All language subtitles for Wyatt.Earp.1994.720p.BluRay.x264-RuDE french

Ils viennent de sortir d'O. K. Corral.

Ike et Billy Clanton,

les McLaury, Billy Claiborne.
D'autres peut-être.

Allons-y.

Morgan, occupe-toi de maman.

Surveille ton petit frère.

Warren, je pars quelque temps.

Où tu vas, Wyatt ?

Nulle part.

- Tu n'es pas à Logan ?
- J'ai changé d'idée.

Où vas-tu, fils ?

En ville. Je vais m'enrôler, papa.

Combattre avec James et Virgil.

- Je suis prêt.
- Vraiment ?

Tu crois que maman est prête ?
Je pense que non.

Pourquoi as-tu attendu que je parte,

si tu crois que c'est bien ?

Virgil et James seront bientôt là.

D'ici là, tu sais ce que tu as à faire.

Quoi ? Je ne t'ai pas entendu.

80 arpents de maïs.

Ce qu'on commence, on le finit.

Celui sur qui on peut pas compter,
on n'a pas besoin de lui.

Pourquoi dis-tu qu'ils vont rentrer ?

La guerre ne durera pas.

En plus, je veux que ça arrive.

Je dois te corriger.

Amène-toi, sudiste !

Virgil ?

C'est qu'on a grandi !

On savait pas que tu rentrais.
T'as pas prévenu ?

On l'a pas su à temps.

James va revenir ?

Il est là, avec moi.

Me tire pas dessus !

James !

- Bienvenue à la maison.
- Donne un coup de main.

Merci, mon Dieu.

Votre mère me trouve pas normal.

Elle dit que j'ai ça dans le sang :
la bougeotte.

Ça se peut.

J'espère ne pas vous l'avoir transmise.

On verra.

Mais pour nous,
il est temps de bouger à nouveau.

Vers l'ouest,
il y a un vaste territoire vierge,

plein d'Indiens sauvages et de dangers.

Mais au-delà,
c'est une terre pleine de promesses,

civilisée depuis des siècles.

En Californie,
nous tenterons notre chance.

Pourquoi, papa ?

Ils ont besoin d'avocats,

et il reste de la terre
pour qui sait travailler.

Wyatt étudiera le droit
et pourra travailler avec moi.

Morgan et Warren peut-être aussi.

J'ai dit à papa que je restais.
Je veux voir ce qu'il y a ici.

- Je ne veux pas partir.
- Martha aime Jimmy Jorgenson.

Bon choix, Martha.

Sa famille sait ce que c'est, des racines.

Si tu veux rester, à toi de décider.

James dit qu'il nous rejoindra. C'est bien.

Une famille doit rester unie.

On ne peut compter que sur elle.
Rappelez-vous tous ça. . .

les liens du sang, c'est tout.

Le reste, c'est des étrangers.

Nicholas, tu leur as déjà dit.

Cent fois.

- Il faut le redire.
- Je l'ai entendu mille fois.

Les liens du sang avant tout.

Achète tout ça et reviens.

Ne parle pas à des inconnus.

- J'aurai l'œil sur lui.
- Ça ne me rassure pas, Tom Chapman.

Faites attention.

- Ne traînez pas.
- On ne te fera pas honte.

Hue.

A plus tard. Jolie fourche.

- J'adore cette ville, Wyatt.
- Pourquoi tu ne laisses pas tomber.

Pardon.

On n'entre pas, mais on regarde.

Allez ! Continuez !

Reculez !

Je vais tout de suite arranger ça.

Ça va, Wyatt ?

Bien, papa.

Ce pays est plein de gens malfaisants.

J'ai pas peur. Je me plais ici.

C'est resté comme à l'origine.

Je dois te dire une chose.

Je l'ai dit quand tes frères
sont partis se battre.

C'est ton tour.

Tu le sais, je crois à la loi.

Après ta famille, c'est la seule chose.

Beaucoup d'hommes se moquent de la loi.

Ces hommes-là sont de tous les mauvais
coups sans se soucier des dégâts.

Plus il y a de dégâts, meilleur c'est.

Quand tu dois affronter une telle férocité,

tire le premier si tu peux.

Et quand tu tires, tire pour tuer.

Tu sauras, t'en fais pas.

Tu sauras quand il faut.

Les Earp savent toujours.

Territoire du Wyoming - 7 ans plus tard

Fonce ! Ils nous rattrapent !

- On peut pas faire plus !
- Fouette-les !

Hue ! Allez !

Accroche-toi, Dutch !

- Ils nous rattrapent !
- Tue le cheval !

- Quoi ?
- Abats le cheval de tête !

Tu peux toucher un cheval, non ?

Allez, les gars.

Il m'a rien fait, le cheval !

C'est toi qui devrais tirer.
Je t'ai vu à l'œuvre.

Mais tu conduis mieux.

On est passés. C'est ça qui compte.

Tu as déjà tiré sur un homme ?

Bien sûr. Plusieurs.
Comment tu crois que j'ai eu ce boulot ?

Et toi ?

Non.

J'espère que ça m'arrivera pas.

Bonne chance.

Alors, on revient pour la Fête nationale ?

Hé, Red !

J'espère que tu as du sucre.
J'ai passé tout le mois sans.

Quoi de neuf dans ce trou ?

Y a des filles assez bien pour moi ?

Il y en a une parfaite pour toi.

Elle tient le coup deux minutes
et préfère les petits calibres.

Tu peux causer !

Boxe dimanche matin. Tu vas arbitrer ?

L'autre fois,
certains ont pas aimé la décision.

Mauvais perdants. Tant pis pour eux.

Battez-vous !

Vas-y, Shanssey !

Attention à ta garde.

C'est ça. Envoie-le à terre !

Vire tes mains de là !

Un. Deux.

- Debout !
- Trois.

- Vous êtes blessé, M. Shanssey.
- Je m'échauffe à peine.

- Inutile.
- Laisse-moi me battre.

Vous êtes sûr ?

Battez-vous.

Ça suffit.

C'est fini !

Dieu te bénisse, mon garçon.

Hé, gamin.

Tu reconnais pas un ring
du cul d'une mule.

Deux fois que tu me coûtes du fric.

Désolé que vous soyez pas d'accord.

Ne t'en mêle pas. Ce n'est pas ton combat.

Viens, Wyatt.

- Jamais vu un jeu pareil.
- Il n'y a pas de place, de toute façon.

Monte avec moi un moment.

Ça serait pas bien, Sally.

J'ai donné mon cœur à une autre.

- Qui ça ? Je me battrai pour t'avoir.
- Personne d'ici.

Elle est à Lamar, au Missouri,
où vivent mes grands-parents.

Au Missouri ?
Elle ne peut rien pour toi ce soir.

Je l'ai vue trois fois en 63.

La troisième fois, elle m'a souri.

Je te garantis
qu'elle en sait moins que moi.

Pour ça, tu as raison.
Sauf si tout a changé là-bas.

Dutch a bu. Il raconte
que tu vas te battre avec Ed Ross.

Bon sang !

Qui est Ed Ross ?

Celui qui t'a allongé ce matin.

Trouve Dutch avant qu'il te cause
de vrais problèmes.

- Merci.
- De rien.

Je connais Ed Ross. . . c'est pas un cadeau.

Où est Dutch ?

- Messieurs, je me retire.
- Ne partez pas maintenant.

- La place est libre ?
- Allez-y.

Comment ça se joue ?

Jouez un côté gagnant,

ou jouez-le perdant en rajoutant un cent.

Les jeux sont faits.

Valet perdant.

As gagnant.

- Je le sentais, ce jeu.
- Vous gagnez, monsieur.

On s'amuserait pas mieux en haut !

Au moins, je gagnerais un peu d'argent.

Wyatt Earp !

C'est mon nom.

Je m'en branle et le reste du monde aussi.

Après ce soir, on l'oubliera.

- Ed, il vaut pas la peine.
- La ferme, Sally !

Paraît que tu me cherches.

- Je te facilite les choses.
- On vous a mal renseigné.

Vous m'avez bien allongé, c'est tout.

- Je veux pas me battre.
- Assez causé.

D'accord.

Cet homme voulait m'abattre. . .

pour rien du tout !

Il a perdu.

Je prends son revolver.

Boum.

- Oui.
- Mme Sutherland,

vous m'avez sans doute oublié.

Je sais très bien qui vous êtes,
jeune homme.

Votre grand-mère
m'a dit que vous reveniez.

J'étudie le droit avec le juge Earp.

Ces fleurs sont pour moi ?

- Si elles vous plaisent, oui.
- Non, merci.

Je vais voir si Urilla est ici.

Elle en voudra peut-être.

Bonjour, Wyatt.

Bonjour, Urilla.

Je t'ai apporté ça.

Merci.

Ça m'a fait plaisir d'apprendre ton retour.

Vraiment ?

Qu'est-ce qui ne va pas ?

Rien. C'est que. . .

Qu'y a-t-il, Wyatt ?

Je n'en reviens pas de te voir si belle.

On parle comme ça dans l'Ouest ?

Tu es venu étudier avec ton grand-père ?

Oui.

Et pour t'épouser.

Tu crois que c'est si simple ?

Je sais qu'il faudra te mériter.

Beaucoup d'hommes ont essayé.

Ils ont échoué parce que tu m'es destinée.

Mais je réussirai.
Je commence aujourd'hui.

C'est ton chapeau ?

Quand exerceras-tu, Wyatt ?

Cela prendra quelque temps.

Le juge dit qu'il n'a jamais vu
de progrès aussi lents.

Le droit est ennuyeux.

Erwin, tout le monde
ne peut pas être forgeron.

Pas sûr.

Je pourrais apprendre
une chose ou deux à Wyatt,

- s'il voulait s'y mettre.
- Merci, j'ai un boulot.

Pour gagner ma vie
en continuant mes études.

Qu'est-ce que c'est comme travail ?

Avec la police municipale.

Je serai gardien de la paix.

Un homme qui veut se marier
doit gagner sa vie.

C'est pour quand, cette demande,

qu'on puisse tous pleurer ?

Il l'a faite tous les jours depuis son retour.

. . .de lui être fidèle tant que vous vivrez ?

Je le veux.

L'alliance, s'il vous plaît.

Passez l'alliance à sa main gauche

et dites après moi. . .

- Urilla.
- "Urilla."

Je te prends pour épouse.

"Je te prends pour épouse."

En vertu des pouvoirs qui me sont
conférés en tant que juge du Missouri,

je vous déclare mari et femme.

Urilla, si ça marche pas,
tu sais où me trouver.

Wyatt, surpasse-toi !

Fais notre fierté.

Il y a tant d'espace !

Tu chevauches tout un jour,
tu n'es pas plus près du but.

Il n'y a presque personne.

Ceux qui vivent là,

ils mènent la vie qu'ils veulent.

Et si tu n'y retournes jamais ?

Ça ne fait rien. Je l'ai vu.

Je ne veux pas t'empêcher d'être heureux.

Je suis heureux avec toi.

Quoi que je fasse, où que je vive.

Etre avec toi, c'est ça que je veux.

Ça ne t'arrive pas que le matin ?

N'en parlons pas.

Laisse-moi !

N'entrez pas.

- Je veux voir ma fille !
- C'est impossible.

La grossesse se passe mal ?

Ça n'a rien à voir.

C'est la typhoïde.

Je dois déclarer la quarantaine.

Tu ne peux pas entrer.
Pense à la communauté.

Notre Sauveur,
qui est la Résurrection et la Vie,

ressuscitera dans la perfection,

et s'unira à l'esprit
qui s'en est allé vers Dieu. . .

La grâce du Seigneur Jésus-Christ,

l'amour de Dieu
et la communion du Saint-Esprit. . .

Arkansas - 9 mois plus tard

Qu'est-ce que tu as ?

Bon sang ! Allez.

C'est pas un hôtel, sale clodo !

Tu pues la merde !

Passez votre chemin.

Excusez-moi, monsieur.

Donnez-moi. . . de quoi me payer un repas.

Tu es saoul.

- Non, monsieur, pas en ce moment.
- Tu empestes l'alcool. . .

Je n'aide pas les ivrognes.

C'est exact, monsieur.

J'ai beaucoup bu,
mais j'ai l'intention de changer.

Ce serait. . .

un début si vous me prêtiez
de quoi manger.

L'ivrognerie n'a pas d'excuse.

Ni l'apitoiement qui la cause souvent.

Oui, monsieur.

Si c'est un repas que tu veux,
je m'en occupe.

Mais pas d'argent.

Merci, monsieur, j'accepte.

Ils te serviront peut-être derrière.

Attends !

Tu sais pas de quoi tu parles !

Tu bois un coup ?

- Bob ?
- J'arrive.

- Garde aussi le chapeau.
- Enfoiré !

C'est un peu mieux.

Je peux te mettre dans mon lit
sans le salir.

- Tu as tes exigences. . .
- Sois-en sûr.

C'est nouveau pour toi ?

Te foutre en l'air.

Ça va pas durer longtemps.

Tu vas changer, c'est ça ?

Je vais me faire tuer dans pas longtemps.

Voyons ce qui reste de toi.

D'accord.

Papa ?

Voleur de chevaux !

- Comment. . .
- Tais-toi ! Tu veux mourir ?

Les voleurs de chevaux, on les pend !

Je m'en fous.

Tu crois être le premier
à perdre quelqu'un ?

La vie n'est faite que de pertes. . .

Mais on ne prend pas ce prétexte
pour se détruire.

On continue. Tous !

Même toi, Wyatt.

Tu vas partir d'ici.

J'ai payé 500 dollars de caution.

J'ai dit que je te défendrais.

Mais il n'y aura pas de procès.

S'ils te jugent, ils te pendront.

Et s'ils t'attrapent, ils te pendront.

Monte à cheval, Wyatt. . . et galope.

Galope jusqu'à
ce que tu aies quitté l'Arkansas,

et ne reviens plus jamais.

Ed.

Ça pourrait être le bon.

C'est bon.

- Un café bien chaud.
- On sert du whisky, pas du café.

Trouve-moi du café.

Bon pour un café.

On n'a pas vu d'écorcheurs avec vous.

Parce que j'en ai pas.

- Partis ?
- Morts.

Ça se vaut, je dirais.

On cherche du boulot comme écorcheurs.

Barman !

J'ai enfin eu du pot
avec ces cons de bestiaux !

J'offre le whisky !

- Non merci.
- Une seconde.

Link Borland régale, alors, on boit !

Merci, j'attends un café.

Le whisky me réussit pas.

Payez mon café, je serai ravi.

Bois !

Je suis de mauvais poil depuis deux ans,

me cherchez pas.

Ceinturon. Va-t'en.

- Vous avez déjà fait ça ?
- Un peu.

Tirer sur un troupeau stupide, c'est facile.

Ecorcher, c'est dur.

Maman a pas élevé des feignants.

- 25 dollars chacun.
- D'accord.

Ed Masterson.

- Mon frère,
- Bat.

- Quoi ?
- Bat Masterson.

Bat ?

Wyatt Earp.

- On a un frère nommé Jim.
- Un frère ?

C'est tout ? Un malheureux frère ?

C'est mieux que rien.

Les liens du sang, c'est tout.

Le reste, c'est des étrangers.

Avec Wyatt, on sait où on en est.

Continuez à bien écorcher.
Vous serez peut-être de la famille.

Mais avant ça,

faut que je sache d'où vient ce nom, Bat.

Je te l'ai dit.
On m'a toujours appelé comme ça.

Tais-toi, Ed.

Ed, dis-moi son vrai nom,

je te laisse tirer demain.

- Bartholomew Masterson.
- Bartholomew ?

C'est un beau nom.

Faut pas avoir honte
d'un titre aussi ronflant.

Je vais peut-être t'appeler comme ça.

Bartholomew.

Tu changes pas d'avis, pour les bisons ?

Non, je vais voir mon frère James
à Wichita.

Rencontrer sa femme.

Chercher un meilleur boulot que. . .

Tirer sur un troupeau stupide.

Ça n'a guère d'avenir, c'est sûr.

Avec tous ces cons
qui canardent du matin au soir.

C'est nous, ça.

Les jeux sont faits.

Carte suivante,
six est perdant, huit est gagnant.

- Juste à temps.
- Merci.

C'est bon, Wyatt.

Messieurs, nouveau banquier.

James.

- Ça se passe bien ?
- Je prends le coup.

Ce jeu me plaît.

J'aimerais avoir mon saloon.

Il y a huit jours, c'était une diligence,
ou une mine d'argent ?

Maintenant, c'est un saloon.

Travailler pour les autres mène à rien.

Qui sait, Wyatt ?

Avec ce que gagne Bessie,
on peut réunir de l'argent.

Bonjour.

C'est ma femme.

J'aime pas compter sur les femmes.

Bessie vaut n'importe quel homme.

Tu l'aimes pas ?

- C'est une pute, James.
- C'est exact,

et travailleuse, en plus.

Que fais-tu avec elle ?

Pareil que tout le monde.

Mais moi, je paye pas.

Ça ne t'ennuie pas ?

De pas payer ?
Non, ça me convient tout à fait.

Parfois, elle fait même
la cuisine et le ménage.

- Tu disais ?
- Rien.

Si ça t'ennuie pas,
ça m'ennuie pas non plus.

Je suis soulagé.

J'en dormais plus,
de pas savoir si ça t'ennuyait.

J'ai un truc pour toi !

Où il est, le grand ?

Nom de nom !

Qu'est-ce qui se passe ?

Dubbs est saoul, il se déchaîne.

Il a déjà descendu un type.

Ford doit y aller.

C'est ton boulot !

Plus maintenant.

Je suis pas assez payé pour me suicider.

Donne.

Je te vois !

- Ma jambe !
- La ferme !

Je ne vois personne d'autre,
mais autant vérifier.

- Voulez-vous un emploi ?
- J'en ai un, chez Pryor.

75 dollars par mois.

Je ne sais pas. Adjoint. . .

Je monte à 1 00, pas plus.

1 00 dollars ?

Que va dire le marshal ?

Le marshal vous appréciera. . . adjoint.

Peut-être des ennuis.

Attends, Mike. Ne tire pas.

- Ça va, Wyatt ?
- Mon vaurien de frère, Morgan.

Pas comme ton vaurien de frère, James.

- C'est exact.
- Morgan, le marshal Meagher.

- Enchanté.
- Moi aussi.

Posez ces revolvers.

- Quoi ?
- Les revolvers.

Pose-les.

- Tu es arrivé quand ?
- Il y a une heure.

- Il ferait un sacré adjoint.
- Un poste pourrait se libérer.

Alors, il reprendra ça.

Content de te voir.

J'ai quelque chose à te montrer.

- Vas-y.
- Allez.

Tu n'en reviendras pas.
Tu vas en perdre ton chapeau.

D'ailleurs, enlève-le.

Tu es visible, chérie ?

Le voici.

Lou, c'est lui.

Mon grand frère.

- Enchanté.
- Enchantée, James.

C'est Wyatt. James, on le verra plus tard.

Lou et moi, on s'est connus en Californie.

C'est pas la plus adorable des filles ?

Ça m'en a tout l'air.

Madame.

Ne tirez pas.

Si vous me ratez,
votre réputation est foutue.

Je suis pas d'humeur.

Larry Deger, de Dodge City.

On dit que vous êtes
l'homme qu'il me faut.

Avant, on voyait passer
30 000 têtes de bétail par saison.

Cette année, ça sera plutôt 300 000.

Réfléchissez.

- Combien ?
- 75 par mois.

- Je gagne plus ici.
- Plus 2 dollars 50 par arrestation.

J'ai besoin d'aide, et beaucoup.

Je suis dépassé.

- Il vous en faut plus d'un ?
- Ça oui !

Vous avez des gens sûrs ?

J'en connais peut-être.

Bienvenue à Dodge City - Kansas

Port d'armes interdit en ville

Je suis Wyatt Earp.

Qui ?

Wyatt Earp !

Qui c'est ça, Wyatt Earp ?

Un connard, on dirait.

Le connard qui fait respecter la loi.

Il y a pas de loi à Dodge City.

Pas pour les Clements.

Arrière.

Ça a changé depuis que vous étiez là.

Dis-lui, Morgan.

Les gens de passage
déposent leurs armes en arrivant !

Ça risque pas !

Aucun coup de feu en ville,

sauf le 4 juillet et le jour de Noël.

Chevaux interdits

dans les saloons,
les dancings ou les salles de jeu.

Et pas d'ivresse publique.

Ça veut dire quoi, "ivresse publique" ?

Ça veut dire qu'on a assez causé.

Ça veut dire
qu'en cas de mauvaise conduite,

on a le droit de vous abattre.

C'est toi qui vas essayer ?

Vos hommes vous respectent,
je n'ai rien à redire.

C'est sûrement mérité.

Vous êtes les bienvenus,

si vous respectez la loi.

Mais si vous refusez,

je vous mets les tripes à l'air,

vos hommes sauront
ce que vous avez mangé.

Ce qui se passera après
ne compte guère, pas vrai ?

Donnez vos flingues, les gars !

Il vous en reste un entre les jambes,
pour ce soir.

- Pas de salaire au début.
- Pas de salaire ?

2 dollars 50 par arrestation.

Wyatt a gagné 1 000 dollars
le mois dernier.

- Ça en fait combien ?
- Beaucoup.

Tu t'es fait une réputation.

C'est un piège, la réputation.

On n'entend pas dire que du bien.

On parle de toi jusqu'à Abilene.

On dit quoi ?

Des gens trouvent que tu cognes trop vite,

dès qu'un type te plaît pas.

Dis-moi qui se plaint, j'irai le cogner.

Plein de gens ici aiment Wyatt.

Voyons. . . il y a moi, Virgil. . .

Faut vous mettre dans le bain.

Occupez-vous de ça.

- Bonsoir.
- Laisse-moi te dire. . .

Bonsoir !

On dirait que vous avez bu.

- Qu'est-ce qui vous fait dire ça ?
- L'intuition.

Vous vous amusez, c'est bien,

mais le port d'armes est interdit.

- Qui dit ça ?
- La loi dit ça.

Bat, tu es aussi agréable
qu'une dent cariée.

Ces gars-là. . .

Merde, Wyatt.

Tu parles trop, Ed.

T'avais pas besoin de faire ça.

Merde alors !

Il l'a peut-être sorti
quand tu as cogné son ami.

Peut-être.

Saoul comme il était, il aurait pas touché
le sol avec son chapeau.

J'aurais pu les convaincre
de donner leurs armes.

Si j'étais toi, je ferais autre chose.

De la politique. . .

Ed a un style différent.
Les gens aiment ça.

Tu risques de te faire tuer.

Ou de faire tuer tes partenaires.

- On débute.
- Je sais.

Quand j'ai cogné ce gars,
toi, d'instinct, tu m'as couvert.

Ce pays est rude.

Il ne tolère pas les sots.

Je ne suis pas un sot.

C'est vrai.

Mais tu n'es pas un homme résolu.

Je ne sens pas ça chez toi.

Tu es trop affable.

Ne fais pas ça. S'il te plaît.

- Tu sais ce que j'éprouve.
- J'insiste, Mattie.

Je pourrais te rendre heureux.

Donne-moi une chance.
Je serais une bonne épouse.

Je t'aime bien, mais je ne te mentirai pas.

Je ne veux pas te faire de mal.
S'il t'est pénible de me voir. . .

Non.

Nous avons le temps.

Il te faut du temps, c'est tout. Tu verras.

Mais ne me laisse pas d'argent.

Sauf. . .

sauf si tu veux t'occuper de moi.

C'est ça que tu veux dire ?

Le maire veut te voir.

Le maire ? Qu'est-ce qui se passe ?

Des gens s'inquiètent de tes méthodes.

Qu'en penses-tu ?

Il y a eu des plaintes.

De prisonniers, pas de citoyens.

D'eux aussi.

Je dis ça par amitié, pour que tu saches.

Le maire veut te voir.
Il nous a envoyés, c'est tout.

Et on est venus.

Donovan est devenu champion
après ce match.

Je sais pas où je serais
si tu l'avais pas arrêté.

Un verre ?

Que fais-tu par ici ?

Je te croyais marshal à Dodge.

Je l'étais. . .

Mon contrat n'a pas été renouvelé.

J'étais trop dur.

Tu l'es. Tout le monde sait ça.

- Qui t'a remplacé ?
- Un nommé Masterson.

Bat Masterson ?

Non. Son frère Ed.

- Comment est-il ?
- Affable.

Très affable.

Que vas-tu faire ?

Je bosse pour le chemin de fer.

Je cherche Dave Rudabaugh. Tu connais ?

- Oui.
- Il doit venir par ici.

Il est passé, mais. . .
où il est allé, j'en sais rien.

Qu'est-ce qu'il a fait ?

Il a attaqué trois fois le train de Santa Fé.

Il y a un type qui sait peut-être.

Il te dira. Il déteste Rudabaugh.

- Il s'appelle Doc Holliday.
- C'est un tueur ?

Il a tué.

Il me doit des services.
C'est un homme de parole.

Il est tuberculeux.

Il voyage avec une putain, Big Nose Kate.

Mais c'est pas son mac.

Tu m'amènes à lui ?

Je te présente un ami. . . Wyatt Earp.

J'ai déjà entendu ce nom-là.
Je sais pas où, mais pas en bien.

On peut s'asseoir ?

Je cherche Dave Rudabaugh.

Il y a une récompense s'il est arrêté.

Vous êtes policier ?

Vous ne portez pas d'insigne.
Vous avez honte ?

J'ai été dentiste, et fier de l'être.

Je ne le cachais pas.

Vous avez de bonnes dents ?

Ça va, je crois.

Prenez-en soin. Ça ne se remplace pas.

Je ne suis plus dentiste. Je suis joueur.
C'est mon travail, à présent.

En Géorgie,
on apprenait à être fier de son travail.

Vous êtes allé en Géorgie, Wyatt Earp ?

Très bel Etat, la Géorgie.

Très vert. J'ai été forcé de partir.

Je crains de ne plus jamais la revoir.

Désolé.

Vous croyez à l'amitié ?

Moi aussi.

Vous avez beaucoup d'amis ?

John a été un ami
quand la plupart me lâchaient.

Rudabaugh est un ignorant et une crapule.

Je réprouve son existence même.

J'ai déjà envisagé d'y mettre fin, mais. . .

mon sang-froid l'a emporté.

De plus, je suis. . . un joueur,

et non un tueur.

Parlez-moi de la récompense, Wyatt Earp.

J'aimerais que vous m'appeliez Wyatt. . .
ou Earp.

Pas les deux.

D'accord.

Wyatt.

Appelez-moi Doc.

Hé, barman.

Salut, l'ami.

T'es pas mon ami.

C'est vrai. Mais je suis la loi.

La loi interdit
de porter une arme en ville. Donnez.

Et si je refuse ?

Je vous la prends. Vous irez en prison.
Vous raterez la fête.

C'est pas ce que vous voulez ?

Donnez-la-moi !

Ne la rends qu'à leur départ.

Merci.

- Je le ferai.
- Bien. Bonne nuit.

- Il y en a un là-bas.
- Je ne voyais pas qui c'était.

Bat, je suis touché.

Mon Dieu.

Union et télégraphe de l'Ouest

Marshal Ed Masterson tué
Le désordre règne

Demande retour immédiat

Allons-y.

Mon nom est Wyatt Earp.

C'est terminé !

Bonjour, Doc.

Je te présente une amie. . . Kate Elder.

- Enchanté, Mlle Elder.
- J'en suis sûre.

Appelez-moi Big Nose Kate,
comme tout le monde.

Il n'est pas si gros.

- Un surnom a bien des origines.
- Tout à fait d'accord.

Mon frère Virgil.
Bat Masterson. Doc Holliday.

Bat Masterson.

C'est vous qui avez tué
le sergent King à Sweetwater ?

Il vous a eu à la jambe ?

Mes félicitations.
King était un putois de première classe.

Dommage,
il avait déjà tué la pauvre Molly.

- Une chic fille.
- C'est bien vrai.

- Qu'est-ce qui t'amène ?
- Tu me manquais, Wyatt.

Il y a de l'argent ici.

Rien d'autre ?

Vous savez peut-être. . .

un fâcheux incident à Fort Griffin.

Nous n'étions aucunement responsables.

Il était temps d'aller ailleurs.

Je ne voudrais rien de fâcheux ici.

Moi de même.

Je déposerai mon arme
dès que nous serons à l'hôtel.

Vivement un cadre civilisé.

Messieurs.

Prends aussi son couteau.

Ce type, au Texas,
on dit qu'il l'a ouvert du bide à la bite.

Bob.

Je sais pas ce qu'il te faut.
On a la bonne combine, ici.

On gagne bien,
on va être intéressés au Faro.

Personne ne s'est jamais enrichi
sur un salaire.

C'est tout ce que je sais.

Si tu voulais t'enrichir. . .
tu t'es trompé de boulot.

C'est ce que je dis.

Ce sera différent à Tombstone ?

Il y a des mines d'argent.
Des perspectives.

La ville est en plein essor.

Ils ont besoin de saloons,
de diligences, d'hôtels.

Tu ne te dis jamais

qu'on ne sait peut-être faire
qu'une chose ?

A plus tard.

- Que se passe-t-il ?
- J'en sais rien.

- Où vas-tu ?
- Elles veulent te parler seul.

Merci d'être venu.

Tu dois te demander de quoi il s'agit.

Plutôt, oui.

On a parlé. On se plaît à Dodge.

Cesse de parler de Tombstone
à nos maris.

Ces bêtises sur les mines,
des entreprises à vous. . .

Ils t'écoutent.
Ils feront ce que tu dis.

Morgan, en tout cas.

On te demande d'arrêter.

Que les Earp se fixent quelque part.

Vraiment ?

Vous vouliez me dire ça,
sans mes frères ?

Arrête de parler et tire.

- Ils sont en haut.
- Encore Holliday et sa putain !

Où est-il ? Où tu l'as mis ?

Plus jamais, salaud.

C'est la dernière fois que tu me touches !

Kate !

C'est Wyatt. J'entre !

Me tire pas dessus !

Où tu l'as caché ?

Allez, ma colombe,

finissons-en !

Compte sur moi,
avorton plein de pus !

Tu me frapperas plus jamais !

Pose ce revolver, Kate.

Me tire pas dessus par erreur.

Année après année, je dors dans son lit,

je respire l'air infecté par sa toux !

Personne d'autre ne l'approcherait !

Voilà ce que je reçois !

- Tu ne le tueras pas ce soir.
- Laisse-la faire.

Ils la pendront, ça fera deux heureux.

- Qu'est-ce que tu as ?
- Qu'est-ce que j'ai ?

Qu'est-ce qu'il te faut ?

Je meurs de tuberculose.

On me déteste dès qu'on me connaît.

Je dors avec
la plus méchante pute du Kansas,

et je m'étonne chaque matin au réveil. . .

de devoir passer encore un jour
dans ce monde de merde.

Tout le monde ne te déteste pas.

Pourquoi vous vous battiez ?

J'ai oublié.

Mais, comme chaque fois
qu'on n'est pas d'accord,

on est prêts à se tuer.

Vous pouvez tous
pomper mon nœud sudiste !

C'est pas toujours facile d'être mon ami.

Mais tu peux compter sur moi.

Des funérailles
comme on n'a jamais vu à Dodge.

Mais la ville est pas vieille.

Les gens aimaient bien Ed.

On a fait du chemin, hein ?

Qu'y a-t-il, Wyatt ?

J'en ai assez d'être policier.

Assez d'être célèbre.

Marre de Dodge.

Qu'est-ce que vous faites ?

Pressés d'aller là-dessous ?

On se dit au revoir.

Je quitte Dodge, Doc.

Je bois à ça.

Je vais me ranger.

Monter une affaire
où on me tirera pas dessus.

Je pars avec mes frères.

- Venez si vous voulez.
- Où ça ?

Tombstone, en Arizona.

Tombstone ?

Ça évoque le calme, je te l'accorde.

Bienvenue à Tombstone - Arizona

Port d'armes interdit en ville

Celui qu'on attendait.

- Entre.
- Tenez.

Pose ça sur le banc.

Notre sauveur est arrivé.

Oui. Tiens.

- Merci, M. Earp.
- De rien.

Morgan, c'est prêt.

- Viens, chéri.
- J'arrive, chérie.

Je vais vomir.

Le repas est servi.

Bien. Comme ça,
on saura où c'est quand on aura fini.

On a les concessions minières
Mountain Maid,

Mattie Blaylock et Grasshopper.

Pas de mine à mon nom ?

Mais si.
La prochaine s'appellera Crétine.

Bon sang. Bessie, tu sais. . .

Bessie, tais-toi et bois un verre.

Continue, Wyatt.

Une mine sur deux rapporte,

- l'autre. . .
- Ne vaut rien.

. . . ne rapporte pas.

Autrement dit,
l'ensemble rapporte pas un rond.

Pas "autrement dit". C'est un fait.

Revenus : on a nos salaires,

le bar de James. . .

50 % du Faro de l'Oriental,

et 25 % du Crystal Palace.

On devrait avoir de l'argent.

On est riches comme des policiers.

En fin de compte, c'est ce qu'on est.

Ça me va.
Je t'ai épousé parce que tu es beau.

Alors, tu as tout perdu.

Entre nous,
on a près de 1 4 000 dollars en liquide.

Partageons, chacun fera ce qu'il veut.

Décidons comment investir.

Ne m'ignore pas, Wyatt.

Si tu es roi de la famille,
on ne m'a rien dit.

Tu nous as traînés ici
avec tes boniments sur la richesse.

Un an après, vous êtes
policiers et barmen comme avant.

Tout n'a pas marché comme on voulait.
C'est la faute à personne.

On reprend pas nos billes.

On reste ensemble.

Pourquoi c'est toujours
les frères ensemble ?

Pourquoi pas toi et moi, James ?

Elles ont peur de parler,
mais elles sont d'accord.

On est vos femmes.

Ça compte pas plus que les frères ?

Non, Bessie.

Les femmes, ça va, ça vient.
Elles s'en vont.

Elles meurent.

Tu es un homme froid.

Dieu, que tu es froid.

Morgan ?

Pardon si je t'ai blessée.

Ce n'était pas mon intention.

Je veux des enfants.

Tu parles toujours de la famille. . .

Une famille à nous.
Nos enfants, à toi et moi.

Avant que je sois trop vieille,

que je me dessèche. . .

Je le sens.

Une partie de moi
est en train de mourir.

Il n'est pas trop tard.

Ce n'est pas prévu dans notre accord.

Ça ne l'a jamais été.

Epitaphe de Tombstone
John P. Clum - Editeur

Palais de justice de Cochise

Vous, Frank Stillwell,
et vous, Pete Spence,

avez, le 8 septembre 1 881 ,

attaqué la diligence
sur la ligne Tombstone-Bisbee.

- Vous plaidez. . .
- Non coupable,

- et c'est pas tout.
- Votre tour viendra.

- Spence ?
- J'ai rien fait, juge.

C'est un coup monté
par les Earp et le marshal White.

Regardez-moi, juge. Voilà ce qu'ils font

quand on vient paisiblement
défendre son nom.

- Paisiblement, mon cul.
- Silence.

Il y a assez de preuves et de témoins
pour vous inculper.

Je fixe votre caution. . .
à 7 000 dollars chacun.

- Vous avez les moyens ?
- Ils les ont !

On fournira l'argent.

Sinon, ces salauds vont les lyncher !

Un honnête cow-boy
n'obtiendra pas justice ici.

Montrez-moi un honnête cow-boy !

Ça suffit !

Le prochain qui élève la voix paiera
25 dollars pour outrage à la Cour.

Pour moi,
la Cour mérite deux fois cet outrage.

Huissier, encaissez 50 dollars
de Curly Bill Brocius.

Ils ont été vite relâchés.

Les Clanton et les McLaury ont payé.
C'est la loi.

Pour eux comme pour nous.

Alors, la loi n'est pas au point.

Ike, que s'est-il passé ?

Tu arrives un peu tard.

Ça va pas, Fred ?

Pourquoi tu me les as pas signalés ?

- Je savais pas où t'étais.
- Je suis le shérif.

Ils sont de ma juridiction.
J'aurais dû être à l'audience.

Ils avaient déjà assez d'amis.

On les a cherchés jusqu'en enfer.

Peut-être pas assez bien.

Jusqu'en enfer ?

C'est bien de ta juridiction.

Le meilleur ami des bandits veut te parler.

Attendez le nouveau banquier.

Faites vos jeux.

- Seulement ce soir. A la paix.
- Pas d'exceptions.

- Ça te décrit assez bien.
- Qu'y a-t-il ?

Tu vas droit à la guerre
contre Ike Clanton et sa bande.

Et pour rien du tout.

Ike et toi voulez
les mêmes choses que nous tous.

- Vraiment ?
- Oui, la prospérité.

La sécurité pour ta famille.

Tu n'es pas venu à Tombstone
pour être policier.

Tu es un entrepreneur.

Tu as des idées pour enrichir les Earp.

Rien de bien ne sortira

d'une bagarre
avec les Clanton et les McLaury.

Seulement du sang.

Mais. . .

avec un peu de coopération,
en y mettant du sien,

tout le monde s'en sortira.

- Comment ça ?
- Beaucoup d'argent,

à partager entre tous.

Je te connais.

C'est ce que tu veux.

Tu oublies une chose.
Ce sont des voleurs.

Ils font entrer du bétail mexicain ?

Ils te laissent le Faro.

Minute. Ce sont des tueurs et des voleurs.

Ils attaquent les diligences
que nous protégeons.

Ils ont tué le vieux Bud Philpot,
qu'a jamais fait de mal.

Ton grand ami Doc Holliday
est un des pires tueurs de la région.

On dit qu'il était
de l'attaque où Bud a été tué.

- Même Big Nose Kate l'a dit.
- Tu lui as fait dire.

Tu l'as saoulée dans ce but.

J'en ai assez de tes mensonges !

Dis à tes amis que s'ils veulent
se battre avec les Earp,

ils savent où nous trouver.

- Bonjour, Maria.
- Buenos dias, Señor Wyatt.

Gracias.

- Bonjour, George.
- Bonjour, Virgil.

- Ça va, George ?
- Regarde Behan.

Il se sent plus pisser,
tellement il est content.

Qu'est-ce qu'il a ?

Sa régulière rentre de San Francisco.

La Juive.

Il a une régulière ?

Tu l'as pas encore vue.

Il s'est occupé en son absence.

Mais ce soir, il reste à la maison.

- Bonsoir, mademoiselle.
- Bonsoir.

Vous vous promenez ?

Oui. Ça pose un problème ?

Dans cette ville, peut-être.

Une jeune femme seule le soir. . .

on peut se faire des idées.

Quelles idées ?

Le quartier chaud est loin d'ici.

Je ne pensais pas à ça.

Mieux vaut être accompagnée.

M. Earp, je peux rester bouclée
ou me promener seule.

Merci de vous inquiéter pour moi.

Je vous ai déjà vue. . .

avant Tombstone. A Dodge City.

Dans un spectacle.

Je sais. Je vous ai vu aussi.

Ensuite, vous avez tué un homme.

J'ai dit :

"De quoi tu as peur, chérie ?

T'es pas une Indienne,
la photo va pas voler ton âme."

Et elle a dit : "Non, Johnny.

J'ai peur qu'un autre que toi la voie."

J'ai promis que ça n'arriverait pas.

- Tu as vu James ?
- Pas récemment, non.

Wyatt, faut que tu voies ça.

Le marshal Earp est trop probe,

vertueux et. . . marié. . .

pour s'intéresser
à la photo d'une jeune Juive nue.

- Tu es un imbécile, Behan.
- Peut-être,

mais l'imbécile a ça dans son lit.

Qu'est-ce qu'elle fait avec toi ?

A peu près tout ce dont j'ai envie.

Vous voulez des détails ?

C'est pas bien,

descendre un type par surprise.

Je lui tirerai dans la gueule, pour toi.

Tu tires pas ce soir.
Curly Bill s'en charge.

Où on fera le grabuge ?

T'occupe. Tu as un endroit ?

- J'en ai un.
- On va y aller.

Je suis pas sûr d'aimer celui-ci.
C'est pas mon style.

- J'aime ce chapeau.
- Le noir ?

C'est parti, les gars.

Attends-moi chez nous.

Clanton, allez !

Ça suffit, les gars. Baissez vos armes.

Lâchez-les.

Assez rigolé, Bill. Donne.

Pas moyen de s'amuser, ici !

Que ce soit une simple cuite qui a mal fini,

une erreur, comme vous dites,

vous alliez remettre votre arme

et le coup est parti tout seul,

ou que ce soit un crime odieux,

conçu et exécuté avec préméditation,

ce sera à un jury d'en décider.

Mais nous savons déjà

que vous avez privé Tombstone
d'un précieux élément.

Fred White était courageux,
un père et un mari aimant,

un ami loyal, un homme de bien,

ce que vous, Brocius, n'êtes pas.

Caution fixée à 1 5 000 dollars.
Virgil, vous voilà suppléant.

Otez-le de ma vue.

- Behan n'est pas là.
- Je ne cherche pas Johnny.

C'est une merde.

On est d'accord sur ce point.

Vous êtes au courant d'une photo intime

qu'exhibait mon ex-fiancé ?

Peut-être l'avez-vous vue ?

Comme tout le monde.

Ne restez pas là.

J'ai vu pire.

Vous voulez m'emmener ailleurs ?

On m'a parlé de vous

et d'un prisonnier, Tommy O'Rourke.

Tommy Pas-de-Pot.

C'est vrai ce qu'on dit ?
Que vous l'avez sauvé ?

On invente bien des choses.

Parfois, je ne sais plus moi-même.

Une chose, pourtant :

c'est mieux dans les histoires.

Mattie Earp est votre femme ?

On est ensemble depuis un moment.

Elle se sert de mon nom.

Je lui dois au moins ça.

Je n'épouserai pas Johnny Behan.

Je ne l'ai jamais cru.

- Qu'en sauriez-vous, M. Earp ?
- Wyatt.

Vous ne savez rien de moi.

J'en ai su beaucoup dès votre arrivée.

Par exemple ?

Vous êtes une femme courageuse,

venue seule ici, pour retrouver

un homme qui n'était pas pour vous,

par goût de l'aventure.

Je n'ai pas peur de grand-chose.

Vous avez peur de dire mon nom.

Pourquoi aurais-je peur ?

Parce que, dès que vous l'aurez dit,
tout sera joué.

Vous êtes bien sûr de vous, M. Earp.

Essaieriez-vous de me séduire ?

Comment vous appelle-t-on ?

Josie.

En quoi différez-vous
de ceux qui ont déjà essayé ?

- Vous le savez.
- Non, je ne le sais pas.

Alors, dites-le.

Je ne sais pas de quoi vous parlez. . .

Wyatt.

Allons-y, Brocius.

Allez.

Vas-y, Bill,
ou ils vont t'abattre froidement.

Tu as laissé passer ta chance.
On ne cause plus.

Tu parles trop,
pour un homme d'action.

Je connais les types comme toi.

Il n'y a qu'une méthode avec vous autres.

Ton tour va venir. Prépare-toi.

Pourquoi pas aujourd'hui ?

Je ne parle pas au nom des autres,

mais j'en ai plus que marre
de vos menaces en l'air.

Si vous cherchez la bagarre avec eux,

pourquoi pas en finir. . .

Tu es le premier sur ma liste.

Attends-toi à me voir.

McLaury, ça changera de te voir.

Tes ennemis
ont plutôt pris une balle dans le dos.

On n'en a pas fini.

On devrait tous les tuer.

Tu sais, Morgan,

Wyatt est mon ami,
mais je commence à t'apprécier.

Parle-moi du Missouri.

J'aimais une fille.

Je l'aimais
comme je n'aimerai plus jamais.

Nous allions avoir un enfant.
Elle est morte.

Et l'enfant avec elle.

J'ai voulu mourir aussi.

J'ai tout brûlé.

Les photos,

la layette,

les rubans de ses cheveux.

J'ai voulu brûler tous mes sentiments.

Je ne demande pas plus
que tu ne peux donner.

Je veux juste être près de toi.

Etre couchée là avec toi
quand on aura 80 ans.

Je n'ai jamais pensé vivre si vieux.

Mais si ça arrive,
je ne ferai que rester couché là.

Alors, ne perdons pas de temps.

Tu ferais bien de venir.

Le docteur dit qu'elle s'en tirera.

Elle a mélangé laudanum et whisky.

Elle a essayé de se tuer.

Une chance qu'on l'ait trouvée à temps.

Où a-t-elle eu ça ?

Dans le quartier chinois.
Facile à se procurer ici.

Mattie !

Retourne à ta putain juive.

Si j'étais sa femme, j'en boirais des litres.

Allie, tais-toi.

Ça va, ma chérie.

Une bouteille et un verre.

Ne me le fais pas répéter.

Cette partie perd de son intérêt.

Je me retire.

C'est pas de refus.

Si tu romps le jeûne, invite un ami.

- Pas envie de causer.
- Tu me connais.

Avec moi,
on n'a guère besoin de causer.

Après avoir été mêlés
à tant de fâcheux incidents,

pourquoi sommes-nous encore en vie ?

Je connais la raison.

C'est peu de chose. . .
rien que de la chance.

Et pourquoi est-ce peu de chose ?

Parce qu'il importe peu
qu'on soit ici aujourd'hui ou non.

Tous les matins, je vois la mort en face.
Et tu sais quoi ?

Elle n'est pas si mal.

Le secret de la mort,

c'est que, pour certains,
c'est mieux de l'autre côté.

Ça ne peut pas être pire pour moi.

Peut-être que Mattie y a sa place.

Pour certains,
le monde ne sera jamais comme il faut.

C'est censé me sauver la mise ?

Il n'y a pas de mise à sauver.

Il n'y a que ce qu'on fait.

Ça ne va pas être long.

Après-demain,
on respirera mieux en ville.

- Ike, ralentis un peu.
- Me dis pas ça !

On a assez attendu.

Les Earp et leur copain tubard

vont voir ce que c'est que se battre.

J'y vais.

Tu devrais rentrer à l'hôtel te reposer.

Vous aurez besoin d'aide contre les Earp.

Mes amis viennent demain. Vous verrez.

Et la ville nous remerciera
pour ce qu'on va faire.

Si tu parles comme ça, va voir ailleurs.

Bonsoir.

Ça va, les gars ?

- Pas mal.
- C'est bon de te voir.

La ferme !
J'en ai assez de t'entendre.

Paraît que tu vas me tuer.

Sors ton arme.

Je suis pas armé, Doc.

Charogne, va chercher une arme.

Je te retrouve dans la rue.

Qu'on arme ce dégonflé !

Doc, ça suffit.

Je me battrai pas ce soir.
Ton tour va venir.

Ma mère disait, ne tue pas demain
qui tu peux tuer aujourd'hui.

- Il n'a pas d'arme, il est saoul.
- On peut tuer un ivrogne.

Si tu comptes encore ouvrir ta gueule
sur moi ou mes amis,

sois armé et prêt à te battre !

Que fais-tu ici ?

Ike Clanton se vante de tuer

le premier Earp qui se montrera.

Ike est seul ?

Pars avec moi. Loin de ces histoires.

- Je ne partirai pas.
- Je t'en prie.

Je ne veux pas qu'on te tue
pour je ne sais quoi.

On vit ici.

Mes frères et moi, on a tout misé ici.

Ici, c'est rien. Une ville sale et bornée.

On y vit !

Je ne pars pas, Josie.

Ni pour les Clanton, ni pour les McLaury. . .

même pas pour toi.

Donne-moi un revolver.

Je tuerai quiconque te veut du mal.

Rentre chez toi.

Je risque trop si tu restes.

Je t'aime, Wyatt.

Si tu me quittes, je me tue.

Cette fois, je le ferai.

Je le jure devant Dieu tout-puissant,
je me tuerai.

Tu seras responsable !

Tu m'entends ?

Romps avec cette pute,
ou tu me trouveras morte.

Parle-moi, salaud !

Je vais peut-être tuer des hommes.

C'est pas le jour.

Ils sont là-bas.

Tu es au courant ?

Combien sont-ils ?

Je sais pas si Curly Bill est là.

Qu'est-ce qu'on t'a dit ?

Ike a bu toute la nuit,
pour trouver le courage de nous tuer.

Billy Clanton, Frank McLaury
et Billy Claiborne sont là.

- Curly Bill, Indian Charlie ?
- Je ne sais pas.

N'importe qui peut être là.

- Où est Holliday ?
- On ne l'a pas vu.

Laisse-le dormir.

Comment veux-tu faire ?

Je vais prendre un café.

Donne-moi un cigare.

Ça va tirer, Wyatt ?

Je crois qu'il le faut.

Besoin d'aide ?

Merci, Clem.

Ils viennent de sortir d'O. K. Corral.

Ike et Billy Clanton,

les McLaury, Billy Claiborne.
D'autres peut-être.

Allons-y.

Où vous allez ?

Au bout de la rue.

Je viens avec vous.

On les désarme
et on les arrête, Doc. Compris ?

Moi, je comprends. Mais eux ?

Mets ça sous ton manteau.

Faut pas les provoquer avant de parler.

Les paroles, j'en ai assez entendu.

Arrêtez-vous.

N'y allez pas, ça va mal finir.

On les désarme.

Inutile. Je m'en suis chargé.

Alors, tout ira bien.

Tire dans le tas.

Salauds, vous cherchiez la bagarre,
vous l'avez.

Mains en l'air.

Je veux vos armes.

Ne tirez pas !

Je suis pas armé !

Billy, non !

Attention. Poussez-vous.

Emmène-les, Jack.

Allie, empêche-le de s'agiter.

Wyatt, je t'arrête.

Doucement, Morgan.

- Où sont Virg et Doc ?
- N'essaie pas de parler.

- James, où est le docteur ?
- Là-bas.

Wyatt, je vais devoir t'arrêter.

Personne m'arrêtera aujourd'hui !

Ni toi. . . ni personne d'autre.

Le sang a assez coulé aujourd'hui !

- Ça va ?
- Je vais bien, Josie.

- Rentre.
- Je veux rester.

Rentre ! Ce n'est pas fini.

John, accompagne-la.

Wyatt a raison.

Les Earp les ont abattus de sang-froid !

Ike Clanton les avait menacés.

C'était régulier.

Ceux qui sont pas de la famille, dehors !

Donne-lui la chaise.

Ne me donne pas d'ordres chez moi.

Ils peuvent venir nous tuer.

Pense ce que tu veux de moi.
On doit s'aider.

Alors, libère la chaise !

Qu'est-ce qu'elle a ?

Ça. . . et en quantité.

Mon Dieu !

Allez, Mattie.

A la maison.

C'est ta faute !

Je voulais partir,
il a refusé de te laisser.

Toi et tes frères !
Sois maudit, Wyatt Earp !

Regardez-nous.

Charmant tableau de famille.

- Wyatt ?
- John.

- Que veux-tu ?
- Je suis là en tant qu'ami.

Toi, Doc, Morgan et Virgil,
vous êtes accusés de meurtre.

Tes frères peuvent rester ici, mais. . .

il va t'arrêter.

Il est venu seul
pour éviter un bain de sang.

Il est pas aussi con que je croyais.

Les mandats sont en ordre.

Ils se serviront pas de la loi
pour tuer ma famille.

- Je laisserai pas faire.
- Qu'exiges-tu ?

Savoir ma famille en sûreté.

J'ai enfin droit
à un traitement digne de moi.

- Laisse-le, Jack.
- C'est bon.

Il y a pas le feu.

Je veux pas aller à l'hôtel.

On y va tous, Mattie.

Où est mon remède ?
Tu as pris mon remède ?

Je veux mon remède.

Aide-la.

Mattie, calme-toi.

Qu'y a-t-il ?

Tu as un homme sur le toit ?

Envoie quelqu'un, Sherm.

Non !

Salaud ! Tu as amené ta putain !

Tu crois que je ne sais pas ?

Que je les entends pas rire dans mon dos ?

Wyatt et sa pute juive !

Je ne reste pas avec ça.

Ne me parle pas !

Qui c'est, elle ? Je suis ta femme !

Ça suffit !

- Je te l'avais dit.
- Toutes les deux !

Je suis ta femme !

Silence.

Silence, s'il vous plaît.

Des différends ayant opposé les Earp
aux Clanton et McLaury

et, la veille, Isaac Clanton à John Holliday,

mon opinion est que le prévenu,
Virgil Earp, chef de la police,

faisant appel à ses frères
et à John Holliday

pour arrêter et désarmer
les Clanton et McLaury,

a agi inconsidérément
et mérite une sanction.

Non !

Mais vu la présence parmi nous
d'éléments rebelles à la loi

et les nombreuses menaces
contre les Earp,

je ne peux qualifier cette erreur
d'acte criminel.

De plus, les preuves
qui m'ont été présentées

ne justifient pas, selon moi,
un jugement par jury

pour un quelconque délit.

Les prévenus sont libres.

Un aveugle aurait réussi ce coup.

Va falloir faire mieux.

Celui-là sait pas s'il entre ou s'il sort.

Tu tombes bien,
tu vas me voir rétamer Bob pour. . .

la cinquantième fois ?

Une question me tracasse
depuis des années.

Laquelle ?

Pourquoi Morgan est-il
le seul Earp complètement bidon ?

Bob, toute la famille se le demande.

Cache-toi. Trouve un pistolet.

On a appelé le docteur et Lou.

Ça va aller, Morgan.

Va chercher James et Virgil Earp.

Marshal Earp ! Venez vite !

C'est votre frère, Morgan !

- Qu'y a-t-il ?
- Il est chez Hatch ! Vite !

Ils m'ont eu.

Les laisse pas t'avoir.

Tu vas pas mourir, Morgan.
Je te laisserai pas.

Allonge mes jambes.

Elles le sont.

Ça ne sera pas long.

- Où est Lou ?
- Elle arrive.

J'ai entendu des coups de feu.
Allons voir.

Non.

Comment va-t-il ?

Vois par toi-même.

Il veut me couper le bras.

Ne le laisse pas faire.

Vous l'avez entendu.

De toute façon, il sera infirme,
s'il ne perd pas tout son sang.

Je serai un cadavre à deux bras.

Virg, je t'en prie.

T'en fais pas,
il me reste un bras pour te serrer.

Où est Morgan ?

Attention.

Je ne veux pas qu'ils te descendent.

Je suis désolé.

J'aimais ce garçon. . .

comme s'il était mon petit frère.

Que veux-tu faire ?

Les tuer tous.

- Pas un geste.
- Je ne fais qu'entrer.

Personne n'entre.

Je viens voir Wyatt Earp.

Qui veut le voir ?

C'est bon.

Je viens aider à ramener Morgan
en Californie.

Content que tu sois là, Warren.

- Il est temps de partir, Mattie.
- Oui, mon cœur.

En Californie, avec les Earp.

Tu es le seul frère qui n'a rien eu.

C'est pas juste.

Tout va bien.

C'est un accident.

Si tu veux partir avec les autres,
c'est tout de suite.

Non.

Je ne sais pas quand je reviendrai.

Va au diable.

Quand tu reviendras, je serai partie.

Si tu continues, ce truc te tuera.

Ça te fait quelque chose ?

Plus maintenant.

John Holliday ?

Ça vient de Bob Paul à Tucson.

Ike Clanton, Stillwell
et d'autres sont à Tucson,

ils surveillent les trains.

Quelqu'un d'ici leur a dit qu'on arrivait.

Bien.

On ira à Tucson,
on vous sortira du territoire.

Reste à bord avec James et les femmes,

pour ramener Virgil et Morgan.

James et les femmes s'en chargeront.

Si tu poursuis les types qui ont fait ça,
je viens.

Tout le monde à bord !

James surveille cette porte, toi celle-ci.

Quelqu'un veut passer. . . tu tires.

Tu as tué mon frère.

Non !

Si.

C'est moi, Sherm.

D'accord, Wyatt.

Partons.

Ça, c'était pour Morgan.

Finis le boulot.

- Tu devrais pas être rentré ?
- Si.

Marshal Earp ! Regardez ça.

Je l'ai pas montré au shérif Behan.

- Votre frère était un type bien.
- Merci, Albert.

Ils ont déjà un mandat contre nous.

- A Tucson, tout le monde nous a vus.
- Vraiment ?

Et toi qui as été si discret.

Prenons nos affaires et partons.

Sherm, vois si les deux Jack
iront avec nous.

Tu es toujours marshal ici ?

Bien sûr. Maintenant,
il sera marshal, et hors-la-loi.

Il gagne sur les deux tableaux.

Tu m'as manqué.

Rentre dans ta famille à San Francisco.

Je viendrai t'y chercher.

Quand ça ?

J'ai des hommes à voir.

Je ne sais pas où ça me mènera.

Je t'attendrai tous les jours.

- Je suis fauché.
- Ça ne compte pas.

Rien ne te retient ici.

Il y a. . .

j'allais dire, ma famille.

Je serai ta famille.

Je te donnerai des enfants.

Là où nous serons,
personne ne nous trouvera.

Et je ne mourrai pas.

Je le jure.

Tu avais raison, Josie.

On est restés trop longtemps.

Tu n'essayais pas de l'arrêter.

Pas en le truffant de plomb.

Non, je n'essayais pas.

Je ne sais que répondre à ça.

C'est mon testament.

Tu es mon exécuteur,
pour le peu qui reste.

Ce n'est pas la jungle.

- Il y a des lois.
- C'est vrai.

Et si ces types
croient se cacher derrière,

ils se trompent.

Au revoir, John.

Je veux te voir.

Tu finiras par me voir une fois de trop.

On cherche Pete Spence.

Pas ici. Voyez à Tombstone.

Et celui qu'on appelle Indian Charlie ?

Quelque chose te tracasse ?

Pourquoi es-tu sûr que Ringo,
Spence et Curly Bill

sont avec ceux qu'on piste ?

- Ils y sont.
- Comment le sais-tu ?

- L'ami de Texas Jack lui a dit.
- Il peut se tromper.

C'est peut-être
de simples voleurs de bétail.

Tu vas tous les tuer ?

Tu peux t'en aller quand tu veux.

Va au diable.

Tu n'auras pas ce que tu veux.

Tu peux pas tous les tuer.

Je suis mort, de toute façon.

Alors, si tu veux partir en beauté,

je suis ton homme.

Mais si tu veux vivre. . .

Tu veux que je laisse tomber ?

Attends.

Quitte l'Arizona quelque temps.

Qu'ils croient que c'est fini.

On reviendra plus tard,
et on les prendra un par un.

Il faut que tu ailles au Colorado.

Un sanatorium à la montagne.

J'irai. . .

si tu m'emmènes.

Tu as été un ami pour moi.

La ferme.

Johnny Ringo !

Foutons le camp !

Côte de l'Alaska - 1 7 ans plus tard

La ruée vers l'or

Ville de Seattle

Montre-moi où est notre or.

Indique-moi.

Juste là ?

Ça n'a pas l'air si dur.

On peut récupérer le plus gros
en un jour à partir de Nome.

Le problème sera de le redescendre.

Que ferons-nous de tout l'argent ?

On t'achètera un costume.
Tu en as besoin.

Pardon de déranger,
mais seriez-vous Wyatt Earp ?

Francis O'Rourke.

Vous avez sauvé la vie de mon oncle
à Tombstone.

C'est ce que mon père m'a raconté.
Bien des fois.

- Ma femme, Josie.
- C'est un honneur.

Mon mari a sauvé tant de vies

qu'il a du mal à se souvenir.

Pas dans ce cas,
si l'histoire est vraie.

Mon oncle, Tommy O'Rourke,

était surnommé Tommy Pas-de-Pot.

Je m'en doutais. L'histoire est vraie.

Mon oncle avait tué
un prospecteur, Schneider.

Ce Schneider était très populaire.
On a voulu lyncher mon oncle.

IIs sont venus à Ia prison prendre Tommy.

Marshal Earp ! Donnez-moi une arme !

Laissez-moi me protéger !

Un mot de plus
et je leur donne un coup de main.

Vos frères étaient ailleurs,

à Ia poursuite d'Indiens renégats,

et vous étiez seuI.

IIs menaçaient de vous tuer

et de prendre Tommy.

Enfin, ils se sont calmés, et vous avez dit :

Jolie petite bande.

On veut Tommy O'Rourke !

Vous allez être déçus. Vous ne l'aurez pas.

- Il a tué un de mes hommes.
- Il a tué un homme !

Il sera jugé.

Tu la ramènes, tu crois nous arrêter tous ?

Vous pouvez m'avoir. . .

vous êtes assez armés pour ça.

Mais j'en aurai dix ou douze avant.

Toi d'abord, Dick Gird. . . toi, McGee. . .

et peut-être toi, Harvey.

Alors, si vous voulez Tommy. . .

et si vous me voulez. . .

avancez avec les plus courageux,

et on partira ensemble.

C'est ce que mon père nous a dit.

Et ton oncle Tommy ?

Il a été descendu à Omaha en 87.

Il valait pas la peine.

En tout cas, c'est un honneur, M. Earp.

Madame.

Certains disent
que ça ne s'est pas passé comme ça.

Ne les écoute pas.
C'est arrivé comme ça.

Doc Holliday mourut dans un sanatorium

six ans après O. K. Corral.
Il avait trente-six ans.

Virgil et Allie, James et Bessie vécurent

en Californie.

Ils furent prospecteurs,
patrons de bar, policiers.

Allie vécut jusqu'au 1 7 novembre 1 947,

à 21 jours de son 1 00e anniversaire.

Dans la bande Clanton,
les morts mystérieuses

se succédèrent.

Wyatt et Josie s'aimèrent toute leur vie.

Leur mariage dura 47 ans.

Wyatt mourut à 80 ans, en 1 929.

Josie était à ses côtés, comme promis.

Wyatt ne fut jamais touché par une balle.

Josie vécut 1 5 ans de plus.

Leurs cendres reposent ensemble
à Colma, Californie.