All language subtitles for 10.Jours.Sans.Maman.2020.COMPLETE.FR.BLURAY-4FR

Pétards, feu d'artifice.

Cris de panique

20 ans que je me tue au travail

pour que ma famille
ne manque de rien.

J'ai jamais compté mes heures,
pourquoi ? Dites-le-moi.

Pourquoi ? Du travail à la maison,
de la maison au travail,

jamais une aventure.
Bip de voiture.

J'ai jamais bougé une oreille, rien.

Le citoyen modèle, moi.

Je fume pas,

je bois peu,

je trie mes déchets,

j'ai même acheté
l'aloum des Enfoirés.

Alors, ne me jugez pas sur ce
que vous êtes en train de voir.

Ouais, tout ça, c'est de ma faute.

Mais ça peut arriver
à n'importe lequel d'entre nous.

Mais je préfère vous laisser
juger par vous-même, hein ?

Thème symphonique
enjoué et guilleret.

Maman,
oÙ sont mes chaussettes à fleurs ?

Dans le deuxième tiroir !

Les enfants ?

À table !

Un garçon : -Petit déjeuner !

Arrête de crier !

Une fille : -Il est chiant.

Toi aussi.

Arthur n'arrête pas de me prendre
mes Stan Smith.

T'es insupportable.

- T'as des pieds de 7m, comme Gollum.
- J'en peux plus.

C'est pas moi,
je fais pas ta pointure.

Arrête de mentir.

Je mens pas, vous vous engueulez
tout le temps pour rien.

- Mes tartines !
- Me touche pas, en fait, Maxime.

C'est pas bientôt fini ?

Bon appétit, mes amours.

Tu m'aideras avec le contrat

- de la succursale ?
- Je veux retourner

au mariage de tata.

C'était il y a 15 jours.

Attends, dans un an,

elle se remariera.

Arthur,

dis pas ça.

C'est vrai, moi,
j'en ai déjà fait deux.

C'est quand le 3e ?

Bientôt, tata a chaud aux fesses.

C'est quoi ?

Chéri ?

- Vas-y.
- Ben, chaud… chaud…

Chaud aux fesses,

c'est quand on est très pressé,
voilà.

- D'accord.
- Tu t'en occupes ?

- Ta boîte n'a pas d'avocat ?
- Il est en vacances.

- Tu l'étais, toi.
- Dans une autre vie.

Pourquoi t'as arrêté ?

J'en avais marre
de m'occuper de businessmen

bedonnants.

Allez,

dépêchez-vous.

Pourquoi ?

T'as chaud aux fesses ?

Non, mais je veux que vous soyez
à l'heure à l'école.

| vous reste 20mn.

- Bonne journée, papa.
- Bonne journée, papa.

- Bonne journée.
- À ce soir, papa.

- Hé, Arthur, t'es moche !
- Arrête de crier !

Gnagnagna…

Tu comprends ce qu'il dit ?

"Gnagnagna", c'est facile.

- Bonjour, Maria !
- Bonjour.

M. Antoine, ça faisait longtemps
que je vous avais pas vu.

Ca veut dire que je suis en retard.

- Il vous arrive quoi ?
- Comment ça ?

Vous boitez.

J'ai une jambe

- plus courte que l'autre.
- Depuis quand ?

Depuis toujours.

Depuis toujours.

Ben, bravo.

Je savais pas.

Chéri, ça fait 7 ans
qu'elle travaille avec nous.

7 ans.

- Notes de piano.
- Pense à regarder mon contrat. Hop !

Gna gna gna gna !

Qu'est-ce qu'il dit ?

Gna gna gna.

Que tu auras
mes honoraires plus tard.

Dois-je payer en nature ?

- 4 enfants à garder, ce sera cher.
- Tu ne me comptes pas ?

Pour toi, c'est offert.

- Je t'aime.
- Oh, oh…

Bips Dis, Siri,

combien de temps
pour aller au bureau ?

Entendu, Antoine, je calcule
le temps pour aller au bureau.

Il vous faudra 25 minutes.

Bonne journée, Antoine.

Maman,
je suis dans la salle de bains !

Pardon, pardon.

J'ai trop mal à la tête
pour aller à l'école.

-Je vais te donner un médicament.
Et nourris les poissons.

- Oui !
- Jojo, je viens t'habiller.

- Où est l'iPad ?
- Dans le salon.

Maman,
il n'y a plus d'eau chaude !

- Maria, j'ai lancé une machine.
- Bien, madame.

Je vous ai déclaré

30 heures au Cesu.

Merci, madame.

Maman, y a rien

dans le salon.

Regarde sous le canapé.

Maxime chahute.

Attention…

-Poum, poum, poum !
Attends, je lance un…

Bing !

Tiens, jeune fille.

Fallait me dire de regarder
sur la commode !

Pour jouer à la console,
t'es pas malade, toi.

- Si, un peu, quand même.
- Maman ! Où est mon sac de cours ?

- Je l'ai descendu.
- Fallait le dire !

Thème jazzy.

- Je vais pas sur ton Insta !
- Je le vois quand tu te connectes.

- Le laisse pas sur l'iPad, alors.
- "Le laisse pas sur l'iPad"

Maria, je serai pas là avant midi,
j'ai plein de rendez-vous.

À plus tard.

- Bonne journée.
- Allez, vite !

Bip.

Belle voiture, M. Mercier.

Oh non, pas lui. Pas à 8h28.

C'est la clim', 48 salariés
voudraient la baisser d'1/2 degré.

Vous avez lu l'analyse
du Pr Rossignol

sur les dangers
d'une climatisation trop forte ?

- J'ai un courriel de Mme Girard…
- Bonjour, M. Mercier.

Bonjour.

- Elle tousse.
- Je vous aide, M. Mercier ?

- Ça va, merci.
- Faudrait avancer sur ce dossier.

J'ai aussi préparé ma note
sur la revalorisation des RTT.

Je voulais vous la donner à 7h58,
mais vous n'étiez pas là.

- Je vous l'ai envoyée sur l'intranet.
- Ah oui.

Vous pouvez déplacer le lapin ?
Il gêne l'entrée.

Merci.

Bonjour, M. Mercier.

Bonjour, Camille. Christine.

Bonjour.

Dites à Gaudin que je veux voir
ses propositions avant midi.

Et Lacaze peut utiliser
les vendeurs pour installer

ses Karcher à l'entrée. Merci.

Mettez-moi
en conf'-call avec Paris.

Et rédigez une réponse cordiale
au responsable des syndicats.

- Je sais pas quoi lui dire.
- Didier Richaud.

Oui, celui qui dit "intranet".

- Oui, c'est lui.
- Ah, Christine.

Fermez la porte à clé si
le petit-fils de Chassagne revient.

Ce petit con m'a foutu le bordel.

Heureusement,
vous avez pu changer le cadre.

- Oui.
- Votre café est là.

Merci, Christine.

Voilà.

Une voiture arrive
en trombe et s'arrête.

Une portière claque.

Bips.

Pff, y a même pas de soleil.

BONJOUR, M. DI CAPRIO !

Bonjour, mesdemoiselles.

Pff… ridicule.

Je suis de retour !

Ah, merde.

On se fait un barbecue,
ce week-end ?

Que je te raconte
notre voyage de noces.

Tou, tou, tou…

Mais arrête, Maxime !

T'es nulle, Chloé !

Va jouer ailleurs !

CÇa fume un peu, quand même.

- Ben, c'est un barbecue.
- C'est à ta femme ?

Oui, c'est un sèche-cheveux.

- Allez, Jojo.
- Na, na…

J'adore être

en vacances.

On vient de rentrer
et j'ai déjà envie de repartir.

J'ai trouvé ma prochaine
destination : Mykonos.

J'ai vu des photos sur l'Instagram
d'une copine, c'est incroyable.

On devait y aller, tu te souviens ?

- Oui, on avait pris nos billets.
- Et ?

Je suis tombée enceinte d'Arthur.

Antoine, dis à Maxime d'arrêter
avec le jet d'eau !

Arrête, Maxime.

Allez, une dernière, pour maman.

Ah !

Bon, je vais me changer.

Ah oui, c'était en 2007.

-Non, en 2007, c'était Ibiza.
Je m'étais incrustée

au voyage de Pauline.

J'y ai même piqué son mec.

Oui, le Hongrois.

Non, le millionnaire.

Tu te souviens
de la fête à mes 30 ans ?

Non, j'avais pas pu venir,
j'accouchais de Chloé.

Jimmy.

- Kiki.
- Non, Jimmy, mon Jojo.

Il a dit "kiki" ?

- Oui.
- CÇa veut dire "pipi".

C'est bien, chéri.

Tu sais, tata pouvait pas savoir.
Je reviens.

Jimmy… Quelle bombe au pieu.

Allez, zou !

Kiki…

Il est carrément bien gaulé,
ton Jojo.

Chloé hurle.

- Taré !
- J'ai pas fait exprès !

Tu m'as fait super mal.

- Tata, t'as le feu aux fesses ?
- Ca suffit.

Trouves-en une comme moi plus tard,
tu seras pas déçu.

Maman, papa a dit
que tu dois mettre la table,

c'est bientôt prêt.

O.K.

Vous avez beau avoir 4 gosses,

un emploi du temps de malades,

on se sent bien.

Avec tout le travail que tu as,

en plus,

j'aimerais qu'on lève notre verre

pour te féliciter.

Antoine, bravo. J'ai jamais
mangé des chipos aussi bonnes.

Je lève mon verre
au jeune couple de mariés.

Voilà.

Et à mes chipos.

- Merci.
- Bravo !

Bravo, papa !

Emma, pourquoi tu applaudis
les saucisses ?

Tu manges des pâtes.

- Hé, j'en veux aussi !
- Crie pas.

Elle a besoin de sucres lents,
elle joue pour les masters de tennis.

Waounh !

- On est focus là-dessus, hein ?
- Bien sûr.

Nous, ils font pas de sport.

Si, j'en fais.

Oui, elle fait de la danse,
Maxime, du judo et Arthur faisait

- du basket.
- Tu l'as laissé arrêter ?

CÇa, c'est une erreur, Isa.

Emma a voulu
arrêter le tennis à 13 ans,

on n'a pas lâché.

Et c'est la plus heureuse,
n'est-ce pas ?

Oui.

Ma fille !

Hm !

Tu vois, tu les as pas mis
dans les bonnes écoles.

C'est hyper important, l'école,
hyper important.

T'es insupportable ! Arthur, viens,

on change de place.

Non, non.

Comment ça ? Ben si.

Non, je reste là.

Mais c'était ma place !

Je suis ton aîné.

- Ferme-la.
- Quoi ?

Maman prend pas la place de tata
dès qu'elle se lève !

- Tu me rends ma place !
- Rêve.

Allez, faut finir les chipos.

T'as dit quoi, Chloé ?

Il est plus grand,
mais il a pas tous les droits.

Mais c'est Audrey,
la grande sœur.

T'as pris un coup de vieux.

Ca va, toi.

Ça va pas ?

Qu'est-ce que tu fais ?

On veut faire l'amour, non ?

“On“ ?

Oh ! Là, là, là !

Ça va pas, ma chérie ?

T'as besoin d'un petit massage,
je sens.

-Non, ça va.
Je suis juste fatiguée.

Elle est fatiguée…

Ça va pas ?

Mon amour, ça va pas ?

Pourquoi je fais
plus vieille que ma sœur ?

Laisse tomber,
les enfants disent n'importe quoi.

Ça doit venir du fait que…
Ta sœur est bronzée, alors…

Et pourquoi

je suis pas bronzée ?

Ca, c'est une question de…

De pigmentation.

On en reparle demain, d'accord ?

Je suis pas bronzée
car au lieu de partir en vacances,

je fais le dîner,
je change Joseph 7 fois par jour,

je fais des allers-retours
pour vous tous, je fais les devoirs

et le soir, je mets un pyjama sexy
pour que mon mari ait envie de moi.

Et ça…

Oui, et ça fonctionne très bien,
je peux te dire.

Moi aussi,
je veux une standing ovation.

Ah, t'as été vexée ?

C'est ça ?

C'est un ensemble, ils nous ont
tous applaudis pour notre accueil.

- Surtout pour tes brochettes.
- Non, c'était des chipos.

C'est beaucoup
plus difficile à faire.

Et elles étaient très tendres.

Pas comme toi.

Je sais pas ce qui t'arrive,
mais moi, j'y suis pour rien. Voilà.

Alors…

Bonne nuit.

À demain.

J'en ai marre de pas avoir
de temps pour moi, comme ma sœur.

- Moi, c'est juste les enfants !
- CÇa va, attends.

Tu les déposes à l'école
et après, tu as la journée pour toi.

T'es sérieux ?

C'est qu'une question
d'organisation.

À 9h, max,
tu es de retour à la maison.

Ça te laisse jusqu'à 17h
pour faire tout ce que tu veux.

- On est d'accord ?
- 16h30.

Oui, 16h30, d'accord.

Et moi, pendant toute la journée,
je suis au boulot, c'est moins fun.

Et je ne me plains pas.

Si tu veux, je peux aller
chercher le pain pour te soulager.

Franchement, je donnerais
n'importe quoi pour être à ta place.

Vraiment ?

Tu voudrais être à ma place ?

Évidemment.

Très bien.

Bonne nuit, chéri.

- Ils vont s'essayer à l'habillement.
- Intéressant. Et où produisent-ils ?

Excellente question, M. Chassagne.

- Au Bangladesh, devinez pourquoi.
- Oh, coût minimal.

- Sarah va bien ?
- Oui, merci, elle vous embrasse.

Comment va votre petit-fils,
ce ravissant petit chenapan ?

Hospitalisé.

Bronchiolite.

- M. Chassagne.
- Un problème, François ?

Oui, cette jeune fille.

On l'a embauchée

- il y a deux semaines.
- Elle a volé quoi ?

Les vis avec les oreilles.

- "Vis papillon", François.
Elle en a pris beaucoup ?

Quatre.

Le carton de six est à 3,45 euros.
Il y en a à peu près pour 2 euros.

2,30E.

Bon.

Avec un bon avertissement,
je crois que…

Pardon, mais je pense
qu'il faut être intransigeant.

Un avertissement, ça suffit pas.

Elle est jeune, si on frappe
pas fort, elle va recommencer.

Lä, c'est 4 vis, mais demain,
ce sera quoi, 20 m3 de mortier ?

C'est ça ?

J'ai dit "avertissement", mais
je pensais à prendre des mesures.

Il faut la suspendre deux jours.

Ah non, j'aurais dit quatre,
avec retenue sur son salaire.

C'est parfait.

Une semaine, non rémunérée.

Et on lui déduit la valeur
de cent vis papillon.

- C'est mieux.
- 500 vis. Et on la suspend un mois.

Deux mois, et 1000 vis.

2000 vis,
et trois mois de suspension.

3500 vis.

- 10000 !
- 20000 !

- 50000 vis !
- 75000 !

- 100000 !
- Non, c'est plus que nos stocks.

Un peu de bon sens.

Mais oui, enfin, Antoine !

Renvoyez-la.

Prenez vos responsabilités,
nom de Dieu !

Soyez un bonhomme, oh !

C'est dur, mais on n'a pas
le choix, c'est elle ou nous.

- Elle ou nous.
- Evidemment.

- Merci.
- De rien.

Dites, Di Caprio, vous êtes
de la famille de l'acteur ?

On a des cousins en commun
du côté de la Sicile.

- Parce qu'il y a un air.
- On me le dit souvent.

C'est le mec typique
qui sait tout sur tout.

Il écoute pas quand tu parles.

Il est à baffer.

Coupe avec le boulot,
ça te fera du bien.

-Oui, tu as raison.
Tu as raison.

Les enfants, vous, ça a été ?

Non, Griezmann
s'est blessé avec le Barça.

Il joue avec la France.

Son club, c'est le FC Barcelone.

Fais un effort.

Bon, j'ai quelque chose
à vous annoncer.

Le foot, c'est nul.

Mais tu likes
les photos de Mbappé !

- N'importe quoi !
- Je vais à Mykonos, 10 jours.

Il fait son malin
parce qu'il s'appelle Di Caprio.

Ils auraient

des cousins communs en Sardaigne…
ou Sicile.

- Moi, je dis ça, je dis rien.
- Bon, je vous aurai prévenus.

- N'importe quoi !
- Oui, Sicile.

Ÿ a du dessert, maman ?

Maman ?

Y a quoi en dessert ?

Donc, 4 personnes affirment
que tu n'as rien dit

et tu persistes à dire
que tu nous as prévenus ?

Je n'arrive pas à le croire.

Je ne pars que quelquçs jours,
toi, tu es bien parti en Ecosse.

Mélange pas les choses.

Avec Paul, on est partis pêcher
le saumon lors d'un séminaire.

C'est différent.

Et t'as même pas pensé
à rapporter un kilt.

C'est dommage.

Tu aurais pu le mettre
avec rien en dessous.

Arrête, c'est pas drôle.

Y avait pas rien en dessous.
Tu pars où, déjà ?

À Mykonos.

J'ai toujours rêvé de faire
les Cyclades avec Audrey.

Les Cyclades… Ah oui…

Ah non.

- Tu as l'air tendu.
- Mais oui, je suis tendu.

Je peux devenir directeur général

et tu me laisses tomber au moment
où Tom Cruise me fait de l'ombre.

- C'est pas cool.
- Je ne pars que dix jours.

Ta nomination,
c'est dans six mois.

Et comment je vais
pouvoir tout gérer ?

Tu voulais pas être à ma place ?

Profites-en,
tu es libre de 9h à 17h.

16h30.

-De toute façon, tout est noté.
Tu vas chercher Maxime

et tu le déposes au judo.

Ensuite, tu files avec Joseph

chez le pédiatre
pour son rappel de DT Polio

et tu retournes à l'école chercher
Chloé et sa copine Anna.

Maxime t'attendra
chez son copain Léon.

Puis tu ramènes Anna
chez sa grand-mère.

Tous les plats cuisinés

sont déjà au frigo.
Voilà pour lundi, le jour calme.

Maintenant,

le mardi.

Ça va, Antoine ?

Oui, tout va bien, mais comment
on va dire ça aux enfants ?

Ça m'étonnerait
qu'ils le prennent bien.

- Non, je t'assure !
- Au revoir, mon amour.

- Bonnes vacances.
- Ouais, 10 jours !

Attends.

Maman, je peux faire une fête ?

Je sais pas, demande à ton père.

O.K., c'est cool.

- Non, j'ai dit non.
- Je sais pas, samedi soir.

J'ai dit non, je t'entends.

Samedi soir, c'est bien ?

Ouais, trop bien.

Ils sont petits, les Grecs,
ils sont pas tous comme Nikos.

Max ?

Mon cœur.

Mon chéri.

Tu peux pas partir, maman.

- Ni 10 jours ni 10mn ni 10 secondes.
- Pourquoi ?

-C'est comme une horloge.
Sans la trottinette, c'est foutu.

- La trottinette ?
- Oui.

La trotteuse.

Je pourrai quand même
avoir mon drone ?

CÇa va me faire du bien

ces vacances.

Maman s'en va !

Je vais te mettre sur le groupe
WhatsApp des mamans de l'école.

- Pas la peine, je les connais pas.
- Il y a aussi celui du judo.

Je fais ça dans le taxi.

Au revoir, maman.

- Au revoir, chéri.
- Au revoir.

Salut, Maman.

Jojo.

Gna gna gna…

Je vais faire un voyage.

Je t'aime, mon amour.

Moi aussi.

Profite.

Je t'aime.

Bips.

Kiki.

Jojo fait caca.

C'est pas possible.

Kiki… Kiki…

T'es grand, maintenant,
tu peux prévenir, non ?

Putain, oh

Chloé et Arthur se disputent.
Des portes claquent.

C'est toi qui as fait des trous
dans mes t-shirts ?

Bang, bang, allez !

Bruitages de jeu vidéo.

Allez, t'es mort, toi !

T'es mort, toi !

Ouh, la mitraillette.

Attention, papa, y a des zombies !

- CÇa va, Maxime ?
- Poum, t'es mort.

- Poum, ratatatata !
- Tu rangeras le salon.

Comment ça ?

Un réveil sonne.

Qu'est-ce que tu fais là ?

Patatadodo…

Va t'habiller, toi !

Allez, on se lève,
on est en retard.

Allez, on s'habille, les enfants.

On prend son petit déj',
un petit pipi et hop !

On y va.

Départ dans 40 minutes. Aïe !

Ouh…

Allez, va t'habiller, je te dis.

Tu devais préparer le petit déj'.

C'est bon, j'ai fait le café

- et j'ai lancé les toasts.
- Super, merci.

Houlà…

Balance tout, c'est super.

Euh…

Non ? Bon.

C'est à quelle heure, l'école ?

8h45.

Parfait.

Mini-explosion Putain !

T'avais mis à fond ?

Ben, je sais pas.

Oh, là ! Le café gicle.

Bouillonnement.

Comment t'as préparé le café ?

J'ai mis du café et de l'eau.

Dans le même réservoir.

T'as jamais préparé

le petit déj' ou quoi ?

Ben non, d'habitude, c'est maman.

Mais c'est pas vrai !

Allez, on se lève, les garçons !

Hum !

Quand votre mère vous dit
top chrono, vous obéissez, non ?

- "Votre" mère ?
- Maxime, joue pas sur les mots.

Arthur, donne l'exemple.

- Hum…
- Enlève ce costume de crocodile.

C'est pas un crocodile,
c'est un dinosaure.

Allez, on se dépêche, voilà.

Aide-moi.

- Dormir…
- Tu termines tout seul.

On se retrouve à la cuisine.

On est en retard, allez, allez !

- Hum…
- Hum…

Dorénavant,
ce sera menu unique, hop !

- Bon petit déj'.
- Et mes œufs ?

- Mon Nutella ?
- Ma biscotte ?

Gna gna…

I| renifle.

C'est quoi, cette odeur ?

- Gna gna.
- Gna gna ?

C'est comme "kiki", mais en gros ?

HM, HM.

O.K.

- Gna gna.
- Oui, le gros gna gna.

Joseph pète. Putain…

- Ah !
- Arrête de crier, Maxime !

- Toi aussi, tu cries !
- Toi, fais pas le malin !

- Rends-moi déjà mes Stan Smith.
- Mais arrête avec ça !

On y va, dépêchez-vous !

- Le dernier arrivé est un loser !
- Arrête.

Allez.

Oh, là…

- T'es même pas drôle !
- Quoi ? Bonjour, Maria.

- Bonne journée, les enfants.
- Bonne journée, Maria.

- Bonjour, M. Antoine.
- Ah, Maria.

Ça va mieux ? Oui, ça va mieux.

Dites, vous pourriez venir
tous les jours, cette semaine ?

Oui, mais faudra le dire au Cesu.

- C'est qui, ça, Cesu ?
- Ben, le Cesu.

Mon contrat.

Ah oui, Cesu.

Oui, vous inquiétez pas, je fais
des contrats toute la journée.

- Tous les jours ?
- Oui.

C'est pas la peine de le dire
à Isabelle, je lui dirai moi-même.

- D'accord ?
- Oui, d'accord, M. Antoine.

Je passe.

Bonne journée, M. Antoine.

Allez, dans la voiture,
les enfants !

Oh...

Bips -Change de pseudo.

- Comment voulez-vous être appelé ?
- Gros Zzizi !

C'est noté,
votre pseudo est "Gros zizi".

Je le dirai à papa.

- Et moi, je le dirai pour le vase.
- Moi, pour le manteau.

Moi, que t'as fait cuire
le hamster dans le micro-ondes.

Moi, que t'as pissé
dans le sac de mamie.

- Et que Maxime nage dans l'aquarium.
- Quoi ?

- J'ai jamais fait ça.
- Mytho.

Voilà papa.

Quelqu'un a vu

- mon téléphone ?
- Tiens.

Merci, mon grand.

Tiens, Chloé.

Tiens-moi ça.

Voilà.

Ah, fais gaffe !

Vous êtes attachés ? Allez.

Oh...

Le café bout.

Oh...

- Tourne ici.
- À droite ou à gauche ?

- Non, tout droit.
- Tourne !

- Où ?
- À droite !

C'était tout droit !

- Ou alors, c'était à gauche.
- Je fais demi-tour.

Klaxon -Connard !

Je vais à l'école, moi !

Ha, ha, "Chemin des Pin's".

"Chemin des Pins", pas des "pin's".

Vous ne savez même pas aller
à votre école.

Ben, toi non plus.

Vous y allez tous les jours.

Quand c'est maman,
on dort sur le chemin, nous.

Le nom de l'école.

- "Jean Honorat".
- Je sais, ça va.

- C'est juste un test, voilà.
- C'est ça.

- Bips.
- Guide-moi à école Jean Honorat.

D'accord, Gros zizi, je vous
guide à école Jean Honorat.

-C'est vous qui avez fait ça ?
Faudra me réparer ça.

Gros zizi,

- faites demi-tour. Gros zizi…
- CÇa va, j'ai compris.

Faites demi-tour, Gros zizi.

LA GRENOUILLE
QUI MONTE À l'ESCALIER.

IL FAUT BIEN QU'ELLE SE DÉBROUILLE,

L'ASCENSEUR EST CASSÉ.

- ET HOP !
- Non, non…

- Un enfant pleure.
- ET HOP, UNE MARCHE !

Gribouille est fatiguée.

Super, papa va y aller, maintenant.

C'EST GRIBOUILLE, LA GRENOUILLE,

QUI MONTE À l'ESCALIER.

IL FAUT BIEN QU'ELLE SE DÉBROUILLE,

L'ASCENSEUR EST CASSÉ.

ET HOP ! UNE MARCHE !

ET HOP ! DEUX MARCHES.

ET HOP ! TROIS MARCHES.

GRIBOUILLE EST FATIGUÉE...

- Excusez-moi ?
- Oui ?

Je dois y aller, moi.

Jojo, tu dis au revoir ?

Non.

C'est l'enfant qui décide.

C'EST GRIBOUILLE, LA GRENOUILLE,

QUI MONTE À l'ESCALIER.

IL FAUT BIEN QU'ELLE SE DÉBROUILLLE,
l'ASCENSEUR EST CASSÉ.

ET HOP ! UNE MARCHE.

- ET HOP ! DEUX MARCHES.
- Au revoir.

ET HOP ! TROIS MARCHES.

ET HOP ! QUATRE MARCHES !

GRIBOUILLE EST FATIGUÉE.

ET HOP ! DIX-NEUF MARCHES !

ET HOP ! VINGT MARCHES !

GRIBOUILLE EST ARRIVÉE.

Voilà, allez.

Allez, Jojo,

papa doit partir.

Non.

Jojo, la dame a dit : "C'est fini."

CÇa doit venir

de lui.

- Bien sûr.
- Bon, on fait des puzzles ?

Il s'est vraiment battu
avec un ours ? Quel courage.

- C'était dans quel film, déjà ?
- "The Revenant".

- Mais il a l'habitude des ours.
- C'est un acteur.

Pour moi, c'est juste un cousin.

Laissez, c'est pour moi.

Mais Mercier,
oÙ étiez-vous passé ?

- On vous a cherché partout.
- Non, c'est…

Ma femme est partie quelques jours
et j'ai dû déposer les enfants.

- Mais ça va rentrer dans l'ordre.
- Nous, avec Louise,

pour les jumelles, on a trouvé
une nounou extraordinaire.

Une petite Philippine,
elle vit avec nous.

On ne la voit pas.

Ces gens sont discrets.

Et bon marché.

Grésillements.

Bip continu.

T'as pas dû mettre assez.

- J'espère qu'elle prend les billets.
- Attends.

Violents coups de pied.

Et voilà.

Elle prend pas les billets,

mais elle prend des coups de pied.
Oh !

CÇa va, Mercier ?

T'es surmené.

Non, tout va bien.

Non, votre femme n'est pas là,
restez avec vos enfants.

Je peux tout gérer.

C'est calme en ce moment,
repose-toi.

On a besoin de toi

en pleine forme, Antoine.

N'est-ce pas ?

Tout à fait.

Voilà.

Prenez quelques jours.

Non, je…

J'insiste.

Pour bien profiter

de vos congés,
30 % sur les Karcher.

- "Légendes d'automne", c'est lui ?
- Non, c'était Brad Pitt.

- Ah oui, quel acteur, aussi.
- Oui, mais moins.

Oui, moins.

-C'est Gribouille, la grenouille…
Bips.

Bonjour.

Non !

Sirène.

Yah ! Vas-y, on va voir !

Ni, ni, ni…

- Tu l'as ramenée après l'hôpital ?
- Oui, chérie, je t'ai dit oui.

Tu lui as coupé
la jambe courte ou la longue ?

Aucune, c'était juste un choc.

Tout va bien.

Peut-être que du coup,
elles feront la même taille.

C'est ça.

Cris Ça va ?

Ni ni !

- Il dit quoi ?
- Qu'il veut dessiner.

Pas "kiki”", pas "gnagna”.

Tu vas dessiner, mon chéri.
Sur la feuille, pas sur la ta-table,

- pas sur le mu-mur.
- Gnagna !

Papa, tu m'oublies pas, hein ?

Non, demande-moi ce que tu veux,
un scooter, non, pas de scooter,

ce que tu veux,

mais pas de trouver
le livret de famille.

Tu demanderas à ta mère.

À quelle heure

- je suis née ?
- Dans la nuit.

J'ai besoin
de savoir l'heure exacte.

Pour quoi faire ?

On étudie l'astrologie
avec mon prof d'histoire.

C'est Paco Rabanne ou quoi ?

Papa !

9h22, voilà.

Tu es née à 21h22.

Très précisément.

- T'inventes.
- But !

Choc Aïe !

Maxime ! Putain.

Maxime !

Maxime, s'il te plaît.

Max, ouvre-moi !

Quoi ?

- Je cherche ton frère.
- Le mardi, tu rentres à 19h, non ?

T'es à poil ?

-Je suis pas à poil, je…
Je révise la biologie, là.

La biologie ?

Cris d'Indiens Maxime !

Maxime, oh !

Tu m'auras pas !

Oh, oh, Maxime !

Maxime !

Allez !

Non, mais ça va pas !

- Mais c'est de l'insecticide !
- On joue, papa !

On ne joue pas… Ah !

Allez jouer en bas à autre chose !

-On s'en fout, bien fait pour toi !
Espèce de vieux croûton !

Aïe, bordel, ça pique.

Ooh

Maxime et son copain
poussent des cris.

Choc, bris de verre.

C'EST PAS NOUS ! Choc.

C'est marqué là.

"Danse", tu vois ?

Aller chercher
Maxime et Thomas au foot

et amener Chloé
à son cours de danse.

Puis tu devais rentrer à 19h,
pas à 18.

- La prochaine fois, préviens.
- Je kiffe la danse, en plus.

Tu m'as rien dit !

T'as pas dit qu'on était mardi.

- Je suis le 1er !
- En plus, j'avais une éval'.

Tu fais quoi, Thomas ?

- Je suis pas Thomas.
- Quoi ?

Non, lui, c'est Léon.

Thomas, c'est un petit gros, roux.

Oh, merde.

Il est pas vraiment roux,
mais il est gros.

Ça va, Thomas ?

Ouais.

Ton adresse, déjà ?

227, chemin des Pins.

Chemin des "Pin's", non ?

Non, on dit des "Pins" ”.

D'accord.

“Bips.

Guide-moi au 227, chemin des Pins.

Antoine, fesses pourries,

je recherche l'itinéraire
vers chemin des Pins.

Thème mélancolique au piano.

Bips -Ah ! Ah ! Oh !

Papa ?

Ah ! Ah ! Ah ! Oh !

Chloé : -Papa ?

Au lit, les enfants,

vous devez être fatigués.

- Toi aussi.
- Oui.

Oui, mais moi, je range.

Tu "ranges"…

Pépiements d'oiseaux.

- Pas d'école ?
- C'est une journée pédagogique.

Pédagogique, une grève ?

Nous ne faisons pas grève,

nous construisons la pédagogie
mise en place au quotidien.

C'est affiché là depuis longtemps.

Mais qui a le temps
de lire ces trucs

avant d'aller travailler ?

- Gardez votre calme.
- Non.

Les devoirs, les carnets à signer,
les profs malades ou autre,

et là,
c'est la journée pédagogique ?

Nous ne sommes pas
à votre disposition, madame.

Donc, vous prenez mes enfants,

un point c'est tout, voilà !

Bon, ça suffit,
j'en ai assez entendu.

S'il vous plaît, madame.

Je suis désolé, je me suis emporté.

Vous faites sûrement
un travail merveilleux.

Mais voilà…

Ma femme est en voyage.

Je suis un peu surmené,
vous comprenez ?

Alors, j'aimerais aller au cinéma,
j'aimerais regarder la télévision.

Ils sont gentils,
ils vont pas vous déranger.

Madame.

S'il vous plaît.

Les enfants.

Vous êtes surmené ?

J'ai pas choisi
de faire 4 gosses, moi.

Moi, je rêvais d'enseigner,
résultat : Je gère des cinglés !

Quand j'ai débuté,

j'étais fraîche, pimpante,

j'étais une bombe, je pesais 56 kg,

on me regardait.

Alors, votre léger surmenage parce
que madame est partie en vacances,

j'en ai rien à secouer.
Bonne journée.

Ah, la voilà.

Bonjour, monsieur.

Bonjour, Joseph.

Dieu merci, il y a quelqu'un.

Par pitié,
prenez-le quelques heures.

Je vous paierai
en heures supplémentaires.

Mais oui, on va vous le prendre.

Pourquoi on refuserait
ce Jojo d'amour ?

C'est pas journée pédagogique
chez vous ?

Nous, c'est dans une semaine.

Waounh !

C'est Gribouille la grenouille
qui fait pas grève aujourd'hui…

C'est Gribouille…

Pff !

Ça va, les enfants ?

Chloé :
Oui, tout va bien, papa !

Ben voilà, ça va.

En fait, il suffit de s'organiser.

Sifflement rauque.

Qu'est-ce que tu fais là-dedans ?

Chloé a dit que je pouvais.

Tu te crois à Mykonos,
comme ta mère ?

Cool.

Ça va, mes amours ?

- Coucou, maman.
- Salut.

Tout se passe bien ?

- Tu sais ce que Maxime a fait ?
- Tout va super bien.

Tant mieux.

Le rappel de Jojo, ça a été ?

- Le ?
- Le DT Polio. Pas de fièvre ?

-Nickel ! Mais toi, ça va ?
Parle-nous de toi un peu.

- T'es contente ?
- Oui.

Génial, mais j'avais besoin de vous
voir avant de partir en mer.

Tu pars combien de temps ?

3 jours,
on va faire quelques îles.

Et là-bas, on pourra pas se joindre.

Coucou, ça va, les enfants ?

- Bonjour, tata.
- Salut, tata.

Et où est Chloé ?

Chloé, maman doit faire
le tour du monde, viens vite !

Je peux pas !

Viens me raconter
ton éval' de danse.

- Mais je peux pas !
- Laisse tomber, si tu es pressée.

Faut se magner,
Nikos nous attend sur le bateau.

Bon, ben, j'y vais.

Je vous aime, à très vite.

Ma, ma, ma, ma.

Oui, mon Jojo, je t'aime fort.

- Au revoir, maman.
- Au revoir, maman.

C'est qui, ce Nikos ?

Ton agacé :
"Faire du bateau avec Nikos"…

Un portable sonne.

- Oui, Paul ?
- Tu veux savoir la dernière ?

Chassagne va annoncer le nom

- de son successeur.
- CÇa devait être dans six mois.

- C'est "Le Loup de Wall Street".
- Qui ?

-Di Caprio, on l'appelle comme ça.
T'inquiète pas.

- J'y crois pas, c'est pas possible.
- Il a gagné un set, pas le match.

Papa !

- Je te laisse, Paul.
- Papa !

- Papa !
- Oui !

Papa ! Papa !

Papa ! Papa !

- Papa ! Papa !
- Chut…

- Quoi ?
- Faut que je parle à maman.

- Pourquoi ?
- J'en ai besoin.

Elle est injoignable, elle est
en mer. Qu'est-ce que tu veux ?

Chloé ? C'est papa.

Maman n'est pas là,
mais moi, je suis là, parle-moi.

Je peux pas, laisse tomber.

- Et pourquoi ça ?
- Je peux pas, je te dis.

-Allez, ma petite fille.
Dis à papa.

- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Tu veux vraiment savoir ?

Bien sûr, je veux savoir. Allez.

J'ai taché ma culotte.

Oh, merde.

J'ai lancé une lessive, je vous
avais demandé votre linge sale !

Mais tu comprends vraiment rien.

Pff !

Chloé !

Chloé !

Attends un peu,
attends, attends, attends.

C'est merveilleux, ma chérie.
C'est fantastique, extraordinaire !

C'est la vie, c'est la vie !

Je peux plus respirer, là, papa.

-Pardon, excuse-moi.
Je vais t'aider, d'accord ?

Je vais trouver une solution.

Allez, compte sur moi.

Bips.

Gérer premières règles, fille.

Papa, tu fais quoi
avec ce portable ?

- Papa !
- Mais rien.

Aucun résultat

pour "gérer premières règles",
M. Zizi qui pue le camembert.

T'as demandé à Siri
de s'en occuper ? T'es malade !

Mais non,
il se déclenche tout seul.

Hé, Chloé,

t'as tes règles ?
Il rit bêtement.

Écoulement -Ÿ a un bruit.

- Change pas de sujet.
- Y a de l'eau partout.

- Court-circuit.
- Waouh, le flash a tué les zombies !

Gnagna ?

De l'eau coule.

J'en peux plus.

Tu vas où, papa ?

Papa ?

Je démissionne.

Tu peux pas démissionner,
un papa ne démissionne pas !

O.K., mais laissez-moi respirer,
juste un instant.

Retournez dans la maison,
je reviens.

Je veux juste prendre l'air,
cinq minutes.

Depuis quand

tu as recommencé à fumer ?
La porte est fermée.

Je veux pas que tu ressembles aux
gens sur le paquet de cigarettes.

- Tu la reprends, en plus ?
- On est enfermés dehors.

Je m'en fous.

Il est où, Jojo ?

- Jojo !
- Oh, merde.

Papa, Jojo est dans l'eau !

- :Jojo !
- Jojo ! Jojo !

Tout le monde l'appelle.

Ne reste pas

dans l'eau, Jojo !

Écartez-vous !

Non, arrête !

Tu vas nous blesser.

Mais il est con ou quoi, lui ?

Tu comptes casser le carreau
avec du gravier ?

- Jojo !
- Jojo !

- Mais monte sur la table !
- Jojo !

Je vais passer par là-haut !

Non, fais pas ça !

Non, papa !

Appelle Spiderman !

- Allez, papa.
- Attention.

- Mais descends !
- Tu vas tomber, redescends !

J'appelle maman.

Je vais le faire !

CÇa va, ça va.

Allez !

Redescends, là !

- Arrête, toi.
- Mais il va tomber !

Bonjour.

Je suis Julia, je remplace Maria.

Bonjour, Julia.

On est enfermés dehors.

Ah, j'ai les clés.

Papa, descends, elle a les clés !

Ah !

Kiki, papa, kiki.

Craquement.

Ah !

Sirène.

Allez…

- Chérie…
- Non, c'est Paul.

Que s'est-il passé ?

Tu crois que c'était le moment
d'escalader ta maison ?

Et mon pantalon ?

Il est où ?

Ils ont tout enlevé
pour faire les examens.

D'ailleurs, quand l'infirmière
est venue prendre ta tension,

t'avais une bouliche qui dépassait.

Bon, ils en ont vu d'autres.

Où sont mes enfants ?

- Ben, avec la gamine.
- Quelle gamine ?

Celle qui travaille chez toi.

- Faut que je rentre.
- Oui, oui.

Maintenant, faut que je rentre.

On attend
la fin du match, d'accord ?

Merci.

"Where do the children play ?"
par Cat Stevens.

Les enfants discutent calmement.

Propos inintelligibles.

Jojo gazouille.

Allez, Jojo !

Papa !

Papa.

- Papa !
- Papa !

Ç-Ça va ? A va, ça va.

- Bonjour.
- Bonjour.

On s'était vus l'autre jour.
Je suis Julia.

C'est la fille de la cousine

de la voisine de Maria,
elle est géniale.

- Elle aime jouer à la console.
- Elle a nettoyé la maison.

Elle a appelé l'électricien
et elle joue de la guitare.

Elle peut venir tous les jours !

Vous avez une très jolie famille.

Merci.

Gnagnagna.

- Je crois que…
- Tu veux faire caca ?

On va sur le pot, allez, viens.

J'ai eu trop peur, papa.

-Je vous aime, mes enfants.
Je vous aime, je vous aime.

Elle est géniale, papa.

Elle a même cueilli des fleurs.

Tu es ma grande fille.

M. Mercier ?

Jojo joue dans sa chambre,
j'ai fait des pâtes pour le dîner.

Ah, et j'ai discuté avec Chloé
pour ses petits soucis, ça va.

- Eh bien, merci, Julia.
- Merci.

- Merci beaucoup.
- J'y vais. Je dois réviser.

Vous étudiez quoi ?

-Médecine…
Non, ça, c'était l'année dernière.

Je tente le concours de sage-femme.

Vous aimez le milieu médical ?

Non. À la base, je voulais être
journaliste, mais je déteste écrire.

J'ai tenté une fac d'anglais,
mais on m'a conseillée

de faire de l'éco.
Lä, j'ai rencontré mon copain

qui, lui, faisait médecine,
et là, du coup, je fais…

Sage-femme.

C'est fou, j'oublie tout le temps.

Et votre copain,
il est sage-nomme ?

Je sais pas,

- on n'est plus ensemble.
- Voilà. En tout cas…

En tout cas, vous avez l'air
d'avoir de l'expérience.

En plus, la maison est nickel.
Bravo, Julia.

-Ca, j'ai aucun mérite.
Avant, je nettoyais

un entrepôt de 2000 m2
pour un magasin de bricolage.

Ah, lequel ?

"Briconautes", mais je me suis
barrée, c'était des connards.

- Pardonnez-moi l'expression.
- O.K.

Bon, en tout cas, merci.

Non, pardon.

C'est juste
parce qu'ils m'ont virée, en fait.

Et pourquoi ?

- Non.
- Car j'ai piqué 3 vis.

Enfin, pas piqué,
je comptais les payer.

Mais il était 5h du matin,
y avait personne.

Le boss a rien voulu savoir.

Il m'a dégagée, on m'a même déduit
mille vis sur mon salaire.

Pour 3 vis, vous imaginez ?
Ça doit pas leur coûter 20 centimes.

2,30 euros.

Hein ?

Non, c'est fou.

Oui, c'est fou. Je comprends pas
qu'il existe des gens

aussi minables.

Enfin, ça fait du bien

de se retrouver
chez des gens comme vous.

Vous, vous êtes avocat, c'est ça ?

Je suis indiscrète,
mais j'ai vu des livres de droit.

Oui, exactement, c'est ça,
je suis avocat.

J'aimerais être pénaliste,
je vous demanderai peut-être conseil.

Non, je suis plus
dans le droit des affaires, moi…

Juridiques.

Juriste, mais du côté juri…
du droit des affaires.

Bon, merci, M. Mercier.

- Oui, oui.
- Au revoir.

- À demain.
- À demain.

- À demain.
- Au revoir.

- Les enfants rient.
- Les enfants, à table !

ON ARRIVE, PAPA !

- CÇa s'est bien passé avec Julia ?
- Mortel.

Elle est top.

- Elle peut vivre à la maison ?
- Non, Julia a une maison.

- Gnagnagna.
- D'ailleurs,

elle est très prise

par ses études.

Elle dit
qu'elle ne pourra pas revenir.

Ben non,
elle peut venir tous les jours.

Elle dormira ici.

Je l'aiderai
pour ses cours de pharmacie.

Elle t'a dit
qu'elle faisait pharmacie ?

- Hm, hm.
- Mais papa,

- elle est top.
- Non, désolé.

Je sais pas, il y a

Elle est quand même bizarre,
voire instable.

Pharmacienne, sage-femme,

DEUG de droit, d'éco,
journaliste, enfin

Elle sait pas ce qu'elle veut faire.
Moi, il y à un truc qui me gêne.

- Pas vous ?
- Carrément pas.

- Puis ses pâtes sont trop bonnes.
- Ouais, grave !

Je veux qu'elle dorme ici.

Je suis désolé, les enfants,

mais je vais pas pouvoir la garder.

J'ai peur pour vous.

Elle n'a jamais gardé d'enfants.

Attends, je comprends pas.

Tu veux pas la garder

- ou elle veut pas revenir ?
- Je te préviens.

Si tu la vires,
ça va être pire qu'avant.

Qu'elle n'arrive.

Pire.

Brrr !

Attendez, moi, je dis ça comme ça.

Si vous êtes heureux,

elle reste.

- Mortel !
- Merci.

Du coup, elle dormira ici ?

Jojo rit.

Ah.

- Maxime, t'es insupportable !
- Aïe !

- Maxime !
- Arrête.

Maxime, tu me passes mon portable !

- T'es chiant !
- Merde !

- CÇa va ?
- Tout va bien.

Attendez, M. Mercier !

Attendez,
vous oubliez le sac de Jojo.

- Papa, qu'est-ce que tu fais ?
- Rien, tout va bien.

Tsss…

- Tenez.
- Merci.

Bonne journée.

AÀ gnagnagna.

Quoi ?

Si elle apprend que je l'ai virée,
je suis foutu.

- Revire-la, tu sais faire.
- Les enfants l'adorent.

En plus, maintenant,
elle est à plein temps à la maison.

Je suis fou… tu.

- Alors, dis-lui la vérité.
- Ah ouais ?

Que je lui avoue que j'ai baissé
mon froc devant Di Caprio ?

Un responsable
est demandé caisse numéro 6.

- J'aurai jamais ce poste.
- Mais si.

- Non.
- C'est dans le mental que ça se joue.

Tant que la balle de match n'a pas
été gagnée, tout est possible.

Souviens-toi du service
à la cuillère de Chang contre Lendi.

Qu'est-ce que
tu me parles de cuillère ?

Je joue ma vie, moi,
et tu me compares à Chang. Arrête.

Dix-huit années dans cette boîte
à gravir les étapes une à une,

à tout donner pour le bricolage,

et je me fais doubler par un mec
qui est là depuis un an.

Il est fort en sprint,

- toi, tu as de l'endurance.
- Arrête les métaphores sportives.

- Et pourquoi tu es venu ?
- Pour gagner des points.

- Il est là, Chassagne ?
- Je l'ai pas vu.

Puis oublie-le, les dés sont jetés.

Je serais toi, je rentre chez moi

et je profite de ma famille.

M. Mercier, je vous ai vu !

Que je profite de ma famille ?

M. Mercier ?

Rentre chez toi, repose-toi,
regarde des DVD, lis des livres.

T'es en vacances,
j'aimerais bien être à ta place.

D'ailleurs, les vacances…

- M. Le directeur !
- Oh…

Mme Chassagne va bien ?

Elle est à l'hôpital,
elle a fait un AVC.

J'y vais.

- Tu savais pour sa femme ?
- Oui.

C'est pour ça qu'il arrête plus tôt,
j'avais oublié de te le dire.

Bon, je te laisse.

M. Mercier, pensez à répondre
à mon courriel sur l'intranet.

Oui, je vais mettre
un rappel tout de suite.

Bips.

Penser répondre
au mail de Didier Richard.

- Richaud. Richaud.
- Richaud, Richaud. L'intranet.

C'est noté, M. Le cracheur de pipi
avec une tête de fesse.

Voilà.

"À l'hôpital".
On me dit rien à moi.

Faut que je devine.
À l'hôpital, elle est malade.

C'est encore Di Caprio
qui va prendre tout ça.

Oh non, pff…

Une mouette crie.

Bip de voiture.

CÇa va, M. Mercier ?

Comment ça va, Christine ?

Je nettoie.
Ça fait plaisir de vous voir.

Comment se passent

- les vacances avec les enfants ?
- Je suis au paradis.

- Je vais les voir ce week-end ?
- Ce week-end ?

À la convention Brico.

Ah non, je vais venir sans eux,
sinon, ça va être un sacré bazar.

Dommage,
ils ont prévu beaucoup de choses

pour la famille, les enfants.

Tout ça.

Ce n'est plus au Parc des Expos ?

Non, parce que…

Di Caprio trouvait ça
trop conventionnel.

En même temps,
c'est une convention.

Oui, c'est vrai, mais lui,
il voit ça plus à l'américaine.

Donc il a convaincu M. Chassagne
de faire ça au bord d'un lac.

À l'américaine ?

- J'y serai avec les enfants, promis.
- C'est bien.

À ce week-end, alors.

No way !

T'as tort, Chloé,
on va s'éclater au bord du lac.

Papa, moi aussi, j'ai dit non.

Maxime qui est un gentil garçon,
lui, il à dit oui et il a eu raison.

Je l'aurai quand,
cette nouvelle console ?

Et t'as un drone de retard.

Chloé,
qu'est-ce qui te ferait plaisir ?

Je sais pas, à ton avis ?

Qu'est-ce que j'aime dans la vie ?

C'est ce que je pensais.

Arthur, mon grand,
demande-moi ce que tu veux.

Faire une fête.

Non.

- Ça vous coûte tant d'être avec moi ?
- Oui, parce que tu vas être au taf.

- On peut pas lier les deux ?
- Tu penses qu'à ton travail.

Depuis six jours,
je ne me consacre qu'à vous !

No way !

C'est ça, va te ronger les ongles,
Vénus de Milo !

Pardon.

Enlève ton masque, toi.

Non, je le garde.

Bonne journée.

BONNE JOURNÉE, JULIA !

Bon, papa, on veut bien venir

à ta fête.

Mais ne gâche pas tout
à cause de ton job.

- OK.?
- Ouais.

Je serai avec vous tout le temps.

Tout le temps !

Merci, les enfants.

Tu diras merci à Julia.

Sonnerie de l'école.

Je leur ai juste dit que
ça devait être important pour vous.

Pardon, il fallait pas dire ça ?

Non, non, au contraire,
vous avez bien fait.

Je vous remercie beaucoup,
j'ai une dette envers vous.

Non, ne vous inquiétez pas,
ça m'a rien coûté.

J'insiste. Si vous avez besoin
de quoi que ce soit,

n'hésitez pas à me demander.

Vraiment ?

Bien sûr, c'est très important,
même pour moi, Julia.

Alors… Alors, voilà.

Là, j'ai tous les documents.

Lettre de licenciement,
fiches de paye,

tout ça, j'ai tout gardé.

Je veux attaquer Briconautes.

- Hein ?
- Oui. Le contrat est antidaté.

Ils m'ont dit
que c'était plus simple pour eux.

Qui vous a dit ça, Christine ?

Quelle Christine ?

Euh

Christine, mon associée, au cabinet.

- C'est elle qui vous a dit ça ?
- Ah non, pas du tout.

Mais j'ai pensé
que vous pourriez m'aider.

Je veux couler ces salauds,
j'ai besoin d'un bon avocat.

- Vous avez pas le temps, c'est ça ?
- Non… Oui.

Non, j'ai beaucoup d'affaires,
ça va être compliqué,

et surtout, vous n'allez pas
récupérer beaucoup d'argent,

vous n'avez fait que
deux semaines dans cette boîte.

- Je fais pas ça pour l'argent.
- Non ?

Non, je veux les détruire,
que tout le monde soit contre eux.

- Oui.
- Les médias, les syndicats,

je compte même organiser une grève,
occuper l'entrepôt.

Il faut taper avec force.

Non, je vais m'occuper
de votre cas.

Je vais prendre les documents

et je m'occupe de tout.

On va les… On va les plumer !

C'est vrai ?

- Oui.
- Vous êtes quelqu'un de bien.

Merci, M. Mercier. Merci.

Merci beaucoup.

Merci.

Pardon.

Merci.

Musique pop.

-Vous êtes toujours pas partis ?
Mais qu'est-ce que vous foutez ?

-Mes enfants ont le réveil difficile.
Di Caprio est déjà là ?

Rires.

Une odeur proche de l'œuf pourri !

C'était intenable.
On dirait pas en regardant "Titanic".

Oui, elle est tout à fait mignonne,
Kate Winslet.

Mais elle schmoute.

Hein, chérie ?

Arrête.

Votre cousin va passer, il paraît ?

La vie d'une star,
c'est pas comme nous.

Une heure à L.A.,
celle d'après à Toronto.

- Celle d'après à Draguignan.
- Et pourquoi pas ?

Pas mal !

Oh ! Là, là ! Celui-là.

Depuis quand tu t'es pas
lavé les cheveux ?

- Depuis que maman est partie.
- Et la douche ?

- Pareil.
- Et les dents ?

- Avant-hier.
- Bon, ça, ça va.

- C'est quoi ?
- De l'eau de Cologne.

Allez.

Hum…

Pas de "gnagna", pas maintenant.

Tu vas voir, tu vas t'amuser.

A gnagna ?

- À pati tata !
- Je comprends pas ce que tu dis.

Je comprends pas.

Tu es attaché, c'est bien.

Voilà.

Bips -Bonjour.

Bonjour, crotte de nez.

Arrêtez de jouer avec mon téléphone,
j'en ai marre ! Allez, donne.

Julia, mais que faites-vous là ?
On est dimanche.

Vous avez oublié
de me rendre ma carte d'identité.

Elle doit être
dans mes papiers du boulot.

Merci.

Non, Julia, je vais aller
les chercher moi-même !

Arthur, tu me remets

un vrai pseudo !

Attendez.

Va prendre le sac avec les pulls.

Alors, où est-ce que
je l'ai laissée ?

Vous avez lancé la procédure ?

Ah non, pas encore.

Et ça,

c'est quoi, là ?

En fait,
j'ai commencé à avoir des idées.

Je les ai notées.

Vous êtes génial, M. Mercier.

J'ai repensé à ce que vous m'aviez
dit concernant une réintégration.

Tout ça.

Voilà, ça,
c'est une bonne option, non ?

Non.

En fait, m'imaginer retravailler
avec eux, ça me rend malade.

Avec leur lapin débile,

- vous voyez ?
- Bien sûr.

Ouf, je l'ai retrouvée.

On va les défoncer.

Vous travaillez là-bas ?

Où ?

Directeur des ressources humaines.

Vous vous foutez de ma gueule,
en fait.

Doucement, les enfants
pourraient entendre.

Pourquoi m'avoir proposé
d'être mon avocat ?

Mais c'est vous
qui m'avez demandé !

Mais vous avez dit oui,
plutôt que…

C'est vous qui m'avez mise dehors.

Pardon.

Vous vous entendiez si bien
avec les enfants.

Moi, j'étais débordé.

J'avais honte.

J'arrive pas à le croire.

J'arrive pas à le croire.
Quelle merde. Quelle merde…

Ne vous blâmez pas.

Mais c'est de vous que je parle,
mais quel con vous faites !

Hé, ça suffit !

Vous êtes chez moi.

Alors, oui, je vous ai renvoyée
pour 3 vis papillon, oui !

Alors, vous pouvez me rejeter
la faute si ça vous plaît,

mais quand on vole, on regarde
qu'il n'y a pas de caméras !

Elles valent même pas
30 centimes, vos vis.

2,30E, et dans mon monde à moi,
c'est mal de voler, Julia.

Vous avez raison.

C'est de ma faute.

Voilà.

Parce qu'on fait pas partie
du même monde.

Dans le mien,
on connaît ses enfants.

On gère les problèmes de règles
de sa fille.

On comprend son fils de deux ans
quand il ouvre la bouche.

On n'achète pas un petit garçon
avec un drone.

Et on s'intéresse aux histoires
d'amour de son aîné.

Elle fouille dans son sac.

Tenez, vos vis.

Et c'est pas la peine de me virer
une deuxième fois.

C'est moi qui pars.

T'as trouvé le sac ?

J'ai trouvé mieux.

- Balance.
- Après, voilà papa.

Allez, en route, les enfants !

Prêts pour passer
une journée de folie ?

Merci à toutes et à tous
d'être venus aussi nombreux

pour l'événement
des magasins Briconautes !

Un événement
que vous attendez tous,

un événement qui nous rassemble.

Des souvenirs à partager en famille

car, chez Briconautes,
on aime la famille.

J'en profite pour souligner
la présence de M. Et Mme Chassagne.

Que je vous demande
d'applaudir très fort !

- Merci.
- Plus fort !

Bravo !

Il est temps d'accueillir

notre mascotte, Bricolapin,

pour venir allumer la flamme
de ces "Briconolympiades" !

Allez, tous ensemble !

LE LAPIN ! LE LAPIN ! LE LAPIN !

LE LAPIN ! LE LAPIN ! LE LAPIN !

LE LAPIN ! LE LAPIN ! LE LAPIN !

CINQ, QUATRE, TROIS,

DEUX, UN...

Que la fête commence !

Cris de joie.

Incroyable force de la nature
que ce Di Caprio !

Antoine Mercier se fait
littéralement soulever !

Première victoire

pour Di Caprio !

Retrouvons tout de suite
Antoine Mercier au Bricorodéo.

Aïe, déjà la chute.

Alors que Di Caprio résiste
et résiste encore !

Il finit en beauté !

Quel effort de Di Caprio !

Antoine Mercier,
décidément très à la traîne.

Quelle humiliation !

Bravo.

Prochaine épreuve :

Le Bricopont !

Grrr…

Rrrr…

Et top ! C'est parti !

Cris, encouragements.

On lâche rien, Christine,
on lâche rien !

Tu nous paniques !

- On attend quoi ?
- Le bon moment.

-On encourage les deux équipes !
Du bruit !

Allez !

Di Caprio en tête !

Mercier à la traîine
et c'est Di Caprio qui gagne !

Di Caprio !

Son nom à lui seul suffit à nous
faire rêver, veuillez applaudir

le vainqueur de la 1re manche :

Mister Di Caprio !

Bravo !

Papa, avec ce jeu,
on peut gagner un max de points.

Faites du bruit, s'il vous plaît !

Christine,
c'est un truc pour vous, ça.

Papa, allez !

Non, non.

Plus fort pour Di Caprio !

L'équipe d'Antoine Mercier
est faible, cette année.

Tenez… Non, tiens.

Et profitez d'une excellente
recette composée par Mme Chassagne.

Tu bouges pas, Jojo.

- Tu restes là.
- C'est parti.

- Visez les quilles.
- T'inquiète, on va viser. Prêt ?

Quand vous voulez.

- On veut te dire quelque chose.
- On t'aime fort.

Mais faut vraiment que tu changes.

Ouais, super, exactement.

Allez !

Oh !

Vous faites quoi ?

On veut que Julia revienne.

On en reparlera,
remettez-moi dans le bon sens.

Non, maintenant.

Allez, remettez-moi
dans le bon sens !

Il faut viser les quilles !

Ah ! Non !

Remettez-moi dans le bon sens !

Cris d'effroi.

- Qu'est-ce qu'on a fait ?
- Oui, pourquoi ?

Au secours !

Pétards, feu d'artifice
Cris de panique.

Pardon, madame !

Jeu, set et match.

Ah !

Chanson pop.

Lapin, oh, lapin !

Merde !

T'as la queue en feu !
Ta queue, elle brûle !

Je vais annuler mon cousin.

Mais qu'attendez-vous ?

Réagissez, bordel !

Oh...

On n'aurait
peut-être pas dû faire ça.

Oui.

Sirènes de pompiers.

Je vais m'occuper de lui.

Si tu veux crier, vas-y.

Faisons comme ça,
ce sera mieux pour tout le monde.

Je les garde jusqu'à
ce qu'Isabelle revienne, O.K. ?

- Gnagnagna ?
- Par contre, je te laisse Jojo.

Je comprends pas ce qu'il dit.

Chanson folk :
"Little giant”" par Roo Panes.

Ni da da…

Je te comprends pas, mon fils.

Gna gna gna gna ni na.

Je comprends pas.

Ni na.

J'aimerais tellement te comprendre.

21h22.

Bonjour.

Son portable sonne.

Oui ? Dites-moi, Christine.

Chassagne fait
un comité de direction demain à 11h.

- Il veut que vous soyez là.
- Il perd pas de temps.

Désolée. Ça va aller ?

-Oui, ne vous inquiétez pas.
À demain Christine, merci.

Ah, M. Mercier, bonjour.

Bonjour.

Faites attention,
il a eu son rappel DT Polio,

il va peut-être avoir un peu
de fièvre pendant quelques jours.

Demain,
c'est la journée pédagogique,

- il sera avec vous.
- Bien sûr.

Jojo : -Au revoir.

C'est bien,
tu dis "au revoir" à papa ?

Au revoir.

Au revoir.

Au revoir.

|! Faut y aller, là.

Au revoir.

Thème mélancolique

| sonne.

Je… je me suis fait virer.

Vous connaissez un bon avocat ?

Ben, entrez.

Pourquoi vous êtes là ?

Je vous ferai pas de procès,
ne vous inquiétez pas.

De toute façon, je connais pas

de bon avocat.

Il y a ma femme.

Et elle va vous faire un procès ?

J'ai peur
qu'elle s'en fasse une joie.

C'est d'autres enfants
que vous gardez ?

- Hm, hm.
- Oh, celui-là,

c'est Dumbo.

Il s'appelle Mathieu.

C'est mon fils.

Pardon.

Pour une fois que c'est la vérité,
je vais pas vous le reprocher.

Mais j'adore cette photo.

Etle papa ?

Le "sage-homme".

- Bien sûr.
- Les vis papillon,

c'était pour réparer son robot.

Bon.

Je dois aller
chercher Mathieu à l'école.

Vous êtes quelqu'un
d'exceptionnel, Julia.

Et… merci.

Merci pour tout
ce que vous avez fait pour nous.

L'orage gronde.

Coups de tonnerre.

C'est un grand jour pour moi.

Je vous propose d'officialiser
la nomination de M. Di Caprio

au poste de nouveau
directeur général à ma place.

Merci de votre confiance,
M. Chassagne.

Appelez-moi Roland.

Merci, Roland.

Pour ce qui est de vous, Antoine,

au vu des événements d'avant-hier,

la direction
a pris une lourde décision.

Personne ne doute ici
de vos compétences

ni de votre engagement
auprès de cette entreprise,

mais nous pensons

qu'il n'est plus convenable

que vous demeuriez à la tête
des ressources humaines.

Nous avons donc décidé
de vous proposer une reconversion.

- Papa…
- Qu'est-ce que t'as dit ?

Une reconversion, Mercier !

Chut, laissez-le parler.

- Qu'est-ce que t'as dit, Jojo ?
- Papa.

- Il a dit "papa”, non ?
- Moi, j'ai entendu "gnagna”.

Moi aussi.

- Dis "crayon".
- Crayon.

- Dis "feuille".
- Feuille.

N'importe quoi.

- Dis "téléphone".
- Téléphone.

Antoine, vous écoutez ?

- “Bips.
- Grosse crofte qui pue des fesses,

que puis-je faire ?

Sortez d'ici, j'ai dit : "Dehors !"

On rentre à la maison, papa ?

T'as raison, mon fils,
on rentre à la maison.

Qu'est-ce que vous allez faire,
M. Mercier ?

Je sais pas, Christine,

une pause.

Arrête, c'est le bureau de…

Christiane.

Les gens se trompent souvent.

Je vous méritais pas.

Je doute que ce soit mieux
après vous.

Bon, au revoir,

Christiane.

Au revoir, Antoine.

Au revoir.

Au revoir.

Merci.

AU REVOIR, M. MERCIER.

AU REVOIR, M. MERCIER.

Jojo : -Au revoir,

Christiane.

Tous les employés
lui disent : "Au revoir".

Oui, j'ai besoin d'un véhicule
de luxe de remplacement.

Non, je connais pas
mon numéro de police.

Di Caprio, comme l'acteur, oui.

Thierry. Antoine pouffe de rire.

Pardon. Thierry,
c'est ton prénom ?

- Oui, pourquoi ?
- Thierry Di Caprio ?

Bernard Pitt !

-Mais tais-toi.
Allez, va pointer au chômage !

Non, non,

je ne vous parlais pas.

Il gronde, le monsieur ?

Oui, parce qu'il est pas
très content.

Non, pas un Espace !

Papa, content ?

Oui, papa est très content.

Allez, mon fils.

- On rentre à la maison.
- Non, je ne veux pas de Kangoo !

Une Fiat Punto ?
C'est pas ce que je vous demande !

40-15.

Faute !

Jeu, Mlle Autexier.

Allez, Emma.

Tu vas l'avoir au mental.
Ne lâche rien.

Rien.

Monte au filet
et attaque-la sur son revers.

D'accord ?

Quoi ?

Rien.

- Tu te moques en plus ?
- Non.

Au contraire.

Mais je te rappelle que tu as joué
au bowling avec ton père, mec.

- Désolé, c'était l'idée de Chloé.
- C'est faux !

Service, Mlle Han Tran.

Désolée, on voulait te donner
une leçon, mais c'est allé trop loin.

Viens là, toi.

Pardon, papa.

Oui, papa,
pardon pour avant-hier.

Ouais, et moi,
pardon pour tous les autres jours.

Je me suis occupé
de relations humaines toute ma vie

et je connais même pas mes enfants.
Je suis passé à côté de l'essentiel.

- Chut !
- Quoi, "chut", on se réconcilie !

- C'est pas le moment, ça joue, là.
- Maman, tu es pendue au téléphone.

Moi, ça me saoule, ce match.

Non, on reste en famille.

- Les miens sont insupportables.
- Mais nous,

on s'est pas fait plaquer.

Ca suffit.

On se calme !

Les filles jouent pour une place
en équipe nationale !

Pour ceux que ça n'intéresse pas,

merci de rentrer chez vous !

Eh bien ?

- C'est pas terminé.
- En fait, je m'en fous du tennis !

Mais tu adorais ça !

Non, c'est toi.

Donc, prends la raquette, joue comme
Borg en 82 et laisse-moi tranquille.

Bon, allez, nous, on y va.

S'il vous plaît, silence !

Restez assis, s'il vous plaît.

- En plus, maman va arriver.
- Déjà ?

- C'est passé vite !
- Oui.

Pourquoi on se moque de moi ?

Parce que tu as

un masque de Superman sur la tête.

Restez assis,
mesdames et messieurs !

J'en peux plus des matchs,
t'as compris ?

- Mais pourquoi ?
- Je m'en fous, c'est tout !

Thème guilleret.

Hello !

Bonjour tout le monde !

Y a quelqu'un ?

Maman, t'es là ?

Je suis content.

MAMAN !

Oh, mes amours !

C'est bon de vous voir.

Oh, ma chérie.

- C'est maman.
- Maman.

- Mon super héros, tu as grandi !
- Maman, je t'aime.

Et moi, le papa ?

C'est bon que tu sois revenue.

Tu te souvenais pas
que je rentrais aujourd'hui ?

-Non, je croyais que c'était demain.
C'est bête, on aurait rangé un peu.

- En tout cas, t'es trop jolie.
- Merci, c'est gentil.

Et vous, pas trop dur ?

Nous, c'était super bien, hein ?

Génial.

- Impeccable.
- Formidable.

Caca !

- Ah, Chloé.
- Ah oui, c'est mon tour.

Je vais t'aider,

on va lui lire une histoire.

- Je te monte la valise, maman.
- Hein ?

Oui, et profites-en
pour terminer ta rédac.

- D'accord.
- Lui, faut être derrière.

Vous êtes tous drogués ou quoi ?

Pourquoi tu dis ça ?

Pour tout,
je sais pas, c'est bizarre.

- T'as pas eu de problèmes ?
- Non.

- Mais t'as même pas de cernes.
- Arrête.

C'est sûr que c'est du travail,
c'est vrai.

Jojo a fait un 38.7
après son vaccin, mais j'ai géré.

Ça se gère, je t'apprends rien.

O.K.

Mais avec le boulot, ça a été ?

Ah non,
on parle pas du travail ici.

À la maison, je coupe.

O.K.

J'ai dû traverser
une faille spatio-temporelle.

-Tout va bien.
On a une famille magnifique.

Bienvenue chez toi, mon amour.

Ils crient et chahutent.

Mes amours !

Oh, mais comment vous m'avez manqué !

Comme j'avais besoin de ça !

Maman…

-La cape, tu la veux ?
Avec le masque ?

Et mon petit super héros.

CÇa va, je sais que c'est pas gagné.

Bientôt, il va y avoir
l'adolescence, les conflits,

aller les chercher
à une soirée à 4h du mat',

des histoires d'amour pour l'un,
de rupture pour l'autre.

Personne ne sait
de quoi demain sera fait.

Si j'ai peur ?

Bien sûr que j'ai peur.

Mais je voudrais pouvoir croire
que je serai à la hauteur,

qu'on sera à la hauteur.

Parce qu'on est une famille
magnifique et que tout ira bien.

- Avec qui tu parlais, papa ?
- Tu parles tout seul ?

- Qu'est-ce qui t'arrive ?
- Rien.

Ne t'inquiète pas.

J'ai réfléchi
pendant ces dix jours.

Je vais reprendre
mon métier d'avocate.

CÇa gagne bien ?

- Pourquoi tu demandes ça ?
- Parce que papa s'est fait virer.

Quoi ?

Oui, et toi,
t'as fait cuire le hamster !

Et il a renversé Maria
avec la voiture.

- Ils m'ont balancé dans un ballon !
- Et Jojo a failli se noyer !

Julia nous a sauvés,
mais papa l'a virée.

Et aussi,
papa a fait déborder la machine.

Arthur rit bêtement.

Isabelle :
Mais c'est quoi, cette famille ?

Au revoir !

Chanson pop :
"Just you and !" par Tom Walker.

Adaptation : Tri Track