All language subtitles for Peccati di gioventù (1975)

Il ne se rappelle m�me pas
quand je suis n�e.

Scorpion ! Je suis Sagittaire !

- Salut.
- Salut.

Ah ! j'oubliais.

- �a, c'est pour ton dipl�me. Bien jou�.
- Merci.

Dis moi, t'es quand m�me pas amoureuse
de ton p�re, non ? Freud disait...

Et bien, on �tait des cancres stupides.
J'en ai vraiment rien � foutre de mon p�re !

Je veux seulement vivre en paix, libre !
Et arr�te �a !

Et puis cette m�g�re surgie de nulle part !

- A quoi penses-tu ?
- �a ce sont mes affaires.

Ton "s" est tr�s sifflant.

- Je la hais !
- Tu la connais m�me pas.

Peu m'importe, je la hais !

Comme d'habitude.
Conf�rences, assembl�es, syndicats,

conseil d'administration, Turin, Rome, Milan.

- En bref, rien n'a chang�.
- Pourquoi, en Italie quelque chose a chang� ?

- Tu restes longtemps ?
- Un petit mois.

Moi aussi je m�rite quelques vacances, non ?

Tu fumes ?

Je te trouve bonne mine.
Rajeuni, �l�gant.

Tu n'es plus une gamine,
mais je ne suis pas encore un vieux.

A propos, j'ai quelque chose a te dire.

Je voulais t'en parler � la maison,
mais je peux tout aussi bien...

A quel sujet ? Une femme ?

Je l'ai rencontr�e l'hiver dernier,
c'est une femme extraordinaire.

- Encore une que t'oublieras vite.
- Non, cette fois c'est s�rieux.

Nous allons nous marier cette ann�e.

Une belle-m�re, tu comprends ?

Avec un peu de chance elle me fera
une paire de fr�res.

Durant mes 4 ans de coll�ge
j'ai compt� les jours et les heures

comme un prisonnier attendant sa lib�ration.

Et maintenant... non !

Je ne veux pas de casse-couille !

- T'as fait un coll�ge linguistique !
- Cr�tin ! Tu te rends compte ?

Une �trang�re dans les pattes jour et nuit !

"O� vas-tu? Quand rentres-tu ?
Ne fume pas ! Tu bois trop"!

Arr�t!

�a suffit pour aujourd'hui.

On y va, allez !

- Pas mal, lLongues jambes.
- Tu parles, elle est maigre comme un clou.

Quelle pudeur !

Elle doit �tre du genre possessive.

Tu vois ? Elle le laisse pas fumer.
Elle s'inqui�te pour sa sant�.

- Et elle est radine.
- Elle est peut-�tre juste prudente.

Tu verras, papa finira par l'acheter.

"Et voil� les jeux sont faits".

Elle est en train de faire de lui
un vieux croulant.

Journal, pantoufles

et radio.

Elle le m�ne � sa fin

doucement.

Et voil�, un bisou sur la joue et comme un gentleman
il rentre content et satisfait.

Peut-�tre qu'elle veut arriver vierge au mariage.

C'est une sournoise,
elle aiguise son app�tit.

Oh l� l�.

D�sol�, Angela.
Tu as sous-estim� ton p�re.

Elle la joue vicieuse, cette salope !

�a je le prends!

- D�sol�, peut-�tre le voulais-tu ?
- Non, je regardais juste.

Ne me dis pas que tu aimes ces horreurs.

Ok, t'as un probl�me avec moi.
Explique-moi au moins quoi.

�a je l'ai achet� pour toi.
Tu es bien Ir�ne, non ?

- Angela !
- Oui, c'est moi.

Et je suis Sagittaire, pas Scorpion.

Sans vouloir t'offenser et sans le dire � papa,
tu pourrais l'�changer ?

On a fait une gaffe ?

Ir�ne, dis-moi la v�rit�.

Aimes-tu vraiment mon p�re ?

Disons que je ne sais pas.
Je suis probablement tr�s attach�e � lui.

L'amour est un mot important, tr�s important.
Trop contraignant.

�a va bien quand on a ton �ge.

En vieillissant,
on change de fa�on de voir les choses.

Nous sommes bien ensemble,
c'est �a qui compte vraiment.

C'est bon maintenant.

- Bon boulot, Gino.
- Un travail � 200000 lires.

- �a fait 3 fois que tu le r�p�tes. Je te dois 200000.
- Non, tu me dois 400000 lires.

Il y a aussi les 2 derni�res notes.
Je te pr�pare la facture.

Donne-moi 100000 cash de plus demain matin.
Comme �a je te la signe pour 1 demi-million.

Si j'ai pas ton toupet, c'est la faute � ma m�re !

Besoin d'aide ?

Dieu merci vous �tes l�,
je ne sais pas par o� commencer.

Par l�, la roue de secours.

O� sont les outils ?

�a fait clich�, mais il me semble
vous avoir d�j� rencontr�.

- Peut-�tre au yacht club ?
- Probablement, j'y vais souvent.

- Mais je ne me rappelle pas vous y avoir vu.
- Je me fonds dans le paysage.

- C'�tait gentil de votre part.
- Angela, je te pr�sente Monsieur...

- Sandro Romagnoli.
- C'est un plaisir.

Je m'appelle Angela.

Pourquoi es-tu venu me chercher ?

J'aurai pu prendre ma voiture,
je connais le coin.

J'ai �prouv� le besoin de passer
10 mn seul avec toi. C'est grave ?

Non, inutile.

Je ne suis pas de bonne compagnie.

Tu es une femme charmante.

- Merci du compliment.
- C'est pas un compliment, c'est la v�rit�.

Je ne dois pas �tre le premier qui te le dit.

En effet, tu n'es pas le premier.

- Nous sommes en retard, j'aime �tre � l'heure.
- Accroche-toi.

C'est excitant la vitesse, non ?

Pour moi c'est juste un risque.
Un risque que j'aime courir.

On n'y acc�de que par la mer.
�a s'appelle "la plage des vierges".

Donc, c'est un endroit unique et rare !

Ach�te-la, papa !

En gros, �a deviendra votre plage priv�e.

- L'endroit le plus calme du coin.
- Pourtant �a me semble pas tr�s pratique.

Il y a en projet une route qui passera l�-haut.

Et aussi une route qui descendra jusqu'ici.
Il y a 7.000 m�tres carr�s.

- L�.
- Plus loin, apr�s le gen�vrier.

C'est l�, exactement.

- C'est bon ?
- Oui.

C'est a peu pr�s �a.
Jusqu'� ce quai.

- Je vois. Mais c'est un peu cher.
- �a peut se n�gocier.

- C'est splendide, n'est-ce pas ?
- Magnifique.

Mais ils te font payer le soleil,
m�me s'il ne leur appartient pas.

T'en fais pas un peu trop ?

Pourquoi tu veux refiler ces rochers � mon p�re ?

Joindre l'utile � l'agr�able me semble
un bon moyen de rentrer dans la famille.

Entre les n�gociations, les contrats et
les plans, on sera toujours ensemble.

- Je le mets � votre nom ?
- Non, au nom de Joanna Houston.

C'est elle qui poss�de l'Anglo-Mediterran�e.

On vous demande au t�l�phone.
C'est le Ministre, � Rome.

Des ennuis en perspective. Veuillez m'excuser.

- Vous continuez au whisky ou autre chose peut-�tre ?
- Whisky.

Je savais que vous aimeriez cet endroit.

La plage est exceptionnelle.

Douce, lisse.
Comme la peau d'une femme.

- Elle est digne de vous.
- Sans glace pour toi ?

Tu ne crains pas la chaleur.

Tout ce que je sais de toi c'est que tu
as v�cu en Allemagne et en Am�rique du Sud.

C'est seulement ce que j'ai dit.

Un peu court, non ?

Une femme myst�rieuse, en fait.

Disons...discr�te.

C'est une fa�on d'attiser la curiosit� des hommes.
Et �a marche.

Plus je vous vois...plus...
Ai-je besoin de le dire ?

C'est une d�claration d'amour ?

�a y ressemble fort.

L'ambiance, l'endroit, la musique.

Et si c'�tait ainsi ?

Ce serait d�plac�.

Retournons nous assoir.

Oui, bien s�r.

- Ir�ne !
- Bonsoir, Marta.

Quelle surprise. On ne s'est pas vu
depuis des lustres !

Quelle joie ! Quelle belle soir�e !

C'est qui ?
Je ne l'ai jamais vue.

Une vieille amie.

Demande-lui de se joindre � nous.
�a me plairait de la connaitre.

On ne s'est pas vu depuis des ann�es.

On n'a pas grand chose � se dire.

Donatella, c'est pas ta tante ?

C'est une cousine de la tante de ma m�re.
du c�t� de mon p�re.

Ce jour-l�, les troupes alli�es sont entr�es dans Milan.

On s'�tait insurg� depuis quelques temps.
On avait occup� la Pr�fecture,

mais la ville �tait encore pleine
d'Allemands et de fascistes.

Vittorio, ils ne savent pas de quoi tu parles.

Tu as raison, je l'oublie toujours.

Je pr�cise que j'�tais encore un b�b�
qui n'�tait m�me pas � la maternelle !

Il n'y a plus de champagne.
Je vais en chercher. C'est o� ?

Attention aux escaliers.

Bonne chance !

"L'amour est comme le vin,
il se bonifie avec l'�ge."

Une belle absurdit� !

Merde !

Ma cheville !
Dieu que �a fait mal !

- Que c'est-il pass� ?
- Je me la suis foul�e.

Comment c'est arriv� ?

- �a fait mal ?
- Quelle douleur !

- Il vaudrait mieux qu'elle voit un docteur.
- Tu as raison.

Esp�rons que ce soit juste foul�.

- Comment est-ce arriv� ?
- J'ai mal pos� mon pied et j'ai gliss�.

Tu peux marcher en t'appuyant sur moi ?

Je crois, oui.

- Je viens avec vous.
- Excuse-nous, Sandro.

Je vous appelle plus tard
pour savoir ce qu'a dit le docteur.

Bien, merci.

Je t'en prie reste Ir�ne,
J'ai assez g�ch� la soir�e.

Oui, il vaut mieux.

- Je la raccompagnerai.
- Merci Sandro. Au revoir.

Un dernier verre ?

Ce sont des "ikebana".

Tu connais leur signification ?

- Dans quel langage ?
- Celui des fleurs.
- Non.

Je dois t'avouer que je ne suis
qu'un invit� dans cette maison.

Elle appartient � un ami qui est en Angleterre.

En Japonais "ikebana" signifie "fleur de vie".
C'est joli, non ?

C'est un art d�di� � la disposition
des fleurs et des feuilles.

Tu ne connais pas ?

C'est fait pour les femmes.

Au contraire.

Au Japon, il est pratiqu� par les pr�tres,
les �crivains et les philosophes.

L' "ikebana" refl�te la philosophie des gens
et leur mode de vie.

Eteins la lumi�re.

Quelle fougue !
Laisse-moi au moins le temps !

All� ?

C'est toi, Sandro ?

Oui, comptable, dites-moi ?

- Qu'est-ce qu'il y a ? Joanna est rentr�e ?
- Exact.

Comment?

Je ne sais pas si je pourrai.

Plus tard peut-�tre.

Bonne journ�e.

- Qui c'�tait ?
- Rien. Le comptable.

La maison est pleine d'assiettes sales,
de verres et de bouteilles.

Tu profites pas de mon absence
pour recevoir des femmes, hein ?

Que dis-tu ch�rie ?

Monsieur Balducci est venu pour le contrat.

Tu sais "la plage des vierges"?
J'en ai tir� 9.000 lires du m�tre carr�.

J'ai eu un ch�que d'acompte.

O� est-il, ce ch�que ?

Je comptais le d�poser � la banque plus tard.

Donne-le moi, je dois passer � la banque.

S�ducteur � la noix !

Elle est trop bien pour coucher avec toi.

J'ai risqu� une cheville, je te l'ai amen�e
sur un plateau d'argent

et tu as piteusement �chou�.
T'es un vrai d�sastre !

J'ai perdu une bataille, pas la guerre.

Ir�ne r�siste plus qu'on ne le pensait.
Elle est maline, a du self-control.

- Peut-�tre m�me frigide.
- Bien s�r, frigide !

Trouve une autre excuse.

- Ca va comme �a, Mademoiselle ?
- Oui, merci.

C'est une femme exceptionnelle, n'est-ce pas ?

J'ai dit qu'elle �tait exceptionnelle.

S�r.
Et par dessus tout riche, tr�s riche.

Elle est issue d'une des meilleures
famille de ma ville.

- Etiez-vous tr�s amies ?
- On �tait simplement copines d'�cole.

- Puis elle est partie.
- Elle est rest�e longtemps � l'�tranger.

- Elle a de la chance. Je l'envie.
- Il n'y a pas de quoi, croyez-moi.

Les petites villes sont rancuni�res
et ne pardonnent pas.

- Pourquoi ? Que s'est-il pass� ?
- C'est un sujet tabou.

Ce qui est fait est fait.

Tu es pr�te, tata ?

Angela ! Depuis quand tu viens chez Nico ?

Depuis aujourd'hui.

C'est important pour toi la virginit� ?

Je ne me le suis jamais demand�.

Tu juges un homme a ses performances sexuelles
ou sur son intelligence ?

Son intelligence. Il y a plein de m�les
mais peu de vrais hommes.

Durant les pr�liminaires, �prouves-tu
toujours du plaisir ?

- C'est quoi cette question.
- Allez, r�ponds, ne soit pas si coinc�e.

Selon le Docteur Kinsey,
le plaisir est rare chez la femme.

- Termin�.
- Dieu merci.

Moi : trois "oui" et 4 "non".
Toi : deux "oui", et 1 "je ne sais pas".

Je devrais m'inqui�ter.
Compar� a toi je suis un monstre.

Sadique, perverse,
avec des tendances homosexuelles.

A en croire ses tests,
Einstein devrait �tre un boxeur,

et Cassius Clay un math�maticien.

Mais il est aussi vrai
qu'on ne se connait pas assez.

Angela a eu une bonne id�e.
Ce serait mieux que tu restes � la maison.

- J'aurai aussi un chien de garde.
- Je dois admettre que je suis tr�s jaloux.

Angela est tr�s gentille,
mais elle est venue ici s'amuser.

Je serai plut�t un poids
et d'une compagnie ennuyeuse.

Je vais organiser des f�tes et des orgies.
A son retour, papa trouvera 2 mortes.

�a semble prometteur.
Tu es d'accord ?

- D'accord. Quand rentres-tu ?
- Je ne sais pas.

Il manque plus que les juges a se mettre en gr�ve
apr�s les m�canos et les autres.

- Besoin de quelque chose ?
- Non merci.

Ton p�re s'est surpass�. Je ne le pensais
pas si attentionn�.

�a m'a fait tr�s plaisir.

En fait �a ne vient pas de mon p�re.
Je sais que tu aimes les fleurs.

Tu ne pouvais pas m'accueillir
de plus belle mani�re.

Je te remercie.

Tr�s bien.
Je me sens comme � la maison.

Quand penses-tu rentrer ?

Comme d'habitude.

Essaie de vite revenir.

Ne t'en fais pas.

Angela, ton p�re veut savoir
si on ne s'est pas encore battue.

- Oui, j'ai compris.
- Passe-le moi.

Ok, je te laisse.

A bient�t.

Comment �a va, papa ?

Je parie que tu appelles entre deux r�unions.

Tu es toujours au Minist�re ?

Tu sais, tu avais raison.

Elle est merveilleuse.
Je commence � l'aimer.

Je pense que je vais t'autoriser � l'�pouser.

Joanna est vraiment possessive,
elle ne me l�che pas d'une semelle.

Normal, il faut bien que tu gagnes ta cro�te.

Epargne-moi ton humour.
J'ai encore un compte � r�gler avec Ir�ne.

Je ne voudrais pas que tu te sentes oblig�.
Ton honneur n'est pas en jeu.

- Non, mais c'est la premi�re fois.
- Pauvre Sandro.

T'as pas compris qu'on a commis une erreur ?

"Scandale au Lyc�e Parini.

Une enseignante se suicide en raison
de son implication dans une relation intime.

L'�l�ve I.S, est exclue."

La Gazette de Mantua d'il y a 10 ans.

I.S, Ir�ne Serra, tu comprends ?

Notre Ir�ne.

Une relation intime.

- Comment t'as eu �a ?
- T'as jamais entendu parler des agences de d�tectives ?

Que comptes-tu faire ?

J'ai trouv�.

Voyons voir... les voil� !

C'est Gianna.
Marisa �tait dans la classe inf�rieure.

M�me si elle a un an de plus que moi.

C'�tait la pire de toutes.

Les autres n'�taient gu�re mieux.

C'�tait un endroit merveilleux.

Un moment vraiment inoubliable.
Marisa �tait vraiment d�cha�n�e.

Elle avait une folle envie de vivre.

Elle �tait si belle !
Je lui dois beaucoup.

Enfin, c'est ce que je croyais.

Quelle cr�tine !

As-tu d�j� eu pleinement confiance en une amie ?

Si oui, ne recommence pas.

Laisse-moi !

Je ne sais pas ce qui s'est pass�,
et je ne veux pas savoir.

Je t'en prie, laisse-moi seule.

On a tendance � donner de l'importance
au pass�, � ton �ge.

Nos premi�res rencontres, nos premiers amours...

on croit qu'ils seront dans nos vies pour l'�ternit�.

Tu penses que personne ne peut comprendre ta peine.

Et puis tu r�alises que les autres, aussi
ont connu d'am�res d�ceptions.

Pourquoi ne te confies-tu pas � moi ?

- J'aimerai que tu me fasses confiance.
- Ce serait inutile.

La solitude est une terrible erreur.

Garder les choses pour soi

est mauvais.

Ir�ne, d�p�che-toi, on va � Capo Orso !
C'est super !

On part dans 10 minutes.

Angela, je suis pr�te.

Tu es pr�te ?

Qu'arrive t-il, tu es malade ?

Laisse-moi. Va-t'en !

Et notre balade ?

J'ai plus envie.
Laisse-moi dormir.

- Alors, tu fais quoi ?
- Je croyais...

Allez, d�p�che-toi, on va �tre en retard !

Angela, veux-tu bien m'expliquer ?

- Que t'arrives-t-il ?
- Rien, Excuse-moi pour tout � l'heure.

Des fois je m'�nerve pour rien.

Pour rien ? Comment �a ?

J'ai mauvais caract�re,
j'y peux rien.

�a me passe comme c'est venu.
Tu me pardonnes ?

Regarde comme c'est joli.

Je vais te dire la v�rit�.
Tu ne retrouveras pas ton chemin.

J'ai bris� le fil d'Ariane.

Tu te perdras et mourras de faim.

- Je voulais me d�barrasser de toi.
- �a ne va pas �tre facile.

Angela, o� es-tu ?

Arr�te !

O� es-tu ?

Tu m'as fait peur.
Un instant j'ai cru...

Quoi ?

Rien.

Rien, �a n'a pas d'importance.

Je ne sais pas ce qui s'est pass�,
mais l'eau est glac�e.

- Je peux prendre ma douche ici ?
- Bien s�r.

- Tu lis quoi ?
- Un roman Fran�ais.

- Une histoire d'amour ?
- C'est suppos� l'�tre.

Mais c'est trop intellectuel.

Oui, aujourd'hui tout est si compliqu�.

C'est � la mode.

Puis-je utiliser ton bonnet de bain ?

Marisa m'a �crit, tu te rappelles,
c'est ma copine de lyc�e.

Elle s'est fianc�e.
�a a l'air s�rieux.

Elle parle m�me de mariage.

En si peu de temps, comment est-ce possible ?

Tu crois au coup de foudre ?

D'apr�s moi, c'est des b�tises.

- Ca fait une heure que j'attends.
- On avait rendez-vous.

D�sol�, j'ai compl�tement oubli�.

Je vais commander � boire.

On s'est bien amus�.
On a fait une course de ski.

Donatella s'est presque cass�e une jambe.

Heureusement que Sandro conduisait.

Je n'aime pas ce gar�on,
ce serait mieux de ne pas le fr�quenter.

Tu joues � la belle-m�re ?

Je suis jeune, c'est normal
que je fr�quente des jeunes.

Tu ne viens pas avec nous ?

- On t'attend.
- Je vais d�tonner, vous �tes tous jeunes.

Si tu descends pas dans 5 minutes,
je les vire tous.

- Donne-moi 15 minutes.
- Pas une de plus.

Sers-toi.

Puis-je avoir l'honneur de la premi�re danse ?

Voil� les spaghetti.

Honneur aux Dames !

Tu es incroyable,
tout le monde est amoureux de toi.

- Tout le monde, vraiment ?
- Vraiment.

J'accompagne Sandro.
Il n'a pas de voiture.

- Je t'attendrai.
- Pas la peine, on sort manger, va au lit.

Arr�te, cr�tin !

- C'�tait pour faire plus vrai.
- Maintenant d�gage.

Que s'est-il pass� ?

Ce porc de Sandro, il a essay�...

J'ai r�ussi � me sauver, quelle horreur.

Quel connard !

Calme-toi.
Tu es avec moi maintenant.

Attends.

Ne me laisse pas seule.

Non, essaie de te reposer.
�a ira mieux demain.

Reste avec moi s'il te plait.

Tu m�rites un bonne le�on.

Mais je ne veux pas qu'Angela
soit impliqu�e dans un scandale.

- Si son p�re l'apprend...
- J'�tais saoul.

Tu es d�prav�, pourri de l'int�rieur.

Tiens-toi loin d'Angela
et ne reviens plus chez nous.

Si je me suis comport� ainsi,
c'est qu'Angela m'a provoqu�.

Angela, non... on est folles.

Celle-l� est rat�e.

Vraiment d�sol�,
je ferais plus attention la prochaine fois.

Tu as une bombe dans les mains.

"Irr�prochable Ir�ne,

Tu vois, m�me la plus immacul�e d'entre nous
a des vices cach�s.

Si demain tu ne pars pas loin d'ici,

ces photos seront envoy�es � Rome.
Bon d�barras." Signe-la.

Pourquoi moi ? C'est mieux si c'est anonyme.

Non, elle pourrait penser que je suis impliqu�e.

- Elle ne doit rien suspecter.
- D'accord.

Tu as obtenu ce que tu voulais.
Mais moi j'y gagne quoi ?

Comme belle-m�re, Ir�ne est aussi g�nante pour toi.

Sinon pourquoi tu m'aurais aid� jusque l� ?

Je vais te dire quelle est ta cible.

Angela Balducci.

Le plan parfait pour toi.

Et �a pourrait ne pas me d�plaire.

Du calme.

Donc, tu es jeune

plut�t pas mal

et sexuellement performant.

- O� es-tu ?
- Cherche.

Tu es cynique, immoral, fauch�.

Pas stupide mais pas vraiment intelligent,
et c'est pas plus mal.

Continue.

Avec un mari comme toi
je pourrai toujours m'arranger.

Profiter de la libert�.

- Tu as une sacr�e opinion de moi.
- Une fois bien arrang�,

�a devrait aller.

- En somme, je te conviens.
- Pourquoi pas ?

- Sois patient.
- Je veux un acompte.

Il va falloir le gagner.

R�ponds.

Laisse-la sonner.

J'ai �crit � ton p�re.
Je veux que tu lises.

Je lui fais mes adieu.

J'y ai beaucoup r�fl�chis.

Il n'y a pas d'autre solution.

Je dois sortir de sa vie

et de la tienne.

Je la posterai demain.

Attends Ir�ne.

Non, il n'y a plus rien a ajouter.

J'ai d�cid�.

- Elle a vu les photos ?
- Non.

- Je les ai brul�es.
- Brul�es ?

- Pourquoi ? T'as eu la trouille ?
- Ir�ne s'en va.

C'est elle qui a la trouille.

- Le retour du fils prodigue ?
- Ca fait longtemps qu'on s'est pas vu.

Peux-tu venir ?
J'ai besoin de te parler.

J'ai quelque chose � te dire.

Eteins la lumi�re s'il te plait.

Il y a des ann�es, quelque chose
s'est pass� au lyc�e.

Ton pass� ne m'int�resse pas.

Laisse-moi parler.

Je ne veux rien entendre.

J'ai jou� pendant des ann�es
le r�le de la femme s�re d'elle.

Forte, froide,

j'ai fini par y croire.

En fait, je suis fragile.

Ir�ne, tu fais juste de la d�prime.

J'�tais jeune, seule.

J'avais tant besoin d'amour.

Je n'ai r�alis� ce que j'avais fait
que quand le scandale a �clat�.

�a a �t� terrible.

�a a ruin� ma vie.

Depuis lors, j'ai v�cu avec la peur que

derri�re mon amiti� avec les femmes
se cachait autre chose.

Ce qui s'est pass� hier n'a plus
d'importance aujourd'hui.

La vie n'est faite que de pr�sent et de futur.

C'est difficile de tout recommencer a nouveau.

De vivre parmi les gens en marchant sur des �ufs.

En ayant toujours peur de faire le geste de trop,
de casser quelque chose.

Il faut que je m'accepte comme je suis,
sans piti� ni hypocrisie.

Aide-moi Angela.

D�sol�e, je ne suis pas psy.

Tu n'as plus ta place dans cette maison.

Tu trouveras bien un lit o� dormir.

Pourquoi ? Je ne comprends pas.

Je t'avais averti de ne pas amener
tes putes chez moi.

- Je te jure que...
- Je suis pass�e � la banque ce matin.

Il manque exactement 4.712.000 lires.

Si avant la fin de la semaine tu n'as pas rembours�,
je te d�nonce.

C'est un malentendu, je peux t'expliquer.

Quoi ?

J'ai eu des d�penses,
je suis sur une grosse affaire.

Je te rembourserai sit�t l'argent rentr�.

- J'ai juste besoin de temps.
- Tu as jusqu'� samedi.

Ce n'est pas possible !
Tu sais combien je tiens � toi.

Je t'ai toujours pay�.

Tu n'as pas oubli� tout
ce qui s'est pass� entre nous.

- Je t'ai toujours pay� !
- Tout ce que j'ai fait pour toi.

Tu sais que je t'aime. Je t'aime !

Mademoiselle, c'est pour vous, de Rome.

Je ne suis pas l�.

4.712.000 lires
moins 300.000 lires,

�a fait 4.412.000.

Je n'ai jamais autant pay� pour un gigolo.

Tu n'as pas � te plaindre.

Rappelle-toi, tu as jusqu'� samedi.

Non, papa, tout va bien.

Ir�ne n'est pas l�,
elle est partie t�t ce matin.

Ne t'en fais pas, d�s qu'elle rentre
je lui dis de t'appeler.

Un baby.

Un autre. Un double.

Angela, je voulais te dire que j'ai
toujours les n�gatifs.

- Que dois-je en faire ?
- Les n�gatifs ?

Br�le-les.

Les br�ler ? Ce serait dommage.

Attends, j'arrive.

Un autre.

Ouvre !

Que fais-tu ?

Que veux-tu faire ?

Ouvre !

C'est juste un �chantillon.

C'est ma collection personnelle,
�rotique comme tu peux le voir.

Comment les as-tu eues ?

Au t�l�objectif.

Diaphragme sur 8, focus maximum, avec d�clencheur.

�a ne te coutera que 5 millions.

Un prix d'ami, n�gatifs inclus.

"J'ai jou� pendant des ann�es le r�le
de la femme s�re d'elle.

Forte, froide...
mais en fait je suis fragile".

"J'ai jou� pendant des ann�es...

Angela ne doit pas �tre au courant.

Angela ne doit pas �tre au courant ?

Angela sait tout, de A � Z.

J'�tais � la plage car on �tait d'accord.

Si tu penses descendre encore plus bas,
tu te trompes.

Tu as touch� le fond.

N'entra�ne pas Angela dans tout �a !

Ca suffit ! Personne n'est clean
dans cette affaire !

Ni moi, ni toi.

Et par dessus tout, pas cette salope d'Angela !

Vas-t-en ! Je ne te le redirai plus !

Vas-t-en, dehors !

Ne viens pas me faire la morale � moi !

Crapule !

Tu veux quoi de plus ? l'argent ?
Tu l'as eu.

Je n'aime pas le r�le que je joue.

Chacun doit prendre ses responsabilit�s.

Tu es ivre !

Oui, je suis ivre.

C'est vrai. Angela...Elle...

est toujours lucide.

C'�tait son id�e que je te fasse la cour.

Te discr�diter aux yeux de son p�re.

Pour t'enlever de son chemin.

Vas-y, crache ton venin !

Joue ton personnage de r�pugnant !

Tu n'es qu'un l�che qui me fait de la peine.
Tu me d�go�tes !

Je dois dire qu'elle t'a bien eu, �a oui !

Les photos de coll�ge,

la balade � Capo Orso,

la douche dans ta chambre.

Elle me tenait inform� chaque jour

et on s'est bien marr� ensemble.

Ce n'est pas vrai.

Ce n'est pas vrai.

C'est elle qui a tout maniganc� !

Elle a organis� la f�te pour
te provoquer, t'embrouiller !

Un vrai coup de ma�tre.

Elle t'a cuisin�e lentement.

Puis a port� l'estocade, ma pauvre !

Pourquoi j'aurai voulu la violer ?

On couche ensemble depuis plus d'un an.

Ferme-la !

Je ne veux plus t'entendre.

Je ne veux plus... t'entendre !

Je ne veux plus t'entendre !

J'�tais jeune, seule.

J'avais tant besoin d'amour.

C'est difficile de tout recommencer.

J'�tais jeune, seule.

"Scandale au Lyc�e Parini.
L'enseignante se suicide."

- �a aussi, Angela l'a d�couvert.
- Ferme-la !

Piti� !

Ferme-la!

J'ai besoin de me regarder en face

sans piti� ni hypocrisie.

Aide-moi, Angela !

Ouvrez !

Ouvrez, par piti� !

Ouvrez !

Laissez-moi sortir !

Trop tard !

Je t'en prie, �coute-moi !
Je sais que tu ne pourras jamais me pardonner.

Je suis un monstre, je me rend compte
que j'ai tout g�ch�.

Je ne te connaissais pas.

Laisse-moi t'expliquer, Ir�ne !

Mon Dieu !