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C'était écrit dans le New York Times.

Montréal serait impliqué dans
un racket de vente de bébés.

Il doit y avoir plus de 2 cliniques.

Il faudrait prendre quelqu'un
sur le fait.

Bernard Rosenthal et sa femme
partent de New York.

Officiellement, elle accouche ici.

Vous l'achetez.

Vous signez une déposition

contre Sarah Weiman.
- Et on vous aide à adopter l'enfant

de façon légale.

Tu vas à la Rédemption ? On a
une clinique et on paye 50 dollars.

On va changer votre nom.

Je m'appelle Gabrielle.

Claudine, c'est un service
que tu rends à ton bébé.

Le père Lefebvre n'aime pas

que mon mari soit protestant.

- Je suis retournée à la Rédemption.
- On devait le faire ensemble.

Il n'y a que ton enquête qui compte.

- Tu as signé ?
- Comme tout le monde.

- Tu connais un autre endroit ?
- Tu veux partir ?

- Vous vouliez me voir ?
- Entrez.

C'est gentil de m'aider.

Ça me fait plaisir.

Les McCoy ?

- Pourquoi il est là, ce dossier ?
- Je le cherchais, justement.

Remettez-le avec les autres.

Vous auriez dû les mettre
dans l'ordre alphabétique.

On n'a jamais le temps.
Il y en a trop.

Qu'est-ce qu'il y a ?

Si je comprends bien,

vous n'avez pas encore décidé.

Mais Étienne arrive.

Ses cours commencent en septembre.

En septembre,
vous en serez à 8 mois.

Certaines filles décident
d'élever leur bébé seules.

Mais c'est difficile, vous savez.
Très difficile.

2, 3 mois plus tard,
elles reviennent nous l'amener.

C'est pire.

Elles s'y sont attachées.

Élever un enfant seule,
c'est vraiment difficile, vous savez.

Mais je suis pas toute seule.

Il arrive.

C'est sûr.

Allons-y.

- Bonjour, mon père.
- Il fait chaud, c'est épouvantable.

Quand je me couche,
il bouge tout le temps.

On dirait qu'il ne veut pas dormir.

Entrez, entrez.

Comme je vous le disais,

pour les papiers du petit,
c'est pas compliqué.

Je vais vous faire rencontrer
quelqu'un.

- Qui ?
- Buller.

Herman Buller.
Il va vous donner un baptistaire.

- Un certificat de naissance ?
- C'est la même chose.

Combien de temps faut-il attendre ?

C'est pas bien long.
Je peux l'appeler.

Non, je vous remercie.
Je vais le faire moi-même.

Voilà.

Bon !

- Si je peux faire autre chose...
- Non. Ça va aller.

Excusez-moi pour les désagréments
de la dernière fois.

Et n'oubliez pas de dire bonjour
à M. Buller de ma part.

C'est ça. Merci.

Excusez-moi.
C'est mon petit garçon.

Il va mal ?

Non. Je l'ai ramené chez ma mère.
J'irai le chercher plus tard.

Herman Buller,

gros bureau d'avocats à Westmount,
gros chiffre d'affaires.

Il est allé 7 fois en 1 an
à New York.

Il faut qu'il l'appelle.

Oui. Tu t'en occupes ?

Non, non. Restez assise.

Vous avez des enfants ?

Hein ?

Des enfants, vous en avez ?

Non.

Vous allez appeler
pour prendre un rendez-vous.

Très bien.

- M. Buller.
- Dr Perreault.

Voilà.

Très bien.

Très, très bien.

Je le mets
avec le certificat d'abandon.

On le complétera.

On a déjà des parents pour lui.

- À bientôt.
- Je vous rappellerai.

Herman Buller.

M. Buller,
Bernard Rosenthal à l'appareil.

J'attendais votre appel.
Vous allez bien ?

Bien, merci.
Quand pourrions-nous nous voir ?

Aujourd'hui,
ce sera vraiment difficile.

Trop de papiers à finaliser.

- Pas aujourd'hui.
- Demain, après-demain.

- Demain, alors ?
- Demain...

Oui. Demain, ce sera parfait.

13 h, ça vous irait ?

13 h, c'est parfait.
Merci, M. Buller. À demain.

Voilà.

Bien.

D'après moi,
ça ne devrait pas être long.

Il va vous donner un certificat
de naissance. C'est tout.

Dès que vous l'avez,
vous revenez ici

et vous signez la déposition
contre Sarah Weiman et Herman Buller.

Comment savoir
que vous n'allez pas le reprendre ?

On fera tout ce qui est
en notre pouvoir pour vous aider.

Mme Rosenthal.

Il faut nous faire confiance.

Il va falloir que quelqu'un
prenne une décision.

- Je le sais !
- Qu'est-ce que tu attends ?

J'attends des nouvelles de gens
qui ont peur d'un procès.

Donne-moi une minute.

Au ministère,

quand j'ai dit
que c'était Herman Buller,

ils m'ont dit d'y réfléchir.

Les Rosenthal ont rendez-vous.
On peut pas reculer.

Si on se trompe,
c'est lui qui nous poursuivra.

Tu recules.

Non, je calcule.
Je dis juste qu'il y a un risque.

Mais on l'a !

C'est ça, le racket :

Weiman fournit les enfants,
l'autre s'occupe des papiers.

On les chope tous les deux
d'un seul coup.

L'autre, comme tu dis,
c'est un avocat de Westmount

avec de l'argent
et une bonne réputation.

Il peut se défendre.

Il dira qu'on a fait chanter
un de ses clients.

Pensez-y.

Quand cette histoire sera finie,

quand ils auront eu
le certificat de naissance,

ça leur aura coûté
plus de 3 000 dollars, aux Rosenthal.

1 000 bébés en 2 ans,
ça fait 3 millions.

Et alors ?

Un business de 3 millions
dans un duplex de la rue Laval ?

Il y a quelque chose qui cloche.
Il nous manque des bouts.

Mais on sait
qu'il y a d'autres cliniques.

- Tu as des noms, des adresses ?
- Non.

- On va les trouver chez Buller.
- On n'en est pas sûrs.

Au ministère, ils disent
qu'il ne faut plus y aller ?

Ils ne veulent pas d'ennuis
si on n'est pas sûrs de notre coup.

Le rendez-vous, c'est demain.
On a le temps d'y penser.

Ouais. On peut faire ça.

Il fait chaud.

Eh ben...

Ça va pas ?

On a reçu la lettre.

Quelle lettre ?

De la Société d'adoption.

Ils n'ont pas d'enfant pour nous.

On devrait aller
à l'endroit que je t'ai montré.

Non. On ne le fera pas.

Qu'est-ce qu'on va faire ?

Je vais y réfléchir.

Ah, Claudine.

Ça tombe bien.

Viens ici une seconde.

Il va falloir compléter ton dossier.

- Qu'est-ce que t'as ?
- C'est la chaleur, je pense.

Tiens.

Bois ça.

Merci.

Ça va mieux ?

Est-ce que je peux partir ?

Oui, oui. Non !
Attends une minute.

Où est-ce que c'est ?

Je peux revenir ?
Là, je me sens vraiment pas bien.

Oui. Mais dès que je le trouve,
je t'appelle.

Il faut régler ça.

Oui, mon père.

- Désolé pour l'attente.
- Ça va.

Pour les papiers,
c'est pas très compliqué.

Celui-là, je le rends à Mme Weiman.

C'est sa garantie. Avec ça,
on ne peut rien lui reprocher.

Ce business,
c'est un peu comme de la charité.

Elle aide des pauvres filles.

Ça, c'est ce qu'il vous faut
pour enregistrer le petit à New York.

On a laissé un blanc pour le nom.

- Vous l'appelez comment ?
- Adam.

Adam Rosenthal.

Adam est né en fin de semaine, le 20.

Vous êtes venus à Montréal
pour accoucher.

Ça coûte moins cher
et vous avez de la famille ici.

L'accouchement s'est très bien passé.

Votre femme était sur pied
après seulement 2 jours.

Ça vous va ?

Pour tout vous dire, je préférerais
ne jamais avoir mis un pied ici.

Oui, je comprends.

Il y a des choses comme ça.

Si on pouvait partir sans se faire
remarquer, ça m'arrangerait.

Il n'y a rien de plus simple.
On a l'habitude, vous savez.

Une dernière chose.

Si vous voulez passer
de l'autre côté.

Madame.

Y a-t-il une porte
qui mène au jardin ?

Bien sûr.

Ils sont encore chez Buller ?
Terminé.

Il n'y a rien qui bouge. Terminé.

Ça fait plus d'une heure. Terminé.

Ils devraient sortir.
Ce sera pas long. Terminé.

Blanchard avait peut-être raison.
Terminé.

Il a donné son accord. Terminé.

Reçu.

Ils vont sortir.
Ça va aller. Ça va aller...

Ils ont dû sortir par la ruelle.
On n'a rien vu.

On peut donner leur signalement
à la frontière.

Non, non, non.

Il est trop tard.
On n'aura que des ennuis.

De toute façon, on se serait
ridiculisés devant les tribunaux.

Faire chanter
des Américains millionnaires...

Le problème, c'est qu'on n'a rien.

Une clinique et un avocat
qui a les moyens de se défendre.

Sacré racket !

On va oublier Herman Buller
et se concentrer sur une chose.

Où sont les autres cliniques ?

Je veux des noms, des adresses,
des numéros de téléphone.

Il y en a, c'est sûr,
et vous allez me les trouver.

Que vont-ils dire, au ministère ?

Je vais m'arranger avec le ministère.
Ministère...

Bon.

C'est bien la clinique Sainte-Anne ?

Qu'est-ce que vous voulez dire par...

Une autre : Madeleine Bernatchez.
Elle est sur la rue Bellechasse.

Avec ça, Blanchard pourra rien dire.

Le racket, il est là.

T'es pas sûre de pouvoir garder
ton bébé dans une clinique privée.

J'ai pas le choix. Si je reste,
je serai obligée de le donner.

Mon père a déjà signé les papiers.

Si j'y vais pas, je ne saurai jamais.

Tu achètes des journaux.

Tu regardes les annonces.

À la fin,
il y a écrit "clinique privée".

Je sais, Colette.
Tu me l'as dit 10 fois.

J'aimerais tellement que tu restes.

Si je le fais pas, je le regretterai.

Bonne chance.

Toi aussi, bonne chance.

Merci, Colette.

Gabrielle !

Mon nom, c'est Marie-Jeanne.
Marie-Jeanne Audet.

On se reverra, hein ?

Mais oui, c'est sûr.

Vas-y, vite.
Tu vas te faire prendre.

Elle est où, Claudine ?

Je sais pas.

Menteuse.

Il y en a peut-être une ou deux qui
nous ont échappé, mais c'est tout.

Il n'y a pas de lien
entre les cliniques.

Elles fonctionnent indépendamment.

Il y a même de la concurrence
pour attirer les filles.

Il y en a qui offrent plus d'argent,

d'autres où les filles
sont mieux installées, plus libres.

Les accouchements ont lieu
à l'hôpital ou sur place.

Des médecins viennent pour ça.

Pour les papiers, ils font tous
affaire avec le même avocat.

Buller ?

C'est lui,
le meneur qui a les contacts,

qui fournit
les certificats de naissance.

C'est son business.

Tout passe

par lui.

- Tu veux le mettre sous écoute ?
- Mieux que ça.

On va acheter un bébé.

T'es sérieuse ?

C'est un truc de cow-boys, ça.

Comme ça, on ne compte
sur personne.

On se fait passer
pour des Américaines.

On fait un marché avec Sarah Weiman.

Elle nous envoie à Westmount,
pour un certificat de naissance.

En un seul coup, on la chope
et on a la preuve.

Là, ça va marcher.

C'est bien pensé.

Il faut que j'en parle en haut.

Au ministère ?

Je vais leur vendre l'idée.

Ils ne pourront pas me dire non.

- Oui ?
- Oui. Bonjour.

J'ai vu votre annonce
dans le journal : clinique privée.

C'est le bon endroit.

Je voulais savoir comment ça marche.

Passe me voir.
Je suis rue Laval.

Quand ça dit : "Plaçons bébés"...

Je parle pas de ça au téléphone.
Je vais te donner mon adresse.

C'est quoi, ton nom, ma belle ?

Gabrielle. Gabrielle Hébert.

- Tu as quelque chose pour écrire ?
- Oui.

4221, rue Laval.

4, 2, 2, 1, rue Laval.
Tu connais un peu Montréal ?

McCoy.

Il y a une fille, Gabrielle Hébert,
au téléphone avec Sarah Weiman.

Pour adopter ?

Non. Elle a vu l'annonce
dans le journal.

OK. Merci.

Bonjour.

- Ça va ?
- Oui, merci.

Tu vas là ?

Je t'avertis, c'est un trou.
Tu vas détester.

Comment vous le savez ?

Toute la ville le sait.

Je peux te proposer bien mieux.

La clinique de Mme Fisher,
c'est la meilleure.

Je veux garder mon bébé.

Elle est conciliante, Mme Fisher.

T'as juste à lui parler.
Vous pourrez vous arranger.

Je sais pas...

Je vais faire quelque chose.

Je vais te donner ça.

Tu viens avec moi,
et si ça te plaît pas,

tu reviens ici en taxi.

C'est un bon marché ?

Prends-les.

- Ça suffit pour revenir ?
- Oui. Et il t'en restera.

Je prends ta valise ?

- Voilà.
- Merci.

Viens.

Attention !

Ça allait plus vite à 2, hein ?

Tant pis pour vous.

C'est pour toi.

On en donne à toutes les filles
qui viennent nous voir,

même si elles ne restent pas.

Merci.

Ça me fait plaisir.

Le monsieur qui m'a amenée ici,
je sais pas s'il vous l'a dit,

mais mon bébé,
je voudrais vraiment le garder.

C'est vraiment important pour moi.

Ma pauvre petite fille,

il ne faut pas t'en faire avec ça.

Ici, les filles décident.
C'est leur choix.

C'est difficile, hein ?

Je sais ce que c'est.
Ça m'est arrivé à moi aussi.

Alors j'aide les autres, maintenant.
C'est ce que je fais.

Merci.

Merci.

Ce qui compte,
c'est que tu te sentes bien

et que ta grossesse se passe
dans les meilleures conditions.

Tu vas m'essuyer ces larmes
et on va aller voir ta chambre.

Je suis sûre que tu vas l'aimer.

Allez ! C'est en haut.

C'est tellement beau.

Ça va bien se passer, tu vas voir.

Comment je vais vous payer ?
J'ai pas d'argent.

T'inquiète pas.
On s'arrangera plus tard.

Regarde, c'est ici.

Tu peux prendre ce lit-là.

On va commencer
par te préparer un bon bain.

Installe-toi tranquillement.
On reparlera de tout ça plus tard.

Vous êtes tellement gentille.

Elle s'appelle Gabrielle Hébert.

S'il l'avait pas amenée,
on n'aurait pas su, pour la clinique.

C'est la 13e.

On est loin de la rue Laval.

C'est à qui, cette maison ?

Édith Fisher.
On n'a rien sur elle.

Elle fait probablement partie
du racket, elle aussi.

Ça commence à faire du monde.

C'est quoi, ça ?

On s'est entraînées
depuis quelques jours.

On en est là. On appelle Weiman
et on achète le bébé.

C'est pas tout.

On pirate la ligne de Fisher
et celle de Buller aussi.

Buller, ça ne presse pas.

On a le choix ?

Ils sont connectés. Weiman n'est pas
la seule à avoir besoin de papiers.

Pour arriver à 1 000 bébés en 2 ans,

il faut toutes les cliniques
qu'on a trouvées, mais surtout...

la personne qui a fourni
tous les certificats de naissance.

Il n'y a pas d'autre explication.

Alors ?

OK.

OK, on achète le bébé.

Et si ça nous conduit à Buller,

on le pince aussi, et c'est tout.

Oui, oui. M. Rosenthal.

Je le connais, lui.

Au revoir.

C'est ça. Au revoir.

Bon ! Je viens d'en vendre un autre.

C'est à moi, là ?

On va manquer de filles.

Faudrait que tu fasses des efforts
pour en trouver.

M. McCoy.

Gérard Lavergne, du Devoir.

- Je peux vous parler ?
- Oui.

Vous allez fournir des preuves
aux Américains ?

Je vois pas de quoi vous parlez.

C'est ce que tout le monde me répond.
Et ça va finir comme ça.

Personne ne voudra jamais
en parler. Au Québec, en tout cas.

Parlez à Blanchard.

Me dites pas
que vous êtes pas courant.

De quoi ?

Au ministère de la Justice,
ils sont dans leurs petits souliers.

Après les orphelins en asile,

ils voudront pas se faire attaquer
pour des bébés vendus aux États-Unis.

Ils feront tout
pour faire oublier ça.

Je fais pas de politique.

J'ai rien à dire.

Je l'ai dit à Blanchard.

Il y a des usines à bébés, en ville.
Et un bon paquet.

Je vous l'ai dit,
je sais pas de quoi vous parlez.

"Il fallait que je me sauve
de la Rédemption.

"J'aurais fini par donner mon bébé,
et ça, je le ferai jamais.

"Si tu voyais où je suis, Loulou,
t'en reviendrais pas.

"J'ai jamais vu
une maison aussi belle.

"Et Mme Fisher, qui s'occupe de
la clinique, est tellement gentille.

"Elle est tombée enceinte,
elle aussi. Elle comprend.

"Ce sera bien plus facile comme ça.

"Quand Étienne arrivera,
on sera ensemble tout de suite.

"Elle me l'a dit, Mme Fisher.

"Et pour l'argent, on va s'arranger.

"Elle a aussi dit que je pouvais
donner son adresse

"pour que tu m'écrives.

"Je suis tellement heureuse.

"Ta soeur Gabrielle."

C'est une belle journée, hein ?

Oui. On est vraiment bien.

Comment ça se passe,
chez Mme Fisher ?

Vous la connaissez ?

Vous devez être tassées.
Vous êtes beaucoup.

Pas du tout. On n'est que 5.

Il y a beaucoup de chambres.

Pourquoi vous me demandez ça ?

Parce que je connais
un meilleur endroit.

Ne pars pas. Ça peut t'intéresser.

Elle te donne combien, Mme Fisher,
pour...

Elle me donne rien.
Je la rembourserai après.

Qu'est-ce que vous me voulez ?

L'endroit que je te propose,
c'est celui qui paye le plus.

Mon bébé n'est pas à vendre.

Je le garde.

Merci, Dr Perreault.

Oui, oui.

Oui.

Oui.

Elle est née cette nuit.
Une belle petite fille de 3,6 kilos.

Le médecin vient juste de partir.

C'est rare, les petites filles.
Ça vaut plus cher.

Les gens ne veulent pas
de petits garçons.

Trop d'ennuis.

Bon. C'est d'accord.

Je serai là avec les parents.

Très bien, monsieur Glazer.
Je vous attends.

Au revoir.

Glazer.

C'en est un nouveau.

Il est avocat, lui aussi ?

Je sais pas. Je vais m'informer.

Il y a quelque chose
que je comprends pas.

La fille à qui j'ai parlé...

- Gabrielle Hébert ?
- Oui.

Elle dit qu'elle va le garder,
son bébé.

Buller n'a rien à voir là-dedans,
on dirait.

C'est peut-être une autre bande.

C'est mon bébé.

McCoy.

Edgar, c'est moi.

Salut.

Je me demandais juste
si tu rentrais.

Oui. J'ai fini, là.

Ça va pas ?

T'as l'air fatigué.

C'est une drôle de journée.
Je comprends plus rien.

Tu me raconteras ça.
Je t'attends. OK ?

Oui. J'arrive.

Alice.

Je t'aime.

Je le sais.

T'es encore là, toi ?

Buller est avocat.
On est d'accord.

Tu sais ce qu'il était, avant 1952 ?

Il a été accusé de fabrication
de faux certificats de naissance.

Tu sais qui l'a défendu ?

Louis Glazer,
qui est avocat, lui aussi.

Ah oui ?

Les accusations sont tombées,
il a été blanchi.

Ils travaillent tous ensemble.

Quand l'un va tomber,
ils vont tous tomber.

Ça va pas, toi ?

Qu'y a-t-il ?

Excuse-moi.

Tu sais, ce que je t'ai dit...

Pour les enfants,

c'est pas Alice, le problème,
c'est moi.

Je suis désolée.

Je ne pourrai jamais
lui faire d'enfant.

Et parti comme c'est,
on n'arrivera jamais à adopter.

Il faut que tu dormes.

Tu te fais du mal.

Ça me rend malade.

T'es honnête.

Tu regardes autour de toi.

Et tu te rends compte
que tout le monde triche.

Je sais ce que tu veux dire.

Il y a du nouveau.

Buller a senti le vent tourner.

D'après moi, Rosenthal
lui a mis la puce à l'oreille.

Ils ont dû lui parler
de notre marché.

De quoi tu parles ?

Il a réservé 2 billets,
pour lui et sa femme, pour Tel-Aviv.

Ils partent dans 3 jours.

Plus de temps à perdre.
Theresa, appelle Sarah Weiman.

Il faut acheter ce bébé
avant que Buller se taille.

- Vous vouliez me voir ?
- Gabrielle, viens. Assieds-toi.

Alors, comment ça se passe ?

Bien.

- Tu t'es fait des amies ?
- Oui.

Tu peux en prendre d'autres.

Alors ?

Tu en es où, dans ta réflexion ?

Quelle "réflexion" ?

Qu'as-tu décidé pour ton bébé ?

J'ai pas changé d'avis. Je le garde.

Tu le gardes ?

Il y a sûrement un prince charmant
derrière tout ça.

C'est le père de mon bébé.

Et il est où ?

Il va me rejoindre bientôt.

Ma chère Gabrielle...

Toutes les filles que j'accueille
me racontent la même histoire.

"Je vais garder mon bébé.
Le père arrive."

Mais au bout d'un moment,
elles changent d'avis.

Je ne changerai pas d'avis.
Je vous l'ai dit.

Mais voyons !
Personne ne garde son bébé, ici.

Mais si c'est ce que tu veux,
pas de problème.

Ce sera 250 dollars cash
et d'avance.

Sous-titrage : Eclair Media