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Putain de fêtes !

Joyeux Noël.

C'est ce que tu portes au dîner de Noël ?

Tu n'as pas de robe ?

Je vais bien, maman, merci.

La maison est magnifique.

Ta tante Susan a ramené le père Noël
du centre commercial,

et ton neveu a fait caca
dans la crèche.

Un petit caca de rien du tout,
et il avait déplacé Jésus.

- Salut.
- Salut.

Joyeux Noël.

Un lutin en pain d'épice ?

Tu n'as pas appelé Rodney ?

Je ne dormirais jamais si je sortais
avec un clown professionnel.

Ça fait six mois.
Il faut te remettre dans le bain.

Elle ne rencontrera personne
en passant ses journées en pyjama.

Je travaille à distance.

Mon patron s'en fiche,
tant que je fais mon boulot

et que ma mère arrête de m'appeler
aux heures de bureau.

Tu fumes toujours ?

Non, je ne fume plus.

Mon chauffeur de taxi fumait.

Les fêtes peuvent être stressantes,

mais aucun homme n'épousera
une fille qui fume…

et qui ment.

Aucun homme ne voudra
d'une belle-mère ignoble. Ça fait trois !

C'est un jour férié
quand ma sœur vient seule.

- N'en rajoute pas. Elle est déjà triste.
- Pas du tout.

T'es sûre ? T'as l'air triste.

Pas du tout.

Et voilà une crèche désinfectée !

Sloane ?

T'as pas appelé Rodney ?

Pas mal, hein ?

Je l'ai rencontré au centre commercial.
On y trouve plein de mecs de qualité.

Si tu le dis.

Relax.

Je ne compte pas l'épouser.

C'est mon rencart de fête.

"Rencart de fête" ?

Un mec avec qui passer les fêtes.

Sans engagement.

Je lui demande s'il a un ami ?

Ne stresse pas. Ils vont t'adorer.

Tes parents savent
que c'est notre 3e rencart ?

Arrête, c'est rien.

Ils ne savent pas que tu viens.

- Salut ! Joyeux Noël !
- Joyeux Noël !

Vous devez être Jackson.

Vous êtes encore plus beau
que sur les photos.

Les photos ?

La première fois qu'elle s'est assise
sur les genoux du père Noël.

Elle a fait pipi sur sa jambe.

Son premier spectacle de danse.

Le jour de ses premières règles.

Charmant.

Celle-ci…

était pour Miss Evanston.

Sachez une chose.

Ça ne nous dérange pas du tout

que vous dormiez ensemble ici.

Non, merci.

Je ne resterai pas.

Allons donc !

Vous êtes presque de la famille.

J'hallucine !

- Sloane.
- Oui ?

Arrête, on peut rallonger la table.

Non, merci.
Je préfère la table des célibataires.

Les enfants, allons ouvrir les cadeaux.

Venez. Allons-y.

Alors, tata Sloane,

pourquoi tu n'as pas appelé Rodney ?

Et toi, tu l'as appelé ?

J'ai déjà un copain.

Il s'appelle Levi.

Il partage son jus avec moi
tous les jours à la récré.

Super, Daisy.

Profites-en.

Un jour, tu vas te promener

et surprendre Levi
en train de partager son jus

avec une serveuse appelée Rainbow.

Ce n'est pas mon jour.

Ça fait mal.

Ça t'endurcit.

Et là, tu te réveilles,

t'as presque 30 ans

et tu noies ton chagrin à la vodka
à la table des enfants.

Mes parents t'adorent !

T'es folle ? T'as dit à tes parents
qu'on était en couple ?

Arrête.

Tu sais que je te plais.

Tu ne serais pas ici pendant les fêtes
si tu ne m'aimais pas.

T'as éteint ?

Mes parents sont en Australie.

Je n'avais pas d'autres…

projets.

- Un pyjama.
- Oui !

C'est mignon et douillet
pour une soirée entre filles.

- Des pantalons.
- Des kakis !

C'est ce que portent les golfeurs.

Je n'avais pas ta taille,
j'en ai pris trois. Tu échangeras.

Des pantalons…

et un projet.

Merci !

Désolé, je ne savais pas…

qu'on se faisait des cadeaux.

Pourquoi ?

Parce que tu m'as dit : "Pas de cadeaux."

Tu me connais assez
pour jouir dans ma bouche,

mais pas pour m'acheter
un cadeau de Noël ?

J'ai du liquide, si tu veux…

Il me reste 40 dollars.

Quarante dollars !
Tu me prends pour une prostituée ?

Non ! Absolument pas.

J'accepte 80 $.

Je ne te donnerai pas 80 $.

On a couché ensemble. Deux fois.

Je n'arrive pas à croire
que tu sois venu sans cadeau !

Je n'arrive pas à croire que tu me tendes
un piège devant tes parents.

Enfin, si. C'est typique !

Les nanas pètent un câble
pendant les fêtes.

Belle soirée. Très bon dîner.
Joyeux Noël.

Au revoir !

Puis-je avoir votre attention ?

J'ai quelque chose à dire.

Qui veut du dessert ?

Elizabeth Kimberly Chen…

Putain, non.

Cela ne fait que trois mois

et six jours de rêve,

mais j'ai l'impression
de te connaître depuis toujours.

Veux-tu faire de moi
le plus heureux des hommes

et m'épouser ?

Oh, mon Dieu !

Oui !

Oui, bien sûr !

- Et de deux ! Plus qu'une !
- Félicitations.

Le meilleur Noël de tous !

Dis donc, c'est super.

Mon petit frère va se marier.

Et moi…

j'adore mon pyjama.

- Que se passe-t-il ?
- On va y passer la journée.

J'ai fait une demi-heure de queue.

Désolée. Sans ticket de caisse,
je dois vous faire un avoir.

Je ne veux pas d'un avoir.

Je ne veux plus revenir dans ce magasin.

Nous avons des choses formidables.
Avez-vous essayé nos skinny jeans ?

Excusez-moi.

Crocodile Dundee,

il y a des gens qui bossent.

Dundee. Très original.

Qu'est-ce qui vous fait dire
que je ne bosse pas ?

Vous ramenez un jogging
au centre commercial un mercredi.

Ce sont des kakis.

Les gens qui travaillent en portent.

J'apprécie l'accent, mais je m'en fiche.

Bonjour.
Je viens rendre un article vite fait.

- Le ticket ?
- On ne me l'a pas laissé.

Quelqu'un pensait
que je passerais ma vie seule

à m'empiffrer au point
de ressembler à un bûcheron.

Dans le mille !

Mon Noël est déjà pourri.

Inutile d'en rajouter !

Je vais me renseigner.

Je vous donne 40 $ pour ces kakis.
Et deux bretzels pour le prix d'un.

Quoi ? Ça vaut au moins 80 $.

Pas question.

Si ça peut vous consoler,

j'ai passé Noël avec un pull moche,

à siroter des cocktails sans alcool
avec des adeptes d'une secte.

Votre pull moche, c'est rien

comparé à une place
à la table des enfants,

les fiançailles de mon petit frère

et voir ma tante se faire lécher
la moule par papa Noël.

C'est festif, comme image.

Gravée dans ma tête
comme un tatouage raté.

J'ai un tatouage raté.

C'est… Matt Lauer ?

J'étais fan de son émission.

Ce pyjama se vendait il y a deux saisons.

Je peux vous offrir un avoir

au prix soldé actuel de…

4,99 $ !

4,99 $ ?

Quatre dollars et 99 cents.

Ma sœur est radine
depuis qu'elle a des enfants.

Vous pourriez couper le bas
et en faire un pantacourt.

Cinquante dollars pour tout.

Vous ne ferez rien avec.

Si, peut-être.

Je sais coudre.

Quarante.

Quarante-cinq !

Et le bon pour les bretzels.

- Vous en voulez ?
- Cette cochonnerie ?

- Vous savez ce que ça vous fait ?
- Ouais.

Ça me remplit de bonheur et de chaleur.

Comme Noël, quand j'ignorais
que c'était une arnaque.

Ouais.

Le mieux, c'était pour mes dix ans.

J'ai eu une planche de surf
et mes premiers clubs de golf.

- C'était bien.
- Mon meilleur cadeau,

c'était une maison de Barbie préassemblée

et une marionnette de ventriloque
appelée Lester.

On aurait dit Jaleel White.

J'avais un faible pour Urkel.

J'ai passé des mois à imiter sa voix.

- Faites-le.
- Non.

Je vous ai acheté un bretzel gratuit.

Vous me le devez.

Allez.

Allez.

C'est moi qui ai fait ça ?

C'est moi qui ai fait ça ?

Super.

- Qu'est-il devenu ?
- Il dort dans mon lit.

Pardon ?

Sloane !

Mon Dieu !

C'est votre ex ou quoi ?

C'est le mec
que ma tante a amené à Noël.

Le lécheur de moule ?

Dis à ta tante Susan de m'appeler.

C'était son rencart de fête.

Attends. C’est quoi, ça ?

Un type qu'elle a trouvé
au centre commercial pour Noël.

Seulement Noël ou toutes les fêtes ?

Pâques, le Nouvel An.

Elle est pour l'égalité des fêtes.

C'est ce qu'il me faut pour le réveillon.

Essayez, mais il doit déjà être pris.

Je ne rigole pas.

J'en ai marre de sortir
avec n'importe qui pour les fêtes.

C'est stressant et ridicule.

Je finis toujours
par tenir le mauvais rôle.

Au moins, vous n'êtes pas
le seul célibataire de la famille.

Dès que j'entre dans une pièce,
j'ai droit aux regards apitoyés.

Pourquoi une femme célibataire
ne serait pas heureuse ?

Vous n'êtes pas heureuse.

Si.

Je suis heureuse.

Mais non.

Les humains ne peuvent pas passer
les fêtes seuls.

Il nous faut

de la chaleur,

de la compagnie,

quelqu'un avec qui boire
et se moquer des gens.

J'adore boire et me moquer des gens.

C'est parfait !
Alors, passons le réveillon ensemble.

Je ne vous connais pas.

C'est tout l'intérêt !

Pas de pression, pas d'attentes.

Je ne sais même pas
si je vous trouve attirante.

Doucement, les compliments.

Vous êtes attirante, mais…

vous ne m'attirez pas.

Au revoir.

Attendez. Vous avez dit

que vous en aviez assez
des regards tristes et pitoyables.

"Apitoyés", pas "pitoyables".

Bonnet blanc, blanc bonnet.

J'ai des billets pour la soirée Skyfall.

- C'est vrai ?
- Oui.

C'est une soirée d'enfer.

Allez, acceptez.

Je veux y aller,

me détendre, boire un verre.

Sans qu'une tarée s'attende
à une demande en mariage à minuit.

Je pourrais être tarée.

Lester m'a convaincu.

Je m'appelle Jackson.

Sloane.

Ravi de vous rencontrer.

Voici mes coordonnées.

"Golfeur pro."

Et votre vrai job ?

Réfléchissez et écrivez-moi.

Vous pouvez courir, Tiger Woods.

- Réfléchissez.
- Pas question !

Un petit texto.

J'ai presque fini.

On est sur la bonne voie
pour le troisième trimestre…

APPEL VIDÉO - MAMAN

Je vous prépare ces chiffres
pour demain matin.

Désolée. Je peux…

vous rappeler ?

D'accord.

Maman, je bosse !

C'est ça que tu portes ?

Tu pourrais mettre un joli haut.

J'ai quelqu'un à te présenter.

Voici mon nouveau voisin, Faarooq.

Bonjour.

Faarooq est médecin et célibataire.

Elle est plus jolie avec du maquillage.

Je suis maquillée !

- Faarooq est libre pour le réveillon.
- Au revoir, maman.

Je me suis dit que…

J'ai failli me faire avoir.

Peut-être.

Comment on dit "non" en italien ?

"Non, grazie."

Elle est canon.

Et elle a une chèvre !

T'es pas sorti avec elle
le mois dernier ?

C'était toi.

Ah oui !

Mais sans la chèvre.

- Je devrais l'appeler…
- Pourquoi tu utilises mon compte ?

Je te l'ai dit,

j'ai des ex obsessionnelles
qui refusent de lâcher ce corps.

Le problème, avec ces filles…

C'est leurs yeux fous.

Elles sont réelles.

J'ai pas besoin d'une fille réelle.

- Je veux un rencart de fête.
- Un quoi ?

Allô ?

J'avais dit d'envoyer un texto.

C'est quoi, "un rencart de fête" ?

Une nouvelle appli à télécharger ?

Ça n'arrête jamais.

Le pote du mec en cuir essaie.

Lui, c'est un trader en options.

Divorcé.
Deux enfants dans une grande école.

Elle a décoré son nouvel appart
et espère devenir sa troisième femme.

Bravo ! Impressionnant.

Robe blanche à volants.

Smoking loué.

Trempé de sueur.

Ils vont se fiancer à minuit.

- T'es doué.
- C'est un don.

Au fait, cette robe met
tes seins en valeur.

Merci. Je l'ai achetée pour ça.

Et elle moule bien tes fesses.

Merci de l'avoir remarqué.

C'est génial. J'adore !

Je peux dire ce que je veux
sans avoir peur de manquer de classe.

Je peux porter une robe de pétasse
sans être mal vue.

Quel bonus !

C'est un étudiant en arts plastiques
sexuellement confus

qui cherche sa mère,
et elle, une veuve riche

qui aime le bondage.

Tatie Susan ?

Sloane ?

- Salut.
- Salut.

Ma chérie.

Cette robe met tes seins en valeur.

C'est ce que j'ai dit.

Voici… Ronnie.

Robert.

- Bonjour.
- Salut.

On s'est rencontrés aux Beaux-Arts.
J'ai posé nue pour son cours de sculpture.

Il m'a fait un clitoris en argile parfait.

Comme un papillon qui s'envole.

Je te montrerai !

Non, merci.

J'aimerais bien voir ça.

On peut s'arranger.

Bonne année, les enfants.
Amusez-vous bien.

Viens, François.

Ta tante est sympa.

J'ai besoin d'un verre.

Son personnage ne ferait jamais ça.

Mais c'était marrant.

C'était branquignol.

Attends !

Plus personne n'utilise ce mot.

C'est un mot qui décrit parfaitement
toutes les comédies romantiques.

Il y a toujours une fausse raison
qui sépare les deux personnages.

Ils finiront ensemble.
C'est sur l'affiche.

C'est du genre : "Ouin !

J'ai le cœur brisé.

Tu es parfait pour moi,
mais je ne cherche personne."

On cherche toujours quelqu'un !

Franchement, si Ryan Gosling débarquait,

qu'il me portait à bout de bras
sur la chanson de Dirty Dancing,

je ne dirais pas :

"Ryan, mauvais timing.
Je ne cherche pas en ce moment."

Non, je saute dans le train !

Le train Ryan Gosling.

Je sauterais aussi dans son train !

Qui est ce connard
qui t'a gâché les comédies romantiques ?

- Évitons le sujet.
- On en parle déjà.

Comment il s'appelle ?

Bill ?

Fred ?

Carlos ?

- Juan ?
- Quoi ?

Bob ? Alors ?

Luc.

Luc ?

Luc.

C'est un nom de branleur.

Non.

Il était beau,

intelligent,

français.

Il portait des petites lunettes sexy
à la John Lennon.

Il faisait des triathlons.

Il avait de l'endurance.

Que s'est-il passé ?

Rien, on voulait des choses différentes.

Je voulais quelqu'un
avec qui passer les fêtes,

Il voulait envoyer des photos de sa bite

à la fille qui lui prépare
son double macchiato.

Aïe.

C'était ma faute.

Trop sexy pour être digne de confiance.

Comme dit ma sœur :
"Trouve un mec moins bien que toi."

Je n'ai pas écouté.

Je vais pisser.

Mon Dieu.

On dirait qu'on m'a poignardée.

C'est du vin.

- Je ne peux pas me fiancer comme ça.
- Ce n'est pas si horrible.

- On dirait une fleur.
- Oui.

Une fleur de sang.

Je te passe ma robe.

Mon Dieu.

Je suis Carrie.

Écoute, il t'aime.

Il fera sa demande en mariage.

J'ai toujours voulu me fiancer
le soir du réveillon.

Maintenant, c'est gâché.

Allons-y.

Salut.

Mon Dieu.

Vous êtes si belle.

Ne demande pas.

Viens.

- Quoi ?
- Merci !

Non !

On ne laisse pas Bébé dans un coin.

Reculez tous.

Oui ! Vas-y !

Allez !

Vos seins !

On ne fait pas tomber Bébé sur la tête.

Je vais pisser.

Salut à tous.

Vous êtes prêts pour le Nouvel An,
Chicago ?

Attrapez vos chéris, et allons-y !

Allez, c'est parti. Neuf, huit,

sept, six,

cinq, quatre,

trois, deux,

un !

Bonne année, Chicago !

Veux-tu m'épouser ?

Mon Dieu. Oui !

Je t'aime !

Merde.

Désolé.

- Bonne année.
- Bonne année.

C'était pas si mal, ce soir.

J'ai passé un moment acceptable.

Ouais.

C'était pas la pire soirée de ma vie.

T'es libre à la St-Valentin ?

C'est dans deux mois.

Si je planifie maintenant,

je ne ferai rien de stupide.

Je suis flattée,
mais deux mois, c'est long.

Il pourrait se passer un tas de choses.

Bien sûr.

Et ma confiserie préférée
m'attend chaque année.

Alors non, merci.

D'accord.

Je vois.

Bonne nuit.

Bonne année.

Bonne année.

ÊTRE SEUL À LA SAINT-VALENTIN,
C'EST COMME ÊTRE SEUL LES AUTRES JOURS

Tu n'as pas de rencart
pour la Saint-Valentin ?

Ne dis pas ça comme si j'avais un cancer.

C’est la Saint-Valentin !

Non, c'est jeudi.

Je vais prendre un bon bain bien chaud,
ouvrir une bouteille de vin,

dévorer plusieurs kilos de chocolat,
et qui sait,

regarder un film porno.

Ne regarde pas du porno
à la Saint-Valentin !

Il n'y a pas de meilleure occasion.

Et ce médecin mignon ?
Comment s'appelle-t-il, Faarooq ?

Appelle-le.

Laisse tomber.

Je ne sortirai pas avec un mec
que ma mère m'a dégoté.

Et le mec du magasin ?
Tu t'es amusée au réveillon.

C'était l'affaire d'un soir.

Je ne l'attirais pas.

- Il t'a dit ça ?
- Oui.

Beurk.

Il te plaisait ?

Non.

Il ne sait pas parler anglais.

Vous devriez l'entendre dire "kaki".

Il dit "kaki".

Je suis heureuse d'être célibataire.

Je fais ce que je veux quand je veux.

Je ne suis pas forcée
de me raser ou de m'épiler.

Quand on est mariée, finie l'épilation.

Tu ne vas pas venir
toute seule au mariage.

Le mariage est dans huit mois.

Et tu te laisses déjà aller.

Occupez-vous de vos affaires.

Je gère mes histoires d'amour
et mon hygiène personnelle.

Excusez-moi,

j'ai une montagne de bonbons à acheter.

Rodney doit être encore libre.

Envoie-lui un texto.

Sloane ?

Luc ?

Mon Dieu.

Ça va ?

C'est quoi…

Chéri, goûte ça.

Incroyable.

Ma langue est en plein orgasme.

Y a-t-il d'autres parfums ?

Je ne travaille pas ici.

Désolée. Je croyais
que tu remplissais les étagères.

Non.

Pas du tout.

Chérie, c'est Sloane.

On a été amants pendant quelques mois.

Quelle chance !

Il est incroyable au lit, non ?

C'est le Terminator,
une vraie machine sexuelle.

Salut, poussin !

On devait essayer
les chaises de massage ensemble.

Je m'appelle Jackson.

Je suis le dernier "boy toy" de Sloane.

J'essaie de lui passer la bague au doigt,

mais c'est une femme
tellement forte et indépendante.

- Arrête. C'est bon.
- Je croise les doigts.

Je m'appelle Luc.

Et voici Felicity.

Vous êtes très beaux, tous les deux.

Merci.

On a terminé ?

J'ai de grands projets pour toi

au magasin de lingerie.

- On y va ?
- Ouais.

Parfait. Bien.

Salut, vous deux.
Bonne continuation.

- Merci. Félicie aussi.
- À plus.

C'est Felicity.

- Je vais vomir.
- Respire.

Tiens, un mouchoir.

Bois ça.

Ça va me faire encore plus vomir.

C'est un jus vert,
c'est bon pour la santé.

Le corps humain peut vivre
jusqu'à 120 ans

si on s'en occupe bien.

À quoi bon ?

Après 40 ans, tout est foutu.

Qui veut vivre la pire partie de sa vie
pendant 80 ans ?

Avec une Felicity à ses côtés…

Pardon, c'était un coup bas.

Pourquoi la copine suivante est
toujours plus jeune et sexy ?

C'est écrit quelque part ?

Plus la fille est jeune et sexy,

moins il est forcé de s'engager,

alors c'est un compliment.

C'est ça !

Il a peur.
Felicity, c'est un appel à l'aide.

Tu es soûle ?

Peut-être un peu.

Ces truffes au bourbon sont
plus fortes…

J'ai pris ça.

Je l'ai volé !

Je n'y retournerai pas…

alors autant détruire les preuves.

Les athlètes ne mangent pas
ces cochonneries.

Sérieux ?

Le golf n'a rien d'athlétique.

Sache que le golf requiert
un meilleur contrôle musculaire

et une meilleure coordination

que le football et le basket rassemblés.

Peut-être,

mais LeBron n'a pas besoin d'une voiture
pour l'emmener sur le terrain.

Allez, ne fais pas ta chochotte.

J'aime pas quand les filles disent ça.

T'es vraiment chochotte !

Si je n'étais pas une chochotte,

tu serais encore coincée
à la boutique avec ton ex

et sa nouvelle copine canon.

Inutile de me remercier.

Tu as raison.

Merci.

- Je te revaudrai ça.
- C'est mieux.

Je prendrai ma branlette
sur le parking. Merci.

Oh, une branlette ?

T'as 12 ans ?

Tu faisais ça à 12 ans ?

J'étais précoce.

C'est trop bon !

T'en as eu assez ?

Encore.

Arrête de bouger. J'ai presque fini.

T'avais raison !

- Attends.
- Merde !

- J'en ai partout.
- T'as des lingettes ?

Dans la boîte à gants, avec les couches.

T'as une mauvaise influence sur moi.

Non.

- Tu veux une cigarette ?
- Tu fumes ?

Non.

Pas vraiment, parfois.

Le tabac n'a jamais tué personne.

Si, en fait.

Je comprends.
Ça craint de tomber sur ton petit ami

le jour de la Saint-Valentin, en pyjama.

Ex-petit ami, et ce n'est pas un pyjama.

C'est un jogging.

J'ai vécu des Saint-Valentin encore pires.

Pourquoi t'as pas appelé ?

J'en sais rien.

J'avais honte d'admettre

que rien n'avait changé
depuis le Nouvel An.

C'est le but des rencarts de fête.

On évite cette pression stupide
et les avis des autres.

Les grandes fêtes sont passées.

Noël, le Nouvel An, la Saint-Valentin.

Les petites fêtes sont
tout aussi risquées.

J'ai passé une Journée de la Terre
enchaîné à un arbre pour Greenpeace.

Dix jours interminables !

Ce serait bien d'avoir quelqu'un à Pâques.

C'est officiel : rencarts de fête
jusqu'à nouvel ordre !

Et pour le sexe ?

Lester se joindra à nous ?

Non, sérieux.
Les plans cul ne marchent pas.

Parce que vous, les filles,
devenez collantes

et en voulez toujours plus.

- Nous ?
- Oui.

C'est normal.

Les femmes sont programmées
pour s'attacher et enfanter.

Les mecs sont programmés
pour paniquer et fuir.

Alors on est d'accord.

Nos rencarts restent platoniques.

Maintenant…

file la noix de coco.

Bois !

Je n'y arrive pas, désolée.

Moi, si !

C'est parti.

Roy !

York ?

J'y crois pas !

Qu'est-ce que tu fous là ?

- Ça va, mon pote ?
- Salut.

Vous vous connaissez ?

Vous aussi ?

Oui, c'est mon petit frère.

Jack me donne des cours de golf
depuis plus d'un an.

Tu joues au golf ?

Depuis que tu me connais.

Jackson, voici ma fiancée Liz.

- Salut.
- T'es toujours Liz ?

- Et ma sœur, Abby.
- Salut.

- Son mari invisible, Peter.
- Salut.

- Où est Peter ?
- Enchanté.

Il ne fait pas confiance aux baby-sitters.

Un enfant de deux ans
peut appeler les urgences.

Je rigole !

Mais celui de six ans peut le faire.

Ignore ma sœur. Elle a quatre enfants.

J'ai quatre enfants ! Bon sang !

Il te faut un verre.

- Plusieurs.
- Je viens t'aider.

J'en veux un aussi.

C'est le mec du magasin ?

- Oui.
- Il est mignon.

- Vraiment ?
- Alors c'est quoi ?

Un plan cul ?

Non, pas du tout.

On est à peine amis.

On ne se parle qu'aux fêtes.

Quel intérêt ?

L'intérêt, c'est d'être avec quelqu'un.

Je m'amuse.

Tu ne me balades pas dans le bar

en distribuant mon numéro
à tous les chromosomes Y.

En parlant de ça,

si tu reçois un texto,

il s'appelle Leroy.

Il est videur.

Alors York joue au golf ?

Oui.

En l'honneur de Pâques,

Jackson va découvrir
la teinture bleue numéro sept.

Non ! Ils ont fait des expériences,

ça met plus de dix ans
à se décomposer au soleil.

- Vraiment ?
- Oui.

Alors c'est anti-âge !

Bonnes Pâques, mes petits lapins.

Voici Jesús.

- Très mignon !
- Qu'est-ce que tu portes ?

Des oreilles de lapin.

C'est un brunch de Pâques.
Tu aurais pu éviter les costumes idiots.

Il n'a pas été prévenu non plus.

Faarooq !

Contente que tu aies pu venir !

Merci. Désolé pour le retard.

Je rendais visite aux enfants cancéreux.

J'aime les hommes à poil.

Merci.

Tu te souviens de ma fille, Sloane ?

Salut, bien sûr.

Tu es plus jolie en vrai.

Merci.

Salut, je suis Jackson. Ça va ?

- Super, le costume.
- Désolé, Faarooq.

Sloane ne devait pas avoir d'invité.

Vraiment ?

Je t'avais pourtant dit
que j'amenais un invité.

Tu es folle ou quoi ?

Qu'est-ce que…

Je vais voir les enfants.

Tu es fière de toi ?

- Il pense que tu n'es pas intéressée.
- C'est le cas.

Tu essaies de me caser
avec un lapin à Pâques.

Je tiens à toi.

Trouve quelqu'un avec du potentiel.

Au lieu de ces rencarts de fête,
comme ta tante.

Elle a l'air de s'amuser.

But !

Elle va mourir seule en fauteuil roulant
avec une couche.

C'est ce que tu veux ?

J'aurai un infirmier ?

Comment ça se passe avec Levi,
le roi des jus de fruits ?

On a rompu.

C'est dommage.

C'est rien.

Il n'était pas prêt à s'engager.

Je veux quelqu'un
qui me mette au premier plan.

J'y vais.

Elle le prend bien.

Tu sais…

Le docteur Lapin a l'air sympa.

- Tu pourrais essayer.
- Vraiment ?

Beaux cheveux.

Médecin.

Super avec les enfants.

Le rêve de toutes les filles.

J'en sais rien.

Peut-être ?

En plus… je ne suis pas prête.

Ça fait un an, non ?

Et alors ?

Les femmes gèrent différemment.
On a besoin de temps.

Vous nous jetez, et c'est fini.

Certaines femmes sont perfides.

Crois-moi.

Je connais plein de mecs
qui ont eu le cœur brisé

par une nana qui prétendait les aimer.

Qui prétendait aimer ses amis

et ses passe-temps,

comme le cricket

et le backgammon.

Qui est même allée

jusqu'à mettre ses affaires
dans sa salle de bain

et des pinces à cheveux n'importe où.

Ils avaient même commencé à explorer

de nouvelles pratiques sexuelles.

Et un jour, sans prévenir,

la salle de bain a été vidée,
elle a changé son numéro,

et elle s'est enfuie
avec ma machine à panini.

Une machine à panini !

Tu sais…

c'est cher, ces trucs.

Je sais.

Je l'avais achetée.

Alors…

quelles pratiques sexuelles, au juste ?

- Vraiment ?
- Tu en as parlé.

Je suis curieuse.

On parle de porte dérobée ?

Shot !

Alors, la porte dérobée ?

Ça ne te regarde pas.

Allez.

Des accessoires ?

Des costumes ?

Un invité ?

Arrête.

Inutile de voler ma vie sexuelle
parce que tu n'en as pas.

J'ai une vie sexuelle.

Vraiment ?

À quand remonte ta dernière fois ?

Et toi ?

Jeudi.

Un jeudi ?

Avec qui ?

La serveuse de la Saint-Patrick.

- Une serveuse à la Saint-Patrick ?
- Oui.

- Tu étais avec moi.
- Elle a sauté dans mon taxi.

Shot !

Qu'est-il arrivé à notre règle numéro un :
"Pas de jugement ?"

Tu as raison. Désolé.

Ton absence de vie sexuelle
ne me regarde pas.

Je te plains, c'est tout.

Tu me plains ?

Je sais ce que tu fais.

Je fais quoi ?

Tu essaies de m'embrouiller
pour qu'on couche ensemble.

Je ne veux pas coucher avec toi.

C'est vrai,
tu ne me trouves pas attirante.

Je n'ai pas dit ça.

Peu importe.

- Tant pis pour toi.
- Bien sûr.

C'est vrai. Je suis une bête de sexe.

Oui. Tu étais précoce.

Branlette à 12 ans.

Blablabla.

Ça ne veut pas dire
que j'étais une traînée.

Certains ont un don naturel.

Et c'est mon cas.

On ne le saura jamais.

Exactement !

Shot !

Bonjour.

Salut.

Tu es par terre.

Oui…

je suis tombée du canapé

et je n'ai pas eu…

la force de remonter.

On dirait qu'on a…

Non.

Pas du tout.

Tu portes mon caleçon.

Ça ne veut rien dire.

J'ai dû avoir froid dans la nuit,

quand j'ai perdu ma culotte.

Tu dois bien le savoir !

Comment ?

J'ai pas de vagin, moi.

Il n'y a aucune preuve scientifique.

Rien n'est sec sur ma jambe.

Il n'y a pas d'emballage par terre,

si c'est ce que tu demandes.

Et de ton côté ?

Il a l'air un peu fatigué, mais…

pas vraiment satisfait.

Je te le dis.

On n'a rien fait.

L'un de nous le saurait.

Super. Restons là-dessus.

Très bien. Un café ?

- S'il te plaît.
- Du lait ?

Non, merci. Noir.

Merci.

C'est la fête des Mères.
Ne parlons pas de ma vie privée.

C'est ma fête, et j'ai le droit de savoir
ce que fait ma fille unique.

- Tu as deux autres enfants.
- Pas célibataires. Je m'inquiète.

Pourquoi lui faites-vous perdre son temps
avec ces rencontres insignifiantes ?

Ce n'est pas insignifiant. On est amis.

Elle a besoin d'un mari, pas d'un ami.

Un partenaire.

Quelqu'un obligé d'être là
pendant la chimio.

- Quelle chimio ?
- Oh, chérie.

Ne te fais pas d'illusions.
C'est génétique.

Les femmes chauves ont peu de prétendants.

Ne vous inquiétez pas.

Sloane est formidable.

Même chauve.

Alors, couchez avec elle.

Maman !

Bon sang !

Ça ne vous tuerait pas d'essayer.

C'est comme les escargots.

Ils n'ont rien d'appétissant,

mais une fois dans la bouche,
ils sont délicieux.

Votre petit arrangement pourrait
devenir sérieux.

Tu viens de comparer le sexe
à des limaces ?

C'est vrai…

Elle a raison.

Je dis ça comme ça.

Les toilettes sont magnifiques ici.

Attends…

- Ils n'ont pas des serviettes en coton ?
- Ça facilite le nettoyage.

Où sont les toilettes des femmes ?

- Au fond, à gauche.
- Merci.

On y va ?

Allons-y.

Très amusant.

Joyeuse fête des Mères.

C'est pour toi.

On l'a eue.

Oui.

Vous n'êtes pas drôles.

FEUX D'ARTIFICE DU 4 JUILLET

Ça va suffire ?

C'est un bon début.

Sois prudent, chéri.

Au revoir. Je t'aime. Compris.

Salut, maman !

Que la fête commence.

- Je monte devant.
- Pas question !

Je viens de le dire.

Je ne veux pas m'asseoir avec lui.

L'Oncle Sam ?

Il est inoffensif.

On devait rester entre filles.

Son glaucome l'empêche de conduire.

Monte, Liz.

Oh, cette odeur !

C'est de l'herbe ?

C'est médicinal.

Pour ma sciatique.

J'adore l'herbe. Passez !

On va chez la famille de Peter.
Un peu de respect.

Ce sont tes derniers jours
en tant que célibataire, détends-toi.

Passez-lui le joint.

Je ne mets pas mes lèvres là-dessus.
Je vais me marier.

Une taffe ne te fera rien.

Les mamies et les cancéreux
fument de l'herbe.

Ouais.

- Fais-le pour les enfants.
- Les enfants.

D'accord.

Je ne sens rien.

Tu n'as pas inspiré. Encore.

Non. Toujours rien.

Dommage.

Les mecs !

Arrêtez !

Que Dieu bénisse l'Amérique !

La drogue ne marche pas sur tout le monde.

Pas sur toi, c'est certain.

- Prêts ?
- Jette-le.

- Au dernier moment.
- Allez.

- Voilà comment on fait !
- J'adore l'odeur du napalm.

Pourquoi les hommes adorent
les explosifs ?

Ils ont une queue.

Quel est le rapport entre les pétards
et l'anatomie d'un homme ?

C'est comme se branler.

Les hommes vivent pour l'orgasme.

Quand ils ne baisent pas,

ils rêvent de baiser
ou font sauter des trucs.

C'est presque pareil.

Ils sont tous en bas
en train de penser à…

Baiser.

- Dis-le.
- Pas besoin, merci.

Si, au contraire.

Laisse-la tranquille.

Non ! Elle va bientôt se marier.

Elle a besoin de s'exprimer

et ne pas rester aussi coincée.

Allez, dis-le.

Baiser, baiser.

Non.

Allez, "Baiser".

Non !

Baiser !

Non !

Baiser !

Baiser !

Vous êtes contents ?

Putain !

Putain de merde !

Salut.

On a une trousse de secours ?

Des pansements. Pourquoi ?

C'est Jackson…

Il s'est explosé le doigt.

Mon Dieu !

Que tout le monde reste calme.

Liz, trouve de la glace et un sac.

York, trouve un truc pour faire un garrot.

Avons-nous le doigt ?

Un peu plus d'efforts.

Il faut retrouver ce doigt.

Je l'ai !

Bravo !

C'est le mien ?

Il est sous le choc. À l'hôpital !

- Je le conduis.
- Tu es ivre, j'y vais.

On se prendra un burger.

- T'es stone ?
- Non. Et toi ?

Peter est sobre, il va conduire.

- On gardera les enfants.
- Cool.

Vous savez nager sur place ?

Je ne laisse pas mes enfants
avec ces dégénérés.

T'as raison. Mon Dieu !

Pitié, non. Pas moi.

Je n'aime pas le sang.
Ni les voitures. Ni le sang.

Si.

- Non !
- Tu vas y arriver.

Allez ! Respire !

Tu vas t'en sortir.

C'est mon doigt d'honneur !
Je ne peux pas le perdre.

Son doigt est entre tes mains.

Ne dis pas ça !

Bordel de merde !

- Désolée. Ça fait mal ?
- Comme une coupure de papier.

- Vraiment ?
- Non, pas vraiment !

Ne crie pas !

Je stresse au volant
et je n'ai pas mon permis.

- Quoi ?
- Je l'avais.

Mais il a expiré.

Tu déconnes ?
Mon doigt est dans un sac !

Et c'est trop flippant.
Mets-le dans la boîte à gants.

Je ne voudrais pas te faire flipper.

- Ta sœur fume ?
- J'ai un briquet dans mon sac.

Je ne me drogue pas.

T'es pas un athlète professionnel !

- Attention !
- Mon Dieu !

Ralentis ! À droite !

Un arbuste !

Sloane, doucement.

Une voiture !

Si on appelait un taxi ?

Le docteur Lambert est demandé au bloc.

Mon Dieu.

Détends-toi.

J'ai la situation en main.

Tu n'as pas à lever le petit doigt.

Sérieux ?

Je n'ai pas la force de vous dénoncer.

- Merci.
- Désolée.

Je vous ai déjà vue quelque part.

Mais je n'arrive pas

à mettre le doigt dessus.

Le docteur sera bientôt là.
Il rattache un orteil.

Un orteil ?

Attendez !

Un doigt doit être prioritaire
sur un orteil.

Désolée.

Si seulement
vous aviez été abruti plus tôt !

Elle va bientôt t'obéir

au doigt et à l'œil.

Alors…

Faarooq ?

Sloane ?

Tu es blessée ?

- Ça va ?
- Salut.

Salut.

Non, ça va.
J'ignorais que tu travaillais ici.

Pas d'habitude.
Je suis venu rattacher un petit orteil.

C'est incroyable.

C'est une phalange indispensable.

Arrête.

Tu fais un travail incroyable.

C'est top !

Je fais ce que je peux.

J'ai été déçu que tu ne m'appelles pas.

Et je suis déçu de ne pas voir
mon costume de lapin préféré.

Ah oui. Jackson.

De Pâques.

Un pétard t'a échappé ?

C'était un M-80, en fait.

Ça va faire mal.

La peau a grillé.

Mais l'os n'a pas éclaté en morceaux.

Super !

Ne bouge pas.

On va te préparer pour l'opération.

Tu peux arranger ça ? Tu vois !

On verra.

Croisons les doigts.

J'ai pris un vent.

Et voilà.

On y est.

Ça va ?

D'accord, on retire ses chaussures ?

J'ai tes médicaments.

Merci.

Le traiteur du coin te livrera ta soupe.

Et…

- J'ai appelé ta mère.
- Vraiment ?

Qu'a-t-elle dit ?

Elle n'a pas répondu.
J'ai laissé un message.

J'ai parlé de l'accident,
j'ai dit qu'elle devrait t'appeler.

Merci.

Désolé d'avoir gâché ton 4 juillet.

La règle numéro trois :

"On n'abandonne pas son rencart."

Ni leurs organes.

Tu devrais te reposer.

Oui, c'est vrai.

Sauf…

s'il te faut quelque chose.

Non, c'est bon.

Oui, je crois.

Je suis épuisé.

Alors, je vais y aller.

Oui, d'accord.

À plus.

On s'est touché la main.

Merde.

T'avais une capote ?

Je t'assure, j'ai senti un truc.

C'est trop sexy.

Ça me manque.

Maintenant, c'est bizarre.

Plus bizarre que de ne pas savoir
si son pénis était en toi ?

Oui, parce que ça peut entraîner
de vrais sentiments.

Je t'assure, un truc a changé.

Ce n'est plus platonique.

Ça craint, arrête tout.

Impossible, son frère se marie bientôt.

Je suis perdue.

Vous vous aimez bien.
C'est pas un problème.

Mais si.

Je ne peux pas l'aimer
avant de savoir s'il m'aime bien.

Ne va pas à un mariage avec une fille
qui a des sentiments pour toi.

Ça va lui donner des idées.

Écoute-moi, je suis noir, je m'y connais.

Ne fais pas ça. Non.

Le mariage tombe un jour férié.

On a fait un accord.

Un mariage l'emporte sur un jour férié.

Les hommes détestent les mariages,
même les jours fériés.

S'il n'essaie pas d'annuler,

tu auras ta réponse.

Je vais lui parler du mariage.

Dis-lui d'y aller avec un mec
qui a du potentiel.

Pour l'aider.

J'invite qui ?

Quelqu'un qui se fout des mariages.

Je suis pris.

C'est pas un jour de fête.
Pourquoi t'appelles ?

Une urgence.

Aide-moi, sinon j'achète un chèque cadeau
à York et Liz pour leur mariage.

Ça te plaît ?

Horrible et nul.

Ces coussins sont encore dispos…

Des coussins pour un mec ?

C'est surtout pour Liz.

Tu as raison.

Je pensais à un truc.

Je ne m'attendais pas à être invité.

J'ignore la marche à suivre.

C'est un mariage…

Et un jour férié.

Oui, je me posais la question.

C'est vrai ?

C'est super.

Vraiment ?

Super. Je suis soulagée.

Moi aussi.

- Alors…
- On invite quelqu'un.

Quelqu'un ?

Oui. Quelqu'un d'autre.

Ouais. Quelqu'un d'autre.

- D'autres personnes.
- Parfait.

Attention ! Rassemblez-vous.

J'ai quelque chose à dire.

D'abord, merci aux parents de Liz,

ou devrais-je dire "maman et papa",
pour ce mariage.

Merci surtout à ma magnifique épouse

et au destin.

Si je n'avais pas pris le mauvais métro,
on ne se serait pas rencontrés.

C'était à une soirée.

Je t'aime, chérie !

- Santé !
- Santé.

À nous.

On a réussi.

Comment a-t-il pu l'amener au mariage ?

Ils se connaissent à peine.

Admets-le, c'est bizarre.

Il faut l'admettre.

Ils sont célibataires et sexy.
Ce n'est pas si bizarre.

Elle est de la famille, et c'est un ami.

- Arrête !
- Quoi ?

C'est bizarre,

Sloane ne supporte pas la vue du sang,
et elle est avec un médecin.

Il est pas mal en costume.

Tu le trouves beau ?

Huit du visage, dix des mains.

Pour les femmes,

les mains comptent plus que tout.

Oui. Regarde.

Oui, je sais.

Ils sont amis,
alors elle se montre amicale.

Rien ?

De toute façon, je m'en fiche.

Non. Je ne sens rien du tout.

Complètement insensible.

Je vais chercher un verre.

Elaine.

- Félicitations.
- Merci.

Trouvez-vous un autre rencart de fête.

Ma fille est prise…

par un médecin.

Merci.

Du champagne.

Joli mariage.

Magnifique.

Amuse-toi bien.

Tu vas coucher avec elle ?

Je ne sais pas.

On va peut-être attendre le dessert.

Alors tu y penses ?

Ça ne te regarde pas.

C'est ma tante, alors si.

Et le médecin ?

Il t'a sauvé,
c'est la moindre des choses.

C'est bâclé,
je ne peux pas faire un doigt d'honneur.

Heureusement,
ma tante ne voit plus très bien.

- Tu as dit que c'était pas mal.
- Pour être gentille.

- Je n'ai pas besoin de tes faveurs.
- Moi non plus.

On devrait arrêter ces rencarts de fête.

Je suis d'accord.

- Super.
- Super.

- Génial.
- Fantastique.

Voilà le moment que vous attendiez tous…

la danse père-fille.

Que se passe-t-il ?

Ils savent de quoi parle la chanson ?

C'est son père, non ?

C'est déplacé.

Ils rigolent ?

Ça va détonner sur la vidéo.

Il faut les prévenir.

C'est son père.

Sérieux.

- Pas nous.
- Allez, viens.

- Excusez-moi.
- Beau mariage.

Merde.

Ma nièce.

Salut.

Ça va ?

Maintenant, oui.

Il faut mettre de la glace.

Des idées pour Halloween ?

Je suis sur le coup.

Des bonbons ou un sort !

Sloane, ne mange pas tout le chocolat.
Tu vas être malade !

Prête ? Inspire.

Attends, reste là.

Mon Dieu.

J'ai hâte. C'est ma première fête d'adulte
depuis les enfants.

Peter ne vient pas, dommage.

Comme d'habitude.

Prête ? Inspire !

Bordel !

Quand est-on passé de princesse
à prostituée pour Halloween ?

Au collège ?

C'est quoi, une prostituée ?

Quelqu'un payé
pour jouer avec les garçons.

Je veux être une prostituée.

Moi aussi.

D'accord, mais la maison garde 50 %.

Ça m'apprendra à laisser Jackson
choisir les costumes.

Tiens.

C'est quoi ?

Un antiacide.
Imagine que c'est un bonbon.

J'ai le costume le plus cool de la fête.

Regarde ça. J'adore !

Je suis canon.

Dis-moi que je suis beau.

Tu es ridicule.

Tu fais peur aux gens,
et pas dans le bon sens du terme.

Tu me critiques, Jack Sparrow ?

Je suis Black Panther.
Pour le Wakanda éternel !

- Tu ne lui ressembles pas.
- C'est ma propre interprétation.

Lâche-moi, je veux le porter.
C'est mon droit.

Et pas besoin de slip.

- Oyez, matelots !
- Salut.

Super… Ça te va.

Parfaitement.

- Neil, voici ma sœur, Abby.
- Salut.

Salut. Comment vas-tu,
mon petit chaton bavarois ?

Non, merci.

En chasse !

Où vas-tu, ma belle ?

Un verre ?

- Immédiatement.
- Deux.

- Oh, mon Dieu.
- Te voilà !

Je te cherchais. Tu te fais désirer.

J'arrive ! Elle me désire.

Tu sais ce que je porte dessous ? Rien.

Viens, mon petit minou.

Super fête. Félicitations.

C'est un désastre.
Regardez toute cette neige carbonique !

Mais c'est amusant, effrayant…

J'adore ton costume.

Je suis gênée. On devait être
Cléopâtre et Marc Antoine.

Des bonbons ou un sort !

C'est qui, ça ?

Marc Anthony.

Le chanteur latino ?

Le mari de J.Lo ?

Ils ne sont plus ensemble.

Elle est avec Alex Rodriguez.

T'as invité Luc ?

Bonjour à tous.

- Joyeuse Halloween.
- J'adore le costume de salope.

Merci.

Le tien aussi. Ce ventre a l'air vrai.

On dirait que t'es enceinte.

- C'est pas un faux !
- Non ?

C'est pas un faux.
J'accouche dans deux jours.

Elle tenait à sortir.

Je te l'ai dit,
ce bébé ne va rien changer.

C'est adorable.

Merci.

Enceinte !

- Elle est enceinte.
- Je sais.

Elle est adorable.

- Tu veux un verre ? Viens.
- Félicitations.

- Merci.
- Toutes mes félicitations.

- Merci beaucoup.
- Merci.

Je suis heureuse pour vous.

Enceinte ? Elle est enceinte !

Comment c'est possible ?
Elle est à peine pubère.

Mon Dieu !

- Je ne me sens pas bien.
- Prends un verre.

Je ne me sens vraiment pas bien.

J'ai mangé 50 mini-barres chocolatées,
un seau de bonbons

et mon ex a mis une ado en cloque.

Prends un autre antiacide.

Ça va ?

Non.

Non ! D'accord ?

Tu m'as fait porter
un instrument de torture !

- Je te ramène ?
- Oui.

C'est rien, je la ramène.

Non, je peux le faire…

- Si tu te proposes.
- C'est bon.

Ne te force pas.

Rappelle-toi la 3e règle :
on n'abandonne pas son rencart.

Allez, viens.

Allons-y.

Laisse-moi ici.

- Non, on va rentrer.
- Laisse-moi.

- Un, deux, trois !
- Non !

Viens.

On y est presque.

Mon Dieu.

- C'est Halloween !
- D'où les costumes !

Février, mars, avril, mai, juin, juillet,
août, septembre, octobre.

Ils l'ont fait

le jour de la Saint-Valentin.

Comme tout le monde.

Je n'ai rien fait à la Saint-Valentin !

Moi non plus.

Ils se connaissent à peine,
et ils font déjà un bébé.

Tu craques. Viens, allez.

Mon Dieu. C'est gênant.

- J'ai vu pire.
- Comment ça pourrait être pire ?

J'ai mal au ventre.
Tu me files un autre cachet ?

Merde !

LAXATIFS

Détache-moi.

- Quoi ?
- Ne pose pas de question.

Détache-moi !

- Les lacets !
- C'est quoi, tout ça ?

- Vite !
- J'essaie.

Arrache tout.

Tu sais quoi, vas-y…

Arrache ma robe !

- Tu es ligotée comme Houdini !
- C'est ta faute.

Oh non !

Ça ne peut pas m'arriver !

Putain !

Je ne veux pas être la fille
qui se chie dessus.

Attends, j'y suis presque.

Enlève-le.

- Merde. Allez.
- La porte.

- Tu y es. Allez !
- Merde !

- C'est bon !
- Lâche-moi !

- Attends !
- Impossible !

Je l'ai !

T'y es arrivée ?

Va-t'en !

Va-t'en !

Ne me regarde pas.

Je ne te regarde pas.

Un thé à la menthe.

Contre la nausée.

J'ai du thé à la menthe ?

Si on veut.

J'ai écrasé des pastilles à la menthe
dans de l'eau chaude.

Ça te fera une bonne anecdote
à raconter aux fêtes.

La fille qui…

La fille qui…

La fille qui s'est chiée dessus
à Halloween.

Mon Dieu.

Tu sais…

quand on y pense…

on se chie tous dessus
depuis notre naissance.

Ne t'en fais pas, je ne dirai rien.

Promis.

Merci.

Je déteste quand les gens s'embrassent
le matin dans les films.

C'est dégueu.

Alors on devrait…

Tu peux t'en aller si tu veux.

Je devrais partir ?

Enfin, si tu veux.

Ne te sens pas obligé de rester.

Obligé ?

Halloween est terminée.

Oui.

Halloween est terminée.

J'arrive !

J'ai embrassé Black Panther.

- Quoi ?
- Black Panther !

Je l'ai embrassé.

On faisait la queue pour les toilettes,

et c'est arrivé d'un coup.

On s'est embrassés.

Avec la langue ?

Je suis horrible, j'irai droit en enfer.

Tu n'es pas horrible.

Mais si !

Je suis une épouse et une mère horribles,

mariée à un vrai saint.

Peter est le meilleur homme du monde,
et voilà comment je le traite.

Je me déteste.

Je n'arrive pas à croire

que j'ai embrassé Black Panther !

Bonjour, Abby.

Salut.

Je parlais à Sloane
de mon rêve d'hier soir.

Cool.

Je m'en allais.

Attends.

Vous avez fait l'amour.

Pas du tout.

Ah non ?

Je devrais y aller.

Non, reste.

Tu as l'air très contrariée par ce rêve.

Oui, reste. J'y vais.

Salut.

Salut ! On se voit à Thanksgiving.

C'était quoi, ça ?

Quoi ?

Rien.

Je vais faire du café.

Elle m'a mis à la porte.

Elle n'a pas voulu de câlins ?

- De bisous ?
- Non.

Aller bruncher ?

Je n'ai même pas eu de café.

C'est vache.

On ne m'a jamais fait partir.

Ouais, je te comprends.

Le courant est passé avec Abby,
et elle n'a pas appelé.

Tu sais le dernier truc qu'elle a dit ?

"On se voit à Thanksgiving."

Comme si ça ne comptait pas pour elle.

C'est grave, mon pote.

Mais tu la verras aux fêtes.

- Je crois que c'est terminé.
- Écoute ce que je pense.

Passe Thanksgiving avec elle,
comme si de rien n'était.

Si tu veux, je t’accompagne.

- Pourquoi ?
- "Pourquoi ?"

Le courant est passé avec Abby.

- Vraiment ?
- Ouais.

Le courant est passé avec une femme mariée
mère de quatre enfants ?

Ça change tout, vu comme ça.

- Si elle me demande…
- N'y compte pas.

- Mais si…
- N'y compte pas.

- Laisse tomber.
- J'essaie.

Il ne faut pas fermer une porte,
une autre s'ouvrira.

Mais si.

Ferme la porte à clé.

- Au cas où…
- Mais non.

…je suis là.

Bonjour !

Joyeux Thanksgiving !

- Joyeux Thanksgiving.
- Bisous.

Voici mon nouvel ami, Warren.

- Wally.
- C'est ce que j'ai dit.

Je suis Abby.

- Wally.
- Sloane.

Sloane, enchanté.

Ça sent bon dans cette cuisine.

Je peux goûter ?

Non.

Plus tard.

Je te l'ai dit, ma sœur brûle tout.

C'est bien cuit, pas brûlé.

On le cuit dans son jus.

Ça me va.

J'aime la viande croustillante.

Tu n'as pas invité Faarooq ?

Oh, lui ? Non.

Tu me connais.
Un rencart de fête par client.

Vous aviez l'air heureux ensemble.

Bref et concis. Tout se termine un jour.

Pourquoi attendre que ça arrive ?

Liz, York, Abby, Peter, moi,

Susan, l'ami de Susan…

Moi et Jackson.

Tu es sûre qu'il va venir ?
Il faudra rallonger la table.

Oui.

Il va venir.

Il va venir seul ?

- Mets la rallonge.
- C'est au sous-sol.

- Maman.
- Mettons le banc de piano.

Mets la foutue rallonge !

Tout va bien ?

Le dîner brûle ?

- J'appelle les urgences.
- Non, c'est rien.

Mamie vient de brûler la dinde.

Et la tarte, espérons-le.

- Des ignames, pas des patates douces.
- Compris.

De la sauce aux airelles.

Pas ces mélanges prétentieux
à base d'airelles.

Et une tarte !

Salut.

Salut.

Bonjour.

Nous avons le dessert,

mais cela pourrait plaire aux voisins.

Je dois aller faire des courses.

Je te conduis.

Alors…

comment vas-tu ?

Bien.

Occupé.

Et toi ?

Bien.

Occupée.

- Des chips ?
- Je ne mange pas ces saletés.

C'est bio, c'est pas des saletés.

On va faire
comme s'il ne s'était rien passé ?

Ça me va.

Pour info,
ce n'est pas moi qui voulais partir.

Tu n'as pas demandé à rester.

Tu ne m'en as pas laissé le temps.

Arrête.

Tu ne voulais pas coucher avec moi.

Viens, on y va.

Je ne t'attire pas, je te rappelle.

Tu vas arrêter avec ça ?

Quand un mec commence

en disant qu'il ne trouve pas
la fille attirante,

ça qualifie leur relation.

On était au centre commercial.

Que se serait-il passé si j'avais dit :
"Tu es d'une beauté renversante !

Avec des lèvres qui n'attendent…
qu'à être embrassées.

Des yeux…

Des yeux qui me font oublier mon nom,
sans savoir pourquoi.

Tu ne serais jamais sortie avec moi.

Surtout au réveillon.

Alors…

ça change quelque chose ?

Non.

Rien n'a changé.

Tu peux te détendre

et te taper toutes les serveuses
que tu veux entre les fêtes.

Personne n'attend une demande en mariage
à Thanksgiving.

Merci de me le dire.

Je ne suis pas le salaud, cette fois.

Ça veut dire quoi ?
Tu me trouves salope ?

Ouais.

- Moi ?
- Oui !

Tu fais tout pour ne rien ressentir.

Tu nous mens à tous les deux.
Et ça, c'est salaud.

Mais je préfère être salope
que chercher désespérément

un rencart au centre commercial.

Non.

Tu étais assez désespérée pour accepter.

- Où vas-tu ?
- Je rentre.

D'accord. Vas-y.

Attends-toi à un autre pull moche à Noël !

Peut-être.

Mais au moins, je ne serai pas seul,

assis à la table des enfants,
à accuser les autres de mes problèmes.

Et tu sais quoi ?

Je te parie

que si Ryan Gosling débarquait
et te proposait l'aventure de ta vie,

tu refuserais encore.

Tu as trop peur de sauter dans le train.

Le train Ryan Gosling.

Tu te trompes.

Ryan Gosling ne ferait jamais ses courses.

Il est trop cool pour ça.

Arrête d'être radine
et achète une nouvelle table.

C'est la table de maman.

Tu es jalouse qu'elle me l'ait laissée.

Je n'en voulais pas.

C'est une très belle table.

La ferme, Warren.

Wally.

Salut. Où est Jackson ?

Aucune idée, je m'en fiche.

Je le savais ! Pas de rallonge.

Sloane, qu'as-tu fait ?

Rien du tout.
Pourquoi ce serait moi ?

Tu as des antécédents.

Tu pourrais t'excuser ?

- Oui, Jack est un type bien.
- Attendez.

Vous croyez que c'est moi ?

- Sois honnête avec lui.
- Tu veux que je sois honnête ?

Oui.

On pourrait passer les fêtes
sans que ta vie privée vienne tout gâcher.

Ma vie privée ?

C'est le foutoir !

À chaque fois !

C'est peut-être le foutoir,

mais je n'ai pas embrassé Black Panther !

Salope.

- Black Panther ?
- L'ami de Jackson à Halloween ?

Oui, il était déguisé en Black Panther.

Tu as embrassé Black Panther ?

À peine. C'était un accident.

- Je n'ai pas vu de langue.
- Tu ne m'as rien dit ?

- Tu ne sais pas garder un secret.
- Tu ne sais rien sur moi !

J'étais avec les enfants.
J'avais confiance.

Je t'ai laissée t'amuser sans moi.

Je vais partout sans toi.

Tu n'as jamais de temps pour moi.

- Tu ne penses qu'aux enfants.
- Il le faut bien.

- Wally !
- Warren !

- Il s'étouffe !
- Fais le Heimlich !

- Je ne sais pas le faire.
- Quoi ?

Écartez-vous ! Je connais !

Il ne s'étouffe pas,
il fait une crise cardiaque.

Appelez les urgences.

Je m'en occupe !

- Vous pouvez venir.
- On n'est pas ensemble.

- Tante Susan, vas-y !
- Viens avec moi.

- Non.
- Si.

Viens.

Allez !

Ils s'occupent de lui, rentrons.

Non, on ne peut pas partir.
Ton ami a fait une crise cardiaque.

Je le connais à peine.
J'ai écrit son nom sur mon bras.

Regarde.

C'est de ma faute.

J'ai eu tant d'opportunités.

Tellement d'hommes m'adoraient.

Quand ils se rapprochaient,
je les repoussais.

Et me voici…

à 49 ans.

C'est trop tard.

Wallace Lupinski ?

Qui connaît M. Lupinski ?

Faarooq ?

Susan.

Tu travailles à Thanksgiving.

Et tu es ici pour…

Wallace Lupinski ?

Non.

Tu es sûre ?

C'est un ami de la famille.

Comment va-t-il ?

Légère crise cardiaque, il va s'en tirer.

Content de t'avoir vue.

- Dis quelque chose.
- Non, partons.

Dis quelque chose. N'importe quoi.

J'ai merdé !

Tu es un homme extraordinaire.

Tu as rompu avec moi.

J'ai eu peur, une fois de plus.

J'ai commis une erreur
en te laissant partir.

On peut avoir une autre chance ?

Je ne peux…

m'imaginer…

heureux sans toi.

- Susan.
- Oui.

Je t'aime.

Je t'aime.

CINQ MAI

À plus.

Tu l'espionnes sans lui parler ?

Débarquer sans prévenir et se cacher,
c'est pas espionner, mais bon.

Va voir un psy.

York et moi, on retire nos masques
et on apprend à se connaître.

Non, merci.

J'aime mes masques.

C'est le destin. Va le voir.

Ce n'est pas le destin.
Ce mec vit au centre commercial.

Bon ! Achetons des cadeaux !

Tante Sloane,
la vie t'offre une occasion en or.

Ne fous pas tout en l'air.

Jackson !

Excusez-moi.
Laissez-moi passer. Jackson !

Jackson ! Pardon.

Pardon, je dois parler à cet homme.
Excusez-moi !

Désolée.

Excusez-moi.

Excusez-moi. Jackson !

Pardon.

- Jackson !
- Madame.

Salut.

Je voulais…

Merci.

Je veux te dire que j'ai merdé.

Mon Dieu.

Pardon, les enfants.

Ne répétez pas ce mot.

Je veux te dire

que…

Il fait très chaud ici.

Chaud.

J'essaie de te dire

que je me suis plus amusée avec toi
l'an dernier

qu'avec tous mes ex rassemblés.

Tu avais raison.

J'ai des sentiments pour toi.

Et j'ai tout…

gâché…

parce que j'ai eu peur.

En te laissant partir,

j'ai commis
la plus grosse erreur de ma vie.

Tu me manques tellement.

Tu me manques tellement
que j'ai arrêté de fumer.

Et les bonbons ne me réconfortent
plus vraiment.

Tu m'as gâché
toutes mes mauvaises habitudes.

Je pensais avoir besoin
d'un rencart de fête,

mais en fait…

je te veux, toi.

À toutes les fêtes.

Le week-end.

Les jours de la semaine aussi.

Il est sûrement trop tard,

mais franchement…

tu es le seul
avec qui je veux vivre la chimio.

Non. Je vais bien.
C'est une longue histoire.

Si ça peut te consoler,

c'était le pire Thanksgiving de ma vie.

C'était une ouverture, au fait.

Non.

Quel discours branquignol.

- Et le réveillon ?
- Oui !

BIENVENUE À LAS VEGAS

REMARIÉS

FIN

Sous-titres : Françoise Sawyer