All language subtitles for Crime.Diaries.The.Celebrity.Stylist.2023.MULTI.1080p.WEBRip.x264.AAC5.1-[YTS.MX].FR

CE FILM EST INSPIRÉ D'UNE HISTOIRE VRAIE,
MAIS RESTE UNE ŒUVRE DE FICTION,

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IL NE PEUT EN AUCUN CAS
ÊTRE UTILISÉ DANS UN CADRE JURIDIQUE.

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CERTAINES SCÈNES PEUVENT HEURTER
LA SENSIBILITÉ DES SPECTATEURS.

LE FILM S'ADRESSE À UN PUBLIC AVERTI.

21 NOVEMBRE 2021

Salut, Yhon. Comment ça va ?

Rends-moi service.

Tu peux m'acheter
un paquet de biscuits au blé complet ?

Au blé complet.

S'il te plaît. Je te rembourse ici.

Seulement si tu peux.
C'est pas une obligation.

Merci.

Yhon ?

Oui.

HISTOIRE D'UN CRIME :
LE STYLISTE DES STARS COLOMBIENNES

C'est pour quoi, la zopiclone ?

- C'est un somnifère.
- C'est fort ?

Plus d'un comprimé, oui.

"Je laisse tout à mes neveux
et mon frère avec tout mon amour.

Pardonne-moi, maman. 1124."

Seulement sur la partie frontale.

Pièce à conviction un :
Lettre écrite à la main.

Faites voir.

C'est la même écriture
Faites-les analyser.

- Oui.
- Madame ?

Le frère est toujours
dans la salle de bain.

M. Leal, vous devez sortir.

Pour quoi faire ?
J'ai déjà fait ma déclaration.

Je sais.

Mais on va mettre la maison sous scellés.
Vous devez sortir.

Je suis chez moi.

Je ne veux pas partir.

Je suis navrée.

Je peux les voir ?

Non.

Je vous en prie.

Pourquoi il a fait ça ?

Vous voulez être raccompagné ?

- Non. Je vais prendre la camionnette.
- C'est pas celle de votre frère ?

- Désolée, vous ne pouvez pas la prendre.
- Et mes affaires ?

Vous pouvez prendre vos vêtements.
Un agent va vous accompagner.

Mauricio Leal était coiffeur styliste.

D'après les médias,
le meilleur de Colombie.

Il a coiffé tout le pays,
jusqu'à la première dame.

Cette affaire va être médiatisée.

- Vous êtes avec nous depuis quand ?
- Au parquet ? Sept ans.

Et vous avez un taux d'élucidation…

de 27 % ?

Vous devez être
parmi les 50 meilleures du pays ?

- Vingt.
- Les 20 femmes ?

Les 20 meilleurs procureurs du pays.
Hommes et femmes.

On va vous faire confiance.

Mettez le reste de côté.
À partir de maintenant…

comptez sur toutes nos ressources.
Celles de La Calera, mais aussi de Bogotá.

Vous me rapportez tout directement.
Il nous faut des résultats.

Vous avez 20 jours.

C'est quoi ça ?

Rien.

Montrez-moi.

LA LETTRE À CÔTÉ DU CORPS
ET LES PREUVES

- Qui a fait fuiter ça ?
- Je sais pas.

Qui a fait fuiter ça ?

Vous savez où on est ?

On est chez les deux victimes
qu'il y a sur ce lit.

Et vous venez ici violer leur intimité
pour de l'argent ?

Ceux qui ne sont pas
indispensables dégagent.

La maison est sous scellés
jusqu'à nouvel ordre.

Compris ?

C'est compris ?

Oui, madame.

La police vient de confirmer

la mort du célèbre coiffeur styliste,
Mauricio Leal.

Son corps a été retrouvé chez lui,
avec celui de sa mère.

La police enquête toujours
sur la mort de ces deux personnes

et les causes des décès.

Ce qui interroge,
c'est une lettre qui a été trouvée,

dans laquelle l'auteur parle de pardon.

Des célébrités du divertissement
et de la mode regrettent cette perte,

car Leal était un styliste reconnu

et un conseiller en image,
qui comptait parmi ses clients

des mannequins,
des chanteurs et des reines de beauté.

Dublin ?

Dublin ?

Dublin !

- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Vous m'avez entendue ?

Oui, bien sûr.

- Depuis l'autre pièce ?
- Oui.

J'ai compris.

Yhonier les a entendus aussi.

Mais ça a pu se passer le matin,
après le départ d'Yhonier.

Madame ?

Vous pouvez venir ?

Il y a du sang ici.

Et venez voir.

Ici aussi.

Les résultats du labo arriveront quand ?

Dans une semaine.

Mauricio n'avait pas d'assurance décès.

Je ne peux pas payer les obsèques.

Merci à tous d'être ici,

mais on n'ouvrira pas aujourd'hui.

- Il y a combien dans la caisse ?
- Environ 500 000 pesos.

C'est très dur.

Et je sais que pour vous aussi.

Tu me les donnes ?

Pardon.

Je ne sais pas quoi vous dire d'autre.
Je suis encore sous le choc.

On l'enterre quand ?

Je sais pas.

Jair, j'ai besoin
que tu m'emmènes quelque part.

Oui, monsieur.

Merci.

Il est revenu avec Jair,
le chauffeur de Mauricio, à 14h34.

- C'est ça ?
- Oui, à 14h34.

Madame Rebeca, c'est ça ?

Je vous demande de me laisser
prendre quelques affaires.

- Bonjour.
- Bonjour.

Jair, c'est ça ?

Vous avez pris vos vêtements.

- Oui, mais j'ai besoin d'autre chose.
- Quoi ?

Les accès aux comptes.

Le salon doit payer les fournisseurs
et les salaires, et je n'ai pas l'argent.

- Mauricio n'était pas assuré.
- Je comprends votre situation. Vraiment.

Mais c'est non.

C'est de l'abus de pouvoir.

Ces comptes ne sont même pas à vous.

Je sais que vous souffrez,
mais ne me menacez plus jamais.

Allez enterrer votre mère et votre frère,
et on parlera après.

À plus tard, Jair.

Mon fils.

Mon Maíto.

Tu es mon petit ange, chéri.

Je t'aime. Merci pour tous ces cadeaux.

Les fleurs, les peluches.

Merci, chéri.

Je t'aime.

ÉQUIPE MÉDICO-LÉGALE

On a trouvé cette lame dans son abdomen.

Ce n'est pas le couteau qui était planté.

Leal aurait eu les deux couteaux
dès le départ ?

M. Leal est droitier ?

Oui.

L'angle des blessures ne correspond pas
à un droitier qui se les serait infligées.

- Alors, il a été assassiné.
- Oui.

- Vous êtes sûr ?
- Absolument.

Il a quatre lacérations principales
et d'autres blessures superficielles.

Il a aussi des hématomes
sur les avant-bras et le nez.

Des marques de défenses ?

- Rien de concluant, mais sûrement.
- Yhonier a une coupure à la main.

Estimation de l'heure du décès ?

Entre 24 et 36 heures avant l'autopsie,
qui a été réalisée mardi à 13 h.

Ça a pu arriver
quand Yhonier n'était pas là.

Double homicide.

C'est sur cette hypothèse criminelle

que l'enquête se poursuivra
à partir d'aujourd'hui, pour déterminer

les causes des décès

du célèbre styliste Mauricio Leal
et de sa mère.

D'après les déclarations
du procureur général Barbosa,

ça n'aurait pas surpris la famille
et les amis du styliste,

qui ont toujours pensé
qu'il s'agissait d'un homicide.

Cette conclusion a été tirée
suite aux résultats

des autopsies des corps
de Mauricio Leal et de sa mère.

DEUX ANS AVANT LES DÉCÈS

Attendez une seconde. Maman ?

Maman, viens.

Une photo.

- Quoi ?
- Une photo.

Bonsoir.

Vous me connaissez tous.

Je suis Yhonier Leal,
le frère de Mauricio.

Je suis très ému.

Vous saviez que Maíto avait débuté
comme shampouineur à Cali ?

Il voulait être styliste.

Et je lui disais :
"Maíto, va au bout de tes rêves."

Et il m'a écouté.

Non seulement il m'a écouté,

mais il nous a tous embarqués
dans son rêve.

Grâce à Mauricio,

je suis le meilleur coloriste du pays.

Maíto a tout donné pour cet endroit.

Ça l'a même rendu malade.

Mais je veux aussi qu'on rende hommage
à sa famille qui l'a soutenu

pendant toutes ces années.

À tous les employés,
les stylistes qui sont ici ce soir.

Mais surtout,

à une femme.

Madame Marleny Hernández.

Ma mère.

Sans toi,
rien de tout ça n'aurait été possible.

Vas-y, Candelo.

Maman

Ma chère mère

Il ne se passe pas un seul moment

Sans que je ne pense à toi

Maman

Je suis là, comme toujours

À tes côtés, par amour

Pour te rendre heureuse

Ma chère mère

Je me battrai toujours pour toi

Ma chère mère adorée

Je ne t'abandonnerai pas

Maman

J'ai pleuré tant de nuits

En sachant qu'un jour

Tu me quitteras

Maman

Je suis là, comme toujours

À tes côtés, par amour

Pour te rendre heureuse

Merci d'être restée.

Vous chantez très bien.

- J'ai pas pu chanter dedans.
- Mais tu as chanté pour lui.

- Il adorait ça.
- Oui.

- Vous travailliez avec lui ?
- Oui.

Comment vous le connaissiez ?

Je suis chargée de l'affaire.

Vous savez ce que signifie 1124 ?

L'anniversaire de Mauricio ?

C'était aussi son code de portable.

Comment vous le savez ?

Je m'occupais des réseaux du salon,
je mettais les vidéos en ligne.

- Qui d'autre avait le code ?
- Karen, Jair, moi.

Jair, le chauffeur ?

Oui, le chauffeur de Mao.

Vous savez que Jair a pris
une photo des corps ?

Dans la maison ?

- Vous l'avez vue ?
- Non, j'ai pas voulu voir.

Mais il l'a prise.

Mauricio était mon mentor,
le premier à m'avoir fait confiance.

Pourquoi certains disent
que vous revendiez ses produits ?

On a tous nos petits défauts, non ?

Et je regrette.

- Mais je l'aurais pas tué pour autant.
- Comment vous savez qu'on l'a tué ?

C'est vous, la policière.
Mais d'après moi, c'était de la jalousie.

On croit que c'est pour ce qu'on a,
mais non. C'est pour ce qu'on est.

Mauricio était courageux.
Il faisait ce qu'il voulait.

Les gens supportent pas ça.

Parce que ça réveille en eux
un tas de douleurs et d'insécurités,

ils voient
ce qu'ils auraient aimé devenir.

C'est pour ça qu'ils nous tuent.

QUATRE MOIS AVANT LES DÉCÈS

Mais regarde cette référence.

On met de l'eye-liner pailleté dedans,
c'est sublime. On le fait ?

Oui.

Tu as mon bol bleu ?

Pour mélanger ?

- Non, mais il y en a un là.
- Il est rouge.

- Dans la réserve.
- Je veux le mien. Tu l'as pris ?

Celui-là ?

Oui.

Tu me l'as pris ?

Oui. Désolée.

Pour quoi faire ?

Comment ça ?

- Pourquoi tu l'as pris ?
- Pour un mélange.

Il était là, je l'ai pris.

C'est pas une raison pour le prendre.
Ton portable est là, je le prends pas.

- C'est différent.
- Non.

- On prend pas les affaires des autres.
- Rosaura.

Tita Pearl est en bas. Je suis en retard.
Tu peux y aller ?

Oui.

Yhon, calme-toi.

Non, c'est pas normal.

Je comprends toujours pas
ce qu'elle fait ici.

Elle fait payer des produits
qu'elle utilise pas.

Laisse-la et occupe-toi de tes affaires.

Mais elle les vole.

Elle abuse de toi et tu t'en fiches.

Écoute, Mauricio.

Je te remercie
pour l'opportunité et le soutien,

mais j'en peux plus.
Je préfère retourner à mon salon.

Il n'y a plus de café.

- Je vous en donne ?
- Oui.

Vous me dites ça
parce que vous étiez amis ?

Il y a peu, deux de nos meilleurs
stylistes ont démissionné.

Ils ont dit à Mao qu'ils montaient
une affaire. Il était content pour eux.

Et après ?

Ils postaient des stories
d'un salon que je connaissais.

- Celui de Yhonier.
- Comment vous le connaissiez ?

J'étais cliente là-bas.

Pourquoi là-bas ?

Yhonier était mon ami.

- Mauricio a su pour les stylistes ?
- Oui.

Mon père les a vus
en allant déposer ses clés à Yhonier.

Mon père était le chauffeur de Mao,
mais ils étaient amis d'enfance.

J'ai demandé à Mao si ça le gênait pas,
parce que…

C'est vous qui lui avez dit ?

Oui. Yhonier vivait chez lui
et ne lui avait rien dit.

Mais Mao m'a dit qu'il s'en fichait.
Que les affaires, c'était les affaires.

Mais il nous a dit de lui laisser
tous les gros clients.

Alors, c'était bizarre
qu'il soit pas là lundi.

Il avait rendez-vous avec Miss Univers.

C'était son rêve.
Il allait être son conseiller.

Vous pensez que c'était Yhonier ?

Et vous ?

Je sais pas.

QUINZE JOURS AVANT LES DÉCÈS

Respire.

Respire.

Voilà.

Yhon ?

Pourquoi en plastique ?

- Elles ne te plaisent pas ?
- Si.

Mais pourquoi en plastique ?

Je sais pas.
Pour qu'elles ne meurent jamais.

Mao !

- Salut, Yhon. Ça va ?
- Salut.

Chéri.

- C'est le cumul du mois ?
- Non, juste de la semaine.

Mais les clients
et les sponsors sont très généreux.

Si je laisse traîner les cadeaux,
ils vont penser que je m'en fiche.

Mais ça fait beaucoup.
Alors, n'hésitez pas.

Mais Andre…

m'a offert une bricole
que j'ai pas pu voir.

Merci.

Une bricole ?

J'étais à mille lieues d'imaginer ça.
Trop belle !

Yhon, ce serait bien pour toi, ça.

Il y a des ciseaux aussi.

Ça pourrait te servir pour le salon.

- Quelle chance d'avoir tous ces cadeaux.
- Comment ça ?

Il te les offre. Prends-les.

Magnifique.

Ça te va très bien.

Ça va bien avec tout.

Andre est tellement chou.

J'ai cuisiné. Je vous sers ?

Oui.

Pourquoi c'est bizarre ?

Il m'écrivait jamais.

Il ne laissait que des vocaux.

Et il utilisait jamais
cet émoji des mains.

Comment vous le savez
s'il n'écrivait pas ?

Et pourquoi c'était pas
dans votre déposition ?

J'ai vu que Yhonier m'avait appelé
plein de fois ce jour-là.

- Quel jour ?
- Lundi, le jour de la mort. Il…

Regardez. Il a appelé deux fois à 1h11
et trois fois à 1h22.

Et quand on est arrivés à la maison,
il m'a envoyé ouvrir.

Mais il m'a pas suivi.

C'était sa mère et son frère.

Je suis entré, je suis passé par le salon.
Tout était si silencieux.

Je suis retourné à la voiture.
Yhonier regardait dans le vide.

Je lui ai dit que c'était trop calme.

Chef ?

- Maman ?
- On est allés dans la chambre de Marleny.

Le lit était défait. Le portable était là.

- Chef ?
- C'est vraiment bizarre.

Yhonier voulait appeler la police.

J'ai dit non, parce que s'il dormait,
il aurait été furax.

Je suis sorti de la maison pour aller voir
à travers la porte-fenêtre de derrière.

Mais le store me gênait.

Alors, j'ai voulu ouvrir la porte.

Elle était ouverte.

Cette porte n'est jamais ouverte.

J'ai juste pu crier : "Ils sont morts !"

- Et Yhonier a dit :
- Mao, qu'est-ce que t'as fait ?

- Vous voyez le truc ?
- Non, je vois pas.

Il était dehors quand il a crié :
"Mao, qu'est-ce que t'as fait ?"

Comment il savait ?

Et vous ?

Ils étaient livides. Il avait un couteau
dans le ventre. Il y avait du sang.

- Depuis quand vous connaissiez Mauricio ?
- Depuis nos six ans.

On bossait dur ensemble.

J'appelais Mme Marleny, "maman".

Pourquoi vous avez parlé
de suicide aux urgences ?

- Il y avait un mot, des médocs.
- Vous vous êtes approché ?

Oui.

Vous avez touché quelque chose ?

Non.

- Non ?
- Non.

- Vous avez pris des photos ?
- Non.

J'en ai pris une, mais je l'ai supprimée.
Quand la police était là.

Vous aviez le PIN de Mauricio ?

- 1124.
- Pourquoi vous l'aviez ?

C'était le même que celui de Mme Marleny,
et le même que les appareils du salon.

Vous avez touché son portable
après sa mort ?

- Non.
- Non ?

Non, non ?
Ou c'est comme pour les photos ?

Quelque chose à ajouter ?

Deux jours après,
Yhony m'a invité à déjeuner.

On devait voir son avocate
qui devait nous conseiller.

Et Yhony a commencé à dire :
"J'ai ouvert. Je suis entré."

Et je lui ai rappelé

que celui qui était entré, c'était moi.

Et il a répondu : "Ah, oui !"

Vous le croyez coupable ?

Je sais pas.
Je peux pas croire qu'il ait tué sa mère.

Vous pensez que c'était moi, non ?

- Vous avez un pneu crevé.
- Non.

Regardez.

Merde !

- Je vais vous aider.
- Non, ça va.

- Laissez-moi faire.
- Non. Me faites pas chier !

Pardon.

J'aime pas rentrer tard,
et encore moins vous agresser.

- C'est pas grave.
- Pardon, vraiment. Je suis désolée.

Excusez-moi.

Asseyez-vous.

Je vais changer le pneu.

- Et je peux vous raccompagner.
- Non, ça va.

Bravo !

C'est bien, mon cœur.

C'est la choré de ton spectacle ?

- Les mamans de tes amies l'ont vue ?
- Oui, toutes.

Tu es la seule à ne pas l'avoir vue.

Ça va être super.

J'ai besoin de collants violets
pour le concours.

Pour quoi ?

Pour le concours de talents.

Mais tu as déjà plein de collants.

Oui, mais j'en ai pas de violets.

Une paire de collants,
c'est pas bien cher.

Je dis pas ça pour l'argent.

Pourquoi, alors ?

Elle en a plein.
Elle a pas besoin d'une autre paire.

Mais c'est la tenue.

Si vous l'avez choisie,
vous pouvez la changer.

Arrête ! Ça suffit !

C'est quoi, le problème ?

Achète-lui les collants !

Pourquoi tu compliques toujours tout ?

On devait s'amuser et t'as tout gâché !

C'est rien.

C'est pas grave.

On monte ?

Elle dort ?

Oui.

Pardon pour tout à l'heure.

Tu fais ressortir le pire en moi.

Ça a l'air important, non ?

Ton affaire.

Ça a l'air d'être une grosse affaire.

Oui.

J'ai suivi les infos.

Félicitations.

Merci.

Tu sais pourquoi on l'a tué ?

Par jalousie, je crois.

Moi, je suis jaloux de toi.

Mais je te tuerais pas pour ça.

Sois prudente.

Gaby.

Gaby.

Si on devait partir d'ici,
tu emporterais quoi ?

On doit partir maintenant ?

Non.

Mais tu prendrais quoi ?

Maman, j'ai sommeil.

Dors.

Pardon pour tout. Je vous aime.

- Vous voulez le réécouter ?
- Non.

Non.

Il y a deux autres messages
incompréhensibles.

J'ai comparé celui-là à 1 500 échantillons
de M. Leal. Ma conclusion : c'est pas lui.

- Ça a été enregistré à quelle heure ?
- À 6h22.

Le WhatsApp sur le portable de Jair
est tombé à 6h19.

Et l'audio, à 6h22.

Mauricio n'a pas envoyé ce message.

Je vous ai imprimé ça.

C'est une note créée à 5h55
et modifiée à 6h15.

"Je l'emmène avec moi.
Elle ne supporterait pas la solitude.

"Elle tomberait encore plus
dans l'alcool et la dépression.

"Comment mourir en paix avec ça ?"

- Lui ou elle ?
- Lui, j'imagine.

"Pardon, maman. Mais on ira ensemble
jusqu'au ciel, pour rester ensemble.

"On a tellement souffert.

"Pardon pour la mauvaise humeur au salon,

"mais c'était à cause des médicaments."

N'importe quoi. Faites voir.

"… c'était à cause des médicaments.
Sans ça, je ne vis pas.

"Quand je rentre, je ne pense qu'à mourir,
même si mon sourire…"

C'est quoi, ces conneries ?
Personne parle comme ça.

C'est pas lui qui a écrit ça.

C'était pas un suicide.

Cette lettre est une dissimulation.

Et on a dû le torturer
pour qu'il écrive ça.

Ça expliquerait
toutes ces blessures au ventre.

Mais c'est allé trop loin.

C'est pour ça qu'il n'a pu écrire
que le mot qu'on a trouvé.

Et qu'ils ont ajouté le code.
Pour mettre cette lettre dans le potable.

Ils l'ont tué avant 5h55.

- Merci de me recevoir.
- Je vous en prie.

- Qu'avez-vous à la main ?
- Il y avait des travaux chez moi.

En m'appuyant sur une brique,
je me suis coupé.

Mais ça va ?

- Je peux ?
- Oui.

C'est à vous, tout ça ?

Non. C'était à Mauricio.

C'est joli.

Et ce fauteuil ?
Il était à Mauricio aussi ?

Non, c'était pour ses clients.

Je n'ai jamais été sa cliente,
mais je peux m'asseoir ?

Allez-y.

Yhonier s'écrit avec un Y ou un J ?

Avec un Y,
mais je préfère l'écrire avec un J.

- À quand remonte votre dernière coupe ?
- Mars de l'année dernière.

Ma mère me les coupait.

Et vous ? C'est Mauricio
qui vous les coupait ou vous-même ?

Un garçon de mon salon.

Pourquoi pas vous ?

Si un proche à vous mourait,
vous enquêteriez ?

Ça dépend.

J'aime pas tous mes proches pareil.

Vous me maquillez ?

Pourquoi ?

- On ne m'a jamais maquillée.
- Pourquoi moi ?

Il paraît que vous êtes très doué.

Et si c'est vrai, je peux essayer, non ?

Mais ne me coupez pas les cheveux.
S'il vous plaît.

Vous viviez avec Mauricio et votre mère
depuis quatre mois ?

- Oui.
- Vous n'étiez pas lassé ?

Si, mais je me séparais,
et ils étaient malades.

Mauricio avait reçu
une greffe pulmonaire il y a deux ans,

mais ça n'a jamais pris.

La douleur le faisait beaucoup déprimer.

Madame, c'est très dur.

Quoi ?

Penchez-vous.

C'est dur. Très dur.

Devoir écouter tous ces mannequins
et ces actrices tout le temps.

Imaginez toutes ces célébrités
qui n'arrêtaient pas de dire

qu'il était le meilleur,
le petit génie de la coiffure.

Qu'il leur donnait de l'assurance.

C'est facile pour elles.

Mais pour les gens
comme vous et moi, pas autant.

- Vous insinuez que je suis laide ?
- Jamais de la vie.

Mais vous me comprenez.

Quand on vient dans ce genre d'endroits,
on se sent jugé.

- Vous vous sentez jugé ?
- Pas vous ?

En vous, je vois quelqu'un
qui ne veut pas se voir

comme une de ces actrices
en couverture de magazine.

Vous êtes comme vous êtes.

- Mauricio vous a formé ?
- Non, j'ai appris seul.

Bizarre. La coiffure n'a jamais été
votre passion.

Si.

- Votre petit frère vous a ouvert la voie.
- Oui.

- Vous vouliez être chanteur.
- Oui.

Mais Mauricio a enregistré le disque.

Moi, je m'occupais
de ma mère tout le temps.

Je cédais à tous ses caprices.

C'est pour ça que j'ai emménagé avec eux.
Pour être là pour elle.

Mais ils n'arrêtaient pas de dire
qu'ils étaient des âmes sœurs.

"Ensemble jusqu'au bout."

Je sais que Mauricio souffrait beaucoup.

Mais c'était pas une raison
pour tuer ma mère.

Même gavé d'antidouleurs.

Vous pensez que ça aide à se suicider ?

Il n'y avait pas que ça.

Il compensait l'effet
avec de la zopiclone.

Ça le faisait dormir comme un plomb.

S'il ne dormait pas, il se levait furieux.

- Il a déjà été violent avec vous ?
- Jamais.

Mauricio était quelqu'un de très calme.

Il s'énervait seulement
quand ma mère buvait.

Ils avaient une relation très toxique.

Vous aussi, avec Mauricio ?

Pas du tout.

J'avais une excellente relation
avec Mauricio.

Je peux essayer quelque chose
sur vos yeux ?

- Qui d'autre a pu entrer chez vous ?
- Je sais pas.

N'importe qui.
Je ne soupçonne personne.

Il se disputait beaucoup
avec Carlos Andrés.

Votre frère ?

Oui, celui qui est en prison.

Fermez l'œil.

Il se mettait en colère
parce qu'il lui mentait,

et qu'il n'appelait
que pour lui demander de l'argent.

- Et aussi avec mon chauffeur.
- Votre chauffeur ?

Enfin, le chauffeur de Mauricio.

Fermez.

J'ai fini.

Alors ?

Ça vous plaît ?

Non.

C'est pas moi.

Bonjour.

Merci d'accepter de me voir.

Moi aussi, je veux savoir
ce qui est arrivé à ma famille.

- Quand avez-vous parlé à votre mère ?
- Dimanche, avant sa mort.

La veille, c'était mon anniversaire.

- J'ai aussi parlé à Mauricio.
- Et à Yhonier ?

Aujourd'hui.

On devait voir l'avocate
pour parler de l'héritage.

Déjà ?

J'ai besoin d'argent ici.

Et Mauricio m'aidait, tous les mois.

- Pourquoi vous êtes là ?
- Agression sexuelle sur mineur.

Mais c'est faux.

Mauricio avait des ennemis ?

Il a reçu des menaces, il y a longtemps.
Ils ont même tué un de ses collègues.

Mais on n'a jamais su pourquoi.

Il connaissait quelqu'un
d'impliqué dans le trafic de drogue ?

Mauricio ?

Non. Pas du tout.

Après avoir quitté Cali,
il s'est tenu à l'écart de tout ça.

Et maintenant ?

Non.

Et Yhonier ?

Encore moins.

Même les mafieux l'approchent pas.

Son salon est en faillite.
Il doit au moins 300 millions.

C'est pour ça qu'il veut l'héritage.

Rebeca Soto ?

Oui ?

Alba Valbuena. Je veux vous parler.
Je suis une amie de Mauricio.

Dites-moi.

Le 21, j'étais dans le quartier
de Mauricio avec un client.

Je suis passée le saluer vers 8h30.

Je suis entrée par le jardin
et j'ai entendu des cris.

Marleny disait : "Yhonier,
tu me fatigues avec ça !"

Et lui, disait : "C'est toujours pareil."

Après, j'ai entendu un coup.

Violent,

comme s'ils avaient jeté une table
ou claqué une porte.

Alors, pourquoi vous n'avez pas sonné ?

Je sais pas.

C'était pas le bon moment.

Tout le monde a son propre avis.

On a le droit de penser ce qu'on veut
et de faire ses propres suppositions.

Mais tout ce que je sais et que je crois,

c'est ce que le bureau
du procureur a trouvé

dans la maison de ma mère et mon frère.

Ça me fend le cœur d'être jugé,

mais je vous répète que j'attends
les conclusions de l'enquête.

Cette tragédie est devenue
une affaire médiatique,

avec Yhonier dans l'œil du cyclone.

Il dit qu'il souffre
d'être pointé du doigt et jugé.

Mais il affirme
qu'il pleure toutes les nuits

la perte de sa mère et de son frère.

- Il porte la veste de Mauricio.
- Oui.

Il veut qu'on pense
qu'il lui manque tellement,

qu'il met ses habits.

- Je sais pas.
- Bonjour.

Bonjour.

Pardon.

Normalement, vous venez dans mon bureau.

Si je viens ici,
c'est qu'on a des problèmes.

On a des problèmes ?

- On a des problèmes ?
- Non.

- Non ?
- Non.

Alors pourquoi ce type est partout
aux infos et pas nous ?

Cette affaire est passée
de médiatique à symbolique.

Le parquet va se prononcer,

et je vais vous aider
à faire bouger un peu les choses.

On va saisir les biens de Mauricio Leal.

- Pourquoi ?
- Blanchiment d'argent.

Ça n'a rien à voir avec vous. Sachez-le.

Le parquet va annoncer
que c'était un double homicide.

On doit classer
cette affaire au plus vite.

Plusieurs propriétés
du célèbre coiffeur styliste Mauricio Leal

ont été saisies au nord de Bogotá
et à La Calera par le CTI et le parquet

pour une opération visant à trouver
les preuves d'un blanchiment d'argent.

N'importe quoi !

CINQ JOURS AVANT LES DÉCÈS

Tes cheveux manquaient d'amour.

Je sais.

Maíto s'occupait de moi,

mais il est tellement occupé
que j'ai toujours les assistants.

Mais c'est bien.
Ça veut dire que ça marche.

Oui, très bien.

Il ouvre des affaires partout.

Il va ouvrir un immense salon à Cajicá,
un autre à Miami. C'est bien.

J'ai juste un peu peur
que ça lui monte à la tête.

Mais j'espère pas.

Bien sûr.

Tu n'es pas associé de tout ça ?

Non. J'aime bien garder le contrôle
sur ce que je fais.

Mais vous avez commencé ensemble ?

Oui. Enfin, plus ou moins.

C'est nul.

- Pourquoi ?
- Il devrait t'aider.

Non, ma chérie.

Je vais te dire.

Ce qui est bien pire que la déloyauté,

c'est la rancœur.

Heureusement, je n'en ai pas.

Et Mauricio est très malade.

Vraiment.

Oui.

Oui, le pauvre.

L'avantage,
c'est que je suis ici avec toi.

Tu aimerais travailler
pour Miss Univers ?

Je suis en pleines négociations
pour être la présentatrice.

Si tu me passes ton book,
je pourrais te connecter.

T'imagines ?

Si ça marche, tu pourrais me maquiller.

Oui.

Yhonier ! Qu'est-ce qui se passe ?

- Rien, maman. Je cherche un truc.
- Quoi ?

- Qu'est-ce que tu cherches ?
- Le classeur de DVD.

- Celui avec les films ?
- Oui.

Il est là, sur la table de nuit.

- Tu bois quoi ?
- Une limonade.

- Tu me l'avais pris ?
- Non.

Tu l'as apporté pour qu'on regarde
des films. Donne-moi de la limonade.

Tu cherches quoi ?

Le DVD de mon book.

On va me présenter
les gens de Miss Univers.

C'est super !

Maíto doit voir la directrice lundi.
Dis-lui de t'aider.

Oui.

Je lui dirai.

Donne-moi de la limonade.

MAURICIO LEAL - VOLE HAUT

L’affaire est très simple.
Mais il est plus malin qu'on ne le croit.

On ne sait pas où Marleny est morte.
Ou s'il y a eu une effraction.

Ou s'il était seul.
Il était seul ? Vous étiez là ?

- On s'en fout.
- Comment ça ?

Écoutez. C'est la plus grosse affaire
qu'on nous ait donnée.

Et la différence entre homicide volontaire
et involontaire, c'est 30 ans.

Je ne veux pas
qu'il sorte dans dix ans. Vous, si ?

- Je veux pas qu'on nous retire l'affaire.
- Alors, on doit la résoudre.

Ça faisait 15 ans
que je travaillais pour eux.

Par où je dois commencer ?

Par où vous voulez.

Ce tabouret était celui
de la chambre de Mme Marleny.

Je suis navrée de vous imposer ça.

Vous voyez autre chose ?

Cette serpillère ne devrait pas être là.

- Vous êtes sûre ?
- Oui.

Mme Marleny était très stricte avec ça.

Et le détergent se rangeait en bas.

Et le lit. J'avais mis
des housses blanches.

Et cette couverture…

est celle de M. Mauricio.

Le lit a été refait ?

Je…

dois prendre l'air.

La pièce a été nettoyée.

Ils ont tué Marleny ici, ils ont changé
les draps et l'ont déplacée.

Pourquoi la déplacer ?

Montrez-moi vos mains.

Comment ça s'est passé ?

Je me suis coupé en travaillant au salon.

- Je croyais que c'était une brique.
- Non.

C'était au travail.

Avec des ciseaux ?

Pas un couteau ?

Pourquoi Mauricio se suiciderait
à côté de Marleny ?

Pour rester avec elle, jusqu'au ciel.

C'était sur la lettre
que vous n'avez pas pu voir.

Vous êtes si attentionné,

que vous l'avez tuée
pour qu'ils reposent ensemble.

L'aorte et la veine cave
ont été coupées.

Le lit devrait être taché de sang,
mais on n'a que cette éclaboussure.

La blessure de Marleny est ici.

Mais en inspectant le corps à côté,
la chemise avait une tache de sang ici.

Elle s'est déplacée. Donc, on l'a bougée.

On a changé les draps
et nettoyé la chambre.

- C'est la tache trouvée par terre ?
- Oui.

Je pense qu'il était drogué.

On a trouvé deux flacons vides
de zopiclone sur la table de nuit.

Mais les analyses ont révélé
de l'hydromorphone et de l'hydrocodone.

Il lui a donné ?

Il a pu lui donner à son insu,
ou le forcer.

Voilà ses blessures.

Et ma théorie est la suivante :

On a demandé à Mauricio d'écrire
une lettre de suicide, mais il a refusé.

D'où les bleus sur le nez,
l'omoplate et les petites coupures.

Puis, on l'a poignardé si fort
que la lame s'est brisée.

La main de Yhonier a dû glisser.
Et il a dû se couper à ce moment-là.

Mauricio n'a pas pu écrire la lettre.

Alors, on l'a forcé
à écrire son code de portable, 1124.

La lettre y était en entier.
On devrait l'inculper pour torture.

Yhonier est descendu
chercher un second couteau

et il a fini de l'achever. Comme ça.

C'est pour ça que l'inclinaison
ne correspond pas à un suicide.

Le premier coup n'a pas été assez fort,
alors il a réitéré.

Après, il a placé ses mains sur le manche.

Ce sont les preuves d'homicide volontaire.

Salut, Yhon. Comment ça va ?

Yhon, rends-moi service.

Seulement si tu peux
parce que ça peut être pénible.

Ou peut-être qu'il n'y aura rien d'ouvert.

Ou tu es peut-être fatigué.

Yhon, tu pourrais m'acheter
un paquet de biscuits au blé complet ?

Au blé complet.

S'il te plaît. Je te rembourse ici.

Seulement si tu peux.
C'est pas une obligation. Merci.

Comment vous prouvez que c'était lui ?

Le sang dans le siphon
de la salle de bain.

Le test ADN ne révèle pas à qui il est.

Non, parce qu'il a nettoyé au chlore.
Lui seul utilisait cette salle de bain.

Et il n'y avait que lui.

Donc, on peut supposer
qu'il a lavé le sang et tout nettoyé.

Et il a déplacé Marleny.

LA NUIT DES DÉCÈS

Yhon ?

Oui.

Ça a été ?

- Je t'ai pris tes biscuits. Tu en veux ?
- Après.

J'ai trouvé une boîte
remplie de tes disques.

Où ça ?

Dans ma chambre.

Ah, oui.

- On les mettra dans la réserve demain.
- T'inquiète.

J'ai réécouté ta chanson.

C'est vraiment pas mal.

Merci.

Et les biscuits ?

Mets-les dans la cuisine.

Vous pensez que c'était prémédité ?

Non, monsieur.

Pourquoi ?

Tout était très maladroit.

Je pense qu'il vit dans la frustration.

Il a toujours été le perdant,
et son frère, l'idole.

Ça a été un cumul de petites choses,
jusqu'à la goutte de trop.

Il a perdu le contrôle.

- Vous avez trouvé les draps de madame ?
- Non.

Autre chose ?

Une quatrième personne a pu l'aider,
mais je ne peux pas le prouver.

Qui ?

Je ne sais pas.

Mais je pourrai le prouver à l'audience.
Je vais solliciter un mandat d'arrêt.

Très bon travail, Mme Soto. Excellent.

Mais on ne l'arrêtera pas
deux jours avant Noël.

- Pourquoi ?
- Parce que personne ne s'y intéresserait.

Il faut gagner cette affaire au tribunal,
mais aussi dans les médias.

Avec tout mon respect,
je suis indépendante.

C'est vrai.

Vous êtes indépendante.

Et pour le procureur général,

l'indépendance de ses délégués
est fondamentale.

Mais vous avez été retirée de l'affaire.

Quoi ?

Vous êtes une mère, non ?

On va vous transférer.

On ne veut pas que vos responsabilités
soient affectées par cette affaire.

C'est presque une promotion.
Vous l'acceptez ?

Non ?

Merci.

Très bon travail, madame.

Merci.

SAMEDI 14 JANVIER 2022

Yhon.

Les agents du CTI
et du parquet progressent

pour déterminer les causes
de la mort de Mauricio Leal

et de sa mère, Marleny Hernández.

… le petit génie du stylisme
était au sommet.

Jair affirme qu'ils ont appelé la police
immédiatement. Et même si…

Mauricio se consacrait
à son travail et sa famille.

Un homme honnête incapable de…

Flash info.

- Le parquet a révélé…
- Le monde du showbiz…

Le procureur général a assuré
que l'enquête progressait…

Beaucoup se demandent :
"S'il ne s'est pas suicidé, qui l'a tué ?"

M. Leal ?

Oui.

Nous avons un mandat d'arrêt.

Merci, madame la présidente. Tout d'abord,

j'ai pu parler à mon avocat,

et après avoir été conseillé
comme il se doit,

j'ai pris une décision
très importante et très personnelle.

C'est de mon plein gré

que j'accepte les accusations

en accord avec le bureau du procureur.

Et j'en profite pour exprimer
mes plus sincères regrets.

Je demande pardon avant tout

à ma famille et à mes enfants…

aux victimes,

et à toute la Colombie…

pour ce qui s'est passé.

Et je m'engage à ne jamais reproduire
une situation d'une telle gravité.

Merci, madame la présidente.

Il y avait quelqu'un d'autre ?

Vous pouvez me le dire.
On m'a retiré l'affaire.

Vous ne me répondrez pas.

Mauricio a dit en interview
qu'il avait été touché par la grâce.

C'était sûrement vrai.

Tout était facile pour lui,
tout le monde l'aimait.

Quand vous rêviez d'être chanteur,
il enregistrait.

Quand vous étiez au fond du trou,
il réalisait ses rêves.

Vous avez fait faillite, divorcé,
et vous êtes toujours arrivé second.

Même votre mère préférait Mauricio.

Mais tout le monde souffre
et a des problèmes.

Vous êtes juste un pauvre type,
normal, avec ses traumas.

Comme moi, votre voisin, n'importe qui.

Et le pire, c'est que je sais
que vous êtes heureux maintenant.

D'être soigné.

D'être célèbre.

Mais surtout, qu'ils ne soient plus là.

D'avoir enfin gagné un truc
sans être emmerdé.

Mauricio était un ange,
mais vous n'êtes pas un démon.

Juste un pauvre con.

Madame.

Je vous avais bien maquillée.

LE PARQUET ET JHONIER LEAL ONT SIGNÉ
UN ACCORD POUR DOUBLE HOMICIDE

"J'AI SIGNÉ SOUS LA PRESSION
ET JE RENONCE À L'ACCORD"

IL A D'ABORD AVOUÉ, PUIS S'EST RÉTRACTÉ
POUR CLAMER SON INNOCENCE

JHONIER VEUT GARDER SON HÉRITAGE ET ÉVITER
LA PRISON APRÈS UN EXAMEN PSYCHIATRIQUE

LA DÉFENSE DEMANDE UN REPORT D'AUDIENCE
POUR LA TROISIÈME FOIS

LE JUGE REFUSE LA DEMANDE
DE DÉTENTION À DOMICILE

POUR RAISONS DE SANTÉ,
L'AUDIENCE DE JHONIER LEAL EST REPORTÉE

MALGRÉ LA POSSIBLE PRESCRIPTION,
JHONIER LEAL NE SERAIT PAS LIBRE

LEAL SERA JUGÉ POUR LES MEURTRES
DE SA MÈRE ET SON FRÈRE

IL AFFIRME AVOIR AVOUÉ
SOUS LA PRESSION

LEAL CLAME SON INNOCENCE

LE PARQUET RÉCLAME 60 ANS

PROCÈS LEAL :
DES TÉMOINS CLÉS À LA BARRE

MAURICIO A ÉTÉ RETROUVÉ MORT
ENTRE LE 21 ET LE 22 NOVEMBRE 2021.

SA MÈRE ÉTAIT ÉTENDUE PRÈS DE LUI.

DEUX ANS PLUS TARD, LE PROCÈS
N'EST TOUJOURS PAS RÉSOLU.

CE FILM EST UNE ŒUVRE DE FICTION
INSPIRÉE PAR DES FAITS RÉELS.

CERTAINS PERSONNAGES, ÉVÉNEMENTS ET LIEUX
ONT ÉTÉ CRÉÉS À DES FINS ARTISTIQUES.

L'ŒUVRE NE PRÉTEND PAS
REPRODUIRE LA RÉALITÉ

ET NE PEUT ÊTRE UTILISÉE
DANS UN CADRE LÉGAL.

TOUTE RESSEMBLANCE AVEC LA RÉALITÉ
EST PUREMENT FORTUITE.

Sous-titres : Géraldine Quinn