All language subtitles for House of Boys 2009 fr

Un animal qui survit malgre l'adversite.
Ça me ressemble.

Comment suis-je devenu un survivant ?

Produits chimiques, je parie,
beaucoup de médicaments et de drogues,

beaucoup de fêtes.

Je suis un raveur heureux,
bourré d'émotions intenses,

et malgré mes 15 années de fête,
je ne suis pas trop atteint mentalement.

Mais qui sait ?

Mon état physique se mesure en T4s,

mon état mental va avec MDMA...
je suppose parfois.

Mais ce n'est pas notre histoire.
Notre histoire est...

un conte de fées...

Il était une fois,
quelque part en Europe,

dans une petite ville bâtie sur un rocher,
une jeune et heureuse fée.

Méga-dégueulasse.
Ça c'est toi, Karl.

Dégage.

Salut, pédale.

Je pensais
que les fées avaient des ailes...

Alors pourquoi ne les utilises-tu pas
pour t'envoler, enculé ?

Mes couilles sont plus grosses
que mes ailes.

Bien trop grosses pour
vos petites queues.

Et celui-là est bien plus raide
que les couilles de qui que ce soit

et n'a eu personne
pour jouer de la journée,

il est bien seul celui-là.

C'est la saison
de la chasse aux fées.

Je t'aurai, mec. Je t'aurai.

Qu'est-ce que tu fous là, toi ?

- Allez, Frank !
- C'est dégueu.

S'il préfère jouer à la baguette
magique, au lieu de suivre notre plan...

Où retrouve-t-on le mystérieux Don Juan ?

À minuit en boîte.
La voiture est prête ?

J'obéis toujours à ma chef.
Merde, mon bus !

Frank, t'es là ?

Désolé, je ne t'ai pas entendue rentrer,
je faisais de la... physique.

- Mets cette souris dans ta chambre.
- Elle fait partie de la famille.

- Je ne mange pas avec une souris.
- Papa...

Je te l'avais dit.

- D'où vient cette boucle d'oreille ?
- Tout le monde en a une.

- T'es pas tout le monde.
- C'est cool.

J'en ai deux.

Il y a une signification
de quel côté on la porte, non ?

À gauche,
tu aimerais attraper le lapin.

À droite, ça veut dire
que tu aimerais être le lapin.

Enlève ces autocollants de ta voiture.

- Je suis antinucléaire.
- Pas ceux-là...

ceux sur le sexe.

- Je sais tout sur le sexe... les lapins.
- Amanda, j'essaie de parler à ton frère !

Enfin !

Au revoir, petite souris.
Amsterdam nous attend.

Quoi ? On ne va plus à Saint-Tropez ?

Plus tard.
On bosse d'abord à Amsterdam.

Boyd m'a dégoté une place de nounou.

Toi, en nounou ? Boyd ?

Plutôt pédé comme prénom.

Pas de faux espoirs, Boyd veut bien
qu'on loge chez lui.

- Prends-en bien soin.
- OK.

Et prends soin de toi.

Salut, trésor.

En route pour Amsterdam.

- On part quand ?
- Bientôt.

Des conneries.

Je te le promets,
on s'en ira bientôt.

- C'est dingue que tu veuilles rester.
- Il nous faut du fric !

Quand je t'imagine avec ces...

C'est de l'argent facile
et ça nous sortira d'ici.

De l'argent facile, Jake ?

Le jeu n'en vaut pas la chandelle.

Et où est la limite ?
T'en as ?

Sans l'espoir de partir, je serais perdu.

Je pense que t'aimes plus l'idée de partir
que le fait de partir.

S'il te plaît...

T'es pas censé économiser tes munitions ?

C'est bien la route de Béthel, petit gars ?

Woodstock, tu connais ?

On t'emmène ?

Tu veux aller loin ?

Le plus loin possible ?
On y va aussi.

Monte, mon gars.

Tu ne peux pas entrer avec ces sacs.

Je cherche un mec qui est à l'intérieur.

- Je peux jeter un œil ?
- Non.

Ne laissez pas vos affaires là.

- Je vais me gêner.
- Attends.

- Tu cherches qui ?
- Frank.

On ne peut pas le louper.

Je vois qui c'est. Attends.

Frank !

- Frank !
- Quoi ?

Viens avec moi.

Rendez-vous dehors.

C'est quoi, les sacs ?

- T'as aucun but dans ta vie.
- Pourquoi...

T'as fait quoi, ces temps-ci ?

- J'ai...
- À part sortir, boire et baiser ?

Ce n'est pas la vie.

Écoute, Frank. On se tire,
j'ai trouvé un job à Saint-Tropez.

Toi et Boyd.

- Arrête, on en a discuté.
- Ah bon ?

- Désolée.
- Et moi ? Où je vais dormir ?

Essaie la voiture.

- Viens, bébé.
- Arrête de m'appeler comme ça !

On est solidaires, non ?

Comme tu l'as dit :
vis ta vie, vis tes rêves !

Je t'aime, Frank.

Moi aussi, je t'aime... salope.

C'est quoi, ces sacs, Fred ?

- Je m'appelle Frank.
- Peu importe.

Je pourrais dormir chez toi ?

Je cherchais un bon coup,
pas un je-ramène-mes-sacs.

Allez, juste pour une nuit.

J'ai bien peur que non.

- À plus, sur la piste de danse, Fred.
- Je m'appelle Frank !

- Pas avec les sacs.
- OK, je vais les mettre dans ma voiture.

Merde. Merde, merde !

Il y a quelqu'un ?

La Maison est fermée.

Oui, mais vous cherchez
des danseurs ?

Oui, en effet.

Tu te trouves sexy ?

Plutôt, oui.

C'est Madame qui décide.

- OK... Où est-elle ?
- Il n'est pas là.

Attends une seconde.

- Tu es danseur ?
- Sexy, d'après lui.

- Tu as fugué ?
- Non, j'habite à Amsterdam.

Et tu te balades toujours
la nuit sous la pluie

avec tout ce que tu possèdes
dans tes petites mains.

- Je viens d'être jeté dehors.
- Mon pauvre garçon.

Se faire jeter est pire que fuguer.

C'est moi qui décide.

Ça t'a mené où ?

Ici.

En effet. Tu commenceras
par travailler au bar.

Le loyer sera déduit
de ton salaire.

- Jake, montre-lui ta chambre.
- Ma chambre ?

Merci, Jake.

- Comment t'appelles-tu ?
- Frank.

Eh bien, Frank...

bienvenue à la House of Boys.

La salle de bain est là.

Il n'y a pas de clé,
frappe avant d'entrer.

Tu en joues ?

Quand je suis très heureux
ou très triste.

C'est ta petite amie ?

C'est ma mère.

Mais ne te fais pas d'idées,
j'ai une petite amie.

Si t'es pas gay,
qu'est-ce que tu fais ici ?

Je danse, mec.

Tu ne peux pas danser ce soir.
Je ne peux même pas les cacher cette fois.

Il le faut.

Voilà ce qui fait peur à Madame,
qu'on croie qu'il vous bat.

Il n'a jamais rien remarqué.
Tu fais ça très bien.

Viens habiter à la maison.

Non... Non, tout va bien.

Ça va, je vais m'en remettre.

Ce n'est pas si grave. Mais je...

Je ne...

S'il frappe ma mère...

je le tuerai...

Bonjour. C'est toi, Frank ?

Madame m'a parlé de toi.
Voilà Hermann.

C'est Frank. Et moi, c'est Emma.
Prends un café.

On finira ça plus tard ?

Va préparer le bar.

Du café !

Ça arrive souvent, ici ?

- Son père est alcoolique.
- Madame ne toucherait jamais ses garçons.

Ça, c'est Angelo.
Je te présente Frank.

- Enchanté.
- Moi aussi.

T'as emménagé avec Jake la nuit passée.

- Et sa locataire non officielle.
- Écrase.

- Tu râles parce que t'as un coloc ?
- Je peux m'en arranger.

J'aimerais avoir ce privilège juste un jour.

- Pourquoi aurais-tu besoin d'être seul ?
- Une femme a besoin de ses privilèges.

Tu veux dire qu'aucune fille
ne te rend visite ?

Bonjour, Dean.

Ouais...

Dean... parle toujours entre ses dents.

Et c'est le dernier à se lever.
Mais la nuit, il s'épanouit.

C'est un... graffiteur.

Tagueur.

Une fois réveillé, il est sympa.

Pourquoi tu souris, Frank ?

Quand je pense où j'étais et où je suis là.

- Vivement que j'y sois.
- T'es très enthousiaste.

- Merci.
- C'était fameux.

Sexy ?

Très sexy, oui.

Je fais payer les mecs
pour lécher ma sueur.

Et ils le font ?

À ton avis ?

Emma ?

Que se passe-t-il avec Hermann ?

Il devient de plus en plus mauvais.

Ton maquillage ne peut pas
tout dissimuler.

Je vois son âme blessée.

Il a besoin de notre soutien.

Du soutien ? Je ne peux pas me le permettre,
tu devrais le savoir.

Comment va mon petit nouveau ?

Il meurt d'envie de passer sur scène.

Il apprend vite.

Frank... Le spectacle te plaît ?

Viens.

Va voir.
Personne ne commandera à boire

tant que Jake sera sur scène.
Vas-y.

- Difficile de ne pas l'aimer.
- Il a vraiment des dispositions.

Et il est très mignon.

Ne regarde pas les autres garçons !
Merci.

J'espère qu'il ne sera pas trop attiré par...

Jake !

- Les jeunes, ça tombe amoureux.
- Impossible.

- Le cœur avant la raison.
- C'est contre les règles de la Maison.

Comme tu l'as dit,
mieux vaut un cœur brisé pour un moment

qu'une âme empoisonnée à vie.

J'ai dit ça ?

Je t'ai vu me regarder.

T'es franchement fantastique.

Tu bouges tellement naturellement
tout en étant si sexy.

Il faut leur en donner pour leur argent.

Tu parles sérieusement ? Je croyais...

Tu peux aller dormir chez Angelo et Dean ?

OK, pas de problème.

Alors vas-y.

- La fille est de retour ?
- Oui.

Dean va rentrer.
T'as qu'à dormir avec moi.

Mon chou, je ne vais pas te violer.
Allez.

- Pourquoi elle entre par la fenêtre ?
- Madame interdit les visiteurs.

- Mais Emma le sait.
- Elle ne dira rien.

Elle nous aime trop pour ça.

- Oui, elle a l'air sympa.
- Oui.

C'est la plus chouette fille de la maison.

En fait, c'est la seule fille de la maison,
à part moi, bien sûr.

Mon chou,
tu devrais me voir en drag queen.

Jake est vraiment hétéro ?

Franchement...
autant qu'on puisse l'être

en se faisant baiser par des mecs
et en ayant une nana. Pourquoi ?

Mon Dieu !

Ne me dis pas
que tu tombes amoureux de lui.

Épargne-toi des déceptions.

Prends mes conseils...
je ne m'en sers pas...

- Et toi ? T'as un petit ami ?
- Moi ?

T'es gay, non ?

Plus pour longtemps. Dans moins d'un an,
je serai une femme.

Un transsexuel ?

Non, non,
une vraie femme hétéro.

- Pourquoi ?
- Pourquoi ?

Regarde-moi : je suis déjà une femme.
Sans les seins.

Pour l'opération complète,
j'irai à Singapour.

Sous le soleil tropical,
au bord de la plage.

Ciao.

Ciao.

Petit mateur !

- Emma fait un space cake.
- Non.

Ça manque de coriandre.

- Emma, je peux téléphoner ?
- Si c'est l'étranger, sois bref.

- J'appelle maman.
- Oh, maman très chère !

Angela, ma fille,
on a du boulot pour toi.

Et plein de bons vieux ragots.

Mignon, le petit nouveau.

Une conversation importante, on dirait.

- Maman ? C'est moi.
- Maman !

- On a compris.
- On file. Si peu de temps.

- Et tellement d'hommes...
- Trucs à faire, gens à voir.

Plutôt trucs à voir,
et gens à se faire.

Frank, où es-tu ?
On est morts d'inquiétude.

- Je voulais juste...
- Dis-moi où tu es ! Tu es avec Rita ?

Arrête de crier. Je vais très bien.

- Pourquoi tu n'as pas appelé ? Rita l'a fait.
- Maman, arrête !

- Je vis ma vie.
- Richard...

Je voulais simplement...

Oui... Bon anniversaire.

Mesdames...

- Messieurs et messieurs.
- Hé, beauté, montre-moi tes seins.

Et toi, pourquoi
tu ne montrerais pas ta bite ?

Viens ici, chéri, sors-la !

Comme d'habitude, je vous demande
d'applaudir la maîtresse de maison.

La seule, l'unique...

Madame !

- C'est qui, ce type ?
- Rick est un habitué.

- Habitué à quoi ?
- Un client fidèle.

Il vient des USA trois fois par an
et dépense beaucoup d'argent ici.

Il vient voir Jake.

Comme tu le vois.

- Je vais les servir.
- OK.

Champagne ?

Mets ça sur ma note.

Je t'ai dit de mettre ça sur ma note.

C'est la règle du jeu,
ça fait partie du boulot.

C'est pourquoi
il faut cacher ses sentiments.

Rick chéri !

Bienvenue à Amsterdam.

Il a vraiment l'air d'en pincer pour Rick.

C'est pour ça que c'est le meilleur.
Prends-en de la graine, Frank.

Du business. Je sais tout !

Je crache tout !

Jake est avec Rick.

Rick est un grand styliste new-yorkais,
plein aux as.

Il ne sait plus quoi faire de son fric !

- Je t'ai dit de pas toucher à mes disques.
- Alors, c'était comment ?

Quoi ?

- Tu l'as baisé.
- Faux.

C'est lui qui m'a baisé.

Je croyais que t'avais une petite amie ?

Oui, j'ai une petite amie et un boulot.

Se faire enculer, c'est pas un job d'hétéro.

Une fois goûté au plaisir,
tu ne peux plus revenir...

Tu le fais avec tout le monde,
mais à moi tu dis que tu n'es pas homo.

Je croirais entendre ma petite amie.

Peut-être qu'elle marque un point.

T'es pas honnête.

Tu ignores ce qui se passe
dans la backroom.

- Explique.
- Pourquoi je te le dirais ?

Tu sais quoi ?
J'ai même pas envie de savoir.

Frank, où tu vas ?

- Tu vas être trempé !
- Tu t'en fous !

- Frank, c'est à toi.
- Merde !

Bonsoir. Ce soir, j'ai le plaisir

de vous présenter mon nouveau garçon.

Pour la 1re fois sur scène
au House of Boys.

Veuillez applaudir... Frank.

Bonne chance, mon gars.

- Oh je suis désolé, mon petit chou...
- Pourquoi ?

Tu ne seras plus pour longtemps le plus sexy
dans cette maison, ça c'est sûr.

Il sait peut-être chauffer la salle,
mais c'est un débutant.

Fabuleux !

- Tu as encore quelque chose sous tes ongles ?
- Beaucoup trop pour tes petites narines.

C'était super, pour une première fois.

- Pardon, pour hier.
- C'est OK.

Tu apprendras vite.
Madame a un flair terrible.

Il n'a jamais engagé un garçon si vite.

Je vais te montrer quelque chose.

Merde.

- Quoi ?
- Quelqu'un m'a volé mon argent.

Qui d'autre savait où il se trouvait ?

Putain !
J'économisais pour me tirer d'ici !

- C'est pas si grave, Jake.
- Un strip et tu crois tout savoir !

Après quelques claques sur mi culo,

il enfonce sa grosse queue.

Elle était vraiment énorme.

Mais un truc clochait.

Elle était énorme
mais elle ne palpitait pas.

Du coup, je me retourne
et je vois une gouine qui me baise

avec un énorme gode.

Une femme énorme et poilue.

Il ne faut pas se fier aux apparences.

Qu'y a-t-il, Jake ?

- Quelqu'un a piqué mon fric.
- Quoi ?

Vous m'expliquez ça ?

- Tu accuses quelqu'un en particulier ?
- Je devrais ?

Jake ! On habite tous ici
pour éviter ce genre de situations.

- On gagne du fric, pourquoi voler le tien ?
- Elle te coûte combien, ton opération ?

Pardon ?

J'économise pour cette opération
depuis deux ans et demi.

Tu crois que j'irais voler
alors que je suis si près du but ?

Réfléchis un peu.

Il s'est aussi fait baiser par une salope.

- C'était nul de nous accuser.
- Laisse tomber.

Et Carol ?

Pourquoi elle ferait ça ?
C'était notre argent pour partir à deux.

Dehors maintenant !

La salope est arrivée ?

C'est peut-être pas elle.

Crois-moi, je sais que c'est elle,

parce que je serai exactement comme ça.

Si c'est vrai,
Jake ne l'admettra pas, pas vrai ?

Il y a un moyen de savoir.

Où tu vas ?

Je vais chercher à savoir. Tu viens ?

Mon chou, je ne peux pas sortir comme ça.

Où étais-tu ?

Je me suis inquiété.

Inquiété ? C'est tout ?

Je ne sais pas,
tu es étrange ces temps-ci...

Toi aussi.

J'étais enceinte.

- Et toi, ton excuse ?
- Enceinte ?

Comment ça ? Depuis quand ?

- 7 semaines.
- 7 semaines, putain ?!

Ne te fâche pas.
Mon corps m'appartient.

Je n'arrive pas à m'assumer,
alors un bébé...

Le papa qui se prostitue.

Crois-moi, je n'avais pas le choix.

- Au moins, c'était le tien.
- Comment ça ?

C'est pas moi qui fais la pute !

C'était ton bébé, alors j'ai pris ton fric.

C'était l'argent
que j'avais économisé pour nous.

- Pour qu'on se tire d'ici.
- J'ai dû prendre une décision.

Une décision égoïste, Carol.

T'aurais dû penser à nous deux.

Je ne te le pardonnerai jamais.

Je t'aime.

Fous-moi la paix !

Tu es tellement beau,

mon prince charmant.

S'il te plaît, embrasse-moi.

Vous vouliez me voir ?

Écoute cette voix.
Même Lola se tait.

Jake... il faut qu'on parle.

Viens.

Ne touche pas.

J'y suis très attaché.

- La fille.
- Elle est partie.

Dommage pour toi, mais bien pour nous.

Tu connais le règlement.

- Pas d'étrangers après la fermeture.
- Je comprends.

Tu sais, Jake...

je cherche juste à te protéger.

Le monde est cruel.

Quand j'étais un jeune homme,

j'étais très beau.

Hommes et femmes
me couraient après.

Et tout le monde voulait s'occuper de moi.

Ça me plaisait.

Ils m'offraient
des cadeaux de luxe.

Des diamants... des voitures.

Je me rappelle bien
mon 21e anniversaire.

Au restaurant,

quelqu'un a simplement laissé une clé
tomber sur la table

et m'a dit de sortir.

J'ai obéi et j'ai trouvé une Jaguar Type E.

4,2 litres. 380 chevaux.

Sublime.

Et un billet
pour faire le tour du monde.

Je me suis éclaté.

Puis je suis revenu.

Et il y en avait un autre.

Plus jeune que moi.

Et je me suis fait jeter.

Tu vois, je sais très bien
de quoi je parle, Jake.

La porte est toujours ouverte.

Et maintenant, va profiter du concert.
Amuse-toi.

La musique guérit l'âme.

Laissez-moi passer, salopes.

J'hésiterai pas à frapper une femme.
Merci.

- Excusez-moi, j'aimerais passer.
- Tu sautes la queue et je te saute !

Oh chérie, je me fais sauter
par mieux que toi !

Pardon. Je vais me fâcher. Merci.
Non. Poussez-vous...

Les gars, j'ai trouvé des Adams.

- Adams ?
- De quelle planète tu viens ?

Avale ! Avale !

A-D-A-M. M-D-M... A.

Ça va nous électriser toute la nuit.
C'est la pilule de l'amour.

Une fois goûté à la chose
et tu vois la vie en rose !

Le paradis ?

T'es tombé dans les pommes.
Ça va ?

Maintenant, oui.

J'arrive à marcher.

- Je m'en fais pour toi.
- Tu t'en fais pour moi ?

C'est ça, les amis.

Juste amis ?

De très bons amis.

J'ai cru que...

Je n'ai jamais embrassé une grenouille.

Moi, une grenouille ?

Un crapaud en rut.

Donc tu es mon prince charmant ?

Je suis sérieux, Frank.

Je n'ai jamais embrassé un garçon avant.

Ça va ?

C'était vachement intense.

Je n'avais jamais fait l'amour à un mec.

- Je veux dire...
- Que veux-tu dire ?

Tu ne comprendrais pas.

Dis toujours.

Je ne leur ai jamais donné que mon cul,
rien d'autre.

J'ai appris à me laisser faire
sans être présent.

- Mon chou, tu peux essayer ceci pour moi ?
- OK.

Alors... j'ai loupé une étape ?

- Tu n'as rien loupé du tout.
- Vous deux avez loupé le concert.

- Chéri, tu dois te déshabiller.
- Tu m'as attiré ici pour mater mon cul ?

- Mais bien sûr !
- Je m'en doutais.

Alors, comment tu trouves ?

- Des détails !
- Quels détails ?

Vous avez couché ensemble.

N'essaie pas d'esquiver.
T'as baisé, et d'habitude, tu t'en vantes.

Mais là, c'est différent.

Mon Dieu... Mon Dieu !

Vous n'avez pas baisé,
vous avez fait l'amour...

J'aime cet endroit.

Je ne dois plus faire semblant.

C'est cool d'être qui on a envie d'être.

Oui, tu sais, la moitié de ma vie,
je l'ai passée sur la route.

J'ai toujours senti un truc qui m'attirait.

"Viens, mon gars"
ou quelque chose comme ça.

- Tu vas pas t'en aller ?
- J'ai envie de voir des choses.

Je veux voir des déserts, des montagnes.

Je n'ai encore jamais vu un éléphant.

C'est là-bas, la vraie vie.
Tu devrais venir avec moi.

Oui, mais là, je dois retourner au bar,

sinon Emma va me tuer.

Bonne chance.
Bonne chance, les gars.

- T'étais passé où ?
- Ils sont beaux comme des anges.

- Tu travailles ici depuis dix mois ?
- Presque onze.

Alors, tu devrais connaître
le règlement de la Maison.

Ce qui est permis, ce qui ne l'est pas.

Mes numéros ne vous conviennent pas ?

Ta vie hors scène est un peu perturbée
pour un hétéro.

Vous n'aimiez pas me voir avec une fille
et vous avez encore quelque chose à dire ?

Je ne voudrais pas
que ta petite "Liebelei"

te rende moins opérationnel.

- Quelqu'un s'est plaint ?
- Non, pas encore.

Mais je m'y connais.
Crois-moi, Jake !

Je lui apprends les bases.

- Si tu continuais tout de suite ?
- C'est-à-dire ?

J'ai une demande pour Frank.

Tu peux ouvrir un nouveau chapitre
dans tes cours

et l'initier à l'art réputé
de tes shows privés.

Il faut d'abord demander à Frank, non ?
D'après votre règlement.

Je me suis occupé de tout,
à toi de lui en parler.

Qui en veut ?

Qui en voudrait pas ?

Mais celui-là puise
dans ta boîte à bonbons.

Ton préféré...

Blanche-Neige.

Vous devriez peut-être lui suggérer
un show avec nous deux !

Je veux garder mon meilleur client.

- Quel professionnalisme.
- Blanche-Neige va prendre son pied.

Un Jake qui accepte de partager ?

Quelque chose ne va pas ?

Tu es malade ?

Juste heureux, monsieur.

- Ne m'appelle pas "monsieur".
- OK, Madame.

Envie d'une nouvelle expérience ?

Quoi ?

- La backroom ?
- Tu vois le type qui parle avec Madame ?

On l'appelle Blanche-Neige.

Il a plein de trucs pour nous mettre en forme
et il est très généreux.

Mais je ne sais pas quoi faire.

Tu fais juste un show,
comme tu fais sur scène, c'est tout.

Bien sûr, il va falloir aller

un tout petit peu plus loin.

Tout va bien se passer.

T'as cru que j'allais
te laisser y aller seul ?

Tu m'excites.

On pourrait voir ça
comme des préliminaires.

Ça va encore faire un peu mal.

- C'est grave ?
- Juste quelques coupures.

Faites aussi une prise de sang.

- Vous êtes l'autre garçon ?
- Oui, je suis son petit ami.

- Je peux vous parler en privé ?
- Oui.

Et il s'est effondré ?

Sur une table en verre, nu ?

On faisait la fête.

Soyez franc.
Qu'a-t-il pris comme drogues ?

- Aucune... un peu de poppers.
- Du poppers ?

C'est légal.

Le nitrite amylique peut provoquer
un arrêt soudain de la pression artérielle.

Ça pourrait expliquer son évanouissement.

Ça va aller ?

Il a eu de la chance. Quelques coupures.

Vous pouvez repartir avec lui.

Ça booste vraiment l'orgasme ?

- Pardon ?
- Le poppers. C'est un truc gay, non ?

Laissez-le se reposer quelques jours, OK ?

Docteur Marsh ? Vous avez une minute ?

Jamais d'argent pour soigner les gens,
mais toujours plein pour les tuer.

Ça n'a aucun sens.
Que puis-je pour vous ?

Je peux vous montrer ces résultats ?

Il n'y a pas de lymphocytes T.
Faudra renvoyer au labo.

Justement.
Ils ont refait 2 fois l'analyse.

Il n'y a pas de cellules immunocompétentes.

- Et le reste du dossier ?
- Tout est là.

C'est un strippeur.

C'est peut-être ce cancer gay ?

Il n'y a pas de cancer gay.

- C'est clair, docteur... ?
- Van Linden.

Je vais garder ce dossier.

- Bonjour.
- Bonjour.

Comment va Jake ?

Ça va...
Quelques coupures, c'est tout.

Qu'est-ce que vous avez fabriqué ?

- Blanche-Neige était plus blanc que sa poudre.
- Arrête, c'est pas drôle.

"C'est pas drôle..."

- House of Boys, Emma à l'appareil.
- Raconte. Allez, raconte-moi tout.

Oui, c'est moi la responsable.

Demain à 8 h. Oui, je le lui dirai.

Oui, je l'accompagnerai.

Ce n'était pas juste une chute de tension ?

On ne sait pas très bien,
c'est pourquoi on va refaire des analyses.

- Lesquelles ?
- L'analyse de sang.

Il y a un problème
de numération globulaire,

il faut refaire une analyse
pour voir si le résultat était correct.

Il vaudrait mieux qu'il soit incorrect ?

Oui. Et il faudra faire un test cutané.
Dites "ah".

- Très bien.
- Quel genre de test cutané ?

Je vais vous piquer avec des aiguilles

infectées par des microbes bénins.

C'est sans danger.
On va examiner votre système immunitaire.

Votre corps devrait réagir aux microbes

par de petits gonflements rouges.

- C'est compliqué.
- Non, croyez-moi, c'est un test de routine.

Est-ce que vous avez eu ça
lors de l'accident ?

- Quoi ?
- Le petit point violet sur votre nez.

C'est un bouton. Il est tenace.

Suzanne, il faudrait faire une biopsie

de cette petite cloque. OK ?

Merci, Jake. Merci beaucoup.
À plus tard.

Ça va ?

Est-ce qu'ils savent ce qu'il a ?
Tous ces tests...

C'est pas le poppers ou la coke
qui bousillent l'hémogramme, c'est le sida.

- Le sida ?
- Cette nouvelle maladie.

Il y a "immunodéficience" dedans...

Un virus d'Haïti.

- Ils appellent ça la peste gay.
- Et c'est quoi, ce sida ?

Personne ne sait.

Mais plus j'en entends parler,
plus ça me paraît terrifiant.

Willy ? C'est Trevor Marsh.

Je ne... Oui. Je crois
que nous avons un autre cas.

Pas d'origine africaine,

c'est un Blanc, très jeune.

Probablement le lien homo
vers les États-Unis.

J'en saurai plus demain,

mais je voulais t'envoyer l'analyse de sang.

C'est terrifiant.

Ce n'est pas une dépression immunitaire,

mais plutôt une suppression immunitaire.

Le compte des lymphocytes T4
est proche de zéro.

House of Boys, Emma à l'appareil.

Oui...

OK... merci.

Que se passe-t-il ?

Le Dr Marsh vient d'appeler.

Il pense que c'est peut-être le sida.

Merde.

Il veut que tu y retournes demain, Jake.

Et toi aussi, Frank.

- Moi ?
- C'est une maladie infectieuse.

Merde.

Il y a autre chose.

Madame ne veut pas que l'établissement

soit associé à ce genre de choses...

Cette maladie... il a peur.
Donc...

il veut que tu partes.

Je suis désolée.

J'ai tout essayé.

Mon Dieu.

Tu viens habiter chez moi, OK ?

Je ne resterai pas ici sans toi.
S'il s'en va, moi aussi.

- Bonjour, Emma.
- Bonjour.

C'est sympa. Qui loge ici ?

C'est la chambre de mon fils.

J'ignorais que t'avais un fils.

Salut mon petit gars.

Je vais essayer de trouver un lit pliant.

Mais non... un seul lit suffira.

Pourquoi t'as jamais parlé de ton fils ?

Je l'ai eu seulement quelques jours.

- Pardon, je...
- Je n'ai pas eu le courage de Carol.

C'était différent.
On n'avortait pas comme ça.

Je l'ai abandonné quand il avait 2 jours.

Il est né la veille de Noël, en 1968.

Il aura bientôt 16 ans, s'il est vivant.

- T'as pas essayé de le retrouver ?
- On m'a juste donné un reçu.

Ils te donnent un reçu !

Mon seul lien avec mon fils.

Je ne peux rien faire.

- À part attendre.
- Attendre ?

Qu'il me retrouve.

Quand je l'ai abandonné, j'étais perdue.

J'étais à la rue
quand Madame m'a recueillie.

Il avait un petit night-club
dans le quartier chaud.

Il m'a donné du travail.

C'est devenu un ami très cher.
Je lui dois la vie.

- Je pige pourquoi tu nous maternes autant.
- Je suis une mère épouvantable.

Non, t'es la meilleure personne qui soit.

Les oignons vous font de l'effet,
on dirait.

Je pensais que ce serait plus agréable ici.

C'est pas la télé, c'est ce foutu...

Pardon, Jake, j'oubliais.

Tous les Américains
ne sont pas des cow-boys.

Alors, comment se passe
notre séance hebdomadaire ?

Je suis fatigué d'être fatigué et malade.

Tu n'as pas perdu ton sens de l'humour.

Je vais redemander de l'HPA23,

c'est mieux que la suramine.

- C'est le dernier ?
- Oui, encore environ une demi-heure.

OK. Frank ?

Si tu veux plus de documentation,
j'ai fait des photocopies.

Dans mon bureau.

On a retrouvé le styliste new-yorkais.

Le beau Rick.

Richard P. Douglas.

Mort d'une méningite à cryptocoque.
Désolé.

Désolé ? C'était un gros enfoiré.
C'est lui qui a...

Frank, ta colère est compréhensible,
mais ce n'est pas là la question.

En voudrais-tu à Jake
si tu tombais malade ?

C'est différent, Jake ne savait pas.

Les gens mourront si on n'est pas
assez en colère pour les sauver.

Je suis très fier de voir
comment tu encourages Jake,

mais arrête d'en vouloir au monde entier.

Oriente ta colère vers ceux qui croient
qu'ils ne sont pas concernés.

Il est de plus en plus faible.

Le Kaposi... le ronge.

Pourquoi vous ne nous donnez aucun espoir ?

Pourquoi ?

Tu m'as attendu pour décorer le sapin ?

J'en ai trouvé une nouvelle.

L'ironie du sort :

- J'ai un cancer gay.
- Ne dis pas ça.

C'est pas un cancer et c'est pas gay.

Les nouveaux médocs marcheront.
Le Dr Marsh est très optimiste.

Mais les taches...
il y en a de plus en plus.

Je me sens marqué.

Et c'est moche.

Arrête, tu es beau.
Rien n'y changera.

Alors, tu m'aides ?

T'as pas mérité ça.

Parfois, on ne choisit pas sa vie,

la vie nous choisit.

Je t'aime, Jake.

Je m'en rends compte chaque jour.

Je ne pensais pas
que je dirais ça à un mec.

Moi aussi, je t'aime.

Fin des années 60, Jimi Hendrix
traversa l'Europe pour aller au Maroc,

où il a séjourné dans la ville d'Essaouira.

On raconte que les vieux remparts
lui ont inspiré Castle in the sands.

Quand j'irai mieux, on ira là-bas,
tous les deux...

Mais on a besoin d'argent.
Plus que ne me rapportent les hamburgers.

Peu importe.
C'est sur la route, la vraie vie.

Je sais, je l'oublie parfois.

Je suis claquée.

Je suis trop contente.

C'est la 1re fois que j'arrive
à persuader Madame de fermer à Noël.

Il dort ?

Il dort beaucoup.

Les nouveaux médocs marchent.
Il est de bonne humeur.

On a même fait l'amour.

Ça me rend tellement heureuse.

J'aimerais passer plus de temps avec vous.

C'est mon 1er Noël loin de chez moi.

Mon ancien chez-moi.

Tiens, bourre-la.

Comment ?

- Avec tes mains.
- Avec mes mains ?

Oui. Voilà. Prends-en plein. Vas-y.

- Plus profond !
- Plein le cul.

Tu vas ouvrir ? On bourre la dinde.

OK, j'y vais.

Allez, bourre-la. À fond !

Salut, les gars.

Regardez.
La dinde se fait mettre par Frank.

Après, tu t'occupes de moi ?

- Comment tu vas ?
- Ça peut aller.

On peut aider ?
Je peux me farcir un truc ?

- On va te laquer, mon canard.
- À la pékinoise ?

"Mon canard" ?

Je culpabilise presque.

Manger une dinde victime de sévices...

Fais pas de ta chatte
tant que t'en as pas !

Ça y est, on va partir à Singapour.
Johan s'est occupé de tout.

- C'est un amour.
- Je suis heureuse pour toi.

- Mon rêve va se réaliser.
- Ne rêve pas ta vie, vis tes rêves.

À nos rêves.

À nos rêves !

Emma... c'était beaucoup trop.

Je dois surveiller ma ligne, maintenant.
Il n'y a rien de pire qu'une grosse fille.

Tiens, la bouche remplie tu parles moins.

- Arrête...
- T'as pas le choix.

C'est bizarre, à la maison.

Vous êtes partis tous les deux.

Maintenant Angelo. Et Hermann.

- Pauvre gosse.
- Pauvre gosse ?

Il a tué quelqu'un.

- Légitime défense.
- C'était son père. C'est mal.

J'aurais dû l'installer ici. J'ai essayé.

Mais sa rage me faisait peur.
Je dois témoigner.

Et ce n'est pas bien.

Même pour sauver sa vie ?

N'allez pas imaginer que c'est la fin.

Comment cela pourrait-il être la fin,

alors que moi-même
j'ignore ce qu'est la fin ?

Ce n'est peut-être que le début.

Et même pas le début.

Peut-être que ce n'est rien du tout.

Ni début, ni fin.

Rien qu'un morceau du milieu d'un truc

dont le début et la fin sont si loin

qu'autant les oublier,

comme s'il n'y en avait pas.

Ce qui est le cas, quand on y réfléchit.

J'ai écrit tout ça pour que vous compreniez
comment je suis devenu ce que je suis.

Mais ce n'est déjà plus ce que je suis.

Parce que je suis précisément devenu
quelqu'un qui ne veut plus être influencé

par ce qui l'a fait ce qu'il est devenu !

La seule chose qui compte, c'est que tous,
d'une manière ou d'une autre,

nous parvenons à échapper à notre histoire.

Tu dors ?

Je repose mes yeux.

Elle était belle...

Tiens-moi la main, Jake.

Je vais aller voir Jésus.

Il était tellement beau...

- Comment va-t-il ?
- Ne murmurez pas.

Bonjour, mon cœur.

Comment tu te sens ?

Ces foutus tuyaux...

Dean m'a donné de l'herbe pour toi.

- T'es sûr que le docteur...
- Il est d'accord.

Ça soulage la douleur.

J'ai apporté des lasagnes.

Emma ! On reçoit assez à manger, ici.
Tu ne dois pas...

- Salut, Sue. Ça va ?
- Bien, merci. Et vous ?

- Vous voulez des lasagnes ?
- Oui, avec plaisir.

- Vous voulez que je les réchauffe ?
- Oui.

- Vous avez déjà mangé ?
- Non.

Allons-y alors.

- À tout à l'heure.
- Bon appétit.

Il ne m'a même pas reconnue.

Il vit dans le passé.

J'aimerais...

J'aimerais pouvoir l'y rejoindre,

être avec lui... comprendre.

Tu te débrouilles très bien, Frank.

Pense à tout ce que tu lui as donné.

Il n'a jamais vraiment compris l'amour...

avant de te connaître.

Il voit sa vie défiler avec un regard neuf.

Pour s'en libérer.

Je dois te laver de ton péché !

Ça va, mon garçon ?

Je ne suis plus votre garçon.

Comment va Jake ?

Il est mourant.

Pardon...

de ne pas être venu plus tôt,
mais j'ai un commerce à faire marcher.

- Jake avait besoin de vous.
- Non.

Il avait besoin de ce que tu lui as donné.

J'ai un cadeau,
j'aimerais le lui donner.

Je ne peux pas.

Je ne peux pas...

Ça va, Frank ?

Je pensais au temps.

C'est marrant. Quand on en a,
on n'en a pas besoin.

- Quand on en a besoin, on en a pas.
- Oui, c'est ce qu'on appelle la vie.

J'aurais aimé avoir plus de temps
avec Jake.

Pas dans ces conditions, bien sûr.

On n'a même pas eu le temps
d'être vraiment ensemble.

Vous avez de la visite.

- Personne ne me reconnaît ?
- Angelo !

Je t'en prie...
après ce que ça m'a coûté ?

Oui, Angela.

- T'es sublime !
- Oui, continue...

- Je peux les toucher ?
- Palpe mes nichons, ne sois pas timide.

Les miracles du silicone,

mais ils tremblent
quand un avion passe.

C'est une sensation très bizarre.

- Et le reste... ?
- Couic, on a tout sorti.

Ou plutôt, tout rentré.

Incroyable,
ce que la médecine peut faire.

Je suis une femme.

- Plutôt une bombe latine.
- Bien dit.

T'es vraiment canon.

Comment va notre Jake ?

Mon chou... viens là.

Bonjour, Jake.

Il ne peut pas parler. Il ne voit rien.

Je peux le toucher ?

Bonjour, mon canard...

Il est tellement beau !

S'il te plaît, Jake,
lâche prise.

- Je peux encore y aller ?
- Oui, bien sûr.

Elle ne répond pas.

Allez...

Elle viendra demain matin,
de toute façon.

S'il te plaît, lâche prise.

Lâche prise.

Lâche prise, Jake.

Je t'en supplie.

Je suis là, avec toi.

Je suis là.

Je suis là...

S'il te plaît, lâche prise.

Tu peux lâcher prise.

Lâche prise.

Attendez !

Excusez-moi...

On va à Essaouira.

Montez.