All language subtitles for Scout toujours. (1985).fr

# Devant tous, je m'engage
# sur mon honneur

# et je te fais hommage
# de moi, Seigneur.

# Je veux t'aimer sans cesse
# de plus en plus.

# Protège ma promesse,
# Seigneur Jésus. #

-Scout toujours...
-Prêt.

A l'aise. A l'appel de votre nom, sortez du rang et venez vous mettre en ligne.

Joseph Benamou,

François Driart,

Michel Tibany.
-Il est malade.

Charles Nemetz,

Sébastien Ravel.

Joseph Benamou, que désirez-vous ?

Devenir Scout de France.

Pourquoi ?
-Pour mieux apprendre à servir Dieu et mon prochain.

Quelles sont les 3 vertus principales du scout ?

Franchise, dévouement, pureté.

Quelle est la première obligation du scout ?

La Bonne Action quotidienne.

C'est bon, Dien Bien Phu n'a rien vu.

Le drapeau, fais passer à Pois Chiche.

Le drapeau, fais passer à Pois Chiche.

Drapeau.
-Le drapeau.

Le drapeau.
-Le drapeau.

Le scout voit dans la nature l'œuvre de Dieu. Il aime les plantes et les animaux.

Le scout obéit sans réplique et il ne fait rien à moitié.

Le scout est maître de soi. Il sourit et chante dans les difficultés.

Le scout est économe et prend soin du bien d'autrui.

Le scout est pur dans ses pensées, ses paroles et ses actes.

Confiant dans votre loyauté, nous vous admettons à prononcer la promesse des Scouts de France.

Quel braque ce mec.
-Que Le Dieu tout puissant, le père, le Fils,...

Dégage.
-Par l'intermédiaire de notre Dame des Eclaireurs...

descende sur toi et y demeure.

Ainsi soit-il.

Sur mon honneur avec la grâce de Dieu,

je m'engage à servir de mon mieux Dieu, l'église et la patrie,

à aider mon prochain en toutes circonstances,

à observer la loi scoute.

Oh, putain, ça va gicler.

Attention le mat.

C'est quand même con que Dien Bien Phu n'est pas monté.

Qui a fait ça ?

Les enfants, non, non, non, je ne trouve pas ça drôle.

Quel gâchis.

Qu'est-ce qu'on va bouffer maintenant ?

C'est du sabotage.

Les petits merdeux, hein, ils vont me le payer très cher.

Bon, c'est le moment.

Allez go.

Go. Go. Go. Go.

Allez go, allez.

Allez, go, oui on y va.
Go, on y va.

Allez la vedette.

Benamou, allez. Qu'est-ce qui se passe, tu es un vrai scout maintenant.

Go.

Go.

Non.

C'est un peu spartiate, tout de même, ils n'ont aucun entraînement.

Et le mât, il est tombé tout seul, peut-être ?

Ca va ? -Oui, oui.
-T'as pas mal ? -Non.

T'inquiètes pas, il est taré, lui.

On l'appelle Dien Bien Phu, c'est pas pour rien... La guerre en Indochine.

T'as pas appris ça à l'école ?

Vous ne méritez pas d'être scout.

Les garçons d'Aubervilliers ont un meilleur état d'esprit que vous.

Vous êtes la honte de le 8ème de Neuilly.

Fais attention à ton lacet.

Attention. Hop.

Dis donc, pour le camp, cet été, on pourrait peut-être innover un peu.

Qu'est-ce que tu penses de l'expression corporelle ?

Bataillon disciplinaire, oui. Alors, on en a plein les pattes ?

Non, mais non Monsieur.
-Les explications, à la paroisse. Regroupez-vous.

Hervé ?
-Impeccable.

Hervé ? Ca va ?

Et quand est-ce qu'on vous rend à la vie active ?

Mais je reste actif, je reste actif, ce n'est pas un bout de plâtre qui va m'empêcher de faire le camp.

Non, Hervé, vous n'y pensez pas ?

Alors, qui ? A part moi, je ne vois personne.

Je suis là, moi.

Oui, Georges, mais j'ai peur que la turbulence de ces garçons ne vous dépasse un peu.

Beaucoup, oui. Bon, alors, il faut annuler le camp ?

Ca c'est impossible, les parents ont déjà payé, ils ne comprendraient pas.

Et de Valcour ?

Il fait le camp de la Valoise.
- Brichet ?

Il vient de se marier.
-Puisque je vous dis que je peux le faire.

Et Jacky ?
-Jacky qui ?

Jacques Neveu.

Le district a dû se priver des services de Mr Neveu.

Ah bon, pourquoi ?

Ecoutes mon vieux, ce n'est pas le moment.

J'ai peut-être une idée,

Foucret.

Pas Honoré, bien sûr, Jean-Baptiste, son fils.

Il n'a jamais fait de camp de sa vie.

Je sais, mais avec un père tel que le sien, il doit bien lui rester quelque chose, non ?

Ils ont bien failli m'avoir, moi, vous pensez bien que lui, ils ne vont pas le rater.

Ecoute, c'etait pas la peine. On s'est déjà dit au revoir hier soir, Maman.

Tu ne m'embrasses pas ?

Oh que c'est loin chez toi. Quelle idée tu as eu de venir habiter ici.

Tu as oublié tes suppositoires de théophylline.

Je n'en aurai pas besoin, Maman, je suis en pleine forme.

Je vais passer 3 semaines sympathiques avec des jeunes à la campagne.

Et bien, justement, tu n'es plus aussi jeune qu'eux,

et la campagne c'est rempli de pollens.

Enfin souviens-toi, la crise d'asthme que tu m'as fait l'année dernière à Verselay, enfin.

Maman, j'ai fait une petite crise d'emphysème respiratoire. Je n'ai pas d'asthme.

Je te parle sérieusement, Jean-Baptiste.

Ecoutes, arrêtes de jouer quand je te parle.

Maman, je joue parce que ça me calme.

Dis tout de suite que je t'énerve.

Je vais être en retard.

Bon je te laisse les clés, tu fermeras la porte.

Tu ne prends pas le chapeau de ton père ?
-Non.

Ah, de nouveau.

Tu gaspilles ton argent en achetant des afficches douteuses.

Je ne vois pas ce que ça a de douteux, c'est un Goya.

Et d'abord, c'est pas une affiche, c'est un poster.

Oh mon Dieu, mais c'est là.

Maman, laisse moi ce sac.
-Non, laise moi.

-Maman.
-Viens.

Maman, laisse-moi mon sac maintenant.

Je suis ta mère, quand même, non ?

Bon c'est très gentil de m'avoir accompagné. Alors, maintenant tu me rends mon sac et on se dit au revoir.

Tu ne veux vraiment pas que je vienne avec toi ?

Ecoute Maman, on ne part pas ensemble.

T'inquiètes pas, tout se passera bien.

Tu m'écriras ?
-Promis, je te raconterai tout.

Sors, amuses-toi, vas au cinéma.

Il repasse "Marienbad" au Régent, ça va te changer les idées.

Salut.
-Salut.

Allez Pois Chiche, magnes-toi.

Oui, oui. J'arrive.

Allez.

Par là, allez. Ca va aller. Et bien dites donc.

Merci, Freddy, c'est gentil.

Bonjour, bonjour Madame.

Bon et bien voilà, on est prêt, nous.

On est prêt, mais oui, mais...

Et bien, le voilà.

Jean-Baptiste.

Vous êtes parfait, mon vieux.

Très emballé de faire ce camp.

Je suis particulièrement touché que vous ayez pensé à moi.

Ca vous revenait de droit.

Venez, je vais vous présenter les enfants, ils sont presque tous arrivés.

Allez, salut maman,

Salut Papa.

Retournez -vous discrètement, c'est Jean-Louis Pascal, vous l'avez reconnu ?

Quoi, l'acteur de cinéma ?
-Bien sûr.

Oui, c'est lui.

Et Anthony, viens, j'ai gardé une place.

Benamou, allez.

Un peu de silence.

Un peu de silence.

Comme vous le savez, ce n'est pas Hervé qui assurera votre camp cet été.
-Ah bon.

Je n'en dirai pas plus sur cette pénible affaire.

C'est quand même pratique le tout à l'égout, non ?

Votre responsable sera Jean-Baptiste Foucret.

Ce nom ne vous est certainement pas inconnu.

Vous avez tous à l'esprit l'image d'Honoré Foucret,

Commissiare Général du mouvement Scout,

créateur de la 8ème de Neuilly,

qui a gagné son patronyme de Vieux Castor, dans la résistance,

pour laquelle il n'a pas hésité à donner sa vie.

Jean-Baptiste est le fils de Vieux Castor.

Vas-y balèze, comme en '40.

C'est vous dire qu'avec un chef tel que Jean-Baptiste,

les plus pures traditions du scoutisme seront respectées à la lettre.

Vous pouvez lui faire totalement confiance et vous n'aurez qu'à lui obéir.

La route est longue, mais l'aventure est au bout.

Faites que ce camp d’été devienne un moment inoubliable pour tout le monde.

Ouais, ouais.

-Scout toujours...
-Prêt.

Prêt.

A plus tard, mon vieux.

Si vous êtes fatigué, arrêtez-vous.

Oui, oui, mais j'ai tout ce qu'il faut là.

Allez en voiture, Simone.

Bon voyage.

Mais regardez-moi cette conne...

Jean-Baptiste.

Jean-Baptiste, tu as oublié ça.

Tu dépasses les bornes. De quoi j'ai l'air maintenant ?

Qu'est-ce qui t'arrive mon Biquet ? Tu as honte de moi ou quoi ?

Elle l'appelle biquet, elle l'appelle Biquet.

Non, allez.
-Elle vient avec nous ?

Tiens, tiens.
-Je n'en ai pas besoin.

La porte.

C'était Madame Foucret. Enfin, ma mère.

Elle s'inquiète depuis la disparition de Vieux Castor. Elle n'a plus que moi.

Oui, oui, mais non, je comprends.

Excuse-moi pour "regarde-moi cette conne",

ça m'a échappé.

Ah, j'ai hâte d'être déjà ce soir,

monter le camp,

dormir le nez dans les étoiles,

me refaire une nouvelle jeunesse.

Tu as quel âge ?
-T'es de la police ? 34.

Tu commences sur le tard.

Trop tard, tu crois ?

Je me suis demandé, mais, je n'aurais pas eu de vacances.

Et Biquet, ça ne te dérange pas trop la fumée ?

Ah, vous m'avez bien eu là.

Bon, je l'éteins, vous faites comme moi.

S'il vous plait, vous faites comme moi.

Bien, je crois qu'on va bien s'amuser tous ensemble.

Il ne faut pas vous laisser impressionner par ce que vous a dit le Chef de District.

Je suis votre chef, c'est vrai, mais je veux aussi être votre copain.

Pigé ?
-Oui, oui.

Je crois que je vais savoir les prendre.

Ca va Thierry ?
-Oui, oui, j'adore conduire.

Je vais chercher du pain frais, on va déjeuner dans le car. Vous ne descendez pas.

Oh, oh.

Il y a quelqu'un ?

On vous a dit de ne pas descendre.

Mais enfin, on avait dit non.

S'il vous plait.

Bon, dites moi les gars.

Oh, je trouve pas ça très sérieux de gaspiller tout votre argent de poche dans ces sucreries.

Vous allez le regretter que vous ne pourrez pas rapporter de souvenirs à vos parents.

Ils seront déjà contents de nous revoir.

Et on leur rapportera des pommes de pin.

Si vous le perdez, je ne suis pas assez riche pour vous rembourser.

Eh, Monsieur, vous avez la monnaie de 10 sacs ?

Bon, attendez, ce qu'on va faire, c'est que vous allez me donner votre argent.

Je vais le noter et je vous le redistribuerai au fur et à mesure de vos besoins.

Comment tu t'appelles ?
-José Langlois.

Combien tu as ?

500 francs, je crois.

Nouveau ?
-Oui.

Bon hein.

Et toi ?
-Valenski Louis.

Combien tu as ?
-J'ai pas d'argent, Monsieur.

Voilà.

Toi ?

Emmanuel. Hop.

Ca va Thierry ?

# Bali Balo, dans son berceau,

# bandait déjà comme un taureau.

# Fils de pute, lui a dit sa mère, tu bandes déjà plus que ton père.

# Ah, ah, Bali Balo, Bali Balo n'est qu'un salaud. #

Il y a vraiment trop de différences.

On est comme on est. On ne va pas refaire le monde.

Bon, les garçons. Les garçons, venez un petit peu par là.

Dépêchons. Etre scout, c'est être généreux.

Et la générosité, c'est savoir donner.

Alors j'espère que vous serez tous d'accord pour mettre en commun votre argent de poche.

Communiste.

Tu vois ceux-là ? Je partage pas.

Putain, t'aurais dû me le dire, j'aurais pas filer tout le mien.

J'ai fait la division, ça nous fait 4725 francs, anciens, par tête de pipe. C'est plus juste, non ?

C'est du vol.

Allez, on y va.

Ca va, Thierry, pas trop fatigué ?

Non, j'adore conduire.

Cette fois, c'est la fin.

C'est de ma faute, je n'ai pas réussi à trouver la quatrième.

C'est grave ?
-Non, c'est le moteur.

Je vais faire de l'autostop jusqu'à La Bastide

et puis je reviendrai avec Papa pour vous dépanner.

Seulement, ce ne sera pas avant demain. J'ai encore 50 Kms à faire.

Vous savez, les prêtres et les militaires sont très vite pris en stop.

Oh, saloperie.

Bon et bien, je ne vais pas m'encombrer de mon sac. Allez. Bonne soirée.

Bonne route.
-Bonsoir, mon Père.

Bonsoir les enfants.

Bon, alors, qu'est-ce qu'on fait ?

Bien, c'est simple. Il faut bivouaquer.

Bon. On rassemble les patrouilles.

Bon, les Chamois.
-On décharge les bagages du car.

On va pas camper là ?

On cherche un endroit pour planter les bitounes. On va passer la nuit ici.

Bon, Impala. Corvée de bois.

Pour quoi faire ?
-Un feu de camp.

Ici ? Et bien, tu n'y penses pas. A la moindre étincelle tout s'embrase.

Tu sais les incendies de forêt, la plupart du temps, sont d'origine criminelle.

Bon, on se met là, on se dépêche parce qu'il va y avoir un grain.

Et ça y est. C'est fini.

Oui, c'est bon. Allez, hop, au boulot.

Allez, un peu de nerf, souffle.

Tu as un problème ?
-Il veut pas prendre, le bois est mouillé.

Ah, moi je sais où il y a du sec.
-Qu'est-ce que tu attends pour aller le chercher ?

Bon, allez, viens, on y va.

Et monsieur, Monsieur, ils m'ont désigné pour la cuisine ? Qu'est-ce que je dois faire ?

On peut aller chez les péquenots.

Oui, les paysans, c'est une bonne idée ça.

Les bons produits frais de la campagne.

Tiens.
-Tu viens ?

Et tu te fais faire une note.

Quelqu'un peut m'aider à planter ma tente ?

Et voilà du bois bien sec.

Vous avez du papier ?

Il n'y a qu'à demander.

Oh, non, pas le courrier, tu es malade.

Oui, c'est plus qu'il n'en a pas le temps de lire.

Il n'y a rien d'interessant, en plus.

Et voilà.

Mais qui est-ce qui va la tuer ?
-Je ne sais pas, on tirera au sort.

Ah, qu'est-ce qu'on va se mettre.

L'imprévu ça a du bon.

Il n'est pas aux hormones, celui-là au moins.

Et la note, vous l'avez ?

Non, non... le cul terreux a dit que cela pouvait attendre demain...

Si on avait besoin d'autre chose, du lait ou quoi.

La campagne, c'est quand même une autre mentalité.

Mais vous êtes fou, il y a plein d'enfants ici.

Nous sommes scouts, Scouts de France.

Les enfants, repliez-vous derrière le car.

Vous êtes fou, vous auriez pu blesser quelqu'un.

Bande de petits enculés, je vais vous apprendre moi à arracher les portails.

Non, c'est votre boite aux lettres ?

Et le poulet que vous m'avez piqué, qui c'est qui qui va me le payer ?

C'est vous le chef ?
-Oui, je suis absolument navré, mais je n'ai rien vu.

C'est laquelle est votre tente ?

C'est la bleue, là, pourquoi ?

Non, non, arrêtez, je vais vous dédommager.

Ca ne vous dérange pas si on campe là ?

Vous allez me foutre le camp, oui.

Oui, oui, d'accord. C'est de bonne guerre.

Allez les scouts, on lève le camp.

Pourquoi, on était bien là.
-On ne discute pas.

Jean-Baptiste, le fanion, il brûle.

Là, là, il y a une flaque d'eau.

Oui, oui.

Alors, là les mecs, je crois qu'on est vraiment tombé sur une vedette.

Papa, peut-être qu'on pourra réparer sur place ?

Ca a juste chauffé un peu.

Chauffé un peu.

Nom de Dieu.

Tout va bien.

Tout va bien, les enfants sont indemnes, les bagages aussi. Il n'y a aucun dégats... à part ça.

Et c'est moi qui ai fait tout ça ?

Non, c'est moi. Enfin lui.

Et lui aussi.

Enfin, c'est pas de chance.

Je ne vois pas mon sac.

Où l'aviez-vous laissé ?

Derrière le siège du chauffeur.

Et bien, il est toujours là.

J'aurais dû partir en même temps que vous, avec la bouffe.

Te biles pas, le car est bien assuré. Ca aurait pu être pire.

Je me demande s'ils ne l'ont pas fait exprès.

Il va falloir que je sois plus sévère.

Papa ? -Oui.
-Et Marie France, elle arrive quand ?

Je ne sais pas au juste. Tu sais avec ta sœur.

Et elle est reste ?
-Oui le mois, je crois.

C'est dommage, je ne pourrai pas la voir longtemps.

Je m'occupe de 3 camps à la fois, cette année.

Et tu vas me les laisser comme cela.

Tu crois que leur chef va suffire à les contenir ?

J'ai modernisé la propriété depuis que tu es venu.

On va voir pour qu'ils ne saccagent pas tout, hein.

Bon, allez hop, je vous laisse.

A tout à l'heure, les enfants.

Là.

On est arrivé.
-Oui.

Ah, vous avez là une bien jolie propriété.

J'aimerais bien qu'elle le reste.

Oui. J'espère qu'à l'occasion, on pourra vous aider à faire quelques travaux, routes, ponts.

Oui, oui, on verra. Où est-ce qu'on peut monter le camp ? Par là ?

Non, par là.

Eh, c'est sauvage !

Non, c'est tout à fait ce qu'il leur faut. Ils ont de l'énergie à revendre. Hein.

Vous êtes sûr qu'on ne s'est pas trompé ?

Oh, non, pas là.

Et bien moi, je rentre à Paris.

Et Monsieur, il ne vous reste pas un peu d'essence, on pourrait tout faire cramer.

Qui a dit cela ? Qui a dit ça ?

C'est moi, pourquoi ?

Tu oses me demander pourquoi ? Tu n'es pas un peu gonflé ?

Oui. Qu'est-ce qu'on a fait ?

Je veux bien admettre que vous ayez pris de l'essence pour de l'eau, d'accord,

mais le portail, la boite aux lettres, le courrier, hein, c'est du vandalisme.

Alors pour que cela vous serve de leçon, j'ai choisi ce terrain

et vous ne dormirez pas tant que ce ne sera pas impeccable.

Vous pouvez considerer cela comme une punition.

Exécution.

Oh.

Hein.

Peut-être que j'ai été un peu dur là ?

Il faut qu'ils sachent à qui ils ont à faire.

Mais alors... qu'est-ce que tu glandes, on va encore être les derniers.

Et tu sais, le père d'Anthony, il a couché avec BB.

Arrêtes tes conneries.
-Je te jure, j'ai vu les photos.

Moi, j'ai couché avec ma bonne, torse nu.

Tu as des photos ?

Oh. -Le père d'Anthony a couché avec BB.
-Oui, arrrêtes.

Je te jure, j'ai vu les photos.

Oui et Flavien, il a couché avec sa bonne, torse nu.

Ah oui, tu as les photos ?

J'ai monté votre tente.

Merci Manuel, c'est très chic.

Tu sais que tu peux me tutoyer, hein.

Vous n'avez pas trop bavé ?

Si un peu, mais enfin ça ne fait pas de mal.

D'ailleurs je pense que vous auriez dû punir les coupables.

On est tous un peu responsables.
-Ah non, pas moi, je connais les vrais coupables.

Oh la la, je ne veux rien savoir.

Les installations communes, la cuisine, le fourneau.

Les Chamois de ciment...
-Tier.

A l'aise, c'est bien.

Faites-moi un peu briquer ça...

Non, non, je pinaille, très bien, bravo.

Ah ça, très réussi.

Les Kiwis pour un oui et pour un...
-Non.

Peut-être.

Vous ne vous êtes pas foulé, hein.

Tachez de me faire quelque chose de plus accueillant. C'est pas scout, c'est Romanichel.

Les Impalas ?
-Par là.

Mais qu'est-ce que c'est que ça ?

Mais vous n'êtes pas bien ?

Mais où est-ce que vous avez trouvé cela ?
-Là-bas.

Bonjour.

Salut, Biquet.

Mais qu'est-ce que c'est ?

Vous allez me rapporter cela tout de suite où vous l'avez trouvé.

Qu'est-ce que c'est ce matelas, c'est infect. Même un gitan n'en voudrait pas.

Pardon, Monsieur.
-Oui, bonjour, monsieur.

Je viens chercher les meubles.

Ah vous êtes le cantonnier. Oui, justement, on allait rejeter toutes ces saloperies à la décharge.

Ah non, les meubles sont à nous.

A vous ?

Où est-ce que vous avez trouvé cela ?
-Mais à la décharge.

C'est là qu'on est garé.

Ah, vous faites partie des gens du voyage.

Nous aussi un peu, en quelque sorte.

Je suis désolé, on va vous rapporter cela, séance tenante.

Pourquoi on ne peut pas aller voir les gitans ?

Ils sont vachement sympa. Ils jouent bien de la guitare, en plus.

Attention, je n'ai pas dit qu'ils étaient tous des bandits.

C'est pas des gens comme nous.

Nous on fait pas que camper comme cela, quand même.

Hein, qu'est-ce que vous racontez ?

Je connais très bien la personne qui a découvert les ossements carbonisés de la petite fille de la Roche-Orion.

C'est une amie de la concierge de ma mère. Elle était en vacances à Montpellier.

Et ils aiment comment les petites filles ? Bien cuites, saignantes, à point ?

C'est ce qu'on m'a dit, mais je n'ai pas vu personnellement, bien sûr.

Méfiez-vous. De toute manière, je ne veux pas que vous vous trouviez avec ces gens-là, voilà.

Qu'est-ce que c'est ça ?

Oh, vise le morceau.
-Elle est mannequin chez Odile.

Comme ils sont mignons.

Qui c'est ?
-Ne posez pas des questions idiotes. Allez.

Surement une personne de plus à éviter. Allez, pressons.

Putain, tu as vu les rebelles ?

Je crois que j'aurai un ticket.
-Oublies, t'as pas ton pognon habituel.

Il faudra venir me voir un jour ?
-C'est cela, oui, on n'y manquera pas.

Monsieur, c'est là qu' on les a trouvé.

Bon, on rapporte.

Monsieur, il y a la télé.
Oui.

Pauvres gens.

Et Pepe, ils ont rapporté ton lit. Posez-le ici.

Ah, tu as vu la tire ?

Elle fait au moins du 150.

Je suis désolé, ils ne se sont pas rendu compte.

Bon, allez les scouts, on rentre au camp.

Allez, plus vite.

Allez Benamou, regarde l'état dans lequel tu t'es mis.

Excusez-nous encore pour le dérangement.

Je veillerai personnellement à ce que cela ne se reproduise plus.

Ca va, ça va.

Pardon, Monsieur, je peux avoir mon argent de poche, s'il vous plait.

Ah, il n'y a pas grand-chose à acheter ici.

Si des cordes de guitare, pour la veillée.

Pour la musique, c'est pas pareil.

Il y a un problème ?
-Non, rien.

Bougez pas.

Excusez-moi de vous déranger à nouveau.

Voilà ce qui se passe : j'ai perdu mon portefeuille par terre, là.

Vous ne l'auriez pas trouvé, par hasard ?

Je ne vous accuse pas, hein.

Un moment.
-S'il vous plait.

Ah, vous êtes dans la maroquinerie.
-Oh, oh, oh, ah, ah ah.

Hein, Pepe, on est dans la maroquinerie.

Je ne vois pas le mien.

Monsieur, on l'a retrouvé. Il était tombé sur le chemin.

Autant pour moi. Bonsoir.

Il y en a qui veulent du Sprite là ?
-Oui.

Tu ne manges rien ?

Non, ça m'a coupé l'appétit cette histoire.

Tu te rends compte 72000 balles.

Il faut un mois pour gagner cela.

Tu aurais peut-être dû prévenir les gendarmes.
-Pour que les gitans viennent se venger sur les gosses après, non.

Non, je vais télégraphier à ma mère pour qu'elle m'envoie un mandat.

Tu es sûr que c'est les gitans ?

Qui veux-tu que ce soit ?

Alors, ça vous plait, ici ?
-Oui, oui.

C'est chouette, hein.

Ah, c'est là que j'ai découvert la foi.

Et qui sait, ça peut peut-être vous arriver.

Dites-moi, les enfants, je pars demain matin.
-Oh.

Je n'ai pas que vous, j'ai la 6ème au camp de la Valoise et la 7ème en Corse.

Alors avant mon départ, si certains désirent se confesser, n'est-ce pas, je les attends.

Bon, les gars, faites moi le plaisir d'éteindre ça.

On a eu une journée fatigante et demain on aide Mr de Guillemain.

Ah bon, c'est payé.
-Ne me parlez plus d'argent.

Dans le vent, dans le vent, avec Sheila qu'on avait plus eu depuis un moment,

avec un tas de nouveautés, de nouvelles collections...

Allez. Dodo.

Il n'y a pas eu trop de casse, aujourd'hui.

Oui finalement, je crois que la sévérité a été payante...
Déjà...

C'est dommage qu'il faut en arriver là.

Allez, bonne nuit.
-Bon, allez, je l'occupe, barrez-vous.

T'es pas encore couché, toi ?
-Si, si, mais dites-moi, c'est à quelle heure le PDDM.

Le quoi ?
-Le Petit Dejeuner Du Matin.

Je ne sais pas moi. Le premier réveillé réveillera les autres.

Au fait pour l'histoire de la guitare, je vais voir ce que je peux faire.

Merci, bonne nuit.
-Toi aussi.

Oh, bon dodo.

Vas-y, maintenant.
-Oui.

Ah, les petits salauds.

Viens, on se casse.
-Oui.

Salaud.

Il est vraiment un imbécile, ce mec, t'as vu comme il m'a cherché ?

T'as pas à jouer comme ça. De toute façon, s'il insiste, il va me trouver.

Avec la tronche qu'il a, ça ne va pas être le fête à Popol tous les jours.

Dominus vobiscum.

Et cum spiritu tuo.

Ite misa est.

Benedicamus Dominus.

Deo gracias.

Jean-Baptiste. Ca va ?

Tu as un problème ?

Oui, j'ai un problème.

J'étais... je me suis endormi.

Et bien dis-donc.
-Oui et bien, dis donc.

Aide-moi.

Jean-Baptiste, vous tombez bien, justement je voulais vous voir.

Ce n'est plus moi qu'il faut voir. Je déclare forfait.
-Comment ?

J'ai eu toute la nuit pour réfléchir. Ma décision est irrévocable.

Qu'est-ce qui se passe, vous ne pouvez pas faire cela. Que se passe-t-il ?

Oh, c'est cette histoire de vol ?
-Il n'y a pas que cela.

Depuis que je suis parti, ces petits monstres n'arrêtent pas de me persécuter.

Ca fait deux nuits que je n'ai pas fermé l'œil. Moi, il me faut mes 9 heures.

Je suis désolé, j'ai présumé de mes forces, je ne me sens pas capable.

Je préfère rentrer à Paris. George se débrouillera bien mieux que moi.

Jean-Baptiste, vous vous méprenez sur le compte de ces enfants.

Ils ne sont pas aussi diaboliques que vous ne l'imaginez

et j'en veux pour preuve l'argent qu'ils vous ont dérobé.

Alors on se tire sans me faire un gros poutou ?

Au revoir.

Dis écoute, Marie-France, vas-y, vas-y, enlève ton chemisier pendant que tu y es. Il y a des enfants ici.

Mais quoi, mais qu'est-ce qu'ils ont mes seins ? Qu'est-ce qu'il y a ?

Tu les trouves effrayants, toi petit ?

Ma sœur, Marie-France.

Sœur Marie-France.

Seigneur vous ne pouvez pas savoir ce que c'est. A chaque fois qu'on se voit, c'est pareil.

Elle me provoque.

Venez, on va rater le train.

Je ne suis qu'à demi sûr de Georges, vous savez, mais enfin, on verra bien.

Attendez, si je pars, je vous mets vraiment dans l'embarras ?

Ca je peux pas vous dire le contraire.

Ah oui, tenez, j'allais oublier cela.

Voilà, je crois que tout y est.
-Qu'est-ce que c'est ?

Ils ont voulu vous faire une farce,

mais le remords les a empêché d'aller jusqu'au bout.

Il y en a eu un qui est venu se confesser ce matin en rapportant l'argent.

Bon, allez, Mr Belli.
-Yes, sir.

Allons-y.
-Mon Père.

Oui.
-Vous avez oublié votre matériel.

Oh, mon Dieu, merci beaucoup, merci.

Alors, vous venez, Jean-Baptiste.

Mais dites-donc, vous êtes encore couché, vous ?

Allez, là debout.

Debout.
-Pour qui il se prend celui-là, pour le chef ?

Et oui, mon petit Grevure, c'est moi le chef maintenant.

Exit Foucret. Alors on se met sur ses jambes de derrière.

Un pied devant l'autre et on se rassemble pour lever les couleurs en tenue réglementaire.

Exécution.

Ca je vous l'avais dit, les mecs.

On a un peu trop forcé sur Biquet. Je sens qu'on va le regretter.

Ecoutez, si vous saviez ce que l'on a vu, c'est incroyable.

Quoi, qu'est-ce que tu as vu, une soucoupe ?
-Mais non, deux, comme ça.

Une de ces paires de rotoplots que je me demande comment elle fait pour rester debout.

Qu'est-ce que tu as fait, tu as trait les vaches ?
-Mais, non, je te dis que l'aumonier il a une sœur

et qu'elle vient de débouler et que tous les matins au réveil, elle les montre à tout le monde.

C'est gratuit ?
-Mais oui. T'aurais vu la tronche de Biquet, pivoine.

Qu'est-ce que tu racontes, Biquet il est parti.
-Mais non je te dis. Quand il a vu les pare-chocs, il a calé, il reste.

Bon, vous me déblayez tout ça et vous chargez les pierres sur la remorque du tracteur, compris ?

Eh, ce n'est pas la peine de vous recommander la plus extrême prudence.

Et vous me rapportez les pierres ici.

C'est pour réparer le puit ?
-Ah oui.

Je peux faire cela qu'en été.

Merci.

C'est astucieux, ce petit treuil électrique.

Fabrication maison.

Salut.

Doucement, faites doucement. Il ne manquerait plus qu'il y ait des blessés.

J'aimerais bien qu'on puisse aller tous ensemble voir la piste aux Etoiles chez Mr de Guillemain,

comme je vous l'ai promis, et pas en pièces détachées.

Hé, Monsieur, Monsieur.

Mais qu'est-ce qu'il se passe mon petit Ben ?
-Le tracteur.

Qu'est-ce qu'il a le tracteur, il ne marche pas ?
-Si, si, il marche bien, mais il est coincé là-bas avec Emmanuel.

Quoi ? Emmanuel est coincé sous le tracteur ?

Mais je rêve, mais comment tu as fait ton compte ?

J'ai calé, ça craque, je vais me casser la gueule.

Non, non, non, vous êtes trop lourd.

Mais pourquoi tu es passé par là ?

Mais vous m'aviez dit le pont.
-C'est pas un pont, c'est une passerelle à vaches.

Bon alors, attends. Ne paniques pas, ne paniques pas, détends toi.

Remets le contact.

Voilà, et maintenant, tu viens vers moi, doucement.

Aies confiance, aies confiance, doucement.

Stop, stop, stop.

Coupes tout. Bon maintenant, il faut que tu sautes.

Je ne sais pas nager.
-Et bien, t’apprends.

Sautes, tu as pied.
-J'y vais, j'y vais.

Allez sautes, andouille.

Eh, eh.

Bon, maintenant, il y a le tracteur.
-Ca coute cher un tracteur ?

Oh, à peu près le prix d'un car.

C'est toi qui a dit cela, encore ? Je te préviens, tout se paiera, tout se paiera.

Oui, il faudra déjà payer le tracteur.

Comment on va faire ?
-Et bien, Monsieur, avec une barque.

Et alors ?
-On pourra approcher le tracteur sans monter sur le pont.

C'est pas bête cela, on pourrait peut-être le mettre en marche tout seul.

Mais on n'a pas de barque.
-Si Monsieur, on a notre radeau.

De ton côté, de ton côté, qu'on soit bien en face.

Voilà.

Là, c'est bon.

Touches pas trop le pont. Doucement, doucement, doucement. Doucement, là.

Il n'est pas solide.
-Benamou, tu vas monter sur mes épaules pour atteindre les commandes.

Il faut bien le stabiliser.

Approche-toi.

Tu vas appuyer sur le démarreur, le petit bouton qui ressemble à un champignon.

Là ?
-Oui, voilà, c'est bien.

Maintenant, tu vas mettre les... tu vas mettre les gaz.

Arrête. Rapproche toi, rapproche-toi, attention.

Arrête de bouger comme cela, on va aller à la vague.

Maintenant, mets les gaz.
-C'est quoi ?

La petite manette recourbée, plus loin.
-Là ?
-La voilà.

Vas-y, vas-y, plus de puissance, plus que ça,

encore, encore.

Va, c'est ça.

Maintenant, il faut passer une vitesse.

Je ne vais pas pouvoir débrayer, il faut quelque chose de lourd.

Balance une pierre.
-Oui, une pierre.

Quel con.
C'est malin, ça, bravo.

Superbe. Voilà, les mecs.

Tiens, tu la poses sur la pédale.

Volià, très bien.

Et maintenant, tu passes une vitesse.

C'est bon, là. Attends, attends, tournes le volant.

Les roues ne sont pas dans l'axe.

Voilà, c'est très bien, c'est bien.

Maintenant, passe la vitesse, vers l'avant. Tu y es ?
-Oui, ça y est.

Vous êtes prêts ? Je retire la pierre. Attention.

Oui, oui.

Dites-moi, je viens de voir passer un tracteur, c'est normal ?

Oh merde.

Et bien, et alors.

Ah, ah.

C'est intime, les chandelles.

Et Mme de Guillemain, elle se repose ?

Oui, depuis 7 ans.

Franchement, je n'en rate pas une, désolé.

Et tous ces incidents.

Et vous ne savez plus très bien où vous en êtes.
-Oui.

Si je pouvais réparer d'une façon ou d'une autre...

En tout cas pour la passerelle, ne vous en faites pas, on va le reconstruire.

Pas la peine, profitez en pour leur faire visiter la région. Il y a des sites magnifiques par ici.

A leur âge, ils ont sûrement plus envie d'aller en boite.

Pas étonnant qu'ils fassent des conneries,

vous leur mettez des shorts alors qu'il leur faudrait des slips blindés.

Tout le monde n'est pas aussi précoce que toi.

Ca !

Vous savez, ils sont encore très jeunes de mentalité.

Ce qu'ils aiment surtout, c'est apprendre à faire des nœuds,

à reconnaître des empreintes d'animaux, faire un point au soleil, des choses comme cela.

Marcher au pas, par 2, vider les chiottes, obéir aux ordres, un avant-goût de l'armée quoi !

Ah non, c'est pas du tout comme cela.
-Et bientôt, ils seront prêts à partir au Vietnam.

Marie-France, j'aimerais bien de finir de diner tranquillement.

Mais bien sûr, Papa, tu devrais remettre un peu de napalm sut tes pommes de terre.

Je t'autorise à quitter la table.
-Avec plaisir.

Allez, salut, Grand Chef.

Votre fille a du caractère.

Un qui attrape la foi en trayant les vaches,

l'autre qui apprend Karl Marx par cœur au lieu du serment d'Hippocrate.

Comment peut-on faire des enfants si dissemblables ?

Je ne peux pas vous répondre, je suis moi-même fils unique.

Et vous gardez votre short toute l'année ?

Alors là non, c'est très exceptionnel. Je suis documentaliste dans une société d'assurance.

Comme ça, vous êtes couvert.

Ah oui, je suis couvert, oui.

Où sont-ils, les tentes sont à moitié vides ?

Tu leur avais promis la piste aux étoiles, ils y sont allés.

Mais où ça ? Il y a de l'électricité nulle part.

Si, chez les gitans.

Je suis revenu chercher les enfants. J'espère qu'ils ne vous ont pas trop dérangés.

Non, oh non. Ils sont là en train de cuire dans la glaise.

Ah, ils vous ont raconté.

Oui, elle est bonne, oui, très bonne.
-Oui, oui...

Si je leur ai dit, c'est pour qu'ils viennent pas vous dérangez à tout bout de champs.

Non, non, ils sont là, oui.

Bon, allez les scouts, on laisse ces Monsieurs, Dames dinner tranquillement,

on les remercie pour leur hospitalité et on rentre au camp.

Oh, oh.

On ne discute pas.

Je vous laisse 5 minutes.

Mais quel est le con qui a coupé les phares ?

Ah, c'est moi, Jean Bat.

Qui çà ? Attends, je ne vois rien.

C'est moi, Jean Bat.
-Décidément, tu ne supportes pas la lumière.

A moins que ce ne soit pour me mater dans le noir ?

Non, non, j'avais peur que vous ne déchargiez votre batterie.

Voyeur, et bien, puisque tu es là, éclaire-moi, éclaire-moi...

Mieux que ça.

N'éclaire pas le plafond, je ne vois pas ce que je fais.

C'est bien là.

Et c'est pour en arriver là que vous avez tout fait sauter ?

Non, parce que la batterie de votre fille...

elle est déchargée, alors... enfin, j'ai la lampe.

Avec l'électricité, c'est plus facile.

J'y arrive pas.

C'est pas évident.

Attends un peu, toi.

C'est qui ?

Je te remercie.

Oh.

Ah merde.
-He.

Eh, Anthony,

regarde.

Putain, je rêve.

Pois Chiche.
-Oui.
-Passe-moi la lessive.

Tiens.

Mais qu'est-ce que tu fais ?

Oh.

Anthony, tu vois quelque chose, toi ?

Non, merde j'ai de la mousse dans les yeux.

Je ne vois rien.

En plus elle nous a repéré.
-Oui.
-Elle nous a vu. Elle nous a vu.

...

Rinçage.

Oh, c'est pas chaud, ça fait quand même du bien.

J'y arrive pas. C'est pas facile avec 4 cordes et en plus je ne connais pas la suite.

Tu veux pas nous jouer autre chose.
-Mais pas le pénitencier...

Oui, oui, Satisfaction, par exemple.
-Satisfaction, c'est plus dans le coup, ça.

C'est parce que tu ne sais pas le jouer, c'est tout.

Je les trouve étrangement calmes.

Non, ils sont crevés, c'est tout, t'arrêtes pas de les faire bosser.

On devrait peut-être leur organiser un jeu ? Tu en connais un bien, toi ?
-Ce n'est pas ça qui manque.

Ce n'est pas compliqué, chaque patrouille doit me rapporter une racine de réglisse sauvage,

un silex, une branche de chataignier, un bouquet de violettes...

C'est pas la saison des violettes.
-Ah oui.

Un bouquet,... un bouquet... de coquelicots.

C'est pas difficile de chercher ça !

Effectivement, il faut trouver quelque chose de plus difficile.

Un jerrican d'essence. Un portail. Une boite aux lettres.

Toujours le mot pour rire, hein. Non, qu'est-ce que vous diriez d'un morceau d'étoffe un peu rare ?

Attention, pas de la toile de tente ni du sac de pommes de terre, mais quelque chose de rare.

Etoffe un peu rare.

Bien la patrouille qui me rapporte cette liste la première

sera dispensée de corvées pendant toute la journée.

Vous avez 2 heures. Rompez.

Je crois que c'est exactement ce qu'il leur fallait.

Oui, oui, oui.

T'es au courant de ce que racontent ces mômes,

il paraît que le père d'Anthony a couché avec BB, torse nu.

Quelle horreur.

Et chef... Chef, on a gagné.

Déjà !

Bon, montrez-moi ça.

Ca se trouve dans le commerce ça. Vous avez été au village ?

Vous n'avez pas dit qu'il fallait la déterrer avec les dents.

Je vous avais interdit d'aller au village.

Bon, la suite.
-Silex ?

Il est taillé ce silex. Où est-ce que vous avez trouvez cela ?

Et bien, dans le gouffre.

Vous êtes descendu dans un gouffre ?
-Où est-ce que l'on trouve les silex ?

Vous ne refaites jamais cela.

La branche de chataignier ?
-Par là.

C'est du chataignier ça ?
-Oui, oui et du bon.

Je ne suis pas très sûr.
-Oh si, ça se voit.

Pour l'étoffe, ça a dû être plus difficile.
-Non, fastoche.

Qu'est-ce que ça ?
-Ca se voit, non.

Où est-ce que vous avez trouvé cela ?

C'est gênant, Mr.

Pourquoi, tu l'as volé ?
-Allez, tout de suite, là.

Non, non, c'est quelqu'un qui l'a oublié dans notre tente.

Qui ça ?

C'est embêtant, parce que j'ai juré de ne pas le dire.

Tu vas me répondre.

Marie-France.

Tenez, vous avez perdu cela.

Vous mériteriez que j'en parle à votre père, vous vous attaquez à des mineurs, c'est révoltant.

Franchement, je ne vous voyais pas comme cela, Marie-France, vous me décevez beaucoup.

Ca y est ?
-Je ne vois pas ce que je pourrais ajouter.

Pour un scout, tu n'es pas très observateur.

Premièrement, tu devrais savoir que je ne porte pas de culotte.

Et deuxièmement, si je portais celle-là, je l'aurais toujours sur les chevilles.

T'as pas le compas dans l'œil, Jean Bat,

ton client, c'est pas moi.

Où est-ce que tu as piqué cela ?
-Mais je vous l'ai déjà dit.

Ca fait longtemps que cela me démangeait.

Où as-tu piqué cela ?
-C'est la culotte... regardez bien dedans, c'est peut-être la marque de ma sœur ?

Arrêtez, arrêtez, vous allez le tuer.

C'est Edith qui nous l'a passé.

Edith ? Qui c’est Edith ?

N'oublies pas mon petit cadeau.
-Ne t'inquiètes pas, je t'apporte ton gigot.

Ils vous feront des passes, ils adorent cela.

Madame Edith.

Ah, mais c'est le chef en personne.

Je crois que c'est à vous cela.

Alors ils ont gagné mes petits chouchous ?
-Comment cela vos petits chouchous ?

J'ai un petit faible pour les Impalas, surtout pour Anthony,

il ressemble tellement à son père.

Attendez-là, vous les connaissez tous par leurs petits noms ? Ils viennent souvent ici ?

Plus souvent que toi, mon chéri.

Et pour ça, ne comptez pas sur moi.

Dommage. Ca ne te ferait pas de mal. Tu as l'air tout engorgé.

Ecoutez, Mme, c'est simple, si vous recevez encore un de mes scouts, je préviens la gendarmerie.

Tu veux prévenir qui ?

La gendarmerie, ils sont mineurs, quand même.

Ecoute bien, nabot, si tu fais cela, tu es un homme mort.

Mais,...vous ne m'impressionnez pas du tout

Il faudrait que tu passes derrière les murs pour te cacher.

Mais il y aura toujours un gitan quelque part pour te faire la peau.

Vous ne faites pas la loi, quand même.
-Non, je ne fais pas la loi, moi, je l'encule.

Oui.

Petit bonhomme.

Ca soulage, hein.

Ah non, c'est pas du tout ce que vous croyez.

Il n'y a pas de mal à ça. Il n'y a pas que le scoutisme dans la vie.

Non, c'est parce que...

On se prend pour des hommes ?

On va voir ce qui va rester de vous après 30 Kms de marche,

sur la causse, en plein cagnard, avec tout le barda, sans manger, ni boire.

Vous aviez cru que vous pourriez tout vous permettre.

Je vais vous montrer, bande de petits cons.

C'est un chef que vous voulez, vous l'avez trouvé.

Rendez-vous au point alpha.
-C'est quoi le point alpha ?

Très bonne question. Le point alpha, c'est l'endroit où Georges et moi vous attendrons avec le ravitaillement.

Autant vous dire que si vous ne trouvez pas, vous pourrez toujours brouter de l'herbe.

Comment on fait pour le trouver, le point alpha ?
-C'est très simple. Vous marchez d'abord 10 Kms, à 10 min. 85 grades,

vers l'ouest, jusqu'au lieu-dit « Les 3 chataigniers ». Je vous préviens il n'y a pas de route.

Là vous bifurquez sud-est, 220 grades pendant 8 Kms

jusqu'à l'endroit appelé « Le gros caillou », vous comprendrez sur place.

Et là, 12 Kms Nord-Est, 340 grades jusqu'au point Alpha.

Je vous donne un indice, ce sont des gorges très encaissées.

Dites, s'il y a des blessés, on les achève ?

Vas-y, rigoles ? Tu rigoleras moins ce soir.

J'espère que vous allez en chier. En marche.

Par là.
-Merde, c'est la faute aux Impalas.

Elle ne marche pas, on les suit.

Et les mecs, on ne va pas se taper 30 Kms à pied.

Ok on fait la pause chez Marie.
-Il ne va pas nous chercher là, ce crétin, ça marche.
-Pourquoi pas.

Qu'est-ce que tu fais là, toi ? Tu n'es pas avec ta patrouille ?

Je me suis perdu.
-C'est bien vrai ça ?

Oui, je marchais moins vite les autres parce que j'ai la trousse à pharmacie en plus, moi.

Donne-moi là.
-Non, ce n'est pas si lourd, on s'y habitue.

Donne le moi, ce sera plus prudent, si tu te perds encore.

Et si je me suis fais mal ?
-T'as qu'à faire attention.

Et tâches de retrouver ta patrouille.

C'est là. Enfin c'est de l'autre côté quoi, on ne peut pas y aller en voiture.

Allez.

Je ne m'attarderai pas. J'ai des courses pour ce soir, si l'intendance ne suit pas...

Allez, bonne journée.

C'était pas prévu qu'il reste avec nous, lui ?

Moi, il ne me manquera pas, il est lourd, ce type.

J'ai surtout l'impression qu'il est un peu malhonnête.

Allez, up.

La nature, quand ça commence à être beau, c'est beau, hein, tu ne trouves pas Jean-Baptiste ?

Oui.

Ca c'est bien passé avec Marie-France ?
-Très bien, pourquoi ?

Non, comme ça. Depuis hier, je te sens plus sûr de toi, plus affirmé.

Tu trouves ?
-Oui, oui. Elle n'a pas l'air très avare de son corps.

Ah bon, parce que tu crois que...

Oh, non, non, ce n'est pas du tout mon genre.

Elle est vulgaire, hein ?

On va faire une petite pause.

Volontiers.

On est quand même mieux sans les enfants.

Ah oui, j'avais besoin de souffler un peu, moi.

Qu'est-ce que tu fais après le camp ?

Je rentre à Paris, 2 semaines sans me voir, ma mère doit être dans un état !

Après je vais peut-être faire un concert à Dione les Bains avec la chorale.

Moi, je pars en randonnée dans les Dolomites.

Ah, oui, ça c'est bien. Tiens, ça c'est un truc qui me dirait.

Pourquoi tu ne viens pas ? Ca serait quand même mieux à 2.

On se chargerait un minimum, on ne prendrait qu'une tente.

Oh, je ne dis pas non. Si le concert n'a pas lieu. Bon, c'est pas tout ça, on y va.

Ca va, tu suis ?

T'attrapes.

Attention.

Tiens.

Ah.

Qu'est-ce qu'ils foutent ?

Je suis inquiet, hein.

Tu devrais venir, elle est bonne.

T'es pas inquiet ? Ca fait 2 heures qu'ils devraient être là.

Pour une fois qu'on ne les a pas sur le dos.

Monsieur, monsieur.

Emmanuel, qu'est-ce qui se passe ?

J'arrive.

Tu devrais venir, ça fouette.

Emmanuel.
-Ah, Monsieur, je reviens de loin.
-T'es tout seul ?

Mais j'ai fait une reconnaissance pour les Chamois. Mais les autres, ça fait longtemps qu'on les a perdu.

Et vous n'avez pas trouvé les chataîgniés et les Gros Cailloux ?

Mais tous les arbres, ça sont tous des chataîgniés. Quant aux Gros cailoux, j'ai réussi à les éviter, mais les autres...

Quoi, il y a eu un éboulement, il y a des blessés ?
-Des morts sûrement.

Georges, habilles-toi, il y a de la casse. On va aller les chercher. Vite.

Et voilà. Pas tranquille pour 5 minutes.

Ohé, les scouts.

Qu'est-ce que c'est ces saloperies ?
-C'est des pièges.

Mais oui, on croyait qu'on était perdu, alors on en a mis partout. On ne voulait pas mourir de faim.

C'est bien, ça, bon reflexe.

Ca ne va pas, il faut se séparer, on aura deux fois plus de chance de les retrouver.

Bon, moi, je pars par les bois, Georges, tu prends Emmanuel, vous coupez par la rivière. Bonne chance.

Impalas, les Chamois, les Kiwis.

Qu'est-ce que c'est que cela ?

[C'est mon .....]

Oui, oui.

Je mise la robe... pour toi.
-Bon, je suis.

Qu'est-ce que tu fais habillée comme ça, Marie-France

et toi Pois-chiche, c'est pas une tenue devant une dame.

Qu'est-ce que vous faites ? Expliquez-moi.

Mais ça ne se voit pas, non. Je suis en train de les plumer au strip-poker.

On vous croyait morts.

On vous a cherché partout, Emmanuel et Georges y sont encore. C'est monstrueux.

Mais ne vous mettez pas dans cet état. On n'a rien fait de mal.

Quand on a vu qu'on s'était perdu, on a rebroussé chemin, c'est tout.

On est tous là, c'est le principal, non.

Vous venez faire la dernière avec nous ?
-Oui, Monsieur.

Allez, un petit carton.
-Elle est vachement sympathique. Elle n'a encore rien enlevé.

Ca c'est quoi ?
-Oh, j'ai reçu un petit colis de ma mère.

Allez, rhabillez-vous.

Allez, s'il vous plaît, rhabillez-vous.

Soyez sympathiques, vous allez prendre froid.

Allez rhabillez-vous, vous devez suivre les conseils de votre chef.

Dites, vous ne voulez pas prendre ma place ? A vous, ils vous obéissent.

Tu sais quoi ?
-Non.

Ca te profiterait plus d'être dans leur bande.

Le commandement, on l'a ou on ne l'a pas. C'est un don.

Oui, on continuera cette intéressante discussion plus tard.

Pour l'instant vous faites ce que vous voulez, vous êtes chez vous, alors ne vous gênez pas.

Strip-poker, orgie romaine, danse tribale...

Emmanuel, qu'est-ce qu'il y a ?
-Laissez-moi.

Dis-moi enfin, Georges n'est pas avec toi ?
-Non, je dirai rien.

Emmanuel, on est copain, tu peux tout me dire, non.

Et, où est Georges ? Vous n'étiez pas ensemble ?

C'est à cause de lui que tu pleures ?

Vous vous êtes disputé, c'est ça ?

Je suis sûr que c'était rien. Il faut pas pleurer pour ça, je vais aller le voir.

Non, non, n'y allez pas.
-Mais dis-moi pourquoi, enfin.

Il a essayé de me sauter dessus. Il faut vous faire un dessin ?

Georges ?

Oui.

Je viens de voir Emmanuel, là.

Il t'a tout raconté ?

L'essentiel, oui.

Ca m'étonne beaucoup de toi, Georges.

Je vais partir.

Il vaut mieux.

J'aurai peut-être le courage de me confesser au père Guillemain.

Avant, je voudrais que tu saches une chose,

je me suis senti très près de toi durant cette merveilleuse journée.

Je ne pensais pas que je pourrais me mettre dans un état pareil.

C'est pas de lui que j'avais envie, tu sais.

C'est la première fois qu'on me dit ça.

C'est con que cela vienne de toi.

Le courrier.

Tiens, tu peux me lâcher la main, il faut que j'aille au courrier.

Non, Georges. Georges.

T'as vu, c'est ma mère.

Et regarde là, mon chien a bouffé une souris.

T'as un chien, toi ?
-Et bien, oui.

Ah, je ne savais pas.
-Et toi, qu'est-ce qu'elle marque ?

Hé, les gars, [mon vieux ] Hé, on va bouffer.

Et regarde, là.

Oh Marie.
-Et bien, votre calvaire touche à sa fin.

Comment cela ?
-Mon fils vient de m'appeler. Il sera là demain avec Mr Frère.

Ah, les mecs, il y a Dien Bien Phu qui revient.
-Quoi, c'est sûr ?

C'est dommage, je commençais à trouver ma vitesse de croisièrre.
-Ah, ils vous regretterons.

Vous croyez ?
-J'ai pas de lettre, moi ?
-Vous n'avez pas trouvé la vôtre ?

Non.
-Il n'y a pas deux Foucret, ici.

Ah non, il n'y a que moi.
-Heureusement.

Où est ma lettre ?
-Je ne sais pas, elle était là.

C'est encore ces sales petits cons.

Ah les mecs, je crois que j'ai déniché le gros lot.

Mon Biquet chéri.
-Rends- moi cette lettre.

Lâches- moi, toi. Laches- moi.

Anthony, arrête.
-Attrapez -la.

Rends moi cette lettre.
-Tiens.

Déjà une semaine je suis partie et toujours pas de nouvelles de toi.

Je m'inquiètes de te savoir seul, livré à toi-même perdu dans la nature.

Rends moi ça.

Descends de là.

Rends moi ça.
-Je meurs d'envie de te rejoindre, mais je ne suis pas sûr que tu apprécierais cette surprise.

Rends moi cette lettre.
-Toi qui est si sauvage et si réservé devant les autres.

J'espère que tu manges bien, que tu dors bien et que les scouts ne te donnent pas trop de soucis

et que tu marches allègrement sur les traces de Vieux Castor.

Réponds moi vite, ta maman qui t'aime très fort, Madeleine.

Jean-Bat, attends, ta lettre, Jean-Bat.

Laisses-moi.

Ne te mets pas dans un état pareil, t'es trop sensible comme mec, elle a raison ta mère.

Fouts-moi la paix, retourne jouer avec les mômes. Vous avez le même âge mental.

Je ne voulais pas qu'il la lise, la lettre.
-C'est trop tard, c'est fait maintenant.

Où tu vas ? Oh, vas bouder dans ton coin.
-Jean-Bat. Jean-Bat, attends moi.

Ah les petits vicelards, il savent tous où ça fait mal, rien ne les arrête.

Toi, ne me touches pas.

Mon Dieu mais qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça,

moi qui ai toujours cru en toi, qui va encore à la messe 3 fois par an,

qui n'ai jamais fait de mal à personne.

Et avoues que tu t'es trompé, que ce n'est pas moi que tu visais, hein, l'erreur est humaine.

Tu ne réponds pas ?

T'es pas fier de ce que tu as fait.

Il faut dire que tu n'as rien oublié.

Un aumônier abruti, un intendant véreux, une salope, une pute, un pédé, toute une marmaille de petits merdeux.

Et moi là dedans, qu'est-ce que je suis ? Un incapable. Un incapable.

Mais tu t'en fous, tu n'entends rien. T'es pas là, si ça se trouve, tu n'existes même pas.

Ah mais, qu'est-ce que c'est ?

Ah mon Dieu, tu m'as répondu.

Je comprends maintenant ce que tu attends de moi.

Tu veux me mettre à l'épreuve, c'est ça ?

Hein, tu veux me montrer le monde tel qu'il est pour que je l'aide, pour que je le sauve, peut-être.

Seigneur, si tel est ta volonté, éclaire-moi.

Oh les mecs, il a essayé de se suicider.

Vous avez voulu vous pendre ?
-Mais non, espèce d'abruti, c'est encore un de vos pièges idiots.

Et qu'est-ce que vous faites là ?
-On est venu vous chercher.

Pour vous excuser ?
-Oui, mais surtout à cause de Bénamou.

Quoi Bénamou ?
-Il a été pris en otage.

Qu'est-ce que vous dites ?
-Bénamou, Edith l'a pris en otage.

Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Détachez-moi, vite.

Non, j'ai dit détacher, non, ne coupez pas. Ah !

Elle nous avait promis le tarif de groupe et puis voilà que pour Bénamou, elle nous a demandé le prix fort,

parce qu'elle a dit qu'il n'a que 13 ans.

Ben voyons, on fait des tarifs réduits aux enfants.
-Vous trouvez ça aussi, hein.

Alors on a voulu se tirer, mais Marek est arrivé.
-Qui est Marek ?

Marek, mais c'est le gitan.

C'est lui qui joue de la guitare avec son couteau, c'est son mac.

Ah bon, bougez pas, j'y vais.

Faites gaffes.
-Oui.

Ne me tuez pas.
-Je vais d'abord lui couper les oreilles.

Non, non au secours. Non, au secours.

Ah, au secours.

Bénamou.

Allez-y, vite.

Ah, ah.

Maintenant je vais faire de la Tartare.

Qu'est-ce qu'il ne faut pas faire pour amuser les momes.

Elle est morte ?
-Ben oui.

C'est lui qui l'a tué ?
-Oui.

Et tu as tout vu ?
-Oui.

Dis, t'es blessé là ?
-Non, non, enfin si.

Monsieur, ils nous suivent. Il faut aller plus vite, ils nous rattrapent.

Mais qu'est-ce qu'il veut encore ?
-Sans doute vous tuer, vous êtes témoin.

Vous croyez ?
-Ah oui, il veut vous tuer, il faut prendre le maquis.

Vous attendez qu'on aille chercher les flics, qu'ils l'arrêtent.

Non, je peux pas vous laisser, vous êtes témoins aussi.

Ca te plait ça ?

Regardez.

Je ne la contrôle plus, je ne sens plus rien.

Ils sont toujours là ?
-Non, je crois qu'on les a semé.

Ca va, il n'y a pas de mal ?
-Non, non, ça va.

On a eu chaud.

Allez.

Allez, fin du voyage.
-Ah, c'est pas trop tôt.

D'où tu sors, toi ?
-Je vous ai pris devant chez Edith.

C'est une idée à toi, tout cela ?
-Et tout de suite là, il n'y a pas que moi.

Je vais partir de l'autre côté.
-Non, non, c'est à cause de vous qu'on est là, on reste ensemble.

On va dormir ici, vous allez monter la garde et demain on ira tous à la gendarmerie.

Qu'est-ce qu'on fait si ils attaquent ?
-Et bien, on se défendra.

Avec quoi ? Ils ont des armes, eux.

Et bien, on n'a qu'à construire des arcs, des frondes. Comment il a fait David contre Goliath ?

Ce n'est pas la même chose.
-Si.

On est perdu, je crois.
-Bon, attendez que je me repère.

La polaire, elle est là.
-C'est la polaire, ça ?

Oui, ce soir, c'est là. Venez avec moi.

La polaire ?
-Anthony, tu vas te mettre au nord, là.

Toi Alex, ici. Toi, au sud,

Toi, ici, à l'ouest. Toi, tu restes avec moi.

Et on reste vigilant, notre vie en dépend. Allez.

Bravo, Anthony, bien monté ton coup.

Oh, la vache, les nuits sont fraîches, vous ne trouvez pas ?

J'ai entendu quelque chose.
-Ce n'est rien, ça doit être un ours.

Il y a des ours, ici ?
-Quelques-uns.

Et les mecs, on se casse.
-On se casse où ? Tu sais où il est le camp, toi ?

Et les mecs, si Biquet nous emmène aux gendarmes, à tous les coups, ils le diront à ma mère.

Et déjà qu'elle est furibarde parce que je redouble.

Et combien on risque pour aller aux putes quand on est mineur ?

Là, franchement les mecs, vous me faites mal au sang,

non seulement vous n'avez rien dans le calbute, mais vous n'avez rien dans la tête.

Vous ne voyez pas qu'il bluffe.

Ah les mecs, je vous jure que j'ai entendu quelque chose, il y a une bête.

C'était bien au moins ?
-Quoi ?

Mais avec Edith.
-C'est eux qui m'ont forcé.

J'imagine. T'aurais mieux fait d'être quitte des chamois.

Ah non, non, non, je me marre bien avec eux. Avec vous aussi d'ailleurs.

Au moins je ne serai pas venu pour rien ?

Oh.

Bon, allez, debout là-dedans.

Bénamou, allez vite, ils arrivent. Dépêchez-vous.

Un grand crème et deux tartines.
-C 'est ça, c'est ça, allez hop.

Oh là là.

Allez. Allez, en avant.

Oui et alors ?
-Alors, on descend.
-Par là ?

Absolument. Et on se dépêche parce qu'ils doivent être sur nos traces depuis le début du jour.

Il est fou.
-Le chef de patrouille n'étant pas là, c'est au sous-chef de patrouille à ouvrir la marche.

Et qui c'est déjà, le sous-chef de patrouille ?

Allez, à toi l'honneur.

Dépêchez-vous, les Gitans sont sur nos traces.
-Oh là, là.

C'est à pic, on va se tuer.
-Je ne vais jamais arriver à descendre.

Accrochez-vous au moins.
-Merde.

Et faites gaffe derrière.
-Je vais me casser la gueule.

Allez. Ah, on est moins fier, hein.

Oh putain, il est pire que Dien Bien Phu.
-Bande d'incapables.

Doucement, doucement, quand même. Attendez-nous.

Allez, avance.
-Je peux pas, j'ai les jambes toutes molles.

Avance.

Allez.

Terminus.

Et alors, là, ça bouchonne, on est déjà fatigué ?

Vous voulez qu'on plonge ?

Oui, là en effet, il faut faire attention à la marche.

Et il n'y a qu'à descendre en rappel.
-Mais on n'a jamais fait ça, nous.

Raison de plus pour essayer.

Ca tombe bien, j'ai tout ce qu'il faut là.

Alors, je sors du puits, je fais le tour de l'arbre et je re-rentre dans le puits.

Avec ça, vous ne risquez rien.

Allez Nodé, à toi l'honneur.

Je peux pas, j'ai le vertige.

Allez Anthony, donne l'exemple, tu te dégonfles ?

A toi, Jacky, vas-y, montre lui à ce grand lâche.

Merde ça suffit ces conneries. Dis-leur Anthony.

Qu'il me dise quoi ? Vous me prenez pour un con, ça je le sais déjà.

Ah non, pas moi, je vous ai jamais pris pour un con.

Ah oui, quand tu te perds tout seul sur la place de la mairie, tu me prends pas pour un con peut-être ?

Seulement, je ne le suis peut-être par autant que vous le pensiez.

Vous croyez que j'ai gobé votre histoire de sauce tomate ? Hein Bénamou.

Mais regardez-vous, bande de minables, vous vous croyez très fort, hein.

Je vous laisse, démerdez-vous sans moi.

Ah, il nous fout enfin la paix, ce gros con.

On va pouvoir faire la grasse.

Ah. Ah. Une vipère, je me suis fait piquer par une vipère.

Vite, mais merde, faites quelque chose.
-Il faut la tuer.

Remontez-le.

Monsieur, revenez, Anthony s'est fait piquer par une vipère.

Oui, pas mal, mais vous m'avez habitué à mieux, quand même.

Monsieur, monsieur, on vous jure sur la tête de nos mères.

Monsieur, revenez, il va mourir.

Mais remontez.

Fais voir ça.

Ah, elle t'a pas loupé, celle-là.
-Il faut sucer le sang.

Non, il faut s'asseoir. Assieds-toi.

Il y a rien ?
-Non, il y a rien.

Attends, je crois qu'il faut inciser. J'ai mon couteau.
-Ca va pas, non.

Il a vraiment de la veine, on a la trousse là.

Ah, mais qu'est-ce que c'est ? Le sérum ?
-Il va mourir, Monsieur ?

Ben oui, dans le guide, ils disent qu'on peut tenir3 heures, mais on souffre horriblement.

Putain de Dieu, mais putain de Dieu, mais qu'est-ce que j'ai fait ?

Non, les gars, c'est pas la peine, laissez-moi crever là.

Bon, arrête ton cinéma, tu veux. Tu peux marcher ?

Mais oui, il faudra bien de toute façon. C'est marche ou crève.

Non, non, non, non, je n'y arriverai jamais.

Non, c'est pas le moment de flancher. Allez vas-y, t'as rien à perdre,

t'as qu'à te laisser gentillement filer jusqu'en bas. Allez.

Redresses-toi.

Attention. Baisses-toi sur tes jambes.
-Pourquoi on ne monte pas ?

On n'aura jamais le temps. On va le descendre par la rivière, c'est plus rapide. Ca ira tout seul.

Ca y est là ? Détaches-toi maintenant.
-Oui.

Allez.

Ca va aller, tu t'en sortiras, ne t'inquiètes pas.

Allez à toi Nodé.
-Je peux pas, Monsieur, j'ai trop peur, vous viendrez me chercher après en hélicoptère.

Tout le monde l'a fait. Si tu n'y vas pas, je te pousse.

Laissez-moi, Monsieur, c'est tout ce que je mérite, si je n'avais pas jeté le sérum.

Tu l'auras bien assez sur la conscience, tu nous retardes, allez.

Je te tiens, allez, un peu de courage pour une fois. Vas-y.

Allez, allez.

Mais dépêche-toi.

Vas-y là, n'aies pas peur, t'es presque arrivé.

Autour de l'arbre, on rentre dans le puits. Putain de Dieu.

Fais gaffe.

Mais bien sûr que je fais gaffe.

Ca va ?
-Ca va, Anthony, tu tiens le coup ?

On ne doit pas être très loin du point alpha, 2 ou 3 km,

seulement le point alpha, ça ne vous dit rien, évidemment.

Bénamou, viens voir.

Toi qui est un bon nageur, et qui est un homme maintenant, tu vas descendre la rivière à la nage,

tu pars en éclaireur, tu vois si on peut passer par là,
-OK.

Voilà.

Pas par là, c'est trop dangereux.

Ah, ah.

Bénamou, Bénamou.

Bénamou.

Bénamou.

Bénamou.

C'est affreux, il a fait une chute terrible.

Il est, ... il a disparu, on ne le reverra plus.

On va tous y passer, c'est la fin.
-Mais tu va fermer ta gueule.

On peut pas redescendre, il faut remonter le courant, mais putain de Dieu.

Allez, il ne faut pas s'arrêter.
-J'en ai marre, j'en ai marre.

Qu'est-ce qu'il y a ?
-Laissez-moi crever ici, de toute façon, je vous retarde.

Bon, pas d'héroïsme, tu veux.
-Puisque c'est lui qui le demande.

Toi, tu te tais ou je te tue. Allez. Allez, viens. Prends la corde.

Ohé.
-Oh, là.
-Ohé.

T'es sauvé, mon vieux.

J'ai bien cru que je ne te reverrais jamais.

Bon, allez.

C'était moins une.
-Oh, oui.

Jean-Baptiste, vous êtes bien le digne héritier de Vieux Castor.

Beau boulot, Foucret. Amplement mérité de vraies vacances.

Des vacances, mais le camp n'est pas fini.

Jean-Baptiste, vous nous avez aidé du mieux que vous avez pu, mais maintenant Hervé est sur pied,

il est tout à fait normal qu'on vous délivre, vous êtes libre.

Ah, on ne s'improvise pas chef de troupe.

C'est vrai, j'ai eu quelques petits problèmes au démarrage, mais maintenant ça y est,

je les tiens bien en main, j'ai trouvé ma vitesse de croisière.

J'oubliais, Foucret, ta mère m'a prié de te remettre ça, ce sont des suppositoires.

Jean-Baptiste.

Jean-Baptiste.

C'est con que tu partes maintenant.

Allez, Monsieur.

Excusez-moi, je ne sais pas ce qui me prend.

Ah salut Biquet.
-Salut, Jean-Baptiste.

Salut, ça va ?
-Ca va, et toi ?
-Ca va.

Bon, alors on fait ce qu'on a dit.

On ne peut plus reculer maintenant.

Oh, c'est vraiment dégueulasse.
-Hé, les gars, regardez, j'ai trouvé une toute fraîche.

On y va. Ah, joli.
-Oh.

Ah non, pas celle-là.
-Elle est très belle.

Oh, non.
-Oui, elle est belle.
-Oh oui, oh.

Sous-titres par Jimmy