : que s'est-il passé ?

- Non, c'est bon.
- Et le type qui est sorti en hurlant ?

C'était un ami de Bia. Il est parti.
Tu es venu ici juste pour ça ?

Non, je suis venu vous apporter cette lettre.

J'allais le laisser sur la porte, mais j'ai pensé...
vous ne verriez pas... Hé !

- Non ! C'est un jouet !
- Quel jouet ? Ne le montrez pas !

- Un jouet de Ramiro.
- Ok, mais vise là.

- Merci, monsieur.
- Oui.

- Bonne nuit, Javier.
- C'est bon.

Bonjour, mon fils. Oui...

Je voulais... Non...
Je suis un peu enroué.

Bien sûr... C'est juste que j'ai été
un peu froid. Hier.

Je voulais... Oui, c'est possible,
mais je vais bien maintenant.

C'est juste un rhume...

Ramiro, s'il vous plaît, restez tranquille un moment.

Je veux vous demander... de l'aide.

Vous n'allez pas le croire...
Les toilettes sont bouchées.

Oui, j'ai dû appeler le plombier.

Tu devras casser le mur,
changer les tuyaux, les tuiles...

Mais... Non, c'est bon.

Mais si tu ne le fais pas... Si vous ne le faites pas...

Je suis vieux, mais je suis toujours
comprendre ces choses.

Six mille.

Beatriz ? Quoi Beatriz ?
Je ne connais pas de Beatriz.

Ah, la vidéo est arrivée ?

Et Guillermo l'a vu ? Était-il heureux ?
Il a aimé ?

Moi aussi. C'est génial !

Beatriz est... C'est Bia, la fille
J'ai embauché.

Oui, elle est super, très attentive.

Eh bien, mais...

Ramiro, si tu ne peux pas m'aider
cette fois, pas de problème.

Je peux utiliser la salle de bain de Javier et...

Bien sûr.

Oui, ne t'inquiète pas. Tout va bien.

Un câlin.

Guillermo a reçu la vidéo.

"Cher Ernesto."

"Les Eskimos ont un mot magnifique,
iktsuarpok. Ça veut dire..."

"vont souvent à la porte pour voir
si la personne attendue arrive."

"Chaque jour, j'ouvre la boîte aux lettres
à la recherche de vos lettres."

"Quand ils arrivent, c'est une grande joie".

"Une joie que je n'attendais plus
à ressentir à ce moment de ma vie."

"Je me souviens d'une conversation que nous avons eue,"

"... avant Horace, juste nous deux."

"...juste nous deux, à propos de sexe, d'amour,
la passion et le mariage".

Nous croyions que le mariage
et la famille étaient une invention bourgeoise,

que le capitalisme a créé pour
pour contrôler nos instincts.

Vous vous en souvenez ?

Parce qu'on a fini par se marier, avoir des enfants...

Où cette passion
et la rébellion ?

Se pourrait-il que ce soit les enfants qui nous aient conduits
de vouloir le confort et la sécurité ?

Ils ont pris.

"...qui nous ont conduit
de vouloir la commodité et la sécurité ?"

Cela nous a fait échanger
l'aventure de la passion,

pour le simple espoir d'une mort
et une mort sans douleur ?

C'est peut-être un changement inévitable,
mais j'attends vos lettres

m'a rappelé à quel point c'est beau
d'être amoureux.

Un gros bisou, Lucía.

Je trouve ça difficile à croire.

Ne laissez personne tomber amoureux de vous.

Que s'est-il passé ?

Elvira était à terre.
Elle a sûrement dû m'appeler.

Et je ne l'ai pas entendu parce que j'avais le
avec la télé à plein volume.

Mais... vous ne savez pas si elle a appelé.

- Que vas-tu faire maintenant ?
- Je ne sais pas.

Je... rassemble mon courage pour...

appelez Juanita.

Qu'est-ce que tu fais ici ?

Et tu es venu juste comme ça, sans prévenir ?

Non, s'il vous plaît.
Je peux encore me débrouiller tout seul.

Bien.

Oui, je l'ai fait.

Chaque fois qu'on me l'a demandé, je l'ai montré.

Si je suis à la maison, je réponds.

Êtes-vous venu pour jouer aux échecs ou pour enquêter ?

Tu as déjà mangé ?

Je ne pense pas qu'il reste quelque chose, mais...

Je peux te faire des toasts.

Et où vivrait-elle ?

C'est vous qui décidez. Dans l'hôtel, vous pouvez
plus confortable.

Il y a un bon petit-déjeuner.

Qu'est-ce que c'est ?

Non, ce n'est pas nécessaire. Javier s'en est occupé,
pour l'instant.

Merci.

Que s'est-il passé ? Il est 7 heures.
et vous n'avez toujours pas ramassé le journal.

Merci.

Allez-vous voyager ? Où aller ?

Juanita va venir me chercher.

Prenons les cendres d'Elvira.
à Buenos Aires,

parce qu'elle l'a toujours voulu.

Et quand sera-t-il de retour ?

Je ne reviendrai pas.

Tu as toujours dit que tu ne voulais pas
pour retourner à Buenos Aires,

et maintenant tu veux partir ?

Je ne veux pas mourir seule, Ernesto.

- Mais je suis là.
- Pathétique...

Un homme sourd et un homme aveugle ?
Si l'un de nous tombe à terre,

l'un ne voit pas et l'autre n'écoute pas.

La vieillesse doit être passée avec vos enfants.
Et c'est valable pour vous aussi.

Je vais bien.

Ah, vous allez bien ? Pensez-vous que Bia
sera avec vous toute votre vie ?

Qui s'occupera de vous
quand vous êtes malade ?

Elle est jeune,
elle a toute sa vie devant elle.

Et vous alliez partir juste comme ça,
sans dire au revoir ?

Ne me donne pas ça, Ernesto !

Tu as toujours dit au revoir
est un truc de femme.

Il ne vient pas...

Plus je vieillis,
plus je deviens une femme.

- J'ai laissé de l'eau sur le feu.
- Ça doit être le taxi.

Je t'attendrai à Buenos Aires, d'accord ?

Oui, bien sûr.

Je n'ai jamais été doué pour dire "je t'aime".

Je ne pense pas que je pourrais jamais le dire,
même si je l'ai ressenti.

Je n'ai jamais été très douée pour les câlins non plus.

La vie m'a appris à être comme ça.

Avec la vieillesse,

la peau devient plus résistante,

la mort semble de plus en plus douce,

la soirée est un soulagement,

et le cœur, de plus en plus mou.

Je n'ai jamais souffert de la solitude.

Depuis la mort de Rosa,

J'ai rempli le silence
avec un vinyle qui tourne,

avec les voix de tout ce qu'il a lu,

avec le téléphone qui sonne,

avec les invasions de Javier
et ses bouffées.

Ça remplit mes journées de souvenirs du passé,

en comptant chacune des 258 étapes
au restaurant,

prédire l'arrivée du froid

par la façon dont le vent secouait
les petites feuilles de l'arbre jacaranda.

Mes yeux usés ne me laissent pas
détourner le regard.

Je continue à tout frapper,
Je fais tout tomber.

Et, pour la première fois, je me sens seul.

La solitude semble être la victoire définitive
de la mort,

mais je ne veux pas encore mourir.

Avant de partir,

Javier m'a dit que la vieillesse
n'était pas destiné à être vécu seul.

Il a raison.

Dans le temps qu'il me reste,

Je veux être à côté de ceux qui ont
les mêmes souvenirs que moi,

qui a vécu les mêmes espoirs,
ont subi les mêmes pertes.

C'est pourquoi je t'écris, mon fils.

Pour dire que mon amour pour toi

était la plus belle chose
qui me soit jamais arrivé dans ma vie,

mais cela ne me donne pas le droit

de placer sur vos épaules
le poids de ma vieillesse.

Monsieur, s'il vous plaît...

Pouvez-vous vous arrêter un instant sur la Rambla ?

Un baiser très affectueux,

que je ne t'ai donné que lorsque tu étais enfant.

Votre père.

- Ce qu'il en reste.
- Qu'est-ce que tu fais ici ?

J'attends que tu paies ma course de taxi.
Je n'ai pas un seul peso.

Pourquoi ne m'avez-vous pas prévenu ?

Je ne voulais pas courir le risque
que tu ne voudrais pas me voir.

Je ne ferais jamais ça.

Dans mon souvenir, vous aviez des cheveux.

Le mien aussi.

C'est l'avantage de ne pas voir :
les miroirs sont inutiles.