All language subtitles for Brelan.d.as.1953

——

Musique angoissante

——

-7h30, lundi matin,

.ou mardi, peu importe.

La journée commence,
dure, maussade.

La machine de la grande ville
est en mouvement,

Klaxons et moteurs

Dans cette symphonie de bruits,
certains s'isolent,

pour chercher un peu d'évasion.

Tenez, celle-là.
Savez-vous où elle est en ce moment ?

Au Texas.

“Barbara poussa la porte du saloon.

"Une môme à vous donner
un torticolis pour la zieuter."

-Pour Sèvres-Babylone.

-Direction Étoile, changez à Concorde.

-"Le coin était désert.

"Dans cette nuit humide,
la voiture d'O'Hara disparaissait.

"Slim Callaghan bondit,
mais il avait raté son homme."

Et vous, votre autobus, monsieur.

Un peu plus à gauche, mademoiselle.
Ah, voilà.

Voici les magiciens de l'évasion.

Carter, Pinkerton, Lupin, Christie,
Simenon, Steeman, Cheyney...

-Salut, mignonne.

-Vous, monsieur,
Légion d'honneur et Journal officiel ?

Madame, vous aimez
cette littérature sans prestige ?

Que vont penser vos amis ?

Ah, voilà qui va vous permettre
en foute tranquillité..

.De passer quelques instants
avec ces héros.

Musique sombre

——

Musique douce

——

——

M. Wenceslas Vorobeïtchik,
dit M. Wens,

détective privé, a trois passions.

S'occuper de ce qui ne le regarde pas,

.observer les détails
et surfout manier le paradoxe.

Il éclaircit ainsi
des énigmes invraisemblables.

C'est le moins qu'on puisse dire
du cas présent,

-C'est pour rien, 99000.

-Oui, enfin, 99500.

-C'est ce que je disais.

Je suis exigeante ?
-Non, chérie.

Tu te contentes du superflu.

-On va prendre le thé ?
-Plus tard, je suis attendu à 16 h.

Par M. Elding.
-Tu peux remettre ce rendez-vous ?

-I faut que je gagne ton manteau.
-Ça, c'est une raison.

Que vas-tu faire chez ce monsieur ?

-Tu connais ma discrétion.
-Fais vite.

Tu connais ma patience.

Il soupire.

-Annoncez-moi à M. Elding.

-Monsieur ?
-Wenceslas Vorobeïtchik.

-Wence.…
-Dites M. Wens.

-M. Wens, c'est vous ?
-Oui.

-Je vous voyais autrement.
Vous êtes distingué.

-Trop aimable.

-Allà ? M. Wens est en bas.

Bien, monsieur.

Montez au 5e.
-Merci.

-Je vous voyais plutôt.….

-Avec moustaches et melon.
-Oui.

-|| faudra que j'y pense.

Il sonne.

-M.Wens.

-M. Elding. Je vous dérange ?

-Beaucoup.
-Vous êtes occupé ?

-À ne rien faire,
ça prend tout mon temps.

Vous venez pour ma femme ?
-Oui, ma cliente.

Je suis chargé de la protéger.

Elle à failli être victime
d'accidents répétés.

On dirait des attentats,
elle est inquiète.

-Non ?

Oh, pauvre millionnaire…
Elle à cherché.…

Un coupable et a pensé à moi.

C'est gentil.
-Non, elle à d'autres ennemis.

Elle ne vous donne pas l'exclusivité.

En tant que mari, vous êtes.….
-Le suspect.

-Non, l'intéressé numéro 1.

Si elle disparaît, vous héritez
d'une grosse fortune de Belgique.

-Ah oui, mais quand ?
Elle se porte bien ?

-Très bien.

-Asseyez-vous.

-Merci.

-J'ai eu de ses nouvelles
par un huissier.

Elle demande le divorce.

Pour solde de tout compte,
elle a réglé mes dettes de jeu.

♪ ai accepté, mais ça m'a coûté.

-Moins cher qu'à elle.

-Puis-je être franc, M. Wens ?

Vous m'êtes antipathique.

-Venant de vous,
c'est un compliment.

-Alors, un whisky ?

-Bien volontiers.

-Je continue à être franc.

La guerre a laissé en moi des cruautés.

Quand je vivais avec cette mégère,

.le soir, en me couchant,

.J'avais une envie furieuse
de l'étrangler.

-Normal, le mariage de raison est
une triste façon de se mettre au lit.

-Je peux être franc ?

-Je vous le demande.

-J'espérais
qu'une maladie l'emporterait.

Non, solide comme l'acier
de ses usines.

Pendant son voyage
en Amérique ou en Australie,

♪ ai souhaité un accident.

-C'est évident,
Tous les espoirs sont permis.

Vous avez eu des déceptions cruelles.

Je me retire.

-Vous me ferez plaisir.
-C'est charmant, ça.

Boîte à musique dissonante

-Pardon, quel était exactement
le but de votre visite ?

-Vous connaître.

Vous avez des idées effroyables,
des rêves criminels.…

-Ah oui…
-Mais sans les réaliser.

Ce qu'on appelle un honnête homme.

Le téléphone sonne.

-Pardon.

Oui ?

Comment ?

C'est ma femme.
Vous lui avez demandé de venir ?

-Pas du tout,
elle ne sait pas que je suis là.

-Faites-la monter.

-Vous pouvez monter, 5e étage.

Nous allez assister
aune scène de ménage.

-Non.
-Elle va me traiter de...

-Laissez-moi la surprise.

On sonne à la porte.

-Allez accueillir votre cliente.

Je prends un troisième verre.

Musique douce

——

-La scène de ménage
vous est évitée, M. Elding.

Votre femme est morte.

Assassinée.

Le verre se brise.

-M. Elding, quel étage ?

-Cinquième.
-Merci.

-Je dois.…

...vous annoncer !
-Pas la peine.

-Vous ne monterez pas comme ça.

-Je vais me gêner !
Ascenseur !

Me faire attendre comme ça !
Je passe ma Vie à attendre !

Le voilà.

Cris

-Qui est entré en dehors
de Mme Elding, concierge ?

-Personne, à part la petite…

-Quelqu'un est sorti ?
-Non, j'étais là.

-Il y a une autre sortie ?
-Oui, l'escalier de service.

-L'entrée est surveillée ?
-Oui.

Il ne correspond pas
avec celui du devant.

-Appelez la police.
-Oui.

-Qui est-ce ?
-Mme Elding.

Elle emporte au paradis
nos regrets et ton manteau.

-Oh...

-La plus belle affaire de l'année.

Une inscription : "C'est Hub".

Hubert Elding.
Etle mobile.

Elle veut divorcer,
la fortune lui échappe, il la tue.

L'assassin idéal.

-Il y était.
-Moi aussi, voilà l'ennui.

Impossible d'inculper Elding
sans ma complicité.

-Tu compliques le boulot.
Tule fais exprès.

-De quoi te mêles-tu ?

-De ce qui me regarde pas,
ça m'intéresse.

-Docteur.
-Voici mon rapport.

-Bravo, que raconte ce cadavre ?

-|| dit - "Le projectile
est entré dans ma nuque,

"l à atteint mon cerveau,
je n'ai donc pas écrit ça."

Messieurs, à la prochaine.

AN, j'oubliais.

Ily a un deuxième projectile,
même trajectoire.

Ça ne change rien,
ni pour elle ni pour vous.

Le cerveau est sorti d'un trou,
le sang giclait partout.

Apéritif ?

-Non merci.

-Elle aramassé
sa fortune en trafiquant.

C'était un vrai bourreau.

-Oui, mais un bourreau assassiné
devient une victime.

-Avec fous les ennemis qu'elle avait…

Tuas ta petite idée ?

-Oh, ma tâche est terminée.

Je devais veiller sur sa sécurité.

À vous de jouer.

-Je le jure, c'est tout ce que je sais.

-Je vais te rafraîchir |la mémoire.

Tu nous caches quelque chose
et on va éclaircir ça !

-Oh, faut pas me bousculer.

♪ ai rien à me reprocher.
♪ ai fait les deux guerres.

4 ans la première
et 10 jours la seconde.

On m'y reprendra à être témoin...
-Adresse-toi à moi !

Reprenons depuis le début,
et fais attention !

-Elle s'est fait annoncer
etelle a pris l'ascenseur.

-Tu l'as accompagnée ?
-Non.

Dans les mots croisés,
je cherchais un mot en 7 lettres.

“Employé à la porte."

-Elle a pris l'ascenseur ?
-J'ai entendu les pas.

Des talons sur les dalles.
Pas de tapis, ça a claqué.

Vous voyez, M. Wens ?

-Oui, 15000 ascenseurs à Bruxelles
et ça tombe dans le vôtre.

-Je vais t'en foutre, moi !

“Employé à la porte" en 7 lettres !

Faux témoignage,
c'est 1, 2 ou 3 ans de taule !

Tu pourras chercher
ton employé à la porte en 7 lettres !

-Pour l'inspecteur Benoît, urgence.

-C'est urgent.
-Merci.

“Employé à la porte : portier."

-Voilà, c'est ça !

-Tu as travaillé ?
-Oui, patron.

La baraque appartient à Mme Elding.

Personne ne la connaissait,
même pas le concierge.

♪ ai épluché les locataires.
-Oui ?

-Au 1er, un banquier.
Au 2e, un député.

Au 3e, un curé.
Au 4e, des vieilles filles.

Au 5e, Elding.
-Dont je suis l'alibi acceptable.

Au 6e, un certain Gonzalez Luis.
Un Argentin.

Il connaissait bien Mme Elding.

Elle lui à fait avoir l'appartement.

-Une preuve d'amour, ça.
Il est à Bruxelles ?

-Le jour du crime,
il était parti la veille en week-end.

-On va faire sa connaissance.
Garçon!

Gigolo classique.
Modèle courant, fabrication en série.

Musique sombre

——

-C'est drôle, j'ai une impression.
-La même que la mienne.

Je parie que le lit n'a plus de draps.

Pardi !

-Il ne reste rien,
juste des bibelots qui se courent après.

-Etca?

23 février, la date du journal.

Ça ne te dit rien ?
-Non, rien.

-Un monsieur absent
est revenu le jour du crime.…

Pour lire le journal ?

-Ah.….
-Ah!

Ce week-end me fait.…

.L'effet d'une fuite.

Malaise,

prends les empreintes.

Pourquoi n'avoir rien dit ?

-Je ne tenais pas comptabilité
des caprices de ma femme.

-Mmm.…. Mme Elding
a eu un petit roman.

-Toute une bibliothèque.

Merci, mon cher.
Oui, c'est un grand malheur.

Je n'en veux pas au coupable
d'avoir commis l'acte…

Merci…
Mais de l'avoir signé de mon nom.

-Vous ne jouez pas au mari éploré.
-Non.

Elle avait toutes les qualités
que je déteste.

♪ ai été injuste envers elle.

-Vous êtes prêt à des concessions
sur un cimetière.

-Je ne vous suivrai pas
sur ce terrain.

M. Wens, je vous charge
de trouver l'assassin de ma femme.

Votre prix sera le mien.
Arrêtez le salaud qui a cherché à me…

(Merci.)

Ce doit être un de ceux-là.
-Comptez sur moi.

-Les membres de la famille.

-À propos, j'ai oublié de vous
présenter mes condoléances.

-À la maison toute l'après-midi,
j'ai reçu deux personnes.

-Un résumé ?
-D'abord, une vendeuse de cravates.

Il aime les cravates pur soie,
en océan, éléphant ou moutarde.

Les teintes à la mode.

-Deux choses me préoccupent.

Pourquoi Mme Elding venait-elle
chez son mari ce jour-là ?

Et elle portait des souliers de crêpe.

Or, le concierge a entendu
des talons sur les dalles.

-J'ai aussi vu un chauffeur, un Russe.

Ila emmené ce garçon
rue du Munster, numéro 7.

Tune me le disais pas ?
Charmante étourdie…

Allez, rue du Munster, numéro 7.

Madame,

...vous le connaissez ?
-Oui.

Il est venu chez Florence Gari.

-Quel étage ?
-6e à droite.

-Merci.
-Elle est pas là.

Elle est au Gaïty.
-Le cabaret ?

-Elle y fait son numéro.
-Merci.

Chérie, on sort ce soir.

-Qu'est-ce qui te prend ?
-J'ai envie de danser avec toi.

On va au Gaity ?
-C'est une bonne idée.

-Je ne te quitterai pas une seconde.

Tango

——

Il tousse.

-Vous dansez, mademoiselle ?
-Non, je ne danse pas !

——

-Gonzalez, pour moi,
c'est seulement un copain.

-Vous m'étonnez.
-Pourquoi ?

-Vous êtes trop jolie
pour l'amitié des hommes.

Il venait vous voir ici ?

-Il est venu, oui. Pardon.

Ce garçon.…

.Offrait 4 à 5 bouteilles.…

.Et m'empruntait 200 francs
pour rentrer en taxi.

Je trouve ça sympathique.

Il a fait des blagues ?
-Non.

-Il en est capable.

-Quand l'avez-vous vu ?
-lly a une semaine.

Il est venu chez moi me parler…

D'affaires importantes,
de millions.

♪ ai l'oreille musicale,
ça sonnait faux.

Ce pauvre type était
sur un drôle de toboggan.

-Flo, c'est à toi !

-Je suis prête.

Si vous avez encore
quelque chose à me demander…

-Non, je reviendrai peut-être.

-Il sera trop tard.

-Belle fille, française ?
-Oui.

Ilya3ans,
c'était une môme de Tabarin.

Depuis qu'elle à monté son numéro,
on fait bourré à craquer.

-Elle vous quitte ?

-Malheureusement,
c'est son dernier soir.

Tango

——

Musique douce

——

-Garçon, l'addition.
-Bien, monsieur.

-Tu rigoles ?
-Désolé, ma chérie.

-I faut rentrer ?
Celle-là, tu me la paieras.

-Je paie celle-là d'abord.
-Me faire un coup pareil.…

Partir avant le programme
et sans une danse !

——

-La direction du Gaity
vous souhaite une bonne soirée.

Voici celle que vous admirez :
Florence Gari !

Applaudissements

-Voici..

Celle que vous aimez,
héroïne de la scène et l'écran,

dans Le Voile Bleu...

-GABY MORLAY |

-Vous l'avez deviné !

Non, M.le président,
je ne suis pas coupable.

Cet homme, je l'ai tué.

Mais je ne suis pas coupable, non.

Elle pleurniche.

Et toi, mon chéri ?
Tu crois que j'ai eu un amant ?

Ce n'est pas vrai,
je n'ai pas eu un amant.

♪ en ai eu trois.

Applaudissements

——

Et maintenant,

...une grande vedette
de la scène et de l'écran.

——

Les hommes qui me plaisent
et me comprennent sont pas les mêmes.

Au revoir.
Baiser

À bientôt quand même.

Vous me reverrez plus tôt
que vous le croyez.

Qui suis-je ?

-NATALIE PALEY.

Applaudissements

——

Et maintenant,
une autre grande vedette.

——

*-Mes chers amis, je puis dire
en souhaitant votre assentiment..

*.que la fidélité,
c'est l'éternel printemps.

-PIERRE FRESNAY.

——

-Comme chaque soir,

Je vais imiter une personne
dans la salle, à votre choix.

Homme ou femme.

-Si vous le voulez bien.

-Avec joie.

-Merci.

-Mesdames, messieurs,

e vais avoir le plaisir d'imiter…

Celui que vous connaissez tous :
M. Wens !

——

-Cabotin, va...

——

-M. Wens m'excusera..

De lui avoir emprunté son manteau.

Vous êtes trop jolie
pour l'amitié des hommes.

Méfiez-vous des blondes.

——

-Une seconde, chérie.

Mes compliments, je vous dois
une soirée inoubliable.

-Je ne suis pas en train ce soir.

-Vous êtes ce que tous
les hommes cherchent.

Une femme qui n'est jamais
ni la même ni une autre.

Denise, Florence.

-BONJOUR.
-Je vous en prie.

Valse musette

——

Bonsoir, M. Elding.

M. Elding, Mlle Denise Froment,
ma fiancée.

Florence Gari,
vedette de ce spectacle.

-J'ai entendu parler
de votre numéro.

-Voulez-vous vous joindre à nous ?

-Nous ne faisions que passer.
La fournée des grands ducs.

-Ce soir, ça s'impose.

-Bonsoir.
-Bonsoir.

-Mon briquet était là,

-M. Wens va vous le trouver.

-Non, je ne vois rien.

Maître d'hôtel !
-J'ai dû l'oublier dans ma loge.

-Je suis désolé, il faut..
-l faut rentrer ?

-Ce n'est pas gentil,
je m'attendais à vous connaître.

-Pardonnez-moi.

Bonsoir et merci.
-Bonsoir.

-Bonsoir, mademoiselle.

Ronflements

——

-J'ai du boulot pour toi !
-Quoi ?

-Tu l'as pris ?
-Un souvenir, chérie.

Relève les empreintes.
Compare-les à celles-ci.

-Entendu, patron.

-Alld !

44 rose 25 demande Paris.

Galvani 7879, oui.

Merci.

-Qu'est-ce que ça veut dire ?
-Tu ne comprendrais pas.

Le téléphone sonne.

Allô ! AIlô !

Maigret ? Ah, salut, ma vieille !

Je t'ai réveillé ?
Il rit.

Wens ! Oui.

♪ ai besoin de toi, tout de suite.

Non, la mondaine.

Demande des renseignements
sur une danseuse à Tabarin il y a 3 ans.

Florence Gari.

Non, Gari.

G comme garce, À comme aventurière,
R comme roublarde, | comme idiot.

C'est pour moi, ça.

♪ adore toujours les filles du cancan.

♪ attends ton télégramme.

Oui, je me languis
de revoir Montmartre.

Au revoir.

Adieu, Maigret.

Mmm... Mon amour…

On frappe.
Entrez, patron.

-Alors ?

——

-Les mêmes, patron.
Le même bonhomme.

-Si on peut dire.
-De qui sont ces empreintes ?

-Celles-là, chez Gonzalez.
-Etles autres ?

-Ça dépendra d'un télégramme.

On sonne à la porte.

——

La porte s'ouvre.

Merci, mon petit.

La porte se ferme.

Oh, quel imbécile je suis !

-Besoin d'un télégramme
pour le savoir ? Que dit-il ?

-Tu auras peut-être ton manteau.
-Bonne nouvelle !

-Ça dépend pour qui.

-Patron, les empreintes.….
-Plus besoin, viens.

-Et moi ?
-Dans ton lit, plus vite que ça.

Pourvu qu'on arrive à temps.

Elle soupire.

Florence Gari estlà ?
-Oui, dans sa loge.

On frappe à la porte.

——

-Préviens la Criminelle.
On a trouvé Gonzalez mort.

-Patron, Florence.

-C'est la même chose.
-Quoi ?

-Il aimait les cravates pur soie.

Il |les choisissait en éléphant,
en océan,

.et en moutarde.

-Patron, qu'est-ce qu'on fait ?

-Encaissons notre chèque chez Elding.

-Je n'y crois pas.

-Vous allez avoir
la confirmation officielle.

L'inspecteur Robert
ne va plus tarder.

-Cette jolie fille et Gonzalez
étaient la même personne ?

C'est inouï…
Le téléphone sonne.

——

Allô !

Qui?

L'inspecteur Robert ?

Faites-le monter.

Elle avait une double vie.

-Ça devait mal finir, c'est pas une vie.

-Je ne comprends pas le mobile.

-Celui de tous les crimes : l'argent.

On sonne à la porte.

M. Elding, vous êtes témoin
que je n'ai pas bougé d'ici.

C'est moi qui l'ai tué.

Le verre se brise.

-Ça veut dire quoi ?
-Cette fois, c'est vous mon alibi.

Quelqu'un approche.

Il crie.

-Vous avez vu cet homme ?

-Bien sûr, il vous a demandé
ily a 2 minutes.

-Vous avez entendu ces pas ?

-Quel boucan, avec ses semelles…

-De crêpe ?

-Ce sontles miennes qu'il a entendues.

-Malaise !

Tu as commis une petite faute,
celle des grands criminels,

.qui permet de tout découvrir.

On ne pense pas à fout, M. Elding.

-Que signifie cette mise en scène ?
-C'est le mot.

Tu peux te lever, Robert.

Dans cette reconstitution,
nous avons joué les trois personnages.

Robert incarnait Mme Elding.

Florence Gari a été interprétée
par Malaise.

Dans le rôle d'Elding, moi.
Je vous demande pardon.

Ainsi, ce jour-là, Mme Elding
avait pris l'escalier de service,

.pour ne pas rencontrer son mari.

Elle se précipitait
à un rendez-vous avec Gonzalez.

Elle espérait bien des choses,

.Afort.
On frappe.

Elle ne savait pas
ce qui l'attendait.

Elle franchit le seuil
et fut tuée par son mari.

Ce dernier lui enleva
son manteau de léopard,

...comme ça,

...oui, et le passa à Florence,

...qui sortit par |le même
escalier de service.

Elding regagna son appartement,
où il devait recevoir M. Wens.

Florence Gari,
habillée comme Mme Elding,

.mita la victime.

-Montez, monsieur, 5e étage.

-Elle passa devant le concierge,
qui l'annonça.

Il entendit le toc-toc
de ses talons sur les dalles.

Elle pris l'ascenseur,
elle monta au 6e étage.

Florence arriva donc au 6e,

.'emnit à la victime son manteau,

tl traîna jusqu'à l'ascenseur,

.où elle devait grossièrement diriger
les soupçons sur Elding.

-J'ai oublié le rouge à lèvres !

-J'allais le dire.

Il ne lui resta qu'à descendre..

.Au 5e…...

tout doucement...

appeler l'ascenseur,

à pas de loup,
aller sonner chez Elding...

Il sonne.

Puis remonter au 6e
de son petit pas furtif.

Vous aviez,

M. Elding,
commis un crime parfait.

Vous aviez grâce à ma présence un alibi,
mais vous aviez fabriqué.…...

grâce à Florence
un coupable imaginaire,

.que vous pouviez escamoter.

Quand vous m'avez vu avec Florence,
j'ai signé son arrêt de mort.

♪ étais sur les traces de votre complice
et vous l'avez fait disparaître.

-Vous avez gagné votre chèque, M. Wens.

Désintéressé, avec ça.

-Non, mais vos biens vont être saisis.

L'État est mauvais payeur.

-Non, là, vous allez trop vite.

Votre thèse est ingénieuse,
mais je n'ai rien avoué.

C'est à messieurs les jurés
qu'il appartient d'en décider.

♪ ai un avocat dont la dialectique
est égale à la vôtre.

M.\Aens, à bientôt, aux assises.

-Voilà, commissaire.

-C'est joli, mais que vais-je
dire aux assises ?

Voilà le télégramme de Maigret,
apprends-le par cœur.

Ça te servira. Bonsoir.

-"Ai retrouvé archive police mondaine.
Nom : Florence Gari.

“Danseuse Tabarin
et maîtresse Hubert Elding,

" danseur mondain
et repris de justice.

"Ont quitté la France.
Trace perdue. Maigret."

Il rit.

Ouais.….

-Ascenseur !

C'est invraisemblable !
Fermez vos portes !

Oh là là….

Ah, enfin !

C'est terminé, définitivement ?

-Définitivement.

-Oh, et mon manteau de fourrure ?

-Ma chérie, dans un mois,
il va faire beau.

On partira en vacances.
Je t'offrirai un bikini.

Ça, je te le promets.

-Merci.

-Un bikini.…

-Et voilà, vous êtes.

Persuadés
de la culpabilité de M. Elding.

Tant mieux.

M. Wens pourrait vous démontrer
qu'il est lui-même l'assassin.

Lemmy Caution,
de la police américaine,

à fait frire tellement de gangsters
qu'il ausé le courant de tout l'Union.

Il est en avion
et dit bye-bye à New York.

Il va sur le trottoir d'en face,
en Europe,

Ketrouver Rudy Siguella.

Il lui court après
sans pouvoir le coffrer.

Faut dire que Siguella,
c'est un drôle de genre.

Pour vous dire bonjour,
il vous met Un revolver sous le nez.

Kidnappeur, dynamiteur de banque.

Il zigouille un type
pour ne pas perdre la main.

New York, pour lui, c'est fini.
Il est trop repéré.

Ça sentle roussi.

Il est sur un coup du tonnerre
à Hambourg.

Un hold-up comme ça.

Des bijoux, des diamants planqués
dans une assurance, un héritage.

Mais Lemmy Caution a eu vent du truc
etil arappliqué en douce lui aussi.

Ça va faire des étincelles.

(en allemand)
-Lemmy Caution ?

Commissaire Hartrer, Hambourg.
Commissaire Leblond, Paris.

-Je parle allemand.

(en anglais)
-Je parle anglais, mais pas bien.

-Moi, je ne parle que français,
comme la plupart des Français.

-Parlons français,
ça arrangera tout le monde.

-On l'a pisté à Paris,
il n'arien fait et on l'a perdu.

-Je l'ai retrouvé,
pas une minute à perdre.

Musique de suspense

——

Coups de feu

——

Cri

-Lemmy Caution a gagné.
-Je reviendrai et j'aurai ces bijoux.

-|| a eu son compte.

-On aun blessé
et des vitres à remplacer.

-On a perdu leur trace.
-Ah, c'est pas sûr.

Messieurs, je vous invite au cabaret.

Je vais vous présenter un monsieur
qui peut vous être utile.

Piano doux

Venez.

——

Chanson romantique en anglais

——

-Un marfini.
-Etun schnaps.

Et vous ?

-Whisky.

——

-Herbert Krieger, il est sorti
de prison il y a 2 mois.

Bien placé dans le milieu,
certainement au courant du coup.

Difficile à faire parler.
-On va voir ça.

——

Applaudissements

-Vous aimez la musique ?
-Beaucoup.

-Vous connaissez ça ?

Il chante et joue sa chanson.

Chanson d'amour.

-Très joli. Vous connaissez
la chanson J'aime les hold-up..

Efles fric-facs ?
-Non, mais c'est un bon titre.

Ça fera un grand boum.
C'est nouveau ?

-C'est d'aujourd'hui,
ily a 10 minutes à peine.

-Comment serais-je au courant ?
Je ne peux pas vous jouer ça.

-Même pas quelques notes ?
-Pas même un dixième de soupir.

-Dommage, ça m'intéressait.
Pourtant, vous connaissez..

.Ia musique.
-Oui, les grands classiques.

Bach, Beethoven,

Mozart.…
-Et Siguella ?

-Qui ?
C'est un compositeur, ça ?

Je n'ai jamais rien joué de lui.
-Ça m'éfonne, il est ès connu.

Un petit effort.

-Je ne peux pas vous dire
une chansonnette quand je la...

-Tu as une autorisation ?

-Bien sûr que je l'ai.

-Tu l'as plus.

(en allemand)
-Çava pas la tête ?

-Tu vas parler !

(en allemand)
Merci.

Assieds-foi.

Il est mignon comme ça.

On dirait la carte de France,

.avec les départements en couleurs.

Vous avez son addition ?
-Elle est prête.

Arme prohibée.
-Six mois.

-Insulte à un G'man.
-Dix,

-Voie de fait sur ce G'man.

-Deux ans, et encore, j'y perds.

-Ça fait un compte rond :

.3 ans et 4 mois.
-C'est cher.

Tout augmente.

Pourquoi vous m'avez fait ça ?

-Tu n'as pas joué du Siguella.

-Mais je le connais pas.

-Si, tu le connais.
Tu as oublié son dernier succès.

C'est pas chic.

-Et si ça me revenait ?

-Tune me dewas plus rien,
je déchirerai ton addition.

Réfléchis, mais je veux des preuves,
pas du baratin.

Tu peux partir,
la maison fait crédit.

-Elle à confiance en sa clientèle.

-Hé, tu oublies
de signer ton addition.

-Messieurs, voici M. Brenna,
directeur de l'assurance.

Il voudrait vous remercier.

(en allemand)
M. Lemmy Caution et M. Leblond.

M. Brenna.
-Enchanté.

(en anglais)
-Je ne serai pas long.

Téléphone quand tu auras
retrouvé la mémoire.

Tu viendras chez moi,
j'ai un piano formidable.

-Merci.

-Nous avons..

Gagné la bataille.

Après une défense élastique,

.les gangsters se sont retirés
sur des positions préparées.

-Communiqué du quartier général.
-J'ai compris.

-Vous gardez longtemps les bijoux ?

-Ah, je m'en passerais bien.

Je dois les conserver
tant que l'héritage n'est pas réglé.

-Deux policiers resteront en permanence
chez vous à la Eagle Company.

-Messieurs.
-Dormez tranquille.

-Je dormirai mieux
quand ça sera fini.

Ce n'est pas drôle
d'avoir cette responsabilité.

(en allemand)
-Ne vous inquiétez pas.

Cette fois, je l'aurai, Rudy Siguella.

-Plus facile ici ?

-En Amérique,
c'est le roi de l'alibi.

Il a toujours des témoins
qui jurent qu'à l'heure du coup,

Siguella était
à une première communion,

.ou sa poule raconte
qu'il a passé la nuit chez elle.

-Michelle Leroy.

Ça fait 3 semaines
qu'elle danse à Montmartre.

-Il est toujours avec elle ?

Je l'ai connue à New York,
une belle fille.

Elle à des jambes...
Il sife.

.Qui vous tendent les bras.
Téléphone

——

(en allemand)
-Alld | Oui. Comment ?

Vous désirez ?
Ah, d'accord. Un instant.

C'est quelqu'un qui parle français.

-Oui ?

Allô ! Oui, il estici.

Pour vous, jolie voix.

-Qui est-ce ?
-Paris.

-Allô ! Oui ?

Quoi ? Michelle Leroy ?

Je pensais à toi.

-Tues à Hambourg.

Je suis à Paris, aux Romantiques.

Si tu faisais un saut,
ça nous ferait plaisir.

*-Qui, nous ?

-Rudy et moi.

-Rudy Siguella est avec toi ?
Tiens..

Tu peux me le passer ?
♪ aimerais lui dire bonjour.

Elle rit.
-Etlui, alors !

Le voilà. Rudy !
Il estun peu noir.

* fréquente un bar
où on ne boit que de la fine.

(en anglais)
*-AIlô ! Mon vieux, écoutez.

*Demain, c'est mon anniversaire.

*Je vous invite.
♪ ai une fille pour vous.

“Une amie de Françoise.

“Une stripteaseuse.

“Elle vous attend.

“Rire

-Bon anniversaire !
Écoutez... Allô !

"AIIO !

-AIlô Paris, Hambourg, terminé.

-Alld !

On a coupé. C'est Siguella.

-Qu'est-ce qu'il veut ?

-M'inviter pour son anniversaire.

-Un alibi, en voilà un.

-Reste à savoir si la communication
vient vraiment de Paris.

Faites vérifier d'où venait l'appel
et rappelez le demandeur.

(en allemand)
Rappelez et demandez à nouveau.

Le téléphone sonne.

-Alld !

Non, mademoiselle vient de sortir.

Elle est au cabaret.

M. Siguella ? Il est sorti avec elle.

Un message ?

-Merci, pas la peine.

Avez-vous le rapport sur Siguella
à Paris, heure par heure ?

-Minute par minute,
jusqu'au jour où il nous à semés.

-Merci.

Banque Barclays, rue Royale,

.Gregory Phono, M. Jeff Hill…

Gregory Phono, c'est curieux.

Il est allé deux fois
au "Gregory Phono".

-Un magasin de disques
avec un studio d'enregistrement.

-Un avion pour Paris.

(en allemand)
Un avion pour Paris, vite.

Musique douce

Musique douce

——

Le registre des entrées.
-Monsieur…

-Merci.

Il estlà,

ce monsieur ?

-Il vient de sortir.

-Où est-il à cette heure ?
-À cette heure ?

Aux Romantiques, à Montmartre,
où Mlle Michelle Leroy chante.

(en anglais)
-Merci.

Musique latine dansante

——

-Dans son boudoir, }
Quand on peuf voir une fille d'Eve

Ça vaut le coup d'œil

Sur l'abat-jour,
C'estun amour quand elle enlève

Non sans orgueil!

D'une façon tès sûre

Fourrure, parure

Ses gants, chapeau, chaussures

On mesure d'un œil

De son corps,
La toublante créature

Laisse encore

Deviner bien des trésors

Tableau charmant
Pour un amant quand elle pose

Sur un fauteuil

D'un air coquin,
ses pefits riens de safin rose

Ça vaut le coup d'œil

Etl'amour vous invite,

Bien vite, bien vite

Mais attendez la suite

Car ça vautle coup d'œil

——

-Où est la table de M. Siguella ?
-Euh.….

Au bar, monsieur.

(en anglais)
-Merci.

-La voilà

En combinaison coquefte

Mais déjà,
Elle n'a plus que ses bas

Les roulant d'un geste lent,
Elle les pose

Sur un fauteuil

On entrevoit de-ci, de-là,
De jolies choses

Ça vaut

Le coup d'œil

Il sife.

(en anglais)
-Ça alors !

S'envole, s'envole

Dans une farandole

Etça vautle coup d'œil

——

Applaudissements

——

-Vous avez vu M. Siguella ?
-Oui, le voilà.

Il était là, je le vois plus.

-C'est son verre ?
-Oui.

-C'étaitlà qu'il était assis ?
-Comment avez-vous deviné ?

-C'est mon métier.
Je suis voyant extralucide.

Bris de verre

-Qu'est-ce que c'est ?
-Un Américain.

Ces types-là sont toujours ronds.

-Oh, Lemmy,
comme c'est gentil !

-Je vous fais une surprise
pour l'anniversaire de Rudy.

-Il va être navré.
-De quoi ?

-De t'avoir manqué.
-Il est parti ?

-Une affaire urgente.

Il m'a dit adieu
avant que j'entre en scène.

-Moi qui avais réservé ma soirée…

Que fais-tu ?
-Je suis veuve, je me couche.

-Un verre chez toi ?
-Si tu veux. Je vais me rhabiller.

Viens à l'hôtel.
-Chambre 535.

Restez ici, je suis
au Grand Hôtel avec la môme.

M. Siguella est parti ?
-Il y a 10 minutes, raté de peu.

-On a dû se croiser.
-Oui.

Passez-moi le 535.

-Oui, je sais.
Merci de m'avoir prévenue.

Non, aucun danger.
On frappe.

Oui ?

-Salut !
-Salut !

-ÂAvec Rudy, c'est le grand amour ?
-Il ÿ a de ça.

-Etc'est partagé ?
-Ça dépend.

Si c'est le plaisir…
-Oh, ma chérie…

-Le plaisir, je n'en ai jamais pris
sans en donner, et inversement.

-Sans blague.…

-Demande au téléphone au barman
de la glace pour te refroidir.

-Un peu de musique,
ça met de l'ambiance.

Ce n'est pas un disque du commerce.
-Non, pour moi toute seule.

Ça doit être celui de Rudy
au Gregory Phono.

Tu peux me le jouer ?
-J'aimerais en mettre un autre.

Ça me gêne, c'est personnel.
-Ferme-la, mignonne !

*Unhomme chante faux en anglais

——

-Comme chanteur de charme,
tune le connaissais pas.

-Mieux que Frank Sinatra
et Tino Rossi.

-Comme ça, je suis moins seule.

Tu comprends ?
-Oui.

Il faudra qu'il enregistre
quelque chose de plus long.

-Pourquoi ?
-On sait jamais.

Des fois que lu serais seule longtemps.
À sa santé,

en attendant.
-Espèce de flic….

(en anglais)
*-Votre attention,

*..M. Sully etM. Layton sont attendus
sur le vol British Airways..

* à destination de Londres.

Il chantonne en anglais.

——

Le téléphone sonne.

——

-Alld !

Herbert ! Mon cher ami Herbert !

-Ça va très bien, merdi.

Pardon, un instant.

Je crois que j'ai
de quoi payer mon addition.

Oui, rendez-vous dans 10 minutes.

"Fish market", marquez ça.
Vous connaissez ?

(en allemand)
Pont numéro 7.

Pont numéro 7.

Musique de suspense

——

Coups de feu

——

——

——

——

-Halte ! Reste où tu es !

Garde les mains en l'air !
Ne bouge pas !

C'est terminé. Fini de jouer.

On reste calme.

——

——

——

Halte !

——

——

-Les deux autres nous ont échappé.
-Celui-là aussi.

On frappe.

Entrez.

Posez tout sur la table.

-Tu m'offres un whisky, Lemmy ?

-Je l'aime dans la bouche,
pas les yeux.

Que fous-tu à Hambourg ?

-Je suis venue trinquer avec toi.
-Pas possible…

Il y a longtemps qu'il t'a plaquée ?

-Avec fout ce que j'ai fait pour lui…
-Oui, jusqu'à fabriquer un alibi.

On pourrait parler tous les deux.

-Tu as parlé avec Herbert Krieger.

Il est plus refroidi
qu'une langouste-mayonnaise.

-Mais si je coinçais Rudy
pour tapage nocturne,

.ou excès de vitesse.…

-Le mettre au régime Un mois,
ça arrangerait tout.

Je serais tranquille et te trouverais
des raisons pour le garder à perpète.

-Comment s'appelle la nouvelle
et où perche-t-elle ?

-Elle perche Alsterufer, au 38.

Elle s'appelle Gisella Upman.

Elle est d'ici.
-Monsieur se lance dans les valkyries ?

-La voilà.

-C'est elle.

Musique douce

——

——

-Si Siguella est là,
vous allez le saisir ?

-Comme une pâquerette.
Laissez-moi faire.

——

Pleurs d'enfant

——

(en allemand)
-Ne pleure pas, ce n'est qu'un bain.

Regarde, tu es toute propre.

Vous êtes qui ?

-Le Père Noël,

-Le Père Noël a changé d'accoutrement ?

-Pas si vite, je ne comprends pas.

-Suédois ?
-Non.

-Anglais ?
-Américain.

-Je ne parle pas anglais.

-Vous parlez italien ?
-Non.

-Vous parlez français ?
-Oui.

Mademoiselle est assistante sociale ?
-Ça se voit, non ?

Je ne demanderai pas
ce que vous faites.

Ça se voit sur votre visage.

-Écoutez.…
-Ne vous fatiguez pas.

L'homme que vous cherchez n'est pas là,

Dites ça à celui qui vous paie.
-Qui, d'après vous ?

-Eh bien, celui qui vous a chargé
de me filer à travers Hambourg,

.qui ne comprend pas
que Rudy et moi nous aimons.

Mon père.
-Comment ?

-Expliquez à ce prof de psychologie...

...que lorsque deux êtres s'aiment,
rien ne peut les en empêcher.

Elle soupire.

Rendez-vous utile, au moins.

Dans un mois, je serai majeure.

-Votre père le sait, j'imagine.

-Il ne sait pas
que j'épouserai l'homme que j'aime.

-Épouser Rudy Siguella ?

-Oui, pourquoi ? Il n'est pas bien ?

-Si, très bien sous tous les rapports.

Tous les rapports de police.

Si vous saviez ce que je pense,
vous auriez honte.

-Et vous, vous auriez changé d'identité.

Tout ça, je le sais déjà.

I n'a pas de secret pour moi.
Je sais tout.

Je sais même qu'à 20 ans,
il a tué un homme.

-En légitime défense, sans doute.

Il sifflote.

——

-Alors, et Siguella ?
-M'en parlez pas.

Ce soir, j'ai envie de rêver.

Quelle fille !

Une valkyrie comme ça
me réconcilie avec Wagner.

-Vous avez le cœur tendre.

-“Mein Gelibt Gisella.."

Je traduis.

"Ma Gisella adorée,

" avec vos lettres sous mon oreiller,
je dors près de vous."

La main qui à écrit ça
n'est pas celle…

.Qui a commis ces crimes.
Je continue ?

-Je peux continuer.

"You're near me.
The sky is blue…"

Je vais traduire.

“Je dors près de vous.

"Le ciel est bleu,
mais je ne Vois rien.

“Un seul être vous manque
et tout est dépeuplé.

"Votre Rudy." C'est bien ça ?

Il n'a pas numéroté
l'exemplaire envoyé.

Il aurait pu.

| envoie |la même lettre
à ses fiancées.

-Je ne vous crois pas.

-Voulez-vous feuilleter un beau livre ?
Un conte de fées ?

Le titre : Avant, après.

Avant, après.

Avant, après.

Avant, après.

Avant.…. après ?

Ça ne dépendra que de vous.
-Assez |

-Entrez, messieurs.

(en allemand)
-Merci. Merci beaucoup.

Merci d'avoir répondu
à l'appel d'un père éploré.

Permettez-moi de vous présenter
le docteur Siegfried,

...Mon disciple et j'espère
le futur fiancé de ma fille.

(en allemand)
-Vous êtes l'auteur de mon bonheur.

Vous êtes l'auteur de mon bonheur.
♪ ai une grande chance.

-Ça, tu peuxle dire.

Un homme sifflote.
On frappe.

-Entrez.
Sifflotements

On frappe plus fort.
Entrez !

Sifflotements

——

Comment, vous ?

-Si vous saviez ce qui m'arrive….

C'est vous qui avez tout déclenché.

Maintenant...

...Mon père veut me faire épouser
un de ses élèves.

Je ne sais plus quoi faire.
-|| vous plaît ?

-C'est un brave garçon.

-Alors, épousez-le.
Il vous rendra heureuse.

Vous aurez le bonheur,
au coin du feu.

-Non, pas ça !
-Alors, ne l'épousez pas.

-Ça ferait plaisir à mon père.

-Alors, épousez-le.

-Vivre à deux,
c'est merveilleux ou affreux.

-ALORS, NE L'ÉPOUSEZ PAS |
Ils rient,

-Je ne vais pas pouvoir rester.

-Partez quelques mois
vous changer les idées.

Vous n'avez pas
un parent à la campagne ?

-Non.… Si.

♪ ai une amie vers Francfort.

-En voiture,
j'arrangerai tout avec votre père.

Allô ! J'ai besoin d'informations.

Quand part le premier train
pour Francfort demain ?

Oui, je patiente.

Vous avez de l'argent ?
-Un peu.

-Je prendrai votre billet.
-Vraiment ?

-Le gouvernement américain
vous offre ça.

Demain, 9 h, au coin de la rue.
Le train est à 9h40.

-Bien, M. Caution.
-Appelez-moi Lemmy.

-Je vais être seule là-bas.
-Je vous enverrai des lettres moi aussi.

-Ne soyez pas méchant inutilement.

Siguella, demain matin à 9 h.

-OK, demain à Francfort.

-L'ambassade des États-Unis ?
Passez-moi Harry Goodman.

Harry, c'est Lemmy.

Bien, et toi ?

Rends-moi service.

Trouve-moi une place dans le train
pour Francfort demain matin, 9h50.

Réservation au nom
de Gisella Hopman.

Musique sombre

——

Il sifflote.

——

Deux coups de Kaxon

——

-La Eagle Company, s'il vous plaît.

-Allô ! La Eagle Company ?
Un instant, je vous prie.

Le téléphone sonne.
-Oui ?

-M.le directeur,
Lemmy Caution sur la 1.

-Bonjour, M. Caution,
comment allez-vous ?

Pardon ?

Je ne parle pas anglais,
mais français, oui.

-Les gangsters projettent
une attaque contre vous.

Oui, pour ce matin.

-Ils vont venir ce matin ?
Qu'est-ce que je dois faire ?

-Remplacez les guichetiers
par des gardiens armés.

Enlevez les bijoux du coffre
et mettez-les dans une valise.

Oui, une valise ordinaire.

En attendant nos instructions,
sil y à quoi que ce soit,

appelez mon hôtel.

(en allemand)
-Qu'aurais-je dû ordonner ?

C'est si grave
que Caution ait téléphoné ?

-On le saura tôt ou tard.
Atlantic Hotel.

Le téléphone sonne.

-Vous êtes trop nerveux,
M. Lemmy Caution.

Du calme, du calme.

——

-Oui ?

Lemmy Caution lui-même.

Ah, c'est vous, Brenna.

Écoutez, dans une minute,

♪ arrête ma voiture
devant votre compagnie.

De vos fenêtres,
vous pourrez me voir, je pense.

Parfait.

Je serai avec une femme.

Je l'enverrai prendre la valise.

Non, elle ne sait rien,
donc pas un mot.

Dès que vous la voyez traverser,
descendez lui remettre la valise,

tout de suite.

Encore une chose.

Placez des gens armés
derrière chaque fenêtre.

-Entendu.

Faites ce que vous avez à faire !

Allez à la fenêtre !

Hans, allez chercher les bijoux.

Allez chercher une petite valise.
-Une petite valise ?

-Oui, une valisette.

Un sac où on range des choses.
-À vos ordres.

Musique douce

——

-Bonjour.

-Lemmy, j'avais peur
que vous ne veniez pas.

♪ étais inquiète.
-Nous avons largement le temps.

Où sont vos bagages ?
-Je ne pouvais pas.

À la maison,
mon père me surveille,

...Mais j'ai une amie
qui me prépare une valise.

Je n'ai qu'à la prendre.
On fait un détour ?

-Parfait, quelle adresse ?
-Chillehause.

——

Musique sombre

——

-Là!

——

-Deux minutes, je prends ma valise.
-OK.

——

-Apportez-la-lui.

——

(en allemand)
-Je viens de la part de Lemmy Caution.

Au revoir.

——

-Drôlement lourde...

-Mon amie m'a prêté des bouquins,
elle sait que j'aime lire.

——

-Bon travail.

-Voilà.
-Lemmy, je vous dois tout.

-N'exagérons rien.
-Si, je vous assure.

-Reposez-vous bien,
et plus tard, peut-être..

-Vous viendrez me voir à Francfort ?
-Oui, plus tôt que vous ne pensez.

Appel du conducteur et sifflet du train
Ah…

Voilà.

-Merci. Vous êtes un ange.

-Non, mais j'ai le cœur tendre.

-Voulez-vous m'expliquer ?
-En route, l'avion nous attend.

-Je ne comprends rien.
-J'ai failli ne rien comprendre.

*-Frankfurt-am-Main, terminus !

*Toutle monde descend !
Toutle monde descend !

*Frankfurt-am-Main, terminus !

*Toutle monde descend !
Toutle monde descend !

-Vous êtes pressé, M. Siguella ?

-Attendez !
-Bien joué, Lemmy.

-J'ai le cœur tendre,
mais la peau dure.

Venez.

Musique gaie

——

——

Musique sombre

——

-Cette enquête-là
a commencé dans ce quartier,

un quartier sans mystère
habité par des gens modestes,

un quartier le plus
banalement paisible.

Cloches

Il est 5h45 précises.

Les cloches de la paroisse,
puis celles de la chapelle de l'hôpital,

.et enfin le réveil du petit Justin
annonçaient la messe de 6h.

Réveil

Cloches

——

——

——

La musique s'intensifie.

Cri étouffé

-T'as rien vu, Justin.

T'as rien vu.

Je te donnerai…
Une porte s'ouvre.

Si tu parles, je t'égorgerai.
Tamère aussi.

Tu l'aimes bien ?

-J'ai rien vu, monsieur.
♪ ai rien vu.

Orgue d'église

——

Le prêtre parle en latin.

——

-Vite, tu es en retard ce mafin.

——

Musique sombre

——

Cri

-Attention, maman !

-Justin, calme-toi.
Qu'est-ce que tu as ?

-On a tué un homme,
au couteau, rue Julie.

Non, j'ai rien vu ! J'ai rien vu !
♪ ai rien vu !

Non, j'ai rien vu ! J'ai rien vu !

Le téléphone sonne.

——

-Qu'est-ce que c'est ? Oui ?

Hein, qui ça ?

-Hôpital Saint-Joseph,
la mère supérieure.

-Supérieure à quoi ?

Oh, pardon.

Un crime ?

Très bien. Enfin,
très bien de m'avoir prévenu.

Je fais le nécessaire.

Bien, au revoir, madame.

Euh, ma sœur.

Ma mère…

-Où est ton cadavre ?

-Plus loin, monsieur.

-On arrive à la fin de la rue.
Tu vas te rappeler ?

-C'est |là, monsieur.
-C'est là ?

Devantle 55, le mort était là ?

-Oui, monsieur.

-En tout cas, il s'est tiré.

Prends ton temps, mais en vitesse.

-On se retrouve chez le patron.

-Je peux partir ?
-Tu viens avec moi.

Préviens sa mère.

"Au lieu désigné
par le jeune Justin Galbet,

“ n'ayant rouvé
aucune trace de cadavre...

“ nous avons laissé.…

" l'inspecteur pour enquête."

-C'est du bidon,
j'ai faitle tour des voisins, rien.

La crémière du 48, je l'ai vue.

Elle avait ouvert sa boutique 3 minutes
après l'heure du crime, qu'il dit.

Elle à rien remarqué.

Au 47, devant la maison du crime,
la concierge était malade.

Son mari et elle n'ont rien entendu.

-Pardon, monsieur.
Le bureau 215, s'il vous plaît.

-Vous vous êtes trompée de bâtiment.

Descendez l'escalier C,
au fond du couloir, 2e étage.

Traversez une voûte,
prenez l'escalier B.

Là, vous demanderez.
-Merci.

-Au 55, juste en face,

...un juge retraité regarde
à travers ses vitres.

Rien vu,
aucune trace nulle part.

-Il s'est foutu de nous.

Viens un peu ici, toi.

Bonjour, patron.
-Bonjour, Janvier.

-Ça tl'amuse de faire marcher la police ?

Ça peut t'amener
en maison de correction.

Tu en as entendu parler, oui ?

Avoue que tu n'as rien vu.

Réponds. Réponds, dis !

-Pardon, madame.
Le bureau 215, s'il vous plaît.

-C'est pas le bon bâtiment,
plutôt le contraire.

Moi qui ai des rendez-vous...

-Reste ici, ça te fera du repos !

-Ce n'est pas un milieu
pour un enfant de chœur.

-Tu mérites une paire de calottes !

Patron, c'est le gosse qui…
-Je sais, j'ai lu.

-Ça fait 2 heures.
Qu'en pensez-vous ?

-Je pense qu'il doit avoir faim.

Tiens, vas-y, prends-le.

Etfile.

-Je peux m'en aller ?
Maman doit me chercher.

-Puisque je te le dis.
Allez, viens.

Pierrot le fou ou un gosse,
pour toi, c'est le même tabac.

-Je vois à qui j'ai affaire.
De la mauvaise graine.

Ces gosses préfèrent leurs illustrés
à leur histoire de France.

-Une série de massacres.
-Il doit pas en savoir lourd.

Seule son imagination travaille.
Il a tout inventé.

-Je ne crois pas.

Ily à de tout
dans une histoire de gosse.

Un peu de rêve, de mensonge,
de vérité aussi.

Faire la part des choses,
c'est ce qui est intéressant.

-Vous croyez ?

Un assassinat sans cadavre,
une histoire à dormir debout.

-Bonne nuit, mon vieux.

Musique sombre
Cloches

——

——

N'aie pas peur.

Tu me reconnais pas ?

Alors, tu n'as rien à craindre.
Je vais l'accompagner.

C'est dur de se lever l'hiver.
-J'ai l'habitude.

Il rit.

-Tues le seul enfant de chœur
à la messe de 6 h ?

-On est deux, Roger et moi.
-|| habite ce quartier ?

-Non, il vient à vélo.
Moi, j'en ai pas.

-Tu voudrais en avoir un ?
Il rit.

À ton âge, j'avais envie d'un vélo,

.et d'autres choses
que je n'ai jamais eues.

Hé, ça coûte combien,
un vélo, à présent ?

-J'en ai vu un dans les 7000 francs.

-Il est beau ?
-Tout nickelé, avec vitesses.

♪ ai que 2000 francs, j'en suis loin.

-Tu marches au milieu de la rue ?
-Pourquoi ?

-Comme toi, enfant de chœur,
je servais la messe à 6h,

t j'avais la trouille
quand il faisait noir.

-Vous, M. le commissaire ?
-Oui, oui.

Pour me donner du courage, je chantais.
Je m'en souviendrai toujours.

-AVE MARIS STELLA,
DEIMATER ALMA

Il tousse.

-J'avais une jolie voix.

——

Afque…

Le cadawre était ici ?

-Oui, il était si grand
qu'il tenait tout le trottoir.

-AN, et l'assassin ?

-Il avait…
Je m'en rappelle plus.

Il a couru par là et moi par là.

-Ah, tu connais cet homme ?

On sonne à la porte.

-Pour le juge ?

-C'est ça.

Voyons s'il est là.

M.le juge, je vous amène
le témoin de l'accusation.

-Vous me demandez le cadawre ?

-Aidez la justice.

-Oh, la justice !
Je n'y crois plus tellement.

♪ aurais terminé ma carrière
président de chambre à la Cour.

Je ne sors plus, je n'ai rien vu.
Je ne dors pas.

Dès 4 , dans ce fauteuil.

Si un drame s'était passé,
je m'en serais aperçu.

-Cependant, ce petit.…

-Quoi ? Vous croyez que la vérité
sort de la bouche des enfants ?

Ha ! Vieux cliché ! Tenez.

Des annales de médecine légale.
Étudiez ça.

Les erreurs judiciaires sont dues
à des faux témoignages d'enfants.

La mythomanie vaniteuse,
savez-vous ce que c'est ?

Le plaisir de mentir pour jouer…

.Un rôle.
-J'avais bien compris.

-Surtout celui-là,

.un chenapan qui fera partie
du troupeau de l'enfance coupable.

-Pourquoi dire ça ?
-Chaque matin, il me tire la langue.

-C'est lui qui fait des grimaces.
-Menteur…

-Comme vous !
-Morveux !

-Comme vous !
-Nous sommes en pays de connaissance.

Dites-moi si hier, il vous a tiré…

Si vous l'avez vu passer.

-Hier ? Probablement.
♪ ai pu le voir comme ne pas le voir.

-Vous n'en êtes pas sûr ?
-"Que sais-je ?", disait Montaigne.

-Je m'en fous,
c'est vous que j'interroge.

-Je ne dois pas surveiller
la population du quartier,

.que j'habite en raison
de ma médiocre retraite.

-Bien.

♪ aurais aimé un témoignage
un peu plus précis.

-Je regrette, j'étais en compagnie
d'un philosophe : Platon.

Oh, vous ne le connaissez pas.

Vous ne le trouverez pas
à la bibliothèque de la police.

-Excusez-moi de vous avoir dérangé.

-Dites bonjour pour moi
au palais de justice.

♪ étais le dernier grand magistrat.

On ne nous à pas remplacés.
-Ne croyez pas ça.

"Les cimetières sont plein de gens
qui se croyaient indispensables."

Platon, tome 2.

Mais vous n'en êtes qu'au premier.

Alors, le cadavre, l'assassin ?

Tu nous as fait marcher,
et moi encore plus.

-On va me mettre en prison ?
-Mais non.

Si on mettait en prison
tous ceux qui mentent,

.les rues seraient désertes.

Tuas fout inventé ?
-Oui, monsieur.

-Tu n'attends pas
que je te félicite, non ?

Espèce de petit voyou !
Allez, viens !

Bonjour, ma sœur.
Je vous ramène Jusfin.

-Il nous a inquiétés,
nous l'aimons bien.

-Il a des crises nerveuses
avec délire ?

-Non, c'est la première fois.

-Il est prouvé qu'il ament.

-J'ai peine à le croire.

À chaque bétise,
il s'en est accusé lui-même.

Il ne nous à pas menti,
j'en suis certaine.

Le commissaire pense
que Justin a inventé cette histoire.

-Je connais bien ce petit.
Il vient depuis plus de 2 ans.

Je vous affirme qu'hier,
il a vu quelque chose d'effrayant,

parce que ce matin-là,
il n'avait plus un regard d'enfant.

-Excusez-moi.

-Justin !

——

M. Simon m'a donné
un vélo pour toi.

C'était à son neveu. C'est gentil.

Je savais plus comment le remercier.

C'est tout ce que tu me dis ?

-Merci, maman.

-Depuis le temps
que tu veux un vélo, tu l'as.

Tule mérites pas,
un petit menteur comme toi.

Ça ne te fait pas plaisir ?

Tu n'es pas content ?

-Si, maman, très content.

-J'ai refait l'enquête de Janvier.
♪ ai rien ramassé.

-Si, la grippe.
Il tousse.

-Mme Maigret, le cadawre, c'est vrai.

Ce gosse a vu un cadavre.

Il a dit quelque chose d'important.

Tu sais que parfois,
la vérité se cache dans le mensonge.

"Le cadawre était si grand
qu'il tenait tout le trottoir."

Il crie.

-Tues douillet,

Si les gangsters te voyaient,
ils n'auraient pas peur de Maigret.

Bouge pas !

-"Le cadawre était si grand
qu'il tenait tout le trottoir."

Ça, il ne l'a pas inventé !

C'est une constatation
de médecine légale.

Le gosse ne connaît pas
le docteur Paul.

-Tu ferais bien de le faire venir.

-Il ne s'intéresse qu'aux autopsies.
♪ en suis pas encore là.

Il crie.

-C'est pour ton bien !
-Donne-moi ma pipe !

-T'es pas fou, non ?

-Mme Maigret,
le juge ne dit pas la vérité.

Si tous les jours,
tu entendais une sirène,

et qu'un jour, tu ne l'entendes plus,
ça te frapperait ?

-Bien sûr.

Il crie.
Reste tranquille !

-À moins que…
Il n'est pas passé devant le juge.

Parbleu, que je suis bête !

Alors, pourquoi le veux n'a rien dit ?

Ils doivent se détester,
tous les deux.

Je sens.…

Que je brûle.
-Tuas 39,5.

-"|| n'avait plus son regard d'enfant,
c'est vrai.

Ce garçon a vu un cadawre,
c'est pour ça.

Pourquoi s'est-il rétracté ?

Parce que.….

Non, ça ne veut pas.

-Tu te sens plus mal ?
-Non, je dérape.

-Reste tranquille,
je tapporte ta tisane.

Il tousse.

Il respire fort.

Toi, tu as bougé !
-Moi ? Pas du tout.

La preuve !
Ça, comment c'est tombé ?

-Ma pipe…

-Ah, nous y voilà.
Tu fais des aveux complets.

Tout commissaire que tu es,
tu peux attendre longtemps.

-Écoute, juste quelques bouffées.…

Je vais fout trouver
si je ne perds pas le fi

Sois gentille, donne-moi ma pipe.

-Tu promets de rester tranquille
10 minutes pour transpirer ?

Là, tu auras ta pipe, pas avant.

Mais si tu bouges, si tu dis un mot,

.je balance ta pipe par la fenêtre
et ton tabac avec !

——

——

l marmonne.

——

——

-Dix minutes.

Mme Maigret, j'ai trouvé, grâce à toi.

C'est exactement la même chose.
“Qu'est-ce que tu racontes ?

-"Si tu bouges, je jette ta pipe.
Si tu restes, je te la donne "

Une menace, une promesse.

Et je l'ai bouclée, moi,
alors un pauvre gosse, tiens…...

Téléphone à Janvier,
qu'il m'envoie le pett.

Allez, vite !

Il tousse.

-Bonjour, Justin.
-Bonjour, M. Simon.

-Justin !

Pourquoi tu ne prends pas.…

.Ton vélo ?
-Je vais pas loin !

-Je t'ai pas vu dessus.
Il te plait pas ?

-Si, monsieur.
-Alors, faut ten servir.

-Ces gosses |

-Etces agents ?

-J'ai cru que c'était fini
et ça recommence !

Le commissaire Maigret
l'attend chez lui !

Comment ça va finir ?

-|| va pas le manger, Maigret.
C'est un chic type.

Au revoir !

La voiture démarre.

-Voilà, il n'a pas voulu nous parler.

Un soir, les bandits l'ont tué,
dans la rue.

Tu me demandes pas
pourquoi je t'ai raconté ça ?

Assieds-foi.
-Je suis pas fatigué.

-Tu me donnes le vertige.

Je vais te dire
comment c'est arrivé.

C'était le matin, tu te dépéchais,
il faisait encore nuit.

Tout à coup, tu as vu
quelque chose d'horrible.…

Que tu n'avais jamais vu : un mort,

Il tenait tout le troftoir.

Tumel'as dit.
-C'est pas wrai, j'ai rien vu.

-Quelqu'un t'a rattrapé.
-Non.

-L'assassin ta menacé et t'a promis
quelque chose pour que tu te taises.

Tu peux bien me le dire.

C'est ça ?

-C'est.….
Une porte s'ouvre.

-Je sors, besoin de rien ?

-Qu'on me fiche la paix !

-Bon...

-|| faut que je m'en aille.

-Non, reste.

Explique-moi
pourquoi tu l'es trouvé mal..

.Pendant la messe.
-Je sais pas.

-Ça t'avait secoué d'avoir vu ça,
c'est forcé.

Alors, tu as parlé,

.ça t'a fait du bien.
-J'ai raconté des histoires.

Le vieux a dit
n'avoir rien entendu.

-Ah oui, c'est vrai.

Tu as raison.

Parce que ce matin-là,
tu n'es pas passé devant la maison.

Voilà ! Tu as changé
le lieu du crime !

Et tu fimagines..

Que ça prend ?
-J'ai rien vu, je veux m'en aller.

-Non, tu as le temps.

Tu sais, je crie,
mais je suis pas méchant.

C'est..

.Ton vélo ?
-Oui.

-Tune feras plus
de mauvaises rencontres le matin.

Tu ne diras pas à Mme Maigret
que j'ai fumé, promis ?

-Bien sûr.

-Tu vois, moi non plus,

.je ne dis pas la vérité
quand ça m'arrange.

Tu vois cette photo ?

Des agents, des autos,
des mitraillettes.

Au milieu, qui est-ce ?

-Vous, monsieur.

-C'est moi le chef.

Et je demande à un petit gars
comme toi de m'aider.

Tu vois que tu es quelqu'un.

À nous deux,
on fait marcher tout ce monde.

Les autos, les motos,
on va bien se marrer.

Contre un type seul
qui {'a fait des menaces.

Où c'est qu'il va valser, hein ?

Dis-moi qui c'est.

-J'ai ment, monsieur.

-Une vraie tête de pioche.

Tu peux t'en aller,
j'ai plus besoin de toi.

Je me suis trompé.

♪ étais sûr, j'aurais pu mettre
un arficle dans le journal.

"Le crime de la rue Julie.

"Le commissaire Maigret a reçu
la déposition du jeune Justin Galvet."

"L'enfant qui connaît l'assassin
vale désigner..

“ Au commissaire Maigret."

Tantpis.

Ça n'a pas d'importance,
puisqu'il n'y a pas d'assassin.

Mais s'il ÿ en aun, cours vite !
Il ne te ratera pas !

Les pas de l'enfant s'éloignent.

——

——

Cri
Musique sombre

——

-Vous n'avez pas vu sortir
un garçon d'une dizaine d'années ?

Non... Ah si,
un monsieur sortait de là,

Il portait un enfant,
il est parti dans une voiture.

-Une voiture comment ?
-De brocanteur.

-Je téléphone de votre loge.

-Ici TLZ2, j'appelle TV36.

*-J'écoute.
-Allez devant le quai des Orfèvres.

-J'appelle TV37.

*-J'écoute.
-J'appelle TV38.

*-J'écoute.
-Allez dans le 14e arrondissement.

*-OK.

-Ah!

-Tiens, voilà la liste
des habitants de la rue Julie.

-Voilà, au numéro 1 :
Lesueur Simon, brocanteur.

Trouve-moi l'immatriculation
de la voiture de Lesueur Simon,

.brocanteur au 1, rue Julie.

Transmets par radio,
je serai dans la TV36.

-AIld, les cartes grises.

Oui, plaque minéralogique
de Lesueur Simon, 1, rue Julie.

Musique sombre

——

-Première à droite.

——

*-TLZ2 appelle TV36.

-TV36, j'écoute, commissaire Maigret.

*-Le numéro de la voiture recherchée
est 8548-YD.

1422 de 1WV36, OSL.

——

Sifflet de police

——

-Vous ne pouvez pas faire attention ?
Vous savez ce qu'est un feu rouge ?

Vous mériteriez une contravention !

-Excusez-moi.….
-Ouais, c'est facile à dire.

-Allô, j'écoute !

Une voiture de brocanteur ?
8548-YD ?

Bon, d'accord !

——

Un téléphone sonne.

-Oui ? Comment dites-vous ?

Au carrefour de la porte Brancion ?

Bon...

En direction de la porte d'Orléans ?

Merci.

Transmettez à TV36.

-TLZ2 appelle TV36.

“1422 de W36. ORKS. ORN.

-La voiture 8548-YD
conduite par Simon Lesueur…

.À été signalée à la porte Brancion,
en direction de la porte d'Orléans.

On vous signalera
les passages repérés. QRV.

“N31.W37 de N36.

Prenez la nationale 305.

Voiture recherchée : 8548-YD.

Je répète : 8548-YD. QSL.

——

TV38. TV38 de TV36.

Prenez la nationale 306.

——

——

Coup de feu

Musique douce

——

Tu vois, il est si grand
qu'il tient toute la largeur du pont.

——

Voilà, j'ai la tête bien lourde
et ma pipe a un goût de maladie.

Je n'y pensais plus,
j'ai encore la grippe.

Demain, parce que j'ai la grippe,
Mme Maigret fera de la crème au caramel.

-1030, mercredi matin,

.ou jeudi, peut-être,
une journée comme les autres,

.avec son cortège d'embêtements.

"Sur les bords de la Tamise,
la brume était épaisse.

“Un hurlement retentt.
Un homme sortit sa pipe de sa poche.

"C'était Sherlock Holmes."
Mais ceci est une autre histoire.

Musique de fin

——

Adaptation : Edouard SONET
Sous-titrage L'ATELIER D'IMAGES