All language subtitles for F.I.S.T.1978.1080p.BluRay.H264

Oh, la barbe !

Dombrowsky, tu as mal au dos ?

- Non.
- Prends d'autres cageots.

Kovak, leste-le.

Vas-y ! Il peut en porter plus que ça.

Dépêchons, on n'a pas toute la journée.

Quatre cageots de tomates à rembourser.

- À cause de vous.
- Tu es tenu à payer la casse !

Tu as entendu ?

Oui, m'sieu.

Ramasse-les.
Et dépêche-toi, on prend du retard.

- On va les ramasser.
- Au boulot !

C'est quoi, ça ? Reprenez votre boulot !

Vous n'avez pas entendu ?

Samuels, à la porte !

- Passe à la caisse.
- Je n'ai pas entendu.

File, tu es viré !

Johnny ? Je ne l'ai pas entendu.

- Vous devriez rentrer le poisson.
- Ça te regarde ?

- Je suis Mike Monahan.
- De quoi tu te mêles ?

De mes affaires. Il va se gâter.

- On s'en fiche.
- Il faut décharger le fourgon.

- Fais-le toi-même.
- Je conduis, moi.

C'est quoi, ce travail ? Rentrez tout ça !

Pas de fainéants ici, compris, Belkin ?
Toi aussi, Kovak...

Mesurez vos paroles ou je vous démolis.

J'imagine qu'un richard comme toi
a pas besoin de travailler.

Ce sera déduit de ton salaire !

- Ça va pas ?
- Je veux voir Andrews !

Andrews, mon œil !
Tu es viré, fiche-moi le camp !

Je veux voir Andrews !

Merci de m'avoir mis au courant.
Vos réclamations sont légitimes.

À partir de maintenant, Gant ne renverra
plus personne sans mon accord.

C'est entendu ?

Et la casse défalquée de nos salaires ?

Vous ne paierez plus
les dégâts accidentels.

Et on nous paiera les heures sup
et l'attente des livraisons ?

Ce n'est pas de mon ressort, je dois
en parler à mes supérieurs. D'accord ?

Nous serons corrects.

À vous de l'être : retournez au travail
et rentrez le chargement.

Qui nous dit que vous parlerez
des suppléments de paiement ?

Je vous le promets.

Je vous félicite d'avoir attiré
mon attention sur ces problèmes.

Nous les corrigerons.

Nous sommes d'accord ?

Oui, nous sommes d'accord.

À Johnny Kovak !

- Lincoln Dombrowsky !
- Abe Lincoln !

Je vous ressers ?

- Une nouvelle tête. Ton nom ?
- Je vous ressers ?

Ressers, ressers !

Vous êtes tenus à payer la casse !

- Tu es lrlandaise ?
- Pourquoi ?

Tu veux ôter tes mains de là ?
Tiens-toi bien comme ton ami.

Quoi ? Mes mains ne sont pas bien ?

Viens faire un bras de fer pour 5 cents.

J'ai eu une dure journée,
mais Abe est en pleine forme.

Tu te mesures avec Jugovich ? Viens !

Dépose ta mise.

Qui parie pour moi ?

- Je voudrais pas te faire mal.
- T'as besoin de renfort.

Zigi, donne le signal.

Le signal, Zig.

Regardez qui est là ! Vince Doyle !

Regardez-moi ce costard de grand ponte !

- Tu t'encanailles ?
- Non, j'ai affaire avec Zigi.

Tu sais ce qu'on a fait au boulot ?

Johnny les a mis au pied du mur,
on a frôlé la grève.

On a gagné.

Qu'est-ce que vous avez gagné ?

Zigi, une tournée générale.

Ils ne nous font pas entrer.

Sept, huit, neuf...

Qu'est-ce qui se passe ?
Qu'est-ce que tu fais ?

- J'ai besoin de travailler.
- Je veux voir Andrews.

M. Kovak veut voir M. Andrews !

M. Andrews est absent,
mais il vous a laissé un message.

Vous êtes tous virés !

Le vainqueur !

Je ne t'ai rien demandé.

Tu dois forcément jouer les sauveurs ?

Ta mise en liberté m'a coûté 20 dollars.

Il disait qu'on était d'accord.

D'accord ?

Inutile de les provoquer,
tu comptes pour des prunes.

Il m'a serré la main,
il a dit qu'on était d'accord.

Ben voyons...

Si tu travaillais pour moi ?
On se ferait des ronds.

Tu ne me lâches pas.
T'as besoin d'un autre larbin ?

Arrête, Johnny.

Tu ne nous comprends pas.

Johnny !

Fiston !

Allez !

Requinquez-vous, les gars.

Merci, Moll.

Johnny, tu me remets ?
Mike Monahan, le livreur de poisson.

- Qu'est-ce que tu veux ?
- Tu cherches peut-être du boulot.

Quel boulot ?

Je suis le président de la section 302
de la Fédération des routiers.

- On a un président.
- Tu connais ?

Il parle du syndicat.

Pas d'un grand syndicat.

Je peux m'asseoir ?

On a une centaine d'adhérents.

Je ne sais pas ce que tu penses
des syndicats, mais tu es un meneur.

J'ai drôlement aidé les autres.

Les compagnies regorgent de rats
comme M. Andrews

qui sourient,
puis poignardent dans le dos.

- Que devrais-je faire ?
- Je te voudrais comme organisateur.

Va dans les entrepôts trouver
le plus d'adhérents possible.

Et mon avocat ? On travaille ensemble.

- Je le prends aussi.
- Combien ?

Rien. Je vous paie une commission
pour chaque nouvel adhérent.

- Je connais rien aux camions.
- Je te montrerai.

- Ça m'intéresse pas.
- Tu auras un bureau.

- On se vengerait.
- Il ne nous paie pas.

Tu auras une voiture.

Tu as une voiture ?

Anna !

Tu te souviens de moi ? Le bal de Noël !

Je t'ai invitée à danser trois fois. Attends !

Tu ne me remets pas ?

Je m'appelle Johnny Kovak. Et toi ?

Tu le sais déjà.

Pas ton nom de famille. On en a tous un.

Zerinkas.

Un joli nom. Il est polonais ?

Je suis lituanienne.

Les Lituaniens se font rares.
Ça te dit, une bière ?

Je ne bois pas de bière.

Allons discuter quelque part.

De quoi ?

De base-ball, de la Bible... je suis partant.

Qu'est-ce que tu sais de la Bible ?

- "Œil pour œil..." Un chouette livre.
- Tu mens toujours ?

Si ça peut m'aider avec les bêcheuses,
pourquoi pas ?

- Où vas-tu ?
- Travailler.

- Je t'accompagne.
- Très peu pour moi.

Ça épatera ta copine !
Je viens de laver la voiture.

Je suis tout gêné maintenant.
Tu ne dis même pas au revoir ?

Au revoir !

Tes amies savent
que tu es drôlement bêcheuse ?

- C'est pour quoi ?
- Le syndicat.

La Fédération des routiers.

On va juste parler aux hommes.

Garez-vous dehors, je contrôle.

Merci.

Pourquoi tu le remercies ?

Des syndicalistes.

Entrez, mais donnez-moi vos noms.

Surveille-les.

Salut, je suis Johnny Kovak, du syndicat.

Écoutez...

- On n'est pas intéressés.
- À de meilleures conditions ?

- On n'est pas intéressés.
- Oui, mais...

Tu as entendu ce qu'il a dit ?

- Comment tu t'appelles ?
- Richard.

Abe, on reviendra.
On leur parlera plus tard.

Qui c'est, ces types ?

Attends ! Je suis Kovak, de la Fédération...

Fiche-moi la paix !
Je cotise, laissez-moi tranquille.

Cinq minutes !

Qu'il aille se faire voir !

Y a une réunion vendredi à St Stephen,
on espère que vous viendrez.

Viens.

Arrête.

- On tourne depuis 14 heures ?
- 13.

Pour deux inscriptions et une en suspens.

- Des camions circulent ?
- C'est mort.

- Où est ce camionneur ?
- Je sais pas.

- Dedans ?
- Je sais pas.

Mettez-nous 60 cents d'essence
et vérifiez l'huile. Attends !

- Je suis crevé.
- Sacré engin.

C'est un indépendant.

Higgins Hauling Service.

Y a quelqu'un ?

- Dégagez !
- On est du syndicat.

- Foutaises !
- On cherche des adhérents.

On m'a déjà fauché mon chargement.

- Montre-lui la carte.
- Fédération des routiers.

Oui, le syndicat. Filez maintenant.

Vous ne voulez pas agir ?

Adhérez, le syndicat ne vous roulera pas.

On peut être roulé à tout bout de champ.

Pas si tout le monde adhère.

J'adhérerai quand les autres l'auront fait.

Nous vous donnerions de la force !

Vous deux ?

- Non, le syndicat.
- Vous ne voulez pas que des ronds ?

Vous en aurez grâce au syndicat.

Foutaises !

Si vous voulez finir comme Joe Harper...

C'est-à-dire ?

Il fonçait, il a fini dans le décor.
Sa famille est réduite à la misère.

- Il avait un engin comme ça.
- Attendez !

Y a une réunion vendredi à 20h,
à St Stephen.

Comment vous vous appelez ?

Johnny Kovak. Et vous ?

Tom Higgins, tout le monde me connaît.

À vendredi.

Mais pas question que j'adhère !

Les compagnies nous traitent
plus mal que jamais.

Le seul moyen de les mettre au pas,
c'est d'être unis.

D'où un syndicat.

Joe, comment ça va ?

Les gars, voici Johnny Kovak.

La plupart connaissent Joe Harper,
un des premiers adhérents du syndicat.

Il cotise depuis plus de 20 ans.

Il va aux réunions, il fait ce qu'il faut.

C'est un frère.

Il passe sa vie au volant
pour entretenir sa famille.

Et sa compagnie l'a fait rouler, rouler,

jusqu'à ce qu'il finisse dans le décor.

Mais ça, la compagnie s'en fout.

Mais je vais vous dire...

on ne demande rien à la compagnie :
on va s'occuper de Joe.

On va payer son docteur,

entretenir sa famille,
car Joe est un bon syndiqué.

On va s'occuper de lui et de ses proches.

Je vais vous dire autre chose.

Adhérez, pour obtenir que vos heures sup
et votre docteur soient payés.

Vous ne vous tuerez plus au boulot
comme maintenant,

ou comme mon père.

Adhérez pour que le syndicat soit fort
et vous rende forts.

Et pas un de ces salauds de vendus
ne viendra vous piétiner ici !

Je vous le promets.

On s'en va, Joe.

Où je dois signer ?

COMITÉ DU FIST
SECTION 302

Ça marche bien,
on a eu d'autres inscrits ce mois-ci.

Ce qui nous porte à 300. On sera 400
dans trois ou quatre semaines.

Abe est sorti.
On devient importants, non ?

On va diviser un panneau et expliquer
exactement ce que veut dire FIST.

Abe n'est pas revenu.
Je te rappelle tout de suite.

Je suis Arthur St Clair,
le conseiller de Consolidated Trucking.

Je sais qui vous êtes.

Puis-je m'asseoir ?

Il se trouve que nous nous soucions
des mêmes choses :

des routiers,
quoique d'une façon différente.

Vous pour le syndicat
et vos commissions,

et moi pour la compagnie et nos profits,
bien sûr.

Bien sûr.

On m'a fait remarquer

que vous aviez le don
de savoir parler aux routiers.

J'aimerais employer ce don.

Et comment ?

En vous proposant
de travailler pour nous.

Réfléchissez bien.

Pensez au bien que, dans notre
compagnie, vous feriez à nos routiers.

Et les hommes ? Le syndicat ?

Votre associé pourrait continuer.
L'argent n'est pas un problème.

Nous vous offrons le double
de votre salaire et de vos commissions.

- Pas mal.
- Pas mal du tout, dirais-je.

Vous savez, St Clair,

en acceptant ce travail,
je sentais que si je le faisais bien,

quelqu'un comme vous
monterait cet escalier

et s'assiérait pour me tenir ces discours.

Je savais ce que je dirais,
et je le sais encore.

Foutez-moi le camp, vous empestez
une propriété du syndicat.

En vieillissant, Kovak,

vous verrez que la politesse
peut être apprise, voire inculquée.

Quand vous changerez d'avis,
appelez-moi.

- Que veux-tu ?
- Qu'y a-t-il ?

- Tu pleures ? Qu'y a-t-il ?
- Rien.

- Quelqu'un t'a fait quelque chose ?
- Non. Tu ne pleures jamais ?

Quand j'épluche des oignons.
Toi, ça a l'air plus grave.

- Une bière ?
- Je t'ai dit que je n'en bois pas.

Un café ? Non, pas de café.

Une glace ? Tout le monde aime ça.

À quoi tu la veux ?
À la vanille ? Au chocolat ?

À la fraise ? Je parie que tu aimes ça.

Je te vois prête à sourire.

Ça y est. Fraise ?
Je connais un endroit bien et pas cher.

N'allonge pas les mains !

Je ne dois pas te toucher.
J'oublie mes mains ? Bon.

Ce sera dur de conduire sans mains,
mais on trouvera bien quelque chose.

- Tu as essayé avec les coudes ?
- Je ne suis jamais montée en voiture.

D'ici la fin de l'été, nous serons 500.

On veille à ce que personne ne soit brimé.

C'est ça, le problème.

Je me disais qu'on pourrait aller
au spectacle un de ces quatre.

À l'usine, deux filles qui voulaient
ouvrir un syndicat ont été renvoyées.

C'est dur.

J'ai lu dans les journaux
que Ginger Rogers passait.

À l'Orpheum. Tu l'as déjà vue danser ?

Non. Et maintenant,
elles ne trouvent plus de travail.

C'est dur.
J'en parlerai à une personne ou deux.

C'est vrai ?

Ta façon de manger ta glace
me rappelle Ginger Rogers.

Je ne fais rien samedi soir.

- Je suis prise.
- Moi aussi.

Dimanche soir ?

- Je suis prise.
- T'es drôlement prise.

Qu'est-ce que tu fais à Pâques ?

- Tu insistes toujours autant ?
- Quand je veux quelque chose, oui.

Je vais vérifier si je peux me libérer
samedi, à 21 h.

Petite fraise, tu es disponible ?

- Tu n'allongeras pas les mains ?
- Passons un marché.

Lequel ?

C'est d'accord si je peux finir ta glace.

Salut, Bob. Comment te traite bobonne ?

Un type de Consolidated veut te voir,
peut-être pour adhérer.

Merci. Gare au café de Myrtle,
elle est sur le sentier de la guerre.

- Vous me vouliez ?
- Oui, pour adhérer.

- Parfait. Votre nom ?
- Jack.

Jack comment ?

Je veux adhérer moi aussi.

Montrez votre carte ou votre badge !

Tom, tu peux fermer les portes ?
La réunion va commencer.

Ce soir, nous avons parmi nous

quelqu'un que vous connaissez
en personne ou de réputation.

Il fera prêter serment aux nouveaux.

C'est une véritable légende du syndicat.

Henry Ford !

Tom ! Du calme, les gars !

Max Graham,
le président national du syndicat.

Je remercie Mike Monahan
pour sa présentation élogieuse.

Je veux vous parler de quelque chose
que je vois partout !

Des jupons !

S'il y en a qui veulent faire les malins,

qu'ils aillent le faire dehors !

Les compagnies vous envoient
pour perturber la réunion ?

Je veux vous parler
de l'agitation bolchevik !

- Tu as vu des Bolcheviks, toi ?
- Vous savez de quoi je parle !

J'en vois à Pittsburgh,
à Détroit et ici, à Cleveland !

Et je vous demande
de payer votre cotisation à temps.

Payez votre cotisation !

Ça va, Johnny ?

- Il connaît tous les trimards de l'Est ?
- Johnny est aimé.

Molly, il veut sortir avec toi.

- Qui ?
- Le monsieur qui te plaît, Abe.

- Elle veut sortir avec toi.
- Qu'en sais-tu ?

- Fonce ou je le fais.
- Tu en serais capable.

Tu n'es pas routier, pas vrai ?

Non, contrairement à vous.

Exciter les hommes, faire l'intéressant.

On a prospéré avec Johnny.

Lui a prospéré.
Tu reçois tant par inscrit ?

Oui, je fais mon boulot.

Tu te fais un nom ? Tu fais ton beurre ?

Il n'a jamais conduit de camion !

- Salut.
- Attends !

Les compagnies te feront une offre,
et tu accepteras !

Tu accepteras !

Abe, Johnny, revenez.
Prenez une autre bière !

- Pardon, Molly.
- C'est rien.

- Je suis libre vendredi.
- Ça marche.

Le film t'a plu ?

- Non.
- Non ?

Je plaisante. Tu tombes
dans le panneau à tous les coups.

Bonne nuit, Abe.

Bonne nuit, Molly.

Bonne nuit !

Vous avez vu ce qu'ils ont fait à Abe.

On ne va pas se mettre en grève
pour un passage à tabac !

Je n'ai pas adhéré
pour perdre mon boulot.

Je ne veux pas la grève plus que vous !

Je ne veux pas de chômeurs.
Que recevez-vous du syndicat ?

- Rien.
- Vos heures sup sont payées ?

Votre docteur ? Jusqu'à présent,
on n'a pris que vos cotisations.

Moi et Mike, on va aller leur parler.

Le fameux Kovak.

Oui.

Combien de nos routiers se sont inscrits ?

À peu près 60 pour cent.

Je connais les étrangers du quartier.
Ce sont de braves gens.

Ils aiment rigoler autour d'une bière.

Ne te fais pas embobiner !

- Phillip Talbot.
- Mike Monahan.

Notre organisateur, Johnny Kovak.

Mon père va arriver, pardonnez ce retard.

Ça ne fait rien, on a le temps.

Asseyez-vous.

- M. St Clair.
- Nous nous connaissons.

Et M. Langley, notre administrateur.

On va s'asseoir au fond.

Excusez mon retard,
ces réunions n'en finissent pas.

Approchez-vous,
nous nous entendrons mieux.

On vous entend bien.
À moins que vous veniez ici.

Nous vous entendons très bien.
Pouvons-nous commencer ?

M. Monahan, le président de la section,
et M. Novak.

Kovak, organisateur en chef.

M. Kovak, que pouvons-nous pour vous ?

Mike le sait mieux que moi.
Fais-lui le topo de la question.

Faites, M. Monahan.

Les hommes de la section
récriminent sur certaines choses,

et nous voulions en parler avec vous.

Je suis toujours prêt à parler
des problèmes de nos hommes.

Je veux qu'ils soient contents.

Les hommes estiment

que la compagnie devrait payer
les soins des blessés

et instituer une assurance
pour les familles.

Que faisons-nous dans ces cas-là ?

Comme les autres compagnies,
nous n'avons pas d'assurance.

Il nous est arrivé de faire des prêts

à intérêt standard
pour des urgences médicales.

Certains m'en ont félicité
personnellement.

C'est très bien.

Je parlais non pas de prêter de l'argent,
mais de payer des soins.

On va te les couper, mon pote.

- Qu'a-t-il dit ?
- Qu'on va te les couper.

Les couilles.

Où voulez-vous en venir
avec cette grossièreté, M. Kovak ?

- On va vous faire fermer.
- Je vois.

Pas du tout.

Vous ne voyez pas, vous ne sentez rien.
Autrement, on ne serait pas là.

Vous avez de petits yeux et de gros culs !

- Parle-t-il en votre nom ?
- Johnny sait ce que les hommes veulent.

J'en ai assez entendu.

Non ! Pourquoi vous ne payez pas
les heures sup ?

Ou une assurance ?
On ne demande pas la charité !

On ne vous demande pas d'être généreux,
mais prévoyants !

Je vois.

La réponse est non, M. Kovak.

Ni assurance, ni heures sup,
ni augmentation de salaires.

Viens, Mike.

Vous savez combien vous perdrez
avec une grève ?

Il est inouï !

- Je veux te voir.
- Lâche-moi !

- Pourquoi tu m'as laissé en plan ?
- Tu étais ivre !

- Je me contrôlais.
- Un monsieur...

J'en suis pas un !

Un monsieur qui m'invite
frappe à ma porte poliment.

- Ah oui ?
- Il parle à ma mère.

- De quoi ?
- Du temps.

Il m'accompagne à sa voiture
et m'apporte des fleurs.

Tu sais que tu es dingue, Anna ?

J'ai une tête à avoir des fleurs ?
J'ai l'air d'une femmelette ?

Elles sont pour moi ?

Je suis John Kovak. J'ai rendez-vous
avec Anna, je cherche sa mère.

Je suis Mme Zerinkas. Entrez.

Merci.

Je vous en prie.

Asseyez-vous.

Quelles belles roses !

Elles étaient au rabais,
alors j'en ai acheté.

Si nous les mettions dans un vase ?

Je les garde, si ça vous embête pas.

Oui. Un instant, je vous prie.

Ton ami est là !

Je descends dans une minute !

Ne bougez pas.

Cette chaleur est pénible.

C'est l'humidité du lac.

J'aime quand il fait froid,
on respire mieux.

Et on ne trempe pas
ses chemises de sueur.

C'est l'une des plus fortes chaleurs
depuis longtemps.

C'est vrai. C'est ce que je me disais.

- Vous n'êtes pas lithuanien.
- Je suis hongrois.

- Catholique ?
- Depuis toujours.

De quoi parliez-vous ?

Du temps.

Quelles belles fleurs ! Il ne fallait pas.

Elles étaient au rabais,
alors pourquoi pas ?

Merci.

J'aime quand il fait chaud
comme ça. Pas toi ?

Je disais juste que j'aimais ça,
ça ouvre les pores.

M. Kovak disait qu'il aimait le froid.

Je voulais dire que j'aime les deux.

J'aime à la fois le chaud et le froid...

On y va ?

Amusez-vous bien.

- Je vous la ramène dans un mois.
- Certes.

Enchantée de vous avoir rencontré.

- On va s'amuser.
- Ce fut un plaisir.

Retiens ton souffle.

J'imite bien les trains.
Je le fais depuis que je suis tout petit.

Tu veux entendre un train ?

Voyons...

- Ça va ?
- Salut, Vince.

J'imitais un train pour Anna.

C'est ton côté ingénieur.
Je vois que tu as dégoté une poupée.

Vince et Jocko. Je connais pas les filles.

- Bonnie et Rosie.
- Enchantée.

- Tu sais les choisir.
- Tu la boucles ?

Pardon. Tu déclenches une grève ?
Tu es devenu un chef.

C'est mon boulot.

Tu vas droit au cimetière.

Je suis dans le juste.

On ne flanquera pas une pile
au manitou, ici.

C'est à voir.

On vous laisse.

Salut, poupée.

Qui est-ce ?

Vince travaille pour l'église.

- Oui ?
- Non, on a grandi ensemble.

Il n'a pas mes bonnes manières.

On va claquer des ronds ?
Tu veux entendre un train ?

Rassemblez-vous.
Faut leur expliquer les règles.

On est en grève.
Aucun camion ne va entrer ou sortir,

et voilà la frontière.

- Qu'a dit la police ?
- Elle intervient s'il y a de la casse.

J'avais dit qu'on reviendrait !
C'est la grève, tu vas perdre !

Au diable Roosevelt ! Le pays a besoin
de Douglas MacArthur.

Jack ! Les autres, venez ici.

- Un coup de main ?
- Qu'en dites-vous ?

Ça va ? Elles sont encore humides.
Portez-les à Higgins.

Soulevez ! Ne la déchirez pas !.

Mon père, vous connaissez ces gars.

Quel cirque ! Vous disiez
que ça ne durerait pas un mois.

Ils ne peuvent pas tenir plus longtemps !

Cette racaille ne va pas planter
un chapiteau à ma porte.

Appelez la Ligue de l'Ordre.

Rejoignons le syndicat

Allons adhérer tout de suite

- Tu tiens le coup ?
- Oui, et toi ?

Je tiendrais encore huit heures.
Tu as encore lavé des tasses !

Voilà de quoi manger.
C'est pas grand-chose, mais servez-vous.

Voilà.

- Molly !
- Tiens.

Un camion !

Tenez-leur tête !

- Ils sont armés !
- Tenez bon !

Allons, inscrivons-nous au syndicat

Attention ! Poussez-vous !

Éloigne-toi !

C'est interdit de faire ça !

Qu'est-ce qui vous prend ?

Ils ont mis le feu à la tente !

Enfoiré de Talbot !
Toi et tes briseurs de grève !

Espèces de salauds !

Salauds ! Poussez-vous !

Poussez-vous, bouchers !

Bouchers ! Va au diable, Talbot !

Bon Dieu !

J'ai fait ça ? C'est ma faute.

Oui, c'est ma faute.

Monahan et mon vieux se bituraient
chez Cassidy tous les samedis.

Tu vas droit au cimetière,
ce n'est pas ce que j'ai dit ?

- On est tous dans le bain, Vince.
- Pas moi.

- Qu'est-ce que ça peut te faire ?
- Exact.

Et à toi, qu'est-ce que ça peut faire ?
Arrête !

C'est nos potes qui sont enterrés.

Mes potes, c'est ceux qui raquent.

C'est nos potes !

Ce qu'il vous faut, c'est des appuis.
Moi, j'en ai.

J'en ai besoin tout de suite.

Ça va te coûter cher.

On a une caisse.

Je vais voir ce que je peux faire.

Finalement, tu as pigé. À bientôt, fiston.

Au revoir.

Ne fais pas ça, Johnny.

Tu veux enterrer d'autres gens ?

La bande de Vince
va bousiller le syndicat !

- Juste cette fois.
- Vince s'accrochera !

- Le syndicat a besoin d'aide.
- On y arrivera !

- On a besoin d'appui.
- Ce sera clair ?

- Quoi ?
- La différence.

Quelle différence ?

Entre eux et nous !

Ça va mal, mais je vais arranger ça.

- Vince.
- Ça fait une paie.

Bonjour. Graham parle contre la grève.

- Je vais le voir.
- Où on va, là ?

Je m'en occupe !

- Que vas-tu leur dire maintenant ?
- Content de te voir.

Je vois Talbot demain !
Tu les as mis en grève,

- je leur rends leur boulot.
- J'ai besoin de toi.

J'en doute pas. À tout de suite.

On revient.

Tu aurais dû faire appel à moi
tout de suite.

C'est indiscutable.

Qu'est-ce que tu as en tête ?

- Quoi ?
- La porte.

C'est quoi, ça ?

Tu vas voir Talbot ?

Exact, Kovak.

Tu nous fais reprendre le boulot
pour rien, pas vrai ?

Je n'ai pas de comptes à te rendre.

Je n'ai pas à t'en parler.
Je l'ai fait avec les hommes.

Le train pour Indianapolis
part dans une heure.

Je ne repars pas ! Tu divagues ?
Je suis le président du syndicat !

Non, Max. Tu as tout d'un vendeur.
Tu vas nous liquider.

Tu vas nous renvoyer au boulot gratis.
Mais c'est notre grève.

Cette section nous appartient.

Tu n'as rien à y faire.

Très bien.

Fais ce que tu veux.

Tu veux être tout seul ?

On se reverra au prochain enterrement.

Allons-y.

Ceux qui n'ont pas de chaise,
sur les côtés !

Asseyez-vous, ce chantier a assez duré !

Silence ! Merci.

Je veux d'abord vous dire

que Max Graham a été rappelé
d'urgence à Indianapolis,

mais qu'il nous suit sur toute la ligne !

On va se remettre en grève.

On ne se fera plus tabasser.

On ne verra plus brûler nos tentes.

On ne se fera plus tirer dessus.

S'ils recommencent, on fera comme Mike.

On sortira ce qu'on a dans le ventre.

Que Consolidated se le tienne pour dit,

on n'enterrera plus nos morts !

Qu'elle sorte ses pelles,
on a fini de prendre des coups.

On ne gagne pas en prenant des coups !

Personne n'a jamais gagné comme ça !

Regardez notre sigle !
Il détonne des autres syndicats !

Il parle de poing !
Et c'est ce que nous sommes !

Chacun d'entre vous est un poing.
Un poing !

Un poing !

- Qu'est-ce que vous êtes ?
- Un poing !

Bien, petit. Prends ton vélo et file.

Vinnie ? Un camion Consolidated
a traversé le pont.

Parfait. Allez lui rendre visite.

N'en faites pas trop !

Merci.

Un autre vient de sortir de l'entrepôt.
Toi et Chuck, allez-y.

Que les hommes restent en arrière,
à bonne distance.

Briseur de grève !

- Qui sommes-nous ?
- Le FIST !

Salut, Hank. Comment va ta famille ?

Voiture 47 au commissariat.
Du renfort à Consolidated.

Arrêtez-vous !

Des problèmes ?

Vince ! Les voilà !

Le moment est venu.

Moins vite. Arrêtez-vous.

Jocko, maintenant !

Descends ce salaud !

Feu !

Repoussez-les !

Briseur de grève !

Arrête ! Tu vas le tuer !

Tire-toi !

Assurance, augmentation, heures sup.
Tout est écrit.

Vous vous souciez du bien-être
des hommes ?

Nous sommes satisfaits.

Merci.

Marché conclu ?

- Bravo.
- Merci.

J'espêre qu'à l'avenir,
nous nous entendrons.

J'en suis sûr.

Bonjour. Qu'est-ce que c'est ?

146 représentants, 12 États du Midwest.
Et un télégramme de Graham.

Quel président ! Un PCV. Lis-le.

Presque toute la compagnie a adhéré.

- Qui fait des histoires ?
- Chicago.

Un certain Vasko qui dirige une unité.

Une autre tête de bois d'Europe de l'Est.

Vasko ? Pourquoi il ne signe pas ?

Il dit que ses hommes ne veulent pas.

Ce type ne compte pas.

Ils doivent adhérer, dans leur intérêt.

Appelle la section de Chicago,
renseigne-toi sur ce Vasko.

Je m'en occupe.

Il est beau, hein ?

Qui est-ce ?

Frank Vasko ?

Johnny Kovak, du syndicat.

Je suis John Kovak. Enchanté.

- Bonsoir.
- Helen, emmêne Aggie en haut.

Elle n'a pas besoin de partir
à cause de moi.

Joyeux Noël, Aggie.

L'ange de votre sapin
est le même que le nôtre.

Ma mêre le met tous les ans.
Ce ne serait pas Noël sans lui.

Pourquoi êtes-vous venu ?
Vous ne me faites pas peur !

Vos représentants...
j'en ai envoyé un à travers une vitrine.

Tu es un dur à cuire, ça se voit.

Mais ce n'est pas chacun pour soi.

À tous les coups, nos parents
sont arrivés par le même bateau.

- Pourquoi on se dispute ?
- Ils ne veulent pas adhérer.

Ils ont voté. Ils ne veulent pas cotiser.

Écoute, on a notre assurance,
les meilleures heures sup de Chicago

et la meilleure paye de l'lllinois.
Pourquoi adhérer ?

Il y a d'autres compagnies
où ça ne se passe pas aussi bien.

Il faut penser à tous les routiers.

On doit tous adhérer.
Tout le monde n'a pas ce niveau de vie.

Il faut être tous unis...

Je ne forcerai pas mes hommes
à faire ce qu'ils refusent !

On ne peut pas faire d'exception.

Joyeux Noël.

Ne te brûle pas, Mishka.

Qu'est-ce que c'est que ça ?

Des cadeaux ? Mishka, je vais t'aider.

À table, le canard est prêt !

Le canard est prêt !

- Ouvre le tien.
- J'en ai un ? Arrête !

- Quelle main ?
- Celle-là.

Joyeux Noël, Anna.

- Oui ou non ?
- Ça le reprend, encore des ordres !

Oui ou non ?

Ça ne devrait pas se passer comme ça...

- Passe-la.
- Non, celui-là.

Mais où sont-ils ?

- On va leur dire !
- Ça peut attendre.

Bon.

Ça va chauffer ! Joyeux Noël !

- Le club ?
- Ça marche.

Jocko le tient en mon absence.
Tu devrais venir.

- Je ne te vois plus.
- Je n'ai pas le temps.

Les affaires. Un gros business.

Depuis notre derniêre rencontre,
ma femme a eu un bébé.

- Sans blague !
- Regarde ça.

Il n'est pas beau ?

Il a les plus belles mains du monde.

- Il te ressemble.
- J'espêre, je me suis donné du mal.

Dessert pour tout le monde ?

Une belle assiette
de zeppole di San Giuseppe.

Alors, Babe ?

Tu veux que je parle à ce type...
comment s'appelle-t-il ?

Je vais lui parler. Pour ton ami.

À Chicago, il vaudrait mieux
que tu t'en charges.

Bien sûr. La bande locale.

Il suffit de lui parler.

Tu me revaudras ça.

- Il s'en rappellera ?
- Oui, Johnny est réglo.

Réglo ?

Personne ne l'est.

Personne.

Mme Vasko ?

Pouvons-nous entrer ?

Dites à Frank que la prochaine fois,
on ira jusqu'au bout.

On nous attend à 20h,
si tu le prenais demain matin ?

- J'en ai pour une minute.
- Je connais la chanson.

C'est tout bête.

Nous ne demandons pas beaucoup.

Vos hommes ne livrent pas
d'alcool aux bars

qui n'ont pas encore nos juke-box.

De combien de juke-box s'agit-il ?

Au moins deux ou trois mille.

Ici, le Michigan, l'lllinois.

- On dirait que je n'ai pas le choix.
- Mais si !

Seulement, Babe nous a aidés
pour Vasko.

Et nous aiderons votre syndicat
autant que possible.

J'ai un grand respect pour toi.

Marché conclu ?

Félicitations, John.

À bientôt, Vince.
John, il paraît que tu te maries !

C'est bien.
Je veux te faire un cadeau de mariage.

- Je n'ai besoin de rien.
- Qui parle de besoin ?

Tu deviens important.
Il faut vivre avec un certain style.

Achête-toi une belle maison.
Je te l'offre, à toi et à la mariée.

- Je n'ai besoin de rien.
- Babe veut...

- Je sais ce qu'il veut faire.
- Ça ne fait rien.

Je voulais seulement t'aider.

Crois-moi. Du fond du cœur,

j'espêre que ton mariage
sera aussi heureux que le mien.

À Anna.

Souriez !

- Tu me marches sur les pieds !
- Danse !

Mishka, donne une chance à un autre !

- Tu es três belle.
- Merci.

- Prends soin de lui.
- J'en ai l'intention.

Je dois regarder tous ces Slaves
danser avec ma femme.

Gare aux enrhumés.

Je veux te parler.

D'accord, on va parler.

Mishka, une autre chanson ?

Danse, Mishka !

Là. Non.

- Que fais-tu ?
- Je cherche du vin.

- Il y a du vin en bas.
- Non... Le voilà.

- C'est celui du curé.
- Non, de Dieu !

Je le sais. J'ai passé
plus de temps que toi ici.

Quand j'étais enfant de chœur,
je venais en boire tous les matins.

C'est le meilleur.
Si le curé en boit, c'est du vin pour moi.

À toi et à Molly. À votre santé.

Attends. Quel châssis,
elle doit t'éreinter. T'énerve pas,

- je suis marié maintenant.
- Qu'est-ce que tu as fait ? Bon Dieu !

Je me suis marié...

Tu as accepté, hein ?

Je devais passer au bureau.
Tu t'achêtes une maison.

- Écoute...
- Toi, écoute !

Tu vas foutre en l'air tout ce qu'on a bâti !

Toi et ces voyous !
Vous forcez la main aux gars !

- Je l'ai fait pour eux.
- Des juke-box ?

- Ça changera rien.
- Tu nous as vendus.

- Ne dis pas ça.
- On était honnêtes !

Honnêtes ? Sors un peu
et dis-moi ce qui est honnête !

Y a rien d'honnête !

Ils ont eu une augmentation,
une assurance.

Ça me navre, mais on n'aurait rien
obtenu sans Doyle et Milano.

Tu le sais três bien.

Je pars pour la Côte Ouest demain,
Graham a besoin de moi.

Quand tu vas revenir ?

On déménage, Molly et moi.

Abe, arrête...

On devient importants ici.

J'ai besoin de toi, ta place est ici.

C'est toi et moi qui avons fait tout ça.

Tu es un frêre pour moi.

Tu es le seul...
Je n'ai confiance en personne.

Crois-moi !

Bienvenue à Washington.
Peter Jacobs, des relations publiques.

Bonne poignée de main.
Bernie Marr, mon assistant.

M. Graham vous attend.
Puis-je prendre votre manteau ?

Je suis content de te voir !
Comment tu gardes la forme ?

L'exercice. Comment va ?
Bernie Marr, mon assistant.

Mike Quinn.

Bob Wilson.

- Abe Belkin va venir ?
- Il négocie à San Francisco.

Un beau bureau, hein ?

- Un verre ?
- C'est trop tôt.

On a un masseur en bas.
Un brin de toilette ?

- Un masseur ?
- Impressionnant.

Je regardais ton bureau.
C'est de l'acajou ?

Non, du noyer.
On soigne l'image, tu me suis ?

- Oui.
- La réunion va commencer.

- Bon. Tu restes longtemps ?
- Tu veux savoir quand je pars ?

Le ministre du travail tient
une conférence de presse.

Je m'assurais que tu serais là.

Sénateur, comment allez-vous ?

Bien, merci.

Vos contrats vous attirent
le respect de l'industrie.

- Quel est votre journal ?
- Le Washington Post.

Assure-toi que nous sommes abonnés.

Comment faites-vous pour obtenir
d'aussi bons contrats ?

Quel est votre journal ?

C'est le sénateur Madison,
de la commission antiracket du Sénat.

Ce n'était pas une conférence de presse ?

- Le monde du travail nous intéresse.
- On passe à la télé ?

Allez-vous répondre ?

Je demandais comment vous obteniez
ces contrats exceptionnels.

J'ai appris il y a longtemps

qu'avec quelques appuis,
on obtient ce qu'on veut dans ce pays.

Excellent !

Merci, M. Kovak. Excusez-moi.

Pour la course au Sénat ?

Je connais pas ce type. Son nom, déjà ?

Belford.
Williams nous demande de le soutenir.

Quand je l'ai rencontré, il m'a serré
la main comme un poisson mou.

- Il va perdre.
- On lui donne 5 000 dollars ?

Jamais de la vie.
2 000 pour faire une fleur au juge.

Et demande un reçu.

Tu as de la visite.

Je ne voulais plus voir personne.

Pas même ton témoin ?

Abe ! Comment vas-tu ?

Je te manque tous les deux ans,
et tu reviens.

- À quoi penses-tu ?
- À des jouets.

Le petit camion sur ton bureau.

- Oui.
- Toutes les sections du pays en ont un.

Cent dollars piêce, mille sections.
Ça fait des ronds.

- Oui.
- Pourquoi tu en as pris un ?

C'est mon secrétaire.

Tu l'as eu pour la même raison
que ma section.

Max Graham nous a invités
à en acheter un ou deux.

Et tu sais qui les fabrique ?

- Non.
- La femme de Graham.

- Tu en es sûr ?
- On le dit.

Ça vient des poches de nos gars.

- Tu en as la preuve ?
- Je dois laisser courir ?

- Je vais examiner ça.
- Et... ?

- Si c'est vrai, j'interviendrai.
- Comment ?

Tu crois que je laisserais ce minus
filouter les hommes ?

Je vais m'en occuper.

De quoi as-tu parlé avec Abe ?

Il croit que Graham floue les gars.

Et c'est vrai ?

Il n'en a pas la preuve.

Qu'est-ce que tu vas faire ?

Je ne sais pas. Abe s'emballe toujours.

Tu devrais vérifier.

Je chargerai Bernie de le faire.

Mais je vais d'abord te vérifier.

Je t'aime.

Honneur double !

De la veine ?

- À toi, Babe.
- Tu es en forme.

- Je fais tout pour ça.
- C'était bien, Washington ?

C'est toujours Washington.

Je t'ai vu à la télé, on ne parle que de toi.

Qu'est-ce qu'on raconte ?

On regrette que tu n'aies pas été là
pour surveiller Ford.

Tes enfants ? Mike ? Et Kevin ?

- Il grandit.
- C'est bien.

Mon Anthony est à l'école de West Point.

- Les années passent.
- Hé, oui.

On a discuté, mes associés et moi.

- On a besoin de prolonger le prêt.
- Ça va être dur.

Personne ne dit que la vie est facile.

- De combien ?
- 2,5.

Vous n'avez pas les garanties suffisantes.

On a des années de garanties.
Des années.

À toi, Johnny.

Tu as les mains manucurées.

Les mains manucurées ? Et alors ?

Aprês toutes ces années,
tu es encore un émigrant de l'Est ?

BIENVENUE AUX DÉLÉGUÉS DU FIST

- Tu avais raison pour Graham.
- Tu as la preuve !

Bernie a constaté que la femme
de Graham possêde la fabrique.

Détournement de fonds syndicaux.
Quand ça se saura...

Ça ne se saura pas.

- On aurait mauvaise presse.
- Et Graham ?

Je vais m'en occuper.

On va s'occuper d'eux.
On a une bonne équipe.

À plus tard, Eddie. Entrez.
Nous finirons plus tard.

- On te dérange ?
- Ça attendra.

- Max.
- Vince, comment va ?

- Ça va ?
- Tu es en forme. Un verre ?

Pas avant midi.

Non, merci.

Moi, je bois. À la vôtre.

- Tu aimes les canassons, Max ?
- Hein ?

Tu aimes les courses ?

Comment ça ?
Il m'arrive d'aller aux courses, mais...

Vous ne buvez pas, c'est sûr ?

Max, as-tu le cheval Dancing Fancy ?

- Et un entraîneur, Rafelli ?
- Danny Rafelli.

- Payé comme représentant ?
- Il veille à nos intérêts aux courses.

- Et ta société de relations publiques ?
- Je suis associé.

John Gottlieb and Associates,
qui a reçu 75 000 dollars l'an dernier ?

Son rapport avec le syndicat est clair.

Une bonne partie
en a été dépensée pour toi.

- Des cadeaux...
- Six douzaines de tricots,

- huit télés, balles et clubs de golf.
- Des cadeaux !

Draps, oreillers, 30 paires de bas,
deux tondeuses.

Et la fabrique de jouets de ta femme ?
Qu'est-ce que tu y gagnes ?

Il y a 23 ans, tu m'as dit :
"Tu accepteras, Kovak."

Tu n'aurais jamais dû dire ça, Max.

Quand j'ai été élu président du syndicat,
il y avait 200 000 adhérents.

Aujourd'hui, nous sommes
plus de deux millions !

Ces 20 ans représentent
les plus belles années de ma vie.

Aussi, c'est le cœur gros
que je vous annonce

qu'en raison de problêmes
de santé et de famille,

je ne me représente pas !

Je donne l'investiture à quelqu'un
que vous respectez tous,

le responsable du Midwest
depuis des années,

la seule personne capable de diriger
ce grand syndicat, Johnny Kovak !

Main dans la main avec vos frêres
de toute la nation,

et ceux du Canada,
de Porto Rico et d'Hawaii,

ce syndicat international
progressera plus que jamais !

Fort de votre soutien,

j'obtiendrai la plus grosse augmentation
de l'histoire du syndicat !

Vous travaillez dur, vous la méritez,
et comptez sur moi pour l'avoir !

Je vous le promets !

Que Dieu vous bénisse !

Fort de votre soutien,

j'obtiendrai la plus grosse augmentation
de l'histoire du syndicat !

...et comptez sur moi pour l'avoir !

Plus de mille délégués étaient présents

quand Kovak a été unanimement accepté

comme nouveau président
de la puissante Fédération des routiers.

Washington.
Le président Eisenhower a dit...

Quelqu'un exulte ce soir : Babe Milano.

On devrait contrôler Kovak.

Insiste sur Milano.
Vois ce que tu déniches.

Moi, je vais talonner M. Kovak.

Messieurs, le coût de la vie
a augmenté de 5,5 pour cent.

Et vous voulez une augmentation
de 8 pour cent ?

Nous en offrons sept.

Huit, j'ai dit huit.

Sept seulement,
avec une clause d'abstention de grève.

Plus la garantie que vous réglerez
toute grève sauvage en 48 h.

- Les garanties ont un prix.
- Il est trop élevé.

Vos profits le sont aussi.

Bien, messieurs.

Aprês délibération,

une hausse plafond de 7,5 pour cent
est accordée à toutes les catégories.

Pour nous, c'est plus qu'honorable.

Naturellement, mais j'ai dit huit.

- Sept et demie.
- Huit.

Il en est hors de question, Kovak.

Je vous croyais prévoyants,
mais ce n'est pas le cas.

Vous savez combien vous perdrez
avec une grève nationale ?

Ils sont montés à sept.

Sept et demie.

Mais vous vouliez huit ?

Et j'ai obtenu huit !

Je suis enchanté de cette réunion
à huis clos.

J'estime que la Commission antiracket
devrait étendre ses enquêtes.

Et je le dis non sans regret.

Je respecte depuis longtemps
le mouvement travailleur et ses succês,

mais il serait épouvantable que le chef
d'un de nos plus grands syndicats

soit peut-être, je dis bien "peut-être",
en rapport avec le crime organisé.

Et alors ? Ils ne peuvent rien prouver.

Votre caisse de retraite fait des prêts
à toutes sortes de personnes.

Nous payons les mêmes intérêts
que les autres.

Madison expédie des citations
dans toutes nos sections.

Il décrochera quelques manchettes,
bouclera la commission et bonsoir.

Hein, John ?

On a le meilleur crédit sur la place.

- Appelle ça une faveur.
- Ça ne finira jamais ?

C'est la derniêre faveur.

- Que voulez-vous ?
- C'est une citation.

Dites simplement ce que vous voulez.

Je vais vous le dire.

Nous voulons les comptes
de la section 302 depuis 1952.

Nous ne les avons pas.

- Les banques où ils sont déposés ?
- On n'en a pas.

Noms et salaires des représentants.

Investissements immobiliers de la 302.

Et les contributions politiques de la 302 ?

Nous ne les avons pas non plus.

- Pardon ?
- Nous avons été cambriolés.

- Nos dossiers ont disparu. Pas vrai ?
- C'est vrai.

Un cambriolage ?

Il y a des voyous dans le coin.
Les cambriolages se multiplient.

Je suppose que vous avez dénoncé le vol.

- Tu l'as fait ?
- Oui.

- Du nouveau ?
- Pas pour l'instant.

- Appelle la police.
- Oui.

Messieurs, vous ne comprenez pas.

La citation nous donne le droit
d'examiner vos dossiers.

Sortez de mon bureau.

Je vais sortir, M. Kovak.

Quand je reviendrai,
ce sera avec un agent fédéral.

Ne gaspillez pas l'argent
des contribuables, on est nets.

Allez vous faire un nom ailleurs.

Viens, Davie.

Nous avons un autre problême.

Abe lance une grève sauvage.

- On a décroché le contrat.
- Que veut-il faire ?

Il se moque du contrat,
il entre en grève dans 48 heures.

- Que se passe-t-il ?
- Abe Belkin ?

- Vous savez qui je suis.
- Il n'y a pas d'ordre de grève.

Nous ne devons pas faire le piquet.

Qui vous l'a demandé ?

Vincent Doyle, le vice-président.

Vous allez franchir le piquet de grève
de syndiqués ?

La grève sauvage n'est pas autorisée !

On ne s'en ira pas !

...grévistes hospitalisés.

Le président Madison
de la Commission antiracket,

procédera à des auditions pour examiner
le rapport entre la mafia et le syndicat.

C'est un triste jour
pour le mouvement travailleur

quand un syndicat doit recourir
à la force contre les siens.

Appellerez-vous M. Kovak à témoigner ?

Vous pouvez y compter.

Qu'est-ce que tu as fait ?
Qu'est-ce que tu as fait, bon Dieu ?

- Rien.
- Ça ne devait pas finir à l'hôpital !

- Ce n'était pas voulu.
- Tu crois que Madison va avaler ça ?

La presse va avaler ça ?
J'en ai assez de toi.

- Babe, quelques mots ?
- M. Milano, qu'avez-vous à dire ?

Quelle belle journée !

Avez-vous perdu de l'argent ?

J'adore votre chapeau.

Vous êtes bien un ami de John Kovak,
M. Milano ?

M. Milano ! S'il vous plaît, je demandais...

si vous étiez bien un ami de John Kovak.

Je le connais.

À quand remonte votre amitié ?

Je le connais...
je le connais depuis longtemps, sénateur.

Depuis longtemps. Cinq, dix, vingt ans ?

- Vingt ans, dirais-je.
- Avez-vous eu affaire à la police ?

Il y a longtemps. Mais je ne le nie pas.

- Énumérez-nous vos arrestations.
- J'ai oublié.

Vous avez oublié ? Extorsion, soupçonné
de meurtre, de tentative de meurtre.

N'êtes-vous pas un des chefs
du crime organisé de notre pays ?

Non.
Je suis un homme d'affaires, c'est tout.

- D'ailleurs, il n'y a rien de tel.
- Que quoi ?

Que le crime organisé.

Quand il y a un crime,
il est toujours plutôt désorganisé.

Je voudrais vous demander, M. Milano...

ne possédez-vous pas
la majorité des parts

de Pyramid Enterprises Corporation,
à Las Vegas ?

Je le déclare aux impôts.

Cette corporation a obtenu
un prêt de 2 500 000 dollars

de la caisse de retraite du FIST ?

Ce n'est pas un secret.

Avez-vous demandé à Kovak
de vous les prêter ?

J'ai parlé aux administrateurs.

Avez-vous parlé à Kovak de ce prêt ?

Personne n'aime négocier avec lui.

Je préfêre encore avoir affaire à vous.

- Votre nom.
- Je refuse de répondre,

j'estime que je pourrais être compromis.

Vous pensez que vous seriez compromis
si vous donniez votre nom ?

C'est possible.

Ce doit être pénible de porter
un nom aussi lourd.

N'est-ce pas un fait que,
sans l'accord des adhérents,

les fonds du syndicat
servent au crime organisé ?

- Objection !
- Répondez.

Je refuse de répondre,
je pourrais être compromis.

Y a-t-il une question que la commission
puisse vous poser

sans que sa réponse vous compromette ?

- Je refuse...
- Assez ! Vous m'écœurez, monsieur.

La séance reprend lundi matin à 9 heures.

Je suis inquiet pour ce pays,
et parce qu'il a paralysé la ville.

La capitale ! Ce n'est rien pour vous ?
Ou est-ce qu'il vous tient ?

- De quoi parlez-vous ?
- Je vais vous le dire.

Vous avez travaillé pour Kovak,
que Milano tient. C'est simple.

Je travaille pour le syndicat,
personne d'autre !

- Nous réglerons nos propres problêmes.
- Quand ?

Ma commission est prête
à les régler maintenant.

Pas dans des années. Réfléchissez.

Je pourrais dire que votre silence
excuse ce qui se passe.

Ce qu'il nous faut, c'est
des éclaircissements, des précédents.

M. Belkin, je vous en prie.

Tu m'écoutes ? Abe va témoigner !

- Il est allé voir Madison !
- Je n'y crois pas.

Je le fais surveiller, il y est allé !

- Je n'y crois pas.
- Je t'avais dit qu'il t'attaquerait !

Tu me l'as dit, mais je n'y crois pas.

Tu ferais mieux d'y croire !

- Laissons Milano s'en occuper.
- Non.

Tout va éclater au grand jour !
Les juke-box, les prêts !

- Ils diront que tu as été acheté !
- Je n'ai rien eu !

Ça te perdra ! Toi, nous et le syndicat !

La ferme ! Personne ne perdra le syndicat !

Dis-le-lui.

Vince a raison, Johnny.

Tu as idée de ce qui nous pend au nez ?
Pas seulement moi, nous tous.

Je vais m'en occuper.

De la Justice, des Finances, du FBI ?
Tu vas t'occuper de tout ça ?

- Tu veux que je me sauve, Babe ?
- Je n'en sais rien.

J'en ai parlé avec des amis.

Laisse Vince diriger quelque temps.

Tu veux que je démissionne ?

- Ça va mal.
- Ne te mêle pas de mon syndicat.

- Écoute...
- Ne t'en mêle pas.

Si Belkin témoigne, tu es fini !

Il ne se présentera pas à la barre.

N'essaie même pas. Tu m'entends ?

Nous sommes amis depuis longtemps.

On n'a jamais été amis.

Il est temps que tu prennes ta retraite.

- Vous désirez ?
- Je voudrais voir Abe.

- Il est absent.
- Johnny ! Tout va bien.

- Bonjour, Molly.
- Tu n'aurais pas dû venir.

- Je dois voir Abe.
- Il ne veut pas parler.

- C'est important.
- Il ne...

Qui est là ?

Moi, Johnny.

Tu te souviens ?

Rien à craindre.

Johnny Kovak, du syndicat.
Qu'est-ce que tu fais là-dessous ?

C'est bon.

On n'a rien à se dire.

- Comment va ?
- Bien.

Tu répares une chaise ?

- Tu as toujours été adroit.
- Dis ce que tu as à dire.

Bon. Abe, tu as une famille.

C'est ce qui compte le plus pour toi.
Tu dois rester en vie.

Y a des problêmes ? Ne témoigne pas,
soumets-les au conseil du syndicat.

C'est toi, le conseil du syndicat !

Je ne veux pas qu'on te fasse de mal.

Tu vas me faire du mal, Johnny ?

- Je suis venu pour t'aider.
- Je sais.

Je veux le grand nettoyage,
un syndicat honnête.

Éliminer Milano, Doyle,
ceux qu'on n'aurait jamais dû accepter !

Tu t'es sali avec eux, mais pas moi.
Je ne leur dois rien !

Je devais, tu le sais bien.

Je le sais.

Tu dois vraiment faire ça ?

Alors, fais-le.

Tu sais quel est le problême ?

C'est quoi ?

On n'aurait jamais dû
quitter notre quartier.

Prends bien soin de toi, hein ?

- Tu ne veux pas que je vienne ?
- Non, les journalistes t'ennuieraient.

Je resterais à l'hôtel.

Il vaut mieux que tu restes ici.

Je ne pars pas longtemps.

- Appelle dês que tu arrives.
- D'accord. Où sont les garçons ?

- À l'école.
- Je me fais vieux.

Je t'aime.

En quel honneur ?

Ça doit être la chaleur.

Évite la chaleur.

Il a la fâcheuse habitude
de gaspiller l'argent des contribuables.

Les cotisations servent seulement
contre les sénateurs.

Êtes-vous un homme de Babe Milano ?
Une déclaration, je vous prie !

Levez-vous, M. Kovak.

Jurez de dire à la Commission du Sénat

toute la vérité et rien que la vérité.

Je le jure.

Silence, s'il vous plaît !

Nous voulons tous entendre
distinctement ce que M. Kovak va dire.

Mais avant de commencer,
je voudrais exprimer mes condoléances.

Abe Belkin, un syndicaliste qui devait
être entendu aujourd'hui,

a été tué il y a moins de douze heures.

Sénateur, compte tenu des circonstances,

je demande un renvoi
d'au moins 48 heures.

La mort de M. Belkin nous navre tous,

mais elle ne justifie pas un renvoi.

M. Kovak souhaite-t-il un renvoi ?
Si c'est le cas, pourquoi ?

Sénateur, tout le monde sait combien M...

- Je suis venu pour témoigner.
- Merci, M. Kovak.

Pour mémoire,

vous êtes le président international
de la Fédération des routiers ?

Plus fort, nous n'entendons pas.

Le syndicat a combien d'adhérents ?

Pas loin de trois millions.

Jusqu'où porte
votre autorité de président ?

- Je représente les hommes.
- Est-ce tout ?

Dans un article récent,
on rapporte que vous auriez dit

que "tout ce qui roule" est à vous.

Je représente les hommes.

Ce pouvoir entre les mains
d'un seul homme n'est-il pas effrayant ?

Non, sénateur.

Avec vous, la Fédération n'a-t-elle pas
la réputation de forcer la main ?

Ce n'est pas vrai.

Beaucoup de vos membres,

surtout vos représentants,
n'ont-ils pas eu affaire à la justice ?

- Quelques-uns.
- Vous l'admettez.

Faut-il payer toute sa vie
une erreur passée ?

J'ai été arrêté plus de 30 fois
au cours de grèves.

Suis-je un criminel pour autant ?

Pensez-vous que Vincent Doyle,
vice-président de votre syndicat,

devrait être relevé de ses fonctions

parce qu'il a refusé de témoigner
de crainte de se compromettre ?

- Il y a le Cinquième Amendement.
- Exact.

C'est écrit dans la Constitution.

C'est sacré ici. Je ne peux pas
m'opposer aux lois que vous faites.

Vous connaissez Anthony Milano ?

- Je le connais.
- Vous êtes amis ?

Je le connais.

Votre syndicat n'a-t-il pas prêté
à une affaire de M. Milano

2 500 000 dollars
de votre caisse de retraite

et d'autres prêts pour un montant
de 6 200 000 dollars ?

M. Milano a-t-il demandé ce prêt
à titre de faveur ?

- Il a demandé aux administrateurs.
- Vous en êtes un.

- Oui.
- Avez-vous voté pour ?

- Avec 11 personnes.
- Depuis quand connaissez-vous Milano ?

Longtemps.

Avez-vous été en affaires
avec lui auparavant ?

Peut-être une fois.

Une déclaration de Belkin
soutient le contraire.

La compagnie de juke-box Haley ?

Quand vous dirigiez
le conseil du Midwest du syndicat,

n'avez-vous pas imposé ces juke-box ?

Je n'ai rien imposé à personne.

Avez-vous menacé les bars
sans juke-box Haley

- de ne plus livrer d'alcool ?
- Je n'avais pas le choix.

Allons, M. Kovak !
Nous avons tous le choix !

Ces juke-box
n'appartenaient-ils pas à M. Milano ?

Il y avait peut-être des parts.

Est-ce vrai que pour vous convaincre,
Milano vous a soudoyé ?

- C'est faux ! Allez-vous-en !
- Sous forme de cadeau de mariage ?

- Vous avez tout inventé.
- Vous avez prêté serment !

J'ai des bandes et des déclarations
qui disent que vous rêvez

si vous pensez nous discréditer.
Vous avez prêté serment !

Je n'ai jamais rien reçu !

Rien ?

Avez-vous tué quelqu'un ?

Non, je n'ai jamais tué personne.

- La réponse est non ?
- Oui.

- Oui à quoi ?
- Je n'ai jamais tué personne.

En êtes-vous sûr ?

En 1938, au cours d'une émeute
de grévistes que vous dirigiez,

n'avez-vous pas tué un homme
à coups de bâton ?

Par légitime défense.

Ne l'avez-vous pas frappé à la tête
jusqu'à ce qu'il meure ?

Par légitime défense.

Répondez, M. Kovak.

Avez-vous commis un meurtre en 1938 ?

Ou plutôt, avez-vous organisé
le meurtre d'Abe Belkin il y a 12 heures ?

C'est faux ! Je ne me laisserai pas
accuser sans preuve !

- Répondez.
- J'ai dit la vérité.

- Abe était un frère !
- Répondez.

On a monté le syndicat ensemble !

Vous voulez être cité dans le journal
avec des mensonges !

Vous n'engraisserez pas sur mon frère !

- Attention à l'outrage.
- Je ne répondrai plus !

- Outrage à magistrat !
- Je vous méprise !

Je méprise l'audition,
Milano et moi-même !

Silence, s'il vous plaît !

- Qui sommes-nous ?
- Le FIST !

- Tu as l'air fatigué.
- Il est tard.

Merci.

Tu entres prendre un verre ?

Merci, mais je suis fatigué.

Je voulais parler. Tu veux ?

Si tu veux bien, je vais me coucher.

Je comprends.

Repose-toi ! À demain, au bureau.

Bonne nuit, Bernie.

OÙ EST JOHNNY ?