All language subtitles for What Have you done to Solange.

MAIS QU'AVEZ-VOUS FAIT
A SOLANGE ?

Pourquoi ?

Moi aussi, j'en ai envie, Enrico.
Autant que toi.

Mais pas comme ça.

Tu m'aimes,
mais tu n'as pas confiance en moi.

N'est-ce pas ?

Bientôt, tout sera réglé.

Tu verras,
ce n'est qu'une question de temps.

Elizabeth...

Je veux que tu sois heureuse.

Qu'y a-t-il ?

Là-bas, sur la berge.
J'ai vu quelqu'un.

Pour l'amour du ciel, Elizabeth...

Qu'est-ce que ça peut faire ?
Personne ne peut nous voir.

Je suis un piètre amant
si tu préfères regarder le paysage.

Excuse-moi.

Je vais fermer les yeux
et ne plus penser à rien.

Là-bas ! Un couteau !

Je l'ai vu !

Qu'es-tu vu, cette fois ?
Encore une excuse...

C'est la faute de l'éducation

que tu as reçue dans cette école.
On ne t'enseigne que des bêtises.

Tu n'aurais jamais dû y entrer.

Tu n'as pas un comportement normal.

Allez, descends.

Alors, où est-il ? Il a disparu ?

C'était quoi, comme couteau ?
Un poignard ou une épée ?

L'archange Gabriel
est venu punir tes péchés ?

Arrête !

Tu es méchant parfois.

Oui, mais j'en ai assez.

Arrête de pleurer.

Reboutonne-toi.

Mon oncle et l'école
n'ont rien à voir là-dedans.

J'ai vraiment vu un couteau.
Je l'ai vu de mes yeux.

Je n'ai pas rêvé.

Ramène-moi chez moi, s'il te plaît.

Informations de 7h30.

La réunion de la commission Euratom
s'est soldée hier...

Tu peux mettre de la musique ?

En dépit de la non-adhésion
aux accords...

Où tu es ?

Faits divers : un cadavre
a été découvert ce matin à Londres.

A l'aube, un pécheur...

...La police,
dépêchée sur le lieu du crime,

a effectué les premiers prélèvements

car elle ignore tout
de l'identité de la victime.

Sport...

Pourquoi tu as changé de station ?

Pourquoi pas ?

Tu as entendu, au moins ?

Évidemment.
Tu pourrais être moins grossier.

Bien sûr.

Ne troublons pas l'ordre familial.
Ça fait 5 ans que tu t'y emploies.

Non, j'exige le respect, Enrico.

On attend l'ambulance.

Le médecin légiste est sur place.
A vous.

Reculez.
Vous ne pouvez pas rester là.

Visiblement, elle a été étranglée.

Non, le tueur a utilisé un couteau.

Pr Rosseni, on vous attend.

Gare la voiture.

Dans le bureau du proviseur.
Tout le monde y est, même la police.

Tout le monde est là, inspecteur.

Tous les enseignants de première,

y compris le professeur de sport.

Et d'italien.

Vous avez une heure de retard.

Je suis tombé en panne.

N'ayant pas trouvé de taxi,
j'ai attendu les réparations.

Inspecteur Barth, Scotland Yard.

Enchanté.
A présent...

Ne perdons plus de temps.

Regardez ces photos, je vous prie.

Pr Newton,
allemand et histoire.

Père Weber,
chimie et sciences naturelles.

Regardez-les attentivement.

Pr Joseph Kane,
histoire et philosophie.

Pr Herta Rosseni, mathématiques.

Une formalité nécessaire.

Pr Enrico Rosseni,
que je vous ai déjà présenté.

Mais c'est... Mon Dieu !

- C'est Hilda Ericson.
- Oui.

Qui est l'assassin ?

On ne le sait pas encore.
On sait que c'est elle

parce que ses parents
ont signalé sa disparition.

Maintenant, je dois leur dire
qu'on l'a retrouvée.

Je vous remercie.

Si j'ai encore besoin de vous,

je vous le ferai savoir.

- Au revoir, M. Leach.
- Au revoir, inspecteur.

Vous êtes de nationalité Italienne,
c'est ça ?

- Ça change quelque chose ?
- Non.

Mon mari vit à Londres
depuis plusieurs années.

Je le sais bien.

Au revoir, professeur.

M. Rosseni, vos élèves

vous attendent.
Dites-leur ce qui s'est passé.

Je vous charge de ça

car, pour une fois,

votre approche amicale
va vous être des plus utiles.

Mais faites-le avec tact
et sans donner les détails.

Mesdemoiselles,
ce n'est pas une école de danse.

Repos.
Et écoutez-moi bien.

J'ai une mauvaise nouvelle.

Vous avez sûrement remarqué
l'absence d'Hilda Ericson.

Il est arrivé un accident.

Un malheur.

Elle est morte ?

Allons, Janet. Ressaisis-toi.

Quand est-ce arrivé ?

Hier après-midi.

J'en étais sûre.

J'étais sûre qu'elle était morte.

Mais comment pouvais-tu
le savoir, Brenda ?

Hier, sa mère m'a appelée

pour me demander
si Hilda était chez moi.

Elle était inquiète
car Hilda ne rentrait jamais tard.

Je comprends.

Que lui a-t-on fait ?

Je n'en ai aucune idée.

Excusez-moi, Rosseni.

Je me suis dit que ma présence
pouvait vous être utile.

Mesdemoiselles, venez à l'église.

Je ne peux rester que 10 minutes.
Après, je dois retourner à l'école.

J'imagine que tu as appris
la mort d'Hilda.

Quand est-ce arrivé ?

Hier après-midi.

Dans le bois,
sur les berges du fleuve.

Elizabeth,
que peux-tu me dire exactement?

Tu as vu l'assassin ?

Ce n'était qu'une ombre...

très sombre qui se déplaçait.

Je ne sais pas
comment l'expliquer...

C'était un homme, c'est sûr.

Mais il y avait
quelque chose de bizarre.

De bizarre ?

Dans quel sens ?

Je ne sais pas.
Je ne parviens pas à me souvenir.

Je devrais en parler à la police.

Écoute-moi bien. On ne fait pas
toujours ce qu'on veut.

Excuse-moi.

Mon amour,
tu ne comprends donc pas ?

Nous étions ensemble.

Il faut tenir compte de la réalité.

J'ai besoin de temps
pour préparer Herta,

lui faire comprendre
que je suis amoureux de toi.

Et imagine un peu
le scandale à l'école.

C'est ta dernière année ici.

Tu as raison.

Surtout en ce qui concerne ta femme.

Où étais-tu, ce matin ?

Arrête avec tes questions.

Tu n'essaies même plus
de sauver les apparences.

Tu en as marre de moi
et tu n'arrives pas à le cacher.

Tu ne sais pas mentir,
on lit tout sur ton visage.

Ce mensonge idiot
sur la panne de voiture...

Ce n'était pas un mensonge idiot.

Tu pourrais me laisser tranquille ?

Quoi ?

Qu'est-ce qui vous a poussé
à aller voir ?

Je vous l'ai dit, la curiosité.

Et donc, vous êtes allé voir.
A quelle heure ?

Je suis sorti de chez moi à 8h.
Peut-être 10 mn après, pas avant.

Et à 8h30,
vous étiez déjà sur place.

En 20 minutes.

Un problème ?

Je me demande
comment vous avez fait pour trouver

cet endroit au bord de la Tamise
en 20 mn.

J'avais entendu les informations.

Bien sûr.

"A l'aube, un pêcheur

"a trouvé le corps d'une jeune fille
sur les rives de la Tamise.

"Il a appelé la police, qui,
dépêchée sur le lieu du crime,

"a effectué
les premiers prélèvements

"car elle ignore tout
de l'identité de la victime."

Et vous êtes arrivé fissa.
Incroyable.

Ça aurait pu être
au nord de la ville. Ou au sud.

Je n'étais pas le seul,
il y avait d'autres personnes.

Des passants, attirés par la police.

Vous insinuez que l'assassin revient
toujours sur le lieu du crime ?

Non,
mais vous me cachez quelque chose.

Et je n'aime pas ça.

A quelle heure a-t-elle été tuée ?

Selon les journaux, on attend encore
l'avis du médecin légiste.

Je peux vous le dire.

Entre 17h et 17h30, hier après-midi,
peu avant le coucher du soleil.

Où vous trouviez-vous
à cette heure-ci, M. Rosseni ?

J'errais en voiture.

- Seul ?
- Oui.

Je m'étais disputé avec ma femme
et je voulais me calmer.

Je comprends.

Vous pouvez partir, Pr Rosseni.

Vous avez terminé ?

Oui, mais vous pouvez revenir
quand vous voulez.

Hilda Ericson
était une de vos élèves.

Elle a choisi l'italien
et non le français

car vous êtes un jeune professeur

en rébellion
contre les anciens systèmes.

Mais maintenant, elle est morte.

Oui, morte, M. Rosseni.

Et ce n'est pas ça
qui vous préoccupe.

Vous pensez
à quelque chose d'autre.

Elle a souffert ?

Assez longtemps.

L'assassin l'a blessée mortellement.

Son agonie a duré une heure.

Et une heure, c'est long.

Alors, ça avance ?

Voici les moulages
des empreintes les plus récentes.

Selon nous, elles ont été laissées
hier après-midi.

Ça, c'est le moulage
du pied de la victime.

Bravo.

Et ça ?

C'était dans l'herbe,
à environ 100 mètres du corps.

- Le labo va relever les empreintes.
- Parfait.

Où était cette épingle ?

Sur la victime.

- Ils sont là, inspecteur.
- J'arrive.

Les radios sont prêtes ?

- Elles sèchent.
- D'accord.

Continuez.

On ne peut pas voir
le corps de notre fille ?

Je suis l'inspecteur Barth.
Asseyez-vous.

Mme Ericson...

Je suis chargé de l'enquête.

Vous pourrez voir votre fille
quand le moment sera venu.

Prends note.

M. Ericson,

je dois tout savoir,

même ce qui vous semble insignifiant
ou sans importance.

Commençons par hier après-midi,
nous étions dimanche.

Essayez de vous souvenir

comment ça s'est passé.

On n'est pas sortis l'après-midi.

Le matin,
on est allés à la messe avec Hilda.

Elle est allée se confesser,
la pauvre. Et elle a communié.

Bien entendu.

Alors, dans l'après-midi ?

Nous sommes restés à la maison.
Tu te souviens ?

On a regardé le cricket à la télé.

Et on s'est demandé
pourquoi Hilda ne rentrait pas.

C'était la première fois
qu'elle faisait ça.

A partir de quelle heure
vous êtes-vous inquiétés ?

Vers 19 ou 20 heures.

On a téléphoné a ses copines,
mais elles ne l'avaient pas vue.

Donc Hilda n'était pas sortie
avec elles.

Vous avez eu des doutes,
M. Ericson ?

Vous n'avez pas cru
ce qu'elles vous disaient ?

Je ne les comprends pas, ces filles.

Votre fille n'était plus une enfant.

Elle avait peut-être
un petit copain.

Dans ce cas, elle me l'aurait dit.
Tu ne crois pas ?

Si.

Bien. Je ne veux pas insister.

Veuillez m'excuser.

Il y a quelque chose
que j'aimerais vous demander.

Hilda a été...

violée ?

Mlle Volman ?

Dans un certain sens,
oui, M. Ericson.

Veuillez me suivre.

Soyez fort, M. Ericson.

L'assassin a planté son couteau la.

Oui, mon père.

Seule ?

Non, il y avait d'autres filles.

Oui, mon père.
Mais je n'en ai pas le courage.

Non, il y avait quelqu'un d'autre.

Oui.

J'y vais, mon oncle.

Allô ?

Ah, c'est toi.

C'est pour moi.

J'ai une surprise pour toi.

Ça fait plus d'une semaine
que je ne t'ai pas vue.

Quoi encore ?

A qui tu parles ?

A personne, je suis seul.

Où ? Ça, c'est à toi de le deviner.

Y arriveras-tu ?

J'allais oublier les clés
dans ma poche. Je les mets la.

Mais pourquoi tu fais ça,
Elizabeth ?

Non, vraiment.
Je veux te voir, trésor.

- Je m'occupe des fleurs ?
- Oui, merci.

A qui tu parles ?

Motus,
ça fait partie de la surprise.

Au besoin, je suis juste à côté.

Oui, d'accord.

Voyons
si l'intuition féminine fonctionne.

Attends une seconde.

Ça te plaît ?

Traître.
Dis-moi où tu es, allez.

Je ne peux pas
rester au téléphone.

8, Evelyn Gardens.
5e étage, à côté de l'ascenseur.

- Tu sors ?
- Je vais chez Deborah.

- C'est elle qui t'a appelée ?
- Oui.

Au revoir, colonel.

Liz, ne rentre pas tard.

Je ne suis pas
le Petit Chaperon rouge.

Après ce qui s'est passé...

Je ne suis pas comme Hilda
et je ne vais pas au bord du fleuve.

Alors tu m'aimes un peu ?

Ce que tu es bête !

Ferme les yeux. Viens.

- Pourquoi ?
- Allez, viens.

Qu'est-ce qu'elle dit,
ma petite princesse ?

Maintenant, je comprends.
C'est un piège.

Mes fleurs préférées,
ma musique préférée...

Ça sera notre petit nid
jusqu'à ce que...

Ça doit être une erreur.

Pourquoi tu ne réponds pas ?

Allô ?

Tu vois, ça a raccroché.
Je te l'avais dit.

Ça doit être une erreur.

- Tu veux voir le reste ?
- Oui.

Là, c'est la cuisine.
Enfin, disons une kitchenette.

En revanche,
la salle de bains est une merveille.

Que c'est beau !

Tout est là ?

Et on fera l'amour
dans la baignoire ?

Tu es une fille extraordinaire.

Le couteau, Enrico !

C'est comme s'il me frappait.

Elles ne sauront jamais
écrire l'italien.

Pourtant, même votre Goethe
préférait l'italien.

Par exemple, nous,
on dit "paume de la main".

Et vous, "plateau de la main".

Schiller avait raison,
l'italien est la langue des anges.

Tandis que l'allemand,
c'est dur comme moi.

Toi, tu as besoin de choses douces,
et surtout nouvelles...

Herta, je t'en prie !

J'essaie de t'aider, Enrico.

Ça fait un moment
que tu as envie de me parler.

Tu tournes autour du pot,

mais tu ne trouves pas
le courage de le dire.

Même avec la douceur
de ta belle langue.

Qu'y avait-il
entre Hilda Ericson et toi ?

Pourquoi es-tu allé voir son corps ?
Tu te l'es faite ?

Tu es folle !
Comment peux-tu dire ça ?

Il va falloir être plus convaincant
pour que je te croie.

Entrez, je vous prie.

- Inspecteur Barth...
- Bonsoir.

Vous tombez pile pour l'apéritif.
Je vous en prie, asseyez-vous.

Merci.

Un whisky ?
Comment vous l'aimez ?

Avec glace et soda, s'il vous plaît.

Je vous ai laissé une semaine,
professeur.

Mais vous m'avez déçu.

Alors je prends l'initiative.

Je suis désolé, je n'ai pas pu
vous prévenir de ma visite.

J'aimerais faire un point
sur la situation.

Vous auriez un stylo ?

A côté, ma chérie.

Non, le tien est là.

Sur la table basse.

Merci.

J'ai des questions à vous poser,
M. Rosseni.

Dans ce cas, je vous laisse.

Merci, c'est très aimable à vous.

Nous avons retrouvé le même stylo

sur le lieu du crime.

Laissé par l'assassin ?

Ou par un témoin.

Très bien.

Je sais, pour ce stylo.

Mais je ne vous en parlerai
que si ça reste entre nous.

Je n'ai rien vu cet après-midi-là
au bord du fleuve.

Mais la personne avec qui j'étais

soutient avoir vu quelqu'un.

C'était un moment particulier.

C'est pour ça
que je n'ai pas voulu la croire.

Un couteau !

Je l'ai vu !

J'ai cru
que c'était une excuse de plus.

Voilà pourquoi,
quand j'ai entendu les informations,

je me suis précipité comme un idiot.

C'est tout.

Elizabeth Seccles.

Tout à fait.
La nièce du colonel Douglas Seccles.

Je devrai l'interroger, vous savez.

Je resterai discret, mais si
son témoignage mène au meurtrier,

l'affaire éclatera au grand jour.

Elizabeth n'a vu que des ombres.
A quoi tout ça peut servir ?

A quoi ça peut servir ?
Seulement à faire...

plus d'histoires.
Autant pour vous que pour moi.

Bonsoir, monsieur.

Salut, amuse-toi bien.

- M. Bryant ?
- Mon oncle est sorti, désolée.

C'est toi, Janet ?

Oui, c'est moi.

Bonsoir, Janet.

Je suis le père d'Helen.

Excusez-moi,
je n'avais pas reconnu votre voix.

Helen aimerait savoir si tu peux
lui prêter ton manuel d'italien.

Demain matin, elle est interrogée.

Je suis près de chez toi.
Si tu pouvais me t'apporter...

Oui, tout de suite.

Mais vous êtes...

Allô ?

Quoi ? Maintenant ?

D'accord, j'arrive.

Ce n'est pas la peine, Enrico.
Ne dis rien.

Enrico !

Calme-toi, trésor.
Je suis là, maintenant.

Qu'est-ce que tu as ?

J'ai refait ce cauchemar.
Mais cette fois, c'était plus clair.

Maintenant, je sais
qui a suivi Hilda dans le bois.

Je t'avais dit que c'était bizarre.

Maintenant, je me souviens.

C'est clair.

Il portait
une sorte de soutane noire,

comme un curé.

Alors, Mme Holden ?

Le chien a aboyé toute la nuit,

mais cette sale bête
fait toujours ça.

Ce matin, en allant au potager,
j'ai trébuche sur elle.

Pourquoi ici ?

Pourquoi chez moi ?

Tu sais que Janet
a été tuée cette nuit ?

Quoi ?

- Professeur.
- Oui ? Qu'y a-t-il ?

Excusez-moi, je dois vous parler.

Très bien, je vous écoute.

Je pense savoir quelque chose.

Je n'en suis pas sûre,
mais ça concerne la mort d'Hilda.

Venez.

Disons-le franchement,
ce 2e épisode tragique

peut jeter
une lumière négative sur l'école.

Pr Bascombe,
que fait Mlle Seccles ici ?

Elizabeth vient de me dire une chose
que tout le monde doit savoir.

- Avec votre permission...
- Faites.

N'ayez pas peur.

Dites-leur calmement
ce que vous m'avez dit.

Alors voilà...

M. Leach,

cet après-midi-là,

le dimanche où Hilda a été tuée,

j'étais présente.

J'étais dans une barque

et j'ai vu...

Qu'avez-vous vu d'intéressant ?

L'assassin d'Hilda.
Et j'ai vu quand il l'a tuée.

Vous avez attendu un autre meurtre
avant de le dire ?

Je l'ignorais, le Pr Bascombe
vient de me l'apprendre.

C'est exact.

Elizabeth m'avait déjà tout raconté.

Mais poursuivez...

Jusqu'à présent, ça restait confus.

Je ne m'en rendais pas compte.
Mais après y avoir repensé...

Oui ? Continuez.

Maintenant,
je suis convaincue que l'assassin

portait une soutane noire.

En d'autres termes, un curé.

Oui.

Que faisiez-vous sur une barque ?
Vous pêchiez ?

Non, M. Newton.
J'étais avec un garçon.

Je l'aurais parié.

Il n'y a rien de mal, Elizabeth.

Mais votre ami
pourrait sûrement nous aider.

Non ! Il n'a rien vu.

Il était de dos
et il ne m'a pas crue.

Elizabeth, ce curé,
vous avez vu son visage ?

Vous pourriez le reconnaître ?

Je ne sais pas.

Je n'en suis pas sûre.

Mais peut-être
que si je le revoyais...

Merci de ne pas m'avoir trahi.

On se voit cet après-midi.

Entendu.

Tu devrais être plus prudent.

Mais ne t'en fais pas,
je dois être le seul à savoir.

Aucun de vous deux ne sait mentir.

Tu désapprouves, évidemment.

Oui, bien sûr.
Mais je comprends aussi.

J'ai deviné
qui était le garçon dans la barque.

J'ai déjà tout raconté
à l'inspecteur Barth.

Et à ta femme ?

Non, pas encore.

Bien sûr, madame. Merci.

Merci de ta compréhension.

Enrico ?

Mon amour, je suis là.

On peut la sortir de l'eau.

Fais attention.

Ne touche à rien.

A quelle heure êtes-vous arrivé ?

Vers 16 heures.

C'était l'heure
de votre rendez-vous avec Elizabeth ?

Elizabeth m'avait juste dit
qu'elle viendrait dans l'après-midi.

Elle avait sa clé.

Vous êtes parti de l'école à 13h ?

Oui, absolument.

Et je suis rentré,
je voulais parler à ma femme.

Je comprends. Et vous l'avez fait ?

Inspecteur...

Elle a été agressée dans son bain,
elle s'est débattue désespérément.

Elle a beaucoup de bleus sur le cou.

A cause de la serviette,
il n'y a aucune empreinte.

Elle est morte noyée
et non étranglée.

On a retrouvé des cheveux
sous ses ongles.

Pas ceux de la victime.
Sûrement ceux de l'assassin.

Je les ai envoyés au labo.

Elle a été violée ?

Il ne me semble pas.

Mais on en sera plus sûrs
après l'autopsie.

On peut y aller.

Le voilà !

Je n'ai rien a déclarer,
laissez-moi passer.

Rosseni avait une relation
avec la nièce du colonel Seccles ?

Voilà la voiture
du colonel Seccles !

Faites une déclaration, inspecteur.

Au commissariat, s'il vous plaît.

Vous n'auriez pas dû venir.

Quand pourrai-je voir ma nièce ?

Demain.
Là, ce n'est pas possible.

Vous avez arrêté l'assassin ?

Qui ça ?
Vous voulez parler de Rosseni ?

Non, on n'est sûrs de rien.

Je suis convaincu de sa culpabilité.

M. Bryant, je vous présente
toutes mes condoléances

et celles des enseignants.

Merci, mais les condoléances
sont inutiles à ce stade.

Je n'ai pas encore pu voir
le corps de Janet.

Ils ne pensent
qu'à ce nouveau meurtre.

L'inspecteur a disparu
et moi, j'attends depuis des heures.

Le colonel Seccles
a plus de poids que moi.

Il est 13h.
Moi aussi, j'ai mes affaires.

Dans ce cas, partez.

Je ne vous interroge pas.

Interrogez-les eux.

3 élèves tuées en 2 semaines.

Ils ne voient pas qu'ils ont
un obsédé sexuel à l'école.

Vous allez voir,
dans le journal de demain...

Que voulez-vous ?

Il nous faut
un échantillon de cheveux.

Excusez-moi, colonel Seccles,

mais je ne vois pas l'intérêt
de vous confronter au Pr Rosseni.

Sa culpabilité n'est pas prouvée.

Un enseignant marié
qui séduit une mineure...

- Ça suffit.
- Pas pour l'accuser d'un meurtre.

Alors faites-le avouer.
Les moyens ne manquent pas.

Vous êtes bouleversé, colonel,
et ça se comprend.

Je vous fais raccompagner.

Merci, ce n'est pas nécessaire.

Inspecteur...

Où est Enrico J'Je peux le voir ?

Pas pour le moment.
Soyez patiente.

Vous perdez votre temps,
Enrico ne peut pas l'avoir tuée.

Ce n'est ni un assassin
ni un obsédé sexuel.

Nous devons faire
toutes les vérifications possibles.

Excusez-moi,
mais j'ai beaucoup à faire.

J'ignore tout de la relation

entre M. Rosseni, Mlle Seccles
et les 2 autres filles.

Personne n'a dit qu'il avait
une relation avec les 2 autres.

Ah ? Ça me semble pourtant évident.

Je vois.

M. Leach,

ces deux épingles vertes
ont une signification pour vous ?

Elizabeth ? Une jeune fille
absolument délicieuse.

Ça ne peut pas être une prostituée.

Si elle allait avec Enrico,
c'est qu'elle l'aimait.

Elle était sérieuse et sensible.

J'ai du mal à imaginer

qu'on puisse la détester
au point de la tuer.

Quant à Enrico,
je n'y croirais pas,

même si je l'avais vu de mes yeux.

Je n'ai jamais aimé cet Italien.

J'avais le sentiment
qu'un truc du genre se préparait.

Quelque chose d'ignoble.

Vous avez déjà vu ça ?

On joue aux devinettes ?

C'est une des clés
de l'appartement d'Elizabeth.

Aux dires de Rosseni,
la sienne a été volée hier

entre 10h et 11h30
dans les vestiaires.

Et ce serait moi
qui l'aurais volée ?

Enrico est jeune
et sa femme, sévère.

Elle a des principes rigides.

Il n'est pas étonnant
qu'il cherche à s'évader.

Vous êtes fin psychologue,
M. Bascombe.

Vous pensez
que Rosseni pourrait avoir

une attirance
pour les jeunes filles ?

Je n'y connais pas grand-chose,

mais une jeune fille de 18 ans
n'est plus une enfant.

Ce serait mieux qu'elle le soit.
Mais moralité à part,

pourquoi il l'aurait tuée ?
On sait ce qu'elle avait vu,

elle nous l'a dit
dans le bureau du proviseur.

Que savez-vous ?

Elle a été témoin
du meurtre d'Hilda.

Oui, d'accord...
Mais qu'a-t-elle dit ?

Juste une impression
qu'elle a eue avec le recul...

Bon, qu'est-ce qu'elle a dit ?

Que l'assassin portait
une soutane noire.

En d'autres termes,
que c'était un curé.

C'est quoi, cette histoire de curé ?

Une idée d'Elizabeth.

Elle faisait des cauchemars
sur le meurtre.

Elle le revoyait
de manière obsessionnelle.

- Elle s'est souvenue du curé.
- Quand ?

Elle m'a appelé une nuit.

Le cauchemar l'avait réveillée
et elle revoyait ce détail.

Quelle nuit ?

Avant-hier.
La nuit du meurtre de Janet Bryant.

Patientez encore un peu.

Et ce Grigg ? Il devait être là
il y a 10 mn. Allez le chercher.

Les résultats de l'autopsie
et de l'analyse des cheveux.

Sous les ongles de la victime,
il s'agissait de cheveux morts.

Des cheveux morts ?

Quant à l'autopsie,
c'est incroyable,

la jeune fille n'a pas été violée,
mais en plus, elle était vierge.

- Elizabeth, vierge ?
- Absolument.

Quand les enseignants l'apprendront,
ils vont la béatifier.

C'est fort possible.

Le commissaire
souhaite vous réinterroger.

Habillez-vous.

J'étais sûr
que ça finirait comme ça.

Ouvre bien les yeux.

Il était quoi ? Catholique,
protestant, jésuite, dominicain ?

Répondez !

Assez !

Assez !

Vous voulez que je vous dise
de quel ordre il était,

mais les curés sont tous en noir.
En noir !

Tu as sûrement vu autre chose.

Je ne sais pas...

Il avait peut-être une barbe.
C'est ça, une barbe.

Appelez-moi Draper.

- Il est en ligne.
- Merci.

Draper ?

Les cheveux sous les ongles,
ça peut être des poils de barbe ?

Oui, mais. d'une fausse barbe.
Des poils morts.

Merci.

Gardez-le encore un peu.

Regarde encore.

Père Weber ?

Mon père.

Oui, bien sûr.

Vous auriez vu
un curé avec une barbe

aux abords de l'école
ou à l'église toute proche ?

Pardon ?

Je ne crois pas. Pourquoi ?

Non, pour rien.

Vous pouvez partir, mon père.
Et lui aussi, merci.

Bande de fils de putes !

Où je vais trouver un taxi, moi ?

Saletés de curés !

J'aurais préféré
ne pas tomber sur lui.

Après, faut pas être superstitieux.
Mon Dieu, le voilà !

Ça suffit !

Hier après-midi,

votre mari est arrivé en retard
à son rendez-vous avec Elizabeth

parce qu'il voulait vous parler,
mais il ne l'a pas fait.

Pourquoi ?

Parce que je ne l'en ai pas
encouragé.

Je préférais ne pas savoir.

Non, vous le saviez très bien.

Vous êtes sortie avant lui ?

Oui.

Pour aller où ?

Pourquoi voulez-vous le savoir ?

Votre mari n'a tué personne.
Je vais bientôt le relâcher.

Je peux partir ?

Dernière chose, Mme Rosseni...

Cette jeune fille, Elizabeth...

Elle était encore vierge.

De la part du proviseur, M. Leach.

Et il y a aussi ça,
avec vos affaires.

- Vous voulez contrôler ?
- Pas maintenant.

Vous pouvez partir.

Tu t'attendais à des félicitations
de la part du proviseur ?

Enrico, tu n'es même pas
soupçonné de l'avoir tuée.

Ce n'est pas de ta faute
si elle est morte.

Va prendre une douche et repose-toi.
On parlera après.

Ça fait longtemps
qu'on n'a pas parlé.

Si on continue, on finira
par ne plus se comprendre.

Tu as parlé à Elizabeth,
n'est-ce pas ?

Hier matin, dans la cour.
Je t'ai vue avec elle.

Je voulais lui dire quelque chose,
mais je n'en ai pas eu le courage.

Alors je lui ai dit
d'étudier davantage chez elle.

On n'a rien à se dire, Herta.

On se connaît trop bien.

On s'est juste éloignés
quelque temps.

Tu veux dire qu'on peut continuer ?

Je dois savoir qui l'a tuée.
Tu comprends ?

Moi aussi, je veux le savoir.
Je ferai tout pour t'aider.

Vous savez qu'Elizabeth Seccles
a été tuée hier après-midi.

La direction de l'école
souhaite la poursuite des cours.

Il ne faut pas que nos vies
soient chamboulées.

Mais il ne serait pas naturel
de ne pas en parler entre nous.

Elizabeth a été tuée
par l'assassin d'Hilda et Janet ?

De la même façon ?

Ce matin, maman m'a empêchée
de lire le journal.

Moi, je l'ai lu. C'est vrai...

que le Pr Rosseni a été arrêté ?

Un moment. J'ai d'abord
une question à vous poser.

Je peux ?

Debout.

Veuillez m'excuser.

J'ai juste une question.

Voilà...

J'aimerais savoir si vous avez vu,
ces dernières semaines,

un curé avec une barbe.

A l'école, à l'église ou bien...

Alors ?

Oui, à l'église.
Il y a un nouveau confesseur.

Comment ça, nouveau ?

Un autre.
Ce n'est pas le père Weber.

Il vient une fois de temps en temps.

- Combien de fois ?
- 2 ou 3.

D'accord.

Et l'une de vous s'est confessée
auprès de ce nouveau curé ?

Allons, il n'y a rien de drôle
dans la confession.

Alors, qui s'est confessé
auprès de ce nouveau curé ?

Moi, madame.

Que lui as-tu dit ?

Pardon.

Dis-moi, Hilda s'est confessée
auprès de lui ?

Je ne sais pas pour Hilda.
Mais Janet, oui.

C'était à l'enterrement d'Hilda,
on a fait la communion pour elle.

D'accord, je vois.

Je vous remercie.

Vous aussi, madame.

Au revoir.

Tu étais très amie
avec Hilda et Janet, non ?

Pas plus que les autres.

C'est faux.
Vous formiez une vraie clique.

Toi, Hilda, Janet, et aussi Helen.

Occupe-toi de tes affaires.

Allons, mesdemoiselles...
Quel mal y a-t-il à être amies ?

Pourquoi le cacher ?

On essaie d'en savoir plus
sur Hilda et Janet.

Vous n'aimeriez pas savoir
qui les a tuées ?

Elizabeth aussi était
une amie intime de Janet, non ?

Vous seules pouvez aider la justice

car vous seules
les connaissiez bien.

Avaient-elles des amis
en dehors de l'école

et quels garçons
fréquentaient-elles ?

Tu avais raison.

Hilda, Janet, Brenda et Helen
forment un groupe très fermé.

Tu as appris quelque chose ?

Pas tellement.

Brenda est rusée
comme une sorcière.

Mais je crois qu'Helen a peur.

Peur de quoi ?

Je l'ignore.

Mais j'ai réussi
à découvrir quelque chose.

Hilda et Janet fréquentaient
des étudiants d'université.

Ce n'étaient pas des saintes.

Ce n'est pas ce que je voulais dire.

J'ai réussi à avoir
le nom d'un de ces garçons.

Il habite une péniche sur la Tamise

et il s'appelle Phillp Sullivan.

Je suis un ami de Philip.

Alors vous pouvez entrer.

Il sera là dans une minute,
il change la pellicule.

C'est toi, Philip Sullivan ?

Oui, pourquoi ?

Tu as 5 minutes ?

Je suis enseignant à St Mary.

N'aie pas peur.

Notre conversation
ne sortira pas d'ici.

Que voulez-vous savoir ?

Allons dehors.

Eh non.
Philip, je n'ai qu'une heure.

Ou alors,
on remet ça à un autre jour.

Excusez-moi,
mais je dois finir cette séance.

Asseyez-vous.

Allons, au travail.

Tu connaissais
Janet Bryant et Hilda Ericson ?

Oui, bien sûr, toutes les deux,
quand j'étais à la fac.

Tous mes amis
les connaissaient aussi.

C'étaient des filles très ouvertes.

Dommage qu'elles soient mortes.

Ouvertes dans quel sens ?

Dans le sens où on l'entend :
le sexe.

Des filles faciles ?

Elles ne faisaient pas l'amour,
mais le reste, oui.

Vous avez dû lire le rapport Kinsey.

Brenda et Helen, tu les connais ?

Et comment que je les connais !
Brenda, Helen...

Et l'autre aussi.
Comment elle s'appelle ?

Elizabeth.

Oui, elle.
Celle qui a été tuée avant-hier.

Mais elle, non.
Elle n'était pas comme les autres.

Je les ai toutes comme élèves.
Elles forment un groupe, pas vrai ?

C'est le moins qu'on puisse dire.

Même au lit, entre elles.
Des lesbiennes.

Et avec les garçons ?

Non, pas après
ce qui est arrivé à Solange.

C'est bon, merci.

Tu peux te rhabiller.

Que voulez-vous savoir, au juste ?

Pour commencer, qui est Solange ?

Une fille. J'ai parlé d'elle
pour donner un exemple.

Un exemple de quoi ?

Dis-moi ce qui lui est arrivé.

Rien. Que voulez-vous
qu'il lui soit arrivé ?

- Parle.
- Pour dire quoi?

Je sais juste qu'elle était
à moitié française et libérée.

Mais je ne me la suis jamais faite.

Elle était en seconde
l'année dernière.

Pas dans mon école.

Alors où ?

Dans une école privée quelconque,
j'ignore laquelle.

Après, elle a disparu
et je ne l'ai jamais revue.

Philip !

J'arrive tout de suite.

Le père Hebert
confesse toujours ici.

Même les curés
ont leurs petites habitudes.

Je comprends.
Et celui-ci, qui l'utilise ?

Je veux dire...

- Est-ce que le père...
- Hebert.

Le père Hebert a pu demander
à un de ses collègues de l'aider ?

A un autre curé.

Ça ne s'est jamais produit.

Je confesse toutes les élèves
personnellement,

alors je suis sûr de ce que je dis.

Vous devez être le père Hebert.
Venez, je vous prie.

Donc...

Vous confessez toujours
dans ce confessionnal ?

Ça ne change jamais ?

Quand vous êtes à l'intérieur
et que le curé fait la messe,

n'est-il pas possible
qu'un autre curé, ce maudit...

Ce curé bénit à la barbe

n'aurait pas pu se cacher
dans ce confessionnal ?

Je crois que tout est possible
en théorie, inspecteur,

mais j'exclus cette hypothèse.

J'imagine
que vous ne pouvez pas me dire

ce que les filles vous ont confessé
ces deux dernières semaines.

Non, inspecteur,
je ne peux pas vous le dire.

Très bien.

J'aimerais vous parler.

Ne jugez pas trop mal Elizabeth.

Notre amitié était saine,
mais je ne suis pas là pour ça.

Regarde-moi ça.

C'est inouï.

Ce n'est pas l'endroit
pour un scandale. Excuse-moi.

J'aimerais savoir une chose.

L'année dernière, vous aviez
une amie, Solange. Qui était-ce ?

Jamais entendu parler.

- Et toi, Helen ?
- Jamais.

Viens.

Si tu continues, Newton va vraiment
te prendre pour un obsédé sexuel.

Alors, avec Herta ?

C'est une femme exceptionnelle.

Sans elle...

Oui, Solange.
Elle était en seconde l'an dernier.

Je ne connais pas
son nom de famille.

Merci.
Et pardon de t'avoir dérangé.

Alors ?

C'était la dernière.
Il n'y a pas d'autre école à Londres.

Tiens, regarde.

Ça ne peut pas être elle,
elle est encore scolarisée.

Ni elle. Elle s'appelle Solange,
mais elle est en CM2.

Il ne reste qu'elle :
Solange Beauregard.

Elle était en seconde l'an dernier
et n'est pas inscrite cette année.

Alors ça doit être elle.
Tu sais où elle habite ?

James Street.

Tu ne vas pas y aller maintenant.
Enrico, je suis épuisée.

Bonsoir, mademoiselle.

Bonjour, messieurs-dames.

Va à l'école.
Je vais voir Solange.

D'accord.

Que se passe-t-il ?

L'heure est inopportune.
Je cherche la famille Beauregard.

Beauregard ? Je ne les connais pas.

Ils ont une fille d'environ 16 ans
qui s'appelle Solange.

Vous savez
comment les retrouver ?

Non, désolée. Nous avons loué
cette maison il y a seulement un an.

Qui est le propriétaire ?

Je connais juste l'agence

Goldenhouse,
ou un truc dans le genre.

Merci.

Pr Rosseni ?

Oui, qui est à l'appareil ?

Peu importe. Considérez-moi
comme un ami, un ami italien.

Que voulez-vous ?

Taisez-vous et écoutez.

Prenez des vacances en Italie,
où vous voulez.

Sinon, vous ne reverrez plus.
votre femme.

Fils de pute !

Bonjour,
vous êtes à l'agence Goldenhouse.

Nos bureaux seront fermés
jusqu'à lundi 9h. Ensuite...

Ruth Holden sait tout.
Elle habite à Gerasdorf.

- M. Rosseni !
- Oui ?

En prenant votre courrier,
vous avez perdu ça.

Mme Holden !

Il y a quelqu'un ?

Mme Holden !

Qui a pu vous laisser ce mot ?

Sûrement une des filles de première.

Pourquoi à vous ?

Aucune idée.
Vous devriez les faire surveiller.

C'est ce qu'on fait.

Tu as entendu ?
Même cette pauvre Ruth...

- Tu as peur ?
- Non, pas tant que ça.

Moi, j'ai peur.
On devrait tout dire à la police.

Idiote, tu veux nous dénoncer ?

On avait juré de se taire.

D'accord, je ne dirai rien.
Tout ce que tu voudras.

Vous aussi,
vous faites du sport ?

Oui, enfin non. A dire vrai,
je cherchais un des enseignants.

Moi, je cherche les filles.
Vous savez où est la première ?

Oui. Enfin non...

Mesdemoiselles, connaissiez-vous
Ruth Holden, une fermière ?

Pourquoi tu dis non ?

Tu es Brenda Pilchard,
n'est-ce pas ?

Oui.

Vous pouvez venir aussi,
Mme Rosseni ?

Pourquoi as-tu dit que
tu ne connaissais pas Ruth Holden ?

Ce matin, ta mère m'a dit
que cette pauvre femme

avait été à votre service
pendant presque 3 ans.

Vous parlez de Tata.

Excusez-moi, inspecteur,
je l'ai toujours appelée Tata.

J'avais oublié
qu'elle s'appelait Ruth.

Bien sûr que je la connaissais.
Depuis ma naissance.

Même la police avance à tâtons.

Ils me considèrent comme un enfant.

Ils ont peut-être raison.

Mais je suis un enfant têtu.

Je suis persuadé
que ces filles savent tout.

Elles ont 16 ans
et un paquet de fiancés secrets.

Jalousie morbide,
orgies, lesbianisme...

Excuse-moi, mais c'est la vérité.

Je ne serais pas surpris
d'apprendre qu'elles se droguent.

Mon Dieu.

La façon dont cette pauvre
Ruth Holden a été tuée...

Enrico, arrête.

Les meurtres sont tous liés
au même individu.

Pourquoi s'habille-t'il en curé ?

Et si c'était un vrai curé ?

Il les confesse,

il les absout

et il les tue.

Maintenant, détends-toi.

Lundi, on trouvera cette fille,

Solange.

En attendant,
ce n'est pas la peine d'y penser.

Viens ici.

Allez, arrête-toi.

Tu me rends folle.

Viens ici. Arrête-toi.

Où vas-tu ?

Arrête-toi, Solange.

Qui est-ce ?

Allô ?

C'est Philip, maman.

Pourquoi
ce n'est pas lui qui appelle ?

Il ya du nouveau, Brenda.

Viens demain au parc d'attractions.
vers 14 heures.

Viens, c'est dans l'intérêt de tous.

Sinon, la police va tout découvrir.

Il viendra aussi.

Ici, ici, ici et ici.

Par pitié, vous n'aurez pas
vos têtes de flics en civil.

Vous devez tous les tenir à l'œil.

Alors surtout pas de cou de girafe.
On est bien d'accord ?

Le guet-apens
aura lieu demain à 14h.

Solange...

Solange !

Tu ne te souviens pas de moi ?
Je suis Brenda.

Tu avais disparu. Allez, viens.

Pourquoi tu n'as pas donné
signe de vie ? Où étais-tu passée ?

Inspecteur...

Ne salue pas, imbécile.

On était amies,
on peut le redevenir.

Où est-elle passée ?

Mon père, auriez-vous vu
deux filles passer par ici ?

Oui, elles sont allées par là.

Je marchais tranquillement.

Quand je me suis retourné,
elles avaient disparu.

J'ai vu la voiture s'éloigner
avec un curé au volant.

Personne d'autre à bord.
C'est tout.

Elles n'ont pas pu aller bien loin,
il y a des barrages un peu partout.

On fait tout notre possible.

On l'a vue se promener
avec une autre fille,

mais ce n'était pas
une de ses camarades de classe.

Essayez de vous souvenir
de ses amies en dehors de l'école.

Inspecteur !

Excusez-moi.

M. Bascombe ?

Inspecteur...

Ma fille Solange

n'est pas à la maison.

Je suis sorti. Quand je suis rentré,
elle n'était plus là.

Vous avez une photo d'elle ?

Oui, bien sûr.

Je savais que ça pourrait servir.
Tenez.

Raccompagnez-le.

Sergent Kramer.

Solange Beauregard est sa fille ?

Oui, elle est malade de là.
Bascombe la cache.

Ces choses-là,
on ne les raconte pas.

Avant, elle n'était pas malade.

Non, elle est tombée malade cet été.

Le médecin a diagnostiqué
une régression infantile.

Pourquoi elle ne s'appelle pas
Bascombe ?

C'est la fille d'une femme mariée.
Vous n'avez rien d'autre a penser ?

Où diable est Kramer ?
Kramer !

Regardez.
C'est elle qui était avec Brenda ?

Oui.

Voilà.

Comme vous le voyez,
la porte a été forcée.

Où est la chambre de votre fille ?

Ils ont même forcé
la porte de sa chambre.

Depuis qu'elle est malade,
je la garde ici.

Mais maintenant...

Nous n'avons plus rien à faire ici.

Restez chez vous.

Dès que j'aurai du nouveau,
je vous le dirai.

On reste si vous voulez.

Non, merci.

Je préfère rester seul.

Si vous avez besoin
de quoi que ce soit, appelez-nous.

Solange était a l'écart de tous,
sauf de l'assassin.

Elle a été utilisée comme appât
pour capturer Brenda. Pourquoi ?

Solange était en seconde
l'année dernière, n'est-ce pas ?

Oui, je te l'ai déjà dit.

Mais où est-ce qu'on va ?

Solange ne peut pas parler.

Mais toi, si.

Je veux tout savoir.

Tu comprends ? Tout.

Je savais que Tata
s'occupait de ces choses-là.

On est toutes allées chez elle

à bicyclette.

Tu n'as pas tout dit.

Je veux les détails.

Quand...

Quand on est arrivées

chez Ruth Holden,

les discussions ont commencé.

On n'était pas toutes d'accord.

Elisabeth et Hilda, par exemple,

étaient absolument contre.

Elles voulaient convaincre Solange
de partir

et de ne rien faire.

Mais c'est nous qui avons réussi
à persuader Solange

de venir chez Mme Holden...

car il n'y avait pas.
d'autre solution.

Solange, tu vas le regretter !

Et qu'est-ce que vous avez fait
à Solange ?

Dépêchez-vous.

Ça ne me fera pas mal, Tata ?

Si tu souffres,
c'est que tu l'as mérité.

Vous, tenez-la fermement.

Tenez-lui les cuisses bien écartées.

Pense à quand tu fais l'amour
et serre les dents.

Enrico, tu es sûr ?

- Qui est là ?
- M. Bryant ?

Il est absent.

Je suis le Pr Rosseni,
laissez-moi entrer.

Tu en es vraiment sûr ?

Non, sinon je ne serais pas là.

Entre.

Hilda n'a rien voulu me dire.

Elle n'a parlé
ni de toi ni des autres.

Mais elle s'est trahie
lors de sa confession.

En revanche,
Janet m'a presque tout raconté.

En confession
et avant que je la tue.

Vous êtes sûre que personne
n'a emmené un manuel après...

Je l'ignore, on n'est plus entrés
dans cette chambre,

ni moi ni M. Bryant.

Le manuel d'italien n'est pas là.

Allons téléphoner à Barth.

Maintenant, c'est ton tour.

Janet...

C'est ton tour.

Vous voyez, inspecteur,
la porte a été réparée.

Mais il n'y a personne.

Il doit chercher sa fille.

Non, inspecteur.

Sans mandat, je ne peux rien faire.

Je n'ai aucune preuve
ni indice sérieux, Pr Rosseni.

Vous voyez ?
Le manuel d'italien de première.

Solange a arrêté après la seconde.
Alors que fait-il ici ?

Le manuel qui devrait être
chez Janet a disparu

et on le retrouve ici.
Comment ça se fait, inspecteur ?

Inspecteur Barth à l'appareil.

Ordonnez à toutes les patrouilles
de rechercher...

Inspecteur ? Allô, inspecteur ?

Tu es Solange, n'est-ce pas ?

Où est ton père ?

Solange !

Ils t'ont retrouvée.
Mon Dieu, où étais-tu passée ?

Où l'avez-vous retrouvée ?

Elle est revenue toute seule,
M. Bascombe.

J'ai des questions à vous poser
si vous le permettez.

Venez.

La soutane noire !

Barth !

Inspecteur Barth !

Inspecteur !

Inspecteur Barth !

Restez là.

Viens.

Là-bas, la soutane.

Brenda !

Elle s'est évanouie.

Pourquoi ?

Les filles avaient formé un cercle.

Une sorte de secte avec des règles

et un signe distinctif:
les épingles vertes.

Elles se payaient du bon temps
avec les garçons,

sans que personne
ne s'aperçoive de rien.

Solange est tombée enceinte.

Ça aurait pu tout faire capoter,
alors elles l'ont forcée a avorter.

Elle en a été traumatisée.

Son père, Bascombe,
a soupçonné quelque chose.

Il a manigancé
le coup du prêtre au confessionnal,

il a tout appris
et a voulu venger sa fille.

Toutes celles qui avaient été mêlées

à cette histoire sordide
devaient mourir.

Toutes.

Hilda, Janet, Ruth Holden et Brenda

ont été condamnées à mort
par Bascombe

pour avoir réduit Solange
à l'état de larve humaine.

Elizabeth, pour avoir tout vu.

Mais en fin de compte,
c'est elle, cette pauvre petite,

qui continue
à payer pour tout le monde.

Adaptation : Olivier Delebarre

Sous-titrage : DUBBING BROTHERS
Synchro HD : BAPHOMET1966