All language subtitles for F Comme Fairbanks 1976.fr

- Dédé !

Viens finir tes devoirs.

Allons-y.

Dédé, qu'est-ce que j'ai dit ?

- Tu as dit "Dédé", papa.

* -Le train de Châlons,

Épernay and Château-Thierry

entrer en gare par la voie 26.

- Fairbanks !

Attends une seconde.

- Vous pouvez m'appeler André.

- Alors tu as déserté, c'est ça ?
- Non.

J'ai été libéré, seulement.

J'ai sauté dans le train.

- Il n'y avait rien de mieux à faire.

Ici.

Tu vas bien ?

Je travaille à l'oreille.
Quand ils arrêtent de crier, c'est clair.

Ici. C'est bien.

Alors tu as déserté, hein ?
- Non non.

- Mais finalement. C'en est fini de l'armée ?
Complètement terminé ?

- Complètement terminé.
- C'est une bonne chose.

Laisse-moi te regarder.

Ne vous ont-ils pas trop endommagé ?
- Ici.

— Tu es un peu trop…
Un peu décalé, là, hein ? Des joues.

- Ne t'inquiète pas, papa.
Ça va aller.

- Vous payez ma tête ?
Je vais te donner une raclée.

- Vous avez de la chance
de porter des lunettes.

- Compte tes abats, hein ?

Et attention à ma gauche.

- Tu ferais mieux de bouger.
- Ne t'en fais pas.

- Tu as peur ?
- Moi ? Jamais!

- Pas de règles.
- Allons-y.

Vous avez gardé la forme. C'est bien.
- Toi aussi.

J'ai le plus jeune père du
quartier.

- Aviez-vous de bons amis?
- Oui, mais j'étais l'aîné.

On ne riait pas des mêmes choses.
- Tu vas tout me raconter.

J'espère te voir un peu.

- Vous êtes toujours occupé
avec vos projections.

- Je parlais de toi. Je vous connais,
Fairbanks, un vrai brouillon.

Avez-vous tout ce dont vous avez besoin ?

- Oui. J'ai deux
packs de troupes complets et un vient de commencer.

- Je vois. Prendre.

- Non non.
- Nous verrons plus tard.

- Bon. Merci.

Avez-vous encore la voiture ?
- Bien sûr.

Elle vieillit,
mais le cœur tient bon.

- Tu crois qu'elle me reconnaîtrait ?
- Sûrement. Tu n'as pas changé.

Elle est dans la rue,
un peu plus haut.

Vous ne voulez pas voir le film ?
- Non.

De nouveau.
- D'accord.

Ho !

Je finis à minuit.
Alors si vous pouvez...

- Surtout, prenez
bien leur température en 2 heures.

J'appellerai plus tard.
- À demain.

- Lui-même.
- Chut.

Pourquoi "chut" ?

- Entre.

- Qu'est-ce qui se passe ?

- Les petits dorment.
- La petite ?

- Ben, ouL
Tu ne sais pas ?

- J'ai reçu votre
invitation, avec mes vêtements.

C'est la vie, Sylvie.

'Vous n'étiez
pas lu D

Sabine et Corinne.
J'ai des jumelles.

- Ce n'est pas vrai !
- Oui.

"Seigneur" Lambert !

- Ah, c'est lui !

Je me souviens.
Je me demandais...

Bonjour.
- Bonjour chef.

- Vous êtes en pleine forme.
Le grand air, le sport, hein ?

La vie civile, vous vous y habituez ?
- Je pense que ça va aller.

- Ça fait du bien, hein ?

Obligatoire. Il faut garder la forme.

Le bureau, vous savez ce que c'est.
- Oh non. Pas encore.

Êtes-vous d'accord avec la Défense ?

- Comment dirais-je ?

Pour moi,
le 15ème étage est parfait.

Je suis à 5 minutes
de l'Etoile.

Je prends souvent le métro.

Vous voyez, je voyage
avec le petit peuple.

- En seconde ?
- N'exagérons pas.

Je veux pouvoir déplier
mon journal.

- Auriez-vous honte
de le déplier en seconde ?

- C'est marrant.

En seconde,
je n'aurais pas la place pour le faire.

- Pour le poste au Venezuela,
ça marche ou pas ?

- Vénézuela ?
Est-ce que ça tient encore ?

-Ben_.
- Comment dirais-je ?

La situation n'est pas la même
que l'année dernière.

Nous attendons l'installation
de ce nouveau site pétrolier...

On attend de savoir comment ça va
se passer là-bas. Tu comprends ?

- Parce que j'y ai tellement pensé...
rien ne me retient en France.

- Sylvie?

-Ah! Sylvie est partie.

- Qui fait
des remarques personnelles maintenant ?

- Hé ho! Comment ca va.

C'est bien. Viens.
Vous venez avec moi ?

Tu vas courir jusqu'ici.

Pouvez-vous me faire
une petite marque ici?

Ici. C'est là
qu'il vous rejoindra.

Vous continuez.
Vous la suivez, nous verrons.

- Personne ne vous a demandé
votre avis !

- Qui fait
des remarques personnelles maintenant ?

- Il était une fois

trois petites sœurs qui vivaient
au fond d'un puits de mélasse.

- Il n'y a pas une telle chose !

- Si vous ne pouvez pas être poli,
finissez l'histoire vous-même !

_A.Ie !

- C'est pas mal aujourd'hui.
- Oui. Ça arrive.

- Arrêtez pour aujourd'hui

Que faites-vous ici?

Tu es revenu ?
- Eh bien, oui, je suis revenu.

- C'est un plaisir de vous voir.

Qu'en est-il des cheveux?
Vous n'avez plus rien.

- Est-ce que ça va?
- Oui je vais bien. Comme d'habitude.

Quelle est cette chose ?

- C'est Alice au pays des merveilles.
La folie finale de Jean-Pierre.

C'est plutôt Alice
au pays des cauchemars. Et vous ?

- Moi rien.
Je suis revenu, c'est tout.

- Et l'armée ?
- Deux mois de prison.

Une histoire de pétition.
Dédé au pays des merveilles.

- J'en ai entendu parler, mais je ne
savais pas que tu étais dedans.

- Si tu vois.

- Jean Pierre.
Jean-Pierre, regarde qui est là.

- André ! C'est pas vrai,
tu es revenu ?

- Oui, ce matin.

- D'où viens-tu? On m'a dit
que vous aviez des ennuis.

- Il fallait qu'il soit soldat
pour s'enrôler.

- Ce n'était pas un engagement.

J'ai revendiqué
ce que tout le monde voulait.

- C'est aussi une façon
de s'impliquer.

Hé, arrosons ça, hein ?
- Quoi qu'il en soit, je suis revenu.

- Bon. Vous voulez que ?
- Oui.

- C'est André.
Les chimistes disent que c'est un bon comédien

et les comédiens disent que
c'est un bon chimiste.

On boit à son retour, hein ?
- D'où viens-tu ?

- De prison.
- C'est vrai ?

- Oui.

J'ai eu du mal à te trouver.
A la MJC, il y avait des ruines.

- La préfecture n'aimait pas ce que
nous faisions, et...

Nous ne voulions pas partir.
Ils ont envoyé des bulldozers.

- Parce que tu ne voulais pas partir ?

Et ma chaise ?
Tu l'as gardé ?

- Elle est dans le placard depuis 2 ans.
Il y a votre nom dessus.

Avez-vous apporté votre camionnette?
- Jean Pierre...

Voulez-vous la théière ou le seau ?

- Vous voyez,
c'est le seau de la mort.

Ce que je veux, c'est la théière
de la couleur du seau, tu sais ?

- Tout va mal, hein ?
- Oh cher ! Attendez.

Comment comment.

- Tout va mal, hein ?
- Oui.

- Tu veux faire peur aux enfants,
avec ton Alice ?

- Ce n'est pas pour les enfants.
- Est-ce vrai ? C'est du porno ?

- Ce n'est pas du tout du porno.
D'ailleurs, relisez-le. Tu verras...

Ce qui est arrivé à cette petite fille
est vraiment terrifiant.

- Tiens, pour une petite fille,
c'est plutôt évolué, hein ?

- Marie?
- Oui.

- Que penses-tu d'elle ?
- Très jolie.

- Mais comment pensez-vous
qu'elle joue?

- Très jolie, vraiment.

- Et le Vénézuela ?

- Il n'y a rien de précis. Je suis
allé voir Étienne, mais je ne sais pas.

- Étienne ? Est-il toujours vivant?
C'est drôle.

- Ça ne tient pas, ce truc.

- La couleur des chaises ?

- Il y a toujours une chose
qui ne tient pas.

Bleu.

- Et celles? Est-ce le vôtre,
vraiment, ceux-là ? Oh pardon.

- Non. Ce
sont les miens. Les vrais.

Photos, photos,
photos...

- Souriez, Marie.

Bonjour amour.
-« Kénavo ».

- Je ne peux pas venir demain. - Merde !

- Je sais que personne ne vient
demain. J'en ai assez.

- Tu es ennuyeux, Mario.
Vous n'aviez pas prévenu.

À plus tard.
- Ouais ok.

- Qui êtes-vous?
- Je suis André.

- C'est bien.

C'est bien. Je vais me coucher,
je suis fatigué. Au revoir.

- Tu connais l'histoire...
- André ?

- Merci !

Tu connais
l'histoire du violoncelliste

qui a toujours joué la même note ?

Êtes-vous fatigué maintenant?

Vous ne voulez pas que je vous raconte cette histoire ?

- Vous auriez pu être acteur.

- Je vais m'embarrasser !
j'étais acteur

dans la troupe de Jean-Pierre.
J'ai joué Antigone.

- Antigone ?
As-tu aimé?

- Ah ouais, ouais.
Je portais des hallebardes.

- Des hallebardes à Antigone ?
- Ouais.

En tout cas, il y en avait, hein !

- C'est ici.

- Vous vivez ici tout seul ?

- Non. Nous partageons la location à trois.

Trois filles et ensuite Ernest.

Ernest, c'est le chat.
- Ah oui d'accord.

- Le chat, quoi. Ernest.

Annick travaille à l'agence…
— Est-ce que je te reverrai ?

Ce serait avec plaisir.

- Vous savez où me joindre.

Je pars, je suis fatigué.

- C'est un baiser ?

- Non.

Au revoir.
- Bonsoir.

- Oh ! Il va faire froid.

Moquez-vous de vous, gamin.
Je suis plus jeune que toi.

Je préfère prendre celui-là,
et toi plutôt celui-là.

Allez, mange, Fairbanks.

- Tu sais ce qu'il te dit, Fairbanks ?
- Rien.

Une étoile silencieuse ne disait rien.
Et pas d'insolence, hein ?

- Et Sonia ?
Comment va Sonia ? Et Samy ?

- Laurel et Hardy ?
Eh bien, toujours le même, avec un an de plus.

- Et tes reins ?
Comment vont tes reins ?

- Encore une fois, toujours la même,
avec un an de plus.

Et ma voiture ?
Comment est ma voiture ?

- Hier soir... Eh bien, hier soir...
Vous m'avez attendu ?

J'ai eu un empêchement.
-Ah! Était-elle jolie?

- J'étais avec des amis.

- Elle n'était pas jolie, alors.

Écoute, Fairbanks. Pour la voiture,
je te la prête. Maïs...

Oh, ça n'a pas d'importance.
N'en parlons plus. J'ai pris un taxi.

Je me suis dit: "Le petit ne prendra pas
n'importe qui là-dedans."

- Tu ne veux pas être
un peu sérieux ici ?

- Exactement. Du sérieux...
Comment voyez-vous votre avenir ?

- Je n'arrête pas d'y penser.

- Il y en a qui pensent,
et d'autres qui travaillent.

- Laisse moi respirer.
J'y arrive.

Je vais trouver quelque chose.
Je vais voir Étienne cet après-midi.

- Avez-vous besoin
d'aller en Amérique du Sud ?

Pourquoi les gens bougent comme ça ?

Le bonheur
est toujours ailleurs, plus loin.

Il faut savoir s'arrêter
quelque part.

- Tu me dis ça ?

- Moi, c'était différent. Ce n'est pas
la même chose. C'était plus vivable.

La chasse aux sorcières. Hollywood,
il y a 25 ans, c'était quelque chose.

Oui. C'était quelque chose.

- Le Technicolor.

-Gilda. Rita Hayworth enlevant
ses gants dans Gilda...

Tout le monde respirait
suspendu dans la pièce.

- C'était en noir et blanc.
- Et Esther Williams

qui a plongé de plus de 10 mètres
au milieu de 500 sirènes.

- Je me demande comment elle est restée
si longtemps sous l'eau

sans respirer
et avec le sourire, hein. Chapeau !

- C'était le cinéma.
Aujourd'hui là-bas

Je serais
directeur de production ou réalisateur chez Warner, au moins.

- Vous regrettez ?
- J'aime Paris.

- Warner ou Columbia.

- C'est beau, vu d'ici.

- A l'opéra,
ce n'était plus possible.

Pour l'image de marque.

A New York, ils prévoient de raser
des kilomètres carrés de gratte-ciel.

Trop dangereux.

Comment dirais-je ?
Problème de sécurité, incendies...

Au lieu de cela, ils vont faire
des bâtiments profonds.

Au sous-sol.
Il paraît que c'est un progrès.

Les conseils d'administration
au 10e sous-sol.

Climatisation,
murs de photos avec la mer,

la montagne, les gratte-ciel.

On attend d'en avoir rempli
Paris pour commencer à les raser.

Quel projet en perspective.

- En termes de perspective,
quelque chose pour moi ?

- Eh bien, je vais vous l'expliquer.
Comment dirais-je ?

Je ne m'occupe pas de l'étranger.
Ici, mon service est complet.

C'est idiot. Il y a un mois,
quelqu'un est allé ailleurs.

J'ai dû le remplacer tout de suite.
C'est idiot.

Prendre. Est-ce que tu veux de la glace?
Oh pardon.

Partir, partir.
Prendre. J'arrive.

- Non. Je ne veux pas
de glace.

Est-ce le bureau d'un chef ?

- Évidemment.
Je suis ingénieur en chef.

Non. C'est mon oncle Arthur.
- Oh oui. Et votre oncle Arthur ?

- Il va bien.

- Mais reste ?

- Je vais lui parler.

Cela ne vous empêche pas
de chercher ailleurs.

- Je comprends.
- Tu es jeune.

Vous trouverez quelque chose de bien,
j'en suis sûr. S'asseoir.

Peut-être le ...

- Oui ?
- Non rien.

Sans intérêt.
- Toujours dire.

- Rien.
Un bricolage dans les Alpes.

Arthur a un problème avec ses
usines d'aluminium. Horreurs.

Une histoire de pollution.

- L'électrolyse de l'aluminium
par cryolithe.

- Exactement.

La cryolite contient du fluor.
Nous ne pouvons rien y faire. Et le fluor...

- Je sais. Dans ce coin,
c'est une vraie catastrophe, n'est-ce pas ?

Nous avons beaucoup parlé de
ces usines.

Arbres fruitiers mourants,
animaux malades...

Les os se cassent tout seuls.
Je sais.

- Oui. Mais comment dirais-je...
Au dessus de 1200m, tu sais...

Sur la neige, l'air est pur, le ciel
est bleu. Skier, c'est incroyable.

- Oui. Il vaut mieux ne pas vivre
dans la vallée.

- Les gens des vallées risquent
de tout perdre si nous partons.

- Et un système de purification ?
Je suis intéressé.

- C'est cher.

Vous y! Et puis ce n'est pas
pour toi. Le système est déjà prêt.

Et c'est pour plus tard.
Oublions ça.

On va chercher autre chose, hein ?

- Hé, c'est toi
qui t'en es occupé ?

- Érié. Oui c'est moi.
- Je te laisse faire ?

- Eh bien, oui.
- Oh ! Chocolat ?

- Quelle dent sucrée!

Bonjour ? Oui madame.

Non. Pour le safari, c'est complet.

Il reste des places
pour les Seychelles.

Oui, c'est vers l'Inde. C'est vers l'Afrique de
l'Ouest... de l'Est.

Euh non. Occidental, c'est tout.

Oui, ce sont des îles.
Sous le Kenya, oui.

Je pense qu'il fait très beau.
C'est très bien, en tout cas.

Non, ce n'est pas un safari.
Le safari est complet.

Bon. Bon, d'accord, madame.
C'est ça. Au revoir Madame.

Oui ?
- Euh_.

J'aimerais aller aux Antilles,
là où les filles sont des "zentilles".

- Oui. Oui...

Alors c'est ça.

Soyez "zentil", vous
m'attendrez à la brasserie d'à côté.

"Z'arrive" dans un quart d'heure.
D'accord ?

- Eh bien, je vais courir pour t'attendre.
- D'accord.

- C'est qui celui-là ?
- Un ami de Jean-Pierre.

Alors je ne dis rien à Jean-Pierre
ni à personne.

- Il n'y a rien à dire.
- Bon.

- Vous prenez quelque chose ?

- Vous prenez quelque chose ?
- Un sandwich.

- Non. Un œuf au plat.
- D'eux ?

- Oui, deux œufs frits.

- Non. Deux fois ?

- Deux œufs au plat chacun.
Cela fait quatre œufs en tout.

Deux œufs pour Marie
et deux pour moi.

- Avez-vous quelque chose à boire?

- The same thing.
Do you want a Côtes-du-Rhône?

- D'eux ?
- Non, j'en ai déjà un.

- Vous n'en prenez pas un autre ?
- Je vais finir celui-ci.

- Alors un.

- Il est sympa.

Je suis fatigué. Heureusement,
je finis à 13h

Qu'est-ce que tu voulais ?

- Eh bien, comme toi : deux œufs.
J'ai demandé.

- Eh bien.
Alors ? Pourquoi es-tu venu?

- Pour manger des œufs avec vous.

- Comme c'est gentil.

Oui. Mais pourquoi ?

- Te voir.

Je voulais te voir, c'est tout.

Demain, je voudrais peut-être te
voir aussi. A midi, demain ?

- Pas demain.

- Demain soir ?

- C'est pour toi ces deux-là ?
- Non Oui.

- Donc, ce sont pour vous.
- Oui.

- Alors à lui, tu dis toujours oui,
et puis à moi, non.

- Il ne me pose pas
les mêmes questions.

- Ces deux œufs
sont le plus beau jour de ma vie.

- Non, non, c'est moi.
- Bon.

Tu sais, j'ai le temps
jusqu'à 18h

Tu n'as rien à faire ?
- Rien du tout.

Si tu étais gentil,

tu m'emmènerais voir des coins
que je ne connais pas.

Le Golfe du Morbihan,
vous connaissez ?

- Je n'ai qu'une partie
de l'après-midi.

- Les vieux ne sont plus
ce qu'ils étaient.

Vous ne dites rien ?
- Et bien non.

- Et toi, tu ne dis rien ?
- Et bien non.

- Moi, bélier.

-Ben_.

Oops désolé.

- Merci.

- Est-ce que j'ai l'air d'un pirate ?
- Non, pas vraiment.

Marcel, il te montrerait
comment ressembler à un pirate.

Mais vous ne manquez pas de charme.

- Qui est Marcel ?
- C'est mon professeur.

J'ai des cours de théâtre
deux fois par semaine.

Aujourd'hui j'en ai un.

Vous ne m'emmenez pas en haute mer.
Je maintiens mon cours.

- Il est meilleur
que Jean-Pierre, Marcel ?

- Ce n'est pas pareil.
Je les aime tous les deux.

- Aimes tu jouer?

- J'aime ça.

Est-ce un entretien ?
J'adore les entretiens.

Tu sais
ce que j'aimerais savoir

c'est sentir le pouvoir
que j'exerce sur les spectateurs.

Quand on joue,
n'est-ce pas ?

C'est au moins aussi vrai que la vie.
- Comment va-t-il, Marcel ?

- Très exigeant.
Il ne nous quitte pas des yeux.

- Physiquement, comment va-t-il ?

- Pas mal. Homme plutôt beau.

- J'aurais deviné.

A Maracaibo, au nord-
ouest de Caracas,

il y a un lac.

Un lac beaucoup plus grand
que celui-ci.

Et quand Amerigo Vespucci
a atterri...

il y trouva des Indiens
vivant dans des huttes sur pilotis.

Les Indiens se déplaçaient
comme nous.

Enfin, en canoë.

La région a donc été surnommée la
Petite Venise.

Venezuela. "Venez", "uela".

- Vous voulez y aller?
Vous pratiquez ?

- Ça ne marchera pas, je pense.

- A l'agence, je lis tous les
tracts sur tous les pays.

- Tu sais, alors ?
- Suffisant pour ?

- Pour le Vénézuela.

- Tiens, je vais t'aider.
Passe-moi une rame.

- Prise ferme, prise ferme.
Attendez.

Eh bien, il y a la rame qui ...

"Je suis sûr que je ne suis pas Ada, car
Ada a les cheveux longs et bouclés.

"Mais les miens
ne bouclent pas du tout.

"Je suis sûr que je ne suis pas
Mabel non plus, parce que je sais des choses.

« Et elle... Oh ! Elle sait si peu.

« En plus,
elle est elle et je suis moi.

"D'accord. Je vais essayer de...

« Je vais essayer de passer en revue
toutes les choses que je sais.

"Quatre fois cinq font douze.

« Quatre fois six font treize.

"Quatre fois seize...

"D'accord. Voyons la géographie.

"Londres est la capitale de Paris,
Paris est la capitale de Rome..."

- C'est pour qui ?
- Eh bien, je n'attends personne.

Mon intendant est à Abidjan.
- Moi non plus, je n'attends personne.

Qui est qui est là ?

- Marie est là ?

- C'est pour vous. C'est le gars
qui est venu à l'agence.

Montez, c'est ouvert.
2ème porte à droite.

- Merci.

- Nous partons ? J'en ai marre
de cette partie.

- Non, attendez deux minutes.
Nous allons voir son fiancé.

- C'est vrai, je ne m'y attendais pas.

- Je dérange ?
- Non pas du tout.

- BOIS ISOIF.
- BOIS ISOIF.

Joyeux anniversaire.

- Ce n'est pas aujourd'hui.

- C'est quand ?
- Dans six mois.

- Excusez-moi, je reviens.

- Rester .

Françoise, Annick, André.

- BOIS ISOIF.
- BOIS ISOIF.

- Votre bouquet est joli.
- Ce n'est pas cher.

- Tu peux dire.

S'asseoir.

Vous voulez quelque chose à boire ?
Voulez-vous du the?

- Le thé est le début
de la sérénité.

- Je m'en vais me coucher.

- Bon. Ben moi aussi alors.

- Pardon.

À bientôt.
-"À bientôt."

- Ils ne sont pas mauvais, vos amis.
- Vous les aimez ?

- Je peux fermer la fenêtre ?

Boulez ?
- Non, c'est le Mistral.

- Vous écoutez un train ?

Pourquoi un train ?

- Je n'ai pas les moyens
d'écouter un avion.

- Même une charte ?

- Ttt, ttt, ttt, ttt...

Ttt !

"Je fais souvent
ce rêve étrange et pénétrant

"D'une inconnue
que j'aime et qui m'aime

"Et qui n'est pas à chaque fois
tout à fait pareil

"Pas tout à fait un autre,
et m'aime et me comprend"

Verlaine.

Un jour j'ai pensé
que si j'aimais une fille,

Je lui racontais des poèmes.

Je connais quatre lignes,
ce sont celles-ci.

- C'est bien.

L'utilisez-vous souvent ?

- Autant que vous voulez.

"Je fais souvent ce
rêve étrange et pénétrant d'une femme..."

- Vous conduisez des mécaniciens,
mais vous êtes un grand sentimental.

- Je roule sur de super
mécaniques sentimentales.

Énorme ...

L'amour est important, non ?

Que savez-vous de plus
important qu'un grand amour ?

- Deux grands amours.

- Avez-vous connu beaucoup d'hommes ?

C'est vrai ?
- Non. J'ai vu ça dans un film.

- Sans blague, as-
tu connu beaucoup d'hommes ?

- Non.

- Nous nous sommes déjà vus.

- C'est possible.
Je vois beaucoup de monde.

Santé.

- Santé.

- Hé, c'est toi ?

- On part ensemble ?
- Si tu veux. Allons-nous au métro ?

- Ce matin,
j'ai vu le photographe.

- Il a laissé des appareils.
Il les a récupérés ?

- Oui je pense.

Où vas-tu
- je vais faire du shopping.

Salut. Tu m'appelles, d'accord ?
« Kénavo ! »

un.

Ça va comme ça ?
- Attention, ça dépasse.

- Nous vous voyons l'étiquette.

- Hé, ce n'est pas encore fini ?
- Suffisant pour ? Mon livre photo ?

- Mais non. Votre photographe.

- Oui. C'est fini.
Continue ! Disons que c'est fini.

- J'ai faim et je suis gros.
- Ouais. Vous pouvez toujours s'il vous plaît.

- Vous devez avoir acheté
quelque chose. Repassez par là.

- Mais lâche-moi.
Aider !

- Autorise moi?

- Non.

C'est pour Monsieur.
- Oh pardon.

- Sera-t-il là, oncle Arthur ?
- Arthur ?

Aie. Je lui ai parlé.
Nous cherchons, mais c'est bloqué.

A Fos, c'est complet. A Paris,
pas question. Il y a six mois...

- Il y a six mois, je jouais du
gugusse en Allemagne.

- Les temps sont durs,
que voulez-vous.

Vous êtes nombreux.
Trop.

Tous les chimistes
de votre classe nous appellent.

- Cela vous fait-il mal, monsieur ?
- Non. Je vais essayer l'autre.

Je pense que je les prends.
Je les garde sur mes pieds.

- Rien pour moi, n'est-ce pas ?

- Pourquoi ? Voulez-vous une paire?

Vous devriez compléter
votre dossier, au cas où.

Votre service militaire, en
particulier. Les EOR... Génial ?

- J'ai eu des problèmes.
- Dommage. Cela n'aide pas.

Sérieuse?
Tu ne penses pas que j'ai maigri ?

- C'est magique, n'est-ce pas ?
- Chut.

J'opère en silence.

S'il y a du bruit, tout devient flou.
(-Oh? Alors, d'accord. Chut.)

- S'il est bon, Jean-Pierre
fera peut-être l'affiche de A/glace.

Sinon, il prendra
les photos de Lewis Carroll.

Sais-tu pourquoi il a pris une grande
fille comme toi pour Alice ?

Parce que Lewis Carroll
était aussi photographe

et Jean-Pierre voulait
un agrandissement sur scène.

(-Je pensais que tu ne parlais pas
en travaillant. Pas de bruit.)

- Quand c'est moi qui parle,
ce n'est pas pareil.

Lewis Carroll était la Barbe Bleue
de la photographie.

Il a fait poser une centaine
de filles nues.

Mais ceux-ci, ses descendants
les ont fait disparaître.

Les vôtres, je voudrais les
publier. Vendez-les pour une publicité.

- Celles où je suis nu ?

Vous êtes ballonné. Vous pouvez
me demander. Je ne veux pas.

- Si ça marche, on partage.
50-50, d'accord ?

- On verra.

- Tu m'échappes, Marie.
je ne te vois plus.

- Rallumez.

- La photo sera foutue,
on ne vous y verra plus.

- C'est insoluble.

- Avez-vous un pensionnaire
en ce moment ?

- Vous m'espionnez ?

- Nous nous sommes vus ce matin.

Quel site.

- J'espère que
tu t'es battu.

- Ça, tu aurais aimé, hein ?

C'est le meilleur.
- Je suis le meilleur.

- Qu'est-ce que c'est ça ?
- Ne t'en fais pas.

C'est un enlèvement.

- Tu es fou. Mais c'est dangereux.
Qu'est-ce que cela signifie?

— Vous jouez un bon agent secret…
Enfin, moi aussi, vous voyez.

- Je ne comprends pas.

- Je le fais. Allons-y.

[Écoutez attentivement
La musique vient par ici]

[Fait : ouh ouh, et sort sur le bod]

[J'appuie sur le piston.
La musique bondit]

[est, est, est ...]

[et sort sur le bord]

Je ne chante pas bien, je sais.

- Mais si. Je te regarde, c'est tout.

Vous les intriguez, mes camarades.

Ils se demandent
quel genre de mec tu es.

Ils vous trouvent quelque chose.

'Oui ?

Et tu ?

Nous aurions pu les prendre.

- Qui est-ce ?
- Vos potes.

- Non. Je veux que
tu t'occupes de moi tout seul.

Connaissez-vous bien la maison ?
- Oui oui.

J'y allais parfois,
quand je suivais les cours d'Etienne.

Ben, j'allais avec Jean-Pierre.

Non ! Nous n'aurions pas pu le prendre.
Il n'aime pas beaucoup Étienne.

Et puis je préfère
que tu t'occupes de moi tout seul.

- Personne n'a mentionné l'avoir emmenée.
- Eh bien, tant mieux.

[J'appuie sur le piston]

[la musique saute]

[et sort sur le bord]

- Que reproche-t-il à Etienne ?
- Rien. Il n'aime pas ça.

Il dit qu'il fait partie
des polluants.

- Ah ouais, d'accord.

Qu'est-ce que c'est ça ?

- Eh bien, ses usines là-bas.

- Ah ok.

- "Mais au-dessus de 1200 mètres,
l'air est pur,

"le ciel est bleu",
comme le bleu de tes yeux...

- Mais regarde la route.
Regardé.

Arrêtez, non.

- Assiste.

- Je n'ai pas 4 bras.
- Pourquoi dites vous cela ?

- Car...

Parce que c'est vrai.

- Mettez-les là.

'Comment allez-vous ?
'C'est bon.

- Désolé.
Excusez-moi madame.

- Pas.
- Pas? Ah.

- Pas.
- Pas? Ah.

- Non.

- Non ?

Allez, mon cheval. Viens.

Allez, allez, allez.

Attendez. Attendez. Ne voyez-vous pas que
je ne suis pas monté ?

Bon. Descends, toi. Attendez.

Tiens bon, tiens bon.
Tu monteras après moi.

Continue ! Continue !

Non, ne bouge pas !
Ne bouge pas, cheval !

Oh...

Tu restes là, tu ne bouges pas.
Viens.

Non ! Reste ici !
Voulez-vous rester là-bas?

Reste où tu es!
Tu n'es qu'un pauvre chien !

Voulez-vous monter?
Continue ! Saut!

- Ah, ah...

Avez-vous un sucre?

- Merci chérie.

André, allez.

- J'aime cet endroit.
Cela me rappelle ma jeunesse.

- Tu es encore un enfant.

J'ai eu des échos.
-Ah.

- Mal.

Pas de poste
pour un jeune ingénieur débutant.

Ni à Paris, ni en province.

Comment dirais-je...
- C'est incroyable.

- C'est comme ça.

D'ailleurs, s'il y en avait un...
Ça pourrait arriver.

Cela ne marcherait pas forcément.

- Il faut bien m'expliquer, doucement,
car je perds le fil.

- Votre dossier a été soigneusement étudié.
Ils l'ont épluché.

Ce n'est pas Oncle Arthur,
le grand patron, mais...

Le secrétaire général,
service du personnel.

Il y a un os quelque part.

'Lesquels?

- Je ne sais pas.

L'armée? Tu as fait l'andouille
là-bas, paraît-il ?

Enfin, pour eux,
c'est très important.

Vous ne...
Comment dirais-je ?

- Sûr.

- Ils ne lui font pas confiance.

J'ai fait de mon mieux, crois-moi.

- Répugnant.

Un type comme ça, qui peut décider
du sort de quelqu'un, comme ça.

- Vous oubliez que
les candidats ne manquent pas.

Soyez logique.

Tu comptais sur un type comme ça
pour te faire embaucher.

Si vous vous attendez à un oui

vous devez également vous attendre à ce qu'il
dise non.

Ou alors, il faut...
- Quoi ?

De quoi avez-vous besoin?
- Je ne sais pas.

Vous pensiez qu'on attendait
le retour d'André Fragman avec ses diplômes.

ce n'est pas si simple.

Vous êtes inquiet ? Normal.

- Je suis patient,
mais ça commence à être long.

- En fait, c'est un
problème plus général maintenant.

L'entrée en activité
d'une nouvelle génération est ...

Comment dirais-je... superflu.

- Superflu ? C'est incroyable.

- Au moins
jusqu'à la reprise économique.

- Je pensais qu'il y avait de bonnes personnes
qui dirigeaient les grandes entreprises.

S'ils ne
trouvent pas d'emploi...

- Ce n'est pas vraiment leur problème.
Jusqu'au jour où ça deviendra.

Comment dirais-je ?

En 1936, un
homme d'affaires de Chicago a déclaré :

"Le monde des affaires doit nourrir
les chômeurs ou les combattre."

En plus, pour vous,
il y a ce problème de fichier.

Prendre ! Quand on parle du loup...

- Hubert ! 'Qu'est-ce ?

Hubert Valois.
- Qui est Hubert Valois ?

- Le Secrétaire Général.
Le bras droit d'Arthur.

André !

- Donnez-moi vos papiers d'identité,
votre carte de Sécurité Sociale

et vos 3 dernières fiches de paie
.

- Il y a un bureau pour les cadres...
Spécial ?

- Non monsieur.
Vous attendez votre tour.

Vous pouvez consulter
les nouvelles annonces,

ainsi que les offres d'emploi
affichées sur ce panneau.

Madame, je suis à vous.
Vos fiches de paie.

- Vous avez une tache.
- Merci Monsieur.

- S'il vous plaît, madame.
- Merci.

- Non opérationnel...

Non opérationnel.

Toutes les cases,
c'est ce qu'ils disent.

"Vous n'êtes pas
opérationnel, vous l'êtes. Non."

J'ai une valeur théorique,
mais pas opérationnelle.

Les salauds.
- Nous devons nous recycler, vieil homme.

J'ai dû attendre
pour faire un stage. Trop vieux.

J'ai de jeunes collègues
qui l'ont fait tout de suite.

- Les stages sont pour quand
vous avez déjà travaillé auparavant. Autrement,

ils ne veulent rien entendre.

- Stages
en dynamique de groupe, créativité...

Tiens, il y a un an, j'ai fait un
stage d'anglais des affaires...

- Oh pour pleurer fort!
Vous me faites tous chier, ici !

- Vous êtes monsieur...?
- Bande annonce. André Remorque.

Avez-vous exercé
votre métier ?

- Pas encore. Ni dans un autre,
d'ailleurs. J'étais dans l'armée.

- D'abord,
je vais vous inscrire,

afin d'être couvert
par la Sécurité Sociale.

Dans un second temps,
dans 3 mois, vous recevrez

des indemnités d'aide publique
de 12 F par jour,

et dans 6 mois, vous toucherez l'
assurance-chômage.

- "Entreprise française de rang mondial
offre des conditions de vie,

"de nombreux avantages,
pour un ingénieur débutant ou presque,

"participer à
la recherche pétrolière en Europe, en Afrique,

"Moyen et Extrême-Orient.

"Être célibataire

"et le rester pendant quinze mois.

"Responsabilité élargie,

« environnement humain et climatique très favorable,

"véritable opportunité de carrière."

Qu'est-ce qui se passe ?
- Quelque chose est en train de se passer ?

- J'ai l'impression, non ?

- C'est mon jour de congé.
Je sors, c'est tout.

- A l'académie de billard ?

- C'est ça. Je vais à l'
académie de billard. Si vous n'avez rien contre.

- Cologne, est-
ce pour étourdir l'adversaire ?

- J'en ai mis trop ?
- Je ne connais pas l'adversaire.

Plus grand, plus grand.
- Quoi ?

- Votre nœud de cravate.
- De quoi parles-tu ?

Mais laissez-moi vivre un peu !

- Ça grossit
maintenant.

- Attends, j'y vais.

- André Fragman,
s'il vous plaît ?

- Oui, il se cache ici.
Mais tu ne devrais le dire à personne.

Entrez.

Fairbanks ! Visiter.

Entrez.

S'asseoir.

- Marie...

- Tu es chanceux.

Je dois sortir et je ne savais pas
comment garder le petit.

- S'il pleure,
je lui chanterai une chanson.

- Nous devons
remonter le moral à Fairbanks. Il est déprimé.

Et vous,
soutenez-vous ce jeune homme ?

- Je ne l'ai pas connu récemment.
- S'il te dérange, dis-le-moi.

Je vous aime bien. Vous ne faites pas
de dépression ?

- Est-ce que je vous dérange?
- Non. Il est jaloux de moi.

J'aime les femmes.
Qu'est-ce que vous voulez ?

Je te confie le petit
et reviens nous voir souvent.

Me permettras-tu de t'embrasser ?

Au revoir, Mary Pickford.

- Que voulait-il dire par
"Mary Pickford" puis "Fairbanks" ?

- Un Iubia qu'il a,
pour surnommer tout le monde.

- Je ne savais pas que
tu avais un père aussi adorable.

Je l'aime mieux que toi.

- Tant mieux.

- Criez-vous après moi?

- Je ne crie pas.
Je ne veux pas rire.

- Nous ne nous voyons pas beaucoup.

- Ce n'est pas de ma faute.

- Vous pourriez agiter
de temps en temps.

- Arrêté. Ça m'ennuie.

- J'ai fait quelque chose de mal ?

Et alors ? Est-ce une scène ?

Vous êtes jaloux ? Vous êtes jaloux ?

J'aime ça.

Mais parle ! Dire quelque chose.

Il est beau. L'aimes-tu ?

- Oui oui.

- On dirait que tu me reproches
quelque chose.

Mais je ne sais pas pourquoi.

Je pensais
qu'on pourrait vivre ensemble.

- Non.

Non je ne veux pas.
Je ne peux pas.

Je ne gagne pas ma vie.

Je ne veux pas vivre de tes crochets.
Tu comprends ?

Ici.

- C'est ça ?

C'est ça ? C'est des conneries.

C'est des conneries.

Vous n'êtes pas le seul
dans votre cas.

Ce n'est pas une raison
pour empoisonner les autres.

- Je n'empoisonne personne !

Merde !
Je te laisse tranquille, me semble-t-il.

- Exactement. Exactement...

Tu es un enfant gâté,
un emmerdeur, un boudeur...

- Tu peux me balancer ce qui te
passe par la tête. C'est facile.

Moi aussi je
peux vous envoyer des vérités.

- Oh oui ?
- Oui.

- Eh bien, dis-leur.

- La vérité, c'est que le connard,
c'est toi.

Tu es jolie, tu as tous les droits.

Vous devez être à votre disposition.

Mademoiselle a ses caprices,
ses humeurs.

Doit-on tout accepter ?
Je dois ?

Acceptez vos amis,
acceptez vos aînés,

vos disparitions,
vos rendez-vous que vous oubliez...

Ta kleptomanie, ton talent,
ton incroyable fierté ?

Tu me rends fou !
Moi, je n'en peux plus !

- Tais toi !

Je n'ai jamais été traité
comme ça. Même...

- Même qui ? Ben, dis-le !

- Même si j'étais ta femme !

Je vais partir.

- Je ne sais pas
si tu m'intéresses vraiment.

Je ne pensais pas
que tu m'aimais.

- Tu penses trop
et puis tu penses mal.

Toi aussi tu es fatigué.
Je pars.

- Tu as dit que si je pleurais,
tu me chanterais une chanson.

Je pleure.

[bateau sur l'eau]

[la rivière, la rivière]

[bateau sur l'eau]

[la rivière est tombée dans l'eau]

3h ! Qu'est-ce que tu fais?

- Où se trouve la pharmacie ?

- Près de l'arrêt de bus.

Mais c'est fermé là-bas.

- Je veux juste du mercurochrome
et du coton.

- Vous avez combattu?
- Moi ? Ouais.

Vous l'avez remarqué
aussi, hein ?

- Ça n'a pas l'air trop mal.

J'avais peur, dis donc. Laisser seul.

C'est fini.

- Non, ce n'est pas fini.
- Le tenir.

Être...

Ce n'est rien.

Enleve ta main.

Ici. Le tenir.

Vous avez fait quelque chose de stupide.

Ce qui vous est arrivé?

- En gagnant mon pain
à la sueur de mon front.

Ah, Marie, Marie. Dis-moi
que je m'en tirerai, Marie.

- Ça ira. Mais, avec
la suite, on ne sait jamais.

Peut-être que tu seras un imbécile
toute ta vie, tu sais ?

- Ça va me changer.

J'ai accepté d'être
videur occasionnel pour 15 sacs.

- Videur ? C'est un travail ?

- Ah bon, je vous demande
pardon. C'est un travail.

Je suis allé à mon ancien
club de judo pour voir les amis.

- Ils sont bons, vos amis.
- Le patron n'est plus le même.

Et le nouveau patron
entraîne les gars au karaté.

Et ces travaux de karaté
pour la sécurité.

- Lequel, la sécurité ?

- Assurer
la sécurité lors de réunions, galas, peu importe.

- Ce n'est pas joli, n'est-ce pas ?

- C'est vrai.
On commence comme videur,

et puis après, on se retrouve
dans les milices patronales.

- Écoutez, les filles.
Ne mélange pas tout, hein ?

- Un mercenaire
est un mercenaire.

C'est un mercenaire, ce type.
- Et merde !

Qu'est-ce que je prends ici ?
Je l'ai eu jusqu'ici.

- Non, tu y vas un peu fort.
Ce n'est pas un bâtard.

- Oh non ? Pas un bâtard ?
- Mais finalement.

- Savez-vous pourquoi il était
en prison dans l'armée ? Pourquoi ?

Il a pris la parole en
assemblée générale. Oui madame.

- Laisser aller.
- Oui madame.

Il a manifesté avec 300 soldats.
- Arrêt. Et en uniforme, encore une fois.

Devant des babas allemands !

Cette nuit-là, à Pigalle,
c'étaient aussi des Allemands.

Des Allemands,
encore des Allemands,

Touristes allemands,
PDG allemands complètement ivres.

- Combien étaient-ils ?

Difficile à dire,
mais je n'ai pas triché.

Mon sang ne faisait que tourbillonner.

Mon sang ne faisait que tourbillonner.
Ils brandissaient leurs muscles,

J'ai brandi ma ruse.
Un héros héroïque !

Ça sortait de partout.

Je les ai entourés.

Un vrai carnage.

- Tu as gagné ?
- Bien sûr que j'ai gagné.

En plus,
les filles m'ont applaudi, hein ?

Les filles m'ont applaudi.

- Quel acteur.
- Quel acteur.

- Que. C'est bien, hein ?

Gâteaux au fromage...

Tiens ça pour moi, Dédé.

Rien qui vous tente, hein ?

Foie haché ?

Scannez-vous ?

"Gefilte poisson"?
Vous ne voulez pas ça ?

- Voulez-vous prendre autre chose?
- Oui. Cornichons.

- Russe ou polonais ?
- Façon russe.

Et au poids. Toujours au poids.
400 grammes, s'il vous plaît.

Prendre. Un cornichon.

- C'est combien ?
-7.50.

- Beaucoup de choses
ont changé pour moi.

- Vous avez de la chance.

- Dédé, calme-toi.
Ce n'est pas en cherchant qu'on trouve.

- Quels sont ces changements ?

- On aura une vodka à côté, hein ?
Nous serons meilleurs.

Mary Pickford va bien ?
Je ne l'ai plus revue.

- Marie? OK OK.
Je te remercie.

- Bon.

Mais toi avec elle, ça va ?

- C'est bon, merci.

- Il faut penser à fonder une famille,
à ton âge.

-"Fonder une famille."
Ça se dit encore ?

- Je ne sais pas si c'est dit,
mais c'est fait.

- Si on fait ce qui est en train de se faire...
D'accord. Ces changements ?

- Quels changements ?

- Je rencontre mon père
et il me dit :

"André, les choses
ont changé pour moi." J'écoute.

- Voyons voir. Où commencer ?

- Commencer par le début,
c'est mieux.

- Première chose :
le cinéma va fermer.

- Allons-nous en faire un garage ?

- Non. Quelques mois et il y aura
un tout nouveau cinéma à la place.

Ils font trois pièces à la fois,
quoi. Un complexe.

Ce sera plus compliqué, mais il
faudra s'adapter jusqu'à la retraite.

Et il y a autre chose.

- Allez-vous être président
d'honneur de l'académie de billard ?

- C'est assez difficile, ce
que j'explique. Ne sois pas idiot.

- Voulez-vous quelque chose
pour vous lever?

- À plus tard.

- Alors, tu as dit ?

- Là... je vais me remarier.

- Garçon ! Deux vodkas.

- Apportez la bouteille.

- Soyez prudent là-bas.

- Est-ce que le poste vous convient ?
- Nous apportons, oui.

_Ho !

- T'es viré, mec.
Allez, viré !

- Avec de tels inconvénients, normal
que nous ayons des accidents du travail.

- C'est idiot.

Nous ne pouvons rien faire pour vous
en tant que délégués.

Vous ne faites même pas partie
de l'entreprise.

Votre patron est votre agence d'intérim.
Vous n'avez aucune garantie.

Qu'est ce que tu vas faire ?

- Eh bien, comme eux, là.
Je vais partir à l'étranger.

Ils parlent allemand.

Celui-là.

Non non Non.

Il faut retourner celui-ci
et mettre l'autre dessus.

Retournez.
Retournez-le, s'il vous plaît.

Voilà, comme ça.
- Non pas comme ça.

Pas comme ça.
D'accord, d'accord.

- Non non. Prendre le.

Non. Elle le prend.

Non ! Quitte la.

- Bon. Alors les tasses
et la théière... C'est bleu.

- Tu me l'as déjà dit.
- Comme la couleur du seau.

- D'accord. Alors, le champignon ?
- Bleu aussi.

- Bleu, si vous voulez. Ce que
je veux, c'est un éclairage bleuté.

Même si le champignon
est un peu rose...

- Tu m'aimes ?

Alors dis-le.

- Marie!

Marie !

- Je vais répéter. Tu m'attends ?

- Je te laisse travailler.

- Mais qu'est-ce qu'il a ?
Il est fâché ?

- Non. Il ne trouve pas de travail.
Alors il attrape de la stellaire.

- C'est heureux.

- C'est bon...
- Hein ?

- Qui était Douglas Fairbanks ?

- Douglas Fairbanks,
c'est le contraire.

C'est un gars qui n'a jamais eu de
mouron des oiseaux.

Il a joué les héros
qui ont surmonté tous les obstacles.

Zorro, Robin des Bois,
d'Artagnan, Don Juan...

Le héros des années 1920.

Belle, généreuse, invincible.

Douglas Fairbanks
était toute l'Amérique.

Celle d'avant la crise, hein.
L'Amérique de 1929.

Les mythes
correspondent à leur époque.

Fairbanks,
nous n'en faisons plus.

Pourquoi me parlez-vous de
Fairbanks ?

- C'est toi qui m'en parles.

- Pourquoi je parle
de Fairbanks ?

- Je vais ...

- Aller au travail.

Le tout sur scène.

- Pourquoi ?

Respirer au fond de l'eau ?

Esther Williams.

C'est ça que tu veux savoir ?

Mais c'était du cinéma, fiston !

Tu dois venir me voir maintenant.

Demain alors.

Sans faute ?

Bien sûr ?

- Tu prends autre chose ?

- Et alors ?

Quel est le problème ?

- Rien. Il y
en a qui n'ont rien à faire, c'est tout.

- C'est dans ton intérêt ?

- Non.

- C'est dans ton intérêt ?

"Rien à faire." Mais
dans quoi est-il impliqué, celui-là ?

Avez-vous quelque chose à dire
à ce sujet?

Avez-vous du travail pour ceux
qui n'ont rien à faire ? Qui l'a ?

Avez-vous quelque chose à dire ?
Dis-le!

- Pas de scandale.
Laisse tomber, voyons.

- Vieux con ! Vieux con !
Pays d'idiots !

- Vous n'êtes pas content du pays ?
Allez en Russie, vous verrez.

- Je voudrais appeler,
s'il vous plaît.

- Soixante centimes.

- Marie ?

- Un fantôme. Ça fait
longtemps que tu ne l'as pas vu.

- Ben, ouL
- Mais que t'est-il arrivé ?

Vous n'êtes pas malade ?
- Malade ?

Vous n'avez pas vu Marie ?

- Pas encore. Vous l'attendez ?
À plus tard ?

- Vous n'êtes pas venu
à la première.

Je suis content de te voir
, tu sais.

Tu avais l'air bizarre
au téléphone.

Maintenant,
tu as l'air bizarre aussi.

- Certaines choses
sont plus importantes que d'autres.

A l'armée, en prison,

un médecin qui était avec moi me
disait des choses.

On opère sur un type...
On opère sur le lobe frontal,

et après, il ne sent plus ça...

Certaines choses
sont plus importantes que d'autres.

Par exemple, on pose un plat
devant lui, un plat qui donne envie.

Il ne peut pas le manger.
Tu dois lui prendre la main,

alors vous devez l'aider à démarrer.

Et après ça, il ne peut plus
s'arrêter tout seul.

Même si son assiette
est vide.

- Qu'est-ce qui ne va pas, André ?

- Pouvez-vous comprendre?
- Mais comprendre quoi ?

Qu'est ce que tu essayes d'atteindre ?

- Rien.

Il n'y a rien à comprendre.

- Qu'attendez vous de moi?
Que voulez-vous de moi?

- "Que voulez-vous de moi?"

"Que voulez-vous de moi!"

Rien. Je ne veux rien.

Je ne demande rien à personne. Ni à
toi ni à personne. Je ne veux rien.

- Mais tu me rends fou !
C'est facile.

Moi aussi je peux le faire.

"Je ne veux rien !"

- Je vais foutre le camp d'ici.

- C'est ça g

De toute façon, ça ne peut pas
continuer comme ça.

C'est trop laid.

S'en aller.

Va-t'en, va-t'en, va-t'en.

Va-Uenl Va't'en / Va't'en /

s'en aller, s'en aller, s'en aller.

- Ça y est, sortez !

Marie.

- Je n'ai pas bien compris.

Qu'est-ce qu'elle a mangé ?

- Mélasse.

- D'où vient-elle
cette mélasse ?

- Si le pétrole est extrait d'un
puits de pétrole,

vous pouvez extraire la mélasse
d'un puits de mélasse.

- Je ne reviendrai jamais ici!
Je ne reviendrai jamais ici!

C'est le thé le plus stupide
que j'ai vu de ma vie !

C'est dur ce soir.
- Mais non...

- Je viens vous chercher.
Allaient.

'Quoi ?

- Au Vénézuela.

Nous prenons l'avion à Luxembourg.

Il y a encore un train,
alors je vais t'emmener avec moi.

- Je ne peux pas.

- Nous partons tout de suite.
Voici votre manteau.

- Non je ne veux pas !

Je ne veux pas.

Écoute, je vais finir la pièce
tranquillement et après on parlera.

- Vous le finirez une autre fois.
Allaient.

- Dépêchez-vous, ce sera à vous.

Tiens, es-tu là ?
- Marie!

- À plus tard ?

- Je suis sûr que je ne suis pas Ada,
car elle a de longs cheveux bouclés.

Mais les miens ne bouclent pas du tout.

Je suis sûr que je ne suis
pas Mabel aussi,

parce que je connais toutes sortes de choses.

Et elle, elle en sait si peu.

En outre,

Je suis moi, elle est elle.

Et toi ...

- Allez, on y va tout de suite.

Marie !

Marie !

Marie !

Marie !

Marie !