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Je suis un peux stressé, désolé.

Détendez-vous. Prenez votre temps et parlez-moi.

Comment s'est passée votre journée ?

C'est très gênant pour moi.

Ne soyez pas gêné.
Je ne suis pas là pour vous juger.

J'ai passé une bonne journée, mais...

j'ai besoin d'aide.

Commençons par la raison de votre venue.

LE PRIX DE L'INNOCENCE

Il y a environ 2 ans,

ma mère, ma sœur et moi sommes venus vivre ici.

Nous étions très heureux.

Nous voulions commencer une nouvelle vie,

ici, à New York.

La Russie n'est pas un conte de fées
et une amie donnait du ménage

à faire à ma mère.

En attendant, nous traînions.

Où avez-vous appris l'anglais ?

Nous étions très pauvres,
mais ma mère avait un ami américain

qui m'a donné des cours depuis l'âge de 15 ans.

En échange, elle faisait son ménage.

C'est impressionnant.
Votre mère est très intelligente.

- Vous parlez très bien.
- Merci beaucoup.

- De rien.
- Enfin...

Très vite, ma mère a perdu son travail,

et elle a commencé à boire.

Malgré tout ce qui s'est passé,

c'était une très bonne mère.

Elle me manque... énormément.

Que s'est-il passé ?

Elle a perdu le contrôle de la situation.

Ma mère prenait des médicaments très forts

pour soigner sa dépression.

Pourquoi était-elle déprimée ?

Nikolay Ivanov, mon père,

a quitté ma mère à ma naissance,

et depuis,
elle ne s'est plus jamais sentie aussi bien.

Elle est toujours restée sous antidépresseurs.

Navré de l'apprendre.

Enfin, ma mère a toujours voulu venir en Amérique,

parce qu'elle savait que mon père,
son ex petit ami

était venu à New York
pour refaire sa vie sans nous.

Et elle voulait vraiment le retrouver.

L'avez-vous retrouvé ?

Non, nous ne l'avons pas retrouvé.

Et quand elle a réalisé
qu'elle ne le retrouverait jamais,

elle a arrêté de prendre son traitement.

Elle ne nous a rien dit, mais, un jour,

il n'y a pas si longtemps, elle...

elle s'est suicidée.

Vous pouvez imaginer
ce que c'est pour moi de vivre sans elle

dans une ville comme New York.

Si grande, si surpeuplée...

La sensation de solitude est très forte.

Étouffante, parfois.

Comment a-t-elle mis fin à ses jours ?

Elle s'est ouvert les poignets.

L'après-midi où nous nous sommes disputés
et je suis parti.

Maman, arrête s'il te plaît.

Lâche-moi, imbécile ! Tu es comme ton père !

Tous les hommes sont pareils.

Maman, arrête et ressaisis-toi !
Je t'en prie.

Arrêter ?

J'aurais dû avorter avant qu'il ne soit trop tard.

Je n'aurais pas eu besoin
de m'occuper de toi toute ma vie !

Je porte ce fardeau. Il m'a quitté à cause de toi.

Comment tu peux dire ça ?

Mets-toi à genoux. Ça fait mal ?

- Il m'a quitté à cause de toi.
- Maman, s'il te plaît...

Je suis navrée pour votre perte.

Vous devez vous sentir seul,
mais croyez moi, ça va aller mieux.

Il n'y a pas que la mort de ma mère.

J'ai vécu une année difficile.

J'ai fait des choses dont je ne suis pas fier.

Des choses que
je n'aurais jamais cru pouvoir faire.

Et c'est devenu de pire en pire.

Il n'y a pas d'issue.

Tout le monde a droit à une seconde chance.

Vous êtes une bonne personne.
Je le vois dans votre regard.

Quand ma mère est morte,
je voulais parler à un ami.

Je n'en ai pas beaucoup, mais j'ai Emma.

Salut.

Je suis désolée.

Pourquoi ma vie est-elle ainsi ?

Je ne veux pas continuer comme ça.
La vie est trop injuste.

Je sais.

Je suis là. Ça va aller.

Pour être honnête,
je ne crois plus pouvoir pleurer.

Je comprends.

Et comment va ta sœur dans tout ça ?

Angelika est partie...

Elle est partie sans rien me dire.

Quand je suis rentré,
il n'y avait plus ses affaires.

Comment ça ? Elle est partie ?
Elle a laissé un mot ?

Non, rien.

Et elle a pris toutes les économies de ma mère.

Je n'ai plus rien.

Comment je vais faire ?

- Comment je vais pouvoir payer ?
- O. K., calme-toi.

- Tu peux trouver un travail.
- Non, je ne peux pas, Emma.

Je ne peux pas travailler légalement.

Qu'est-ce que je dois faire ?

Tu es un garçon intelligent.

Tu vas trouver. Je vais t'aider.

New York est pleine d'opportunités.

Tu as peut-être raison.

Fais-moi confiance.

Tu vas trouver. Tu vas trouver.

Vous a-t-elle aidé ?

Oui, bien sûr.

Elle m'a présenté quelqu'un qu'elle connaissait.

Emma m'a donné le numéro d'un de ses amis.

On s'est vus et il m'a dit
comment il pourrait m'aider.

Mais je ne m'attendais pas à ça.

Quoi donc ?

James, c'est son nom. Il m'a proposé de danser.

Pas un job banal.

Danser ? Vous êtes danseur ?

Non, enfin je ne l'étais pas à ce moment-là.

De quelle genre de danse s'agit-il ?

Le genre qui ne demande pas de vêtements.

- Des questions ?
- Oui, que dois-je faire ?

Danser. On te paye pour ça.
Fais simplement ton numéro, O. K. ?

Les pourboires sont majoritairement ton salaire.

Alors, donne-toi.

- Vous avez accepté ce travail ?
- Oui.

- Salut, c'est quoi ton nom ?
- Je m'appelle Aleksander.

- Je suis Christian.
- Enchanté.

Enchanté.

Salut, je suis Jason. Tout le monde m'appelle Jas.

Salut, je m'appelle Eric.

T'inquiète, ils vont essayer
de te bouffer tout cru,

mais tu ne vas pas te laisser faire.

Si tu t'attires des ennuis,
ils vont s'occuper de toi.

Je garde un œil sur toi aussi, O. K. ?

Les mecs les plus sexy sont à New York,
tu trouveras vite un petit ami.

Demande-lui direct s'il est célibataire.

- T'es célibataire ?
- Oui.

Tu vois...

Désolé, j'avais oublié ton gaydar
pour les célibataires.

C'est vrai, salope.

Quel est votre ressenti sur cette expérience ?

C'est juste danser. Que voulez-vous dire ?

Eh bien... avez-vous été...

mal à l'aise ?

Non. Au bout d'un moment,
j'ai commencé à aimer ça.

Savoir que tout le monde me regardait,

et qu'ils auraient aimé être avec moi...

cela m'a fait me sentir puissant pour une fois.

« Puissant », c'est un mot fort.

Oui, ça l'est. Ça l'est vraiment.

Cette nuit-là, on m'a demandé
de faire du pole dance,

c'est là que ça a commencé.

Attends, j'ai des capotes là-bas.

Laisse-moi d'abord te sucer.

Oh, merde mec !

Viens-là ! Je vais te baiser pour de bon !

Pas tout de suite !

Je veux te baiser, mec !

C'est ma première fois.

C'est O. K., mais j'ai jamais fait ça par là.

On t'a jamais travaillé le cul ?

Non.

- Tu veux que je te baise ?
- Oui, mais sois gentil, O. K. ?

Très bien.

Bonjour, beau gosse.

- T'as bien dormi ?
- Oui, merci.

Bien.

Je dois aller bosser. J'ai passé un bon moment.

On pourra remettre ça.

Oh, tiens.

Ça devrait être bon.

C'est quoi ?

Il y a 500 $.
C'est le tarif habituel pour la nuit.

Je pense être généreux.

Attends, je ne suis pas sûr de comprendre.

Tu n'es pas un de ces types
qui veulent une relation ?

Parce que moi, non. Je suis hétéro.

J'aime bien me taper
une petite bombasse de temps à autre.

T'as un bon cul, au fait.

Je reviendrai te voir quand j'aurai besoin de toi.

Mais je t'ai donné mon numéro, hier soir.

Ouais, je sais. Je t'appelle au besoin.

Qu'est-ce que je devais faire ? Refuser l'argent ?

Je n'allais pas me plaindre.

500 $, en plus...

Je ne gagnerais jamais ça avec un travail normal.

Vous y croyez ? Il est marié,

ou il a une petite amie...

Mais, finalement, il est revenu une deuxième fois.

Putain, t'as le meilleur cul, mec !

Putain !

Oh, mec !

Mec, tu as un super cul.

J'adore te baiser.

Écoute... je ne crois pas que je vais continuer.

Comment ça ?

Tu n'aimes pas passer du temps avec moi ?

Non, ce n'est pas ça.

C'est mieux que je ne te prenne pas d'argent.

Je te l'ai dit. Ça ne compte pas pour moi.

Sérieux. Détends-toi.

Mais c'est important pour moi.

Je peux te baiser gratuitement, si tu veux...

mais je te l'ai dit,
je ne veux pas d'une relation.

Tu comprends ?

Laisse tomber.

J'ai décidé le lendemain
de déposer quelques C. V.,

pour voir si je pouvais trouver du travail.

Franchement, j'étais épuisé.

J'avais marché dans toute la ville
toute la journée.

Je voulais juste boire un verre
et rentrer chez moi.

Bonjour, ça va ?

Une vodka glaçons, s'il vous plaît.

De suite.

À la vôtre.

- C'est pour moi.
- C'est bon, merci.

S'il te plaît...

Merci beaucoup.

T'as pas dit ça. Arrête...

Aussi bizarre que ça puisse paraître,
je l'ai fait.

J'y crois pas.

Je sais. Je t'ai eu.

C'est vrai.

- Quoi ?
- Rien, juste un mal de tête.

Tu veux une aspirine ?

Non, ça va aller. Je ne suis pas habitué à boire.

Ça va. Merci quand même.

Je crois que je vais rentrer.
J'ai passé un bon moment.

Vraiment ?
J'allais t'inviter chez moi si tu es d'accord.

Oui. Attends...

- Ce n'est pas mon habitude.
- Je sais.

Ah bon ?

O. K. Pourquoi pas.

Après cette journée,
j'ai pensé que ce serait bien de passer la nuit

avec quelqu'un. De se sentir aimé.

Il m'avait fait boire, c'est sûr.

Et il m'a invité chez lui.

Il était si gentil
que je n'ai pas hésité longtemps.

Je dois l'admettre.

Ses yeux, ses lèvres, son contact...

c'était si agréable.

Tu as aimé ?

Si j'ai aimé ?

Tu en penses quoi ?

Je me demandais...

J'aime savoir ce que les types aiment.

Ce que tu aimes...

Je n'ai pas aimé.

J'ai adoré.

Tu es incroyable.

Merci. J'ai beaucoup aimé aussi.

Tu as toujours mal à la tête ?

Parce que tu sais...

tu mérites chaque centime.

Excuse-moi, c'est quoi ?

Tu crois que c'est quoi ?

Je te paye pour tes services.

Services ? De quoi tu parles ?
Je ne suis pas un prostitué.

Sérieusement ? Tu veux croire ça à qui ?

La façon dont tu m'as sucé
et dont tu m'as laissé te baiser...

je vois bien que tu es un pro.

Un professionnel ?

C'est bon.

C'est la deuxième fois que je couche avec un mec !

Quoi ? C'est ça...

C'est quoi le problème ?

Où tu vas ?

- Je t'ai payé pour la nuit.
- Ne me touche pas !

C'est à ce moment-là
que je suis devenu escort-boy.

Une fois que vous avez commencé,
vous changez complètement.

Comment vous sentiez-vous ?

À ce moment-là, inutile, sale,

épuisé...

Je me sentais comme
si j'avais perdu une partie de moi.

J'ai perdu une partie de moi ce jour-là.

Mais avec le temps, j'ai réalisé

que c'était en fait... agréable.

Après avoir parcouru toute la ville,

j'ai pensé que ce qui était arrivé,
n'était sans doute pas si négatif.

J'avais gagné beaucoup d'argent
en très peu de temps.

Je ne pouvais vraiment pas me plaindre.

Pas dans ma situation.

Salut, comment tu vas ?

- Ça va bien. Et toi ?
- Super ?

Tu as l'air en forme ? Comment ça se passe ?

Pas mal...

Tu as rencontré James ?

- Oui.
- Je t'avais dit qu'il t'aiderait.

Que fais-tu maintenant ? Tu travailles avec lui ?

Oui, j'ai commencé à danser pour lui.

Tu danses pour lui ?

Je danse au club gay.
C'est ce que je voulais dire.

Je ne pensais pas
que tu pourrais faire ce genre de chose.

Moi non plus, il me l'a proposé.
Je n'allais pas refuser dans ma situation.

Alors, j'ai pensé essayer.

Pourquoi tu ne m'en as jamais parlé avant ?

Je veux dire... tu es gay ?

Qu'est-ce que tu fais ?

Je ne sais pas. Je suis navré.

Je ne sais pas ce que je veux.
On se voit plus tard, O. K. ?

C'était troublant.

J'ai cru en l'embrassant,
que je deviendrais hétéro.

Mais suis-je seulement gay ?

Avoir des rapports de pénétration avec des hommes

indique au moins que vous êtes bisexuel.

Ceci, bien sûr,
si vous êtes aussi attiré par les femmes.

C'est le cas ?

C'est normal. C'est normal d'être troublé.

Vous finirez par le découvrir, vous êtes si jeune.

Enfin, peu après,
j'ai eu envie de danser à nouveau.

Et je suis allé dans un autre club.

J'ai tout de suite aimé.

Salut.

Excuse-moi, je m'appelle Billy.

On ne voulait pas t'importuner,

mes amis et moi, on se demandait
si tu voulais venir dans un bar cool

pour prendre un verre.

- Bien sûr.
- Cool.

Allons-y !

Merci de m'avoir invité. Je me suis bien amusé.

On s'est bien amusés aussi, Aleksander.

Attends !

- Où vas-tu ?
- Chez moi, pourquoi ?

Tu ne viens pas avec nous ?

Tu ne viens pas avec moi ?

Je ne vous connais pas vraiment. Aucun de vous...

Tu viens de me rencontrer, au bar.
Tu te souviens ?

Où allez-vous ?

On va juste chez moi pour passer un bon moment.

Pour faire quoi ? Il est tard.

Juste discuter.

Oui mec, discuter.

O. K., je peux venir un petit moment.

En fait, je vais rentrer.

- Tu viens, bébé ?
- Je vais avec eux.

On se voit demain ?

Oh, O. K. À plus.

À plus, les gars.

- C'est chez toi ?
- Oui.

Sympa.

Ça te pose un problème ?

Non.

Tiens.

- C'est quoi ?
- Tu crois que c'est quoi ?

C'est un mélangé magique. Bois, tu vas aimer.

Putain ! Qu'est-ce que tu as fait ?

Je sais.

Combien t'as dépensé ?

C'est à toi, tu l'as achetée.

Quoi ?

Rien de mieux que de la coke un jour de semaine.

On est samedi.

Hé, c'est ton tour.

Allez, tu vas aimer.

C'est son tour.

Je dois aller aux toilettes.

Attrapez-le !

Ne me touchez pas !

Bande de connards !

Je me sentais mal.

Je ne souvenais plus
de ce que j'avais fait, ni avec qui.

Avec tout cet alcool et cette drogue,
j'avais perdu connaissance.

Vous prenez souvent de la drogue ?

C'était ma première fois.

Je n'en avais jamais pris avant, je le jure.

Le problème, c'est que...

j'ai continué à en prendre souvent après ça.

Non pas délibérément,

mais ça revenait sans cesse.

Comme le fait d'être escort.

J'étais désespéré.

Vous avez le contrôle sur votre vie.

Ne laissez jamais une situation dégénérer.

C'est plus facile à dire qu'à faire, non ?

Heu, qui ?

Qui est à l'appareil ?

Oh, Keith, salut. Comment ça va ?

Heu, ce soir ?

Tu sais, je ne suis pas vraiment...

Oh, j'y serai.

Oui, 500 $ c'est parfait.

O. K., à plus. Bye.

Aleksander ?

- Tom ?
- Oui !

Tu écoutais ma conversation ?

Non, je t'ai vu et je voulais te dire bonjour.

Oh, bonjour alors.

Quoi de neuf ? Tu habites dans le coin ?

Pas vraiment. C'est mon jour de congés.

Comment s'est passée la nuit dernière ?

C'est vague. Vraiment.
Je ne me souviens pas de grand chose.

Billy a dû mettre quelque chose dans mon verre.

Mais il ne ferait pas ça, non ?

Billy n'est pas quelqu'un de confiance,
je te préviens.

- Que veux-tu dire ?
- C'est un crétin.

Il profite des mecs dès qu'il peut.

C'est bon à savoir.

Non, je ne veux pas dire ça...

On a dû tous prendre...

L'un d'entre eux n'était pas ton petit ami ?

- Joel ?
- Oui.

Pas vraiment, on se voit depuis un mois.

Je lui ai parlé ce matin,
et nous avons encore rompu.

Tu n'as pas dit que vous n'étiez pas ensemble ?

- C'est compliqué.
- Comme toujours, non ?

Bien, je dois rentrer. Je suis très fatigué.

Oui, bien sûr.

- Content de t'avoir revu.
- Moi aussi.

Repose-toi bien.

- Hé !
- Oui ?

Tu ne voudrais pas prendre un café
un de ces jours ?

Tu veux sortir avec moi ?

- Juste un café.
- Ça peut se faire.

- Super ! C'est quoi ton numéro ?
- Oh, le voici.

Merci.

- O. K., à plus.
- Bye.

- Aleksander ?
- Salut !

- Tu vas bien ?
- Oui, pourquoi ?

Je demande juste.

Tu veux boire un verre ?

Non, allons-y. J'ai un truc après.

Viens-là.

Tu peux rester toute la nuit si tu veux.

Le service vient à midi.

Tu t'en vas ?

Je te l'ai dit, j'ai un rendez-vous.

Pourquoi es-tu toujours aussi froid
après le sexe ?

Je ne suis pas froid. Je fais ce que j'ai à faire.

Oh, j'ai failli oublier.

J'ai un partenaire en affaires,
il voudrait vraiment te connaître.

Tu es quoi ? Mon mac ?

C'est drôle.

Détends-toi.

Son numéro est dans l'enveloppe.

Il paie bien.

Tu devrais l'appeler, crois-moi.

J'essaye juste de t'aider.

Pour que tu aies plus de boulot. O. K. ?

Allo, John ?

Oui, c'est Aleksander.

Oui, il m'a dit que vous aimeriez me voir.

- Bonjour.
- Bonjour.

- John.
- Aleksander, enchanté.

Merci.

Tu aimes ?

On peut boire notre verre et parler un peu ?

Pour faire connaissance.

Un truc à me dire sur toi ?

C'est toi qui veut parler, alors parle !

Tu es ami avec Keith ?

Nous travaillons ensemble parfois, pourquoi ?

Juste pour discuter.

Quel âge tu as ?

C'est quoi cette question de la part d'un escort ?

Tu veux dire quoi ?

« Tu veux dire quoi ? ».

J'ai 36 ans.

- Bien.
- Comment ça, « Bien. » ?

Rien, tu n'as pas l'air...

T'es pas mal.

J'ai une BMW blanche.

Tu veux savoir combien je gagne ?

Oui, c'est certainement
aussi impressionnant que ta voiture.

Je gagne 6 chiffres par an, chéri.

Tant mieux pour toi.

Pas impressionné ?

Écoute, pourquoi me dire tout ça ?

Tant que tu peux me payer, ça me va.

- Je suis riche !
- J'ai bien compris.

Je ne crois pas que ça soit bien parti.

Je suis très impressionné. Tu es très séduisant,

et j'adorerais faire un tour dans ta BMW blanche.

Ça ne va pas ?

Tu es un putain de sac à merde !

- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Tu es une pute au rabais !

C'est pas le sujet.

Je vais te baiser et te montrer
comment fermer ta gueule

de suceur de bite bon marché !

Lâche-moi, taré !

T'es qu'une petite salope !

Peut-être, mais t'es qu'un connard, c'est pire !

Reviens ici, stupide salope !

Je pense que j'ai toujours été bizarre.

La Russie était si différente pour moi.

Vous aimez le sexe ?

Vous plaisantez, je vis du sexe.

Ça ne veut pas forcément dire
que vous y prenez plaisir.

D'où ma question : y prenez-vous du plaisir ?

Je ne sais pas.

Je me sens seul.

C'est ma seule façon de me rapprocher des gens.

- Merci de m'avoir amené ici.
- De rien.

- C'est bien.
- Oui, ce sont les meilleurs cafés de la ville.

Je veux dire être ici avec toi.
Le café est très bon aussi.

Pas de problème.

Je n'ai pas beaucoup d'amis,
c'est pourquoi j'apprécie ta compagnie.

- Je suis sérieux.
- « Je suis sérieux. ».

- Ne te moque pas de mon accent.
- Non, c'est mignon.

Alors, tu n'as pas beaucoup d'amis ?

Tu n'es pas sarcastique ?

Tu as l'air d'un jeune homme très gentil.

- Il y a un truc bizarre chez toi.
- Bizarre ? Comment ça ?

L'autre fois,
tu es rentré avec mes amis. Pourquoi ?

Encore une fois, ce n'est pas mon habitude.

Inutile de me mentir.

Pourquoi crois-tu que je mens ?

Aleksander, mes amis m'ont raconté
ce que vous avez fait.

Qu'est-ce qu'ils t'ont dit ?

À peu près tout, mais ne te fâche pas.

Je vois. Et tu me juges maintenant.

Non. Ce sont tes affaires.

Mes affaires ? Qui parle d'affaires ?

C'est une expression.

Mais quelqu'un de timide
ne ferait jamais ce genre de choses.

- Ne te trompe pas...
- Dis-moi, Tom...

- Tu as aimé ce que tu as entendu ?
- Pardon ?

Tu as aimé ?

Je suis sûr qu'ils t'ont donné tous les détails.

Des choses dont
je ne me souviens probablement pas.

Je ne suis pas sûr de comprendre.

Ça t'a plu de savoir qu'on m'a limé le cul ?

Doucement ! Il y a du monde ici !

Tu as peur qu'on te prenne pour un pervers,

en étant avec quelqu'un de 20 ans plus jeune ?

Arrête ça tout de suite.

- Joel t'a dit ce que je lui ai fait ?
- Arrête !

Non seulement ils m'ont baisé tous les trois,
mais j'ai avalé le sperme de Joel et j'ai adoré.

Ferme-la !

Tu me connais mieux désormais.

Peut-être que je ne suis pas si timide que ça.

Mais tu sais quoi ?

Je n'aurais pas dû venir ici.

Tu avais l'air d'un type compréhensif,
mais tu me juges comme les autres.

Attends !

Ne me rappelle plus, c'était une erreur. Navré.

La masturbation vous aide-t-elle
à être moins tendu ?

Oui, on se masturbe pour ça, non ?

Il y a une différence
entre le faire avec quelqu'un,

pour se faire plaisir, ou à cause d'un conflit.

Et dîtes-moi, Dr Mary :

vous n'aimeriez pas que je jouisse sur la figure ?

J'ai tout aimé.

Les hommes, les femmes, le sale et le dégoûtant.

Je vois.

Oui, ça va bien.

Tom, je n'aime pas les gens intrusifs. C'est tout.

Je ne veux pas te revoir tout de suite.

Oui, je vais y réfléchir.

O. K., bye.

- Comment ça va ?
- Bien, et toi ?

- J'y suis presque.
- Je m'appelle Dick.

Ça me va, Dick.

Méchant garçon !

Je veux t'emmener au restaurant ce soir.

- Tu n'as pas besoin de faire ça.
- Mais j'en ai envie.

Je me sens mal pour ce qui s'est passé.

Laisse-moi t'inviter. Je veux qu'on se réconcilie.

Ce n'est pas la peine,
mais si ça peut t'aider, O. K.

Merci, Emma.

La vérité, c'est que tu m'as manquée.

Depuis la perte de ma mère et ma sœur,

je me sens très seul.

Tu es ma meilleure et seule amie.

Je voulais te demander...

tu as rencontré quelqu'un
ou tu t'es fait des amis au travail ?

Au travail ?

Au club ? Tu y danses toujours ?

Oui, oui, le club.

Je n'y vais plus très souvent.

Tu as trouvé un autre travail ?

Non, pourquoi ?

Comment paies-tu ton loyer ?

Ta bouffe et tes fringues ?

Aleksander, que se passe-t-il ?

On se retrouve à quelle heure ce soir ?

Il paraît que c'est très bon
et très branché...

Aleksander, réponds à ma question.

Laquelle ?

D'où vient tout cet argent ?

Quel argent ?

Qu'est-ce qui ne va pas chez toi ?

Je me sens perdu.

Comment gagnes-tu de l'argent sans travailler ?

Après ce que tu m'as fait endurer,
ce n'est pas à toi de me demander

- comment je gagne ma vie.
- Mais...

Strip-teaseur !

Un type de mon âge... à cette période de ma vie.

Tu m'as amené là où j'en suis.

Où ça ?

À faire ce que je n'aurais jamais cru faire.

Comme quoi ?

Comme baiser pour de l'argent par exemple.

Continuer, continuer
jusqu'à obtenir ce qu'on veut !

T'es contente ?

Ça craint vraiment.

Quel genre d'amie te présente un type
qui auditionne pour des strip-clubs ?

Ça, ça craint !

Déjà, je ne savais pas qu'il te proposerait ça,

et ensuite, c'est à toi de décider ou non
si tu acceptes un travail.

Ne me reproche pas tes mauvaises décisions.

Bien sûr, c'est toujours moi.

J'avais oublié que
tout ce qui m'arrive est de ma faute.

Allez, Aleksander...

Tu sais quoi, Emma ? Laisse tomber pour ce soir.

Aleksander !

Keith ?

On peut discuter une minute ?

Je suis un peu pressé.

O. K. Qu'y a-t-il ?

J'aime passer du temps avec toi, et...

Moi aussi.

On ne pourrait pas se voir plus souvent ?

On ne se voit pas assez ?

Continuons à nous voir de temps à autre.

C'est bien comme ça.

Je suis tellement solitaire en ce moment, et...

Aleksander, on peut voir ça une autre fois ?

J'ai besoin d'une relation avec quelqu'un,

- pas seulement sexuelle...
- Je dois me préparer.

S'il te plaît.

O. K.

Je te trouve très sympa.

Sérieusement, t'es un brave garçon, Aleksander.

Tu devrais peut-être rencontrer quelqu'un d'autre,

si tu cherches une relation sérieuse.

Et si tu trouves cette personne, vas-y.

Tu le mérites.

Mais tu devrais probablement changer de travail.

Essaye d'y réfléchir, O. K. ?

Désolé, je dois y aller.

Regarde où te vas.

Salut.

Assieds-toi.

Content que tu aies appelé. Merci de l'avoir fait.

Pas de quoi.

Ça va ?

Tout va bien ?

Je ne sais pas.

Pourquoi tu voulais me voir ?

Je voulais avoir de la compagnie.

Pourquoi moi ?

Sérieusement, ne le prends pas mal...

J'ai compris ! Tu n'as personne d'autre, hein ?

- Je suis ta roue de secours.
- C'est pas ça.

En plus, je te dois des excuses.

Je ne sais pas ce qui ne va pas.
Mais je ne vais pas bien.

Vraiment ?

Je suis sérieux.

Je suis désolé pour ce que je t'ai dit.

C'était vraiment méchant.

Excuses acceptées.

Merci.

Tu as facilité les choses.

Bien.

Alors, vas-tu vraiment me dire qui tu es ?

Ma mère est morte il y a quelques mois.

Ma sœur est partie sans me dire au revoir.

Et je suis dans ce pays illégalement.

Et je couche pour de l'argent.

Et je me déteste pour ça.

Voilà qui je suis.

Ça va aller.

Ça a dû être dur pour toi.

Tu peux seulement imaginer.

- Tu le cherches ?
- Qui ? Mon père ?

- Oui.
- Bien sûr que non.

C'était le rêve de ma mère.

C'était son but.

Je ne désire pas le rencontrer à présent.

Il a bousillé la vie de ma famille.

- Ma vie.
- Je comprends.

Quoi qu'il en soit,
je pense que tu es une brave personne.

Tu dois prendre un autre chemin, et tout ira bien.

J'essaye.

Vraiment.

Ça me semble bien.

- Tu as l'air d'un type bien.
- Je le suis.

J'ai dit : « Tu as l'air ».

Laisse-moi en juger.

C'est équitable.

Comment te prouver que je suis quelqu'un de bien ?

Tu sais quoi ? Je crois que tu l'as déjà fait.

- Oh, heu...
- Je suis désolé !

- Non, c'est moi...
- Inutile de t'expliquer.

C'est moi qui suit allé trop loin.

- Vraiment ?
- Bien sûr.

Aleksander, je préfère être ton ami
que de ne plus te voir.

Je me sens très seul,

mais je ne suis pas encore prêt
pour être avec quelqu'un.

Bonne nuit, Tom.

Plus je me sentais seul,

plus je m'immergeais dans le sexe.

J'ai même trouvé mon nouveau client
dans les petites annonces.

Les choses allaient de mal en pis.

Bonjour, je suis Aleksander.

Ne parle pas.

Fait juste ce qu'on te dit.

Mae Lee, emmène notre invité.

Prépare-le.

Fais de lui une jolie femme.

Merci pour ça.

Pas de problème.

Il est gentil ?

Il est gentil ? Le type qui vous emploie ?

Je ne dois pas vous parler.

O. K.

Vous avez l'air gentille.

Tu peux partir, Mae Lee, s'il te plaît.

Merci, monsieur. À demain.

Je serai ton hôte, ce soir.

J'ai bien compris.

Tu es parfait.

Écoutez, je n'ai jamais fait ça.

Mais tu as l'air très bien.

Que voulez-vous que je fasse ?

Dois-je me comporter de façon féminine ?

Tu n'es pas gay ?

Si, je serai ce que vous voulez, ce soir.

Bien. Asseyons-nous.

Alors, mon hôte, quel est votre vrai nom ?

Non, non, pas de questions.

- Mais...
- Pas de mais.

Regarde par là.

Il y a 5 000 $ dans cette enveloppe.

5 000 $ ?

5 000 $.

Tu pourras la prendre.

Mais tu vas devoir être une très mauvaise fille.

Tu la prends dans le cul ?

Oui, où sinon ?

Tiens, bois-en encore.

Encore un peu.

- Où est la salle de bain ?
- Tu ne te sens pas bien ?

Non, j'ai mal à la tête.

Laisse-moi t'aider.

Allez, j'ai pas toute la nuit.

Tu es réveillé ?

Brave garçon.

Ou, dois-je dire fille ?

Je suis décontenancé. Je n'aime pas les gays.

Ils gâchent la vie des gens.

Ce sont des êtres dégoûtants.

Mon Dieu, je te hais.

Je te tuerais, mais je ne veux pas
salir mon canapé avec ton sang.

Je vais te défoncer le cul !

Je vais te baiser comme on ne l'a jamais fait.

Parce que je ne veux pas entendre ta voix,

je t'ai donné la drogue du violeur.

J'ai 5 000 $ dans cette enveloppe,

et je vais te payer, putain !

Enculé de pédé !

Putain d'homo !

Mon Dieu, je te déteste !

Tu me dois une explication.

Tu ne m'as pas appelé depuis des semaines.

Que se passe-t-il, Aleksander ?
Je m'inquiète pour toi.

Pourquoi tu ne me parles pas ?

Tu m'as demandé de venir.

J'ai été violé hier soir.

Quoi ?

Un type, un client m'a violé.

Tu vas bien ?

Comment c'est arrivé ?

Tu as porté plainte ?

Je ne peux pas.

Je faisais quelque chose d'illégal
et je suis immigré illégal.

Tu dois arrêter ça, Aleksander.

Je crois...

je crois que j'ai mérité ça.

Pardon ?

Je l'ai mérité.

C'était inévitable.

Je couche pour de l'argent.

Ça devait finir par arriver.

Tu ne peux pas être sincère.
Dis-moi que tu es choqué...

et que tu ne sais pas ce que tu dis.

Mon père nous a quitté.

Ma mère s'est tuée.

Et ma sœur m'a abandonné.

Tu ne vois pas le rapport ? Parce que moi, si.

J'ai été violé.

Ça en fait partie.

Ça devait arriver.

C'est bon. Je voulais juste te le dire.

Il... il fallait que je l'exprime.

Tu as besoin d'aide.

Tu dois consulter. Ce type est peut être malade.

Je ne crois pas.

Je ne compte plus le nombre de personnes

avec lesquelles j'ai couché ces derniers mois.

Il avait mis un préservatif ?

Je ne sais pas, j'étais drogué.

Je n'ai pas...

Dans tous les cas, si je suis infecté,

qu'est-ce qui pourrait arriver de pire ?

Mourir ? Au moins, ce serait fini.

Ne dis pas ça !

Je suis tellement désolée.

C'est bon.

Tu dois arrêter ça.

Ne me sermonne pas.

Non, je ne te sermonne pas.
Je cherche juste à t'aider.

Tu ne peux pas m'aider, Emma,
c'est ce que je suis maintenant.

Mais tu peux changer ça.

Je peux essayer, mais...

Tu devrais.

Je vais y réfléchir.

Hé !

Salut.

Hé, toi !

Viens là.

On se connaît ?

Tu ne me connais pas, mais moi si.

- Je veux que tu me suces.
- Pardon ?

Tu as bien entendu.

- Je veux que tu me suces la bite.
- Non.

- Je sais qui tu es.
- Comment ça ?

Une pute.

- Lâchez-moi !
- À ta place, je ne ferais pas ça.

Je suis flic.

Que voulez-vous ? Je n'ai rien fait !

La prostitution est illégale !

Je connais ta situation.

On peut arranger ça.

Alors, tu me suces
et peut-être que j’oublierais tout.

Ça marche ?

Vas-y et je renvoie ton cul en Russie dès demain.

C'est ça. Viens.

C'est 200 $ la pipe et 500 $ pour baiser.

Bien essayé.

C'est gratuit pour moi.

Une faveur pour ne pas te dénoncer.

Allez ! J'ai pas toute la journée.

Vous avez vécu le pire.

Vous avez été violé
et vous avez voulu vous suicider.

Je sais. C'est vraiment injuste.

La vie est difficile.
Personne n'a dit que c'était facile.

Vous avez grandi sans modèle paternel
et perdu votre mère.

Et vous avez été aspiré
par cette spirale de négativité

et de mauvaises fréquentations.

Mais les choses s'arrangent,
elles vont s'arranger.

Je vous le promets.

Comment pouvez-vous en être sûre ?

Parce que j'ai confiance pour vous.

C'est la première fois qu'on me dit ça.

Vous êtes sûr ?

Peut-être que vous n'avez pas bien entendu.

Il y a des gens qui tiennent à vous.

Il faut leur faire de la place.

Salut ! Comment ça va ?

Bien. Et toi ?

Super !

J'étais un peu triste
après que tu m'aies laisser tomber.

Je ne voulais pas...

Je plaisante, c'est pour rire.

- C'est vrai ?
- Oui.

J'ai rencontré quelqu'un.

Il s'appelle Eric.
Il est très mignon et intelligent.

Il a un bon boulot. Que demander de plus.

Pas grand chose.

Rien que je puisse t'offrir.

Pardon ?

Je dis juste qu'il a l'air d'un bon parti.

Tout comme moi.

Tu es formidable !

Tu finiras tôt ou tard par rencontrer quelqu'un.

Je dois aller aux toilettes. Je reviens.

Commande pour moi.

- Tu veux quoi ?
- La même chose que toi.

Aleksander, qu'est-ce que tu fais ?

Qu'est-ce que tu crois ?

Bon sang !

Je me suis offert à toi et tu m'as rejeté !

Qu'est-ce qui ne va pas chez toi ?

Ce sera la meilleure pipe que tu n'as jamais eue.

- Non, Aleksander !
- Qu'est-ce qu'il y a ?

Tu ne peux pas continuer comme ça !

Tout le monde veut me baiser et toi aussi !

Non Aleksander, tout le monde veut t'acheter.

Tout le monde ne te désire pas.

Je te désirais parce que je pensais te connaître.

Mais ça ? Tu te sens rejeté ?

Je suis bien, j'ai rencontré quelqu'un,

et maintenant tu veux coucher avec moi ?

C'est ridicule, même pour toi.

- Mon Dieu, non !
- Si !

Tu veux tout contrôler, Aleksander.
Mais tu ne peux pas !

Je viens de me rendre compte que je t'aime !

Je t'aime !

Allez !

Tu m'as plus déçu que personne d'autre.

Je suis sincère, crois-moi !

- Au revoir, Aleksander.
- Tom ! Tom !

Keith m'a envoyé un SMS.

Il avait entendu parler d'une sex-party
où je devais aller.

Je ne voulais pas vraiment y aller,

mais j'ai demandé combien c'était payé.

Et j'ai décidé d'y aller.

J'allais aussi pour la première fois,
coucher avec des femmes.

Fais-toi beau.

Y METTRE CECI

Assieds-toi.

Bois ça.

Ça renforce les os.

Encore.

Salope.

Encore.

Lèche.

Maintenant, suce-le.

Encore !

C'est ça.

C'est ça.

C'est tout à fait ça.

Oui !

- Merci d'être venu.
- Le plaisir est pour moi.

Mets-toi à l'aise.

Enlève ta veste.

Je vais nous servir à boire.

Tu me fais rajeunir !

Laisse-moi te déshabiller.

Tire-moi les cheveux !

Tu pars déjà ?

Je ne reste pas dormir. Pas avec les clients.

J'ai passé un bon moment.

Oui. Moi aussi.

Tu peux prendre 500 $ dans mon portefeuille.

Je les ai retirés en revenant du travail.

Nikolay Ivanov, mon père !

Sacha !

Aleksander, arrêtez ça immédiatement !

Vous n'êtes pas bien ? Arrêtez ça !

Je quitte la pièce. Quand je reviens,

vous aurez terminé,
sinon je vous fais mettre dehors.

Aleksander ?

Vous avez bien fait de venir.

Je vais vous aider à surmonter ça.

Les mois suivants,
j'ai commencé à voir un psychiatre.

Il m'a beaucoup aidé, comme le Dr Mary.

Tous deux m'ont montré comment être heureux.

Ils m'ont aidé à trouver le meilleur en moi.

J'ai tellement de qualités
dont je n'avais pas conscience.

J'ai déménagé de mon ancien appartement
pour un meilleur quartier.

Et j'ai commencé à travailler ailleurs.

Un travail dans lequel
on m'apprécie pour qui je suis,

pas pour ce que je fais.

Se débarrasser des drogues et du sexe
est un combat quotidien.

J'ai été tenté tant de fois,

et je ne savais pas si je rechuterais.

Allais-je rechuter ?