All language subtitles for Satanik (1968) French

Taxi ! Taxi !

Al'lnstitut de Biochimie.

- Quelle adresse ?
- 76 avenue Pissarro.

-Vite, s'il vous plait. Je suis pressée.
- Bien.

30 pesetas.

- Tenez.
- Merci, madame.

Qui est là ?Ah, c'est vous,
Dr Bannister. Bonsoir.

Le professeur Greaves
est dans son laboratoire.

-Merci. - De rien.
- Bonne nuit.

Ah, c'est vous, mademoiselle.
Votre présence ici était indispensable.

Vous ^etestrempée.
Donnez-moi votre imperméable.

- Donnez-le moi.
-Merci.

Vous auriez pu attendre.

Ce n'était pas possible.
Je devais vous voir d'urgence.

J'ai controlétous vos calculs.
lls sonttous exacts.

Je n'en doutais pas.

L'expérience biochimique
aaussi donné des résultats positifs.

Commeje le supposais.

Finalement, cela signifie...

Que vos recherches sur larégénération
des cellules sont arrivées àterme.

La plus grande découverte detous les temps.

Le secret de labeauté éternelle.
De l'éternellejeunesse.

Le mythe de Faust...
qui se réalise.

Je vous en prie, professeur,
ne dites pas ça.

Ce à quoi noustravaillons est une
expérience rigoureusement scientifique.

Nous ne vendrons
jamais notre ^ae au Diable.

Et vous serez le plus
grand bienfaiteur de l'humanité.

C'est un peu trop tot pour en ^etre sur.

Trop souvent, ces dernières années,
la science adéchainé les forces du Mal.

Venez voir.
Rien ne nous donne le droit de violer ces lois.

Nous réglionsjusqu'ici
le cours de lanature. Regardez.

C'est merveilleux.

Hier encore, c'etait un vieux chien galeux.
Et maintenant...

C'etait un animal doux et affectueux.

Maintenant, regardez ce qu'il m'afait.
Eh oui, c'est lui.

C'est bien étrange.

Oui. Je n'en connais pas encore laraison.

C'est ma préparation qui, agissant
au mieux sur son aspect extérieur,

a libéré en lui les pires instincts.

Cette pauvre b^ete, à quij'ai inoculé
toute la dose de sérum,

est désormais sous
l'effet d'une drogue malefique.

M^eme sur les autres cobayes,
les résultats ont tous eté identiques.

Chats, chiens, cobayes...

C'est seulement l'homme qui compte.

Professeur.

Letemps est venu detenter
l'expérience sur un humain.

Maintenant quej'ai vu
le résultat sur des cobayes,

comment assumer la responsabilité
de soumettre un homme à pareille épreuve ?

Dans l'intéret de lascience,
nous devons agir vite.

Je suis prete à courir ce risque.

Je vous remercie, Marnie.
Mais, je ne peux pas le permettre.

J'ai décidé, professeur.

J'ai le droit d'essayer.

Je veux lefaire. Maintenant.

Non, Marnie.

La science ne veut pas de risques inutiles.

Quand ce sera le moment, vous pourrez essayer,
mais avec les plus stricts controles.

Je suisjustement entrain de rédiger
un rapport pour l'Académie des Sciences.

Si elle nous donne un avis favorable,
jetenterai peut-^etre l'expérience humaine.

Mais laférocité inattendue
apparue surtous les cobayes

me laisse penser que maformule
doit subir quelques modifications.

Voyez.

Je suis désolé d'avoir interrompu
vos vacances, inspecteur,

mais comme victimes et suspects
sont de nationalité britannique,

j'ai préféré avoir la collaboration
de ScotlandYard.

Dans un métier comme le notre, les vacances
finissent souvent comme un chateau de cartes.

N'importe qui peut
souffler dessus pour l'abattre.

Et puis, dans votre magnifique ville,
je vais avoir l'occasion de faire du tourisme.

Si toutefoisj'en trouve letemps.

Cette fois, celame parait évident.

Le coupable ne peut ^etre
que la docteresse Bannister.

9ame parait évident.
Du moins, en apparence.

Un homme est assassiné...

Et lapersonne qui etait avec lui,
cette nuit, reste introuvable.

Vous devez savoir ce que cherchait
mon illustre et réputé concitoyen ?

Oui.

Régénération cellulaire.

D'après ce queje sais, le professeur etait
un des plus grands biochimistes vivants.

Entièrement consacré à la science.

ll ne vivait que pour ses éprouvettes.

Commetout savant qui se respecte,
son seul univers était son laboratoire.

Cette nuit
selon la déposition du gardien,

lorsque son assistante est arrivée,
il était encore en plein travail.

Une de ses innombrables
expériences qui, désormais...

Ah, le gardien...

Le gardien qui adit ne pas avoirfermé
l'oeil de la nuit, à cause de l'orage.

ll a donc vu la docteresse Bannister
entrer dans le laboratoire.

Oui, mais il ne l'a pas vue ressortir.
Puis, à l'aube...

il a remarqué unefille magnifique
devant laporte de l'lnstitut.

Coincidence, çane fait aucun doute.

Le professeur Greaves n'était pas homme
à avoir des aventures galantes.

Non, certes. Mais, par scrupules,
j'ai fait orienté l'enqu^ete dans ce sens.

Alors, dans ce cas...

il ne reste qu'àretrouver la Bannister.

Ce n'est qu'une question dejours.

Son signalement est divulgué partout.

Elle ne pourra pas
rester cachée bien longtemps.

Sa laideur est son pire ennemi
et notre meilleur allié.

MrVan Donen au téléphone.
MrVan Donen, on vous demande.

J'arrive.

Merci, monsieur.

Whisky.

Un Cinzano.

- Qui est-ce ?
- Comment, tu ne le connais pas ?

GeorgeVan Donen.
Commerce de pierres précieuses.

George Van Donen ?
Jamais entendu parler.

Safaiblesse, ce sont les femmes.

Je suis George Van Donen.

Combien de foisfaudrat-il
te dire ne de pas m'appeler ?

Dans ma situation,
il m'est difficile de faire ça.

Comme detraiter
certaines affaires particulières.

Ce qui n'exclut pas
de trouver une combinaison intéressante.

Essaie de ne pas oublier, Luis,
queje suis George Van Donen,

un client de marque de ton
''Corral des gitans''.

Et qu'il nefaut pas déranger certains clients.

Si j'ai besoin, c'est moi qui te trouverai.

Aussi, tu vas me réserver matable habituelle.

Je pourrais venir cheztoi voir le spectacle.

J'adore le flamenco.

Comment ?

Au revoir.

Merci.

Votre sac.

Très aimable.

J'ai beaucoup de chance.

ll a suffit d'une petite distraction de votre part

pour queje fasse votre connaissance.

Trop aimable.

Je ne dirais pas ça.

L'amabilité demande des prédispositions
particulières queje n'ai pas.

Je suis dans les affaires.

C'est pourquoi j'ai des yeux
qui me permettent de voir

et d'estimer les choses belles et précieuses.

C'est seulement ça qui fait partie de ma nature.

Permettez queje me présente, mademoiselle.
Mon nom est GeorgeVan Donen.

- On vous demande au bureau, monsieur.
-J'arrive.

Je suis impardonnable,
maisje vous prie de m'excuser.

Un ami désire me voir
pour une affaire urgente.

Si vous ne pouvez pas faire autrement...

Mais ne me laissez pas trop seule.

Je pourrais bien tomber amoureuse
de ce beau danseur. Faites attention.

Ade suite.

Monsieur George,
un ami vient d'arriver d'ltalie.

C'est pourquoi
je me suis permis de vous déranger.

Pourtant, tu saistrès bien
queje n'aime pas parler affaires...

devant les dames.

- Tenez.
-Merci.

Vous autresfrançais,
malgré votre savoir-faire,

vous manquez souvent de galanterie.
Madame.

Mais, Stella est mafemme.

Et alors, tu ne laconsidères pas
comme une dame ?

On m'attend àune autretable.
Nous parlerons affaires demain.

Messieurs. Bonsoir.

C'est une affaire sans risque.

Sans aucun risque.

-Pour vous.
- Comment ça ?

Ces pierres sont
pourtant de très noble provenance.

C'est le collier de laprincesse San Vitale.

-Je vous en donne 20 000 $.
- Elles valent au moins dix fois plus.

Elles les valaient, peut-^etre.
Alors, 30 000 $.Aprendre ou à laisser.

Louis me connait.

Et, ce soir, je suis accompagné.
Je ne veux pas perdre montemps.

Un autre ami vaarriver
avec le reste de la collection.

Vous verrez un peu.

J'ai dit 30 000, et pas un dollar de plus.

Apropos, Luis, tu sais que
je n'aime pas rencontrer des étrangers.

La prochainefois,
prends toi-m^eme lamarchandise.

Luis, occupe-toi de ça.

Ton ami m'apris à la gorge.

Laseule qui aété prise àla gorge,
c'est la princesse.

Un étranglement digne
d'une première page.

Bonsoir.

Je vous demande pardon
de vous avoirfait attendre.

Ne vous excusez pas.

En attendant, je suistombée amoureuse
du danseur, etj'allais m'enfuir avec lui.

Maisje vous ai vu revenir.

Comment vous remercier de m'avoir préféré ?

Offrez-moi encore du champagne
dans un endroit sansflamenco.

Avec grand plaisir.
Vous avez une préférence ?

Vous n'avez pas deviné ?

Température idéale.

Y'a-t-il quelque chose qui fasse voir la vie
en rose mieux qu'une coupe de champagne ?

- Encore un peu ?
-Non, merci.

Je ne bois plus.

Vous profiteriez des effets du champagne.

C'est ça, votre technique ?
Vous me décevez beaucoup.

Unefemme est plus désirable
quand elle possède tous ses moyens.

Allons, un homme comme vous,
George, devrait savoir ça.

En effet.
Mais quel homme croyez-vous queje suis ?

Un Don Juan, évidemment.

Ou, peut-^etre bien, un Barbe-Bleue.

Oui, c'est ça. Je suis dans latanière
de Barbe-Bleue. J'ai peur.

Que va-t-il faire de moi ?
Me manger ?

Non, pas comme ça.

Comment celate plairait ?

Disons, selon lavaleur des choses.

Explique-toi.

Par exemple...

Combien vaut cette chaussure, d'aprèstoi ?

Tiens.

Et celle-ci ?

Continue.

Trent, vous voulez mefaire maigrir.

Quandje ne peux
résoudre un cas compliqué,

j'aime me détendre
les nerfs dans la nature.

Croyez-moi, c'est le
meilleur moyen de se relaxer.

C'est une bonne idée.

Moi aussi, j'ai besoin de détente.

Nous n'avons abouti àrien.

Ce queje ne comprends pas,

c'est comment cette Bannister
a complètement disparu.

Cette femme apris lafuite,
sans laisser ni traces ni indices.

Amoins que le professeur
n'ait procédé à une expérience,

qui ait intéressé une puissance étrangère.

Ce serait une solution.
Je vous sers ?

Oui, merci.

Dans ce cas, la docteresse pourrait
etre aidée par un groupe d'agents secrets.

Etje serais débarrassé de ce dossier,

en le passant, pour incompetence,
au contre-espionnage.

Non, ce serait trop beau pour ^etre vrai.

Zut, encore éteint.

L'emb^etant, dans ce crime,

c'est que tout ce qui est arrivé
est bien trop clair.

Comme si je n'avais pas
d'autres problèmes.

Ah, au fait...

Ortega.

Quand Stella Dexter appellera,
passe-la moi aussitot.

Très bien, commissaire.

Un autre pépin de taille.

Un club deflamenco que
nous surveillons depuis quelquestemps.

J'y ai flairé un etrange trafic.

Le propriétaire est un citoyen français.

Samaitresse est allemande.
Elle est décidée à nous le livrer,

mais, en compensation, elle veut
l'immunité et un gros tas de billets.

Aussi, il faut agir par surprise,

si nous voulons
les prendre la main dans le sac.

Plus vite, voyons. ll faut du rythme !

9ava, ça va...

J'y vais, les enfants.
Essayez de vous grouiller.

Et n'oubliez pas d'éteindre larampe.

Vous laisserez la clé à Mme Stella,
qui fait ses comptes, au bureau.

- Bonsoir.
-Au revoir.

On reprend.

Je vous assure que cettefois,
vous trouverez les preuves que vous cherchez.

Venez dans deux heures, et vous pourrez
tous les cueillir la main dans le sac.

ll va recéler lamarchandise
d'un type qui est arrivé hier.

Un italien. Un type qui est recherché
dans son pays pour homicide et vol.

Comme vous voyez, je suis régulière.

Maintenant, àvous dejouer.

Oui, c'est ça.

Tout le fric que vous trouverez
dans le coffre-fort,

vous letransfèrerez
sur mon compte àGenève.

Voici l'ami dontj'ai parlé.

Luis vous attend.

En bas, il n'y a personne,
et nous pourrons parler en paix.

Vous avez lamarchandise ?

Tu peux lui faire confiance,
c'est un ami.

Allons-y.

Halte ! Restez ou vous ^etes !

Champagne !

C'est le meilleur carburant
qui convienne àune femme de luxe.

Et tu es lafemme la plus luxueuse
quej'ai jamais rencontrée.

C'est le moins queje puisse dire.

Tiens, bois.

Non... Merci.

Que t'arrivet-il ?
Tu sembles étrange, ce soir.

Quandje pense queje t'avais
préparé un programme particulier.

- 9ane te dit pas ?
- Merci, non.

Tute sens mal ?
Qu'est-ce que tu as ?

Peut-^etre lachaleur.

-Je vais aller me rafraichir.
-Vas-y, chérie.

-As-tu besoin d'aide ?
-Non, merci.

Mais qu'y a-t-il ?

Qu'est-ce que tu as ?

Ouvre-moi, vite !
Ouvre la porte !

Je viens.

J'arrive.

Bonsoir, madame.

Madame, quefaites-vous ?

C'est l'auto de MrVan Donen.

Vite, il est arrivé
quelque chose à MrVan Donen.

Comment s'appelait cet homme ?

Van Donen.

Voici mon rapport.

D'après latemprérature du corps,
l'homme doit ^etre mort depuis deux heures.

Je vous enverrai mon rapport.
Au revoir, inspecteur.

Au revoir.

Un appel immédiat est assez rare.

- Qui l'afait ?
- Le gardien.

ll aouvert laporte àune vieille, et puis...

Un locataire est venu le chercher,
il avait entendu les cris de lavictime.

Vous avez vu une vieille, c'est bien ça?

Réponds.

C'était presque une vieille.

Non, pas une vieille...

Comment dire...

Monstrueuse.

Vous l'avez bien vue.
Vous pourriez ladécrire.

Qui est là?

C'est vous, Mlle Bannister !
Vous etes revenue.

Je ne vous avais pas reconnue.
Comment ^etes-vous entrée ?

Mademoiselle, qu'est-ce que vous avez ?
Vous n'^etes pas bien ?

-Vous perdez vos instruments detravail.
- Merci, inspecteur.

Non, pas celle-ci.
Celle-là non plus.

Non, elles sont tropjeunes.
Celle quej'ai vue était bien moinsjeune.

Presque une vieille.
Surtout beaucoup plus laide.

Concentre-toi, Pedro.

Regarde bien.
Essaye de te souvenir.

-As-tu dejàvu une de celles-ci ?
- Bien sur, je les ai toutes vues.

Mr Van Donen ne se privait pas.

Maparole, c'était le defilé.
L'une plus belle que l'autre.

Cette nuit, tu n'as vu aucune de celles-là ?

Non, seulement lavieille.

Mr l'inspecteur, voici la photo demandée.

Merci beaucoup.

C'est elle. C'est bien elle.

Marnie Bannister.

Cher collègue,
Marnie Bannister est venue ici.

Alors, ce crime doit aussi lui etre attribué.

C'est clair.

Je ne dirais pas ça.

ll est difficile de penser qu'un gentleman,
toujours entouré de bellesfemmes,

qui ne lui ontjamais refusé
le moindre de ses caprices,

parce qu'elles ne négligent pas les dollars,

ait invité unefemme comme Marnie Bannister,

pour unjoyeux rendez-vous d'amour.

Commissaire, téléphone.

Allo ?

Oui, c'est moi.

Ou ça?

Ne bouge pas,j'arrive.

Ortega, viens avec moi.

On a retrouvé l'auto de Van Donen.
Vous savez à quel endroit ?

Difficile à dire.

Devant le laboratoire du Pr Greaves.

9a ne vous dit vraiment rien ?

Tu es sur que c'est sa voiture ?

Le numéro de laplaque correspond.

Allons-y.

Toi, attends-nous là.
Venez, inspecteur.

Policejudiciaire.

Ouvrez !

Vite, c'estterrible...
Mon père....

Occupe-toi d'elle.

Venez vous asseoir, vous serez mieux.

Les morts se multiplient.

Votre liste s'allonge rapidement, Gonzalez.

Et pas plus d'indices qu'avant.

Malheur !

Qu'est-ce quej'ai fait pour mériter ça ?

Si je n'attrape pas Bannister avant demain,
je vais pouvoir donner ma démission.

C'est lafille. Elle s'enfuit.
ll faut larattraper, vite !

Vite ! Allez-y !

ll ne manquait plus que le train.

J'en ai assez.

Nous poursuivons une criminelle
vieille et laide...

et nous en trouvons une belle etjeune.

Je vous avoue, mon cher Trent,
queje n'y comprends plus rien.

Moi, au contraire,
je commence seulement àcomprendre.

M^eme si c'est une chose
monstrueuse, incroyable.

Zut !

Maintenant, tu estrès riche.

N'est-ce pas, Stella ?

Qui ^etes-vous ?
Que voulez-vous de moi ?

Et comment etes-vous entrée chez moi ?

Je suis entrée par la porte, voilàtout.

Je désire parler un peu avectoi.

9a devrait tefaire plaisir.
Je sais que tu aimes bien parler.

Pas vrai, Stella?

Que voulez-vous dire ?

Allez-vous en.

Partez vite ouj'appelle la police.

Tu ne feras rien. Tu ne peux pas.

Ton compte de crédit avec la police
est coupé définitivement.

Elle n'aime pas les débiteurs.

ll vaut mieux que
cette histoire se passe entre nous.

Mais, enfin, que me voulez-vous ?

Une lettre.

Une lettre de crédit
sur une banque de Genève.

Le prix detatrahison.

Sije ne me trompe pas,
tu latiens dansta main.

Donne-la moi.

Bienvenue à Genève.
Vous ^etes Stella Dexter ?

Oui, pourquoi ?

Dodo LaRoche m'a chargé
de venir vous chercher ici.

Mon nom est Max. Max Bermuda.

Apartir de maintenant, je suis
àvos ordres. Par ici, je vous prie.

Dodo est très impatient de vous voir.
Je vous accompagne chez lui.

Mais avant, j'aurais préféré passer à l'hotel.

Vous plaisantez ? Dodo atout préparé
pour que vous puissiez habiter àla villa.

9afait longtemps qu'il attend de vous
connaitre, et nous ne devons pastarder.

Cigarette ?

-Non, merci.
-Vous ne fumez pas ?

Bizarre, Luis se plaignait que vousfumiez trop.

Je l'ai entendu le dire plusieursfois.

Bien sur.
Luis s'inquiétait toujours pour masanté.

Le pauvre Luis parlait souvent de vous.

ll devait vraiment vous aimer.

C'est encore loin ?

Encore quelques minutes,
et nous serons à lavilla du lac.

Vous y sereztrès bien, vous verrez.

Si noustrouvions unjeu plus amusant ?
Je m'ennuie.

lls arrivent. Allons-y.

Je crois qu'il serait bien difficile
de ne pas t'aimer, chère Stella.

Luis avait bien raison.

Tu es très gentil.
Luis m'avait souvent parlé de toi.

Tu dois ^etre fatiguée.

Montez ses bagages.

J'espère quetu ne m'en voudras pas
sije te retiens un instant.

ll esttemps que nous parlions tous
les deux, pour nous connaitre mieux.

Tu es très différent de ce queje m'imaginais.

Tu n'es pas comme Luis.

Viens, Stella, regarde.

Le pauvre Luis...

ll n'apas pu voir ça.

M^eme si l'on ne se voyait pas souvent,
on s'écrivait.

Samort aété un coup dur pour moi.

Un coup très dur.

Nous etions très...

très liés.

Quandj'ai appris comment il avait été tué,

j'ai estimé que mon devoir
etait dete faire venir ici, àGenève.

Pourt'avoir près de moi.

Pour...

Mais ça...

nous en parlerons plus tard,
quand tu auras vu le reste

de mes installations.
Oui, installations.

Je suis curieuse de voir de quoi il s'agit.

Je vaiste servir de guide.

Je vais donner satisfaction àta curiosité.

lci, tout est mon oeuvre.
L'inauguration est pour bientot.

Labaraque n'est pas mal,
tu ne trouves pas ?

Tu peux le dire.
Celaa du te couter les yeux de latete.

Un gars comme moi
n'aime pas les demi-mesures.

Si j'entreprends quoi que ce soit,
je vaisjusqu'au bout.

Enjouant letout pour letout.

- Tu esjoueur ?
-Non, pas dutout.

Je suis m^eme extr^emement prudent.

Disons quej'aime gagner le maximum.

C'est pour ça que
je ne me suis pas mis avec Luis.

Paix àson ^ae.
ll ne se contentait que de quelques miettes.

ll n'aimait pas les risques.
ll travaillait quand c'était sur.

Que veux-tu queje risque, moi ?

Non, tu te trompes.

Par la

Voilà mon assurance contre les risques.

C'est du grand style.

Notre métier est un métier comme un autre.

Lachose la plus importante
est de savoir le pratiquer avec...

discernement.

Chaque chose à sa place.
Voilà ce qui compte.

C'est tout àfaitjuste.

ll serait b^ete de vendre
des bikinis aux esquimaux.

Pas vrai, Dodo ?

Ou des fourrures aux africains.

Tu n'es pas seulement belle,
tu es aussi intelligente.

Moi non plus, je n'aime pas les miettes.

Et tout ça ne me semble pas des miettes.

Certes. C'est un peu
comme l'oeufde Colomb.

Je me suis dit que si je veux ramasser
de l'argent, beaucoup d'argent,

il faut aller làou il y en a.
Et le mieux, c'est ici.

La Suisse atoujours
été le coffre-fort de l'Europe.

Et toi, tu veux ^etre le caissier.

Un bon emploi.

Et très sur. Regarde.

Tu vois ?

Dans tous les casinos, la banque compte
sur une certaine marge d'avantages.

Mais il y a les impondérables, le hasard.

Voilàpourquoi ce petit bouton
met la chance de mon coté.

Suivant la marche dujeu,

je peux bloquer la petite boule
sur la case queje veux.

Dans un secteur ou dans un autre,
par une légère pression.

Nous vivons une époque ou latechnique
ade grandes possibilités d'utilisation.

Tu vois, ladifférence
entre mon frère et moi,

c'est quej'ai toujours eu
une vision des choses plus ample.

Tu es un typeformidable.

Voici ta chambre.

N'oublie pas qu'ici,
tu es comme la patronne.

Jete laisse te reposer.

Je crois que nous nous entendrons
bien tous les deux.

J'en suis sure.

Vous devez vraiment nous quitter, inspecteur ?

Je ne peux plus vous aider.

En ce moment, cher Gonzalez,
je manque de competence.

Londres m'aappelé.
Je dois quitter Madrid

sans avoirtrouvé de
relation plausible entre les deux crimes.

Un moment, inspecteur.

Selon ce que m'arapporté un indicateur,
un lien pourrait exister entre les deux crimes.

Vous vous souvenez surement
de lafille qui s'est enfuie du laboratoire.

Son signalement ressemble
curieusement àcelui d'une autrefemme

qui était en compagnie de Van Donen,
dans labote de flamenco.

Celle dontje vous ai parlé l'autrejour.

On peut sefier à votre indicateur ?

Je crois. C'est unefemme.

C'est lamaitresse
du proprietaire de la boite.

Grace àelle, on apu
mettre la main sur Luis et ses complices.

Je comprends.
Et elle a prudemment mis les voiles.

Elle aurait voulu lefaire.

Elle aurait voulu aller en Suisse.
Nous aurions fermé lesyeux.

Mais, lejour de son départ,
on lui atordu le cou.

Sans doute un règlement de comptes.

J'ai pensé comme vous.
Mais, latechnique du crime...

m'afait davantage penser
à une agression qu'à une vengeance.

Dans l'appartement, tous ses bagages
ont disparu. Ainsi que son passeport.

Et aussi le billet d'avion.

Je vais vous paraitre absurde,
mais depuis 10jours,

nous navigons dans un océan d'absurdités,
et toute idée peut ^etre labonne.

Je pensais...

Serait-il possible de savoir
si quelqu'un a utilisé son billet ?

Nous pouvons le savoir immédiatement.

Grimpe !

Tu sais à quoi je pense, Stella?

Dis-moi.

Que tous les deux,
nous pouvons faire de grandes choses.

Que veux-tu dire par ''Tous les deux'' ?

Je veux dire...

qu'à partir d'aujourd'hui, tu es associée
àmon entreprise àhauteur de 10%.

Pour le reste, tu as tout ce que
je recherche chez une collaboratrice.

Tu fais allusion au numéro quej'ai préparé
pour l'inauguration de ta bote de nuit ?

Si c'est ça, tu astrès bien payé
letravail quej'ai fait pourtoi.

Non, je ne lefais pas seulement pour ça.

Alors, pourquoi ?

Disons que c'est un peu...
par devoir.

Par devoir ? Envers moi ?

Pas seulement enverstoi.

Je me sens obligé d'agir
comme ça en mémoire de mon...

Oui, de mon pauvre frère.

Pourquoi toujours parler de ceux
qui ne sont plus ? Luis est mort.

Maintenant,je ne suis plus
seulement la veuve de tonfrère.

Tu ne crois pas que le pourcentage
donttu parlais devrait ^etre augmenté ?

Une truite pareille, commissaire Leduc,
vous n'en avezjamais mangé.

-Merci.
-Je vous en prie.

Le garçon araison. C'est ici que l'on mange
les meilleures truites d'Europe.

Le propriétaire a un élevage.

Naturellement, elles arrivent des torrents.

Les truites du lac, c'est tout autre chose.

Leur chair renferme un gout de vase.

Cette truite est vraiment délicieuse.

Maintenant, venons aufait.

J'ai l'impression que pour retrouver
une touriste, de surcrot blonde,

dont les traces se perdent à l'aéroport,
et, de plus, en pleine saison,

cela parait une entreprise désespérée.

Succulent.

Voyez-vous, cher inspecteur,

L'aéroport de Genève est,
avec celui de Zurich,

une des deux principales portes permettant
de pénétrer en Suisse par avion.

Sans compter le trafic des passages,
lafrontière est de ce coté,

à 10 kms, en longeant le lac.

Savez-vous combien detouristes viennent
ici, en cette saison des vacances ?

En somme, àvotre avis,
mon voyage vous parait bien inutile ?

lnutile ?

lnspecteur Trent, je suis étonné
que vous pensiez qu'un voyage

sur les rives enchanteresses
de notre lac soit une chose inutile.

N'appréciez-vous pas la bonne cuisine ?

On ne vous ajamais dit que Genève
est un peu le Paris de laSuisse ?

Et vous ne savez pas
combien nous aimons nous amuser.

Anotre collaboration.

Attention au Comte.
ll perd son patrimoine.

Très bien, patron.

Ou est le patron ?

- Bonsoir, messieurs-dames.
- Bonsoir.

Je vous en prie, messieurs-dames.

Attention, Max, voilàl'inspecteur.

Bonsoir, messieurs.

Je suis très heureux de vous voir,
commissaire Leduc.

Vous etes un menteur.

Cela se voit dans vos yeux.

La Roche...

Que dites-vous là, commissaire ?

Vite, une table pour monsieur Leduc.

Par ici,je vous prie.

Allons-y.

Excusez-moi.

-Voici votretable.
-Merci.

Je voudrais que ce soit Luis àma place.

Quet'est-il arrivé ?

Cigarette ?

Raconte-moi,Albert.
Dis-moi comment c'est arrivé.

C'est lui qui a commencé àtirer le premier,
mais il y avait des flics partout.

C'était un véritable enfer.

Continue.

Que veux-tu queje dise ? C'est tout.

J'ai pu filer quand
il n'y avait plus rien àfaire.

Luis etait mort, et les autres
ne donnaient plus signe de vie.

Je suis resté planqué, puis,
dès quej'ai pu,je suis venu ici.

Tu as très bienfait de venir.

Pas mal, cette fille.

Hé, Trent, vous m'écoutez ?

Vous la connaissez ?
ll me semble l'avoir vue quelque part.

C'est lanouvelle poule de La Roche.

ll prend soin de lui, l'ami.

J'ai une surprise pourtoi, Albert.
Devine qui est ici avec moi.

-Je ne vois pas.
- Stella.

Elle seracertainement heureuse de te revoir.

Qu'est-ce qui ne vapas ?

C'estjustement Stellaqui atrahi.

Dis-moi ou elle est.

Je vais lui rendre lamonnaie de sa pièce.

Tu es fou ! Qu'est-ce qui se passe ?
Que veux-tu dire par là?

Explique-toi clairement.

C'est elle, Stella...

qui nous avendus à lapolice.

Tu en es bien sur ?

- Comment l'as-tu appris ?
-J'étais la Dodo.

Je l'ai appris beaucouptrop tard.

Luis est mort sans avoir le plaisir
de faire payer cette sale moucharde.

20 000 $, qu'elle atouché.
Une belle affaire...

Très bien.
Je vais m'occuper de cette petite garce.

C'est elle, inspecteur.

Ouvre-moi !

La salope... Elle aréussi àfiler.

Pour le moment.
Mais pas pour longtemps.

Viens.

Elle a pris le large, votrejeunefille.

Cette fois encore, elle m'échappe.

Elle n'irapas loin.
Nous pouvons etretranquilles, Trent.

Jusqu'à demain matin 6h,
il n'y a pas detrain.

Et l'aéroport est bloqué.

Elle pourrait s'enfuir avec une voiture.

Dans ce cas,
elle ne feraque très peu de route.

J'ai dejà donné l'alarme.

Je me trompe peut-etre, Leduc,

-Venez avec moi.
-Je viens.

Merci.

Policefédérale.
Vous pouvez rentrer.

Que se passe-t-il ?

Nous recherchons unejeunefemme
qui doit ^etre àbord.

Je suis àvotre disposition.

Continuez à naviguer, commandant.
Nous allons vérifier l'identité des passagers.

- Très bien, faites.
-Merci.

Stella.

Ou espères-tu aller ?

Sors de la Viens.

Avance.

Regarde qui est ici, Stella.

Un vieil ami qui voulait te revoir.

Que dis-tu, Dodo ?
Ce n'est pas StellaDexter.

Mais alors, qui es-tu ?

Réponds-moi.

Tu vas parler, oui ?

Dis-moi qui tu es ou çavamal tourner.

Vous deux, là-bas, mains en l'air.
Et surtout pas d'histoires.

Barre àtribord.

Joli coup, l'ami.

Dép^echez-vous.

ll faut larattraper. Vite !

Soyeztranquille, elle ne s'enfuirapas.

- Que se passe-t-il ?
-Policefédérale de Suisse.

Ce monsieur est l'inspecteur Trent,
de ScotlandYard. Occupez-vous de lui.

- Oui, inspecteur.
-Abientot.

Avez-vous dufeu ?

Procurez-vous un brancard.

Hé, toi !

Pardon, madame.

Ce doit ^etre un malentendu.
Je m'excuse.

Un déplorable malentendu.

Faut voir comment ils roulent, ces dingues.

Tu as la clé de 12 ?

-Tiens, mais grouille-toi.
-Oui.

Hé, là !

-Y'a plus de freins !
-Arr^etez !

-Quefaisons-nous ?
- On appelle lapolice.

-Quefaisons-nous ?
- On appelle lapolice.