All language subtitles for The.Holdovers.2023.720p.MA.WEB-DL.DDP5.1.H.264-FLUX

J'aimerais entendre
le mot d'ouverture, "Ô".

C'est parti. Un, deux, trois.

Très bien. Souvenez-vous
que le texte vient d'abord.

Au commencement était le verbe.

Alors,
concentrez-vous sur le texte.

Il faut l'intégrer à la musique.

On inspire, puis on expire.

Excellent. Maintenant,
la note d'ouverture.

CEUX QUI RESTENT

Bien. Les voix intermédiaires,
un peu plus.

Voix aiguës, parfait.
Voix basses, plus de souffle.

Réessayez.

Allons-y avec le premier couplet.

Un…

Ô petite ville de Bethléem

Comme tu sembles paisible

Au-dessus de
ton profond sommeil Sans rêves

Les étoiles passent en silence

Pourtant,
dans tes rues sombres brille

La lumière éternelle

Les espoirs et les peurs
De toutes ces années

Se retrouvent en toi ce soir

Vraiment bon,
surtout la syllabe à la fin à l'unisson.

Très, très bien. Excellent.

Les Philistins.

Sales petits Philistins paresseux,
vulgaires et aigris.

- M. Hunham ?
- Je suis occupé.

Dr Woodrup souhaite vous voir.

Qu'est-ce qu'il veut ?

Ça concerne les vacances de Noël.

J'irai le voir bientôt.
Qu'est-ce que c'est que ça ?

Des biscuits de Noël
que j'ai faits pour la faculté.

Bon, pas pour toute la faculté.

Ceux-ci sont pour vous.

Tully, pourquoi t'as
des sous-vêtements pour femmes ?

James Bond portait le même maillot
dans l'un de ses films.

Il n'y a pas plus masculin que ça.

T'as juste à mettre des jeans coupés.

Je vais à Saint-Kitts.

Personne n'en portera sur la plage.

Oh, attention, tout le monde !
Tully s'en va à Saint-Kitts.

On dirait quand même une culotte.

T'as raison, Crandall. Tu m'as eu.

C'est celle de ta mère.
Remercie-la pour le bon moment.

Hé, Tully ! Où sont mes cigarettes ?

- Tes cigarettes ?
- Tu me les as volées !

Je rejette cette accusation infondée.

Arrête ton cirque. Je n'en ai plus.

Brigg dit que t'en as cinq
à échanger contre un magazine de cul.

Je ne m'adonne pas à la porno.
J'en ai assez dans la vraie vie.

Surtout avec la mère de Crandall !

Hé, Kountze. 10 $ pour ça ?
Ça en vaut plutôt cinq.

N'achète pas ça. Il t'arnaque.

- C'est du bas de gamme.
- Va chier, Tully !

C'est du pot de qualité.
Contrairement à toi, je suis coincé ici.

Ça doit me durer jusqu'à Noël.

Aie pitié de lui.

C'est un pauvre petit orphelin de Noël.

Le petit orphelin de Noël a besoin
de pot et de porno.

Dix minutes, mesdames. Dix minutes.

Je n'en reviens pas que tu te sois défilé.

La chance des Irlandais.

Ce devait être ton tour.

En effet. J'ai dit à Woodrup
que ma mère a le lupus.

C'est vrai ?

Je ne sais pas. Probablement.

On ne parle pas de ces choses-là.

Alors, qui va s'en charger ?

Qui, d'après toi ?

Ce pauvre type à l'œil qui louche.

Rémy Martin Louis XIII.

Un cadeau du conseil d'administration.

Oh, c'est généreux de leur part.

Merci encore, Hunham.

Je n'aurais pas demandé
si ce n'était pas une urgence.

Oh, la mère de M. Endicott, oui.
Quelle tragédie !

De toute façon, tu n'avais rien de prévu.

Et, bien sûr,
tu recevras un beau petit boni.

Non nobis solum nati sumus,
je suppose.

"Nous ne sommes pas nés
que pour nous-mêmes."

Je crois que ça vient de Cicéron.

Cicéron. Oui, très bien, Hardy,
tu t'en es souvenu.

Il n'y aura
que quatre garçons cette année.

Oui, je connais deux de ces dépravés.

Soyons un peu plus ouverts d'esprit
quant à notre jugement, d'accord ?

C'est dur pour eux
de ne pas être à la maison pour Noël.

Ils n'ont surtout pas besoin de tolérance.

Paul, au plus profond de toi,
tu es un excellent professeur.

Mais ton approche envers les élèves
est traditionnelle.

Cette école a été fondée en 1797.

Je croyais que
la tradition était notre spécialité.

Alors appelons ça de l'opiniâtreté.
De la résistance au…

Oui, oui. Je sais ce que ça signifie.

Je comprends.

Tu es encore fâché
que j'aie fait échouer Jordan Osgood.

Le sénateur Osgood était contrarié

quand Princeton a révoqué l'admission
de Jordan.

J'ai dû composer avec les retombées.

Hardy, sommes-nous censés
tout laisser passer à ces garçons

tant que papa construit
un nouveau gymnase ?

Non. Ce n'est pas qui nous sommes.

Mais on ne peut ignorer la politique.

Ce garçon a une cervelle d'oiseau.
C'est un véritable homme des cavernes.

Bon Dieu ! Paul, c'était un successeur
et le fils d'un grand donateur.

Son père s'attend à un peu
de considération pour son argent.

C'est ce qu'il a eu.
Une éducation de qualité pour son fils.

Oh, allons, Hardy.

Comme Dr Green disait toujours :

"Notre objectif premier est d'engendrer
de jeunes hommes de bonnes mœurs."

Je m'en fiche.

On ne peut pas sacrifier notre intégrité
pour leur arrogance.

J'essaie juste d'inculquer
une discipline académique de base.

C'est mon travail. N'est-ce pas le tien ?

Ce l'était.
Jusqu'à ce que je devienne directeur

et m'aperçoive que ce n'est pas
aussi simple de préserver l'école.

Je t'ai supplié.
Je t'ai supplié de lui donner C moins.

Non. Certains professeurs le feront,
mais je n'en fais pas partie.

Voici le manuel et le jeu de clés.

Tout ce que tu dois savoir s'y trouve.

Ta seule tâche consiste à t'assurer
que les garçons sont en sécurité.

Et fais au moins semblant
d'être un être humain.

Je t'en prie. C'est Noël.

J'emmerde cette demi-journée.
Où est Loucheur ?

Sûrement en train de se branler
dans la salade Cobb.

- Pourquoi il ferait ça ?
- C'est Loucheur.

Qui sait ce que fait ce vieux puant ?

Mais t'as parlé de la salade sans hésiter.

Sais-tu quelque chose ?
Parce que j'en ai mangé.

Salve, messieurs.
Vos examens finaux.

D'après vos visages,
plusieurs sont surpris par leur résultat.

En revanche, je ne le suis pas,

car j'ai eu le malheur
de vous enseigner ce semestre.

Et malgré mes limitations oculaires,

j'ai pu constater
vos expressions d'incompréhensions.

Je ne comprends pas.

Ça saute aux yeux.

Non, c'est… Je ne peux pas rater ce cours.

Ne vous sous-estimez pas, M. Kountze.

Je crois que vous en êtes capable.

Je suis censé aller à Cornell.

C'est peu probable.

Je vous en prie.
Mon père va péter les plombs.

Très bien, très bien.
Dans l'esprit des Fêtes,

la façon la plus constructive
de gérer vos lacunes

est de vous offrir
un examen de rattrapage.

Vous aurez une deuxième chance
après le congé.

Évidemment, ce ne sera pas le même examen.

Vous serez responsable
de nouvelle matière.

Votre note sera la moyenne des deux.

Ouvrez vos livres au chapitre six.

La guerre du Péloponnèse, messieurs.

Vous connaissez Périclès.

Préparez-vous à rencontrer Démosthène.

Ne le prenez pas mal, monsieur,

mais est-ce le bon moment
pour un nouveau chapitre ?

Nous vous en sommes reconnaissants
pour l'examen de reprise,

mais nos familles sont ici.

Les autres professeurs
ont annulé leur cours.

La chapelle est dans 40 minutes,
puis on s'en va.

On a la tête ailleurs.

Et où exactement avez-vous la tête,
M. Tully ?

Je ne sais pas. Saint-Kitts.

En effet. Je vois
que vous avez apporté votre valise.

C'est exact. C'est juste
que le semestre a été vraiment exténuant.

Voir une nouvelle matière
juste avant le congé ?

Honnêtement,
c'est un peu absurde, monsieur.

Eh bien, je détesterais être absurde.

Alors, oublions tout ça, vous voulez bien ?

Vous garderez votre note originale.

Excusez-moi, monsieur.
Nous préférions la première option.

Comment s'appelait le gars ? Démos…

Je m'attends à ce que vous soyez familiers
avec le chapitre six à votre retour,

alors emportez votre manuel.

Si vous êtes mécontents,
voyez ça avec votre champion, M. Tully.

Vous pouvez y aller.

Je nous ai fait sortir plus tôt, non ?

CONSACRÉ AUX GARÇONS BARTON

QUI ONT DONNÉ LEUR VIE
DURANT LA GRANDE GUERRE

Né à ton peuple

Né enfant tout en étant roi

Né pour régner en nous à jamais

À présent,
ton règne gracieux apporte…

Veuillez vous asseoir.

Bienvenue aux élèves et au corps
professoral de Barton, et aux parents.

Je sais que vous avez hâte aux vacances.

Je vois les garçons remuer
sur leurs sièges.

Mais avant de vous laisser aller
à vos tables abondantes

et aux bénédictions de votre famille,
prions pour les moins fortunés.

Souvenons-nous des pauvres et des démunis.

Ceux qui ont froid et faim,
et les opprimés.

Lecture supplémentaire
et pas d'examen de rattrapage ?

Tu veux rire ou quoi ? Bien joué, anus.

Peux-tu te taire ? J'essaie de prier.

Prie que je ne t'attrape pas seul,
car je vais te botter les couilles.

Baisse un peu le ton. Jésus t'entend.

…tous ceux qui ne connaissent pas
la bonté de Dieu.

Désolé pour votre mère, Endicott.

Quoi ? Oh.

Oui. Merci.

Oui. Nous sommes de tout cœur avec elle.

Finalement, prions pour l'âme
de Curtis Lamb.

Promotion 1969 de Barton.

Cette année,

Curtis a courageusement donné sa vie
pour servir ce pays.

Et offrons à nouveau
nos plus sincères condoléances

à l'une des membres les plus aimées
de la famille Barton, sa mère Mary.

Mary, nous nous souvenons de Curtis
comme un jeune homme prometteur

et savons que cette période des Fêtes
sera difficile sans lui.

Sache que nous t'accompagnons
dans ton deuil.

Que Dieu tout-puissant

qui a protégé Abraham
quand il a quitté sa terre natale

protège tous nos braves soldats

jusqu'à ce qu'ils reviennent
sains et saufs.

Nous le demandons
à travers notre seigneur Jésus. Amen.

Amen.

Je vous souhaite à tous un joyeux Noël.

Ou, le cas échéant, une joyeuse Hanoucca.

Joyeux Noël, M. le député.

Joyeux Noël. Joyeux Noël.

Joyeux Noël, tout le monde. Joyeux Noël.

- Content de vous voir.
- Moi aussi.

Joyeux Noël.

Merci. Joyeux Noël.

Joyeux Noël.

Angus Tully. Téléphone.

Tu me dis ça juste maintenant ?

Mon cœur, écoute.

Je sais
que c'est dernière minute,

et j'en ai le cœur brisé.

Mais pourrais-tu envisager
de rester à l'école

juste pour cette fois-ci ?

Stanley a travaillé très dur

et on n'a pas
pu avoir notre lune de miel.

Vous êtes mariés depuis juillet.
Vous aviez des mois.

Il y avait toujours
quelque chose.

Je sais
que je t'en demande beaucoup.

Mais tu sais
que je me sentais seule.

Moi aussi. Et qu'en est-il de Boston ?

Tu m'as promis qu'en rentrant,
on irait à Boston.

Angus, écoute-moi.

C'est notre nouvelle famille.
OK ?

Je sais que ton père te manque.
À moi aussi.

Mais j'ai quelqu'un d'autre
dans ma vie.

C'est juste pour
cette fois-ci, chéri.

On sera ensemble à la relâche.
Et durant l'été.

J'emmerde l'été et Stanley !

Angus !

Tu te fiches de moi ?
Tu veux que je reste ici ?

Maman, je t'en prie, ne fais pas ça.
Je t'en prie.

Je soupçonne que vous n'aviez pas
envisagé vos vacances comme ça.

Mais ce sont les vicissitudes de la vie.

En tant qu'hommes de Barton,
nous apprenons à affronter les défis

avec la tête haute et un esprit
de courage et de camaraderie.

En respectant rigoureusement
les préceptes du manuel, évidemment.

M. Tully, vous vous joignez à nous ?

Et Saint-Kitts, alors ?

Il est arrivé quelque chose.

17 DÉCEMBRE - JOUR UN

Au cours des deux prochaines semaines,
nous suivrons l'horaire scolaire.

Monsieur, nous sommes en vacances.

Donc nous mangerons ensemble

et vous étudierez de façon régulière.

Étudier ? C'est une blague ?

La guerre du Péloponnèse attend,
M. Kountze.

Vous et M. Tully.

Les autres pourront prendre de l'avance.
Ça portera fruit. Vous verrez.

On doit rester à l'école,
et en plus on est punis ?

Vous aurez du temps limité
pour la récréation

et l'activité physique supervisée.

Le gymnase n'est pas ouvert.

Ils n'ont laqué que la moitié.

L'air frais vous fera du bien.

Il fait -10 dehors.

Et les Romains se sont baignés nus
dans le Tibre gelé.

L'adversité forge le caractère, M. Tully.

À ce propos,

l'école va couper le chauffage
dans les dortoirs,

donc nous logerons dans l'infirmerie.

Oh, bon sang. Seigneur.

C'est vraiment n'importe quoi.

Pourquoi a-t-il fallu
que Loucheur nous chaperonne ?

Il a déjà été élève ici.

Donc il sait comment nous infliger
un maximum de souffrance.

Sale sadique.

Au moins, ce n'est pas Decker.
Il nous aurait observés lascivement.

Les gars, attendez une seconde.

T'en veux une ?

Non, j'ai autre chose.

Donne-moi ça.

Ne fume pas ça ici.
Je ne veux pas que Loucheur m'attrape.

- Ne fais pas ton bébé.
- Je ne fais pas mon bébé.

Je ne veux pas finir à Fork Union
et payer pour ton erreur.

- Teddy Kountze.
- Jason Smith.

Je sais qui tu es. T'en veux ?

Ouais.

Tu lances vraiment bien, vieux.

C'est juste du football.

Pourquoi t'es coincé ici ?

Je suis censé aller skier
avec mes parents à Haystack.

Mais mon père a refusé,
à moins que je me coupe les cheveux.

Pourquoi tu ne les coupes pas ?

Désobéissance civile.

Ouais.

C'est juste un bras de fer.

J'espérais qu'il cède le premier,

car la neige à Haystack est fraîche
en ce moment.

Et toi, M. Moto ? Pourquoi es-tu là ?

Non. Je m'appelle Ye-Joon.

Ma famille est en Corée.
C'est trop loin pour que je voyage seul.

Je croyais que c'était parce que
ton pousse-pousse était brisé.

C'est quoi, un pousse-pousse ?

T'es vraiment con, Kountze.

Ton esprit est une fosse septique
peu profonde.

Qui est le con, Tully ?
C'est toi qui as causé des problèmes.

Hé, c'est quoi ton histoire ?

Alex Ollerman.
Mes parents sont en mission au Paraguay.

- On est des saints des derniers jours.
- Des mormons ?

Vous portez un sous-vêtement magique, non ?

C'est un mythe tenace.

C'est le sous-vêtement du temple
qu'on porte juste…

Que font les citadins ?

Que faites-vous avec notre arbre de Noël ?

L'école nous l'a revendu.
C'est un pin écossais encore frais.

On va le remettre en vente,
comme à chaque année.

C'est vraiment n'importe quoi.

- Bonjour, Mary.
- M. Hunham.

Il paraît que vous jouez
au babysitteur cette année.

Comment vous êtes-vous retrouvé là ?

Je l'ignore. Peut-être parce que j'ai fait
échouer quelqu'un qui le méritait.

Oh. Osgood ?
Ouais, c'était un vrai trou de cul.

Riche et stupide.
Une combinaison populaire ici.

C'est un fléau.

Et vous ? Vous allez aussi rester ici ?

Toute seule.

Ma petite sœur Peggy et son mari
m'ont invitée à Roxbury,

mais je trouve que c'est trop tôt.

Curtis pourrait croire que je l'abandonne.

C'est le dernier endroit
où mon bébé et moi avons été ensemble.

Sans compter la gare d'autobus.

J'ai hâte de manger vos bons petits plats.

Oh, non. non. Ne dites pas ça.

Tout ce qui reste se trouve
dans la chambre froide.

Pas de nouvelles livraisons avant janvier.

Est-ce que je peux…

Vous en voulez un peu ?

- D'accord.
- Merci.

- C'est une nécessité, vous savez ?
- Oh, oui.

- Où est ma photo ?
- Quelle photo ?

Tu sais laquelle. Tu l'as volée.

Je rejette cette accusation infondée.

Donne-moi ma foutue photo !

Hé, c'est quoi ton problème, Tully ?
Tu t'ennuies de chez toi ?

Tu vas pleurer ?
Le petit garçon s'ennuie de sa maman ?

Va chier, Kountze !

Pourquoi t'es ici ? Où est ta famille ?

Ils rénovent la maison.
Tout est sens dessus dessous.

C'est le désastre dans ma chambre.

C'est ce qu'ils t'ont dit ?
On est en hiver, crétin.

Personne ne rénove en hiver.

Tes parents ne veulent pas te voir
parce que t'es un sociopathe complexé.

Hé, tout doux, les gars.

- Un quoi ?
- Qui voudrait de toi ?

T'écrases les autres parce qu'au fond,
tu sais que t'es un salaud.

Et sur le plan académique,
t'es un désastre.

Si j'étais tes parents,
je ne voudrais plus te revoir à la maison.

Le seul désastre
dans ta chambre, c'est toi !

Connard.

Salaud !

- Allez !
- Hé, hé, hé ! C'est bon !

Arrêtez ça.

- Ils ne se battaient pas.
- Je vois.

Et qui a commencé cette non-bataille ?

M. Tully, pourriez-vous faire la lumière
sur la question ?

M. Kountze ?

M. Smith ?

M. Ollerman ? M. Park ?

Bon, alors nous ferons
comme les légions romaines.

Sans la confession du péché d'un homme,
tous souffriront.

Pour chaque minute sans la vérité,
vous aurez tous une retenue.

Je croyais que tous les nazis étaient
en Argentine.

Silence, Tully.

Pour la première des détentions,

vous nettoierez la bibliothèque

de haut en bas.

Vous allez racler les dessous
de bureaux couverts de morve, de gommes

et de toute sorte
de vieilles protéines indescriptibles.

Sur vos mains et genoux,
dans la poussière,

vous inhalerez les peaux mortes
de plusieurs générations d'élèves

et de postérieurs de coquerelles sans vie.

C'était Kountze !

Kountze a commencé.

Bravo, M. Ollerman. Bravo.

C'est superbe. Merci, Mary.

On a mangé la même chose au dîner.

Et c'était dégueulasse.

Comptez-vous chanceux.

Durant la troisième guerre punique,
de 149 à 146 av. J.-C,

les Romains ont assiégé Carthage
pendant trois ans.

À la fin, les Carthaginois
en étaient venus à manger du sable

et à boire leur propre urine.

D'où le terme "punitif".

Mary.

Voudriez-vous…
Voudriez-vous vous joindre à nous ?

Non, ça va. Merci.

Je sais qu'elle est triste
pour son fils et tout,

mais elle est payée pour faire ce travail

et elle devrait bien le faire, non ?

Mais même si elle ne cuisine pas bien,
ils ne pourront jamais la renvoyer.

Vous allez vous taire, oui ?

Vous n'avez aucune idée
de ce que cette femme a…

M. Kountze, pour beaucoup,
la vie est comme une échelle à poulailler.

Merdique et courte.

Vous êtes nés chanceux.

Un jour, vous comprendrez, sales petits
dépravés qui se croient tout permis.

Si ce n'est pas le cas,
j'en suis désolé pour vous.

Ça voudra dire qu'on aura manqué
à notre devoir. Maintenant, mangez.

C'est exact !

Prochaine question pour
cinq points.

Quelles sont les dimensions
de la voiture que vous conduisez ?

Longueur et largeur.

Les dimensions de votre voiture, Jerry ?

Elle est assez longue.

Voyons voir. Disons huit par 80 ?

Le nom de votre voiture ? Union Pacific ?

- Oh, bonsoir.
- Bonsoir.

C'est quoi ?

Un jeu-questionnaire pour nouveaux mariés.

Sur quelle planète vivez-vous ?

Je ne regarde pas la télévision.

Ils posent des questions à des couples

pour voir s'ils se connaissent bien.

Ils courent au désastre.

Oui, c'est ça le but.

Asseyez-vous. Allez.

Élargissez vos horizons.

C'est une reprise de juillet.

C'set pour ça qu'ils courent la chance
de gagner des barbecues.

C'est fascinant.

Si nous prenons des vacances séparément,
j'enverrai ma femme à…

Merci.

Comment vont les garçons ?

Ils ont le corps et l'esprit brisés.

Ce sont les fêtes. Allez-y mollo avec eux.

Oh, je vous en prie.
Ils ont toujours eu la vie facile.

Vous n'en savez rien.
Vous l'avez eue facile, vous ?

En plus, tout le monde devrait être
avec les siens à Noël.

- Hawaï.
- Hawaï.

Il dit qu'il vous enverra à Santa Ana
et qu'il ira à Vegas.

Personne ne veut de toi en Sibérie.

- Tu vas où ?
- À Las Vegas.

- À Las Vegas ?
- Oui.

Non.

Ces deux-là vont divorcer.

Comment le savez-vous ?

Je reconnais ce regard
de déception résignée.

Elle le déteste.

Vous avez été mariée longtemps ?

J'étais fiancée au père de Curtis,
mais il est mort avant sa naissance.

Harold. Il travaillait
dans le chantier naval.

Et un jour, ils transportaient
une grosse palette de marchandise

et le câble a lâché.

Il a été touché à la tête.

C'étaient des hommes bons. Tous les deux.

Et aucun des deux n'a vécu
jusqu'à leurs 25 ans.

Mon bébé n'avait même pas 20 ans.

Je suis terriblement navré.

J'ai pris ce travail
quand Curtis était petit,

car je voulais m'assurer
qu'il reçoive une bonne éducation.

- Il avait du succès.
- Oui. C'était un bon garçon.

Je l'ai eu un semestre.
Il était très perspicace.

Il vous détestait.

Il a dit que vous étiez
un vrai trou de cul.

Eh bien, comme j'ai dit,
c'était un garçon vif, perspicace.

Il voulait vraiment aller à Swarthmore.

Il avait de bonnes notes,
mais je n'avais pas l'argent.

Les aides financières ne suffisaient pas.

Donc, quand il a été appelé
et qu'il n'avait pas de sursis d'étudiant,

il est parti.

Vous savez ce qu'il m'a dit ?

Il a dit :
"Maman, regarde le côté positif.

Quand on me renverra à la vie civile,
ils me paieront l'université."

L'université.

Et voilà où nous en sommes.

Mon Curtis est six pieds sous terre

alors que ces garçons sont
au chaud dans leur lit.

C'est comme vous avez dit.
C'était comment, déjà ?

La vie est comme une échelle à poulailler.

De la cuisine,
j'entends tout ce que vous dites.

Surtout Kountze.
Le prince héritier des petits crétins.

- C'est zéro.
- Zéro. Elle a dit zéro !

Le couple numéro un,
Mike et Sherry McCray, sont nos gagnants !

20 DÉCEMBRE - JOUR QUATRE

Très bien, fainéants fétides.
C'est l'heure de vous activer.

Levez-vous !

Plus vite, messieurs. Plus vite !

Sans suffisamment d'exercice,
le corps se dévore lui-même.

C'est ça ! Bien.

Avec ton auto,
on pourrait aller quelque part.

Comme à Boston.

Non, on aurait trop d'ennuis.
On est coincés ici.

S'il y avait un moyen de partir d'ici.

Il y a de la place pour un hélico
dans la cour.

- Quoi ?
- Un hélicoptère, crétin.

Son père est le PDG de Pratt & Whitney.

Il a son propre hélico qui l'amène
de Stamford à la ville chaque matin.

Il atterrit dans la cour.
Le pilote s'appelle Wild Bill.

- Wild Bill.
- Ouais.

Il a volé jusqu'à Haystack.

Il a tout pris,
même les cadeaux, sauf moi.

Voler avec des cadeaux
comme le père Noël.

Ouais. Comme le père Noël.

- Hé !
- Allez, allez !

Si j'étais chez moi à Provo,

il ferait chaud à l'intérieur.

Ma mère ferait des pommes au four

et toute la maison sentirait
la cannelle et la cassonade.

Ça a l'air chouette.

Touché !

Ça t'apprendra à me balancer,
petit mormon !

Quoi ?

Allons-y !

C'est quoi, Fork Union ?

T'as dit que tu ne voulais pas finir
à Fork Union.

C'est une école militaire en Virginie.

C'est là où je vais finir
si on me renvoie encore.

T'as été renvoyé de combien d'écoles ?

Trois. C'est pour ça
que je suis encore au secondaire.

Il me reste un semestre.

Il a disparu ! Mon gant a disparu.

Ce dérangé a fait exprès
de te laisser juste un gant.

Pour te faire encore plus de mal.

Ça va ?

J'ai eu un cauchemar.

Moi aussi j'en ai. Je tombe ou je me noie.

Et aussi…

J'ai eu un accident.

Oui, en effet.

Arrête de pleurer.

S'ils t'entendent, ils te crucifieront.

Ce serait ironique, car t'es bouddhiste.

Je sais que c'est une excellente école

et mes frères sont venus ici,
mais ma famille me manque,

et je n'ai pas d'amis.

Ouais, ben les amis, c'est surfait.

Je t'aiderai à cacher les draps
demain matin, OK ?

En attendant, trouve un coin sec
et essaie de dormir.

Merci.

Foutues asperges.

22 DÉCEMBRE - JOUR SIX

C'est une blague ?
Il n'est que 11 h et il est déjà saoul.

Il sent le whisky.

Peut-on lui en vouloir ? On gèle ici.

On se croirait au Groenland.

C'est quoi, ça ?

Je le savais !
Il a finalement cédé, le grand tendre.

Est-ce que l'un d'entre vous aime skier ?

Merci. Au revoir.

Ouais !

Bonne nouvelle, messieurs.

J'ai pu rejoindre Dr Woodrup
et vos parents.

La plupart d'entre eux.

Appelez encore.
Juste une fois, s'il vous plaît.

Ça ne sert à rien.
La réception dit qu'ils ne répondent pas.

Ils sont partis faire une excursion.

Une excursion.

Je suis plus déçu que vous, sinon plus.

J'aurais pu passer le reste des vacances
à lire des romans mystère.

Ils sont peut-être rentrés.
Rappelez, s'il vous plaît.

D'accord.

Joyeuses Fêtes.

À toi aussi.

Prends soin de toi.

Il ne reste que toi, hein ?

Assure-toi de faire tes devoirs.

Oh, j'allais oublier.
J'ai trouvé la photo que tu cherchais.

Joyeux Noël, M. Tully.

IDIOT

Au revoir, Angus.

Essayons de tirer le meilleur du pire.

- Stan Laurel, peut-être.
- Stan Laurel. D'accord.

Votre mari a dit que son acteur préféré
de films muets est Rudolph Valentino.

- Oh, il est bon.
- Oui.

Et vous ? Vous avez déjà été marié ?

Non. Une fois, c'est passé proche.
Juste après l'université.

- Et alors ?
- On a repris nos esprits.

Je n'ai pas vraiment un visage
fait pour l'amour, Mary.

Oui, et cette…

- Et, vous savez…
- Quoi ?

Rien.

Je ne sais pas. J'aime être seul.

J'ai toujours été attiré par l'ascétique.

Comme un moine.

Renoncer aux plaisirs sensuels
pour accomplir des buts spirituels.

- Des buts spirituels ? Vous ?
- Mmm-hmm.

Desquels s'agit-il ? Vous allez à l'église ?

- Si c'est nécessaire.
- Exactement.

Quand avez-vous quitté le campus
pour la dernière fois ?

Je vais toujours en ville.

Pour faire l'épicerie
et aller à des rendez-vous.

Bon, d'accord.
Je ne quitte pas souvent le campus.

Je n'en ressens pas le besoin.

J'aimerais vous demander,
si vous pouviez aller n'importe où,

où iriez-vous ?

Grèce, Italie,

Égypte, Pérou, Carthage.

Maintenant appelée Tunisie.

J'avais commencé une monographie
de Carthage que j'aimerais terminer.

Une monographie,
c'est comme un livre, mais moins long.

Je sais ce que c'est.

Pourquoi ne pas écrire un livre ?

Je ne crois pas pouvoir
en écrire un au complet.

Vous n'arrivez même pas
à faire un rêve complet, hein ?

Monet, Manet, Picasso.

J'ai une surprise.

J'ai reçu ça en cadeau,

et j'aimerais les partager avec vous deux.

Regardez ces formes festives :

des flocons de neige,
un bonhomme en pain d'épices, un sapin.

Cette petite mitaine.

Je peux aller aux toilettes ?

Oui.

J'essaie.

Si vous n'avez pas de chambre simple,
je prendrai une suite junior.

Je sais que c'est les fêtes,
mais c'est une urgence.

Oui, bien sûr.

M. Tully, que faites-vous ?

Pas de carte de crédit.
Comptant ou chèque de voyage.

Pas de téléphone.

Vous avez un autre endroit
à me recommander ?

Au centre-ville ou…

- C'était un hôtel ?
- Pas de vos affaires.

Ce sont mes affaires.
Je m'occupe de vous.

Vous vous occupez de moi ? Vraiment ?

Comme si vous étiez mon gardien ?
Mon majordome ?

Il n'y a personne ici, OK ?

Juste deux ratés et une mère en deuil.
Arrêtons de nous mentir.

Restez en dehors de mon chemin,
je ferai pareil.

- Retenue.
- Bon sang !

Vous venez d'avoir une retenue, monsieur.
Revenez ici !

Être ici avec vous,
c'est une foutue grosse retenue !

Salaud ! Détention supplémentaire !

M. Tully !

J'ignore à quoi vous jouez, M. Tully,
mais vous courez au désastre !

Sans exercice,
le corps se dévore lui-même.

Vous foncez droit vers la suspension !

N'y pensez même pas, M. Tully.

Vous êtes à un cheveu d'être suspendu.

Je m'en laverai les mains,
vous m'entendez ?

Arrêtez-vous là.
Il est interdit d'aller dans le gymnase.

C'est votre Rubicon.
Ne franchissez pas le Rubicon.

Alea jacta est.

Oh, merde !

Seigneur ! M. Hunham ! Merde !

- Dépêchez !
- Je me dépêche !

J'étais déjà sur la corde raide.

Si Woodrup apprend ça,
les faits importeront peu.

- Ce sera ma faute.
- Ça l'est !

Vous deviez vous occuper de moi.

Je vous ai dit d'arrêter.

Vous avez dit
que vous vous en laveriez les mains.

Non ! C'était métaphorique.

Bien sûr que ça l'était.

Vous alliez faire quoi ?
Vous laver les mains pour vrai ?

C'est la fin.

Ils informeront l'école qui informera
vos parents, et ce sera la fin.

Je vais être renvoyé.

Par votre faute.

Je vais perdre un bras,
et vous ne pensez qu'à vous.

Veuillez remplir ça
pour l'admission et les assurances.

Excusez-moi.

Peut-on laisser faire les assurances ?

C'est la procédure normale.

Je comprends, mais écoutez.

On était à l'étang pour jouer au hockey,
et j'ai glissé.

Angus, que faites-vous ?

Ma mère ne voulait pas,
mais il m'y a quand même amené.

Mes parents sont divorcés.
On ne se voit pas souvent.

Elle sera furieuse si elle apprend ça.

Ça vous regarde,
mais on a des protocoles à suivre.

- Oui. Les protocoles.
- S'il vous plaît.

Je ne vois jamais mon père.
C'était entièrement ma faute.

Je ne veux pas qu'il ait d'ennuis.

Je ne veux pas
qu'elle te traîne devant les tribunaux.

Oublions les assurances.
On va payer comptant.

Pas vrai, papa ?

La bonne nouvelle,
c'est que ce n'est pas cassé,

mais tu t'es disloqué l'épaule.

Qu'est-ce que ça signifie ?

Ça signifie que ton bras est sorti
de sa glène

et qu'il faut le remettre en place.

Tu vas devoir t'étendre.

- Doucement.
- Ça va faire mal ?

Plus que maintenant ? Pas si tu te détends.

Il faut que tu te détendes
autant que possible.

De grandes respirations.

À trois.

Un, deux, trois.

Seigneur !

Les Barton ne font pas ça.

- Quoi ?
- Ils ne mentent pas.

Eh bien, j'étais sur une lancée.

PHARMACIE

Bonjour, nous avons cette prescription.

Percodan. D'accord,
donnez-moi deux minutes.

Merci.

Vous avez dit que si Woodrup l'apprenait,
vous étiez cuit.

Il n'en saura rien.

Et si vos parents se renseignent ?

Ça n'arrivera pas. Faites-moi confiance.

Bon, d'accord. Ça restera entre nous.

Ça vous va ?

Oui, monsieur.
À présent, vous m'en devez une.

Je vous en dois une ?
Ne faites pas pression sur moi, M. Tully.

Je veux juste un petit merci
pour ce que j'ai fait pour vous.

C'est tout.

LE BILLET GAGNANT

Je vais commencer avec une bière. Vous ?

Ne soyez pas ridicule, M. Tully.
Je vais vous prendre un cheeseburger.

Ils ont de la Miller High Life.
C'est le champagne des bières.

Prêts à commander ?

Mlle Crane.

Par tous les saints. Que faites-vous ici ?

Bonjour, les gars !

Je travaille toujours un peu
durant l'Action de grâces et Noël.

Eh bien, voici M. Tully.

Oui, je te connais.

Angus Tully. On s'est rencontrés
devant le bureau de Dr Woodrup.

On m'a faussement accusé
d'avoir bouché une toilette.

J'ignorais que c'était faux.

- Il va prendre un cheeseburger.
- OK.

Et une Miller High Life.

Non.

Que pensez-vous de la Miller High Life ?

Comme on dit,
c'est le champagne des bières.

- C'est une professionnelle.
- D'accord.

Un cheeseburger.

- Et un Coke.
- D'accord.

Je prendrai aussi le cheeseburger.

- Deux cheeseburgers.
- Et un whisky sur glace.

D'accord, les gars.

Merci.

Il y a de la chimie entre vous.

C'est le Percodan qui vous fait dire ça.

Je la trouve pas mal attirante.

Cette femme mérite du respect,
espèce de vulgaire rempli d'hormones.

Pas vos spéculations érotiques.

Puis-je aller aux toilettes ?

Monsieur.

Le téléphone, vous voulez dire ?

Bon. Un Coke et un double whisky.

- Je vous ai facturé un simple.
- Merci.

Comment vous êtes-vous retrouvé chaperon ?
Ce devait être M. Endicott, non ?

Non, je sais. On me punit.

Dr Woodrup est…

Un sale prétentieux
avec un complexe de dictateur ?

Ce que je voulais dire,

c'est que c'est un charmant éducateur
empathique avec une belle barbe.

Oui. Plusieurs de mes anciens élèves
sont en position d'autorité.

C'est le seul
à qui je dois rendre des comptes.

- C'était votre élève ?
- Oh, oui.

Ma première année d'enseignement,
et c'était déjà un salaud.

Oh, eh bien, écoutez,
si vous et Angus êtes tout seuls,

j'organise une petite fête
pour la veille de Noël.

Si vous voulez venir faire un tour.

Désolé, la prochaine partie est prise.

- J'ai mis une pièce.
- Je m'en fous.

Mon ami est le suivant.

- Ça ne fonctionne pas comme ça.
- Ici, oui.

Va jouer à l'autre machine.

Je ne veux pas jouer à l'autre machine,
je veux celle-ci.

Merde !

Merci d'avoir ruiné ma chance.

Hé, Kenny, c'est ton tour.

Foutaises. J'ai mis une pièce.
C'est mon tour.

T'as dit quoi ?

Hé, mon vieux, mes yeux sont là-haut.

Regarde ce foutu jeune.
Un sale gars de Barton pourri gâté.

Oui, un petit con riche, hein ?

Vous savez quoi ? Gardez ma pièce.

Tu veux que je prenne ta pièce ?
C'est de la charité ?

Non. Je voulais dire
qu'on pourrait jouer ensemble.

Vous pourriez être mon bras gauche.

Tu m'as dit quoi, là ?

- Hé !
- M. Hunham.

Oui ?

- Est-ce qu'on peut partir ?
- Pourquoi ?

Il m'a traité de petit con riche.

Pourquoi tu t'es enfui ?
On ne faisait que parler.

Ils ne t'apprennent pas
les bonnes manières ?

Kenneth, laisse-le tranquille.
Ils sont juste venus manger.

Kenneth. Kenneth. C'est ça ?

Je suis convaincu qu'il ait fait quelque
chose d'offensant. C'est sa spécialité.

Je pourrais vous offrir
quelque chose à ingurgiter.

Nous pourrions laisser
ce malheureux incident

prendre la voie du dodo.

Du quoi ?

Le dodo. C'est un oiseau disparu.

Ce qu'il veut dire,
c'est qu'il va vous payer une bière.

- Ouais. OK.
- Bien.

Oui. Je vais prendre une Miller.

Le champagne des bières.

Pourquoi avez-vous payé une bière
à ces trous de cul ?

C'est une façon de voir les choses.

Hé, attrapez.

Combien de gars vous connaissez
qui n'ont plus de main ?

Les Barton ne vont pas au Vietnam.

Ils vont à Yale, à Dartmouth ou à Cornell.

Que ce soit mérité ou pas.

- Sauf Curtis Lamb.
- Sauf Curtis Lamb.

Avez-vous déjà été dans l'armée ?

J'ai essayé de m'enrôler en 41,
mais j'ai été rejeté.

Je dois monter par là.

J'étais garde des attaques aériennes.

Ils m'ont donné un sifflet et tout.

Casques, brassard.

Avant qu'on parte,
je peux être franc avec vous ?

Vous puez.

Vous sentez le poisson.
Surtout en fin de journée.

Même votre manteau sent ça.
Je peux baisser la vitre ?

- Triméthylaminurie.
- Hein ?

Triméthylaminurie.

Mon corps n'arrive pas
à décomposer la triméthylamine,

d'où l'odeur.

Et, oui, c'est surtout en fin de journée.

Waouh. Toute votre vie ?

C'est pour ça
que vous avez peur des femmes.

Je n'ai pas peur des femmes.

Désolé, j'aurais dû ne rien dire.

Dr Gertler dit que je ne tiens pas
toujours compte des autres.

Et qui est Dr Gertler ?

Mon psy.

A-t-il déjà essayé
un bon coup de pied aux fesses ?

Bon, à vous maintenant.

Dites-moi quelque chose
de négatif sur moi.

- Quelque chose de négatif ?
- Oui.

- Juste une chose.
- Juste une ?

Pourquoi avez-vous raté le souper ?

Oh, nous sommes allés en ville
pour des affaires liées à l'école.

Vous ne pouviez pas appeler ?

Désolé.

- Bonjour, tout le monde.
- Bonjour, Danny.

Bonjour. Tu peux aller te servir.

J'ai vu un drôle de truc.

Je suis entré dans le gymnase,
et quelqu'un avait vomi.

Ça alors ! Je ne suis au courant de rien.

Oui, moi non plus.

Je vais m'en occuper. Merci.

Je vois ce qui se passe.

T'as perdu la tête.

Merci de m'aider.

Non, c'est moi qui devrais vous remercier.
C'est très thérapeutique.

Essayez de servir 300 merdeux
qui ne font que se plaindre.

Vous viendrez me dire
si c'est thérapeutique ensuite.

Ça a du bon sens.

- Mary.
- À ce propos.

Des brownies ? Bon sang. Je les veux tous.

Juste un. Le reste,
c'est pour la fête de Noël de ce soir.

Quelle fête de Noël ?

Oui, chez Mlle Crane.

Je ne resterai qu'un petit moment,
question de dire que j'y étais.

Mlle Crane dit
qu'elle vous a aussi invités.

Je veux y aller.

Elle ne le pensait pas.
On ne faisait que bavarder.

Si vous ne voulez pas y aller,
n'y allez pas. Je l'emmènerai.

Mary peut m'y emmener.

Non, ça ne fonctionne pas comme ça.
Vous êtes sous ma supervision.

Peut-être que ça vous va
de rester ici à lire des livres,

mais moi, je suis en train
de perdre la tête. Seigneur !

Hé ! Surveille ton langage, jeune homme.
Pas la veille de Noël.

Vous voyez ? Je ne peux pas
lui faire confiance dans un cadre social.

M. Hunham, si vous avez trop peur
d'aller à cette fête, dites-le.

Ne gâchez pas tout pour le petit con.

Qu'y a-t-il ? C'est juste une fête.

- De quoi avez-vous peur ?
- Je ne sais pas.

Merde. Maintenant, je suis nerveuse.

Oui.

Oh, bonsoir !

Oh, vous êtes venus. Bienvenue.

Bonsoir.

- Contente que tu sois là.
- On est contents d'être là.

- Je les mets où ?
- Oh !

Je vais les mettre sur ma table de chevet.

T'es une coquine, toi.

- Tu n'as pas idée.
- Oh !

Il y a beaucoup de monde ici.

Oui. De la famille
et des amis de la ville.

Vous êtes mes seuls collègues ici.

Sur le sofa, il y a ma mère.

Ça, c'est ma sœur Kathy
et son fils Marvin.

Oh, et voilà mon ami Tom.

Il a une boutique
de vêtements pour hommes.

- D'accord.
- Et son fils.

Angus.

Voici Angus Tully,
l'un de nos élèves à Barton.

Voici ma nièce, Elise.

Nièce Elise. Super.

Et voici M. Hunham,
l'un de nos meilleurs professeurs.

- Histoire, non ?
- Civilisations anciennes.

Et voici Mary Lamb,
la gérante de la cafétéria.

- Génial. Bonsoir.
- Bonsoir.

Pourquoi n'emmènes-tu pas Angus
au sous-sol ?

Montre-lui notre tradition.

Viens.

Bon, je vais aller vous chercher à boire.

- Du whisky, hein ?
- C'est ça.

- OK, et toi, Mary ?
- Du whisky.

D'accord.

C'est ça que tu voulais me montrer ?

Plus jeune, je jouais ici
lors des fêtes de ma tante.

Je trouve ça cool.
Ça a une certaine pureté.

Tous les enfants sont des artistes.

Le problème, c'est de rester un artiste
quand on grandit.

Picasso a dit ça.

Picasso est cool.

J'ai déjà vu Guernica,
la grande murale avec le cheval.

Oui, je la connais. Tu l'as vraiment vue ?

Oui. Au musée d'art moderne de New York.

C'est immense. Mon père m'y a emmené.

Te voilà.

Comment ça va ?

- Ça va.
- D'accord.

Je suis la responsable de la musique.

Qui t'a nommée responsable ?

Moi.

T'es folle.

J'ai un petit quelque chose pour toi.

- Non, Danny.
- Oui, allez.

Tu n'avais pas à faire ça.

Je n'ai rien d'autre à faire
que de payer des impôts et mourir.

J'en avais envie. Tiens.

C'est magnifique. Merci.

Il n'y a pas de quoi.

Mais je n'ai rien pour toi.

C'est faux.
Tu m'as donné le plus beau des sourires.

Le voilà.

Le voilà.

- Joyeux Noël.
- Joyeux Noël.

- Je fais bien ça ?
- Il n'y a pas de bonne ou mauvaise façon.

T'essaies de voir sous mon chandail ?

Non.

Oui.

Je ne vais pas continuer
si tu ne prends pas ça au sérieux.

Je prends ça au sérieux,

la peinture avec les doigts.

C'est faux.
Tu as oublié toute cette section.

Ça alors.

Du gui.

Oh, oui, bien sûr, c'est vrai.

C'est intéressant.
Énée avait du gui avec lui

quand il est allé à Hadès
pour trouver son père.

Bref, j'adore votre sapin.
Il est très futuriste.

C'est pour commémorer l'alunissage.

- Vraiment ?
- Oui.

Où est votre famille pour Noël ?

Nulle part. Je suis fils unique.

Ma mère est morte quand j'étais petit.

Et votre père ?

Je suis parti de chez moi à 15 ans.

Vous vous êtes enfui ?

Pire. J'ai eu une bourse. Pour Barton.

Puis je suis allé à l'université
et je n'ai jamais regardé en arrière.

Oh, mais un peu, quand même.

Vous êtes revenu ici.

C'est comme mon chez-moi. Oui.

Et j'ai cru pouvoir faire une différence.

Je croyais pouvoir les préparer un peu
pour le monde qui les attend.

Leur fournir des principes,
comme Dr Green nous a inculqués,

mais le monde n'a plus aucun sens.

Il est en feu.

Les riches s'en fichent.

Les enfants sont de la chair à canon.
L'intégrité est en chute.

La confiance n'a qu'une valeur monétaire.

Eh bien, si tout ceci est vrai,

c'est maintenant
qu'ils ont le plus besoin de vous.

Danny, savais-tu
que Curtis adorait Artie Shaw ?

On dansait sur cette musique.

Quel adolescent écoute Artie Shaw ?

Vous pouvez faire jouer
un truc plus récent ?

Pas touche au tourne-disque !

Attends. Mary, allez. Assieds-toi.

- Je vais bien.
- D'accord.

- Danny, je vais bien.
- Je sais.

- OK, mais je vais bien.
- OK.

Va me chercher un autre verre.

Vous allez faire quelque chose
de spécial demain ?

Non. Pourquoi ? Faites-vous…

Oh, non, non. Je…

J'ai cru que vous feriez
quelque chose pour Angus.

Vous devriez.

Pour aider à préserver un peu de magie.

Il est peut-être un peu difficile,
mais c'est encore un enfant.

La vie les rattrape si vite.

Enfin, je dis eux.

Nous.

Vous êtes très gentille, Mlle Crane.

Vous aussi.

Lorsque vous voulez l'être.
Et c'est Lydia.

Lydia.

Excusez-moi.

Bonsoir !

M. Hunham, pouvez-vous venir avec moi ?

- Oui, qu'y a-t-il ?
- Venez, je suis sérieux.

- Venez.
- Oui.

Mary.

Est-ce que ça va ?

Laissez-moi tranquille.

Je te ramène chez toi ?

Recule. Recule !

Il est parti.

J'avais raison.
C'est pour ça que je déteste les fêtes.

C'était un vrai désastre.

Parlez pour vous. Moi, je m'amusais.

Allons reconduire Mary, puis on reviendra.

Hors de question.

Allons. Soyez sympa.

Je m'entendais bien avec Elise.

La nièce ? C'est une blague ?

Cette femme est affligée,
et vous, vous pensez à une fille.

Ne vous sentez pas mal pour moi.

Vous voyez ? Je dis juste

que c'était la première bonne chose
depuis que je suis en prison avec vous.

Dois-je vous rappeler que ce n'est pas
ma faute si vous êtes coincé ici ?

Vous croyez que je veux jouer au gardien ?

Oh, non, non, j'ai prié au Dieu
auquel je ne crois pas

que votre mère allait répondre

ou que votre père allait arriver
par hélicoptère, sous-marin

ou soucoupe volante pour vous…

Mon père est mort !

Je croyais qu'il…

C'est juste un gars riche
que ma mère a épousé.

Donnez-moi vos clés.

C'est débarré.

On ne dit pas à un garçon
qui a été laissé derrière à Noël

que vous avez hâte de vous en débarrasser,
que personne ne veut de lui.

Qu'est-ce qui cloche chez vous ?

Allons-y. J'ai froid.

- Joyeux Noël.
- Joyeux Noël.

Je peux vous aider ?

Je cherche un sapin.

Vous êtes au bon endroit.
Tout ce qui reste est en liquidation.

M. Tully.

M. Tully ?

M. Tully ?

Angus Tully !

- Bonjour.
- Joyeux Noël.

Oui, c'est vrai, joyeux Noël.
Comment ça va ?

J'ai la gueule de bois.

Vous avez vu le jeune ?

Bon sang. Mais où est-il ?

Angus !

M. Tully ?

- Joyeux Noël.
- Joyeux Noël.

Où étiez-vous ?

Je ne sais pas, ici.

J'ai quelque chose à vous montrer.

Aucune décoration ?

Je suis sûr qu'on peut en trouver
dans les parages.

Ceci est pour vous.

Pensées par Marcus Aurelius.

Pour moi, c'est comme la Bible, le Coran

et la Bhagavad-Gita en un seul livre.

Et le meilleur,
c'est qu'il n'y a aucune mention de Dieu.

D'accord, merci.

Et Mary.

Ceci est pour vous.

Vous donnez ça à tout le monde ?

Et…

- Comment avez-vous deviné ?
- Certes.

Oh, et ceci est arrivé par la poste.

JOYEUSES FÊTES

AVEC AMOUR, MAMAN ET STANLEY

Merci, Mary. C'était délicieux.

Oh ! Un vrai compliment ?

Oh, allons.

Vous savez…

Je n'avais jamais eu
un vrai Noël en famille avant.

Un souper de Noël familial.

Tout droit sorti du four,
avec tous les accompagnements.

Ma mère commandait d'un restaurant chic.

C'est une bonne idée.

L'année prochaine, c'est ce que je ferai.

En tout cas, merci, Mary.

Pas de quoi.

J'aimerais proposer un toast

à mes deux compagnons improbables
sur cette île enneigée

et à nos amis et à notre famille
qui sont absents.

Je sais que personne n'est ici
parce qu'il en a envie.

Alors, si je peux faire quelque chose
pour rendre les fêtes

un peu plus joyeuses pour vous,

vous n'avez qu'à me le dire.

D'accord. Je veux aller à Boston.

À Boston ? Pourquoi ?

Pourquoi pas ?

Je veux un vrai Noël.
Je veux aller patiner.

Je veux voir un vrai sapin de Noël.
Pas ce truc ridicule.

- Vous avez dit qu'il était beau.
- Oui.

Allez. Partons d'ici.
Je veux de vraies fêtes.

On n'ira pas à Boston.
C'est hors de question.

Vous lui avez dit
qu'il pouvait demander n'importe quoi.

Mary, on n'a pas le droit de quitter
le campus ou les environs immédiats.

J'imagine que ça pourrait compter
comme sortie scolaire.

Les sorties scolaires font partie
des activités scolaires supplémentaires.

Il y a même des fonds pour
les activités scolaires supplémentaires.

Je vais préparer mes choses.

Vous allez devoir m'emmener à Roxbury.

D'accord.

Nous y voilà.

Bon sang, ça fait beaucoup de marches.

Et elles sont sûrement glacées.

- M. Tully.
- C'est vrai.

Mary, je peux vous aider avec vos sacs ?

Oui, s'il te plaît.

- Attention avec la boîte.
- Oui.

Vous êtes la bienvenue
pour rester à l'hôtel.

- On a l'argent.
- Vous êtes tombé sur la tête ?

J'ai besoin d'une pause
de vos chamailleries.

En plus, j'ai hâte de voir ma petite sœur.

- Elle est enceinte.
- Oh, c'est merveilleux.

- Oui.
- Oh.

- M. Hunham.
- Oh, désolé.

Mes mains sont moites.
C'est l'hyperhidrose.

- Oh.
- Hé, Mary !

Un étage plus haut.

Un étage plus haut. Oui.

Ça va aller, tous les deux ?

Oui, le petit monstre sera maîtrisé.

- Mary !
- Oh !

Salut !

- Bye, Mary.
- Où vas-tu ?

Ce n'est pas fini.
Tu dois m'aider à monter.

- Oui, bien sûr.
- Allez.

Hé, beauté. T'as une cigarette ?

Non. Désolé, je fume la pipe.

Un rendez-vous, ça te dit ?

- Non, merci.
- Allez.

Allons nous réchauffer.

Allez-y. Je peux attendre ici.

Tu vois ? Il peut attendre ici,
à lire des livres.

Ça ne lui fait rien
si papa reçoit une sucrerie.

Merci, mais je n'aime pas vraiment ça.

Et je suis prédiabétique.

Vous savez, si vous voulez une sucrerie,
je ne le dirai à personne.

M. Tully, pour beaucoup, le sexe,
c'est 99 % de friction 1 % de bonté.

Je suis peut-être vieux jeu,
mais j'accorde de la valeur à l'intimité.

Vous devriez aussi.

Vous n'avez jamais eu de rapports, hein ?

Croyez-le ou non, M. Tully,

fut un temps où le feu
dans mon entrejambe était au plus haut.

N'importe quoi.

Les détails vous perturberaient.

Bon, des détails croustillants.
Je veux les entendre.

Quand vous aurez 18 ans.

Ça vous perturberait !

On a bientôt fini ?

Quelle est l'urgence ?
L'antiquité vous plaît, non ?

En classe peut-être, mais sinon,
je n'y pense pas vraiment.

Ici. Que voyez-vous ?

Je ne sais pas. Un tas de poteries.

Regardez celle-là.

- Une sucrerie.
- Oui.

Il n'y a rien de nouveau
dans l'expérience humaine.

Chaque génération croit avoir inventé
la débauche ou la rébellion.

Mais chaque pulsion ou appétit de l'homme,

du plus offensant au plus sublime,
se trouve juste ici,

partout autour de vous.

Avant que vous écartiez quelque chose
comme étant ennuyeux,

souvenez-vous que si vous voulez
comprendre le présent ou vous-même,

il faut commencer par le passé.

L'histoire n'est pas que l'étude du passé.

C'est une explication du présent.

Quand vous le dites comme ça
et que vous ajoutez un peu de porno,

c'est plus facile à comprendre.

D'accord.

Vous devriez essayer en classe,
et moins crier.

La plupart des élèves ne vous aiment pas.
Ils vous détestent.

Les professeurs aussi.

Vous le savez, non ?

Paul Hunham ! C'est toi ?

Hugh. Hugh Cavanaugh.

Oui. Bien sûr.

Waouh. Hugh Cavanaugh. Waouh.

Comment ça va, Hugh ?

Bon sang, ça doit faire quoi, 30 ans ?

Voici ma femme Karen.

Chérie, c'est Paul Hunham.
On est allés à Harvard ensemble.

Bonsoir, Paul.

Oui, en effet.

Waouh. Qu'est-ce que tu fais de bon, Hugh ?
Tu habites toujours dans le coin ?

Oh, oui. Toujours à Boston. À Cambridge.

Harvard. Il vient d'être titularisé.
En statistiques.

Il ne veut pas se lancer des fleurs.

Qu'en est-il de toi, Paul ?

J'enseigne toujours. On a ça en commun.

L'histoire ancienne.

C'est super. Où ça ?

Oh, surtout à l'étranger.

Sur des bourses financées par le privé,

des universités et des écoles privées.
Surtout des bourses.

En ce moment, je suis en poste à Anvers.

Je suis revenu pour les fêtes.

Donc, c'est ton fils ?

- Eh bien…
- Son neveu, Leonard.

Enchantée, Leonard.

Et il écrit un livre.
Parle-lui de ton livre, oncle Paul.

Mon livre.

Ce n'est pas vraiment un livre.

Plutôt une monographie. Rien de spécial.

Ne sois pas si modeste.
C'est sur les caméras anciennes.

Oui. Non, il parle du principe
de la chambre noire.

L'outil optique et astronomique

qui date de l'époque des Anaxagores.

- Dis-lui le titre, oncle Paul.
- Ça ne l'intéresse pas.

Oui, ça m'intéresse.

"Lumières et magie dans l'Ancien Monde."

D'accord, eh bien…

Paul, content que tu t'en sois remis.

- Tu as l'air chic.
- Toi aussi. Si chic.

Nous garderons l'œil ouvert
pour ton livre. Hein, chérie ?

Oui. Joyeux Noël, Paul.

- Joyeux Noël.
- Bye, Leonard.

Joyeux Noël.

Que s'est-il passé ?

Je croyais
que les Barton ne mentaient pas.

Détrompez-vous, c'était amusant,
mais vous avez menti.

Ce que je dis lors d'une conversation
privée ne vous regarde pas.

Vous n'avez pas à me juger.

Ce n'était pas privé.
Sa femme et moi étions là.

Et je vous ai aidé.

Pourquoi il a demandé
si vous vous en étiez remis ?

On est où ? À Nuremberg ?

C'est vous qui dites toujours
de ne pas mentir

et qui radote sur le code d'honneur.

Il y a eu un incident
avec mon colocataire à Harvard.

Et ?

Il m'a accusé d'avoir copié sa thèse.
De l'avoir plagié.

- L'avez-vous copié ?
- Non, c'est lui.

Mais sa famille aisée avait des alliés
dans la faculté.

La bibliothèque portait
leur nom de famille.

Donc il m'a accusé
afin d'aseptiser sa traitrise

et ils m'ont renvoyé.

Vous vous êtes fait renvoyer
d'Harvard pour avoir plagié ?

Non, pour l'avoir frappé.

Vous lui avez donné un coup ?

Je l'ai frappé avec ma voiture.

Vous vous êtes fait renvoyer
pour l'avoir frappé avec votre voiture ?

Par accident.
Une pinte de whisky Jim Beam.

Il s'est cassé trois côtes,
et techniquement, c'était sa faute.

Il n'aurait pas dû être là.

Deux dollars.

Il s'est aussi déféqué dessus,
le comble de l'indignité.

Et voilà, dur à cuire.

Alors, M. Hunham n'a même pas
fini ses études ?

Bon sang. Vous n'avez pas fini ailleurs.
Qui est au courant ?

Dr Green le sait. Il est le seul.

Il a toujours cru en moi,
donc il m'a offert un travail.

Professeur adjoint,
zéro respect et salaire moindre.

Personne n'a bronché,
et je suis à l'école depuis lors.

Vous en avez honte ?

Pas du tout. Je suis fier de mon travail.

J'adore l'histoire. J'adore Barton.
Barton, c'est ma vie.

J'ignore ce que je ferais sans Barton.

Pourquoi lui avez-vous menti ?

Je savais qu'il se réjouirait
que je sois un raté

qui n'a jamais quitté
son école secondaire.

Il le répéterait sûrement
à tous ceux qu'on a connus.

Je me suis dit qu'il n'avait pas droit
à mon histoire. Moi oui.

Oui. Qu'il aille se faire foutre.

Exactement. Qu'il aille se faire foutre.

Statistiques.

Vous allez garder ça secret, hein ?

Personne ne doit savoir. Personne, Angus.

C'est entre nous, monsieur.
C'est entre nous.

Des caméras anciennes.
D'où ça vous est venu ?

J'essaie de vous garder en alerte.

Debout.

C'est l'heure de s'activer.

J'ai commandé le déjeuner.

Super.

27 DÉCEMBRE - JOUR ONZE

Oh, c'est tombé.

Ce sont mes vitamines.

Du librium.

Oui, je dois en prendre
pour le manque d'énergie.

Plutôt la dépression ?

C'est du pain de seigle ?

Comment vous savez que j'aime ça ?

Bon. Par là.

Avec douceur. Vous êtes trop rigide.

Vous voyez ? Pas de quoi.

Pas mal. Vous enseignez bien.

C'est dommage que personne ne vous aime,
qu'ils vous détestent.

Mais vous le savez, non ?

Touché, monsieur. Touché.

En passant, avec quel œil visez-vous ?

Je voulais vous le demander.

Quand on se parle, je regarde lequel ?

Parfois j'en regarde un, mais je crois
avoir tort, et je regarde l'autre.

Tout le monde fait ça.

Quel œil, alors ?

Les gens ne comprennent pas.
Ce ne sont pas les grosses quilles.

Non, c'est plus dur.

Tous ces trous de cul
qui viennent s'encanailler.

- Qu'ils aillent au diable.
- Oui. Je les emmerde.

Excusez-moi.

Je parie que vous ne saviez pas ceci.

Votre uniforme, bien que festif,
est historiquement erroné.

Saint Nicolas de Myre

était en fait un évêque grec du
quatrième siècle, la Turquie maintenant.

Alors, une toge et des sandales
seraient plus appropriées.

Mais ce ne serait pas pratique
avec la météo,

et toute la folle mythologie lucrative
sur le père Noël, les elfes,

les rennes, les cheminées
et ainsi de suite.

On n'y peut rien.

Comme Démocrite a dit…

"Le monde se détériore.
La vie est une perception."

Mon fils.

Te voir à nouveau fait planer mon cœur
comme un faucon.

Grand-père, j'ai ce cadeau pour vous.

C'était mon chapeau ?

Mais il est plus doux…

C'est non seulement amusant,

mais pour un film, c'est un portrait
représentatif de la vie des Cheyennes.

Allez vous faire foutre.

Je t'ai vu dans un rêve.

Je vais aux toilettes.

Tu buvais d'une source

venue du long nez d'un animal.

Je ne l'ai pas reconnu.

Dans son nez, deux cornes ont poussé.

J'ai fumé là-dessus, et je décide

que Little Big Man est de retour.

Non. Sortez.

Sortez.

Je dois faire quelque chose.
J'allais revenir.

On se voit à l'hôtel.
Ça ne sera pas long. Ce n'est rien de mal.

Sortez, sale petit merdeux sournois.

C'était prévu depuis longtemps ?

Vous comptiez les minutes
avant que j'aie le dos tourné ?

Je n'allais pas m'enfuir.

Je dois faire quelque chose
avant de retourner à l'école.

Venez avec moi. D'accord ?

Aller où ?

Voir mon père.

Votre père ?

C'est de ça qu'il s'agit ?
Pourquoi ne pas l'avoir demandé ?

C'est certain qu'on peut aller
au cimetière.

Excusez-moi.

Bonjour. Je viens voir Thomas Tully.

Juste ici.

Par ici.

Regardez qui est là.

Salut, papa.

Salut, mon cœur.

On va s'asseoir ?

Assoyez-vous ici.

Et voilà. Très bien.

Tu me manques.

Beaucoup.

Vraiment beaucoup.

Je vais à l'école.

À Barton.

C'est le temps des Fêtes,
j'ai pensé que tu aimerais une visite.

Devine quoi.
J'ai toujours de bonnes notes.

J'ai toujours les meilleures notes
en civilisations anciennes.

Et troisième en calcul.

Je fais partie du club d'échec.

Mais je n'aime pas les autres.

Au printemps, j'essaierai le tennis.

Sûrement la ligue junior.

Si l'entraîneur pouvait oublier mon…

Ce n'est pas important.

Écoute…

J'ai quelque chose à te dire.

Ils mettent quelque chose
dans ma nourriture.

Avant, ça allait.

Il allait plus que bien.
Il allait super bien.

C'était mon père.

Puis il y a quatre ans,
il a commencé à agir bizarrement.

Il était incohérent et distrait.

Ma mère l'a emmené voir des docteurs
qui l'ont mis sous médication,

et ça a empiré. Il est devenu plus confus.

Puis il est devenu fâché.

Puis il est devenu…

violent.

C'était la goutte d'eau. Ils l'ont emmené.

Elle a divorcé

sans qu'il s'en rende compte.

C'est pour ça
qu'elle veut une nouvelle vie.

C'est facile de me mettre de côté
au pensionnat.

La moitié d'entre nous,
on est mis de côté.

Et je comprends.

Elle n'a pas à me regarder.

Peut-être que quand elle me regarde,
elle le voit, lui.

Ce n'est pas possible. Vous êtes son fils.

Elle a peut-être raison.

Je ne peux pas tenir le coup.

Je mens. Je vole.

J'énerve les gens.

Je n'ai aucun vrai ami.

Je vais sûrement me faire renvoyer,
et ce sera ma faute.

On va m'envoyer à Fork Union
et Dieu sait où.

Tout le monde s'en foutra.

Ce qui est drôle…

c'est que tout ce temps-là,
je voulais vraiment le voir.

Mais en même temps, je ne voulais pas.

J'ai peur que ça m'arrive un jour.

No, Angus. Angus. Angus, écoutez.

Vous n'êtes pas votre père.

Comment savez-vous ?

Personne n'est son propre père.

Je ne suis pas mon père.

Même s'il a voulu
me faire avaler cette idée.

Je trouve le monde amer et compliqué,

et il ressent la même chose pour moi.

Nous avons ça en commun.

Ne vous méprenez pas.
Vous avez vos défis.

Vous êtes inconstant, combatif,
et un vrai casse-couille.

Mais vous n'êtes pas votre père.
Vous êtes un homme à part.

Vous n'êtes qu'un enfant.
Vous n'en êtes qu'au début.

Et vous êtes futé.

Vous avez le temps d'arranger les choses.

Oui, je sais.

Les Grecs pensaient que les étapes
à prendre pour échapper à notre destin

étaient celles qui nous y menaient.

Mais c'est juste un concept littéraire.

Dans la vraie vie, notre passé
n'a pas à définir notre destin.

Oh, voilà Mary.

Ne le dites à personne.

C'est entre nous.
Tout ce voyage est entre nous.

- Debout.
- Quoi ?

Debout pour la dame, malotru.

Crétin.

- Mary.
- Bonsoir.

Bonsoir. Désolée du retard.

Heureux de vous voir.

- Madame, le menu.
- Oh, merci.

Bonsoir, madame.
Un cocktail pour commencer ?

Non, juste une tasse de thé.

Allez, un cocktail.

Non, non. Une tasse de thé, ça me va.
J'ai déjà mangé.

Messieurs, de la place
pour le dessert ?

C'est quoi, ça ?

Notre dessert signature. Cerises jubilé.

Ça a l'air bien.

Apportez à ce jeune vandale
des cerises jubilé.

J'ai bien peur de ne pas pouvoir.
Le plat contient du brandy.

Les bananes flambées aussi.

Mais l'alcool ne s'évapore pas ?

C'est contraire au règlement.

Je vais commander les cerises jubilé,
et on partagera.

Ce n'est pas permis non plus.

Si on dit que c'est sa fête ?

C'est ma fête.

Bonne fête, jeune homme.

Allons te chercher une tranche de gâteau
ou un dessert de ton âge.

Bon sang de bonsoir !

Quel genre d'entreprise
de piètre qualité est-ce ?

Excusez-moi, madame.
Avez-vous des cerises ?

Oui.

Super. De la crème glacée ?

- Oui.
- Fantastique.

Peut-on avoir des cerises
et de la crème glacée pour emporter ?

- Et la facture.
- Tout de suite.

Connasse.

Un petit peu de whisky.

Bien. Allez-y.

Hop. Des cerises jubilé.

- Ça ne devrait pas s'éteindre ?
- OK.

Oh, merde. Merde.

Combien d'alcool avez-vous mis ?

C'est chaud. Très chaud.

EN DIRECT DE NEW YORK

Écoutez-les. Ils voient le ballon…

J'aurais aimé qu'on ait des objets
qui font du bruit.

Ça, ça fait du bruit.

Où avez-vous eu ça ?

Je ne sais pas. Je l'ai trouvé.

Vous ne ferez pas sauter ça ici.

Vous n'étiez pas si tendu à Boston.

Danny, qu'en pensez-vous ?

- Faites exploser ça loin de moi.
- C'est très sage.

On va le rater. Allez, debout. Debout.

Cinq, quatre…

trois, deux, un.

Bonne année !

Oui !

Félicitations, M. Tully.
Félicitations, Danny.

Mary, félicitations.

Comme j'ai dit,
on ne déploiera pas ça ici.

Allons dans la cuisine.

- Quoi ?
- Quoi ?

Bon. Venez, venez.

- Allons. Pour vrai ?
- J'emporte ça.

ÉCOLE BARTON - MAISON DES LIONS

Trop de paprika.

Pourquoi t'as mis tout ce paprika ?
Suis la recette.

Ajoute un tiers de tasse d'eau.

Qu'est-ce qui ne va pas ?

Allez, mesdames.

Hé, Kountze, ça fait mal ?

Ouais, vraiment.

Le reflet des pistes m'a sévèrement brûlé.

Tu trouves ça drôle, Tully ?

Non. Content que tu aies passé
de bonnes vacances.

Bon retour,

Visigothes hargneux.

J'espère que vous avez eu
des vacances rafraîchissantes.

Oh, bonjour, M. Kountze.

Ou devrais-je dire Icarus ?

Vous avez volé trop près du soleil ?

- Hein ?
- Oui.

Entre le ski et la nage,

j'espère que vous vous êtes informés
sur la guerre du Péloponnèse

et ses implications actuelles.

Commençons avec un petit examen surprise

sur la lecture avant la reprise
de l'examen final.

Omnia ex scrineis vestris praeter stilum.

Excusez-moi, M. Hunham.

Oh, Mlle Crane. Lydia, entrez.

Bonne année.

Vous aussi. Bonne année.

Désolé. Je suis un imbécile.

Je n'ai jamais appelé pour vous remercier
de m'avoir invité avec le jeune.

Et Mary. Ça signifie beaucoup.

Oh, vous êtes le bienvenu.
C'était amusant.

Dr Woodrup veut vous voir.
Il dit que c'est urgent.

M. Hunham,
voici Judy et Stanley Clotfelter.

La mère et le père d'Angus Tully.

- Beau-père.
- Bonjour.

Bonjour.

Ils ont porté quelque chose
à mon attention.

Vous avez amené Angus à Boston
pendant les fêtes.

J'ai expliqué à Clotfelter
que c'était une sortie scolaire

- pour des raisons académiques.
- Exact.

Une sortie scolaire ?

Oui. Comme stipulé
dans les instructions du manuel,

ça tombait sous ma responsabilité.

Si c'était une sortie scolaire,
comment expliquez-vous ceci ?

Les employés du sanatorium
l'ont confisqué à mon ex-mari.

Angus lui a apparemment donné.

Ma mère et Stanley sont là.

Lydia me l'a dit.

Je vais me faire renvoyer.

Et aller à l'école militaire.

Angus sait qu'il ne doit pas
visiter son père.

Il souffre
d'une maladie mentale débilitante.

Schizophrénie paranoïde, démence précoce.

La visite d'Angus a créé une attente.

Tom veut rentrer à la maison,
ce qui est clairement impossible.

- Ils ont essayé de lui dire et il…
- Il est devenu violent.

Il a essayé d'assommer
l'un des aides-soignants avec ça.

Vous savez qu'il a un problème
de discipline.

Paul, les Clotfelter veulent
retirer Angus de Barton

et l'enrôler
à l'école militaire Fork Union.

Le remettre sur le droit chemin
une fois pour toutes.

Il pourrait faire pire
qu'une carrière militaire.

Stanley.

Angus m'a défiée bien des fois
sur plein de choses, y compris ça.

Peu importe comment il a manipulé
votre sympathie ou échappé à votre garde,

dites-le-nous.

C'était mon idée.

Il ne m'a pas piégé
et n'a pas échappé à ma garde.

Je l'ai emmené voir son père.

En fait, c'est moi qui l'ai convaincu.

C'est une affaire familiale.
Vous n'avez pas le droit de vous immiscer.

- Je m'en fous.
- Hunham.

J'ai dit que je m'en fous.
Vous étiez injoignables.

Il était seul à Noël.

J'ai cru qu'il devait voir son père.

Vous savez ce que vous avez fait ?

Je dois changer Tom d'établissement.

Ça a été difficile
de trouver un endroit,

et maintenant, je dois le transférer.

C'est extrêmement regrettable.

Mais pourquoi exacerber la misère
en nuisant au garçon ?

J'ai passé deux semaines avec lui.

Oui, c'est un emmerdeur,
mais il est aussi très intelligent.

Brillant ? Je ne sais pas.
Mais très intelligent, oui.

Vous devez le savoir.

Il a un potentiel énorme.

Ce serait dévastateur
que vous le retiriez.

C'est ta faute, Hunham. Pas la mienne.

Souviens-t'en.

Hardy, je te connais
depuis que tu es tout petit.

Je crois que j'ai l'expérience requise
et la perspective pour affirmer

que tu es et as toujours été

un cancer du pénis sous forme humaine.

C'est celui-là.

Celui-là qu'il faut regarder.

Angus, entre, s'il te plaît.

PENSÉES

- Oh. Salut.
- Salut.

Vous n'êtes pas venu déjeuner.

J'étais occupé.

Vous savez où vous irez ?

Oui et non.

Je vais laisser mes choses
chez un ami à Syracuse

et ensuite… Je ne sais pas.

Je commencerai peut-être à Carthage.

J'espérais que vous disiez ça.

Pour votre monographie.

Je ne sais pas, Mary.
Il y a beaucoup de pages vides.

Ça, c'est votre problème.

Vous n'avez
qu'à écrire un mot après l'autre.

Ça ne peut pas être si dur.

Et vous, alors ?

Quoi, moi ?

Oh, je ne vais nulle part.

Je ne suis pas comme vous.
J'aime avoir un travail.

Et j'économise pour l'université.
Le bébé de ma sœur.

Qu'a dit Penny ?

- Peggy.
- Peggy.

Si c'est un garçon,

son deuxième prénom sera Curtis.

Il a été licencié
pour avoir mangé des fèces.

Quoi ?

Ils l'ont surpris dans le vestiaire,

la main dans les toilettes,
en train de manger des crottes.

- Ce n'est pas ce que j'ai entendu.
- T'as entendu quoi ?

Ça n'a pas d'importance.
C'est de l'histoire ancienne.

Il enseignait l'histoire,
et maintenant il est de l'histoire.

Pas vrai, Tully ?

- Salut.
- Oh, bonjour.

Écoutez…

J'ignore ce que vous avez dit
à ma mère, à Stanley et à Woodrup,

mais je sais qu'on ne me renverra pas.

Et que vous avez été renvoyé.

Eh bien, j'ai juste dit la vérité…
en grande partie.

Barton.

Barton.

Cinquième période.

C'est juste éducation physique.

Je pourrais sécher
et on irait au Billet gagnant.

Prendre un burger et une bière.

Une Miller High Life, j'imagine.

Vous n'abandonnez jamais, hein ?

Ils vous ont déjà viré,
donc je voulais tenter le coup.

Votre logique est sans faille, mais non.

Gardez la tête haute, d'accord ?

Vous pouvez y arriver.

J'allais vous dire la même chose.

À plus.

À plus.

FIN

Sous-titres : Sandra Giroux