All language subtitles for Down.Low.2023.1080p.WEB.H264-adsRequestedThis

- Je n'appuie pas trop fort, Gary ?
- C'est parfait.

- L'huile n'est pas trop chaude ?
- C'est agréable.

Dois-je insister sur une zone
en particulier ?

Tu pourrais…

Tu pourrais aller…

plus bas ?

LOW PROFILE

Oh, mon Dieu.

Désolé, cette musique me perturbe.

Je peux en mettre une
moins traumatisante ?

Bien sûr.

J'ai l'impression de te branler
à un enterrement.

- Ta maison est sublime, au fait.
- Merci.

Sexy, même.

C'est bon !

Lèche, lèche, lèche
Je veux manger, lèche

Mais je dois pas m'abîmer les ongles

- Pardon. Cory, c'est ça ?
- Oui, Kory. Avec un K.

On peut limiter les distractions ?

Désolé, c'est mon trouble de l'attention.

C'est rien, mais…

- On éteint la musique ?
- S'il te plaît.

D'accord.

Excuse-moi.
Tu peux arrêter de mâchouiller ?

J'ai le droit de respirer ?

- J'ai plus de chewing-gum. C'est bon ?
- Oui. Désolé.

- Oublie. Je peux continuer ?
- Je t'en prie. Merci.

Donc ta baraque est immense.

Qui vit ici ?

Que moi.

La vache !

Ni mari ni femme ?

- Une femme. J'étais marié.
- Je vois.

J'ai baisé des filles,
et j'ai réalisé que j'étais nul en cunni.

Elle est partie.
Elle a pris les enfants et…

La salope ! Garçons ou filles ?

Garçons. Adultes, maintenant.

Ils sont sexy ?

- Quoi ?
- Tes deux fils, ils sont sexy ?

J'en sais rien.

Admets-le, Gary. T'es clairement gay.
Là, c'est sûr.

Ce sont mes enfants !

C'est pas pervers.
Mes cousins sont trop canons.

Ce sont de beaux jeunes hommes.

D'accord.

J'hallucine.

Gary, t'as fait ça
avec combien de mecs ?

Un ?

- Donc…
- Tu es mon premier.

- Ton premier massage ?
- Non. Enfin, oui mais…

T'es le premier avec qui
j'ai un rapport intime.

- Gary, sérieux ?
- T'emballe pas.

Y a de quoi, putain !

J'ai besoin d'un verre. À boire.
Amène-toi ! Merde.

Tu vas où ?

T'as jamais touché de bite ?
Même enfant ?

Non.

Gary, c'est trop gay.

J'ai pas le droit de boire.

C'est des conneries de catho frustré.

Je me suis branlé dans un sauna
à notre country club.

Pas le sauna d'Equinox ? Bon sang, Gary.

Ça remonte loin.
Le monde a changé depuis.

Arrête.
Les Grecs de l'Antiquité étaient pédés.

Zeus suçait des bites
matin, midi et soir !

C'est pour ça qu'il était si fort.

Le sperme.

- Quoi ?
- Tu es très fougueux.

C'est marrant.

On me le dit tout le temps,
et je connais pas ce mot.

Mais assez parlé de moi.
Il s'agit de toi.

Je veux savoir. Pourquoi maintenant ?

J'en reviens pas de te dire ça.

J'ai fondé une famille si jeune,
que je n'ai jamais eu l'occasion…

Merde ! Truc de dingue.
Tes enfants ont de la chance.

- Pourquoi ?
- Un père gay !

- C'est génial !
- Je doute qu'ils soient d'accord, Kory.

Appelle-moi Cameron.

Kory, c'est pour le travail,
un rôle que je joue.

Mais on est amis, maintenant.

D'accord.

Cameron,
mes enfants ne me parlent pas, alors…

Quoi ? Ta famille ne te parle plus

parce que tu préfères les minets
aux minous ?

C'est délirant !

Patty avait ses raisons.
Elle a emmené les enfants…

Bon sang ! Patty !
Patty est un prénom de connasse, Gary.

- Cameron !
- Non ! Désolé, c'est des foutaises.

Des foutaises.

Tu es honnête, et ils te rejettent
à cause de ta sexualité ?

Je vais lui parler. Je suis sociable.
Donne-moi ton téléphone.

Non. Tu n'as pas à…

Le seul truc mieux qu'un père gay,

ce serait un père maître reiki.

J'aurais tué pour avoir un père comme toi.

Je vais mourir.

Mon chou, moi aussi.
Le soir, je m'endors…

Je vais vraiment mourir.

J'ai une tumeur inopérable au cerveau.

Merde.

Je suis désolé. J'ai pas les mots.

Les encouragements, c'est pas mon truc.

Je suis plus du genre…

C'est bon. T'inquiète pas
de pas savoir quoi répondre.

Personne n'a bien réagi, moi y compris.

Gary. Ça va ?

Je sais que non, évidemment. Mais…

Je réalise que j'ai vécu
près d'un demi-siècle

sans en vivre vraiment une seconde.

D'accord. Je comprends.
Gary, je vais t'aider.

- Quoi ?
- On va te trouver quelqu'un.

Quelqu'un qui fera passer
tes désirs en premier.

Tu ne peux pas
finir la branlette et partir ?

Tais-toi. Arrête, Gary. C'est décidé.

Tu vas le faire.

Tu connais Plungr ?

Non.

C'est une appli de sexe.

Pour quoi faire ? J'ai payé tes services.

On n'est pas gay tant qu'on n'a pas couché

avec un inconnu
qui ressemble pas à sa photo de profil.

- D'accord.
- Bon, cours accéléré.

Une fois que tu crées ton profil,
tu entres tes statistiques.

C'est la base.

Taille, corpulence, pronoms, positions.

- Actif, passif. On verra ça plus tard.
- Bon sang.

Situation amoureuse,
date du dernier test, etc.

Et boum ! On se fait lécher le trou,
remuer la salade,

et dévorer la moquette
par un voisin secrètement gay.

Désolé, ça fait beaucoup.

Tu l'as dit.
Si seulement il existait un Duolingo gay.

Tu sais quoi ?

Regarde par toi-même.

Allez.

La vache, y a un paquet de beaux mecs.

Tellement.

Mais si tu veux leur parler,
il te faut un avatar.

Photo de profil.
C'est indispensable pour dialoguer.

On se met où
pour que ta peau semble moite ?

- On peut prendre une photo de toi ?
- Sérieux ?

Regarde-toi.
Je vais me prendre des râteaux.

Avec cette attitude, oui.
T'as un bon profil ?

- Un bon profil ?
- Putain, Gary.

Je ne peux pas tout t'apprendre.

Sexy ?

Oui, très sexy.

Je sais.

Nos pseudos seront "Larron et Daron".

Voyons.

Lui, il te plaît ?

À trois kilomètres.

"Dominant, GD, cherche mec viril,
adore sucer."

- C'est quoi, "GD" ?
- Genre discret, comme toi.

J'aime bien sa casquette.

D'accord.

"J'aime bien ta casquette. T'es sexy."

- "Toi aussi."
- Il t'a déjà répondu ?

Oui. "Viens me vidanger."

Bon, désolé, Cameron.
C'est trop, pour moi.

- Trop tard. Il arrive.
- Comment ?

Géolocalisation.

- T'as donné mon adresse ?
- Oui.

Je suis pas forcément prêt.

Il m'a fallu une semaine
pour oser t'appeler.

Et maintenant, tu invites
un parfait inconnu chez moi.

- Gary !
- Je ne le connais même pas.

- Comment dois-je réagir ?
- Détends-toi.

- Comment ?
- T'es avec moi.

Je suis un poppers humain. Infaillible.
Contente-toi de te détendre.

Relax.

Ça va aller. Prom.

"Prom" ?

Une demi-promesse.

- Tu viens de l'inventer ?
- Réveille-toi, on est à New York, Gary.

La star de téléréalité.
Tu as tant à apprendre.

Je vais dans ta cuisine.

Gary, c'est triste ici.
Il faut égayer ta déco.

Cuiller, cuiller, cuiller…

Merde. Tu vas vraiment mourir.

"Gary et Patricia
étaient un couple heureux,

"comblé et amoureux.

"Ils se sont épanouis
en élevant leurs garçons.

"Pourtant, Gary est parti
pour enfin vivre son homosexualité.

"Patricia a subi un choc dévastateur

"suite au choix de Gary."

Délirant.

Gary ! J'en reviens pas.

On peut parler de ça ?
C'est hallucinant.

- T'as trouvé ça où ?
- J'ai fouiné.

Tu m'étonnes.

Après mon départ, Patty s'est défoulée
de façon artisanale.

Sur du bristol.

Elle a fait imprimer
combien d'exemplaires ?

Beaucoup de nos proches l'ont reçu.

C'est l'éloge funèbre d'un hétéro.
Repose en paix.

- Ouais.
- Au moins, tu as gardé la maison.

Quand j'ai fait mon coming-out,
on m'a jeté dehors.

D'où ton occupation ?

Ça veut dire quoi ?

Disons que c'est rarement une vocation.

Tu me juges un peu vite.

C'est vrai, les gosses
veulent être astronautes, pompiers.

Pas travailleurs du sexe.

Sauf qu'on a abusé de moi
quand j'avais huit ans.

Je déconne.
T'es sérieux ? Tu le penses vraiment ?

Que je fais ça parce que j'en ai bavé ?

Je me suis trouvé un talent
que je monnaye.

Ça ne durera pas.
À mon âge, tu feras quoi ?

Va savoir.
Je réprimerai toutes mes pulsions,

j'épouserai une femme naïve,
on aura deux fils

et je ferai semblant jusqu'à mon cancer.

- T'es dur.
- Non ! T'es sur la sellette.

Excuse-moi. Tu as raison.

Je voulais t'aider et c'est raté.

Imprime-toi ça dans le crâne :

j'ai pas besoin de ton aide.

Bon sang !

Si je trouve que c'est un bon conseil,

pas étonnant que mes enfants m'ignorent.

Arrête de t'apitoyer sur ton sort.

C'est quoi, ça ?

Un remontant.

- Un genre de meth.
- Pourquoi maintenant ?

T'avais pas de Red Bull.
Grosse erreur, d'ailleurs.

- Grosse erreur. Énorme !
- Pretty Woman.

Enfin une référence que tu captes !

C'est l'un de mes films préférés.

Ça explique ton attitude
sur le travail du sexe.

- C'est toi qui viens de le citer.
- Tu marques un point.

- Oui.
- Merde. Il est là. C'est lui !

Mais non, je fais quoi ?

Hé. Monte, enfile un truc sexy,
je m'en occupe.

- Allez ! Vite !
- D'accord.

Sexy.

- Salut.
- Ça va, mec ?

- Déjà le poing !
- Je suis Sammy.

Kory, avec un K. La Kardashian cachée.
Joli pick-up.

Tu t'es garé loin.

- Pour aller et venir plus vite.
- C'est prometteur.

Entre.

C'est canon, ici. Tu vis seul ?

Souviens-toi sur Plungr,
je suis "Larron"…

et voici "Daron".

Salut.

C'est qui, cet espèce de ringard ?

Je t'avais dit de t'habiller sexy.

Je me sens très sexy.

Le profil disait "Larron et Daron".

T'as pas parlé de plan à trois.

T'as pas dit
que t'étais un passif pleurnichard.

- Et pourtant…
- Je suis pas passif, au contraire.

- C'est ça, petite garce complexée.
- Cameron.

Ferme-la, s'il te plaît.

Tu demandes que ça,
alors tais-toi et baise-le !

Putain, t'es sexy.

Mais tu sais
que tu mérites pas de sucer ma bite.

Ouais.

Désolé, monsieur.
Mais je vais bien la sucer.

Je t'en prie.

Oh, oui. Putain, c'est bon.

Ferme ta gueule en me suçant.

- Encore, monsieur, s'il vous plaît.
- Tu vas être servi.

Tu aimes cette bite,
cochon d'Oliver Twist ?

Mon Dieu.
C'est comme une saucisse juteuse.

Tu sais que tu me dégoûtes,
petit orphelin ?

Je suis orphelin.

Prends-la bien, salope.

Gosse des rues.

Petite pute mendiante
avec ton mini-short violet.

Je suis ton putain
d'enfant des rues, enfoiré.

Allez, Daron.

Allez.

- Prends-moi.
- C'est bon.

Oh, oui. Enfonce-la bien profond.

Attends. Pourquoi tu t'arrêtes ?

- J'y arrive pas.
- À quoi ?

D'après ton profil, t'adores sucer.

Pas avec ce mec sinistre.

- Désolé.
- Gary est un bel homme

qui mérite des pipes anonymes,
comme nous tous.

Il a une sale gueule.

- T'as vu la tienne, petite bite ?
- Je bande pas encore complètement.

Vraiment ?

Et j'ai pas pu montrer ma personnalité.

Je rêve !

Je t'ai pourtant laissé le temps
de t'exprimer !

Fait chier. Je préfère les tête-à-tête.
T'étais seul, sur la photo.

Je veux pas de partouze
avec ton daron flippant.

Je suis même pas gay.

Tu caches bien ton jeu.

- T'es pédé à 100% !
- J'ai une femme.

- Lui aussi !
- Ex-femme.

Ce sera ton ex
quand elle saura que t'es un planqué !

Tu ferais mieux de la fermer !

Je te préviens, je vais t'assommer.

Oh, non. Il va m'assommer, Gary,
j'ai trop peur !

Bon, ça suffit.

- T'es qu'un P-É-D-É, pédé !
- Dernier avertissement !

- T'es un pédé !
- Enfoiré !

Magnifique atterrissage.

- Pourquoi tu as fait ça ?
- Fait quoi ?

Tu l'as provoqué. Tu l'as énervé.

Attends un peu.

Il a foncé sur moi
et tu m'as tiré vers toi.

C'est ma faute ?

Si tu l'avais fermée,
il n'aurait pas foncé.

Bien sûr, tu es de son côté.

Deux pédés refoulés
qui me reprochent leur malheur.

- À moi, homo équilibré.
- Équilibré ?

- Oui.
- Comment j'ai accepté ça ? Seigneur !

Tout ça, c'était ton idée.

Non ! Tu voulais qu'il vienne.

Tu m'as pas laissé le choix.

Je t'ai forcé à sortir
avec deux mecs canon.

Je suis un affreux méchant.
Pardonne-moi.

Tu fais quoi ?

- J'appelle les secours.
- Pourquoi ? Il est mort !

Justement. On doit expliquer
ce qui s'est passé.

Tu peux aller en prison, t'es mourant,
mais moi, je suis jeune.

- Et alors ? J'appelle.
- Non ! C'est un accident !

C'était ton premier plan gay.
Foirer, c'est normal.

- C'est grave, Cameron !
- Tu as raison.

C'est bien que tu l'admettes.

- Admettre quoi ?
- Tu m'as agressé.

- Tu te fous de moi ?
- Tu m'as bousculé.

Et puis mon amant est mort !
C'est ce que je dirai aux flics.

Tu m'accuses
alors que je cherchais à te protéger.

Me protéger, vraiment ?

Il allait te tabasser.
Je t'ai sauvé la vie.

N'exagère pas, Gary.

Vous seriez passés par la fenêtre
tous les deux,

j'aurais dû m'abstenir !

N'essaye plus jamais
de me sauver la vie !

J'espère ne plus en avoir l'occasion !

Non, Cameron, tu ne peux pas fuir.

C'est ta faute !

Répète ça encore une fois
et tu le regretteras !

Quand tu m'as parlé de ta famille,
j'ai compati. Sincèrement.

Mais j'ai de la peine pour eux.

Tu es le cas typique de l'hétéro refoulé
qui adore passer pour le héros

en jouant la victime.

Accepte-le, tu as gâché
plus de vies que tu n'en as sauvé.

Tu ne sais rien de moi et de ma famille.

Quel soulagement !

C'est ta maison, Gary. Ta fenêtre.

Chacun pour soi. Je me casse.

T'es un parasite ! Une menace !

Un enfant gâté égoïste,
j'ai pas besoin de toi !

Je ne veux plus te voir !
Dégage de chez moi !

- C'est pas dans Denis la Malice, ça ?
- Barre-toi !

Va te faire foutre, Gary !

Quelle horreur !

Bon.

Bordel.

On l'emmène où ?

- Pourquoi ?
- Épargne-moi ce regard.

Tu es faible, j'ai pitié de toi,
et merci de m'avoir sauvé la vie.

Je crois qu'il s'est chié dessus.
Attrape-lui les mains, allez.

Putain !

Bon. On le traîne jusqu'au rivage,

on le leste avec des pierres
et on le balance dans le lac ?

C'est un plan qui te vient comme ça ?

Oui. Pourquoi ?

On a fait presque pareil avec Duke.

- C'est qui, Duke ?
- Mon seul véritable ami.

- T'es un psychopathe ou quoi ?
- Bon sang, Cameron !

Duke était un braque de Weimar,
que je chérissais.

- Un quoi ?
- Un chien. Duke était un chien.

Il adorait l'eau.
C'était un adieu approprié.

Mais les chiens
ne portent pas de pantalon.

Bon sang. Cameron, soulève-le.

On a affaire à un corps humain,
un cadavre humain.

Il va sentir mauvais. Il va pourrir.

Il a une famille, une femme qui le hait
sûrement, mais pas à ce point.

On parle du mort ou de toi ?

Je vais me dénoncer.

Non, Patty nous referait
le coup du faire-part.

"Après quelques mois en tant que gay,
Gary a choisi la délinquance."

Avec une rose fanée en arrière-plan ?

Magnifique.

Je suis content que tu sois revenu.

Moi aussi.

Merde ! Le sang est passé à travers !

Un plancher en frêne ! C'est très poreux.

T'es trop gay.
Et personne n'avait deviné ?

Tais-toi et aide-moi.

C'est pas vrai, t'as invité du monde ?

- En plus de toi ?
- C'est le cas ?

Bien sûr que non !

- Va ouvrir.
- J'ai pas envie.

Hors de question,
je sais pas qui c'est !

Et merde !

C'est l'ambassadrice Avon !

C'est Sandy.

- C'est qui, Sandy ?
- Ma voisine.

Merde.

Gary !

Je fais quoi ? Je suis couvert de sang.

J'ai une idée.

Tu vas où ?

Gary ? C'est toi ?

C'est pas possible, Seigneur !

Tu es là ? Gary ?

- C'est le tablier de Patty.
- Plus maintenant.

- T'as un plan ?
- Ouvrir la porte.

- Non, pas question d'ouvrir.
- Je vais ouvrir cette putain de porte !

Bonsoir.

Vous n'êtes pas Gary.

Non, non.
Je suis mignon et vous devez être jolie.

On est beaux, tous les deux.

Vous êtes tordant ! Je suis Sandy.

Sandy, qu'est-ce qui vous amène
par cette belle soirée ?

Je vous retourne la question.

C'est tout Gary. Pas très bavard.

Je suis son agent immobilier, Kory.
Kory Haim.

- Comme l'acteur ?
- Vous confondez avec Feldman.

Non, il y avait deux Corey.

- Corey Feldman et Corey Haim.
- Non, il n'y en a qu'un.

- Merci d'être passée…
- Gary !

Vous n'habitez pas cette magnifique villa
en face, si ?

Où est Gary ?
Et que faites-vous ici si tard ?

Je fais une inspection. Environnementale.

J'ai cru entendre des cris,
tout à l'heure,

et comme Gary est là,

j'ai décidé de passer
avant d'aller faire mes courses.

Mais je dois filer
avant que le psychotrope fasse effet.

- Trop tard, je crois.
- Et vite ! Comme ils disent dans Grey's.

Oh ! Vous êtes fan du Dr Mamour ?

À fond.

Je l'ai vu dans vos yeux, Sandy.

J'ai besoin de farine…

pour faire mon cake à la banane
pour mon groupe paroissial.

Bien sûr.
Pas très "keto" mais très chrétien.

On prie pour que les glucides
ne nous tombent pas sur les hanches.

Vous savez quoi ? Ça me revient.

- Je sais où Gary range la farine.
- Ouah.

Oui. Je vous propose d'attendre ici.

- Ici. Assise, pas bouger.
- Ici. Assise, pas bouger.

Ne bougez pas. C'est bien.
Je reviens. Voilà.

Il porte un tablier.

Un de plus ne fera pas de mal.

Merde, merde !

Où est la farine ? Putain !

- Je sais.
- Quoi ?

Ne me cachez rien.
Je vous ai pris la main dans le sac.

D'accord. C'était une erreur,
et de fil en aiguille…

Les sentiments ne se commandent pas.

- Quoi ?
- J'ai reçu la carte de Patty.

Comme tous les voisins.

N'ayez pas honte de l'aimer.

Gary est un homme merveilleux.

Je suis restée proche de Patty.

Cette histoire la rend malade.

Elle regrette terriblement sa réaction.

Mais il ne lui parle plus, ni aux garçons.

Je sais qu'il souffre

mais elle s'inquiète pour lui,
surtout maintenant qu'il vit seul…

Excusez-moi. Patty…
Patty veut parler à Gary ?

C'est son vœu le plus cher.

Elle le supplie de clarifier la situation
avant de…

Vous savez…

Oui. C'est…

Je l'ignorais.

Je n'avais pas idée.

Ça doit être gênant.

- Pour Gary.
- Oui.

Il n'a pas dû vous parler de son ex.

- C'est ça.
- Oui.

Bref, plus de cachotteries,
M. l'agent immobilier.

Je suis une chrétienne moderne.
J'aime bien les gays.

Mais je ne ferai peut-être pas
votre gâteau de mariage.

Parce que vous n'avez plus de farine.

Oui ! Bien vu.

Où est Gary ? Je veux vous voir en action.

Gary !

C'est quoi, ce délire ?

- Gary.
- Sandy !

Chéri !
Tu as renversé les Cosmopolitains !

Cosmopolitains ?

Oui !
Tu as le pichet entier sur ta chemise.

- Cosmopolitains ?
- Oui.

Oui, on faisait une soirée jeu de rôle
Sex and the City.

Voilà.

On va en refaire un pichet

car je suis Samantha et j'adore baiser.

On le sait, petite coquine.

Les paroissiennes savent s'agenouiller.

Je vais refaire des Cosmopolitains, donc.

- T'es carrément Charlotte.
- C'est génial !

Ma dernière soirée filles
remonte à si loin.

Rappelez-moi où sont les toilettes.

Je… Quand je suis excitée,
j'ai quelques fuites.

Bon sang.

Je vais lancer le deuxième film.

Le préféré des fans.

Les toilettes sont à gauche.

À gauche.

À gauche…

Pourquoi on regarde Sex and the City 2 ?

Tu es Aidan. J'ai besoin de M. Big.

- J'y comprends rien !
- Au moins, je dis la vérité.

- Quoi ?
- La ferme !

À droite,

à gauche.

On jettera le corps après le film.
Pour l'instant, calme-toi.

- Mon Dieu, quelle horreur !
- C'est pas ce que vous croyez.

- Ah bon ?
- Non, pas du tout.

D'accord.

Vous avez raison.

- Sandy.
- Écoutez, on…

On va oublier
que j'ai demandé de la farine.

Je viens de me rappeler
que j'en ai en stock.

Et j'aimerais ajouter

qu'en aucun cas je ne crois
que vous irez en enfer,

du moins pas parce que vous êtes gays.

Ne me raccompagnez pas,
je connais le chemin !

Sandy, attendez !

Les gays sont censés être gentils !

Je vous en prie.

Sandy.

Vous m'avez enfermée !

Non. Sandy.

Vous voulez me tuer !

- Mais non. C'est ouvert.
- Il faut tirer.

Sandy !

Sandy !

- Sandy !
- Sandy chérie ?

Sandy ?

Sandy ?

Vous ne risquez rien !

Elle est supersonique ?
Où elle est, bordel ?

Sandy ?

Sandy !

Sandy !

Montrez-vous.

Sandy !

Sandy !

Gary ?

Je viens d'avaler
une poignée de médicaments

et je serai endormie ou morte
en quelques minutes,

sans rien ressentir
de la dépravation homosexuelle

à laquelle vous soumettez
mon corps de chrétienne !

Mes comprimés !

- Sandy !
- Sandy !

Sandy !

Sandy ?

Sandy ?

- Quel bordel !
- Bienvenue dans mon ancienne vie.

Sandy, écoutez. Je m'inquiète,
vous avez pris beaucoup de cachets.

S'il vous en reste, je vous les rachète.

- Elle n'est pas là.
- Évidemment.

Pourquoi tu as une cage pour chien ?

C'était à Duke.

Le chien que tu as balancé dans le lac.

En quelque sorte, oui.

- Et tu as gardé sa cage ?
- En souvenir de lui !

Tu dois apprendre à lâcher prise.
Ce n'est pas sain.

Tu es bien placé
pour me dire ce qui est sain ?

T'as entendu ? Le placard. Le placard !

Sandy ?

- C'est coincé.
- Pousse-toi.

- C'est verrouillé.
- C'est impossible, de l'intérieur.

- Tu t'y connais en placards.
- La ferme.

Je peux lâcher prise.

Je préfère avoir la preuve que j'étais là.

Je ne sais pas si une cage
est le meilleur exemple.

- Tu prends tout à la rigolade ?
- C'était pas une blague.

Ça t'arrive de penser
aux sentiments des gens ?

Tu veux parler des sentiments des gens ?

Parlons du fait que tu n'as pas
les couilles de rappeler ta famille.

Comment tu le sais ?

Patty veut te parler, mais tu refuses.

- Tu ne comprendrais pas.
- Tu es gay.

Ils ont mal réagi. Rappelle-les.

J'écouterais un gamin qui gagne sa vie
en faisant des branlettes ?

Au moins, je donne du bonheur,
pauvre minable.

- Minable ?
- Oui.

Occupe-toi de ta propre vie d'inculte,
Jézabel !

Jézabel ?

Quand je saurai qui est Jézabel,
je serai sûrement furax !

Ne me suis pas !

Tu sais quoi ?

Ta vie n'est pas la seule à avoir changé
quand tu as fait ton coming-out.

J'ai dû devenir quelqu'un
que je détestais pour eux !

- Ils n'y peuvent rien.
- Je le sais, figure-toi !

Gary. Gary, où vas-tu ?

Merde !

J'ai toujours fait
ce qu'on attendait de moi.

J'allais à la messe.

Je me suis marié jeune.

J'ai eu des enfants
avant d'avoir ton âge !

Imagine si j'en avais un maintenant.
Ce serait terrible.

J'ai suivi toutes les règles !

Je ne fumais pas. Je buvais modérément.

J'ai arrêté les lipides dans les années 90

jusqu'à la mode des avocats en 2013.

- D'accord.
- J'ai toujours été réglo !

Un bon mari.

Un bon père.

Vas-y doucement.

Un homme bien !

Rien de tout ça ne m'a plu !

Gary, sérieux, tu m'as frappé à la tête.

Et tu sais quoi ?

Une partie de moi,

dont j'ai honte, leur en veut.
Mais c'est ma faute !

Tout est ma faute ! C'est ma faute !

C'est ma faute.

Gary ? Gary !

- Gary ! Respire. Allez.
- J'y arrive pas.

Allez. Relève-toi.

- Tout va bien. Je sais.
- Je peux pas respirer.

- Respire.
- J'y arrive pas.

Je peux pas respirer.
Je suis désolé. Excuse-moi.

Pardon de t'avoir traité de Jézabel.

Je ne sais même pas qui c'est.

Mais si elle me ressemble, ça me va.
Elle est sexy ?

En fait, je t'envie, Gary.

- Arrête.
- Je suis sérieux.

Tu as passé ta vie à mentir sur tout.

Mais tu as encore beaucoup à prouver.

Vraiment. Tu fais une crise d'angoisse
sur ton propre court de tennis !

Mon père n'a même pas reconnu
mon homosexualité.

Il a dit : "Pour moi, tu n'es pas gay."

Et il est retourné regarder la télé
comme si de rien n'était.

Le lendemain, j'ai laissé un mot
sur mon lit et je suis parti.

Que disait le mot ?

"Je t'emmerde, gros con sectaire.

"Ton fils est une tapette
qui aime qu'on l'encule."

Quelque chose comme ça.
Je ne me souviens pas, mais…

Ses intentions étaient bonnes.

Dans son esprit tordu…

il pensait que si j'étais gay,
il devait arrêter de m'aimer.

Il a préféré le déni,
pour continuer à aimer son fils.

Mais imposer des conditions,
ce n'est pas de l'amour, c'est…

la prison.

T'es un mec bien, Cam.

Vu ce qui vient d'arriver,
aucun de nous ne l'est vraiment.

Mais merci quand même.

Au moins, c'est un soulagement
de savoir qu'il y a des gens

pires que nous dans le monde.

Oui.

C'est vrai.

Qu'est-ce que tu as dit ?

Il y a des gens pires que nous ?

Gary ! Gary, tu es un putain de génie.

- C'est vrai ?
- Oui ! Oui !

On doit trouver quelqu'un
de pire que nous.

Un mec tellement taré
qu'il nous sortira de ce pétrin.

- Il nous suffit…
- De retourner sur Plungr.

Le début et la fin
de tous les problèmes de la vie.

Tu dois travailler
sur ton homophobie intériorisée.

C'est carrément choquant.

Viens, Gary !

"Viens, Gary."

- Qu'est-ce que tu fais ?
- Le dark web, Gary.

- Sur le portable du suceur ?
- Pense à ton historique.

Tiens ça.

- Reconnaissance faciale !
- Bon sang.

Vas-y !

- Et maintenant ?
- Je me connecte.

- Sur quoi ?
- Le dark web.

- C'est dur ?
- Chéri !

Si tu allais nous faire un café ?

Bon. "Organiste d'église,
avec ou sans tuyaux."

Un organiste avec une annonce
sur le dark web ?

- C'est un code.
- Pour quoi ? Le sexe ?

Il cherche des tuyaux.

"Cirque, cirque, tigres et ours, meurs."

Je ne veux pas savoir.

Zoophile ou trafiquant d'armes.

Deux domaines très éloignés.

On pourrait le croire.

Celui-ci dit : "Chie sur mon torse."

La merde est marron.
C'est aussi la couleur de la terre.

Il veut enterrer un truc ?
Un trésor de pirates ?

Il veut juste qu'on lui chie
sur le torse, Gary.

Tu vois ?
"Retourne sur ton Plungr, Miss Scato."

Gary ! Gary, c'est notre homme.

"Pantin2chair.
Aime jouer avec la viande inerte.

"Je ne cherche pas de relation durable."

- "Pantin2chair" ?
- Geppetto ne ferait jamais ça.

"Aime jouer avec la viande inerte" ?

- Je n'aime pas ça.
- Moi, si.

Il peut nous débarrasser
de notre bout de viande inerte.

Pourquoi il veut des cadavres ?

Les baiser, les bouffer, à la suite

ou simultanément,

faire un costume en peau, les découper,

les habiller comme sa mère.

La liste est longue.
Tu n'as jamais vu de film ?

Ça ne nous regarde pas.
On est juste les fournisseurs.

Ne me refais pas le coup de la morale.

On devrait se changer
avant qu'il n'arrive.

C'est vraiment important ?

Gary, ce n'est pas parce que tu es mourant

que tu dois te négliger.

Je ne parlais pas de mon apparence.
Je parlais du sang.

Mon Dieu, Gary, tu as raison.
On doit te relooker !

- Cameron, non.
- Si !

DÉGUISEMENTS

Tada !

D'accord.

Je me ressemble, mais en bleu.

Oui.

T'es excitant, Gary.

D'accord. Je suis cool,

sexy et excitant.

- Évite de fumer à l'intérieur.
- Je fume pas, je vapote.

Pas à l'intérieur.

On a tué un homme
et je peux pas vapoter ici ?

C'était un accident.

L'herbe, c'est pas bon pour toi,
avec le cancer ?

- Je préfère les comprimés.
- Non, trop de glucides.

Et puis merde.

- Comment ça marche ?
- Tu appuies sur le bouton.

- Je tiens ? J'appuie ?
- Et tu inspires.

Et après ?

Pantin2chair.

- Oh, mon Dieu.
- Buck.

Je suis Gary.

Bon, Gary. Tu me laisses entrer ?

Oui.

Super.

C'est pas vrai.

Qui êtes-vous ?

Cameron, voici Buck.

Pantin2chair ?

Buck.

- Vous êtes canon.
- Je sais. La vie est injuste.

Où est le corps ?

Une question avant de commencer.

- Vous êtes flic ?
- Flic ?

Quoi ? Non ! Toi, oui ?

Non.

Et toi ? Tu ressembles à un flic.

- Merci.
- Ce n'est pas un compliment.

Non, je ne suis pas flic.
Bien sûr que non.

Tant mieux
car le dark web repose sur la confiance.

Un message à retenir.

Quel impoli je fais, Buck.
Je vous offre à boire ?

T'as du Red Bull ?

- Si seulement.
- J'ai tout sauf ça.

Merde !

Je ne sais pas comment commencer,

alors je vais vous expliquer
comment on en est arrivés là.

Cameron et moi avons invité ce monsieur…

Une minute.

- C'est un corps d'homme ?
- Oui.

Ça vous va ?

- Un corps est un corps.
- Ouvert d'esprit. Trop sexy.

D'accord.
On a invité ce charmant monsieur.

On l'a trouvé charmant.
En fait, il était furieux…

Cet homo refoulé est passé par la fenêtre.

- C'est louche.
- Pas du tout.

Nous vous assurons
que c'était un accident.

- Vous l'avez tué où ?
- Dehors.

- Vous l'avez déplacé ?
- Dans le placard.

Ça complique le nettoyage.
Vous avez vu Gone Girl ?

Juste la partie
avec la bite de Ben Affleck.

- Gary !
- Quoi ?

Vous n'avez jamais nettoyé
une scène de crime ?

- Non.
- Non.

Eh bien…

Heureusement pour vous, j'ai tout prévu.

Bon, je me présente.

Je suis Capricorne ascendant Cancer.

J'aime la course de fond,

les vieux livres de science
et baiser des cadavres.

Trop bien. J'adore les Capricorne, Gary.

Par charité chrétienne,
je vous aide à nettoyer

mais vous devrez finir vous-mêmes.

En échange, je veux le corps,
et zéro question.

Navré, mais je m'interroge
sur "baiser des cadavres".

Zéro question.

J'en ai une seule

- avant de commencer.
- Non.

Laisse tomber.
Merci infiniment, Pantin2chair.

- J'ai changé d'avis.
- Trop tard.

On se fout de ce qu'il en fera.

- Pas moi.
- Tu veux le mettre au congélo ?

- Pas du tout.
- Tais-toi !

Sortez-moi de là !

On dirait que vous avez
plus d'un problème, les gars.

- C'est Sex and the City.
- C'est Real Housewives de…

- Reno.
- Reno.

Le marathon.

- On adore la chaîne Bravo.
- Bravo.

D'accord.
Vous avez de la Javel à l'oxygène ?

Je vais voir.

Super baraque, Gary.

- Merci.
- C'est quoi, ça ?

Reposez ça, s'il vous plaît.

C'est très fragile.

Merci.

Vous travaillez vite, tous les deux.

Je suis impressionné.
Je vais peut-être vous engager.

Oui. Merci pour votre aide précieuse.

Oui. Nettoyer une scène
de crime peut être épuisant.

Je peux sortir fumer ?

- On devrait continuer à…
- Gary !

D'accord. Le patio est…

On a vapoté à l'intérieur.
Il peut bien fumer.

C'est vrai, vous êtes notre invité.

Vous voulez une taffe ?

Vous le proposez enfin.

Pardon. Gary, tu veux commencer ?

Le maître de ces lieux.

- Vas-y.
- Non, je passe.

Comme tu veux.

Vous voulez bien nous excuser
une seconde ?

- Entre.
- Le crack, c'est ma limite.

Gary…

- La déco des toilettes !
- Eh bien…

Une création de Patty.
Je suis plus minimaliste.

Tu lui as donné une pièce à décorer.
Tu es un oppresseur.

D'ailleurs,
tu peux être cool avec ce type ?

Le crack n'a rien de cool !

C'est dur de se faire offrir
du crack sans culpabiliser !

- T'es sérieux ?
- Oui.

C'est pas une pizza sans gluten,
Cameron.

C'est une drogue dure !

Gary, tu sais combien de crack
je fumerais si j'étais mourant ?

- Beaucoup.
- Exactement. Beaucoup.

Beaucoup de putain de crack !

La chanson dit :
"Fume du crack comme si tu mourais."

Jamais entendu.
T'as sûrement changé les paroles.

C'est un remix.

On va sortir et fumer une tonne de crack

avec celui qui va embarquer le cadavre.

- Et tu seras cool !
- Cameron !

- Non !
- Si !

Bien joué, mon vieux.

- Pas trop, Cam.
- Va te faire foutre.

On a tué un homme
et enfermé une paroissienne.

Je savais qu'il y avait
une femme là-haut. Je vous aime.

Je vais fumer autant que je veux,

car ça fait beaucoup de premières fois
pour moi aussi, Gary.

Où allez-vous ?

Merde.

Putain ! Je me sens…

Je me sens…

Je me rappelle ma première transe.

L'esprit qui s'envole et qui s'ambiance.

L'éveil des sens.

Ouah ! Il fait des rimes ?

- T'as entendu ?
- Non, rien du tout.

C'est ton subconscient, Gary.
La culpabilité t'envahit.

Ignore-la, comme moi.

T'as entendu ?

Ce son dans ta tête,
comme un bruit sec.

C'est normal. C'est votre esprit
qui s'ouvre, mes amis.

Ignorez les démons
et concentrez-vous sur la sensation.

La sensation.

Je me sens…

Je me sens…

Bien.

Je te cherche
Je te cherche depuis toujours

N'arrête pas de me faire planer

Minuit à Brooklyn
Tu t'es penché en premier

Je ne regardais pas
Mais tu étais là

Mon ange déchu
M'appelait, m'appelait

Mon ange déchu
M'appelait, m'appelait

Perdu dans une pièce sombre
Sur mon nuage

Pas besoin de te voir
Je sens ta présence

- C'est à mourir ta façon de…
- Danser sur moi, danser sur moi

- C'est à mourir ta façon de…
- Danser sur moi, danser sur moi

Avec toi, je me sens bien
Tu me fais planer

Je suis ce que tu désires
Emmène-moi et fais-moi planer

Avec toi, je me sens bien
Tu me fais planer

Je suis ce que tu désires
Quand tu me fais planer

Je te cherche
Je te cherche depuis toujours

N'arrête jamais de me faire planer

Plus haut que jamais
Planer

Au-dessus des nuages

Sans mentir,
Tes mains sont liées aux miennes

N'arrête jamais de me faire planer

Plus haut que jamais
Planer

Au-dessus des nuages

Plonger dans une mer de diamants
Un millier d'yeux

J'écoute le silence
Et on part planer

C'est comme ça ?

Comme quoi ?

Oui, c'est comme ça.

Viens.

Le crack, c'est ravageur.

Affreux.

Y a rien de pire.

C'est sûr.

Vous faites quelque chose
pour l'Enlèvement ?

- Quoi ?
- L'Enlèvement.

Le Jugement dernier. L'apocalypse.

J'ai fini mon abri anti-aérien.

Entièrement équipé.

J'y ai mis tous mes accessoires.

Vous y êtes les bienvenus.

Merci, c'est sympa.

Et toi, le flic ?

Je doute d'assister à la fin du monde.

- Sois pas si pessimiste.
- Hé.

Il va mourir.

- Excitant.
- Garde-la dans ton pantalon.

Il te reste combien ?

C'est déplacé,
on pose pas cette question.

Il te reste combien ?

Un mois.

- Un mois ?
- Plus ou moins.

Je vais…

Je vais vous laisser.

Ça me rappelle Tendres passions.

Gary, je vais me branler
dans l'une de tes nombreuses toilettes.

C'est bon. Je crois…

qu'on devrait tous rentrer.

Gary, j'avais pas idée.

Je ne t'ai rien dit.

Tu aurais dû.

Cameron.

Où est mon œuf ?

Messieurs, c'était sympa.

Je vais récupérer mon cadavre et déguerpir

avant que le monde ne se réveille.

Faudrait pas qu'on me voie
traîner un cadavre

en plein jour, ce serait chelou.

Gary… Gary !

- Rends-moi mon œuf.
- Tu délires ou quoi ?

- Tu l'as mis dans ton pantalon ?
- Non, c'est ma bite.

On a vu ta bite dans le lac, Buck,

elle est loin d'avoir cette taille.

Un peu d'empathie, l'eau était froide.

C'est l'œuf
de mon arrière-arrière-grand-mère

et t'as intérêt à le rendre.

Sinon quoi ?

Les garçons. Du calme.

Il y a un meilleur moyen
de régler ça, non ?

Pas vrai ?

D'accord. T'as raison. C'est vrai.

Tu m'as eu. Passons un marché.

Je te rends l'œuf
de ton arrière-grand-mère…

si je peux avoir ton cadavre.

Quelle horreur ! Espèce de taré !

D'accord. Tu veux échanger ?

Rends-lui l'œuf et prends ton cadavre.

- Celui-là est déjà à moi.
- Cet œuf est à moi !

Les vers boufferont ton cul de pédé
dans un mois.

Qu'est-ce que ça peut faire ?

Bon sang.

J'en ai plus rien à foutre de rien.

C'est ça.

J'ai manqué de tact ? Pourquoi il…

- Va te faire foutre.
- C'est chou, tu t'inquiètes pour ton ami.

Bon, tu veux quoi ?

- Le pick-up du mort.
- Pourquoi en faire quoi ?

Je suis venu en Uber.
Mon ex m'a dépouillé.

D'accord. Peu importe. Marché conclu.

Ma bite n'est pas petite.

Tu dois me le dire.

- J'écoute.
- Sérieux ?

- D'accord, ta bite n'est pas petite.
- Merci.

Très bien. Allons chercher ton cadavre.

J'ai failli attendre.

Il a tendance à sortir de la bâche,
fais attention.

- Je suis pas un débutant.
- Hé.

- Je veux pas que Buck ait le corps.
- Gary, c'est presque l'heure de pointe.

On ne peut pas donner le cadavre à ce…

psychopathe déjanté !

Je commence à me sentir jugé
et je vais m'énerver.

Non, t'énerve pas.
On va te donner ton corps.

- Il mérite un vrai enterrement.
- Je suis pas un animal !

Je l'enterrerai après l'avoir baisé.
Bon sang !

- Ouvre la porte et file-moi le corps.
- Fais rien.

Ouvre la porte. Ouvre la porte !

- Je t'interdis.
- La ferme ! Ouvre, putain !

- J'ouvre la porte, putain !
- Merci.

- C'est quoi, ce bordel ?
- Explique.

Merde.

Bordel de merde !
Il est encore en vie, bande d'idiots.

On est sauvés !

- Je suis pas gay !
- Quoi ?

Je suis pas gay !

Vous avez été gravement blessé.

Sans soins, vous pourriez mourir.

Ma famille doit pas savoir que j'étais là.
N'appelez pas les flics.

Pitié ! Laissez-moi partir !

Je jure de ne plus jamais sucer de bites.

Tu préfères mourir
plutôt qu'avouer ton homosexualité ?

Je suis pas gay, putain !

Je suis pas…

gay, putain.

Je l'ai eu.

J'hallucine, tu l'as ré-assassiné !

- C'est mon cadavre.
- Il n'était pas mort !

Maintenant, oui.

J'avoue, je suis légèrement contrarié.

Vous avez essayé de l'aider.

On avait un accord.

Lâche-le.

Vous comptez faire quoi ?

Gary !

Gary ! Gary !

Faut pas me mettre en rogne !

Lâche-le !

J'ai hâte de te baiser à mort.

C'est immonde.

C'était trop sexy.

Oui.

Je sais.

D'où sort cette trottinette ?

Elle est à mes fils.

Je sais que tu m'as dit de plus
jamais te sauver la vie, mais…

Ça ira pour cette fois.

Tu te souviens
quand on n'avait qu'un cadavre ?

Monte. Je connais un endroit.

Tu me dis ça maintenant.

Tu sais où tu veux être enterré ?

Désolé. C'est tordu de demander ça.

J'aurai droit à des obsèques religieuses,

mes souhaits ne comptent pas.

Alors on s'en tape.

Pas moi.

Je sais pas, balance-moi
dans le lac avec mon chien.

Bon choix.

Digne d'un Oscar.

- Sandy ?
- Oh, salut.

- Bonjour.
- Bonjour.

Ça alors. Vous avez jardiné ?

- Un peu.
- Je vous félicite.

Regardez-moi, je prends mes aises.

Écoutez, à propos d'hier soir…

Je suis tellement gênée.

Je ne me souviens de rien.

De rien ?

Sandy, c'est vrai, vous…

Vous en teniez une bonne.

C'était pile quand on…

quand j'allais lancer Sex and the City 2

et un truc sur…

- Cynthia…
- Nixon.

Nixon vous a vraiment énervée.

Elle m'insupporte.

- Mais pas autant que Charlotte.
- Tu m'étonnes.

Vous menaciez de vous automutiler

et vous vous êtes enfermée
dans le placard

avant qu'on… que je puisse vous aider.

Je vais vous dire,

c'est pas la première fois
que je me réveille dans un placard.

Mon mari, paix à son âme,

a dû m'attacher au lit
pour m'empêcher de sauter du balcon

au milieu d'Au fil de la vie,
ce drame avec Bette Midler.

Ça m'a l'air affreux.

Je me sens si seule.

Pas vous, Gary ?

Si.

Bon. Je ferais mieux d'y aller.

De mettre les voiles.

Et vite.

D'accord.

Vous êtes un homme bien, Gary.

Je me fiche de l'avis des gens.

D'accord.

- Bon, au revoir.
- Au revoir.

- Au revoir !
- Au revoir.

Au revoir !

La vache, Gary, t'as assuré.

- Tu trouves ?
- Oui, ma grande.

Sex and the City 2 ?
Tu assumes totalement.

Je suis officiellement gay ?

Tu l'as toujours été, idiot.

C'est là que je blague sur
les autres trucs gays que je veux en moi.

L'élève dépasse le maître. Namasté.

Tu veux savoir un truc tordu ?

Depuis toute petite.

Je me suis jamais senti aussi vivant
que cette nuit.

C'est carrément tordu.

Je suis heureux de t'avoir rencontré.

Même si plusieurs personnes
en sont mortes.

C'est la chose la plus gentille
qu'on m'ait jamais dite.

Avant que j'oublie…

Je l'ai mis dans mon pantalon.

Tu devrais le garder.

En souvenir de moi.

Il t'appartient, Gary.

Tu n'as pas à m'embrasser,
Cameron. Vraiment.

Je ne vais pas t'embrasser.

C'est toi qui vas m'embrasser, Gary.

C'était vraiment ta première fois ?
T'étais détendu.

Bon sang !

Gary, tu devrais appeler tes fils.

Je trouve pas le moment bien choisi
pour me dire ça.

Oui. Je comprends…

mais tu devrais.

Je ne saurais pas quoi dire.

Après tout ce temps.

Mais si.

- Merci pour les fringues.
- Elles te vont mieux qu'à moi.

Gary, je…

Je voulais te dire…

T'es sexy.

Et au cas où j'oublierais plus tard…

j'ai passé une super soirée.

Pretty Woman ?

Oui.

Écoute, si tu…

Si tu veux m'appeler ou qu'on se revoie…

Cameron.

Merci.

Bon.

UN MOIS PLUS TARD

"Chers amis et famille…

"Après avoir récemment avoué
son homosexualité,

"Gary O'Connell est mort le dimanche
31 mai, paisiblement chez lui."

Gary.

"Les obsèques auront lieu
à l'église Marie-Madeleine

"le 7 juin.

"Des dons en sa mémoire
pourront être faits à l'église."

C'est quoi, ce délire ?

Je me demandais si c'était moi et…

- Je n'ai pas pu accepter…
- N'importe quoi !

Salut, Patty.

J'ai reçu le faire-part, espèce de garce.

- Un faire-part de bon goût…
- Gary aurait détesté.

- Écoutez. Vous devez…
- Non. C'est bon.

Je suis là car j'aimais beaucoup Gary.

Beaucoup.

Et j'ai appris à le connaître.

Celui qu'aucun de vous n'a pu voir.

Et ce Gary-là…

aurait détesté ça.

Et vous le savez.

Pas vrai, Patty ?

- Vous avez fini ?
- J'en sais rien. J'ai fini ?

Je sais
que vous pensez votre présence légitime.

Mais écoutez-moi.

On a tous fait des choix.

Mon mari a fait le sien.

Était-ce le bon choix à l'époque ?
Peut-être.

Mais en vérité, si j'avais su,

mes choix
auraient peut-être été différents.

Parce que je…

Je ne me suis jamais opposée
aux désirs de Gary.

Il s'agissait de lui.

On a perdu tellement de temps

à essayer de coller aux désirs de l'autre.

On a tellement essayé,
pendant tant d'années.

Et on n'est jamais devenus
ce qu'on voulait.

Aucun de nous. Jamais.

Jusqu'à la fin.

Il ne regrettait rien. Il était en colère.

La colère m'a gagnée, moi aussi.

On a tous les deux choisi de ruminer
cette colère pendant longtemps.

Trop longtemps.

Et puis on a fait un autre choix.

On a eu le courage de mettre ça de côté.

C'est l'homme que j'ai fini par connaître.

Alors je vous interdis

de me dire
que je ne savais pas qui il était.

Je suis désolé.

Bien.

Mon père, veuillez m'excuser.

Attendez. Qu'est-ce qui vous a pris ?

Je ne veux pas causer d'ennuis.

Vous avez traité ma mère de garce.

Je parle sans réfléchir, parfois…

Je sais pas.

- Je comprends.
- Oui.

Mon père nous a dit
qu'il avait rencontré un homme…

qui lui avait conseillé
d'appeler ses enfants.

Et je tenais à vous dire que,
grâce à vous,

on a retrouvé notre père…

pour quelque temps.

Je suis…

heureux pour vous.

Et puis ça.

Il m'a demandé de vous le remettre.

Il a dit que vous sauriez quoi en faire.

C'est vrai.

Vous permettez ?

Puis-je avoir un moment avec lui ?

Pouvez-vous vous retourner ?

Pardon.

Merci.

Oh, Gary…

mon amant…

mon ami.

le jour où je t'ai défloré…

a été le plus beau de ma vie !

On ne quitte peut-être pas cette Terre
en même temps,

mais au moins, on a joui ensemble !

Vous êtes malade !

Putain !

On va faire des trucs de gays, Gary.

Arrêtez ! Hé ! Vous allez où ?

Vous êtes…

Il vient te rejoindre, Duke.

Putain !

Putain !

Sous-titres traduits par:
Caroline Jenkins