All language subtitles for The Frozen Ghost (1945)awFre

Voici le Sanctuaire intérieur.

Un monde étrange et fantastique

contrôlé par une masse de chair
vivante et palpitante,

le cerveau.

ll détruit, déforme,

crée des monstres,

commet des meurtres.

Oui.

Même vous, sans le savoir,

pouvez commettre un meurtre.

La fascinante MAURA

HYPNOTlSÉE PAR LE GRAND GREGOR,

LE MAGE MYSTÉRlEUX

Vous n'êtes réceptive qu'aux ondes
cérébrales du public ici présent.

Vous entendez ?

Uniquement les ondes cérébrales.

- ll y a un monsieur au troisième rang.
- Oui.

ll voudrait que je lui donne
son numéro de sécurité sociale.

Voici le numéro :

5-4-6-0-7

5-0-1-1 .

Ça alors !

Un autre volontaire ?

- Lit-elle les pensées les plus intimes ?
- Oui, en effet.

Pourvu qu'il y ait
une trace d'activité intellectuelle.

Un autre volontaire ? Levez la main.

ll ne faut pas croire à ça.
Tout est fait grâce à des miroirs.

ll semble que nous ayons un sceptique
au cinquième rang à gauche.

Selon lui, nous travaillons
à l'aide de miroirs.

Mais c'est de toi qu'il parle, idiot.

- De moi ?
- Mais oui.

Dis donc, mon vieux,
les murs ont des oreilles.

Si ce monsieur sceptique
voulait bien monter sur scène,

je suis sûr que je pourrais le rendre
aussi télépathique que Maura.

Et comment ! Bien sûr que je viens.

lls utilisent des miroirs
et je vais vous le prouver.

Ce sera tout pour l'instant, Maura.

Mesdames et messieurs, le grand Gregor
ne lit pas lui-même dans les pensées.

En hypnotisant quelqu'un d'autre,
comme Maura, sa belle assistante,

il place cette personne
dans un état télépathique.

Vous êtes sur le point de voir Gregor
tenter son exploit

sur un membre du public,
un parfait inconnu.

J'essaie juste d'éviter un des miroirs
qu'il utilise, les amis.

Je sais. ll fait partie du numéro.

Vous n'avez qu'à vous détendre.

- Pas moi, tu n'arriveras pas à m'hypnotiser.
- Bien sûr que non.

À moins que vous n'acceptiez de coopérer.

Hein, Mabel ?
Je t'avais bien dit que c'était un charlatan.

Quel idiot. Je le tuerais.

Faites attention. Concentrez-vous.

Gregor est en train de plonger cet homme,
un parfait inconnu,

dans un état d'hypnose.

Oh ! Attention !

Nous avons un petit problème, cher public.

Rien de grave.
Veuillez patienter quelques instants.

Y a-t-il un médecin dans la salle ?

Moi, je suis médecin,
mais n'est-ce pas un canular ?

Dépêchez-vous, docteur, c'est grave.

ll est mort.

Cet homme est mort.

C'est un coup dur pour Gregor.

ll allait avoir la meilleure publicité.

Avec les millions des Gregor
pour le soutenir, pourquoi ce numéro ?

J'ai donné des centaines de spectacles.

ll ne s'est jamais rien passé.

Tout d'un coup, je souhaite
la mort d'un homme, et voilà qu'il meurt.

C'est très simple, inspecteur.
J'ai tué cet homme.

- Ce n'est pas vrai, Alex.
- Pour moi, c'est de la sorcellerie.

On peut planter des aiguilles dans le corps
d'une poupée qui ressemble à son ennemi.

Si on en plante suffisamment,
il finit par mourir.

Mais dans ce cas, vous ne connaissiez
même pas cet homme.

Ou bien, le connaissiez-vous ?

Alex. Que s'est-il passé ?
Qu'y a-t-il ? J'écoutais...

Qui êtes-vous ?

lnspecteur, voici mon agent d'affaires,
George Keene.

- L'inspecteur Brant, des homicides.
- Des homicides ?

- Oui, votre client jure avoir tué un homme.
- Quoi ?

ll l'aurait hypnotisé, l'aurait voulu mort.
Et voilà.

Mais c'est absurde.

Pourtant, un homme hypnotisé est mort.

C'est tout à fait incroyable.

- ll faudrait arrêter quelqu'un.
- Pourquoi tant d'indécision ?

Je suis coupable, ça ne fait aucun doute.
J'ai tué cet homme mentalement.

- Allez, inspecteur, finissons-en.
- Non, pas si vite.

Je dois appeler quelqu'un,
si vous voulez bien m'excuser.

Alex ?

Valerie, je suis navré.

J'ai oublié que nous devions tous
souper ensemble ce soir.

- J'ai eu une soirée difficile.
- Je suis au courant.

Quelle pitié que cela arrive
le soir de vos fiançailles.

Maura, après ce qui s'est passé,
nous devrions rompre nos fiançailles.

Alex, je t'en prie, ne dis pas cela.

Voyons les choses en face.
Je suis un assassin.

C'est complètement absurde, voyons.

Ce soir, j'ai détesté cet homme
qui m'avait couvert de ridicule.

J'avais envie de tuer.

Je l'ai tué aussi sûrement
que si j'avais tiré sur lui.

Je viens de parler au coroner.

Cet homme était un alcoolique invétéré.
ll était cardiaque.

ll est mort de cause parfaitement naturelle.

Rien qui me permette de vous arrêter.

Merci pour cette intéressante soirée.

Bonsoir.

Rien qui lui permette de m'arrêter.

J'aí tué cet homme.

Je l'aí tué avec mes yeux. Je le saís.

Maura le saít. Elle étaít là.

Je ne doís pas la revoír.
Je ne peux plus la regarder en face.

Où que j'aílle, je... Je voís la mort.

La mort, la mort, la mort,

la mort, la mort, la mort, la mort...

Allô. Keene à l'appareil.

Oui, je sais, mais ils ne peuvent pas monter.

Mais parce que nous n'avons
encore aucune déclaration à faire.

Je n'en sais rien. Je ne suis que son agent.

Faites comme vous voulez.

C'est ça. Dites-leur n'importe quoi.
Mais empêchez-les de monter.

Très bien. D'accord, faites au mieux.

- Oh, Maura.
- Bonjour, George.

- Est-ce qu'Alex est rentré ?
- Non.

Je l'ai cherché partout, toute la nuit.

- Vous avez pu éviter les journalistes ?
- Ça n'a pas été facile.

J'ai passé toute la nuit à répondre
au téléphone.

- Vous voyez ce que je veux dire ?
- Dépêchez-vous, c'est peut-être Alex.

Allô.

Qui ?

Ah ! Oui, passez-le-moi.

Allô.

Oui. Non, il n'est certainement pas
trop tôt pour moi, mais Gregor dort encore.

En fait, la nuit a été des plus agitée.

Je n'y manquerai pas.

ll vous appellera aussitôt levé.

Non, non. Aucun problème. Au revoir.

C'est son commanditaire qui rappelait.

- Qu'allons-nous faire ?
- Pas la moindre idée.

- Je ne peux les retenir longtemps.
- S'il lui était arrivé quelque chose ?

- George, et s'il...
- Allons, voyons.

Vous n'allez pas craquer, vous aussi ?

- Attendez.
- Faites-nous une déclaration. Allez !

Croyez-vous toujours l'avoir tué
avec vos yeux ?

Taisez-vous et laissez-moi tranquille !

Que dis-tu de ça ?

On l'attend toute la nuit et il nous ignore.

Tu l'as vu ? ll doit être soûl.

Ou fou.

Alex ! Oh, mon chéri.

ll était temps. En voilà des idioties !

Pas maintenant, George.

- Vire ces journalistes.
- Comment ?

Peu importe comment, mais fais-le.

Écoute-moi, Alex...

Allô.

Oui, oui, je sais qu'ils sont toujours en bas.

D'accord, je descends tout de suite.

Je n'ai aucune idée
de ce que je vais leur dire.

- Le café est chaud ?
- Oui, je viens de le faire.

Pas de café, Maura.

Puis-je te demander où tu étais ?

Je suis allé marcher, c'est tout.

- Tu as failli nous faire mou...
- Termine ta phrase, dis-le !

Je répète ces mots sans arrêt, à chaque pas.

La mort.

À quoi bon ?

- Tu devrais aller dormir.
- Dormir ? Comment le pourrais-je ?

- Tu ne comprends pas que je l'ai tué ?
- Mais non, enfin.

Le coroner t'a innocenté
et le public est derrière toi.

Le public ? Mais je n'en ai pas.
Autant que tu le saches maintenant.

J'ai tout lâché. Tout est fini.

Je sais ce que tu ressens.

- Tu devrais peut-être t'éloigner.
- ll le faut.

Alors, partons ensemble.

- Nous partirons discrètement...
- Non, Maura, il faut que je parte seul.

- Je ne te laisserai pas t'enchaîner à un...
- Ne dis pas ça.

Tu as tout imaginé.

- ll y a plus que ça.
- Alex ?

Maura, je ne te reverrai plus.

Mais mon chéri...

C'est sans appel.

Pauvre Maura.

Je n'aí ríen à luí reprocher.
Maís c'est míeux aínsí.

Je ne doís pas luí faíre porter mes ennuís.

Mon esprít. ll est dérangé.

''George,

''au cas où il m'arriverait quelque chose,

''je veux que l'on sache
que je désire léguer mon argent

''et mes biens personnels à Maura Daniel.''

Ça ne ressemble pas beaucoup à Gregor.
C'est étonnant qu'il ait écrit une telle note.

ll a peur d'être devenu fou.

- L'est-il, selon vous ?
- Je n'en sais rien.

Peut-être. ll agit bizarrement
depuis la mort de cet homme.

C'est devenu une obsession chez lui.

Alors, il faut réagir, et vite.

C'est pour cela que je m'adresse à vous.

Allons, George, vous avez une idée
derrière la tête. Laquelle ?

Gregor a besoin de se reposer l'esprit.

Si quelque chose le tenait occupé
chez vous, ce serait l'idéal.

Pourquoi ne pas l'inviter là-bas
pour un temps ? Vous avez de la place.

Je veux aider Gregor,

mais j'ai du mal à l'imaginer
dans ce vieux trou moisi.

Je le vois mal accepter.

Mais il se trouve que c'est un endroit
intéressant et retiré. Juste ce qu'il faut.

Connaissant Gregor, je veux dire,
en ce moment, je pense qu'il acceptera.

- Et Maura ?
- Tout est annulé. ll l'a quittée.

Ce n'est pas
ce que cette note laisse entendre.

C'est une façon de soulager
sa conscience, selon moi.

Ainsi, il commence une nouvelle vie.
J'en suis heureuse.

Surtout en ce qui concerne la fille.

Tout sera plus facile
si elle n'est plus dans le décor.

Je me tiens prête.

MUSÉE DE ClRE MONET
LlVRAlSONS - BUREAU À L'ÉTAGE

Madame Monet ?

Elle doit être dans l'atelier.

- Valerie.
- Bonjour, George.

- Bonjour.
- Alex.

Vous êtes en avance.

ll y aura toujours des miracles.

Après tout ce temps,
vous voilà enfin au musée de cire Monet.

Excusez-moi, qui est cette lady ?

Vous la nommez bien,
c'est vraiment une lady.

Lady Macbeth.

- C'est bien cela, Alex ?
- Oh, oui, en effet.

Nous allons l'intégrer
à notre groupe shakespearien.

Vous êtes douée pour tout cela, Valerie,
aucun doute.

Rudi modèle les visages.
C'est un vrai génie de la cire.

Moi, je fais les costumes.

Mais les conférences pour les mécènes,
la recherche...

Grands dieux, je ne parle que d'affaires.

Passons dans l'autre pièce.

Asseyez-vous. Mettez-vous à l'aise.

- Nina nous prépare des boissons.
- Rien pour moi, merci.

Alex, nous fêtons un événement.
Prenez au moins du porto.

D'accord.

- Bonjour, jeune fille.
- Bonjour, M. Keene.

- Ma nièce, Nina Coudreau, et...
- Vous êtes le grand Gregor.

Non, pas le grand Gregor,
Alex Gregor, tout simplement.

Vous êtes si connu,
tout le monde vous appelle ''le grand''.

ll veut dire
que tous ses amis l'appellent Alex.

Tu seras son amie, toi aussi, non ?

Oui, monsieur. Bien sûr.

Nina, dis à Rudi
que je vais faire visiter le musée.

Très bien, ma tante.

ll faut que tu connaisses ce Rudi.
C'est tout un personnage.

En fait, George le trouve
un peu excentrique.

C'est un euphémisme. Quand tu l'auras vu...

Qu'y a-t-il, Nina ?

- Chère Nina, je suis désolé.
- Ça va.

Tu sais que je ne veux pas te faire peur,
petite Nina.

Je vous en prie.

Mme Monet fait visiter le musée à M. Keene
et à M. Gregor.

Je refuse. J'ai du travail ici.

Mais c'est Gregor, le célèbre hypnotiseur.

Pourquoi ne paie-t-il pas son billet, lui ?

- Pourquoi vient-il après la fermeture ?
- C'est un homme très spécial.

- Merveilleux, en fait.
- Qui le trouve merveilleux ?

Taisez-vous, Rudi.
lls pourraient vous entendre.

Si ma tante me cherche,
je suis dans ma chambre.

Cléopâtre, tu es la reine du Nil.

ll faut que tu soignes ta coiffure.

Voilà, c'est mieux.

Regarde Gengis Khan là-bas.

ll est tout décoiffé, mais peu importe.

C'est un vieux guerrier dur à cuire,
qui combat toute la journée.

Napoléon, toi et Joséphine avez intérêt
à bien vous tenir.

Ne parlez pas de divorce
devant les visiteurs.

Après la fermeture, nous maintenons
la température très basse

pour que les personnages ne fondent pas.

- Vous feriez mieux de mettre un manteau.
- Non, ça ira, je crois.

Merci.

Et toi, M. Beau Brummell,

remonte ton col
et montre-toi à ton avantage.

ll faut qu'ils voient à quel point tu es beau.

- Rudi.
- Oui, madame Monet.

- Bonjour, M. Keene.
- Bonjour, Rudi.

- Voici mon vieil ami, M. Gregor.
- Oui, je sais.

- Le grand Gregor.
- Je m'appelle Alex Gregor.

Rudi, nous aimerions
faire visiter le musée à Alex.

Très bien.

L'homme des cavernes.

Tu n'étais pas aussi idiot
qu'on veut bien le penser.

Tu prenais ce que tu voulais,
en faisant comme tu voulais,

n'est-ce pas, l'ami ?

lci, nous présentons
quelques exécutions célèbres.

Notre tableau sur la Révolution française.

Marie-Antoinette.

Et Louis XVl.

- Qu'est-ce que c'était ?
- Rudi aime rendre ses créations réalistes.

Oui, un peu trop. J'ai la chair de poule,
et pas à cause du froid.

Et voici Attila, roi des Huns.

Le plus grand des assassins.

À moi, il ne fait pas peur.
Je le connais trop bien.

Je l'ai créé de mes propres mains.

Vous voyez ?

- Venez, Rudi, allons voir la chaufferie.
- Oui, madame Monet.

- C'est ainsi qu'ils procèdent.
- C'est bon marché.

En faisant fondre des personnages
pour en couler d'autres,

je me débrouille pour mériter mon salaire.

Nous avons tout vu des coulisses.

- Si nous allions finir nos verres ?
- Allons-y.

Faites attention !
Ne dérangez rien dans le musée.

Vous avez tout à fait raison.

C'est un excentrique,
c'est le moins qu'on puisse dire.

Le pauvre. ll me fait vraiment pitié.

À une époque, Rudi allait devenir

un très célèbre chirurgien esthétique.

C'était le Dr Poldan.

Je gérais ses affaires, en fait.

C'était peu avant
qu'il ne vienne travailler ici.

La situation était tragique.

ll a remodelé le visage
d'une riche douairière, et je crois

qu'elle a retiré le bandage trop tôt...

On a rejeté la responsabilité sur Rudi.
Sa carrière était finie.

ll m'a beaucoup aidée.

Son excellent travail en chirurgie
lui permet un grand réalisme avec la cire.

C'est un merveilleux exutoire pour lui.

Même avec toute cette aide,
il reste tellement à faire.

- Je ne sais à qui m'adresser.
- Nous trouverons peut-être une solution.

- Voici le moule que vous avez demandé.
- Ne partez pas, Nina.

J'ai du travail.

Alex et moi faisons des recherches
sur un tableau.

Alex. Toujours Alex.

ll est ici depuis trois semaines
et il te rend idiote.

- Lui ne me trouve pas idiote.
- Nina.

Ne perds pas ton temps avec lui.

- Nina...
- Laissez-la tranquille, Rudi.

J'en ai assez que vous essayiez
de faire la loi ici.

- Ce que je fais ne vous concerne pas.
- Je me moque de vos affaires.

Mais soyez averti, tant que je serai ici,

- vous laisserez cette jeune fille tranquille.
- Sortez d'ici !

Pas avant que vous ayez entendu
tout ce que j'ai à dire.

Nina, Alex et moi allons assister
à une vente aux enchères.

Pourras-tu donner la conférence de ce soir ?

Bien sûr, mais les clients préféreraient Alex.

C'est magnifique, non,

que les affaires aient repris ainsi
depuis son arrivée ?

Oui, entrez.

Oh, Maura.

- Bonjour, madame Monet.
- Bonjour.

La cape d'Hamlet est terminée.
Tu peux la replacer sur le personnage.

Je vous ferais bien asseoir,
mais j'ai du travail

- avant de sortir ce soir.
- Je voulais seulement voir Alex un instant.

Vous l'avez manqué de peu.
ll est parti à une vente aux enchères.

Est-ce qu'il va mieux ?

Beaucoup mieux, ma chère.

- En fait, si j'étais vous, je...
- Valerie, il y a quelque chose...

Oh, Maura.

- Que fais-tu ici ?
- Je vous croyais sorti.

Nul besoin d'être polie, madame Monet.

- Comment m'as tu retrouvé ?
- J'ai fait parler George.

Qu'est-ce que c'est que ces mystères ?

- Chère mademoiselle Daniel...
- Valerie, si vous voulez bien...

ll vaudrait mieux
que je parle à Maura en tête à tête.

Comme vous voudrez.

Je suis désolée de te causer
des ennuis, chéri.

ll n'y a pas de problème.

Tu m'en veux d'être venue ?

Pas exactement, mais vois-tu...

Je te rappelle quelque chose
que tu essaies d'oublier, c'est ça ?

Tu as raison.
Je n'aurais pas dû venir, mais...

J'ai pensé

que si je te manquais autant que...

Maura, tu m'as manqué,

mais comprends-moi.

Aussi bizarre que ça paraisse,
j'ai trouvé ici une tranquillité d'esprit.

Je comprends très bien.

Je serais la dernière personne
à vouloir te faire du mal.

Au revoir, Alex.

Maura.

Ce serait beaucoup mieux pour Alex
si vous ne reveniez plus le voir.

Voilà une chose qui ne concerne
qu'Alex et moi, il me semble.

À quoi bon essayer
de lui redonner confiance,

si vous continuez à détruire
tout ce que je fais.

Pourquoi ne pas dire
ce que vous pensez vraiment ?

Vous craignez que je le sorte
de ce mausolée et que je vous le prenne.

Très bien. S'il faut absolument vous le dire,
Alex m'intéresse.

Connaissant ses sentiments,
vous ne devriez plus vous mêler de ça.

Si je pensais que c'était sa volonté,
je ne me mêlerais plus de rien.

Mais j'en doute.

Elle a visé juste.

Je ne pense pas
qu'il ait ces sentiments pour vous.

Mêlez-vous de vos affaires.

C'est un charmeur.
ll s'amuse avec tout le monde.

ll s'amuse ? Que voulez-vous dire ?

D'abord cette fille, puis vous,
et la jeune Nina maintenant.

Nina ?

- C'est ridicule.
- Vraiment ?

Vous auriez dû voir ce que j'ai vu
dans la chaufferie.

- Vous mentez.
- Vous verrez bien.

Nina ? Alex ?

Vous ne vous sentez pas bien ?

Rien de grave. Un mal de tête.

Je ne peux vraiment rien faire ?

Non. Merci, Nina. Vas-y maintenant.
Je vais bien.

C'est ainsi que vous me remerciez
de ma gentillesse ?

Valerie, Maura est partie et ne reviendra pas.

Je ne parle pas de Maura, mais de ma nièce !

Nina ? Qu'a-t-elle à voir là-dedans ?

Je sais ce qui se passe ici.
Ma propre nièce. Dans ma maison.

- Comment osez-vous ?
- Avez-vous perdu l'esprit ?

Oui, car je vous ai installé ici, fait confiance,
j'ai même...

C'est donc ainsi.
C'est à cela que vous pensiez ?

Vous avez dû apprécier de me voir
me ridiculiser.

Vous ne vous êtes pas ridiculisée. Moi oui.

Mais croyez-moi, j'apprécie votre amitié.

Vous l'avez prouvé
en faisant la cour à Nina dans mon dos.

Je ne suis pas d'humeur
à me disputer avec vous.

Le mieux que je puisse faire,
c'est boucler mes valises.

Comme c'est aimable à vous.

- Que voulez-vous que je fasse ?
- Vous déchiffrez les pensées. Et si vous...

Ne prenez pas ce ton.

Vous lisez dans les pensées des autres.

Pourquoi pas dans les miennes ?

Cessez !

Vous êtes le grand Gregor.

Taisez-vous ! Vous m'entendez ?

ll faut que je me lívre à la políce.
Cela ne sert à ríen.

La tragédíe me suívra où que j'aílle.

ll fait plutôt froid ici à cette heure.

Vous feriez mieux de bouger.
Si vous voulez éviter la pneumonie.

Je n'avais aucune idée d'où j'étais
avant que ce policier ne m'aborde.

Puis je me suis souvenu. J'ai eu peur
de retourner, alors je suis rentré chez moi.

J'aimerais pouvoir t'aider,
mais je ne suis pas psychiatre.

- Tu es mon ami.
- Certainement.

Mais j'ai l'esprit pratique,

ce qui est mieux. Tu dois déjeuner.

George,

j'ai un service à te demander.

Pourrais-tu aller au musée pour voir si...

Si tu as tué Valerie ?
Mais tu ne l'as pas tuée.

- Mais je te dis que...
- Écoute, Alex.

J'ai une confession à te faire.

Je n'ai jamais cru
à tes soi-disant pouvoirs hypnotiques.

C'est une phrase bizarre venant de toi.

Attends. Comprends-moi bien.
Je te trouve extraordinaire.

Enfin, ton numéro est extraordinaire.

Mais je ne t'ai jamais demandé
comment tu faisais.

Mais je suis né avec ce pouvoir.

Bien sûr. Et moi, je suis né au Missouri.

J'ai toujours soupçonné
que tu avais un truc dans ta manche,

- un secret professionnel.
- Mais il n'y avait aucun secret, je te le jure.

Enfin, peu importe.
D'après moi, tu as rêvé tout ça.

Et je te parie tout ce que tu veux
que Valerie Monet est toujours vivante,

- se demandant où tu es.
- Ah, si je pouvais te croire.

Très bien. Nous allons y aller tous les deux.
Viens avec moi.

Attends.

J'ai oublié de te dire quelque chose.

Quoi donc ?

Le foulard de Valerie,

je l'ai trouvé dans ma poche.

Allez, on y va.

Allez. On va en avoir le cœur net.

Rudi.

- Où est madame Monet ?
- Vous devez le savoir. Dites-le-nous !

Madame Monet a disparu.

lnspecteur Brant. Que faites-vous ici ?

On pourrait dire
que je me suis entiché des musées de cire.

Mademoiselle Coudreau m'a fait visiter.

Alex, je l'ai appelé
parce que je ne trouvais pas ma tante.

Ni votre bon ami, Gregor.

Vous êtes allé faire un grand tour à pied
hier soir, non ?

- Mais oui, je...
- ll ne m'a pas quitté d'une semelle.

Quel mensonge éhonté, M. Keene.
Mais ce n'est pas ainsi que je l'entends.

Très bien. Comment l'entendez-vous ?

Madame Monet et Gregor se sont disputés
hier soir.

- C'étaient les meilleurs amis du monde.
- Vous avez raison de parler au passé.

Elle était amoureuse de vous, n'est-ce pas ?

Mais vous ne l'aimiez pas, et elle le savait.

Elle était jalouse de toutes les femmes
autour de vous.

Pourquoi tout ce discours ?

Vous semblez tout savoir. Moi non.

Voyons, vous avez la réputation
de lire dans les pensées.

D'accord.
Valerie et moi nous sommes disputés.

J'ai essayé de l'empêcher
de s'humilier devant moi.

- Elle a été contrariée et...
- Vous vous êtes mis en colère.

Arrêtez ça !

J'ai autant envie que vous de découvrir
le fin mot de l'histoire.

Mais j'ignore ce qui est arrivé
à madame Monet.

Un autre trou de mémoire, Gregor ?

Vous vous y prenez très mal.

Oui. Malheureusement, il faut que je trouve
un cadavre. Sans cela, pas d'affaire.

- Avez-vous fouillé la maison ?
- Seulement à l'étage.

Si ça ne vous gêne pas,
j'aimerais fouiller cet étage.

- Je vais vous aider, inspecteur.
- Merci.

Vous devriez fournir
les manteaux de fourrure.

Je suis désolé, inspecteur. J'ai oublié.

Je suis tellement habitué à la température.

C'est bon.

Alex, je suis désolée.

Quand j'ai appelé la police,
j'avais l'esprit confus.

Peu importe, Nina.
Tu lui apportes un verre d'eau ?

Calme-toi, Alex.
Je continue à penser que j'ai raison.

Eh bien.

Voilà un excellent petit tableau.

- Vaguement familier.
- C'est l'affaire Simmons, un meurtre.

L'un des plus célèbres crimes
de notre époque.

J'ai fait une recherche dans les journaux
et je suis allé voir le lieu du crime.

- En fait...
- Tous les détails sont rendus.

Regardez son profil.

Pas la peine.
C'est moi qui ai résolu cette affaire.

Voilà une autre scène de meurtre
intéressante là-bas.

L'affaire Lambert.

- Dans celle-là, souvenez-vous...
- Peu importe.

J'essaie juste de vous montrer...

Les affaires déjà résolues
ne m'intéressent pas.

Je travaille sur une affaire
où le mystère demeure.

Les autres personnages se ressemblent tous
un peu. Voulez-vous voir la chaufferie ?

Et ça, qui est-ce ?

C'est Gengis Khan, le chef tartare
qui a conquis l'Asie.

- Et ceux-ci ?
- Nos classiques shakespeariens.

Vous les trouveriez ennuyeux aussi.

Vous vous trompez, docteur.

Qu'avez-vous dit ?

- Vous êtes le docteur Poldan, non ?
- Mais oui.

Romeo and Julíet.

''Doux ami, bonne nuit !

''Ce bouton d'amour
mûri par l'haleine de l'été

''pourra devenir une belle fleur
à notre prochaine entrevue.

''Bonne nuit, bonne nuit !''

Hamlet.

''Être ou ne pas être, telle est la question :

''est-il plus noble de souffrir dans l'âme

''les frondes et les flèches
d'une fortune enragée,

''ou de prendre les armes
contre une mer d'ennuis

''et d'en finir en s'y opposant ?
Mourir, dormir, pas plus,

''et se dire que par le sommeil
nous mettons fin

''à la souffrance du cœur
et aux mille assauts naturels

''dont la chair est l'héritière...''

- Est-ce que je cite correctement, docteur ?
- Oui, parfaitement.

- Vous auriez dû faire du théâtre.
- Oh non. Je ne suis qu'un amateur.

C'est vous, le professionnel.
Ces personnages sont intéressants.

Je pense que vous trouverez la chaufferie
bien plus intéressante.

Conduis-moi, MacDuff.

- Un endroit très intéressant.
- Alors ?

Rien de nouveau.
Absence de corps du délit.

Je vous prie de rester dans les environs.

ll s'y tiendra.

Ceci s'applique
à toute votre charmante compagnie.

- Vous ne pensez tout de même pas...
- Je ne suis pas payé pour penser.

Mais pour trouver des preuves
et arrêter des coupables.

Je ne connaissais pas bien madame Monet.
Elle appréciait la peinture, bon.

Quant à moi, je l'aime
un peu plus accrocheuse.

- Si cela ne vous dérange pas...
- À bientôt.

- Que vous a-t-il dit dans le musée ?
- Pas grand-chose.

Mais notre groupe shakespearien
l'a intéressé.

Quel rapport avec l'enquête
pour trouver ma tante ?

Je me demande où elle est.
Qu'a-t-il pu lui arriver ?

J'ai dit à l'inspecteur Brant
que c'était une excentrique.

- Mais elle n'a jamais rien fait de semblable.
- Je ne peux plus demeurer ici.

Nina et moi allons nous débrouiller,
n'est-ce pas, Nina ?

Vous avez toujours bon appétit, Maura ?

Que faites-vous ici ?

C'est appétissant ?

Je n'ai pas l'habitude
qu'on s'introduise chez moi ainsi.

Je vous demande pardon.

Je ne comprends pas les artistes
qui peignent des oiseaux

ou des fleurs.

Pourquoi pas plutôt un bon plat
de corned-beef et de chou ?

Venez-en au fait, inspecteur.

Si je pouvais vous mettre en transe,
comme l'a fait Alex Gregor,

- j'aurais toutes les réponses.
- Quelles réponses ?

La disparition mystérieuse
de madame Monet.

- Cela fait des jours, vous savez ?
- Comment le saurais-je ?

Vous êtes l'une des dernières personnes
à l'avoir vue en vie.

Vous parlez comme si elle était morte.

Morte, disparue, enlevée.

Ce ne sont que des hypothèses.

Je ne sais rien.

Seulement que Mme Monet et vous
vous étiez disputées à propos de Gregor.

Enfin, dites-moi,

est-ce que ça ne ferait pas un meilleur sujet
que toutes ces femmelettes ?

Mais revenons à votre dispute
avec madame Monet.

Elle s'est disputée avec Gregor juste après.

- Ah ? À mon sujet, j'imagine.
- C'est possible.

Peut-être n'appréciait-elle pas le testament

dans lequel Gregor vous laisse
tout son argent.

Je n'étais pas au courant.

- Non ?
- Comment l'aurais-je su ?

Je ne l'ai plus revu après l'accident
à la radio,

jusqu'à ce que je le trouve au musée,
des semaines plus tard.

Oh oui, vous l'avez retrouvé !

Juste après, madame Monet disparaissait
sans laisser de traces.

Je ne suis pas au courant.

Vous l'avez mise en colère.

Pourquoi ne l'auriez-vous pas tuée ?
Vous aviez des raisons.

Je n'ai pas tué Valerie Monet,
si c'est ce que vous insinuez.

- Ainsi, vous savez qu'elle est morte ?
- Je ne sais que ce que vous m'avez dit.

Vous aimez toujours Alex Gregor,
n'est-ce pas ?

Je l'aimerai toujours.

ll faut comprendre
que vous voulez le ravoir.

Le glamour des grandes soirées
de spectacle vous manque,

comme le gros salaire que vous receviez.

J'aime Alex pour lui-même.

Mais bien sûr, un homme comme vous
ne comprend pas cela.

Vous vous trompez, Maura.

Je comprends beaucoup de choses.

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Toutes occasions

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Tante Valerie !

Tu ferais mieux de te montrer.

Je ne plaisante pas.

Montre-toi.

Alex.

Alex, appelez à l'aide. La police.

- Que s'est-il passé ?
- J'ai trouvé...

Son foulard ?

- Vous avez le foulard de ma tante ?
- Ne me regarde pas comme ça, Nina.

Alex, vous savez tout.

C'est vous.

Quoi, c'est moi ?

Vous savez qu'elle est là-bas.
C'est vous qui l'y avez mise.

Mis qui où ? De quoi parlez-vous ?

Vous êtes complices tous les deux.
Vous l'avez tuée.

- Nina !
- Ne m'approchez pas !

Ne me touchez pas !

Vous ne devez pas penser ainsi.

Vous l'avez tuée !

Arrêtez !

Je l'aí tuée.

Nína a vu le foulard
et a dít que j'étaís complíce.

Complíce de la mort de Valeríe.

Maís que sígnífíe cecí ?

Où a=t=elle trouvé ça ?

Nina !

- Que lui arrive-t-il ?
- Je l'ignore. Où est-elle ?

Elle s'est sauvée dans l'atelier en hurlant.

Nina.

Nina.

Nina.

- L'avez-vous trouvée ?
- Non, mais j'ai trouvé ceci.

Ça fait partie de notre exposition
de couteaux.

- Je me demande où elle est.
- Qui sait ?

Je ne supporte pas les femmes hystériques.
Je vais me coucher.

Très bien.

Allô ?

Rudi ? Que se passe-t-il ?

Votre ami Gregor vient de partir
dans un état d'agitation extrême.

Quoi ? Où est-il allé ?

À la recherche de Nina.

Nina ? Que lui est-il arrivé ?

Qu'est-ce que vous trafiquez ?

Ne vous inquiétez pas.
Tout va très bien aller.

Parfaitement bien.

J'arrive tout de suite.

Vous lui avez lancé un couteau.

lmbécile, c'est un asile
que nous voulons pour lui,

- pas la morgue !
- Je voulais

l'empêcher de trouver Mme Monet.

Au risque de nous faire accuser de meurtre.

Comment se conduit-il ces jours-ci ?

- A-t-il l'air mentalement dérangé ?
- Oui, plutôt.

Et pour activer les choses,
je fais de petites allusions.

Je lui rappelle des événements
qui le troublent.

ll est parfaitement convaincu
d'avoir tué madame Monet.

Et avec la disparition de Nina,
je suis sûr qu'il est prêt.

Bien. Demain matin, je le dénoncerai
au tribunal des psychopathes.

Quand ils l'entendront délirer,
dire qu'il détruit les gens du regard,

ils devront signer l'ordre d'internement.

Vous avez couvert tout l'aspect juridique ?

Vous êtes fiduciaire de sa propriété
et de tous ses biens ?

ll me confierait sa vie.

Je voulais juste m'en assurer,
en tant qu'associé.

En tant qu'associé,
vous me laissez m'occuper de ça.

ll ne reste qu'un seul problème potentiel :

Nina Coudreau.

Venez voir vous-même.

Son cœur est aussi régulier
que le balancier d'une horloge.

Elle fera une merveilleuse Jeanne d'Arc.

- Et si elle ne se réveillait pas ?
- Pas de danger.

La science a recours
à la suspension du processus

de congélation depuis quelque temps.

On peut rester dans cet état sans se nourrir
pendant une longue période.

- Mais à son réveil ?
- Elle ne se souviendra de rien.

Ce sera comme après une amnésie

et un réveil soudain.

- Vous êtes sûr ?
- Certain.

Ce sera comme pour madame Monet.

S'ils posent des questions embarrassantes,

nous leur dirons que le grand Gregor
les a hypnotisées.

Mais oui. ll les a endormies
et nous les avons sauvées.

lls ne pourront pas vérifier

- auprès de Gregor, qui sera à l'asile.
- C'est ça.

Mais vous êtes sûr d'avoir tout prévu ?

Je vais vous montrer, si vous êtes inquiet.

Tenez.

Je n'entends rien.

Dans cet état,

les battements du cœur
sont presque trop faibles pour être détectés.

- Je n'entends toujours rien.
- ll faut parfois être du métier.

Quelque chose ne va pas ?

Eh bien, parlez.

Son cœur s'est arrêté.

Vous êtes médecin. Agissez.
Donnez-lui de l'adrénaline.

Je ne peux pas. Elle est morte.

Vous qui étiez tellement sûr du succès.

Elle devait être cardiaque
et je ne le savais pas.

Vous n'avez pas d'alibi pour un meurtre.
C'en est un.

- Le vôtre aussi bien que le mien.
- Non.

- Je vous ai laissé l'aspect médical.
- Le plan est de vous.

Fermez-la !

ll faut qu'on se débarrasse de ces corps.
Les deux.

Pas de Nina.

Pas de dispute possible.
Nous sommes pris à la gorge.

ll faut trouver un moyen de s'en sortir.

Mais Nina est toujours en vie.

Nous n'avons pas le choix.
ll faut nous débarrasser des corps.

Oui.

Bien sûr.

Ne perdez pas de temps. Réfléchissez.

Qu'allons-nous faire ?

Maura, tu ne comprends pas
ou tu refuses de comprendre ?

J'essaie de comprendre, Alex,

mais ce n'est pas ta vieille obsession ?

Bien sûr que non. C'est la vérité.

Nina a disparu.

Mais elle a dit une chose que j'ai remarquée.

Elle a dit :
''Vous êtes complices tous les deux.''

ll pouvait s'agir de Rudi.

ll doit y avoir un rapport entre le foulard
et le pendentif.

Où Rudi intervient-il là-dedans ?

Je n'en sais rien.
Mais je crois savoir comment le découvrir.

Maura, si tu veux bien faire un essai.

- Pour t'aider, bien sûr.
- Merci, ma chérie.

Attendez.

Vous allez quelque part ?

- Oui et nous sommes pressés.
- Vous avez le temps.

Vous en aurez encore plus en prison.

- En prison ?
- Nina Coudreau a disparu.

Comment l'avez-vous su ?

Je sais beaucoup de choses
même sans lire dans les pensées.

Laissez-nous continuer. C'est peut-être
une question de vie ou de mort.

Vous avez raison. Allons au poste.

Mais nous avons un plan.
ll n'y a pas un instant à perdre.

N'essayez pas !

Laissez-nous seulement une heure.

Très bien, inspecteur,
si c'est ce que vous voulez,

montez.

Dépêche-toi !

George, que fais-tu ici ?
Nous t'avons appelé mais tu n'y étais pas.

Je vous ai cherchés partout.

- Savais-tu que Nina était partie ?
- Où ça ?

Aucune idée. Elle a disparu.

Mais nous pouvons la retrouver,
et Mme Monet également.

Formidable. Allons en discuter quelque part.

Non. Nous ne pouvons en parler qu'ici.

Maura va nous aider et toi aussi,
tu peux aider.

Non, écoute. Soyons prudents.

- Laisse la police s'en occuper.
- lmpossible d'attendre.

Maura a accepté que je l'hypnotise.

C'est donc cela ton plan.

Tu oublies
que je ne crois pas à l'hypnotisme.

Que tu y croies ou non, tu peux m'aider.

Tout ce que tu as à faire,
c'est demander au bon moment à Maura

ce qui est arrivé à Valerie et à Nina.

Tu perds ton temps.
Enfin, je veux bien essayer.

Bon, merci.

Maura, je sais que ce sera difficile,

mais tu dois d'abord te détendre.

Détends-toi.

Maintenant, concentre-toi.

Réfléchis.

Qu'est-il arrivé à Valerie Monet et à Nina ?

Je vois Mme Monet.

Elle est inconsciente.

Un homme se penche sur elle.

ll la traîne au sol.

Demande-lui le nom de cet homme.

Qui est cet homme ?

Je ne vois pas son visage. ll est parti.

Je vois Nina. Elle a peur.

Elle essaie de s'enfuir.

Un homme la saisit.

C'est celui que j'ai vu avec Mme Monet.

Demandez-lui le nom de cet homme.

- Qui est cet homme ?
- Un médecin.

ll a des instruments chirurgicaux.

ll travaille dans un endroit très froid.

Rudi.

Un autre homme est avec lui.

ll a le dos tourné.

Je ne vois pas son visage.

Attendez.

Maintenant, je le vois.

ll s'appelle...

ll s'appelle George Keene.

Monsieur le comploteur,
vous êtes en état d'arrestation.

C'est un coup monté !
ll était là depuis le début.

Mais oui. Gregor me fait jouer
dans son numéro.

- Mon chéri.
- Je n'ai rien.

Alex, je me souviens.
Pour Nina, j'ai vu des flammes.

- Des flammes ?
- Oui.

La chaufferie.

Rudi !

- Attention ! La chaudière.
- Non, Alex !

Arrête ! Je t'en prie !

Je suis si contente.
Vous voulez vraiment que je vienne ?

Mais bien sûr. Nous n'irions pas sans toi.

C'est vrai, Nina.

lnspecteur Brant.

Que faites-vous ici ?

Pour tout vous dire, j'ai un problème.
Si vous pouviez m'aider...

- Vous aider ?
- Une affaire que je n'arrive pas à résoudre.

Je me demandais
si vous pourriez m'hypnotiser.

lnspecteur, je pensais que vous saviez.

Tout est fait grâce à des miroirs.