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Traduction: Khailou

RETOUR SUR TERRE DE L�APPAREIL
��ORBIT-4��

? Un million, un million,
un million de roses rouges, ?

? par la fen�tre, par la fen�tre,
par la fen�tre ?

? tu d�couvres. ?

? Un million, un million,
un million de roses rouges, ?

? par la fen�tre, par la fen�tre,
par la fen�tre tu d�couvres. ?

? Lui qui t�aime, lui ... ?
Tu vas chanter avec moi, oui ?

Ou je serai contraint de d�clarer que l��tat psychique
du commandant de bord s�est brusquement d�grad�.

- D�clare.
- Tr�s bien.

Bon, alors chantons quelque
chose de ton registre.

Ecoute, j�aimais plut�t bien
la chanson sur les roses.

Du coup ?

...il y a quelques mois.

Quelle est la situation, Jigit ?

Nous sommes pr�ts � atterrir.
Le syst�me est en ordre.

La pression est de 730, pr�c�demment de 830.

OK. On continue selon le programme.

Bon, alors le plan :

On boucle la mission et
je mets les voiles pour chez moi.

Ascenseur, appartement. Je me d�shabille.

Tout de suite � gauche
jusqu�au fond du couloir.

Et je me coule un bain chaud.

Puis un trait d�eau froide. Mais juste un peu.

Oui... Je me laisse glisser dans la baignoire.

Et que personne ne me d�range, sinon...
Non, que cette enflure me d�range pour voir�!

Et toi alors ?

Je partirai pour Rostov.

Qu�est-ce que tu y vas faire ?

Les affaires.

Qui impliquent une femme, � tous les coups ?
Je te connais, Casanova.

Allez, tu peux me le dire, � moi.

La temp�rature est de 23 degr�s.
L�ordre d�ouvrir les trappes est donn�.

Compris, Jigit.

Les trappes sont ouvertes.

Nous contr�lons les d�bris de la station DK.

Le DPO s��loigne.

Nous d�connectons.
Nous continuons � observer la station.

OK.

Je reprends. Apr�s m��tre d�tendu
dans la baignoire, je sors du bain.

Je m�essuie d�licatement avec la serviette.

Je me parfume.
C�est primordial.

J�enlace ma femme.
Je l�emm�ne nous mettre sur notre 31.

Et le 14�me jour du mois
nous irons danser au concert de DK.

Elle sera l�.

- Rien que pour moi, � chanter
un million, un million, un million...
- Un million, un million, un million,...

...de roses rouges...

Qu�est-ce que c�est ?

Je ne sais pas, peut-�tre une
d�faillance du tableau de bord.

Je ne vois rien.

- Regardons par les hublots.
- OK.

Foutue machine.

Allez, allez, allez.

Allez, ma belle.

Voil�. Encore un peu.

C��tait moins une.

Kostya.

KAZAKHSTAN URSS. 1983

MOSCOU, ACAD�MIE DES SCIENCES M�DICALES DE L�URSS
INSTITUT DE RECHERCHE SUR LE CERVEAU

C�est pour bient�t�?

- Bonjour.
- Bonjour.

Tr�s bien, cher.e.s coll�gues,
nous pouvons commencer.

Alors, l�, tout est clair. Je propose de sauter
l�introduction et de passer directement aux questions.

Bien s�r.

Vous n�avez pas d�objection, n�est-ce pas ?
Plus vite nous en aurons fini avec cette sale affaire...

...plus vite tout le monde sera content.

Je ne suis pas press�e.

C�est-�-dire ?

Tatyana Yurevna,
vous n�avez pas d�ennemis ici.

Tout le monde est familier avec vos m�thodes.

Personne ne vous accuse d�avoir
voulu nuire � la sant� du patient.

Cependant, il faudra avouer qu�il
y a eu n�gligence professionnelle.

Une n�gligence signifie que
le devoir n�a pas �t� rempli.

- Tandis que moi j�ai fait tout ce...
- En exposant le patient � la noyade ?

En coupant temporairement l�acc�s �
l�oxyg�ne aux poumons.

Il avait �t� mal diagnostiqu�. Une th�rapie
standard n�aurait donn� aucun r�sultat.

Vous l�avez plong� sous l�eau
pendant pr�s d�une minute.

Le gar�on a seulement 17 ans.

Sa m�re cherche a obtenir des explications
du Minist�re f�d�ral de la Sant� depuis 14 jours.

Alors occupez-vous de la m�re.

La surprotection cr�e une excellente toile
de fond pour l��pilepsie hyst�rique.

Pour l�instant, j�ai stopp� les crises du gamin,
mais si vous ne faites rien elles vont reprendre.

Bon, Tatyana Yurevna. Permettez-moi de vous r�sumer
la situation afin qu'il n�y ait pas de malentendu.

Vous avez, en l�occurrence,
seulement deux options.

Soit vous reconnaissez votre erreur, on vous licencie
et vous vous en sortez avec des ant�c�dents de travail.

Soit vous nous obligez � transf�rer
toute l�affaire au tribunal.

Et l�-bas, c�est sur un autre ton
qu�on vous parlera, croyez-moi.

J�ai tout. Fait. Correctement.

Tatyana Yurevna !
Pouvons-nous discuter ?

J�ai r�pondu � toutes les questions
pendant la commission.

Je ne suis pas du Minist�re.
Disons plut�t, du p�le oppos�.

Mon nom est Semiradov.
J�ai besoin de votre expertise.

C�est pour vous personnellement
ou pour toute votre �quipe ?

Pour un patient.

J�aurais besoin que
vous veniez avec moi.

Le temps presse, vous savez.
Faites-le ici. Je le consulterai...

...avant que je sois d�finitivement
suspendue de mes fonctions.

J�aimerais bien, mais c�est impossible.

Puisqu'il ne peut pas venir � vous,
je vous demande de venir � lui.

C�est une requ�te donc ?
Ou est-ce un ordre ?

Je ne crois pas aux ordres.

L��tre humain est fait ainsi.
Plus son quotient intelligence est haut...

...plus il est difficile pour lui
de travailler sous contrainte.

Tr�s int�ressant.
N�est-ce pas l� anti-sovi�tique ?

Possible. Je ne suis pas politicien.

Nous sommes pratiquement coll�gues,
vous et moi.

J�ai aussi mon propre institut de recherche.

Vous n'�tes pas la seule passionn�e
par la neuropsychologie.

Je pense que ce cas vous int�ressera
tout particuli�rement.

Et si jamais je me trompe,
je vous ram�ne � Moscou.

Une derni�re chose�: tous vos ennuis avec
la commission seront r�gl�s.

Je vous le promets.

Mangez un peu.

En bas, il n�y aura pas de meilleure cuisine.
Et, croyez-moi, je sais de quoi je parle.

Je pr�f�rerais prendre connaissance
du dossier du patient, si vous l�avez.

Navr�, nous ne l�avons pas pr�par�.

Un rapport par oral vous irait ?

Vous avez certainement entendu parler
du r�cent atterrissage de l�Orbit-4.

J�ai lu.

La situation est quelque peu
diff�rente dans la presse.

La veille de l�atterrissage, le contact
avec l��quipe de bord a �t� perdu.

Tout laisse � penser qu�un accident
est survenu sur l�Orbit.

Notre patient est le commandant
Veshnyakov Konstantin.

Il pr�sente une perte partielle de la m�moire.

La clause de confidentialit�,
c�est maintenant qu�on la signe ou � l�arriv�e ?

De confidentialit� ?

Supposons qu�except� l�amn�sie du cosmonaute,
voire ses autres troubles physionomiques,

...celui-ci soit devenu fou.

Les citoyens sovi�tiques n�ont
peut-�tre pas besoin de savoir

que leur h�ros national
a perdu la boule.

Du coup, c�est o� que je signe ?

KAZAKHSTAN URSS

INSTITUT DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE
DE L�ANALYSE DES SYSTEMES

Vous avez acc�s � 90�% de l��tablissement.
Vous pouvez donc vous d�placer librement.

Aux 10�% restants, vous aurez acc�s
apr�s avoir re�u le laissez-passer.

Au rythme de mon d�compte...

...avec chaque coup de m�tronome...

...vous vous laisserez vous enfoncer
toujours plus dans une paisible paresse.

Un. Deux.

Une chaleur agr�able se r�pand dans tout votre corps.

Ils ne nous voient pas ?

Trois.

Th�? Caf�?
On est �quip�s pour passer toute la journ�e ici.

Quatre.

- Je prendrai un th�, merci.
Cinq.

Votre t�te commence � tourner l�g�rement.

Vous �tes � bord de votre navire.

Je suis � bord de mon navire.

Que voyez-vous ?

Quelque chose.

Quelque chose de grand.

Bleu fonc�.

Une baleine.

Non. Non, on refait.

Dites-moi votre nom et votre grade.

Robert Duvall.

Marshal Robert D. Duvall.

Vous vous foutez de moi hein ?

Docteur, je me suis endormi, c�est bien �a ?

Konstantin Sergeevich.

Si vous ne m�aidez pas,
�a ne nous m�nera jamais � rien.

Yan Leonidovich, vous comprenez, les missions spatiales
sont pr�vues pour des gens avec une sant� psychique stable.

Malheureusement, l�hypnose ne marche pas sur moi.

Vous m�insultez l�.

Je l�ajouterai � votre dossier.

Yan Leonidovich Rigel,
pr�sident scientifique de notre petit institut.

Enchant�e.

Pas moi !

Non-sens !

Mon lieutenant-colonel�!

O� est Averchenko ? Est-il vivant�?

Si je suis coupable, jugez-moi.
Si je suis innocent, rel�chez-moi.

Est-ce que vous m�entendez ? J�entame
la gr�ve de la faim, compris ?

Bon, et quel est mon r�le dans tout �a ?

Pour commencer, je voulais
seulement...

...entendre votre avis sur
la situation du patient.

Wow.

L��quipe fait peau neuve.
Vous remplacez le camarade Semiradov ?

Je suis Tatyana Yurevna, bonjour.

Le jour est bon, c�est le cas de le dire.

Mon lieutenant-colonel�!

Il �tait temps !

Parce que votre Rigel donne
envie d�escalader les murs.

Voulez-vous du th�?

Tu m�as apport� du th�...

Je ne vous ai jamais vue avant.

Je viens d�arriver. On m�a invit�e
afin que j�analyse votre �tat de sant�.

C�est � vous ?

Oui, c�est � moi. J�y joue de temps � autre.

La prison est la prison, mais
les traditions spatiales restent immuables.

Le cosmonaute a toujours le droit �
ses affaires personnelles.

Pouvez-vous m�expliquer ce qu�il s�est pass� ?

Encore�?

D�abord, je me pr�parais pour la mission. Puis,
j�ai d�coll�. Ensuite, j�ai r�alis� la mission demand�e.

Finalement, j�ai mis en marche l�atterrissage.

Apr�s �a, je ne me rappelle plus.
Apr�s �a, je me suis retrouv� ici.

Les d�tails figurent dans les papiers et enregistrements.
Avez-vous eu l�occasion de les voir�?

Pas encore, mais j�y jetterai un oeil.

Tatyana Yurevna.
Excusez-moi si j�ai tort...

Mais vous n��tes pas de ceux qui
prennent les d�cisions, si ?

Pas de ceux-l�.

Donc vous ne pourrez pas me faire sortir d�ici.

Non, mais je pourrai vous aider.

C�est bien vrai.

Je vais m�me vous dire comment vous y prendre.

Quand vous sortirez d�ici, appelez ma m�re
� Moscou. 360-73-44.

Son nom est Lidiya Sergeevna.

Appelez-la, dites-lui que vous m�avez vu,
que je vais bien.

Elle s�inqui�te.

Je comprends.

Alors, rentrez juste chez vous.

Je vais tr�s bien.

Les cosmonautes n�ont pas besoin de consultation.

Ne vous inqui�tez pas. Je me suis d�brouill�
dans l�espace � je m�en sortirai aussi ici.

Permettez-moi.

C��tait un plaisir de vous rencontrer.

Comptez-vous le tester ou non ?

D�j� fait.

Il s�agit d�un trouble d'anxi�t� d�pressive.

La sensibilit� dans ses doigts est faible.

Ceci est probablement d� � l�endommagement
des nerfs p�riph�riques.

Mais tenant compte du fait que vous le garder
officieusement prisonnier de sa cellule...

...c�est tout � fait normal.

Si tout �tait normal,
nous ne l�aurions pas isol�.

Vous savez, chacun s�amuse comme il peut.
C�est tout ? Je peux rentrer maintenant�?

Il n�y a pas que les cosmonautes
qui ont besoin d�aide m�dicale.

Bien s�r.
L�h�licopt�re vous ram�nera demain matin.

Pouvez-vous conduire Tatyana Yurevna
� sa chambre�?

Au r�fectoire de l�institut,
le repas est servi trois fois par jour.

C�est gentil, merci, mais je ne suis l�
que pour une nuit.

Vous ne partirez pas d�ici tant que vous n�aurez pas
obtenu l�autorisation de sortie du camarade Semiradov.

Demain, je l�aurai.

Tiens-toi droit.

Qui est-ce ?

Des prisonniers.

Accomplissant leur travail d'int�r�t g�n�ral.

Chambre 108. Au fond du couloir.

Je ne d�rangerai personne ?
Je me l�ve t�t demain.

Vous �tes la seule ici.

J��coute.

- J�aimerais joindre Moscou.
- Le r�seau dessert seulement des lignes locales.

Seul le camarade Semidarov peut
passer des appels de longue distance.

Tr�s bien. Merci.

Merci.

Passez seulement.

Vous ne dormez pas. Parfait.

Quand avez-vous mang� pour la derni�re fois ?

Je n�ai pas faim.

Quand �tait la derni�re fois
que vous avez mang� ?

Je ne me rappelle plus.
Il y a environ 4 heures.

Ne souhaitez-vous pas le voir de plus pr�s ?

Qu�est-ce que c�est�?

Je ne sais pas,
mais �a ne vient d�cid�ment pas de notre monde.

Et comment va Veshnyakov ?

Il n�a rien.
Il se porte m�me mieux que jamais.

Cette cr�ature sort du corps du porteur
et y retourne sans danger pour ce dernier.

- Et lui...
- Il n�est au courant de rien.

Quoi ?

Comprenez-nous, nous ne savons pas
ce qu�il s�est produit dans l�espace.

Nous avons envoy� deux �tres vivants,
mais au retour nous en avons eus trois.

Et o� est le deuxi�me cosmonaute ?

Il est mort.

Comment ?

De mani�re h�ro�que.

Je vous avais bien dit
que vous seriez int�ress�e.

Comprendre ce qu�il s�est produit
dans l�espace est mon devoir.

Le v�tre est de trouver un moyen
de s�parer la cr�ature du porteur.

Ou signez la clause de confidentialit�
et vous �tes libre de rentrer chez vous.

Pourquoi c�est � moi que vous vous �tes
adress� pour r�soudre cette affaire ?

Je ne suis pas une des v�tres. Je n�ai jamais
travaill� sur des dossiers secrets. Pourquoi moi ?

A cause du gar�on...

...que vous avez failli noyer.

Vous cherchiez quelqu�un qui sait
prendre des risques ?

Ecoutez, vos m�thodes ne m�int�ressent gu�re.

Tatyana Yurevna,
j�ai besoin d�un r�sultat.

Et vous concernant, j�ai tout �tudi�.
Vous l�avez effectivement sauv�.

Vous �tes la seule � avoir agi.
A l�avoir sauv�.

S�il vous pla�t, refaites-le pour nous.

J�ai besoin d�un.e professionnel.le
capable de sauver un h�ros.

J�ai besoin de tous les enregistrements vid�o avec la chose
et tous les t�moignages de Veshnyakov depuis l�atterrissage.

Les r�sultats de toutes les recherches d�j� effectu�es.
Ainsi que deux sessions par jour avec le patient. 1H chacune.

Apr�s l'atterrissage, ils ont envoy�
Veshnyakov en r�habilitation.

D�s la premi�re nuit, cette chose en est sortie
et a attaqu� un aide-soignant.

Pour des raisons de s�curit�, nous avons
d� isoler le patient dans cette cellule.

Nous n'avons pas encore trouv� de
moyen s�r de les s�parer.

Le parasite a r�ussi � cr�er une relation
symbiotique unique avec Veshnyakov.

Quand nous essayons de les s�parer, les signaux
vitaux de Veshnyakov sont en chute libre.

Pour la cr�ature, il est comme une combinaison
spatiale dans un monde hors de sa port�e.

En m�me temps, la cr�ature donne au porteur
une extraordinaire capacit� de r�g�n�ration.

Ayant subi un traumatisme lors de l'atterrissage,
Veshnyakov a pu se r�tablir en 2 jours seulement.

Dans son �tat latent, le parasite ne mesure pas plus
de 30 cm et s�installe ais�ment dans le tube digestif,

augmentant ainsi d'environ 30%
le diam�tre de la cavit� stomacale.

A sa sortie, il s�cr�te quelque chose comme de la toxine,

d�tendant ainsi la musculature de Veshnyakov
tout en endormant compl�tement son organisme.

Lorsqu�il obtient une quantit� d'oxyg�ne suffisante,
il peut d�ployer son corps jusqu�� un m�tre et demi de longueur.

Puis, retrouver sa forme de larve et retourner dans le porteur.

La largeur et le diam�tre de la t�te
changent constamment.

La dur�e moyenne de l�activit� du parasite en dehors
du corps de Veshnyakov est de 1h40-1h50.

L'heure de sortie est toujours fixe,
de 02h40 � 03h10 le soir.

PARASITE OU SYMBIOTE ?

Assez,
Konstantin Sergeevich.

Je peux faire plus.

Apr�s un traumatisme, il est
recommand� de ne pas se surmener.

Cependant, votre vitesse de r�cup�ration
ne laisse personne indiff�rent.

Mais, globalement, comment vous sentez-vous�?

Normal. Juste un peu irrit� au niveau
de la gorge. J�ai d� prendre froid.

Si �a persiste,
dites-le � Rigel.

Alors � demain.

Pas trop fatigu�s, Messieurs ? On rentre � la maison.

Est-ce que quelqu�un sait o� est
le fils de Veshnyakov�?

A ce que j�ai compris, � la mort de
sa m�re, ils vivaient � Rostov.

Est-ce la seule chose qui vous int�resse en ce moment�?

�a ne vous a pas suffit hier, de voir
ce � quoi on a affaire�?

OK, de quoi cette chose se nourrit-elle�?

Elle est exactement au m�me r�gime que Veshnyakov.

Yan Leonidovich, mettons les choses au clair.
Je ne compte pas vous fliquer.

Et je n�aspire pas � votre prix Nobel.

Vous avez acc�s libre au patient,
� ses analyses et aux enregistrements vid�o.

Si vous avez besoin de documentation suppl�mentaire,
adressez-vous au camarade Semiradov.

Tr�s bien.

Bonjour, est-ce l�orphelinat ?
Je suis � la recherche d�un gar�on...

...de 7-8 ans,
de nom Veshnyakov...

...ou d�un autre.

O� vas-tu comme �a�?

Eh, petit voyou !

Il suffit que je tourne le dos une minute
que tu es farfouilles d�j� dans mes affaires�!

Je vais le dire � Margariya Mikhailovna.
Tu sais ce qu�il t�arrivera�?

Pourquoi tu ne dis rien�?
Je te parle l�!

Allez, zou, au lit�!

Vous n�aimez pas comment je chante ?

Excusez-moi, je le dis pour eux.

Quoique, non. Vous savez...

...je pr�f�re les chants dans l�espace aux
interactions avec le personnel terrestre.

- Dans l�espace on exp�rimente des choses nouvelles.
- Lesquelles, par exemple�?

Toute sorte de banalit�s.

L�important c�est qu�elles soient
accompagn�es d�une m�lodie.

? Un million, un million,
un million de roses rouges ?

Vous �tes attir�e par moi,
avouez�?

A tous les coups, vous vous �tes invit�e
toute seule ? Ai-je devin�?

Ceux qui m'ont conduit � vous
pensent que vous �tes fou.

C�est-�-dire�?

Ils pensent que vous avez tu� votre co�quipier.

Qu�est-ce qu�elle est en train de faire�?

Lors de l'atterrissage, quelque chose s'est produit
dans l�espace causant la mort d'Averchenko.

Et il y a des fortes chances que vous l�ayez tu�.

Et le camarade Semiradov ne peut
juste pas se permettre...

...de lib�rer dans la soci�t�
un h�ros fou.

Fantastique...

...donc je suis � la fois un meurtrier et un fou.

Tous les fous ne ressemblent pas
� des fous, �a arrive.

Ecoutez�!

Docteur, vous �tes pourtant une personne compr�hensive.

J'ai pr�par� ce vol pendant plusieurs ann�es.
Oui, quelque chose a dysfonctionn�.

Et j�ai un trou de m�moire.

Mais eux...

...ils ont mis du verre pare-balles juste ici.

Pourquoi est-ce qu�ils me gardent ici,
pouvez-vous m�expliquer�?

Quelqu'un peut-il l�expliquer�?

- Je ne suis ni espion ni une b�te sauvage.
- Qui �tes-vous dans ce cas�?

Dans quel sens�?

Vous, Konstantin Sergeevich Veshnyakov.

- Qui �tes-vous�?
- Lisez le dossier.

Je suis un h�ros de l�Union sovi�tique.

Je n�ai jamais compris. Certains ont pour mission
h�ro�que de se jeter sous un char avec une grenade.

Alors que d�autres, comme vous, doivent juste tenir
quelques semaines dans une bo�te de conserve.

O� est l�h�ro�sme�?

- Comment osez-vous�?
- D�ailleurs, concernant votre dossier.

Pourquoi n'avez-vous pas r�cup�r� votre fils�?

Je vous en prie, expliquez-moi.

Vous n'�tiez pas mari� � la m�re de votre enfant.

Apr�s son d�c�s, est survenue la question
de l�adoption de votre enfant.

Mais � cette p�riode, vous aviez l�opportunit�
de rejoindre la nouvelle �quipe spatiale.

Et votre fils, n� hors-mariage, aurait pu
faire t�che sur votre CV.

Donc le gar�on est maintenant dans un orphelinat � Rostov.
Tout est correct�?

J'ai aussi grandi sans p�re, alors quoi�?
Cela m'a-t-il emp�ch� de devenir un h�ros�?

Les h�ros n�abandonnent pas leurs enfants.

Je vais vous dire une chose, Tatyana Yurevna.

Un joli visage fait, sans discussion, plaisir aux yeux.

Mais � partir de maintenant, j�accepterai
de voir uniquement le bouffon du roi Rigel.

Merci, la session est finie.

Etes-vous devenu folle�? Quel baratin�!
Qui vous a permis de parler ainsi�?

V�rifiez le niveau hormonal
du patient. Imm�diatement.

Ex�cutez.

Ses r�flexes m'ont paru relativement lents hier.

C�est peut-�tre d� aux sauts
hormonaux. Mais nous pourrons...

...en �tre s�rs seulement apr�s l�avoir
conduit � une surcharge �motionnelle,

quand les glandes rel�chent tout
ce qu�elles ont dans le sang.

Suite aux r�sultats des analyses
d�aujourd�hui, nous pourrons enfin savoir...

...de quoi se nourrit la cr�ature dans son corps.

M�me si elle se nourrit de photosynth�se,
cela n'a rien � voir avec notre mission�!

Nous sommes ici pour extraire le parasite.

Camarade Semiradov,
ordonnez svp � vos hommes...

...d�accompagner en journ�e
le camarade Veshnyakov � l�h�pital.

Et permettez-lui d�interagir
avec le personnel civil.

Nous devons au moins imiter
une vie ordinaire...

...afin de dresser un portrait
clinique du patient.

��Ordonnez��.

Qu'est-ce que c'est�?
C�est pour avoir �t� bon�?

La rencontre in�dite a �t� confirm�e
par les repr�sentants politiques du Cuba

en remerciant le secr�taire g�n�ral du Comit�
central du PCUS Yuri Vladimirovich Andropov...

...ainsi que tout le peuple sovi�tique
pour le chaleureux accueil.

Nous attendions avec la m�me impatience le retour
de nos cosmonautes de leur mission dans l'espace.

Et voil� que Kirill Averchenko et Konstantin
Veshnyakov ont atterri sur leur terre natale.

Actuellement, nos deux deux h�ros sont dans
le centre de r�habilitation o� ils sont pris...

...en charge, apr�s un long s�jour pass�
dans un environnement anti-gravitationnel.

Et dans seulement 3 semaines, le public du
monde entier pourra enfin saluer nos h�ros.

Rapidement sur l'actualit� sportive.

Vous persistez�?

Je dois vous pr�senter mes excuses.

C��tait voulu de ma part de vous mettre hors de vous.
Afin de mesurer votre niveau hormonal sous stress.

D'accord, alors j�esp�re vous voir demain � la s�ance.

Bonne soir�e.

Je ne savais rien pour l'enfant.
Elle ne me l'avait jamais dit.

Une semaine avant le vol,
j'ai re�u un coup de t�l�phone.

On m�appelait de Rostov. Elle �tait morte.
L'enfant n'avait pas d'autres parents.

Bref, on l�a envoy� en orphelinat
sans m�me m�en avertir.

Je pensais aller le chercher � mon retour.

Ou...

Je ne sais pas. Je ne pensais rien.

Que feriez-vous, si vous �tiez � ma place�?

Je ne sais pas. Je n�ai pas d�enfant.

Tanya, dites-moi, pourquoi �tes-vous ici�?

Vous ne m�aidez pourtant pas
� gu�rir de mon amn�sie.

Que voulez-vous tous de moi�?

Vous ne voulez pas le dire
ou vous ne le savez pas�?

Je ne peux pas.

Mais je ferai tout pour vous aider.

Vous pensez que mon cas est r�cup�rable�?

Essayez de vous approcher.

Essayez de vous taire quand je travaille.

Ne vous inqui�tez pas. Nous l'avons v�rifi�.
Il ne poss�de pas de r�cepteurs sensoriels.

Mais moi oui.

Qu�est-ce que vous �tes en train de faire�?

Tatyana Yurevna, que faites-vous�?

Bordel, �a marche ou non�?!

- Tatyana Yurevna, que faites-vous�?
- Silence�!

- Bon, si c�est tout ce que...
- Montez la vitre.

Quoi�?

Montez-la�!

Etes-vous s�re�?

- Oui.
- Non, c�est...

Alors, �quipez-vous.

Sortez-la�!

Nous n�avons pas beaucoup de fleurs ici.

Je vous ai cueilli tout ce qu�il y avait.

- Comment vous sentez-vous?
- Ca va bien, merci.

Votre geste de bravoure �tait remarquable.

Au moins, nous savons maintenant
ce qu�il ne faut pas faire.

La chose ne d�connecte pas la conscience de Veshnyakov.

OK.

Dites-en moi plus.

Le jouet dans sa cellule.
De mani�re inexpliqu�e,...

...il fait ressortir son sentiment
de culpabilit� envers son fils.

Vous voulez dire que la cr�ature
a r�agi ainsi...

...du fait que le jouet est cher � Veshnyakov�?

Ce que j�essaie d�expliquer, c�est que
Veshnyakov et la cr�ature forme un tout.

Leur conscience est commune.

Elle a acc�s � une partie de ses souvenirs,
de ses acquis sociaux, mais pas � la totalit�.

Chaque nuit, elle passe 1 � 2 minutes
hors-Veshnyakov de plus que la veille.

Un jour arrivera o� elle se d�barrassera
de lui comme un papillon de son cocon.

Nous devons agir.
Nous avons besoin de plus de ressources.

- Nous devons l�emmener � Moscou.
- A Moscou�?

A votre avis, Tatyana Yurevna, pourquoi
ne sommes-nous pas encore � Moscou�?

Nous ne savons rien � propos de cette cr�ature.

S�agit-it d�un sp�cimen adulte
ou d�une larve qui, une fois adulte,...

...nous surpassera tous, humains,
en nous �crasant comme des mouches�?

Je dois pouvoir la d�truire,
si la situation d�g�n�re.

Une vie humaine est en jeu.

Un cosmonaute. Un h�ros de l�Union sovi�tique.

Si c�est un h�ros,...

...alors il est pr�t � tout.

Entre autres, � sacrifier sa vie.

J'envoie chaque jour � Moscou des rapports
d�taill�s sur nos r�alisations communes.

De quoi il se nourrit, quel est son pouls, son humeur.

En somme, tout le concernant.

Pourvu que je ne re�oive pas
l�ordre de le supprimer.

�a fait longtemps que je suis
sous le radar des autorit�s.

J�esp�rais que vous aussi,
vous �tiez pr�te � tout.

Vous me permettez�?

- Yan Leonidevich.
- Qu�y a-t-il�?

�a ne vous intrigue pas�?

Peut-�tre un simple probl�me technique�?

Vous savez, entre le matin et le soir, je remarque
des mesures hormonales tr�s diff�rentes chez Veshnyakov.

Comme si la nuit son �tat se d�gradait.
Et ce, extr�mement vite.

Je me demande bien � quel moment
pr�cis on lui injecte la dose hormonale�?

Je ne suis pas endocrinologue,
Tatyana Yurevna.

- Travaillez et vous le d�couvrirez bien.
- Vous avez coup� une partie de l'enregistrement.

Et ne me dites pas que la cr�ature
se nourrit de ce que mange Veshnyakov.

Avec quoi la nourrissez-vous�?
Des cochons�?

Si je m�ne l�affaire, pourquoi est-ce
qu�on continue � me cacher des choses�?

�a ne vous suffit pas�?

Vous voulez un conseil�?

Retournez � Moscou tant que vous le pouvez encore.

Et oubliez tout ce que vous avez vu ici.

Quand la commission apprendra
ce que nous faisons ici...

Mais avant que la commission n�arrive,
vous comptez le torturer avec de l�hypnose�?

Je sais ce qui te retient ici.
Vous tenez � votre prix Nobel.

Mais vous ne progresserez pas sans moi.

Par contre, pour que vous puissiez progresser,
je dois avoir acc�s � toutes les informations.

De plus, notre cher camarade Sermiradov
n�est pas oblig� de savoir tout �a.

Vous �tes s�rieux�?

Ouvrez.

Utiliser avec mod�ration.
La batterie tient seulement 10 minutes.

O� suis-je�?

J'ai �t� acquitt�.

Non. Non.

Epargnez-moi�!

Eteignez les lumi�res�!

Arr�tez la cam�ra�!

Avant de l'amener ici, le patient
a attaqu� un aide-soignant...

-...comme vous avez pu l�apprendre
par vous-m�me dans les documents.

Mais on ne vous a pas fourni les
indications m�dicales de Veshnyakov.

Sa condition s�est imm�diatement
am�lior�e apr�s le meurtre.

Nous avons essay� de la nourrir avec divers animaux.
Des souris de laboratoire aux porcs.

Puis Semiradov a sugg�r� d'envoyer
des prisonniers dans sa cellule.

Tout �tait redevenu normal.

Avec vos hormones,
vous m�avez donn� une id�e.

Avez-vous fait attention � comment
elle se comporte dans la cage�?

Ce qui l�importe n�est pas seulement de tuer.

Elle a besoin que sa victime
la voit et prenne peur.

Quand le cerveau humain a peur
il produit un exc�s de cortisol.

A propos de la peur, sur cette plan�te nous, les humains,
sommes de loin les champions dans le domaine.

Je pense que cette cr�ature
se nourrit de cortisol.

Nous sommes au bord d'une grande d�couverte.

- Si nous joignons nos forces...
- Rigel, vous tuez des gens.

Je ne tue personne.
C�est Semiradov qui ex�cute ici.

Vous me prenez pour un monstre�?

Vous n��tes pas un monstre, mais un l�che.

Un sp�cimen vivant d�un haut
niveau de subordination.

Bonjour.

Bonjour.

En fait, pour �tre honn�te,
je pr�f�re les films de guerre.

Ceux avec de l�espionnage en camp ennemi, vous savez.
Et vous�?

Vous n��tiez pas cens� retrouver votre forme physique
apr�s votre traumatisme. Vous courez avec moi�?

On va courir l�, � faire des tours dans la pi�ce�?

On mettra la t�l� dans un coin�?

J�ai tout arrang�.

Les v�tements de sport vous vont plut�t bien.

Vous n�avez jamais song�
� faire de l�athl�tisme�?

Non.

Nous devrions essayer tous les deux, en �quipe.
Nous avons nos chances de percer.

Nous ne pourrons pas l�exercer
professionnellement.

Mais en tant qu'amateurs, nous
atteindrons des sommets.

Ecoutez-moi attentivement.

Vous avez ramen� un parasite de l�espace,
qui vit maintenant en vous.

Ils le nourrissent avec des �tres humains.

Nous pouvons vous s�parer de lui, mais nous devons
trouver quelqu'un pour faire remonter l�information.

Vous m��coutez�?

- Est-ce que vous �tes surveill�e�?
- Je ne sais pas�?

Est-ce qu�on vous surveille la nuit�?
Y a-t-il quelqu'un � votre porte�?

Je ne sais pas.

V�rifiez. Si la voie est libre,
rendez-vous � 1H dans mon bloc.

Assez docteur, vous m'avez �puis�.

Je pars dormir.

De la peine � dormir aussi�?

Vous n�avez pas le droit
de sortir dans le couloir!

Je re-rentre.

Dr�le de monde, n�est-ce pas�?

On vous autorise � sortir dans l�espace,
mais pas dans le couloir.

Konstantin Sergeevich.

Pensez-vous qu'il y a quelqu'un l�-haut�?

- O� �a�?
- Dans le ciel�?

Croyez-vous en Dieu�?

Je crois que ce que je vois.

Je n�ai pas vu Dieu l�-haut.

Vous savez quoi�?

Je d�clare le travail en pause.

Allons regarder un film ensemble.
On m�a mis un lecteur vid�o dans la chambre.

- Je m�ennuie tout seul.
- Mais je ne suis pas autoris�e.

Allez.

Konstantin Sergeevich,
on nous autorise pas.

Je ne comprends pas.

Charmant, n�est-ce pas�?

Toute ma vie, j'ai r�v� qu�on expose
mon h�ritage dans les mus�es.

Sentez-vous cette cr�ature en vous�?

Je suis cette cr�ature.
Sauf sans principes moraux...

...ni responsabilit�s.

Je ressens tout, me souviens de tout.

Jusqu�aux moindres d�tails.

Tout ce qu�elle a vu reste grav� dans ma m�moire.

Si vous le saviez,
pourquoi ne pas l�avoir dit�?

Qu�est-ce que vous pensez�?

Si Semiradov l�apprend,...

...il ne me laissera plus partir.

Camarade Averchenko.

Aide-moi, Tanya.

Plus que 2 semaines � tenir.

Continuez � travailler comme vous le faisiez.

Semirov n�aura pas le choix.

La commission arrivera de Moscou
et nous serons libres.

Mais pour ce faire, il ne doit pas �tre
au courant que je...

Je ne veux pas finir comme lui.

Pendant 2 semaines, la chose tuera
quotidiennement des �tres vivants.

Vous sentez son app�tit�?

Que feriez-vous si vous �tiez � ma place�?
Vous vous cogneriez la t�te contre les murs�?

Oui�!

Ce n�est pas moi qui ai pris la d�cision
de la nourrir avec des �tres humains.

Je ne peux pas porter sur mes �paules
la responsabilit� de Semirodov.

Je n�ai pas travers� tout ce que j�ai travers� pour
�tre abattu si pr�s du but comme une b�te sauvage.

Ma m�re n�a personne d�autre.

Je veux rentrer � la maison.
Je dois survivre.

Je dois r�cup�rer mon fils�!

On comprend mieux maintenant pourquoi
la sangsue vous a choisi � Avarchenko.

Donc je suis un monstre�?

Et toi�? Une princesse�?

Pendant que vous �tiez tous assis au chaud
dans vos bureau, je me pr�parais pour ce vol.

J�ai accompli un exploit.

Et l�, vous me dites tous que je dois crever.

C�est l�heure du souper.

Oh, le vaurien�! Tu ne t�es pas bless�?

Donne-moi �a�!

Vous avez vu �a�?
On a un enfant sauvage dans l��tablissement.

Je n�arrive pas � me souvenir,
il vient de quelle unit�?

De l�unit� des handicaps physiques,
regardez ses jambes.

Mais je pense qu�il a aussi un souci � la t�te.

Il m�a mordu profond...

Mon lieutenant-colonel.

Vous pouvez disposer.

Nous avons, Tatyana Yurevna,
commenc� du mauvais bord.

D�s le d�but, j�aurais d� tout vous raconter.

Quoi, exactement�?

Que vous nourrissez la cr�ature
avec des personnes vivantes�?

Nous ignorons jusqu'o� elle ira
dans son processus d'adaptation.

Le corps qui r�ussira � prendre le contr�le
du second sera du c�t� gagnant.

- Nous devons apprendre � contr�ler la b�te.
- C�est tout ce qui vous motive�?

De l�utiliser comme une arme�?

Oui.

Savez-vous au moins � quoi
servent les armes�?

Les armes sont la garantie de paix.

Des meutes de chiens s�entretueraient en libert�.

Pour vivre en paix, ils ont besoin d�un meneur.

Vous le nourrissez d�humains.

D�humains�?

Sergey Gennadevich Kovalev.
N� en 1952.

Articles de loi 103, 117 et 77.
Il a �t� reconnu coupable du premier paragraphe.

Il a viol� puis tu� sa voisine de 12 ans.
Ce n�est pas un humain�!

Les humains se sont, par exemple, les jeunes gens
qui perdent la vie en Angola ou en Afghanistan.

Ici, ce n�est que de la p�t�e pour chiens�!

Si vos sup�rieurs apprennent la situation,
ils vous appelleront au tribunal militaire.

Oui. Oui oui oui.

Chez nous, les autorit�s ne cautionnent
pas les prises d�initiative.

Mais les m�decins et les soldats sont parfois
amen�s � prendre des d�cisions difficiles.

Sauf qu�en fin de compte, les
gagnants ne sont jamais jug�s.

Je prends toutes mes responsabilit�s.

- Vous �tes pareille, Tatyana.
- Vous ne me connaissez pas.

C�est vous qui ne vous connaissez pas encore.

Venez, je vais vous montrer de pr�s
nos croquettes pour chien.

Vous n�allez pas tout regarder avec des jumelles
depuis le coffre d�une voiture.

Camarade Semiradov,
elle s�est permis une n�gligence.

Mais c��tait dans l�int�r�t de tous.

Yan Leonidich, votre conscience ne vous
ronge-t-elle pas la nuit par hasard�?

Pourquoi�?

C�est pourtant vous qui lui avez tout montr�.

Qui avez enfreint les ordres.

Pose-le.

Ici.

S�il vous pla�t, �pargnez-les.

Je vous trouverai un autre moyen.

A court terme, certainement pas.

Ouvrez�!

Je n�ai pas peur.

C�est moi.

C�est moi.

? Un million, un million,
un million de roses rouges, ?

? par la fen�tre, par la fen�tre,
par la fen�tre tu d�couvres. ?

? Lui qui t�aime, lui qui t�aime... ?

? Un million, un million,
un million de roses rouges, ?

- ? par la fen�tre, par la fen�tre,... ?
- Il s�adapte.

Il a acquis l�ou�e�!

Est-ce que Veshnyakov
peut le contr�ler � distance�?

Non.

Il ne le peut pas encore.

J�ai besoin d�un r�sultat, Tatyana Yurevna.

Vous devez apprendre � le dompter.

Sans vous, nous n�y parviendrons pas.

A partir maintenant, oublions tous nos diff�rents
et travaillons en toute transparence.

Toute la responsabilit� reposera sur moi.

Vous pourrez dire que je vous ai forc�e.

Si nous parvenons � nos fins,
vous aurez de telles ressources�!

Nous aiderez-vous�?

Tatyana Yurevna.

Savez-vous pourquoi la chose a choisi
Veshnyakov et non Averchenko�?

Ce dernier avait un cancer de stade 1.

La tumeur r�nale a d�clench� en cha�ne
la maladie d'Addison.

Avant le d�collage, il n��tait pas possible de
le d�tecter, mais la cr�ature l�a senti.

Cette tumeur emp�che la s�cr�tion de
taux �lev�s de cortisone dans le corps.

C�est pourquoi, la cr�ature a eu du mal
� cr�er une relation symbiotique stable.

Approchez.

M�tirapone et trilostan, 4 doses.

[en latin]
Et encore un tranquillisant puissant.

� 14:00. Dans le b�timent hospitalier.

Trilostan�?

Aujourd�hui. Nous fuirons. Ensemble.

Je ne peux pas.

Soyez un homme, bon sang

Vous �tes un scientifique
et pas un m�decin quelconque.

Regardez ici.

Vous voyez sa langue�?

N�ayez pas peur, camarade Rigel.

Aidez-moi�!

Si vous vous en sortez,
dites-leur qu�il m�a forc�.

Et si vous vous faites avoir,
je n��tais au courant de rien.

Merci, cher coll�gue, vous
m�avez �t� d�une grande aide.

Vous n��tes pas par hasard allergique au Buspiro�?

Si je ne suis pas all...

Qu�est-ce que�?

Qu�est-ce que vous faites�?

D�cidez-vous, camarade Rigel.
Vous ne saviez rien ou vous �tiez forc�?

Gardez un �il sur la porte d�entr�e.

Nous n�avons pas le temps.
Alors �coutez attentivement.

Aucune commission ne viendra vous chercher.

Semiradov fera tout pour que cette
cr�ature ne sorte pas d�ici.

- Je connais un moyen pour vous d�sunir.
- Pourquoi �tes-vous entr�e dans la cage�?

J�aurais pu vous tuer.

Mais vous ne l�avez pas fait.
Je vous plais aussi.

Ceci est un m�dicament hormonal. Il simule en vous
un dysfonctionnement semblable � la maladie d�Addison.

Comme chez Averchenko.

L�injection entra�nera la sortie de la cr�ature.

Sans vous, elle ne survivra pas plus d�une heure.

C�est bien assez pour que nous
atteignons les soins intensifs.

Et si vous vous trompez�?

Et si elle s�est d�j� adapt�e au monde�?

Allons-nous juste la laisser filer�?

On fera la piq�re sur
une distance de s�curit�.

Il n�y aura personne et l�exposition
au soleil l�affaiblira.

Non.

Non.

On a juste besoin d�atteindre l�h�pital.

Et, sur place, je trouverai...

Je trouverai une issue � ce cauchemar.

Pourquoi�?

Tanya, tu ne comprends vraiment pas.

Plus besoin de me conduire
o� que ce soit.

La cr�ature ne me d�range plus.

Elle m�a sauv� la vie.

Ce ne sont pas tes pens�es�!

C�est bon, pars�!

Ils ne me font pas peur�!

C�est de moi que tu dois avoir peur.
Je suis dangereux.

Ce n�est pas toi.

C�est moi.

C�est ma punition.

J�ai abandonn� mon fils.

Je l�ai troqu� contre l�espace.

Je le m�rite.

C�est bon, pars.

Lesha...

Quoi�?

Il s�appelle Lesha.

Aleksey Konctantinovich Romanov.

Il aura 7 ans dans une semaine.

La voiture est � l�arri�re.

Ils ne vous laisseront pas en vie,
vous venez avec nous.

Ne vous inqui�tez pas pour moi.
Je suis aussi tr�s adaptable.

Et un sp�cimen tr�s viveur.

Merci.

Je suis le docteur Rigel,
du centre Alpha-4.

Veuillez svp me transf�rer au soldat de garde.
J�ai des informations tr�s importantes � communiquer.

- Quoi�?
- Des fugitifs.

Vehsnyakov et le docteur Klimova.

Envoyez toute l��quipe. Ordonnez de ne pas
tirer sur Veshnyakov. Elle, supprimez-la.

Plus un geste�!

Veshnyakov. Deux pas � droite, puis � terre.

Jetez vos armes.
Il n�y aura pas de victime.

- Ne tirez pas.
- Feu�!

Il m'a ordonn� de les ajouter sur
la liste des victimes de l'incendie.

Mais � l�heure actuelle, ils ont
tous �t� ex�cut�s de leur vivant.

C�est bon�?

Tu as r�ussi � les pr�venir, c�est bon�?

Tu n�es pas un h�ros, Yan.
Je les vois tout de suite.

Tu ne leur ressemble pas.
Mais je te tuerai proprement...

...par respect pour tes efforts.

Troupe 108, en renfort.

La seringue�!

Non, c�est encore t�t.

La seringue.

Alors�?

Allez�!

Courez.

Fugitifs d�tect�s.
Ils se dirigent vers la sortie du centre.

- Arr�tez-vous�!
- D�gagez�!

Disposez.

Kostya.

Attends.

Qu�est-ce que tu fais�?

Ton �tat s�est beaucoup trop d�grad�.

Tu ne survivras pas sans la cr�ature�!

On peut encore s�en sortir. On le peut.

Allez, viens.

Avez-vous chang� d�avis,
Tatyana Yurevna?

J�ai eu tort.

Plus personne ne les s�parera.

C�est un vrai symbiote maintenant.

L�un sans l�autre, ils mourront.

C�est pas grave. C�est pas grave.

Tout le monde fait des erreurs.

Nous les laisserons pas mourir, n�est-ce pas�?

Savez-vous quel est votre probl�me majeur�?

Vous voulez sauver tout le monde.
Sans exception.

Mais ce n�est pas comme �a
que le monde fonctionne.

Parfois, il faut choisir.

Ils ne sont plus de ce monde.

On trouvera un moyen de vous s�parer.

On essayera � Moscou.

- Tout ira bien.
- Je sais.

On inventera un rem�de.

J�ai d�j� mon rem�de.

ROSTOV-SUR-LE-DON

Qu�est-ce que tu as � me regarder comme �a�?

Il pourrait dormir paisiblement sans d�ranger
personne, mais non, il d�cide de se pointer ici.

Qu�est-ce que tu comptes bien faire avec�?

Tu iras o� avec tes jambes�?

Est-ce que tu as de la famille
parmi les vivants�?

Tiens. Mais tu restes ici, autour du b�timent.
D'accord�? Sinon, je n�aurai pas ma prime.

- Bonjour.
- Bonjour. Je suis Tatyana Klimova.

Je viens pour l�adoption de Lesha Romanov.

Ne t�en fais pas.
Dieu aime tout le monde.

Regarde-moi.
�a fait 20 ans que j�ai m�me job.

Et je n�ai pas � me plaindre.

Il y aura une place pour toi, mon petit.

Je ne suis pas un gar�on.
Je m�appelle Tanya.

C�est donc toi, Lesha.

Mon nom c�est Tanya.

Bonjour.

SPUTNIK