All language subtitles for Inseparables.2019.FRENCH.1080p.Bluray.DTS-HDMA.5.1.HEVC-DDR[EtHD]_track3_fre-fra

Musique douce

- J'ai pas eu une enfance facile,
vous savez.

Sonnerie

Aussi loin que je me souvienne,

j'ai jamais eu d'amis.

- Allez, faut y aller !

Magne-toi.

- Mon père était un escroc
professionnel.

- Garde tes chaussures
pour dormir. Bordel !

Faut être prêt à n'importe quel moment.

Allez, on a pas le temps !

Musique tragique

Allez, on y va ! Vite !

Allez !

Prends le sac, vite !

- On avait l'habitude
de partir en pleine nuit. Comme ça.

Et moi, j'ai dû apprendre à vivre.

Seul.

Sans amour.

Sur une banquette arrière.

- C'est quoi, cette histoire ?

On est dans un tribunal, ici.

Comprenez la gravité !

- C'est pour que vous compreniez
d'où je viens.

- Vous êtes accusé
de détournement de fonds

pour une somme avoisinant
50 000 euros.

- Pour me voler,
il avait ses pompes.

- Maître,

votre client

doit faire profil bas.

Sa société est impliquée
dans des arnaques

aux encarts publicitaires, alors...

La prochaine fois
que vous recruterez un complice.

- Un comptable.

- Assurez-vous de connaître son CV.

En ce qui concerne Mickaël Sakho,
ici présent.

- On est obligés, là ?

- Outre son casier long comme le bras,
monsieur est interdit

de casinos sur le territoire.

- C'est personnel, ça.
- Bah non.

- On sait où sont les 50 000 euros.

- Non, je les ai pas joués !

- Mon client reconnaît les faits
et s'engage à rembourser la totalité.

- Oui, on va procéder à un renvoi.

Greffière, notez :

"Renvoi de l'affaire Merlan-Sakho
au 5 mai.”

Affaire suivante.

- Non, attendez !

Excusez-moi, c'est pas possible.

Comment ça, le 5 mai ?

C'est dans 3 mois !
- Merci maître. Pour tout.

Sans rancune.
- Madame le juge !

- Affaire suivante.

Musique intrigante

- Hop là. Ça, c'est fait.

- Te sauve pas, toi. Viens ici.

- Tu pars sans dire au revoir.
- Vous êtes ?

- Des amis de M. Merlan.

- Il est en salle d'audience.
- Viens ici.

Reste là.

- Te fous pas de notre gueule.

T'as jusqu'à ce soir
pour rembourser.

- Rembourser ?

- T'as compris.
Ce soir, on veut notre pognon.

Sinon, tu vois ta valise ?

Celle-là.

On va te mettre dedans.

- Elle est trop petite.
- Mais non, c'est pas trop petit.

Je te montre un truc.

Tiens.

En plusieurs morceaux, ça rentre.

Regarde, regarde.

On l'a fait la semaine dernière.

Y a rien qui dépasse.
C'est fou, hein ?

- T'as compris ?
Jusqu'à ce soir pour notre pognon.

- Après, pour les délais
de remboursement.

Il faut voir avec la juge...

Elle m'a dit 3 mois
à compter d'aujourd'hui.

Madame le juge !

M. Merlan m'a menacé !

Ses hommes de main,
avec un téléphone !

- Vous vous croyez où ?

Dîtes à votre client de se calmer
où je le fais sortir.

- Vous faites quoi ?

- Faites quelque chose !

Vous êtes mon avocat,
oui ou merde ?

Ils sont là.
Ils veulent me mettre dans cette valise.

- Vous me le faites sortir !

- Je suis foutu.

Musique palpitante

Mettez-moi en prison.

Tintements de clés

Musique intrigante

- Vous le prenez avec le sourire.

- Ici, je suis en sécurité.

* On regarde un programme en russe
à la télévision.

- Poutine.

Un nouveau collègue pour toi.

- Poutine ?

*__-

- On dit bonjour quand on est poli.

- Oui, bonjour.

- T'es là pour quoi ?
- Erreur judiciaire.

- Ah ouais.

- Tout le monde dit ça ici,
mais moi, c'est vrai.

- Pareil.

"Atteinte à l'intégrité physique
d'un groupe de personnes

"avec une arme de catégorie A2."

C'est juste une agression
à la grenade.

*__-

- Je prends quel lit ?
- Celui que tu veux.

- Cool.

- Les 2 sont à moi.

*__-

- ll reste par terre.

- Si tu veux.

Si t'es pas content,

change de cellule.

- On peut ?

- Y a un truc qui va pas ?

- Non, pas du tout.

Non, c'est cool.

Rire gêné

Et j'adore la déco.

- Pas mon hélico !

*__-

- Et la tenue orange,
c'est obligatoire, dans le secteur ?

- Non.

C'est mes fringues à moi.

*__-

- La 2PSh ?

- PPSh, on dit.

- Les pros disent la 2PSh.

Musique intrigante

- Tu t'y connais en armes russes ?

- Je m'intéresse un petit peu à tout.

- Et qu'est-ce que tu peux me dire
sur le PPSh ?

Sans regarder l'écran.

- Déjà, on dit pas "le" PPSh
mais "la” PPSh,

et les professionnels
disent la 2PSh.

Pardon d'être un peu tatillon,

mais je me pose la question
si toi, tu t'y connais vraiment.

- En PPSA ? En 2PSh ?

Facile.

Créée en 1940 par Gueorgui Chpaguine.

La mitraillette la plus utilisée
par l'armée russe en 1941.

Elle est aussi connue pour
son chargeur circulaire 71 cartouches.

Dit "le chargeur camembert.

Elle est dotée d'une cadence de tir
de 900 coups/min.

Propulsion à 488m/sec.

Soit 1 756 km/h en sortie de canon.

Capable de tir automatique
et semi-automatique

avec une portée moyenne de 50 m
et une portée maximale de 250 m.

C'est aussi une arme légère.

Faisant 3,6 kg non chargée
et 3,45 kg avec son chargeur,

pour une longueur de 84 cm,
dotée d'un canon de 27 cm,

libérant des munitions de 7,62 mm.

Staline la kiffait tellement
qu'il l'appelait sa guitare.

C'était l'arme ultime
pendant la 2de guerre.

Ça va, je m'y connais assez ?

- Ça va.

- Tu sais quoi ?

Quand je raconte mes trucs,
on se fout de ma gueule.

Comme si j'étais un cassos.

- Ah bon ?

Musique intrigante

- Bonne nuit, copain.

Une balle de ping-pong rebondit.

- Ça va aller.

- Il t'arrive quoi, toi ?

Reste tranquille.

- C'est toi, Mika ?
- I don't understand.

Gémissement

Bâtard, il m'a planté.

Fausse alerte, tout va bien.

C'est cool.

Petit ping-pong, les gars ?
- Ferme ta gueule.

- Ça va ?

- Une petite galère dehors,
rien de grave.

- Fais comme moi.
Sors pas.

- Quoi ? Tu sors pas ?

- Non, les gens, c'est pas mon truc.

Ils sont pas polis.

- On est en prison
donc les gens sont pas polis.

- C'est pas une excuse.

- T'es jamais sorti en promenade ?

- Non.

- Jamais, jamais ?

- Tant qu'ils sont pas polis, non.
- Tu sortiras pas.

Il souffle.

Ça te dérange pas ?

*- Salut, Mika. N'oublie pas
de venir nous voir à la sortie.

Et s'il te venait à l'idée
de vouloir te barrer,

sache qu'on a le bras long
et on te retrouvera.

N'importe où.

Bisous.

- Pourquoi il dit "bisous", ce con ?

- Y a quelque chose
qui va pas ?

Si t'as un souci, tu me le dis.

Une grenade,

et c'est réglé.

- Non, merci. Ça va.

- T'as fini avec le téléphone ?
- Ouais.

- Alors donne.

Avec ça, c'est direct le mitard.

Il ouvre sa braguette.

Il urine.

C'est pour le rendre inutilisable.

- II suffit de tirer la chasse.

- Quais, après.

- Salut, les gars.

C'est pour voir M. Santi.

- Santi.

Propos indistincts

- Hein ?

Propos indistincts

- Viens.

- Merci.

- Tu veux quoi ?

- On m'a dit que si j'avais besoin
de quoi que ce soit,

c'est vous qu'il fallait venir voir.

- Pourquoi tu me vouvoies ?
T'es pédé ?

- Pédé ? Non.

Enfin, j'ai un doute, là.

Je vais demander à mon mec.

Rires

- T'es un bon, toi.

Qu'est-ce que je peux faire ?

- En fait, dehors, je vais avoir besoin
d'une pièce d'identité.

Avec un faux nom dessus.

Une vraie fausse pièce d'identité.

- T'as combien ?

- 3 000.

(- C'est pas assez.)

- Je comprends pas,
si vous chuchotez.

- Il a dit : "C'est pas assez." !

- Si c'est une question d'argent...

J'ai peut-être une solution.

- Tu veux jouer ?
- Ouais.

(- Sur ton compte,
montre qu'il y a 3 000.)

- Excusez-moi.
Vraiment, je comprends rien.

Propos indistincts

- Non, mais là...

- Va sur ton compte
et prouve que t'as 3 000 euros.

- Ah, d'accord.

Mais je sais pas
si c'est une bonne idée.

Yes!

Rire

Yes!

J'avais dit
que c'était pas une bonne idée !

Tiens, va t'acheter un look.

Tu prends une voiture
à remonter dans le temps,

tu retournes en 1985
et tu leur rends leurs fringues.

- Calme, calme.

Rire gêné

- Bon, pour la pièce d'identité,
je vous laisse voir.

Vous revenez vers moi
dans la semaine.

Puis, pour l'argent.

Je repasse, on s'arrange,
c'est pas urgent.

- Hé!

Quitte ou double sur une carte.

- Quitte ou double ?

Je suis pas un blaireau.
Je suis pas complètement débile.

J'ai tout ce qu'il me faut.
Une carte d'identité,

un petit peu de cash, au cas où.

C'était pas prévu

et je vais tout miser sur une carte
pour doubler la mise ?

Je te jure.

Musique intrigante

OK, mais alors juste une carte.

Il souffle.

- Perdu.

- Là, vu comme ça.

- J'ai préféré être réglo.

- Ouais, réglo...
- Tu sais pourquoi ?

Je sais reconnaître un pigeon.

- Un petit virement.

- Putain, mes 3 000.
- Non, pas 3 000.

Y a les frais de participation.
- Les.

- Les frais de participation.

- Mais non.
- Mais si.

Bah si.
- Bah non.

(- Bah si.)

Respiration haletante

- Tu sais comment ça s'appelle ?
C'est du systema.

Un art martial
des forces spéciales russes.

- Je suis pas d'humeur, là.

Mika soupire.
(Putain.)

Je crois que c'est toi qui as raison.

Une grenade et c'est réglé.

- Je peux te faire ça, vite fait.

Alors, qu'est-ce qu'on a...

- Je plaisantais, c'était une vanne !

Tu sais ce que c'est qu'une vanne ?

- Hé.

Si t'as des problèmes,
tu peux m'en parler.

Je suis ton ami.

- Ouais, c'est ça.
Allez, bonne nuit.

- Bonne nuit.

- Tu vas au parloir,
tu récupères les portables

et je diminue ta dette à chaque fois.

- Je sais pas combien je te dois.

Mika soupire.

Je suppose que si je dis non.

je vais me faire défoncer.
- Hé!

On va t'arracher direct.

T'es notre pute.

Petite salope.

- Hé, oh, ça va.

Pas obligé d'être désagréable.

- Ah, putain.

I! fout quoi, là ?

- Tu le connais ?

- On est dans la même cellule.

- J'ai compris.
- Quoi ?

- La blague.
"La grenade et c'est réglé".

Tu pensais pas ce que tu disais
donc c'est drôle.

- On se voit plus tard, Poutine ?

- Hé, vous.
Vous essayez pas d'entuber mon pote.

- NON, NON...

- Ouais, ouais, ouais...
C'est ça.

- Ouais, ouais, ouais...

C'est ça.

- Tu me dis s'ils tl'emmerdent.

- Ouais, lui.
- Moi ?

- Ouais.

- Je te jure, y a rien.

- Répète ce que t'as dit.

Il bégaye.

Mika l'imite.

- I[ t'a dit un gros mot ?
- Ouais.

- Non.
- Si, tu m'as dit "petite salope".

C'est pas un gros mot ?
- Ah bon ?

- OK.

- Tu devrais pas faire ça.

- Vous faites moins les malins.
Surtout toi.

Poutine et moi, on est des frérots.

Celui qui me touche,
c'est la bagarre.

- Hé!

- Je retire ! Je retire !

Voix mêlées

- La prochaine fois,
tu seras poli !

- Salope, c'est pas un gros mot.

Cri

- Allez, au trou.

Cette fois-ci, tu vas rester longtemps.

- Pour les téléphones,
je commence quand ?

Musique intrigante

- Ce que t'as à faire,

c'est récupérer
les portables de l'extérieur.

Au parloir, tu verras,
elle s'appelle Sonia.

Elle te le filera.

Donne le change,
c'est censé être ta meuf.

- Tu m'embrasses pas ?

- Bah si.

Mais on a pas le droit aux contacts.

- On s'en fout...

- Ah non.

Hé.

Ton visage, il m'a tellement manqué.

Alors, qu'est-ce que tu racontes ?

- Bah, comme d'hab.

- Comment je fais rentrer ça ?

Rire moqueur

- Ah non.

Bah non.

Ouh là, non.

- Enlève 200 balles de sa dette.

- Juste une question,

je peux avoir un ordre de grandeur
pour anticiper ?

- Pars sur 50.

- 50 ?

- 50 ? 50 portables ?

- Ils sont petits.
Pourquoi tu prends la tête ?

Moi, j'ai plus de nez.

- C'est facile de faire le taulier
avec le cul des autres.

- T'as plus ton taré de pote.

On va faire comme ça.
- Si je veux.

- Ouais et comme t'as bon cœur

et que tu nous mettras
pas à l'amende, tu nous aides.

- Exactement.

- C'est ça ?
Mika acquiesce.

Voilà. C'est bien, tu vois.

C'est bien, ça.
C'est bien.

Musique intrigante

Il soupire.

Musique mélancolique

Musique intrigante

- Allez.

Plus que 49.

On chante en russe.

- Privet.

Il rit.
On ferme la porte.

- Poutine.

T'es sorti, vieux ?
- Eh ouais.

- Je voulais te dire merci
pour ce que t'as fait pour moi.

- De rien.

- Non, pas "de rien”.
T'es allé au mitard

à cause de moi.
- Et alors ?

C'est comme ça, entre potes.
C'est quoi, ça ?

Pleurs

Qu'est-ce qui t'arrive, vieux ?

- J'en peux plus, Poutine.

- Pourquoi tu dis ça ?
T'es bientôt dehors.

- Ce que tu comprends pas, c'est que...

Dehors, faudra que je rachète
une identité.

Que je reparte de zéro.

- C'est une bonne décision.

- J'ai pas de sous.

- J'en ai, moi.

- T'es mignon, c'est gentil, mais.

On parle pas de 500 balles.

- Non, j'en ai à peu près 40 000.

Depuis que je suis ici,
j'ai une pension.

En 7 piges...

Tu fais le calcul,
je dois être à...

20...

200...
- Mais tu t'en sers pas ?

- Non, c'est une allocation
pour les gens un peu débiles.

Ça va me porter la poisse.

Ça suffit pas ?

- Si, justement...

- Bah, je te les file.

- OK, mais je te les rends.
- Ouais.

- Merci, vieux !

Rire joyeux

Putain, merci, Poutine.
Je t'appelle Poutine.

Tu t'appelles comment ?

- Pascal Frémont.

- On va rester sur Poutine.

C'est une vanne.
Merci, vieux, tu me sauves la vie.

- Par contre, pour ton identité,
il te faut un autre nom.

Pourquoi tu prends pas un truc russe ?
Genre Staline.

- Je peux pas m'appeler Staline.

- Pourquoi pas ?
Toi, c'est Staline et moi, Poutine.

- Poutine, je suis re-noi.

- Ah oui, j'avais pas fait attention.

Euh.

Dark Vador.

Bah quoi ? Il était noir.

Il imite Dark Vador
avec un accent africain.

Je suis ton père.

Je suis venu conquérir

tout le monde.
- OK, va pour Vador.

Musique intrigante

J'ai l'argent.

- Pour ta dette ?

- Et pour ma nouvelle identité.

- OK.

Tu me fais un virement

et à la sortie,
t'iras voir la Tombe, de ma part.

- OK.

Mais je fais pas le virement avant.

- Tu me prends pour qui ?

Un escroc ?

- II communiquera pas mon identité ?

- On l'appelle la Tombe.
Tu veux quoi comme nom ?

- Mickaël Vador.

Non, attends...

Mickaël Mendy.

- Par là.

Mika soupire.

- Bon.
- On se revoit dehors !

- Bien sûr.
J'ai plein de projets pour nous deux.

On va monter notre boîte...
- Une boîte de quoi ?

- Peu importe.
On aura notre business.

Ensemble.

- Business. Boîte.
Ça me plaît.

Comment je fais pour te retrouver ?
- Dans l'annuaire.

- À Mickaël Vador ?

- Ouais, voilà. Mickaël Vador.

- On fait une photo avant de partir.
- Poutine.

Tu vas pas sortir un téléphone.
- Non.

Musique mélancolique

- Viens là, toi !

T'es un bon.
Laisse personne te traiter de cassos.

- Pourquoi ?
Tu penses que je suis un cassos ?

- Pas du tout. Jamais de la vie.
- Bah alors ?

- J'ai dit ça comme ça.
Te laisse pas traiter de cassos.

Moi non plus. Personne.

Allez, j'y vais.

Musique mélancolique

Une porte se ferme.

Sonnette

Musique entraînante

Salut, François.
- Ça va ?

- Doucement le café.

Salut, vous deux.

Hello, les filles.
On déjeune ensemble ?

Quand tu veux,
ta revanche au ping-pong.

Bonjour, Sarah.
- Bonjour, M. Mendy.

- Oh! 748 !
- Oh, mince.

- Tant que vous m'appellerez M. Mendy,
je compterai.

- Je sais mais c'est pas facile.

Mais je vais y arriver, M. Mendy.

Il rit.
- 749 !

- Mince...

- Bonjour, Charlotte.
- Oui, oui.

Je t'en prie.

- Tu me plantes pas pour la soirée.
On a pas peur des meufs.

Ouais, ouais, ouais !

Vous montez ?

- Non.

- Excellent.

- Vous vous moquez de moi, là ?

- Non,
je pensais que vous faisiez une blague.

- J'ai un nez de clown, là ?
- Non, madame.

Comme vous montiez...

- Vous êtes stagiaire ?

- Oui, madame.
- Merci.

- Rassure-moi,
tu vas pas le virer ?

Bonne journée.
- Comment ça ? T'as oublié ?

- Comment ça ?

Le conseil d'administration !
J'avais complètement.

J'ai pas fini le rapport.
- Oui, je l'attendais.

- Je pensais que c'était pour jeudi.

- Pour un directeur financier,
ça la fout mal.

- Je suis mort.
- Les grands mots.

Je suis pas une balance.
Je dirai rien.

- Merci.
- Dépêche-toi, on va être en retard.

- Bon. Je crois
qu'on a pratiquement fait le tour.

Karim ?

À votre niveau, tout se passe bien ?
- Très bien.

On se concentre
sur les poubelles connectées.

C'est un produit qui va cartonner.

Sous contrôle de la vice-présidente.

- Charlotte, autre chose ?

- Non, papa.
On peut conclure.

- Mesdames et messieurs,

sentez-vous libre,
vous pouvez disposer.

Ah non, pardon !

Euh.

Mickaël

doit nous présenter
son budget prévisionnel.

Hein, Mickaël ?

- Oui ?
- Ton rapport ?

- Euh.
- Tu l'as oublié ?

- Ah, le rapport ! Excuse-moi,
je pensais que tu parlais...

Il est juste là.

Musique palpitante

Merci, Charlotte.

Je me suis permis
une étude du marché à l'international

et son développement.
Je me suis penché

sur le cas du Maroc.

- C'est incroyable !
J'étudiais le dossier

sur mon ordinateur, hier.

- On est connectés, M. Baumont.
Comme les poubelles.

- Comme d'habitude,
j'ai envie de dire. Décidément.

Tu lis dans mes pensées.

Méfiez-vous de lui.

- On se méfie, papa.
On se méfie.

On frappe.
- Oui, entrez.

- Encore en train de bosser.

- Comme d'hab.

- Ce que t'as fait, c'est collector.

- T'as vu ça !

- La tête qu'elle a fait.
Tu m'as tué.

- Elle passe son temps
à essayer de me griller.

- À demain, champion.
Et s'il te plaît, arrête de bosser.

- J'ai un truc à régler
sur les marchés financiers.

- T'es le meilleur.

- Yes!

- Bonne soirée, à demain.
- Salut.

Vibreur

Oui, chérie.

*- Mon cœur, t'es où ?
On va être en retard.

- T'es prête ?

- Évidemment. Je suis dans la voiture.
Je pars.

Bip de l'ordinateur
(- Putain.)

*- Vas-y de ton côté,
on se retrouve chez mon père.

- OK, on fait ça.
*- OK, je t'aime.

- Moi aussi, je t'aime. Bisous.

Putain ! Merde !

Musique intrigante

Pas possible, ça.

Une petite dernière.

- Ah bah quand même !

- J'aime beaucoup, le rouge !

Merci, chérie.

- Encore en retard.
- Le boulot, vous savez.

- On passe à table.
Tu sais, Mickaël,

j'apprécie ton abnégation
pour notre entreprise.

- C'est normal.
- T'es pas obligé de travailler autant.

- C'est pour ça...
- Euh, le sous-entendu ?

- Chérie, laisse tomber.

- Qu'elle aille au bout de sa phrase.
- On a compris.

- Pas du tout.
- Ça suffit, maintenant.

Ça tombe bien que Mickaël
soit arrivé,

je n'aurais pas voulu
qu'il rate mon annonce.

- Ah.

- Je me suis fait un tatouage.

- QUOI ?

- Sérieux ?
- Oui, très sérieux.

Je vais avoir 70 ans,
je suis le PDG

d'une des plus grosses
entreprises de la région,

je pense que j'ai réussi ma vie...

Je peux m'offrir un petit plaisir.

- Non mais papa...
Un tatouage !

- Bah quoi ?
- Bah je sais pas.

- Votre mère m'approuverait
si elle était encore là.

- C'est quoi comme tatouage ?

- Je vais te le montrer.

Je me suis fait tatouer...

Un ours en bas du dos.
- Un ours en bas du dos ?

- Y a rien, là.

- Mince, il a dû retourner
dans sa grotte.

Rires

- C'est nul.

- C'est excellent.

Je suis pas sûr
qu'il ramène du miel.

- C'est dégueulasse.

- Elle est bien, ma vanne.

C'est par rapport au caca.

- Alors
ton enterrement de vie de garçon ?

Karim a prévu quoi ?
- J'en sais rien, c'est une surprise.

Tu veux pas t'en occuper ?

- Pourquoi ?

- C'est ton métier
d'organiser des mariages.

- Je suis déjà assez débordée comme ça,
je vais pas m'occuper de toi.

- Sympa.
- Ça va.

Je suis sûre qu'il a prévu un truc cool.

- Pourquoi tu tiens à ce point
que ton ex m'organise cette fête ?

- Arrête avec ça, c'est pas mon ex.

On a flirté ensemble en 6e.

En plus, ça m'a pas marquée.

C'était juste le 6 mars 2002, à 14h37.

- Ohla sal...
Visiophone

On n'a pas fini cette conversation.

- J'ai été vilaine ?
- Ouais.

- Tu vas me faire quoi ?
- Faudra pas pleurer.

Ma vengeance sera terrible.

Vas-y, rigole.
Oui ?

*- Priviet.

Mika ?

Mika, c'est toi ?

Copain !

- Chéri, c'est qui ?

- Rien, c'est pour le calendrier.

- Déjà ? Ils se foutent de nous,
on est en mars.

- C'est fou, ils abusent,
ils ont plus de limites.

Attends, je vais leur dire,
faut pas déconner !

- Ben c'est clair !
(- Ouais, c'est clair.)

Musique intrigante

Poutine, qu'est-ce tu fous là ?

Respiration haletante

Oui...

- Ben quoi ?

T'es pas content de me voir ?
- Si. Carrément, si.

Comment tu m'as retrouvé ?

- Au début, j'ai cherché Mickaël Vador.
Je t'ai pas trouvé.

- Ouais.

- Donc j'ai été voir le faussaire,
la Tombe.

- D'accord.

Et il t'a donné mon identité ?

- La Tombe, soi-disant, il parle pas...

Face à une grenade,
y a tout le monde qui parle.

- Ett'as fait tous les Mickaël Mendy
de France ?

- Ben oui.

- T'es sorti quand ?

- Y a un an et demi.

C'est sympa.

C'est ici que tu crèches ?
- Ouais.

- Mika, ça va ?
- Oui, chérie, ça va.

- T'as une meuf ?
- Oui, tu me connais.

- Non, pas vraiment.

- Y a un café, le Café de Lyon,
on s'y retrouve

dans une heure, OK ?
- Pas la peine, j'ai le petit-déj'.

Je monte ?
- Non.

- Ah, j'ai compris.
- Ouais.

- Tu veux lui mettre une cartouche ?

- Voilà, c'est ça.
C'est exactement ça.

On se retrouve dans une heure.

- Je suis content de te voir.

J'ai bien réfléchi à notre business.
- Notre business ?

- La boîte qu'on doit monter ensemble.

Je t'explique.

On va racheter des hélicoptères russes
qu'on va retaper

et on fait des tours
aux touristes friqués.

- En tout cas, merci pour le cadeau.

- Et j'ai vu que le brevet de pilotage,
il est pas.

Pleurs d'un bébé

Attends, je reviens.

Excusez-moi, madame.

I! peut arrêter de pleurer ?

- Pardon ?

- Je parle avec mon ami,

on s'entend pas.

- Non, mais attendez.

- Je m'en charge ?

- Mais vous êtes malade !

- Et ça dit même pas "au revoir”.

Bon, qu'est-ce que je te disais...

Le brevet de pilotage,
tu peux le choper en moins d'un an.

C'est plus facile
que le brevet des collèges.

- Si c'est pour la thune, dis-moi.

- La thune ?

- L'argent que tu m'as prêté.

- Mais on s'en fout,
on va être associés.

Faut que tu m'aides pour les papiers...
- Je vous sers quoi ?

- Bonjour, non ?

- Bon, je vous sers quoi ?

- Écoute-moi bien...

- Un café, s'il vous plaît.
Sans sucre.

- Et vous ?

- Poutine, tu bois quoi ?

- Pareil, un Orangina.

- Voilà, pareil, un Orangina.

Merci.

- C'est bien que tu vives ici.

C'est une bonne région
pour notre business.

- Ça m'embête, j'ai déjà un boulot.

- Et un boulot de quoi ?

- Dans une boîte de hard-discount,

on va bientôt lancer une campagne d'achat
pour une poubelle connectée.

- Des poubelles ?
- Une smart-poubelle... Ou smart trash.

- T'es éboueur ?

- Ben non.

Non, j'ai un bureau, une secrétaire.
J'ai rien contre eux.

Musique rap forte

- Ah, deux secondes.

- Oh, putain.

- Oh, lâche-moi, tu fais quoi ?

- On insulte

pas

les mamans !

- Vous inquiétez pas,
tout est sous contrôle.

- En vous remerciant.
- Allez, et une bonne journée.

Et vive le sud.
- Il m'a pété le nez, ce bâtard.

- Tu veux retourner en taule ?

- Avec le son qu'ils écoutent à fond,
j'hésite.

- Mais dehors,
ça se passe pas comme ça.

- C'est pas compliqué d'être poli.

- Si tu veux punir les gens malpolis,

achète-toi une cape
et monte sur une corniche.

- C'est une blague, ça, non ?

- Écoute, je sais qu'on s'est promis
des trucs là-bas.

Les choses ont changé depuis.

J'ai refait ma vie, ici.
Et je te remercie vraiment

parce que c'est grâce à toi.

- C'est moi
qui te suis reconnaissant.

T'es la seule personne
qui me traite normalement.

Quand tu m'as dit de laisser personne
me traiter de cassos,

ça a changé ma vie.

C'est pour ça que je suis là,
pour te dire ça.

C'est pas croyable, les gens.

Les canards cancanent.

- Écoute, je dois aller bosser,
laisse-moi ton portable.

Tu rentres quand ?
- Où ?

- Chez toi.

- Je suis là, t'inquiète.

On s'est retrouvés,
je vais pas te lâcher.

Chut !

Oh, j'ai dit chut !

- Poutine, c'est des canards.
Laisse tomber.

Je t'appelle la semaine prochaine,
et change de fringues...

- ls veulent pas la fermer !

Ah, c'est comme ça ?

Il s'énerve contre les canards.

On peut pas parler !

Coups de sifflet
- Sortez de là, s'il vous plaît !

Sortez !
- Ils la ferment pas, coin coin.

Musique intrigante

Sonnerie du téléphone

- Oui, allô ?
*- M. Mendy.

- 751, oui, Sarah.

*- Un certain Poutine vous attend
à l'accueil, je le laisse rentrer ?

- Pas possible.
- Comment ça, c'est pas possible ?

C'est pas ta boîte,
c'est celle de mon pote.

II va descendre, tu vas voir.
- Ah, le voilà.

- Qu'est-ce qu'il se passe ?
- Je sais pas.

Le gars dit qu'il est votre ami.

Je vous ai appelé avant qu'il monte.

- Vous avez bien fait, Sarah.

C'est bon, Jean-Marie.
Tout va bien.

(Tu peux pas débarquer comme ça.)

(Comment t'as su où je bossais ?)
- Pas facile.

(- T'as menacé personne
avec une grenade ?)

- Mais non,
tu m'as pris pour un psychopathe ?

Hé, c'est mieux ? C'est plus classe.

- Écoute, Poutine.

(Si c'est pour l'argent,
je vais te rembourser.)

- J'ai le droit de boire
un verre avec toi.

- Mais je bosse là.

- Un afterwork.

- Un quoi ?
- Un afterwork. J'ai jamais fait ça.

- Attends-moi dehors,
je vais chercher mes affaires.

- Je peux attendre là.
Je peux faire la sécu.

- Y a des gens pour ça.
- Bonjour.

- Tu dis bonjour, là ?

- Oui, elle est polie.
Tu dis pas bonjour, toi ?

- Ben si, si. Bonjour.

- Tu me présentes pas ?

Mickaël hésite.
- Poutine.

- Charlotte, vice-présidente de la boîte.
Poutine,

un ami de passage.
- Poutine ?

- C'est un surnom.

- Et son vrai nom, c'est ?
- Poutine.

Vladimir Poutine.
C'est mon nom et mon surnom.

J'aimais bien.
- Poutine, comme le président ?

- Oui.
- Exactement. Comme le président.

- Vous vous foutez de ma gueule ?

- C'est moins poli, là.
- Non, mais il est russe.

C'est courant là-bas,
comme Henri, en France.

Bon, on doit aller boire un verre.

- Un afterwork.
- Voilà.

Sérieusement ? Vladimir Poutine ?

Musique pop

Je te préviens,

j'ai qu'une heure.

- J'ai prévu toute la soirée.
On peut se raconter

plein de trucs... Et je voulais
que tu me présentes ta copine.

Et au fait...

Comment ça s'est passé, ce matin ?

- Je vais chercher à boire.

Bonsoir,
vous avez un truc costaud ?

Un truc qui assomme
comme un coup de massue,

un truc qui le fasse rentrer
en rampant ?

Enfin, un truc costaud, quoi.
- Je vais voir.

Et pour vous ?

- Moi, léger. Un Cosmo.

Voilà, voilà.

- Merci, copain.

- Je veux pas mourir !

- Tu vas pas mourir.
- Je veux pas mourir !

Je veux.

Le Cosmo, il était fort.

Tu m'as dit :
"Allez, bois. Allez, bois. Encore."

J'ai bu.

Bébé.

Mon amour, c'est Mika.

Regarde, c'est Mika.

Il marche pas, le wi-fi.

Pourquoi t'es revenu
dans ma vie ?

Tu fous le bordel.
Tu veux me faire du chantage ?

Oh...

Faut pas dire "bordel" !

Monsieur Poutine,
il veut pas qu'on dise "bordel" !

Bordel ! Cul !

- Voilà.
- Voilà.

Bordel.
- Mika, ça va ?

- Oh, bébé. Chérie d'amour.

- T'es bourré, en fait.
- Je gère.

- Oui, et vous, vous êtes ?

- Je suis un vieux pote,
on s'est retrouvés,

on a un peu fait la fête.

- OK.
- Faut pas l'engueuler.

- J'allais pas l'engueuler,
c'est juste qu'il boit jamais.

Heureusement que vous avez rien bu.
- Je suis bourré...

Elle rit.

J'y vais, prenez soin de lui.
- Oui, bien sûr.

Quel est votre prénom ?

- Poutine.

- I m'a jamais parlé de vous.

Moi, c'est Élisa.

- T'es pas viré ?
- Non, mais je prends plus l'ascenseur.

Au fait, sympa, votre pote.

- Quel pote ?

- Le rigolo.
Il est en haut avec des croissants.

Musique intrigante

Bips répétitifs du bouton d'ascenseur

- Tu vas te marier ?

- Me.

- Tu voulais pas m'inviter ?
- Ah si, si.

Je voulais juste te faire une surprise,
prendre le temps.

- Et c'est l'autre, ton témoin ?

- Ça va,
c'est pas un interrogatoire non plus.

- Très sympathique, ton ami.
Tu nous l'avais bien caché,

celui-là.

Vous passez ce soir pour le dîner ?

- Affirmatif.

Je vais te mettre une ambiance de folie.

- Par contre, t'es gentil,
mais c'est mon lieu de travail.

Je te raccompagne.

C'est russe aussi, ton survêt ?
- C'est rouge.

- Vladimir Poutine, c'est ça, oui.

Pas plus russe que ma chienne.

Prononciation en russe

Musique intrigante

- Voilà.

C'est ici que je crèche.

- Eh ben,
tu dois pas être dépaysé.

- Pourquoi tu dis ça ?

- OK, où sont tes fringues ?

- T'es pas obligé,
je sais m'habiller tout seul.

- Je préfère checker ta tenue avant,
que tu viennes pas en agent du KGB.

OK, on verra ça plus tard.

Bon, faut que je te briefe sur un truc.

- OK.

- Quand je suis arrivé dans cette boîte,
je voulais faire mes magouilles.

Enfin, mes petits trucs quoi.

Et puis...

Et puis, il y a eu Élisa.

Enfin tu vois quoi.

- Pas compris.

- Y a rien à comprendre,
j'ai trop à perdre. Je me suis rangé.

Ils connaissent pas ma vie d'avant,
fais pas de gaffe.

- Pourquoi je ferais une gaffe ?
Je sais me tenir.

- Poutine, t'as failli étrangler
un bébé qui pleurait.

- Je vois pas le rapport.

- Juste, me grille pas.

- OK.
Je peux te poser une question ?

- Vas-y.

- Tu l'aimes, ta femme ?

- Je vais me marier avec elle !

- Dis-lui la vérité.
Avec l'amour, y a pas de frontière.

On peut déplacer des montagnes.

On peut assécher des lacs.

Et un homme,

sans amour,

il fane.
- Je peux compter sur toi ?

- Affirmatif.

- Sûr ?
- Sûr.

- Y a autre chose, mon beau-père.
Assieds-toi.

Y a toujours un moment
où il raconte une blague.

- Oui, et ?

- Pour éviter le malaise,
tu fais comme tout le monde.

Tu rigoles.

Je voudrais pas qu'il se vexe.

- Oui, et ?
- J'ai pas l'impression que tu saches

quand c'est drôle ou pas.
- Si.

- Arrête !

Par exemple, avant-hier,
je suis rentré dans un café, plouf.

T'as pas compris la vanne.

- Si, mais c'est pas drôle.

- Peu importe,
t'as compris la blague ?

- Oui, mais c'était pas drôle,
essaie d'être drôle.

Et je verrai si je rigole.

- Attends,
je te fais rire quand je veux.

C'est pas la question.

(voix âgée)

- Et si je prends cet accent,
je te fais pas rire ?

- Non.

(accent du sud)
- Oh, putain, con,

avance ta caisse
ou je te la rentre dans la bouche.

(accent belge)

On va manger des frites, une fois.
Tu vas les manger

avec la mayonnaise.
- Non.

- Ah, ch'tiot biloute,
viens à la maison, biloute.

On va boire de l'alcool, biloute.

- Non.

- Bref, c'est pas la question.

Quand il fait sa blague,
je te fais signe et tu rigoles.

- D'accord.

- Rassure-moi,

tu sais rire ?
- Normalement, oui.

- Mais t'as déjà eu un fou rire
dans ta vie ?

Oh, putain...

Sourire, tu peux ?

- Ça, oui. Je peux faire.

- Tu me rassures.

Dernière chose,

c'est par rapport à la Russie...

Discussions indistinctes

- Je tiens à porter un toast
et vous dire que c'est un honneur

d'avoir pu réunir ce soir
et en avant-première,

tous les proches
de cet heureux événement

que nous allons partager
dans quelques semaines.

Et d'abord, à nos deux témoins,

Karim et Julie,

qui ont la lourde charge

d'organiser ce mariage avec ma fille

qui ne leur met pas du tout la pression.

- Non, pas du tout. Ma femme ?

- C'est pas le genre.

- C'est pas toi, chérie.
- Non.

- Et ensuite,

à nos futurs mariés.

Ma chérie,

tu sais tout ce que je pense de toi.

Je t'aime.

- Moi aussi, je t'aime, papa.

Exclamations d'attendrissement

- Mickaël,

je me rappelle de toi

ily a 3 ans,
quand tu es arrivé dans ma société,

tout timide et tout...

et là, maintenant.

Sache que je te considère
comme mon fils.

- Merci, papa.

Santé à tous.
- Santé.

- Et pour finir,

je dédie ce moment

à ma femme qui, j'en suis sûr,

nous écoute et nous regarde

d'où elle est.

Je t'aime.

Bon, c'est pas tout ça,

je dois vous annoncer un truc.

Je me suis fait un tatouage.

- Tu l'as déjà faite,

celle-là.
- Mais cette fois-ci,

c'est sérieux.

Je me suis fait tatouer un perroquet
sur le ventre.

Vous voulez le voir ?
- Oui, on a envie de voir.

- Oh merde,
il s'est barré sur son perchoir.

Rires

Vous n'avez pas compris

la blague ?

- Si, par rapport à votre bite.

- En même temps, il est russe,
alors le temps de...

- Oui, c'est ça, il est russe.

Faut pas l'oublier.

Elle lui parle en russe.

- Pardon ?

Elle répète sa phrase.

- Si vous êtes russe,
vous devez comprendre.

- Alors pour ceux

qui comprendraient pas
ce qui se passe,

elle me demande
si je parle russe couramment.

- Et apparemment,

il en parle pas un mot.

Allez, bon appétit.

Musique intrigante

Les desserts étaient pas mal.

La tarte aux fraises, là...

La tarte au citron aussi, d'ailleurs.
On fera un pêle-mêle.

- Salut.

- Salut.

- Je te rejoins, chéri.
- Oui.

- Bon, tu me le dis ?
- Quoi ?

- Comment t'as su
qu'elle me parlerait russe ?

- J'arrive à lire dans les pensées.

- Charlotte.

Je peux te parler ?

- Si tu veux.
- C'était quoi ton délire ?

T'en as pas marre de foutre la merde ?

- T'es gentille,
tu baisses d'un ton.

- Ça marche pas,
le coup de la grande sœur.

Ça va durer encore longtemps
avec Mika ?

Tu vas le laisser tranquille ?

- Bordel, on sait rien de lui.

Maintenant, il débarque avec un type
qui s'appelle Vladimir Poutine.

- C'est mon problème.

- Non, c'est pas que ton problème.
- Si.

Occupe-toi de ta vie un peu,
je sais pas...

T'es vraiment chiante.

- On va en rester là, je crois.
- Oui.

Bonne soirée.

- Dis-moi, comment t'as su ?

- T'es chiant.
Je t'expliquerai, mais pas là.

- Je veux savoir maintenant.
T'es marabout ?

- Marabout ?

C'est parce que je suis noir ?

- Ben oui.
- On y va ?

Il souffle.

- Comment il a su ?

Comment il a su ?

- J'en sais rien.
Pourquoi tu me demandes ça ?

C'est peut-être vraiment un Russe.

- Il va nous prendre
pour des cons longtemps ?

- On trouve rien sur lui,
au bout d'un moment.

- Au bout d'un moment quoi ?

Soupir

II va rentrer dans ma famille !

Exclamation désespérée
Dans ma famille !

- Me dis pas ça à moi, s'il te plaît.

- Il a toujours un coup d'avance,
ça me rend dingue.

Je vais vraiment finir par croire
qu'il lit dans nos pensées.

- Il lit peut-être dans nos ordis.

- Poutine, le business,
ça se passe pas comme ça.

Il faut fonctionner étape par étape.
On commande pas d'hélicos maintenant.

Faut d'abord créer une boîte,

monter les statuts,

et de là...
Attends, deux secondes.

Oh, oh ! Qu'est-ce qui se passe ?

Qu'est-ce que vous faites ?
Mais qu'est-ce qui se passe ?

Qu'est-ce qui se passe ?

Oh, les gars !

S'il vous plaît, vous êtes qui ?

S'il vous plaît !
Me faites pas de mal, je vous en supplie.

J'ai de l'argent.

Dites-moi qui vous envoie,
s'il vous plaît.

- Bienvenue à ton enterrement
de vie de garçon !

Rires

Ça va pas ?

- Si, ça va.
Alors le coup du kidnapping, là...

- Moi, c'est Julien, un ex d'Élisa.

- Ah cool.
- Moi aussi, je suis un ex d'Elisa.

Mais je m'appelle Thierry, moi !
- Yves.

- Un ex d'Élisa ?

- Désolé, mon pote.
Je voulais un petit truc

un peu rock'n'roll

avec l'adrénaline.
T'as eu peur ?

- Non, t'inquiète, c'est cool.

Mais juste, on va où, là ?

Musique entraînante

- Ça te fait pas chier
qu'il y ait des ex d'Élisa ?

J'ai l'impression que ça t'emmerde.
- Pas du tout.

- T'as raison, c'est ta soirée.
Profite !

Tout ça, c'est pour toi.

C'est pour que tu kiffes.

Regarde, on n'est pas bien, là ?

Allez, installe-toi.

Attends.

J'y vais, mon voisin me dit
que j'ai pas fermé la porte de chez moi.

- Je viens avec toi.
- Non, tu restes ici.

Tu t'assois, tu kiffes. Attention !

Tu pars pas
pendant que je suis pas là.

Les gars, ambiancez-le.

Cris de joie

- T'es chez toi ici, mon gars.
Profite !

Musique électronique

*- T'inquiète pas, je prépare
une grenade, je vais te retrouver.

Je t'abandonnerai pas, copain.
Je t'abandonnerai pas.

Tonalité d'appel
* Allô ?

- Allô, vieux ?
*- T'es pris en otage ?

Tu peux pas parler ?
- Non, Karim m'a fait une surprise.

*- Mets le visio.
Mets le visio, je te dis.

- Regarde, tout va bien.

*- T'es dans un bordel ?

- Mais non, n'importe quoi !
*- Bouge pas, j'arrive.

- Eh ben, c'est pas trop tôt.

- Quoi ?
J'ai fait aussi vite que j'ai pu.

Musique intrigante

II me faut un trombone.

Bon.

On a trois minutes.

À mon avis, il a installé
un logiciel espion sur nos PC.

Si mon intuition est bonne,
quand tu tapes sur ton clavier,

tout arrive sur son ordinateur.

Maintenant, il va falloir cracker
son mot de passe.

- Avec Word ?

- Ben oui.
- Un traitement de texte ?

- Ben oui.
Elle lit.

Tu vas cracker son ordi avec ça ?
- Oui.

Ça va prendre un peu de temps, mais...

Allez.

Yes, il a pas mis de mot de passe,
ce con.

- Allez, allez.
- Montre-moi tout.

C'est entre toi et moi, maintenant.

Hop, sur son navigateur Internet, direct.

Merde !
Il a effacé son historique, putain.

- Évidemment
qu'il a effacé son historique.

- Ben c'est foutu.
- Hein ?

C'était ça, ton plan ?
Regarder l'historique ?

- Oui.

II nous reste deux minutes.

Musique pop

- C'est quoi, cette ambiance ?

- Tu veux boire un truc ?
- Non, merci.

- En fait, c'est des potes,
c'est les ex d'Élisa.

Mais ils sont cools, bon esprit.

- Tu sors avec ses ex
dans un bar à strip ?

- Non, c'est pas moi, c'est Karim.

Ben tiens, il est là.
- Ah, salut, Vlad.

Sympa, la veste.

- Je t'aime pas, toi.

- I! est marrant.

- Pourquoi t'as les mains moites ?
- Lâche ma main, tu verras.

Qu'est-ce qui se passe ?
Y a plus d'ambiance !

Tu vas te mettre avec mon pote.

- II va se marier,
tu lui ramènes des prostituées ?

- Non, c'est des strip-teaseuses.

- Ça va, détends-toi,
tout le monde s'éclate.

- Ouais, ouais, je suis détendu.

Le touche pas, toi.

- On touche pas aux danseuses,
connard !

- Désolé, je le connais pas, ce type.

- Je veux plus vous voir !

- Attends, Clémence, désolé !

- Dehors, putain !

Abrutis !

- T'es un malade !

- Non, il fait que déconner
tout le temps.

Je le connais, tout va bien.

- Tu sais combien ça m'a coûté ?

- Ouais.

- Ça tourne pas rond dans sa tête !

- Un pas de plus et je te sodomise.
- I[ vanne.

C'est une vanne.

- II me menace ?
Il me menace, ton pote ?

- Personne menace personne !

C'est quoi ?
C'est censé être mon mariage !

On est entre potes ! C'est censé...
Merci.

Bon allez, c'est quoi la suite ?

J'ai envie de m'éclater.
C'est quoi, saut en parachute ?

Du karting ?

- Du paintball, demain.

- Paintball, j'aime bien.

- Avec des vraies balles ?

- T'es con, toi !
- Allez, je me casse.

(- T'es chiant, putain.)

Karim, Karim !

À demain !
Il imite une mitraillette.

Putain, c'est la merde.
- Quoi ?

- Il va chercher, il va nous griller.

Je vais tout perdre.

Ça fait deux piges qu'il cherche.

- Je vais aller le voir
et lui faire un truc à la ruskov.

- À la ruskov ?

Mais arrête avec ça !
Tu t'appelles Pascal Frémont !

Pas Pascalov Fremonski.

T'es même pas Russe, Poutine !

- C'est pour t'aider.

- Eh ben tu m'aides pas.

Je gère.

Il souffle.

Putain, c'est pas possible, ça.

Elle est où, ma caisse ?
Ah ben ouais...

10 000 balles pour rester incognito.
10 000 balles !

"Va voir la Tombe, il parle pas.”

Il comprend pas ce que tu dis.

Et je marche dans la rue
comme un connard.

À cause de toi, là !

- Donc on va pas au paintball, demain ?

- Non, j'ai d'autres plans pour demain.

Je vais pas taper un paintball
avec l'autre taré.

Déverrouillage

- Comment ça, taré ?

Musique intrigante

- Ouais, taré, ouais.

Et alors ?

Tu sais ce que je vais faire demain ?

Je vais creuser,

t'as forcément un casier.

- Un problème avec les casiers ?

- II fait le malin.

Écoute-moi bien, t'as deux options :

La première, je continue à creuser

et ça va mal finir pour vous deux.

La deuxième,
tu prends ton pote, l'ami chocolat

et vous vous barrez, OK ?
Je veux plus vous revoir !

Et laissez ma femme tranquille !

- Élisa ?

- Élisa, ouais.
Exactement, c'est ma femme !

C'est ma femme !
Et ton pote, il me l'a volée !

Maintenant, barre-toi !

- C'est bon, t'as fini ?

- Ben oui.

Qu'est-ce que tu fais ?

Petits cris de douleur
Tu m'as fait mal !

J'ai mal, aïe, aïe.

Attends, qu'est-ce que tu fais ?

- C'est du systema !

- Vite, on est en retard.
- Il veut quoi, ton père ?

- Je sais pas, il m'a dit de venir vite.

Il soupire.

- Vas-y,
je te rejoins dans deux secondes.

Salut, Karim,

c'est Mika.
J'espère que tu vas bien.

Écoute, tu me rappelles pas
depuis que t'as annulé le paintball,

donc je voulais prendre
de tes nouvelles,

savoir
si t'avais prévu autre chose.

- Bon, tout le monde est là,
on va faire court.

Karim a quelque chose à vous dire.

- Je ne serai pas
votre témoin de mariage.

- Quoi ?
Qu'est-ce que tu racontes ?

- N'insistez pas,
c'est une décision mûrement réfléchie.

J'ai l'intention d'aller me reposer...

Il hésite.
au Maroc

pour une durée minimum de six
ou sept...

un an.

- Un an ?

Non, mais c'est n'importe quoi !

Chéri, dis quelque chose.

- Si c'est sa décision,
faut la respecter.

- Karim, tu parles pas

la langue.

- C'est pas la question,
j'ai eu un accident de scooter hier,

et c'est suite à cet accident

que j'ai réfléchi

et que je souhaite donner
un sens nouveau

à ma vie.

- D'accord, ben, je.

Tu pars quand ?
- Maintenant.

Je ne serai pas là ce soir, au dîner.

- Mais ça va pas, il parle

sous la menace.

C'est eux ?

- Ça va pas ?
- On sait pas où il habite.

- Tu me détestes vraiment.

- On se calme.

On est tous sous le choc.

Karim, on respecte ta décision.

Cette maison,

c'est ta maison.
Si tu reviens,

on sera tous là pour toi.

- On verra le bilan trimestriel
la semaine prochaine.

Allez, bonne journée.

Qui t'a laissé entrer ?

- Cadeau.

- C'est quoi, ça ?

- La 2PSH.
- Mais c'est une arme.

- C'est une réplique de collection
démilitarisée.

Mais je peux la réarmer.
- Pour faire quoi ?

- Cadeau de témoin,
l'autre est parti.

- Tu parles de toi ? Mais tu peux pas !

- Pourquoi ?

- II faut une carte d'identité
et t'as menti sur ton nom !

- Je dirai que c'était une blague
et je dirai mon nom.

- Pascal Frémont ?

Y a une photo de nous au placard
sur Internet.

- Une photo, ça se retire.

- Le père d'Élisa est pote
avec les flics,

donc ils sauront
que t'as fait de la prison.

- Oui, et ?

- Et du coup, que moi aussi.

- Ben voilà. Il est là, le problème.

Tu peux pas mentir à tout le monde.

Faut que tu dises la vérité.

Ça va te soulager.
- C'est reparti.

- Bon, allez.

- Tu vas où, là ?

- Je vais aller voir ton beau-père,
lui dire que tu t'appelles pas Mendy,

qu'en fait, tu t'appelles Sakho

et qu'à la base, t'es escroc,
mais avec un grand cœur.

- Mêle-toi de ce qui te regarde !

Tu te prends pour qui ?

Mon ami ? C'est ce que t'allais dire ?
On est pas potes.

Pas avec un cassos pareil.

Musique mélancolique

- T'as raison, ouais.

J'ai rien à voir avec le Mickaël Mendy
en face de moi.

Par contre, le Mickaël Sakho
que j'ai connu, c'était mon pote.

T'as même pas remarqué
que j'avais fait un effort.

(- Attention,
si vous me touchez, je crie.)

Sonnerie de téléphone

- Allô ?

*- Bonjour,
société "Les publicités du soleil” ?

- C'est pour quoi ?

*- Charlotte Baumont,
société Électro Dépôt.

Je vous appelle
concernant un Mickaël Mendy.

Et après une rapide recherche,
vous l'auriez employé y a 3 ans

sous le nom de Mickaël Sakho.

- Ah bon ? Ben ça m'étonnerait.

- Comment ça ?
*- Parce qu'il travaille toujours ici,

il était dans mon bureau
y a deux minutes.

- Euh. Vous êtes près de La Ciotat ?

- La Ciotat ? Ah non, carrément pas...

- Ben. Je.

Je suis sûre de ce que j'ai entendu.

- Charlotte.
- C'est pas tout,

nos ordis contiennent
des logiciels espions.

- Charlotte !
- Il a mis les mouchards.

C'est pour ça qu'il a un coup d'avance.

C'est comme ça qu'il évolue.

- Ça suffit, Charlotte.

On va pas recommencer,
Mickaël fait partie de la famille.

- Mais papa...
- Si je sens qu'on est en danger,

j'agirai. En attendant,
c'est le futur mari de ta sœur.

Et j'en ai marre

de cette situation,
on ne vous a pas élevées comme ça.

Je t'aime, ma chérie.

- Moi aussi, papa.

- Mickaël Mendy.

Oh, l'enfoiré.

- Oui, chérie, je sais.
Ne t'inquiète pas, j'aurai un témoin.

*- Et Poutine ?

I! répond pas ?
- Non. Une semaine sans nouvelles.

Lui aussi est parti.

*- Je te laisse, ma sœur arrive
pour que je lui montre ma robe.

- OK, je t'embrasse. Ciao.

J'adore la couleur.

C'est pas trop, la chaîne ?
- C'est jamais trop.

- Alors on fait le plus beau mariage
de la région ?

- Et on n'invite pas ses amis ?

- Tu croyais qu'on te retrouverait pas ?

- Ce qu'on va faire,
tu vas venir à cet endroit.

Musique angoissante

Demain.

À minuit.

- Avec nos 50 000 balles.

Plus une compensation.

Pour les années de galère à te chercher.

Combien ?
- Trois ans.

- Eh ouais.
- Trois ans.

- Ça file.
- On dit quoi, 50 000 par an ?

- Ouais, c'est bien.
- Ouais.

- Donc on va dire,
200 000 pour demain soir.

- On te dit pas ce qui se passe
si tu viens pas.

- Non, pas la peine.

- Cadeau.

À demain.

Exclamation angoissée

Pas
Une porte se ferme.

Claquement de talons
- Désolée pour le retard.

Ça va ?
- Ça va.

- T'as commencé sans moi ?

- Ah non,
ça, c'est mon nouveau style.

- Papa t'a raconté ?

- Quoi ?

- D'accord, il t'a raconté.

Alors, euh.

Écoute, Élisa,

c'est vrai que j'ai pas été cool
avec toi, ces derniers temps.

- Charlotte, ça va.

- C'est important que je te le dise,

c'est pas une question
de "j'aime ton mec ou pas”,

c'est même pas une question de thunes,
je m'en fous.

J'ai juste peur pour toi.

J'ai peur pour papa.
- T'as pas à avoir peur pour moi.

Je suis pas aveugle,
y a des trucs louches chez Mika.

- Ah ben.
- Ouais, mais je m'en fous.

Je m'en fous,
je suis sûre que c'est un mec bien.

Essaie juste de lui faire confiance.
- Non.

Non, mais je te fais confiance à toi.

- OK.

Viens.

- Dis donc, il manque un bout.
Rires

Musique intrigante

- Ouais ?

- Je sais qu'il est hyper tard, mais...

Les frères Feroni, à qui
je dois de l'argent, m'ont retrouvé.

J'ai rendez-vous à minuit

à l'entrepôt Bellegarde,
sauf que j'ai pas les sous.

- Et?

- Attends,

c'est pas eux
qui vont nous mettre à l'amende ?

J'ai besoin de toi.
- Pardon, excuse-moi.

La porte claque.
Pas intéressé.

Musique triste

Musique intrigante

Roulette
(Katy Perry)

- Bonjour.
- Bonjour.

200 000 en jetons.

- Merci.
- Je vous débarrasse ?

- Non, ça ira. Ça sera rapide.

- Monsieur Sakho.

Ça faisait longtemps.

On vous ouvre le salon privé.

- Faites vos jeux.

- Tout sur le noir.

Vibreur

- Les jeux sont faits.

Rien ne va plus.

Résonnance de la bille

Respiration

Roulette
(Katy Perry)

Musique intrigante

Vibreur

- T'es là, toi ?

- J'ai bien réfléchi.
Tu peux pas y aller seul.

- Mais c'est réglé, j'ai les sous.

- Je te laisse pas seul.

(- Puisque je te dis que c'est réglé !)

Tu restes en retrait, pas de vague !

- T'inquiète,
en plus, j'ai ramené de la sécu.

- Non, non.

T'as ramené une putain de grenade ?

- Détends-toi,
c'était mon cadeau de témoin pour Élisa.

Elle est démilitarisée.
Ça peut les faire flipper, on sait jamais.

- OK, on y va.

Musique intrigante

- Pile à l'heure, c'est bien.

C'est qui, lui ?
- C'est un pote.

Celui qui m'a filé le fric.
Il pensait que je lui mentais.

- T'es vraiment trop fort.

Tu te maries avec une des filles
les plus riches de la région

et tu carottes un triso

pour le pognon.

T'es fabuleux.
Rire

Ton ami a perdu sa langue
au Vietnam ?

- Bon, les gars,
on fait ça vite fait.

J'ai l'argent juste ici.
- Donne.

Donne.

Tiens, vérifie.

- OK.

C'est bon pour nous.
- Je peux y aller ?

- Va !

Sifflement

Au fait,

on se revoit le mois prochain.

- Tu crois carotter la famille Baumont
tout seul ?

À partir de maintenant,
c'est 50 000,

tous les mois.

- Dis pas que c'est le cassos
qui te prête du blé.

Bien tenté mais maintenant,
tu vas tapiner pour nous.

Tu as compris ?

Rire moqueur

Ça le fait rigoler ?

Mika applaudit.

- Qu'est-ce que vous venez de dire ?

T'as vu comment ils t'ont appelé ?

Vous voyez le mec derrière moi ?

Il s'appelle Poutine.

Vous savez pourquoi ?

Non, vous savez pas.

C'est une putain de machine de guerre.

Il a mis à l'amende une prison
avec un ballon de basket.

Et s'il y a un truc qu'il déteste
par-dessus tout,

c'est qu'on le traite de cassos.

Poutine !

La grenade !

Elle arrive.

Poutine ?

La grenade...

Applaudissements

- Bravo.

Hé, les gars !

Applaudissez !
Applaudissements

J'y ai cru, hein.

Ramène-moi cet enculé.

- Vous me faites pas peur !
- Ta gueule.

- Poutine !

Ils vont me tuer, putain !
Poutine !

J'ai agi comme un connard,

mais c'est parce que
j'ai jamais eu d'amis.

C'est nouveau pour moi.
Poutine !

J'ai compris. Je m'excuse !

Je m'excuse !

- On dit
"Je vous prie de m'excuser”.

- Quoi ?

Je vous prie de m'excuser !

- Excuses acceptées.

Cris

- C'est bon, arrête !

- Calmos !

Regarde !

Tranquille !

- On est quittes ?

Hein ?

Plus de rendez-vous,
de corps découpés ?

Ils m'ont montré des photos
de mecs découpés.

- Non, non, non !

C'est pas nous, c'est Google images.

- On est quittes.

Franchement, on est quittes.

- Quais, on est quittes, ouais.

Vous permettez ?

La sacoche,
c'est un cadeau de ma femme.

Celle avec qui je vais me marier.

Allez, Poutine...

On se casse !

- Quais, pas convaincu.

Hurlements

- Il est con ou quoi ?

Musique intrigante

On est morts...

- Non, je crois pas.

- Oh, putain !

Cris

The Children of Chernobyl
(Der Blaue Reiter)

- Arrête !

Respiration haletante de Mika

- Oh, putain.

Oh, putain...

Ah, non, mais là...

- On les reverra plus, je pense.

- Allez, on se casse.
- Faut la grenade.

- On s'en fout.
- C'est le cadeau d'Élisa.

- Tiens, ça lui fera peut-être plaisir.
C'est quoi, ça ?

Quoi ?
Elle est pas démilitarisée ?

- Si, avec le scotch.

Toux

Ultrason
Respiration haletante

Respiration saccadée de Mika

- Quoi, qu'est-ce qu'il y a ?

- La tête que tu fais...

- Ça te fait rire ?

Poutine l'imite.

C'est pour toi. Je te le dois.
- OK, merci.

- Tu tentes même pas
un "Fallait pas, je peux pas accepter”.

- Ça se refuse pas, les cadeaux.

Tu vas pas dire la vérité à Élisa ?

- Évidemment que non.

- Donc je serai pas ton témoin ?

- Je t'ai filé 200 000 balles.
Tu t'achèteras un rire.

- Pourquoi ?

- C'est une vanne.

Laisse tomber.
Allez, monte.

Musique douce

Bonsoir. Vous êtes là ?

- Vous avez deux minutes.

Après, j'appelle la police.

- On est à côté.

- Qu'est-ce qui...

Chérie, qu'est-ce qui se passe ?
- On sait tout.

Ton compte caché, la prison,
ton bordel avec les 200 000.

Ton vrai nom.

Mickaël Sakho ?

- J'allais tout te raconter.

- J'ai essayé de t'appeler
pour te prévenir !

Mika, il faut que tu partes !

T'as le temps de disparaître,
casse-toi.

- Je t'aime, il faut que tu me croies.

- Mickaël.

La police va arriver
d'une minute à l'autre.

Sauve-toi.

- Je partirai pas.

J'ai fait ça toute ma vie.

Ce soir, je reste.

Combien de temps il me reste ?

Musique intrigante

- Mika, attends !
- Oui, chérie.

T'inquiète pas, chérie,

c'est de l'usurpation d'identité,
je serai sorti bientôt.

- Non mais je comptais pas te revoir.

Je voulais te dire adieu.

- Mais oui... Oui.

Oui, c'est mieux ça.

On fait comme ça.

C'est cool.

Merci.

Musique triste

La voiture démarre.

- Allez, allez...

Magne-toi, faut y aller !

Garde tes chaussures
pour dormir. Bordel !

Faut toujours être prêt à partir.

Musique mélancolique

Allez, allez !

- La voilà, la vérité.

Mes parents m'ont abandonné.

J'ai dû apprendre à vivre.

Seul.

Sans amour.

Ça n'excuse pas le mal
que je t'ai fait...

- "Mais j'ai passé ma vie
à répéter les erreurs de mon père,

"pour me sentir plus proche de lui.

"Sache que je t'aime
et que je ferai tout pour te récupérer.

"Ton Mika."

On peut dire ce qu'on veut
mais il raconte bien les histoires.

Non ?

- Mouais.

T'as intérêt à me le faire ramer.

- Il va plus retravailler avec nous.

- Tu sais, la famille...

- Oh, non.
- Tu sais, la famille...

Rires

Musique douce

Voix mêlées

Pales d'hélicoptère
* Musique militaire russe

*__

- Non, non.

*__

Non, non, non !

*__

Mais dégage !

Musique palpitante

Je t'ai rien demandé !
Il me restait 10 jours !

- Je voulais pas te laisser moisir ici,
copain !

I Will Survive
(Me First And The Gimme Gimmes)

Musique intrigante

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