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"Être soi-même dans un monde
qui essaie constamment

"de vous en empêcher
est la plus grande des réussites."

Alarme

Putain de trouillard.

Allez, merde.

Frappe à cette putain de porte.

J'en reviens pas, putain.

Jamais Seul

Salut.

Salut.

C'est vous, non ?

Ouais. C'est moi.

Vous êtes l'acteur Andy Samberg ?

- Oui.
- Vraiment ?

- Oui.
- Sérieux ?

J'adore ce que vous faites. Vraiment.

Merci beaucoup.
Hé, j'ai une question.

Vous aimez les limousines ?

Les limousines ? Ouais.

Tout le monde, non ?

- Ouais.
- Ouais.

Vous voulez monter ?

- D'accord.
- Ouais ? Allez !

- Bravo. Vous avez été sélectionné.
- Merci.

Pour quoi ?

Je sais pas.

Vous savez quoi ?
Je connais pas mon texte,

donc je vais juste lire la carte.

- Vous me parlez, ou...
- Selon le contrat.

Non, pardon.

- Faites pas gaffe.
- OK.

"Thomas Walcott. Célibataire,
sans enfants ni personne à charge.

"Gestionnaire de réseaux,
dans l'analyse de statistiques.

"Physique satisfaisant."

Plutôt.

Pas trop exigeants sur celui-là.

Je rigole. Mais pas tant que ça.
Bon, continuons.

Pardon, je continue.
Je me dépêche.

- "Après votre rupture...
- Pardon.

"... vous rentrez chez votre mère."

Pardon. Andy Samberg.
Comment vous savez ça ?

L’entreprise qui m'a embauché,

vous surveille depuis un moment.

Une entreprise me surveille ?

J'aurais tendance à dire,

ne me posez pas de questions...

- OK.
- ... ils ont rien dit.

J'ai pas d'informations précises.

Je dois vous demander, voulez-vous
continuer dans cette aventure ?

Allez, oui.

- Vraiment ?
- Ouais, vraiment.

Pourquoi vous avez dit oui ?

Parce qu'il m'est rien arrivé d'aussi
intéressant depuis des lustres.

- Je veux que ça continue.
- OK.

Si je dis non,
je dois reprendre ma vie.

C'est la routine,
c'est comme si j'étais coincé.

Ça ne peut qu'être mieux, non ?

Non, pas forcément, mais...

C'est tellement triste
ce que vous venez de dire.

Bon, allons-y.

On arrive bientôt
dans la suite de l'aventure ?

Vous êtes pas censé parler.

Pourquoi ?

Je crois qu'ils veulent
profiter de tout ça.

Faire monter la pression.

Vous voyez cette porte rouge ?

Entrez par là.

Vous verrez des flèches rouges
au sol et sur les murs. Suivez-les.

- Vous venez pas ?
- Non, j'ai fini.

Je suis payé pour vous amener ici...

J'ai été ravi de vous rencontrer.

Ouais.

- On pourrait boire un verre...
- Bonne chance.

- Ouais. Merci.
- Ouais.

Asseyez-vous.

S'il vous plaît.

D'accord.

Félicitations.

Vous avez été sélectionné
pour participer

à la plus grande émission
de télé-réalité du dark web.

Des gens essaieront de vous tuer.
Les chasseurs.

De quoi vous parlez ?
Des gens veulent m'assassiner ?

Tout à fait.

Chaque participant
aura 30 jours pour... survivre.

S'il survit pendant 30 jours,

il recevra un million de dollars,
en liquide.

Les chasseurs sont
partout dans le monde, M. Walcott.

Il est possible qu'ils n'arrivent
jamais jusqu’à votre ville.

Vous serez en sécurité,
jusqu'à ce qu'ils vous trouvent.

Vous pourriez passer 30 jours
sans rencontrer personne,

vous gagneriez quand même
un million de dollars.

- Nous vous filmerons en permanence.
- Comment ?

Des assistants de production
ont caché des micros chez vous,

et dans tous les endroits
que vous fréquentez.

Ils voyageront avec vous.
Vous ne les verrez pas.

Ce sont des experts de la filature.

En gros, ce sont des...
assistants de production ninjas ?

Ce ne sont pas
des ninjas professionnels.

J'ai pas dit professionnels.
J'ai dit ninjas.

Si ça vous pousse à accepter,
de les considérer comme des ninjas,

ça ne nous dérange pas.

Pardon. J'ai besoin
de me lever une seconde.

- Je vous en prie.
- Merci.

À quoi pensez-vous ?

Comment puis-je
vous convaincre d’accepter ?

- Non, je ne peux pas faire ça.
- Si, et vous devriez le faire.

Venez vous assoir.
Vous pouvez toujours refuser.

Asseyez-vous une minute. D'accord ?

C'est très intéressant.

Je pense pas pouvoir faire ça.
Risquer la vie d'autres gens.

Non, je peux pas risquer
que mon coloc prenne une balle

parce que je joue à un jeu débile.

Votre mère sera en sécurité.

Comment...
Comment vous pouvez en être sûrs ?

Vous ne serez tué
que si vous êtes seul.

Comment ça,
que si je suis seul ?

Si vous êtes avec quelqu'un,
les chasseurs devront attendre.

Personne d'autre
ne risque quoi que ce soit.

Mais une fois seul,
vous êtes en danger.

C'est une faille.

Ce n'est pas une faille.
Ce sont les règles.

Si, c'est une faille.

Et si je reste avec ma mère
ou ma sœur chaque seconde ?

Vous devriez passer
chaque minute avec elles,

en proximité immédiate.
Ce n'est pas si facile.

Oui. Si l'autre personne est
de l'autre côté de la pièce,

vous êtes vulnérable.

Vous devez rester extrêmement
proche d'elle à chaque instant.

Donc, je résume.
Trente jours, c'est ça ?

Vous essayez de m'assassiner.

Mais vous ne pouvez pas me toucher
si je suis avec quelqu'un,

et les chasseurs pourraient
ne jamais arriver jusqu'à moi.

Il est possible que je passe 30 jours

sans que personne ne me trouve.

Et ensuite je gagne un million
de dollars. C'est ça, le jeu ?

- Oui.
- Vous êtes intéressé ?

Jouons.

JOUR 1

Je veux être sûre de bien comprendre.

Tu nous as tous convoqués
un samedi pour nous dire

qu' Andy Samberg a débarqué
au volant d'une limousine...

Non, j'ai pas dit ça.

- Quoi ?
- Il avait un chauffeur.

- J'imagine.
- Pardon, j'ai raté ce détail.

Bien sûr qu'il a un chauffeur.
Le Sams ne conduit pas lui-même.

Ne l'appelle pas le Sams.
Il s'appelle Andy.

- T'es son agent ?
- C'est ton pote ?

Non, il...
Je l'ai pas appelé le Sams.

- Il s'est pas présenté.
- Je l'appelle le Sams.

Tu l'as jamais rencontré.

- Andy Samberg...
- Ouais.

... a dit, "Hé Tommy, monte."

J'essaie de comprendre.

J'ai pas... OK.
Vous déformez tout.

Assez parlé d'Andy Samberg, putain.
Si les chasseurs me trouvent,

vous devez être avec moi
en permanence, sinon, je meurs.

Mais... tu pourrais pas
traîner avec d'autres gens

qui jouent à ton petit jeu ?

J'ai posté une annonce
énigmatique sur Craigslist.

J'attends, mais je peux pas
compter dessus.

En attendant,
je dois compter sur ma famille.

OK, Tommy...

- Tu délires.
- Je délire pas.

Et la fois où tu as
raconté à toute l'école

que tu déménageais au Japon
pour devenir samurai

avec Papa, quand il est parti ?
Hein ?

Super, parler du départ
de Papa devant Maman.

Bon, et la fois où tu nous as forcés

à t'appeler Michael Jackson
pendant un an ?

- Bon...
- J'adorais sa musique.

- Non...
- J'étais fan.

- Stop.
- C'est différent...

- Pourquoi ?
- Stop !

Une seconde.
Attendez une seconde.

Mon chéri, tu ne crois pas
que tout ça, Andy Samberg,

- les ninjas du Groenland...
- Non.

- ... l'émission tueuse d'Internet...
- Mais non.

... viendrait plutôt du fait que

Theresa t'a quitté, et a un bébé ?

Tu aurais imaginé tout ça,
comme une distraction,

pour ne pas ressentir la douleur
émotionnelle de cette perte ?

Tu crois que c'est possible ?

D'abord, merci de mentionner
ma rupture maintenant.

C'est super de la part d'une mère.

Ensuite,

tu insinues...
Laisse-moi résumer.

Les producteurs de ce jeu

ont implanté dans mon ex-copine,

à qui je n'ai pas parlé
depuis presque deux ans...

un bébé.

Elle l'a porté, l'a mis au monde,

pour que je risque ma vie
pour un million de dollars ?

Si c'est vrai, alors peut-être.

Mais ça me paraît dingue.
Ça va, toi ?

- Ça suffit.
- Ça va ?

- Tommy, tu te sens seul...
- Je m'inquiète pour toi. Quoi ?

- ... trouve un club, tu sais...
- C'est pas ça.

- ... trouve un hobby.
- Je comprends.

- C'est triste.
- Ouais, merci.

C'est dans ta tête.
Passe à autre chose.

- Laissez pas cette glace...
- Super.

- ... je vais tout manger.
- À jeudi.

Jeudi ? Pas vendredi ?

- Jeudi.
- Salut, Tommy !

- Fais attention aux ninjas !
- Maman, tu me crois, pas vrai ?

Absolument pas.

JOUR 2

JOUR 3

JOUR 4

JOUR 5

Hého ?

Hého ?

Tommy, qu'est-ce qu'il y a ?

- Quelqu'un m'a trouvé.
- Super, maintenant qu'il t'a trouvé,

tu pourrais emménager avec lui.

C'était un assistant de production.
Un ninja avec une caméra.

Oh, encore cette connerie ?

Maman, je tiens
une petite caméra, là, maintenant.

Pourquoi tu tiens une petite caméra ?

C'est ça ou une crotte de rat,
je suis pas sûr...

ou une myrtille bizarre.

Bref, tu comprends, Maman ?

Oui, je comprends.

Tu tiens un bout de...
Une merde de rat, et tu...

Bonjour. Et tu...
Tu imagines que c'est une caméra.

Lâche ça. Lave-toi les mains.
C'est plein de maladies.

Tu ne m'écoutes pas.
Je dois venir tout de suite.

À l'hôpital.
Je peux pas rester seul.

- Non, non, non.
- Tu veux que je meure ?

À ce stade,

je préfèrerais que Sandy Amberg

t’assassine dans une émission
d'Internet plutôt que tu viennes

- pour me faire renvoyer.
- Il s'appelle Andy Samberg.

Je m'en fiche. Appelle ta sœur.

Bon sang.

Mec, j'ai entendu un boum.

J'ai eu peur, mec.
Genre, ils m'ont trouvé.

- J'ai fermé la porte de derrière.
- Je la comprends. Ta mère bosse.

Il est minuit passé.
Tu peux pas débarquer là-bas.

Ouais, c'est... Enfin, bref.

Merci.
Je savais pas quoi faire.

Je peux pas rester seul.

Ouais, ta sœur
ne rentre pas avant deux heures.

Tu peux carrément
dormir ici, sur le canapé.

À quelle heure tu veux
qu'on aille dormir dans la chambre ?

Quand est-ce que...
Si on reste là, on regarde...

Je suis crevé. Prêt à dormir.
Je continue à regarder avec toi,

mais je m'en fiche.
Je suis claqué, mec.

Tu veux dormir avec moi dans le lit ?

Non.

Tant mieux. J'étais pas sûr
de ce que tu demandais.

Je suis obligé, pour ma sécurité.

Quoi ?

Je dois dormir avec toi
pour ne pas mourir.

Ce sont les règles, mec.

Je veux pas que tu meures.
Je veux que tu sois en sécurité.

- T'es mon frère. Je t'aime.
- Je t'aime.

Mais on va pas dormir
dans le même lit.

- Si.
- Non.

Si.

- Non.
- Si.

- Bonne nuit, mec.
- Ta gueule.

Merde, non, non, non.
Oh non, Malcolm ! Malcolm !

- Je suis aux toilettes.
- Putain.

Qu'est-ce qu'il se passe ?

Je suis aux toilettes
en train de chier. Quoi ?

- Tu fais quoi ?
- Toi, tu fais quoi ?

- Pourquoi t'es parti ?
- J'avais envie de chier.

Pourquoi tu m'as pas réveillé
pour que je vienne ?

- Parce que je chie.
- Je peux pas rester seul.

Je vais pas te réveiller
pour venir aux chiottes avec moi.

Il est juste là. Il fait caca.

Baisse ton fusil.
Non, lève-toi, debout.

- Lâche-moi...
- Tourne-toi.

- Tourne-toi, putain.
- Tu fais quoi ?

- Il est là.
- Qu'est-ce que... Putain.

Mec, il n’y a personne dehors.

Bon...

- Ils m'ont trouvé.
- C'est ça, ils t'ont trouvé.

Casse-toi.

Casse-toi !

C'est irresponsable de faire ça.

- Tu te rends pas compte.
- Si.

- Non.
- Quand Amy rentrera,

je lui dirai que t'as
enfoncé la porte...

- J'étais visé.
- ... et m'as soulevé

- des toilettes.
- Je peux pas rester seul.

- Je t'ai dit.
- J'étais aux chiottes.

- Désolé.
- Alors, quoi ?

Je te réveille pour que
tu me regardes chier ? Dégueu.

Je sais. J'ai pas envie.

J'ai pas le choix.
Je peux pas rester seul. Putain.

Hé, tu vois ce mec ?

Qui, lui ?

- Ouais. Tu le vois ?
- Ouais.

Surveille-moi
jusqu'à ce que j'arrive à lui.

Ne pars pas avant
que je sois vers lui.

- OK ?
- Sûr ?

Oui, je suis sûr. Promis ?

Promis. Je te regarde.

Désolé de t'avoir tiré
des toilettes pendant que tu chiais.

C'est bon. Je te pardonne.

T'es de ma famille.

Excusez-moi, Monsieur ?

Bonjour. Ça vous intéresse
de gagner de l'argent ?

Ouais.

- Ouais ?
- Ouais, combien ?

C'est trop bizarre. Trop bizarre.

Vous me sauvez la vie.

- Comment ça ?
- Je peux pas rester seul,

je joue à un jeu du dark web.

Et le truc c'est que si je suis seul,

même une seconde, je risque
d'être tué. Avec vous, c'est bon.

Vous restez avec moi,
et je suis en sécurité.

C'est quoi, ce bordel ?

Il faut que tu sois plus spécifique.

Plus spécifique ?

Disons, l'inconnu qui mange
les céréales de Maman ?

C'est assez spécifique ?

Amy, ne sois pas...
Ne sois pas impolie.

Maman, c'est toi qui m'as appelée,
ne te dégonfle pas, d'accord ?

Malcolm m'a raconté

que tu l'as tiré des toilettes

hier soir,
pendant qu'il les utilisait.

Je lui ai demandé
de se lever, il a refusé.

Désolé d'avoir dévoilé ses fesses.
C'était pas le but.

Voici James, mon nouvel ami.

Bonjour, James.

Bonjour, famille de Tommy.

On est ravis de vous accueillir.

Je suis ravi d'être là.
J'ai très bien dormi cette nuit.

- Moi aussi, mec.
- Bien.

James, vous pouvez
nous laisser une minute,

que je parle à mon fils ?

Impossible.
Il me paie pour le suivre.

C'est mon travail.

Ouah. C'est super.

- Suivre ?
- Beau travail.

Merci de prendre
ma situation au sérieux.

Ça compte beaucoup pour moi.
C'est une période difficile,

et t'es le seul à m'aider.

Merci. Mais tu peux sortir.

- T'es sûr ? OK.
- Ouais.

- Pas trop loin.
- Oui.

C'est quoi ce bordel, putain ?

Il y avait un cowboy avec un fusil

- pointé sur moi.
- Un cowboy ?

Il allait me tirer dessus,
et me tuer.

Je peux pas rester tout seul !

Je pensais que vous me soutiendriez

sinon j'aurais jamais accepté
de participer à ce jeu.

- C'est injuste.
- Te soutenir.

- Je te soutiens.
- Alors j'ai engagé

un SDF pour me suivre partout.

- Pourquoi ?
- T'es bizarre.

Parce que je veux pas mourir.

Tu peux pas le laisser
dormir chez Maman.

- On le connaît pas. C'est dangereux.
- Écoute.

Tu vas me suivre ?

- Non.
- Tu vas me suivre ?

Je veux pas voler
le travail de James.

- Alors, est-ce que j'ai le choix ?
- OK, Maman ?

Maman, vire-le.

Il est adulte, il a de l'argent.

- On était OK.
- Vire-le.

Tant que j'ai un travail,

je peux rester. J'ai un travail.

- Maman.
- Maman.

- Non.
- Maman.

- Maman.
- Je... oui, j'ai...

J'ai dit ça. Je m'en souviens.

Mais ça... toute cette histoire,

soulever des gens des toilettes.

Mon chéri, c'est... Enfin !

Ça, c'est terminé, d'accord ?
Bon, je crois que c'est raisonnable.

Tant qu'il est là,

je soulèverai personne
des toilettes, oui ?

Il est là pour ça.
On est d'accord, c'est terminé.

Très sévère, Maman. Bravo.

Ça va mal finir, j'en suis sûre.

JOUR 7

JOUR 9

JOUR 12

JOUR 13

Où est ton pote ?

Je sais pas.

J'ai essayé de l'appeler,
il arrive, j'espère.

Mais bref, je dois squatter
chez toi quelques jours.

- Non.
- Si.

- Tu peux pas.
- Pas le choix.

- Maman m'a viré.
- T'as été licencié ?

Oui, j'avais un accord...

- Putain de merde.
- C'est l'annonce Craigslist ?

"Je suis dans la même situation.
On discute ?"

- C'est exactement ce que je veux.
- Lâche.

Transfère-le-moi.

- Reste ici.
- Envoie-le-moi.

Pardon, c'est bruyant. Une seconde.
C'est le mec de Craigslist.

Salut. J'ai... vu ton annonce.
Je suis une participante.

- Comment je sais que c'est vrai ?
- Et moi ?

C'est peut-être un piège.
Et si tu me chasses ?

- Et si toi, tu me chasses ?
- OK, rencontrons-nous.

Dans un lieu public, en sécurité ?

- Ça te va ?
- D'accord. Quand ?

Maintenant.

Non, il fait nuit.
Je suis disponible demain.

- Tu connais La Cita, au centre ?
- Non, mais je trouverai.

Super, demain matin, 10 h ?
Ça t'irait ?

Oui. Comment je te reconnaîtrai ?

Tu as du jaune ? Un chapeau jaune ?

- J'ai un sweat banane.
- C'est quoi, un sweat banane ?

Un sweat avec
une grosse banane dessus.

OK. Mets ton sweat banane.

OK. Tu seras en jaune ?

Non, on sera ridicules si on porte
tous les deux du jaune, non ?

Pas faux. À demain.

Ouais, super. Génial.

Merde !

Stop.

Oh putain. Oh putain...

- Je suis pas seul.
- Tu es seul.

Je suis pas seul ! James arrive.
Il est en chemin.

Putain.

Merde.

À l'aide ! Putain ! À l'aide !
SOS ! Hé, tu m'as pas entendu ?

- Non, quoi ?
- Pourquoi tu restes là ?

Je suis là.

Un géant m'a étranglé.
Il a essayé de me tuer.

Il portait une veste
en cuir rouge, avec...

Il portait la veste
de Michael Jackson.

Il portait la veste de "Thriller".

Un géant déguisé
en Michael Jackson t'a étranglé.

Les fermetures éclair.

Dans le clip de "Thriller",
les fermetures.

Pardon, c'est la veste dans...
C'est pas la veste dans "Thriller."

- Quoi ?
- Dans "Thriller" ?

La veste avec les fermetures, hein ?

- Ouais.
- C'est dans "Beat It."

Dans "Thriller", la...
Elles se ressemblent.

- Tommy !
- Pardon.

Tommy, je suis là. Désolé, mec.

- Mon pote.
- Désolé, mec.

- T'étais où, putain ?
- J'attendais ton appel.

Je t'ai appelé dix fois, putain.

Ça a pas sonné.
Peut-être plus de batterie.

Tiens-moi ça...

Dites à ma sœur
qu'on a failli me tuer, OK ?

Je ferai un rapport détaillé.

Merci, attends.
On va trouver un chargeur et on va...

C'est très chiant
mais aussi très cool

que t'en saches autant
sur Michael Jackson.

Je l'adorais quand j'étais gosse.

Merci. Moi aussi.

JOUR 14

Bon, ton portable
est chargé à 100 % ?

- Oui, chef.
- OK, allons-y.

- C'est elle, je crois.
- Elle fait pas très peur.

On sait jamais.
Reste avec moi, OK ?

T'inquiètes, je suis là.

Salut, tu es...
t'es la fille de Craigslist ?

- Ouais.
- C'est vrai ?

Pourquoi tu portes pas
ton sweat banane

- comme prévu ?
- J'avais honte.

Pourquoi ?

Il y a une grosse banane dessus.

Mais j'ai mis ça, c'est jaune.
Vous ne vous asseyez pas ?

- Si.
- Merci.

Super.

- Tu te mets là, James ?
- Oui.

- Merci d'être venue.
- C'est rien.

Enchanté. Je suis Tom.

- Maddy.
- Maddy ?

- Ouais.
- Ouais.

- Encore combien de jours ?
- Quinze.

- Et toi ?
- Seize.

J'ai une question.

Si tu joues, comment ça se fait
que tu es seule, là ?

Je suis pas seule.

Ça compte pas, on vient d'arriver.
T'étais seule, avant.

- Ma mère est juste là.
- Ouais, et mon père est juste là.

- Maman ?
- Oui ?

- Salut.
- Salut.

- Tout va bien ?
- Oui. Bonjour.

- Je dois prouver autre chose ?
- Venons-en au fait.

T'es pas avec eux ?
Tu vas pas me tuer ?

- Tu poses vraiment la question ?
- Oui.

Si je voulais te tuer,
je te le dirais pas. Je te tuerais.

Je pense pas que ce soit le cas.
Mais dis-le.

- Tu vas pas...
- Je vais pas te tuer.

- Tu vas me tuer ?
- Non, je veux être de ton côté.

Super.

Alors, c'est réglé.

Ça sent bon, non ?
Tu penses à ce que je pense ?

J'espère.

Tu sais ce que je pense ?
On devrait faire équipe.

Comment, faire équipe ?

Passer tout notre temps ensemble.

Ils peuvent pas nous tuer
si on est ensemble. La faille.

Tout notre temps ?
On se connaît depuis cinq minutes.

Allez, faisons équipe.
On peut gagner ensemble.

Ouais...

Je suis pas sûre
d'accepter pour les 15 jours.

Prends ce que tu peux.

J'ai rien compris, mon pote.

J'ai dit, "Prends ce que tu peux."

Tu acceptes de t'engager
pour le reste de la journée ?

Ouah, regardez ça.

- Jolie maison.
- Ouah !

- Merci.
- Ouais !

Tu vis seule avec tes parents ?

Avec ma mère. Mon père est mort.

- Désolé.
- Ça va, c'était il y a longtemps.

Accident de voiture.

Un conducteur ivre.

Il conduisait ivre.

C'était un vétéran.
L'enterrement était magnifique.

Il était très apprécié
dans la communauté.

- Je sais pas pourquoi je dis ça.
- Beaucoup d'infos.

Vous voulez voir un truc bizarre ?

- Bien sûr.
- Ouais. Bien sûr.

Ouah !

C'est quoi ?

Au début, c'était un passe-temps.

J'ai toujours aimé fabriquer...

des petites sculptures bizarres,
de la céramique, ce genre de trucs.

Mais Etsy, c'est dingue. Vous voyez ?

Les trucs personnalisés,
genre, les trucs pour chien...

Ça se vend bien.

C'était quoi, ça ?

- C'est une vieille maison.
- Ouais.

La porte était déjà comme ça ?

J'ai pas fait attention.

Je peux...

- jeter un œil ?
- Ouais.

- Tu veux bien venir ?
- D'accord.

- Tu veux me tenir la main ?
- OK.

- Rien.
- Non.

Des décorations de Noël
et des journaux intimes gênants.

Ce genre de trucs, je crois.

Et une caméra.

- Non ?
- Si.

- Les ninjas sont passés.
- Putain.

Espèces de vipères.

Je ne me suis jamais marié.

Je n'ai jamais voulu.
Je tiens à ma liberté.

J'ai eu beaucoup d'histoires.
Comme tout le monde, non ?

Pardon, c'était quoi votre question ?

Je n'ai rien demandé.

J'ai été mariée, James.

Je regrette.
J'aurais dû rester célibataire.

Mon ex était un vrai boulet.

Tu m'étonnes.

Je me suis jamais marié,
mais j'ai eu une longue relation.

De 23 ans.

- T'as dit 23 ?
- Ouais.

- En couple ?
- Oui.

C'est comme si on était mariés,
sans les papiers...

Qu'est-ce qui s'est passé ?

- Il sait pas.
- Merci, James.

On s'est mis ensemble jeunes,
vers 15 ans.

Je croyais qu'on passerait
nos vies ensemble, et...

Je sais pas, on s'est éloigné.

Un jour, je suis rentré
et elle a dit que c'était fini.

Alors, je suis parti.

Et ensuite ?

Il lui a jamais reparlé depuis.

- Quoi ?
- Tais-toi, James, s'il te plaît.

Je suis souvent allé
chez elle, pour demander.

Je... Je sais pas quoi lui dire.

Vous avez... Tu sais pas...

- pourquoi elle t'a quitté ?
- Non.

- Tu veux pas savoir ?
- J'adorerais.

- Ça te tue ?
- Ça me tue.

Voilà ce qu'on va faire.

Non, non, je peux pas.

Si, il faut qu'on sache.
Si on fait équipe,

- je dois savoir à quoi m'attendre.
- T'as pas besoin de savoir.

Tu veux qu'on fasse équipe ?

C'est délicieux.
Qu'est-ce que c'est ?

Des spaghettis.

- Salut, Tommy.
- Salut, Theresa, tu vas bien ?

T'es venu ici plusieurs fois.

Comment va...

Comment va ton bébé ?

Bien. Elle s'appelle Heather.
Elle a bientôt un an.

Tu viens...

me parler du bébé ?

En fait, je voulais te demander...

ce que tu pensais de...

l'annulation d'Ellen DeGeneres.

Je sais que t'adorais cette émission.

Oui. J'étais vraiment déçue,

- tu t'en doutes.
- Je voulais savoir.

Bon, c'était prévisible.
J'aurais voir les signes, mais...

Ça a flingué ma routine journalière.

Qu'est-ce que tu veux ?

Une amie m'a encouragé à venir
te demander pourquoi tu m'as quitté.

- Tu sais pourquoi.
- Non.

Si ! On en a parlé
tellement de fois.

- Tu sais.
- Non.

Si je savais, je serais pas là, si ?

Écoute... Évidemment,
on avait des problèmes, mais...

Putain ! On a toujours été ensemble.

On...

On aurait dû persévérer.

- Ouais.
- C'était ça, le projet.

Ouais, je croyais aussi.

Mais ta version du couple,
c'est juste... exister.

J'avais besoin de plus que ça.

Je sais pas ce que ça veut dire.

Pendant des années, on a fait
la même chose, tout le temps.

On allait dans les mêmes restaurants,

même bouffe, mêmes chaises,

pour ne rien ressentir.

Et j'ai eu besoin
de ressentir des choses.

Bonnes ou mauvaises.

Et je voulais que tu sois là.

Et j'ai essayé, vraiment.

Tu ne voulais pas.
Tu n'as jamais voulu.

Tu voulais juste te cacher.

T'étais bloqué,
et tu refusais d'avancer.

T'as peur de ressentir quelque chose,
c'est comme si t'étais déjà mort.

J'avais des choses à régler,
et j'y travaille,

et je me suis battue
pour aller mieux...

Mais ce combat ne t'intéressait pas,
alors je suis partie.

Et si je te disais que moi aussi,
je vais mieux ? Tu dirais quoi ?

Oui, bon...

Je te demanderais qui est cet homme.

C'est compliqué à expliquer, là.

Essaie.

C'est James. Il me suit pour...

un jeu sur le dark web, des chasseurs
veulent me tuer et il me protège.

Je vois.

Tommy, tu dois
affronter tes émotions.

- D'accord ? Tu mérites mieux.
- Tu sais quoi ?

Merci.

Merci. Je t'en dois une.

Il est super,
et maintenant, il est à moi.

Cool. C'est qui, elle ?

Je suis sa partenaire.

Et on va vivre chaque
putain de journée

parce qu'on pourrait mourir
n'importe quand.

- Oui.
- Ouais.

Et félicitations pour ton bébé.

Honnêtement, t'es magnifique.

Pardon. Ce n'est pas...
Ça me regarde pas.

Vraiment désolée. Je m'en vais.

Prends soin de toi.

Ouais, toi aussi.

Salut, James.

- Bien essayé, mon pote.
- Merci, mec.

Je suis vraiment,
vraiment désolée.

Je pensais que
ça serait drôle, ou, je sais pas...

C'était affreux.

- Vraiment affreux.
- C'est bon.

C'était nécessaire.

- Sérieux ?
- Oui.

OK. Coéquipiers ?

Vraiment désolée.

- Coéquipiers ?
- Oui.

- OK. On peut faire un truc fun ?
- Carrément.

C'est quoi le truc le plus fun
auquel tu penses ?

Je suis trop content
qu'on joue ensemble.

- J'adore danser.
- C'est super fun.

- Je suis trop mauvaise.
- T'es super douée.

Je suis meilleure que toi,
mais très mauvaise.

- Et voilà.
- Ça va, merci, mon pote.

- J'ai quelque chose à te dire.
- D'accord.

Mon père est pas mort. J'ai menti.

Mes parents se sont séparés
quand j'avais dix ans.

Ça s'est bien passé.

Ils ne se battaient pas.
Ils se sont juste éloignés,

aucun n'a cherché
à sauver leur mariage.

Donc, mon pire cauchemar
est d'être dans ce genre de relation,

et je finis dans des situations
avec des gens dramatiques.

Ensuite, je suis débordée
par le chaos, et je pars.

Merci pour ton honnêteté.

Quand j'avais dix ans, mon père
a abandonné la famille.

On passait du temps
ensemble, tout allait bien,

et lui et moi, on s'est couché tard.

On jouait aux jeux vidéos,
on rigolait.

C'était une des meilleures soirées
que j'ai passées avec lui.

Quand je me suis réveillé,
il était parti.

On l'a cherché partout,
on a appelé la police.

Aucune trace de lui.

Quelle journée intéressante.

- Pas vrai ?
- Ouais.

Ce premier jour de notre partenariat
a été fascinant.

- Tu veux rentrer ?
- D'accord.

On va où ?

Désolée d'avoir refusé
que James dorme ici,

mais je pense qu'il est content
de sa chambre d'hôtel.

Il était trop content
de sa chambre d'hôtel, ce soir.

- Il a hâte d'être tranquille.
- Oui. Et, encore une fois,

merci d'avoir accepté de dormir
comme ça. Je suis un peu vieux jeu.

Je me suis dit que...

- Arrête.
- ... ce serait...

- Stop, Maman.
- OK, OK.

Vous pouvez dormir
dans la chambre d'amis,

si vous voulez un lit.
Comme vous voulez.

C'est très gentil.
Mais je peux pas m'éloigner

de votre fille ou je vais...

C'est vrai. On va vous tuer.
J'avais oublié.

Vous savez quoi ? C'est très bizarre
de vous parler de ça.

Tu es adulte, j'imagine
que tu sais ce que tu fais.

Bonne nuit, et...

J'espère que personne ne vous tuera.

- Désolée, pour ma mère.
- Non, elle est super.

C'est super.

- Heureusement qu'il est là.
- Carrément.

Sinon, ça serait bizarre.

Ouais, sans, ça serait bizarre.
C'est vrai.

Bon.

Super journée.
Content de t'avoir rencontré.

- Bonne nuit.
- Bonne nuit.

JOUR 15

- Réveille-toi.
- Punaise.

- T'es un ninja ?
- Assistant de production, oui.

Pourquoi tu te montres ?

T'es notre candidat préféré, à tous.

- Tu mets du cœur dans le jeu.
- Merci.

T'es pas aussi en sécurité
que tu ne le crois.

On voulait te prévenir.

Pourquoi tu dis "on"
alors que t'es tout seul ?

Salut, les gars.

Tu dois partir.
T'es en danger, ici.

Non, je suis avec Maddy.

Regarde.

Sois prudent. Ils sont proches.
Plus que tu ne le crois.

C'est quoi, ce bordel ?

- Putain de...
- Oh mon Dieu.

- T'étais où ?
- J'avais soif.

On doit immédiatement
aller dans un motel, Maddy.

- C'est ma mère ?
- Quoi ?

C'est à cause du lit ?

C'est pas ta mère, c'est...

Des ninjas contorsionnistes
étaient là.

Ils sont sortis de là, et ils...

Ils étaient genre, six, ils ont dit
qu'on est en danger

et qu'on doit aller
dans un endroit sécurisé.

On peut bouger les oreillers.

- Je parle pas des oreillers.
- D'accord.

Ça te va ?

- Ouais, c'est mieux, non ?
- Super.

Lève-toi.

Non, je suis crevée. Je veux dormir.

S'il te plaît, juste une seconde,
je peux pas sortir tout seul.

- Non.
- S'il te plaît.

Merci.

- C'est très sympa.
- C'est très...

- Très joli.
- C'est joli.

Tu veux bien me dire
pourquoi t'as accepté de jouer ?

- Pourquoi tu demandes maintenant ?
- Je suis curieux.

Je m'ennuyais.

Je m'ennuyais tellement.

J'avais besoin de faire
quelque chose pour changer.

Et toi, pourquoi t'as accepté ?

Je crois que je me sentais seul.

J'étais seul, coincé dans ma routine.
Je savais pas comment en sortir.

Et dès que ce connard
a parlé de la faille,

l'ampoule s'est allumée. J'ai pensé,
"C'est de ça que j'ai besoin."

Je veux être avec des gens,
donc je vais le faire.

Et ça a marché.

Ouais, je crois
qu'on a les mêmes raisons.

Je parie qu'on a tous
accepté pour la même raison.

- Peut-être.
- Peut-être.

- Allez, au lit.
- Ouais, au lit.

Non, non. On est ensemble.

Hé, hé, hé. On est ensemble.

Tu peux pas faire ça.
Ce sont les règles.

Pardon. C'était pour l'entretien.

Ça suffit, les conneries.

Si t'es là pour l'entretien,
pourquoi t'es déguisé en Mario ?

- Tommy ?
- Comment ça, Mario ?

Tu sais très bien. Regarde-toi.

- Non, je sais pas.
- Hé...

Je suis aussi le gérant du motel.

C'est l'uniforme.

Putain, t'es l'homme d'entretien,
ou le gérant ?

Pourquoi pas les deux ?

L'uniforme est un peu ridicule, donc...

D'accord, je vais changer l'uniforme.

Désolé de vous avoir réveillés.

Reste en dehors de notre chambre,
Mario. Compris ?

On est ensemble, maintenant.

Bon...

Si je suis Mario...

Qu'est-ce que ça fait de toi ?

- Hein ? King Koopa ?
- C'est quoi, King Koopa ?

- Tu connais pas les personnages ?
- C'est le méchant dans Mario.

- C'est une bonne référence.
- C'est toi le méchant.

- J'essaie de survivre.
- Alors, c'est toi Mario.

Ouais, il est Mario.

Ça veut pas dire que je suis Peach.
Je suis Luigi.

Tu veux être Luigi ?
Son frère jumeau ?

- Pas la princesse ?
- Euh, je...

Je, j'avais pas pensé au fait
qu'ils étaient frères...

Bon, Mario Brothers. Ils sont frères.

- Ouais.
- C'était pour clarifier

que c'est un partenariat, et je...

Reste en dehors de notre chambre.
Compris, mec ?

Parce qu'on est ensemble.

Oh, mon Dieu.

- Putain.
- Mon Dieu.

- C'était incroyable.
- Ouais.

Imagine, sans ton annonce,

je serais dans mon lit,
et là je crie sur un mec

en pleine nuit,
en le traitant de Mario.

Bon, on doit partir.

- Tu fais quoi ?
- On doit partir.

- Non, non.
- Si.

- On est en danger. Il faut partir.
- Hé, non, non.

- On est en sécurité.
- Non.

Tommy. T'es pas sérieux.
Pour aller où ?

Non, non, non, on ne...

- On ne part pas.
- On a pas le choix.

Tommy, on est... Tout va bien.

- OK, tu...
- Qu'est-ce qu'il se passe ?

Ça. Tu as vu comme il était proche ?

- Oui.
- Et agressif ?

- Il est entré...
- Oui.

Tout va bien, on est ensemble.

Mais on doit être impeccables.

D'accord.

On peut pas se relâcher,
comme chez toi, hein ?

- D'accord.
- Tout doit être parfait.

- OK.
- Ou on meurt.

Écoute, j'aime vraiment
passer du temps avec toi.

J'ai l'impression que je t'attendais,
et maintenant que t'es là,

- je veux pas mourir.
- D'accord.

Je...

Je ne vais nulle part.

D'accord ?

- Je vais nulle part, non plus.
- Bien. Donc...

Donc on doit passer...

- Super.
- ... deux semaines...

- Super.
- ... comme ça.

- Je m'inquiète pas, et toi ?
- Non.

Bon. Je promets
que je partirai pas. Je suis là.

- Tu te débarrasseras pas de moi.
- Alors, on est...

- Ensemble.
- Ouais.

JOUR 16

JOUR 17

JOUR 18

JOUR 19

Oh, putain.

Il y a un autre participant. Regarde.

Je joue aussi. J'ai des informations
qui vous intéresseront.

- On ne va pas faire ça, si ?
- On doit savoir.

Impliquer quelqu'un d'autre ?
Maintenant ?

Je trouve que ça marche
bien comme ça.

- J'aimerais ne pas tout ruiner.
- Oui.

Je me sens très bien.

Mieux que depuis longtemps.

Pardon, tu m'écoutes ?

Oui, pardon, oui.
Il y a un autre joueur.

Hé, tu m'écoutes pas. Ça craint.

Maddy.

Il est peut-être en train
de jouer tout seul,

en danger, et on peut l'aider.

Tu te rappelles comment
c'était avant notre rencontre ?

On avait peur.
On se sentait seuls.

Il vit peut-être ça, maintenant.
Et on peut l'aider.

Pas vrai ?

Il pourrait nous aider ? Nous donner
des infos qui changent tout ?

On ne sait pas. Il faut essayer.

Et qu'est-ce que...
Quel est le risque ?

Rien. On est ensemble, non ?

Oui.

C'est peut-être énorme.
Ça pourrait vraiment nous aider.

Asseyez-vous.

Il te reste combien de jours ?
Moi, 11, elle, 10.

Qu'est-ce qui te fait rire ?

Désolé de vous décevoir,
mais le jeu est bidon.

Ils se moquent de nous.

C'est bon à savoir. Non ?
Heureusement qu'on t'a rencontré.

Bon, c'est tout ce dont
on a besoin. On va...

Vous voulez pas savoir
comment ça marche ?

- Si, bien sûr. Dis-nous.
- On joue encore, alors...

Ils choisissent un certain type
de joueur. Vous voulez savoir ?

- Analytique.
- Plutôt mignonne.

Pas du tout.

Ils choisissent des gens
qui galèrent complètement.

Dont ils peuvent se servir.

Le genre de personnes qui,
face aux doutes des autres,

doutent d'elles-mêmes.

D'accord.

On devrait y aller.

Vous êtes prêts
pour l'autre surprise ?

- Ouais.
- Pas vraiment.

L'émission est une comédie.

Une comédie ?
Ils essaient de nous tuer.

C'est exactement ça.

Les gens qui vous chassent
sont déguisés juste pour faire rire.

Moi, je suis poursuivi
par un sumo,

et un mec habillé comme Sinbad.

Un sumo ?

Et Sinbad, comme l'humoriste ?

Oui. Et ils sont putain de dangereux.

Donc le jeu est comme...
Genre, Let's Make a Deal.

C'est celui avec Wayne Brady ?

Ouais, c'est...
C'est étonnement bien.

- C'est un super présentateur.
- C'est pas surprenant.

Cet enfoiré est super doué.

J'ai jamais regardé.

C'est marrant.

- C'est une bonne émission.
- OK, je regarderai.

Vous connaissez
le nom de votre émission ?

- Non, ils n'ont rien dit. Toi ?
- Non.

F.D.G. F, point, D, point, G.
Folie des Grandeurs.

Vous êtes dans une toile d'araignée
sans vous en rendre compte.

Charlie. Ça suffit. C'est l'heure.

Ramène ton cul. Maintenant.

C'est mon père. Il est chiant.
Je dois y aller.

Je sais même pas...

- quoi dire.
- Ouais, je dois rentrer.

- Ah oui ?
- Oui.

Super, ouais. Malin.
Se rapprocher des gens

- et des endroits qu'on connaît.
- Non, je vais...

Je vais rentrer seule.

Comment ça, seule ? Sans moi ?

Ouais, je veux respirer un peu,
juste une nuit. Tu comprends ?

Émotionnellement, oui.
Par rapport au jeu, pas du tout.

Bon, écoute.
Je te dépose où tu veux,

et demain, on se recontacte
et on voit où on en est.

Ou alors, ou alors... Pardon.

Ou alors on rentre au motel
et je te laisse...

- Je te laisse plus d'espace.
- Ouais.

Là où on dort dans le même lit,

toujours à moins
d'un mètre de l'autre.

- On peut...
- Je te dépose où tu veux.

Et j'attends que tu sois
avec quelqu'un.

Je pense que c'est une mauvaise
idée et qu'ils vont nous tuer.

Ouais...

Ça me va que tu penses ça.

Maddy, Maddy, s'il te plaît.

JOUR 22

Va te faire foutre,

va te faire foutre, va te
faire foutre, va te faire foutre...

- Il a quoi ?
- Je sais pas où,

mais je sais qu'il y a des caméras.

Putain de sournois.

Je sais que les ninjas sont passés.

Je connais le nom.
Folie des grandeurs.

Allez vous faire foutre.
J'ai compris. Marrant.

Devinez quoi ? Je m'en fous.
Devinez quoi ?

Ma famille me croit pas ?

J'ai James. Devinez quoi ?
C'est devenu un ami.

- J'ai trouvé un ami pour la vie.
- C'est ton frère.

- Ouais.
- Si Madeline est blessée,

je tue Andy Samberg.
Maddy meurt, Samberg meurt.

Je me servirai de ce connard
comme d'une piñata. Compris ?

Je foutrai sa tête au bout d'un pic.

Un petit bonhomme piñata.

Il fallait pas vous attaquer à moi.
Je vais tuer Andy Samberg.

Tommy.

Tu dois partir.
Une limousine t'attend dehors.

- Je veux pas de limousine, là.
- T'as pas le choix.

C'est parce que j'ai dit
que je tuerais Andy Samberg ?

Je sais pas.

Parce que je ferais jamais ça.

J'ai dit ça parce que j'étais énervé.

Je sais pas. Il faut partir.

J'ai des ennuis ?

Je sais pas.

Allez.

Bonsoir, Tommy.

Salut, Papa.

Comment va ta mère ?

- Bien, ouais. Elle...
- Mary ? Amy ?

Bien. Tout le monde va très bien
depuis 30 ans. Et toi ?

Très bien.

À vrai dire...

J'habite à Cleveland...

- Je ne bois plus.
- Pardon, que...

- Qu'est-ce que tu fais là ?
- Ah, oui.

Pardon d'être impoli, Papa.

J'essaie juste de comprendre
ce putain de délire.

Je m'attendais pas à te voir.

- Eh bien, oui.
- Ouais.

Je suis venu te dire...

que Madeline va bien.

De quoi tu parles ?

Il y a quelques heures,
un mec qui s'appelle Wayne Brady

a frappé à ma porte.
Après ça...

je me suis retrouvé
dans un jet privé.

Et maintenant je suis là, avec toi.

D'accord, Papa. C'était...

- C'était intéressant, mais...
- Tommy.

Quand je suis parti,

- quand on s'est couché tard...
- Eh, eh, eh... Non.

Non. Non.

Ne me fais pas ce coup-là.

Pas le coup de la discussion
de daron, maintenant.

C'est quoi, ce bordel ?
Une discussion avec mon daron ?

Si je discute avec mon père,
ma tête va exploser, putain.

Je comprends.

Ne te méprends pas.

J'aimerais avoir
cette discussion avec toi.

Depuis que t'es parti,

je rêve de ce putain de moment.
Mais pas maintenant.

Parce que tout ce qui compte, là,
c'est la sécurité de Madeline.

Je l'aime tellement.

J'espère que personne ne lui fera
du mal, fiston. Et à toi non plus.

Et que vous passerez
votre vie ensemble.

Ne fais pas comme moi.
Ne ruine pas une belle histoire.

Papa ?

C'est la réalité, là ?
C'est vraiment en train d'arriver ?

Je crois bien.

D'accord.

D'accord.

Je t'aime, Papa.

Allons bon.

- Bon.
- Allez.

JOUR 26

- Ça fait des jours que j'appelle.
- Elle veut peut-être de l'espace.

Salut.

Hé, j'essaie de te joindre
depuis des jours. Ça va ?

- Oui
- Tu vas bien ?

- Ça va.
- Vraiment ?

Ouais.

- Bon sang. Viens là, s'il te plaît.
- Tommy, j'ai menti.

Je sais, tu m'as dit.
Je m'en fiche.

Non, Tommy. À propos du jeu.

Je joue pas au jeu.

Qu'est-ce que tu racontes ?

J'ai vu ton annonce, et...

je m'ennuyais,
je me sentais seule, et...

j'ai cru que c'était une blague.
J'ai cru que c'était...

un jeu de rôles de rencontres...

- du genre...
- Comment ça ?

Quoi ?

C'est la vérité. Je...

Je suis désolée. Je savais pas.

- Qui t'a contacté ?
- Personne.

Qui t'a demandé de dire ça ?

Personne, Tommy.

Bien sûr. C'était Wayne Brady ?

Wayne Brady est venu
te demander de dire ça ?

Quel fils de pute !

Je t'assure que Wayne Brady
n'est pas venu.

Putain de merde.

Maman
Rentre. C'est une urgence.

- Ils ont ma mère.
- Qui ça ?

Les chasseurs, Maddy.

Suis-moi, James, s'il te plaît.
Le plus vite possible.

Merde. Merde. Merde.

Putain.

Bonjour. Je suis Ellen DeGeneres.

Vous ressemblez pas
à Ellen DeGeneres.

Vous êtes surement stressé,
parce que vous êtes... un grand fan.

Vous êtes déjà venu à un tournage.

Hein ?
Avec votre ex-petite amie, pas vrai ?

Oui. Comment vous savez ça ?

Montez dans la voiture, Tom.
On peut en parler en privé.

C'est pas une limousine.

- Ouais, j'aime bien les Lincoln.
- Qui aime les Lincoln ?

Allez, faites pas le snob.
Montez dans la voiture.

- Je suis pas...
- S'il vous plaît.

Qui préfère une Lincoln
à une limousine ?

Montez dans la putain de voiture !

Hé, c'est Ellen DeGeneres de la télé.
Elle offre des cadeaux.

Tommy ! Qu'est-ce qui t'est arrivé ?

On m'a frappé au visage.

C'est ce qui arrive
quand on va trop vite.

- Donne ta main.
- Il faut me suivre, mec.

Ellen DeGeneres était là ?

Non, c'était pas Ellen DeGeneres,
c'était une tueuse, connard !

Quoi ?

- C'est comment ?
- Horrible. Essuie-toi la bouche.

Vous m'avez traité de connard ?

On y est presque.

Ouais, t'as dit ça
il y a dix minutes.

OK, allez, allez, allez.
S'il te plaît, vite. Vite.

C'est quoi, ça ?

À ton avis ? Une intervention.

- Pour moi ?
- Non,

pour Maman.
On regarde tous du mauvais côté.

Qu'est-ce qui est arrivé à ta dent ?

Un sosie d'Ellen DeGeneres
m'a frappé au visage.

- T'as mal ?
- Sur le coup.

J'ai eu mal, mais là, ça va.

Bonjour, Tom. Je suis Lindsay.
Je suis interventionniste

et j'aimerais que vous vous asseyiez
avec nous un moment.

Bonjour, Lindsay. Inter...
Vous me prenez pour un toxico ?

- Pour un drogué ?
- Non, c'est ta santé mentale.

Enfin, on sait pas trop ce que c'est.

Un besoin d'attention, ou...
Theresa qui t'a largué.

OK, bon, alors, écoutez ça.

J'ai vu Theresa, tout va bien.
On a discuté.

C'est vrai ?

Alors, c'est peut-être
l’absence de Papa.

J'ai vu Papa.

Il vous passe le bonjour.

Ouais, il habite à Cleveland.
Il dit qu'il ne boit plus

et il avait l'air
désolé d'être parti.

T'as vu Papa ?

On était dans une limousine,
tous les deux.

Wayne Brady...

l'a retrouvé,
l'a foutu dans un jet privé.

Wayne Brady est ami avec Papa ?

Je sais pas s'ils sont amis,

mais oui, c'est ce qu'a dit Papa.

Tous les gens
dans cette pièce vous aiment.

Alors, asseyez-vous une minute.

- Hé, hé, Tommy ?
- Quoi ?

Assieds-toi. Pardon,

mais cette dame
coute extrêmement cher,

s'il te plaît, assieds-toi.

On a engagé quelqu'un pour chercher
ton émission sur le dark web.

Il a rien trouvé, mon chéri.

Non, merci, mon pote.

Peut-être que cette personne
fait partie du jeu.

Vous avez pensé à ça, les génies ?

- Et que c'est un coup monté.
- Tommy.

Tommy, on a déjà vécu ça
tellement de fois.

C'est pas la première fois que tu
crois que le monde est contre toi.

C'est juste la plus récente.

Mon chéri, s'il te plaît, accepte-le.

Il y a un ninja à la fenêtre.

Ne regardez pas,
il va se cacher, j'aurai l'air bête.

Il n'y a pas de ninja.

Il fait quoi ce ninja ?
C'est cool ?

Des saltos ?
Ou il est juste posé là ?

Juste posé là.

Décevant.

- C'est cool, les saltos.
- Arrêtez. C'est pas drôle.

C'était marrant, avant.

- Excusez-moi, Lindsay ?
- Oui.

Ça fait beaucoup.

Je me disais,
avant de prendre une décision,

qu'on lise les lettres...
Je peux avoir une minute ?

Pour digérer tout ça,
ensuite je vous rejoins. D'accord ?

- Bien sûr.
- Merci.

Tu peux arrêter de grignoter
et venir avec moi ?

Tu ne dis que ça.

Je dis "arrête de grignoter" ?

- Ouais.
- C'est faux.

- Ah bon ?
- Oui.

Ça s'est super mal passé.

C'est dingue comme une seule
dent change un visage.

- T'as vu ?
- Là ! Il court.

Non, Tommy ! Fait chier !
J'appelle la police.

Je dois admettre que je m'amuse bien.

Moi aussi, mec.

C'était super de t'avoir
avec moi, James. Vraiment.

D'ailleurs, je m'appelle pas James.
Je m'appelle Walter.

- C'est vrai ?
- Oui, c'est vrai.

Pourquoi tu m'as dit
que tu t'appelais James ?

J'ai jamais dit
que je m'appelais James.

- Tu m'as juste appelé James.
- Quoi ?

- J'ai inventé James ?
- Oui.

T'en fais pas, mon pote.

- On est amis, maintenant.
- OK.

- Désolé.
- Il faut que tu connaisses mon nom.

Oui, c'est vrai. Mon cerveau
fait de la merde, parfois.

Bon, Walter, quand je gagnerai
ce jeu... Et je vais gagner.

Je t'achèterai un appart, mon pote.

- Sérieux ?
- Totalement. Tu le mérites.

- Non...
- T'es un mec super.

- Non.
- Je veux pas que tu vives comme ça.

C'est trop.

On est amis, non ?

- Ouais.
- Alors, t’inquiètes.

Écoute-moi.

Reste concentré sur le jeu, fiston.

Souviens-toi de ce que tu fais.
Souviens-toi des règles.

Tu peux gagner. N'abandonne pas.

D'accord.

- Ça va ?
- Ouais.

D'accord. Moi aussi.

D'accord.

On fait un sacré duo
de vieux édentés, hein ?

JOUR 27

Excusez-moi. Vous avez vu
mon ami avec la grosse barbe ?

C'est quoi, ce bordel ?
James !

Walter !

Vous avez vu mon ami
avec la grosse barbe ?

C'est une émission du dark web.
On me chasse, je peux pas être seul.

Je suis venu ici, parce que
ma famille me croit pas...

JOUR 28

J'aimerais rentrer chez moi,
crois-moi,

mais il ne reste
que quelques jours, donc...

JOUR 29

Donc il me reste 24 heures,
et je gagne.

C'est tout. C'est tout.

JOUR 30

Réveille-toi.

C'est le jour 30, c'est fini ?

- J'ai gagné ?
- Non.

Pourquoi t'es là ?

Pour te donner des instructions,
pour la fin du jeu.

OK.

Tu peux ramener les autres
ninjas, je sais qu'ils sont là.

Salut.

Et maintenant ?
C'est quoi, la fin ?

Une limousine.
Il faudra monter dedans.

Elle t'amènera vers la fin.

- C'est tout. Voilà les instructions.
- OK. Où est la limousine ?

Je sais pas,
mais on m'a dit de te dire

que tu dois quitter
cet endroit pour la trouver.

Quitter cet endroit ?

Pourquoi ?

Le public en a marre
de te regarder dormir sous un pont.

C'est un peu déprimant.

- Vraiment ?
- C'est une comédie, tu te souviens ?

Désolé de ne pas être plus amusant,

mais on essaie de me tuer.

On comprend. Mais ils veulent
une fin plus intéressante.

C'est pour ça qu'on s'est
débarrassé de Walter.

Votre relation était trop répétitive.

Vous avez emmené Walter ?
Vous lui avez fait du mal ?

Non, il dort dans un motel
jusqu’à ce que tu gagnes ou meurs.

- Il est satisfait de l'arrangement.
- J'en doute pas.

On te conseille de trouver
quelqu'un qui part, et de le suivre.

- La limousine te trouvera.
- D'accord.

Elle, peut-être ?

Monsieur, pourquoi vous me suivez ?

Je vous suis pas.

On fait juste la même chose.

Vous allez bien, M. Walcott ?

Bon Dieu, vous avez été
un sacré candidat.

Excusez-moi, vous le voyez ?

Arrêtez de me parler !

Je suis pas seul. On est ensemble.

Vous finirez par l'être.
Et je suis patient.

Je peux vous poser une question ?

Allez-y.

Vous avez compris ?

Que ce jeu était organisé
juste pour vous ?

Tous ces trucs de Michael Jackson.

Les jeux vidéos avec votre père,
Ellen DeGerenes avec votre ex.

Vous, vous êtes qui ?

Je pense que vous avez regardé
trop de westerns, hein ?

Salut.

- Encore moi.
- Salut.

- Bon, vous vous êtes bien amusé ?
- Est-ce que je me suis amusé ?

- Oui ?
- Non ! Je ne m'amuse pas !

OK.

C'est un putain de cauchemar,
Andy Samberg !

Désolé de l'apprendre.
Pour être honnête...

Depuis que je vous ai vu, c'était
pas la joie pour moi non plus.

C'était les montagnes russes.

- Les montagnes russes ?
- Des hauts et des bas.

En ce moment, très bas.

Un gros creux.
Donc, me revoilà avec vous.

- Un petit job.
- Vous voulez quoi ?

Vous avez raison.

On va enchaîner,

pour que je sois payé,
que vous partiez, et que je...

Rentre faire grincer le matelas

Je rigole ! C'est fini, ça.

Je récupère mon argent
pour rembourser mes dettes.

À vous qui regardez, je plaisante,

vous allez récupérer votre argent.
C'est parti.

Thomas Walcott. Puant, édenté.

C'est pas écrit ça, je rigole.

Pour détendre l'atmosphère. "Bravo.
Vous êtes dans la limousine.

"Mais le jeu n'est pas terminé.
Vous avez le choix.

"Voulez-vous continuer à jouer,
ou arrêter maintenant,

"et rentrer sain et sauf,
sans gagner d'argent ?"

- Je vais le faire.
- Vraiment ?

Ouais. Je suis arrivé jusque là,
je dois finir ce que j'ai commencé.

Pourquoi vous...
Vous savez quoi ? Très bien.

Je suis payé plus
si vous continuez, génial.

Il veut continuer. Continuons.

Bon sang.

Vous voulez bien
ouvrir votre fenêtre ?

Vous sentez fort.

Merci.

Bon.

Bonne chance, mec.

Hé !

Je peux te parler ?
J'ai des infos sur Maddy.

Tommy, viens par là. Vers moi.

- On est des amis de Charlie.
- Sinbad...

- Viens là.
- Merde.

Tommy !

Tommy !

Putain de merde !

Putain.

Merde.

J'ai gagné !

Ils sont où, ces cons ?

J'ai gagné !

Ça fait 30 jours. Je suis monté
dans la limousine, c'est bon !

Je vous l'avais dit, quand
on était là, que c'était faisable !

Je vous ai battus !

Vous avez essayé de me détruire,
mais vous avez échoué.

Vous m'avez rendu plus fort.

Vous savez pourquoi ?
J'ai appris des choses !

Déjà, j'ai oublié mon ex.
Ça, c'est fait !

Ensuite, j'ai vu mon père.
Merci. C'est fait, putain.

Enfin, j'ai rencontré une femme
et elle est incroyable. Alors ?

Je sais que j'ai gagné,
vous me devez un million de dollars,

et je partirai pas
tant que je les aurai pas.

Donnez moi mon putain d'argent,

que je puisse reprendre
ma vie, bordel de merde.

Félicitations.
Vous avez survécu 30 jours.

- Vous êtes le premier gagnant.
- Vous avez gagné !

Qu'est-ce que ça fait ?

C'est plutôt cool.

- Plutôt cool.
- Content pour toi, Tommy.

Merci, mec. Tu m'as bien aidé.
Comme vous tous.

Pas toi, le samurai.

- Je viens de te rencontrer.
- Vous vous souvenez de lui ?

Tu m'as battu, enfoiré.

Même ça, ça fait peur.

- C'est quoi ?
- Des couronnes danoises.

La monnaie du Groenland.

Merci. Je suis content
que tu ne m'aies pas tué.

- Je t'en prie.
- Ce jeu m'a appris

que je suis prêt à tout bousculer.

- Ouais.
- Putain, j'ai gagné !

J'ai gagné le jeu !

Putain, ouais !

Quel jeu de tarés !

C'était dangereux ?
Ouais, très dangereux.

Ça valait le coup ?

Bien sûr que oui.
On parle d'un million de dollars.

Et j'ai gagné.

J'aimerais vous remercier
pour rien du tout, putain.

Vous m'avez pas cru
et vous aviez tort et j'avais raison.

Vous passez tous pour des cons.
Qu'est-ce que vous avez à dire ?

Contente que ta dent soit réparée,

c'était vraiment affreux.

- Côté comique, je préférais avant.
- Alors, t'as gagné.

Ça veut dire que
tu es millionnaire, mon chéri ?

Évidemment, avec ce jeu,
il y a toujours un truc,

- et là, c'est la monnaie.
- Quoi, la monnaie ?

- Ouais, combien...
- Combien tu...

C'est quoi le truc avec la monnaie ?

T'es millionnaire ou pas ?

Ouais, alors... Ouais.
Ce qu'ils font, pour le paiement,

c'est 4 000 par mois,
pendant 250 mois, je crois.

En monnaie du Groenland.
Je connais pas les taux.

Très intéressant.
La monnaie du Groenland.

Je me demande d'où vient
cette super idée.

C'est pas mal. C'est genre, 12 ans.

- Ouais.
- Bon, allez. C'est bon.

Wayne Brady, je suis fan.

- Ouais.
- Merci.

Tu veux aller manger un bout ?

- Ouais, je suis partant.
- Génial.

- Merci.
- Bon, content de vous avoir vus.

Ça fait beaucoup, vous voyez ?

Hé, merci.

Tu diras quoi à Maddy,
si elle te demande pour le jeu ?

Je lui dirai la vérité.

Le jeu est fini.
On passe à autre chose.

Bon. Quand faut y aller...
C'est maintenant ou jamais.

Ouais, quand faut y aller...

Tu veux que je vienne ?

Non, je veux y aller seul.
Mais merci.

On se voit à l'appart, OK ?

Allez, viens là.

- Merci. On se voit à la maison ?
- Ouais.

Ouais, t'es le meilleur.

Sous-titres : Soline Perdrizet