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Sonnerie de cloche.

...

Le Colombien parle espagnol.

- Elle est mauvaise.

- C'est la meilleure.

- C'est celle-là que je veux.

- II est fort, le gringo.
Ah, senor Zargas!

Elle klaxonne.

- On a été dénoncés.

Coups de feu.

- Petite visite guidée.

- ¡Venga, venga!

- ¡Me lo pagarán!

- J'avais jamais remarqué ton parfum.
D'habitude, je suis allergique au parfum.

Ça me fait éternuer.

La nonne!

- ¡Cabrón!

- Désolé!

- ¡Dios mio!

Chanson en espagnol.

...

- ¡Atrás!

Le squale éternue.

- C'est ton parfum.

- ¡Frena!
- ¡Está roto!

- ¡Chinga tu madre!

- Tu conduis...

...comme un homme!

- Plus de peur que de mal.

Je ne suis pas fortiche pour les
déclarations, mais là, c'est trop fort.

Le chargeur est vide.

- Squale!!

Hurlement.

...

- Cauchemar?

On vous appelle de Paris.

C'est Georges. Il y a un os.

- Allô?

- Ici Georges. L'idée du micro sur
l'interprète du consulat est ingénieuse...

...mais il y a une couille, capitaine.

Mme Granianski demande 3 jours
pour fêter son anniversaire de mariage.

Le micro fout le camp, tout est foutu.
Ecoutez, c'est le consul.

- Mme Granianski,
vous seule parlez espagnol.

Zargas ne parle pas allemand. Je n'ai
pas le temps de vous remplacer.

Scheisse!

- Ça tombe mal, M. Burger. Je dois etre
avec mon mari ce week-end.

J'adore mon travail,
mais ma priorité, c'est mon couple.

- Que fait-on?

- Sa priorité, c'est son couple?
Torpillons-le! Trouvez-moi une jolie fille.

Qu'elle couche avec le mari.
Envoyez des photos salées à la femme.

Et adieu l'anniversaire de mariage!

- Une fille dans le service?
On n'a que des moches!

- C'est ton problème.
Voilà ce salaud de Zargas.

Je viens de rêver qu'il me tuait.

Tu vas t'introduire dans le consulat...

...et coller un micro...

...chez le consul.

- C'est pas évident.

- C'est un ordre!

Bon, allez. Bon courage.
A bientôt, Georges.

- Vous lui avez donné l'ordre
de pénétrer dans le consulat?

C'est gonflé, c'est gonflé.

- Une jolie femme? II y en a bien une,
mais ça va poser problème.

C'est le lieutenant Fouraud.
- C'est sa fiancée!

- Je vais demander au général.

- Vous partez?

- Oui. Tu vas me manquer.

- Toi aussi.

- Soyez prudent, Georges.

Le téléphone sonne.

- Herr consul, un homme est entré.
- Lâchez les chiens.

Cris.

Le consul lit un poème de Rilke
en allemand.

- "Warum?"

- Je vous conduis à l'Elysée.
- L'Elysée?

- DST.
Le général Moulin veut vous parler.

- Salut, squale.
Tu es au courant...

...pour Georges?
On fait passer sa mort pour un accident.

- Georges est mort?

- A moitié bouffé par un chien,
traces de brûlures de cigarette.

Maquillé en accident?!

La DGSE croit pouvoir travailler
sur le territoire français sans passer...

...par la DST?

- Moi, je respecte la loi:
la DGSE à l'étranger, la DST en France.

Je ne suis pas ici en mission
mais en congé.

Bonne journée, mon général.
- Je t'ai à l'œil, squale!

Désolé, pour Georges.

- Affreux.
Pauvre Georges.

La porte s'ouvre.

- Je n'aurais pas dû
autoriser cette mission.

- On n'allait pas refiler l'affaire
aux enflures de la DST!

- Vous m'aviez juré
que tout serait terminé rapidement.

Vous saviez qu'on n'avait pas
l'autorisation d'agir en France.

- Par ici.

- Asseyez-vous, messieurs.

Oui?

Voulez-vous un café?
- Non, merci.

- Négatif.

- La DGSE ose espionner
un consul en France!

C'est du ressort de la DST,
donc du général Moulin.

Le ministre de la Défense
n'était même pas au courant.

- Nous allions remettre un dossier
au Président.

Mais nous voulions des preuves
avant d'impliquer des personnalités.

Voix de M. Mitterrand.
- Un traitre?

- Sans doute.
Probablement. C'est possible.

- Soyez plus précis...

...général Masse.

- Notre meilleur agent,
le capitaine Philippe Boulier...

...a découvert il y a 6 mois, à Bogotá,
grâce au cuisinier de l'hôtel Méridien...

...que l'ex-colonel argentin, Zargas,
le célèbre marchant d'armes...

...vend dans son catalogue de l'été
une arme qui n'est autre...

...que le dernier missile sol-sol français,
pas encore sorti de nos usines.

- Vous parlez du XR35B370Z6AA200?
- Affirmatif.

Il a également découvert...

...que Zargas avait vendu son arme à
la Libye, s'engageant à livrer sans délai.

Mais il ne l'a pas encore construite,
car il n'en a pas les plans.

Autrement dit, passez-moi l'expression,
il est à la bourre.

Il compte se procurer les plans
grâce à une taupe française haut placée...

...qui doit les lui fournir par
l'intermédiaire du consul Burger...

...que vous connaissez.
A la "piscine", on le surnomme "le beef".

D'où la surveillance du consulat.

Nous espérons découvrir le coupable.
Ça répond à votre question?

- Ça vous autorise à faire pénétrer
Georges Favart dans le consulat?

En plus, il se fait prendre.

- Je ne sais pas ce qui lui a pris.
Je n'ai jamais donné cet ordre.

- C'est con.

C'est trop con.

- Je vous en prie.

- Excusez-moi.

- Vous aimez les chiens?
- Je les adore.

- S'il bave trop, repoussez-le.

- Nous avons...

...introduit à son insu un micro dans la
bague de l'interprète, Mme Granianski.

Grâce à quoi, nous savons
ce qui se passe dans la maison.

Nous sommes si près du but
que nous avons jugé plus efficace...

...de finir l'affaire nous-mêmes
plutôt que de risquer de l'ébruiter.

- La DST ne sait pas garder
un dossier top secret.

- Voyons, squale...

C'est son nom de guerre. Le squale,
le requin, dit shark, en anglais.

- J'ai compris!

- En dépit de vos états de service
brillantissimes, le micro pose problème.

- Tout est réglé, M. le ministre.
Nous avons flanqué une maitresse...

...dans le lit du mari du micro
et tout est rentré dans l'ordre.

- Affirmatif. Le couple divorce et le micro
est revenu travailler au consulat.

- Pssst.

Le Président murmure quelque chose.

- Vous avez détruit un couple.

- L'enjeu est national.
- Qui est cet agent sans scrupule?

Elle couche?

- Pour la France.

- Vous avez son adresse,
pour la récompenser?

Je plaisante!
On frappe.

- M. Froment,
le secrétaire général adjoint.

- Excusez-moi, M. le Président.
Je me demandais si...

...Richelieu voulait sortir.

3 heures sans sortir, c'est long.

- En effet. Je crains que Richelieu
ne soit incontinent.

- C'est l'âge.

- Vous n'avez plus besoin de moi?
- Non. Sortez.

Opération corned beef?
Pourquoi un nom anglais?

Avec l'opération bateau coulé, on a été
décodés très vite. J'ai voulu finasser.

A la boîte, on a surnommé le consul
Burger "le beef"...

...à cause de "beefburger",
ou "corned beef".

Alors, je me suis dit: "Pourquoi pas
beefburger ou corned beef?"

J'ai décidé d'appeler ça "corned beef"...

...parce que dans "beefburger",
on reconnait "Burger".

Et "corned beef", c'est amusant.

Les gars se donnent à fond,
à la boîte, alors ils aiment...

...un brin de fantaisie.

- Vous trouvez ça drôle?
- Non.

- "Bifteck". Ça, ça pourrait être rigolo.

Les deux ministres s'esclaffent.

- De toute façon, opération corned beef
ou pas, cette opération n'aura pas lieu.

- Agacé, capitaine?

- J'ai perdu un ami hier.

- La loi est la loi.
Masse, passez le dossier à la DST.

Bonne journée, messieurs.

- Georges ne serajamais vengé.

- Le ministre de l'lntérieur
n'est qu'un ministre parmi d'autres.

La DGSE n'est pas son domaine.
Il n'interprète pas toujours bien...

...les silences du Président.
Le Président aime les résultats.

Alors, prenez un gros week-end
avant de remettre le dossier à la DST.

- Je ne vous ai pas saisi 5 sur 5,
M. le ministre.

- Vous êtes bouché, Masse.
Squale, terminez votre boulot.

Ramenez-moi cette taupe
avant que le général Masse...

...ait fini son rapport.

Capitaine, c'est sans filet.

Vous avez saisi?
- Cela allait de soi.

- Pas vu, pas pris.

Pris, pendu!

Cri.

- Ah, c'est toi.

Tu n'es pas à Tokyo?

- Mission annulée.

Masse m'a collée sur un autre job.
Ils t'ont fait revenir de Bogotá?

- Comme tu vois.
J'ai pensé à toi sans arrêt.

- Non, Philippe.
J'en rêve, mais je suis en retard.

- Dommage.

Moi aussi, je suis en mission.
On aurait pu faire ça vite fait bien fait.

J'en ai marre. On ne se voit jamais.

On devrait se marier. On serait pas là
à se croiser comme deux étrangers.

- Je t'adore, mais je suis déjà mariée.
Avec la patrie!

- Moi aussi. Mais quand on s'est pas vus
depuis un bout de temps...

Eh bien, c'est dur.

- Lieutenant Fouraud.
Mes respects, mon général.

Avez-vous pris vos responsabilités
en le ramenant?

S'il découvre que j'ai couché
avec M. Granianski...

...ça ira mal.

La situation est déjà pénible.

Il devait rester à Bogotá.

Il est d'une jalousie maladive,
et je le comprends.

- II peut comprendre les sacrifices
qu'impose une mission.

- Pas ce sacrifice-là. Il vient de nouveau
de me demander en mariage.

- Reprenez-vous, lieutenant.
Vous êtes militaire avant tout.

Je viens de me faire blâmer.
Nous poursuivons l'opération sans filet.

Je risque 20 ans de taule,
vous et le squale aussi.

Alors, vos états d'âme, je m'en fous!

Nous devons réussir.

Vous étiez la seule baisable.
Désolé!

- C'est bien joli,
le côté filature, revolver, whisky...

Mais ça te mène où?

Les plus grosses saloperies, dans
ce métier, on les fait faire aux femmes.

- J'espère qu'on ne le regrettera pas
et que le squale n'en saura rien.

Le mari du micro m'emmène à Venise.

- C'est joli, et le squale n'y sera pas.

Bonne chance!

- Moi aussi, je peux passer la nuit
en boîte pour obtenir...

...3 renseignements bidon!

C'est un monde de dégénérés
où on couche avec tout le monde!

Tu ferais mieux de t'occuper de moi,
bordel!

J'en ai marre de faire ceinture.
Un jour, une petite nana me fera envie.

Zazou? Qu'est-ce qu'il y a?

T'es agacée? Je t'ai rendue jalouse?

Je voulais juste t'énerver.
Tu sais que je n'aime que toi.

Ah, elle est partie.

Dr Tissot.

- Capitaine Boulier?

Aspirant Garcia.
Seconde de ma promotion à St-Cyr.

C'est un grand honneur de faire équipe
avec le squale. Vous êtes une légende.

Je vais mettre en pratique
mon enseignement.

- Vous n'écoutez pas le micro?

- Elle est au petit coin,
j'ai préféré baisser.

- C'est un métier où il faut
oublier les bons sentiments.

Pleurs.

- En effet, c'est gênant.

Qu'est-ce que c'est que ça?

- Georges avait le cafard.

- Puis on perd le contrôle
et on se fait becter par les chiens.

Elle doit avoir fini de pisser.

Aspirant, je tutoie toujours mes gars.

Par habitude. On oublie la femme,
je te considère comme un gars.

- OK!

- Tout le monde est logé
à la même enseigne.

Sanglots.

- Madame!

II reste...

...62 pages de fax à traduire.
Faut-il que j'appelle un médecin?

- Non, ça va aller. Je vais travailler.
Ça ne se reproduira plus.

Je sais très bien me ressaisir.

- Les peines de cœur, je connais.
On souffre au début.

Puis on ne sait même plus
avec qui c'était.

- Oublier Jean-Jacques, ça m'étonnerait.
- Mme Granianski...

C'est un homme tellement parfait.
Idéal, quoi.

Quand j'ai découvert l'ignominie...

- On n'aime pas voir son mari
avec une poule.

Le colonel Zargas est tendu.
Cette transaction doit être rapide.

C'est une question
de vie ou de mort, pour lui.

Ne retardons pas notre réponse pour
une banale histoire de femme cocue.

- Quel mufle!

Sanglots.

- Fax!

- Je ne saisis pas.
Mme Granianski a vu ces photos?

La tête a été découpée.

- Mme Granianski les a eues intactes.

Elle a vu la tête et le reste.
- Pourquoi a-t-on gratté?

- L'agent l'a demandé. Elle est mariée
et... plusieurs fois maman.

- Chochotte!

- C'est dur.

- Sale boulot, que le nôtre.
Enfin, personne n'est obligé.

Le mari du micro?

- Jean-Jacques Granianski.

J'ai gratté là, c'était gênant.

- Faxez!

"Excellence..."

- On ne l'appelle plus "colonel"?
"Excellence", c'est les ambassadeurs.

- Zargas a été ministre...

...consultant du Honduras
auprès du Saint-Siège...

...et doit avoir 300 millions
de dollars en Suisse.

On l'appelle "excellence".
Ça lui va très bien.

- Beau corps, pour une mère.
- Bien conservée.

- Quel âge?

Elle a une tête infecte?
- Pas du tout.

- Aspirant, je vais me mettre à ta place.

- II veut aller à l'hôtel Prince de Galles.

Comme toujours.
Il veut un étage entier.

- Un étage entier?!
- C'est écrit ici.

Pour ses 15 gardes du corps.
- II veut me mettre sur la paille?

II n'en a pas besoin de tant, ici.
C'est une démocratie.

- On ne peut pas laisser
une bande de Bamboulas...

...dégommer n'importe qui
dans la rue.

Dites ça à ce basané!
- Son excellence le colonel Zargas?

- II arrive quand?
Klaxon.

...

- Un petit pépin qui met...

...2 heures à se garer. Quelle andouille!
II mesure la taille de la place.

Bruit de tôle froissée
et de verre brisé.

- J'ai l'impression de le connaitre.
Capitaine, venez voir.

Mince, c'est le mari de la cocue!
Notre agent devait partir...

...avec lui en week-end amoureux.

- Elle lui a pas plu, votre pin-up.

- Le chiffre, mon capitaine!

C'est justement notre agent.

Elle nous prévient.

Le mari lui a posé un lapin à Orly.

- Oui!

Inaudible.

- II entre au consulat.

Pourquoi elle n'emploie pas
le téléphone, cette gourde?

- Le mari de Madame...

...exige de lui parler.

- On s'est tout dit.

- Lolo, je t'en supplie!

Les chiens aboient.

- Tout doux.
- Couchés!

Bongo! Mobutu! Calme!

C'est un ami.

Aboiements.

- C'est un ami aussi?
- Naturellement.

- Ces chiens me font penser à Georges.
- Ne commentez pas tout.

- Jean-Jacques, tu n'aurais pas dû!

- Marie-Laurence...

...allez régler votre problème
dans mon bureau en 2 minutes.

Nous avons un kilo de fax à traduire.
Soyez brefs.

- Bien sûr, M. Burger. Viens.

- Nous avons tout de même
un gros nœud psychologique à dénouer.

- Ja, ja. Grouille.

- Allez. Dépêchons-nous, Jean-Jacques.

- Y a pas une boîte d'allumettes?
- Va droit au but.

- Ton père a pris un coup de vieux
depuis que tu es partie, et il me menace.

Les enfants sont infernaux.

Et désespérés.

La bonne a démissionné,
refuse de m'obéir.

Je ne suis pas venu te culpabiliser.
- Ça ne se voit pas.

- Tu as quitté le domicile conjugal
pour un petit égarement...

- "Domicile conjugal",
le lieu où tu t'es livré à tes orgies?

Sur le tapis de tante Violaine!

- II est affreux, ce tapis!

- Tu as changé, Jean-Jacques.

Tu n'es plus l'homme solide
que j'ai épousé.

- Je sais. Cette garce
a éveillé en moi la bête obscène.

Gifle-moi!
- Relève-toi.

- Reviens, au moins pour ce week-end.
Donne-nous cette chance.

- Ah non, pas ce week-end!

- Ils s'aiment, au fond.
C'est affreux, ce qu'on a fait.

- Arrête de t'humilier.
Et tu vas plisser le tapis.

Arrête de te rouler par terre.
Je vais réfléchir.

- Intervenez avant qu'ils ne se
raccommodent. Relevez votre jupe.

Avec cette minijupe,
vous aurez l'air d'une pin-up.

- Je ne te suffis plus?

Si ça t'excite de faire ça
sur le tapis...

...tant pis, je suis partante!

- Lolo!

- Je me soumets.

- Notre amour est plus fort
que la vulgaire sexualité.

- Ah bon. Tu me rassures.

- II y a une jeune femme dehors...

...qui hurle qu'elle a rendez-vous
avec Monsieur.

- Mais... Mais qui ça?

- Mettez le paquet, aspirant.
Compromettez-le!

- Hou hou! Hou hou!

- Qui c'est, celle-là?

- On va rater l'avion, mon biquet!

- Je ne l'ai jamais vue.

- Je t'aime, Jean-Jacques Granianski!

Tu es l'homme de ma vie!

- Oh! Oh! Mais il les lui faut toutes!
Toutes! Toutes!

- Je te jure...

- C'est une queue! C'est une queue!
- Mais, Lolo!

- Raus!

- Laissez-moi!

- Je t'aime! Tu es l'homme de ma vie!

- C'est bien. Viens.

- Ça a été, mon capitaine?

- Impeccable. On dirait que
vous avez fait ça toute votre vie.

On nous regarde.

- Ça donne le trac, d'être en public.
- Bien sûr...

- Arretez de pleurnicher,
Mme Granianski.

- Quel culot, de me relancer
avec cette grosse vache!

On dirait une professionnelle
du bois de Boulogne!

- On s'en fout.

- Mieux vaut faire...

...envie que pitié.

- II a changé. Je l'ai connu vierge et...
- Le son est mauvais!

- Que faites-vous à 4 pattes?

- Je cherche ma bague. Elle tombe
sans arrêt. J'ai dû maigrir des doigts.

- En posant le micro, Georges l'a cassée.
Il a pris modèle sur mon petit doigt.

C'est pas pareil.

- Evidemment.

- La voilà!

La pierre est mal montée.

Elle bouge.
- Merde!

- Je ne vais pas la garder longtemps.
Elle est trop liée à mon mari.

- Plus rien!

- Montez le son!
- Je suis à fond!

Le téléphone sonne.

Elle se mouche fort.

...

...

- C'est horrible, ce qui arrive
à ce pauvre type à cause de nous.

- Une petite volée...

...ne lui fera pas de mal.

Rien de nouveau.
- Ils l'attaquent au couteau.

- S'ils le saignent,
on aura les flics et la DST sur le dos.

Calmez-vous.

- Merci... Merci...

Merci, monsieur.
Vous me sauvez la vie.

- J'appelle la police?
- Non, c'est bon.

- Vous êtes courageux. On se ferait
assassiner sans que personne bronche.

- Vos clés.
- Descendez-moi.

- Vos clés.

- Regardez!
lls m'ont ouvert la cuisse.

Il faut m'emmener à l'hôpital.
- Vous êtes à 2 minutes en voiture.

- Attention!
Attention à mes doigts!

- Des dégâts?
- Une égratignure.

- Bravo!
J'avais peur qu'on l'ait sur le dos.

- Le métier...
- Excusez-moi!

Vous pourriez me faire un pansement.

Ça m'éviterait de tacher mes sièges.
Je crois qu'il faut intervenir.

- J'ai des dossiers en retard.
On vous opérera à l'hôpital.

- Vous me croyez foutu? Je fais
un malaise. Je ne peux pas conduire.

- Mets-toi là.

- Vous êtes un chic type.
- Je vais pas y passer 1 heure.

- Merci.

Je me demande qui est
cette femme qui m'a appelé.

Je m'étais réconcilié avec Lolo
et une grosse a débarqué.

- Je ne vous suis pas.

- Juste là.

- Ah? Pas vue.

- Impossible.

Un monstre!

Elle avait le cul d'un éléphant.

Il y a quelqu'un?
- Ne parlez pas, ça va vous fatiguer.

- Nous avons reconduit Monsieur.
- Une bagarre?

- Reconduit très poliment.

Il m'a donné un léger coup de pied.

- Quand il est énervé,
il devient d'une force herculéenne.

- Estafilade superficielle.
Un pansement suffira.

- II y a des jours,
il vaudrait mieux rester au lit.

Vous ne désinfectez pas?

- Je ne l'ai pas fait?
C'est une bourde. Excusez-moi.

- II y a des jours où on fait des erreurs.
Je vois ça, dans mon job

Je suis psychologue d'entreprise.
Vous êtes médecin du travail?

- Docteur Tissot.
Je peux vous désinfecter...

...au bourbon?

- Pardon?

- Je n'ai plus de teinture d'iode.

- Ça va faire mal.

- Juste un picotement.
Mordez ça.

- Ça?

Cri étouffé.

Rire.

- Je déteste voir mes mains sans bijou.
Je suis trop sentimentale.

Aboiement.

- Vous avez un chien?

- Ne paniquez pas.

Couché. Silence.

Calme.
- II a l'air énorme.

- Couché, Mandela!

- Ce n'est pas hygiénique.
- On est une antenne de prévention.

- Des poils dans une prise de sang...
- A la maison, il fait une dépression.

- II est comme moi.
Je déteste la solitude.

- Vous avez vu l'état
de mes cartes de crédit?

- Moi, ces nazis ont lâché
leurs dogues sur moi.

Ma pipe est tombée
et ils l'ont mordue.

Notez les traces de mâchoires.
Impressionnant, non?

- Oui. Dommage.
- Une pipe en bruyère véritable.

Ma piqûre antitétanique?

- Ils ont mordu la pipe.
- Un service?

- Quoi?
- Sonnez au consulat.

Dites que j'ai été amoché.
- Non.

Plus personne ne peut y entrer.
Même pas les flics. Allez chez vous.

Votre femme essaie de vous joindre.

- Oui. Elle doit être là dimanche.
Son père est un grand industriel.

Il fait vivre ma boîte
de conseil psychologique.

Si Lolo n'est pas là, il me retire
sa clientèle: 85% de mon chiffre.

Le drame, quoi. Bon.
Je ne vais pas vous ennuyer avec ça.

J'ai déjà trop abusé.

- J'ai un boulot fou. Au revoir.

- J'ai cru qu'il ne partirait jamais.

- Appelez notre agent
et envoyez-la à Dreux.

- Je vais d'abord faire un brouillon.

Puis je recopierai.

- Granianski m'a posé un lapin.

- Un lapin?

- Je ne comprends pas.

Téléphone.
- Excusez-moi. On m'appelle. Allô?

- Le capitaine m'a demandé
de vous appeler.

- II est là?

- Passez-la-moi.

Ici le squale.

Il est à Dreux.

Rejoignez-le et mettez le paquet.
Faites-le-moi bander, et au trot.

- Fouraud?

- Allô?
Elle a raccroché. Elle est vexée?

- Elle a peut-être des scrupules.

- Quelle chochotte!
Moi, j'appelle un chat un chat.

Les femmes dans l'armée!

- Mon mari ne contrôle pas sa force.

On ne lui résiste pas.

L'autre jour, une bouteille de cidre
lui résistait: il a cassé le goulot.

- Fax, fax...

...Mme Granianski.

On frappe.
- Dr Tissot!

- Encore le casse-couilles!

- Dr Tissot!

J'ai calé 6 fois, j'ai failli
faire sauter ma boîte de vitesses.

Je ne peux débrayer. Reconduisez-moi.
- Je reviens comment?

- Y a un train direct.

- Prenez-le.
- Abandonner ma voiture neuve?

- Et moi, je laisse mon service?

- Vous avez raison. Je suis confus.
Je vous emmerde, hein?

- Non, mais j'ai mon boulot.

- Je vais m'allonger
une heure ou deux...

...pour être en état de conduire.
On se fera la conversation.

On s'entend bien, non?

- OK, je vous raccompagne.
J'arrive.

Je vais le jeter à Dreux.

- Vous allez rencontrer notre agent.

La femme qui...

- Et alors?

On travaille ensemble.

- Vous ne serez pas déçu.

- L'erreur, c'était de faire ça
sur le tapis de tante Violaine.

Non pas que Lolo y tienne beaucoup,
mais elle est très famille.

- Je vous conseillerais...

...de ne pas revoir votre Loulou
pendant 15 jours.

- Non, "Lolo".

- II ne faut jamais être demandeur,
avec les femmes. On a l'air couillon.

Elle ne reviendra pas plus vite.

- C'est foutu?
- C'est pas bien barré.

Au stade où vous en êtes,
partez donc avec votre copine.

Quand on a ferré
un poisson comme elle...

- Çà, elle dégage!

- La vie est courte!

Ne laissez pas passer l'occasion.

- C'est sûr.
- Eclatez-vous un bon coup!

Quitte à retourner ensuite
chez votre femme.

- Si elle accepte. Parce que
tout le monde est au courant.

Tous ces types qui s'éclatent
tranquilles avec leur maitresse...

Moi, je fais ça une fois, et
j'ai les photos le lendemain matin!

C'est invraisemblable.
- C'est pas de chance.

- Oui. Sans vouloir être casse-pieds,
on est de nouveau à 140.

En rodage,
il ne faut pas dépasser le 110.

- J'entends bien,
mais j'ai pas que ça à foutre.

- Remarquez, elle dépote.

On peut tracer une Audi Quattro
sur Paris-Lyon.

Merde, un radar!

Freinage sec.

- Prenez le volant.
J'ai oublié mes papiers.

Il vaut mieux que ce soit vous
qui preniez. Allons-y.

- Oui, mais enfin quand même...

Tenez-moi ça.

Au revoir, messieurs.

- On y va? Vous conduisez?
- J'ai été suspendu 1 mois.

Si vous n'étiez pas un ami...

...je vous aurais dénoncé.

Mince!
C'est la voiture de Marilyn.

- Votre nouvelle nana est déjà là.

- Elle est folle. Elle avait juré
de se garer au parking visiteurs.

- Votre femme est au courant.

Ça ne peut pas être pire.

- Dites-lui qu'elle s'en aille
et que je la rappellerai.

- Enfin! Vous n'avez pas
envie d'elle?

- Si.

- Ne baissez pas la garde.

Allez-y.

Le téléphone?

Ah! J'appelle un taxi.

Ben alors?
Qu'est-ce que vous attendez?

Musique romantique.
- Oui, non... Je l'entends, là...

- Allez-y. Du nerf.

- Ben, oui.

- Un taxi pour le 24,
résidence Pompadour.

- Marilyn! Tu as vu ta tenue?

- Salut, Jean-Jacques.
- Je baisse la musique.

- Pourquoi t'es pas venu à Orly?

- Mon beau-père me fait du chantage.
Je dois me réconcilier avec Lolo.

Mais je suis fou de toi.

- Tu vas pas céder?
- Non. Mais il y a la société.

- Quelle société?

- Là où tu as fait
les tests psychologiques.

- Psycho... Psycho-bidules?

- Mon beau-père est notre
plus gros client. Provisoirement.

Si je ne récupère pas Marie-Laurence...

...notre budget saute.

- Tu ne veux plus de moi?

- J'hésite à cause du pognon.

On frappe.
- Qui est là?

- C'est un copain qui m'a ramené.
Je vais le foutre dehors.

- II n'y a plus de taxis.
Passez-moi la voiture.

Je la laisse à la gare.
- Comment je la récupère?

- Vous n'avez plus de permis.
Laissez-la-moi une semaine.

- Je vous raccompagne. Je préfère.

T'as éteint?

- Tu aimes les marches militaires?

Marche militaire.
- J'allume. Il me faut mes clés.

Je raccompagne mon cop...

Ah, si tu fais...

- Qu'est-ce que vous foutiez?
- On a une meilleure idée.

On va vous déposer à Orly,
vous êtes à 35 min du centre.

- Vous avez décidé de suivre
mon conseil? A la bonne heure!

- On n'a qu'une vie...
- T'as des super disques.

- J'en ai pour une minute.
- Compte à rebours lancé.

Gémissements.

- Aspirant?

- J'entends de la musique.

- C'est notre agent.

- Vous l'avez vue?
- Non, mais je l'entends.

Elle a un tempérament du diable.
Où en est-on avec le micro?

- Ça suit son cours.
Température normale.

- Qu'y a-t-il? II y a quelqu'un?

- Un patient.

Je l'examine.

(ll est de la DST.)

(ll est armé.)
Bonne analyse!

(Je me suis bien débrouillée.
Je l'ai bien arrangé.)

- J'arrive.

- C'est pas fini?
La bouteille est pleine.

- J'arrive. Pas de panique.

Cri de douleur.

Il frappe à la porte.
Cri de plaisir.

- Contente, biquette?
- J'ai une urgence.

Téléphone.

- Qui a parlé?
- C'est mon copain. On s'en fout.

- Jean-Jacques?
- Non. C'est qui?

- M. Chauffereau, son beau-père.

- Une seconde.

Sonnerie.
- II est emmerdant.

Oui?

- Votre beau-père.

- Je descends.
Un problème urgent, chérie.

- II arrive, M. Chauffeau.

- Chauffereau, avec un "r".

- Expédiez-le promptement.
- Oui, oui.

Allô, beau-papy?
J'allais vous appeler.

- Lolo est rentrée?
- Bientôt.

- Ici, vos enfants sont odieux.

- Je vous assure,
cette histoire est finie.

- Grouillez.
- C'est un tyran.

Ecoutez-le, vous verrez.
- Tenez, Geoffroy...

Il a traité sa grand-mère
de "vieux bonbec qui pue".

Il s'est enfermé...

...dans les WC.

- II a dit ça?

- Venez les chercher.
Ils ont pissé sur les myrtilles.

Avec un tel père...

...rien de surprenant.

- Tout de suite, je ne peux pas.

- J'appelle leur mère.

- Oui. Vous arriverez peut-être
à la convaincre, vous.

- Vous êtes malade!

On arrive, M. Chauffeau.

- Chauffereau!!

- De quoi vous mêlez-vous?

Y a une frontière à la vie privée!

- Ne laissez pas tomber un week-end
amoureux pour des myrtilles.

On va parler aux mômes. Avec
un peu de diplomatie, on arrange ça.

Votre copine vous récupère à Orly.
C'est formidable. On y va?

- J'ai un petit problème à résoudre.
On se retrouve à Orly.

- Non. Je te lâche plus.
- Je vais chez beau-papy.

Si tu rêves de Venise, attends-moi
à Orly. Je suis un homme marié.

C'est épatant de vous avoir rencontré.
Vous êtes un ami. Merci.

- C'est normal, vieux.

La voiture du voisin nous bloque.

Si votre nana est rhabillée,
elle peut déplacer la sienne.

- Klaxonnez.

Klaxon.

- Encore.
Klaxon.

- Tes clés. Ta voiture bloque.
Mets un peignoir.

Si elle sort comme ça,
c'est l'émeute.

Vous pouvez me rendre un service?

J'aimerais que vous me disiez
ce que vous pensez d'elle.

- La vache!
- Elle dégage, hein?

- Enchantée. Marilyn.

- Le Dr Tissot. Votre prénom?
- Rémi.

- Ravie, Rémi.

Je vous libère.

- Attention!

Cris et coups.

- Bordel! Ah!!

On va pas rester là 107 ans!
- Qu'est-ce qui vous prend?

- Voilà.

- On se retrouve à Orly.
- Ne m'oublie plus.

Klaxon.
- On y va!

- Ca va pas, non?

- On vous a fait attendre.
C'est énervant. Je suis désolé.

Il y a des moments où on oublie tout,
même les meilleurs copains.

Parce que même si ça a toujours été
très correct avec Marie-Laurence...

...avec cette nana,
c'est vraiment la samba.

- Epargnez-moi
vos confidences graveleuses!

- Excusez-moi. Mais c'est impossible
à décrire avec des mots normaux.

- Cherchez pas.

- Comment vous l'avez trouvée?

Elle vous a déçu, c'est ça?
- Déçu, oui.

- On est mal assortis?
- Assez, oui.

Très mal assortis!
- Elle est un peu voyante, c'est sûr.

- Pardon?
- Vulgaire.

Elle n'a pas la distinction
du genre de femme qu'on épouse.

Mais par contre, côté tac-tac...

Il n'y a rien de plus performant
que ces filles qui donnent leur corps.

- Tu arrêtes de raconter
tes saloperies!

- Ah, on se tutoie?

Excuse-moi. Je me suis laissé allé
à ces confidences triviales.

C'est difficile de ne pas partager
de tels trucs avec un ami.

- Ta gueule!

- On a rasé ce type à un cheveu.
- Ah? Pas vu.

- Henriette!

Tiens bon!

Henriette crie.

- C'est où?

Tu as une mauvaise image de Marilyn.

Elle n'est pas obsédée
que par le sexe.

C'est une intellectuelle,
et elle a des problèmes avec son mari.

C'est un primaire, d'après elle.

- Une urgence. Commande-moi un café.
- T'es sûr?

T'es déjà nerveux.
Moi, ça me remontera.

- Aspirant?

- Zargas leur a téléphoné.
Il atterrit à Pontoise à 16 h 30.

- Merci.

Une question.

Qui a choisi le lieutenant Fouraud?

- C'est vous.

- Qui l'a choisie, elle?

- II faut demander au général Masse.

Sachez que je me suis proposée,
mais on m'a dit que j'étais trop jeune.

- Ça, c'est sûr.

Je vais me débarrasser du gusse
en pleine nature.

Il n'ira pas à Venise avec ma nénette
aux frais du contribuable.

- Personne ne peut vous en vouloir
de craquer. Surtout pas moi.

- Ne me parle pas sur ce ton.
Tiens-toi à distance.

Je me fous de ton avis.
Je ne craque pas.

J'ai eu un petit passage à vide.

Je fonce le déposer à Orly,
et me parle plus de cette affaire!

Grouille. On n'a pas que ça à faire.
La tasse se renverse.

- Un séminaire à Venise?

- Oui, avec des Japonais.

- Je vous vois mal conseillant
des entreprises japonaises.

- Geoffroy, attention
au guéridon Empire!

Et aux biscuits.

- Excusez-le. Il avait hâte de voir
son papa et de faire ses excuses.

- Je m'excuse, mamie Louise.

- Moi, je l'embrasse pas, elle pique.

- Benoît, viens ici!

- Une éducation permissive...

Ils nous prennent pour des couillons.
- Je vous reçois 5 sur 5.

- C'est vous, le cousin médecin
de Jean-Jacques?

- Oui. Enfin, germain.

- De quel côté?
Du papa ou de la maman?

- De la maman, je crois.
- Vous croyez?

- Je suis très peu famille.

- Geneviève...

...n'a pas parlé de vous.

- Tout est réglé.

Il a promis d'être sage.

- C'est un cousin...

...du côté de votre mère?

- Non, du côté de mon père.
Ma mère est fille unique.

- II m'a dit le contraire!

- Ça alors!

- Mes biscuits en purée!

- On aimerait rester,
mais il faut qu'on y aille.

Marilyn, elle a dit quoi
à propos de son mari?

- Je ne sais plus.
Un torrent de récriminations.

- Quoi, par exemple?

- II est très limité. Un gros balourd
avec un petit pois dans la tête.

Mais c'est sur le plan sexuel
que c'est catastrophique.

Tu vas rire...

Ce pauvre type, au moment délicat,
est pris d'éternuements.

Ça fout tout par terre.
En fait, il est impuissant.

C'est affreux.
- Ça ne t'a pas paru gros?

- Avec moi,
elle s'accroche aux rideaux.

Elle aime mon côté posé, rassurant,
après un culturiste faussement viril.

- T'es rassurant, toi?

- Tu serais surpris par le nombre
de femmes sécurisées...

...par les fumeurs de pipe.
Y a eu une enquête dans VSD.

Eh bien,
70% des femmes interrogées...

...disent qu'elles préféreraient
un mari qui fume la pipe.

- Je ne supporte pas
l'odeur du tabac en voiture!

- II fallait le dire. Elle était en écume
véritable, un cadeau de ma femme.

- Je suis allergique.
- Je vois.

C'est curieux, l'allergie.
C'est la maladie du siècle.

- Oui!

- Toi, tu es marié?
- Non!

- Tu n'as pas eu envie
ou tu n'as pas trouvé?

- Mêle-toi de ce qui te regarde!
- Tu préfères être libre.

C'est très aimable à vous
de m'avoir accompagné.

- Hou hou!

- Ah, chérie!

J'ai réussi à me sortir
des griffes de mon beau-père.

- Pourquoi tu as demandé
au Dr Tissot de t'accompagner?

- C'est lui qui a insisté.
J'ai encore lajambe très faible.

- II a mieux à faire.

- J'ai tout mon temps.

- Nous pas.

Garde ton bagage à la main.
- Je ne veux pas être encombré.

Je reviens, vieux.

- Merci pour la sérénade
de tout à l'heure.

Tu mêles le plaisir et le travail.
- N'en rajoute pas.

- C'était quoi, ces cris obscènes
que j'ai entendus?

Tu ne fais pas ça, d'habitude.
- Je simulais.

- Pourquoi tu ne simules pas
avec moi?

Et tu es allée lui raconter
cette histoire d'impuissance.

- Quoi?

- Ce mensonge que tu lui as raconté.

Que j'éternuais toujours
au moment...

- Tu es allergique facilement.

- Mais non!

- C'était pour faire mousser l'autre.

- Je passe pour qui?

- Qui passe pour qui?
T'es le mari de Marilyn?

Reprends-toi, squale.
Nous sommes en service commandé.

- Elémentaire.
Tu as raison... lieutenant.

- Chérie!

Donne-moi ton billet.
Tu as pris non-fumeur, je ne tiendrai pas.

- Mais quel con...

- File. Sauve-toi,
tu vas tout faire rater.

- T'inquiète pas, va.

Putain!!

- II est parti
sans me dire au revoir?

Ça ne lui ressemble pas.

- Médecin. Une urgence.

- Ça m'est égal, j'ai la souche.

Freinage brusque.

L'autre voiture klaxonne.

- Remettez-en une!

- Non, mais...

- Décide-toi, on va rater l'avion.

- Chérie, une pipe
ne se choisit pas comme ça.

Je prends celle-là. Tiens, Tissot.

Mais, vieux!

- Départ à destination de Venise.
Vol Air France 6577.

- Je viens t'empêcher
de foutre ta vie en l'air.

Ta femme, Benoît
et Ghislain t'aiment.

- Geoffrey.

- Tu vas paumer ton boulot,
ta baraque, ton fric pour quoi?

Pour 3 jours de coucherie.
- Dr Tissot!

Votre attitude
est vraiment irresponsable!

- Vous exagérez.

- Isabelle, te mêle pas de ça.

- Excusez-moi...

- "Marilyn". Y a confusion.

- Le docteur ne se rend pas compte
de la portée de ses actes!

- Le docteur dit que c'est une honte
de détruire une famille française.

Le Président me l'a dit ce matin!

- Je vais rater mon...

- Ne mêlez pas le Président à ça.
Trouvez autre chose.

- Lieutenant, rentrez!
- Vous débloquez.

- C'est un dément.
Docteur, vous êtes pitoyable.

- Ça commence à bien faire.

Passez-vous
de l'eau sur le visage et...

- Si tu la touches, je te pulvérise.

Tu veux que je le bute?

- Hein? Je peux?

- Isabelle, c'est le capitaine
qui s'adresse au lieutenant...

...et qui lui ordonne de décrocher.

- Vu ton comportement,
il est de mon devoir...

...de désobéir.

Pauvre type!
- Attention à toi.

- Laisse-moi partir ou je te fais
traduire en cour martiale.

- Qu'est-ce qu'ils font?
J'ai un avion.

- Soit. Pour l'heure,
je m'occupe de lui.

Viens là, toi.

Par là.

- Voilà autre chose!

- Vous pouvez la descendre?

- Ah non, monsieur.

- Grimpe. Allez.

- Où est-ce qu'on va?

- A Dreux. Allez, monte! Monte!

Casse-toi!

- Ah!

Vous allez démarrer d'ici?

Coups de klaxon.

- J'avais pas vu
qu'elle te plaisait autant.

- Enormément.

- Tu sais, Tissot, on est crevés.
On s'énerve...

On ferait mieux de tout mettre
à plat et de discuter calmement.

Je trouve très chouette
que tu t'occupes de ma famille.

Même si tu es parfois
un peu brusque...

...je partage ton point de vue
sur la famille.

- Tant mieux.

- J'ai jamais eu l'intention
de quitter ma femme...

...même si je m'accordais 2 jours
avec cette pétasse.

- Je t'interdis!

Cette "pétasse",
c'est ma femme! Pauvre nul!

- Bien sûr.

C'est ta femme. C'est logique.
C'est vrai.

Ces femmes-là
sont les femmes de tout le monde.

C'est ta femme, la mienne,
celle du pompiste...

Il suffit de casquer et elle couche.

Je suis d'accord pour te la refiler.
Allez, je t'offre mon billet.

Dépose-moi là et va la rejoindre.
Tu vas te régaler.

- T'es bouché! Elle a couché avec toi
sur mes ordres!

Tu comprends ça? Pour la France.

- Si tu le dis...

Pour la France.

Ouvre les yeux, pour conduire!

Ah, il va peut-être
falloir ralentir.

Y a la police.

Coups de sifflet.

Coups de sifflet.

- C'est idiot. J'aurais dû
m'assurer tous risques.

Sonnerie.
- Votre bipeur. Encore une urgence.

Je vous attends.

- Viens là.
- Non.

- Monte là-dedans.
- Non. Là, tu me déçois.

Je nous croyais copains.

Téléphone.
- Que se passe-t-il?

- Zargas est en avance.
Ils filent à Pontoise avec le micro.

Je les suis?

- Merde. Phase n° 2:
suite rapprochée.

Récepteur sur le siège avant
recouvert par un plaid.

Ecouteur caché par un foulard.
Fonce et ne t'affole pas!!

- Pourquoi hurler? Je suis calme.

- Parce que tu devrais déjà
être dans la voiture!

Qu'est-ce que tu fais?

- Je suis claustro. J'étouffe.

- Arrête. Je vais t'ouvrir.

Mais tu vas te calmer, hein?
- Parole d'honneur.

- La serrure est bloquée!
- Ne me laissez pas crever là.

- Recule et protège tes yeux.

- Que se passe-t-il?
Vous n'abîmez rien, hein?

- T'occupe!
- Et le bruit?

- II faut ce qu'il faut.
- Qu'est-ce que vous faites?

Comment vous avez fait ça?

Ce n'est pas une boîte de thon!

- Monte, j'ai pas le temps.

- C'est sûrement hors garantie.
Merde! C'est une voiture neuve.

Le squale klaxonne.

- On va où?
- Une urgence.

- Vous êtes impulsif, comme type.
- II vaut mieux, en cas de coup dur.

- Dans mon boulot,
j'en vois passer, des énergumènes.

- Même en entreprise, on s'aperçoit...

...que les problèmes psychologiques
sont liés au sexe.

Pour certains, l'intelligence...

Je dis pas ça pour toi!
...est un handicap.

On trouve toujours
chaussure à son pied.

Mais en rentrant dans une chaussure
qui n'est pas sa pointure...

...on s'abîme le pied
et on déforme la chaussure.

- C'est quoi, ces histoires de grolles?

- C'est rien.

Un toubib sait qu'il n'y a pas
de honte à se faire psychanalyser.

Tu as de gros problèmes sexuels.

On n'a toujours pas mangé.

Quand je saute un repas,
je ne fonctionne plus à 100%.

- C'est con. Ferme-la.

- J'ai des gargouillis.

Ma valise est à Venise
avec un costume en lin tout neuf.

- Ils sont armés.

- II a reçu...

...des menaces de mort.
Il est obligé de se protéger.

- C'est impressionnant.
Ça sent le soufre.

- Mme Granianski, M. Zargas.

- Enchantée.

- Où étais-tu?
- Le rendez-vous était peu précis.

- Le matériel. Grouille.

- Pssst. Docteur Tissot.

Docteur Tissot!

Vous la connaissez?

- Ferme-la.

- Je ne veux pas vous importuner,
mais c'est une folle.

Elle m'a hurlé des obscénités
devant ma femme.

- T'occupes.
- C'est le mari du micro!

- Je l'ai pris avec nous.

Je sais ce que je fais.

Ecoute inutilisable.
Allez chercher le canon à son.

- J'ai compris.

Y a pas plus de médecine du travail
que de beurre en branche.

Vous êtes des échappés de l'asile.
Vous avez étranglé les médecins.

Et c'est sur moi que ça tombe!

- Ça marche! Reviens, Garcia!

- Je monte le canon.

- Tu le récupéreras plus tard.

Amène-toi!
- Faites attention.

- Mollo, mollo!

C'est pas malin, de trimballer
un civil lors d'une filature.

- Pas le choix. Ferme-la.

- II sait dire que ça: "Ferme-la."
- Ta gueule!!

- Je vous le disais.

Zargas parle espagnol.

- Le colonel s'excuse
de nous imposer sa petite armée...

...mais sa tête est mise à prix
par le Sentier lumineux.

Pour faire progresser...

- C'est exactement la voix de Lolo.

- Les voix se ressemblent,
avec les micros.

Espagnol.

- II me demande si je dors...

... à l'hôtel.

Je suis gênée.

Surtout qu'il dit qu'il me trouve
très séduisante. Ça va un peu loin.

- Si vous avez envie de...

- Non. Il est sympathique, mais...

- Si on l'enregistrait
pour plus tard?

- C'est la voix de Lolo!

- Le colonel fait des sous-entendus.
- Que dites-vous, Mme Granianski?

- C'est elle! Vous l'espionnez!
Qu'est-ce que ça veut dire?

Espagnol.

- Que se passe-t-il, Mme Granianski?

- Ils ont l'impression d'être suivis.
Ils aimeraient simplement vérifier.

- D'accord, mais en douceur.
On est en France.

Pas en Colombie.

- Oui.

Mme Granianski traduit
ces recommandations en espagnol.

- Si, senora.

- Qu'est-ce qu'ils ont dit?
- J'ai compris "en douceur".

- On est repérés!

Coups de feu incessants.

- On se croirait à Bogotá.

- C'est le moins qu'on puisse dire.

- Economise les cartouches.
On les a semés.

- ¡Hijos de puta!

- Où est-ce qu'on va?

Granianski crie.

- Pourquoi nous a-t-on tiré dessus?
Comment on va la sortir de là?

Une BX toute neuve!

Docteur Tissot! Je suis attaché!

Au secours!

Au secours!

Docteur Tissot! Au secours!

Je suis attaché!

Docteur Tissot! Je suis attaché!

Mon sac!

- Je l'ai eu!

Youpi!

- Garcia, ça va?

- Pas de bobo.

- On récupère ta voiture.
- Et moi?

- Tu nous fiches la paix.

- Mais c'est...

- La raison d'Etat, tu connais?

J'ai un rendez-vous à infiltrer
entre 2 ordures internationales.

Là-dessus, l'interprète d'espagnol
est retenue pour un anniversaire.

On monte une manip toute simple
avec une fille superbe...

...qui fait croire à ce nul
qu'il est brillant.

- C'est invraisemblable.

Vous êtes juste jaloux.

- Les photos,
ça t'a pas paru bizarre?

- Je pensais que c'était un envieux,
à Dreux.

- Personne ne t'envie.
Notre service a monté le coup.

Sans ça, lsabelle
ne t'aurait même pas vu.

Si tu crois que tu la fais grimper
au cocotier, tu te trompes.

Elle simulait.

Allez, rentre chez toi.

Pas un mot sur ce que t'as vu,
sinon...

Et je n'ai pas
de problèmes sexuels. Vu?

- Vu.
- Allez, Garcia, on décroche.

Espagnol.

- II dit que j'ai les yeux en amande,
profonds comme ceux de sa chienne.

Elle est très coquine.

- Pssst!

Hé!

- Zargas est arrivé?
- Une seconde.

Aspirant, vous entrez à l'hôtel.
Ascenseur B, au 7e, chambre 705.

Frappez 3 brefs, 2 longs, 5 brefs...

...2 longs.

Isabelle vous ouvrira.
- Elle est là?

- 3 brefs, 2 longs, 5 brefs, 2 longs,
en morse, ça fait "snouf."

- Rompez!

Suivez-moi.

- Isabelle vous a tout raconté?

- Votre arme?

- Je sais ce que vous pensez.

Mais si elle était tombée amoureuse
de lui, c'était la catastrophe.

- Taisez-vous!

lsabelle est un agent exceptionnel.
Elle dirige désormais l'opération.

- Ah non!

- Rentrez. Prenez des vacances.

- Et vous, si Madeleine se faisait
tringler par un clampin?

- Madeleine? Vous êtes fou?

- Au temps pour moi, mon général.
Mes respects.

Elle frappe en employant le code.

- Entre. Le matériel sur le lit.

- Mes respects, mon lieutenant.

C'est un honneur.

- Déballe ça.

Je te présente le 2e classe Grangé.
- Enchantée.

- Vous avez déjà travaillé
au service action?

- Non, c'est la première fois.
Ça donne un trac...

- Allez, enregistrons.

- Vous êtes encore là?!

- Ça va, le flic.
Taisez-vous ou je vous grille.

Monsieur torture les honnêtes gens...
- Arrête ou je te casse le bras.

Ta gueule!

II se croit tout permis.

- Tu vas où?
- Chercher ma femme!

- What are you doing?

- Tu veux ma photo?!

Un assassinat maquillé en accident,
on voit ça tous les jours.

- Tiens. Boulier.

Quelle surprise.
Que fais-tu là, Boulier?

- Je viens parfois prendre
un champagne framboise.

- Tu es un connaisseur.

Allons au bar, j'ai à te parler.

- Mme Granianski.

Elle est interprète.

- Plait-il?
- Je suis son mari!

- Ça vous coûtera cher, à toi et à Masse
de tourner autour de Zargas.

- II est à Paris? Quelle co:i:ncidence.
J'ai travaillé sur lui à Bogotá.

- Le téléphone.

- Qui appelez-vous?
- L'Elysée.

Pour leur apprendre
que la DGSE travaille...

...ici, au mépris de la loi.

- On m'appelle Robin des Bois

Je m'en vais par les champs
et les bois

Et je chante...

...majoie par-dessus les toits

Bel oiseau qui nous regarde
gentiment

- II n'a pas changé.

Je l'ai vu à l'Olympia en 52.

- Le talent ne vieillit pas, Helmut.

- Car on m'appelle
Robin des Bois

- Et ses cheveux?

- Une moumoute, Helmut.

- Très bien faite.

- M. le ministre, un appel urgent.

...

- Ici le ministre de la Défense.

Un problème? Passez-le-moi.

- Allô?

- Boulier, le Président a été clair.
Il vous a interdit toute enquête ici.

- Mais vous avez dit...

- Quand? Vous avez une bande?

- Non, malheureusement.

Moulin!

C'est une forte tête.
Collez-le aux arrêts.

- Avec plaisir.

- Agissait-il seul?
- Je fais fouiller l'hôtel.

- Tenez-moi au courant.

- Tes complices, je vais les arrêter.

- Beau-papy, je suis
au Prince de Galles.

Appelez Lolo, chambre 722,
et dites-lui de me recevoir.

Elle refuse.

- Je vous croyais à Venise.

Ici, c'est Hiroshima.

Le jardin est foutu.

- Je m'en fous.

J'essaie de faire revenir Lolo.

Je suis au-delà des détails
matériels. Ma BX a explosé.

La famille est plus importante
que les détails matériels.

- Foutez-le-moi au gnouf!

- Sans rancune, Bibi.

- Dégagez!

Priorité aux handicapés!

- Ça s'est déréglé, pépé?

- Terrible.
- Claro que si.

Téléphone.

- Es ist unser Freund.

- Es nuestro amigo.

- Non, cher ami.

On ne peut remettre le rendez-vous.
Le colonel est ici.

- Je me fous de Zargas. L'hélicoptère
de ses gardes du corps a explosé.

Pour moi, le rendez-vous
ne peut plus avoir lieu en France!

- Une erreur de pilotage.

- Je ne prends aucun risque.
Zargas n'est pas discret. Annulez.

Allemand.

...

- Excusez-moi.

Espagnol.

- Si lui ne vient pas à Zargas,
Zargas ira à lui.

Le rendez-vous aura lieu
comme prévu, au parc...

Bruit de porte.

- Alors?

- Vous permettez?
- Va, chica mia.

- Faites vite.

- Allô, papa?

Rires.

- Le micro...

...est mauvais.

Ce doit être pénible,
quand on aime son mari...

...de le tromper en service commandé.

Ceci étant dit, évidemment,
si le garçon fait très bien l'amour...

- Occupe-toi de tes fesses, aspirant.

- Les enfants?
- Tu leur manques.

- Ils me manquent.
- Tu me manques.

- Hypocrite.
- La ferme!

- La raison d'Etat.

La fille de la photo, elle a accompli
son acte sur commande.

- Arrête de tousser!

- Tu espères me récupérer
en la rabaissant?

- On doit fêter nos noces
de cristal demain.

- Demain, je vais au parc...

- Merde! Ça recommence!

- Tu abandonnes ta famille pour
ce métèque? Ton père nous ruinera!

- Pardon?
Tu es venu ici par intérêt?

- Mais non.

- Les enfants et moi, tu t'en fous!
Ce qui t'intéresse, c'est l'argent.

- Tout est mélangé.

- Arbeit!

- Puisque tu as besoin d'argent,
voilà ta bague.

- Le micro!

- Lolo! Reviens à la maison!

Pongan a este senor maleducado afuera.
¡Deprisa!

- Bibi va mieux?

- II fouille l'hôtel.

- La dernière fois, je ne me suis pas
défendu, mais cette fois-ci...

Ah, Boulier!

Boulier, à l'aide! Au secours!

Ordure! Espèce de lâche!

- Demain, je vais au parc...
Isabelle rembobine la bande.

On frappe.

- "Snouf"!

- Filez. La DST fouille l'hôtel.

- Granianski...

...a la bague.

Tu es sous mes ordres!

- Squale, tu es fait.

- Sauvez-vous!

Bibi crie.

- Pas un geste!

- Mon pauvre vieux!

lls vous ont esquinté.

- Vous ne m'avez pas aidé, tout à l'heure.
- Venez.

- Lâchez-moi!

Je ne vous ai rien demandé.
- Mais dans quel état vous êtes!

- Vous me prenez pour un idiot.

C'est vous qu'ils cherchent.
Vous m'avez menti. Sale menteur!

- C'est vrai. T'as le droit de savoir.

Ta Lolo, depuis 10 ans, c'est l'agent 712
à la "piscine", c'est-à-dire la DGSE.

- Vous me prenez pour un débile.

- La bague qu'elle t'a remise
pour moi, donne.

- Ma bague de fiançailles?

- Donne.

- Mais...

- Un micro.

Son outil.

- Lolo, espionne?

- Cela surprend.
- Je tombe des nues.

Ce doit être Lulu
qui lui a mis ça dans la tête.

Lucette Bonnet, sa meilleure amie,
journaliste aux Nouvelles de Versailles.

- Lucette?
- Vous la connaissez?

- Cette vieille Lulu...
Je ne devrais pas citer de noms...

...mais Lulu y est pour beaucoup.

- Pour beaucoup?

Vous me prenez pour un con?

Lulu, c'est le nom de la chienne
de mes beaux-parents.

- Au temps pour moi.
- Vous me prenez pour un con.

- Attends!

On est français, quand même!

- Je m'en fous!

- Ecoute, vieux. On a sauté le déjeuner,
tu t'en es assez plaint.

Je te paie un bon gueuleton
dans un super resto.

- Je vais reprendre
une Trégastel complète...

...avec du cidre.

- Tu as déjà eu 2 Belle-lle
et une Perros-Guirec.

- On n'a pas déjeuné.
- Ils sont tatillons sur les notes de frais.

- Moi, si j'ai un ami déprimé,
je ne compte pas.

- Ta femme est le témoin
de leurs manigances.

Dès que Zargas n'aura
plus besoin d'elle, il va la liquider.

Elle t'a parlé d'un rendez-vous.
Je veux savoir où et à quelle heure.

Sers la France et sauve ta femme.

- Lolo est espionne, puis ne l'est plus.
Vous êtes toubib, puis flic.

Je n'ai plus confiance.

Vous êtes louche.
Vous êtes du contre-espionnage?

Je veux voir vos supérieurs,
ou le Président. Là, je vous croirai.

On pourra négocier.

- Combien?

- Le remboursement intégral de ma BX
au prix du neuf.

C'est une BX 16, couleur rouge.

- Je vais voir ça.

Reste là.

- Boulier.
- Quoi encore?

- Attendez.

Je préfère une XM.

- Général Masse, tenez-vous beaucoup
à votre voiture?

Coups de klaxon.

Autoradio.

...

- Si vous continuez à faire le con,
vous allez vider la batterie.

- Laissez-le, elle est à lui, maintenant.
- II a raison. C'est la mienne.

J'en fais ce que je veux.

- Vous êtes sûr
que le rendez-vous est ici?

- Ma femme a dit: "Parc Astérix...

...10 heures."

- Tiens, ça ouvre.

Envoyez un de vos hommes
me chercher deux gaufres.

- Sergent Sturm,
deux gaufres au sucre.

- M. Granianski cherche une idée
pour se réconcilier avec sa femme.

Aidons-le.

- Je dirais à Mme Granianski
qu'il fallait qu'elle reste au consulat...

...et que M. Granianski, par patriotisme,
a accepté de se faire prendre en photo.

Que c'est bidon.

Que c'est ma femme.

- Lolo me connait trop bien.

Je ne reste pas nu avec une femme
sans qu'il ne se passe quelque chose.

- On vous fera un faux certificat.
Elle sera fière d'avoir un mari espion.

Regardez là-bas, squale.
Encore une tuile.

- Merci de votre renseignement, Masse.
Le général Moulin...

...prend le relais.

Partez. Voilà vos agents.

- Je ne pensais pas
que vous informeriez la DST.

- Vos gaufres, mon général.

- Regardez, mon capitaine,
Zargas arrive!

- Allez-y, les gars!

Filature semi-rapprochée.

Chacun avec un môme.
Intervention possible à tout moment.

Calme, les enfants.
Lecour, soyez naturel!

- Es necesario?
Tengo una familia, dos ninos...

- Scheisse!

Mme Granianski, dites à Zargas
que nous avons de la visite.

- M. Granianski refuse
de partir sans sa femme.

- Elle sera saine et sauve.

- Je suis désolée
pour tout ce qui s'est passé.

- Merci. Je dois vous avouer que...

...même si vous avez simulé...

...ce que je comprends...

...moi, ça n'était pas le cas.
Ça, au moins, c'était pas mal.

- Merci, c'est très flatteur.

- C'est fini?

Garcia siffle A la claire fontaine.

- Alors, cher ami, vous vous angoissez
pour votre épouse?

- Et M. Zargas?

- II prendra la barque suivante. Montez.

- Ne chahutez pas.

- On va vous aider.

- Merci bien.

- Général! Attendez!

- Les gaufres, on s'en met partout.
- Attention à mes sièges.

- Regardez qui est là.

Merde!

- ¡Por favor, no tiren!
- Ne tirez pas!

On se rend, ne tirez pas.

- Froment!

Le secrétaire général!

- Mon protégé.

- Je me suis déboîté le genou.

- C'est affreux. Quand M. Burger a vu
qu'il allait être arrêté...

...il a voulu étrangler la fillette.

- Je suis là. C'est terminé.

- Madame, je dois vous dire la vérité
sur les photos compromettantes.

Votre mari fait partie de la DGSE.

- Lui?

- Amour...

- Tu aurais pu lui serrer la main
au lieu de l'embrasser.

- Phil, si je n'avais pas répondu présent...

...je ne serais plus digne
d'être dans l'armée française.

- C'est pas faux.

Touché, lieutenant.

N'empêche, la prochaine fois,
je m'en foutrai complètement. Compris?

- Compris.

- Lieutenant Fouraud. On vous demande.

- Lieutenant, le Président pour vous.

- Allô?
- C'est moi. Lieutenant, félicitations.

- Merci, M. le Président.
- J'ai une mission difficile pour vous.

Vous le reconnaîtrez sur les photos.

Le Président des Etats-Unis
et moi- meme le trouvons fatigué.

Il fait peine à voir,
il est au bord de renoncer.

Nous ne pouvons le laisser tomber.

Il faudrait qu'il se détende.

Sa femme est en cure de thalasso.
Il a donc une semaine de libre.

- C'est que je comptais me marier
et prendre des vacances avec mon mari.

- C'est bien légitime.

On va vous conduire à l'Elysée...

...où je vous dirai
ce que la France attend de vous.

- Je vais prévenir mon mari.
- Plus tard.

- Trois dans le mille!

- Capitaine!

- Que se passe-t-il?
- Votre mensonge, hier...

C'est passé avec Lolo, mais pas avec
beau-papy. Pour lui, vous êtes médecin.

- Et après?

- Venez à Dreux en tenue d'officier.
Vous me devez bien ça.

- J'ai des bricoles à faire.

- Pour ruiner une famille française.
- Pardon?

- Belle-mamy cuisine bien.

Ils ont des défauts,
mais ils mangent bien!

Musique du film.

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Sous-titrage: Eclair Vidéo