All language subtitles for Eddie.Chapman

AVEC LES SALUTATIONS
DU GANG DE LA GEHLENITE

Vous m'aidez ?

- Merci.
- De rien.

Allez, circulez.

Ici la BBC,
vous écoutez Frank Philipps.

Le gang du plastic
a encore frappé un grand coup.

Un musicien ambulant
a été relâché après avoir témoigné.

Lord Beaverbrook a affirmé
qu'une guerre était impossible

lors d'un dîner
auquel assistaient Leurs Majestés

à la Maison Blanche.

On sait que les explosifs utilisés
par le gang du plastic,

auteur de multiples cambriolages
à Londres et dans sa banlieue ,

pourraient être une formule secrète
provenant de l'étranger.

HUILE D'OLIVE

Témoignant
une nouvelle fois de sa confiance,

Scotland Yard révèle que dix-sept
de ses agents les plus qualifiés

se consacreront au gang du plastic.

Les enquêtes ont révélé
que sur les lieux des cambriolages

du chewing-gum mâché
a été trouvé en masse.

Les autorités en concluent
qu'il s'agit de l'oeuvre d'étrangers.

Peut-être Américains.

Passez-moi une bouteille. Merci.

Je lui ai dit que je pouvais pas
faire mieux, faut pas exagérer.

LE CAMBRIOLEUR A FRAPPE

Après un nouveau cambriolage
au cinéma de Hampstead

la police a interrogé les personnes
impliquées dans des cambriolages

d'un style plus traditionnel.

Les Anglais ont préféré leurs îles
à la France pour les vacances.

Sur l'île de Jersey, cette année,
les hôtels ne désemplissent pas.

Les restaurants
n'ont jamais vu cela.

- Quelle est votre profession ?
- Financier.

- Je garde l'argent des autres.
- Pourquoi Jersey ?

On m'a dit qu'on pouvait
vite se faire des amis par ici.

Ouvrez la porte,
dépêchez-vous.

Chapman, je vous arrête.

Attrapez-le.

Outre ses nombreuses activités,
la natation, le golf et le tennis,

Jersey est connue
pour sa tranquillité et son calme.

Nombre d'Anglais
aimeraient s'y retirer.

Ils apprécient
la douceur de son climat,

le silence
qui permet de se recueillir.

A Jersey, on dit que chaque jour
est exactement identique aux autres.

Service.

Magnez-vous, grosses feignasses.
Bougez vos sales fesses.

- On a pas assez d'ennuis ?
- Venez.

C'est quoi tous ces Allemands ?
C'est la guerre ?

Vous ne savez pas ?

Ca fait dix mois que je suis enfermé.
C'est la guerre, oui ou non ?

Je m'en doutais.

Ils ont pris Jersey ?

J'ôterais ces médailles.
Vous avez tué des Allemands en 14 ?

Que voulez-vous ?

Voir le commandant.

- Encore ça.
- Dites-lui que j'aime pas attendre.

T'es un petit marrant.

Si on ne s'aide pas soi-même,
personne ne le fera.

Si t'as les jetons,
il faut gueuler et ça passe.

Je veux voir le commandant.

Quel scandale.

Il va incendier la prison ?

Il a déjà mis le feu à sa cellule.

C'est ouvert.

Pardon.

C'est quoi, ça ?

Ca fait un courant d'air.

Debout pour le commandant.

Regardez qui fait son cinéma.

Je m'excuse, mais c'était
le seul moyen de vous voir.

Me voilà. Que voulez-vous ?

- Vous aider à garder votre job.
- Mon job ?

Sans moi, vous le perdrez.

Quel culot !
Je pourrais vous faire exécuter.

Je demande devant témoins de passer
un message à vos services secrets.

Sinon, je n'aimerais pas
être à votre place.

Ils se fichent
des messages d'un voleur.

Pas s'ils viennent d'un Anglais
qui peut et veut les aider.

Ce sera tout ?

C'est tout.

Faites changer le verrou.
Tous les jours.

Comtesse, voici
une impressionnante liste d'éloges.

Recherché
par Scotland Yard pour vol.

Deux évasions spectaculaires.
Voyez vous-même.

Encore 14 années en prison,
c'est intéressant.

Pour notre plan, c'est bien.

Vous aussi, vous êtes bien.

Je vous aime bien, Chapman.
Surtout son culot.

Le culot peut être dangereux.

Vous êtes malin, pas vrai ?

Vous comprenez
que vu cette rencontre,

vous pouvez nous identifier,
nous risquons de vous tuer.

- Sauf si...
- Sauf si vous m'engagez.

Qui êtes-vous, Chapman ?

Après trois heures et 22 cigarettes,
vous ne savez toujours pas ?

Je suis réaliste.

Je veux sortir de prison. Je me fous
de l'Allemagne et de l'Angleterre.

L'Angleterre ?

L'Angleterre
va bientôt disparaître de la carte.

Je préfère vivre pour l'Allemagne
que mourir pour l'Angleterre.

Et si nous vous demandions
de mourir pour l'Allemagne ?

C'est le même prix.

Cher, bien sûr.

Bien sûr.

Qu'on le ramène dans sa cellule.

Vous aurez peut-être des nouvelles,
peut-être pas.

Ce dossier est éloquent.

Vous n'aurez pas souvent
de telles recommandations.

Alors ?

C'est trop tôt pour le dire.

C'est un risque.

Pourquoi ça ?

D'après son dossier,
il aime trop les femmes.

Il a un sens aigu de l'observation.

Cette cigarette est la 23e.

- Vous auriez dû m'écouter.
- Je vous obtiendrai une promotion.

Oui, quoi ?

- Signez ici.
- Pourquoi ?

Vos affaires.

Allez vérifier.

Montez.

Où va-t-on ?

On va en direction de Paris.
J'ai raison ?

Sympathique.

- Installe-toi, l'Anglais.
- Merci beaucoup.

C'est le coin des étrangers.
J'espère que vous en profiterez.

Comme chez soi.

- Eddie Chapman.
- Lars Bergman.

- Tu es d'où ?
- Stockholm.

T'es la pour quoi ?

Ils m'ont pris à Paris.
Mes papiers n'étaient pas en règle.

- Où sommes-nous ?
- A Romainville.

A 10 km au nord de Paris.
Un camp de transit.

Ils en renvoient certains.
La plupart, ils les exécutent.

- Il y a une sortie ?
- On n'a pas le temps de s'évader.

Rentre là-dedans.

Salauds. Salauds.

Au moins, ils me les ont laissées.
T'en veux une ?

Et toi ?

Je suis superstitieux.

Mais encore ?

Je suis Maltais.

Pourquoi m'ont-ils mis ici ?

Malte n'est pas
en guerre contre Hitler.

Comment avez-vous atterri ici ?

J'étais garçon au Savoy.
Pour eux, je suis donc un espion.

Tu as le sens de l'humour.
Laisse-moi te dire que...

Je veux parler au commandant.

Quoi ? Le commandant ?
Le commandant...

- Tu en as du culot...
- Toi, écoute-moi bien.

Peut-être que t'es une taupe,
peut-être pas.

Mais si tu veux pas
te réveiller mort, oublie-moi.

Et sache que moi aussi,
je suis superstitieux.

Pour moi,
moins on est de fous, plus on rit.

- Il y a des femmes.
- Il y a de tout.

Des patates.

- D'où tiens-tu ça ?
- Un garde.

- On peut en avoir ?
- Oui.

- Une autre fois.
- S'il y en a une.

Quel est ton nom ?
Il y en aura une.

Allez, le chat.
Allez, attrape la baballe.

Allez, regarde-moi.
Allez, tu me regardes.

Allez, va chercher la baballe.

Un, deux et trois.

Va chercher.

Ah, te voilà.

Elle est de l'autre côté.

- Qui êtes-vous ?
- Un ami. Je vous appellerai.

Chouette. On s'ennuie tant, ici.

Que fais-tu ici ?

- Ne t'en fais pas.
- Tu es fou ?

Ils te feront exécuter.

- Tu es ici depuis longtemps ?
- Quatre mois. Ca change quoi ?

Ca change tout.

Allez, avancez.

Bonne nuit, Chapman.

- Ton nom...
- Quelle importance ?

- Silence.
- Je suis désolé.

- Moi pas.
- Je dirais que c'est moi...

Silence.

- Paulette Carrère.
- Silence.

L'inventaire. Signez là.

- A quoi bon ?
- Appartiennent à E. A. Chapman.

20 livres, 6 schillings argent
et une montre plaquée or.

Pardon ?
Je ne porte pas d'imitation.

Eh bien, inscrivez donc
qu'elle est en or massif.

- A qui peut-on les adresser ?
- Pardon ?

Après la guerre, bien entendu.

Mettez ça et tout le reste
au nom de Paulette Carrère.

Charmante attention.
Son petit héritage.

Si elle sort un jour d'ici.

- Que vont-ils faire de moi ?
- J'ai mon idée là-dessus.

Tu sais la différence
entre une chèvre et un bouc ?

- Je ne te suis pas.
- Il n'y en a pas, ils puent.

Sortez-le d'ici.
Et plus vite que ça.

Retournez travailler.

Dehors.

- Cet homme est un vrai danger.
- Plus pour longtemps.

A bientôt, Eddie.

Quelles sont vos dernières paroles ?

La vie avait son charme.

Voilà ce qui est arrivé.
Exécuté pour tentative d'évasion.

Pourquoi un journal anglais ?

Pour que certaines personnes
soient au courant.

Votre camarade a aussi été
relâchée. Paulette... Quelque chose.

Si elle est de la Résistance,
elle passera le message.

- Ce journal, il est daté...
- De demain.

Vous êtes Franz Graumann.
2de classe de l'armée allemande.

- Franz quoi ?
- Graumann. Ne l'oubliez pas.

Graumann. Charmant.
Autre chose à ne pas oublier ?

Ne posez pas de questions.

N'allez dans
la salle radio qu'accompagné.

Ne parlez pas
aux autres sections.

Et obéissez à mes ordres.

- Tous mes ordres.
- A vos ordres.

- Pardon, je vous écrasais.
- Ne vous gênez pas.

Franz, vous allez rencontrer
votre nouveau chef.

Il dirige le Dienststeller AST.
Le Colonel Baron Von Grunen.

Soyez prudent avec lui.
Il est, mettons...

Il est imprévisible.
Mais c'est un homme remarquable.

Où sont les domestiques ?

- Ils partent avant la nuit.
- Tenez-moi informé. Par ici.

Entrez.

Heil Hitler.

Et votre salut ?

Il faut du temps pour l'apprendre.

- Comment allez-vous, Comtesse ?
- Bien.

- Les longs voyages m'épuisent.
- Vous devriez vous reposer.

- Demain 9 h, Herr Steinhager.
- Bien.

- Bonne nuit.
- Bonne nuit.

Deutsche Ordnung.
L'ordre allemand.

Asseyez-vous.

Cambrioleur, puis prisonnier,
puis simple 2e classe.

Et vous voilà membre du meilleur
service d'espionnage allemand.

Le Dienststeller AST.
Quelle journée.

A la santé de Franz Graumann.

Pas à celle du Fuhrer ?

Ou à celle du Roi d'Angleterre.

Je vais boire à la mienne.

Vous êtes donc un homme d'affaires.

Oui. Voilà un brandy
qui a du pedigree.

Cet objet aussi
dispose d'un pedigree.

De l'art perse.
Il a bien 600 ans d'âge, non ?

Il peut être détruit en un instant.

Vous avez été dans l'armée anglaise.
Vous ont-ils appris à tirer ?

Je sais tirer.

De là, décapitez cet animal.

Vous obéissez aux ordres
de manière équivoque.

Mais ça me va.

Vous tenez à cette statue.

Votre coup de feu a détruit soit
le microphone que je crois caché ici

soit le tympan
de celui qui nous écoutait.

Ils peuvent être n'importe où.

Je vous dis ça
en guise d'avertissement.

- Ne faites confiance à personne.
- Je suis méfiant.

Personne, sans exception.
Est-ce bien clair ?

Bonne nuit, Graumann.

Et Graumann,
demain, vous direz ''colonel''.

Vous saluerez
comme on le fait dans l'armée.

En claquant les talons
ou en vous touchant le képi.

Bien, baron.

Bonne nuit.

Certains ne savent pas
faire la différence.

Le meilleur endroit
pour cacher le détonateur,

c'est dans le joint.

Dissimulez les fils avec un insecte.

Pour les codes,
servez-vous de la Bible.

Un agent ne porte jamais
de matériel compromettant.

Utilisez des ingrédients usuels.

On peut créer du magnésium
avec du sucre et du salpêtre.

Imbibé de magnésium, un papier
peut devenir un détonateur.

Utilisez les psaumes
pour indiquer les dates.

Pour créer une bombe à retardement,
utilisez une montre.

Servez-vous des aiguilles
pour faire le contact.

Regardez l'ampoule.
Elle figure une explosion.

Un être vivant
peut servir de détonateur.

Un piège à rats.

Il ne faut pas beaucoup de poids.

Finissez vos messages par XXX.
Cela indique que vous êtes libre.

Créez un détonateur
avec des jouets d'enfants.

Laissez les autres faire le travail.

Voici un produit allemand.
Un fusil pour tirer dans les coins.

Vous voyez l'ennemi.

Lui pas.

Vous pouvez trouver tous
ces produits dans des drogueries.

Servez-vous d'objets familiers
pour faire exploser vos bombes.

Les fréquences d'autres agents.
Pas tes oignons.

Il devrait prêt dans deux mois.

Je doute de lui.

Il sera sous votre responsabilité.
Examinez-le attentivement.

Cela pourrait nous valoir gros.

Pour moi, c'est un agent camouflé
de l'Intelligence Service.

Il était en prison
pour nous infiltrer.

Et son passé criminel est destiné
à nous induire en erreur.

Je n'y crois pas.
Il constitue une menace pour nous.

Vous avez un préjugé contre lui.
Steinhager, vous l'avez trouvé.

Vous l'avez interrogé
et fait surveiller.

Avez-vous aussi des doutes ?

Baron,
je ne fais confiance à personne.

Je suis agent de sécurité.
Je suspecte même les gens assis ici.

Votre suspicion
s'étendrait-elle jusqu'au Fuhrer ?

Je n'ai pas fait les écoles
prestigieuses comme vous.

Avant l'armée,
j'étais dans la police.

Je connais la nature humaine.

La cause est entendue.
Il sera entraîné pour une mission

dont vous devez
rien savoir pour l'instant.

Rapportez-moi tous les faits
et gestes de Graumann.

Même s'il s'avère être
un véritable gentleman enjôleur.

Vous me poussez dans son lit.

Je n'ai pas besoin d'entremetteur.

Je préfère le mot imprésario.

Vous y avez toujours veillé.

Dans votre cas,

il fallait développer
vos talents latents.

Quel charmant euphémisme.

Vous avez reçu une éducation
coûteuse en Angleterre.

Elle va enfin payer.

Un jour, je vous dirai
ce qu'elle m'a coûté, à moi.

Je le sais.
Nous nous connaissons si bien.

Voilà votre homme. Au travail.

Bonne chasse.

Qui vous envoie ici ?

Je ne trouve pas le sommeil.

Cherchez donc un peu plus.

Qu'y a-t-il donc ?

Je n'ai pas sommeil.

Je peux vous chanter
une comptine ou une berceuse.

- Je suis impatient.
- Et vous avez raison.

Ma voix ressemble à un cor
dans une nuit de tempête.

Voilà qui est mieux.

- Alors, qu'y a-t-il ?
- J'en ai assez de cet endroit.

Les six premières semaines
sont toujours éprouvantes.

Et ce parachute.
Je suis complètement rompu.

Allez, tournez-vous.

Vous tourner le dos ? Pas question.

Je m'occupe de la section anglaise
et vous en faites partie.

- Pourquoi riez-vous ?
- C'est cette sarabande.

Chaque espion en espionne un autre.

C'est une drôle d'affaire,

mais ce n'est pas un séminaire, ici.

- Et ça paie bien.
- Je n'ai encore rien eu.

Vous n'êtes pas
seul dans ce cas. Tenez.

Je suppose que oui.
Je suppose que...

- Vous...
- Que supposez-vous ?

Vous êtes la seule espionne honnête.

Bien sûr.
L'honnête petite Helga Lindstrom.

La Mata Hari du pauvre.

Qui me dénoncerait,
si elle le devait ?

Ca ne me plairait pas.

- Mais vous le feriez.
- Je suis payée pour ça.

Vous me plaisez,
honnête petite Helga Lindstrom.

- Vous me plaisez.
- J'en suis heureuse.

Ce n'est pas dans mon contrat,
mais je préfère ça.

Ils vont sûrement à Cherbourg.

Quoi qu'il en soit,
ça ne nous regarde pas.

Descendez aux abris.

Vous voulez bien
nous fiche la paix, oui ?

C'est un ordre.

Sortez de ma chambre.

Je vous ordonne
de descendre aux abris.

Ecoutez,
vous commencez à m'échauffer.

- Au lieu d'écouter aux portes...
- Vous avez dix secondes.

Tirez, imbécile.

Vous devrez me porter jusqu'en bas.

Chapman, j'aurai votre peau.

Prenez bien garde.

Vous avez apprécié l'entracte ?

Que prévoyez-vous
pour le deuxième acte ?

Tu as du feu ?

Messieurs, le temps presse.

Les forces alliées sont à Dieppe.

Sûrement une tactique visant à
camoufler une invasion sur la côte.

Toute affaire cessante,
notre service doit se concentrer

à arrêter tous les membres
potentiels de la Résistance.

Je confie ces opérations
au colonel Steinhager,

dont l'expérience en la matière
dépasse de loin la mienne.

Bien, colonel. A tous les hommes,
rassemblement dans 30 mn.

Par ici.

Ouvrez. Ouvrez.

Ouvrez. Police allemande.

- Ouvrez.
- Dépêchez-vous.

- Ouvrez.
- Oui, qu'y a-t-il ?

Entrez.

- Papiers, je vous prie.
- D'abord la fouille, Franz.

A qui as-tu pris cette montre ?

A qui ?

Je ne l'ai pas prise.

A qui ?

- On me l'a donnée.
- Qui ?

- Une fille.
- Son nom.

- Son nom.
- C'était juste une fille.

Tu vas me dire où elle est, oui ?

Au troisième.

Bravo, Graumann.
Vous apprenez les ficelles.

Je m'occupe d'eux.
Fouillez la maison.

Debout.

Nous avons à parler.

- Debout.
- Eddie, c'est toi.

Silence.

- C'est quoi, cet uniforme ?
- Tu l'as donnée.

- Ils ont dit que tu étais mort.
- Tu dois fuir d'ici de suite.

Laisse-moi une adresse.
Et ne te sépare plus de ceci.

- Suis-je de trop ?
- Mais non, voyons.

Non, elle n'est pas votre type.
N'est-ce pas ?

J'ai mieux à faire que ça.
Elle n'est que du menu fretin.

Ils ne seront pas nécessaires.

- Dieppe ne nous intéresse pas.
- C'est une diversion ?

Une diversion qui nous coûte cher.

Quel paradoxe.
Aujourd'hui, je commence comme flic

et je vais interroger
des prisonniers de guerre.

Cela vous servira
si vous vous rendez en Angleterre.

Si je décide de vous y envoyer.

Là, je vous suis.

Vraiment, Graumann ?
Je me le demande.

Continuez.

Je ne veux pas vous gêner.

- Servez-vous.
- Nom ?

Daniels.

- Grade ?
- Lieutenant.

- Matricule ?
- 632051.

Voilà une bonne épouse.

Par la présente je certifie
que pour protéger sa patrie,

mon mari peut frayer
avec toute belle fille.

Tu causes bien anglais.

C'est ma langue maternelle.

T'es avec eux, hein ?
Les gars, visez-moi ça, un renégat.

Un sale pourri de vendu.

Ferme donc ta gueule.

Bon, de quoi parlions-nous,
avec d'être interrompus ?

Un briquet. Un paquet Players,
qui contient douze cigarettes.

Trois tickets de bus.

Une barre de chocolat.
Une note d'hôtel.

Laissez le reste là.

Malgré mes avertissements,
vous allez donc utiliser Graumann.

Laissez ça là, c'est tout.

Le contrat vous sied-il ?

Oui. Mais pourquoi un contrat ?

Deutsche Ordnung.

Mais ce contrat
ne lie que vous et moi.

Il me donne le contrôle sur vous.
Ni la Luftwaffe ni les autres

ne pourront vous utiliser
sans ma permission.

- Pourquoi cela ?
- Cette mission vous rendra célèbre.

- J'en ignore la teneur.
- Jusqu'au dernier moment.

C'est la paie des armées anglaises.
Ce sont des vraies livres.

Nous en avons saisi
un million à Dunkerque.

Vous signez ou
vous avez d'autres questions ?

- J'en ai deux.
- Oui ?

Quand et comment serai-je payé ?

Une fois la mission menée à bien
et dans n'importe quelle devise.

L'argent est-il là ?
Dans le coffre...

Signez.

Il faut fêter ça.

Au Savoy,
vous n'auriez pas tenu un jour.

- Vos hommes ne manquent de rien.
- Bien entendu. Voyez donc,

nous avons tout ici.
Tout ce qu'il faut.

Des talents si exceptionnels méritent
des traitements exceptionnels.

Le sont-ils autant en privé ?

Vous partez en mission.
Défense de flirter avec moi.

J'ai ici
les meilleurs spécialistes du monde.

Vous désirez une démonstration ?

En utilisant cette montre
comme un détonateur, Albert

fera exploser un chêne
du jardin à 21 h précises.

- Puis-je le surveiller ?
- Oui. Vous n'avez pas bu.

Moi par contre,
qu'est-ce que j'ai pu boire...

A lui de jouer.

- Il est 21 h.
- Vous avancez.

Mes hommes
ne commettent pas de telles erreurs.

- Vous êtes un rusé renard.
- La BBC passe le journal de 21 h.

Vous écoutez la BBC ?

Le ''traitement'' du colonel...

Vous écoutez bien la BBC.
Voici les nouvelles de 21 h...

Graumann.

Graumann. Où êtes-vous, Graumann ?

Où est Graumann ?
Je l'ai cherché partout.

Où étiez-vous ?

Je me suis coupé
avec un bout de verre.

Vous permettez que je regarde ça ?

Vous ne pensez pas
que je l'ai fait exprès, hein ?

- Bonne chance.
- Merci.

Eddie ?

Voici vos instructions :

vous avez 15 mn pour nous joindre
après avoir atterri en Angleterre.

Passé ce délai, nous enverrons
un agent de rechange.

- 15 mn, c'est clair ?
- Je vous joindrai avant ça.

- Heil Hitler.
- Salut Albert.

- Heil Hitler.
- Ah oui. Heil Hitler.

Colonel. Ils émettent.

Ils sont arrivés.

On y est. Attendez.

Ca va pas, non ?

Le câble d'ouverture.

Il ne nous contactera pas.
Je vais vous dire ce qu'il fait.

Il a abandonné sa mission.
Il se rend à la ville la plus proche.

Toujours rien.

Convaincu, colonel ?
Cela fait 40 minutes.

Encore 30 minutes.

Je suis en France ?

Salauds.

Ramenez-le-moi.
Mort ou vif.

- Il n'a nulle part où se cacher.
- Les voitures attendent dehors.

Allez, par ici.

Ils se trompent, je le sens.

Il lui est arrivé quelque chose.

Steinhager a vu juste, avec ce test.
C'aurait pu être compromettant.

Je suis contente de ne pas
avoir eu à l'attraper. Bonne nuit.

Attendez, j'ai Chapman.

- Je l'ai eu.
- Quand ?

A l'instant même.

Qu'il ne bouge pas. Nous arrivons.

Quelle remarquable intuition
féminine, comtesse.

Allez.

Graumann. Graumann.

Vous en avez mis du temps,
bande d'imbéciles.

Vous êtes mal tombé ?

En plein dans ce gros arbre,
mais vous vous en fichez.

- Arrêtez.
- Graumann.

- Je devais vous mettre à l'épreuve.
- Magnifique.

Mais c'est mon dernier saut.

- Le prochain sera le bon.
- Il n'y aura pas de prochain saut.

- Je suis tout choqué. J'ai peur.
- Vraiment ?

Oui. Il va m'en falloir, de l'aide,
pour que je reprenne mes esprits.

- De quoi parlez-vous ?
- De 1 000 livres supplémentaires.

Qui vous envoie ici ?

- Pas sommeil.
- Mon oeil.

Une chose est sûre, pourtant.
Là, je vais dormir.

Vous n'avez
rien d'autre à me dire ?

Non... Heil Hitler.

Heil Hitler.

L'entrée de l'usine. Un seul garde
de service. La centrale.

L'endroit de la bombe.

Merci. Vous rangerez plus tard.

N'oubliez pas
les codes que je vous ai appris.

- Et le XXX à la fin des messages.
- Oui...

A bientôt.

Ces photos
sont bien plus détaillées.

- Apprenez-les par coeur.
- J'en ai assez.

Faites un effort.

C'est votre dernière chance.

Et Graumann, souvenez-vous
bien d'une chose :

vous avez signé un contrat avec moi.

Cet uniforme est propre.

Un briquet. Des allumettes.

- Si on me dépose au bon endroit...
- Ca va.

- Enfilez ça, vous serez à l'aise.
- Qu'est-ce ?

Les 1 000 livres supplémentaires
que vous avez demandées.

Elles sont vraies, j'espère.
La contrefaçon, c'est illégal.

Envoyez-moi une cigarette.

Je peux vous en prendre une ?

Et si on vous capture,
croquez une de ces pilules.

- Elles tuent instantanément.
- Merci beaucoup.

Vous avez 3 jours
pour nous donner de vos nouvelles.

Vous aurez de mes nouvelles.

- Il faut se dépêcher.
- Je vais chercher Chapman.

- On a déjà passé la Manche ?
- Oui.

Je savais que j'étais impopulaire,
mais ils exagèrent.

Tenez-vous prêts.

Ils transmettent leur position.

L'avion approche
de la zone de largage.

Altitude, 1 200.

Prévenez le colonel.

Quel raffut. Que voulez-vous ?

Je suis de la RAF.
Puis-je téléphoner ?

- Quoi ?
- J'ai eu un accident.

Dans 48 h, je ne serai plus
d'aucune utilité à ce pays

et lui, il me demande le nom
de jeune fille de ma mère.

Vous êtes né où, déjà ?

Berrick. Et je chausse du 42.
Finissons-en.

- Profession ?
- Cambrioleur de banques.

- Profession ?
- Cambrioleur.

- Profession ?
- Mettez donc ''banquier''.

C'est mieux.

J'essaie de vous faire comprendre

que j'ai trois jours
pour les contacter.

J'en ai déjà gâché deux.
Puis-je les contacter ?

- Je n'en ai pas le droit.
- Je veux parler à qui de droit.

D'accord. Bon,
j'ai une affaire à vous proposer.

Vous, à moi ?

Je vous apporterai ma radio
et mon parachute. Cela suffira-t-il ?

- Continuez.
- Ce que j'ai à vendre,

c'est une autre histoire.

J'ai la fréquence radio secrète
d'au moins six espions allemands

tous encore en état de nuire.

Cela vous intéresse-t-il ?

Tout concorde.

Nous avons intercepté
une de ces fréquences en Norvège.

Il dit vrai.

Je suis tombé du ciel
pour vous aider ici-bas.

Mais pour moi, chaque seconde
qui passe est une seconde perdue.

Qui sera tenu responsable
de tout ceci ? Vous tous.

Avec vos beaux uniformes
et vos cravates.

Votre culot vous a peut-être
aidé avec vos amis allemands.

- Mais ici, il vous dessert.
- On verra ça.

Persévérez et vous ne passerez
peut-être jamais ce message.

Ou vous passerez
les 14 prochaines années en prison.

Qu'en dites-vous ?

Je dirais que tout ceci
serait un affreux gâchis.

Je suis de cet avis.

SUIS AVEC AMIS
ATTENDS INSTRUCTIONS

N'oubliez pas les XXX.

- On réessaiera dans une minute.
- Oui.

Explosion de l'usine Vicar's...

prévue jeudi à 0300 heures.

Vous n'allez pas
me laisser la faire sauter ?

Si, si vous acceptez
certaines de nos conditions.

Je suis ouvert
à toutes les propositions.

Même si elle vous ramène
en Allemagne ?

Mais cette fois, pour notre compte.
Et sous contrat exclusif.

L'exclusivité, c'est plus cher.

Vous avez le mérite
de ne pas changer de méthode.

En retournant là-bas, je me jette
dans la gueule du loup, non ?

Vous y êtes pour ainsi dire déjà.

Un homme parachuté ici
avec une radio allemande

et le passeport d'un malfrat
officiellement mort,

- cet homme risque la pendaison.
- Je vous croyais plus fair-play.

Vos raisons ne sont pas
patriotiques, nous le savons.

Que voulez-vous ?

10 000 livres,
la moitié d'avance en cash,

la banque, ce n'est pas sûr.

10 000 livres. Ce sera tout ?

Une remise de peine
et une belle médaille comme celle-là.

C'est un plaisir de faire affaire
avec un homme qui sait ce qu'il veut.

Mais pour que tout soit clair,
si nous ne menons pas ceci à bien...

- Vous étiez dans l'armée ?
- Oui.

Demain à la première heure,
vous serez appelé.

Du chantage ? Cette guerre a mis
à mal toutes les valeurs morales.

Mais je suis un pacifiste.

Nous serons deux.

Vous venez ?

Mes instructions sont précises.

- Je rejoins l'équipe de nuit.
- Ici.

Je dois passer cette porte.

Je dois me fondre
dans la masse des ouvriers.

- Ensuite...
- Salut.

Vous.

Votre casquette.

Je dois me cacher dans les W.-C.
jusqu'à minuit, pour la pause,

rejoindre mon acolyte
et me rendre dans la zone principale.

TOILETTES

Là, c'est le pire moment.
La bouffe est affreuse, m'a-t-on dit.

C'est bien vrai.

Ensuite, je dois sortir
en dernier du réfectoire

et me rendre à la centrale, au fond.

Elle fournit
l'énergie à toute l'usine.

A 22 pieds exactement
du coin nord du bâtiment,

nous plaçons le plastic.

Ainsi que les détonateurs.

A l'aide de ma montre, je programme
l'explosion pour 7 h plus tard.

Je dois retourner aux W.-C.

et m'y cacher jusqu'à 6 h,
quand l'équipe de nuit s'en va.

Et comme eux, je retourne chez moi.

- Là, vous me croyez ?
- Intéressant.

J'ai réfléchi, en vous attendant.

Si je persuadais le ministre
de la guerre, vous seriez partant ?

Comment ça,
''persuader le ministre'' ?

De laisser détruire cette usine.

Lord Beaverbrook a été
retenu par le Premier. Il arrive.

Il s'excuse.

Mais la production de l'aéronavale

n'apprécie que peu votre projet

de faire sauter une usine
de cette importance,

comme vous le suggérez.

Ce projet
nous montre au moins que Vicar's

est plus efficace
que nous le pensions.

Si Chapman échoue,
les Allemands vont flairer le piège.

Et il perd
toute sa valeur pour nous.

Je confesse mon ignorance
quant à votre M. Chapman,

mais quelle que soit sa valeur,

n'attendez pas
de la production aéronavale

qu'elle se prive d'une de ses usines
pour un mois entier.

Ecoutez-moi bien, cher ami.

C'est exactement pour cela que
je vais rencontrer Lord Beaverbrook.

Jamais un flic
ne m'avait aidé avant.

Bon pour le gang du plastic.

Je penserai à toi
quand je recommencerai.

Moi, je penserai à toi.

Un avion non identifié
arrive au sud-est, moins 10.

Merci.

Contactez tous nos avions
et laissez passer l'appareil.

- C'est un des nôtres.
- Non, monsieur.

Il est allemand.

Vous le saviez ?

- Ils viennent s'informer.
- C'est juste...

Dernière batterie 554 ouest
signale appareil hors d'atteinte.

- Hors d'atteinte ?
- Ca dépend du point de vue.

C'est drôle.

Ca brûle de partout.

Sans doute une clope mal éteinte.

Que veulent-ils ?
Ruiner l'opération.

Allons-y.

Il vole à 16 000 mètres.

Nos avions ne franchissent pas
les 13 000 mètres.

Ce doit être leur nouveau bimoteur.
On en a déjà entendu parler.

Prévenez le chef d'état-major.

- Sans vous, on ne l'aurait pas su.
- Où est-il ?

Il rentre chez lui.

Les Polonais ont une escadrille
sur la côte française, non ?

Qu'elle l'abatte à l'atterrissage.

Non, comme disait Napoléon :
pas ce soir, Joséphine.

17 h 35,
l'amiral, le brigadier Darimple.

Une femme officier inconnue.

Vous semblez bien installés.

Ca change du cachot.

Voici l'officier Lawrence,
de la section camouflage.

Ils ont bien travaillé.
Montrez-lui.

- Elles sont prises de nuit.
- Par infrarouge.

On a fait des dégâts.

Oui. Et je suis une experte.

Et celle-ci, prise cinq minutes
après la reconnaissance allemande.

Leur photo sera...

semblable à celle-là.

L'usine restera fermée ?

Très peu,
le travail reprend à minuit.

Excusez-moi,
on demande Chapman à la radio.

- Allez-y, vous savez les codes.
- Ils connaissent votre rythme.

Chargez-vous-en.

PRET.
ENVOYER MESSAGE.

Pas...

de sous-marin possible.

Gagnez...

Lisbonne,
en bateau.

Dernier message.

C'est curieux. Pas de signature,
pas d'instructions.

Ce dernier message
semble rompre le contact.

Ca ne me plaît pas beaucoup.

Même pas du tout.
Ca sent vraiment mauvais.

Si je vous parle de cela,
c'est pour votre sécurité.

Ce n'est pas très sûr d'y retourner.

Non, il me faudrait
une petite motivation.

Le prix a déjà été discuté.

De même que la libération,
mais la médaille, n'y pensez pas.

J'en porte une sur mon uniforme
et suis très avare dans ce domaine.

Si vous y retournez,

ce sera à mes conditions.

Le temps
du puissant Chapman est révolu.

Vous êtes d'accord ?

Je ne suis pas sûr mais je commence
à comprendre où vous voulez en venir.

Ce crabe vient du Japon,
et il vit à 200 mètres de profondeur.

Il se nourrit de poissons
et de chair humaine.

Vous vous en êtes bien sorti.

Vous travailliez
pour ce Von Grunen, un aristocrate.

Mais ce ne sera plus le cas.

Choisissez votre camp.

Et priez Dieu si les Allemands
débarquent à Londres.

Ils trouveront un tas de documents
secrets et officiels calcinés.

Et dans la jolie cheminée,
ils découvriront

le dossier à moitié brûlé
d'Edouard Arnold Chapman.

On vous retrouvera pendu
ou avec une balle dans le crâne.

Où est passé le sens de la justice ?

C'est d'accord.

N'oubliez pas les premiers 5 000.
Et je ne veux pas de chèque.

Très bien.

Il faut vous préparer au mieux
à retourner chez les Allemands.

La première gare
que tu as vue à ton arrivée ?

Je vous l'ai dit.

C'était... Wisbech.

- A quelle heure ?
- Six heures.

Quel genre de train ?
Avec ou sans couloir ?

Pas que je me souvienne.

Tu dois être sûr.

Pas de couloir.

Ecoutez, je suis crevé.

Je dois dormir.

Donnez-lui à boire,
ça le réveillera.

Remplace-moi une demi-heure.

Quel film as-tu vu à Londres ?

C'était avec l'actrice, Sally...

Gray et Anton Walbrook et...

Warsaw concerto, je crois.

- Quel cinéma ?
- Marble Arch.

- La couleur du billet ?
- Blanc.

Non, non, non.

Ils sont verts. Le blanc, c'est en
première classe et il n'y en a pas.

Une erreur
chez les Boches et t'es mort.

Je vous en prie,
ça dure depuis des jours.

15 heures.
Ils vous cuisineront au moins 30 h.

Qu'il finisse la bouteille.

Encore 4 heures et
s'il survit, il peut partir demain.

Messieurs, merci.

J'ai compris qu'il ne fallait pas
être prisonnier des Polonais.

Si on ne se voit plus, je compte
sur vous pour faire du bon boulot.

Vous représentez
un investissement important.

Les rations de sucre...

Combien par semaine ?

M. Von Segher ?

Joli Albert.

Vous ne comprenez pas ?

- Je vous adore.
- Pourquoi ?

Car vous ne changez
absolument jamais.

Hélas, je n'ai pas
le temps de badiner.

C'était vous dans la voiture ?

Je devais vous contacter
la première.

- Où est Von Grunen ?
- Sur le front russe.

En Russie ? Pourquoi ?

Certains disent
que c'est à cause de vous.

Que me reproche-t-on ?

Trois de nos hommes en Angleterre
ont été tués peu après votre arrivée.

C'est un peu gros.

- Vous me suivez ?
- Oh oui.

Vous serez interrogé
pendant plusieurs jours.

- Vous êtes au point ?
- Oui.

Il faut que Von Grunen
soit en place.

- Vous seul pouvez le faire.
- Comment ?

Ne pouvez-vous lui confier
une information à lui seul ?

Non.
Mais il me doit encore de l'argent.

- Vous pouvez le prouver ?
- C'est dans le contrat.

Après avoir raconté votre histoire,
je téléphonerai à qui de droit.

Vous travaillez trop.

- Ca se voit ?
- Vous devriez arrêter.

J'y compte bien.

Il le faudra bien.

Mais pour l'instant, je me préserve.

Faites-en autant.

Par ici.

Entrez.

Vous êtes Franz Graumann ?

Sauf si vous êtes
l'attaché militaire.

Cela ne vous regarde pas.

Veuillez vous asseoir à cette table

et rédiger un rapport détaillé
de vos activités en Angleterre.

N'oubliez rien.

- Vous n'avez pas l'air content.
- Bien sûr que si.

Bienvenue.

Il n'y a qu'un Franz Graumann.
C'est bien lui.

Il n'a pas changé.

Au moins, la vie au château
sera plus gaie à présent.

Nous qui le croyions perdu.

Comment ?

On pouvait s'attendre
à ne jamais vous revoir.

Après ce qui est arrivé.

Pourquoi ?

C'est courageux ce que vous faites.

Vous venez vous jeter
dans la gueule du loup.

- Je suis venu pour l'argent.
- Quel argent ?

Les 100 000 marks qu'on me doit.

Hélas, le baron
n'est plus avec nous.

On ne le reverra
peut-être jamais.

Les pertes sont importantes
sur le front de l'Est.

Colonel,
pas de défaitisme.

Veuillez nous faire un rapport
de votre activité en Angleterre.

Ca promet d'être passionnant.

N'oubliez rien.

- Ca va être long.
- Nous avons le temps.

D'ailleurs, ne dit-on pas
que le temps joue pour nous ?

Nous avons encore des questions
à vous poser sur votre rapport.

Oh non.

Pourquoi avoir mis 3 jours
pour nous annoncer votre arrivée ?

Et où avez-vous eu les explosifs ?

Je vous l'ai dit cent fois.

Je sais, Franz.

Comprenez que les choses ont changé
depuis que votre ami n'est plus là.

La vie au château
n'est plus du tout la même.

Répondez à ma question.

Comment avez-vous fait
pour écarter Von Grunen ?

Il s'est écarté tout seul.

Il aurait commis
certaines erreurs de jugement.

Que font-ils ici ?

Je me demande ce qui se trame.

Peut-être en savez-vous
plus que moi ?

Il y a du neuf.
Vous ne retournez pas au château.

J'ai des ordres précis.
En route.

Toute perspective de refuge politique
est désormais éliminée, Franz.

On a passé la frontière.

Ca veut dire quoi, Keller ?

Vous étiez en terrain neutre.
Ce n'est plus le cas.

Par ici, Franz.

Eddie.

Bonne chance.

Heil Hitler.

Voici.

Ah oui.
Ils vous attendent.

Depuis longtemps, d'ailleurs.
Et ils détestent attendre.

Venez.
Graumann.

- Qu'y a-t-il ?
- Où sont les...

Les toilettes sont juste là.

Graumann.

Ouvrez la porte.

Je viens.

- Vous êtes malade ?
- Je n'ai rien mangé du voyage.

Buvez.
Il faut se remplir l'estomac.

Ca dépend avec quoi.

Ce sera tout pour l'instant.
Nous en discuterons plus tard.

Après vous.

Général, je vous présente
le lieutenant Franz Graumann.

Je connais votre histoire.
Je suis fier de vous rencontrer.

Lisez-le.

Au lieutenant Franz Graumann

pour son action dans
les services secrets allemands

résultant dans l'explosion
des usines Vicar's en Angleterre

au péril de sa vie et
exigeant une grande compétence

j'ai l'honneur
de remettre la croix de fer

au nom du Fuhrer
Adolf Hitler.

Il faut ajouter que
Franz Graumann

est le premier Britannique
à recevoir cette décoration.

Au nom du Fuhrer
Adolf Hitler.

Maintenant
que vous êtes lieutenant,

une visite
chez mon tailleur s'impose

- pour votre nouvel uniforme.
- Merci.

Puis-je encore faire quelque chose ?

Et bien... Oui.
Je ne sais comment dire.

Vous pouvez certainement
me rendre un service.

Heureux de vous revoir...

Epargnez-moi vos discours.

Vos boutons
ont besoin d'être astiqués.

Ce sera tout
pour mes documents personnels.

Le reste concerne
l'administration générale.

Merci Steinhager.
Désolé de vous chasser ainsi.

Mais il faut que
je récupère mon poste.

Où avez-vous eu ça ?

- Quoi ?
- Cette photo aérienne.

Qu'y a-t-il dessus, Franz ?
Dites-le.

Et où l'avez-vous déjà vue ?
Dites-le.

Ce sont les usines Vicar's.

J'ai passé quatre jours
à étudier ces photos.

Dans cette pièce.

- Voilà où je l'ai vue.
- Non, Franz.

Vous n'avez pas pu
voir de photos aériennes.

Et certainement pas
de photo de l'usine en feu.

Ne viendriez-vous pas
de commettre votre première gaffe ?

N'est-ce pas,
cher ami anglais ?

Arrêtez Steinhager.
On dirait Keller.

Ce doit être contagieux
dans la police.

C'est bien connu, non ?

Oui mais
ça ne me fâche pas outre mesure.

Je suis fier d'être policier.

On a toujours besoin de policiers.

Que le pays soit régi par les nazis,
un empereur ou les communistes.

Et c'est un policier
qui vous pose une question.

- Comment avez-vous eu ça ?
- Je vous l'ai dit.

Est-ce surprenant que nous soyons
en possession de cette photo ?

Pourquoi cette question si vous
l'avez vue pendant la formation ?

Pourquoi ?

Nous connaissons
l'importance de ces documents

cachés dans des coffres.

Seuls le baron, le projectionniste
et moi y avions accès.

Et je les retrouve
dans les mains de n'importe qui.

Avant le retour du baron,
c'est moi qui commandais ici.

Suis-je n'importe qui ?

Oh, Franz.
Je suis déçu.

Déçu de votre réponse.

Steinhager, si vous êtes certain
de pouvoir incriminer Graumann

suivez la procédure
et ouvrez une enquête.

Mais si vous vous trompez,
vous en assumerez la responsabilité.

- Souhaitez-vous courir le risque ?
- Ce serait peine perdue.

Franz semble avoir
des relations très haut placées.

Je suis déçu
sur le plan professionnel.

Terriblement déçu.

J'avoue que je le comprends.

En fait, il a raison.

- Et il survivra de toute façon.
- Pourquoi lui ?

Parce qu'il fait son travail
et qu'il l'aime.

- C'est pour ça qu'il est dangereux.
- A nous de survivre, alors.

Bon retour.

Dire que notre armée a envahi
la Pologne, la Norvège et la France

en moins d'une année.

Ce n'est sûrement pas la même.

C'est étrange.
Je fais partie de cette armée

et pourtant je me considère
comme un pacifiste.

Je suis pacifiste aussi.

Il y a une question
que je me pose sans arrêt.

Qui êtes-vous vraiment ?

Vous compterez en route.
Dépêchons-nous.

- J'aimerais faire des achats.
- Vous avez 30 mn.

Je veux rentrer avant la nuit.

- 12, rue Dauphine ?
- Oui.

Elle écrit tous les mois.
Elle y habite depuis un an.

Vous êtes très aimable.
Merci beaucoup.

Merci à vous.

Encore du champagne ?

Désolé, je dois vous laisser.

Je ne peux faire attendre
mes amis plus longtemps.

- Vous connaissez du beau monde.
- Vraiment ?

Apportez une autre bouteille

ensuite appelez-lui un taxi.

A demain matin.

- Vous semblez bien seul.
- Je suis pas ton genre.

Ne pensez-vous pas que...

Partez.
J'étais la première.

Pardon d'être en retard.

Ca suffit.
Laissez-nous.

Je suis en retard mais
votre télégramme a mis du temps.

J'ai changé de nom.

- Vous portez une alliance.
- Je suis mariée.

Que voulez-vous ?

Vous demander l'heure.

Mais encore ?

La dernière fois,
vous étiez avec des amis.

Vous vous rappelez ?
Des amis résistants.

Ce n'est pas un piège.
Croyez-moi.

J'ai besoin d'aide.

L'aide de la résistance.

Il faut que...

Je dois contacter l'Angleterre.

C'est impossible...

Ne dites rien.

Imaginons que vous connaissiez
quelqu'un dans la résistance

et qu'il se renseigne sur moi
auprès de Londres.

Une fois rassuré, il peut m'appeler.

Si je le faisais,
que lui diriez-vous ?

Regardez la table du fond.

L'un d'eux
est le maréchal Von Kluge,

- l'autre est un certain Von Grunen.
- Et alors ?

Il m'utilise comme couverture
pour voir ses amis.

J'achète des livres
le vendredi et le samedi.

On a des points communs.

Rendez-moi un service.

Aidez-moi
à contacter Londres par radio.

Et ensuite, faites-moi plaisir.
Laissez tomber tout ça.

Debout.
Réveillez-vous. Réveillez-vous.

Ne faites pas tant de cinéma.

On a décelé des irrégularités
dans votre rapport.

Et notre ami de Lisbonne
est venu vous interroger.

A cette heure,
je n'y suis que pour les dames.

Cet homme n'est pas ivre.

Détrompez-vous.
Je suis mûr.

Nous en discuterons demain matin.

Au fait.

Encore une petite chose.

J'ai été cuisiné,
interrogé, matraqué

par tous les bourreaux patentés,
y compris Scotland Yard.

Et je dois dire que
comparés aux autres,

vos champions ne sont
qu'une bande d'amateurs.

Venez.

- Je vous l'ai dit...
- Chut.

Il ne se laissera
pas avoir facilement.

Avec le temps, il fera
une erreur, comme les autres.

Mais vous préférez
surpasser mon autorité.

Ca n'arrivera plus.

Sauf si vous voulez aller
faire un tour en Russie.

J'en avais déjà entendu de belles
mais ''amateurs'', c'est le bouquet.

A 8 h, au bistrot ''La Grenouille''.
Rue Lamartine.

Huit heures.

Tenez-moi au courant.

Alors ?

On repassera dans un instant.

J'arrive.

- On peut parler ici ?
- L'endroit est sûr.

- Vous avez contacté Londres.
- Je peux faire passer un message.

Vous prenez des risques.

C'est comme ça.
On n'a rien sans risque.

De toute façon, je nierai tout.

Je peux dire que vous vouliez
vous venger ou m'éliminer.

Que dois-je noter ?

J'aurais aimé rencontrer
un gars comme vous dans le temps.

Je vous dicte.

La 21e blindés
est arrivée en France.

Comment le savez-vous ?

Les généraux se sont réunis
mardi soir ici à Paris.

Je suis presque sûr qu'un complot
contre le Fuhrer se trame

dans l'armée régulière...

Si j'avais su.

Keller !
Quelle surprise de vous voir ici.

C'est gênant.

Je ne suis pas
surpris de vous y trouver.

C'est drôle.
Vous avez tous vos mains en poche.

C'est une rafle ou quoi ?

Veuillez laisser
les vôtres bien en vue.

Vous semblez nerveux.
Quelque chose vous tracasse ?

- Cigarette ?
- Vous êtes en état d'arrestation.

Vous devriez consulter.

J'ai reçu votre message.
J'ai fait au plus vite.

Désolé.
C'était une fausse alerte.

Rangez votre arme.
Que faites-vous ici, vous ?

Coïncidence.
Il passait par là, hein ?

Comme Graumann dit,
c'est une fausse alerte.

Je ne sais pas ce qui se passe
mais je compte le découvrir.

J'espère que vous ne m'avez
pas fait venir pour rien.

Rentrez à l'hôtel
et restez-y jusqu'à nouvel ordre.

Entendu.

N'oubliez pas
votre rendez-vous de demain soir.

- Vous voilà aussi ?
- J'ai reçu un appel. C'était vous ?

Demandez plutôt à Graumann.
Il semble être le seul au courant.

Débarrassez-vous.
Je vais signer pour nous deux.

- Bonsoir.
- Cher cousin.

Voici votre célèbre protégé.

Bonsoir messieurs.

Colonel. Comment va votre père ?
Ca fait un bail.

- Il va bien ?
- Oui, mon général.

Gardons la forme.

Laissez-moi vous présenter
le lieutenant Franz Graumann.

Bonsoir.

Heil Hitler.

Les choses ont bien changé.

Au lieu de dire ''Heil Hitler'',
il se contente de grogner.

- Colonel Steinhager.
- Oui.

Que personne n'entre
avant la fin de la réunion.

- Sans exception ?
- Sans exception, c'est un ordre.

La nuit promet d'être longue.

Je dis non, non et non.

La dernière mission
n'a profité qu'à la Luftwaffe.

Il est temps de penser à la marine.

Graumann appartient à l'armée.

La marine est
au-dessus des autres services.

Et les sous-marins, alors ?

Cette réunion peut
durer des semaines.

La Luftwaffe est en train
de bombarder la marine.

La nôtre !

Le général Shirler est là.
Je dois lui remettre ce message.

Ma carrière est en jeu.
Un général SS a un droit absolu.

On a des ordres.

- Je suis obligé d'insister.
- Insister ?

Vous insistez.

Asseyez-vous.

Je ne suis
peut-être pas dans les SS

mais je vous ferai muter
pour m'avoir désobéi.

Donnez-le-moi.

16 h 30.
Ils ne vont plus tarder.

La seule solution

est de confier à Graumann
une mission qui ne lèse personne.

En effet.

Vous avez une idée ?

En Angleterre près de Porthsmouth

cinq terrains de bombardiers lourds
visent cinq centres allemands précis.

L'escadrille de Laken Heath
bombarde Hambourg

et celle de Manston
bombarde Berlin.

- Il faut un homme à Portsmouth...
- Exact, colonel.

Ainsi, nous saurons de quel terrain
proviennent les bombardiers.

Et la Luftwaffe pourra se concentrer
sur les zones concernées.

Selon un communiqué
de l'état-major interallié,

les Américains forment une armée
dirigée par le général Patton

dans cette même région
de Porthsmouth.

Si vous parvenez
à identifier ce contingent,

je vous promets davantage
qu'une simple croix de fer.

Messieurs.

Félicitons la proposition
du colonel Von Grunen.

Après maintes palabres

nous avons enfin trouvé un plan
valable pour notre ami anglais.

Un commentaire ?

- Quand vais-je dormir ?
- Tout de suite.

Je vais faire de même.

Ouvrez la fenêtre.
On étouffe.

Quand vous verrez votre père,
sous lequel j'ai servi

dites-lui qu'il peut être fier
d'avoir un fils digne de lui.

Ce sera fait.
Merci, général.

Il est difficile
d'être soldat et diplomate.

Bonne nuit.
Ou plutôt, bonjour messieurs.

Général ?

- J'avais ordre de ne pas déranger.
- Vous avez été parfait.

Mais ce message semble
de la plus haute importance.

Je peux vous le transmettre.

Les alliés...

Les alliés ont débarqué
en Normandie.

- C'est un ordre ?
- Ca en a l'air.

La somme devra être versée
en dollars sur un compte en Suisse.

Je vous comprends.

On aura très bientôt
perdu la guerre.

- Chut.
- Les micros ?

Ca n'a plus d'importance.

Tous le disent.

Le Fuhrer a mis une telle pagaille
dans toute l'armée

que Von Kluge a démissionné.

Le type du cabaret ?

Je n'avais rien dit.

Il y a peu, cette remarque
vous aurait attiré les pires ennuis.

Plus maintenant.
Donnez-moi le contrat.

Ils ne comptent tout de même pas
me confier cette mission.

Les V-1 et les V-2 sont tout ce que
ce fou a trouvé pour nous sauver.

Des armes secrètes.

- Ils sont loin ?
- A 40 km environ.

Les Américains seront là
dans moins d'une semaine.

Je serai à Paris demain.

- Il vous faut quelque chose ?
- Non, un avion m'attend.

Ce voyage est très important.

- Vos fréquences radio.
- Pardon ?

N'oubliez pas de mémoriser
les fréquences avant votre départ.

- Ne craignez rien.
- J'aurais aimé vous accompagner.

La comtesse rentre en Suède.
Vous, en Angleterre.

- L'endroit perd de son charme.
- Surtout avec tous ces alliés.

Ce n'est pas ça mais...

Vous avez vu ?

- Des Français.
- J'ai pas eu trop le temps.

Vite. Je dois fêter
mon dernier soir à Paris.

Quand tout cela sera fini,
que ferez-vous ?

- Si je survis.
- Vous survivrez.

C'est notre profession de survivre.

Dans ce cas, je ferai
ce que j'ai toujours aimé.

C'est-à-dire ?

Jouir des belles choses.

Etes-vous déjà allé en Suède ?

Ca ne marchera pas.

Pourquoi ?
On peut essayer.

Notre similitude vous gêne ?

Disons que
nous avons beaucoup en commun.

Steinhager est là.

Peut-on arrêter de danser ?
Sa présence me gêne.

Charmant, charmant.

- Ca me réchauffe le coeur.
- Pour ça, il en faut un.

- Franz, notre dernière rencontre.
- Vous êtes en avance.

Ils sont anxieux à la base.
Et Von Grunen est introuvable.

Vous savez où il est ?

Allons-y.

Vous venez ?

Je ne supporte plus les adieux.

Vous me manquerez, Helga.

C'est gentil
de vous rappeler mon nom.

Vous me manquez déjà.

Allez-vous-en.
Je crois que je vais boire.

Keller, je m'inquiétais. Je vous
croyais sur le front de l'Est.

Votre calme est plus inquiétant.

Quelle sollicitude !

- Colonel, il faudrait partir vite.
- Nous arrivons.

- J'aurais aimé voir le baron.
- Nous aussi.

Attention,
ceci est un message important.

Le Fuhrer est vivant.

- On vient de l'apprendre.
- Mon Dieu.

Des officiers renégats ont tenté
d'assassiner notre brillant Fuhrer

mais celui-ci s'adressera
à vous dans quelques instants.

Donc, restez avec nous.

Je suppose que
mon voyage est annulé.

- On n'a pas d'ordre d'annulation.
- Graumann doit attendre.

Allons, mettez-vous d'accord.

- Vous avez entendu le pilote.
- Exact.

Sa mission est prioritaire et cela ne
doit pas nous détourner des ordres.

Allons, en route.

Tenez-vous prêts.
Je vous ferai signe.

Soyez prudent, Steinhager.

Je ne veux pas vous voir
sur la liste des disparus.

Toujours le mot pour rire.

Franz.
Je dois vous poser une question.

- Je suis au courant.
- Déjà ?

- La radio l'a annoncé.
- Nous sommes perdus.

Si l'armée allemande n'est pas à même
de tuer un homme au bon moment

nous méritons la défaite.

Merci, plus tard.

Un instant.

Je dois savoir.
Vous êtes un agent anglais, hein ?

Qui vous l'a dit ?

Général Von Grunen, je vous arrête.

Je refuse, Steinhager.

Vous refusez d'obtempérer ?

Vous savez ce qu'il vous reste
à faire dans ce cas.

Je vous somme d'exécuter les ordres.

C'était bien inutile.

Quelqu'un d'autre
s'en serait chargé.

Leurs raids de reconnaissance
sont inexistants.

Et grâce à vos services, l'état-major
ignore où les missiles atterrissent

ou les tracas
qu'ils causent au peuple.

Mon job est de connaître le lieu
et l'heure de chaque explosion

pour que leurs bombes
touchent Londres un maximum.

Ils ignorent donc le sale moment
qu'ils nous font passer.

Appelons les spécialistes.
Il nous faut élaborer un plan.

Noyons les Allemands
sous les informations

et égarons ainsi leurs missiles.

Bombe volante atterrit à 51 degrés
15' Nord, 0 degré 10' Ouest.

Transmis pour traduction
au service de décodage.

Fausse transmission comme suit :
51 degrés 7' Nord, 0 degré 5' Ouest.

Celui-ci à Chapman
et l'autre au planning.

- Voici.
- Merci.

- Bonsoir, Braid.
- Bonsoir, monsieur.

Tout se déroule comme prévu.

Parker.
Comment ça se passe ?

Le stratagème fonctionne.
Les bombes se déplacent vers le nord.

Ca va leur faire plaisir.
Dites-leur que la ville est en feu.

C'est un modèle de 1937.
Un superbe coffre.

- Je l'ouvrais en trois minutes.
- C'est du passé à présent.

Avec votre remise de peine légale,
vous feriez mieux de vous ranger.

Ils parlent du vol de fourrures
et du bureau de poste ?

Mais où est mon dossier ?
Il n'y a rien là-dedans.

- C'est pas très légal, hein ?
- Mais si. Lisez.

C'est l'amnistie sans réserve.

J'espère bien.

Maintenant que c'est fini,
vous devez savoir une chose.

- Votre dossier a brûlé.
- Pardon ?

Une bombe est tombée sur les archives
et les dossiers de A à E ont brûlé.

Avant même que tout ne commence ?

Quand je pense que
j'ai risqué ma vie.

- Dans quoi je me suis embarqué ?
- Hé, Eddie.

Dites-moi.

De quel bord étiez-vous vraiment ?

Je croyais que vous le saviez.