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Arthur, j'ai une idée...
Arrêtons-nous au prochain hôtel.

Si cela vous convient,
je vous dis bonne nuit.

- Appelez-nous à 07H00.
- Oui Monsieur, merci.

- Que se passe t-il, Arthur ?
- Rien, la fenêtre est ouverte.

- Fais-moi couler un bain, chéri !
- Oui, votre Altesse !

Arthur, tu en mets du temps !

Allez, arrête de jouer.
Viens te coucher.

- Le coroner est là ?
- Oui, il autopsie actuellement.

Quelle est votre opinion, Docteur ?

Le même meurtirer a frappé
deux fois, Commissaire.

Ses motifs sont peu conventionnels,
ça doit être un sadique, je suppose ?

Mais pas un sadique habituel.
Les circonstances des crimes

- montrent plus qu'un instinct naturel.
- Que voulez-vous dire par là ?

D'après mon autopsie, le meurtrier
n'est pas un être humain.

- Alors... quoi ? Un animal ?
- Je ne parlais pas de ça.

- Je ne vous suis pas, Docteur.
- Je m'en doutais.

Venez prendre un verre chez moi
ce soir. J'expliquerai ma théorie.

- D'accord. 18H00 ?
- A 18H00 ! - A ce soir !

- Voilà, Commissaire.
- Merci.

Veuillez lire le passage que
j'ai souligné dans ce livre.

Vous comprendrez peut-être
le problème.

Notre peur des vampires crée
cette notion qu'ils n'existent pas.

Mon ami. Admettez que ce maniaque
n'est pas un vampire !

Vous allez voir mon hypothèse.
Connaissez-vous les vampires ?

Très peu. Juste ce que j'en ai
lu dans ce genre de livres.

Ils regagnent leurs tombes chaque matin.
Ils font des victimes la nuit.

Ils mordent et sucent le sang.
Le seul moyen de les tuer

est de planter un pieu en bois
bien taillé à travers le coeur.

Ils perdent leurs pouvoirs
en présence d'un crucifix.

Le jour, ils ne doivent pas
quitter leur tombe.

- Car le soleil les détruit.
- Bien, Commissaire.

Vous allez l'air de bien connaître
leur façon de procéder.

Mais vous ne croyez pas à
leur existence, n'est-ce pas ?

Quand nous mourons, personne ne
sait ce qui se passe ensuite.

Selon moi, nous ne pouvons
prouver ou réfuter...

le phénoméne que sont les vampires.
Admettez-le au moins !

Je crois Docteur.
Mais ça n'est pas logique !

Je ne suis pas logique. Mais je
voudrais vous emmener dans l'inconnu.

Êtes-vous sûr que je suis un
homme ordinaire ? Dites-moi !

- Jusqu'à maintenant ? Oui !
- Vous me croirez quand je dis...

qu'il n'est pas normal
de croire aux morts-vivants,

- comme on les appelle ?
- Exact !

Malgré tout, je suis arrivé
à y croire totalement.

Je peux vous assurer que
j'ai assez de preuves.

Je sais que le meurtrier
n'est pas humain !

J'aimerais en voir la preuve.
Si vous me permettez de douter...

- je veux bien vous croire.
- Jetez un oeil aux journaux

que mon père a conservé
en son temps.

Mes ancètres ont toujours vécu ici.
Cette maison nous appartient

depuis plus de 2 siècles.
Il a toujours été médecin.

Le mois dernier, en les relisant,
une chose étrange attira mon attention.

Il y a des années, en 1886,
quelqu'un a commis des crimes

dans la région selon
un mode bien précis.

Ce qui m'a frappé est que
le monstre reste un inconnu.

Le rapport officiel ne parle en
aucun cas de ces informations.

Tout a été détruit et brûlé
par les bombes ennemies.

Ce n'est pas surprenant.
Et pour les autres ?

A chaque époque, des meurtiers
ont échappé à la police.

C'est possible. Mais la carrière
extraordinaire de ce meurtrier

ne peut lui être attribuée
à la chance.

Et le temps précis dans ce cas ?
Il frappe toujours pendant

une période de 28 jours après
un intervalle de 28 ans.

Avec exactement 7 jours
séparant les meurtres.

7 est un multiple de 28 et les
meurtres ont ce chiffre en commun.

J'admets qu'il y a une
coïncidence mathématique.

Elle peut mener n'importe où
mais pas à un autre DracUla.

Ça ne mène probablement nulle
part et vous le savez bien.

Prenez un papier et un crayon,
je vais vous montrer.

Commencez par cette année.
Soustrayez les 28 ans...

jusqu'à arriver à 1886.

Le chiffre correspond t-il ?
Exactement 1886 ? - Oui.

Le jour où ils ont enterré
le Baron Von Winninger.

Pour chaque personne le connaissant,
il n'était pas normal.

Ces dernières années fûrent
très étranges.

Vivant reclus dans son château
et refusant toute visite.

2 mois après sa mort, un horrible
meurtre, relaté dans ce journal.

Il se passe la même chose maintenant.
Vérifiez vos chiffres.

Ensuite, ça s'est passé en 1914.
Mais c'était la guerre.

A l'époque, personne n'a fait
le rapprochement.

Sauf mon père naturellement.
Ensuite, ce fût en 1942.

Un crime identique et un suspect.
Il fût accusé de meurtre et

mis en prison. Un Juif. Mais
mon père le croyait innocent.

Maintenant, 28 ans ont passé et
7 jours entre chaque meurtre..

Comment le stopper ?
Vous prenez un des ces volumes ?

Je préfèrerais les emmener tous.
Oubliez donc ces vampires.

Désolé de parler franc mais
pour un flic, l'existence...

d'un meurtre suppose un
meurtrier en chair et en os.

Probablement mais néanmoins,
les circonstances répétées

ne peuvent être expliquées
en termes "humains".

Allons visiter le château
de la famille du Baron.

Peut-être trouverons-nous
un indice à ce problème ?

Vous êtes convaincu que votre
théorie est la bonne, non ?

Pas entièrement mais j'avoue
être de plus en plus anxieux

d'être convaincu au-delà
de tout doute raisonnable.

Je vous promets de présenter
le mandat de perquisition nécessaire.

Quand je l'aurai, nous entamerons
cette expédition.

- Quelqu'un vit dans ce château ?
- Je ne crois pas !

Mais un gardien vit à côté.
Le direct descendant

du domestique employé par
le Baron et décédé en 1886.

- Un homme étrange à sa façon.
- Oui, je le connais.

On l'a interrogé, il nétait pas
impliqué alors on l'a relâché.

C'est une tête de turc. Merci,
Docteur mais je dois partir.

Dès que j'ai le mandat, je vous
le ferai savoir, bonne nuit !

Puissions-nous espérer
résoudre ce mystère !

La police ! - J'ai un mandat
pour fouiller le château.

Ouvrez-nous. - Si je vous ouvre,
vous serez dans le noir.

Revenez donc demain, il n'y a
pas d'électricité.

- Peu importe, venez avec nous.
- Attendez !

Prenez les clés.
Faites comme bon vous semble.

Je ne viens pas avec vous,
je suis malade !

- On n'est pas les bienvenus.
- Personne ne l'est, venez !

Y a peut-être du pétrole dans
cette lampe, essayez pour voir.

Y en a, Commissaire,
on a de la chance.

Le Baron Von Winninger. Docteur,
enfin, je vois votre vampire.

J'espère qu'il n'y a que ça,
le Baron devrait être enterré

dans la cave ainsi que sa femme.
Il faut ouvrir leurs tombes.

Comme vous voulez. Qu'espérez-vous
trouver dans ces ossements en ruines ?

- D'abord, trouvons la porte.
- Evidemment !

Essayons là-bas.

Y a un escalier.

Hé bien... Allez-y !

J'ai bien peur que votre
théorie soit fausse !

Ouvrez l'autre.

- Pourquoi est-il vide ?
- Quelqu'un a commis un vol.

Des voleurs de tombes ?
Mais qui ? Et pourquoi ?

La logique n'est pas de mise.
Pourquoi chercher, c'est idiot !

Allez voir qui est-ce !

Il est mort. Etranglé.

Admettez que c'est une drôle
de coïncidence, Docteur.

Mais cela nous prouve que
le tueur est humain.

Désespéré et sûrement fou.
Cela appuie ma théorie,

selon laquelle le tueur
est un sadique.

Personne ne doit violer la
paix des morts en cet endroit.

Vous allez le payer de votre vie.

Le Seigneur donne, puis reprend.
Que son nom soit béni.

Car telle est Sa volonté dans
sa grande miséricorde

d'emmener l'âme de notre défunt frère.
Nous confions son corps à la terre.

Désolé de ne pas être venu aux
funérailles de mon prédécesseur..

Plus tard, je me rendrai dans sa
famille et exprimer mes condoléances.

Elles peuvent attendre jusqu'à
la résolution de cette affaire.

- Le peuple exige des mesures.
- Le coupable sera arrêté.

Je déteste ces conjectures.
Mais considérant tous les faits,

nous sommes en présence d'un maniaque
qui agit avec une inhabituelle habileté.

D'après ce que je sais, vous êtes
un de nos plus brillants inspecteurs.

Le plus chanceux. J'enquête
afin de trouver une preuve.

Si cela fonctionne,
vous aurez beaucoup de chance.

Cette fois, j'espère que vous
en aurez également.

- Tenez-moi informé.
- Je n'y manquerai pas.

Et bienvenue dans notre ville.
Au revoir, Inspecteur.

Au revoir, Mr le Maire
et merci beaucoup.

Emmenez-moi faire un tour en ville,
j'aimerais faire une petite visite.

Connaître le terrain. Vous avez
toujours travaillé dans cette ville ?

8 ans, Inspecteur.- Vous connaissez
donc tout le monde alors ?

- Je connais tout le monde.
- Allez, racontez-moi !

- Que voulez-vous dire ?
- Ce que vous savez !

Peut-être connaissez-vous ce cinglé !

- Quelque chose à déclarer ?
- Non, rien.

- J'aimerais louer une voiture.
- Des préférences, Monsieur ?

Une Mercedes cabriolet
si possible. - Bien sûr.

- Je voudrais parler à l'Inspecteur.
- 2ème étage, au fond à droite.

Je viens de Londres et les grilles
du château ont été scellées.

- Voilà pourquoi je vous dérange.
- Aucunement, Comte Oblenski.

- A votre service, Monsieur.
- J'apprécie et maintenant ?

Je dois vous dire que vous
j'apprécie votre visite chez nous.

Concernant le cortège funèbre,
je n'ai aucune information.

Le plus important est que le dernier
propriétaire n'avait pas d'enfants.

- Vous parlez de ma mère ?
- Pas du tout, je parlais

de l'épouse de Von Winninger
morte en 1886.

Permettez-moi d'être franc,
mon grand-père est son fils et

le seul enfant qu'il ait eu
venait d'une femme de Varsovie.

Il n'est pas de notoriété publique
que son fils était Polonais.

Il n'y a aucun descendant et la
Baronne n'eût pas d'enfant avec lui.

Votre famille n'a pas conservé
le nom d'origine ? - Non !

Celui de la grand-mère.
Le Baron n'en avait cure.

Il a légué ses biens personnels
à son seul fils.

Non seulement ceux de Pologne
mais aussi son domaine en Allemagne.

Son château. A sa mort, il devînt
la propriété des Oblenski.

Il n'existe aucun registre
nulle part au nom d'Oblenski.

Ou de quiconque résidant autour
du château des Oblenski.

- Y a t-il une raison ?
- De vieilles règles étranges...

qui fûrent imposées aux personnes
qui hériteraient de la propriété.

Règles imposées légalement par
le Baron et qui perdurent.

Je ne veux pas vous faire
trahir un secret.

Puis-je vous demander
quelles sont ces conditions ?

Certainement, je vais vous le
dire, ce n'est pas un secret.

Tous les héritiers de Von Winninger
doivent vivre seuls au château.

Il leur est interdit de laisser
entrer quiconque sous aucun prétexte.

Sauf un descendant direct ou
son épouse ou le domestique.

Cette règle s'applique
particulièrement aux caves du château.

Lui et sa femme y sont enterrés.
L'acte notarial atteste de ce fait.

Veuillez vérifier par vous-même.
Sachez que mon grand-père...

a renoncé à l'héritage et
mon père a fait de même.

- Alors, pourquoi venez-vous à Breinitz ?
- Je viens occuper le château

pour découvrir ce qu'il en est.
Par simple curiosité.

Et apprendre pourquoi mon arrière
grand-père était assez eccentrique

pour obliger ses héritiers
à accepter ses règles stupides.

J'ai appris ce qui est arrivé
à ces officiers de police.

J'aimerais éclaircir ceci
avec mes futures découvertes.

Vous savez ce qui se dit au
sujet de votre château ?

Mes parents m'ont mis au courant.
Si c'est vrai comme le disait ma mère:

"Les choses les plus embarrassantes
devraient restées secrètes".

Naturellement mais je sais
qu'un autre homme a été tué.

Dans des circonstances étranges.
Mais les documents et preuves

datant de 1914 ont été détruits
pendant la dernière guerre.

Les enfants de l'époque encore
vivants en parlent toujours.

L'horreur de la mort étrange de
cet homme et de ses blessures.

Mon père m'en a parlé, il a autorisé
son cousin a vivre seul au château.

Ils ont dû aussi le rénover.
Ils l'ont trouvé tel un jouet.

Brisé et cassé en deux.
Ça a dû être horrible.

La mort de cet homme avait
beaucoup inquiété mon père.

Il décida de ne plus envoyer
personne sur cette propriété.

Je vais officiellement démontrer
au monde ce que je sais.

Que ce ne sont que des légendes.
Je veux établir que si j'entends

ces genres d'histoires, je me battrai
pour protéger le nom de ma famille.

Je vois. Je vais demander au magistrat
d'oter les scellés de votre propriété.

- Cela demandera longtemps ?
- 24H. Dans le même temps,

vous pouvez rester en ville.
C'est juste pour une nuit.

Dites-moi comment contecter
le gardien ?

Celui de votre domaine ?
Le pauvre, il est mort.

- Quand ça ?
- Le lendemain du crime.

On voulait l'interroger,
il gisait sur son lit, sans vie.

- Sa mort était naturelle.
- Désolé que ce soit arrivé.

- A t-il un fils ? - Non.
- Seul un descendant du

domestique d'origine est
autorisé à entrer au château.

J'irai donc seul.
Bonne journée, Inspecteur.

Comte Oblenski...
Pardonnez mon indiscrétion.

- Que faites-vous à Londres ?
- Je ne suis forcé en rien.

J'ai un revenu et je m'adonne
à ma passion, la taxidermie.

- J'y passe énormément de temps.
- Intéressant. Très aimable.

- Encore merci.
- Je vous en prie.

Frank ? Frank !

- Bonjour, Inspecteur.
- J'ai eu votre mot à l'hôtel.

Le portier m'a dit que vous
résidiez au château ce matin.

- Je vous ai ramené les documents.
- C'était inutile de vous déranger.

Je pensais venir vous voir pour
vous entretenir sur les meurtres.

Cette situation doit finir
d'une façon ou d'une autre.

J'espère. 6 meurtres insensés à
la suite, cela devient alarmant !

Qui vous a dit de sortir de
votre hôtel vers minuit ?

Je suis sorti prendre l'air,
j'avais un mal de crâne.

- Vous me suspectez ?
- Mais non !

Je suis policier et ce genre
de questions est naturel.

Que pensez-vous vraiment de
tout ces meurtres ?

Je n'ai aucune solution concrète.
Les meurtres suivent un modèle.

Mais le meurtrier détruit toujours
ses traces. Je ne sais comment.

Comprenez que je ne suis ici
que depuis 10 jours.

J'ai d'abord pensé à un criminel fou.
Facilement indentifiable pour moi.

Malheureusement, ce n'est pas si simple.
On a vérifié tous les malades mentaux.

On a pas de réponse.

Quelque chose dans cette affaire,
m'échappe...

Pour compléter le tout,
vous me faites surveiller.

Ça ne vous ennuie pas ? Je sais exactement
l'heure de votre retour à votre hôtel.

Résultat négatif. Vous seriez notre
monstre si vous étiez invisible !

J'étais chez moi endormi
au moment des meurtres.

- Et quelle heure était-il ?
- 02H30, à peu près.

Je ne suis pas surnaturel au
point de me rendre invisible.

J'ai demandé au juge un mandat
pour fouiller le château.

- Qu'a t-il dit ?
- Qu'il va étudier l'affaire !

J'espère que vous comprenez
ma position.

Si vous amenez un mandat,
je devrais m'exécuter.

D'après le testament, seule ma femme
est autorisée à entrer au château.

Je n'en ai pas. Si la loi
m'y oblige, j'obtempèrerai.

Peut-être trouverons-nous une solution
dans les caves du château ?

Ça vaut le coup d'esssayer.
Ce mandat est le bienvenu.

Je travaillerai à ma défense et
vous aiderai par la même occasion.

Vous voulez nous faire croire que
vous n'avez encore exploré les caves ?

- Le testament m'interdit d'y entrer.
- Qui le saurait de toute façon ?

Exact mais je ne prendrai pas
le risque, il y a trop en jeu.

J'aime beaucoup cette propriété.
Je préfère jouer le jeu.

- Qui est-ce ?
- Des provisions et des vêtements.

Pour rendre cet endroit habitable.

Vous devriez plutôt vous marier
afin que ça le devienne.

- Pour ça, je me marierai, moi !
- Ne me pousssez pas, Inspecteur.

Rien ne dit que je sois
obligé de me marier.

- Attendez, j'arrive de suite !
- Je ne vous ennuie plus.

- Je m'occupe du mandat.
- Je suis à votre disposition.

6ème volume des mémoires du Baron
Von Winninger. 17 décembre 1870.

Aujourd'hui, je suis de retour
après un voyage d'un mois.

Le Dr Toback n'a pas déterminé
ce qu'était cette étrange maladie

qui me fait souffrir depuis
quelques semaines.

Votre histoire est si fantastique
que vous me permettrez de douter.

Et que dois-je penser
de ce que j'ai vu ?

Vous avouez vous-même avoir
tâté pas mal de la bouteille !

- Mais je ne suis pas un alcoolique.
- Ceux qui boivent trop disent toujours ça.

C'était une hallucination provoquée
probablement par votre environnement.

Contrôlez vos nerfs sinon
vous finirez en clinique.

- Je suis sain d'esprit.
- Moi, je dirais le contraire.

- Allons fouiller ce sacré château.
- J'ai oublié de vous dire,

le mandat est arrivé hier soir
et je vais essayer de vous aider.

Je n'exclus pas le fait que vous
ayez vécu cette exprérience,

j'ai juste du mal à accepter
votre interprétation des faits.

Parler de fantômes et autres
billeveusées n'apporte rien.

Un homme est mort. Quelqu'un
vous cherche là dehors,

- voilà le vrai danger.
- Je sais que si c'est le cas,

toutes les autres affaires
sont d'origine bien humaine.

Vous devriez être content mais
pas de conclusion hâtive.

Quelque chose nous échappe dans
ces crimes, je l'ai déjà dit.

Dire qu'ils sont surnaturels
n'est pas dans mes intentions.

Votre dilemne est que vous êtes trop
nerveux. Abandonnez votre projet.

Prenez soin de votre santé mentale.
Ça pourrait devenir dangereux.

Cessez de boire. Vous ne seriez
pas le premier dont l'obssession

l'amènerait à subir
un traitement psychiatrique.

- Vous avez sonné, Inspecteur ?
- Londres a envoyé ce que j'ai demandé ?

Tout est en ordre. Oblenski
est quelqu'un de fiable.

On a reçu tous les détails
des dossiers qu'on a sur lui.

Le Comte Oblenski raconte
de sacrées fadaises.

Mon incrédulité l'inquiète.
Soit l'alcool embrûme son esprit

soit il mène la police
dans la mauvaise direction.

Je veux qu'on le surveille
sérieusement 24H/24.

- Vous ne pensez pas que...
- Ne m'interrompez pas.

Ecoutez ce que j'en pense.
Notre tueur a d'énormes facultés

ou il est mentalement détraqué.

J'ai jamais vu quelqu'un aussi
effrayé de toute ma vie.

Qu' y a t-il ? - Toi, tu aurais
peur ? - Voilà nos bières !

- Une bière.
- Tout de suite.

- Quelle heure est-il ?
- Minuit 03, va te coucher.

A demain, salut.

- A plus tard.
- Passe par derrière. - Ok.

- Bonjour, Comte Oblenski.
- Bonjour.

- Voici mon mandat.
- Parfait. Entrez.

- Vous vous sentez mal ?
- J'ai tâté de la bouteille.

Je vois. Vous ne savez rien des
2 meurtres de la nuit dernière.

Je suis rentré hier
et n'ai pas bougé d'ici.

- Je sais.
- Du café ?

Non, je préfère me mettre au travail.
On va fouiller le château au peigne fin.

J'espère que ça ne vous ennuie pas.
On a encerclé le parc.

Si le tueur veut s'échapper,
on tirera à vue.

Si vous les entendez tirer,
mettez-vous à couvert.

- Soyez prudent.
- On commence par cette pièce ?

- En bas d'abord.
- Si vous voulez, suivez-moi !

Le mandat nous autorise à
ouvrir tous les cercueils.

C'est bien ce que je pensais.

Vous maintenez que ces tristes
ossements sont ceux de notre tueur ?

Ils n'étaient pas là l'autre nuit
et qui a allumé cette chandelle ?

Il n'y avait rien dans ce cercueil,
seulement dans celui-là !

Si une chandelle était allumée,
elle aurait fondu depuis.

Oubliez l'autre nuit, vous avez
eu la peur de votre vie.

C'est naturel, votre imagination
s'est excitée à cause de l'alcool.

Ce dont j'ai été témoin
n'était pas une hallucination.

Je m'oppose au fait que
vous dites que j'étais ivre.

Vous avez tort, vous ne
résoudrez jamais cette affaire.

Pourquoi avoir déployé tant d'hommes
car en dépit de tout ça,

votre tueur n'est pas inquiet.
Pourquoi court-il toujours

et commet-il ces crimes
les uns après les autres ?

Je vous assure que bientôt
nous arrêterons ce maniaque.

- Vous avez un as dans votre manche ?
- Je ne sais pas.

Un meurtrier comme lui finit
toujours par faire une erreur.

C'est faux, ce meurtrier vous
déconcerte autant que moi.

Et si le surnaturel y était pour
quelque chose ? - Pourquoi pas ?

Comment vaincre le surnaturel ?
Je tourne le dos à l'affaire...

et de part ses agissements surnaturels,
je ne demande aucune aide ?

Quel dommage ! J'accepte volontiers
votre tasse de café, Comte Oblenski !

- Rien à déclarer ?
- Non. Voici mes bagages.

- Allez-y.
- Merci.

Tu es venue. Finalement.

On ne parle que de cet endroit.
Ça m'a rendu curieuse.

- Et puisque tu es là.
- Qu'en penses-tu ?

C'est horrible, ça doit être
rempli de fantômes !

Mieux vaut que tu retournes
à Londres au plus vite.

Pourquoi faire ? Tu m'as supplié
de venir ici, non ?

- C'était avant les évênements.
- Tu seras mon Chevalier.

Et ton château doit
être imprenable !

- Ce n'est pas une blague !
- Adolf, qu'y a t-il ?

Montre-moi ton château, je meurs
d'envie de le visiter.

Echec. Je t'ai presque eu.

Tu joues ou non ?

Tu crois que les êtres
surnaturels existent ?

Désolée. J'ai fait une erreur.
Non, je ne crois pas !

- Pourquoi ?
- Ce ne sont que des superstitions.

- Toi, tu y crois ?
- Je ne sais pas vraiment.

Echec et mat. Alors ?
C'est la 1ère fois que je te bats

- depuis que j'ai appris à jouer.
- Fatiguée ?

- Viens te coucher.
- Vas-y, j'ai à faire.

Je sais que ça t'ennuie.

Il est tard, je ne resterai
pas éveillée pour toi !

Adolf, n'aie pas peur.
Tu n'es pas en danger.

Je suis le Baron Von Winnenger,
ton ancêtre !

Je n'ai aucun pouvoir sur toi,
tu es mon descendant.

Je suis incapable de te faire
du mal comme aux autres.

Je suis honoré de ta visite en
ce lieu ancestral... ton château.

Une malédiction implacable
pèse sur moi. Aide-moi !

Tu dois planter un pieu de bois
dans mon coeur et abréger ma vie

afin d'enterrer cette malédiction.
Mais avant mon repos éternel,

ma soif de sang m'obligera
à continuer de tuer sans fin.

Et commettre
d'incontestables horreurs.

Adolf, aide-moi, tu le dois.
Car mon instinct essaiera...

de t'en empêcher. Tu devras combattre
avec ta vie afin de réussir.

Quand tu réussiras, enterre
ma carcasse sous la terre.

Pose un rocher sur ma sépulture afin de
protéger le repos éternel de mon esprit.

- Je pensais que t'étais...
- Tu es effrayé, qu'y a t-il ?

Adolf, tu dois te calmer.
Tu fais peur à tout le monde.

Désolée mais je reste.
Tu as vraiment besoin de moi.

Tu vas mal, mon amour.
Tu devrais voir un médecin.

Tu es en danger, crois-moi Susan.
Si tu restes, tu seras tuée.

- Alors, partons !
- Non, je ne reculerai pas.

Je dois faire cesser
ces horribles crimes.

Je ne te crois pas, tout ça,
c'est ton imagination.

- Prenons un rendez-vous.
- Personne ne m'interrogera.

- Je suis sain d'esprit.
- Pour ton bien, vois un médecin.

- Chéri, ne sois pas si borné.
- Tu préfères t'enfuir.

Cette histoire est vraie.
Ne me gène plus, c'est mon problème.

Je comprends mais l'ennui est
que tu as des hallucinations.

Un traitement pourrait t'aider.
Puis on voyagera, on s'amusera.

Tu en as besoin. Tu as toujours été
fasciné par la légende de ce château.

Maintenant, tu es en sa possession.
Une légende stupide !

Et ton imagination. Les vampires
et la sorcellerie, c'est du passé !

- N'y pense plus et tu t'en remettras.
- C'est donc mon imagination qui...

a produit ce maniaque meurtrier
que personne ne peut attraper ?

- Adolf, des tas de meurtriers s'en sortent.
- Je t'accorde que c'est exact.

Mais la façon dont il agit,
il ne se trahit jamais lui-même.

Prends le prochain avion, je te
rejoindrai quand ce sera fini.

Non, je sais ce qui se passera
si tu es seul et effrayé.

Tu as besoin de moi, chéri.

- Puis-je voir l'Inspecteur ?
- Au 2ème, dernière porte au fond.

Je suis inquiète, Inspecteur.
Je vous ennuie avec tout ça.

Je suis embarrassée. Il est si étrange,
obsédé, c'est difficile à décrire.

Il dit que son ancêtre est un vampire
qui commet tous ces crimes violents.

Votre description de son obsession,
je l'approuve totalement.

Personne n'était dans ce château
alors que l'on commettait ces crimes.

C'est le fruit de son imagination.
Mais si vous vous sentez en danger,

ouvrez la fenêtre et commencez à
hurler. Mes agents vous cernent.

Je soupçonnais le Comte de
faire une dépression nerveuse.

J'ai pris la précaution, pour son
bien de faire surveiller le domaine.

L'extraordinaire état du Comte
serait en relation avec

une autre personnalité.
Sa véritable personnalité.

Il se comporte comme il pense
que l'autre doit se comporter.

Y a eu d'autres cas similaires.
Une forme de schizophrénie.

En tous cas, faites attention
à votre fiancé.

Pour son bien, obligez-le, suppliez
le de voir un docteur rapidement.

Au revoir et merci.

BIBLIOTHEQUE MUNICIPALE

TRAITÉS SUR LES VAMPIRES

- Que fais-tu ?
- Ce qu'on m'a dit de faire.

Je dois essayer. - Tu es fatigué,
tu dois reposer tes nerfs, chéri.

Je vais bien physiquement et
mentalement, laisse-moi seul.

- Ne mentionne plus ma santé.
- J'arrête, passe une bonne nuit.

- Je te signale qu'il est tard.
- Enferme-toi bien, cette fois.

Laisse, le chandelier est tombé.
Le clou s'est détaché du mur.

- Tu vas bien ?
- Parfait, merci.

Tu ne peux pas le voir mais
il est ici, va t-en, Susan !

Trouve une chambre avec une
porte qui peut être fermée.

Bravo, je suis fier de toi.
Tu cherches ma mort.

Tu es courageux comme moi.
La bravoure est le seul remède.

Tu es digne de ta famille.
Cette soif, ces tortures qui

me contraignent à commettre
ces terribles atrocités

mourront avec moi
si tu n'échoues point.

Ouvre la porte Susan, c'est Adolf.
J'ai eu une autre hallucination.

- Mais tout est terminé.
- Tu sembles si étrange !

- Ouvre, je vais bien. Vite chérie.
- N'ouvre pas, c'est le vampire.

J'emmène Susan, Adolf.
Elle me convient très bien.

Elle ne fait pas partie
de nos descendants.

Baron Von Winniger,
vous pouvez reposer en paix !

Nous pouvons être heureux
à nouveau, je l'ai détruis.

On s'en va ? - On part à Londres
quand j'aurai vendu son domaine.

- Vous allez à Londres ? - Exact !
- Combien de temps ? - Pour toujours.

Je le ferais aussi. C'est trop
lugubre ici pour un jeune homme.

Si ces crimes s'arrêtent après
notre départ, Inspecteur...

j'espère que ne me croirez
pas responsable !

Pourquoi pas ? La police vous
suspecterait immédiatement.

Je plaisantais. On a trouvé
le meurtrier, je suis venu pour ça.

Trouvé ? - Un jeune homme de Munich
qui s'est échappé d'un asile.

Il a avoué et malheureusement,
la surveillance étant relâchée,

il en a profité pour se jeter
de la fenêtre.

Il a été tué ? - Oui. Je vous
avais dit qu'il se trahirait.

Mes félicitations, vous devez
être soulagé, Inspecteur.

Merci Comte Oblenski. Dans peu
de temps, vous irez bien mieux.

C'est déjà fait, Inspecteur.

Je suis allé à la bibliothèque
de Stuttgart, l'autre jour.

Lire un livre sur les vampires.
Ceux qui meurent de leur morsure

- se transforment aussi en vampires !
- Mon Dieu, si vous aviez raison,

cet endroit en serait bientôt
rempli, submergé. Au revoir.

- Bon voyage.
- Merci, Inspecteur.

Au revoir... et bonne chance !

Pendant un moment, j'ai cru
que le Comte avait raison.

Nous les flics, devont suivre les règles.
Pour garder l'esprit clair.

Cette démonstration prouve que
nos règles sont parfaites.

Allons boire un coup. On l'a
bien mérité. - Oui, Inspecteur.

Bonjour. Le plein.

- Je vérifie l'huile ?
- Non, ça ira !

Ce ne sera pas long.

Je suis pas pressée tant que je
ne retourne pas dans ce château.

Je te le promets.

- Gardez la monnaie.
- Merci.

- Je sais que les vampires existent.
- Moi aussi.

Trad: Uncle Jack 2018 !