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MÉMOIRE MEURTRIÈRE

GUADALAJARA MEXIQUE

Salut.

Dis donc, tu es
de plus en plus jolie, toi.

Claudia.

Merci, c'est très gentil.

Non, je ne peux pas.

Ça tombe bien. Parce qu'elles
sont pas pour toi.

Vous pouvez nous laisser seuls?

Oui, bien sûr.

Bonjour, maman.

- J'ai terminé
plus tôt que prévu,

je rentrerai à temps
pour le repas.

Eh, merde.

- Vous êtes... nerveux?

Tout va bien.

La première fois que
je vous ai vu, je me suis dit:

Voilà un homme qui sait
ce qu'il veut.

Il a juste... peur.

- Oh, j'ai pas peur,
j'ai seulement cru...

- Je sais, je sais, tout ça
est un peu... intimidant.

Mais dans la vie, on doit payer
pour avoir ce qu'on veut.

Hmm?

Et c'est pour ça
que nous sommes ici, non?

- Ouais.

- Allez lui parler.

Allez!

Elle est très gentille.

Vous verrez.

Beatriz!

Sois gentille avec lui.

- Hola.

Bonjour.

- Je peux voir
ce que tu dessines?

- J'aimerais mieux pas.

- Tu t'appelles Beatriz?

- Venez.

- A... Attends, écoute,

si on discutait
un peu d'abord? OK?

- Ne gaspillez pas votre
temps pour parler.

- Ça va.

Quel âge as-tu?
- Quel âge vous voulez?

- Non, c'est pas
ce que je veux dire.

Tout ce que je veux, c'est...
apprendre à te connaître.

- 13 ans, ça va?
- Arrête.

Non, arrête! Non...
- 12, alors?

Papa, il a quelque chose sur lui!

Merde!

- Papa! Papa!

- FBI!

Baisse ton arme, connard!
Tout de suite!

- Calme-toi. Calme-toi.

- Allez au diable.
- Tu vas y aller le premier.

- Si je meurs, elle meurt.
- Hé, hé, hé, Leon!

Écoute-moi, d'accord?
C'est terminé.

Si ça dégénère,
on est tous perdants.

- Tu es un enquêteur?

Du Mexique?
- Oui.

- Police fédérale?
- Calme-toi, d'accord?

- Va te faire foutre.
J'y retournerai pas.

- Allez, ça suffit.
Baisse ton arme!

- Personne n'a dit
que tu y retournais.

- On pourra parler de tout ça
quand tu seras plus calme.

D'accord?
- Menteurs.

Sales menteurs!

- Ça va, tu veux pas
lui faire de mal.

C'est ta fille.
Elle a besoin de toi.

- Non, tu sais rien, toi.

- Je sais que c'est pas
ce que tu veux.

Et nous non plus, d'ailleurs.

OK? Je t'en prie,
tu es son père.

- Pose ton arme.

- Papa! Papa!

- Beatriz, non!
Ne regarde pas, recule.

- Papa! Laissez-moi!
- Retiens-la!

- Papa!

Laissez-moi!

- Papa Leon?

- Ouais. J'ai, euh...
- Une minute, Serra,

je veux être sûr
de bien comprendre.

Dis-moi si j'ai tort,
mais on dirait que le pilier

de ton enquête a le cerveau
en bouillie sur le sol.

- Vincent a fait
ce qu'il fallait, monsieur.

Ce connard était
hors de contrôle.

- Je m'en fiche, Amistead.
Mon problème,

c'est qu'une enquête
qui dure depuis onze mois,

et qui a mobilisé
d'importantes ressources

des deux côtés de la frontière,
est maintenant

complètement fichue.
- Pas nécessairement.

- Oh arrête,
te fous pas de moi.

Une enfant sans-papiers
ne suffit pas pour monter

un dossier de traite d'humains.

- Alors qu'est-ce que
ça prend, merde?

Monsieur.

- On se reparle demain matin.

VILLE DE MEXICO

Salut!

- Alex!

Oh, c'est bon de te voir,
mon ami.

- Qu'est-ce que c'est?
Tu te laisses aller!

- Marisol!

Regarde qui est là!

- Oh, ça alors,
comme elle est grande.

Et vraiment adorable.

- Ah, saletés de chevaux.

Ça coûte cher.

Mais moins qu'un divorce.

- Ouais!

- Beau travail à Guadalajara.

Cette ville, c'est...
c'est un foutu trou à rat.

Comme ici.
Je déteste les villes.

Les foules, les odeurs,
tous ces foutus Blancs...

Ne le prends pas mal hein.
- T'en fais pas.

- La campagne, c'est mieux, non?

Tu te souviens de Tamaulipas?

Tous ces connards de Zeta.

C'était cinglé, mais amusant!

- Hum, c'est pas vraiment ma
définition du plaisir, Mauricio.

- C'est vrai.

Tu es un grand sensible, toi.
Un artista.

Bon sang, détends-toi!

La vie est plus calme,
maintenant.

Plus d'argent, moins de sang.

Nos amis ont
un contrat intéressant.

- Mauri, demande
à quelqu'un d'autre.

Je suis pas en forme,
en ce moment.

- Eh bien, retrouve la forme.

C'est à El Paso,
c'est de là que tu viens, non?

- Raison de plus pour refuser.

Ce que j'essaie de te dire,
c'est que je me retire.

- Autre chose?

- Euh...
un thé glacé, por favor.

- Qu'est-ce qu'il y a?

Tu es soûl ou quoi?

- Eu... Non, non,
je suis fatigué.

- Alex.

J'ai besoin de toi
sur ce coup-là.

Tu connais la ville.

- C'est beaucoup trop.
- Ce contrat, il est pour toi.

T'as pas un frère à El Paso?

- Mauri.

Tu m'espionnes, ou quoi?

- C'est notre travail
de tout savoir, Alex.

Alors, je t'en prie, arrête
de parler de ta retraite.

Les hommes comme nous...
n'arrêtent jamais.

- Et voilà, monsieur Marshall.
Tout y est.

Je peux faire
autre chose pour vous?

Monsieur Marshall?

- Non, non, merci, ça va.

Euh, quel est mon numéro
de chambre, déjà?

- 1106. C'est écrit dessus.

- Ah, oui. Merci.

- Vodka martini, je vous prie.

Alors... est-ce qu'il est
trop tôt pour un verre de vin,

ou trop tard
pour un Bloody Mary?

- Je crois que ça dépend du genre
de journée qu'on veut passer.

- La décision vous appartient.

Vous êtes seul?

- Pas pour le moment.

Excusez-moi.

- Vous avez fait bon voyage?
- Assez de bavardage.

- Oui, il est là.

Il a la tête de l'emploi.

Je suis sûr que ça ira.

Excellent. Au revoir.

Vos associés ont dit que
ce serait fait rapidement.

- En effet.

- Vous allez devoir me donner
un peu plus de détails.

- Non, au contraire.

Moins vous en savez,
mieux c'est.

CENTRE DE DÉTENTION POUR MIGRANTS

- C'est vous... C'est vous
qui l'avez poussé.

- J'essayais seulement
de le sauver.

- Vous êtes un menteur.

- Écoute, Beatriz,
ce qui t'est arrivé,

ce que ton papa a fait,
c'est mal.

Mais ce n'est pas ta faute.

Aucun enfant
ne devrait subir tout ça.

- Papa disait que
la liberté a un prix.

Et c'était mieux qu'ici.

- Je t'ai apporté ça.
- J'en veux pas.

- Tu sais, il existe
un visa spécial pour que

les gens comme toi restent
aux États-Unis

pour la durée de l'enquête.
- Vous voulez que je témoigne.

- Tu ne devrais pas
être enfermée ici

tandis que tes agresseurs
sont libres.

- Papa m'a dit de ne rien dire.

- Je vais transférer ton dossier

au Service de protection
de la jeunesse. D'accord?

Tu seras libérée et envoyée
dans un foyer de groupe.

Et je te demande
rien en retour, OK?

Si tu veux parler, je t'écoute,
sinon, c'est pas plus grave.

Tu mérites beaucoup mieux
que cette vie, Beatriz.

- Tu ne viendras pas,
si je comprends bien?

- Non. Non, il faut
que je finisse ce truc.

J'ai un permis à déposer
au centre-ville.

- Au centre-ville?

- Ouais, c'est là
que je travaille, Wendy.

Les contrats n'arrivent pas
comme par magie, tu sais?

Je vais rentrer tard.
- Ellis?

- Quoi?

- Le parfum de cette
fille empeste.

Alors, s'il te plaît,
change-toi avant de rentrer.

- Oh, merde!

Non!

Laissez-moi.

- Vous savez pourquoi
je suis là.

- C'est... c'est
un énorme malentendu.

- C'est toujours
un énorme malentendu.

- Non, arrêtez!
- Où est-il?

- C'est... c'est dans
le coffre-fort. À l'étage.

Pitié, ne faites pas ça.

Je ne l'ai dit à personne,
d'accord?

C'était... c'était pas
censé aller si loin!

- Si je suis là, c'est que
c'est allé trop loin.

- C'est ici. C'est ici.

OK! OK!

- Ouvrez-le.

- Très bien, je vais...
D'accord.

Écoutez.

Si je vous le donne...

- Allez!
- Très bien.

- Papa?

T'es là?

Je vais chez Annabelle.

Je vais sûrement dormir
chez elle. D'accord?

Je voulais juste te prévenir!

- J'ai terminé plus tôt
que prévu,

je rentrerai à temps
pour le repas.

Por favor,
repite las siguientes frases.

Répetez la phrase.

Como esta usted?

- Como... como esta usted?

Si, estoy bien.

- Tu peux peut-être
faire ça plus tard?

- Non, ça va, je t'assure.
Como esta usted?

- Tu sais, j'ai pas envie
de mourir aujourd'hui.

- Niño.

Niño.

- Comment tu peux vivre au Texas

sans parler espagnol?
- Niño esposa.

Quoi, j'ai encore échoué?!

Foutue chouette.

- Salut, Danny. Il et où?

- Après s'être mis le nez dans
ma scène de crime, il est sorti.

- Agent Serra, Agente Amistead,
voici madame Van Camp.

Wendy, ces deux agents sont parmi
les meilleurs de mon équipe.

Dites-leur ce que
vous m'avez dit.

- Ellis a été...

a été victime d'un vol.

Le coffre-fort était ouvert.

- Est-ce que vous l'avez dit
à l'inspecteur Mora?

- J'ai encore rien dit
à la police.

J'ai d'abord appelé Gerald.

- Eh bien, je suis certain
que comme l'agent Nussbaum

vous l'a sans doute déjà dit, plus nous
avons de ressources sur cette enquête,

plus nous avons de chances
de la résoudre.

Alors, euh, je vais aller
chercher l'enquêteur Mora

pour que vous ne soyez pas
obligée de répéter.

Je reviens.

- Tu veux aller prendre
sa déposition?

- Dis-moi...

Votre patron essaie de se la
taper, ou c'est déjà fait?

- Wow, très classe, Mora.

Sexualiser la femme
de la victime d'un meurtre.

- On n'a pas besoin de vous.

Il s'est carrément imposé
sur les lieux.

- Ouais, je suis d'accord.
C'est ton enquête, pas la nôtre.

Mais interrogeons
la femme ensemble

et je vais convaincre Nussbaum
de se retirer.

- J'ai pas besoin
de tes faveurs.

- Tu sais que t'es pas
obligé d'être un connard.

T'as qu'à dire oui, Danny.

- <« Oui, Danny. >»
- Ça va, allons-y.

Madame Van Camp, je vous
présente l'enquêteur Danny Mora.

- Sincères condoléances, madame.

Quand avez-vous vu votre mari
pour la dernière fois?

- Hier soir.
Il était environ 21 h.

Je partais pour un vernissage.

Et lui, il a dit...

qu'il avait des permis
à déposer.

- Est-ce que c'est possible
que votre mari

vous ait caché quelque chose?

- Euh, pour tout vous dire,
j'ai cru...

qu'il allait retrouver une amie.

- Et vous avez le numéro
de cette personne?

- Linda.

Laissons l'agent Serra
continuer l'entrevue.

- Je peux vous trouver
son numéro.

- Merci, madame.

Savez-vous si des partenaires
d'affaires de votre mari

auraient pu lui en vouloir?

- Euh, j'en ai aucune idée.

Il faut que vous m'aidiez.

Qu'est-ce que je vais
dire à ma fille?

- N'ayez pas trop d'attentes.

Chez les patients qui souffrent
d'Alzheimer précoce...

- Je sais à quoi m'attendre.

Salut, toi.

C'est moi, Alex.

Ton frère. Tu as bonne mine!

Il faut que je te montre
quelque chose.

J'ai trouvé ça l'autre jour.

1969.

Ça m'a fait penser à toi.

Tu te souviens
de cette année-là? Hein?

Le repêchage?

Les Suns et les Bucks,

à égalité pour le premier tour.

Ils ont tiré à pile ou face.

Phoenix a choisi <« face >».

Ouais, c'était <« pile >».

Et les foutus Bucks
ont eu Lew Alcindor.

Ouais, tu sais, je regarde
plus vraiment le basketball.

Je ne me souviens même plus
c'était quand la dernière fois.

GROUPE D'INTERVENTION CONTRE
L'EXPLOITATION JUVÉNILE

- Mon capitaine
a appelé ce matin.

Il dit que mes services
ne sont plus requis.

- Bon, je vois que
tout le monde est là.

Alors, après notre échec de
la descente chez Papa Leon,

notre groupe d'intervention
sera restructuré.

L'enquêteur Marquez va nous
quitter et rentrer au Mexique.

- C'est pas fini, monsieur. Notre
collaboration avec la police mexicaine a...

- C'est terminé, Serra.
Ça fait trois jours

que je me fais passer un savon
par Washington.

Je ne peux rien y faire.

Ils ont déployé
d'importantes ressources

pour une enquête internationale
et ça n'a rien donné.

- Puta Madre!

- Tu as quelque chose
à dire, Marquez?

- Je suis pas d'accord,
monsieur.

On a des résultats au Mexique.

Les Madrotes à Tenancingo,
les Coyotes à Juarez...

mais dès qu'on est arrivés
aux États-Unis,

tout est devenu compliqué.

Alors en fait, je crois
que vos amis à Washington

voient ce qu'ils veulent
bien voir.

Chingada Madre.

C'est évident que leur intérêt

à attraper de gros poissons
s'arrête à la frontière.

- Je n'aime pas du tout
ce que tu insinues, Marquez.

- Je n'insinue rien du tout.

Je dis les choses
telles qu'elles le sont.

- Hugo a raison, monsieur.
On n'a pas encore trouvé

le padrotebasé aux États-Unis.
- On ne sait pas s'il y en a un.

- La rumeur, c'est que les clients
de Papa Leon étaient riches.

Et ils étaient Blancs.
- La rumeur?

C'est comme ça que vous menez
des enquêtes à Juarez?

- On a enregistré Papa Leon qui se
vante de la qualité de sa clientèle.

- Écoutez, je sais que cette
affaire vous tient à coeur,

mais vous devez laisser tomber.

- Vous ne voulez pas croire
qu'il y a un padroteblanc,

mais nous couper l'herbe
sous le pied ne réglera rien.

- Reste poli, Serra.
- On a un témoin.

- Un témoin, tu dis?

On a une mineure
sans-papiers en détention.

- Je dirais plutôt qu'on a
une mineure sans-papiers

complètement traumatisée
en détention.

Et c'est notre seul témoin
crédible dans cette affaire.

- Quand est-ce que tu allais
me dire que tu as offert

un visa à Beatriz Leon?
- J'allais vous le dire.

- Est-ce que tu te rends compte

que tu le lui as offert
sans autorisation?

Que toute cette enquête
vient de tomber à l'eau?

- Et bien, je croyais qu'aider
des enfants comme elle

faisait partie de notre travail.

Elle a droit à ce visa.
- C'est terminé, Serra.

Et c'est un ordre
de Washington.

On peut accorder le visa à Beatriz et
la placer dans un foyer de groupe,

mais je veux que tu te concentres
sur le meurtre de Van Camp.

- C'est la police d'El Paso
qui mène cette enquête.

- Tu veux aider des enfants
comme Beatriz?

Alors, collabore à l'enquête
sur l'homicide.

- D'accord, c'est bon.

Merci, monsieur.

- Bien.

Coleman, Howe.

Vous serez réaffectés
cette semaine.

Enquêteur Marquez, au nom
du FBI et du gouvernement,

je vous remercie
pour vos services.

- Je reviens.

- J'ai lu son dossier, c'est
un témoin ou une victime?

- Les deux.

- Je vais appeler
les Services sociaux

pour parler d'aide psychologique
et de son entrée à l'école.

- Merci beaucoup.

- Est-ce qu'elle est
en contact avec sa famille,

ici ou au Mexique?

- Non, son père était
le trafiquant.

- Hmm.

- Bon, je vais lui dire
au revoir.

- Je vous tiens au courant.

- Je crois que tu seras
très bien ici.

- L'autre jour, vous m'avez
demandé ce que je dessinais.

C'est un désert.

Je dessine des déserts.

- C'est très joli.
Tu as du talent.

- Gardez-le.

- Je vais revenir
te voir bientôt, d'accord?

Je te le promets.

- Non. Non. J'ai rien dit.
S'il vous plaît.

S'il vous plaît.

- Pour l'amour du ciel.

- C'est une enfant.
- Et alors, c'est un problème?

- Je n'y toucherai pas.

- Vos associés savaient
qui ciblait le contrat.

- J'ai dit que
je ne le ferai pas.

Vous êtes sourd ou quoi?

- Alors, je vais passer
un coup de fil à Mexico,

et leur demander
ce qu'ils pensent de ça.

- Non.

Non. Ce que vous allez faire,
c'est annuler le contrat.

- Vous pouvez toujours rêver.

Vous êtes un employé.

Je n'ai aucun ordre à recevoir...

- C'est ça que vous voulez?
Hein?

Alors, laissez
la fillette tranquille.

- Vous savez pas
à qui vous avez affaire.

- Oh oui, je sais.

Monsieur Borden,

qui habite au 22
de l'avenue Buenveneda,

à Silver Springs.

La jeune fille reste en vie,

ou vous aurez affaire à moi.

Connard.

- Fait chier.

- Non, je ne veux pas
de discours ni de prix.

Ce don n'est pas
pour mon propre bénéfice.

Oui, oui, c'est exact.

Oui, c'est le montant que
je suis prête à donner.

Cependant, je vous demande
que toute construction

pouvant résulter de ce don
ne soit pas nommée

le <« Pavillon Davana Sealman >».

Je veux qu'il s'appelle
le <« Pavillon Sealman >».

Je suis certaine
que vous comprenez.

Je veux en faire profiter
les générations futures.

Est-il toujours en attente?
- Oui, madame.

- Et le docteur Myers?

- Il a franchi la sécurité
il y a trois minutes.

- Faites-le attendre
jusqu'à ce que j'aie réglé ça.

Merci.

Je croyais avoir été claire.

Ne m'appelez jamais au bureau.

APPEL CRYPTÉ

- Il sait tout.

- C'est un peu vague.

- Il connait mon nom,
il sait où j'habite,

il refuse de faire le boulot,
et il a...

il a aussi les clés USB
de Van Camp.

- Vous avez dit qu'il
ne causerait aucun problème.

- Je vais appeler Mexico
tout de suite.

- C'est en effet une solution.

Mais c'est trop facile
et pas assez subtil.

Qu'est-ce qu'il veut?

- Que le contrat pour
la fillette soit révoqué.

Si on le fait,
il nous remet les clés.

- Voilà qui en dit long
sur notre adversaire.

- Ne lui faites pas confiance.

- Je n'ai pas dit que
je lui faisais confiance.

J'ai dit que je comprenais
son point de vue.

- Écoutez, je sais
ce qu'il y a sur ces clés.

Randy ne cache pas
ses excentricités.

- Ce n'est pas une conversation

que j'ai envie d'avoir
avec vous, William.

- Il sait tout, je vous dis.

À propos de la fille,
à propos de moi.

- Je m'en occupe.

Je ne veux plus
que vous m'appeliez.

- Si tu veux mon opinion,

ça marche à tout coup.
T'es pas d'accord?

Mm-hmm.

Merci, cher monsieur.

Hmm, OK. Alors,
comme je disais,

la vérité, c'est...
Oh, attends. Désolé.

Santé! Encore!

Alors, peut-être qu'on devrait
aller parler de tout ça

dans ma chambre, parce que
j'ai une petite idée

de ce qu'on pourrait faire!
- Baisse le ton tout de suite.

- Oh, marché conclu.

Je vais baisser le ton,

mais on n'a pas encore
fini de négocier.

- Hé, laisse la dame
tranquille, mon vieux.

- Woah, du calme, papi.

D'abord, c'est pas une dame,

et ça, tu vas sans doute
le découvrir très bientôt.

J'ai pas raison, ma belle?

- Non. Tu as trop bu,
monte te coucher.

- Bon, ça suffit.
Si tu veux te rendre utile,

tu vas dégager tout de suite
ou je vais... Ah!

Oh, bon sang!

Tu te fous de moi, merde?

Va te faire foutre!

- Merci.

Je suis désolée.

C'est embarrassant.

- Ce n'est qu'un ivrogne
dans un bar

qui se montre irrespectueux
envers une jolie femme.

Ça arrive très souvent.

- Gracias.

Tequila!

Santé.

Amour et argent,
et le temps de le dépenser...

Pour...

Pour le dépenser.

Oh, allez,
je fais des efforts, Hugo.

- <« Ou... go >».

- <« Ou... go >».

<« Ougo >».

- Ils aiment bien faire
l'autruche, hein?

- Il faut célébrer
les petites victoires.

Beatriz est sortie de détention.

- Sainte Inez.

Elle était tellement jeune.

Pas assez vieille
pour être condamnée,

mais prête à devenir martyre.

- C'est quoi, ces médaillons?

- Tu veux pas savoir.

- Non, au contraire,
ça m'intéresse.

- J'enquêtais sur une grosse
affaire à Juarez.

- Les filles disparues.

- Tu imagines?

Tellement de femmes
qui disparaissent

et on ne peut rien y faire.

Certains disent que nous
ne sommes qu'un numéro.

C'est ce que ces femmes
étaient aux yeux de la police.

- Pourquoi six?

- Emiliana Manteras
avait à peine 13 ans.

Un jour, à la sortie de l'usine,
elle a disparu. Envolée.

Quatre mois plus tard,
des jeunes ont trouvé

son cadavre dans un dépotoir.

Sa mère et ses soeurs...
ont été fortes.

Elles ont placardé
la photo d'Emiliana

sur les murs de toute la ville.

Le problème,
c'est que tout le monde savait

ce qui lui était arrivé.

Emiliana est montée dans la voiture
d'un militaire, Arturo Pontilla.

Pontilla côtoyait souvent
les trafiquants.

Alors, je l'ai suivi.

J'ai amassé des preuves
tranquillement.

Mais comme Pontilla
était dans l'armée,

les accusations devaient
être soumises à son commandant,

et il a transféré
le connard à Sinaloa.

Trois semaines plus tard,
la mère d'Emiliana,

sa tante et ses trois soeurs
ont disparu.

On les a retrouvées
pendues à un pont,

juste en face de la fenêtre
de mon bureau.

- Seigneur.

- Tu devrais apprendre
la prière.

- Hé!

Chut.

Hé.

Ça va?

- Qui es-tu?
- C'est Maya.

Tu es à l'hôtel.

- À l'hôtel?
- Oui.

Tu as fait un cauchemar.
C'est tout.

Tout va bien.

- C'était agréable.
La prochaine fois

que t'es en ville...
- Je ne reviendrai pas.

Bonjour, mesdames et messieurs.

- D'accord.
Bonne chance, alors.

Un reportage
en direct de l'est d'El Paso.

- À toi aussi.

- Une jeune fille de 13 ans

a été assassinée
à Sunset Heights.

La victime, Beatriz Leon,

venait d'être placée
dans un foyer de groupe

à partir d'un centre
de détention d'El Paso.

Selon le porte-parole
de la police d'El Paso,

le meurtre de la jeune fille...

- J'ai été ici toute la nuit?

- Oui. Qu'est-ce qui se passe?

- Tu en es sûre?
- Oui!

- J'étais ici?
- Oui!

- Toute la nuit?
- Oui!

Arrête, tu me fais mal!
- J'étais ici toute la nuit?

- Oui!
- Tu vas m'écouter,

très attentivement.

Il faut que tu partes
tout de suite.

- Tu n'as jamais été ici,
tu ne m'as jamais vu.

- Tu comprends ce que je te dis?
- Oui, je comprends.

- Il faut que j'y aille.
D'accord?

Ne reviens pas à cet hôtel
pendant un moment.

Un long moment!
- D'accord.

- Tu as bien compris?
- Oui!

- Tu ne dois ouvrir
la porte à personne.

À personne!

En lumière avec cette affaire,

je me dois de mentionner
que la violence

envers les enfants
est chose commune

pour les cartels de l'autre côté
de la frontière.

Appelé à commenter
la situation,

le maire a dit que
les forces de l'ordre...

- Hé! Attends, tu as oublié
tes médicaments!

- Recule! Cache-toi!

- Ah!

- Quand est-ce que
tu es devenu faible, Alex?

Ils vont te le faire payer.

- Je te souhaite
une bonne retraite, Mauri.

- Alex!

Alex!

- Ça alors, vous avez le coeur
d'une femme de 35 ans.

À ce rythme,

vous vivrez jusqu'à 130 ans.

- Je vous propose 100 millions

pour me faire vivre
jusqu'à 135 ans.

Si vous aviez dit oui,
je vous aurais renvoyé.

- J'aurais voulu
que vous me renvoyiez aussi.

- Mon grand-père a grandi
dans les Abruzzes.

Et il a vécu jusqu'à 104 ans.

- Ah oui?
Il a de la chance.

Vous savez, toute la région
qui longe l'Adriatique,

ainsi que...
qu'Okinawa, au Japon,

ce sont des <« zones bleues >».

Dans ces régions,
l'espérance de vie

est nettement au-dessus
de la moyenne.

- Je suis au courant, Joseph,
mais pourquoi? La nutrition?

Moins de substances
polluantes dans l'air?

Rien ne justifie
le vieillissement

et le déclin inexorable.
- Certains professionnels

de la santé ne seraient pas
d'accord avec vous.

- Dans la vie, on peut
tout reprogrammer, modifier.

Pourquoi ne pas en faire
autant avec la santé?

L'ADN n'est qu'un algorithme.

- Je ne vous dirai pas comment
dépenser votre argent.

- Surtout quand c'est vous

qui en empochez
une bonne partie.

- Je te remercie
de m'avoir appelé.

- Je sais pas ce qui se passe
dans cette foutue ville,

mais je te jure, ça ressemble
de plus en plus à l'Afghanistan.

- C'est qui?

- Un homme et une femme,
identité inconnue.

Lui, a explosé à la place
du conducteur,

elle, était dans le coffre.

Elle avait une balle
de calibre 32

avec suppresseur de bruit
dans le cou,

comme celle qui a tué
Beatriz Leon.

La voiture est au nom
d'un certain David Marshall.

Elle a été louée à l'aéroport.

Ce serait un homme
d'affaires expatrié

qui arrive de San Diego,

sans doute le cadavre
de l'homme.

Les analyses dentaires
sont en cours.

- Bon, ce gars est
complètement saoul.

Il est trois fois au-dessus
de la limite permise.

Vous devez signer le rapport
avant de partir.

- Entendu.

- C'est quoi ça?
- On les a trouvées au sol.

Comme ça ne correspondait à rien
dans notre base de données,

on les a envoyés au labo
pour analyse.

- Si c'est une ordonnance,
on pourrait peut-être...

- Le labo s'en occupe.
On a peut-être l'air idiots,

Vincent, mais on ne l'est pas.

- En attendant, je vais chercher
Marshall dans le système

pour voir si ça donne
quelque chose.

- Je te reviens dès que possible

avec les résultats d'analyse.
On se tient au courant.

- Oui, d'accord. Merci.

- Hé.

Désolé pour la fille,
mon vieux.

C'est vraiment triste.

- Je peux pas partir.

- Tu n'as plus d'amis
au Mexique, ou quoi?

J'espère que tu me demandes pas
la permission de rester.

- C'est Linda qui m'a dit
de le faire.

- Oh, alors, ça change tout.

- Je t'en prie, tu sais
comment elle est.

- Ouais.

- Tout le monde se fout
de Beatriz, Vincent.

Sauf toi, moi, et Linda.

Je peux faire des trucs que vous
ne pouvez pas, tu comprends?

En tant que citoyen préoccupé.

- Citoyen du Mexique?

- D'accord, en tant que
Mexicain préoccupé.

- Qui n'a plus l'autorisation

de mener une enquête
aux États-Unis.

Ouais, Nassbaum sera
heureux d'entendre ça.

- Qu'il aille se faire foutre.
Je travaille pas pour lui.

Écoutez, pour le moment,

je n'ai aucune raison
de dire quoi que ce soit.

Ce que vous faites est
incroyablement stupide, Ellis.

J'espère que vous le savez.

Vous ne me laissez
pas le choix.

Vous ne vous débarrasserez
pas de moi.

Ça ne doit pas nécessairement
mal tourner.

Le chantage tourne
toujours mal.

- Écoutez, je veux...
- Monsieur Van Camp!

Ce n'est pas une négociation.

Vous avez franchi
le point de non-retour.

- Monsieur Van Camp.

Voix de femme.

Client?

- Encore une balle
de calibre 32.

Et je suis prêt à parier
qu'elle vient aussi

d'une arme munie
d'un silencieux.

Je vais parler à la femme.

- À tout à l'heure.

- Tu crois qu'il a raison?

- Oui, j'en ai bien peur.

- Tout est relié, c'est évident.

C'est peut-être un assassin
qui fait du ménage.

On se revoit plus tard.

- Bonne idée.

- Serra,
aux dernières nouvelles,

tu enquêtais sur le meurtre
de Van Camp.

- Aux dernières nouvelles,
je travaillais pour le FBI.

- C'est bien Hugo Marquez
que je viens de voir?

- Écoutez. Je crois qu'il y a
un lien entre Beatriz Leon,

la femme trouvée dans le coffre
de la voiture

et cet homme, William Borden.

Si la balle qui a tué ce gars

est également de calibre 32
avec silencieux,

ça fait trois victimes
avec la même arme.

- Encore la jeune fille?
Passe à autre chose,

ça commence à devenir malsain.
- Je fais seulement mon boulot.

- Écoutez, Hugo croit que c'est
un pro qui fait du ménage.

Il vient peut-être de l'autre
côté de la frontière.

- Mais vous n'avez
pas de preuve.

- Pas encore, mais si
les balles sont les mêmes,

et qu'un tueur mexicain fait
des ravages dans la ville,

alors il vaut mieux
être sur le coup.

Et on va avoir besoin
de Marquez.

- Très bien, faites
ce que vous avez à faire.

Mais tenez-moi au courant
deux fois par jour.

- D'accord.

- J'ai les résultats d'analyse
des médicaments.

Du diffadyl.

C'est pour l'Alzheimer.

Votre tueur perd la boule.

- OK. Est-ce que
la femme est prête?

- Ouais.
Restez sur vos gardes,

je ne sais pas si elle a pris
des médicaments

ou si elle est juste cinglée.

- Tu viens avec nous?
- Ouais.

- Madame Borden,
je suis l'agent Serra.

Et lui,
c'est l'enquêteur Marquez.

Mes condoléances
pour votre mari.

- Ça fait partie de la vie, non?

Enfin, c'est ce qu'on dit.

Je le réalise pas encore.

Hmm, le FBI.

Ça alors.

Vous êtes un agent aussi?

- Je suis un enquêteur
du Mexique.

- Pourquoi le Mexique
s'intéresse à William?

Il détestait ce pays.
- Eh bien, c'est justement

ce qu'on veut découvrir.

Avez-vous remarqué
quelque chose...

d'inhabituel
ces dernières semaines?

Le comportement de
votre mari a-t-il changé?

- Le comportement de Will
n'a pas changé depuis 20 ans.

Donc non. Rien à signaler.

- Il pratiquait
quel genre de droit?

- Le droit immobilier.
- Désolé de vous poser

cette question, madame Borden,
mais savez-vous si votre mari

était mêlé à des histoires
de prostitution?

- J'en ai aucune idée.
Asseyez-vous.

Est-ce que Will payait
pour du sexe?

Non, c'est pas son genre.

- Votre mari connaissait-il
Ellis Van Camp?

- Je connais Wendy, en tout cas.

Nous nous voyons
dans les soirées.

Le genre de soirée où on boit
beaucoup de cocktails.

Vous aimez les cocktails,
monsieur l'enquêteur?

Les margaritas?

Les pina coladas?

- Merci pour votre aide,
madame Borden.

S'il y a quoi que ce soit,
hésitez pas à m'appeler.

- Elle ne veut pas
être dérangée.

- Je m'en fiche complètement.

Je t'ai appelée
toute la matinée.

Quelqu'un a exécuté Borden,
il est mort.

Et s'il l'a trouvé, ça veut dire
qu'il se rapproche.

Bon sang, maman, je...
- Vieni qui. Vieni.

Respira.

Inspire profondément.

Bravo.

Il faut que tu quittes El Paso.

Immédiatement.

Prends l'avion de l'entreprise.

- Mais tout est déjà prévu
pour demain soir, et...

- Écoute-moi bien.

Demain soir,

après la fête, tu t'envoles
pour Genève.

Tu t'installes
à la maison l-bas

et tu t'inscris dans un centre
de traitement des dépendances.

- En désintox?
- Si les choses remontent

jusqu'à toi,
nous aurons des problèmes.

Et pendant que tu seras
en traitement dans un centre,

cela nous donnera le temps
nécessaire pour engager

les meilleurs avocats
qui soient.

Et puis, tu as besoin
d'aide, Randy.

- Je suis désolé.

Je suis tellement désolé.

- Je sais, mon trésor.

Je sais.

- Ça y est. J'ai l'analyse
des projectiles.

La même arme a tué Beatriz

et la femme de la voiture,
mais pas Borden.

Deux calibres 32,
donc deux tireurs.

- Trafic illégal, Vincent Serra.

- C'est vous qui avez
placé la jeune fille

dans le foyer de groupe.
Pas vrai?

- Qui parle?

- Marshall. David Marshall.

- Localise l'appel.

Euh, David Marshall

a fait brûler une voiture
au centre-ville. C'était vous?

- Je ne peux pas toujours faire
votre boulot à votre place.

- Qu'est-ce que
vous voulez dire?

- Borden, Van Camp.

Ce qu'ils ont fait subir
à ces enfants.

Et vous n'avez encore rien fait.

- EÊtes-vous en train de dire
que vous avez tué Borden?

Et Ellis Van Camp?

- Oui.

- Et la jeune fille?

Beatriz Leon?

- Ce n'était pas moi.

C'était Mauricio.
Le cadavre dans la voiture.

Vous êtes trop lents
pour les faire payer.

Ils sont trop riches.

- Qui est trop riche?

- L'avocat, le client...

- Qui est le client?

- L'avez-vous connue?

- Qui ça?

- Euh, la fille.

B... B... Beatriz.

- Un peu.

- Vous teniez à elle?

- Encore quinze secondes.

- Absolument.
- Je veux bien croire

que vous êtes
un homme bien, Vincent.

Mais ce n'est pas mon cas.

J'ai toujours été le méchant.

Mais les coupables
doivent être punis.

Et si je n'y arrive pas,

ce sera vous
qui devrez le faire.

- Il est dans le parc en face.

- Hé! Attention!

Ça ne va pas, non?

- Fait chier.
Il se moque de nous.

- Il veut nous montrer
qu'on est beaucoup trop lents.

- Quand on coince un connard
qui exploite des enfants,

combien de temps on doit
attendre son procès?

Deux à trois ans, c'est ça?

Il dit qu'ils sont trop riches.

Quelqu'un essaie de bousiller
notre enquête depuis le début.

Alors, je crois qu'il...

qu'il élimine les trafiquants
intouchables.

Et qu'il nous laisse quelques
miettes pour prouver sa théorie.

- Tiens, l'enquêteur Marquez.

Ça fait longtemps
que vous m'observez?

- Je viens d'arriver,
madame Borden.

Vous devriez fermer
la barrière.

- Il arrivera ce qu'il arrivera.

Et si vous êtes là
pour me protéger,

j'ai vraiment
rien à craindre, pas vrai?

- Vous êtes une bonne nageuse.

- Je manque d'entraînement.

J'étais dans l'équipe olympique
de réserve en 92.

J'avais 17 ans.

Ça a été les plus belles
années de ma vie.

En 96, j'avais perdu
une seconde au chrono.

Et c'était fini.

Terminé.

Donc, au lieu de me retrouver
sur une boîte de céréales

à mener la grande vie,
j'ai abouti ici.

Au Texas.

Vous pouvez m'apporter
mon verre?

- Bien sûr.

- Qu'est-ce que vous voulez,
monsieur l'enquêteur?

- Eh bien...

Je ne suis pas venu
nettoyer votre piscine.

- Vous n'êtes pas non plus
un vrai policier dans ce pays.

- C'est pour ça que je suis ici.

- Pourquoi?
Pour ne pas m'arrêter?

- Avez-vous entendu votre mari
parler d'un homme

qui s'appelle David Marshall?

- Vous n'êtes pas venu
pour me poser des questions.

- Je suis pas venu
pour ça non plus.

- Je restais en dehors
des affaires de mon mari.

- Les femmes savent tout.

- Je n'ai jamais su le nom,

mais je l'ai entendu parler
au téléphone, il était nerveux.

Il ne voulait pas que j'entende.

Il parlait d'un homme qui
arrivait de la ville de Mexico.

- Pourquoi est-ce que
vous l'avez pas dit plus tôt?

- À cause de son interlocutrice.

Davana Sealman.

Voilà pourquoi je n'ai rien dit.

Elle s'est servie de lui.

- Comment?
- Partez, s'il vous plaît.

- Merci, Senora Borden.

- Et ne revenez jamais ici,
inspecteur Marquez.

- Davana Sealman? T'es sûr?

- Oui, c'est bien le nom
qu'elle a dit.

Borden était sans doute
un de ses avocats.

- Non. Borden n'est pas nommé

ni pour SeaCorp ni pour Davana
Sealman personnellement.

Vous vous rendez compte
que cette femme

est l'un des magnats de l'immobilier
les plus puissants du pays?

- Ouais, je sais.

- Ouais, mais Borden
a parlé à Sealman au téléphone

au sujet de l'homme de Mexico.

- T'en as la preuve? Oh.
Tu l'as baisée, au moins?

C'est vrai, si on se fie à une
femme au foyer à moitié soûle,

tu veux peut-être
quelque chose en retour.

- Est-ce qu'elle a élaboré?
- Quoi?

- Au sujet de l'homme de Mexico.
- Attendez une minute.

Borden n'est pas un des avocats
de Davana Sealman.

C'est un des avocats
de Randy Sealman.

Le fils de Davana.

Apparemment, c'est aussi
un magnat de l'immobilier.

Oh, merde.

L'entreprise de Randy Sealman
possède le centre de détention.

- Là où est allée Beatriz?

- Hé, n'oublions pas
qu'ils y envoient

une tonne d'immigrants.
- Oh ouais, ça, je le sais.

Mais elle avait 13 ans.

Imaginez à quel point
on est vulnérable à cet âge

dans un centre de détention.

Voyons ça de plus près.

Ce n'était pas
son premier séjour.

Elle y était l'an dernier
avec son père

pendant trois semaines
avant d'être expulsée.

- Et ça se complique.
Ellis Van Camp

était le constructeur
du centre de détention.

- Ça fait donc trois personnes
associées à ce centre:

l'avocat, le constructeur
et Beatriz.

Tous morts.

Il va tuer Randy Sealman.

Qu'est-ce que
tu me dis, Linda?

Tout va bien, il n'y a
que des soûlons,

des drogués et des pétasses.

- Tu bois en travaillant?

- Je ne suis pas
officiellement en service.

- Alors, ce Randy... il possède
le centre de détention?

- Tu te demandes pourquoi
on le protège, c'est ça?

- Non, et c'est
ce qui est triste.

- Amistead?

- Randy se dirige
vers le pont inférieur.

- J'y vais.

- Hugo, surveille
le pont principal.

- Compris.

- Le suspect est à bord!

- Et enlève-moi tout ça.

- Chut.

Quand je vais sortir,
verrouille la porte.

Compris?

T'es gentille.

Pourriture.

- Baissez votre arme.

Très bien.

Vous êtes Vincent, pas vrai?

- Oui, c'est moi.

- Moi, c'est Alex.

Alex Lewis.

Vous savez ce que ces gens ont fait
à la jeune fille, n'est-ce pas?

- Oui, je sais.

- J'ai fait des choses
épouvantables,

mais je ne touche pas
aux enfants.

Jamais.
- Déposez votre arme et on va...

on va discuter.
- Non, j'ai pas le temps.

- Écoutez, je comprends
ce que vous voulez dire,

je sais que vous êtes malade.

- On va tous mourir, Vincent.

Ce qui compte, c'est
ce qu'on accomplit avant.

- Vincent! Baissez votre arme!
- Te mêle pas de ça!

- Votre ami est un bon tireur?
- Très bon.

- Alors, c'est entre vos mains.
- Ne bougez pas!

- Dépose ton arme, merde!

- Si je meurs, vous ne saurez
jamais la vérité.

- Baisse ton arme.

- Hé, hé, arrête!

- Merde, c'est quoi
ton problème?

Je le tenais!

PincheVicente!

Puta madre!

Puta madre!

- Hé, regarde où tu vas,
connard!

- Ça fait 15 ans

que j'ai arrêté de boire,
mais en ce moment,

j'ai un arrière-goût de scotch
au fond de la gorge.

Davana Sealman a perdu son fils
unique sous ma supervision.

Elle est furieuse contre nous.

Elle a engagé elle-même
des flics pour la protéger.

S- L'assassin
a une longueur d'avance,

il était sans doute
sur le bateau avant nous.

- Qui est cet enfoiré, Vince?
- Alex Lewis.

Je sais qu'il est Américain.

C'est sans doute
un tueur à gages,

mais je crois que ces meurtres
n'étaient pas tous des contrats.

Il veut venger la mort
de Beatriz Leon.

- Monsieur, tout va bien?

Vous avez bu ce soir, monsieur?

Paul.

Paul avec ses garçons.

Ah, bon sang.

- Le patrouilleur à moto
Eric Lyle.

Il a dû trouver Alex blessé.

Il y avait du sang partout
dans le véhicule.

Je ne sais pas
peut-être qu'il a...

qu'il a été pris par surprise?
- Non, c'est pas son genre.

- Son genre,
c'est de tuer, Vincent.

- Ouais, bien,
dans tous les cas,

il faut qu'on l'attrape
avant la police d'El Paso.

- Au moins, on en sait
déjà plus qu'eux.

Je crois que j'ai trouvé
qui est Alex Lewis.

J'ai cherché dans
les dossiers des mineurs.

Vandalisme, vol de voiture,
voies de fait.

- Ouais, c'est peut-être lui.

- Il n'y a qu'un seul problème.

Alex Lewis est mort.

Son père et lui ont péri
dans l'incendie

de leur boulangerie
il y a 40 ans.

Les enquêteurs croient que
c'est Alex qui a mis le feu.

Mais son frère habite
dans le coin,

dans une résidence
près de Parkway.

Il souffre d'Alzheimer avancé.

Il est dans un état végétatif.

J'ai aussi trouvé
leurs dossiers médicaux.

Alex et son frère étaient
bien connus aux urgences.

Ils disaient être tombés
dans les escaliers

ou s'être brûlés par accident.

D'autres blessures étaient
plus difficiles à justifier.

Le père n'a jamais
été accusé de maltraitance,

ni sexuelle ni physique.

Tu veux qu'on aille
inspecter la boulangerie?

- Commençons par ça.

- Alors, le gars de Mexico

dont Borden
et Davana Sealman parlait.

Si c'était elle
qui l'avait engagé?

Parce que si Alex n'a pas l'intention
de tuer Sealman lui-même,

alors c'est qu'il veut
qu'il soit arrêté.

- Le problème, c'est que
le seul qui peut relier

Sealman à cette histoire...
- C'est Alex.

- Sans oublier que cette femme
est pratiquement intouchable.

C'est sans doute pour ça
qu'il a fait appel à toi.

La seule adresse au dossier
d'Alex et de son frère

est celle de la boulangerie.
- Vous pouvez oublier ça,

le bâtiment tombe en ruine.

À moins que
vous cherchiez un pigeon.

- Qu'est-ce que t'as dit?

- Des pigeons.

Palomas.
J'en ai vu une tonne.

- J'ai les résultats
d'analyse du camion,

là où Alex a tué le policier.

Il y avait des traces
d'excréments de pigeon.

- Avez-vous besoin
de quelque chose?

- Quoi?

- Je peux faire quelque chose?

- Non, c'est gentil.

- C'est l'heure, messieurs.

Au rapport.

- Tout de suite, monsieur.

- Hé, patron.

- Fais-le monter.

Et donne-lui
une nouvelle batterie.

- Baissez vos armes!
- Tout de suite!

Vous! Reculez!

- Restez ici.
N'ouvrez la porte à personne.

Les gars!
Dans le bureau.

Tireur actif!
Tireur actif!

- Il se dirige sur le toit.

- Mora.

Mora, il est sur le toit.

- Bien reçu. Abattez-le
si l'occasion se présente.

- Bien reçu.

- C'est terminé.

Je vais vous sortir d'ici.

- Vous avez tué mon fils.

- Oui.

Et je sais ce que
vous avez fait.

- Un percuteur.

- Tu veux savoir
pourquoi j'ai décidé

de pas te tuer, tout à l'heure?

La raison est très simple.

J'aurais été trop clément. Non.

Je veux tout faire pour que
tu croupisses en prison

et que tu te fasses
baiser à mort, salopard.

Espèce de pourriture
tueur de flic.

Si on parlait de la fillette?

Tu sais ce qu'ils font
aux tueurs d'enfants?

- Je veux parler
à l'agent fédéral

V... Vincent Serra.

À personne d'autre.

- Dans tes rêves.

On peut t'inculper
pour trois meurtres.

On a retrouvé les projectiles
de ton arme sur Borden

et sur l'agent Eric Lyle.

Il avait une femme
et deux enfants.

- Danny!

Il a besoin d'un médecin.

- Non, pas du tout.

J'ai toute la journée
devant moi,

et j'ai bien l'intention
d'obtenir une confession écrite.

- S'il avait utilisé une arme
défectueuse sur Sealman,

on en aurait entendu parler.

- Bien, il s'en rappelle plus,
il perd la mémoire.

- Et la police locale
nous donne plus aucune nouvelle.

- On vient de recevoir
ce paquet de la boulangerie.

- Qu'est-ce que c'est?

- Bon sang.

Où t'as eu ça?

- Aucune importance.

La police d'El Paso
détient Alex Lewis

et je veux que vous demandiez
son transfert chez nous.

- Laissons-les s'occuper de lui.

- Dans quel camp
voulez-vous être, au juste?

Il faut que je lui parle.

Mais on dirait
que des gens très haut placés

font tout pour m'en empêcher.

- Mais qu'est-ce que
tu lui as fait, merde?

- Il a résisté à l'arrestation.

- Alors, tu lui as
éclaté la figure?

- C'est une saloperie
de tueur de flic.

- Ça te plaît de travailler

pour Davana Sealman?
- Hé! Arrêtez, les gars!

Arrêtez ça!
- Calmez-vous!

Arrête!

- Tiens, tiens.

Le FBI.

Ha.

C'est vous qui m'avez
tiré dessus.

- Et j'ai pas l'intention
de m'excuser.

- J'ai pas l'intention
de vous le demander.

Merci.

Ces pilules ne seront plus
utiles très longtemps.

- Je vois que vous voulez
résoudre cette affaire.

- Résoudre cette affaire? Non.

Je veux que Sealman crève.

- Officiellement, elle n'est
liée à aucun des crimes.

- Vous savez que c'est faux.

Elle a ordonné un assassinat.

Elle m'a engagé
pour tuer deux personnes.

Ellis Van Camp, et également,
la jeune fille.

Elle avait... Elle avait 13 ans.

B... Beatriz.

Je ne l'ai pas fait.
- Je sais.

Vous ne touchez pas
aux enfants.

- Voilà, appuyez ici.

- Merci.

Je suis très reconnaissante

que vous soyez là pour moi
pendant cette épreuve.

- Vous n'êtes pas
qu'une simple cliente.

- Vous le pensez vraiment?

Vous savez, j'ai toujours eu
de la difficulté

à faire confiance ceux
qui sont dans ma vie.

À part pour Randy,
je ne peux jamais savoir

pourquoi quelqu'un
s'intéresse à moi.

- Allez.

Je suis votre ami, Davana.

Je suis là pour vous.

- Je vous offre
dix millions de dollars

en acompte pour vos services.

- Je ne peux pas.

Vous vous rendez compte
de ce que vous me demandez?

Je... je suis désolé, je refuse.

J'ai prêté serment.
- Un serment?

Comme un voeu de mariage?

Vous étiez aux soirées de Randy.

Vous croyez que je l'ignorais?

Je vais être
parfaitement claire.

Dix millions de dollars,
ou vous serez jugé

et emprisonné pour
prostitution juvénile.

- Davana...
- Comprenez-moi bien, Joseph.

Randy était faible,
mais c'était mon fils.

Ce n'est pas votre cas.

- Meurtre à forfait, vendetta,
exploitation d'enfant.

Tout est là.

- Ce n'est pas terminé.

- Tout le monde est mort, Alex.

Et même si vous vous rendez
jusqu'au procès,

vous serez emprisonné à vie,
et selon vos médecins,

vous n'en avez
que pour trois à six mois.

Alors, qu'est-ce qu'on fait?

Pourquoi on est ici?

- Pour Davana Sealman.

La justice.
- La justice?

Vous voulez rire?

- Je vais témoigner
au... au tribunal.

- Vous êtes un tueur à gages.

Vous croyez que votre
témoignage sera crédible?

- Elle m'a engagé
pour tuer une enfant.

- Vous avez une preuve écrite?

Parce qu'on en aura besoin.

Vous croyez vraiment
qu'on lui rendra justice?

- Vous pouvez au moins essayer.

- Écoutez.

Je vais vous raconter une
histoire à propos de la justice.

Il y a douze mois,
un conducteur ivre

allait à toute vitesse
sur l'autoroute

dans une voiture volée.

Il a pris de la meth,
il est défoncé.

Il ne voit pas qu'une voiture
s'est arrêtée sur l'accotement.

Une femme et
son fils de dix ans.

Ils reviennent de Legoland
et ils ont une crevaison.

Mais Colvey ne voit pas que la femme
est en train de changer son pneu.

Il la percute de plein fouet,
ce qui la tue.

Il immobilise sa voiture,

et derrière lui,
il voit que le garçon est sorti.

Il crie à fendre l'âme.

Il voit sa mère étendue au sol
et il appelle à l'aide.

Vous savez ce que Colvey a fait?

Il a fait marche arrière
et a écrasé le garçon.

Il a éliminé tous les témoins.

Puis, il a mis le feu
à sa voiture

quelques kilomètres plus loin.

Mais une jeune fille
de 15 ans l'a repéré.

Elle a vu un homme qui s'éloignait
d'un feu avec un bidon d'essence.

Ce n'était pas grand-chose, mais
ça suffisait pour l'inculper.

Et devinez quoi.

Ils ont fait
une parade de photos.

Mais la fille,
elle n'a pas choisi Colvey.

Ils l'ont fait en personne, et
la fille n'a pas choisi Colvey,

même si tout le monde
le savait coupable.

Trois essais, trois parades,

et un coupable différent
à chaque fois.

Alors, Colvey a été relâché.

Et il est toujours en liberté.

Alors...

La mémoire est
une vraie salope.

Et pour ce qui est
de la justice...

elle n'est jamais garantie.

- Votre femme.

Votre fils.

J'ai une... j'ai une preuve.

- Ah oui?
Qu'est-ce que vous avez?

- Un appel téléphonique.

Davana Sealman...

me... me... menaçait... menaçait
le premier homme que j'ai tué.

- Ellis Van Camp?
- Oui.

Et j'ai...
j'ai cet enregistrement

sur une... une clé...
- USB?

- Une clé...
- Quoi? Une clé USB?

- Une clé USB.
- Où est ce qu'elle est?

- Je ne sais plus.

Aidez-moi... aidez-moi...
aidez-moi à m'en souvenir.

S'il vous plaît.

- Ouais, d'accord.

On vous aidera.

- Ces images me donnent
envie de vomir.

Je suis heureux
que ce salaud soit mort.

- Ce salaud était protégé
par sa mère.

- Davana Sealman?
- Oui.

- Cette femme n'a pas eu une
seule contravention de sa vie.

- Elle savait que son fils
exploitait des mineures.

C'est elle qui a commandé
le meurtre d'Ellis Van Camp.

- Vous avez des preuves?
- L'homme qu'elle a engagé,

Alex Lewis, a été très clair
quand il m'a dit...

- Vous voulez que je croie le
témoignage d'un tueur à gages?

- Alex Lewis a été engagé

par William Borden
pour Davana Sealman.

- Ce n'est pas cet assassin
qui souffre de démence?

- Stade avancé d'Alzheimer.

- Écoutez, je vais avoir besoin
de preuves solides.

Trouvez-moi autre chose
que le témoignage

d'un tueur à gages atteint
d'un grave trouble cognitif.

Bon sang.
- Il se ferait démolir

par n'importe quel avocat.

- Écoutez, il existe
un enregistrement

dans lequel Davana Sealman
fait des menaces claires

à Van Camp au téléphone.

- Ça, c'est une preuve.

- Je vais le retrouver.

- Remettez-moi l'enregistrement,

et si c'est suffisant,
on ira de l'avant.

- Merci, monsieur.

- Vous voulez
vraiment continuer?

- Non, Gerald. Je n'ai absolument
pas envie de continuer.

- Alex.

On doit retrouver
cet enregistrement.

C'est le seul moyen
de la traîner en justice.

Vous vous souvenez où il est?

- Euh... J'essaie vraiment
de m'en souvenir.

- Excellent.
- Je...

Je n'y arrive pas,
il est... il est perdu.

Vous savez, je...
j'écrivais des notes, ici.

- Mm-hmm.
- Il n'y a...

Il n'y a plus de notes.

Je suis désolé.
Vraiment désolé.

- Écoutez,
sans cet enregistrement,

il n'y a pas de preuves
contre Sealman.

Et il n'y a personne d'autre que
vous qui peut changer la donne.

Vous comprenez?

Fouillez dans votre mémoire.

- Docteur Myers.

J'ai une autorisation...
- Je sais, on m'a prévenu

de votre arrivée.

- Vous, euh, n'utilisez pas
de désinfectant?

- Attendez.

Votre supérieur dit
qu'il peut pas entrer.

- Il est avec nous.

- Désolé. Vous deux,
vous pouvez entrer.

- Ça va aller, mon vieux.

Soyez prudents.

- Il a pris un otage.

- C'est un sacré bordel, Serra.

- Il n'a qu'une seule demande.

Et c'est de vous parler.

- Hé.

Sois prudent.

- Ils arrivent.

- Ne tirez pas.

- Voilà Myers.

Tireur deux, pouvez-vous
atteindre la cible à droite?

- Affirmatif.

- Agent Serra,
quel est le statut?

- Vous avez tué l'otage.
Baissez vos armes!

- Écoutez-moi, agent Serra.
Le groupe tactique...

- Elle a envoyé
cet homme pour me tuer.

Les flics l'ont laissé passer.

Cette garce contrôle
tout le monde.

- Mais pas le FBI.

- Vous en êtes vraiment sûr?
- Écoutez-moi.

- Ils vont peut-être
vous tuer aussi, pour...

pour brûler les traces.

- Oui, peut-être, Alex. Écoutez.

- Brûler. C'est un <« b >»
comme dans... comme...

Oui, comme dans <« boulangerie >».

- Non, Alex...
- Oui. Oui, écoutez.

Y'a un <« b >» comme
dans <« boulangerie >».

Vous dites que la justice
n'est pas garantie.

- Non.

- Rendons justice
à cette enfant, Vincent.

- Alex.

Alex!

- Levez les bras!
- Alex!

- Ils ont refusé l'accès à Hugo.

Nussbaum pourrait
l'expulser du pays.

- Ouais.

Plus rien ne peut me surprendre.

Où est-ce qu'ils t'envoient?

- Aux crimes contre les enfants.

Et toi?

- Nulle part.

- Vincent, tu as fait
ce qu'il fallait.

- Le <« b >» de <« boulangerie >».

Ça lui est revenu.

Il s'en est souvenu, bon sang.

Vous ne me laissez
pas le choix.

Vous ne vous débarrassez
pas de moi.

Ça ne doit pas nécessairement
mal tourner.

Le chantage
tourne toujours mal.

- Écoutez, je veux...
- Monsieur Van Camp.

Ce n'est pas une négociation.

Vous avez franchi
le point de non-retour.

- Tout est là.

- Ça ne suffit pas.

- Qu'est-ce que
vous voulez dire?

- Eh bien, comme
Alex Lewis est mort,

il ne peut pas
corroborer les faits.

- Vous avez dit que
si je vous apportais...

- Non, non, non.
Ce que j'entends,

c'est une menace, en effet.

Mais sans le tueur,
ce n'est pas suffisant.

- Je vous en prie,
cette affaire est solide.

- Pas assez pour que je gagne.

Je suis désolé, Vincent.

- Vous vous fichez de moi?

- Écoutez,
quand on a une adversaire

qui a autant d'argent,

je pourrais l'avoir sur vidéo

qui remet l'arme à Alex
et qui le paie,

et elle gagnerait
sans doute quand même.

- Je vois.

OK.

- Et plus tôt
vous le comprendrez,

mieux ce sera.

- Laissez-moi
vous demander un truc.

Beatriz Leon.

Qu'est-ce qu'elle était
pour vous, hein?

C'était qu'une pauvre
petite Mexicaine

qui serait morte de toute façon?
- Non, pas du tout.

- Randy Sealman prenait
des jeunes filles

dans son centre de détention
et se servait d'elles

comme jouets sexuels.
- Le problème, c'est qu'on

ne peut pas le prouver.
- Vous savez ce qui se passe.

Tout le monde sait
ce qui se passe.

- Serra!
- Vous n'êtes qu'un foutu lâche!

- OK, ça suffit, Serra!

Y'a beaucoup de gens,
moi y compris,

qui en ont plus qu'assez!
- Ouais.

- Tu vas prendre
une pause, Serra.

Une très longue pause.

Et ensuite, on réévaluera.

- Avec plaisir.

- Salut.
- Salut.

- On devrait aller fêter
ta suspension.

- J'en ai vraiment pas envie.

- C'était pas
une question, crétin.

Allez, va mettre
des vêtements décents.

- Depuis quand tu es
aussi sociable, toi?

- J'essaie de prendre
un nouveau départ.

On peut pas toujours
être morose, pas vrai?

- Si tu le dis.

- Hé!
- Non, non, non, non.

C'est assez pour moi.
Je vais avoir la gueule de bois.

- Allez, fais pas ta fillette.

C'est pas comme
si tu travaillais.

- Rien pour moi.

- D'accord.

Ah, merde.
J'ai oublié mon portefeuille.

Désolée.

Je t'en dois une.

- Profiteuse.

- Sol?

Davana Sealman
vient d'être retrouvée

assassinée à son domicile.

Selon le porte-parole
du service de police d'El Paso,

il n'y a actuellement
aucun suspect ni aucun témoin.

Nous avons très peu
de détails pour le moment...

Qu'est-ce qui se passe?

Tu voulais me fournir un alibi?

- Amen.

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