All language subtitles for Capitaine Marleau saison 4 épisode 6

Ivre ?
Tu devrais écrire des poésies.

T'as du vocabulaire. Et son ordinateur ?

Il est à côté.
Y a quoi dedans ?

Je ne sais pas.
T'as pas regardé ? Va regarder !

J'y vais.
Bah vas-y !

C'est incroyable, ça. Ils t'apprennent quoi, à l'école ?

Je suis con.
Les gendarmes vont pas à l'école.

Bonjour.
Bonjour.

Ça va, Columbo ?
Tu vas la manger chaude. Casse-toi.

Pourquoi tu l'os fait venir ? C'est pas un Ukrainien.

Terrible, ça.

Où on en était, déjà ? Ah oui.

T'es où ?
Là !

Ah. Alors, ça donne quoi ?

Fais montrer.

"Romain Rougier" .

C'est pas...
Florence. Florence Rougier.

Ah oui.
Très bien !

Sors bien la hanche. Bien.

Sortez la hanche ! Vous les piquez à la fin.

C'est pas mal, ça.

Pique avec la pointe du genou.

Très bien. Ouais !

On accélère un peu !

A toi ! A moi ! A toi ! A moi ! T’as l'air con, là. Bouge.

Non, non, non ! Vous faites quoi, là ?

Vous avez dit d'attaquer.

On fait pas ça. Regardez.
Bah je regarde.

On se connaît ?
Capitaine Marleau.

Gendarmerie nationale.
10 jours que je vous attends !

Je suis pas le Messie.
Pour les 3 OOO E qu'on m'a volés.

Vous avez du nouveau ?
Quels 3 OOO E ?

Venez, on va en parler.
Attendez.

Allez y, on continue.
Allez, on continue !

Venez, on va là-bas ! A droite le bureau, à gauche les douches !

Vous pouvez vous asseoir ici.
Vous pouvez vous asseoir ici !

C'est pas mal, d'apprendre aux gonzesses à s'autodéfendre.

C'est des bonnes circonstances atténuantes.

J'en ai besoin ?
Y a quelqu'un qui est mort.

Qui ça '
Olivier Garcin, ça vous parle ?

Le banquier ?
Ouais.

Vous l'avez vu récemment, non ?
Il s'intéressait à la salle.

Chelou, non ?

C'est la seule du coin. Et j'ai du monde. Normal.

C'est vrai que c'est normal un banquier solidaire,

qui s'intéresse.

La solidarité, l'empathie, c'est les valeurs du FMI, non ?

Vous m'avez pas demandé de quoi il était mort.

J'ai pas eu le temps.
Lui non plus.

Parce qu'il est mort

On l'a buté.

Ça vous choque pas ? C'était pas mon copain.

Non. C'était pas votre copain, c'est vrai.

C'était votre tonton.

Soupir d’effort.

Ma mère me l'a dit

après.
Ah bon ?

Mais... Comment elle l'a su ? Elle le savait que...

tonton voulait transformer votre dojo en multinationale ?

Bah oui.
Ah bon ?

Mais elle l'a vu ?

A la forge.

Votre mère, c'est vraiment Pinocchia.

Je resterai là le temps de l'enquête.

C'est plus pratique.
Bien, monsieur.

Bonjour, madame.
Bonjour.

Téléphone.
Florence ?

Les gendarmes m'ont dit que je pourrais

te trouver ici.

Ça va, Jean ?
Oui, ça va... Ça va aller.

14.9.

C'est mieux.

Le rythme est normal.

Merci.

J'ai vu Olivier tout à l'heure.

Oui. Oui, oui.
Je suis désolée.

Euh... Comment il s'appelle, déjà, ton fils ?

Romain.
Ah oui.

Encore un qui ne doit pas oublier son latin.

Il est marié ?

Oui. Ils attendent un enfant.

Tu as
quelqu’un ?

Non.
Olivier, c'était

la même chose.

Sa vie, c'était

son boulot et puis

Mais il était

très apprécié, parce qu'il aidait

les jeunes à se lancer. Il t'en a parlé ?

Non.
Vous ne vous êtes pas vus ?

Non.

Moi non plus. Je suis tout seul.

Je vous ai prescrit des anxiolytiques.

Il faudra rester au calme.
Est-ce que ce serait possible

d'avoir un verre d'eau, s'il vous plaît ?

Bien sûr, monsieur.

Merci d'être venue si vite.

C'était bizarre, non, de voir ton père comme ça ?

Pourquoi bizarre ?
Bah... Je ne sais pas.

Ton frère, le pauvre...

Ce n'était pas le grand amour avec lui.

Qu'est-ce que tu veux dire ?
Rien. Laisse tomber.

Je ne sais pas ce que tu t'es imaginée.

Je file.
On m'attend au cabinet.

Oui.

Sirène.

C'est joli, hein ?

Le petit gris Klein
ça met bonne mine.

La mère Rougier l'avait pas dit,

que son frangin était venu la voir à la forge.

Tu sais comment ça s'appelle ?
Mentir par omission.

Non. Ça s'appelle mentir par omission.

La garde à vue, c'est par là ?
C'est ça.

Ça sent.

C'était pas gentil de sa part.
Non.

C'est
juridiquement condamnable

et philosophiquement répréhensible selon Kant.

"Kant" la mer monte t'as honte ?

Moi "Kant" elle descend je la coffre.

C'est mon bureau ?
Oui.

J'aime pas trop la déco. Je dors où ?

Dans le coin.
On vous amène un lit.

Il me faut du solide.
J'en ai aussi, du solide.

Pas trop tôt ! Et ma sieste, je la fais quand ?

Camarades. Capitaine Marleau. Je vais dormir là-dessus ?

Oui.
Elle est belle, l'affaire.

Sirène de police.

Alors ?

T'appelles ça du solide ? Justement, j'ai du solide.

Mme Rougier est amie avec Christine de Menneval, le médecin.

Elles se connaissent depuis son arrivée ici à 19 ans.

Et le frère de Christine,

Daniel, serait son amant.

Mais ce n'est qu'une rumeur.
Ah.

Je t'ai pas entendu arriver.
J'espère. C'est une surprise.

Je t'ai apporté à dîner.
Oh là là !

J'ai pensé que tu aimerais qu'on s'occupe de toi.

Il fallait pas.

Quand même. Un frère qui réapparaît, qui meurt.

Un père à consoler.
Ton concours. C'est beaucoup.

Hmm.
Il faut te laisser aider. Viens.

Viens.

Oh là là ! Elle rit.

est

Soupir de fatigue.

Il faut que je me douche.

OK. Je prépare le tagine.

Citrons confits-olives, ton préféré. Tu veux du vin ?

Ah oui !

Toc toc ! On dérange pas ?

Bonsoir.
C'est pas l'heure des perquises.

C'est l'heure de vérité. Faut battre le fer tant qu'il est chaud.

Ah !

Bonsoir.
Bonsoir.

C'est qui, vous ?

Daniel de Menneval.
Ah... Comme la rumeur.

Pardon ?
Non, rien.

La rumeur peut aller courir plus loin ?

On doit causer avec Mme Rougier, même si elle est pas de Lille.

T'as capté ? Rougier de Lisle.

Merci, m'sieur.

Un dîner aux chandelles ?

Je veux bien la tenir, j'ai la dalle.

C'est vous qui avez fait ça ?
Non. Daniel a tout préparé.

Ah
Bientôt
la bague au doigt ?

On n'en est pas là.

Pourtant il a l'air chaud, le lapin, là.

Ah.

On arrête le "faux-cultage" ?

Pourquoi vous m'avez menti, grosse menteuse ?

Vous m'avez pas dit que vous aviez revu votre frère.

Vous avez même parlé avec.

Ré "fajeur".

Et de quoi on parle
avec un frangin

quand ça fait 30 ans qu'on s'est pas vus ?

Métronome.
2, 3. 2, 3. 2, 3. 2, 3.

Vous voulez pas me répondre ?

Vous vous rappelez plus ? Si c'est ça, c'est pas grave.

A la gendarmerie, on a un service Alzheimer.

Depuis qu'ils ferment les lits d'hôpitaux, on est obligés.

On a un service pour rafraîchir la mémoire.

En garde à vue. Ça vous tente ?

C'est monacal, c'est sympathique.
Foutez moi la paix.

Vous êtes venue ce matin.
Vous revenez ce soir.

J'ai une journée de travail dans les pattes.

Tant que c'est dans les pattes.

Si vous êtes crevée, je vais demander à votre apprenti.

Il était là, lui. Hein ? Vous voulez pas ?

Vous voulez pas me dire de quoi vous avez parlé avec votre frère ?

Je lui ai dit de foutre le camp.

Ça vous va ?

Foutre le camp ?

Bah pourquoi ? C'était quoi, l'embrouille ?

Ça n'a sûrement rien à voir.

Hé. Et celui-là ?

Ça tient pas debout votre histoire.

Vous le voyez pas pendant 30 ans, il rapplique,

il vous téléphone à 7 du mot' et vous répondez pas.

Pourquoi vous lui avez pas répondu ? Hein ?

Et pourquoi vous m'avez menti ?

Pourquoi mes questions vous gonflent ? Pourquoi je vis ?

Pourquoi je meurs ? Pourquoi je ris ? Pourquoi je pleure ?

Elle soupire

Pourquoi vous lui avez fait la gueule pendant 30 ans ?

Qu’est-ce qu'il vous a fait votre frangin ?

il m'a violée

Maintenant, arrêtez de m'emmerder.

Vrombissement.

Elle actionne un bouton.
Le vrombissement s'accentue.

Florence entretient le feu.

Pourquoi vous l'avez pas balancé, votre porc de frangin ?

Il
Vous aviez peur qu'on dise Mon Dieu, elle avait un mobile

VI
pour le tuer ?
11
Arrêtez votre bazar !

Vrombissement.
On s'entend pas.

Elle actionne le bouton. Le bruit diminue.

Je n'ai aucun mobile à cacher. Ni rien à cacher d'ailleurs.

Je vous force pas à parler.

Forcer une agressée à parler, c'est une 2e agression.

Mais là, l'agressé, c'est l'agresseur.

Et on l'a assassiné.
Alors je vous écoute.

J'ai coupé avec lui juste après. J'avais 19 ans.

J'ai même repris le nom de ma mère biologique.

Et puis j'avais ma vie d'adulte à construire.

Avec un enfant.

Il fallait tout enterrer.

Enterrer tout, enterrer tout... Enterrer le viol, aussi ?

Vous en avez parlé à personne ? Même pas votre petit copain ?

Et votre meilleure pote, là ?

Christine ?
Oui.

Ai quoi bon ?

Faut faire pisser le chacal, comme on dit en CNV.

Et votre fils ?

Vous lui avez raconté ?

Comment j'aurais pu lui raconter un truc pareil ?

Je sais pas.
Hmm ?

Avec vos mots.
Avec vos silences. Il aurait fini

par comprendre.

En commençant du début. Avec votre frère, au début,

comment que c'était ?
Comment il était ?

Il était génial.

Ah ?
Protecteur.

Ouais !

Drôle.

Un grand frère, quoi.

Vous aviez confiance ?
Oui.

A l'adolescence, j'ai

Je n'ai pas vu que ses sentiments pour moi évoluaient.

Vous appelez ça des sentiments ? Ah oui ?

Et ses sentiments ont commencé à dégénérer

quand vous étiez en cloque ?

Exactement. Le soir où je...

Où je lui ai annoncé que j'étais enceinte,

j'étais heureuse.

Fière même.

Mais lui, il était dans un état second.

Je ne l'ai pas reconnu.

Et il m'a

Voilà...
Il vous a quoi ? Dites-le.

"Mon frère m'a violée."
Ça s'appelle de l'inceste.

C'est pas à vous d'avoir honte. C'est dingue, ça.

Vos parents, ils ont dit quoi ?
Vous leur avez dit ?

Ça m'aurait apporté quoi ? Le mal était fait. De toute façon,

ils ne m'auraient pas crue. J'étais la pièce rapportée.

, Eux, ont gardé une bonne image de leur fils.

Leur cher fils. Une bonne image. Viriliste. Masculiniste. Machiste.

Comme votre épée.
Ça ferait une belle arme du crime.

N'y touchez pas 1

Ça coupe l'amitié ?

C'est gentil de me dire ça.

Bonne nuit, camarade.
Vous ne m'arrêtez pas ?

Vous avez vu l'heure ? Je suis crevée.

Et vous allez pas vous barrer avant le concours.

C'est jusqu'à quand ?
Dimanche. Maximum.

maximum

D'ici dimanche, je vais bien trouver quelqu'un

qui aurait pu... buter votre violeur

pour vous protéger, vous venger, "whatever".

Allez, bonne nuit.
Bonne nuit.

Ah !

Tout ça est évidemment caduc

si la coupable, c'est vous, Dark Vador.

Gute Nacht.

Les gants de l'apprenti.
Pour comparer ses empreintes

avec celles de la scène de crime.
Bien. T'auras un bonbon.

Vous validez ma démarche ?
Je sais pas. Fais voir.

Elle est bien.
On dirait un cowboy.

C'est quand même bizarre. Tout le monde veut la protéger.

Alors que c'est la patronne. Chelou, non ?

Oui. Bizarre.
Hmm.

Mais pourquoi pas ?
Comme dirait Platonov.

Platon.
C'est pareil.

VI
Je préférais Voyage au bout de l'enfer.
11

Coups de klaxon.

Mais barrez-vous !

Quelle bande de blattes !

Laissez la grande du milieu. L'acheteur va venir la chercher.

M'sieur.
Oui ?

Bonjour.

Oh
"Hiroshimoi, mon amour".

Capitaine.

Vous les avez pas vendus ? C'est les deux moins pires.

Vous avez bon goût, mais aucune manière.

Faire des manières, avant, ça voulait dire violer. Hé ! hé !

C'est pas rigolo. Pourquoi vous me faites les gros yeux ?

Ah...

Parce que je vous ai niqué votre dîner aux chandelles

avec Mme Florence ?

C'est surtout sa nuit que vous avez niquée.

Ce n'est pas le moment.
Si. Pour vous.

Parce que là, elle cumule les emmerdes.

Vous, ça vous fait votre petite pub de chevalier servant. Non ?

En quoi ça vous regarde ?
Tout me regarde.

Et quand tou mé regardes, tou mé troubles.

Chevalier servant !

Jusqu'où il irait ce chevalier,

si Dame Florence était en danger ?
Quelle sorte de danger ?

Danger dangereux.

Hier matin, 9hl5-9h30, vous étiez où ?

Euh... Ici, au manoir.
Je faisais de l'administratif.

Mmm
Tout seul ?
Une pendule sonne.

Tout seul.
Yo también.

Célibataire.
Je peux toucher ? Les bras ?

On a besoin de bras à la gendarmerie pour tapisser.

Pardon ?

Allez.

Je suis garée là.

Véhiculé a l'approche.

C'est qui ?

Je vous reconnais !

Le cours d'autodéfense.

Vous êtes la gendarme ?

Vous la frangine au chevalier ? C'est bien de savoir se défendre.

Surtout entre frère et sœur.

Hein, Marguerite et Julien ? Allez.
Vous allez où ?

A la gendarmerie pour un tapissage.

quoi ?

Quelqu'un a vu un autre quelqu'un se barrer de la bagnole

à m'sieur Garcin.
Pourquoi Daniel ?

Il va peut-être réussir le casting.

Il ne le connaissait pas !

Je ne risque rien.
Je n'ai rien à voir avec ça.

Au moins ce sera clair.
Hmm. Bon allez. On se casse.

N'importe quoi.

Le tonnerre gronde.

Portière.

Salut, Betty.

Andiamo !

Alors ? belle brochette, ça.

C'est aucun de ces gars.

T'es sûr que c'était un mec ?

Y a pas de doute. Mon collègue sur la nacelle,

il pouvait rien voir.
Il raccrochait un câble.

Elle était vénère, votre sœur.
Elle n'a pas tort.

C'était absurde.
Bah...

Tant que j'ai pas tort, c'est que j'ai raison.

C'est qui l'aîné ?
Enfin ! C'est moi.

Votre sœur vous protège, vous protégez Mme Florence.

Mme Florence, elle protège qui ? Vous perdez votre temps.

Bonne journée.

Mauvaise nouvelle : tes empreintes matchent.

Quoi ?
Romain Rougier, tu connais ?

Tu veux quoi ?
Les 3 OOO E volés à son dojo.

C'était tes empreintes

sur son bureau. T'as un casier.

Ta patronne est la seule à te faire confiance et tu voles son fils ?

C'est pas vraiment voler. Je les rembourserai.

C'était pour acheter la serre.

Mon père galère. Je voulais l'aider.

Tu connais le dicton ?

fl
En grande pauvreté
ne gît pas grande loyauté.'

Tu vas me coffrer ?
D'abord suis-moi.

Signe tes aveux.

Après on verra.
OK, je te suis.

Mais c'est moi qui le dis à Mme Rougier.

Viens.

Il y a aussi un philosophe pour qui la loyauté est la vertu

de celui qui à l'égard de soi-même comme à l'égard d'autrui

se conduit honnêtement.
Ça veut dire oui ?

A ton avis ?

Bel acier.
Du 1055.

C'est bien,

vu la longueur.

Pour la souplesse.

La lame sera traitée comment ?

Ça dépendra du temps qu'il va me rester.

Vous misez sur quel poids ?
2 kilos.

C'est peu rapporté à sa taille.
Oui, mais avec les gouttières...

Vous en ferez combien ?

Deux par face.

D'accord.

Je reviens.

J'ai déconné.
Qu’est-ce qui t'a pris ?

A quoi tu penses au moment où tu voles mon fils ?

Faut que j'aide mon père.
Romain bosse comme un dingue.

Il a monté sa boîte. C'est énorme pour lui,

3 OOO E!
Je vais vous aider...

Non !

Je ne veux plus te voir. Hein ? Tu dégages, maintenant. Ciao.

Ah... Considérez que je n'ai plus de frappeur.

Attendez. Vous ne serez jamais prête pour dimanche.

Je suis apte.
Oui, mais...

Quid de votre résistance ?

Des semaines que je prépare cette épreuve. J'irai au bout.

Je crois en vous. Mois je ne vous ferai pas de cadeau.

Si l'épée vole en éclats...
Téléphone.

Excusez-moi. Je dois répondre.

Allô ? Oui, Daniel ?

Si je récupère plus de poids

devant, je remets mon bras avant.

Je reviens.

Je suis au courant pour Erwan.

Quel enfoiré !

Je te l'ai dit
qu'il était bizarre.

Mais tu cherches toujours le bon côté des gens.

Je ne viens pas pour ça.

Il y a du nouveau dans l'enquête sur la mort d'Olivier.

Un témoin a vu le meurtrier s'enfuir de la voiture.

Daniel a été convoqué pour une identification.

Quoi ?
Je suis convoqué demain.

Oui. Bah voilà.
C'est sûrement pour la même chose.

Tu as repensé à ce que je t'ai dit sur ce qui s'est passé

entre lui et moi ?

C'est pour ça que t'es là ? T'as des doutes ?

Je lui ai rien fait.

Je vais être papa. C'est tout ce qui compte.

Excuse-moi, je suis en cours.

Elle soupire.

Alors... "Les Caryatides",

épisode 57, saison 12.

*Musique sirupeuse.
*Voix féminine.

J'ai raté quatre épisodes ! Explique !

Veux-tu être mon époux ?
*Oh, Maxime !

Cyril et Maxime vont se marier ? On me dit jamais rien !

‘Annonce provenant de la gare.

Cliquetis.
Il y a quelqu'un ?

C'est juste moi.

J'ai été claire.

Toute seule, vous y arriverez pas. Laissez-moi vous aider.

Et me payez pas, je m'en fous.

Après je disparais.

(OK.)

Brouhaha.

qu'est-ce qui se passe ?

Bonjour.
Bonjour.

Vous attendez Romain Rougier ?
Oui. C'est bizarre.

ne vous a pas provenues ?
De quoi ?

Excusez-moi.

Capitaine ?
Il ne s'est pas pointé au dojo.

Non.

Oui, reçu.
Monsieur, s'il vous plaît.

Vous êtes là pour Romain ?
Oui. Vous êtes ?

Il n'est pas rentré hier. Vous savez quelque chose ?

Non.

On vient.

Bah ! Encore là, toi ?
Vous lui donnez une 2e chance ?

C'est bien pour votre concours. Hein ?

On peut se parler 2 mn ? Par là.

C'est rapport à votre fils. Je l'ai convoqué.

Il est pas venu. Son téléphone est HS.

Sa femme sait pas où il est.

Même M. Garcin n'a pas de nouvelles.

Ils ne se connaissent pas !

Vous vous foutez de moi ?

Vous avez pas affranchi votre fils sur le viol ? Hein ?

Évidemment que oui.

Faut me dire où est votre fils. Sinon ça va mal aller pour lui.

Il a passé l'âge de me dire où il va et avec qui.

Tant pire.

Vous voulez pas que la vérité sorte du puits ?

De toute façon, il finira par se faire gauler,

le défenseur de la belle orpheline. Mais je vais pas

déclencher le plan OR-SEC pour le Jean Valjean

de la Nouvelle-Aquitaine. Je m'appelle pas Javer-te.

Encore moins Molkovich.

Misérable que je suis.

Florence frappe a la porte.

Ah. Tu aimais bien venir ici quand tu étais petit.

La gendarme est passée te voir ?

Porte.
Hmm.

Ça ne sert à rien de t'enfuir. Ce sera retenu contre toi.

Romain.

Je ne sais pas ce qui s'est passé entre toi et lui...

J'ai rien fait du tout.

Alors pourquoi tu te planques ?

Elle a une drôle d'allure, mais elle a bon fond.

Tu as intérêt à rester calme et à coopérer.

OK ?

Je voulais pas le tuer.

Je n'aurais jamais dû te raconter ça.

Si, je préfère.
Il fallait bien que tu m'en parles.

Je peux pas me rendre.

Et Nora et le bébé ?

Tu les imagines aller me voir en prison ?

De toute façon, c'est trop tard.

Comment ça ?
Oui.

Me dis pas qu'elle est avec toi.

Si. Elle m'attend à l'entrée du manoir.

Non ! Ne pars pas !

Je l'ai convaincue de me laisser te parler.

Que ça se passera en douceur.

Tu n'as pas voulu le tuer.

Tout le monde comprendra. Tu verras.

Ha... Hi...

Bruit sourd.
Ah, c'est le pneu.

Tu te décides ?
Je vous suis.

J'ai promis à ta mère de pas te mettre les bracelets.

Mais arrête de faire le con.

Monte là-dessus.
Tu verras Montmartre.

Les gosses !

Allez.

Et tu mets ta ceinture. Pas envie d'avoir

un accident en plus.
Marteau démarre.

Florence, attends !

Florence !

Attends-moi, enfin !

Romain vient de se faire embarquer par Marleau

pour le meurtre d'Olivier.
Pourquoi il aurait fait ça ?

Il faut que je l'aide à se défendre.

Aide-moi à trouver un avocat.

Je m'en occupe.
Rentre avec moi.

Non, j'ai envie d'être chez moi.

Parle-moi. J'ai l'impression d'avoir loupé des épisodes.

Il n'y a rien à comprendre.
Tu ne veux pas m'expliquer ?

Il vaut mieux qu'on s'arrête. Qu’est-ce que tu veux dire ?

Ça t'arrive d'avoir envie de moi, mais tu n'as pas besoin de moi.

Mieux vaut arrêter.
Je trouverai un avocat à ton fils.

Allez, zou.

Depuis quand tu fais ta Gisèle Halimi ?

Y avait pas d'homme à la maison.

Juste des mecs de passage.

Fallait bien que je protège ma mère.

Un protecteur, c'est un proxo.

Elle peut se protéger toute seule. Emmène-moi ça ou tapissage. Zou !

Arrêtez de penser à la place des gonzesses !

Elle marmonne.

Hou ! Fait froid, ici. Tu veux du café ?

Bah y en a plus.

Voilà. Tiens, un bonbon.

Soupir d'effort.

Alors raconte.

Pourquoi tu t'es barré en courant de sa bagnole ?

Ta mère t'avait raconté ce qu'il lui avait fait ?

Ça me travaillait.
Un matin, j'ai voulu aller le voir.

Merci bien.

Monsieur Rougier !
C'est moi que vous attendiez ?

Je suis content de vous voir.

Vous avez réfléchi à ma proposition ?

On peut en parler ?
Si vous voulez.

J'ai rendez-vous à la direction régionale, mais...

Je peux vous déposer.
Très bien.

Ce sera informel.

Vous avez de nouvelles demandes ? Il est encore temps.

Je présenterai votre dossier...
il tousse

Excusez-moi.

Je crois sincèrement

en vos capacités...
Pourquoi vous voulez m'aider ?

Pour que ma mère le sache ?

Elle vous a dit quoi ?
Dis-moi tu. Je suis ton neveu.

Bon, écoute.

On était des mômes. Et moi, j'étais con.

C'est ça, ouais. C'était juste une bêtise !

Je voulais m'excuser, elle n'a rien voulu savoir !

Elle m'a viré sans me laisser placer un mot !

Il faut que je prenne l'air.

Il a une quinte de toux.

Il y a un truc que tu ne sais pas. Je l'aimais.

Il ricane.
Quand t'aimes, tu violes ?

Qu’est-ce que tu racontes ?

Tu vas violer qui, maintenant ? Hein ? Qui tu vas violer ?

Il s'est mis à convulser.

Il a même vomi.

Y avait rien sur ses habits.
De l'eau.

Ça y ressemblait.

Viens là.
Garcin suffoque.

Là, il est tombé raide mort. Il n'avait plus de pouls.

Et alors ?
J'ai paniqué. Je me suis tiré.

Tiens-moi ça.
Le bois pas. J'ai craché dedans.

T'es sûr
qu'il recrachait de l'eau ?

Pas du whisky, du Ricard
ou "whatever" ? OK.

Il se passe quoi ? Je ne sais pas.

C'est lequel, son téléphone, lui ? "Au-top".

Ouais, doc.

On est des gros nazes. On s'est gourrés depuis le début.

Avant de calancher, il a craché de l'eau.

Et il est devenu tout mou et tout gris. Fout refaire une autopsie.

Porte. On vient.

Vous avez raison de douter des circonstances du décès.

Vous savez la meilleure ? Garcin s'est noyé.

Au bord de la route ? Dans du macadam ?

T'es un marrant.
Tu regardes trop "Vidéo Gag".

Il s'est noyé en deux étapes. Vous m'écoutez ?

Premièrement, il a bu la tasse. D'accord ?

Deuxièmement, son conduit respiratoire s'est fermé

du fait des spasmes causés par la présence de l'eau. Compris ?

OK

C'est dingue, ça.

Donc il a fait un arrêt cardiaque.
Exactement.

Provoqué par le malaise respiratoire.

Donc ce con-là s'est pas rendu compte qu'il s'était noyé.

Non. Mais tous les symptômes que vous m'avez rapportés

vont dans le même sens.
OK...

Celui qui m'a raconté ça, c'est le barman de son hôtel.

Il a dit que lundi soir il l'avait vu se pointer bourré,

mouillé des pieds à la tête après s'être baladé je sais pas où.

Et sa montre était cassée.

Elle s'était arrêtée sur 22h 37. Donc il s'est noyé à c't'heure-là.

Un médecin aurait pu évacuer l'eau de ses poumons.

C'est important, les médecins.

Pas faux.

Donc ça veut dire que pendant deux jours,

c'était un mort-vivant.

Donc c'était la sentinelle des zombies ?

C'est le mot : un mort-vivant.

Enfin, ne cherchez pas absolument un meurtre.

Il a pu se noyer seul.

Dans 30 cm de flotte ? Es-tu malade, toi ?

Y a forcément quelqu'un qui l'a...

poussé, si je puis dire ?

"Sayonara". Tu vas

peut-être pouvoir retourner à ton dojo.

Pourquoi ?
On a des éléments nouveaux.

Lesquels ?

Des éléments. Mais nouveaux.

Qu’est-ce que tu foutais lundi soir, on va dire entre...

20h et 23h à peu près ?
Lundi ?

J'étais

avec ma femme.
On a bu des coups avec des copains.

Tu vas m'écrire sur un petit bout

de papier que voici
nom, prénom, date de vaccination".

Attention, je vais vérifier l'alibi. Et si t'as pas ton passe,

tu trépasses.

Prévenez au moins Nora. Dites-lui que je vais rentrer.

Qui te dit qu'elle veut que tu rentres ?

Olivier !

Donne-moi ça.

Danke schon. Bitte schon.

Fermeture des portes.

Putain

Ils se sont bien foutus de ta gueule. Fout tout recommencer.

Ouverture des portes. Troisième étage.

Hop ! Hop ! Hop ! On arrête tout.

On reprend tout depuis le zéro. Les alibis, les emplois du temps.

Et surtout, on ferme son clapet. (Y a personne qui doit savoir.)

(On garde la même version.
Capice ?)

Pourquoi ?
Parce qu'il y a un criminel dehors

qui sait même pas qu'il est coupable. C'est beau, non ?

Un téléphoné sonne.

Hein ? J'ai dormi ?

C'est quoi ?

C'est Romain.

Allô, Romain ? Oui ?

Comment ça, tu es libre ?

Pourquoi elle a changé d'avis ?

Tu ne sais pas ?

Bon, je viens te voir.

Désolé, mais je suis crevé. Oui, je vais rentrer.

Elle m'a parlé d'éléments nouveaux. Ça tourne autour du lundi soir.

Des éléments nouveaux lundi soir ?

Qu’est-ce qu'elle cherche ? Quel rapport avec sa mort

mercredi matin ?

Bon. De toute façon Romain est libre.

Moi, il faut que je récupère ma journée perdue.

Tu es incroyable.
Quoi ?

Tu rebondis

toujours.

Tu vas où ?
Préparer

la forge.

D'abord tu te requinques.

Je te prépare à dîner. Et tu dors ici.

Et si tu insistes, je dors dans le salon.

Si tu insistes.

Elle rit.
Il l'embrasse.

Ah...

Oui !
Si tu insistes.

Oui

Ouf ! Je suis fatiguée.

Marleau klaxonne.
Stop ! Gendarmerie !

Va voir s'il a pas vu le mec sur la photo. Dépêche !

Portière.

Alors, tu te ramènes ? Je vais pas faire le boulot toute seule.

Il dit quoi ?
Il était là lundi à 22h30.

Mais il n'a pas vu Olivier.
C'est con, ça. Merde...

Tu viens ?
Je vais pas y aller seule.

Il arrache, lui.

A ton avis.

qui c'est qui se croit peinard parce qu'il a un alibi le mercredi,

alors qu'il en faut un pour le lundi ?

Je ne sais pas.
Tu sais pas ? Moi non plus.

T'as qu'à aller fouiller... là,

et moi je vais fouiller... là.
Ça marche.

Y a peut-être quelque chose là. Ça, c'est un arbre janséniste.

Ses branches vont en l'air. C'est pas un arbre jésuite.

Hé, regardez ça.

Quoi ?

T'as de ces yeux !

On mettrait ça dans un film, personne y croirait. Attends...

As petto.

Qu’est-ce que c'est que ce truc ?

Ça te rappelle rien ?
Si.

Un morceau de tissu de ?
La chemise d'Olivier.

Ah
Bien vu.
Qu’est-ce que tu fais ?

Il faut sécuriser le périmètre.

Bravo.
Pascal.

On a des moulages d'empreintes à effectuer.

Envoyez-nous un équipage au vieux pont. Maintenant.

Bon, t'as plus besoin de moi.
Ah non.

Ne me laissez pas. L'homme est un animal qui a besoin d'un maître.

Dernière leçon. Après je me casse.

Ni Dieu ni maître. Pas de ça chez nous.

Elle tousse.

Elle renifle.
Qu’est-ce qui pue comme ça ?

Cri de dégoût.

Faut changer l'eau des fleurs forgées. Ça pue. Ça vient d'où ?

Bonjour, capitaine. De l'hôtel où logeait Garcin.

Livrées à son intention. Café ?
Oui. J'ai mal dormi.

J'ai mal dans ma hanche.

Attends... Mignonne, allons voir ce matin si la rose

avait de l'arthrose.

Voilà. Je m'en doutais. Regarde : c'est signé Florence Rougier.

C'est fou, ça.
Du coup qui c'est qui l'a achetée ?

Olivier Garcin ?
Bien vu.

Et qui lui a vendue forcément ?
Daniel de Menneval.

Celui qui organisait l'expo. J'avais vu la photo sur l'affiche.

Je suis pas con.

Et la restauration des écuries ? J'ai demandé l'aide régionale.

C'est quoi, la contrepartie ?
Ouvrir au public

40 jours minimum sur juillet, août, septembre.

La période idéale pour les concerts.

C'est trop.
Bonjour.

Qu’est-ce que tu en penses ?
Ah ! Les écuries ?

Je ne sais pas.
Il faut que j'y aille.

Elle est mal placée pour me faire la leçon.

Elle en fait toujours trop.
Bah ! qui ça ?

Vous parlez de moi ?
Même pas. Un café pour compenser

Non. Je voudrais pas déranger un aussi joli ménage à trois.

Arrêtez les fantasmes capitaine.

Sûrement pas ! Les fantasmes.

c'est tout ce qui me reste. Vous venez ?

Où ça ?

The Cop shop
Encore ?

Pourquoi vous acharner ?
Il a fait le vilain.

Il m'avait pas dit qu'il avait vendu une sculpture à M. Garcin.

Une sculpture à vous.

Où est le problème ?

Ça veut dire
que vous connaissiez la victime.

Pas vrai,
M. Je-Sais-Tout-Je-Dirai-Rien ?

Il marmonne.
Bah oui. Allez, zou !

Non mais dis donc.
Christine.

(Viens.)

Tu l'as vu, toi aussi ?

Non.

Tu savais qu'il était dans le coin ?

Vous ne m'avez rien dit ?

On allait le faire.

Vous lui avez vendu sans mon accord ?

On s'est dit que sa mort, le retour de ton père

et ton concours, c'était trop.
Tu m'infantilises.

Pas du tout.
Arrêtez de penser à ma place.

De décider à ma place. C'est mon histoire, pas la vôtre.

On a déconné, mais c'est pas...
Si, c'est une raison.

Je me demande ce que vous avez magouillé d'autre.

Vous débarrasser d'Olivier ?

Il vous gênait, non ?

Pff ! Ça me dégoûte.

Il cherchait uniquement les œuvres de Florence.

J'ai trouvé ça bizarre.

Quand il a vu le bouquet il s'est figé.

Et après il en a fait des tonnes. Maîtrise, élégance, poésie.

Tout y est passé.

Vous avez cru que Mme Florence aussi y était passée ?

Vous avez fait votre jalouse ! Ça vous a "vénère", c'est ça ?

Pas du tout.

Intrigué, plutôt.
Je me demandais qui était ce type.

Après, il a voulu l'acheter.

J'ai dit que j'avais déjà une offre. Il a insisté.

Il m'a même supplié.

Il a surenchéri.
Ça devenait extrêmement gênant.

Donc vous ne saviez pas que ce gars-là...

C'est Christine qui m'en a parlé quand je lui ai donné son nom.

Je n'avais pas percuté.
Que Mme Florence le connaissait ?

En plus, il fait l'amoureux transi devant vous ! Les boules !

Elle rit.

Bon. Vous avez demandé à votre sœur

qu’est-ce que c'est, qu’est-ce qu'il a, qui c'est celui-là,

et vous avez décidé de faire quoi ?

Rien.

Comment ça ?

Malgré l'embrouille entre Mme Florence et son frère ?

Florence vient juste de m'expliquer... le passé.

Le passé ?

Ah ! Le viol ?!

Bah dites-le ! Faut pas avoir peur. Faut appeler une chatte une chatte.

C'est pas les mots qui sont vulgaires. (C'est les silences.)

(Chut...)

(Donc vous ne saviez pas ? Mais si vous aviez su,

(qu’est-ce que vous auriez fait ?) Hmm ?

Vous répondez pas ?

Vous préférez rester en garde à vue ? Dominique !

Moi, je m'en fous. J'ai mon café.

Amène-le en garde à vue. Zou.

Et si jamais il te dit quoi, tu me dis quoi.

Testa dura.
Qu’est-ce que tu fais ?

Une thèse sur les violences faites aux femmes en milieu policier ?

C'est tout aussi exaltant. Le soir de la noyade, à 21h30,

Olivier Garcin a utilisé sa carte au barde l'hôtel.

Ah ?
Pas qu'un peu.

Et le même soir, il a appelé devinez qui ?

Attends.
Son père ?

Tu es là depuis longtemps ?

Je voulais te voir chez toi.

C'est ma forge.

Et tu peux porter
des choses comme ça maintenant ?

Dis donc, c'est costaud.

Hein ? Parce que petite...
Bah oui, j'ai changé.

je me demandais

Comment ça se fait que vous ne vous êtes pas vus,

Olivier et toi ?

Il n'est pas grand, ce patelin.

Je travaille beaucoup et il y a mon concours.

Il ne s'est pas manifesté ?

Et toi ? Pourquoi tu es là en fait ?

Maintenant ?

Pourquoi ?

Bonjour. J'étais mort. Je suis resté dormir.

Bon. Il fout que j'y aille.

Tu as bossé tard cette nuit ? J'ai fait ce que je pouvais.

J'espère que ça ira.

Oui. Tu as bien bossé. Chapeau.

Elle a sa taille définitive.

On n'a plus que deux jours. On va faire la poignée.

Tu vas faire la garde, moi la fusée et le pommeau.

Va te faire un café. On s'y met.

Il a consommé. Mois pas tout seul.

Il y avait une femme avec lui. La toubib qui vit au manoir.

Ils sont partis tard ?

Je dirais
un peu avant 22h.

Lui d'abord.

Il avait l'air étrange.

OK.

Capitaine ?

J'ai une info pour vous. C'est du solide.

Pourquoi tu m'as appelé ? Qu’est-ce qu'on fait ici ?

J'avais envie qu'on soit seuls.

Tu voulais me parler tout à l'heure à propos d'Olivier.

Ne dis pas le contraire. C'est pour ça que tu es venu

à la forge.

En fait, tu sais qu'il m'a violée.

Non ?

Il m'a dit qu'il avait fait une connerie.

11 t'a dit ça quand ?

Il y a 30 ans.

Tu savais ?

Depuis tout ce temps, tu savais ? Et tu n'as

rien fait ?

Il me viole et tu ne dis rien ?

Lui, personne ne le punit. Moi, si.

Pourtant, c'était moi la victime. Hmm ?

Le violeur, lui, il est resté avec des parents aimants.

Il a été entouré, choyé, protégé. Moi, je n'étais que l'adoptée.

Écoute

Maintenant il est mort.

Alors
je te demande
pardon pour lui.

Et pardon

pour moi.

Oui...

Tu as peut-être même cru que c'était lui le père de Romain ?

Eh ben non !

Non. On n'est pas de votre sang.

Tant mieux !
Reste ici !

Florence !
C'est toi qui aurais dû mourir.

Tu l'as revu ?
Comment ça s'est passé ?

Ouverture des portes. Troisième étage.

Bonjour.
Bonjour.

Le capitaine Marleau m'attend.
Je vais la prévenir.

Oh !

Ça va, Dr Christine ?

Vous avez une petite mine.
Vous êtes tendue ? Faites voir.

Vous avez de la fièvre. Asseyez-vous. Ttt ttt.

Faut qu'on discute.

J'ai fait une boulette.

J'aurais pas dû dire devant Mme Florence que son frère avait acheté

sa sculpture.
Ça a dû foutre la merde.

Oui. Je ne sais pas comment réparer.

La guerre est déclarée entre vous deux ?

Mme Florence c'est qui par rapport à vous ?

Mon amie.
C'est comme ma sœur.

Ah ouais ?

Mais c'est votre amie comment ? Hmm ?

Au point d'aller voir son admirateur

au bar de son hôtel ?

Monsieur Gorcin ?

Vous êtes Olivier Garcin ?

Et vous, vous êtes qui ?

Une amie

de Florence.

Elle vous a parlé de moi ?

Pas vraiment.

La même chose.

Il en a eu assez.
Je peux lui servir de l'eau.

Hé ho, ça va ?

Non, non.
Je connais mes limites.

Et mademoiselle vous demande de me servir.

Le barman le sert.

Qu'est-ce que vous êtes

venu faire ici ?

Ah ça, c'est pas vos affaires. Et puis...

Vous ne comprendriez pas.

Peut-être que si.
Vous vous êtes revus ?

J'en avais tellement rêvé, de ce jour.

J'étais inquiète pour Florence.

Je savais qu'elle avait un frère, mais elle refusait de l'évoquer.

Qu’est-ce qu'il lui voulait ? Fallait demander à Mme Florence.

Je préférais le sonder avant.
Vous êtes sale.

Ça fait... des années.

Depuis qu'elle est partie,

j'ai l'impression qu'il me manque quelqu'un.

Pourquoi vous ne vous êtes

jamais marie ?
Avec qui ?

Cette sensation d'osmose, je ne l'ai plus jamais retrouvée.

On était comme ça.

Vous étiez des gamins.
Et alors ?

Vous lui avez dit qu'elle vous manquait ?

Elle ne veut pas m'écouter.
Pourquoi ?

Parce

Parce que j'ai... J'ai merdé, voilà !

Mais je...
Comment ça ?

Je
Je l'aimais trop.

Mais... c'était il y a tellement longtemps.

Elle pourrait passer l'éponge, non ?

Enfin quand même !

Moi, quand je passe l'éponge, ça laisse toujours des traces.

Quand il disait qu'il l'aimait trop fort, il voulait dire quoi ?

Vous savez ?
Peut-être

une relation incestueuse.

Florence ne nous parlait jamais du passé.

Mais elle était tellement remontée. Plus jeune, c'était déjà un roc.

Si je me fais muter ici

c'est pour elle.

Vous verrez. Oui...
Elle va finir par m'accepter.

Oui.

Et puis, hé...
Je peux aider son fils aussi.

C'est couillu, son projet. Surtout quand on va être papa.

Non, non...
Il mérite, le petit.

Vous espérez renouer ?

Mais

Ne vous inquiétez pas.

Je vais faire ça en douceur.

Je vais aller la voir et je vais.

Ne vous inquiétez pas. Merci.

Il vaudrait mieux pas qu'il prenne la route.

Vous avez raison.

Au revoir.
Où c'est qu'il est parti ?

Je ne sais pas.
Il est parti trop vite.

Et après ?
Je suis rentrée chez moi.

Direct, comme ça ?
Oui.

D'accord... Bon.

Camarades !

C'est bon, tu peux le faire venir.

Est-ce que ça vous plairait de voir votre grand frère ?

Hein ? Pourquoi ?

Comme ça.
Regardez comme il est beau.

Venez, M. Daniel.

Regardez !

Qui c'est qu'est venue vous faire un bisou ? Vous êtes content ?

Asseyez-vous. Prenez une chaise. Faites comme chez vous.

Voilà !

C'est beau.
La Sainte Famille réunie.

(Quelle entente parfaite.)

Une entente normale fréquente dans les familles.

La famille, ça me débecte.
Mais la vôtre a un nouveau membre.

Si je puis dire.

Mme Florence.
Vous l'aimez bien, tous les deux.

Où est le problème ?

Qui dit amour dit jalousie.

Qui dit amitié dit solidarité.

Et qui dit danger dit.
M. Garcin !

Quel danger ?
Il vous a dit que Florence était

la femme de sa vie !
Il était soûl.

C'était quand ?
Elle vous a pas dit

votre sœur, qu'elle a sondé votre rival ?

En tout bien tout honneur. Pour voir

si votre couple était menacé.

Pas celui avec votre sœur. Celui avec Mme Florence.

Vous me prêtez

de drôles de plans.
Des plans à trois ou à quatre ?

Qu’est-ce qui t'a pris ?

Le type était inquiétant. J'ai eu peur.

Peur pour moi ?
Non. Pour elle.

Elle t'a rien demandé !

Ambiance.

Bon, bon, bon...

Bien, bien, bien, bien.

Eh ben, m'sieur Daniel, vous êtes libre.

Vous pouvez y aller. Ramène-le en bas.

Cachez votre joie.

Même pas
un merci.

Malpoli.

Salut, docteur !

Vous les laissez repartir ? Ils s'entendent sur rien.

Tu les vois se mettre d'accord pour buter quelqu'un ?

OK.
C'est pour moi ? C'est gentil.

Bonjour, Margot. Vous allez bien ?

Vrombissement d'un aspirateur.

M'sieur Garcin !

Vous avez trouvé le salaud qui a tué mon fils ?

Non. Mais ça va pas tarder. Je vous paie un coup à boire ?

Bonjour ! Gendarmerie.
Laissez-nous deux minutes.

Vous aussi. Allez, hop.

Je peux vous aider à l'interroger.

Les "fake news", ici, on apprend à les reconnaître.

Y a pas que les "fake news qu'on reconnaît ici.

remontez-nous un château-la-pompe. il commence à me plaire, lui.

Un petit remontant, M. Garcin ?

Alors...

Monsieur Garcin.

Lundi.

Votre fils.
Il vous a bien téléphoné ?

Oui.
Bien.

Il était comment ?
Il vous a parlé de quoi ?

Il était perdu.
Il était mal.

Très mal. C'était une espèce d'appel au secours.

Il vous a dit que juste avant, il avait vu sa sœur ?

Non.
Non ? C'est bizarre, ça.

Il vous a pas dit ?

Et vous pensiez quoi du fait qu'il vienne s'installer ici ?

J'étais complètement contre.

Non mais.
Après Dakar,

s'installer ici dans ce trou du cul

du monde,

simplement parce que Florence y vivait ?

Qu’est-ce qu'il cherchait ?

Sa sœur, peut-être.
Elle sert à boire.

Votre fille avait des raisons de lui en vouloir, non ?

Ça nous mène où, tout ça ?

Au fait que peut-être elle voulait lui niquer sa race.

Absurde.

Pas du tout.

L'autopsie dit que les traces sur le corps de votre fils

datent de ce soir-là.

Effectivement,

ce soir-là, j'ai eu une altercation

avec mon fils.

Ben il a tombé.

Et donc ?

Il vous avait téléphoné juste avant.

Il avait besoin de quelqu'un.

Alors...
J'ai proposé qu'on se voie.

Au vieux pont.

Un rencard là-bas, c'est bon pour un plan cul.

Pas pour un rencard papa-fiston. Non ?

Vu son état, je préférais qu'il évite

son hôtel.

Pour empêcher un numéro.

Il était dans quel état ?
Il était ivre mort.

Il était insupportable.
Il prétendait qu'il allait

reconquérir Florence,

que personne ne pourrait l'en empêcher...

Dites donc. Il s'y croyait.

Oui. C'est exactement ce que je pensais.

Après

ce qu'il lui a fait...

Comment ça ?

"Après ce qu'il lui a fait” ?

Non mais...
Vous saviez

pour le viol ?

Malheureusement...
Je suis son père.

C'est mon fils.

Malgré ma honte

je l'ai protégé.
Oui.

Et votre fille, vous l'avez protégée ?

Bah non, hein ! Chut...

Surtout, faut bien fermer sa gueule. Ça pourrait jaser !

Complices !

Putain, ça me dégoûte.

Continuez. Il y a eu une altercation à cause de quoi ?

Je n'en revenais pas qu'il puisse encore pourrir la vie de Florence.

Alors je lui ai gueulé dessus et...

Olivier s'est jeté sur moi.

Il est tombé dans la rivière. Mais il n'y avait pas d'eau.

Alors il s'est blessé sur une pierre.

Sur un rocher. Et puis

il s'est relevé.
Non !

Non, là je suis pas d'accord.

Il a pas pu se relever.

Mais j'y étais.

Vous y étiez mal.

Y a pas que lui qui était mal. Barrez-vous.

Il commence vraiment à me plaire, lui !

C'est impossible, ce que vous racontez.

L'autopsiste dit que votre fils s'est noyé ce soir-là.

Donc vous venez de foire des aveux, puisque vous étiez là.

Vous vous trompez. Mois complètement.

Jamais

Mais je l'ai relevé

il était vivant et sur ses deux pieds encore.

Alors vivant certes,

mais en sursis.

Bah oui.

Parce que l'autopsie dit qu'il est mort à ce moment-là

à cause de la chute dans l'eau. Vous voyez ?

Il est mort...
Comment dire ? En différé.

Ça va ?

Tu vas tenir ? Plus que 2h. Moi, ça va. Mais vous ?

Oh moi, une nuit blanche de plus ou de moins...

Allez, on s'y remet.

Il ne faut rien casser, là.

Fragile, fragile.
Un téléphone sonne.

Allô ? Bonjour, capitaine.

Ah bon ? En garde à vue ?

Mais
Noyé ? Comment ça ?

D'accord. Merci, capitaine.

Ils ont arrêté le père d'Olivier.

Pff...

C'était ma famille.

J'ai tout fait

pour les oublier.
Normal.

Tu es futé, toi. Tu captes tout.

Hein ? Mine de rien.

Au fond, Olivier n'était qu'un môme.

Mais avec tout ça.

il a passé sa vie à errer sans jamais se poser. Seul.

C'est à son père que j'en veux le plus.

Hé !

Vous allez tout casser ! Calmez-vous.

Un café, les gars ?
Non, merci.

Non, merci.
Un thé ?

Non plus.
Un croissant ?

Un chocolat ?

Y en a pas. Allez, zou. C'est bien, ces petits bonbons.

Elle renifle.
Berk !

128 kilomètres-heure !

Quoi ?
Garcin.

Il s'est fait flasher lundi à 21h50 après être sorti du bar.

Ça vient d'arriver sur son mail.
Appelle les collègues.

Qu'ils envoient la photo.

Se taper une prune posthume, c'est les boules. Hein, Dominique ?

Bravo, camarade.
On nous envoie la photo.

Ah bon ?

Eh ben ?
Il était seul.

Et alors ? Tu regardes pas. Y a quoi, derrière lui ?

Une autre voiture. La voiture à qui ?

A la toubib !

Elle l'aurait suivi après le bar ?

Tu déduis bien, toi. Bah oui !

Tu vois bien que c'est une grosse menteuse.

Elle a bien fait son serment d'Hypocrite.

Ça n'a rien à voir.
J'avais envie de dire ça.

La garde, c'est prêt ?
Ouais.

Le pommeau.

Ébullition.

Et voilà.

On l'a terminé
notre mastodonte.

Exclamation. Elle rit.

Avec ça, vous allez gagner.

J'y crois.

Bon, allez.
On n'a plus que 20 mn.

Je vais me changer.
Je penserai à vous.

Comment ça ?
On a dit que je vous aidais.

C'est tout.
Non. Ça, c'est toi qui l'os dit.

Tu viens avec moi pour la dernière épreuve.

A tout de suite.

Une cloche sonne.

Chant religieux en fond sonore.

(Là !)

Je vous avais dit que je serais dans les temps.

Allô ? Y a quelqu'un ?

Tu peux m'ouvrir ? Bien sûr, capitaine.

C'est ton déodorant ? Ça pue ici.

Salut, ma poule. Tu ouvres ?

Toc toc ! Ça va, m'sieur Garcin ?

Vous venez ? Vous voulez pas faire de la figu dans un court métrage ?

C'est bien défrayé. Y a des sandwiches.

Allez... Une nouvelle carrière s'ouvre à vous.

il y a quelqu'un ?

Hé ho !

Porte.
Mais...

Je peux vous renseigner ?
Bonjour, madame.

Veuillez me suivre.
Où ça ?

Au vieux pont.

Pourquoi ?
Parce que vous y étiez lundi soir.

De quoi vous parlez ?

On a besoin de vous.

Entendu.
Je vais chercher mon manteau.

Alors qui de ces trois brillants forgerons

représentera la Nouvelle-Aquitaine lors de la finale nationale ?

Est-ce Florence Rougier,

de Val-devienne ?

Bernard Delmarie, de Sarlat ?

Ou JeanPierre Missous...
Téléphone.

Applaudissements.

Téléphone.
Nos concurrents avaient 5 jours

pour forger une épée mastodonte du Moyen Age.

Je ne trouvais plus mon soc.
Je vous en prie.

Mais pour une épée, il ne suffit pas d'être belle.

Il faut qu'elle soit solide, performante,

qu'elle coupe, qu'elle tranche,

et bien sûr ne se brise pas.

Nous allons commencer

avec Mme Rougier.

Carillon.

Cri d'effort.
Applaudissements.

Deuxième corde.
Carillon.

Cri d'effort.

Cris de déception.
Dommage.

la lame

manque un peu de tranchant.

Ouais...
Passons

au test de l'assaut.

cri d'effort

Excellente pénétration. La lame a fendu la cotte

et aurait atteint les chairs. Pour finir, le test de force.

Le métal tinte.
Applaudissements.

La lame a parfaitement tenu. Aucune ébréchure. Bravo.

(Je reviens).

Passons au deuxième concurrent.

Voici l'espadon.

Pourquoi elle est partie ?
Elle a reçu un texto.

De qui ?
Je sais pas.

Ne bougez pas.

Véhicule a l'approche. Klaxon.

Alors ?

Elle est comment ?

Inquiète. Je crois qu'elle a appelé quelqu'un.

Qui ? Tu sais ?
Non.

(Sûrement son amour secret. Tu vos voir. On va rigoler.)

Vous, restez là. Bougez pas.

Méfie-toi de lui.
Il a pas l'air comme ça.

Ça va, docteur Christine ? La caméra vous attend.

Vous me reprochez quoi ? Je vous explique le scénario.

La plus grande gendarme du monde

en a marre des mensonges de la Dr Christine.

Donc on reconstitue ce qui s'est passé le soir où elle a suivi

la victime et qu'elle lui a pas dit.

Il
Alors... Moteur demandé.
Le Zombie incestueux", première !

Oh, j'ai fait tomber mon Monte Cristo.

Bon. Qu’est-ce qui s'est passé ce soir-là ?

Je n'ai pas vu grand-chose. Il regardait l'eau en bas.

Là ? OK. Coupez. Louis !

Tu vas monter sur le pont. Allez !

Oui, oui.
Via ! Via !

Il est décérébré.
Je sais pas ce qu'il a. Là !

Là. Là.Top !

OK.
Y avait quelqu'un avec lui ?

Y avait quelqu'un avec lui ! M'sieur Garcin ! Venez !

Il est formidable.
Une bonne tête d'inquisiteur.

C'est pas lui que vous avez vu ? Je ne sais plus.

Vous savez plus ? Poussez-vous.

Vous mettez pas devant mes acteurs On va reconstituer le moment

où vous avez rejoint votre fils. A "Action", vous y allez.

Action !

Voilà. C'est ça.

Louis, viens voir-ton père !

Voilà,

vous parlez, blabla.

"Bonjour, fiston."
"Papa, qu'est-ce qui se passe ?"

Là, vous vous engueulez.

91
Ouais ! Fils de moi ! Et toi, tu gueules.
99

Et vous descendez du pont.

On panote. Et ça descend.

et ça glisse

Mais c'est merveilleux ! Voilà.

Battez-vous !

Poussez-vous !

Voilà ! Là. Juste là.

Coupez !

Ils sont bons, hein ?

Attention.

M
Slow motion". Ralenti.

Toi, tu te lèves.
Tu te jettes sur ton papa.

M. Garcin, vous évitez votre fils

et plouf, il tombe à la flotte.

est

C'est exactement ça !

Impossible.

Votre fils, il a pas pu tomber à l'eau et en avaler assez

pour en mourir. En plus,

il avait une trace au sternum, je sais pas trop ou.

Ça veut dire que vous avez

appuyé sa tête pour qu'il meure.
Oui ! J'ai fait ça comme ça.

Eh ben, faites-le !

Hop, hop, hop.

Arrêtez ! Relevez-vous.

Génial. Vous m'avez bluffée.

Mais vous êtes trop bien.

Les vrais coupables, dans les reconstitutions,

ils font pas comme ça.

Pourtant, hein !
Bah pourtant, non. Quoi ?

Ça va, docteur Christine ?
Oui, oui.

Vous allez pas vomir ?

C'est le cigare ? Pleurez pas. Lui aussi aura son César un jour.

Allez, coupure déjeuner !

Qu'est-ce que vous foutez là ?
Hein ?

Ah ? Oh, rien.

Rien ? Vous avez passé un casting pour mon film ?

Et votre concours ?
Ils n'ont plus besoin de moi.

D'accord. Vous allez gagner, vous croyez ?

Ce n'est pas important.

Je voulais juste voir jusqu'où j'étais capable d'aller.

Moi, pareil. C'est pour ça qu'on fait la reconstitution.

Parce que votre copine, docteur Christine,

je crois qu'elle a vu qui c'est qui a tué votre frère.

Elle vous a dit ça ? Je crois qu'elle l'a vu.

Mais je crois aussi qu'elle veut pas dire qui c'est.

Ah ? Et pourquoi ?

On ne sait pas. Mystère.

Moi, je pense que c'est peut-être...

parce que c'est vous.

Faux.

Archi-faux.
Ah bon ?

Et pourquoi qu'elle vous a prévenue et que vous êtes là ?

Vous avez vu votre père ? Il s'accuse du meurtre.

Il a quelque chose à se faire pardonner ?

Pff.
Non ?

Il a quand même été naze avec vous. Peut-être qu'il veut se racheter.

Ça, c'est votre version. Vous venez juste de l'inventer.

Bon, changement de casting.

On prend Mme Florence. Elle est plus proche du rôle.

Viens.

Vous allez faire comme votre papa.

Et lui, il va jouer votre petit frère. Allez.

Noyez-le.

Non. Je ne veux pas. Je ne veux pas faire ça.

Non...
Ah bon ?

Pff ! Comprends pas.

C'est bien ce que votre fille

vous a décrit ?

Et vous ?

C'est bien ce que vous avez vu ?

Oui.

Oui ?

J'ai pas entendu.

Oui.

C'est bon ! Coupez ! On la garde.

Fin de-journée.

C'était bien essayé, Jean.

Je t'en veux.

Mais je te comprends.

Il était au bar de son hôtel.
Il voulait vous voir.

Il vous a vue sortir de chez vous et il vous a suivie.

Florence !
Aboiements lointains.

Florence !

J'avais besoin

de marcher pour décompresser.

J'avais revu Olivier un peu plus tôt. Ça m'avait secouée.

Tout me revenait. Le passé.

Le viol.
Florence !

Je ne savais pas ce qu'il voulait, dans quel état d'esprit il était.

Un pauvre type, quoi.

Tu es gonflée de m'avoir jeté comme ça tout à l'heure.

On peut reprendre la conversation ?

Non ! Je n'ai rien à te dire.

Fous le camp, maintenant ! Tire-toi de là !

Même soûl, pathétique, il pouvait encore être dangereux.

Tu m'as tellement manqué !
Fous-moi la paix.

Je n'arrive pas à t'oublier ! Et ma vie, c'est de la merde !

Qu’est-ce que ça peut me foutre ?
Laisse-moi me racheter !

Il continuait à déblatérer.
On pourrait au moins être amis.

N'importe quoi ! Mois c'est pas possible !

Laisse-moi t'enlacer.
J'aurais dû partir. Le laisser là.

Je ne sais pas ce qui m'a pris.

Elle lui maintient la tête sous l'eau.

Il tousse.

Tout à coup, j'ai réalisé ce que je faisais et je l'ai relâché.

Je l'ai même aidé à se relever et je suis rentrée.

Et 36h après, il est mort.

Bah ouais.

D'un arrêt cardiaque.

Quand votre fils l'a secoué.
Il est mort à cause de vous.

Mais vous le savez déjà. Depuis quand ?

Je l'ai su quand

Quand vous avez arrêté Jean.

J'ai fait le lien. La noyade sèche. Le reste, j'ai compris.

Ça craint, mais bon,

je pense que aurez des circonstances atténuantes.

Vous vous sentiez en danger. Et puis il y a

le passé.
Vous le pensez vraiment ?

Non.

Mais bon.

Sororité oblige.

Je vais glisser un mot à la procureure.

Je serai votre meilleure Halimi.

Gisèle.

La délibération a été houleuse.

Heureusement, on n'avait pas pris les épées !

Nous déclarons donc Florence Rougier

meilleure forgeron

Forgeronne !
De Nouvelle-Aquitaine. Forgeronne.

Absolument.

A l'unanimité.

Si son espadon n'a pas tranché la 2e corde, elle est de loin

celle qui a le mieux résisté aux tests.

C'est donc Mme Rougier qui nous représentera à la finale !

Bravo, bravo.

Mme Rougier ?

Malheureusement

elle a dû
partir.

D'accord. Vous lui remettrez ?

Je m'en charge.
Bravo à vous.

Merci. On se retrouve pour le verre de l'amitié.

C'est toujours moi qui signe.
Capitaine. C'est pour vous.

Qué paso .

Eux, là ?

Salut.

Elle a gagné.
A l'unanimité.

Ah ! C'est le fun.

On peut lui remettre son prix ?

On va pas aller

au Fouquet's non plus.
On veut la voir heureuse.

Allez.

Je peux pas. On va l'embarquer chez le procureur.

Et alors ?

Fais gaffe. T'es pas net non plus.
Je retire ma plainte.

Il va me rembourser.

T'as le cul bordé de nouilles. Attention maintenant.

Faut être réglo. Je surveille.

Je vais lui ramener. Salut.

Et le diplôme

de la meilleure forgeronne de Nouvelle-Aquitaine

est attribué à Florence Rougier !

Ah...
Sartek.

Erwan doit être aux anges.

On s'en fout de lui.
Vous êtes pas aux anges, vous ?

Ça fait du bien à l’égo, non ?

Je sais de quoi je parle.
Elle rit.

Vous avez vu Daniel ?
M'sieur Daniel ? Non.

Eh ouais
Bon.
Fout que j'y aille.

Sans rancune, Mme Florence.

Waouh ! J'aimerais pas la prendre en pleine poire.

J'ai failli plusieurs fois.
Pour de vrai ?

Vous êtes une fausse méchante. Je vous ai fait un petit cadeau.

J'ai pas trouvé d'oranges.

Votre premier séjour en prison, ça se fête !

Rire.
C'est gentil.

Allez, bonne journée.

Marleau sifflote.

Ce n'est qu'un au revoir !

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