All language subtitles for La route de Salina (Lautner, Georges 1970)_BDRip.720p.x264.AAC_FR

Rocky !

Rocky !

Venez avec moi.

Comandante, je peux pas y retourner.

C'est pas la peine.

Vous pr�tendez ne pas �tre Rocky Salerno ?

Non, Je suis Jonas Armstrong.
Je ne suis pas Rocky Salerno !

- Depuis quand vous ne l'�tes plus ?
- Je ne l'ai jamais �t� !

Quand j'ai d�barqu�, j'�tais fauch�.

Il fallait que je travaille.

C'est pour �a que
j'ai pris la route de Salina.

- Vous allez � Salina ?
- Si vous passez par l�.

J'avais eu un ou deux stops.

J'avais d� marcher au moins 15 km
et j'en pouvais plus.

C'est alors que j'ai vu la maison.

Tout ce que je voulais, c'�tait de l'eau.

Peut-�tre dormir un moment � l'ombre.

T�t ou tard, un camion ou une
voiture s'arr�terait pour faire de l'essence.

Rocky !

- Rocky !
- Je voulais seulement boire.

Mon enfant ch�ri.

Mon fils, mon petit gar�on.

- Mon ch�ri.
- Senora.

- J'�tais s�re que tu me reviendrais.
- Senora !

Qu'est ce qui se passe ?

- Je le savais, je le savais !
- Du calme.

Elle me prenait pour son fils.
Moi, je pensais qu'elle �tait folle.

Quel mal y avait-il
� jouer le jeu quelques heures ?

Ou m�me un jour ou deux.

�a lui faisait plaisir.

J'avais faim, j'�tais crev�,
je n'avais nulle part o� aller.

Tu as l'air �puis�.
Va dormir et apr�s tu me raconteras.

Elle est rest�e comme tu l'avais laiss�e.
Personne n'a rien touch�.

Je vais apporter tes draps.

Warren est ici.

Je lui ai dit que tu �tais revenu.
Il veut te voir.

Allez, viens.

Apr�s ton d�part,
il �tait tr�s gentil avec moi.

Je suis fatigu�.
Je veux dormir.

Je ne peux pas le voir demain ?

On t'attend, fais vite.

Mara, comment t'aider � tenir
ton livre de caisse si tu n'en as pas ?

Salut !

Tu ne trouves pas qu'il a chang�, Warren ?

�a fait quatre ans. � son �ge, un
homme change �norm�ment.

Et c'est un homme, maintenant.

Mara a toujours dit que tu
finirais par revenir.

Oui, je disais �a.

Bon, eh bien parle !
Dis-moi quelque chose !

T'es encore moins causant
que tu ne l'�tais dans le temps.

Laisse-lui le temps de se
r�habituer � nous.

- Vous voulez quelque chose ?
- Y a pas de la bi�re, au frais ?

- Combien je te dois ?
- Non, pas question.

Non, je paie mon verre.

Apr�s tout,
c'est � ton retour que je vais boire.

Le compte y est.

Non, non, rien n'a chang�.
C'est toujours le m�me tiroir.

Tu te souviens ?
C'est comme �a.

C'est bon de la voir � nouveau heureuse.

Lorsque tu es parti,
elle a bien failli devenir folle.

Sans dire quoi que ce soit.
Jamais de nouvelles !

Tout le monde t'a cru mort, Rocky.
La police elle-m�me a fait une enqu�te.

Maintenant, tu es l�.
Tout va rentrer dans l'ordre, n'est-ce pas ?

Je crois que tu me comprends.

On y va, Mara.
Tu viens avec moi.

Il n'a pas loin de ton �ge.
Il y en a plusieurs, des gars comme lui,

qui passaient ici.

Elle croyait chaque fois voir son fils.

Ils se sont tous moqu�s d'elle.

Maintenant, tu es revenu.
C'est termin�.

Jamais plus, elle pleurera.

Tu ne dois pas t'en aller.
C'est tout.

Peu apr�s, Warren repartit chez lui.
Je me retrouvais seul avec Mara.

Puis elle a commenc� � me poser des
questions. Je n'ai pas eu trop � mentir.

J'avais tellement circul� que presque tout ce
que je racontais �tait vrai.

Personne n'est venu pendant deux jours.
Je me sentais presque en s�curit�.

Deux jours ?
Que s'est-il pass� le troisi�me jour ?

C'est alors que tout a vraiment commenc�.

Je meurs de soif.

Billie, Rocky est revenu.

- Tu n'entends pas ? Il est de retour.
- Oui.

C'est tout l'effet que �a te fait ?

Sois gentille avec lui.
Je vais le chercher.

Ta s�ur est l�.

Tu m'as entendu ?

Elle vient de rentrer
Debout, paresseux. D�p�che-toi !

�a s'est pass� il y a quatre ans.

La dispute est oubli�e, non ?

Oui, sans doute.

Tu sais...

Quand tu as disparu
j'ai cru que tu �tais parti � cause d'elle.

Et je lui en ai voulu,
pendant tr�s longtemps.

- Tu lui as dit que j'�tais l� ?
- Oui.

- Qu'a t-elle dit ?
- Juste... oui.

�a lui semblait tout naturel.

Avoue que vous n'�tes pas
tr�s faciles, tous les deux.

Si tu faisais le premier pas,
tout pourrait s'arranger.

D�p�che-toi.

Toutes les bonnes choses ont une fin.

La m�re �tait folle.
Avec elle, tout pouvait s'arranger.

Mais une s�ur impr�vue qui arrivait.

�a compliquait tout.
C'�tait trop.

Je d�cidais de reprendre la route.

�a va ?

- Tu veux venir faire un tour ?
- Oui.

Rocky, ton petit d�jeuner est pr�t.

- Tout � l'heure.
- Bien s�r, j'aurais d� m'en douter.

Quand vous �tes ensemble,
je me retrouve seule.

Ne soyez pas trop long.

Viens, je vais te pr�senter � un ami.

- Ici ?
- Pourquoi pas ?

Quelle joie de te voir, Billie !
Tu es chaque jour de plus en plus belle !

- Mon fr�re vient d'arriver.
- Je le savais d�j�.

La police est tr�s bien faite � Salina.

Warren ?

Oui, il est pass� ici hier.
Entrez, je vous prie.

Entrez. Pourquoi n'es-tu pas
venu me voir l'autre soir ?

Tu m'as beaucoup manqu�.

Je ne comprenais pas du tout Billie.
J'�tais vraiment inquiet.

Pourquoi m'avait elle amen�
dans votre bureau ?

J'�tais s�r qu'elle poursuivait un but.

Elle n'avait rien dit du tout devant sa m�re.
Elle m'avait amen� tout droit � la police.

Je m'�tais tromp�.
L'ambiance ne pouvait �tre plus d�tendue.

�coutez...

Vous m'avez dit que votre pr�d�cesseur
avait enqu�t� sur ma disparition.

Vous avez demand� le dossier.
- Apportez le dossier de Rocky Salerno.

�a commen�ait � sentir mauvais pour moi.

M�me si Rocky et moi
�tions comme des jumeaux,

une photo, m�me ancienne,
montrerait la diff�rence.

Vous �tiez plus int�ress� par Billie
que par un vieux dossier.

�a n'a pas grande importance.

Quand on s'est quitt�s, vous �tiez convaincu
que Rocky Salerno �tait de retour.

- Je crois que le Commandant t'aime bien.
- Ce qu'il aime, c'est mon corps.

Quand il ronronne, je me sens en s�curit�.

Vaut mieux avoir la police avec soi
que contre soi.

Le flic qui �tait l� avant lui.

Quand tu es parti,
il nous a bien emmerd�es, ce con !

Tu te souviens quand on venait ici avant ?

Oui.

Il me semble que c'�tait hier.

J'y suis venue souvent apr�s ton d�part.
Je t'imaginais avec moi.

- On se baigne ?
- Je n'ai pas de maillot.

Depuis quand il te faut un maillot ?

- Tu me trouves beaucoup chang�e ?
- Non.

Tu n'as pas remarqu� que je
suis devenue plus voluptueuse ?

- Que se passe t-il ?
- Une f�te pour le retour de Rocky.

Ed a apport� des tas de choses.

Ed ?

J'ai pr�par� un de ces dry martinis
comme vous en avez jamais bu.

Y avait plus de martini !

- Tu es g�nial.
- Va t'en, tu es trop vieille pour moi.

Venez les enfants, pas de temps � perdre.
La f�te commence.

- Approchez.
- Viens, ch�ri.

Pour commencer, un toast.
Comme je suis le barman, � moi l'honneur.

� ton retour parmi nous, Rocky.

� l'instant pr�sent.

Et surtout,
que jamais plus il ne nous quitte !

- Je bois � vous tous.
- � Rocky !

J'aimerais te parler s�rieusement.

Je me sens tr�s seul.

Tu as besoin de quelqu'un
qui veille sur toi.

Je sais.
Je suis un vieux bonhomme.

Mais qu'y a-t-il d'autres
pour nous deux, ici ou ailleurs ?

Ils dansent bien tous les deux,
n'est-ce pas ?

Ils ont toujours bien dans�.

Je me souviens quand ils ont gagn�
le concours de danse � Salina.

Je les vois encore sur cette photo
quand on leur a remis le prix.

�a s'arrangeait pas mal.

J'�tais obs�d� par cette
photo de Rocky, du vrai Rocky.

Seulement comme tout
le monde me prenait pour lui,

j'y pensais moins.

Je devais quand m�me
beaucoup lui ressembler.

M�me la taille �tait la m�me.
Enfin presque.

Alors, petit � petit, je devenais Rocky.

- Fallait m'appeler
- J'ai l'habitude.

- O� est Billie ?
- Oh, elle est partie tr�s t�t.

- Tu ne sais pas o� ?
- J'ai de la chance si elle dit bonjour.

- Trop chaud ?
- Non, �a va.

Je me sers avant que �a refroidisse.

� propos, cette photo du
concours de danse ?

- O� est-elle ?
- C'est Billie qui l'a.

Dix fois, je lui ai r�clam�.
Mais rien � faire.

Pourquoi ?

Lorsque tu es parti, elle a piqu�
une crise et br�l� toutes tes photos.

Apr�s, elle l'a regrett�.
Elle a pris les deux ou trois que j'avais.

Elle ne veut pas les rendre ?

Toujours tout pour Billie,
jamais rien pour les autres.

Tu te rappelles ?

Nous voil� exactement comme avant.

Mon dernier souvenir de toi
est dans cette chambre.

Tu as fonc� dehors, claqu� la porte.
je ne t'ai pas revu pendant quatre ans.

Tu sentirais bon sans cette
saloperie d'eau de toilette.

Je l'ai toujours d�test�e.

C'est comme s'il ne s'�tait rien pass�.

- Tu veux savoir la v�rit� ?
- Oui.

Tu as de la chance d'avoir
une s�ur comme moi.

Et toi ?

J'ai de la chance, bien s�r.
Mais tu en as plus.

Pourquoi �a ?

Je ne t'aurais pas
laiss� seul pendant quatre ans.

Combien alors ?

Certainement
pas moins de... 10 ans.

Mais en fait jamais.

Les enfants, � table !

On arrive !

J'�tais devenu quelqu'un d'autre, presque.
J'aimais �tre l�.

Je me sentais en s�curit�, tranquille.
Peut-�tre m�me un peu heureux.

Mais de temps en temps,
je me demandais ce que je ferais

si je voyais revenir
le v�ritable Rocky Salerno.

Je ne pensais pas
qu'il pouvait faire plus chaud,

et pourtant, le thermom�tre
continuait de monter.

Billie avait pris l'habitude de venir faire
sa sieste tous les jours dans ma chambre.

Alors il faut que �a recommence ?
Comme autrefois.

Les frissons de la mort ?

Qu'est-ce que tu as ?

Tu veux aller ailleurs ?

J'ai fait quelque chose ?

De quoi as-tu peur ?

De rien.

- Qu'est ce qui se passe ?
- Pourquoi ?

- Tout ce monde.
- C'est mercredi.

- Fatigu�e ?
- Un peu.

Heureusement qu'il y a les jours de march�,
sinon on ne travaillerait jamais.

Ch�ri ?

Je peux te poser une question ?

As-tu revu Linda ?

Tu ne l'as pas revue ?

Rocky, assieds-toi une minute.

Pauvre Linda.

J'ai cru d'abord que
tu �tais parti avec elle.

Mais non, elle �tait toujours chez elle.

La sc�ne que Billie a faite quand tu l'as
amen�e ici l'a compl�tement terroris�e.

Pauvre Linda.

Elle ne vit plus chez son
p�re depuis bient�t deux ans.

Je me demande si elle pense
toujours � toi ?

- Tu ne vas plus repartir, jamais ?
- Non.

Promis ?

Je vais aller faire une sieste.

- Dors bien.
- Par cette chaleur ?

- Je peux t'aider ?
- Pas la peine.

- Je vous donne un coup de main.
- Merci, mon petit.

Qu'est devenue Linda ?

Tu veux dire ma Linda ?

Mara dit qu'elle ne l'a pas
revue depuis deux ans.

Tu penses encore � elle ?

T'es un dr�le de personnage.

Oui, je la revois de temps en temps.
Elle tient un restaurant � Salina.

- O� �a ?
- Au quartier des salines, pr�s du port.

C'est une �olienne comme enseigne.

Linda �tait la premi�re personne
qui ne me reconnaissait pas.

Continue.

Je croyais pourtant que ma ressemblance
avec Rocky �tait �tonnante.

Mais �a semblait faux.

Tout devenait encore plus
myst�rieux � pr�sent.

- Eh.
- Bonsoir.

- O� �tais-tu ?
- Je me baladais.

- O� es-tu all� ?
- Salina.

T'aurais pu me le dire.

Rocky, bonne nuit, ch�ri.
Dors bien, fais de beaux r�ves.

Bonne nuit.

Je n'ai pas pu dormir cette nuit-l�.
J'essayais de tout d�m�ler.

Linda ne m'avait pas reconnu,
donc je ne ressemblais pas � Rocky.

Pourtant tout le monde
me prenait pour lui, pourquoi ?

Pourquoi Warren n'avait-il rien dit ?

D'accord, Mara �tait folle.
Mais Warren ? Et Billie ?

Quel sorte de jeu jouait-elle ?

Je commen�ais � r�aliser que j'�tais
tomb� dans un pi�ge. Mais lequel ?

Rocky, veux-tu venir m'aider ?

Il n'y avait plus aucun doute.

Nous �tions tr�s diff�rents
l'un de l'autre.

Tu boudes encore ?

O� �tais-tu ?

J'avais envie de faire un tour.

Tu as des nouvelles de Linda ?

Non.

C'est Mara qui t'en a parl� ?

Elle habite en ville.

Pourquoi est-elle partie ?

J'en sais rien.

Donne-moi �a !

Tu n'avais pas le droit de les voler.

C'est Rocky, n'est ce pas ?

Je veux savoir ce qui se passe ici !

Je l'ai fait pour Mara.

Elle �tait tr�s triste et seule
avant que tu n'arrives.

Tu lui as rendu go�t � la vie.
� moi aussi.

- D'ailleurs, tu lui ressembles.
- Non, pas du tout.

Si, beaucoup plus que tu ne crois.

- Non.
- Pourquoi ?

- Tout est chang�, maintenant.
- Non, rien n'est chang�.

Je n'ai pas chang�.

- Qui es-tu ?
- Moi, c'est tout.

Pourquoi es-tu venu ici ?

Je passais par l�.

Je voulais repartir.

Mais tu es venue.

Je m'appelle Jonas.

- Billie ! Viens m'aider.
- Non, laisse-nous tranquille.

Billie, Rocky !

Sortez de l� tous les deux !

J'ai besoin de vous deux.
Venez m'aider.

D�sol�e, on n'a pas envie.

Il faut que tu sois Rocky.

- Tu es heureux ?
- Oui.

Autant qu'avant ?

Tu sais...

Il vaut peut-�tre mieux que je parte.

Pourquoi ?

Mara pense que je suis ton fr�re.

Je trouve �a moche.

Ce sera encore pire si tu pars.

Je voulais revoir Linda.
Et cette fois, lui parler.

Quand j'ai dit � Billie que j'allais �
Salina, elle a absolument voulu m'accompagner.

- Que vas a tomar ?
- Une bi�re !

Ce sera tout ?

Je suis un ami de Rocky.

- Ce salaud, o� est il ?
- Maintenant ? Je sais pas.

- Quand l'avez-vous vu ?
- Il n'y a pas tr�s longtemps.

C'est assez bizarre.
C'est bien de lui !

Il vous a dit
qu'il a fil� sans explication ?

Oui.

Depuis j'en ai connu
beaucoup d'autres, mais...

il �tait le premier.

- Et c'�tait bien.
- Que s'est-il pass� ?

Il m'en a tr�s peu parl� - C'est
tellement banal, j'ai honte de le dire.

Il m'a plaqu�e.

Pourtant, j'�tais pourtant plus jolie,
moins maquill�e, un peu moins d�jet�e.

Malgr� tout, je me d�fends encore pas mal.
Mais j'�tais plus fra�che.

On avait rendez-vous ce matin-l�.
On devait partir, fuir, filer.

J'ai attendu sur cette route
des heures. Jusqu'au soir.

Personne n'est venu.

J'ai laiss� tomber, pris ma
valise et suis rentr�e chez moi.

Je voudrais pas vous ennuyer.

C'est que jamais j'en ai parl�
� personne. Qui �a int�resse ?

La plupart des gens veulent pas de discours.
Ils paient et s'en vont apr�s.

Mais si, continuez.
�a m'int�resse.

Il n'y a rien d'autre � dire.
Mon p�re m'a gifl�e. Il m'a cass� une dent.

Le lendemain, j'ai su que Rocky �tait parti.
Je ne pouvais pas le croire.

Je l'ai fait recherch� par la police,
sans r�sultat.

J'ai jamais plus entendu parler de lui.

- C'est pas lui qui vous envoie ?
- Non.

Je pr�f�re �a.
S'il pense revenir quand �a lui chante...

Vous savez, je crois qu'il
couchait avec sa s�ur.

- Combien ?
- Dos pesos.

- Qu'est-ce que tu faisais ?
- Je buvais une bi�re.

Avec cette conne ?

Je voulais juste voir
la t�te qu'elle avait.

Allez Mara, c'est � toi.
Joue, je suis pas encore battu.

Qu'est-ce qu'il y a, Mara ?
�a ne va pas ?

- Non, rien.
- Je te connais bien, tu sais.

- Ne me raconte pas d'histoires.
- Non, je suis heureuse.

Tu voulais que Rocky revienne.
Il est l�.

Oui.

Je sais qu'ils sortent souvent ensemble
et qu'ils te laissent seule.

Mais, Mara...

Je suis l� et seul aussi.

- Ed.
- Et qui sait ?

Peut �tre qu'un jour,
ils en auront assez de ce d�sert.

Ils s'en iront pour de bon.

Non, jamais !

Tu ne les retiendras s�rement pas !

Il est temps que je m'en aille.

- Bonsoir Rocky, tout va bien ?
- Oui.

- Bonne nuit.
- Bonne nuit.

Rocky ?

Encore une dispute ?

- Rien de s�rieux ?
- Non, je ne pense pas.

Je suis tr�s inqui�te.

- Pourquoi ?
- Quand vous vous disputez...

Tu comprends, la derni�re fois...

- Tu as disparu pendant quatre ans.
- Je sais. Je ne vais pas te quitter.

- Tu es s�r ?
- S�r.

Tu sais... c'est bizarre.

Quand j'essaye de me rappeler
ce qui s'est pass� ce fameux jour,

tous les d�tails,

il y a beaucoup de choses
dont je me souviens pas.

- Tout reste flou.
- C'est normal, tu �tais boulevers�.

- �a n'a pas d'importance.
- Ouais, mais quand m�me.

Dis-moi,

Peut-�tre que si tu m'en parlais,
�a me reviendrait.

Tu sais, je n'ai pas vu grand-choses.

C'�tait assez t�t le matin.

Je faisais une r�ussite.

Comme d'habitude.

Mais tu te rends pas compte.
Il n'y a pas d'avenir possible.

Je vais partir.
Comme �a, tout sera fini.

Ne pas pas !
Reviens !

Non, Billie !

Allons, calme-toi, Billie.
Ce n'est rien, je t'assure.

Il s'en va !

Non, il ne nous quittera pas, ch�rie.
Il ne ferait jamais �a.

Arr�te de pleurer.
Allons, arr�te.

Billie ne rev�nt qu'� la nuit tomb�e.

Rien.

Rien.

Rien.

Ce f�t tout.

Le lendemain matin,
Billie �tait partie de bonne heure.

Je suis all� faire un tour
esp�rant la rencontrer.

C'est Warren que j'ai trouv�.

J'�tais content de le voir
ailleurs qu'� la maison.

Je voulais lui demander pourquoi il
faisait semblant de croire que j'�tais Rocky.

Pourquoi il m'aidait � d�couvrir la v�rit�.

Pourquoi il m'avait envoy� chez Linda.

- Bonjour.
- Bonjour.

- Tu es seul aujourd'hui ?
- Ouais.

Je passe assez souvent par l�.

Toi et Billie y venez souvent aussi.

Soudain, il me donna
une autre pi�ce du puzzle.

Au fait, je me souviens
tr�s bien de t'avoir vu ici.

Il y a de �a quatre ans.

- Juste le jour o� tu es parti.
- Le jour o� je suis parti ?

� quelle heure ?

Dans l'apr�s-midi.
Tu ne t'en souviens plus ?

Vous �tiez l�, allong�s sur la plage,
ta t�te sur les genoux de Billie.

Bel oreiller.

Je crois que vous ne m'avez pas vu.
Ou plut�t que vous ne vouliez pas me voir.

- Toujours f�ch� contre moi ?
- Non.

- Un autre p�re l'aurait battu � mort.
Voulait-il se servir de moi ?

Et pourquoi ?

Je d�cidais de continuer
� jouer le jeu quelque temps.

- On se sent seul par ici.
- Nous sommes l�.

Oui

Il y a Mara.

Mara, �tait-ce � cause d'elle
qu'il agissait ainsi ?

- Tu veux que je te raccompagne ?
- Merci, j'ai envie de marcher.

Comme tu veux.

Billie mentait lorsqu'elle disait
avoir vu son fr�re pour la derni�re fois

partir en claquant la porte.

Ce matin l�.

Elle mentait puisque l'apr�s-midi de
ce jour-l�, elle �tait avec lui sur la plage.

Je devais savoir pourquoi.

Quand je suis rentr�, Billie ne m'a
m�me pas adress� la parole.

C'�tait le jour o� Charlie est arriv�.

Ouais, j'ai besoin d'eau.

- Rocky ?
- Oui ?

Rocky, tu veux faire le plein ?

- Jonas, qu'est-ce que tu fous ici ?
- Tais-toi, veux-tu ?

- Alors maintenant, tu t'appelles Rocky ?
- Je te raconterai.

Moi, tu sais...
Qu'est-ce que tu fabriques dans ce trou ?

- C'est une longue histoire.
- �a alors !

Tu parles d'une co�ncidence.
Une chance sur mille de te rencontrer.

Viens, je vais te pr�senter � mes amis.
Les enfants, c'est un vrai copain.

La derni�re personne au monde
que je pensais trouver ici.

Paul, Ellie, Pat, Siarra.
Et voici Rocky Jonas.

- Et si on mangeait un morceau ici ?
- Ouais !

- C'est possible pour toi ?
- Ouais, je crois.

Si vous voulez,
Je peux bien vous pr�parer � diner.

G�nial.

Depuis ce matin qu'on roule.

- Vous �tes vraiment de bons amis, vous et Rocky ?
- Plut�t oui, pas vrai Rocky ?

Tous les deux, qu'est-ce qu'on a pu rigoler !
Il est formidable, dans les coups durs.

C'est un brave gar�on, croyez-moi.

- O� l'avez-vous connu ?
- C'�tait � Silverstone.

On en a fait du chemin ensemble,
on n'avait pas de bl�.

Alors, se retrouver comme �a
dans ce foutu trou de malheur !

�a, on peut le dire.

Ma s�ur.

Tu m'as dit que t'avais pas de
famille, que t'�tais orphelin.

Les choses ont chang�.

C'est Charlie, un ami.

C'est pr�t dans quelques minutes.

- Tenez, �a vous fera patienter.
- �a a l'air d�licieux.

Je comprends pourquoi tu restes dans ce bled.
T'as toujours pens� qu'� ton estomac.

Personnellement, je resterais
plut�t pour cette raison-l�.

S�rieusement, dis-moi,
qu'est-ce qui peut te retenir ici ?

Pourquoi ne viens-tu pas avec moi ?
J'ai des sous, maintenant.

Je ne peux pas, Charlie.

J'ai besoin d'un gars
en qui j'ai confiance,

de pouvoir parler avec quelqu'un.

Les autres viennent avec moi
parce que j'ai du fric, c'est tout.

Non, je reste.

Je voulais accepter l'offre de Charlie.
Partir, oublier.

Je ne pouvais pas.

Billie �tait maintenant
la seule chose qui comptait pour moi.

Rocky, reste avec nous.

Allez ris, il est dr�le !

Charlie !

- T'es s�r que tu veux pas venir ?
- Ouais, je suis s�r.

- Tu en es s�r ?
- Oui.

Bon d'accord.
Mais d�conne pas trop, je t'aime bien.

- Salut, tous.
- Salut.

- Au revoir.
- Adieu.

Tu es tout p�le.

Je veux partir, Billie.

- Tu as trop bu, t'es fatigu�.
- Non, s�rieusement.

Charlie voulait que je parte avec lui.

J'ai dit non.

J'ai chang� d'avis, je dois partir.
J'en ai assez de tous ces mensonges.

Emm�ne-moi.

Vraiment ?

Toi et moi ?

J'avais peur de te le demander.

Tu sais, il devait partir avec Linda.

Elle ment.

Je crois qu'il l'aimait.

C'est faux.
C'est moi qu'il aimait !

Et toi, tu l'aimais ?

Tu as couch� avec lui ?

Dis-moi !

R�ponds, je veux savoir !

Tu as couch� avec lui ?

Bien s�r.

Pourquoi est-il parti comme �a ?

Sans dire quoi que ce soit.

Est-ce qu'il est all� chez Warren ?

C'est l� qu'il allait.
Et toi, tu l'as suivi !

Non.

Je crois que tu l'as fait.

Je ne l'ai pas suivi.
Je l'ai cherch�.

Tu l'as trouv� ?

Je l'ai pas trouv�.

Tu mens encore.

La derni�re fois que tu l'as vu,
c'�tait dans sa chambre ?

- Oui.
- C'est ce que que tu m'as dit.

- Seulement �a, c'�tait le matin.
- Salaud.

Warren vous a vu tous les deux
l'apr�s-midi, allong�s sur la plage.

La t�te de Rocky sur tes genoux.

Je l'ai tu�.

Non, Billie !

Rocky, o� vas-tu ?

Billie, arr�te, veux-tu ?

Ne me quitte pas.
Je t'en prie !

Mais il faut que je te quitte.

Non, tu dois pas.

- Pourquoi il le faut ?
- Je dois te quitter, tu le sais.

- Je t'ai manqu� ?
- Laisse moi partir.

Tu me d�testes !
Tu aimes Linda ?

- Tu vas partir avec elle ?
- Oui.

- Pourquoi, elle est mieux que moi ?
- �a suffit, Billie !

Non !

- Rocky, emm�ne-moi avec toi !
- Non !

Il n'y a rien d'autre � dire.

O� l'as-tu enterr� ?

Dans la citerne sous la pompe.

Qu'est-ce que tu vas faire ?

Je n'en sais rien.

Qu'est-ce qu'on peut faire ?

Jonas.

M�me la nuit.

M�me la nuit !

Qu'est-ce qui vous prend ?

- Tu n'as pas le droit de me faire �a, Rocky !
- Je ne suis pas Rocky et vous le savez !

Rocky !

C'est comme si rien ne s'�tait pass�.

Mara aurait fait n'importe quoi
pour ne pas rester seule.

J'ai attendu Billie tout l'apr�s midi.

Elle n'est pas venue.

Elle n'est plus jamais venue
dans ma chambre.

Billie ne me regardait m�me plus.

Elle s'absentait de plus en plus souvent.

De plus en plus longtemps.

Certains jours, je ne la voyais m�me pas.

Elle me poussait � bout.

Et elle le savait.

Je n'y comprenais plus rien.
Qu'est-ce que j'avais fait ?

On �tait si bien.

Peut �tre faisait-elle semblant
de jouer l'indiff�rence.

Pour que je la d�sire davantage.

Eh bien, elle avait r�ussi.

Peut �tre, il y avait quelqu'un d'autre.

Elle aurait pu me le dire.

Si elle me jouait la com�die, je
pensais que �a finirait un jour ou l'autre.

Mais ce n'�tais pas un jeu.

Je ne pouvais plus tenir davantage.
Il fallait absolument que je la voie.

Je voulais seulement lui parler.

Au moins qu'elle me dise
ce qui n'allait pas !

Oh, j'aurais fait n'importe quoi pour elle.

Tout ce qu'elle voulait.

Je voudrais te parler, Billie.

J'ai pas le temps.

Billie !

Ne me touche pas.

Qu'est-ce qui te prend ?

Tu sens mauvais.

Je t'aime.

Je ne t'aime pas.

Je t'aime, Billie.

- Tu l'as d�j� dit.
- Dis-moi au moins ce qui ne va pas.

Parle-moi !

Je ne peux plus te supporter.

Tu mens.

Ne sois pas ridicule.

Pour moi, tu n'existes pas.

Je voulais que tu sois Rocky.

Mais tu ne lui ressembles en rien.

- En rien !
- �a suffit.

Tu m'�couteras.

Je voulais que tu sois Rocky.

J'ai cru que tu �tais parti et revenu.

Que tout �tait comme autrefois.

Mais �a ne te suffisait pas.

Fallait que tu saches tout.

- Fallait que tu le tues � nouveau.
- Tais-toi.

Je l'aime.

- Tu l'as tu� !
- Tais-toi.

J'aurais d� savoir tout de suite
que tu n'�tais qu'un pauvre minable.

Tais-toi !

Tais-toi !

Je l'ai tu�e.

O� vas-tu ?

Qu'est-ce que tu vas faire ?

- La police.
- Non !

Ne fais pas �a !

Non, ne dis rien.
Je t'en prie !

N'y va pas ! Rocky !

Mon ch�ri.
On ne dira rien � personne.

On la cachera.
Oui, c'est �a.

Si on nous demande,
on dira qu'elle est partie.

On dira qu'elle est partie.
Je sais o� la cacher.

Jonas !

Ne me laisse pas toute seule !

Rocky, reviens !

Rocky !

Ne me laisse pas toute seule !