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NETFLIX PRÉSENTE

J'ai l'honneur de vous présenter
le capitaine à la retraite William Miller.

Il a visité tous les endroits
paradisiaques au monde,

mais aussi les cauchemardesques.

Je l'ai invité à venir vous parler
aujourd'hui

de ce tournant décisif de vos carrières.

Je vais sortir d'ici pour vous laisser
discuter de manière honnête et directe.

Il y a à peu près cinq ans,
alors que j'étais en permission,

je me suis retrouvé au beau milieu
du rayon céréales de mon supermarché,

avec le bras...

autour du cou d'un type.

Je le serrais si fort
qu'il s'était pissé dessus.

Ma fiancée à l'époque
a dû me sauter sur le dos

pour m'empêcher de tuer le gars.

Vous savez pourquoi j'ai fait ça ?

Il n'a pas obéi à mon ordre
de pousser son chariot.

J'étais parmi les meilleurs.

Je pouvais réprimer, contrôler, manipuler

tous mes instincts primaires
dans un seul but...

celui d'accomplir ma mission.

Mais les actes d'extrême violence
envers d'autres humains ont des effets

biologiques

et physiologiques.

C'est le prix à payer pour un guerrier.

La voie est libre dans la vallée ?

Affirmatif !

Bien reçu.

En avant !

C'est parti !

POLICE

En avant.

Je vous informe

que vous êtes cernés.

Posez vos armes au sol,

et sortez de l'immeuble

avec les mains sur la tête.

T'as dit qu'il y en avait combien
à l'intérieur ?

Une dizaine, tout au plus.

Vous, là, restez en position.

Nous, on va se mettre à couvert ailleurs.

Mais vous restez ici.

OK.

Rodriguez !

Rodriguez, tu peux maintenir ta position ?

Rodriguez !

Putain, non !

On doit se replier.

J'ai dit, maintenez vos positions.

Attendez !

Mettez-le à l'abri !

Rodriguez ?

Rodriguez ?

Rodriguez !

Diego.

Attendez !

En avant.

Joli tir.

J'en ai ras-le-bol d'avoir à vous arrêter

pour ensuite vous retrouver tous ici.

Oh, voilà mon conseiller.

Tu es prêt, mon frère ?

L'Amérique t'écoute.

Prends le fric, mon frère.

Quatre cent mille dollars.

Vous ne perdez rien.

Je l'ai déjà, ce fric.

Et Lorea, alors ?

Qu'est-ce que tu viens de dire ?

Maintenant, tu te retournes
contre ton propre boss ?

Je sais où il est.

Putain de balance.

Il est où, alors ?

Au Mexique ? Ou à Disneyland ?

Il est où ?

Non.

Il est planqué dans la jungle, mon frère.

Parce qu'il ne fait plus confiance
aux banques et compagnie.

Monsieur,

vous pouvez le trouver, vous.

Tu viens de signer ton arrêt de mort.

La ferme !

Relève la tête.

Ce que ce gars raconte est vrai ?

Quelqu'un d'autre ici veut agresser
un officier de police ?

Ou encore raconter des histoires
à dormir debout sur M. Lorea ?

Amenez-les dans les fourgons.

Je m'occupe d'elle.

Allez-y à moto, vite !

Poussez-vous !

Santiago ?

Santiago ?

Santiago, tu es où ?

Oui, Diego.

Je sais pas où je suis.

Mais elle s'est tirée. Je l'ai perdue.

Taxi ! À la Resurrección.

Tu foutais quoi là-bas ?

Je prévenais mon frère.

Merde.

T'avais dit midi.
Il est 10h30, putain.

Oui, mais c'était pas ma descente.

Il a changé l'heure.

- Ils l'ont eu ?
- Je ne sais pas.

Ils ont eu mon frère.
Tu dois le tirer de là.

- Le tirer de là ?
- Oui.

Estime-toi heureuse qu'il soit en vie.

Mais il ne le restera pas pour longtemps.

Tu n'aurais jamais dû laisser ton idiot
de frère se mêler à ce bordel.

Et si je savais ?

Je connais la planque de Lorea.

Je sais où se trouve le fric.

Depuis quand ?

Depuis trois mois.

Pourquoi tu n'as rien dit ?

Parce que je ne suis que ton indic, non ?

C'est tout ce que je suis.

Si t'as un truc à me dire,
c'est le moment ou jamais.

Je...

viens d'être promue.

Je livre des blindés bourrés de fric

à la maison de Lorea dans la jungle.

C'est là qu'il cache le fric.

Sa maison est un coffre-fort.

Et pour info,

Lorea paie des sommes colossales
à Diego et tous tes employeurs.

Ils s'amusent à te regarder
tourner en rond.

Mais maintenant, tu pourrais peut-être
faire quelque chose de concret.

Votre pays a investi beaucoup de temps,

de fonds et de formations pour vous.

Et il veut pas perdre cet investissement.

Dans les semaines à venir,

on va vous bombarder d'offres promettant
de mettre à profit vos compétences

dans le secteur privé.

Je me suis fait empapaouter
par le même truc.

Je suis venu vous dire

que je n'ai jamais ressenti
autant de fierté ou de satisfaction

qu'en accomplissant une mission
avec notre drapeau sur l'épaule.

C'est chez vous, ici. Restez-y.

Merci.

Bonne chance.

Tu l'as donné combien de fois, ce laïus ?

Cent soixante-treize fois,
pour être exact.

Tu comptabilises toujours tout ?

Évidemment.

- Ça reste un super discours.
- Merci.

Ça va, sinon ?

Pas mal. Et toi ?

T'as eu mon texto ?

Ouais.

Alors ? T'en dis quoi ?

Tu as eu qui d'autre ?

Je commence par toi.

Si tu convaincs Redfly,

je suis partant.

Sérieux ?

Ouais.

Tu crois qu'il accepterait ?

Je crois qu'on lui doit bien ça.

De plus...

c'est toujours un peu plus compliqué
que prévu, non ?

Recrute le Capitaine et je serai partant.

C'est donc trois chambres à coucher

avec une salle de bain et un WC.

Cette fenêtre donne sur une belle vue.

C'est très lumineux.

La cuisine est par là.

Ils en demandent 120 000 $.

- Je crois qu'il y a moyen de négocier.
- D'accord.

Ce n'est pas vraiment ce qu'on cherche.
Mais, merci.

D'accord. Merci à vous.

Hé, je cherche un appart.

Vous êtes l'homme qu'il me faut.

- Désolé de te traquer comme ça.
- Salut, mec.

J'ai appelé au bureau.

- Content de te voir.
- Oui, moi aussi.

- T'as bonne mine.
- C'est ça, oui.

- C'est vrai.
- Ça fait un bail, hein ?

On est sans nouvelles de toi
depuis des années,

on s'est dit
que tu étais devenu autochtone.

Oui, je sais.

Je suis désolé.

Alors, ça va ?

Oui, pas mal.

- J'ai appris pour toi et Molly.
- Ouais.

C'est la vie.

En fait, j'ai une mission pour toi.

Je t'offre 17 000 $
pour une semaine de consulting.

Aucune action requise.
Juste une mission de reconnaissance.

J'ai pris ma retraite.

Je le sais.

C'est quoi ?

On va choper Gabriel Martin Lorea.

- Tu le traques pas depuis belle lurette ?
- Si.

Je ne l'ai jamais trouvé
jusqu'à maintenant.

Je peux pas, mon vieux.

Y a jamais eu autant de boulot.

Anthony m'a demandé
d'aller en Afrique pour un mois,

mais je peux pas.

J'ai besoin de toi.

- C'est moins d'une semaine.
- Tu sais que j'adorerais.

J'ai besoin de fric,
mais je nourris deux familles, là.

Tu pourrais te faire une jolie somme.

Jette juste un coup d'œil
sur mes recherches.

- Tu vas au combat de Benny ?
- Oui.

Tess doit m'attendre. Molly va me tuer.

- Viens avec moi.
- D'accord.

Molly te laisse venir ici
malgré votre séparation ?

Juste dans le garage.

Je suis désolé.

Tess !

- Tu bois toujours ?
- Oh, que oui.

Une bière ?

TOM, PAYE S’IL TE PLAÎT !

Merde.

Tu couches avec elle ?

La comptable qui t'a filé
tous les renseignements.

Elle doit être canon.

Tu insinues quoi, là ?

Au fil des années,
j'ai remarqué que tes indics

sont souvent des nanas canons.

Non, je couche pas avec elle.

Pourquoi pas ?

La situation est assez foireuse comme ça.

Coucou, ma chérie.

Salut, Tess.

Salut, Santiago.

Elle a tellement grandi, mec.

Je sais pas de quoi tu parles.

J'ai touché 17 000 $
pendant ma première année dans l'armée.

Si je savais que je pouvais
toucher autant en une semaine...

T'inquiète. Elle a 15 ans.
Elle se fiche de ce qu'on raconte.

Les 17 000 $,
c'est que pour la reconnaissance.

Mais si on décide d'intervenir,
on peut empocher beaucoup plus.

J'ai passé un accord avec l'agence.

On garde 25 % de ce qu'on saisit.

Selon mes estimations,
il a plus de 75 millions en liquide.

- Putain de merde.
- Eh, oui.

Disons que le fric y est.

Comment on va être payés ?

Ce truc est sérieux.
Il faut planifier à fond.

- Tu le sais.
- Mon avocate de Saint-Jean

a mis en place une opération
de sécurité fictive

qui nous payera des salaires et primes
pour le restant de nos jours.

Ce sera comme un simple salaire.

Jette un coup d'œil sur mes recherches.

Si je regarde ça, ce sera irréversible.

C'est une opération illicite, c'est ça ?

Elle n'est pas illicite.

Ma société est liée par contrat
à une agence d'un gouvernement étranger.

De plus, même si c'était illicite,
la plupart des balles que tu as tirées

contrevenaient à la Convention de Genève,
donc...

Allez, t'es meilleur vendeur que ça.
C'est une autre paire de manches.

Je reviens.

Alors t'essayes
de le remettre au travail ?

Peut-être bien.

Pourquoi ?

Comme ça.

Tu crois que ta mère
le laisserait repartir ?

Ma mère ?

C'est clair,

mais c'est pas elle le problème.

Il a pas travaillé depuis
qu'ils l'ont forcé à prendre sa retraite.

Ton papa est un homme bien.

Sois pas si dure avec lui.

Bon, je suppose que tu continueras
à vendre des apparts et moi à mitrailler

jusqu'à ce qu'on m'explose les genoux.

Ou tu pourrais t'en sortir sans moi.

C'est vrai.

Mais c'est pas ce que je veux,
parce qu'on mérite mieux, mon vieux.

Combien de fois avons-nous eu
20 millions de dollars à nos pieds

pour aller payer un minable quelconque
sans jamais toucher un centime ?

- Tu t'es fait tirer dessus quatre fois.
- Cinq.

Tu t'es pris cinq balles pour ton pays

et tu peux même pas t'acheter
un nouveau pick-up.

Là est le vrai crime.

- Au plaisir, Tess.
- Au revoir.

Tu vas revenir ?

Je la dépose
et je reviens dans 20 minutes.

Ironhead est partant ?

Seulement si tu l'es aussi.

- Jettes-y un coup d'œil.
- D'accord.

Ne mêle plus mon pick-up à ça,

il s'agit pas de ça.

Si, c'est exactement de ça qu'il s'agit.

- Ta mère viendra te chercher.
- D'accord.

Hé.

Je t'aime.

Tu me manques.

Qu'est-ce qu'il a dit ?

Il va y jeter un œil.

Il pourrait refuser.

Tu sais qu'il est le meilleur
pour ce niveau de complexité

et il a besoin de ça en ce moment.

Je sais.

Quelle déprime, putain.

Allez.

Ton frère doit se défouler.
Faut l'encourager.

Je l'encourage depuis qu'il est né.

On n'en fait plus des comme lui

et il s'amuse à faire le zouave
devant un tas de ploucs.

Ils sont où mes coachs ?

Putain, regarde qui voilà !

Salut, Benny. Oh, putain !

Putain !

T'as choisi une sacrée soirée.

- Content de te voir, mec.
- Toi aussi.

Tu t'enlaidis grave.

Ah, tête de nœud !

Content de te voir.

Vous avez tous eu mon texto ?

Oui ?

Fish ?

Il me faut un pilote, tu dois venir.

Je sais pas, mec.

Je viens d'avoir un bébé

et ma nana s'oppose catégoriquement
à ce genre de trucs.

Ça veut dire quoi ?

T'as lu le texto ? Ce truc peut changer
à jamais ta vie et celle du bébé.

Et ton baratin de rentrer
dans le pays de ta mère

et de donner au peuple le pouvoir
de maintenir l'ordre ?

J'ai perdu ma licence, de toute façon.
Je ne peux plus voler.

J'ai pas besoin d'un pilote licencié.

L'armée me couvre là-bas.
Un pilote de confiance suffira.

Non, je ne crois pas.

D'accord.

Lorea est en train de démolir leur pays.

On a la chance de choper un sale type
et, par la même occasion,

de se retrouver avec un ticket gagnant
sous les santiags.

Personne dans cette salle
ne raterait cette occasion.

Concentration.
C'est un soir de match.

T'en fais pas pour ces conneries.

Désolé, Benny.

T'es prêt ?

Oh, que oui.

Allons-y, alors.

Je voulais pas traiter
ton discours de baratin.

C'est pas grave.

Je me suis fait choper.

Mais c'est pas grave.

En fait, si, c'est grave.

Cocaïne ?

Putain, Frankie.

En fait, c'est une suspension.
Mon dossier est en cours d'examen.

Et toi, alors ? Tu vas faire quoi ?

Si Redfly est partant, moi aussi.

Restez avec moi, les gars.

Je suis avec toi, Benny.

Mais toi, tu es avec moi ?

Tu es partant ?

Tu sais que oui.

Je vais où tu vas.

Voilà le travail,
Benny garde la tête haute.

Venant tout droit de Red Feather Lakes
au Colorado,

il mesure 1,87 m et pèse 88 kg.

Veuillez applaudir Ben Miller !

Allez !

Allez, Benny !

Santé.

Benny, vas-y doucement !

J'ai regardé ton dossier.
T'as fait du bon travail.

Merci.

Il te faut cinq gars et un pilote.

Écrase-le, Benny !

Ça va, mon vieux ?

Il te manque un plan d'approche.

J'ai fait faire de faux passeports
pour nous tous.

Pour le passage à l'immigration,
on est consultants.

Une fois là-bas,

vu qu'ils n'ont pas de caméras
à reconnaissance faciale,

on sera des fantômes.

Alors, verdict ?

Je suis partant pour la reconnaissance.

T'en es sûr ?

Oui, que la reconnaissance.
Pas de tirs.

- Ça marche.
- D'accord.

Fish ?

C'est quand ?

On part jeudi.

D'accord.

Et c'est parti !

Allez, Benny !

Allez, Benny, au travail !

Vos radios.

Fais passer.

On est dans le jardin de Lorea.

Il a quoi contre les banques, ce type ?
Un coffre-fort, c'est pas mal.

La maison fait office de coffre-fort.

Je suis au portail.

On dirait que tout a été fait
presque correctement ici.

Des gadgets dernier cri,

mais ces caméras ne couvrent pas
la brèche la plus vulnérable.

Ta copine va faire
sa livraison habituelle ?

Oui.

Elle va filmer l'intérieur de la maison.

Pope...

Pope, j'entends des enfants.
Y a des enfants qui vivent avec lui ?

Ça complique sacrément la situation.

J'ai pas signé pour ça.

La famille n'est pas le problème,

mais la réponse.

Comment ça ?

L'église.

Lorea est très pieux.

Tous les dimanches matin, il envoie

trois gardes à la messe de 6 h.

À leur retour,
c'est le reste de l'équipe

et sa famille
qui vont à la messe en ville.

Il reste chez lui

avec trois gardes,
c'est là qu'est notre chance.

Pourquoi il ferait ça ?

Il a peur qu'on kidnappe ses enfants.

Il ne quitte jamais son fric.

Il doit aussi croire
que personne n'aurait les couilles

de venir le braquer ici.

Probablement parce que ce serait stupide.

Pope, ta copine arrive.

Nom d'un chien,

elle est canon, mec.

Je le savais, putain.

Je t'emmerde.

Bordel de merde.

Il va y avoir une exécution par ici.

Tu es aux courts de tennis ?

Ouais.

Oui, c'est son coin dédié.

Pourquoi elle se mêle à tout ça ?

Elle espère que je ferai sortir
son frère de prison.

Tu l'as mis en prison ?

Pas vraiment, non.

Elle se met en danger.

J'ai failli oublier
pourquoi j'avais quitté ce boulot.

Les choses dégénèrent en un rien de temps.

Merde, il y a des détecteurs
de mouvement au sol par ici.

Tu y as touché ?

Je n'en suis pas sûr.

Benny, deux motards se dirigent vers toi.

Tiens bon, Benny.
Je vais tenter de venir t'aider.

Bonsoir, M. Lorea.

À ce moment précis,
je préférerais bosser dans une supérette.

Tout a l'air bon.

Bien.

Merci, monsieur.

Je suis hors de danger.
Ils reviennent vers toi.

Fichons le camp d'ici.

T'allais pisser dans ton froc.

J'en venais à mon impression
de déjà-vu, mec.

Alors, c'est quoi le plan ?

Leurs gars pourront intervenir
outre-frontière ?

Quelle est l'envergure ?

Il faut faire un coup en douce
le dimanche.

Ou tu fais débarquer l'armée
et déclenches la guerre.

Tu dois en parler quand à l'agence ?

Je sais plus si je veux leur en parler.

Pourquoi donc ?

On a bien vu l'endroit,

c'est bourré de brèches.

On pourrait ne rien leur dire

et faire le boulot nous-mêmes.

Quoi ?

Quoi ?

On a touché 17 000 $ par tête

pour aider les stups
à planifier ce putain de truc.

Je t'ai dit que
je ne voulais même pas les aider.

Et tu veux qu'on le fasse seuls ?
Buter un tas de narcotrafiquants ?

Si, comme tu le dis,
on attaque pendant la messe,

seul Lorea sera descendu

et je n'ai rien contre ça.

L'agence est au courant, au moins ?

C'est-à-dire ?

Allez, mec, fais pas le con.

Qui a payé nos frais ?

C'est compliqué. Techniquement,
c'est une SARL qui vous a payés.

Ça doit pas être compliqué.
C'est 100 000 $, putain, ça vient d'où ?

C'est ma tournée.

Merci.

Il est génial ce voyage, les gars.
C'est en passe de devenir un braquage.

Il est à qui le fric ?

Il est à moi.

Qu'est-ce qui t'a pris de faire ça ?

Ça change quelque chose ?

Oui, mon vieux.

Tu nous as menti, putain.

Non, je vous ai pas menti.

Je vous ai demandé de venir ici

pour faire une reconnaissance et un plan.

Il nous revient maintenant
d'exécuter le plan seuls

et d'empocher tout le pognon,

ou alors, vous foutez le camp
et je fais appel à l'équipe locale.

Mais je vous garantis que si je le fais,
ce salopard s'en rendra compte

et se volatilisera.
Et il me le faut, ce gars.

Tu sais combien de malfrats
traînent dans ce monde ?

Oui, mais celui-ci sera mon dernier.

Vous allez pas me croire,

mais j'ai passé
les trois dernières années ici

à essayer de changer les choses,
en vain.

Et tout ça à cause de Lorea.

Quand je pense à tout ce qu'on a fait
au cours des 17 dernières années,

sans rien en tirer...

Sans rien en tirer ? Je t'emmerde.

Écoutez, si on avait fait la moitié
de ce qu'on a accompli

dans n'importe quel autre métier,
on roulerait sur l'or.

Hé, mec,

c'est le marché qu'on a conclu.

- Eh bien, c'est un marché pourri.
- Oui, mais...

Ce gars est un putain de héros

et il peine à envoyer
ses enfants à la fac.

Fish est le pilote le plus doué
que je connaisse

et il est puni pour une connerie.

Et combien de fois
ton frère va se faire tabasser...

Je me suis pas fait tabasser.
J'ai gagné.

Désolé, Benny.

Et combien de discours
tu peux encore donner ?

J'en ai ma claque, mec.

J'ai les genoux explosés.

Mon opération au cou a tout fait empirer.

La vraie question c'est,

va-t-on enfin utiliser
nos compétences pour notre propre profit

et faire enfin pencher la balance ?

Donc, on va le faire ce truc ?

Comment tu veux que je le sache ?

Il ne nous donne pas l'info cruciale
qu'il nous faut pour décider.

Elle veut peut-être nous piéger
pour retrouver son frère.

On le saura demain.

Elle était censée tout filmer aujourd'hui.

D'accord, si la voie s'avère dégagée,

comment tu t'y prendrais
pour la version du dimanche ?

Je n'y ai pas encore pensé.

N'importe quoi.
C'est plus fort que toi.

Très bien.

On aura 40 minutes pour entrer,
prendre le fric

et se casser
avant le retour de la famille.

On passe en force.

On devra franchir la clôture,

ratisser les lieux,
localiser et neutraliser les gardes,

effacer nos traces
dans la salle de contrôle.

Descendre Lorea, trouver le fric,
le mettre dans des sacs de 800 litres

et le porter jusqu'à un véhicule
à 800 mètres.

Deux sorties possibles :

la clôture avant qui donne sur la montagne
et je suis trop vieux pour ça.

On doit prendre un de leurs camions.

Il y en avait deux dans la cour.

Mais si la famille va en ville avec,
on est foutus.

Il nous faut un autre camion.

Ta copine peut s'en charger ?

Je lui demanderai.

Tu pourras contacter ton guide aviation ?

Il nous faut un hélico de transport lourd
en moins de 32 heures

pour traverser les Andes
et atteindre l'océan.

Je sais pas, mais je peux l'appeler.

Le cerveau est de retour !

Redfly va être plein aux as, les gars !

Enfin de l'action !

Bonjour.

Merci. Bonne journée.

Merci.

C'est tout ?

Je sais pas.

Deux cafés, s'il vous plaît.

- Mon frère.
- Oui.

J'aurais besoin
que tu fasses encore un truc pour moi.

Tu peux faire entrer un autre camion
dans le camp dimanche matin ?

Si je le fais,
ils sauront que c'est moi.

Et tous ceux qui travaillent pour lui
se feront tuer, tôt ou tard.

Si tu me ramènes un autre camion
dimanche matin,

je t'aiderai à quitter le pays
avec ton frère,

avec des passeports et du fric.

Combien ?

Deux millions.

Deux millions ?

Oui.

Tu n'auras que deux heures
pour l'aider à s'évader.

Je trouverai un moyen.

Mais il me faut le camion
derrière la grille.

D'accord.

- Tu es sûre ?
- Oui.

Tu auras ton camion.

Mais si on ne disparaît pas dans la nature
juste après, on est morts.

Vous serez loin.

Oui.

Merci encore.

Salut, les gars.

Venez voir.

Putain, Pope !

Qu'est-ce que tu mijotais ici ?

Cette opération.

Chaque arme, balle et cure-dent
que vous voyez viennent d'ici.

L'idée est de mettre ça sur le dos
d'un gang rival du coin.

Qui se méfiait de la fille, déjà ?

Non seulement elle va fournir le camion,
mais elle nous donne aussi ça.

Notre homme, Lorea,

et, oh,

regardez ça derrière lui.

On dirait du pognon.

Il doit y avoir au moins 35 millions.

Tu peux pas le savoir.

Peu importe, c'est énorme.

Tu comptes faire quoi de ta part ?

Ne compte pas les œufs
dans le cul de la poule, Benjamin.

Je dis juste que je vais m'acheter
ma Ferrari.

Très original.

Et pour l'hélico ?

Il a dit que si on se pointe
avec trois millions, il y sera.

Donc, on a l'hélico, le camion,

et Lorea qui sera à coup sûr
à la maison avec le fric.

Bon, donnez-moi une minute.

Si t'avais osé faire ça
quand on était en service,

je t'aurais traduit en cour martiale.

Écoute, dînons tous ensemble ce soir.

On picolera et vous pourrez rentrer
chez vous demain.

C'est mort.

Je peux pas.

Bizarrement, je...

me retrouve pris au piège ici.

J'ai flambé ma pension.

Le salaire de Molly ne suffit pas.

J'ai beau essayer de vendre des apparts.

Prendre soin de mes filles
est tout ce qui me reste.

Je vois.

Oui, je comprends.

Merde, ça m'a manqué.

C'est comme s'ils te sapaient ta jeunesse
et puis te régurgitaient.

Eh oui.

Et mes erreurs me hantent.

Quelles erreurs ?

Putain, mec,

toutes les erreurs.

Ça s'est pas arrangé à ta sortie ?

Non,

je ne me sens bien
qu'avec un pistolet à la main.

C'est donc ce qu'on va faire.

Très bien, premièrement, la sécurité.

Il n'y aura ni évacuation
ni soutien au sol.

Si on se prend une balle, on repart avec.

Pensez à la trousse de secours
dans vos sacs.

Deuxièmement,

après ce soir,
votre vie normale est terminée.

On va pas se mentir là-dessus.

On va commettre un crime.

On n'a plus de drapeau sur l'épaule

et on ne se voilera pas la face
avec des excuses bidon.

Si on suit le plan,

on commettra un seul meurtre
et un seul vol à main armée.

Vous devez accepter le fait
que vous allez violer

tous vos serments prêtés.

Troisièmement, la famille.

S'ils ne vont pas à la messe
ou s'ils rentrent tôt, on annule tout.

Ce ne sont pas nos cibles.

Et pour finir,

il est encore temps de renoncer.

On a passé un accord avec Pope

et on l'a honoré.

Si vous voulez partir, vous êtes libres
et ce serait une sage décision.

Mais c'est maintenant.

Je veux qu'on soit d'accord
qu'on ne partira pas

sans avoir descendu Lorea.

S'il y est comme prévu, on le chopera.

Départ à 3 heures.

C'est génial que ces gars soient si pieux.

Notre père disait :

"S'il pleut, c'est que Dieu
nous épargne la messe."

Et aussi qu'on va au paradis

pour le beau temps
et en enfer pour la compagnie.

En fait, c'est Mark Twain qui a dit ça.

Lâchez la radio,
il faut qu'on reste vigilants.

Y en a combien qui montent ?

Sept montent dans le camion.

Quelqu'un voit Lorea ?

Négatif. Il n'est pas sorti.

La femme et les enfants
sont montés avec un seul chauffeur.

La famille a quitté la maison.

Je répète, la famille est partie.

On se tient prêts.

Merde, Pope, cette nana est une perle.

Ponctuelle, intelligente et dure à cuire.

- Bonjour.
- C'est quoi ça ?

Je dois déposer le camion,
et puis je rentre

avec mon frère.

Ce connard ne m'a rien dit.

Elle est entrée.

C'est parti. Ben, tu tires en premier.
Appelle quand c'est sûr.

Avec ce déluge,
les gardes vont être à l'intérieur.

Reçu.

La voie est dégagée. Elle part.

Reçu.

Bon, c'est parti.

Grille avant dégagée.

Un garde neutralisé dans la cuisine.

Ben, viens dans la maison.

Reçu.

Je suis à la porte.

Attends, Benny. Attends.

Menace dans la salle télé.

Je vais aller de l'autre côté.

Qu'est-ce qui se passe ?

RAS, Benny.
Continue à chercher Lorea.

Il nous a sûrement entendus.

J'arrive.

Je pose les explosifs
dans la salle de contrôle.

C'était quoi, ça ?

On a tiré dans la jambe d'un garde.
Ils l'amènent dans la cuisine.

J'arrive.

Allez.

La mèche brûle.

Toujours pas de trace ?

Elle a dit qu'il ne sort jamais.

On n'a rien.

Ce gars est un fantôme.

Tous au bureau, tout de suite.

C'est quoi ce merdier ?

Et Lorea ?

Que dalle. Juste quelques sacs.

Il est parti.

Avec le pognon.

Ta nana nous a trahis, Pope.

On doit se barrer d'ici.

Non...

Ça sent quoi, selon vous ?

Ça sent le merdier total.

Non...

La peinture.

La maison est le coffre-fort.

La maison est le coffre-fort, putain.

Benny, aide-moi à pousser ça.

- Je tiens ce coin.
- Là-bas.

Allez, vite, mec.

Putain de merde !

Vite !

- Oh mon Dieu !
- Démolis le tout.

Allez, les gars.

Oh, putain !

Je vous l'avais bien dit !

Merde, alors !

Putain, regarde-moi ça !

Ça va jusqu'en haut !

Allez !

Il va nous falloir des sacs.

Je vais chercher un autre sac.

Continue comme ça.

Qu'est-ce qu'il y a ?

Si le pognon est là,
il doit être là aussi.

Il est parti, mec.

Il y en a encore là.

Le mur du fond aussi.

On se concentre.

On va être pleins aux as.

Il nous reste combien de temps ?

Huit minutes.

Les Miller, ça suffit.

On doit commencer le transfert au camion.

On s'en charge.

- Allez, frangin.
- Ouvrez l'œil.

Génial !

Prends ça. Je vais chercher le camion.

- On se voit en bas. Attention.
- D'accord.

Typique.

Nom de Dieu.

- Viens aider !
- Allez !

Allez. Là-bas.

Nom d'un chien !

Il nous faut plus de sacs.
Va voir si t'en trouves.

Je m'en occupe.

Tu sais quoi ?
Dis à tes filles de quitter l'école

et que papa va leur acheter
une place à Harvard.

Nom de Dieu,
c'est une montagne de billets !

Prends ces sacs-là.

On est dans les temps ?

On a le temps pour deux voyages.

- Tu es sûr ?
- Emporte ceux-là en bas.

Les gars !

J'ai trouvé un autre mur par ici !

- Oh, putain !
- Merde !

Il est partout.

Putain !

C'est toute la putain de maison.

Ça va ?

Le camion est plein, mec !

Tant mieux, on doit y aller.

Qu'est-ce que tu fous ?

Arrête de piocher,
on doit d'abord s'occuper de ça.

Encore deux voyages.

Tu sais, j'ai bossé dix ans

à tes côtés, Tom, et tu n'as jamais
manqué une sortie !

On a une marge de 15 minutes.

C'est 12 minutes aller, 40 minutes
de messe, 12 minutes retour.

Cinq minutes par aller-retour au camion

et déduis sept pour les devancer
à la voie de sortie. Ça ira.

D'accord ?

Putain, regarde tout ce fric !

Encore quelques voyages.

Merde, alors !

C'est l'heure. On doit se casser.

Je veux un dernier ratissage
pour trouver Lorea.

D'accord ?

Et on réduit tout en cendres.

D'accord,

je vais charger ce dernier sac.

Fais-moi signe
quand tu es prêt à mettre le feu.

On bouge.

On bouge !

Allez, on doit y aller !

Je mets le feu.

Vous tirez sur quoi ?

C'est Lorea ?

Il est mort.

Super.

J'ai été touché.

Merde !

- Doucement.
- Où ça ?

Côté gauche.

Elle est ressortie ?

Oui, elle est ressortie.

Ça va aller.

- Le kit de coagulation.
- Elle est ressortie.

Ça va aller.

Tout va bien.

Respire.

Je vais bien.

Lâche.

- Je t'avais dit que c'était stupide.
- Tu me l'as dit, oui.

La récré est finie, les gars.

Ils sont là.

Oh, putain !

- La famille ?
- La première équipe de garde.

- Ça va ?
- Ça va aller.

Tu peux marcher ?

- Pas de civière.
- Oui.

Aide-moi à remettre mon kit.

Bon, on prend chacun un sac de liquide,

on sort par l'arrière
et on disparaît dans la jungle.

- Je couvre le coût de l'opération.
- Pas question.

Non.

On ramène Ironhead sain et sauf chez lui.

On le traîne pas dans la jungle.

Et on ne leur laisse pas un seul billet.

Oui, on y met le feu et on se barre.

Cent millions de dollars
les attendent dans le camion.

La traque doit être rapide.

Annoncez chaque élimination.
Je veux pas de surprises.

Compris ?

D'accord.

C'est parti.

Vous deux, allez par là,
on va vers l'entrée.

Je vais bien.

Qu'on en finisse.

Très bien.

On y va.

C'est parti, les gars.

Deux morts dans le hall d'entrée.

Ça en fait trois.

Et quatre.

Retournez à la grille.
Ils y ont sûrement posté des gardes.

J'y vais.

Vous voyez la voiture
dans laquelle ils sont venus ?

On va en avoir besoin.

Je suis en train de la charger.

Tout le monde est sorti ?

La voie est libre.

C'est dégagé.

Un autre camion de gardes
vient de me doubler dans l'allée.

Catfish arrive avec le camion.

Qu'est-ce que tu fous ?
Allez, grouille-toi !

Benny !

Hé !

Allez, mec. Dépêche-toi.

Putain !

Putain !

Putain !

Quoi ?

Comment ça, quoi ?

On a foutu un putain de merdier.
On laisse pas un merdier pareil !

On fait quoi là ?
La famille attend pour entrer.

Vas-y doucement.

Ta copine est là.

- Pas de soucis à la sortie ?
- Non.

On y est presque.

Aidez-moi.

Mets-les ici. Je vais les peser.

Où est ton gars ?

Il arrive.

Qu'est-ce qu'on va foutre avec ce jouet ?

William.

Habib.

- Tu es venu.
- Mais bien sûr.

- Une piqûre de moustique ?
- Oui, une toute petite.

Ça pique plus que ça en a l'air.

Comment on va tous tenir là-dedans ?

Viens quand t'es prêt.

Tu peux compter.

Je sais où te trouver.

Et voilà !

Impossible de tout faire rentrer
dans le filet.

On va devoir mettre le reste
à l'intérieur.

Je sais pas si la balance est foutue,
mais il m'a dit qu'on a 2 700 kg là.

C'est donc 250 millions de dollars.

On a volé 250 millions ?

Y a plus de doute, à moi la Ferrari !

- T'en es sûr ?
- On se casse !

Si la balance dit vrai,
on va avoir un problème de poids.

Quel problème ?
Cet hélico peut lever 4 000 kg.

C'est 4 000 kg à 600 mètres d'altitude.

Si on veut aller jusqu'à l'océan,
on va devoir survoler les Andes.

Tu proposes de laisser 200 millions
sur la putain de piste ?

D'accord, il y arrivera. On se tire !

Tu comptes faire quoi avec elle ?
On est déjà en surpoids.

On leur a promis de les emmener au Pérou.

Et on va tenir parole !

Bon, on vous laisse partir maintenant.

Merci.

Je veux juste savoir une chose.

Quel est mon nom ?

Je ne sais pas.

Et ton ami derrière moi.
Quel est son nom ?

Je ne sais pas.

Il ne pouvait pas me le dire.

Tu vas devoir faire très attention
à ce que tu vas dire maintenant

parce que tu es le seul lien
entre eux et nous.

Quand vous avez enfin fait l'amour

et que tu t'es retournée,
l'as regardé droit dans les yeux et dit :

"Quel est ton vrai nom ?"
Qu'est-ce qu'il a dit ?

C'est jamais arrivé.

Je peux tout aussi bien lui demander.

Il ne m'a jamais dit d'où il venait.

Il a dit que vous aviez servi ensemble

et que vous étiez un type bien.

Pourquoi il a dit ça ?

Parce que je lui ai demandé si...

s'il vous croyait capable de le duper.

Voilà pourquoi.

Tout va bien ?

Non !

Il y a trois millions de dollars là.

Et deux visas et billets d'avion
pour Sydney en Australie.

Sur la route de l'aéroport,
passez par ce transporteur.

Envoyez les cartons à cet hôtel à Sydney.

Tu sais très bien qu'il y a plus de
75 millions dans l'hélico.

Et alors ?

C'est pas uniquement le fric de Lorea.

Beaucoup d'autres gens vont vous traquer.

Je peux gérer. Mais tu ne dois pas rester
en Amérique du Sud

parce qu'ils te retrouveront
et te tueront.

- Promets-moi que tu ne resteras pas ici.
- Oui !

Promets-le !

Je le promets.

Comment je fais pour te contacter ?

Tu ne pourras pas.

Tu as tout fait à la perfection.

Tu le mérites.

- Prenez soin de vous.
- Merci.

Allez-y !

Elle ment.

Non, elle ne ment pas.

Ce merdier aura des conséquences.

Tu sais bien ce qu'on aurait dû faire.

Ce serait un point de non-retour.

La traînée est pire à haute altitude.

Je vais voler en dessous de 1 500 m
avant les Andes.

L'océan est à quatre heures d'ici.

Bien reçu. Bon travail.

Je vais essayer de passer
entre ces deux pics

et trouver la vallée vue sur la carte.

Bien reçu.

Un dernier coup de collier sur les Andes.

Quelle est son altitude ?

Au moins 3 000 mètres.
Impossible de voler aussi haut.

Pas besoin de faire ça.
Cap sur cette crête basse.

Ça roule, ici ?

On va pouvoir passer ?

Je ne sais pas.

C'est quoi ce bordel ?

Fonce.

Tout doux, mon bébé.

Tu peux le faire.

- On risque notre peau, mec.
- Mais on y est presque.

La charge est trop lourde, putain.

On va jamais y arriver.

- Ça veut dire quoi ?
- Qu'il faut lâcher le fric.

Tu veux lâcher 50 millions de dollars
dans la jungle ?

Tu veux atteindre l'océan ?

Bien, allez-y.

Je m'en occupe !

OK, je vais revérifier.

Et maintenant ?

C'est mieux.

Allez.

Allez.

Allez.

Qu'est-ce que tu fous, Catfish ?

Une des boîtes de vitesse est fichue.

Quoi ?

Je veux pas partir en vrille.

Bon, on a peut-être un problème.

Je perds de l'altitude.

On doit atterrir tout de suite.

Si tu atterris en catastrophe,
on y passe.

J'essaye de stabiliser l'hélico.

Reçu.
On se prépare pour un atterrissage brutal.

Il doit y avoir un champ
de l'autre côté de cette crête.

- On l'a vu à l'aller.
- Je m'en souviens.

Je peux pas atterrir
avec le filet en dessous.

On pourrait survivre
si on lâche le fric.

Lâchez le pognon ou on est tous morts !

Libère la charge externe,
le bouton est sur la paroi !

Tire le levier, Ben !

Ça n'a pas marché !

Il doit y avoir une commande manuelle
sur le crochet du fret.

Laisse-moi passer.

Benny !

Je vais essayer d'atterrir ici.

Je dois sauter !

Benny !

Atterrissage atroce.

Fish !

- Tu vas bien ?
- Je crois que oui.

Benny !

Benny !

Je suis là !

Il faut sortir d'ici.

Allez, viens !

Sortons nos sacs d'ici.

Essaye de monter là.

Merde !

- Tout le monde va bien ?
- Oui.

Attention !

Ils ont ouvert le putain de filet.

C'est quoi le plan ?

On va se démerder pour emmener
notre fric vers l'océan.

Benny, couvre-nous
depuis la limite des arbres là-bas.

Fish, tu te postes là-haut.

C'est un champ de coke. Leurs armes
doivent être pointées sur nous

depuis ces bâtiments.

Nos radios sont opérationnelles ?

- Non.
- Le langage des signes, alors.

Pope et moi allons tenter
une approche pacifique.

On vous fera un signe de la main
quand ce sera bon.

- On y va.
- Benny.

Reculez, s'il vous plaît.

Messieurs !

Reculez, s'il vous plaît.
Ce n'est pas à vous, ça.

Qui êtes-vous ?

Vous êtes avec qui ?

On est avec l'armée.

On est consultants.

Appelez un hélico de secours, alors.

- Il est en route.
- Oui.

D'ici là, vous êtes seuls

et sans uniformes.

On peut trouver une solution.

Et les autres passagers du crash ?

On peut en parler.

Mais dites à vos amis
d'arrêter de nous voler.

Ce sont nos terres.

T'as merdé, DEA.

On se calme.

Monsieur, attention avec cette arme.

On n'est pas de la DEA.

Vous avez des renforts, non ?

- Du calme.
- On est calmes.

S'il vous plaît.

Pope, il tend la main vers une arme, là ?

Pope, tu me reçois ?

Restez où vous êtes.
Ne vous approchez pas plus.

Putain ! C'est quoi ton problème ?

Enfoirés ! Assassins !

Merde !

Il nous faut des chevaux ou des mules
et on vous fout la paix.

Benny, fais que ces gens
aillent au village.

Fish, charge le fric sur des mules
et qu'on se tire.

Reculez !

Debout !

Debout !

Je veux mourir.

Allez, on avance !

Merde.

Bon, on selle ces mules
et on charge le fric dessus.

Où est Pope ?

Là-bas.

Ça, c'est pour les mules.

Et ça, pour les familles.

Et ça, c'est pour vous.

On est d'accord ?

Bien.

Nous sommes navrés
pour ce qui s'est passé.

Et nous apprécions votre collaboration.

Allez, viens.

Désolé, mon garçon.

Ces hommes ont payé leur dette.

Laisse-les passer.

Tu as payé les dommages et intérêts ?

Oui.

Combien ?

Deux cents pour les mules
et un million pour chaque famille.

Qui de vous deux a tiré en premier ?

Je ne sais pas.

Il va falloir faire attention.

En effet, oui.

Ça veut dire quoi ?

Rien du tout.

Ça veut dire qu'on doit faire attention,
c'est tout.

C'est noté.

On a fait beaucoup de chemin ?

Environ 12 kilomètres.

Il faudra marcher encore deux jours
pour arriver au bateau.

Un feu de camp ne ferait pas de mal.

Les hommes de Lorea sont à nos trousses.

La fumée les mènerait droit sur nous.
On campe sans feu.

Eh bien, on joue avec le feu, là.

On joue ?

On a joué quand on a pris l'avion
pour venir ici.

Ça, c'est plutôt une partie de baise.

Comment tu vas, mon pote ?

La pêche.

Tiens.

Tu es un type bien, Benny.

On est une espèce qui s'éteint, les gars.

Non, c'est pas vrai.

Le monde aura toujours besoin de quelqu'un
pour faire le boulot.

Les flics font le boulot.

On était des guerriers.

C'est pas toujours évident d'y penser.

Mais si.

Tu veux dire quoi ?

Qu'on se voile pas la face.
J'avais la gâchette facile.

J'ai tué ces gens.

C'est pas vrai.

On a tous tué ces gens.

Ça doit être la vieille piste
des contrebandiers.

On va continuer jusqu'en haut.

Avance.

Arrête de me bousculer.
C'est escarpé, ici.

Sans blague. On est sur le flanc
d'une putain de montagne !

Fermez-la et concentrez-vous !

Putain !

- Allez, avance.
- Je t'emmerde.

Vraiment ?

Avance !

- Arrête.
- Tu veux te battre ?

Merde.

Tu trouves ça marrant ?

C'était une pauvre bête.

Ça aurait pu être l'un de nous.

Et tu t'inquiètes pour le mulet ?

Tu dois arrêter tes conneries, mec.

- Quoi ? Moi ?
- Oui, toi.

- C'est moi que tu accuses ?
- Tout est de ta faute.

Ah oui ?

Il fallait que tu grappilles
jusqu'au dernier dollar, non ?

Si t'avais chopé Lorea y a deux mois,
on ne serait pas là !

C'est bon.

Putain de merde.

On est tous sur la sellette, non ?

Putain de cheval ! Arrête !

- Oui. Ça va.
- Calme-toi.

On va pas remuer le couteau dans la plaie.

Allez, on avance.

D'accord ? Allez.

On avance.

Putain, allez.

T'es sûr de vouloir te débarrasser
des mules ?

Ça fait six mètres de haut,

on va pas pouvoir les faire passer.

C'est à nous, maintenant !

Ouste !

Regarde les mules.

Bon, si on arrive jusqu'en haut,

ce sera une descente directe
vers l'océan.

Je l'ai.

C'est bon, vous pouvez monter.

- Bon travail.
- Toi aussi.

J'ai dit n'importe quoi tout à l'heure.

Je ne le pensais pas.

- T'inquiète pas pour ça.
- Non...

c'est de ma faute.

- Tout est de ma faute.
- Non, mec, c'est...

Je suis aussi responsable.

C'est comme ça.

Oui, c'est comme ça.

Je suis quand même nul.

Un Esquimau se gèlerait les couilles ici.

J'exige un feu de camp.

On campe sans feu.

Je t'emmerde.

C'est mon fric qui t'emmerde.

Qu'est-ce que tu fous, putain ?

On n'a pas assez d'hommes pour porter

tout ce fric, autant se réchauffer avec.

Putain.

Putain de merde.

Je m'en tape.

Oh, putain !

En voilà un feu de camp !

- Putain !
- Merde !

Je suis touché !

Benny, tu vas bien ?

Oui, ça va.
La balle a juste éraflé mon épaule.

Les tireurs sont sur la crête.

Il m'aime bien, lui.
Je vais rester ici, contenir ses tirs.

Allez de l'autre côté.

Pope, tu peux sortir ?

Remonte le sentier .

D'accord.

Flanc droit, qu'on ne nous surprenne pas.

J'arrive derrière toi.

Benny, ça va ?

Oui, on reste ici
jusqu'à ce que tu sois en position.

Je crois que Pope est en position.

On bouge.

Tom !

Tom !

Tom. Non...

Fais pas ça, Tom.

Allez, mec. Allez.

Laisse-moi regarder.

Merde !

Couvrons-le.

On continue à avancer.

Qu'est-ce que tu racontes, putain ?

T'es qu'un fils de pute sans cœur !

C'est ton foutu feu de camp
qui l'a fait buter, bordel !

Arrêtez ça.

Arrêtez, bordel.

Arrêtez ce bordel, putain !

Arrêtez, bordel ! Arrêtez !

- Arrêtez, bordel !
- T'es un putain d'enfoiré, Benny !

C'était pas le feu de camp
qui nous a fait repérer.

Ce gosse était du village.

Il nous suit depuis des jours.

Il visait Tom.

C'était lui, sa cible.

Mais on doit vraiment se tirer d'ici

et on prend tout ce pognon avec nous.

La famille de Tom en a besoin !

Et nous aussi.

Allez, on le couvre et on l'emmène en bas.

Repose en paix, mon frère.

Repose en paix.

Quelque part, il existe une mère

Qui pleure son garçon

C'est un ranger dans l'armée

Avec des ordres de déploiement

Quelque part, il existe un père

Qui pleure son fils

Son fils était ranger dans l'armée

Avec une guerre à gagner

Quelque part, il existe une fille

Qui pleure son père

Il était ranger dans l'armée

Enseveli sous son drapeau

Ne le pleure pas

Il n'a nul besoin de ta pitié

Il est ranger dans l'armée

Le meilleur sur terre

Le meilleur sur terre

Notre rendez-vous au bateau
était quand, déjà ?

Il y a cinq jours.

Putain.

Tu penses qu'il a attendu ?

Je vois que dalle.

L'un de nous doit devancer le groupe.

L'un de vous pourrait faire
l'aller-retour ?

J'y vais.

Ton espagnol est nul, Benny.

Je m'en occupe.

T'en es sûr ?

Trois ?

Ouais.

Tu cherches le Hijo Prodigo.

Benny, surveille tes arrières.

Toi aussi.

Je vais dire un truc.
Vous m'écoutez ?

Oui.

On doit se secouer.

Tout ça, c'est fini. Vous comprenez ?

Bien reçu.

Bien.

Tu sais combien de personnes t'as tué ?

Quoi ?

Tu m'as entendu.

Autant que j'ai dû.

À quoi ça sert de le savoir ?

- Quarante-trois.
- Putain !

Confirmés.

Tu comptes absolument tout, hein ?

Oui.

Tu dors bien ?

Mieux que je ne devrais.

Ça va ?

Le bateau est encore là.

Je lui ai donné la moitié du fric.

Espérons qu'il attendra.

Je ne suis pas allé en ville,

mais il semble que celui qui dirige là-bas

a rassemblé une armée de gamins
qui nous recherche.

Ils sont combien ?

Deux ou trois pros

et vingt ados armés jusqu'aux dents.

Et la ville d'après ?

Elle est à plus de 160 km au sud.

Ils sont sûrement
dans toutes les villes du coin.

Ça doit être ce qui reste
des gars de Lorea.

On les affronte.

Quoi ?

Tu veux dire qu'on les bute tous ?

T'as une autre solution ?

Je ne compte pas exterminer
tous les adolescents

de cette ville, rien que pour faire passer
cette cargaison.

Cette cargaison ?

Et cette cargaison-là ?

Tu ferais ça pour lui ?

Tom est mort pour ce fric
et on ne quittera pas ce bled sans.

Il n'est pas mort pour,
mais à cause de ce fric !

C'est des gosses, les gars.

On peut filer en douce la nuit.

Avec plus de 100 sacs, c'est impossible.

Je vais lui parler.

Benny dit que c'est des gosses, mec.

Comment j'ai pu laisser faire ça ?

On est tous venus de notre plein gré.

Oui, mais...

Je croyais qu'on...
Je croyais qu'on y arriverait.

Je sais.

Et on a eu ce qu'on méritait.

Je suis désolé.

Moi aussi.

- Mais on peut pas faire ça.
- Je sais.

Je sais.

On ne va pas les affronter.

J'ai dit n'importe quoi.

C'est pas grave.

On doit ramener Tom chez lui.

C'est tout ce qui compte.

Comment on va s'y prendre ?

On continue à le porter.

On remplit nos sacs à dos
avec ce qu'on peut porter et c'est tout.

On fait quoi du reste ?

Merde.

Putain.

Ça devrait aller.

Il tardera pas à neiger.

Il sera enseveli à jamais.

Tant mieux.

Allez, on continue.

On le pose une seconde.

On est en retard.

Tu dois y aller, Benny.
Le soleil va se lever.

On te rejoint à la crique
dans 30 minutes.

- Fais attention.
- T'inquiète.

Merci d'avoir attendu.

Le bateau est prêt.

Non, attendez. Attendez.

Tu vois quelqu'un ?

Ça a l'air abandonné.

Couvre-moi.

Stop ! Les mains en l'air !

- Les mains en l'air !
- Attendez !

Écoutez !

Petit frère, attention avec cette arme.
La pointe pas sur moi.

Je parle votre langue !

Y a quoi dans le sac ?

C'est notre ami.

Il est mort.

- J'appelle le boss.
- Non !

Ne bougez plus !

On n'a rien contre toi.

Hein, les gars ?

- On n'a rien contre lui.
- Rien.

- Je vais tirer.
- Non ! Ne fais pas ça.

Tout va bien.

Hé, on se calme.

Besoin de renforts au poste 16 !

Abruti !

- Où sont les clés ?
- Je sais pas.

Ils m'ont juste laissé ici
avec la voiture et la radio.

Merde !

- Tu es sûr ?
- Oui.

Tu mens ?

Hé, calme-toi, petit. D'accord ?

Seize ? Seize, c'est toi ?

On envoie quelqu'un.

Oh, que oui !

Allez, on se tire d'ici.

- Attrape sa radio.
- C'est fait.

Un petit conseil,

- éloigne-toi de ces hommes.
- Allez !

- Rentre chez toi. Ne reste pas ici.
- On y va, Pope !

Tu as donné du fric à ce foutu gamin ?

On aurait dû le buter
dès qu'il nous a vus.

On ne bute plus personne.

Si on arrive à la plage
et que Ben n'y est pas,

je vais en buter des gens.

Il y sera, calme-toi. Merde !

Putain.

- Allez !
- On peut y aller ?

C'est quoi ce bordel ?

Merde !

Ils nous sont rentrés dedans !
Attention, ils vont vers la plage.

Ils nous ont doublés.

- Tous vers les palmiers.
- Quoi ?

- Il y en aura d'autres.
- Il y a deux véhicules.

On arrive à la plage
d'une minute à l'autre.

Pope, tire !

Putain !

Tire sur le conducteur !

C'est quoi ton problème ?

- Prends à gauche !
- Ils tirent !

Ne les perdez pas !

Ils nous foncent droit dessus.

Ils sont où ?

Sur ta gauche !

Ta gauche !

Nom de Dieu !

Voilà la plage.

Il est où ? Vous le voyez ?

Non, mais la crique où il doit être
est à un kilomètre de cette plage.

Pope, descends-les !

Descends-les, putain !

Le voilà.

- Je lui fais signe ?
- Mais oui !

Avance !

Ça doit être la fin de la piste.

Je la vois.

Va par-dessus la dune !

Par-dessus la dune !

Si on soustrait les dépenses
et nos frais administratifs,

il reste 5 334 120 dollars,

divisés par cinq.

Ce qui vous confère à chacun
une part de 1 066 824 dollars.

Et il me faut vos signatures
sur le cinquième contrat.

Cela permettra de verser la part de feu
Redfly au fonds de sa famille.

Tenez.

Je voudrais que vous ajoutiez ma part
au fonds de la famille.

La mienne aussi.

Merci.

Je vais donc verser toutes les parts
dans le fonds de la famille.

Merci.

Merci. Ça, c'est pour vous.

Merci. On reste en contact.

Vous allez faire quoi maintenant ?

Je dois rentrer.

Pas sans ça.

Ça peut aider, en effet.

À bientôt.

Prends soin de toi.

À plus, mon pote.

Je t'aime, mon vieux.

Je t'aime aussi.

- À bientôt.
- Oui, à bientôt.

Tu vas faire quoi, maintenant ?

Je ne sais pas.

Peut-être que...

j'irai voir une fille que je connais
en Australie.

Tu devrais, oui.

J'ai entendu dire
qu'elle est devenue riche.

Elle s'en est tirée
avec beaucoup plus que nous tous.

En effet, oui.

Quand tu vois Molly et les filles...

rappelle-leur qui il était.

J'y manquerai pas.

Prends soin de toi, d'accord ?

Toi aussi.

Un jour, tu pourras peut-être
en faire quelque chose de bien.