All language subtitles for 1973-_Invasion of the Bee Girls-0070222

Voil�.

John Doe.

John Doe est un nom l�gitime,
commissaire Peters.

- Alors ?
- Son portefeuille �tait sous le lit.

Il s'appelait Grubowsky.

Corps de recherche brandt
BACT�RIOLOGIE - PRIORIT� AUTORIS�E

L'INVASION DES FEMMES-ABEILLES

FEU JOHN GRUBOWSKY,
RECHERCHE BRANDT, PECKHAM.

BACT�RIOLOGIE : TOP SECRET

CAUSE DU D�C�S : IND�TERMIN�E.
ENQU�TE.

SUPERVISION. FIN DU MESSAGE.

Une derni�re question, Mme Grubowsky.

Je sais combien c'est difficile.

Votre mari avait-il
des ant�c�dents cardiaques ?

Non.

Autre chose ?

Entre autres, thrombose coronaire.

C'est-�-dire ?

Obstruction des ventricules droit et gauche,

par un caillot sanguin

provoqu� par l'�puisement.

Il avait des aventures ?

C'est rien de le dire !

J'�tais dans la pi�ce voisine,
mais je n'ai rien entendu,

pas un bruit.

Vous �tes s�r ? R�fl�chissez bien.

� l'exception d'une chose.

- Allez-y.
- La t�l�vision marchait.

- Quel programme ?
- C'�tait apr�s la fin des �missions.

- J'entendais un bourdonnement.
- Un bourdonnement ?

- Savez-vous quelle heure il �tait ?
- Environ 22 heures, sans doute.

- Autre chose ?
- Non, c'est tout.

Merci de votre coop�ration.
Nous savons comment vous joindre.

- Ils ont tout not�.
- C'est fait.

On arrive tout de suite.

� tout hasard,
v�rifie avec les stations de TV locales.

- D'accord.
- Qu'y a-t-il ?

On a trouv� un autre cadavre.

Salut.

Je peux vous aider ?

Je m'appelle Neil Agar,

- de la s�curit� nationale.
- Oui.

C'est la folie, ici.

Votre t�l�gramme
est quelque part dans cette paperasse.

- D�sol� de n'avoir pas pu venir � l'a�roport.
- Peu importe.

Je pourrais voir le dossier Grubowsky ?

Quand vous enl�ve-t-on les points ?

C'est fait.

On m'a mis au courant.
Je dois vous aider � ne pas avoir d'ennuis.

- Que s'est-il pass� ?
- Peu de chose, en fait.

�a a l'air facile apr�s la derni�re affaire.

C'est ce que je pensais.

J'ignore pourquoi le gouvernement
s'en m�le. �a semble inoffensif.

Le Pentagone surveille
les installations publiques de recherche

comme Brandt. Vous voyez le genre.

Au fait, on en a eu un autre.

Un autre quoi ?

Un autre d�c�s. Infarctus massif.

J'ai programm� une autopsie.

- Quelqu'un de Brandt, commissaire ?
- Non, un jeune de l'usine.

Le gouvernement
voudra aussi s'en occuper ?

Il �tait l�.

Insuffisance cardiaque chez un jeune ?

Merci.

Neil Agar. Je suis attendu.

- Prenez cette porte.
- Merci.

Vous d�sirez ?

D�sol�, il n'est pas dans son bureau.

Michael Levy, veuillez appeler la r�ception.

Je suis vraiment d�sol�.

Impressionnant. Qui est le responsable ?

- Moi.
- Vraiment ?

Oui.

Neil Agar, de la s�curit� nationale.

J'enqu�te sur le d�c�s
du professeur Grubowsky.

Que puis-je faire pour vous ?

Vous l'avez assist� pour son rapport
sur la guerre bact�riologique ?

- C'est exact.
- Puis-je voir le dossier ?

Il est strictement confidentiel.

Vous voulez que j'utilise
la voie hi�rarchique ?

Puis-je voir votre autorisation ?

Je peux voir le dossier, maintenant ?

M. Paul Heller
est pri� d'appeler la r�ception.

Qui vous a permis
de fouiller dans mes affaires ?

�a fait partie du boulot.

Mais vous �tes
la derni�re � l'avoir vu vivant,

et vous avez d�n� avec lui
le soir o� il a �t� assassin�.

Pourquoi parler d'assassinat ?

D�sol�.

On a d�n� ensemble ce soir-l�...

Quand on travaille tard,
on d�ne toujours ensemble.

Gretchen �tait au courant.

- Gretchen ?
- Sa femme.

C'est bien pratique.

D'accord, autant que vous le sachiez.

On a d�n� au bar-grill Flamingo.

Vers 22 heures, on en �tait au dessert
et on se faisait du genou sous la table

comme au bon vieux temps.

Ensuite, on est all�s au motel,
et c'est arriv�.

Qu'est-ce qui est arriv� ?

On a bais� jusqu'� ce qu'il en meure.

Touch�.

Allons d�jeuner.

C'est une petite ville, M. Agar.
Il ne s'y passe jamais rien.

Il nous faut bien trouver des distractions.

On ne va jamais � Los Angeles.

Il y a beaucoup de coucheries ici,

de l'�changisme et tout ce qui va avec.

Les scientifiques
sont comme les autres humains.

Juste un peu plus inventifs.

Excusez-moi.

Je vous ennuie, M. Agar ?

D�sol�. Vous disiez ?

Tous les amis de Jack
sont des dons Juans notoires.

Vous le savez par exp�rience personnelle ?

Question professionnelle, M. Agar ?

Faites-moi plaisir, vous voulez ?

Appelez-moi Neil.

C'est le Dr Murger,
directeur de la biologie de la reproduction.

Projet favori :

�tudier la transmission dans les deux sens
des infos sexuelles sensorielles.

Mais c'est un solitaire.

Je ne l'ai jamais vu en compagnie
d'une femme. Quelle ironie !

Il est h�t�ro ?

Aucune id�e.

CLUB DES �TUDIANTS

Tu te d�shabilles ?

Tu ne peux pas attendre ?

Bon sang !

Incroyable, qu'il soit mort.

J'ignorais qu'il avait le c�ur fragile.

Tout le monde l'ignorait.

J'aimerais savoir avec quelle fille il �tait.

Au moins, il n'a pas pu trop souffrir.

C'est quoi, pour vous ?

Homicide involontaire.

- Vous savez ce que j'esp�re ?
- Quoi ?

- Quand mon heure viendra...
- Oui.

... avoir quelques secondes d'extase,

et puis

l'oubli.

Rendez-vous compte, les gars,

jouir et mourir en m�me temps.

All�.

Gretchen Grubowsky ?

Elle-m�me.

Il faut absolument que nous parlions.

Qui est � l'appareil ?

Je connaissais tr�s bien votre mari.

Qui ?

Je suis la derni�re � l'avoir vu vivant,

si vous voyez ce que je veux dire.

J'�tais avec lui au motel.

J'ignore de quoi vous parlez.
Mon mari n'a jamais...

Ne refusez pas la v�rit�.
Nous devons nous voir.

Sa r�putation est en jeu. Vous comprenez ?

Oui. Je comprends.

Je vous prends dans une demi-heure
au carrefour Pine et Hill.

� moi, en tout cas,

il me manquera.

Ce salaud en rut.

Je peux me joindre � vous ?

- Je vous en prie, asseyez-vous.
- Merci.

Neil Agar, de la s�curit� nationale.

On ne vous a pas envoy�
jusqu'ici pour �a, si ?

Le professeur Grubowsky
faisait de la recherche publique, non ?

Je sais, mais grands dieux,

chaque fois que quelqu'un saigne du nez,
vous v�rifiez la s�curit�.

Sachant ce que vous faites,
il faut bien garder l'�il sur vous.

Mais vous n'avez pas
surveill� Grubowsky d'assez pr�s, hein ?

- Vous �tes...
- Herb Kline.

Possibilit�s strat�giques.

C'est �a.

Stan Williams, g�n�tique.

Aldo Ferrara,

directeur du service
de biom�trique diagnostique et clinique.

- Enchant�.
- Merci.

Veuillez nous excuser.

Naturellement, nous sommes boulevers�s.

Jack �tait un type tr�s sp�cial.

Je vois.

Je suppose donc
qu'il �tait votre ami � tous ?

Un tr�s bon ami.

C'est bien ma chance.

Qui est la dame ?

Un Ballantine. Avec de la glace.

Le Dr Susan Harris.

Codirectrice du labo d'entomologie globale
avec le Dr Norstad,

qui chapeaute le service.

C'est bon. Laissez-le se rincer l'�il,
c'est tout ce qu'il aura.

C'est de notori�t� publique.

C'est un vrai iceberg.

N'oubliez pas,

les six-septi�mes des icebergs
sont sous la surface.

Si quelqu'un peut vous renseigner sur
les ant�c�dents m�dicaux de Grubowsky,

c'est le Dr Lyons.

Bien.

Bizarre, il devait nous rejoindre ici.

Attendons quelques minutes.
Il va s�rement revenir.

Bonsoir.

- Je ne vous avais pas vue.
- Merci.

Il fait plut�t sombre.

Vous avez des ennuis ?

Rien que vous ne puissiez arranger.

�a peut sembler ridicule,

mais cela pourrait-il �tre une �pid�mie ?

Difficile de r�pondre � cette question, Jim.

En lui-m�me,
chaque d�c�s est parfaitement naturel.

Un gar�on de 21 ans
qui meurt de thrombose ?

Un peu inhabituel, non ?

Oui, mais son d�c�s ne peut pas
avoir d'autre cause.

C'est ce qui ressort de l'autopsie.

Vous parlez d'�puisement sexuel...

Harv n'avait aucun ant�c�dent cardiaque.

- Ni le Dr Lyons.
- Ni Grubowsky.

Je ne sais que dire, Jim.
C'est un myst�re pour moi aussi.

Super.

J'appelle le service de sant� publique.

- Est-ce bien n�cessaire ?
- On n'a pas le choix.

Deux morts � Brandt
ces deux derniers jours,

la co�ncidence est trop forte.

Tenez-moi au courant, d'accord ?

Le tenir au courant.

Je voudrais bien,
si je savais de quoi il s'agit.

Silence, s'il vous pla�t.

Merci.

Vous le savez sans doute tous,

il y a eu huit d�c�s ces trois derniers jours.

J'ai essay� de dresser une liste
avec l'emplacement des corps,

l'endroit o� on les a trouv�s.

Voyons. Pardon.

Deux scientifiques,
un policier, un ouvrier de conserverie,

un coiffeur, un pompiste,
un agent immobilier

et un instituteur.

Il ne semble pas
y avoir de lien professionnel.

Mais il y a trois ressemblances

que j'aimerais souligner.

Un, toutes les victimes sont des hommes.

Deux, tous les hommes habitaient Peckham

et trois, tous sont apparemment morts,

et je dis bien "apparemment",

d'�puisement au cours d'un rapport sexuel.

J'ai demand� au Dr Murger
de nous faire part de son opinion,

car on a envisag� la possibilit�

d'une forme virulente
de maladie v�n�rienne.

Une maladie v�n�rienne qui,
vous vous en doutez certainement...

Plus fort.

Une maladie v�n�rienne qui,
vous vous en doutez certainement,

a atteint...

les proportions d'une �pid�mie
aux �tats-Unis

et en Europe de l'Ouest.

Franchement, je n'ai jamais rencontr�

ni entendu parler
d'une forme de maladie v�n�rienne

qui pourrait entra�ner le genre de d�c�s

auxquels nous sommes confront�s
� Peckham.

Toutefois, j'ai une th�orie

si complexe et si �trange

que la seule id�e de la sugg�rer

avant d'en avoir la preuve...

Dans cette attente, donc,
je vais sugg�rer comme plan d'action

d'instaurer, peut-�tre au cr�puscule,
un couvre-feu.

En d'autres termes :

Aux chefs civiques, syndicaux et religieux
de notre communaut�,

je dois souligner l'importance d'une totale

je dis bien totale,

abstinence sexuelle.

Arr�tez. Arr�tez tout de suite !

Je n'ai jamais rien entendu de plus stupide.

Huit types sont morts en baisant,
et vous ne savez m�me pas pourquoi.

Je suis d'accord avec Sam.
C'est vous, � Brandt, les responsables.

Une de vos salet�s d'exp�riences
s'est retourn�e contre vous.

Pas question d'abandonner
le petit plaisir que j'ai

� ramoner ma bourgeoise
ou n'importe qui d'autre.

S'il faut �couter d'autres dingueries,
je m'en vais.

Un instant.

Personne ne veut l�gif�rer
ni vous dicter votre morale priv�e.

C'est impossible.

Cet homme se contente
d'exprimer quelques opinions

sur les fa�ons de survivre. Sur cette base,

est-ce trop vous demander
que de vous asseoir pour �couter ?

Vous devez plaisanter.

Incroyable. Il veut qu'on fasse ceinture.
Vous plaisantez.

Que ferez-vous ce soir
en rentrant chez vous ?

Hein ? Vous ramperez ?

Zut.

Excuse-moi, Sam.

L'abstinence, ici, on y est habitu�s.

Si j'�tais s�re que �a te tuerait,

je le ferais.

Ces p�d�s de Brandt
doivent me croire dingue

s'ils croient que je vais ordonner
�a � nos membres.

Tu parles.

Pr�sident du club Local 723,
ce n'est peut-�tre pas grand-chose

pour les cerveaux de Brandt,
mais au moins, j'ai un peu de bon sens.

Oui. Tu leur as montr�, ce soir.

On a accept� beaucoup de trucs idiots
ces deux derni�res ann�es,

mais l�, c'est le bouquet.

C'est s�r.

Ils g�lent les salaires,
et on doit accepter �a sans rien dire.

Bon sang, ils g�leront rien d'autre.

- Vous �tes avec moi ?
- Jusqu'au bout.

Bon. Prost !

Buvons � �a.

LE VIEUX CORRAL - MUSIQUE WESTERN

M. Braddock ?

Oui.

Gretchen Grubowsky.
Vous connaissiez mon d�funt mari.

Je peux vous accompagner ?

On est un peu en avance,
mais c'est ici qu'on doit rencontrer Murger.

D'apr�s Freud, l'id�e de mourir
pendant l'acte sexuel ou juste apr�s

a un attrait ambivalent.

La plupart des hommes le d�sirent
en m�me temps qu'ils en ont peur.

C'est vrai. La mort psychosomatique existe.

Les deux premiers d�c�s
�taient d'authentiques arr�ts cardiaques.

Qui sait quels fantasmes �rotiques
dormants cela peut r�veiller ?

Vous savez ce que �a pourrait �tre ?

De l'hyst�rie collective.

Vous n'y croyez pas vraiment, si ?

Non.

Je n'avais jamais embrass� de flic.

Qu'est-ce que c'est ?

Allons voir.

- Mon Dieu, c'est le Dr Murger.
- Ils sont en train de le tuer.

Appelez Peters.

- �a va ?
- Oui, tr�s bien. Merci, poup�e.

Alors ?

Il y a une Plymouth, ou ce qu'il en reste,
pr�s de l'ancien pont sur l'autoroute.

- Vide.
- Vide ?

�a fait neuf.

Dix.

Dix ?

Barney Braddock. On l'a trouv�
le pantalon autour des chevilles,

mort d'un vous savez quoi massif.

Tr�s bien.

Les indig�nes deviennent nerveux.

Je les comprends.

Avec quelques hommes,
trouvez � qui �tait la voiture.

J'y avais d�j� pens�.

Pour les h�ros gouvernementaux,
les p�quenots locaux

ne savent rien faire tout seuls,
mais on se d�brouille tr�s bien.

Vous faites votre travail. Je fais le mien.

- Bien.
- �a fait trois morts � Brandt.

J'essaie de m'excuser
si j'ai empi�t� sur vos plates-bandes.

Je m'excuse aussi.

On est �nerv�s. Vous, moi, nous tous.

Ils tombent comme des mouches, Agar.

- Belles cuisses.
- Il y a un moteur.

All�, op�ratrice ?

Indicatif 202, d�partement d'�tat 415.

Allons-y, messieurs. Rentrez chez vous.
Allez, c'est fini.

Oui, rappelez-moi ici.

Indicatif 805,

259,

9035.

C'est �a, 9035.

Merci.

�a va prendre un moment.
Si vous attendiez dans la voiture ?

- O� est-elle ?
- Dans le parking, derri�re.

D'accord.

J'arrive dans une minute.

All�.

Oui, Neil Agar � l'appareil.

M. Le secr�taire ?

Oui, monsieur. D�sol� de vous r�veiller.

Vous aimez l'amour vache ?

- Attrape-la.
- C'est �a. Elle est mignonne.

Ne r�sistez pas.

Oui, le d�c�s de Murger
�tait diff�rent des autres

mais le mod�le reste valable.

Oui, monsieur, je sais.

J'ignore pourquoi,
mais je suis s�r que c'est li� � Brandt.

Touchez un peu �a.

Pas mal !

Je recommande une quarantaine militaire
et le bouclage de la communaut�.

Bien, monsieur. Merci.

Je vous tiendrai inform�
de tout d�veloppement futur.

Bien. Bonne nuit, monsieur.

Tu m'as niqu�

et il reste deux types
qui veulent tirer leur coup.

On pourrait peut-�tre t'ouvrir et t'examiner.
Tu es un ph�nom�ne m�dical.

Qu'est-ce que t'en penses ?

Je t'aurai, salaud !

S�CURIT� D'�TAT : ENQU�TE

URGENCE :
QUARANTAINE MILITAIRE IMM�DIATE

SITE : PECKHAM, CALIFORNIE.

J'ai une th�orie si complexe

et si �trange...

SUPER BAISE

JE T'AIME HENRY CH�RI.
Pardonne � ton b�b�.

Gros bisous - Je t'aime - Joe

J'�tais en ville quand on a trouv� le corps.

Une fois le choc pass�, je n'ai plus pens�

qu'aux lettres que je lui avais envoy�es.

Voil�, vous savez tout.

O� vous �tiez-vous rencontr�s ?

Je suis chauffeur � la conserverie.
On s'est rencontr�s au bar Herm.

Il y venait souvent avant qu'on se range.

O� �tiez-vous ce soir,
quand Murger a �t� tu� ?

Chez Herm. J'ai des t�moins.

Je devais voir Henry ce soir,
mais il a t�l�phon� pour annuler.

J'�tais en col�re. J'�tais bless�.

Vous �tes donc all� chez Herm.

Vous ne savez pas du tout
o� �tait Murger ce soir ?

Il n'�tait pas avec un homme.
Il �tait avec une fille.

Je les ai vus passer en ville en voiture,
en d�but de soir�e.

Elle �tait comment ?

Je ne sais pas, il faisait trop sombre.

Elle conduisait sa voiture,
c'est tout ce que j'ai vu.

Vous en �tes s�r, Joe ?

Pourquoi croyez-vous que je l'ai remarqu� ?

Dites-moi une chose.

Il aurait pu coucher avec une femme ?

Aucun risque.

- Bonsoir.
- Je peux me joindre � vous ?

Je vous en prie.

- �a va, Dr Harris ?
- Appelez-moi Susan.

O� sont-ils tous ?

Enferm�s dans leur chambre, s�rement,

passionn�s par les derniers chapitres
du Fant�me de la rue Morgue.

Et vous ?

Je fais de la g�om�trie th�orique.

De la trigonom�trie, des relev�s.

Je crains

que l'abstraction
soit plut�t du domaine du Dr Williams.

En ce moment, j'ai besoin de sucre.

Dommage.

Pourquoi, Herbert ?

Pour votre app�tit.

J'allais vous inviter

� d�ner ce soir.

Enfin, si vous �tes libre.

Je suis tr�s libre, en fait.

Alors, c'est d'accord ?

Je reconnais que, depuis le couvre-feu,
on s'ennuie pas mal � Peckham.

Mais je ne vois pas
pourquoi cela serait notre cas, et vous ?

- Non plus.
- Tant que nous sommes discrets.

- Oui.
- G�nial.

Je vais vous cuisiner
quelque chose de super sp�cial.

Pas de ragots par ici ?

Il y avait une rumeur sur Julie et lui.

Juste une rumeur,
personne ne la prenait au s�rieux.

Vous connaissiez bien Murger ?

Qui le connaissait bien ?

Un reclus introverti. Que vous dire ?

Vous allez
� l'enterrement de Grubowsky demain ?

C'�tait un savant remarquable.

S�rement mon �pouse.
Transmission de pens�e.

Salut, ch�rie. Vous voyez ?

Non, �coute,

je dois faire un r�sum�
des op�rations de r�cup�ration

et je vais �tre submerg� de travail

pendant encore deux heures et...

Le couvre-feu ?

Nora, tu es une incorrigible pessimiste.

Du calme.

Que peut-il arriver ?

�coute, ch�rie, je dois y aller.

Couche-toi sans m'attendre, d'accord ?

Oui, plus tard.

Moi aussi, je t'aime.

Le bonheur domestique, M. Agar.

� tout instant,
elles doivent savoir o� vous �tes.

- O� allez-vous ?
- J'ai rendez-vous avec Julie Zorn.

Mignonne, si elle se l�chait un peu.
Elle est bien trop s�rieuse.

- Souhaitez-moi bonne chance.
- Bonne chance.

Je vais explorer l'Antarctique
et voir ce que cache toute cette glace.

Voil�. �a a l'air de marcher.

Redites-moi ce que vous cherchez.

Je n'en sais rien.
C'est un truc qu'a dit Peters :

"Ils tombent comme des mouches."

Il y a peu de chances que �a marche.
Allons-y.

Dans le royaume animal,
les insectes sont les plus nombreux.

Ils repr�sentent le plus haut niveau
d'�volution parmi les animaux invert�br�s.

Pas uniquement en termes
de complexit� de structure,

mais aussi de d�veloppement psychique.

- Cela vous d�range si je fume ?
- Je suis allergique � la fum�e.

- C'est juste un mauvais...
- Pas de dessert, c'est s�r ?

Merci. Il faut que je surveille ma...

Vous voulez go�ter ?

- C'est bon.
- Encore ?

Les organes visuels des insectes
sont des yeux � facettes.

L'image que voit un insecte
est donc une mosa�que

faite d'autant d'�l�ments
que la corn�e comporte de facettes.

La vision multiple est tr�s r�pandue
dans le monde des insectes.

L'insecte se m�tamorphose
pour atteindre le stade adulte

� l'int�rieur de la chrysalide.

Les abeilles ouvri�res
d�chirent enfin la chrysalide blanche,

permettant � la reine d'en sortir.

Ici, la reine a �t� marqu�e d'un point rouge.

La survie d'une ruche
d�pend d'une reine fertile.

Bien des reines se d�veloppent
avant que l'une d'elles ne devienne fertile.

Pendant sa vie,
la reine peut pondre 20 millions d'�ufs.

Les femelles qui tuent le m�le
pendant l'accouplement

sont nombreuses chez les insectes.

Ici, la veuve noire
attend l'arriv�e de son partenaire,

et si le m�le n'est pas tr�s agile
apr�s le contact sexuel, son sort est scell�.

La mante religieuse ne se contente pas
de tuer le m�le apr�s l'accouplement,

elle va jusqu'� le d�vorer.

Chez les abeilles, la reine s'accouple en vol.

C'est tout ce que j'ai sous la main.

- Oui ?
- Mme Kline ?

Oui ?

Votre mari court un grand danger.

Il ne peut pas venir au t�l�phone,
mais il a besoin de vous.

- Qui �tes-vous ?
- Faites exactement ce que je dis,

ou vous ne le reverrez pas vivant.
Vous comprenez ?

Oui.

Il y a une esp�ce de structure sociale,
mais je ne comprends pas ce que c'est.

Le professeur Norstad
dirige le service d'entomologie ?

Oui, mais il est en Europe.
Susan Harris le remplace en son absence.

Il faut que j'aie un entretien avec elle.

Merci. Je veux que vous rentriez chez vous.

- Mais...
- Non. Vous en avez assez fait aujourd'hui.

Ici Neil Agar, de la s�curit� nationale.

Je voudrais parler au Dr Harris, si elle est l�.

Je suis le Dr Harris.
D�sol�e, mais je suis tr�s occup�e.

Pourriez-vous revenir
aux heures ouvrables ?

Non, il faut que je vous voie tout de suite.

Tr�s bien, je sors dans un instant.

Bonsoir, Dr Harris.

J'ai quelques questions � vous poser.

Je regrette, c'est impossible.

Nous menons
une exp�rience tr�s importante.

Nous, Dr Harris ?

Le Dr Norstad et moi-m�me.

Il est ici, alors ?

Il est � Londres,
� un congr�s d'entomologie.

J'utilise ses notes.

Je vois.

�coutez, M. Agar,

je vous r�pondrai,
mais soyez aussi bref que possible,

je suis en pleine exp�rience.

Combien de fois
une reine s'accouple-t-elle ?

Une seule.

Une seule ?

Et uniquement pour se reproduire.

Lorsque c'est fait,
elle ne s'accouple plus jamais.

Merci, Docteur.

DANGER - RADIATIONS - Zone interdite

Calmez-vous, �a va aller.

Doucement. Calmez-vous.

Allons.

Vous �tes s�r qu'il s'agit d'Herb Kline ?

Absolument.

Je ferais bien d'aller pr�venir sa femme.
Vous voulez venir ?

Non, occupez-vous-en. Je serai � Brandt.

Qu'y a-t-il ?

Quarantaine militaire.

- Je ne peux pas passer ?
- Nous devons bloquer la communaut�.

Je pr�side un s�minaire � l'universit�
cet apr�s-midi.

D�sol�. On a des ordres pr�cis.
Personne ne passe.

C'est ridicule. Qui a ordonn� ce blocage ?

Le secr�taire d'�tat, monsieur.

- Commissaire Peters.
- Mme Kline ?

Oui, entrez.

Je vous sers quelque chose ?
Caf�, jus de fruits ?

Non, merci.

En fait, j'ai de mauvaises nouvelles
pour vous, Mme Kline.

� cette heure-ci ?

Je trouverais �a dommage.

- Asseyez-vous, au moins.
- Non, merci.

Je vous en prie.

Votre mari est mort.

Herb est mort ?

Oui, on l'a trouv� ce matin � l'usine.

Le coroner devrait appeler
dans une demi-heure

pour vous demander d'identifier le corps.

Si je n'ai pas l'air choqu�e,

c'est juste parce que son d�c�s
n'est pas une surprise.

Ce cher Herb n'a jamais �t� ce qu'on appelle

un homme prudent.

D�sol� de vous apporter
de si mauvaises nouvelles.

Je n'ai plus rien � faire ici,

je m'en vais.

Non, attendez.

Restez un moment.

Tenez-moi compagnie quand j'en ai...

besoin.

Vous ne voulez vraiment pas
changer d'avis ?

Donnez-moi deux heures,
je pourrai faire des recherches sur...

L'homme que je voulais voir.

Agar, c'est quoi ces nazis ?

Cela �chappe � mon contr�le.

Je dois �tre � l'universit� avant 15 heures.

- Vous �tes le seul � qui je peux...
- Navr�.

- Navr�, je n'y peux rien...
- Bon sang.

Aldo, essaie de le raisonner, tu veux ?

- Herb est mort, Stan.
- Quoi ?

Comme les autres.

Mon Dieu.

Agar, donnez-moi une bonne raison
de rester ici.

Calmez-vous, Stan.

Asseyez-vous un instant et �coutez.

Vous �tes g�n�ticien, n'est-ce pas ?

- Peut-on croiser un homme et un cheval ?
- C'est une question ?

Oui.

Je lui ai dit que cela donnerait un centaure,
dans la mythologie.

Et dans la r�alit�,
une assignation en justice pour bestialit�.

Pourquoi ces questions idiotes ?

Je suis s�rieux, Williams.

Et les mutations dirig�es ?

La science ne nous permet pas encore
de les diriger comme il le faudrait

pour modifier la composition complexe
des g�nes et des chromosomes...

On doit tenir compte
de consid�rations m�tath�oriques.

Avec nos connaissances actuelles,
il faudrait des si�cles de t�tonnements.

Peut-on acc�l�rer artificiellement
le processus ?

- Impossible.
- Non, peut-�tre.

Les hormones androg�nes
et �strog�nes ont pu

�tre artificiellement remplac�es
par des hormones androgynes,

modifiant ainsi la structure cellulaire...

Personne n'a jamais pu le faire,
sauf peut-�tre Norstad

et ses foutues abeilles.

Oui. Exactement. Norstad et ses abeilles.

J'ai une th�orie insens�e,

et j'ai besoin que vous m'aidiez � la prouver.

J'ai besoin d'aide.
L'un de vous peut-il m'aider ?

Venez.

- Qu'y a-t-il ?
- J'ai perdu mes cl�s.

- O� ?
- L�-bas, je crois, entre ces arbres.

Vous tirez des plans sur la com�te.

C'est de la fiction, pas de la science.
Sans moi.

- Ne soyez pas si rigide.
- Suivez mon conseil, Agar.

Rentrez chez vous. Couchez-vous.
Vous donnez des signes de fatigue.

Votre th�orie a un zeste de cr�dibilit�.

Vous allez m'aider ?

Qu'attendez-vous de moi ?

Faites une analyse de tout �a,
je l'enverrai au d�partement d'�tat.

- D'accord, je vais rentrer l'�crire.
- Quand ?

J'�baucherai quelques notes et je dicterai.

Elvira tapera tout �a avant d�ner.

- �a sera pr�t.
- Super.

Autre chose.

Si cette mutation oblig�e,

au niveau d'�nergie dont on parle,
a bien eu lieu,

elle devrait �tre d�celable

au synth�tiseur
de rayons gamma photosensible.

Qu'est-ce que c'est que �a ?

Un genre d'appareil photo.

Une quantit� mesurable de rayons gamma
infiltre les cellules mut�es

et s'enregistre
sur une plaque photosensible sp�ciale.

- Essayons.
- Si vous voulez.

"Et j'entendis du ciel une voix qui disait :

"�cris : Heureux d�s � pr�sent
les morts qui meurent dans le Seigneur !

"Oui, dit l'Esprit,

"afin qu'ils se reposent de leurs travaux,
car leurs �uvres les suivent.

"Voici, je vous dis un myst�re :

"Mais tous nous serons chang�s,
en un instant,

"en un clin d'�il, � la derni�re trompette.

"La trompette sonnera,
et les morts ressusciteront, incorruptibles

"et nous, nous serons chang�s.

"Car il nous faut tous compara�tre

"devant le tribunal de Christ,

"afin que chacun re�oive
selon le bien ou le mal

"qu'il aura fait, �tant dans son corps.

"Nous savons en effet que si cette tente
o� nous habitons sur terre est d�truite,

"nous avons dans le ciel un �difice
qui est l'ouvrage de Dieu, demeure �ternelle

"qui n'a pas �t� faite de main d'homme."

Puisque le Seigneur tout-puissant a voulu

nous reprendre notre fr�re bien-aim�,

nous confions son corps � la terre,

car il est poussi�re
et il retournera en poussi�re

dans l'attente
de la r�surrection de notre Seigneur.

Que la gr�ce de notre Seigneur J�sus-Christ

et l'amour de Dieu le P�re et du Saint-Esprit

soient avec vous et vous apportent
le r�confort maintenant et � jamais.

Amen.

Je ne suis toujours pas jolie ?

Si.

Sexuellement, j'ai �t� une vraie rabat-joie,
mais je voudrais me faire pardonner.

Je pourrais encore t'exciter ?

Tu en fais partie, comme les autres.

Qu'est-ce que tu racontes ?

Arr�te.

Julie.

Dr Harris.

Je sais ce que vous avez d�couvert

et je voudrais vous expliquer.
C'est tr�s simple.

Je ne peux que deviner les implications.
Une simple explication ne suffira pas.

Peut-�tre pas.

Mais venez dans mon bureau,

ce que je vous montrerai
vous satisfera amplement, c'est promis.

Vous ne risquez rien.

Apr�s tout, vous �tes une femme.

La consanguinit� avec d'autres esp�ces
produit un �tre sup�rieur.

C'est un fait av�r�
que des milliers de faux-bourdons existent

uniquement pour la f�condation.
En fin de compte, ils sont mis � mort.

Dr Harris. Que faites-vous ici ?

Il y a quelque temps
que je veux vous parler seule � seul.

- Halte. Vos papiers ?
- Je dois aller � Brandt.

Il y a une jeep au bout de la file. Prenez-la.

Je dois sortir d'ici.

Arr�tez-le.

Que se passe-t-il ?

Ne le laissez pas s'�chapper. Arr�tez-le.

Arr�tez-vous.

Attendez.

Arr�tez-le !

Arr�tez.

Sortez, ou je tire sur ce levier,
et Julie mourra.

Que personne ne bouge.

Mais je ne comprends
toujours pas pourquoi.

Susan Harris n'avait pas compris
que les radiations les rendaient st�riles.

Leur instinct leur dictait donc
de s'accoupler sans cesse.

Bon sang. C'est bon ?

Elle a fini, commissaire ?

Si vous alliez dormir, tous les deux ?

Je peux terminer tout seul.

Je vous raccompagne.

J'esp�re vous revoir. En touriste.

Susan Harris est un bon exemple,

d'un orgueil inimaginable,

au point o� l'esprit fonctionne
comme dans un paradis de plastique

o� rien n'existe vraiment.

C'est comme se d�tendre, par exemple.

J'utilise l'auto-hypnose.
L'esprit est un v�ritable ordinateur

et si je me dis que je m'endormirai
� une heure donn�e, je le fais.

Je me r�veille,
je pense � des choses positives.

Enfin, c'est tr�s simple,

il suffit de programmer...

Je crois qu'on peut
parfaire ses connaissances.

Apr�s ce qui m'est arriv� l'autre soir,
c'est un exemple parfait.

Je ne serai plus jamais prise au d�pourvu.

Je prends des cours
pour m'am�liorer sur tous les plans.

On fait du kung-fu, du karat� ou du ta�: chi,

et je pourrai,
dans n'importe quelle situation,

faire passer quelqu'un comme vous
par-dessus mon �paule.

C'est pas juste,
vous m'avez prise au d�pourvu.

Tu disais ?

Tais-toi.

FIN