All language subtitles for Le vieux fusil

Voilà.

Oh ! Le chien Marcel attend
son petit pépère, hein ?

Il est content, Marcel.
Il est beau, le chien Marcel.

C'est le plus beau chien du monde.

Oui, oui.

Détonation.

Tu as peur, toi ?
Oui. Comme toi.

Comme toi.

On frappe à la porte.
Oui ?

- Docteur, le brûlé aux yeux
n'arrête pas de crier.

J'y vais.

Il n'y a plus de morphine, bien sûr.

Les malades toussent.

Cri de douleur.

Donnez-lui du gardénal,
qu'il dorme.

Là. Doucement.

Par ici.

On ouvre la porte.

Ne bougez pas.

Ça ne servirait à rien.

Vous n'aimez pas mes visites.
Il n'y a que des malades, ici.

Mais des malades communistes.
Des malades saboteurs, même.

Hein ?

Ça dépend des jours et des lits.

On l'a trouvé !

Cris de douleur.

Il a tué 2 miliciens.
Je ne fais pas de politique.

Comme disent les lâches,
dans les périodes graves.

Je ne fais pas de politique.
Je soigne les blessés.

Laissez-le ici ou je préviens
le médecin major Mûller.

Monsieur Dandieu,
la guerre n'est pas encore terminée.

Si vous n'étiez pas chirurgien,
vous savez,

vous seriez fusillé
à la Gestapo.

Eh oui.

Il y a longtemps
que je vous suis de loin.

Vous avez une famille.

Une femme, une fille...

Dans leur propre intérêt,
surveillez-vous.

Aïe ! Non !

Non !

Ils parlent allemand.

Encore eux.

Ne laissez pas faire ça, Mûller.
Monsieur Dandieu,

j'ai encore 125 officiers blessés
à évacuer.

Je ne sais pas où ni comment.

Et puis
c'est une histoire entre Français.

Ah. Il vous reste
encore des sulfamides ?

Non. Je n'en ai plus du tout.

Explosion.

Vous, dans un ou deux mois,
vous êtes libéré.

Vous aurez peut-être
de la pénicilline. Moi...

Ils vont sûrement revenir.

Sûrement.

Mais alors, le blessé du poumon ?
Lequel ?

Celui qui a fait sauter le train.
Ah, celui-là...

Encore un héros.
Ils m'emmerdent, ces héros.

Mettez-le à la cave.
Il est intransportable.

Il faut savoir
ce que vous voulez !

S'ils reviennent, ils le tuent
et ils nous coffrent. Démerdez-vous !

- Qu'est-ce que c'est ?
- C'est Dandieu.

Voilà les sulfamides. La morphine,
18 ampoules. C'est tout.

Écoute, c'est mieux que rien.
Merci. Au revoir, Maurice.

Halte !

Les papiers.

Il est interdit
de circuler après le couvre-feu.

Vous avez un laissez-passer ?

Excusez-nous, docteur.

J'étais inquiète, M. Julien.

Il ne fallait pas, Mme Jeanne.
On ne m'a pas attendu, au moins.

Non,
mais je vous ai préparé un plateau.

- Pas la peine. Je n'ai pas faim.
- Ça va, à l'hôpital ?

- Le chien Marcel.
- Qu'il est beau !

La radio annonce,
qu'en Normandie,

les Allemands rejettent
les Américains à la mer.

Les gens disent aussi
que la division Das Reich remonte

de Montauban
sur le front de Normandie.

Et puis...
Maman, je suis fatigué.

Tu veux boire quelque chose ?
Oui.

Je n'ai plus que du vin blanc.
Ça ira très bien.

Mais non !
Je ne voulais pas mettre celui-là.

Lequel tu voulais mettre ?
Les deux 6.

Elle avait raison.
Pour toi, oui. Tu as tous les 6.

Il les aurait tous placés.
Regarde.

- Zut. C'est la 2e fois.

- Je ne vois rien. J'ai le vin.
- Attendez.

Aboiements.

- Écoute, Marcel. Arrête.
- C'est pas le moment.

Pas de panique.

- Hé ! À moi !

C'est Florence ?

- Oui. Elle se lave.

À cette heure-ci ?
Oui.

Vous avez des inventions...

Ma serviette est tombée dans l'eau !

J'arrive, chérie ! Merci.

Merci, maman.

Attends. Excuse-moi.

J'arrive !

Attends-moi.
Je vais...

Ne bouge pas.
J'ai à te parler.

Clara !
Oui ?

Clara...

Oui ?

Je t'aime.

Alors ? Vous arrivez ?
Oui.

Oui. On arrive !
On arrive !

Allez.

J'ai du savon dans les yeux.

Attends, ma puce.
Viens là.

Approche-toi. Là...
Approche.

Ah, non !
Je n'y vois plus rien non plus.

J'en ai partout.
J'ai pas fait exprès.

J'espère bien.

Aboiements.

Marcel !
C'est toi, écoute.

Comment, "c'est moi"?

Voilà. Où sont tes affaires ?
Dans ma chambre.

Tu es descendue toute nue ?
Oui.

Ma fille est folle.

Mes lunettes...
Attends.

Elle est miro.
Sèche-toi.

Mes lunettes,
on ne s'en occupe pas ?

On s'en occupe.
Voilà. Merci beaucoup.

Bon. Je rejoins François.
Va te coucher.

Je viens te dire bonsoir.

À tout à l'heure.

Rires.

Tu les entends ?
Oui.

Heureusement
qu'il y a des femmes, maman.

Une voiture passe.

Il est tard. Je dois filer, moi.
Qui est de garde ?

Besson et Thibaudet.
Ils sont débordés.

Je prends ta voiture ?
Oui.

- Bonsoir, madame.
- Bonsoir.

J'ai fait cacher le saboteur
dans la cave.

Pourquoi ?
La Milice est encore venue.

Ils ont trouvé le petit Drobey.
Ils l'ont emmené.

J'ai rien pu faire.

J'ai un peu peur, François.

Ils sont dangereux, tu sais.

Ils voient que c'est foutu,
alors ils sont de plus en plus fous.

Mais ils t'ont menacé ?
Oui. Non. Enfin...

C'est pas le problème.

Ils m'ont parlé de ma famille,
tu vois ?

Que veux-tu que je fasse ?
J'étais coincé.

Bonsoir, François.
Bonsoir.

Il ne faut pas
qu'elles restent là.

Je sais bien.

Surtout que ça va devenir
de pire en pire, jusqu'à la fin.

Tu as des sulfamides
et un peu de morphine, derrière.

Bon. D'accord.

Je pensais, si tu veux...

Demain,
je peux les emmener à la Barberie.

Personne n'ira les trouver là-bas.

Je ferai ça dans la matinée.

J'y avais pensé,
mais j'osais pas te le demander.

Demain, 8 h.
Mieux vaut faire ça tôt.

Quand est-ce que tu dormiras ?
Après la guerre.

Mon 1er est un poisson.
Mon second est un arbre fruitier...

Et mon tout
est un très grand roi de France.

Ça n'existe pas.
Si.

Si, ça existe. Parfaitement.

"Anchois", "pommier".

Tu vois ?
"François ler."

C'est idiot.
Non. C'est vrai.

Allez, mes enfants. Il est tard.
Je t'emprunte ma femme. D'accord ?

Tu me la rendras ?
Demain matin. Promis, juré.

Salut, le chien Marcel.

Dors bien, ma chérie.
J'ai pas d'allumettes.

Ça sert à rien, pour dormir.

Allez.
Allez, zou.

Ah. Mon Julien.

Un avion passe.

Dis-moi, Clara, demain matin,
je vous envoie à la Barberie,

Flo, maman, Mme Jeanne et toi.

Pourquoi ?

Ben, c'est mieux.
François vous emmènera en voiture.

Ah bon. Pour ta mère, Flo,
Mme Jeanne, d'accord. Mais moi, pas.

Mais si.
Mais non.

Ne fais pas ta difficile.

La ville sera bientôt libérée.
Je viendrai vous chercher.

Après, on fera un voyage
tous les 2.

Oh oui.

Comme celui qu'on aurait dû faire,
s'il n'y avait pas eu tout ça.

Et si tu es très gentille,
je te fais un petit.

Julien...
Oui ?

L'enfant,
tu le fais tout de suite.

Maintenant.

La pendule sonne.

Ne bouge pas, toi.

- Quelles sont vos impressions

sur les bombardements terroristes
des Anglo-Américains ?

Propos inaudibles.

- Orléans doit apparaître
comme une écumoire.

La ville est criblée.

Les dentelles des tours
de la cathédrale sont déchirées.

Aboiements.

Bon.

Vous ne voulez pas venir ?
Non, mon chéri.

Et si la ville est bombardée ?
À nos âges, on ne risque plus rien.

À tout à l'heure.
À tout à l'heure.

Ah. J'ai une mère
vraiment impossible.

Je ne lui demande rien.
Et pour une fois...

Elle ne veut en faire
qu'à sa tête.

Pourquoi on va à la Barberie ?
Parce que, ma chérie.

T'as de l'argent ?

J'ai tout ce qu'il faut.

De toute façon,
tu connais tout le village.

Il n'y aura pas de problème.

Arrête-toi un peu plus loin.

Bon. François, à ce soir.

Et puis vous, à très bientôt.
Je viens vous voir

dès que possible.
D'accord.

Au revoir. Soyez sages.
Oui. Oui, monsieur.

Cette écharpe ne me sert à rien,
et ta fille a besoin

d'un chandail.

Tu t'ennuies,

sans Clara ?
Tu es restée pour veiller sur moi ?

Tu sais combien de temps
j'ai adoré ton père ?

Trente ans.

À chaque fois que j'ouvre une porte,

j'ai l'impression
que je vais le voir.

Il aimait lire, aussi.

C'est drôle.

Un petit homme sec,
qui m'a fait un gros garçon

comme toi.

Sonnerie.

11h 30. Il faut que François
prenne sa garde de nuit.

Laisse-le encore dormir. On est bien.

Oui.

On est bien...

Mais il y a l'hôpital.

Hier, tu y as opéré
8 heures de suite ?

Eh oui.

J'ai peur de faire des bêtises.
Allons donc...

Avec ces mains-là,
tu fais des miracles.

Tu veux bien faire du café ?
Oui.

Ça y est.
Ce coup-ci, c'est la fin.

Il faut passer derrière les blindés.

Les partisans peuvent
couper la route.

Plus vite, plus vite !

C'est quoi, ça ?
De la prune ? De la poire ?

- Monsieur, ça n'a pas de nom.

Peut-être du pétrole.
Ce n'est pas exclu.

Ah. Garrigue, si le type de Paris
n'a pas pissé ce soir,

on le sonde, et demain, on l'ouvre.
Regardez-moi ça.

C'est le phénomène.

Mais dans 1 mois,
il sera debout, ce milicien.

Il est sauvé.
Et mûr pour le peloton.

Il y a des chances.

12 balles
ne réussiront pas à le tuer.

On frappe à la porte.
Entrez.

Ah. Mlle Langrenier.

Comment elle va, Mlle Langrenier ?
Un petit verre ? Non ?

Un petit ?
Non, merci.

Monsieur...

Elle a ses petits yeux cernés.
Elle s'est couchée tard.

La dame du 12, ce sera des jumeaux.
C'est bien !

2 s'en vont, 2 arrivent.
Quel équilibre !

C'est la nature, Mlle Langrenier.

Au revoir, Mlle Langrenier.

Elle a un joli petit cul.

Elle baise bien ?
Oh, oui, monsieur.

Heureusement, car les intraveineuses,
c'est pas brillant.

Bon. Messieurs, je vous remercie.
Vous avez été très bien.

Vous devez avoir autre chose à faire,
maintenant. À demain.

Bon. Alors ?
Qu'est-ce qu'il nous reste ?

L'amputation ?

Si tu veux, je m'en charge.
Oui. Ça m'arrangerait.

Elles sont parties
depuis 5 jours.

Encore, s'il y avait le téléphone...
Mais là...

J'y tiens plus, moi.
J'avais vu.

En partant maintenant,
tu y serais pour le déjeuner.

Et puis tu reviendrais vers 5 h.
Hein ?

Tu crois ?

Pas toi ?

Si. Allez, hop.
Tu as raison. J'y vais.

Allez, j'y vais.

Ils parlent allemand.

Détonations.

Meuglement.

Qu'est-ce que tu fais là ?

Allons, viens donc.

Monsieur Florent !

Monsieur Florent !

Simone !

Il y a quelqu'un ?

Oh !

Musique.

Caquètement.

Il vomit.

Propos en allemand.

Un moteur refuse de démarrer.

Coups de pelle.

Cri.

Coups de pelle.

Cri étouffé.

Ils parlent allemand.

Essayez encore de joindre
le quartier général.

Demande-leur s'ils viennent ou pas.

Il reprend sa respiration.

Pleurs.

Prières surfond d'orgue.

- Un jour, je serai vieille,
tu ne m'auras même pas regardée.

Comment oses-tu ?

C'est faux. Je ne fais que ça.

Tu me guettes.
Tu m'espionnes. C'est autre chose.

Mais c'est faux, je te dis.

Oh. Tu as un sacré toupet, toi.

Toutes les nuits,
je te regarde dormir.

Menteur.
Comment, "menteur"?

Pas toutes les nuits.

Non, pas toutes les nuits.
Bon.

Il faut m'excuser.

Et si je ne t'excuse pas ?

Ils rient.

Cris de joie.

Applaudissements.

Violons et accordéon.

Mme Jeanne, vous avez vu Madame ?
Je l'ai vue qui descendait à la cave.

Ça va ?

Qu'est-ce qu'il y a ?

Qu'est-ce qui se passe ?

Hein ?

Rien. Je ne sais pas.

Tu ne veux pas me dire ?

Quelqu'un t'a fait de la peine ?
Non.

Hein ?
Non, non.

Alors ?

Je ne sais pas.
J'étais triste, tout à coup.

Pourquoi, "triste"?

Hein ?

Je ne sais pas. J'ai eu peur.

Peur de quoi ?
Je ne sais pas.

C'était...

Ça me... Ça m'a fait mal.

Mais c'est fini.

C'est fini ?
Oui, c'est fini.

Tu sais,
c'est peut-être que j'ai trop bu.

Je suis un peu trop peureuse.
Ça doit être ça, non ?

Oui. Peut-être.
Tu comprends ?

Tu vois, Julien.
C'est ça, la chevrotine.

Il desserre le frein à main.

Sifflements.

Moteur.

Du quartier général de Montauban.

Il y a une réponse ?

Pas de réponse.

Rires et piano.

Le colonel a été tué.

Plus personne ne nous couvre,
à l'état-major.

Personne n'en saura rien.

Il faut rejoindre l'unité
à Périgueux,

et de là, le front de Normandie.

Pour le village, on dira

que des partisans nous ont attaqués.
Et d'ici la fin de la guerre...

Ils parlent allemand.

Rires.

J'ai trouvé un projecteur.

J'ai le même, à Munich.

Rires.

Ils sifflent.

Musique douce.

Vous ne dansez jamais ?

Je ne sais pas danser.

C'est dommage.

Je suis désolé.

On aurait pu flirter.
Je ne sais pas flirter.

Je voudrais
qu'ils ne s'arrêtent pas de jouer.

Ils vontjouertoute la nuit,

alors tu les entendras
aussi bien dans ton lit.

Couché, Mme Gros-Paquet.

Tiens. Tes lunettes.

Là.

Qu'est-ce qu'il y a ? Ça ne va pas ?
Tu es malheureuse ?

Non. Pourquoi maman t'a quitté ?

Ah...
Ben, ça, c'est toute une histoire.

Elle a rencontré
un autre monsieur, très beau.

Comme elle l'aimait,
elle est partie avec lui. Voilà.

C'est tout ce que je peux te dire.

C'est pas triste.
Elle est très heureuse.

Et puis moi aussi,
parce que je t'ai, toi...

et Clara.

Tu l'aimes bien, Clara ?
Oui. Clara, c'est ma sœur.

Au fond, tu as 2 filles.

Bonsoir, ma poulette.
Allez, couché.

Clara viendra

me dire bonsoir ?

Elle a déjà oublié ?
Non.

Alors...
Papa, quand est-ce que tu auras

une autre permission ?
Très bientôt. Je te le promets.

Allez. Couché, Mlle Gros-Paquet.
Allez, dors.

On te refait la cour ?

Oui.

Et quel effet ça te fait ?
C'est très agréable.

Ah.

Vraiment ?

Oui.

Tu es jaloux ?

Pays de merde !

Guerre de merde !

Dégage, ivrogne !

Assez de relâchement !

Les véhicules doivent être gardés.
Des partisans peuvent arriver.

Prenez la garde !

Ils parlent allemand.

Vous voilà. Il est temps !

Les cloches sonnent.

- Prix d'instruction religieuse :

mademoiselle Fézac.

Que les élèves de cinquième A

dont le nom suit
veuillent bien monter jusqu'à nous.

Mademoiselle Dandieu,

7 fois primée, 2 fois nommée.

Félicitations.

Mademoiselle Lanquetot,
2 fois primée,

une fois nommée.

- Trop tard.

Ça vient juste de finir.

Excuse-moi.
Mais j'étais à l'heure.

Moi, je n'ai pas dormi à l'hôpital,
mais on a crevé.

C'est vrai ?

Regarde mes mains,
pleines de graisse et de cambouis.

Et pas de gants,
dans la boîte à gants.

Ta mère les avait pris
pour aller tailler les rosiers.

Écoute, Julien.
Arrête avec tes mains. Regarde.

"Prix d'excellence."
Et d'histoire.

Et d'histoire aussi ?

Oh. Cyrano de Bergerac.
Toute ma jeunesse.

"Prince, demande à Dieu pardon !

"Je quarte du pied, j'escarmouche,
je coupe, je feinte.

"Hé ! Là donc,
À la fin de l'envoi, je touche."

Pardon, ma sœur.
Vous êtes gai, docteur.

Que voulez-vous, ce n'est pas
tous les jours fête. Pardon.

Elles rient.

- Ah, notre Julien...

Les gens discutent.

Bonjour.

Bonjour. Ça va bien ?
Bonjour, monsieur.

Merci.

Il est léger.

Allez. Ça va ?
Ça va.

Je vais vous aider.

Voilà. Allez, hop !

Comme ça ?

Activez le départ.
C'est beaucoup trop long !

Vite ! Plus vite !

Remplissez les bidons d'eau.

Ils parlent allemand.

Friedrich a disparu.

Il était là !

- Tu veux crever aussi ?

Retournez au blindé !

Il y a des partisans,
là-dessous.

Propos en allemand.

C'est une de nos unités.

Essayez de les rejoindre
pour qu'ils nous attendent.

Il parle allemand.

Le pont ! Il est cassé !

- Les partisans nous encerclent !
- Repliez-vous ! Fermez les portes !

Attention ! La fenêtre !

Prenez-en un vivant,

pour le faire parler.

Ils parlent allemand.

Ici !

On l'aura !

Il tire.

De l'autre côté !

Propos en allemand.

On est déjà passés ici.
Il est dans le puits.

Passons par là.

Explosion.

Partisan, suis-moi là-haut.

Le capitaine va te faire parler.

Avance.

Tourne-toi. À la porte. Vite !

Vite !

Il en arrive d'autres.

Cachez-vous. Pas de bruit.

Ne tirez pas sans mon ordre.

Il y a quelqu'un ?

Fouillez les maisons.
Luc, avec moi.

C'est incroyable.
On ne les a signalés nulle part.

Ils sont peut-être au château.
Chef, regardez.

C'est le docteur Dandieu.
Que faites-vous là ?

Vous êtes seul ?
Oui.

Et votre famille ?
Elle est en ville.

Je suis arrivé après.

Je n'ai rien pu faire.
Je les ai vus, je me suis caché.

Ils sont partis quand ?

Ils étaient nombreux ?
Une dizaine. Ils ont pris...

L'un d'eux a été tué.

Ils ont dû se défendre.

Vous voulez qu'on vous emmène ?
Non, merci.

Ce n'est pas très raisonnable.
Ils peuvent revenir.

Enfin, comme vous voulez.
Vous ne serez pas longtemps seul.

Je vais prévenir
les gens de Montricoux.

Pointez la mitrailleuse
sur l'entrée !

Les autres, à la falaise !

Ils parlent allemand.

Attachez la corde ici.

Descends le premier.

- Julien...

l'enfant, tu ne veux pas
le faire tout de suite ?

Si c'est un fils,
on l'appellera David.

Propos en allemand.

Coups de feu.

On est pris au piège.

Les partisans nous encerclent.

Je ne vois pas d'issue.

Les nôtres sont sûrement très loin.

Jamais...

Jamais nous ne reverrons l'Allemagne.

Il ne nous reste plus

qu'à vendre chèrement notre peau...

pour le Fûhrer
et pour notre patrie !

...certaines attaques
de la radio judéo-soviétique.

Pas un mot pour les souffrances.
Pas un mot pour les exodes.

Gens de Normandie
chassés de chez vous,

et vous, milliers de morts,
innocents, disparus.

Et vous, qui allez connaître
les joies de la libération...

Qu'est-ce qu'elle fait, bon sang ?

Elle aurait pu prévenir.

Écoute...

Elle aura voulu éviter de rouler
la nuit. Elle sera là demain.

Ben, on est "demain".

Rires.

Si.
Ne sois pas idiot.

5 h 30, c'est pas le matin.

Tu ne vas pas jouer
sur les mots.

Non. Tu as raison.

Tu sais, François...
Quoi donc ?

Elle a la vie chevillée au corps.
Elle est tellement imprévisible.

Tu le sais bien, ça.

Et puis tout a été...

tellement rapide, entre nous.

J'ai toujours peur
qu'un jour elle s'en aille.

Rien n'est jamais acquis.

Eh non.
C'est pour ça que tu l'aimes.

- Qu'as-tu fait ?
- Un grand détour.

Et je me suis perdue.
Vraiment ?

Oui, "vraiment".

Bonjour.
Bonjour.

J'ai une surprise.

Regarde.
Coucou.

Que fait-elle là ? Et l'école ?
Il n'y en a plus.

Il y a des réfugiés sur la route.
Bonjour.

Il ne vivait plus.
Pourquoi ? Et c'est pas tout.

Voilà.
Qu'est-ce que c'est que ça ?

C'est Marcel.

On l'a appelé "Marcel".
D'où il vient ?

Il était tout seul.

Je me suis arrêtée,
on s'est regardés et il est monté.

Viens, le chien Marcel.

Choc.

J'ai trouvé une sortie !

Propos en allemand.

Il parle allemand.

Là, dans la chambre à coucher.

Fouillez de fond en comble.

Et dépêchez-vous !

Attention !

Il n'a pas pu s'envoler !

Il est ici.
Ils sont ici, j'en suis sûr.

Bonsoir. Bonsoir, tout le monde.

- Julien, mon ami.
- Bonsoir.

Clara.

Asseyez-vous.
Merci.

Ah. Excuse-moi.

Il faut que je téléphone.

J'ai très soif.

Que voulez-vous boire ?
Du champagne.

2, s'il vous plaît.

Votre métier ?
Chirurgien,

comme François.
Je vis en province, comme François.

Tout comme François.
Mais je ne le connais pas très bien.

C'est où, votre province ?

Dans le Sud, en bas,
à droite, en descendant.

Ça s'appelle le Quercy.

J'ai une sorte de château aussi.

Je le répare, quand je peux.

C'est bien.

Que faites-vous ?

Moi ? Rien.

Rien du tout ?
Non.

Enfin, j'essaye. C'est pas facile.

Merci.

Merci.

Tchin.
Tchin.

Mmh...

Vous êtes riche ?

Ah non. Non.

Je travaille un peu,
quand je n'ai plus de sou.

Une amie a une librairie. Je l'aide.

Avant, je fabriquais des bijoux
pour un couturier, et puis...

Pourquoi ?

Ça vous intéresse ?

Quoi ?

Je ne sais pas. Moi.

Pourquoi ce regard ?

Je vous aime.

Mais vous êtes fou !

Non.

Elle rit.

Et maintenant ?

Vous m'aimez toujours. C'est ça ?

Vous êtes plus heureux ?

Ou bien c'est fini ?

Moi, c'est fini. Ce n'est pas
parce que vous n'êtes pas beau.

Ça n'a rien à voir.

C'était très agréable...

Mais je n'aime pas les types
à qui je cède tout de suite.

Vous n'y êtes pour rien, c'est moi.

C'est un malentendu. Je regrette.

Hé ! Vous êtes déjà rentré
dans votre province ?

Clara...

Vous savez,
les nouvelles sont mauvaises.

On va avoir la guerre.

Que voulez-vous que ça me fasse ?

Vous voulez m'épouser ?

Où est Walter ?

Il était là !

Un peu de tenue.

Walter !

Tu veux te sauver en civil ?

Il parle allemand.

Déserteur !

Minable !

Klaus ! Gunther !

Une porte se ferme.

Klaus !

Gunther !

Viens. Dépêchons-nous.

Une porte s'ouvre.

Par ici !

Ils parlent allemand.

L'arme ne fonctionne pas.

Ils parlent allemand.

Montez avec moi là-haut !

Hurlements.

De l'eau !

Les cloches sonnent.

Je t'emmène ?

Qu'a-t-on fait du chien ?

Marcel. Le chien Marcel.

Eh bien...

Ah. Clara a dû l'emmener
dans sa voiture.

Tu viens dîner, ce soir ?

Qu'est-ce qu'il y a ?
Si tu veux,

je me fais remplacer
et je reste quelques jours avec toi.

Si tu veux. Clara aime bien,
quand tu viens à la maison.

Julien...
Quoi ?

Mais...

Quoi donc ?

Qu'est-ce que j'ai...

Qu'est-ce que...

Adaptation : Télétota