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Comment mettre ça derrière soi
et aller de l'avant ?

Je pose cette question à la famille
des personnes disparues.

Parce que je ne comprends pas
comment on fait.

- C'est impossible.
- Oui.

Je veux faire mon deuil.

Je veux qu'il soit retrouvé.

Les enquêtes les plus déroutantes
et frustrantes pour la police

sont les affaires de personnes disparues
dans des zones très rurales.

Les forêts, les plaines, les déserts
et les régions peu habitées.

Dans ces cas, il n'y a pas de témoins,
peu d'indices

et un manque invraisemblable de preuves.

Où sont ces personnes ?

Comment ont-elles disparu
sans laisser d'empreintes olfactives,

de traces et de preuves physiques ?

Les enquêteurs se retrouvent
face à des familles désemparées

qui font le deuil d'une personne aimée,
qui veulent la retrouver

dans un endroit où la zone de recherche
fait la taille d'une forêt nationale.

Je m'appelle David Paulides.

Je suis un ancien policier de San Jose

qui a travaillé sur des enquêtes
complexes et de longue durée,

et parallèlement à la brigade des mœurs,

les crimes de rue, la SWAT
et dans divers rôles de détective.

J'ai écrit des best-seller

qui retracent des disparations
dans des parcs nationaux,

des forêts et des zones rurales
sur plus de vingt ans.

Le processus d'enquête m'a mené
à interviewer des témoins incroyables,

qui m'ont raconté des histoires

remettant en question
les protocoles d'enquête

suivis par tous les détectives.

On parle de possibilités
qui sortent de l'ordinaire

et confirmées par des témoins, des vidéos

et plus récemment,
par notre propre gouvernement.

L'espèce humaine peuple la Terre
depuis des milliers d'années.

Chasse, cueillette et observation.

Dès qu'on a quitté nos grottes,

on a regardé les cieux
avec étonnement et émerveillement

ces objets non identifiés.

Ces 100 dernières années,

on a quitté le sol et volé dans les nuages

avec une perspective différente
sur notre vie dans ce monde.

Base de la tranquillité ici.

L'Aigle a atterri.

Nous sommes encore émerveillés
et perplexes devant les objets volants

qui dépassent les capacités
de nos gouvernements.

Ces objets sont-ils pilotés
par des entités bienveillantes ?

Notre planète n'est-elle
qu'une fourmilière

pour des sociétés vivant
à des années-lumière de la Terre ?

Se pourrait-il que nous offrions
à d'autres mondes un nouvel ADN

qui est nécessaire
pour renouveler leur existence ?

Sont-ils guidés par un plan

qui est trop sophistiqué pour nous

au point que l'esprit humain refuse

d'en accepter et d'en vivre
les conséquences ?

Rejoignez-moi dans une enquête
qui n'a jamais été divulguée.

Ne vous fermez pas aux possibilités

et restez compatissants
vis-à-vis des disparus.

Dans plusieurs Missing 411,

on dirait que les gens
sont arrachés au sol...

30 SEPTEMBRE 2018 - ENTRETIEN
DE GEORGE KNAPP AVEC DAVE PAULIDES

... et puis certains sont ramenés
à ces mêmes endroits.

Les enfants qui se retrouvent
soudainement à des kilomètres.

Je sais que vous ne voulez pas
vous attacher à une explication

parce que vous n'avez pas assez de preuves
pour en désigner une en particulier.

Mais certaines choses touchent
certainement au domaine du paranormal.

Et l'une des histoires
que j'ai racontée cette année

était celle de Skinwalker Ranch,

un programme créé par le Pentagone

pour observer des ovnis

et qui est aussi allé
beaucoup plus loin que ça.

On a étudié des événements
dits paranormaux, des mystères

dans des endroits
comme Skinwalker Ranch et ailleurs.

Et en début d'année,
j'ai été invité à revenir

par le sénateur Harry Reid
à rencontrer deux personnes

dont je ne peux divulguer le nom.

L'un de ces gars m'a pris à part
et m'a dit :

"Vous savez, nous pensons
que ce gars, Dave Paulides,

"que son mystère avec ces disparus

"pourrait être lié
au phénomène observé à Ranch."

Mais l'idée que les phénomènes
qui ont été vus là-bas,

parfois anodins et parfois dangereux,

pourraient avoir un lien avec les vôtres.

C'est surprenant, et je ne sais pas
comment vous réagissez à ça,

mais ça peut mettre mal à l'aise

d'être associé à quelque chose
d'aussi bizarre que ça.

Mais vous dites aussi des bizarreries.

Après avoir examiné
plusieurs milliers de cas de disparition,

plusieurs faits distincts
ont commencé à apparaître.

Et j'ai commencé à poser
des piles de rapports

dans différents endroits de ma chambre

qui soulevaient
quelques points importants.

Et après un certain temps,
je les ai considérés comme des profils.

Par exemple,

dans 97% des cas que j'étudie,

l'un des points de profil est que

les chiens amenés sur les lieux
ne captent pas d'empreinte olfactive.

Ils font venir des pisteurs
qui ne trouvent aucune piste

à l'endroit où la personne a été vue
pour la dernière fois.

Donc, le point de profil numéro un
dans notre travail

est l'absence d'empreinte olfactive.

Les points de profil les plus courants

sont des problèmes météorologiques,
au moment où la personne disparaît

ou juste après leur disparition,

ou lorsque la recherche commence,
et qu'il y a un incident météorologique

qui empêche les chercheurs
de trouver l'individu.

Un autre est

une victime retrouvée dans une zone
qui a déjà été fouillée.

Souvent, une zone sera fouillée
cinq, six, sept fois,

et puis, tout d'un coup
quand ils s'apprêtent à partir,

que les chercheurs
et les sauveteurs abandonnent,

ils trouvent la personne
au milieu de la zone

qui avait été fouillé de nombreuses fois.

Souvent, les gens disparaissent
dans une zone proche de l'eau,

de rochers, de marais, ou de marécages.

Et une fois ces points de profil établis,

et ce, après avoir lu
des milliers de rapports,

j'ai commencé à les documenter

et à dire : "D'accord, si cela doit être

"les points de profil
que nous utilisons maintenant,

"alors ce seront ceux
que nous devrons rechercher

"dans les rapports, au fur et à mesure."

C'est devenu le critère de base

pour un cas 411 .

Là, on est à Vancouver,
en Colombie-Britannique,

et nous recherchons un chasseur disparu.

Quelqu'un qui est venu au même endroit

vingt fois en 20 ans.

C'est un endroit où lui et sa femme
sont venus plusieurs fois.

Dans ce cas, il est sorti seul.

Il a pris ses chiens,
son camping-car et son canot.

Il a fait un peu de pêche, d'observation
et a passé un moment dans la nature.

Et il a disparu
en bordure du lac Harrison.

Et nous ne savons toujours pas
ce qui est vraiment arrivé à Ray Salmen.

CHAPITRE 1 : DISPARITION DE RAY SALMEN

Ray était un campeur, chasseur, pêcheur,

qui a grandi dans les bois
dans le nord de l'Ontario,

très expérimenté et amateur du plein air.

On était mariés depuis 32 ans,

vivant ensemble depuis environ
un an et demi avant cela.

Il aurait préféré chasser, camper avec moi
plutôt qu'avec quelqu'un d'autre.

Il me le disait toujours.

Mais je ne campe que quand il fait beau.

DANIELA SALMEN
FEMME DE RAY

Je ne serais jamais allée dans les bois
sans Ray.

C'était génial avec Ray.

Quand je l'ai rencontré,
il avait environ 65 ans,

il était retraité depuis peu.

Il a travaillé pour Rogers Sugar
à Vancouver comme chef de l'entretien.

JOHN MILES - AMI DE RAY
RÉSIDENT DE HARRISON LAKE

Il était empathique.

Il se souciait de ce que vous pensiez,

ce qui est rare de nos jours.

Et j'aimais ça. Je l'appréciais.

C'était le genre de mec

de la vieille école.

Il avait cet esprit aventureux.

Il avait une carte
de la Colombie-Britannique en livret.

Je trouvais très rarement
une page blanche,

une partie de cette province
que Ray n'avait pas visitée.

MAISON DE RAY

Il a conduit jusqu'à Harrison Lake

- depuis chez vous...
- C'est ça.

CAMPING DE RAY

- ... dans un camping-car.
- Oui.

Et qu'avait-il d'autre avec lui ?

Un frigo, un four,
un climatiseur, quelques fusils

et peut-être quelques pistolets avec lui.

Et il a pris son Zodiac avec lui,
avec un moteur.

Il avait un gilet de sauvetage,

un bon dispositif de flottaison.

L'équipement complet.

Il avait les deux chiens,

et si quelqu'un approchait, ils aboyaient.

Il était déjà allé à cet endroit
plusieurs fois auparavant ?

Plusieurs fois,
parce qu'on peut y accéder...

Quand il travaillait,
il y allait le vendredi après le travail

et installait le camp.

J'y suis allée avec lui quelques fois,

on partait une semaine.

Juste pour être clair,

il ne s'asseyait pas
dans son camping-car toute la journée ?

- Non.
- Il allait sur les coteaux,

se promenait.

Il a donc parcouru les flancs
de la montagne de cette région

- plusieurs fois ?
- Exactement.

Il a dit : "Oui, je vais camper
au bord du lac à cet endroit"

Alors il a dit: "Je dois y aller,

"parce que je dois monter le camp
avant que la nuit tombe."

C'est la dernière fois que je l'ai vu.

On devait quitter le lac et chercher
d'anciennes mines d'or.

Il a dit : "Je descendrai en Zodiac
et je viendrai te chercher lundi matin."

Dimanche après-midi,

je faisais des travaux de réparation

sur une remorque ici,

et on a entendu trois coups de feu.

J'étais seule à la maison,
je regardais la télé, et ça a sonné.

C'était la police
de la ville de Vancouver,

et elle a demandé si Ray Salmen
était à la maison.

J'ai dit : "Qu'y a-t-il ?
Pourquoi cette question ?"

Et elle a dit qu'elle n'avait
aucune information.

Il était injoignable,
même s'il avait un téléphone portable,

il n'y a pas de réseau à Harrison Lake.

Je pense qu'ils ont appelé
la gendarmerie royale vers 5 h du matin,

et ils ne m'ont pas dit grand-chose.

Ils ne m'ont donné
aucuns détails à l'époque.

Ils ont juste dit qu'il avait disparu.

Donc je ne savais pas
s'il était avec le chien quelque part

et n'avait pas réussi à revenir.

Et comme il me l'avait déjà dit,

si tu es dans les bois
et que tu es blessé,

attends qu'on vienne te chercher.

Ne commence pas à perdre de l'énergie
à te traîner si tu n'en as pas la force.

Ils viendront te chercher.

Et je me suis dit :
"Je sais ce qui s'est passé."

J'ai reçu un appel disant
que des recherches commençaient

pour retrouver
une personne disparue à cet endroit.

ADAM PALMER MEMBRE
ÉQUIPE DE RECHERCHE ET DE SAUVETAGE

L'équipe savait que j'étais expérimenté
dans ce domaine.

Donc, je suis le premier à être arrivé
à cet endroit ce jour-là.

Quand on est arrivés,
son camping-car était là.

Toutes ses affaires
étaient disposées sous la bâche.

Tout était en bon état.

La police est arrivée,
le camping-car était verrouillé.

Des chiens à l'intérieur, deux chiens,

et personne n'est là.

Si Ray était parti en randonnée,

- il aurait pris les chiens ?
- Clairement.

- Il ne les laisserait pas ?
- Jamais.

C'est pour ça qu'il a pris les chiens.

À votre avis, pourquoi il a verrouillé
la porte du camping-car ?

S'il y avait un danger pour les chiens.

Mais quel genre de danger
y aurait-il pour les chiens ?

C'était vraiment étrange.

Je n'avais jamais vu d'équipe
d'intervention d'urgence dans une fouille.

ÉQUIPE D'INTERVENTION D'URGENCE

Il y avait des gars
avec des armes automatiques,

et je m'en souviens très précisément,
car je n'étais jamais allé à une fouille

où on travaillait
avec l'équipe d'intervention d'urgence.

J'ai été à la GRC pendant 31 ans...

GAIL STAR - RETRAITÉE
DE LA GENDARMERIE ROYALE DU CANADA

... et d'où je viens,
dans la vallée du Fraser,

j'ai travaillé 22 ans.

Connaissez-vous le cas
de Ray Salmen au Harrison Lake ?

Oui.

Donc dans un cas de disparition,

pouvez-vous vous comprendre

pourquoi ils enverraient
une équipe SWAT de la GRC ?

Pour les questions sans réponse.

S'agissait-il d'un assassinat ?

S'agissait-il d'un enlèvement ?

Ou ils avaient peut-être une info
dont personne n'était au courant.

Je n'en sais rien. Des trucs top secrets.

Je me souviens qu'un officier m'a dit

que des gamins sont venus
au détachement de la GRC d'Agassiz,

et ont dit qu'on avait tiré
sur leur voiture.

Et je me souviens avoir parlé
après à l'agent de la GRC,

et parler du fait qu'on avait tiré
sur les phares de ces gamins.

S'il a tiré sur les phares de quelqu'un,

et qu'il était assez bon
pour toucher les phares,

alors il essayait probablement
de montrer où il se trouvait.

Je ne sais pas si je tirerais
sur une voiture pour attirer l'attention,

parce que j'aurais trop peur

d'accidentellement blesser une personne.

Cela dit, on sait que Ray
était un chasseur responsable,

avec un permis pour ses armes,
il chassait depuis des dizaines d'années,

donc, je vous suis.

C'est un comportement très étrange.

Je me souviens avoir pensé :
"Ça ne peut pas être Ray.

"Ray ne tirerait pas."

Il aurait tiré trois fois en l'air
pour SOS, c'est tout.

On sait que c'est plus
qu'une histoire de disparition.

Mais on ne sait pas rien de plus.

Derrière lui, il y avait
la fête des diplômés.

La fête se déroulait ici.

Il y avait environ 50 personnes
à cette fête,

et il y avait une énorme quantité
de déchets

qu'on a nettoyée quand on est arrivés.

Et ils n'ont pas non plus considéré
cette preuve comme plausible ?

Quelque chose clochait, ça se voyait.

Quand on écoute le témoignage
de l'équipe de recherche

sur ce qui s'est passé,

je pense qu'en 7 000 cas

je n'ai jamais entendu
quelque chose d'aussi étrange

que de demander à un groupe
de recherche et de sauvetage

d'aller ramasser les déchets
d'une fête de diplômés,

et ce, en plus du fait que

des coups de feu aient été tirés
sur les lieux,

et qu'ils aient fait venir
une équipe SWAT dans la région.

Mais ça ne s'arrête pas là.

Plus vous en entendez,
plus cette histoire devient étrange.

On marchait quelques heures
et on commençait les recherches,

et en gros, on revenait à ce point
et on recommençait.

Ensuite, on prenait des VTT,

on avait des bateaux dans le lac

pour chercher le long du rivage,
et également un soutien aérien.

Quand on s'est rencontrés,

vous disiez avoir été empêché
d'entrer dans la forêt.

Le deuxième jour, ses affaires
ont été retrouvées depuis les airs.

Ils ont repéré ses vêtements.

Soit un jour, voire deux,
après la recherche initiale.

Et une heure ou deux maximum après ça,

je me souviens du caporal
de la GRC, encore en uniforme,

sortir des buissons

en disant : "On ne trouvera rien.

"On a trouvé ses vêtements.

"Ce n'est pas la peine d'aller plus loin."

C'était clair, car je me suis dit
que ça n'avait pas de sens.

Pourquoi tout arrêter si soudainement ?

J'ai demandé à Adam de me montrer
où les vêtements avaient été trouvés.

Bizarrement, il restait même une étiquette
de recherche et de sauvetage sur un arbre.

C'est là que son téléphone
a probablement été trouvé.

C'est très vieux.
Oui, ça date de cette période.

La recherche a permis de repérer,
par hélicoptère,

quelques objets pliés sous une bûche

et son fusil, à 400 mètres
au nord de ce camion.

Directement sur la plage.

CAMPING DE RAY
VÊTEMENTS ET FUSIL

Et puis sur une petite colline,
assez loin,

ils ont trouvé son pistolet
dans une clairière.

Ils me donnaient
des infos au compte-gouttes.

Ils appelaient et disaient : "on a trouvé
le sac à dos de Ray sous un arbre."

Et puis plus tard,
son 9mm a été retrouvé dans un champ.

Et j'ai pensé : "Ray ne laisserait jamais
un pistolet quelque part."

Ça a duré quelques jours,
ils trouvaient ces objets...

J'ai lu que la GRC pensait

qu'il devait être dans l'eau.

C'est vrai ?

Comme ils disaient :
"Nous pensons qu'il s'est noyé."

Et j'ai pensé : "Ça n'a aucun sens."

Son bateau est au camping.

Il n'a pas pu tomber du bateau.

Et s'il était sur le bateau,
il aurait mis son gilet de sauvetage.

Le rapport officiel dit
qu'il a été blessé et est tombé dans l'eau

et s'est noyé en essayant
de revenir à la nage,

mais c'était difficile à croire.

Si quelqu'un disait
qu'il s'était déshabillé

parce qu'il faisait de l'hypothermie ?

Il ne pleuvait pas et c'était en juin.

Il faisait chaud.

Et j'étais même à 2 000 m d'altitude,

et j'étais en T-shirt, en sueur.

Ils n'ont jamais trouvé aucune trace
de sang animal ou humain.

Ils ont même dit que c'était inhabituel
d'avoir autant de chiens pisteurs,

et de ne pas trouver de traces.

- Ni d'odeur ?
- Ni d'odeur.

POINT DE PROFIL :
PAS DE TRACES / ODEUR DÉTECTÉS

C'est un point important.

Quand on part de l'endroit
où on a trouvé le pistolet,

du camping-car

à la plage,

on a un périmètre bien défini.

On y va pas à l'aveugle, à ce stade.

Les chiens auraient dû pouvoir

suivre facilement les déplacements de Ray,
mais ça n'a pas été le cas.

La GRC avait un bateau de recherche
venant du rivage.

La femme de Ray a également embauché

une équipe d'intervention privée
pour également fouiller la zone.

Aucun corps n'a jamais été retrouvé.

Alors Daniela a pris
le bateau de recherche

et a passé des heures à chercher son mari.

Je m'étais arrangée avec les Ralston

pour qu'ils viennent chercher Ray.

Daniela nous a dit depuis le début

qu'elle pensait
que la GRC insistait sur cette idée

que Ray était tombé dans l'eau.

GENE RALSTON
RECHERCHE SOUS-MARINE

J'ai parlé à l'équipe
de recherche et de sauvetage,

et ils ne croyaient pas nécessairement
que Ray était tombé dans l'eau.

Je ne sais pas si vous le saviez,

mais ils ont trouvé son pistolet
au sommet d'une montagne,

pas du tout près de l'eau.

Et Daniela a dit
que c'était impossible que Ray...

- Oui.
- Vous le saviez ?

On ne savait pas. Non.

Donc, c'est intéressant.

Au départ, ils ne voulaient pas
me rendre ses fusils et ses carabines.

Et le sac à dos ?

Non, je ne l'ai pas récupéré.

Ce n'est pas étrange?

Ils n'étaient pas là pour s'expliquer.

Est-ce qu'il arrive qu'on mente
à la famille de la victime ?

Non.

Pas la police. Non.

- Jamais ?
- Non, jamais.

C'était devenu flagrant

que la GRC dissimulait
des informations à Daniela.

Des fichiers obtenus
via la loi sur la liberté d'information

sont revenus avec des paragraphes noircis.

J'ai déjà vu ce genre de soucis
avec la Loi sur la liberté d'information

et la publication de détails.

Certaines des interviews confidentielles
qu'on faisait

présentaient des similarités
avec des légendes locales

et des observations étranges
dans cette zone.

Ces disparitions
et ces phénomènes inexplicables

arrivent dans une zone où

très souvent,
il y a de l'or, une histoire.

Il y a un héritage, il y a des légendes,

il y a des récits similaires.

On les appelle les ancêtres du ciel
pour une raison.

On a entendu dire
que la GRC a un protocole pour les ovnis.

Oui.

Parlez-nous de cela.

Si vous êtes impliqué
dans une enquête sur les ovnis,

il faut transférer cette information.

Je ne sais pas où ça va.

- Quelqu'un, quelque part...
- Oui.

... collecte et suit ces informations ?

Je dirais oui. Il le faut.

On ne peut pas laisser passer.

- Et ils le prennent ça au sérieux ?
- Oui.

Ces informations sont collectées,

et peu importe où elles vont,
ça devient secret.

Lors de l'entrevue
avec l'agent de la GRC à la retraite,

je me suis rappelé d'un document
que j'avais vu il y a plusieurs années.

En mars 1960, la GRC avait un document

qui a été classé comme confidentiel,

qui avait un lien
avec des Indiens Athabascan...

VAISSEAU SPATIAL ou "SOUCOUPE VOLANTE"

...qui ont vu un OVNI dans la zone...

"VAISSEAU SASQUATCH"
L'OBJET SPATIAL

... où Ray Salmen a disparu.

Le vaisseau ferait 180 mètres de diamètre.

Et ce document dit
qu'ils ont vu quelque chose

Au vu des rapports récents
d'objets volants non identifiés (OVNI)

... qui nécessiterait d'envoyer

des enquêteurs compétents
du bureau de la GRC ?

... que nous considérerions aujourd'hui
comme un OVNI cylindrique standard.

Une fois, on a campé
dans un endroit appelé Fire Lake,

et on était assis
autour du feu de camp le soir.

Il y a un grand lac,
et de l'autre côté, il y a une montagne

et pas d'exploitation forestière
sur cette montagne.

On était assis là et on voyait
une lumière à travers le lac.

J'ai dit : "Il doit y avoir
des bûcherons là-bas.

"On dirait qu'il y a une voiture."

Et Ray a dit : "Ce n'est pas une voiture.
Ça, j'en suis sûr."

Ray était bûcheron.

Il connaît toutes les routes,
toutes les collines.

Il a randonné partout.

Mais on regardait cette lumière

qui fusait et faisait des virages à 90 º,
c'était très inhabituel.

Une voiture dans les montagnes
ne se déplace pas de cette façon.

Et ce n'était pas qu'un flash.

On était assis en train de regarder.

On a dû rester là
une bonne dizaine de minutes,

à regarder, et c'était presque amusant.

J'ai trouvé que c'était fascinant.

Vous avez déjà vu quelque chose d'étrange
dans le ciel ici ?

Je suis ici depuis longtemps.

Quand j'avais le chalet là-bas,
j'avais un ami,

qui est venu avec sa petite amie.

Ils ont campé sur la plage.

Il devait être environ 2h30 du matin.

Ils étaient dans la tente sur la plage

au milieu de la nuit, endormis.
Mon ami a dit :

"Je dormais,

"et tout d'un coup, il y a eu une lumière.

"Ça m'a réveillé."

On aurait dit qu'il faisait jour
dans la tente.

Il est sorti de la tente
pour regarder dehors,

et c'était comme

s'il était midi,

le jour le plus clair de l'année.

Et il voyait la plage, et l'eau,

mais il ne voyait pas plus loin.

Tellement c'était... illuminé.

Et j'ai compris... Vous voyez ?

Je les crois,

parce que quelqu'un d'autre
m'a dit la même chose.

Comme je suis un enquêteur
à l'esprit ouvert

qui absorbe tous les détails,
aussi farfelus et étranges soient-ils,

je dois parfois mettre des limites,

et déterminer jusqu'où aller
dans ces histoires.

Je suis donc allé chez un bon ami
dans l'état de Washington

qui est vraiment un expert en OVNI...

CHAPITRE 2 : LA CONNEXION WAPITI

... pour lui en parler.

Je m'appelle Peter Davenport.

Depuis 26 ans, je suis le directeur

du National UFO Reporting Center.

Et c'est ce que je fais.

J'enquête sur les ovnis.

Quelle est la différence entre le MUFON
et ce que fait ton organisation ?

Il y a deux organisations distinctes.

Le MUFON est plus ancien.

MUFON est plutôt un organisme d'enquête.

C'est une organisation avec des membres.

Le National UFO Reporting Center
a un membre, et c'est moi.

Tu as déjà enquêté
sur les rapports que tu reçois ?

Oui, de temps en temps.

J'ai enquêté sur un enlèvement d'un wapiti

et j'ai étudié les formations végétales.

Il faut beaucoup de ressources
pour enquêter sur une affaire.

Tu as évoqué l'affaire du wapiti
sur laquelle tu as enquêté à Washington.

J'étais à une conférence
quand l'appel est arrivé.

Cet homme a raconté une histoire
à propos de 14 ou 15 personnes,

je pense, qui plantaient des arbres

sur une colline, sur un terrain
appartenant à une société forestière.

NATIONALE 5 - MOUNT SAINT HELENS -
ENLÈVEMENT WAPITI - LONGVIEW, WA

Il a vu un objet approcher de l'est,

et il l'a regardé sans rien faire
pendant quelques secondes.

Il a montré l'objet aux travailleurs,

ils ont tous levé les yeux
et l'ont vu eux aussi.

Et il a volé vers un troupeau de wapitis.

que ces gars avaient vu toute la matinée

pendant qu'ils travaillaient
à flanc de colline.

Tous le troupeau s'est élancé
vers le nord-est,

à l'exception d'un pauvre wapiti.

L'objet l'a soulevé,

et il a commencé à bouger lentement

en direction du reste du troupeau.

Et il est arrivé à un grand arbre,

il l'a heurté, et ce qui est intéressant,
c'est qu'il s'est éloigné de l'arbre.

Et puis soudain, il a viré vers le nord

et s'est dirigé vers la crête
la plus proche.

J'ai rappelé la personne
qui avait appelé la ligne directe

et qui avait laissé un message,

et me suis arrangé
pour me rendre sur le site.

La société où se trouvait
la propriété a...

... contribué à cette recherche ?

Ils ont redirigé les questions
vers Peter Davenport.

Disons-le comme ça.

Donc ils étaient curieux ?

Absolument.

Les travailleurs étaient
d'une nationalité spécifique ?

Hispaniques.

Parlaient-ils anglais ?

Non. Personne ne savait
exactement ce qui s'était passé

jusqu'à ce qu'on ait une bonne traduction.

C'est alors que j'ai compris
qu'on avait besoin de quelqu'un

de la communauté OVNI, primo,
et deuzio, qui pourrait bien traduire.

Et c'est là que j'ai contacté Ruben,
en Californie.

J'avais contacté...

REUBEN URIARTE
DIR. DE MUFON DE SAN JOSE

... certains des travailleurs
pour organiser une rencontre.

Et gagner leur confiance, aussi,

parce que ces messieurs
étaient assez secoués.

Je dirais qu'ils avaient
entre 20 et 30 ans.

Ils étaient mariés, avaient des familles.

Des gens responsables.

Les trois témoins ont vu cet objet

descendre lentement, puis se diriger
vers le troupeau de wapitis,

ce qui a poussé les wapitis à courir.

Mais ils ont vu l'objet

en attraper un.

Ce n'était pas du tout un gros objet.

Les témoins soulignent à quel point
ils ont été surpris de sa petite taille

et de sa capacité à soulever
un wapiti hors de la forêt.

Ce qu'ils ont fait,
c'est qu'ils ont regardé le wapiti,

ils ont regardé l'engin
et ont dit : "Si le wapiti pèse autant,

"l'engin doit mesurer
entre 1,80 m et 2,50 m de long,

"pour 1,50 m de large,
avec une petite indentation

"à l'arrière d'environ 45 cm d'épaisseur."

Il y avait une bande rouge et une blanche
qui n'étaient pas des lumières,

mais la bande blanche ressemblait
à une peinture émail brillante.

La bande rouge était
d'une couleur plus terne.

Alors, quand le groupe a vu cet engin
s'éloigner avec le wapiti...

Oui.

Quelle était la distance entre eux

et l'endroit où ils l'ont vu ?

Il s'est dirigé vers des arbres
à environ 400 m de là,

donc je pense
que c'est devenu un petit point

avant de disparaître
dans la couverture nuageuse.

Il était silencieux,
et il est arrivé à la hauteur du wapiti,

et l'a comme paralysé.

On aurait dit une statue.

Il était tout raide.

La distance entre le wapiti et l'engin
est restée constante ?

Oui.

Quelle était l'épaisseur
du câble entre l'engin et le wapiti ?

Il n'y avait pas de câble.

Rien n'avait l'air

d'attacher le wapiti à l'engin.

Le mouvement était comme celui
d'une pièce de monnaie qui tourne.

C'était une oscillation lente.

Il lui a fallu environ deux secondes
et demie pour terminer un cycle,

et c'est comme quand...

Si vous avez déjà fait tourner
une pièce de monnaie,

et qu'elle commence
à perdre de la vitesse,

donc qu'elle est presque à plat
et qu'elle tourne sur le bord,

c'est ce type d'oscillation.

Est-ce possible, Peter,

que ça ait été un véhicule de test
dont dispose notre armée,

et qu'ils testaient
juste leur technologie ?

C'est une possibilité nulle.

L'engin aurait-il pu être un hélicoptère ?

Non.

Dans vos recherches
en tant qu'enquêteur, est-ce courant ?

Oui, souvent.

Ainsi, dans les rapports
qu'on reçoit des témoins,

ils diront
qu'ils n'ont entendu aucun bruit.

Vous avez essayé de trouver le wapiti ?

On a essayé.

On pense avoir trouvé
ce qu'on pensait être le wapiti.

Ce n'était plus qu'un cadavre
quand on est arrivés,

mais on a fait un examen rapide,
et on a trouvé aucun impact de balle,

pas de trace de flèche, pas de blessures.

Il avait de bonnes dents.
Il était bien nourri.

On pense que c'était une femelle.
Un wapiti femelle enceinte.

Décrivez-nous le décor
dans lequel vous avez vu le wapiti.

C'était au bord d'une route,

au nord de la vallée,

là où ces hommes plantaient des arbres.

Ça me fait penser,
mais je n'ai aucune preuve

que l'engin a survolé la crête

au nord de l'endroit
où ces hommes travaillaient

et a pu laisser tomber le wapiti
ou le laisser.

Combien de jours sont passés
entre le moment

où ils ont vu l'engin soulever le wapiti

et celui où quelqu'un l'a retrouvé
sur la route ?

Le wapiti a été retrouvé après sept jours.

Que diriez-vous de l'étrangeté
et de la crédibilité de cette histoire ?

C'est un cas assez étrange.

Ce n'est pas tous les jours
que des témoins voient un OVNI,

du moins ce qu'on pense être un OVNI,
un vaisseau spatial extraterrestre,

soulever un animal et s'envoler avec lui.

C'est assez inhabituel
à tous points de vue.

L'un d'entre eux a eu peur

de se faire enlever par cet objet ?

Oui.

Ont-ils exprimé cette peur ?

Oui.

Certains n'étaient pas sûrs
de retravailler dans les bois.

En écoutant sa voix, je voyais vraiment

l'événement se dérouler devant mes yeux,

pendant qu'il le décrivait.

Et il a été secoué.

Était-il émotif ?

D'après mes souvenirs,
il avait du mal à dormir

pendant plusieurs jours
après ce qu'il a vu.

Il se demandait

si c'était quelque chose
de préhistorique ou extraterrestre.

Quand vous avez appris
que ce wapiti a été enlevé,

et que vous avez entendu les témoins,

à la fin de l'enquête,
quelle était votre impression ?

Crédible, incroyable, limite ?

C'était crédible.
Tout le monde était crédible.

Personne ne semblait vouloir...

Forcer quelqu'un à croire cette histoire.

C'était tout le contraire.

Ils étaient réticents,
ça les a vraiment bouleversés.

Ils ne voulaient même pas y penser.

Vous ont-ils donné la moindre impression
que c'était un mensonge ?

Non.

Je peux le certifier sur ma réputation.

Non, ils disaient la vérité.

Après l'entretien, j'ai reçu un appel

de Robert Fairfax
concernant le wapiti mort.

Salut, Robert.

AU TÉLÉPHONE : ROBERT FAIRFAX

Salut Dave. Je rappelle

car j'ai fait l'entretien.

Il y a des choses que j'ai oublié de dire,

mais j'ai vu
un représentant de l'entreprise.

Peter et moi avons appris

qu'ils avaient une maladie chronique,

une maladie à prion
qui attaque le cerveau,

et qu'ils avaient trouvé
pas mal de wapitis morts dans la région.

Dans les années 1980, au Royaume-Uni,

il y a eu la maladie de la vache folle.

C'est une maladie à prion,
et elle a infecté les vaches.

Au Royaume-Uni,
ils ont d'abord dit que ces animaux

ne pouvaient pas transmettre
la maladie aux humains,

et ils ont dit de ne pas s'inquiéter.

Ça a fini par se transmettre
aux gens et ça en a tué des centaines.

Et le Royaume-Uni a fini par abattre
plus de quatre millions de bovins

à cause de cette maladie à prion
que nous appelons la vache folle.

Aux États-Unis,

il se trouve
que cette maladie débilitante chronique

infecte maintenant les cerfs,
les élans, les wapitis, les cervidés,

et cette maladie s'est propagée
à travers les États-Unis

et s'est concentrée
dans le Colorado et le Wyoming.

Cette maladie est mortelle
dans 100 % des cas pour tous les cervidés.

PHOTO DE L'AUTOPSIE D'UN RENNE

Les gouvernements de chacun des 50 États

ont dit aux chasseurs

de faire tester leurs animaux

et de ne pas manger
la viande d'un animal infecté.

Ils n'ont pas dit explicitement
que ça pouvait se transmettre aux humains,

mais d'un autre côté,
ils ont recommandé de ne pas en manger.

La maladie débilitante chronique
semble être hors de contrôle.

Les gouvernements ne savent pas
comment l'endiguer.

Et en ce moment, il semble
qu'il y ait une sorte de surveillance

à travers les États-Unis,

de ces animaux infectés.

À Washington,
Peter Davenport a identifié un cas

et l'a attribué à la MDC.

Maintenant, il a identifié
un cas dans l'état de l'Idaho,

impliquant des chasseurs,
qui est tout aussi inhabituel.

CHAPITRE 3 : LE TRIANGLE DE L'IDAHO

Salut, je suis Chris Bales,
et j'ai eu un petit incident

qui a eu lieu le 27 septembre,

en 2000.

CHRIS BALES
CHASSEUR / TÉMOIN D'OVNI

Quelque chose que la plupart des gens

ne verrait ou ne croirait jamais.

On était en plein Idaho,

dans une région assez reculée.

Avec qui étiez-vous ?

J'étais avec mon frère Mark
et un de nos amis

de la construction, Rob.
Son père était aussi avec nous.

Décrivez l'endroit où vous campiez.

Difficile de descendre,

et puis quand vous arriviez,
c'était assez serré.

ROB ZINKER
CHASSEUR / TÉMOIN D'OVNI

Un canyon escarpé et de grands bois.

C'était une sorte de trou très sombre.

- Et vous y étiez déjà venus ?
- Oui.

Depuis plusieurs années.

- Donc, vous connaissiez bien ?
- On connaissait bien.

On avait des mulets pour porter

ce qu'on avait récolté.

Décrivez la journée

et comment l'incident a commencé.

On a commencé tôt,

à 4 h du matin,

on a conduit jusqu'à un endroit,
et on a marché pendant

peut-être une heure ou deux dans le noir.

On a fait le tour,

on a repéré un wapiti, on l'a suivi
et on a vu des lacs

qu'on avait jamais vus
aussi haut auparavant.

On a essayé de regagner les véhicules
juste avant la tombée de la nuit.

Ce jour-là, vous revenez,

vous préparez à dîner,
expliquez ce qui s'est passé ensuite ?

J'avais fini mon souper

je suis sorti pour faire pipi,

et je repartais vers la caravane,

quand Chris est sorti.

J'étais, je ne sais pas...
peut-être à 45 mètres de la caravane.

Et quand je suis sorti,
évidemment, j'ai regardé vers le haut.

La lumière s'est réfléchie
contre quelque chose qui était juste là,

et je n'ai pas du tout compris
ce qui était en train de se passer.

Pas du tout.

Quand j'ai vu ça,
c'est là que je me suis mis à genoux.

Je me suis juste tourné vers la droite,
je me suis agenouillé,

Chris a levé les yeux

et a dit : "Putain de..."

"Merde. Putain de merde !"

Vous devez voir ça.

J'ai levé les yeux
et j'ai vu ce qu'il regardais.

Et je tremblais.

J'ai crié.

Je criais à tue-tête.

Mark est sorti de la caravane,
et il a dit que...

Il a entendu ma voix

et il ne m'avait jamais vu dans cet état.

Il a accouru,
et je pointais le doigt vers le haut.

C'était énorme.
C'était grand comme un terrain de foot.

Trente mètres, une forme triangulaire.

À quelle distance se trouvait
le bas de cet engin par rapport à vous ?

Selon vous ?

Je dirais 20 m, plus ou moins,

juste au-dessus de nous.

Rivets, soudures ?

Non, c'est une des choses qui...

Je suis dans la construction,
j'ai le sens du détail.

Je regardais ça, en détail...

Je n'en croyais pas mes yeux,
pas de soudures, ni rivets, ni joints.

Une surface parfaitement lisse.

Ça se voyait
que c'était parfait à tous points de vue.

La chose qui m'a le plus choqué
était à quel point c'était proche

et silencieux.

Rien.

Pas de son d'hélices,

pas de vent,

pas d'échappement.

Aucune odeur.

Rien.

Et c'était une nuit calme. Pas de vent.

À ce moment-là, il a commencé à monter.

Mark et Rob ont attrapé leurs jumelles

et on l'a regardé voler,

lentement, sans bruit.

Les animaux ne faisaient pas de bruit.

Ces mules n'ont fait aucun bruit

et n'ont pas bougé.

Comme si de rien n'était.

On ne faisait aucun bruit,

on était juste impressionnés
par ce qui se passait, on comprenait pas.

Je me suis dit :
"C'est clairement pas un avion."

On a pris des morceaux de papier

et on a fait nos propres dessins

et noté des informations.

Chris, je suis tombé sur ça.

C'est vous qui avez dessiné ça ?

J'ai dessiné ça.

C'est à ça que ça ressemblait ?

Je n'aurais pas pu faire plus ressemblant.

Quels étaient les points noirs
à l'extérieur du...

Je ne sais pas.
Je me souviens juste de les avoir vus.

Il ne semblait pas y avoir
quoi que ce soit.

Et le point rouge...

Il était peint
ou il brillait comme les blancs ?

Il brillait comme les disques blancs.

Les lumières blanches
dépassaient-elles aussi ?

On aurait dit
qu'elles étaient en demi-dôme,

mais ce n'était pas aussi prononcé
que sur le dessin.

C'est un dessin.

C'était plus
un cercle de brouillard blanc,

pas vraiment d'arêtes vives
ou de détails fins.

Est-ce qu'il surveillait Rob ?

A-t-il été la cible d'un enlèvement

qui a été interrompu par Chris
quand il est sorti de la caravane ?

Des engins triangulaires comme celui-ci
ont été vus dans le monde entier,

y compris plus récemment,
par nos pilotes militaires américains.

Cette nuit-là, êtes-vous resté au camp ?

J'ai essayé,

mais je n'y suis pas arrivé.

Vous avez rencontré
quelqu'un d'autre dans cette zone

qui a vu un phénomène similaire ?

Il y avait des gens qu'on connaissait
et qui étaient là-bas.

Alors Mark a un peu hésité et a dit :

"Vous avez déjà vu
quelque chose de différent,

"une fois, ou quelque chose
comme ça dans la vallée ?"

Donc, on a eu
une petite conversation à ce sujet.

J'ai juste...
On était sur le chemin de terre

et j'ai pointé le bout
de ma botte vers le sol

et dit : "Vous avez vu
quelque chose du genre ?"

Et j'ai commencé à dessiner
un triangle avec ma botte par terre

J'ai tracé une ligne,
et le gars debout à côté de moi

a repoussé mon pied avec le sien.

Et il a terminé le dessin pour moi.

Et c'était...

On ne s'est pas concertés,
il a juste terminé mon dessin.

C'était une sorte de validation ?

En tout cas, je me suis dit

que d'autres personnes l'avaient remarqué.

Et donc,

oui, je suppose que c'est une validation.

Donc ça vous a affecté ?

Oui.

J'imagine que je suis fasciné.

Depuis cette nuit de l'année 2000,

vous avez déjà vu

- d'autres objets non identifiés ?
- Non.

- Et Mark et Rob ?
- Non, pareil.

Je n'ai jamais vraiment vu
quoi que ce soit

qui s'en rapproche.

Rob, des gens vont regarder
ce documentaire,

et dire : "Je n'y crois pas.

"Ce n'est pas arrivé.

- "Ces gars..."
- Et je les comprends.

Vous comprenez ?

Oui.

Donc si vous entendiez cette histoire,
vous n'y croiriez pas ?

Je suis quelqu'un de sceptique,

mais c'est arrivé devant mes yeux.

Et combien de fois êtes-vous retourné
sur ce site depuis ?

Ce site-là ?

Oui.

Jamais.

Quand on parle du triangle OVNI
observé par les chasseurs,

je n'avais pas réalisé à l'époque,

mais son emplacement sur une carte

coïncide avec mon premier documentaire

qui s'appelle Missing 411 .

Il s'agissait de la disparition
de DeOrr Kunz.

Et quand je regarde une carte,

directement à l'est

de l'observation du triangle
par les chasseurs,

je vois l'endroit exact
où DeOrr a disparu.

Quand on connaît l'immensité
de ces zones sauvages,

quelles sont les chances
que ces deux incidents

se passent si près l'un de l'autre ?

Mais en regardant
la carte et mes dossiers,

cela coïncide aussi
avec la disparition de Ray Jones.

Ray, 39 ans, était propriétaire
d'une station-service à Salmon.

Il a disparu il y a 53 ans

lors d'une partie de chasse avec des amis.

Ils se sont séparés, Ray a disparu,

et pendant 53 ans,
il n'a pas été retrouvé.

Il y a maintenant le groupe de chasseurs
qui a vu l'OVNI triangulaire,

dont le père de l'un eux
connaissait bien Ray.

Donc chaque fois qu'ils sortaient
et chassaient dans cette région,

ils ont dit qu'ils cherchaient aussi Ray.

Il était introuvable,
puis il a été retrouvé cette année

au fond d'un champ de rochers

dans une zone qui avait déjà été fouillée
des dizaines de fois.

Soudain, on l'y retrouve.

Et lorsqu'on cartographie
ces trois incidents,

on a un triangle très net,

qui bizarrement,
coïncide avec la forme du triangle

qui a été dessiné par les chasseurs.

Dave rencontre le shérif
du comté de Lemhi, Steve Penner,

pour discuter des nouvelles avancées
dans l'affaire DeOrr Kunz.

Y a-t-il du nouveau dans l'affaire ?

Pas vraiment.

- DeOrr a-t-il été retrouvé ?
- Non.

Y a-t-il des suspects ?

Pas en ce moment.

Quand une enquête commence à s'éloigner

du protocole standard de la police,

je commence à chercher des professionnels
extérieurs qui pourraient m'aider.

Je suis quelqu'un qui n'est pas têtu
et qui sait admettre qu'il ne sait pas.

Et à ce stade,
j'ai cherché de l'aide professionnelle

en la personne de John DeSouza du FBI.

Je m'appelle John DeSouza,
agent spécial du FBI pendant 25 ans.

J'ai travaillé sur tous types d'affaires,
la lutte contre le terrorisme,

crimes violents, cas paranormaux aussi.

Et je suis assez connu
pour ce genre de choses.

Votre expérience m'intéresse

parce que vous avez travaillé
sur une variété d'affaires criminelles.

J'ai travaillé sur l'affaire Unabomber.

J'ai travaillé sur l'attentat
du World Trade Center en 1994.

Votre plus grosse affaire ?

Ce doit être le 11 septembre.

John, combien de fois avez-vous témoigné

devant un tribunal américain ?

Peut-être 100 fois.

Et combien de fois
le tribunal a-t-il estimé

que vous étiez un expert ?

Probablement à chaque fois
que j'ai témoigné.

Selon moi, personne

n'est plus à même de dire la vérité,

surtout malgré les risques engendrés.

Non.

Une fois, des policiers m'ont dit :

"Dave, si une telle série d'évènements

"se produit,

"comme ce que tu as écrit,

"il faudrait transmettre un rapport
à une unité de profilage.

"Ils résoudront le puzzle
pour voir si tout est lié."

Exactement. C'est vrai.

Du coup, qui superviserait ces agents ?

Ce serait Washington,

une unité de profilage,
avec des scientifiques.

Il y a des experts

en ovnis,
en extraterrestres, en enlèvements ?

C'est ce que je faisais quand j'y étais…

Au FBI.

Et quel était votre avis

sur les gens qui disent avoir été enlevés,

et qui reviennent après avoir disparu ?

On enquête sur ceux dont on parle.

Ce sont des cas réels.

Et je pense vraiment qu'ils ont un lien

avec des êtres extra-dimensionnels,

des êtres
qui ne sont pas issus de notre réalité.

Dans beaucoup de mes histoires,

la famille est dans les bois,

les enfants sont avec les parents,

tout va bien.

Et puis les parents se tournent
une seconde, et les enfants ont disparu.

Ils sont introuvables.

Et les parents déclarent :

"Ils étaient là, et en l'espace
d'une seconde, ils ont disparus."

Si c'est vrai, ça lève une énigme.

Comment disparaissent-ils
sans que personne ne s'en aperçoive ?

En effet.

Tout se passe si vite

que c'est impossible
dans une univers purement physique.

Après avoir enquêté sur ces affaires,

d'autres agences vous ont interrogé ?

Non, pas d'autres agences.

D'autres départements ?

Non. Ils ne veulent pas
entendre parler de ce genre de choses.

Le moins possible…

Tant qu'ils peuvent éviter.

Il y a longtemps, quand j'étais policier,

j'ai connu des agents du FBI
qui bossaient sur une autre affaire.

On en discutait.

Ce n'était pas paranormal ou effrayant,

c'était sans lien avec tout ça,
et un agent a dit :

"Dave, l'État n'admettra pas l'existence
d'une chose qu'il ne peut pas contrôler."

Je me suis toujours souvenu
de cette phrase.

- Vous êtes d'accord ?
- Oui, c'est tout à fait vrai.

Ils n'admettront jamais
une chose qu'ils ne contrôlent pas.

Ou une chose
qu'ils pensent ne pas pouvoir contrôler.

Que dire ?

John DeSouza est l'agent typique du FBI,

et j'en ai connu pas mal
durant ma carrière dans la police.

Ultra-crédible, super expérimenté,

droit dans ses bottes,
un type qui dit toujours la vérité.

Et là, quand j'étais dans son bureau,

ça ne se voyait peut-être pas,

mais j'étais stupéfait

de l'entendre raconter comment il abordé

les questions qui affectent notre travail.

Il a apporté
une crédibilité instantanée à un milieu

que beaucoup préfèrent ignorer.

Le récit de John
sur les dimensions parallèles

son enquête sur les disparations
et sa vision de notre travail

résumaient mon expérience
avec les 1 500 cas

que j'ai documentés
durant les 12 dernières années.

Mais ça m'a aussi renvoyé à une affaire

qui m'a toujours hanté.

La disparition
de Reinhard Kirchner dans l'Arizona.

C'est ici.

Reinhard Kirchner
est arrivé d'Allemagne en avril 2007.

Il était physicien.

Il est venu ici
avec un camping-car de location.

GORGES DU LITTLE COLORADO

Il s'est garé et est parti à pieds.

Il connaissait et appréciait cet endroit.

Reinhard n'a pas retrouvé sa petite amie

à l'aéroport McCarran de Las Vegas.

Elle a appelé les secours.

Ils ont fini par trouver son véhicule
garé ici, sur un terrain Navajo.

PHOTOS DE SCÈNE DE CRIME RÉELLES

L'enquête a duré plusieurs jours.

Ils n'ont rien trouvé.

On sait qu'il avait un appareil photo
et un petit sac à dos.

Il a tout simplement disparu.

Ce qui était intrigant,

c'est que quand
le shérif inspectait son véhicule,

des éleveurs sont venus lui parler.

Ils ont dit
qu'au moment de la disparition,

ils avaient vu
des lumières inhabituelles dans la ciel.

DES ALIENS AURAIENT ENLEVÉ REINHARD

QUELQUE CHOSE DE BRILLANT

AURAIT ÉTÉ VU DANS LE CIEL

En tant qu'enquêteur, ce qui m'interpelle,

c'est que c'est noté
comme crédible dans le rapport.

Sa copine est retournée
chez elle en Allemagne.

C'était il y a dix ans.

On n'a jamais
retrouvé Reinhard ou ses affaires.

REINHARD KIRCHNER
PHYSICIEN

Pourquoi est-il allé là-bas ?

L'affaire reste ouverte.
On n'aura peut-être jamais de réponses.

Dans une autre affaire,
crédibilité et preuves se rejoignent.

L'une de mes affaires les plus étranges.

Un chasseur disparu est revenu

avec une histoire absolument incroyable.

CHAPITRE 4
L'AFFAIRE CARL HIGDON

Ça m'avait interpellé. Étrangement,
il y avait des preuves physiques.

Je m'appelle Carl Higdon.

Je raconte un incident

qui s'est produit en 1974.

ENLEVÉ PAR DES ALIENS !

J'ai dit à ma femme

CARL HIGDON / ENLEVÉ

que j'allais chasser vers le sud.

Vous alliez souvent chasser

- avec lui ?
- Toujours.

MARJORIE HIGDON
ÉPOUSE DE CARL

- Sauf cette fois ?
- C'est exact.

Avec Carl,
nous sommes ensemble en permanence.

Mais le 25 octobre 1974,

il est parti tout seul.

Ça arrivait rarement ?

Oui, très rarement.

Et l'endroit où ça s'est produit.

Vous y étiez déjà allé ?

Non.

Décrivez ce qui s'est passé
du mieux que vous pouvez.

Vous étiez dans quelle forêt ?

La forêt nationale de Medicine Bow.

C'est arrivé dans une zone située au nord,

juste à la lisière de la forêt.

J'ai pénétré

dans la forêt.

J'ai dû descendre un kilomètre.

Et puis j'ai vu cinq wapitis.

Mais ils ne bougeaient pas.

Il y avait une autre chose étrange.

Comment ? Vous pouvez répéter ?

Ils ne bougeaient pas.

Ils restaient immobiles.

Carl est entré dans la forêt

et il est tombé sur des wapitis.

Il a même dit qu'ils ne bougeaient pas.

Il a visé les animaux avec son fusil

et il a tiré.

Il dit que le coup est parti.

La balle est sortie du canon

et a percuté
une sorte de champs magnétique invisible

avant de tomber par terre.

Carl a retrouvé la balle.
Elle a été analysée.

Elle a bien percuté quelque chose.

PHOTO RÉELLE : BALLE DE CARL

Mais on ignore quoi.

Mais l'histoire insolite de cette balle

est très étrange.

Je n'avais jamais rien entendu
de semblable auparavant.

Vous tirez.

Vous vous retournez et vous voyez l'engin.

Donnez-moi
le plus de détails possibles sur l'engin.

C'était comme du verre,

sauf que ça avait une forme.

Je n'ai pas réussi
à comprendre ce que c'était.

Vous avez donc regardé ce cube.

Vous pouviez voir
le reste de la forêt à travers ?

Oui.

Il y avait quelque chose dedans ?

Je n'ai rien vu dedans.

Donc c'était juste un carré de verre

avec quatre côtés
de deux mètres sur un mètre et demi,

vide et transparent ?

Exactement.

Qu'avez-vous pensé en voyant ça ?

Rien du tout.

J'ai juste regardé.

Parce que c'était inhabituel.

Et puis un type est apparu.

Il m'a demandé si j'avais faim.

Je lui ai dit : "Oui."

Et quatre pilules
ont flotté dans l'air vers moi.

Comme si on me les avait lancées.

J'en ai pris une.

Et puis je me suis réveillé

dans une grande cabine.

Il y a cinq wapitis derrière moi.

J'ai dit : "Vous avez pris mes wapitis."

Il m'a regardé en haussant les épaules.

Il m'a dit qu'il s'appelait Ozo

et qu'ils étaient venus chercher à manger.

J'ai demandé s'ils venaient souvent.

Il m'a dit :
"Oui, on vient de temps en temps.

"On trouve des wapitis
et des cerfs, par ici,

"et on passe
prendre du poisson dans l'océan."

Carl a dessiné ça à l'hôpital.

Cet être avait une main en forme de cône,

et pas de main de l'autre côté.
Ses cheveux ressemblaient à de la paille.

PILULE DE 4 JOURS
ENDERS DRIVE 1965 FORD 4 W/D

C'est donc un dessin très descriptif.

C'est quoi ces petits trucs ?

Une sorte de tablier qui montre

où se trouve la terre

sur sa planète.

Ozo avait une personnalité ?

Oui, plutôt.

En fait,

il me parlait

sans bouger les lèvres.

Les sons sortaient comme ça.

Mais…

Il avait l'air de savoir
beaucoup de choses.

Son costume était de quelle couleur ?

Noir.

Le costume était entièrement noir.

Parce que notre soleil les brûle.

DESSIN D'APRÈS LE RÉCIT DE CARL

Ils doivent donc porter du noir.

Ils portent
une sorte de combinaison de plongée

qui recouvre tout leur corps.

Carl a dit qu'il n'avait qu'une seule main
et n'a pas dessiné la deuxième ?

Oui. Il n'avait pas d'autre main ici.

Mais il avait une sorte de cône ici.

Pour Carl, c'était un homme ou une femme ?

Un homme.

Voici un dessin de l'engin.

Et là, les commandes.

C'est là qu'Ozo était assis.

Carl était assis ici.

Et là, il y avait aussi cinq wapitis.

Ensuite, on a décollé.

Et là, j'ai vu une sorte de ballon.

Tout en bas.

Je me suis dit que c'était la Terre.
Je ne savais pas.

Ensuite, il a été emmené
sur une autre planète.

Ils l'ont mis
derrière l'écran et puis ils lui ont dit :

"On n'a pas besoin de toi.

"On cherche autre chose."

Carl avait subi une vasectomie.

Il leur fallait quelqu'un de fertile.

J'ai dit :
"Quoi ? Je dois rentrer chez moi."

"LA VIE N'EST PLUS LA MÊME DEPUIS"

Il m'a dit : "Ne t'en fais pas,
quelqu'un vient te chercher."

J'AI ÉTÉ ENLEVÉ

Ils m'ont déposé
sur le flanc d'une colline.

J'ai roulé jusqu'en bas.

J'ai percuté

quand Carl a dit qu'on l'a déposé.

J'ai enquêté sur des centaines de cas

présentant des circonstances inhabituelles

et dans lesquels une personne
a été déposée à un endroit précis.

C'est rare dans les enquêtes ordinaires.

Souvent, on pense juste
que c'est dû au hasard

ou que la personne
y est tombée par accident.

Mais comme Carl l'a expliqué,
il y a bien plus derrière tout ça.

Après être rentrée du travail,
j'ai ressenti le besoin d'aller à lui.

J'ai ressenti qu'il avait besoin de moi,
qu'il fallait que je l'aide.

Donc vous êtes sortie.

Le shérif était sur place.
Tout le monde cherchait.

Vous étiez sur la colline,

et on vous a dit
que Carl avait été retrouvé ?

L'adjoint du shérif est sorti du pick-up,

et s'est accroupi avec son fusil,

prêt à abattre Carl s'il le fallait,

car on ignorait ce qui avait pu se passer.

Et quand vous avez vu Carl,

vous avez reconnu votre mari ?

Il n'arrêtait pas
de regarder à travers le pare-brise.

Il répétait :
"Mes wapitis, ils ont pris mes wapitis.

"Ils ont pris mes wapitis."

De qui il parlait, d'après vous ?

Je ne comprenais rien à ce qu'il disait.

Ils lui ont fait
un examen complet à l'hôpital.

Ils l'ont passé au peigne fin.

Ils ont d'abord cherché
toute trace de drogue.

Ils n'en ont trouvé aucune.

Quand j'ai interrogé le Dr Tongco

à propos des taches
sur ses poumons, il a dit :

"Quelles tâches ? Il n'y a rien."

Sur la radio,
ses poumons étaient totalement dégagés,

ce qui était très suspect et inhabituel

car Carl avait
des cicatrices de tuberculose pulmonaire.

Durant sa disparition,
quelque chose les avait effacées.

Est-ce que vous pensez

que quelque chose
vous a soigné dans ce vaisseau ?

Non, ça a plutôt dû être
quand je suis passé derrière

cette machine.

C'est là qu'il a dit :

PAR UN OVNI EN FORME DE BULLE

"Tu n'es pas ce qu'on cherche.
On va te ramener."

J'ai pensé
que c'était à cause de ma vasectomie.

Mais je n'en suis pas sûr.

Si c'était à cause ça,

pensez-vous que dans le cas contraire,

ils ne vous auraient pas ramené ?

C'est ce que j'ai compris.

Carl prétend que ces entités
n'ont pas voulu le garder

car son système reproducteur
n'était pas intact.

S'il l'avait été,

on ne serait sûrement pas
en train de parler de cette affaire.

J'ai lu le nom du Dr Leo Sprinkle.
Vous allez m'expliquer.

UN HYPNOTISEUR EXPERT EN OVNIS

D'où vous le connaissez
et qu'est-ce qu'il a fait ?

Il était psychologue.

Il travaillait à l'Université du Wyoming.

R. LEO SPRINKLE
"ON NOUS OBSERVE"

Il étudie les ovnis… et les gens.

Ceux qui sont contactés.

Il ne disait pas s'il y croyait vraiment.

Mais il ne disait pas
qu'il n'y croyait pas.

Carl a passé un test
avec un détecteur de mensonges.

En fait, il en a passé trois ou quatre.

Et quels en ont été les résultats ?

Il racontait
ce qu'il pensait être la vérité.

PARALYSIE ET RENCONTRES AVEC DES OVNIS

J'ignore ce que pensent les gens.

Mais ils ne sont pas obligés d'y croire.

Tout le monde se fait sa propre opinion.

Je sais ce que j'ai vécu, moi.

Je suis Richard Beckwith.

Je suis le procureur
de la ville de Rock Springs.

Je suis le directeur du MUFON.

Je suis aussi avocat depuis 26 ans.

RICHARD BECKWITH
DIRECTEUR, MUFON WYOMING

Vous pouvez nous parler
des activités du MUFON ?

Nous sommes une organisation mondiale

qui étudie les ovnis
pour le bénéfice de l'humanité.

J'aime dire que c'est ça, ce qu'on fait.

J'ai interrogé la victime d'un incident,

un certain Carl Higdon.

Je me souviens de cet incident.

Je devais avoir 14 ans à l'époque.

J'aimerais avoir votre avis.

Déjà, je ne crois pas que Carl ait menti.

Je connais très bien le Dr Leo Sprinkle.

Il a enquêté sur cette affaire
et a utilisé l'hypnose,

l'hypnose régressive sur M. Higdon.

Pour lui,

M. Higdon disait la vérité,

ou au moins,
ce qu'il pensait être la vérité.

Certains aspects de l'affaire

me semblaient tout à fait crédibles.

Avant l'incident, il avait une congestion
et des cicatrices pulmonaires.

Après l'incident,
ses poumons étaient dégagés.

Et puis, il y a l'histoire de la balle

qui a percuté quelque chose

avant d'être retrouvée et analysée.

En effet.

Ils ont examiné la balle

et ont trouvé qu'elle avait percuté
quelque chose de très rigide.

Elle a des caractéristiques
physiologiques inexpliquées.

Donc, selon votre expérience,

et d'après vos lectures
sur les personnes enlevées,

comment se présente l'affaire Higdon,
en termes de preuves matérielles ?

Dans la plupart,
il y a peu de preuves matérielles.

Dans l'affaire Higdon,

un chasseur

avec un nom allemand
chasse seul le wapiti.

Il prétend avoir été enlevé.

L'année dernière,
à peu près au même endroit,

il y a eu l'affaire Mark Strittmater.
Vous connaissez ?

DISPARU
MARK STRITTMATER

Ce qui m'intrigue, dans cette affaire,

c'est qu'on a une personne
à peu près du même âge

que M. Higdon.

Et c'est arrivé
à peu près au même moment de l'année.

L'incident de M. Higdon
a eu lieu le 25 octobre 1974.

M. Strittmater a disparu

le 19 octobre 2019,

presque 35 ans après,
presque au même endroit.

CHAPITRE 5
LA DISPARITION DE STRITTMETER

On est sur Forest Tree Road 801,

dans la région

où Mark Strittmater est venu

chasser le wapiti le 19 octobre 2019,

dans la forêt de Medicine Bow.

Environ 180 m avant Forest Tree Road 830,

il s'est garé sur le côté,
sans qu'on sache pourquoi.

Des théories circulent.

Il a peut-être vu un animal
qu'il chassait.

Un beau cerf de l'autre côté de la route,
par exemple.

Il s'est garé,

il est sorti de son véhicule
et il a pris un manteau léger

et un sac léger.
Il a laissé son gros sac dans la voiture,

ainsi que ses clés.

Hors caméra, un secouriste m'a dit

que Mark avait 15 ans d'expérience

de chasse au gros gibier dans la région.

Il connaissait très bien la nature.

Il savait traquer,

il savait que les wapitis
ne progressent pas en ligne droite,

qu'ils ont tendance à vagabonder.

Donc imaginer Mark à plus d'un kilomètre

ou deux d'ici
en train de chasser n'a aucun sens.

Je m'appelle Kim Meese.

J'étais la petite amie
de Mark Strittmater quand il a disparu.

Mark était comment ?

KIM MEESE
PETITE AMIE DE MARK

Il était généreux.

Il était à l'aise dans ces bois ?

Il a grandi dans les bois.

Il a chassé depuis que…

depuis tout petit.

Depuis qu'il a 12 ou 13 ans.

- Il savait ce qu'il faisait.
- Oui.

Et là où il a disparu,
là où j'a trouvé son véhicule,

on ne chassait jamais par là-bas.

Mais le matin où il a disparu, le 19,

j'avais prévu de venir à Rollins
pour voir mes petits-enfants.

Il savait qu'il devait y avoir
une tempête de neige.

Je me suis inquiétée.

Il a essayé de m'appeler
et il m'a envoyé un texto

pour me dire qu'il avait raté un wapiti

et qu'il rentrait.

J'ai cru qu'il rentrait à Saratoga,

c'est à 40 minutes de là où on chasse.

Je suis restée à la maison un moment,

mais il n'arrivait pas,
alors je suis partie.

J'essayais de le contacter

pour m'assurer
qu'il soit rentré avant la tempête.

Je lui envoyait des messages,
mais ils n'étaient pas distribués.

Quand j'appelais,
je tombais sur le répondeur.

Du coup, j'y suis allée.
Je cherchais sa voiture.

En arrivant au croisement,
j'ai regardé sur ma gauche

et c'est là que j'ai vu son pick-up.

Comment il était garé ?

Il était côté est de la route,
en direction du nord.

- On voyait qu'il s'était garé là ?
- Oui.

- Ça vous a paru étrange ?
- Carrément.

- Vraiment ?
- Oui.

Quand je suis arrivée,
il avait neigé, comme je vous l'ai dit.

J'ai dû déblayer
40 cm de neige pour entrer dedans.

Quand on va chasser, on met les clés
dans la trappe du réservoir,

donc j'ai pu rentrer.

C'est là que j'ai trouvé
son portable, ses cigarettes

et ses médicaments.

Il ne manquait que lui,
son sac et son fusil.

Il vous a dit quoi
dans son dernier message ?

J'ai reçu son dernier message à 11 h.

Il a dit : "Je rentre. Trop nul.
J'ai loupé un cerf à cinq voire six bois.

"Un autre petit à cinq bois
est passé tout près,

"mais je croyais
avoir descendu l'autre, alors que non !"

En lisant ça,

on pense qu'il va rentrer.

Oui, c'est ce que j'ai cru.
Qu'il devait être en train de rentrer.

Vous avez trouvé le pick-up, mais pas lui.

Vous avez fouillé autour,
où vous avez juste appelé le shérif ?

Non, j'ai fouillé la zone

pour voir si je trouvais des traces.

Mais je n'ai rien vu.

Je suis rentrée à Saratoga
et j'ai appelé l'adjoint du shérif.

Dès le départ, on est venus...

BRYCE MARTIN
ÉQUIPE DE SECOURS, SARATOGA

... avec des renforts

et on a fait une battue dans les bois.

Puis on a fait demi-tour et on a fouillé
un autre endroit près du pick-up.

On est parti
dans une autre direction dans les bois.

Combien de jours
a duré la recherche initiale ?

Sept jours, je dirais,
si je ne me trompe pas.

Comme j'ai dit,
on est revenus après deux jours.

Quand on est revenus,
on a repris les recherches.

Je crois que j'y ai passé cinq jours.

Il y a eu d'autres tentatives
de le trouver ?

On y est retournés ce printemps.

On a cherché une journée avec du matériel,

et trois attelages de chiens différents.

Vos chiens ont flairé quelque chose ?

AUCUNE ODEUR DÉTECTÉE

Rien du tout.

Est-ce normal ?

Carrément pas normal.

Vu toute la zone couverte,

vu tous les vents
auxquels on a été exposés,

on aurait pu s'attendre

à avoir au moins une piste.

Quelqu'un aurait pu passer à côté de lui,

vu tout les agents sur place.

On a déployé des drones dans le canyon.

Dans trois des canyons.

Vous aviez d'autres moyens aériens ?

Oui. La Sécurité civile.

PILOTES DE SECOURS VOLONTAIRES

Cet automne,
la Sécurité civile nous a aidé deux jours.

Il y avait des traces
de prédation animale quelque part ?

Vous savez...

On a pisté un ours

pour voir où il allait.

Mais j'ai surtout remarqué qu'il n'y avait
aucun oiseau durant les recherches.

- Les oiseaux montrent quoi ?
- La présence d'un corps.

On peut s'en servir.

Je vois.

J'utilise aussi des chiens.

Je crois aux chiens. Mais en même temps,

avec les oiseaux, c'est bien plus simple.

Les recherches étaient inhabituelles ?

Très…

Les gens suivent une certaine logique,
en général.

Quand on part chasser
et qu'on voit un wapiti

traverser la route,

on cherche un endroit pour se garer.

On ne s'arrête pas
n'importe où pour partir dans les bois.

Ce serait facile
de se perdre à cet endroit ?

Dans le coin, si on veut s'en sortir,

il faut descendre
jusqu'à trouver une route.

Et on trouve une route ?

Oui. Peut-être après avoir traversé
une propriété privée.

Mais quand on a peur
de mourir perdu, on s'en fiche.

J'ai parlé à l'équipe de secours

et je leur ai demandé :

"Il y avait des trucs louches ?"

- Tout était louche.
- Oui.

Ils ont dit
que les chiens n'ont rien senti.

Non.

Ils n'ont pas trouvé de traces.

ABSENCE DE TRACES

Ils n'ont pas retrouvé ses affaires.

La météo a changé.

LA MÉTÉO

Si Mark avait su que la météo changeait,

- il ne serait pas resté dehors.
- Non.

Quand est-ce que vous avez pensé :

"Peut-être qu'il ne va jamais rentrer" ?

Après les recherches.

Ils ont juste dit :

"Ça n'a pas l'air bon."

Beaucoup de gens ont dit
des choses étranges sur cette affaire.

Quand vous chassiez avec Mark,

vous aviez déjà vu des choses bizarres ?

- En fait…
- Rien ?

Une fois, il était parti chasser le cerf,

et il a juré avoir vu un ovni là-bas.

Il rentrait de la chasse.

Il a levé la tête et il a vu

un truc qui le suivait en planant.

Ça lui a foutu la trouille.

Il a voulu regarder
ce que c'était aux jumelles,

mais la nuit tombait.

Du coup, il a pris peur.

Il avait décrit ça comment ?

Il avait dit que c'était noir.

Noir. Et que ça planait.

- Il a eu peur ?
- Oui, parce que

ça le suivait.

Une autre question étrange.

Mark a-t-il subi une vasectomie ?

Une vasectomie ? Non.

Il a vu ce truc combien de temps ?

Il a juste dit que ça le suivait

et que ça a disparu.

Vous en aviez pensé quoi ?

Ça m'a un peu foutu la trouille,
car il avait peur.

C'était un homme calme.

Il était du genre
à raconter des histoires comme ça ?

Non.

Quand vous avez entendu ça,
vous l'avez cru ?

J'y ai pensé, aussi,

quand vous m'avez raconté ça.

Peut-être qu'il y avait eu un truc.

Vous étiez ensemble depuis longtemps ?

- Treize ans ?
- Oui.

Quand il a disparu,

comment était votre relation
la semaine précédente ?

Normale.

- Normale ?
- Oui.

Mark s'entendait bien avec vos enfants ?

Oui.

- Marley a réagi comment ?
- Elle a…

MARLEY
PETITE FILLE DE KIM

…mal vécu ça.

Quand vous en parlez ensemble,

vous vous dites quoi ?

Elle est triste qu'il ne soit plus là,
c'est tout.

Oui, elle a souffert.

Elle n'arrêtait pas de me demander

s'il allait revenir.

J'ai du mal à lui en parler.

Question à un million.

Qu'est-il arrivé à Mark ?

La question qu'on se pose
dans des milliers d'autres cas

sur lesquels j'ai enquêté

et qui ont les mêmes caractéristiques

dont on vient de parler.

Les familles sont sans réponses.

On passe à l'affaire suivante.

C'est quelque chose
qui me hante chaque jour.

J'ai beaucoup d'empathie
pour les familles qui restent en suspens.

CHAPITRE 6
COÏNCIDENCES

Je n'ai jamais cru aux coïncidences.

À l'est de l'endroit où Carl a disparu,

il y a eu un autre cas,
un certain Gustafson.

C'était aussi un chasseur du Minnesota,

et il a aussi disparu
sans laisser de traces.

Mais il était plus âgé.
Il avait plus de 70 ans.

C'était aussi à Medicine Bow.

Ces trois affaires
ont eu lieu dans la même zone.

C'était dans la forêt de Medicine Bow,

à environ 30 kilomètres à l'est

de là où Higdon et Strittmater
ont disparu.

Dans la même forêt,
mais à un autre endroit,

à environ 2 500 m d'altitude.

C'est ici que Charles Gustafson,

un homme de 72 ans,
du Minnesota, est venu avec sa famille,

le 11 octobre 2006,

Il a laissé ses proches,

car ils ont décidé de chasser séparément.

Gustafson est parti pour la journée.

Il n'est pas rentré le soir.

Ses proches se sont inquiétés.

Il avait un GPS.

Il avait une boussole.

Il avait à manger et de l'eau.

Ce qui est intéressant,

c'est qu'il avait suivi
une formation de survie dans l'armée.

Il savait donc
comment survivre dans la nature.

C'est la deuxième fois
au cours de ce voyage

que Charles s'est perdu
en rentrant de la chasse

Difficile de s'imaginer

qu'il ait pu se perdre dans les bois.

Je m'appelle Jerry Colson.

Je suis shérif à la retraite
du comté de Carbon, dans le Wyoming.

En octobre 2006,

quand Charles Gustafson était ici

pour chasser le wapiti

avant de disparaître, j'étais shérif.

D'après la presse,

il campait avec un neveu et des proches

près des routes forestières 111 et 129.

Ça vous parle ?

- Oui.
- J'ai aussi entendu

qu'il était déjà allé à cet endroit
à de nombreuses reprises.

D'après ses proches,
ils chassaient souvent à cet endroit.

Vous avez déployé quoi
pour les recherches ?

Un 4x4 et des chercheurs à pied.

J'ai demandé un hélico
de la base aérienne de Warren à Cheyenne,

un hélico militaire.

Avec la Sécurité civile,
on a effectué des recherches aériennes.

On a aussi déployé des chercheurs à cheval

et une équipe cynophile,

pour le sauvetage
et la recherche de corps,

surtout au bout d'un certain temps.

Les chiens n'ont rien senti ?

Non. Rien qui ait conduit à M. Gustafson.

AUCUNE ODEUR DÉTECTÉE

- Vous avez cherché une semaine ?
- Environ six jours.

On a abandonné au bout de six jours

à cause de la météo.

Les hélicos ont continué
jusqu'à l'arrivée de la neige.

C'est rare de se perdre dans les bois
sans qu'on puisse vous retrouver.

Ce n'est pas courant ?

Ça arrive, que des gens se perdent.

Mais c'est rare

qu'on ne les retrouve pas
après deux jours.

Les gens qui regardent vont se dire :

"C'était peut-être un animal."

Vous en pensez quoi ?

Bien sûr, il y a des ours.

Mais je peux vous dire
que durant mon mandat de shérif,

et j'ai été shérif 39 ans,

je n'ai jamais vu personne
se faire attaquer par un ours.

Vous avez trouvé des indices
au bout de combien de temps ?

Un jour, des pêcheurs sont allés
à Rock Creek Canyon.

Ils marchaient.

Et tout à coup, ils ont vu

un fusil appuyé contre un arbre.

Il avait été posé contre un arbre
au bord du ruisseau.

Ils l'ont ramassé et nous l'ont amené.

On a confirmé la trouvaille à la famille.

D'autres choses ont-elles été trouvées
à cet endroit ?

Je suis allé avec d'autres chercheurs

là où on a tout trouvé.

En fait, je me suis assis

sur le flanc de la colline,
au bord du ruisseau.

J'ai regardé, et j'ai vu un sac banane

à trois mètres de moi.

Il y avait une bouteille d'eau.

C'était le sac de Charlie.

Des vêtements
ou des chaussures ont été trouvés ?

Rien du tout.

Juste sa banane et son fusil.

Charles a disparu

dans la partie nord de Medicine Bow.

Strittmater a disparu

juste au sud-ouest
de l'endroit où Charles a disparu.

Et il y a aussi l'affaire Higdon

dans le secteur nord-ouest
de la base aérienne Warren de Cheyenne,

d'où le soutien aérien a été déployé

pour les disparitions signalées ici.

Étonnamment, j'ai trouvé des documents

sur des ovnis observés

par du personnel en service
de l'Air Force à Warren.

Trois hommes d'origine allemande.

Trois chasseurs de wapitis.

Je devais trouver

si d'autres chasseurs
avaient disparu dans cette région.

Des chasseurs qui auraient le même profil.

Est-ce qu'il y a d'autres chasseurs
qui ont disparu récemment

avec à peu près le même profil ?

Oui, un certain Terry Meador

qui était prof ici, à Rock Springs.

Je le connaissais,
je l'avais eu comme prof au lycée.

Il a disparu lors d'une virée de chasse.

Et il était où, à ce moment-là ?

Vous pouvez nous expliquer ?

Dans un endroit typique
du sud-ouest du Wyoming.

Dans une prairie d'armoises.

C'est isolé.
C'est ce qu'on appelle le haut désert.

- Il y a peu de végétation ?
- En effet.

Alors où a-t-il pu passer ?

À part ramper dans un trou, nulle part.

Et il y a peu de trous, là-bas.

Et peu de grottes.

C'est un désert.

Il y a quelque chose dans le désert

qui aurait pu le blesser ?

Il arrive qu'il y ait un ou deux loups.

Je ne vois pas quel grand prédateur

pourrait traîner un être humain si loin.

Alors vous en pensez quoi ?

Je pense qu'il est possible
que ce soit un enlèvement.

Mais il n'y a aucune preuve.

On sait juste qu'il était là-bas

et qu'il n'y est plus.

C'est dans le désert,
au milieu de nulle part.

Son véhicule était coincé dans fossé.

Ils ont cherché
une semaine sans rien trouver.

Pour vous, il y a un lien entre les faits,

ou un élément
qui puisse relier toutes ces affaires ?

Évidemment, l'un des points communs,

c'est qu'ils étaient tous seuls
et qu'ils chassaient tous le wapiti.

Hormis M. Meador,
ils avaient tous à peu près le même âge.

Depuis que vous êtes au MUFON du Wyoming,

vous avez déjà entendu parler
de quelque chose de similaire ?

Il y a eu l'affaire Pat McGuire.

Il possédait un ranch
dans l'est du Wyoming.

"ÉNIGME" SPATIALE
PUIT MYSTÉRIEUX ET OVNIS

Il y a eu une série d'incidents,

en quelque sorte, avec des ovnis.

J'ai eu la chance d'assister

à une séance d'hypnose régressive.

Il a vécu certaines expériences.

Des extraterrestres lui auraient dit

qu'il devait creuser un puit.

Creuser un puit à cet endroit,

à Wheatland, dans le Wyoming.

Il a pris ça très au sérieux.

Il s'est même acheté un réservoir

et un moteur
pour pomper l'eau de son puit.

Mais les géologues
et les autres lui ont dit qu'il était fou

de vouloir creuser à cet endroit

car c'était sur une plateforme rocheuse.

Il ne pouvait pas trouver d'eau
à cet endroit.

Il a insisté, car les aliens avaient dit
qu'il trouverait de l'eau.

Il allait le creuser, ce puit.

- Et il l'a fait.
- Bon sang.

Vous avez dit
quelque chose qui m'interpelle.

Aux États-Unis,
il y a 64 zones géographiques

avec des disparitions
qui correspondent à nos critères.

Aussi étrange que cela puisse paraître,

en plein milieu des États-Unis,

il y a une zone
où il n'y a pas de disparitions.

Il y a plusieurs mois,

j'ai reçu un courriel
de quelqu'un qui travaille pour l'État.

Il disait : "Dave, cette région

"correspond à une zone

"qui d'après
l'Institut d'Études Géologiques

"abrite des ressources d'eau souterraine.

"C'est l'aquifère Ogallala."

Et : "Tu devrais regarder
si ça correspond sur ta carte."

On a superposé la carte de l'aquifère
avec la carte des disparitions.

Ça correspond presque parfaitement.
C'est intéressant.

Suite à mon expérience
avec le MUFON et les ovnis,

j'avais aussi eu vent d'objets immergés.

Ce sont des ovnis sous l'eau.

Et s'il y a bien un moyen

de rester caché

tout en se montrant à certains moments,

c'est d'utiliser l'aquifère
et de sortir au niveau du Wyoming.

Il faut se rappeler l'incident de McGuire,

PUIT DE PAT MCGUIRE

et la capacité des ovnis
à pénétrer dans l'aquifère

ou à en sortir quand ils le souhaitent.

Et il y aussi la proximité
du sud-ouest du Wyoming,

là où ont eu lieu tous ces incidents.

C'est une coïncidence de plus,

on ne peut pas l'ignorer.

L'aquifère Ogallala

couvre presque toute la zone
où personne n'a disparu.

J'en ai pris note
et puis je n'y ai plus trop pensé.

Mais là, vous me dites
que cet homme a creusé un puit

sur une ramification de l'Ogallala

à la demande d'extraterrestres.

- Oui.
- C'est dingue.

Le pire,
c'est qu'ils lui ont dit de le faire

et que tous les géologues

ont dit qu'il n'y avait rien.

Il a été assez fou
pour creuser malgré tout,

et il a trouvé de l'eau.

Le fou avait raison.

Est-ce que des extraterrestres
lui ont dit de faire ça ?

Je ne sais pas. Pat a dit

qu'il en était convaincu.

Il devait creuser

pour que

si jamais un cataclysme mondial
se produisait,

les habitants de la région
aient une source d'eau potable

à ce moment.

On va résumer.

Si on marque la localisation
des disparitions du Wyoming

sur une carte,

cela correspond à la propagation
de la maladie débilitante chronique

à travers le sud-est du Wyoming.

La maladie débilitante chronique décime

les populations de wapitis
et de cerfs de la région.

Tous les hommes qui ont disparus
étaient des chasseurs de wapitis.

Ils ont tous disparus

à proximité de la base aérienne de Warren,

à un endroit où des observations d'ovnis
crédibles ont été documentées

par des fonctionnaires.

On sait depuis l'affaire Higdon
et la capture des wapitis

que ces êtres, quels qu'ils soient,

s'intéressent au wapiti nord-américain.

On peut donc émettre l'hypothèse

que ces créatures
surveillent la population de wapitis,

qui connaît l'une des plus grandes
catastrophes du monde animal en Amérique.

Le ranch de Pat McGuire
se trouve juste au nord-est de cette zone,

là où des créatures
lui ont dit de creuser un puit

miraculeusement alimenté
par l'aquifère Ogallala.

Il n'y a pas eu
de disparitions en série autour du ranch,

ni au-dessus de l'aquifère.

Toutes les victimes
chassaient des wapitis.

Ils étaient tous seuls.

Deux des chasseurs
du Wyoming ont vu un ovni.

Les chiens n'ont jamais rien senti.

Dans l'État de Washington,
on va vu un ovni capturer un wapiti.

Carl Higdon a vu des wapitis dans un ovni.

On a retrouvé qu'une seule victime.

Carl Higdon pense avoir été relâché

à cause de sa vasectomie.

Et n'oublions pas la première disparition.

Ray Salmen, au lac Harrison,
en Colombie-Britannique.

Ray et sa femme avaient vu des ovnis

dans la forêt en Colombie-Britannique.

Ray était chasseur.

Il était allemand.

Il campait à côté d'un lac.

Les chiens n'ont jamais rien senti.

On a trouvé ses vêtements
et son fusil sur une berge.

Il a disparu sans laisser de trace.

C'est un autre incident
qui correspond parfaitement

aux affaires du Wyoming.

C'est à peine croyable,
vous devez vous demander

ce qui se passe là-bas.

Il n'y a nulle part où aller,

on a retourné chaque pierre.

La frustration et la peur se transforment
en colère. La colère en deuil, en espoir.

En tant qu'enquêteur,
on fait ce qu'on peut.

Si on ne peut pas résoudre l'affaire
de manière classique,

si la disparition pourrait être
d'origine paranormale,

comment dire à une famille en deuil

qu'on est peut-être face à quelque chose

qui dépasse la normalité

et qui implique
des conséquences inconnues ?

Cela me met dans une situation difficile.

Très difficile.

Quand on est face à des familles
qui ont perdu un être cher.

- Je ne peux pas leur dire ça.
- Exactement.

- Exactement.
- Qui va me croire ?

Oui.

C'est impossible, parce que…

C'est indémontrable.

C'est…

Dans un monde purement physique,

ce n'est pas démontrable.

Pourtant, les témoins oculaires
d'évènements inexpliqués dans le ciel

augmentent de façon exponentielle.

Vous recevez combien d'appels par an ?

Je dirais

entre 30 et 100 par jour, en général.

Donc, en arrondissant,

ça fait environ entre 20 et 30 000 par an.

Et la conviction
et la crédibilité de ces témoins

est tout bonnement troublante.

Croyez-le ou non,
moi, je sais ce que j'ai vu.

Beaucoup de vérités sont expérimentales.

Des chasseurs de wapitis
d'origine allemande sont enlevés

dans des régions précises
d'Amérique du Nord.

Des témoins corroborent
des évènements étranges dans le ciel

en lien direct avec ces incidents.

Il ne reste que les paroles
de ceux qui ont tant perdu

et de ceux qui sont rentrés
et ont raconté leur histoire.

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