All language subtitles for Lart.du.crime.S07E01

...

Musique de style baroque.

...

*Musique hip hop.

*...

-Ca suffit !

-Voici
un portrait de Marie-Antoinette.

Il date de 1787. A l'époque, la
reine a très mauvaise réputation.

Elle veut absolument
restaurer son image.

La grande portraitiste Elisabeth
Vigée Le Brun la fait donc poser

avec ses enfants

dans un rôle plus maternel,
plus proche des gens.

Vous avez des questions ?

Non ?

Alors je vous propose de continuer
et de visiter la prochaine salle.

Et voici la chambre de la reine.
-C'est son vrai lit ?

-Non, c'est sa réplique exacte.

En revanche, à la gauche du lit,
il y a le cabinet de la reine qui,

lui, est authentique,

avec des décorations
en porcelaine de Sèvres.

Elle l'avait commandé

à l'ébéniste Schwerdfeger, en 1787,
car l'ancien était passé de mode.

Vous avez des questions ?

Non ?

Alors allons découvrir
la galerie des Glaces. Suivez-moi.

...

La galerie des Glaces était une
terrasse. Elle a été transformée

pour que la cour
n'ait plus à subir les intempéries.

C'est un peu
comme une grande véranda.

-C'est de l'or pur, ça ?

-Je vous laisse réfléchir.
Quelqu'un semble s'être égaré.

Que faites-vous là ?

C'est interdit !

-Je voulais juste regarder...
-Sortez d'ici ! Ne touchez à rien.

Vous vous rendez compte
d'où vous êtes ?

Aucun respect !

...

-Il faut un bar un peu classe pour
qu'on puisse discuter, tranquilles.

Ca, c'est pas assez classe.
-Comme pour un 1er rendez-vous.

-Comment ça ?

-Pour Florence et toi.

-Bon, Alex...
-Attends, on va trouver.

T'inquiète.
C'est vrai que le bar, en bas,

c'est pas la grande classe.

-Bah non,
et si c'est pour voir les mêmes

en train de boire des bières,
ça n'a aucun intérêt.

Tiens, regarde Jérémie,
il se prend pour une tirelire.

Attention, 3, 2, 1...

-1 euro dans la fente.
-Voilà, bim !

Il est content, en plus.

C'est Florence, quand même. C'est
la 1re fois qu'on boit un verre,

je peux pas l'emmener là.
-J'ai pigé,

c'est un verre entre collègues,
mais sans les collègues.

-Alex...

Il n'y a plus rien
entre Florence et moi, d'accord ?

Elle a personne, moi non plus,
on peut boire un verre entre amis.

Non, c'est pas possible ?

-Vous dites être amis
depuis quand ?

C'est long, pour des préliminaires.
-Tu fais exprès de pas comprendre.

Téléphone.
Je suis sûr...

-Oui, Mme la procureure.
-(Elle et moi,

(on passe à autre chose.)
-Mm mm.

-(Non,

(tu n'as pas compris.)
-D'accord. Je vous rappelle.

-C'est pour passer à autre chose.
-On en parle plus tard.

On a un homicide
au château de Versailles.

Appareil photo.

-Karim... Vous lui dites.
Prends la suite.

Renan Belleau, 48 ans.

La guide
dit qu'il n'a posé aucune question.

Il avait ça sur lui.

-Je peux voir ?

-Ils ont dû s'embrouiller ici.

Personne n'a rien vu.
Aucun témoin, aucune empreinte,

enfin, à part celles du jardinier
qui a mis ses gros doigts dessus.

Vous avez une idée de
ce qu'il foutait devant ce meuble ?

-Non, j'ai 3 éléments.
-Mais parfois,

vous avez des intuitions.

-Là, c'est quand même un peu court.
-C'est vrai, mais... Quoi ?

-Pour un voyant, c'est pas de pot
de pas avoir vu ce qui l'attendait.

-Il était voyant ?
-Belleau était médium.

Conseils sur l'avenir, prédictions,
bilan spirituel, c'était son job.

-Ca, là,
il avait ça sur lui. Venez voir.

Voilà. Ca, là.

C'est quoi ?
-C'est un pendule.

En fait, c'est censé être sensible
aux ondes, aux vibrations.

Les radiesthésistes s'en servent

pour trouver des cours d'eau
ou des objets perdus.

-Il dit que,

grâce à ça, il a retrouvé de l'or
à partir de photos.

-Vous voyez.
-A partir des photos ?

Mme Chassagne,

il pouvait y avoir un truc
de valeur, dans ce meuble ?

-Le portable de la victime.

-Merci. Alors ?

-Venez avec moi au château.
-OK. Creuse sur Belleau.

Merci.

-Elisabeth Vigée Le Brun...
-Qui ça ?

-La portraitiste

qui a fait ce tableau.
-D'accord.

-Elle a fait plein
de portraits de Marie-Antoinette.

Le choix de Belleau

n'est pas un hasard.

C'est là.
Vous voyez le meuble, à droite ?

C'est l'ancien cabinet de la reine
avant qu'elle ait celui-ci.

C'est un serre-bijoux.

-Ils y mettaient leurs bijoux.
-Voilà.

Ce tableau ne parle que de ça.

Au moment où ce portrait est fait,
la reine a mauvaise réputation

à cause de l'affaire du collier.

L'affaire du collier,
Marie-Antoinette...

-La fameuse affaire.
-Non,

tout le monde connaît ça. Vous
écoutiez qu'en sport, c'est ça ?

-Bah j'étais plus doué en sport.
-Je vous montre le collier.

Vous allez voir,
c'est un joyau inestimable.

C'est magnifique, hein ?

Il y a 500 diamants !

L'histoire est incroyable.
Une fausse comtesse,

Mme de La Motte, est arrivée chez
le bijoutier et a volé le collier.

Elle a fait : "Bonjour,

"on vient de la part de la reine
car elle adore ce collier.

"On va le prendre

"et elle viendra le payer." Et le
bijoutier lui a donné le collier.

-Il s'est fait avoir.
-Totalement.

Les escrocs ont été arrêtés,

sauf que l'opinion

a continué de soupçonner la reine
de vraiment vouloir le collier.

-D'accord.

Elle le voulait vraiment ou pas ?

-On le saura jamais.

Mais ce tableau dit que non.
Regardez, la reine

n'a pas de collier.

Le serre-bijoux est dans l'ombre,
et la reine dit aux spectateurs :

"Mes enfants
sont mes seuls bijoux."

-OK...

Et il est devenu quoi, ce collier ?

-Il n'existe plus.
-Ah bon ?

-Ca, c'est une reproduction.

Les escrocs l'ont démonté et ont
vendu les diamants à l'étranger.

-Belleau
cherchait un de ces diamants ?

-C'est possible.

-Putain...
-Il est là.

-Ah ouais.

-Il est impressionnant.
-Mm mm...

-Dans ce type de meuble,
il y a un tas de tiroirs secrets,

de cachettes.

Belleau pensait sûrement
qu'un diamant s'y trouvait.

-Il était pas le seul.

Celui qui l'a tué
savait ce qu'il venait faire ici.

Il l'a attendu à la sortie.

Bon, vous venez ?

Il faut qu'on sache
avec qui Belleau était en contact.

Il y a plein de chasseurs
de trésors perdus. Un de ces types

a dû mettre Belleau à contribution.
Excusez-moi. C'est la proc'.

Je reviens.

Oui, Mme la procureure.
-C'est vraiment spectaculaire, ici.

-Alors ?

Bientôt le grand soir ?

-Le grand soir ?
-(Il cherche un endroit pour vous.)

(Il a envie de bien faire.
C'est mignon.)

-Il y a une énorme méprise.
-(Je ne devrais pas vous le dire,

(mais je savais pas si vous aviez
capté que j'avais capté.)

-Adèle, le capitaine et moi,
on n'est pas ensemble.

On va prendre un verre,

mais entre amis.
-Ouais, un verre entre amis,

mais entre amis très proches.
Des potos, des frérots.

-Voilà, des frérots.

-Je vous adore.

-Adèle, enfin, il faut me croire.
-D'accord.

J'arrête de vous prendre la tête.

-Dans 20mn. OK...

Merci.

On a quoi ?
-D'après son portable,

Belleau avait de nouveaux clients.

-Quel genre ?
-Ils s'intéressent à Versailles.

Ca parle de Marie-Antoinette.

-OK. On y va ?

-(Vous savez
que je sais qu'on sait.)

-(Tu ne sais rien.)

*-Réfléchissez, Mme Belleau.

*Vous n'avez aucune idée de qui
pourrait en vouloir à votre mari ?

*-Je comprends pas
qui a pu lui faire ça.

-Ca vous dit quelque chose,
ces messages ?

Ces clients de votre mari,
vous les connaissez ?

-C'est des amis. On est un groupe
de passionnés de Marie-Antoinette.

On tient un forum sur Internet.
-Vous parlez

de ce forum-là ?
-Oui,

on l'a créé il y a 10 ans.
Moi, je suis informaticienne.

En quoi ça a à voir
avec la mort de mon mari ?

-Votre mari a été tué
au château de Versailles.

Il avait ça sur lui.

Votre groupe et vous
lui avez demandé

de travailler
à partir de photos, c'est ça ?

L'affaire du collier de la reine

vous intéresse, non ?
-Oui, mais c'est pas possible.

-Vous cherchiez quoi ?

*-C'était juste
une séance comme ça.

-Le dernier post sur le
serre-bijoux, c'était il y a 2 ans.

Ils sont depuis des semaines

uniquement sur les pamphlets
sur Marie-Antoinette.

Rien à voir.

-C'était un torrent de boue
contre la reine, ces pamphlets.

Moi, Elisabeth Vigée Le Brun,

j'ai tenté de la défendre avec mon
tableau. Mais ça ne s'arrêtait pas.

Ils l'appelaient "l'Autrichienne",

et après, "l'autre chienne".

-C'est violent.

Mais...

Vous aussi, vous avez été attaquée.

-On a dit
que je couchais avec un ministre,

que j'allumais des feux avec
des billets de banque. Calomnies !

-Etre fidèle à la reine
faisait de vous une cible.

-La colère enflammait les esprits.
J'ai pu m'enfuir juste à temps.

Si je n'avais pas quitté la France,
ils m'auraient tuée.

Et ce pauvre homme, qu'est-ce
qui a fait de lui une cible ?

-Marie-Antoinette
a peut-être récupéré des diamants.

-Ne vous y mettez pas, vous aussi !
-On peut se poser la question.

-Il cherchait quoi pour vous ? Que
vouliez-vous voler dans ce meuble ?

-On voulait rien voler.

Le serre-bijoux,
on n'y pensait même pas, au départ.

-Au départ ?

-Il y a 2 semaines, j'ai parlé du
site que j'ai fait pour mon mari.

Ils ont regardé, et Michèle
a eu l'idée d'engager Renan.

-Michèle ?
-Michèle Dompierre.

-Je vous rappelle
que je ne dirige pas le pendule,

je ne suis qu'un messager.
-Renan,

on vous fait confiance.

-Michèle Dompierre
voue un culte à Marie-Antoinette,

comme si elle n'avait pas digéré

la Révolution. Si ça ne tenait
qu'à elle, on serait une monarchie.

-Sofia, va chercher un carnet
et un stylo, s'il te plaît.

-Oui, maman.

-Sofia Dompierre a 25 ans
et est soumise à sa mère.

Elle se fade nos réunions sur
Marie-Antoinette sans broncher.

C'est du cristal de roche
pour purifier le pendule.

Didier Kaddour,

c'est le protégé de Michèle.
Depuis la mort de sa fille,

il vient aux réunions.

Il est toujours là. Son truc à lui,
c'est Vigée Le Brun.

C'était
la peintre préférée de sa fille.

-Bien.

On va pouvoir commencer.

-Attendez...

Pourquoi
avoir besoin de ces tableaux ?

-C'est pour convoquer
les esprits des morts,

pour leur poser des questions
sur Marie-Antoinette

et l'affaire du collier.

Vigée le Brun
peignait la cour de France.

Ses modèles
ont connu Marie-Antoinette.

Ces tableaux remplaçaient
des photos. On se disait même

qu'on pourrait peut-être
lui parler à elle, la reine.

-Allez...

Maintenant, fermons les yeux.

Et essayons, ensemble,

d'être réceptifs
aux énergies qui nous entourent.

Est-ce qu'il y a quelqu'un ?

Personne ?

Porte qui claque.

Il y a bien une présence.

-Coline,

arrête de pousser ce truc.
-Je fais rien.

-C'est pas Coline.

-C.

A.

L. O.

Calonne, le ministre des Finances
de Louis XVI.

...

-S.

O.

-N.

-S.

E.

C.
-R.

E.
-T.

-"Son

"secret".

-La reine

avait quelque chose à cacher,
c'est ça, que vous nous dites ?

-Est-ce que
vous voulez nous révéler

son secret ?

-Y a-t-il
un indice dans cette pièce

pour nous aider à comprendre ?

-Oh !

J'ai senti quelque chose de froid

passer à côté de moi.
-Il nous montre ce tableau.

Ce secret

serait-il dans le serre-bijoux,

là où la reine
mettait ses objets précieux ?

-On était ébahis.

Tout semblait tellement cohérent.

Quel secret, sinon ? C'est sûrement
lié au collier de la reine.

Elle y mettait tous ses joyaux.
-C'est vrai.

Elle a raison.

-Renan Belleau a voulu
chercher tout seul, apparemment.

Il vous a doublés.

Hormis votre petit cercle,
quelqu'un d'autre est-il au courant

de cette histoire de diamants ?
-Certainement pas.

J'avais ordonné
de n'en parler à personne.

Mm ?

-J'ai rien dit à personne, promis.

-J'ai rien dit non plus. Vous me
voyez dire à quelqu'un qu'un esprit

nous a dit de chercher
les diamants de Marie-Antoinette ?

J'ai pas envie
de passer pour un allumé.

-Je comprends, oui.

-On était les seuls à savoir.

Oh, mon Dieu... C'est forcément
l'un d'entre nous qui l'a tué.

-On vérifie, mais aucun d'eux

n'a un alibi solide.
-Ils sont tous suspects.

-Et ça pour des diamants

qui ont jamais été là.

-Il y a vraiment rien ?
-Rien du tout.

Le serre-bijoux a été rénové
en 1992. On n'a rien trouvé.

Il a été passé aux rayons X.
S'il y avait eu un diamant,

on l'aurait vu.
-C'est ridicule, qui peut encore

croire aux esprits, aujourd'hui ?
-Ne lâchez pas ces quatre-là :

géolocalisation, mise sur écoute.
Il y en a bien un qui parlera.

-Oui, j'espère...
On frappe.

-Bonjour.
Excusez-moi. Mme Chassagne,

votre père vous attend
dans le bureau du capitaine.

-Mon père ?

Que se passe-t-il ?

-J'ai mal. Je me demande
si j'ai pas un truc grave.

-On a vu des spécialistes,
tous disent que t'as rien.

-C'est ça qui m'inquiète.

-Je peux pas passer ma vie

à m'occuper de toi.
-OK. Merci...

Quand tu me confiais tes secrets,
tu me considérais un peu plus.

-Quels secrets ?

-Ben ce que tu m'as dit...
Avec Verlay, là.

Que quand vous étiez enfants,
vous parliez au même tableau.

-(Ca va pas ?!)

(Tu dis pas ça, ici !)
-Ce lien est spécial, quand même.

J'ai rien dit à Verlay

pour qu'il te coure plus après.
C'est comme ça que tu me remercies.

Tu dînes avec moi, vendredi ?
-Vendredi ?

Non, je sors, vendredi.

-Commandant, j'ai ça, pour vous.
-Merci.

Merci beaucoup.

Antoine,

Mme Chassagne. Michèle Dompierre a
envoyé ce SMS à sa fille, ce matin.

-"Renan n'avait pas les diamants.
On doit continuer nos travaux.

"Il nous faut un nouveau médium."
-"Ne dis rien aux autres."

-Comment sait-elle pour Belleau ?
-Je l'ignore.

-Ce serait elle qui l'a tué ?

-Possible.

-Elle a pas trouvé
les diamants sur Belleau,

donc elle les cherche encore.

-Et espère les trouver avant nous.
-Mets-la-moi sur le gril.

-Elle parlera pas,
même avec ce SMS.

Elle parle de travaux.
C'est trop vague.

Elle le dit : "Il faut
trouver un nouveau médium".

Elle va parler au nouveau médium.

-Il faut trouver un flic

qui fait du spiritisme.
-Flic-médium,

ça n'existe pas.
-On ne trouvera jamais.

C'est mort.

Quoi ?
-Il y en aurait bien une.

-Alex...
-Elle a commencé par la méditation.

-Non non non.

-Elle fait que ça depuis 2 ans.
-C'est qui ?

-Je n'en ai rien à faire. Non...
-Elle fait de l'éveil spirituel,

du chamanisme,

tous les trucs barrés en "isme".
C'est devenu une pointure.

-Tu sais pourquoi elle fait ça ?
-De qui vous parlez ?

-C'est à cause
de Mme Chassagne et moi

parce qu'on lui a ruiné sa vie.
-Vous parlez de Juliette ?

Elle est médium ?

-On trouvera pas mieux.
-Je bosserai pas avec elle.

Je travaille pas

avec quelqu'un qui pense
que je voulais lui piquer son mec.

-Elle est passée à autre chose,
c'est sûr.

-Ecoute...

On vote.

-Voilà.
-Qui est contre ?

-Moi ! Hyper contre.
-Moi aussi.

-Vous avez une meilleure idée ?
Non, car il n'y en a pas.

Moi, je sors le 49.3,
et je l'appelle.

-Quoi ?
-Qui commande, ici ?

-Ne le...

-Juliette ? Commandant Pardo.
-(Enfoiré !)

Alex, viens voir.
Mme Chassagne aussi.

Regardez.

-Un paiement
aux "Cahiers du Louvre".

-C'est la revue du musée.
Michèle Dompierre l'a achetée

une semaine

avant le meurtre ?

-Retrouve-moi cette revue.
-OK.

-Merci.
-Ah, la voilà !

-Bonjour.

Oh là là,
ça me fait tellement plaisir !

-C'est plus du tout la même.
-Non.

-A moi aussi.

Ils sont juste là.

-Capitaine Mariton,
bienvenue chez vous.

-Merci.
-Ca va ?

-Oh, quand même... Ben oui...

Ca me fait plaisir.

-Moi aussi.
-J'ai un cadeau pour vous.

-Fallait pas.

-C'est des infusions
que je fais moi-même.

C'est détox. Vous verrez, ça...
-Ah oui, ça...

-C'est génial.

-C'est adorable.

-Oui.
-Adorable.

-Salut.
-Commandant, je peux vous voir ?

-J'arrive. Tiens ça.

-Si tu veux.
-Je reviens.

Merci.

-Ah...

Ca fait plaisir... Bizarre.
Plaisir. Ca fait plaisir

de te revoir. C'est ça,
que je veux "dare", dire !

-Hou là ! Tu vas y arriver.
-C'est... Bref,

tu m'as compris.

-Ca fait plaisir
de vous voir ensemble.

-Non...
-Ensemble ?

-Le capitaine et moi,

on n'est pas ensemble.
-Non.

-Ecoutez... On va faire simple,
s'il vous plaît.

Inutile de me le cacher,
je le sens, ça se voit.

Vous avez l'air heureux. Une
énergie se dégage de vous, c'est...

C'est évident.
-On n'est pas ensemble.

L'énergie que tu ressens existe
sûrement, mais c'est une énergie...

-D'amis.
-Pour le coup,

on est super amis.
-C'est ça.

On est... On a une énergie d'amis.

-En tout cas, sur la voie de
l'éveil, vous êtes pas des rapides.

Voilà.

Et voilà.

C'est prêt.

Ca va vous faire du bien.

-A la vôtre.

-C'est bon.
Antoine boit puis recrache.

-Mm...

-Bon...

Sofia Dompierre et sa mère
ont besoin d'un médium.

Ce médium, ce sera toi.

-C'est bien pour vous
que je le fais car,

moi, normalement, je triche jamais.
-Bien sûr.

-Jamais.
-C'est pour nous.

Ca sortira pas d'ici.
-A un moment, ça va être compliqué,

la couverture.
-Pourquoi ?

-Vous voulez que je parle

à Marie-Antoinette,
sans l'esprit de Marie-Antoinette,

et devant des connaisseurs

de Marie-Antoinette. J'y connais
rien, à Marie-Antoinette.

-Mme Chassagne vous accompagnera.

-Comment ?
-Vous irez avec elle.

-C'est parfait.
Il faut faire un duo de médiums.

-Oui.
-C'est pas possible.

-Pourquoi ?

Vous êtes incollable
sur Marie-Antoinette, ça fait le...

-Antenne médiumnique.

Super idée !

T'auras rien à faire, je dirai
que tu es mon antenne médiumnique.

-Très bien. Vous serez
son antenne... médiumnique.

-Impossible.

-Pourquoi ?
-Parce que...

Bah... Elles m'ont vue.

Ca met le plan par terre.
-Non, ne vous inquiétez pas.

Aucune chance.
Vous verrez, j'ai une idée.

-Ah bon ?
-Mm.

Je vous explique. Sofia Dompierre
doit aller dans un café,

cet après-midi.
*-Elle est là, au fond.

-OK, je la vois.

*Allez, c'est parti.

*Frottements.
Vous tripotez l'oreillette ?

*C'est insupportable.
-Bah oui, c'est moi.

Je tripote rien, je me gratte.

-Grattez-vous en silence,
sinon, je n'entends rien.

-J'aimerais vous voir
avec une perruque ! Rappelez-vous,

je voulais pas venir.
*-Je vous en prie,

concentrez-vous

*et approchez la fille Dompierre.
-Absolument.

-Vas-y, Juliette.

-Là, je peux pas.

-Tu peux pas quoi ?

-Vous êtes pas harmonisés,
je peux pas me concentrer.

-On n'a rien fait !
-Tout est une question d'équilibre,

*et vous n'arrêtez pas
de vous repousser.

Ca crée des... Je suis bloquée.
-Capitaine, elle pleure.

-Ca perturbe l'âme, le cosmos.
-Elle nous regarde.

-(D'accord.)

-Putain, il y a Kaddour.

-Où ?
*-Derrière.

Il va rentrer dans le bar.
Ne le regardez pas !

-Sofia...

Ta mère t'a pas dit
que je passais te prendre ?

-Si,
mais j'ai pas vu passer l'heure.

-Elle va se tirer,

*fais quelque chose.
-Je ne peux pas ! D'accord ?

-Que veux-tu qu'on fasse ?
-Promettez de venir tous les deux

dans mon cabinet.
-Quoi ?

*-Non.
-Plein de couples

avec des problèmes me consultent.
-Tu veux qu'on fasse une thérapie

pour que tu puisses travailler ?

-C'est pour vous.
Sinon votre moi intérieur

*sera toujours triste,

en souffrance.

-Vous avez entendu ?
*-J'ai entendu.

D'accord, ça va.

Florence et moi, en thérapie
2 fois par semaine chez toi.

*Ca te va ?
-Non.

-Je suis contente. Je sens déjà
les bonnes énergies.

Là, on peut travailler.

C'est bizarre,

je sens une présence.

-Comme des esprits ?
*-Très bien, ça.

-Excusez-moi...
Je peux vous poser une question ?

*-En douceur.

-Euh... Oui.

-Vous avez perdu quelqu'un,
récemment ?

Pardon,

je suis désolée. Ma copine
et moi sommes médiums, et...

-Suzanne.

-Il veut que je vienne vers vous.

Il me montre un... un pendule.

Il était médium, c'est ça ?

Je suis désolée,
mais il me pousse vers vous.

-Excusez-la, elle pense que
tout le monde la comprend. Viens.

Arrête.
-D'accord.

-Euh... Excusez-moi.

-Oui ?
-Vous...

Enfin, je...
Vous leur parlez, aux esprits ?

-Oui.
Enfin, quand ils le veulent bien.

-Vous auriez une carte ?

-Bien sûr, oui.

Voilà.
-Merci.

-Je vous en prie.

-Quoi ? Tu veux parler à Renan ?
-J'en sais rien.

-Tu veux remettre ça ?
-Peut-être, plus tard,

pour d'autres recherches.
Je sais pas... Au revoir.

-Au revoir.
-Au revoir.

-Il faut que je vous parle.

Je vais vous le dire avec calme :
je ne ferai pas cette thérapie.

-C'est chiant.
Maintenant, on lui a promis.

-Non,

vous lui avez promis.
-Est-ce que j'avais le choix ?

-Elle va mal, ça se voit.

Elle est en train de masser Victor.
Capitaine,

elle ne s'est jamais remise
de ce mariage raté. Parlez-lui.

-Pourquoi ?

Pour lui dire qu'elle doit
faire une thérapie ? Réfléchissez !

On frappe.
Oui, quoi ?

-Juliette est au téléphone
avec Sofia Dompierre.

-Ah bon ?
-Oui.

-Oh, putain.

-Bien sûr, on peut faire un essai.
Pas de problème.

A demain, alors. Avec votre maman.

Super. Au revoir.

-Alors ?
-Demain, chez elle.

-Vous avez les mains froides.

-Je vous touche à peine.

-Aïe ! Vous me pincez.

-Désolé.
-1, 2. 1, 2.

-"One", "two", test !
-Ah, putain ! Trop fort.

Tu m'as fusillé l'oreille.
-Au moins, ça marche.

Il faut faire parler Dompierre
et comprendre ce qu'elle cache

à propos des diamants.
Laissez-les venir. D'accord ?

-Oui.

-Excusez-moi. Je pense à un truc.

-Quoi ?
-Si je la convoque pas vraiment,

il se peut que...

une vraie entité vienne me parler.

-Une entité... ?

-Oui, l'esprit de Marie-Antoinette
ou celui de Belleau.

S'il veut nous désigner
son meurtrier, on fait comment ?

-Comment ?

-Demandez-lui
de repasser plus tard.

-Oui, très bonne idée.
Je m'arrangerai.

-J'ai retrouvé la revue du Louvre
que Michèle Dompierre a achetée.

-Bien joué. Et alors ?

-Il y a
une expertise sur le serre-bijoux.

-Elle voulait savoir
s'il y avait des diamants dedans.

-Quand elle a lu ça,

elle a dû comprendre.

-Je comprends pas.

Si Michèle Dompierre sait que les
diamants sont pas dans le meuble,

il est mort pour quoi, Belleau ?

Elle cherche quoi ?
-Ca,

c'est à vous de la faire parler.

Florence sonne à la porte.

-Bonjour. On vient pour la séance.
-Entrez,

Mme Dompierre vous attend.
Je vous en prie.

Vos invitées sont arrivées.

-Bonjour, mesdemoiselles.

-Bonjour.
-Bonjour.

-Merci, Eric.
Prenez votre après-midi.

-Merci, madame.

-Ma fille m'a dit
le plus grand bien de vous.

...

-Mme Vigée Le Brun,
acceptez-vous de venir nous aider,

comme l'aimerait Mme Dompierre,
de nous parler du serre-bijoux ?

-J'entends des voix.

C'est la voix.

Mme Vigée Le Brun,

quand la reine posait pour vous,
est-ce que, pendant les séances,

vous l'avez vue
cacher quelque chose

dans le serre-bijoux ?

Oui, quelque chose qu'elle
ne voulait pas qu'on trouve.

Elle dit que oui.

-Ce serait bien
qu'on sache ce que vous cherchez

*pour lui poser la question.

-Non.

J'ai ma petite idée, mais
j'attends que vous la confirmiez.

Au moins, je serai sûre de ne pas
avoir influencé la séance.

-(Putain, la salope.)
*-Oui... Oui,

bien sûr. On va lui demander.

Mme Vigée Le Brun,

cet objet, l'avez-vous vu ?

Elle me dit
que ça a quelque chose à voir...

avec la robe.

Non.

Elle me dit
que c'est quelque chose...

de très précieux.

-Oh, bah...

-Excusez-moi,

on n'entend pas très bien.
-Il y a un peu d'interférences.

-Allez, il faut trouver.

*On n'a rien...

-Alors elle dit que...
*-Il faut trouver !

-Bien sûr. Elle dit

qu'elle a voulu montrer que ce que
la reine avait de plus précieux,

c'était ses enfants.

Marie-Antoinette
venait de perdre sa fille.

C'est pour ça

qu'elle a peint un berceau.
C'est pour ça qu'il est vide.

Oui, bien sûr, Elisabeth.
Marie-Antoinette était dévastée,

et le comte de Fersen est arrivé.
-(Le comte de Fersen.)

-Comment ?

Ce que Marie-Antoinette a caché
dans le serre-bijoux, c'est...

-C'est ?

-(C'est...)

-C'est...
-Quoi ?

-Les toilettes.

-Toilettes ?
-C'est où ?

-A l'étage.
-J'arrive.

Excusez-moi.

-C'est une blague ?

*Mme Chassagne...

*Répondez.
-Oui.

*C'est bon.

Je me débrouille. Stop.
-Putain,

elle a coupé.

-Excusez-la.

C'est dû à mes tisanes. Elle
en boit beaucoup pour ses fluides.

Elle va revenir.

-OK. Tu te calmes et tu réfléchis.
Pourquoi le comte de Fersen ?

Pourquoi le comte de Fersen ?
Alors ça...

Marie-Antoinette,

quand vous étiez
à la cour de Versailles,

vous n'étiez jamais seule.

-J'aurais tout donné
pour pouvoir faire comme vous,

m'échapper un instant.
-Il y avait des yeux partout ?

-Et de secrets pour personne.

-A cause de ça, certains doutent
que vous ayez pu avoir une relation

avec le comte de Fersen.

Il était pas mal.

Pourtant, quand votre petite Sophie
est tombée malade,

il a accouru de Maubeuge
pour vous soutenir.

-J'avais tant de peine.

-Je comprends. Et le roi n'était
pas très présent, à ce moment-là.

Paraît-il qu'il était
indifférent à cette enfant.

-D'après les médisants.

On a dit qu'il n'était pas de lui.

-Quand le comte est reparti, vous
vous êtes écrit des lettres codées

pour que personne
ne puisse les lire.

Il y avait quoi, dans ces lettres ?

Pourquoi teniez-vous tant
à ce que ça reste secret ?

Je vous prie de m'excuser.
Je me sens beaucoup mieux.

Mme Vigée Le Brun,
vous êtes toujours là ?

Formidable !
Donc ce que la reine a caché

dans le serre-bijoux...

C'est quoi ?

Non... !

C'est une lettre
du comte de Fersen.

-Voilà, une lettre.
-Où est cette lettre ?

Où est-elle exactement ?
-Désolée.

Elle soupire.

Elle veut pas en dire plus

pour ne pas nuire
à la réputation de la reine.

-Dites-lui
que je suis dévouée à la reine,

elle peut me faire confiance.

-C'est un secret. Elle dit
que personne ne doit savoir.

-Je l'ai dit à personne.

-Ah...

Elle dit que vous mentez.
-Quoi ?

Ah oui...

Mais non, mais...
Je l'ai dit à Renan Belleau.

-Quoi ?

-C'est tout... Je lui ai dit que...

qu'il ne cherche plus des diamants,
que c'était une lettre.

On devait la chercher ensemble,

mais il m'a doublée.

-On la tient !

Dites à Mme Vigée Le Brun
de me dire où est la lettre.

Maintenant ! Elle est où ?

Elle doit me le dire, à moi...

-Police.

On arrête

avec les esprits.

Michèle Dompierre,
je vous place en garde à vue.

*-Dites à Mme Vigée Le Brun

*de me dire où est cette lettre.

-Donc il s'agit d'une lettre.

Lettre indétectable aux rayons X,
d'ailleurs.

Du papier bien collé sur du bois,
ça ne se voit pas.

C'est étonnant, hein.

Elle disait quoi, cette lettre ?

Mm ?

Que Marie-Antoinette

avait trompé le roi de France
avec la petite...

-Sophie Hélène Béatrice

de France.
-Voilà, Béatrice de France,

elle était...

un peu bâtarde sur les bords.

-Parler ainsi d'une reine
de France, c'est... scandaleux.

-Vous savez, ça paie, le scandale.

Aux enchères, par exemple.

Belleau allait en tirer un beau
paquet de fric de cette lettre.

-Voilà,
c'est pour ça qu'il n'est pas venu.

*-...il était déjà mort.
-Qui ?

-Bah l'esprit de Belleau.

Tu m'étonnes qu'il voulait pas
qu'on l'interroge sur cette lettre.

Pas joli, joli, hein, M. Belleau !

-Vous avez entravé
une enquête pour meurtre

pour protéger une femme guillotinée
il y a plus de 200 ans ?

-230. 16 octobre 1793.

Mais vous trouverez le meurtrier,

j'ai confiance en vous.
-C'est pas vous ?

-En quoi serais-je plus suspecte
que Coline ou Didier Kaddour ?

Mm ? Les diamants, une lettre...

Belleau ne manquait pas de motifs
pour se faire assassiner.

-C'est à vous, ça ?

On l'a fait analyser, il y a
un petit tracker GPS dedans.

Elle était dans les jardins
de Versailles au moment du meurtre.

-Cette tablette
sert à gérer notre forum.

N'importe qui a pu la prendre.

-Je pense que vous allez
passer la nuit ici.

Sylvain !

C'est pas le grand luxe,
mais c'est mieux que la Bastille.

-Bon.

On se voit ce soir
pour la thérapie ?

Ca vous fera du bien.

-Justement, je...

-Hé, Florence.

Une promesse est une promesse.

Ca va bien se passer.

-J'ai 12 appels en absence de
mon père ! J'étais sur silencieux.

Pardon, j'étais en silencieux.

Papa, je comprends pas,

tu es où ? Papa !

-Flo, t'étais où ?
J'étais mort d'inquiétude.

-Ca va, toi ?

-Oui, ça va, mais...

Enfin sauf que j'ai lu
les notices des médicaments

que les médecins m'ont prescrits.

Vous voulez me tuer ?
-Papa, ne recommence pas.

-Ce sont des charlatans
qui ne savent pas ce que j'ai.

-Tu as tous les symptômes, alors...
-Non, j'ai mal au ventre.

Voilà. Et puis à la tête.

Et aux articulations,
aussi, et dans le dos.

-Bonjour M. Chassagne.
-Bonjour.

-La méditation, tu connais pas ?

Ne bouge pas. Juliette !

-Oui. (Je reviens.)

-Tu te souviens de Juliette ?

Elle est devenue experte en...

En...

Elle soigne à peu près tout,
c'est parfait pour toi.

-Non.

-Mais si ! (Viens voir.)

Il va vraiment très mal,
je pense que tu peux l'aider.

Prends-le en urgence,
je lui donne mon rendez-vous.

-Non, on s'est calées.

-S'il te plaît.
C'est terrible, ce qu'il vit.

-Ah bon ?

D'accord. Mais Antoine et toi,
venez me voir rapidement.

-Bien sûr.

-Une promesse, c'est...
-C'est une promesse.

-Bon, on se voit

ce soir.

*Musique de relaxation.

-Je garde mes chaussettes.

-Oui, y a aucun souci.

Allez.

Voilà, on lâche prise.

...

On respire.

...

Respirez avec moi.

Fermez les yeux. Ah oui.

Je sens quelque chose
là, à l'intérieur.

-Comment ça, à l'intérieur ?

-Je cherche, monsieur Chassagne.
Je sens comme un noeud énergétique.

Quelque chose qui vous bloque.

-Non, écoutez...
Excusez-moi, je peux pas.

-D'accord. Y a pas de problème.

Pourtant je sens
que quelque chose vous tracasse,

en ce moment.

-Non... Non, non, non,
ça ne peut pas être ça.

-Ca quoi ?

-Vous croyez
que m'obliger à garder un secret,

c'est ça qui pourrait me mettre
dans un état pareil ?

-Un secret ?

-Hein ?
-Vous venez de le dire.

On lève un maximum la tête.
Voilà, c'est très bien, Antoine.

On inspire et on respire.

On peut se balancer.

Voilà, c'est un très bon étirement.

C'est très bien.

Ah, Florence !

Ca va ? Viens avec nous, ça te fera

du bien !

-Non merci.

-Oui, vas-y.

Vous allez prendre
une posture qui vous plaît

et essayer de la tenir.

-C'est quoi ?

-La minute yoga.
Il paraît que ça détend.

(Elle m'a reparlé
de la thérapie de couple.)

(Je pouvais pas)

(dire non à ça non plus.)

-(Ben si.)
-(Ben non.)

-Vous lui avez dit non, vous ?

Non, vous lui avez refilé
votre père à la place.

-Vous devez lui parler !
-Mais pas maintenant.

-Ah...

Je sens des ondes négatives.

Il faudra vraiment venir me voir,

tous les deux.

-C'est dans vos SMS.

Votre mère veut une nouvelle séance
avec Belleau, mais il ne peut pas.

*-C'est ce que j'ai dit

*à ma mère, mais...

-Les affaires de Sofia Dompierre.

-Pose ça là s'il te plaît.

Merci beaucoup.

*-C'est pas ma mère

*qui l'a suivi là-bas.
*-Ah bon ?

*-Bon, écoutez, je...

*Je sais que ma mère
a l'air dure, comme ça, mais...

*Quand il est mort,
ça l'a bouleversée.

*C'est pas une meurtrière, ma mère.

*C'est pas elle qui l'a tué.

-Marie-Antoinette

commandait régulièrement
des montres à son bijoutier.

On appelait ça

des "garde-temps".

Elle aurait fait faire
le même modèle à l'identique,

l'une pour elle,

l'autre pour le comte de Fersen.

Il la portait toujours à sa mort,
17 ans après elle.

-C'est le genre de cadeau
qu'on fait à son amant.

-C'est romantique.

-C'est romantique, ouais.

-Alors ça veut dire
que Sofia et Renan

étaient amants ?

-J'étais gamine
quand on s'est connus.

Ca a changé il y a quelques mois.

Il a commencé
à me regarder différemment,

à me regarder comme une femme.

Pour moi,
c'était un homme marié.

Alors on...

On a commencé
à se voir en cachette.

-Il vous avait parlé de la lettre ?

-Non, mais je sentais bien
qu'il me cachait des choses.

Alors j'ai voulu comprendre.

Du coup je l'ai suivi.

C'est moi,

qui ai emmené
la tablette à Versailles.

Je l'avais oubliée dans mon sac.

-Cette lettre, Belleau voulait
la voler pour vous, c'est ça ?

-Il m'a dit qu'il voulait m'offrir

une belle vie, qu'en divorçant,

sa femme
ne lui ferait pas de cadeau,

mais que s'il revendait la lettre,

ça allait tout arranger.

-Votre mère ne vous l'aurait

jamais pardonné.

-Alors le ton

est un peu monté.

-Oui, le ton est un peu monté.

Mais je ne l'ai pas tué.

Pourquoi j'aurais fait ça ?

Pourquoi j'aurais tué
l'homme que j'aime ?

Je sais depuis le début
qu'il n'y a jamais eu de lettre

ni de diamants,
c'est des conneries.

Oui : c'est moi
qui ai tout inventé.

Ca faisait des semaines
qu'il galérait avec son pendule.

Il n'en avait parlé
à personne, mais...

Il avait peur
d'avoir perdu son don.

J'étais sûre que s'il retrouvait
confiance en lui, ça reviendrait.

Fallait juste l'aider un peu, quoi.

-Pour l'instant,
le pendule ne réagit pas.

Essayons d'être réceptifs
aux énergies qui nous entourent.

-J'ai aussi trafiqué
la planche de ouija.

-Oui.

Il y a une présence.

-Coline, arrête.

-Je fais rien.
-C'est pas Coline.

C'est l'entité.

-C'est cette bague ?

Faites-nous voir.

Joli.

-Il en avait

tellement besoin. J'ai continué.

R. E. T.

-"Son secret".

-J'y suis allée à fond.

Ah ! J'ai senti quelque chose
de froid passer à côté de moi.

Je ne pensais pas qu'ils allaient
s'accrocher à cette histoire.

-Vous avez dû tout lui dire.
-Il fallait que ça s'arrête.

Cette histoire le rendait dingue.

-Il refusait de l'entendre,

alors il vous a agressée
et vous vous êtes défendue.

-Non, on s'aimait !

Quand je suis partie,
il était vivant.

-Elle couchait avec votre mari.
-Je n'arrive pas à y croire.

C'est elle qui l'a tué,

c'est sûr.

Je comprends, maintenant.

-(Je comprends pas.
Tu m'aimes ou tu m'aimes pas ?)

(Tu as promis de la quitter.)

(Tu la quittes pas,
alors je fais quoi ?)

(C'est elle ou c'est moi.)

(Faut que tu choisisses.)

Ah !

-En fait, c'est à mon mari
qu'elle parlait.

Elle aurait pu
lui sauter à la gorge.

La voilà, la vérité :

Renan n'a jamais voulu
partir avec elle.

Son business marchait moins bien,
il voulait juste l'argent.

Les conséquences pour la mère
de Sofia, il s'en foutait.

-Vous ne saviez vraiment pas,
pour Sofia et votre mari ?

-Je vous l'aurais dit !
-Sauf si vous étiez à Versailles

vous aussi.

-Votre mari s'absentait souvent,

vous avez peut-être décidé

de le suivre.

-C'est n'importe quoi !
C'est Sofia qui a tué mon mari !

-Je savais pas,
pour Sofia et Renan.

-Ni Sofia ni sa mère

ne vous en ont parlé ?
-Non.

On parlait surtout
de notre passion,

de nos séances.

-Vous leur rendez

souvent service.

-Oui, ça m'arrive.
Des petites courses.

-Et à aucun moment,
elle n'auraient eu envie

de vous raconter
leurs petits malheurs ?

-Elles savent que côté malheur,
je suis servi.

J'ai eu ma part.
Elles n'ont peut-être

pas voulu en rajouter.

-Vous êtes indépendant ?
-C'est ça.

-Chauffeur de taxi.

-Oui.

-Vous n'avez pas repris le travail

tout de suite, ça a dû être dur.

-Comment ça ?
-Financièrement, après l'accident

de votre fille.

-Ne parlez pas de ma petite Agathe.

Je veux bien répondre
à vos questions, à tous les deux...

Mais ne parlez pas
de ma petite Agathe.

-Ca me fait de la peine
de dire ça, mais Didier,

sans nos réunions du lundi,
après la mort de sa fille,

il aurait pu mal finir.

Je l'ai beaucoup aidé,

vous savez.

J'ai bien vu
que cette histoire de diamants

lui était montée à la tête.

Il n'aurait pas aimé apprendre que
Belleau les voulait pour lui seul.

C'est la vérité, je ne dis pas ça

pour innocenter ma fille.

-Ni pour vous innocenter vous.

-Pardon ?

-Vous aviez peut-être compris,

pour Renan et Sofia.

Il allait aussi
vous enlever votre fille,

une raison de plus pour le haïr.
-Donnez-moi

la lettre.
-J'aime votre fille.

Elle est adulte. Elle n'a pas
à être votre dame de compagnie !

-On n'avance pas ?
Ils sont tous suspects ?

-L'un d'entre eux ment.

-Il faut arrêter de les cuisiner
et reprendre les auditions à plat.

Un détail nous a sûrement échappé.

-On reprend demain matin,
on réépluche tout ensemble.

-Oui, demain. Je ne peux plus.

-Vous êtes trop mignons.
Oh là là...

Vous allez

tellement bien ensemble.

-Arrête de nous prendre en photo !

-Vous êtes trop choux.

Elle est folle, la photo.
Je te l'envoie.

-Non, tu l'effaces !

-Adèle !

-Sinon c'est moi qui confisque.

-On ne peut même plus être assis

tranquilles l'un à côté de l'autre.

-Etre tranquille...

Quand je peignais un homme
seul à seul, la plupart du temps,

il essayait de me séduire.
Et les modèles nus...

Je n'ai jamais pu suivre
un cours d'anatomie aux Beaux-Arts.

-Mais Antoine ne me drague pas.

On est copains. On est frérots.

Je dois faire quoi, pour qu'on me
fiche la paix avec le capitaine ?

Devenir nonne ?

-Un homme et une femme
peuvent être potes, non ?

-Non, non... Si, si...

-Quoi ?
-Vous...

-Mais nous quoi ?!

-Vous êtes
tous les deux célibataires

et vous allez bien ensemble.

Si, quand même.
Y a un truc, quoi. C'est...

-Encore faudrait-il prouver
qu'on est faits l'un pour l'autre.

S'il y avait

ce truc de spécial entre nous,
je le saurais, depuis le temps !

Vibreur.

Ah non.

-Quoi ?

-Rien, c'est Juliette.

On frappe à la porte.

-Coucou, Florence. Tu dormais ?

-Juliette ?

-Oui.
-Qu'est-ce que tu fais là ?

-Je viens pour faire la thérapie.

J'ai tout calculé.

Neptune vient d'entrer
en conjonction avec le Soleil,

votre taux vibratoire est au top,
on ne peut pas louper ça.

-Ca va pas ?

-Ca va être super.

-Là maintenant ? Il fait nuit,
Antoine n'est pas là...

-Si, il va arriver.

-Ca va ?
-Oui, super.

Ca me gratte.

-T'as mal ?

Hep !

Tu viens s'il te plaît ?

-Oui, je viens.

Je pensais
avoir fait tomber un truc.

*Musique relaxante.

-(Il fallait refuser.)

-(Elle m'a dit
que vous étiez d'accord.)

-(Evidemment que non.)

(Je vous soupçonne de...)

-On va y aller.

...

On va commencer
par un exercice très facile.

Vous allez essayer de
vous connecter à votre moi profond,

votre petit moi.

...

-Ah oui.
-Oui, hein ?

Vos énergies semblent vibrer
au contact l'une de l'autre.

-Oui, c'est un truc de ouf.
Je ressens une vibration.

Mais oui.

Je ressens une vibration,
c'est un truc de dingue.

Attends, fais voir...

Vibreur.

Non, c'est mon portable.

Je l'ai laissé allumé.

-C'est bon ? On peut y aller ?

-N'importe quoi.
J'y ai cru et tout...

...

-C'est drôle, quand même :
c'est comme si vos fluides

se cherchaient,
sans jamais se rencontrer.

-Quoi ?

-Oui. Je l'avais bien senti,
à l'époque.

Il y a vraiment
un vrai truc entre vous,

un truc très, très spécial.

-Quel truc spécial ?

-Un lien qui est très ancien.

C'est comme si vous étiez connectés
depuis longtemps, depuis l'enfance.

-Ah bon ?

Elle est prise
d'une quinte de toux.

-Ca, c'est vraiment
spécial. Pardon.

-Ca va, Mme Chassagne ?
-Pas du tout.

Je fais

une crise d'allergie.

Je dois aller à la pharmacie.

-Je vais y aller, restez là.

J'y vais et je reviens,
ça va me prendre deux secondes.

...

Antihistaminiques. J'arrive.

-Merci, capitaine.

Quand vas-tu arrêter
de te mêler de nos vies ?

-Et toi ?

Pourquoi tu lui caches que vous
parliez au même tableau, gamins ?

-T'as cuisiné mon père ?

-Non, mais il m'en a parlé.

Et ça l'a beaucoup soulagé.

Florence, vous vous aimez,
c'est évident.

-Arrête.

-Tu crois que moi,
j'ai pas souffert de tout ça ?

Que moi, j'ai pas eu mal

quand j'ai compris
tout ce qui se passait entre vous ?

-Juliette...

-Mon mariage a été foutu en l'air.

Mais tu sais quoi ? J'ai...

J'ai accepté, voilà.

Antoine n'était pas pour moi.

-Et s'il n'était pas
pour moi non plus ?

Tu ne fais pas ça
pour Antoine et moi,

tu fais ça pour toi,

parce que souffrir pour rien,

ça fait encore plus mal.

-Peut-être.

Oui, peut-être que...
Peut-être que j'ai encore mal, oui.

A chaque fois
que je rencontre quelqu'un,

je me dis
que ce n'est pas possible,

qu'il en aime une autre.

Toi, tu ne te poses pas
la question ?

-Laquelle ?

-Pourquoi t'es avec personne ?

Tu les trouves jamais assez bien,
tu ne veux jamais aller plus loin.

Tu ne te dis pas que c'est
parce qu'Antoine est juste là ?

...

-Je peux retirer
les infusions zen et détox ?

-Je reste au café.

-J'ai fini, merci.
-Et puis ça pue, vire-moi ça.

-Merci, Adèle.

-Ca, j'ai déjà vu... Excuse-moi.
-Ben alors, Mme Chassagne ?

-J'ai un truc, là.
-Quoi ?

-Le navigateur GPS
de la bagnole de Belleau.

La veille, il était
à la bibliothèque Elsa-Triolet.

-D'accord. Et donc ?

-Michèle Dompierre en a parlé,
de cette bibliothèque.

Là.

"Depuis le décès de sa fille,

"à part fréquenter la bibliothèque,
il ne fait rien."

-Il est allé à la bibliothèque
que Kaddour fréquentait ?

Capitaine.

-Bonjour.
-Bonjour.

-Bonjour.

-Police judiciaire.

OK. Euh...

Est-ce que vous reconnaissez

cet homme ?
-Oui.

C'est le père d'Agathe Kaddour.
Elle est décédée il y a 6 mois.

Il vient nous voir régulièrement
depuis. Elle travaillait avec nous

pour financer ses études.
Le pauvre est dévasté.

Avec ses études d'art,
Agathe nous aidait beaucoup,

surtout pour l'animation.

Elle avait organisé
cette exposition,

elle adorait Vigée Le Brun,

la femme autant que la peintre.

Je crois qu'elle a tout lu
sur elle.

Pour Agathe, Vigée Le Brun,

c'était vraiment un modèle.

Mais ça, le père
ne l'a compris qu'après,

en découvrant les tableaux
dans les musées.

...

-Papa ?

...

-Il est revenu récemment ?

-Oui, mais ça s'est mal passé.

Bonjour, M. Kaddour.

J'ai su qu'un hommage
à votre fille aurait lieu

à son école, c'est super.

-Un hommage ?

-Oui, son prof est passé hier.

-Monsieur Char ?

-Il n'a pas dit son nom.
Il voulait consulter les livres

qu'elle avait empruntés,
voir son travail sur Vigée Le Brun.

Ce n'était pas pour l'hommage ?

-L'hommage à son école,
c'était il y a cinq mois.

-Ah ?

-C'était lui ?

-Oui.

Je n'avais aucune raison
de ne pas croire ce monsieur.

-Kaddour vous a dit quoi sur lui ?

-Rien, il est reparti.
Il était comme fou.

-Merci.

-Merci beaucoup.

-Comment Kaddour savait
que c'était Belleau ?

Pourquoi Belleau voulait
ces informations sur sa fille ?

-Demandons-lui,
ça sera plus simple. Je reviens.

-(Je vous attends là.)

-Oui.

Adèle, si tu veux bien...
-Chut !

-(Tu veux bien me convoquer
Kaddour en audition ?)

-Vous aussi,
vous avez perdu votre fille.

-Ma Julie.

Ma brunette. Ma fille unique.

Nos rapports devenaient compliqués.

-Comme entre Kaddour et sa fille.

-Pourtant j'ai tellement aimé
la voir grandir.

Comment peut-on ne pas s'entendre
avec son propre enfant ?

-Elle était belle.

-Quand elle est tombée malade,

j'ai couru à son chevet, mais
c'était trop tard pour la sauver.

-Vous n'y pouviez rien.

-J'aurais donné n'importe quoi

pour lui parler par-delà la mort,

juste pour lui dire
que je l'aimais.

-Par-delà la mort...

Bien sûr.

Capitaine ?

-Tu le géolocalises
et tu te rappliques ici après.

-Capitaine !

-Je te laisse. Quoi ?

-Kaddour voulait parler à sa fille
morte, il a demandé à Belleau

de convoquer son esprit.

Il a vu chez les Dompierre qu'on
pouvait parler avec les morts.

Il a décidé de parler à sa fille.

-Renan, s'il te plaît,
j'ai besoin de lui parler !

Je deviens fou, moi.

Je vais me foutre en l'air !
Il faut que tu m'aides, Renan !

-OK.

Je vais le faire.

-Ils ont fait une séance ?

-Sans Sofia pour faire le fantôme
ni personne pour l'aider.

-Agathe...

Ton père est là.

Il t'aime.

-Oui. Oui, je l'aime.

-Je n'arrive pas...

Je ne peux pas établir le contact.

-Il faut essayer

avec la peintre.

-La peintre ?

-Elisabeth Vigée Le Brun.

Agathe l'adore.

Elle aussi a perdu sa fille.

Essaie de convoquer la peintre.

J'ai de l'argent, tu sais, Renan.

-Je vais essayer, mais...

Plus tard.

-Je te fais confiance.

Merci, Renan.

-Belleau devait simuler.

-Et il est venu chercher des infos
pour pouvoir faire parler Agathe.

-Une telle trahison
peut donner des envies de meurtre.

-On doit appeler Pardo.

-C'est fait. J'ai demandé à Adèle
de géolocaliser Kaddour.

Notification.

Il est chez Juliette.

Sonnette.

Allez, décroche.

Sirène.

Sonnette.

...

-Bonjour.
Vous vous souvenez de moi ?

-Oui, bien sûr.

-Il faut que je parle à ma fille.
Je sais que vous pouvez le faire.

S'il vous plaît.

-Entrez. Entrez, je vous en prie.

Sirène.

...

Notification.

-Je me mets sur silencieux.
-Oui, oui.

-Je vous fais une tisane ?

-Oui, je veux bien.

-Merde ! Merde !

Sirène.

Mais bouge, toi !

Alex, c'est moi. Elle décroche pas.

-Fonce, je te rejoins là-bas.

-OK, on se retrouve là-bas.

-Vous avez déjà essayé

de rentrer en contact ?

-Oui.

Mais...

Ca s'est pas très bien passé.

Y a tellement d'escrocs qui
exploitent la douleur des gens.

Sirène, klaxon.

-Bouge ! Dégage !

-C'est bon.
-Putain !

Police !

-C'est mon prédécesseur
qui vous a arnaqué.

Renan Belleau, c'est ça ?

-Oui.

-Vous n'avez pas porté plainte ?

-Non.

On s'est expliqués, c'est tout.

-Ca a pas dû être simple,
comme explication.

-Non.

T'es qu'un putain d'escroc !

-Moi, un escroc ?

-Oui ! T'es un fumier !

-Tu voudrais lui dire
que tu l'aimes, c'est ça ?

Sauf qu'Agathe ne voudra plus
jamais te parler, c'est trop tard.

-Avec vous, ça va. J'ai confiance.

-On peut faire
une séance maintenant,

j'ai mon pendule. Vous voulez ?

-Je veux bien.

-Très bien.

Je reviens.

-Dépêche ! Dépêche !

Allez, putain !

Ca a dû vous faire quelque chose,
de voir que Belleau vous mentait.

-Il est très bien
où il est, Belleau.

Au royaume des morts.

...

-Vous faites quoi ?

-Sale flic !

T'as voulu me piéger ?

T'essaies de me piéger ?!

Sale flic de merde !
Tu croyais m'avoir, hein ?!

Tu sais que c'est moi
qui l'ai tué !

Tu vas finir comme Renan,
au royaume des morts !

-Aidez-moi !

...

-Vous comprenez pas

que je suis tout seul,

maintenant ?!

-Papa ?

-Lâche-la !

...

-Adèle

Tes trente chandelles

Adèle

Te rendent plus belle

Tes mots

Sont de la dentelle...

-Bon anniversaire.

...

-En fait, ici, c'est le mieux,
pour des amis. Non ?

-Oui, on est chez nous.

-Oui, c'est vrai.

-Adèle...

-Vous pensez pas qu'on est en train
de passer à côté de quelque chose ?

-Comment ?

-Est-ce qu'on ne passe pas à côté
de quelque chose, vous et moi ?

On n'a jamais été très raccord
en même temps, vous et moi.

Applaudissements.

En tout cas c'est sûr
que pour vous, on...

-Qu'on sera beaucoup plus heureux
si on est amis.

*Hip hop.

...

-J'avais besoin de l'entendre.

-Voilà, vous l'avez entendu.

On est amis !

...

-On est amis. C'est très bien
comme ça. Amis, c'est très bien.

-On fait quoi ? On tape ?

-Et...

-Comme ça ? On s'en va ?

Et quand on se retrouve...

-Oh là là là là !

Je vous ai cramés !
Me dites pas qu'il n'y a rien !

On peut aller faire

un karaoké ?
On va chanter ? Allez !

Allez ! Karaoké !

...

Allez ! Allez ! Allez !

Karaoké !

On y va, M. Chassagne ?

-C'est parti.

-J'adore cette chanson.

-FAIS-MOI UNE PLACE
AU FOND DE TA BULLE

ET SI JE T'AGACE,
SI JE SUIS TROP NUL

JE DEVIENDRAI TOUT PALE,
TOUT MUET, TOUT PETIT

POUR QUE TU M'OUBLIES

FAIS-MOI UNE PLACE
AU FOND DE TON COEUR

POUR QUE JE T'EMBRASSE
LORSQUE TU PLEURES

JE DEVIENDRAI TOUT FOU,

TOUT CLOWN, GENTIL

POUR QUE TU SOURIES

JE VEUX QUE T'AIES JAMAIS MAL,
QUE T'AIES JAMAIS FROID

ET TOUT M'EST EGAL,
TOUT A PART TOI

-Attention !

-JE T'AIME

(Julien Clerc)
-Fais-moi une place dans ton avenir

Pour que je ressasse moins
mes souvenirs

Je serai jamais éteint,
hautain, lointain

Pour que tu sois bien

Fais-moi une place
dans tes urgences

Dans tes audaces, dans ta confiance

Je serai jamais distant,
distrait, cruel

Pour que tu sois belle

Je veux pas que tu t'ennuies,
je veux pas que t'aies peur

Je voudrais que tu oublies
le goût du malheur

Je t'aime

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