All language subtitles for Liaisons_secrn_te_-_Strangers_When_We_Meet__1960__DVDRip

- Bonjour, Patrick.
- Bonjour.

- Bonjour.
- Bonjour.

- Salut, Patrick.
- Bonjour, David.

David, �a peut te servir.

A quelle heure �tes-vous partis hier soir ?

Ne m'en parle pas !

Ne perds pas tes livres.

- Au revoir, David.
- Au revoir, papa.

Ma th�orie est que les hommes
ne sont honn�tes qu'au petit-d�jeuner,

avant qu'ils n'endossent leur armure.
Dites-moi, Coe,

mon nom vous a sembl� familier
au t�l�phone ?

je crains que non. Il aurait d� ?

j'ai atteint une certaine renomm�e.
je suis �crivain.

- Vous connaissez Atteindre les �toiles ?
- Non.

D�sastre ?

Non, mais je ne lis pas
beaucoup de romans.

On ne peut pas �clairer tout le monde
avec deux id�es brillantes.

Si vous lisiez un tant soit peu,

vous sauriez que le Post
a publi� Atteindre les �toiles,

que c'�tait le livre du mois
et que MGM veut en faire un film.

D�sastre est l'une des meilleures ventes,

et Fox en tourne une adaptation.

Vous avez bien r�ussi.

- je suis le roi Midas.
- Ravi de l'entendre.

je souhaite faire des exp�riences,

et �a pourrait n�cessiter un peu d'argent.

C'est mon portefeuille
que vous venez d'entendre g�mir.

je me suis peut-�tre tromp� d'architecte.

Peut-�tre. Pourquoi m'avez-vous choisi ?

je suis tomb� sur cette revue,
chez le dentiste.

Et �a m'a plu.

Oui.

C'est la seule maison
que je n'ai jamais voulu d�truire et refaire.

je sais ce que vous voulez dire.

je r�ve de convaincre mon �diteur d'arr�ter
de m'envoyer les �preuves de mes romans.

Chaque fois qu'il le fait,
j'essaie de le r��crire.

Alors ? Comment proc�de-t-on ?

Tout d'abord, quel est votre budget ?

j'aimerais que �a n'exc�de pas 100 000 $.

On va pouvoir faire quelque chose.

�a d�pend de la maison que vous voulez.
Et puis il faut qu'on soit d'accord.

- Vous pourriez refuser 100 000 $ ?
- C'est possible.

Vous �tes un de ces artistes capricieux ?

Si vous voulez.

La maison que je cr�erai
exposera ma r�putation, pas la v�tre.

je ne peux pas me permettre
de faire une maison m�diocre.

Vous devez le comprendre. Qui re�oit
les critiques, vous ou votre �diteur ?

- Un peu plus de caf� ?
- Non merci.

Cette fille a de bonnes hanches.

Bien, disons que nous sommes d'accord.
Que fait-on maintenant ?

je veux voir votre terrain, bien s�r,

mais d'abord, j'aimerais lire votre roman,
Atteindre les �toiles.

Le deuxi�me est meilleur.

D'habitude, le premier
est autobiographique, non ?

Vous �tes malin. Vous lisez un peu.

Avant de commencer,
je dois tout savoir sur vous.

Pour l'instant, je sais que vous aimez le caf�
et les hanches.

Il y a des placards que je ne veux pas ouvrir.

je ne suis pas un mouchard.

Et si vous n'aimez pas mon livre ?

Ne cherchons pas les ennuis pour l'instant.

- On en aura assez plus tard.
- On croirait parler d'une op�ration.

Non, ce n'est pas si terrible que �a, mais...

Vous savez Altar,
cr�er une maison pour quelqu'un,

c'est quelque chose de tr�s personnel.

Vous me plaisez, Coe.

je vous plais ?

je n'en suis pas encore s�r,
mais �a viendra.

- je ne vous demande pas en mariage.
- je ne pourrais pas accepter.

LIVRES

- Salut, Larry.
- Salut, F�lix.

Eve a appel�. Tu as oubli� la viande.
j'ai dit � Harry de te la pr�parer.

Merci. Comment as-tu trouv� la f�te,
hier soir ?

je n'ai pas trop appr�ci�, Larry.

je suis peut-�tre vieux jeu, mais je trouve
que Bud exag�re un peu, pas toi ?

Que veux-tu dire ?

Les blagues qu'il raconte.
j'ai d� faire sortir Betty de la pi�ce.

je ne suis pas b�gueule,
mais ce n'�tait pas l'endroit

pour ces allusions grivoises. A mon avis.

- Bud est inoffensif.
- je suis peut-�tre vieux jeu.

Peut-�tre. Excusez-moi.

Mademoiselle, je crois
que vous avez pris mon chariot.

Non, je suis s�re...

je suis d�sol�e, je r�vassais.

Ce serait plus facile
de le pousser jusqu'au v�tre.

En effet.

Vous �tes la m�re de Patrick, non ?
je vous ai vue � l'arr�t de bus.

- je suis le p�re de David.
- Oui, Betty Anders m'a parl� de vous.

- Vous aimez ce livre ?
- je ne l'ai pas commenc�.

- j'ai commenc� � le lire, mais...
- Mais quoi ?

Ses femmes ne sont pas cr�dibles.
je ne sais pas.

je l'ai trouv� creux
et je ne l'ai jamais termin�.

- Il sera ravi d'entendre �a.
- Vous le connaissez ?

je lui fais une maison.

C'est vrai, vous �tes architecte.

Vous devez �tre dou�.
Betty dit que vous avez gagn� un prix.

Il y a longtemps.

Que pensez-vous du quartier ?

- Vous venez d'emm�nager, je crois.
- Le mois dernier. C'est bien.

Les gens sont plus ou moins
partout pareils.

je crois que c'est bon.

D�sol�e d'avoir vol� vos courses.

Vous n'�tes pas si belle.

je dois y aller.

Bonjour, Mme Gault.

Une femme charmante.
Elle a de bonnes mani�res.

- je t'ai eu. Bois ton lait, maintenant.
- jusqu'o� ?

Si tu bois tout �a,
tu pourras me dire un secret.

- Non. Comme �a.
- D'accord, fais-moi voir.

Larry, M. Altar est-il aussi s�rieux
que sur la photo du livre ?

Non, pas du tout.

je l'aime bien, Eve.

je crois qu'il est pr�t � prendre le risque
de me laisser faire ce que je veux.

C'est ce qui compte, non ?

Et assez d'argent pour ne pas avoir
� se soucier de la plomberie.

Quel soulagement !

Ravie que tu aies fait bonne impression.

j'avais peur
que tu ne le comprennes pas bien.

Que veux-tu dire ?

je ne sais pas.
Tu n'avais pas toute ta t�te, ce matin.

j'ai toute ma t�te. Tout le monde a une t�te.
Tu as une t�te, Peter ?

Arr�te, Larry. Tu savais
que tu avais un rendez-vous important.

Quelques martinis
n'ont jamais fait de mal � personne.

�a me rend amoureux.

Tu crois �a, mais les martinis
et le S-E-X-E ne font pas bon m�nage.

C'est quoi, le X-E-X-E ?

Ce n'est pas important. Bois ton lait.

C'est comme le p�re No�l ?

Un peu, oui, fiston.

Papa fait une maison pour le p�re No�l ?

Non, il fait une maison pour un �crivain.
je suis ravie si c'est ce que tu veux, Larry.

je suis content. �a va �tre passionnant.

- je suis contente.
- Devine quoi.

Quoi, Peter ?

- Devine.
- Tu as perdu une dent ?

Non, mais j'ai encore fait pipi au lit,
cette nuit.

Tu dois faire plus attention, fiston.

Ce n'�tait pas sur ma liste.

�a doit �tre...
Il y a eu un peu de confusion au magasin.

Entre une magnifique blonde et moi.

- Ah oui ? Qui donc ?
- La m�re de Patrick.

Margaret Gault. Betty m'a parl� d'elle.
Il para�t qu'elle est tr�s belle.

On quitte la f�te de bonne heure,
car il est fatigu�.

Donc je me pr�pare � regarder la t�l�vision,
mais pas F�lix.

Il me porte � l'�tage
comme un v�ritable h�ros.

Cet homme ne pense qu'� une seule chose,
jour et nuit.

A tel point que je vais d�jeuner dehors
pour qu'il ne rentre pas � la maison.

j'imagine qu'ils sont tous comme �a.

Ken est comme �a ?

Oui, il est comme �a.

Parfois, mon mari me fait mourir d'ennui.

Ken t'ennuie ?

Non, jamais. Il est toujours tr�s int�ressant.

Bien s�r, une fille comme toi.

Tu es si belle que, parfois,
je ne te supporte pas.

Le vieil obs�d� va bient�t rentrer.
je ferais bien d'y aller.

- Au revoir, Mme Wagner.
- Au revoir.

- Merci pour le caf�.
- Avec plaisir.

- Passe plus tard, si tu as le temps.
- D'accord.

All� ?

C'est vous.
Comment avez-vous eu mon num�ro ?

Non. jamais.

Si vous continuez � m'appeler,
je pr�viens la police.

Margaret, Patrick
ne devrait-il pas �tre rentr� ?

Si, il ne va pas tarder, maman.

Ils travaillent tr�s tard. Quand tu �tais...

Si tu ne veux pas l'attendre,
ce n'est pas un probl�me.

je sais bien qu'il t'emb�te.

je suis contente de l'avoir.

Tu pourrais me le laisser pour la nuit
de temps en temps.

je me sens terriblement seule chez moi.

Tu te sens seule, maman ?

Qui �tait-ce, au t�l�phone ?

Une voisine.

�a ne va pas ? Tu sembles inqui�te.

Non, tout va bien.
Pardon, mais j'ai plein de choses � faire.

- Si je peux t'aider...
- C'est un peu trop tard.

- je m'int�resse. je veux juste...
- Tu t'int�resses � moi ?

Ne me juge pas. Tu n'as pas � me juger.
je suis toujours ta m�re, tu sais.

- Oui, je sais.
- Oui, Margaret, ta m�re.

Et j'en sais un peu plus sur la vie
que tu ne l'imagines.

j'imagine que tu en sais beaucoup
sur la vie, maman.

Tu es une femme froide, Margaret.

je n'ai jamais pu te parler.

Quand c'est arriv�, je me demandais

comment je pourrais tout t'expliquer
quand tu serais en �ge de savoir,

comment te faire comprendre ce que
le grand amour peut faire faire � une femme.

Bien s�r, c'�tait pur et magnifique.

je ne suis pas une tra�n�e, Margaret.
Essaie de comprendre.

je ne suis pas une tra�n�e.

�a peut arriver � n'importe quelle femme.

je ne veux pas l'entendre.

Tu sais ce que je souhaite, Margaret ?

je souhaite qu'un jour,
tu tombes vraiment amoureuse.

je suis amoureuse, maman. De mon mari.

Oui, bien s�r.

Margaret, tu as �pous�
le premier gentil gar�on qui passait.

- Maman.
- C'est peut-�tre de ma faute, mais...

Excuse-moi, maman.

A plus tard, Margaret.

- Bonjour.
- Bonjour.

je crois que j'ai une bo�te de c�r�ales
qui vous appartient.

- j'ai lu le livre, hier soir.
- Vous avez aim� ?

j'ai compris votre point de vue.
Sa vision du monde est floue, n'est-ce pas ?

Ce qu'il lui faut, c'est une belle maison.

Avec beaucoup de fen�tres.

Ecoutez, je vais voir sa propri�t�.

- Voulez-vous venir avec moi ?
- Non.

je pensais que �a pourrait vous int�resser.

- Oui, mais...
- Ce n'est pas tr�s loin.

Pas ce matin. Merci.

Une autre fois, peut-�tre ?

Changez d'avis.

- O� est-ce ?
- A Bel Air.

- Vous faites tout le temps �a ?
- Que voulez-vous dire ?

Demander � une parfaite inconnue de...

je trouve bizarre d'�tre assise
pr�s d'un homme que je ne connais pas.

je suis le p�re de David.

Vous vous sentez mieux ?

Et si quelqu'un nous voit ?

On devra dire la v�rit�.
On file au Mexique ensemble.

Pouvez-vous faire demi-tour,
s'il vous pla�t ?

Vous �tes s�rieuse ?

Oui.

D'accord.

- je suis d�sol�e. je ne me sens pas � l'aise.
- Ce n'est pas grave.

j'ai vu une de vos maisons.

Celle qui �tait dans Maisons et Jardins.

j'aime bien l'id�e d'une chemin�e
au milieu de la pi�ce.

C'est un concept architectural
d'homme des cavernes.

Un toit sur la t�te, un trou pour voir dehors
et un feu pour se r�chauffer.

C'est une maison bizarre.

- C'�tait une exp�rience.
- Non, elle me pla�t.

Elle a de la force et du caract�re.

O� avez-vous trouv� ce vieux num�ro ?

Betty m'a dit que votre maison
�tait dans cette revue.

je l'ai cherch�e � la biblioth�que, hier.

C'est idiot. Vous ne voulez pas vraiment
faire demi-tour, n'est-ce pas ?

- C'est ici.
- C'est magnifique.

Altar a vraiment bien choisi son coin.

Mais c'est tellement d�sert.

Rappelez-vous que le Mexique
est un pays tr�s primitif.

C'est vrai.

Tenez, prenez �a
et allez jusqu'� ce rocher, l�-bas.

D'accord.

- Attention aux broussailles.
- D'accord.

- Le m�tre est assez long ?
- Oui.

j'y suis.

- Comment allez-vous faire ?
- Faire quoi ?

Si vous mettez une maison ici,
elle d�gringolera dans la rue.

On devra l'arrimer � un nuage.

Restez l�-bas et tenez-le bien
le temps que j'aille de l'autre c�t�.

Oui, chef.

- j'adore l'odeur de la terre.
- Moi aussi.

�a devrait aller.

- C'est tout ?
- Ce n'est que le d�but.

- A quoi va-t-elle ressembler ?
- je crois savoir.

- Vous m'avez bien aid�. Merci.
- Merci.

Vous devriez me laisser ici.

- je vous raccompagne chez vous.
- Non. �a ira.

Vous avez peut-�tre raison.

Ici, �a va ?

Oui, merci.

- je suis contente de vous avoir suivi.
- Moi aussi.

Au revoir.

M. ROGER ALTAR - 1 200, Av. ROSEMORE
LOS ANGELES

Qui �tes-vous ?

j'allais vous poser la question.
je suis Larry Coe.

- Oui. Entrez.
- Merci.

- Oui. Entrez.
- Merci.

Vous �tes l'architecte ?

- C'est moi.
- je m'appelle Marcia.

Bonjour, Marcia.

Expliquez-moi un peu votre projet.

O� est Altar ?

Le g�nie ? Il travaille.
Vous d�sirez un verre ?

Non merci. Il est un peu t�t.

- je peux me servir ?
- je vous en prie.

Sur quoi travaille-t-il ?

La Chute d'une pierre. Le titre vous pla�t ?

Vous �tes mari� ?

Oui, je suis mari�.

Dommage.

Vous ne savez pas
ce que vous ratez, l'architecte.

Vous non plus.

Vous devriez dire � Altar que je suis l�.

Pour qu'il s'en prenne � moi ?
je ne suis pas folle...

- Vous �tes l� depuis longtemps ?
- je viens d'arriver.

je croyais que tu �tais partie.

- je ne peux pas partir. je suis ta muse.
- Mais oui, je ne voudrais pas te d�cevoir.

- Tu as besoin d'un maximum d'inspiration.
- Va faire un tour, mon c�ur.

- Vous avez petit-d�jeuner ?
- Et d�jeun�.

- Quelle heure est-il ?
- 15 h pass�es.

Pas �tonnant que j'aie faim.
je travaille depuis 4 h du matin.

- je n'y arrive pas.
- Tu n'y arriveras jamais.

Ecoute, Marcia Machin,

�a nuirait � ta carri�re
si tu faisais un peu de m�nage ?

Mon talent n'est pas dans cette voie-l�.

Tu n'as aucun talent. Vraiment aucun.

Ah non ? Il a eu de la chance
avec quelques bouquins,

et il se prend
pour un auteur am�ricain important.

je suis un auteur am�ricain important.

Les critiques disent qu'il �crit avec aisance,
mais qu'il n'a rien � dire.

Les critiques.
je me fous de ce qu'ils racontent.

�a le tue qu'ils critiquent ses romans.

Oui, mon banquier aussi, �a le tue.

Bon, va faire tes petits dessins ailleurs.

- On n'a plus de gin.
- �a ne m'�tonne pas.

Il faut que je me d�barrasse
de cette poivrote.

j'aimerais qu'on examine ces plans.

Elle est marrante, cette gosse.
Asseyez-vous et prenez un verre.

Non merci. Mettons-nous au travail.
je dois voir des entrepreneurs.

Vous avez eu du mal
� comprendre les plans ?

- Non, pas du tout.
- Bien.

�a ne ressemble pas � la maison
que j'avais vue dans la revue.

Vous vous attendiez � avoir la m�me ?

je ne sais pas.

C'est vous, l'architecte,
vous le r�p�tez assez souvent.

Qu'est-ce qui vous arrive ?

Rien.

Non, quelque chose vous travaille.
Qu'y a-t-il, Rog ?

j'ai montr� vos plans � des amis.

Selon eux, il faut �tre fou
pour vivre dans une telle maison.

Qui va y vivre, vous ou vos amis ?

L� n'est pas la question.

Personne ne vit dans le vide.

je ne veux pas qu'on dise
en voyant cette maison farfelue :

''C'est l� que vit l'�crivain fou.''

Que voulez-vous ?
Une maison quelconque ?

La maison de la revue
n'�tait pas quelconque.

C'est celle d'un avocat de Fresno
qui a 4 enfants.

Cette maison est pour vous.

Et si je veux la vendre ? Imaginez
que mon prochain roman ne se vende pas.

Ni le suivant. Que devrai-je faire ?
Trouver un �crivain de 36 ans

� moustache qui veuille bien l'acheter ?

Que voulez-vous ? La garantie
que vous aurez toujours du succ�s ?

�a change quoi, pour vous ?

Vous r�cup�rez vos 10 %
que la maison soit bien ou pas.

Un roman, c'est diff�rent.
j'ai des lecteurs, des critiques.

Dois-je rappeler votre petite amie ?

je n'ai pas le temps
de jouer les boucs �missaires.

Quoi ? je parle de votre maison.

De votre maison, Altar.

Laissez tomber.

j'ai fait une erreur.

Apr�s notre rencontre, j'ai dit � ma femme :

''Ce type est pr�t � essayer
quelque chose de diff�rent.''

- j'avais tort. Vous voulez jouer la s�curit�.
- Ce n'est pas vrai.

De quoi avez-vous peur ?
Qu'un critique n'aime pas votre maison ?

�a n'a rien � voir avec les fichus critiques !

Vous savez, Rog, on commence
tous les deux avec la m�me chose,

une feuille blanche.

Chaque fois que j'ai voulu jouer la s�curit�,
j'ai �chou�.

Maintenant, je fais ce que j'ai envie de faire,

en esp�rant
que d'autres aimeront ce que j'aime.

Ce n'est peut-�tre pas une grande maison.

Certains penseront peut-�tre
qu'elle est farfelue,

mais on ne peut pas satisfaire
tout le monde.

- Vous croyez que c'est ce que je fais ?
- je ne sais pas.

j'ai lu vos romans. Ils m'ont plu, mais...

j'aimerais bien savoir ce qui se passerait
si vous vous l�chiez.

Que croyez-vous que je veuille faire ?

Allez-y. Ecrivez le roman que vous voulez,
sans penser aux critiques.

Vous ne savez pas ce que c'est.

Rog, je sais une chose.

Vous devez d�terminer
ce qui est important pour vous.

Cette maison est importante pour moi.

j'esp�rais qu'elle vous plairait, mais...

Si vous ne l'aimez pas, on se serre la main
et on se dit au revoir. C'est tr�s simple.

Vous savez quoi ?
je trouve cette maison formidable.

Vous �tes s�r
que je ne vous force pas la main ?

Si, c'est le cas. Merci.

j'aimerais faire quelques modifications.

- Vous savez, c'est une maison farfelue.
- Vous �tes farfelu.

Voyons �a pi�ce par pi�ce.

Maggie !

Comment m'avez-vous appel�e ?

Maggie. �a pose un probl�me ?

Non, aucun. Comment allez-vous ?

Bien. �a ne pourrait pas aller mieux.

Altar m'a donn� le feu vert pour sa maison.

Mais il ne sait pas
qu'elle va d�gringoler dans la rue.

C'est merveilleux. F�licitations.

je n'y serais pas arriv� sans votre aide.
Vous avez droit � une commission.

Que pensez-vous d'une glace
ou d'un coca-cola ?

Merci, mais je ne peux pas.
je suis en retard.

je vous suis redevable.

- Ce sera une maison fascinante.
- Merci, Maggie.

A la prochaine.

- Margaret, tu es l� ?
- Oui, j'arrive.

- O� est le courrier ?
- Il doit �tre sur la table, dans l'entr�e.

- Bonjour. Tu viens de rentrer ?
- Non.

Pourquoi ne t'habilles-tu pas ?
O� est Patrick ?

Il passe la nuit chez Betty.

je voulais qu'on passe la soir�e
tous les deux.

je vais me laver et changer de chemise.

T�l�phone.

Margaret, t�l�phone.

- Laisse.
- �a pourrait �tre important.

Ne r�ponds pas.

Qu'est-ce que tu as, ce soir ?

je t'en prie.

D'accord.

Le t�l�phone sonne toujours.

La nuit tombe.

Dis-moi que tu m'aimes.

Tu sais bien que je t'aime, Margaret.

Tu ne me trouves pas belle ?

- Bien s�r que si.
- Alors pourquoi...

Penses-tu � moi quand tu travailles, Ken ?

- Oui.
- Que penses-tu ?

- je ne sais pas. je pense � toi.
- Penses-tu � me faire l'amour ?

- Ne parle pas comme �a...
- Comment penses-tu � moi, alors ?

Margaret, c'est idiot.

Tu sais tr�s bien ce que je ressens pour toi.

Dis-moi que tu as envie de moi.

As-tu envie de moi ?

- Tu sais bien que j'ai envie de toi.
- Dis-le-moi. Parle-moi, Ken.

- Ch�rie.
- Dis-le-moi.

Tu ne veux pas me tenir dans tes bras ?

Margaret, on ne peut pas...

- Pourquoi ne peut-on pas...
- je t'en prie, Margaret.

D�sol� de vous bousculer,

D�sol� de vous bousculer,

mais j'ai encore deux heures de travail.

Ecoutez. Donnez-nous un plan du site

et le sch�ma d'une des usines.

Martin fera le reste.

- Il pourrait s'occuper de tout.
- Non, c'est votre truc.

Vous avez gagn� un prix
pour le m�me travail.

- On en revient � �a.
- j'essaie de vous convaincre.

justement. j'en ai assez.

je ne veux plus m'occuper
de ces projets commerciaux.

je pense que le site vous int�resserait.

je travaille sur une maison. �a me pla�t.

je ne peux pas aller � Hawaii.

�a ne serait pas n�cessaire,
n'est-ce pas, M. Baxter ?

Il y a des photographies du site ?

Bien s�r. Elles sont tr�s bonnes.

je pr�f�re m'impr�gner des lieux. Tu le sais.

Le terrain ne pose pas de probl�me.

C'est une bonne parcelle bien plate.

- Au revoir, M. Baxter.
- Au revoir.

Qu'en dites-vous, Larry ?
On pensait vous proposer 3 000 $.

je pense que �a vaut plus.

Larry veut dire qu'il a eu un travail...

je veux dire
que je devrai travailler sur deux projets,

en essayant de faire de mon mieux.
�a vaut plus de 3 000 $.

Merci, monsieur. Au revoir.

Combien voulez-vous ?

je pense que �a m�rite 5 000 $.

N'est-ce pas un peu trop
pour ce genre de travail, ch�ri ?

On peut vous offrir 4 000 $.
Qu'en dites-vous, Larry ?

- je vais y r�fl�chir, Stan.
- R�fl�chir � quoi ?

Vous n'allez pas marchander
comme des poissonni�res.

je vous aime bien, Eve. 4 500 $, Larry.
Ma derni�re offre.

- March� conclu ?
- D'accord, march� conclu.

- Merci pour le d�ner.
- Avec plaisir. je vous appelle lundi.

- Vous m'enverrez les photos ?
- D�s que possible.

Au revoir.

Pourquoi est-ce que je me laisse pi�ger...

Pi�ger ? Que veux-tu dire ?

Tu savais que je ne voulais pas ce travail.

je n'en savais rien.

Pourquoi crois-tu
que j'ai quitt� Baxter & Baxter ?

j'avais l'impression d'�tre une machine
produisant des farces en plastique.

je me suis encore laiss� entra�ner
dans un projet sans int�r�t.

Il n'y a aucun d�fi.
N'importe quel architecte pourrait le faire.

je ne t'ai pas oblig� � accepter.

Tu as raison, ch�rie. je suis grand.
j'aurais pu dire non.

Ch�rie, as-tu une id�e
de ce que j'essaie de faire ?

Apparemment non.
je ne suis qu'une femme envahissante.

Tu crois que �a me fait plaisir
d'avoir gagn� un prix en 1952,

il y a huit ans, et que ce prix minable
ait �t� l'apog�e de ma carri�re ?

Tu en as honte ?
Tu parles comme si tu en avais honte.

Non, mais je ne suis plus l'enfant prodige.
On est en 1960...

Larry, pour l'amour du ciel !

Le temps ne s'arr�te pas,
soit on change, soit on meurt.

Explique-moi en quoi ce travail va te tuer.

je sais que je suis obtuse et stupide,
mais je ne comprends pas.

Essaie de comprendre, pour une fois.

je voulais refuser ce travail
pour me concentrer sur la maison Altar.

C'est un projet important pour moi.
Un projet qui me passionne.

j'ai besoin d'exprimer des choses
en tant qu'architecte,

et si je ne m'ext�riorise pas, j'imploserai.

Tu comprends ce que j'essaie de dire ?

je comprends, Larry.
Mais que feras-tu apr�s la maison Altar ?

On devrait remercier M. Baxter.
Dieu sait qu'on a bien besoin de cet argent.

Linda. On est l�.

- Bonsoir.
- Bonsoir, Eve.

Les enfants ne se sont pas r�veill�s ?

Pas un bruit de toute la nuit.

- Qui gagne ?
- je ne sais pas. Qui joue ?

Il n'est pas encore 23 h.
Tu veux que je m'occupe de Peter ?

je m'en charge, Linda.

- Bonne nuit, Larry.
- Bonne nuit, Hank.

S�urette, il y a eu un petit probl�me.

Papa ?

- Pourquoi es-tu r�veill� ?
- C'est d�j� l'heure d'aller � l'�cole ?

Non.

Maman et moi venons de rentrer.
Rendors-toi.

Papa, Peter a jou� avec mon tourne-disque.

Il a cass� l'aiguille et ray� le disque.

j'ai essay� de l'en emp�cher,
il s'est mis en col�re, il a jet� sa pantoufle

et il a failli casser la fen�tre.

Quand je l'ai dit � Lindy,
elle a dit que c'�tait un accident.

Mais ce n'�tait pas un accident, papa.

- Il faudra qu'on lui en parle.
- Tu devrais lui donner une fess�e.

On r�fl�chira � �a demain, d'accord ?

- D'accord.
- Rendors-toi.

- David ?
- Oui, papa ?

je t'emm�nerai � l'arr�t de bus demain.

D'accord, papa.

Tu as beaucoup de crayons pour �crire ?

Viens par l�.

Attends-le, il va arriver.

Le voil�. D�p�che-toi, Patrick.

Allez !

Voil�.

- Merci.
- je vais sur le site. Vous venez avec moi ?

Non merci.

- Venez avec moi.
- Non.

je veux vous revoir.

Pourquoi ? Vous ne me connaissez pas.

je veux vous conna�tre.
Quand pouvez-vous vous �chapper ?

Non, je ne peux pas.

- Quand ?
- Arr�tez. je ne veux pas.

Quand ? Demain soir ?

- Non.
- jeudi soir ?

N'imaginez pas que je...

- A 20 h ?
- O� ?

Les gens vont nous voir. D�p�chez-vous.

Il y a un bar
sur la route de Malibu, l'Albatros.

je trouverai.

Vous �tes s�r de vouloir me voir ?

Oui. Pas vous ?

Non, je n'en suis pas du tout s�re.

20 h.

- Patrick s'est endormi.
- Bien.

- A quelle heure penses-tu rentrer ?
- 23 h, 23 h 30.

je ne sais pas. Tu sais comment
sont les femmes quand elles discutent.

je sais.

- Si tu pr�f�res que je n'y aille pas...
- Mais non, vas-y. Ne sois pas b�te.

je ne suis pas oblig�e d'y aller, Ken.

On pourrait appeler une baby-sitter
et sortir tous les deux.

j'ai beaucoup de travail ce soir.
Vas-y et amuse-toi bien.

Imagine que j'aille rejoindre
un autre homme.

Mais bien s�r.

- Serais-tu jaloux ?
- Bien s�r que je serais jaloux.

Mais tu ne m'en crois pas capable,
n'est-ce pas ?

Tu es ma femme, Margaret.

- �a arrive, tu sais.
- Pas � une femme comme toi.

je ne suis pas diff�rente des autres, Ken.

j'ai les m�mes sentiments,
la m�me passion...

- Arr�te. Ne parle pas comme �a.
- ''Passion'' n'est pas un gros mot, Ken.

Margaret, tu sais bien
que je n'aime pas que tu parles comme �a.

Voyons.

Vas-y et amuse-toi, d'accord ?

Si je dors quand tu rentres,
on se verra demain matin.

- Bonsoir, Maggie.
- Bonsoir.

- je pensais que vous ne viendriez pas.
- je suis l�.

- On s'assied ?
- Oui.

- Vous avez eu des difficult�s ?
- Non.

Ne parlons pas de �a, s'il vous pla�t.

- Vous d�sirez un verre ?
- Oui.

Bien. Gar�on. Que voulez-vous boire ?

Peu importe. Que prenez-vous ?

- Un martini ?
- Tr�s bien.

- Gar�on, deux martinis, s'il vous pla�t.
- Oui, monsieur.

Il y a beaucoup de monde ici.

On est loin de chez nous.
Vous n'avez rien � craindre.

- Les vagues sont magnifiques.
- Oui.

j'ai un entrepreneur pour la maison d'Altar.
M. Di Labbia.

je pense qu'il fera du bon travail.

On commence la semaine prochaine.

je me sens affreusement coupable.
Pas vous ?

Si.

Vous voulez partir ?

Non.

Bien. j'ai cru qu'on allait devoir
rebrousser chemin encore une fois.

Merci.

- je suis d�sol�, monsieur.
- Ce n'est pas grave.

Il est nerveux, lui aussi.

- Vous aimez les olives ?
- Pas vous ?

je les adore.

Pourquoi m'appelez-vous Maggie ?

On ne vous appelle pas comme �a ?

Vous �tes le seul.

Bien, je serai le seul homme au monde
� vous appeler Maggie.

C'est dr�le que vous m'appeliez ainsi.

C'est s�rement
parce que Maggie est un nom affreux,

mais sur vous, il est magnifique.

Mon p�re m'appelait Maggie.

Quel est votre pr�nom pr�f�r� ?

j'en ai plusieurs.

Tilly, Zelda, Lizzie, Brunhilda...

Vous avez un rire idiot.

Non, il me pla�t.
Vous devriez l'utiliser plus souvent.

je veux rire. Vraiment.

C'est un rire tr�s sexy.

Larry.

Rien. je veux juste essayer
de dire votre nom.

A quoi buvons-nous ?

- A tout.
- C'est-�-dire ?

Vivre, faire et �tre ce dont on a envie.
C'est tout ce qui compte.

N'est-ce pas ce que tout le monde d�sire ?

Que d�sirez-vous ?

Faire l'amour avec vous.

Savez-vous ce que je ressens
en ce moment ?

je suis...

je suis d�sol�e, je ne peux pas.

Non.

je vous en prie.

Ne faites pas �a, sinon...

je vous en prie. Ne m'embrassez pas.

Si vous m'embrassez, je...

Oui.

Maman.

- je peux avoir plus de lait, s'il te pla�t ?
- Oui.

- Que veut Altar, ce coup-ci ?
- Il trouve que le bureau est trop petit.

�a ne prendra pas longtemps.

Laisse-moi son num�ro
si j'ai besoin de te joindre.

- Il n'est pas dans l'annuaire.
- D'accord.

je le laisse � c�t� du t�l�phone.

- Au revoir, ch�rie.
- Au revoir.

M. Coe. Que se passe-t-il ?
Vous ne me faites pas confiance ?

Vous venez me contr�ler ?

je ne fais pas confiance aux gens
qui rapi�cent leur veste.

je vais y laisser ma chemise.

- j'ai sous-�valu� les travaux de 5 000 $.
- Ne venez pas pleurnicher.

je ne pleurniche qu'� l'�glise.

Mais vous verrez,
je devrai r�duire les d�penses.

Ne vous y aventurez pas.

Rappelez-vous, vous �tes le clairon.
Vous jouez ma partition.

Sans moi, personne ne joue votre partition.

- je suis un type tr�s important.
- Bien.

j'y vais, Ken.

All� ?

Non, pas maintenant.

Peut-�tre dans quelques heures.

Au revoir.

- Qui �tait-ce, Margaret ?
- Betty Anders.

Tu as tu� quelqu'un ?

je ne sais pas. C'est difficile � dire,
car tout le monde tire en m�me temps.

je sais.

Ken m'a dit la m�me chose. Il �tait dans...

Il �tait dans l'infanterie, lui aussi.

j'ai d�test� l'arm�e,
mais j'y ai fait des rencontres.

Dans mon unit�,

il y avait un magicien. Il gardait tout son...

Comment as-tu rencontr� Eve ?

A une soir�e dansante.

Il gardait tout son mat�riel dans son casier.

Un jour, le commandant est arriv�
avec des huiles...

Elle danse bien ?

Oui, elle danse bien.

je d�teste danser.

Quand l'as-tu rencontr�e ?

Lors d'un permission,
pendant mon service militaire.

Elle t'a tout de suite plu ?

Oui.

Ecoute, Maggie,
les gens ne naissent pas mari�s.

Ils se rencontrent,
se fr�quentent, se fiancent,

la progression naturelle logique
que Ken et toi...

Pourquoi parle-t-on de �a ?

- Tu l'aimes �norm�ment, n'est-ce pas ?
- Voyons, Maggie.

- C'est douloureux pour toi de parler d'elle ?
- Non, mais je ne vois pas...

- Elle est tr�s intelligente, Larry ?
- Oui.

Tu la trouves belle ?

Tu vas aussi me demander
si elle est mieux que toi ?

Vas-y, pose la question.

je ne te demanderais jamais �a.

Pourquoi ? Tu m'as demand� tout le reste.

j'ai peur de la r�ponse.

Maggie, tu n'as rien � craindre. jamais.

Embrasse-moi.

Qu'est-ce que vous fabriquez ?
Un nouveau moyen de me rouler ?

- Salut, Rog.
- Daphn�, Larry Coe.

- Enchant�e.
- M. Di Labbia.

- Bonjour.
- Vous voulez son num�ro ?

- Ch�ri, tout le monde a mon num�ro.
- Oui, je sais.

- Comme c'est excitant !
- Ne faites pas attention � elle.

Pour elle, tout est excitant.
Mais elle a de jolies jambes.

Combien me co�te
cette petite meute de castors ?

Pas assez, M. Altar.

- On dirait une prison.
- Excusez-moi, j'ai du travail.

Qu'est-ce que �a peut faire ?
Tu es le roi Midas, non ?

Oui. j'ai l'impression d'�tre ton m�c�ne.

je prends l'argent � mon �diteur d'une main

- et je te le tends de l'autre.
- Ton roman avance ?

- je l'ai rendu la semaine derni�re.
- Bien.

Rog m'a fait lire les meilleurs passages.
C'est magnifique.

On dirait de la po�sie.

je peux aller voir votre maison, M. Coe ?

- Bien s�r.
- Tu peux aller voir ma maison.

Ta maison.

Ecoute, tu vois l'entr�e
de la salle � manger ?

�a ne peut pas attendre demain ?
je ne pensais pas te voir...

je suis en retard.

- Blonde ou brune ?
- Ni l'une ni l'autre.

Chauve et cinquantenaire,
un autre m�c�ne potentiel.

Qu'y a-t-il ? La maison ne te pla�t plus ?

Bien s�r que si. Qu'est-ce que tu racontes ?

j'ai du mal � �tre enthousiaste tout seul.

D�sol�, Rog. Peux-tu repasser demain ?

On verra tout point par point

- et on discutera des probl�mes.
- D'accord.

- Il y a quelques frais suppl�mentaires.
- Non, �a suffit.

- On se voit demain. �a te plaira.
- Ce bois est cher.

je pense mettre les volets � l'ext�rieur,

tu vois, ils ressortiront comme �a.

�a t'agace les gens
qui dessinent sur les nappes ?

Oui.

- Bref, on pourra...
- Comment rases-tu �a ?

Comment je rase quoi ?

- �a.
- C'est tr�s simple.

j'ai un tout petit rasoir
� lames cylindriques.

je le mets ici, comme �a,
et je le passe tr�s vite.

Toi, alors.

je dois appeler Ken. je lui ai promis.

je reviens, d'accord ?

- O� �tes-vous all�s avec Harry ?
- Dans un nouvel endroit.

je ne sais pas...

Un caf�.

- je peux vous aider ?
- Fichez le camp.

- Ecoute, Margaret...
- Elle est avec moi. Vous devriez partir.

Vous n'�tes pas son mari, monsieur.
Fichez le camp.

C'est quoi, votre probl�me ?

C'est bon.

C'est fini.

C'est bon, tout est fini.

�a va, Maggie ?

Oui, je vais bien.

Partons.

Que voulait-il ?

- Il connaissait ton nom.
- Non.

- Si. Il t'a appel�e Margaret.
- Tu as d� faire erreur.

- je l'ai entendu.
- je ne l'avais jamais vu.

Comment savait-il ton nom ?

- Que signifie : ''Tout est fini''...
- je t'en prie, arr�te.

Qu'y a-t-il ? La v�rit� est-elle si affreuse ?

Tu es s�r de vouloir l'entendre ?

Oui. je veux l'entendre.

D'accord.

C'�tait l'�t� dernier.

En juillet.

Ken �tait en voyage d'affaires,
et Patrick �tait chez ma m�re.

j'�tais seule.

Arr�te, Maggie.
Tu n'as aucune raison de me le dire.

Mais tu veux savoir, n'est-ce pas ?

Il faisait tr�s chaud, ce jour-l�.

j'�tais assise sur le pas de la porte.
Un camion est pass�.

Le chauffeur m'a souri.
je lui ai rendu son sourire.

- C'�tait le chauffeur ?
- Oui.

Il est revenu le lendemain soir.

je repassais quand il a sonn�.
Il m'a demand� un verre d'eau.

Il m'a dit qu'il avait soif.

je n'y voyais pas d'inconv�nient,
je l'ai fait entrer, et il est rest� un moment.

j'�tais contente
d'avoir quelqu'un � qui parler.

On a donc discut�.

Il m'a dit qu'il travaillait avec son p�re.

- Ils avaient une blanchisserie.
- Que s'est-il pass� ?

Il m'a embrass�e.

On �tait sur le pas de la porte,
on se disait au revoir.

Tout � coup, il m'a attrap�e.

Il tremblait comme un b�b�.

Pourquoi en fait-on toute une histoire ?

Ce n'est pas tout, Larry.

Lorsqu'il est parti, je suis all�e me coucher.

j'�tais au lit quand le t�l�phone a sonn�.
C'�tait lui.

Il m'a dit qu'il venait chez moi.

je lui ai dit qu'il �tait fou, que j'�tais au lit
et que j'allais appeler la police.

- Il a r�pondu qu'il venait quand m�me.
- Pourquoi n'as-tu pas appel� la police ?

Mon fils est jeune.

j'ai ferm� toutes les portes.

- Puis j'ai pris un somnif�re et je...
- Un somnif�re ?

Tu savais qu'il arrivait
et tu as pris un somnif�re ?

je voulais dormir. je voulais me cacher.

Continue.

je dormais presque
quand j'ai entendu sa voiture arriver.

Il a sonn� � la porte d'entr�e,
mais je n'ai pas r�pondu.

Le somnif�re commen�ait � agir. M�me si
j'avais voulu, je n'aurais pas pu me lever.

je l'ai entendu frapper
� la porte de la cuisine.

Puis j'ai entendu la porte s'ouvrir.

Tu disais l'avoir ferm�e � cl�.

Oui, mais il a r�ussi � entrer.

Il m'appelait de la cuisine.

j'�tais � moiti� drogu�e,
incapable de bouger.

Puis j'ai entendu ses pas dans ma chambre.

je ne pouvais pas bouger.

j'ai essay� de le repousser, Larry.

j'ai essay�. Tu comprends ?

Non. Pourquoi avoir pris ce somnif�re ?

- je voulais dormir, me cacher.
- Pourquoi avoir laiss� la porte ouverte ?

- je croyais qu'elle �tait ferm�e.
- Tu mens.

Tu voulais qu'il entre.

Tu ne voulais pas dormir.
Tu voulais qu'il te rejoigne.

Tu as pris le somnif�re
pour �viter de culpabiliser.

Tu voulais que �a arrive.

D'accord, Larry. j'avais envie de lui.

C'est ce que tu veux entendre,
n'est-ce pas ?

j'avais envie de lui.

Sale...

Peux-tu venir r�gler cette histoire ?

Pete a couvert de colle la maquette
de David. Il crie comme un putois,

- et je n'arrive pas � les calmer.
- D'accord. j'arrive.

All� ?

Papa, je vais le tuer.

Il a sali ma maquette.
j'ai mis trois jours � la faire.

- je vais la nettoyer.
- Mais il fait toujours des trucs comme �a.

- Peter est plus petit que toi.
- je sais, mais il a ses jouets.

- Il te les pr�te, non ?
- Oui.

- Tu dois apprendre � partager.
- D'accord.

ARRET DE BUS

- Larry, dis � Eve de m'appeler.
- D'accord.

Venez, les enfants.

- Oui ?
- Bonjour. je suis Larry Coe.

Ma femme n'a pas vu Mme Gault
� l'arr�t de bus ce matin,

et elle m'a demand� si... Il y a un probl�me ?

- je suis la m�re de Margaret.
- Bonjour.

- Entrez, M. Coe.
- Merci.

Margaret est fi�vreuse. je suis venue l'aider.

je suis d�sol�.

- Vous �tes voisins ?
- Oui. On habite plus bas dans la rue.

- Patrick va � l'�cole avec mon fils.
- C'est charmant.

- C'est votre jour de cong�, M. Coe ?
- Non, je suis architecte.

- je travaille surtout chez moi.
- C'est pratique.

- Qui est-ce, maman ?
- M. Coe.

Entrez donc.

je fais du caf�. Vous en voulez ?

Merci. C'est tr�s gentil.

Maggie, je suis d�sol�.

Larry, tu dois savoir,
tu dois comprendre que...

je n'ai rien � savoir.

je t'aime.

je t'aime.

j'ai envie de t'embrasser.

- Tu vas attraper mes microbes.
- je m'en fiche.

- Quand te verrai-je ? Tu m'appelleras ?
- Quand tu iras mieux.

je vais mieux.

je ne sais pas comment vous prenez
votre caf�, M. Coe, alors j'ai tout pris.

- Comment le prend-il, Margaret ?
- Avec de...

Avec de la cr�me.

�a t'est arriv�, � toi aussi ?

Oui, maman. �a m'est arriv�.

Apprenez � lire un bleu.
je n'avais pas dessin� ce mur comme �a.

- Mais il est presque fini.
- je n'y peux rien. Abattez-le...

- Il y a quelqu'un ?
- ... et refaites-le.

Salut, ch�rie.

- Les gars, arr�tez tout.
- Un probl�me ?

je viens juste voir mon mari et sa maison.

- Elle te pla�t ?
- Elle est merveilleuse, ch�ri.

- Qu'est-ce que c'est ?
- Le bureau d'Altar.

Rappelle-toi, je... Non.
Il �tait au rez-de-chauss�e sur les plans.

- Il est mieux l�-haut.
- C'est formidable. Quelle vue !

- Comment y monte-t-on ?
- Voici l'escalier.

De ce c�t�, on acc�de au bureau,
et de celui-l�,

� la chambre principale.
Ce sera tout en verre.

Maintenant que �a commence
� prendre forme, �a devient int�ressant.

- Tu es satisfait ?
- Oui. �a avance bien.

- je vais te montrer le reste.
- Pas maintenant.

j'ai trop de choses � faire.
On donne une f�te ce soir.

Que f�te-t-on ?

Rien de sp�cial.
j'ai eu cette id�e apr�s ton d�part, ce matin.

Tu as travaill� toute la semaine,
c'est vendredi soir,

et j'ai pens� que �a nous ferait du bien
de nous amuser un peu,

que tu aimerais te d�tendre.

Alors j'organise une f�te.

- �a ne t'emb�te pas ?
- Non, c'est une bonne id�e.

- C'est un peu soudain.
- Bien.

j'ai command� la viande � F�lix
et j'ai commenc� � avertir les gens.

je suis contente que �a ne t'emb�te pas.

j'ai encore des gens � appeler
et je dois passer prendre des choses.

C'est une tr�s belle maison, ch�ri.

- Au revoir. A plus tard.
- Au revoir, ch�rie.

- Ne sois pas en retard ce soir.
- Non.

- All� ?
- Margaret Gault ?

Oui. Qui est � l'appareil ?

Eve Coe.

All� ? Margaret ?

Vous �tes l� ?

Oui, Mme Coe.

- Quelque chose ne va pas ?
- Non, tout va bien.

Betty Anders m'a souvent parl� de vous,

et il y a longtemps
que je voulais vous appeler.

Aujourd'hui, c'est fait, et je voulais

vous inviter, avec votre mari,
chez nous ce soir.

On re�oit quelques amis.

Je suis s�re que vous les connaissez.
Nous serions ravis de votre pr�sence.

C'est tr�s gentil. je crains
de ne pas pouvoir trouver de baby-sitter.

J'ai toute une liste, si vous voulez.

Ken est tr�s regardant avec les baby-sitters.

je comprends.

Si vous en trouvez une, vous viendrez ?

je lui demanderai.

- Il a peut-�tre pr�vu autre chose.
- Essayez de venir.

Si vous pouvez venir,
on vous attend vers 20 h.

- D'accord ?
- Tr�s bien.

- Au revoir, Margaret.
- Au revoir.

- Bonne nuit, M. Baxter.
- Bonne nuit, David. Dors bien.

- Bonne nuit, papa.
- Bonne nuit, David.

- Finissez ce verre. Vous avez l'air fatigu�.
- Oui.

Avec tous ces allers et retours � Hawaii.

- C'est vrai.
- Ils sont beaux.

Larry, les plans
que vous nous avez faits sont excellents.

- Content que vous soyez satisfait.
- En fait, ce n'est qu'un d�but.

- Ah oui ?
- On nous a fait une proposition, Larry.

je crois que c'est en grande partie
gr�ce � votre travail.

De quoi s'agit-il ?

- Une ville.
- Quoi ?

Vous avez entendu. Une ville � Hawaii.

On va remplacer 2 000 hectares de jungle
par une ville.

C'est passionnant.

Des maisons, des routes,
des parcs industriels,

comme Sert a fait en Am�rique du Sud,
� une plus petite �chelle.

- Qu'en pensez-vous ?
- C'est le r�ve de tout architecte.

Vous y envoyez Martin ?

Il n'est pas de taille.
On veut que vous supervisiez le projet.

Moi ?

- Alors ?
- je ne sais pas quoi dire.

- je suis sid�r�.
- C'est tr�s simple. Acceptez.

On estime qu'il faudra environ cinq ans
de planification intensive.

Mais, Larry, ce projet figurera
dans les manuels d'architecture.

je ne sais pas comment vous remercier.

Mon fr�re pense
qu'il y a plus de cr�ativit� dans vos plans

que dans tout ce qui est sorti du Bauhaus.

- Et il est plut�t avare de compliments.
- Cinq ans loin de ma famille, c'est long.

Loin de votre famille ?
Eve et les enfants vous suivront.

Vos enfants vont adorer Hawaii.
je serai content de vous avoir pr�s de moi.

Vous savez qu'on aime beaucoup Eve.

Faites-moi plaisir. N'en parlez pas � Eve.

- je pr�f�re le lui annoncer moi-m�me.
- Bien s�r, je comprends.

Tu vas bient�t faire cuire ces steaks ?

- Oui.
- Non. Attends que tout le monde soit l�.

- j'esp�re qu'ils sont bons, F�lix.
- j'ai d�coup� la vache moi-m�me.

je vais ouvrir.

Si je ne me trompe pas, Ramsey
va commencer � raconter ses blagues

apr�s son prochain martini, qu'en dis-tu ?

Ch�ri, tu connais Margaret.

- Comment allez-vous ?
- Ravie de vous voir.

- je vous pr�sente mon mari, Ken.
- Enchant�.

Sers-leur un verre.
je vais ranger vos manteaux.

D'accord. Merci.

je crois que vous connaissez tout le monde.

- On a de la liqueur de menthe ?
- Il doit y en avoir par l�.

- Comment �a se passe ?
- Viens voir par toi-m�me.

Oui. Apr�s �a,
ils devront se servir tout seuls.

Vas-y doucement, d'accord ?

- C'est mon premier verre.
- Ne te so�le pas.

- je ne suis pas so�l.
- Fais en sorte que �a dure.

- Pourquoi ?
- Devine.

Il faut bosser
pour que ta pelouse ressemble � un golf.

je d�teste les mauvaises herbes.

j'ai trouv� la liqueur de menthe.
je n'�tais pas s�re d'en avoir.

- De quoi parlez-vous, les filles ?
- De trucs de filles. Assieds-toi.

j'aime les gens beaux.
Les hommes et les femmes.

Les filles d'ici se ressemblent toutes.

jupe en tweed, cardigan et perles.
C'est d'une telle monotonie.

Notre voisine, Soren,

elle porte une gaine
qui lui monte jusqu'au cou.

je ne sais pas les diff�rencier,
c'est comme le c�leri et les carottes.

- je veux rendre les gens heureux.
- F�lix. �a va ?

- Oui. Merci.
- Tu veux des gla�ons ?

- Tout te convient ?
- Oui, merci.

Le lendemain,
le propri�taire du cirque va voir le cheval

et lui dit : ''C'est quoi,
cette histoire avec le z�bre ?''

Le cheval le regarde, surpris, et lui dit :

''Le z�bre ?
je croyais que c'�tait son pyjama.''

je n'ai jamais trouv� �a dr�le.

Attendez. j'en ai d'autres.

Quel �ge a ton fils ?

- Le m�me �ge que ton fils.
- C'est vrai.

- C'est une belle photo, n'est-ce pas ?
- Oui.

Larry a fait une maison pour cet artiste
il y a huit ans, je crois.

Excusez-moi, Mme Gault. On danse ?

Larry, quel est ton secret ?

Ta pelouse : pas de mauvaises herbes.

j'ai essay� six d�sherbants,
pas un n'a �t� efficace.

j'ai m�me essay�
ce nouveau truc � base de chlordane.

je me fiche des mauvaises herbes.

Elles peuvent bien envahir ta pelouse
et tout le quartier.

- Vraiment.
- D�sol� si je...

Si cette maison s'�croulait tout � coup,

tu continuerais � parler
de mauvaises herbes.

Bois un coup. je vais remplir ton verre,

et on trinquera
� toutes les herbes du monde.

D'accord, Larry.

... il l'a emmen� dans sa chambre

et lui a donn� une bonne fess�e.

Mon mari ne tol�re pas ce genre de langage.

Pas d'un enfant de six ans.

On ne sait plus quoi en faire.

Un homme travaille dur toute la journ�e.
Il rentre fatigu� et �nerv�,

- et il faut encore qu'il soit un bon p�re.
- Et un bon mari.

Oui, mais c'est plus facile. Margaret
peut comprendre l'humeur d'un homme.

Pas les enfants.

Vous �tes lunatique, Ken ?

Pas excessivement.
je pense �tre un bon mari.

je n'ai pas eu de r�clamations
pour l'instant.

Salut.

Le barman m'a dit d'apporter �a
� la jeune femme.

Avec ses compliments.

Voici.

Merci.

Pourquoi es-tu venue, Maggie ?

je n'ai pas eu le choix.

Tu es en col�re ?

- Est-ce que �a a de l'importance ?
- Oui.

Mais je serais quand m�me venue.

C'est ici que tu travailles ?

Oui, c'est ici que tu me manques le plus.

Larry, je t'en prie.

- Maggie. je voulais te dire...
- Quoi ?

- As-tu d�j� construit une ville ?
- Non.

Moi non plus.

C'est vraiment dommage.
je n'ai jamais construit de ville.

Es-tu d�j� all�e � Hawaii ?

Tu devrais arr�ter de boire, Larry.

Oui, c'est ce que dit Eve.

C'est int�ressant, tu ne crois pas ?

Elle est charmante, Larry. je l'aime bien.

- je veux te prendre dans mes bras.
- Non, Larry, je t'en prie.

je voulais te dire...

JE T'AIME

Vous voil�, Margaret.
Ken vous cherche. Il veut partir.

Merci beaucoup, F�lix.

- Au revoir. C'�tait une agr�able soir�e.
- Au revoir.

- Au revoir, F�lix.
- Au revoir, Margaret.

Belle femme.

Oui, c'est une tr�s belle femme.

je t'ai toujours envi�, tu sais, Larry.
Le fait de travailler � la maison, j'entends.

Coucou.

Coucou. Qui es-tu ?

- O� est maman ?
- Elle est dehors.

- Tu veux que j'aille la chercher ?
- Non, �a ira.

Tu ne m'as toujours pas dit ton nom.

Peter Coe. Et toi ?

- Maggie.
- Tu es belle.

- A bient�t, Larry.
- Oui.

- Appelle. Passe.
- Oui. je t'appelle demain.

Ce qu'il y a de bien quand on re�oit,

c'est qu'on n'a pas � prendre la voiture.

- �a a ses avantages.
- Larry.

- Au revoir.
- j'ai pass� une tr�s bonne soir�e.

- Larry, la f�te �tait tr�s r�ussie.
- Merci beaucoup.

- Au revoir, Margaret.
- Au revoir.

- Contente que vous ayez pu venir.
- Merci, Eve.

Certainement. Au revoir.

C'est comme le fait de travailler
� la maison, Larry.

Tu as trois minutes de marche pour aller
de la cuisine au bureau. La belle vie.

Et puis tu peux regarder le d�fil�.

- Quel d�fil�, F�lix ?
- La grande soci�t� am�ricaine en marche.

Le Club des pieds tra�n�s.
Tra�n�e, tra�n�e, tra�n�e.

Tu sais qui est en t�te du d�fil�.

- Qui ?
- Une femme.

Tu n'as pas beaucoup d'estime
pour les femmes.

je les aime toutes.

Mais elles sont toutes pareilles.
Elles veulent de la passion.

Le gros lard qu'elles voient se raser
dans son pyjama n'a rien de romantique.

Toi et moi, Larry,
on est des meubles chez nous.

Mais si on va frapper � la porte d'� c�t�...
On est des h�ros.

Un type comme toi, qui travaille � la maison,
a plein d'occasions d'aller chez la voisine.

Oui. je vais tout le temps chez la voisine.

Une charmante dame de 60 ans.
Prenons un caf�, F�lix.

Larry, tu sais de quoi je parle.
Les femmes en qu�te d'aventures.

Elles sont partout, pr�tes � s'amouracher
pour un oui, pour un non.

Une femme au foyer
est une ma�tresse potentielle.

Qu'en sais-tu ? Tu ne supportes m�me pas
les blagues cochonnes.

je suis r�aliste.

La soci�t� dit :
''F�lix, tu es fid�le en amour.''

je dis : ''Oui, bien s�r.''

Tu veux que je te dise un truc ?

je mens. Et toi aussi. Tout le monde ment.

- O� veux-tu en venir, F�lix ?
- Nulle part.

je suis juste un observateur
de la com�die humaine.

Tu dois avoir des hordes de blondes
� tes trousses.

Oui, je les �loigne avec une massue.

Peu importe la massue.

V�rifie surtout qu'elles ne laissent pas
de barrette dans ta voiture.

Eve est brune, tu te souviens ?

Et attention au rouge � l�vres
sur les m�gots dans le cendrier.

Mais peut-�tre que ta blonde ne fume pas ?

Tu te trompes. je suis heureux
avec ma femme et mes deux enfants.

Oui, tout le monde est heureux
avec sa femme et ses deux enfants.

�a n'a rien � voir avec ta blonde.

Elle est heureuse avec son mari
et son fils unique, hein ?

- Aime-les toutes.
- Que fais-tu, F�lix ?

Moi ? je suis un ancien boucher
respectable, j'ai la conscience tranquille.

Moi aussi. Bonne nuit, F�lix.

�a marche toujours
le truc de l'innocent indign�,

mais les amateurs
ont tendance � en faire un peu trop.

Le pro met au point un mode
de comportement pr�cis dans sa famille

et ne s'en �carte jamais. jamais.

Pas de regards de connivence
quand sa femme participe � la m�me f�te,

pas de baisers vol�s dans la cuisine.

Des trucs de gosse.

Le pro ne prend pas de risques.

Tu prends un gros risque, l�, F�lix.

- je risque de t'en mettre une.
- Vraiment ? j'en doute.

Car tu devrais expliquer � Eve
qu'on parlait de ta blonde, n'est-ce pas ?

Et Eve n'est pas loin
de se douter de quelque chose.

j'ai vu qu'elle avait l'air inqui�te
quand je suis arriv�.

C'est pour �a
qu'elle a organis� cette petite f�te, Larry.

Pour ramener son homme �gar� au foyer.

Suis mon conseil. Fais-lui l'amour
d�s que tout le monde sera parti.

- �a suffit, F�lix.
- Ne t'inqui�te pas, Larry,

ton secret est entre de bonnes mains.

je ne suis qu'un ancien boucher, vieux.

Mieux vaut ne pas s'en m�ler.

Ne vous faites pas de soucis,
toi et ta blonde.

Tu ne sais pas de quoi tu parles.

Vraiment ?

Bonne nuit, Larry. Chouette soir�e.

Larry ?

- Qu'est-ce qui ne va pas ?
- Rien. Que veux-tu dire...

- �a ne va pas, Larry. Qu'est-ce qu'il y a ?
- Rien, je t'ai dit.

je ne veux pas qu'on se dispute.

Moi non plus.

Mes parents vont � Palm Springs
ce week-end.

je crois que je vais les suivre.

- Toute seule ?
- Oui, toute seule.

j'ai besoin de r�fl�chir.

- �a t'emb�te que je parte ?
- Non, si c'est ce que tu veux.

- Fais ce que tu veux.
- Tu veux que j'y aille seule ?

- je veux dispara�tre dans ce tuyau.
- Quoi ?

Rien. Oui, vas-y, ch�rie.

- C'est mon petit fr�re, Peter.
- Salut, Peter.

Bonjour, Maggie.

- Eve est avec vous ?
- Non, elle est all�e � Palm Springs.

- Sur quel man�ge voulez-vous aller ?
- Celui-l�.

D'accord. Venez.
Vous voulez aussi faire de celui-l� ?

Tu as ton billet, Pat ?

Tu es magnifique.

Pourquoi est-elle partie, Larry ?
Il y a un probl�me ?

Non. Elle voulait se reposer quelques jours,
c'est tout.

Crois-tu qu'elle te rende la politesse ?

Que veux-tu dire ?

- Elle te laisserait un peu tranquille.
- Peut-�tre.

Tu aimerais bien, n'est-ce pas ?

Tiens-toi bien, Peter.

Tu ne m'as pas r�pondu, Larry.
Qu'est-ce qui ne va pas ?

�a devait arriver un jour ou l'autre.

F�lix est au courant pour nous, Maggie.

- Tu es s�r ?
- Oui.

On devra faire plus attention.

Il ne nous cr�era pas d'ennuis.
Les hommes ne jasent pas.

Ce n'est pas le probl�me.
Qui sera le prochain � l'apprendre ?

Ne vois-tu pas ce qui peut arriver ?

�a pourrait nous exploser au visage
et faire souffrir beaucoup de gens.

je ne veux faire souffrir personne.
Ni toi ni moi. Personne.

Bien s�r. C'est pour �a
qu'on doit d�cider de ce qu'on va faire.

Soit notre relation �volue, soit elle s'arr�te.
�a ne peut pas durer comme �a.

Ne parle pas de �a, Larry.

Comment �a ?
On devra bien en parler un jour ou l'autre.

- je ne veux rien changer.
- Et ne pas avoir de but ?

Comme ce man�ge qui tourne en rond,
qui n'a ni d�but ni fin ?

Tu veux qu'on arr�te ?

- Maggie, je veux qu'on commence.
- On a d�j� commenc�.

Larry, rien ne doit changer.

- Tu ne le penses pas.
- Si.

j'ai l'impression de parler � une inconnue.

C'est peut-�tre le cas.

On devrait �viter de se voir
pendant quelque temps.

Si c'est ce que tu veux.

Viens, le tour est fini.

Vous aviez dit le 1 7, je n'ai rien dit.
Ensuite vous avez dit le 28 et maintenant,

- vous repoussez encore ?
- Soyez raisonnable.

Mes gars travaillent le samedi
et le dimanche.

je ne veux rien savoir.

Croyez-moi, je fais...

Vous deviez finir
avant qu'Altar n'ach�ve son livre.

Vers le 15 du mois prochain. C'est...

Obtenez le certificat d'habitabilit� d'ici l�,
et pas d'excuses.

- j'essaierai.
- Vous avez plut�t int�r�t.

Ce d�lai est sans appel. Respectez-le.

- Pourquoi es-tu aussi �nerv� ?
- je suis un artiste capricieux.

j'essaie de faire respecter les d�lais.

Ce n'est pas grave
s'il y a quelques jours de retard.

- C'est quoi ?
- La maquette de la couverture de mon livre.

Elle est bien.

je commence � angoisser.
Les critiques vont bient�t sortir.

- Tu as �crit le roman que tu voulais ?
- Oui.

Ils l'aimeront.

- Rog.
- Oui.

Ecoute, tu n'es pas oblig� de me r�pondre,
mais tu vas bien ?

Oui, j'ai quelques soucis, mais �a ira.

- Tu sais o� me trouver.
- Merci.

Rog, j'ai faim.

Oui, tu as faim. Elle est tr�s orale.
Elle a toujours faim.

Mais bon, c'est une brave fille.

Soigneuse. Elle lave mes chaussettes,
�coute mes blagues minables.

je devrais l'�pouser.
Ma m�re �tait soigneuse.

Bonjour, Eve.

Bonjour, F�lix.

- Belle journ�e.
- Magnifique.

- Bonjour, jeune homme.
- Bonjour.

Aime-les toutes, Brucie.

j'ai d� attendre l'appel des voisins
pour savoir o� tu �tais.

- Tu avais dit que je pouvais y aller.
- Ecoute-moi.

j'ai autre chose � faire
que de te courir apr�s.

Tu comprends ?

- Est-ce que tu comprends, Patrick ?
- Oui, maman.

- All� ?
- Eve ?

- Stan Baxter.
- Bonjour, M. Baxter. Comment allez-vous ?

Bien, merci. Larry est l� ?

Non, je suis d�sol�e.
Il peut vous rappeler peut-�tre ?

Il devait m'appeler hier.
Vous avez un moment, Eve ?

Oui, bien s�r.

Larry m'avait demand�
de ne pas vous en parler,

mais il me faut une r�ponse
pour le projet d'Hawaii.

je crains de ne pas...

C'est une d�cision
que vous devez prendre ensemble,

mais je ne comprends pas son h�sitation.

Te voil�.

- O� sont les enfants ?
- Ailleurs.

- O� ?
- Lo�s Lindsey est pass�e les prendre.

Stan Baxter a t�l�phon�.

Qu'est-ce qu'il voulait ?

Qu'est-ce qu'il voulait, Larry ?

j'�coute.

- Tu as omis de me parler de sa proposition.
- je voulais y r�fl�chir.

- Seul ? On est mari�s.
- Ne t'�nerve pas.

Pourquoi m'as-tu cach� �a ?

je n'ai rien cach� du tout.
je voulais y r�fl�chir un peu.

Un peu ?
Il attend ta r�ponse depuis cinq semaines.

- Arr�te.
- Il croyait que c'�tait ma faute.

Eve, arr�te de crier.

je crierai si je veux.

Si tu me caches
des choses aussi importantes, bon sang,

- je ne sais pas...
- C'est important.

je voulais �tre s�r de moi
avant de t'en parler.

- Depuis quand fais-tu �a ?
- Depuis toujours.

- j'ai comme l'impression...
- Tu as tort.

Ne me dis pas que j'ai tort.
Cette fois-ci, c'est toi qui as tort.

Comment as-tu pu me cacher
une information aussi importante ?

Il faut vendre la maison,
changer les enfants d'�cole.

je n'en parlerai pas avec toi si tu continues
� crier. je dois aller chez Altar.

- On en parlera plus tard.
- Ne t'avise pas de partir.

Si tu pars, ce n'est pas la peine de revenir.

je pars et je reviendrai.
On en discutera � ce moment-l�.

Larry, vieille canaille. Que fais-tu ici ?

- Tu as lu les critiques ?
- Elles sont sorties ?

Oui. Toutes, sans exception.

Personne n'en est revenu.

''Eclatant, brillant, p�n�trant.''

''Un chef d'�uvre.''

- C'est merveilleux. F�licitations.
- Oui. je suis un g�nie.

je suis rest� l�, � me r�p�ter :

''Bravo. Tu l'as fait.''

Qu'est-ce que j'ai fait ?

j'ai toujours voulu �crire un livre

sans me soucier de l'avis des autres.
je l'ai fait.

Ils l'ont ador�.

C'est ce dont j'avais envie
pendant tout ce temps.

Mais il s'av�re
que ce n'est pas du tout ce que je voulais.

- Ironique, hein ?
- Rog, ton livre est excellent.

j'ai �crit un livre magnifique.

Et je suis assis ici, tout seul,

et je trinque aux excellentes critiques.

Tout seul.

Qu'est-ce qui m'arrive, Larry ?

Rien. Tu devrais �tre heureux.
Arr�te de d�primer.

C'est bien mon vieux Larry, �a.
''Arr�te de d�primer.''

Tu te rappelles ce que tu m'avais dit
quand j'�crivais ?

''D�termine ce qui est important pour toi
et fais-le.''

- Tu t'en souviens ?
- C'�tait il y a longtemps.

Oui, mais c'est vrai.

- Tu sais ce qui est important pour moi ?
- Dis-moi.

Rien.

je pourrais fondre en larmes,
car rien n'a d'importance.

- Dis-moi, qu'est-ce qui est important ?
- Arr�te, Rog.

je t'envie.

Tu es mari�, tu as une famille.
Tu sais o� tu vas.

Oui.

Oui, je sais.

Tu sais ce qui m'attend � la maison ?

Une bombe pr�te � exploser,
et je ne sais pas o� me cacher.

Tu veux des r�ponses ?

Moi aussi, et arr�te de pleurer,
tu as eu de bonnes critiques.

- je suis d�sol�.
- Ne le sois pas.

Ne me demande pas ce qui est important,
car je ne le sais pas.

je suis un charlatan.

Mon tiroir est rempli
d'�tiquettes toutes faites :

architecte, mari, p�re, homme.

je les ai cousues sur mes v�tements,
mais aucun costume ne me va.

j'ai toujours cru en l'honneur,
en la d�cence.

Ce ne sont peut-�tre que des �tiquettes.

Qu'est-ce qu'il y a ?

Un travail que je veux accepter,
une femme dont j'ai envie.

je ne veux faire souffrir personne.

je ne suis pas tr�s bien plac�
pour donner des conseils,

mais ne t'en fais pas trop.

Tu n'as pas invent� l'infid�lit�.

As-tu d�j� �t� amoureux, Rog ?

Vraiment amoureux ?

Oui. je veux juste entendre sa voix.

La chose la plus importante pour moi
en ce moment, c'est un t�l�phone.

Il y en a un dans l'autre pi�ce.

- je ne peux pas.
- Pourquoi ?

Parce que si je le fais, c'est le d�but...

ou la fin.

je n'ai jamais �t� amoureux.

Mais j'aimerais ressentir �a pour une femme.

Si c'est le cas pour toi, ne ruine pas tout.

L'amour n'est pas facile � trouver.

Voici les cl�s de ta maison.

C'est comme si je venais d'avoir un b�b�.

Tu sais ce que je vais faire ?

Descendre dans la rue et tomber amoureux
de la premi�re fille que je croise.

je l'emm�nerai dans ma nouvelle maison,
elle me fera des �ufs brouill�s

et m'aimera tant que je n'�crirai pas
d'autres romans minables.

Oui, fais donc �a.

je ferais mieux d'y aller.

C'est marrant.

On rencontre des inconnus et, souvent,
ils le sont toujours quand on se s�pare.

C'est un miracle quand on r�ussit
� bien conna�tre un autre �tre humain.

je t'aime bien, Altar.

j'ai le sentiment
que je ne vais plus beaucoup te voir.

- Prends soin de toi.
- Oui. Toi aussi.

All� ?

Larry, c'est toi ?

Comment vas-tu ?

Depuis le temps.

Oui.

Toi aussi, tu me manques.

D'accord.

je ne sais pas.

je ne sais pas, Larry. Il faut qu'on en parle.

Pas maintenant. je suis en retard.
je dois aller chercher ma m�re.

Oui, demain, �a ira. O� ?

Vraiment, elle est finie ?
Il me tarde de la voir.

A 1 4 h. On parlera.

je t'aime.

- Betty ?
- Oui ?

je vais chez Ramsey
pour faire aff�ter ce s�cateur.

- je reviens tout de suite.
- D'accord.

Bonjour, Eve. Il commence � pleuvoir.

Larry n'est pas l�.

je ne pensais pas l'y trouver.

je voulais te parler.

Si tu veux bien m'excuser, F�lix...

je ne suis pas d'humeur � parler.

je n'en ai pas pour longtemps, Eve.

je voulais juste savoir
ce que tu as fait � tes g�raniums.

Les g�raniums ? Que veux-tu dire ?

Devant.

Tu t'occupes bien du jardin ?

Oui.

Ils sont vraiment beaux.

Betty et moi voulons en planter,

mais nous voulions savoir...

Tes cheveux semblent diff�rents, Eve.

j'allais prendre une douche.

je ne vais pas te retenir longtemps.

Pourquoi ne te d�taches-tu pas
les cheveux, Eve ?

Tu as un si beau visage.

Merci.

F�lix, on a juste suivi les instructions
de la p�pini�re pour ces fleurs, c'est tout.

Quand les as-tu plant�es ?

je ne sais pas.
Au printemps dernier, je crois.

Tu pourras demander � Larry
quand il rentrera.

Larry n'est peut-�tre pas pr�s de rentrer.

Enl�ve ce ruban, Eve.

Ecoute, F�lix, arr�te tes b�tises.

Enl�ve-le, Eve.

Voil�.

Ce n'est pas mieux ?

je vais allumer la lumi�re.

Pour quoi faire ?

La nuit tombe.

Il pleut beaucoup.

Aimes-tu regarder l'orage, Eve ?
j'adore les orages.

F�lix, j'ai plein de choses � faire.

Etait-ce tr�s douloureux
d'enlever ce ruban, Eve ?

Non.

- Non ?
- Non.

Pourquoi n'enl�ves-tu pas...

Voyons, Eve, je sais que tu en as envie.

Fiche le camp !

Fiche le camp.

Eve, que se passe-t-il ?

F�lix.

Dis-moi, l'architecte.
En quoi suis-je diff�rent de toi ?

Tu l'as trouv� ?

Oui.

je me demandais

ce qui pouvait donner l'impression � F�lix
que j'�tais une proie facile.

Tu sais pourquoi, Larry ?

C'est tellement �vident.

�a explique tant de choses.
Tellement �vident.

Ne me touche pas.

- Eve, je t'en prie.
- Quoi, Larry ?

je sais.

je l'ai toujours su, je crois.

Il y a une autre femme.

je le savais.

je veux que tu t'en ailles, Larry.

je ne veux plus que tu t'approches
des enfants. je ne veux plus te voir.

je veux oublier que je t'ai aim�,
que je t'ai connu.

je veux que tu partes.

Va o� bon te semble.

Fais ce que tu veux. Rejoins-la.

Va te faire voir ! Va-t'en !

Ne peux-tu pas �tre heureux ici ?

C'est � cause de moi ?

Si c'est le cas, Larry,
dis-moi ce que je dois faire.

je peux changer.

Mais je ne sais pas quoi faire.

- Ne pleure pas, Eve.
- je ne peux pas m'en emp�cher.

Larry, je veux que tout redevienne
comme avant.

je ne comprends pas ce qui s'est pass�.

je ne nous reconnais plus.
O� en sommes-nous ?

je ne sais pas, Eve.

Larry, je t'en prie, aide-moi.

je crois que je ne pourrais pas vivre
sans toi.

je t'en prie, Larry.

Ne me quitte pas.

j'ai regard� par les fen�tres.
C'est magnifique.

Tu m'as manqu�.

Sais-tu combien tu m'as manqu� ?

Oui.

je pars.

O� ?

A Hawaii.

je vais construire une ville.

Vous partez tous ?

Bien s�r,

il ne peut pas en �tre autrement.

Il y a tant de choses � dire

qu'il vaut mieux se taire.

Tu as la cl� de la maison ?

Oui, il doit bien y en avoir une par l�.

j'avais laiss� une cl� pour Di Labbia.
O� est-elle ?

C'est une maison fascinante.

j'aimerais modifier certaines choses.

Pauvre M. Altar.

Il ne sait pas que c'est notre maison.

Tu sais ce que je ferais si on vivait ici ?

Non. Que ferais-tu ?

je construirais des douves
autour de la maison.

Pour nous prot�ger du monde ext�rieur.

Pas d'amis ? Pas de visites ?

Non. juste toi et moi.

je t'aime vraiment, Maggie.

je sais.

Moi aussi, je t'aime.

M. Coe, c'est vous ?

Bonjour, Frank.

je voulais jeter un dernier coup d'�il.

Maggie, je te pr�sente M. Di Labbia.

- Enchant�.
- Bonjour.

j'ai vraiment ador� construire cette maison.

je n'en avais jamais fait de semblable.

je dois v�rifier quelques d�tails.
Excusez-moi.

Vous avez un mari merveilleux, Mme Coe.

Au revoir, Larry.

Au revoir, Maggie.

FIN

Adaptation : Aur�lie Breuil