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LE GARDIEN DU MANUSCRIT SACR

Ma tre !

Beau travail.

Ton entra nement est termin .

Ce drapeau de pri re symbolise

la fin de ma destin e

et le d but de la tienne.

Quand tu es venu me voir,

tu tais le jeune le plus
indisciplin que j'aie jamais vu.

TEMPLE DE LA SUBLIME V RIT

Pourtant, tu t'es montr digne d' tre le Prochain Gardien.

Tu as concr tis les trois nobles proph ties.

Tu as d fi une arm e ennemie,

sous le vol circulaire des grues.

Tu t'es battu pour l'amour dans le palais de Jade.

Enfin, tu as lib r des fr res avec
la famille que tu n'as jamais eue.

Ton dernier sacrifice sera de renoncer ton nom.

Je l'ai d j oubli , Ma tre.

Le Manuscrit du pouvoir supr me.

Celui qui le lit enti rement et voix haute

a le pouvoir de contr ler le monde

et d'en faire un paradis ou un enfer.

L'homme n'est pas pr t pour un tel
pouvoir. Le sera-t-il un jour ?

Nous devons donc emp cher que quiconque lise le Manuscrit,

y compris nous-m mes.

Cinq ann es du mouton sont pass es

depuis que je suis devenu le Prochain de mon pr d cesseur,

Prochain de son Ma tre, lui aussi, etc.

Je prot ge le Manuscrit depuis 60 ans.

C'est maintenant toi de le faire.

C'est fait.

Tes prochaines 60 ann es
devraient tre tr s int ressantes.

Je vais maintenant faire ce dont j'ai toujours eu envie

depuis l'arriv e de ces satan s Britanniques en 1904.

De quoi s'agit-il, Ma tre ?

Prendre des vacances.

Tu dois prot ger le Manuscrit...

Ma tre !

Reste cach , quoi qu'il arrive.
Allez !

Mes fr res moines...

Vous avez pu constater mon pouvoir de destruction.

J'ai galement le pouvoir...

... de laisser
ce monast re sacr en paix.

Profitez de vos vacances.

Je sais que vous ferez
ce qu'il y a de mieux pour nous tous.

Et que vous vous carterez.

Non ?

Le Manuscrit.

Tr s bien, entrons.

Il y a quelqu'un ?

Je d teste les singes.

Le Manuscrit !

Tu es peut- tre dou ,
mais tu n'es pas pare-balles.

Le moine ?

Le moine !

60 ANS PLUS TARD

L'heure de pointe.

Pardon. Laissez, je vais le faire.

Ce n'est rien.

Pardon.

T'as pioch dans la mauvaise poche, t te de pioche.

Excusez-moi, monsieur l'agent.

J'adore vos menottes.

Demande renfort.

Homme de race blanche, 1,80 m,
blouson de cuir, Bishop Square.

J'arrive.

Un Asiatique non identifi sauve 3 personnes des flammes

Vous le voyez ?

Oui, on l'a.

Attrapez-le.

On approche de la cible.

Allez ! Cible en fuite.
Ne le laissez pas s' chapper.

- Arr tez !
- Agent de quai en poursuite.

D gagez de l !

Attention, je passe !

Katie !

- Maman !
- Mon Dieu !

Que quelqu'un aille la chercher !

Katie !

On se casse. Allez !

Aidez-la.

Elle est coinc e.
Attrape sa jambe.

- Maman !
- a va aller.

Fais-le !

Pr t tirer ?

Putain, j'ai perdu mon sac.

R jouis-toi,
tu as sauv une vie.

Aux derni res nouvelles, il n'y a pas de r compense.

Comment t'as fait ?

C'est de l'entra nement.

Qui es-tu, d'ailleurs ?

Ce n'est pas la bonne question.

Tu devrais te demander qui tu es.

Tu es plein de compassion.

C'est pourquoi tu as aid cette enfant.

Mais tu es galement impur.

Tu oublies la r compense de l' me
pour ne penser qu' l'argent.

Si t'es si pur, pourquoi ces types te poursuivaient ?

- a ne te regarde pas.
- Je devine : FBI, CIA, INS...

a ne te regarde pas.

C'est pas croyable.

Je suis d sol .

La vie de chaque homme regarde tout homme.

Surtout s'il est sur le chemin
de la v ritable illumination.

Acceptes-tu mes excuses ?

J'accepte tes excuses.

- Merci de ton aide.
- Pas de probl me.

T'es pas dans le bon secteur !

Ram ne ton cul par l .

Ce mec se fait appeler Kar.

Il faisait les poches la station Bishop Square.

Funktastik, c'est mon nom.

Mon but : le pognon.

Je suis un homme d'affaires.

Ma politique fiscale se r sume en deux mots :

tol rance z ro.

moins que le criminel n'ait une autorisation officielle.

- Et tu n'en as pas.
- Que je paie pour voler les gens ?

60 % de tes gains.

a donne le droit
de cr cher chez M. Funktastik,

de becqueter dans ses cantines
et de b n ficier de sa protection.

C'est- -dire nous.

C'est vraiment tentant.

Mais si chez M. Funktastik,
c'est ici,

je pr f re squatter dans un h tel miteux.

Pas mal...

Tr s dr le.

Tu serais mort si on ne m'avait pas
dit que tu te faisais un max.

On m'a peut- tre mal inform .

Auquel cas, t'es rien mes yeux, moins que rien.

Et par ici, moins que rien, a veut dire mort.

On t'a bien inform mon sujet.
Mais je dois r fl chir ton offre.

En attendant, prends a.

C'est bon.

Pour preuve de ma bonne foi.

Tu me prends pour quoi ?

Un putain de touriste ?

T'essaies de me refourguer une merde made in Bangkok.

T'en as dans le fute, mon pote.

Dommage que je doive te les couper.

J'ai rien compris ce que t'as dit.

Tes couilles...

Il va te couper les couilles.

- Vas-y !
- Il est moi.

T'es dans la merde...

a va tre ta f te !

Putain !

- Qu'est-ce que tu mates ?
- T'es dr lement belle !

Surtout quand t'es en col re.

C'est ma meuf.

Il d fiera une arm e ennemie

sous le vol circulaire des grues.

C'est pas possible.

Et puis...

... il va perdre.

Vas-y, monsieur F., nique-le !

Tu vas l'avoir.

Pas mal.

Il ma trise.

Et merde...

Viens, j'en ai assez de tabasser ce loser.

Et puis, les bastons, a m'excite.

T'as du bol. Ce canon me supplie pour
go ter mes Funktastik prouesses.

Si jamais on te revoit en train
de faucher sur notre territoire,

je t'arrache la bite, je la hache et je la sers en kebab.

Maintenant, tu d gages.

F licitations pour ta victoire.

M me si techniquement, c'est une fille qui t'a sauv .

C'est ton charme qui l'a convaincue de les loigner.

Monsieur le bon samaritain.

Si t' tais l , pourquoi tu m'as pas aid ?

Parce que tu m'avais vol .

Ah, a...

Mais ton combat m'a impressionn .
O as-tu tudi ?

Au Golden Palace.

Au Golden Palace ?

Tu as tudi avec les moines combattants jin gong ?

N'importe quoi.

C' tait super de passer du temps
avec toi, mais je dois filer.

Excuse-moi d'avoir vol ton...
machin, l .

Bonne chance avec l'illumination.

Le jeune le plus indisciplin que j'aie jamais vu.

- Pas si vite.
- Comment a ?

a fait un bail que j'en ai envie
mais chaque fois tu t' clipses.

Personne ne sait o tu vas ou ce que tu fais.

a vaut le coup de patienter pour moi.

D sol , ch ri,

t'es sur ma liste, mais t'es pas en t te.

Va te faire foutre !

J'en ai termin avec toi.

Salut. O est ton collier ?

Et merde...

Profitez de la pause pour avaler
un soda ti de ou du vieux pop-corn.

- Je m'en occupe.
- T'as rat le changement de bobine.

S'ils demandent tre rembours s, c'est pour ta poche.

- Ils en ont vu la moiti .
- Et je ne suis pas ton r pondeur.

Je m'appelle Kojima, pas Sony, Sanyo ou Toshiba.

Tu dois tre le seul Japonais tenir un cin ma chinois.

Je t'ai entendu, petit malin.

T'as deux possibilit s, Kar.

Tu peux t'asseoir sur ton cul et ne rien faire

ou rena tre, tel le ph nix,
des cendres de ta lamentable vie.

Je renais !

C'est bon...

C'est donc ici, le Golden Palace
o tu as appris te battre.

Qu'est-ce que tu fous ici ?

J'aurais d m'en douter, vu ta technique...

Ici, c'est chez moi, d'accord ?

Sors d'ici tout de suite.

Un homme ayant re u la lumi re
offrirait le g te au simple voyageur.

Et il bavarderait tranquillement
autour d'un bol de Choco Pops.

Ah bon ?

J'ai pas d recevoir beaucoup de lumi re.

J'avais dans l'id e de te renvoyer coups de pied au cul.

Pour quelqu'un qui veut me mettre
des coups de pied au cul,

tu parles beaucoup.

Ah oui ?

Eh bien, je t'aurai pr venu, mon pote.

T'es un rapide, hein ?

Bon d'accord.
Je ne vais pas r ussir te virer.

J'ai entendu des gens t'appeler "Car".

a s' crit avec un "K", c'est cantonais.

C'est marrant, tu n'as pas l'air cantonais.

a signifie "famille".
Enfant, je n'en ai jamais eu...

... mais avec ce nom,
je ne serai jamais sans.

Pardon, mais tu prononces mal ton nom.

a ressemble plus "Gaa".

C'est mon nom et je le prononce comme je l'entends.

Et toi, c'est quoi ton nom ?

Je n'en ai pas.

Comment a ?

Tu t'es attribu un nom, j'ai renonc au mien.

Qu'est-ce que tu fous ?

Pose a.

- C'est une Rolex. N'y touche pas.
- Je sais.

Dis-moi, pourquoi as-tu vol
le collier de la fille ?

Je ne l'ai pas vol , je l'ai juste...

... emprunt .

Je crois que je lui plais, je sais que je lui plais.

Je vais donc lui rendre son collier "perdu".

Elle aura une dette envers moi et
je rentrerai dans ses bonnes gr ces,

profond ment dans ses bonnes gr ces.

Un plan infaillible.

Mais il a une faille dont tu feras les frais.

Si elle s'aper oit de ce que tu as
fait, tu seras l'arroseur arros .

- Tu vas dormir dans mon lit ?
- Il est plut t confortable.

T'es compl tement tar .

Tu manges ma nourriture, tu dors dans mon lit.

Tu pourrais au moins me dire
ce que ces types te voulaient.

D'accord.

Je vais te l'expliquer d'une mani re que tu comprendras.

Pourquoi les saucisses hot-dogs
sont vendues par dix,

alors que les pains hot-dogs
sont vendus par huit ?

Tu ne peux pas r pondre
une question par une autre question.

Surtout quand elle est aussi conne.

Quand tu seras suffisamment clair
pour r pondre ma question,

je r pondrai la tienne.

Bonne nuit.

En tant que nouvelle pr sidente de
l'Organisation des droits de l'homme,

je voudrais vous souhaiter la bienvenue.

Veuillez excuser l' tat des lieux, nous sommes en travaux.

Mais nous voulions vous donner
un aper u de notre exposition.

Lors de l'apr s-guerre, alors que
l'Europe n' tait que d combres,

des gens de bonne volont ,
comme vous-m mes,

d cid rent de monter une organisation
en faveur des droits de l'homme

dont l'action serait mondiale.

Aujourd'hui, je suis l pour
vous dire que nous avons chou .

Gr ce vous tous et d'autres comme vous,

nous pouvons continuer notre lutte

contre la haine, la violence
et la cruaut sous toutes ses formes.

Excusez-moi.

Ne craignez-vous pas que
certains ne s'inspirent de tout a ?

Je l'esp re bien.

Pour le reproduire, je veux dire.

D'accord, il y a beaucoup de malades sur Terre,

mais la plupart n'occupent pas nos fonctions.

J'ai une id e.

Au lieu de montrer ces atrocit s,

vous pourriez faire une exposition
sur l'humanit des hommes.

a ne sert rien de prot ger les gens de la r alit .

Dites-moi, tout au fond de vous,
au plus profond de votre me,

qui pr f reriez-vous tre ?

Celle qui va se faire tirer dessus ?

Ou celui qui va tirer ?

Je dois y aller.
Ce fut un plaisir.

Merci.

- Alors ?
- L' v nement fut une r ussite.

Je ne parlais pas de a.
L'as-tu trouv ?

Oui. Mais disons que...

... nous l'avons galement perdu.

Je ne vois que de la faiblesse
et de l' chec autour de moi.

Non, c'est du pass .
Je suis l maintenant.

Autour de toi, c'est le respect, l'admiration...

... et l'amour.

On le trouvera, c'est une question de temps.

Le temps...

... c'est bien a
dont je commence manquer.

Cela fait soixante ans que je cours apr s le Manuscrit.

Il d tient le pouvoir de me faire redevenir jeune.

Et celui de d barrasser le monde
de toutes les races inf rieures,

comme cela aurait d tre fait dans le temps.

C'est a le pouvoir que tu as laiss chapper, Nina.

Mes hommes passent la ville au peigne fin.

Faites attention !

Excusez-moi, monsieur...

Vous avez perdu ceci.

- Merci.
- Je vous en prie.

- Qu'est-ce que tu as foutu ?
- Agilit des doigts.

Je croyais tre d barrass de toi
et tu viens piquer dans ma poche.

La poche est toi, mais pas ce que j'y ai pris.

T'as rien d'autre faire que de saboter mes plans fric ?

- Tiens.
- Merci, mec.

T'as quelque chose
contre les hot-dogs ?

Si je me souviens bien, tu t'en es servi pour m'illuminer.

Je traduisais la v rit universelle
dans des mots que tu comprendrais.

Mais pour garder le corps pur,

on ne doit pas tuer d' tres vivants.

Je ne l'ai pas tu .
Je vais juste le manger.

Au fait, j'ai la r ponse ta petite question d'hier.

coute un peu...

Les saucisses sont vendues par dix, et les pains par huit

parce qu'on a toujours besoin de pain.

Quoi qu'on gagne, quoi qu'on acqui re,

on n'a jamais l'impression d'en avoir assez.

Non, mais c'est bien essay .

Je te connais peine, mais tu me tapes sur le syst me.

Conna tre les autres, c'est tre sage.

Se conna tre, c'est tre illumin .

a suffit, la philosophie de pacotille !

Cible en vue.

Restez en place.

On est aux tats-Unis,
pas d'illumination ici.

On est au pays du Big Mac,
du strip-tease, de la consommation...

Tu piges ?

H ! Kar !

- O est pass e la ca d d'hier soir ?
- Mon collier.

- Pardon ?
- Hier, j'ai perdu mon collier.

Je pense que tu vas pouvoir me dire comment le r cup rer.

Je peux me renseigner.

- a me rapporterait quoi ?
- Il appartenait ma m re.

Il est important mes yeux.
Je te serai redevable.

Tu me pr sentes ton ami ?

Lui, l ?

C'est mon garde du corps personnel.
Il fait gaffe moi.

C'est un moine shaolin redoutable.

Dix doigts, dix doigts de pied, vingt raisons de mourir.

Les Shaolins se rasent la t te chaque jour.

Vous n' tes pas un Shaolin.

Un moine bouddhiste tib tain,
peut- tre ?

Cette jeune fille a oubli d' tre sotte.

Merci.

- Pourquoi tra nez-vous avec lui ?
- Je sens qu'il a du potentiel.

Ah oui ?

Moi, je sens surtout que c'est un cr tin.

Le fumier fertilise les champs
qui nourriront des millions.

qui le dis-tu...

C' tait la 1re fois que je voyais
quelqu'un tenir t te Funktastik.

Incroyablement courageux...

... et con la fois.

C'est un m lange int ressant.

D sol , je dois y aller.

O tu vas ?

Par l -bas !

Les voil !

C'est ton probl me, pas le mien.
Bonne chance.

Et merde...

Allez !

Finalement, je ne pouvais pas t'abandonner comme a.

Fais gaffe !

Kar, on y va !

Par ici.

- Ces types sont tenaces.
- a fait 60 ans que a dure.

Attendez.

Vite, l'int rieur !

- O est-il pass ?
- J'en sais rien.

Ils sont sortis par-derri re.

T'as la cote...

Fr re Tenzin...

Mon fr re...

Vous allez pouvoir vous rafra chir

et d guster une tasse de th au beurre.

Je vous en prie.

Je pourrais avoir du th ?
Je cr ve de soif.

J'ai beaucoup couru ces temps-ci.

J'ai dit quelque chose de mal ?

a roule ?

C'est comme a qu'on fait.
Mais l , il faut l cher.

Ah oui ?

Dites-moi, qui est ce jeune homme ?

C'est un voleur.

Tu as une bonne poigne...

Mais elle n'est pas assez costaud.

Un voleur ? Et vous l'amenez ici ?

L'eau trop pure n'abrite pas de poissons.

Je vois.

Mon oncle m'a racont ce qui s'est
pass au temple de la sublime v rit

quand vous tes devenu le Prochain.

Il n' tait qu'un enfant mais
il n'a jamais oubli ce qu'il a vu.

Les miracles du Manuscrit.

Cela fait 60 ans que nous nous pr parons.

Voici nouveau venue l'ann e du mouton,

et notre temple compte quelques l ves tout fait aptes,

dont un qui est extr mement dou .

Pas mal...

Je ne force m me pas.

T'as cru que tu gagnerais, mais non.

- C'est ce que tu crois ?
- Je le sais.

L' tude ne suffit pas.

Il y a aussi les proph ties.

Mais les proph ties ne s'appliquent
pas un vulgaire voleur.

Un pickpocket.

Les proph ties doivent s'appliquer tout le monde,

- sans quoi elles n'ont aucun sens.
- Bien s r.

- Tu l ches le premier.
- Certainement pas.

On s'amusait.

- La prochaine fois, mon fr re.
- Oui, la prochaine fois.

Tu m'as aid chapper ces hommes.

Je peux peut- tre t'aider un peu...

... concernant le combat.

a marche.

Tiens...

Une pommade sp ciale.

C'est frais, agr able, a agit vite.

- C'est g nial, ce truc. C'est quoi ?
- C'est fait partir de mon urine.

C'est d gueulasse !

- Excusez-moi.
- Oui ?

Je cherche un certain Kar.
On m'a dit qu'il travaillait ici.

Pourquoi une jolie fille comme vous voudrait le voir ?

- Il pourrait avoir des ennuis.
- C'est certain.

Il est d j tard, et il n'a toujours
pas ramen le film de ce soir.

Vous ne l'avez pas vu de la journ e ?

Ne vous inqui tez pas.
Kar sait se d brouiller.

C'est en partie pour a que je lui demande de m'aider.

Et pour quoi d'autre ?

J'ignore pourquoi, mais je pense
que le gamin a un sacr potentiel.

C'est ce qu'on dit.

- Vous pouvez lui remettre a ?
- Je suis son secr taire ou quoi ?

S'il vous pla t.

Merci, mon chien.

La ca d...

Tu dois apprendre l'unit des oppos s.

Reste mobile et immobile, offensif et d fensif.

Tu attaques toujours avec les mauvaises armes.

Il ne s'agit pas de col re, mais de paix.

Il ne s'agit pas de pouvoir, mais de gr ce.

Il ne s'agit pas de conna tre ton ennemi,

mais de te conna tre toi-m me.

- Comment tu fais a ?
- L'air...

Tu ne le vois pas, mais il emplit tes poumons.

C'est aussi r el que le sang, la chair,

l'os, la terre ou l'eau.

Une fois que tu en as conscience,
tu agis de la m me fa on avec l'air.

Tu marches dessus, comme sur une pierre.

Tu nages dedans, comme dans la mer.

Tout ce que tu as faire, c'est d'y croire.

Croire quoi ?

Que les lois de la gravit n'existent pas ?

Si tu crois sinc rement qu'elles n'existent pas,

elles n'existent pas.

Baisse-toi !

Garde le Manuscrit !
Ne le perds pas.

L -bas !

Reste l .

Ici l' quipe a rienne.
Cible sur le toit.

Oh ! Non...

Et merde...

Je suis touch .
J'abandonne.

Au secours !

Est-ce que a va ?

D sol pour le Manuscrit.
Et merci de m'avoir sauv la vie.

J' tais a d' tre tu .

Je suis un pickpocket, pas un h ros.

Je laisse tomber.

Kar !
Ne veux-tu pas conna tre la v rit ?

C'est pas trop t t.

Cin ma le Golden Palace.

C'est qui ces types, alors ?

Des mercenaires men s par un Nazi.

Un fant me ambitieux, obs d par le pass .

- Ne crains pas. N'inflige pas la peur.
- Dieu est juste et infini.

On dirait que vous tes n au Panjab.

J'aurais m me pens que vous tiez
un disciple du gourou, mais...

Je sais... Pas assez de cheveux.

- Vous aimez la musique ?
- Oui.

C'est de la balle !

Je dois appeler la m re de mon futur enfant.

Au Cachemire, j'ai re u l'enseignement des gourous

jusqu' ce que Struker me retrouve.

Struker ? Le meneur ?

Il r ve d'un monde son image.

Il veut d truire toute race ou
couleur qu'il consid re inf rieure.

Un g nocide total.

Si cette histoire de fou est vraie,

tu aurais d sauver le Manuscrit et non moi.

Ta vie compte pour moi, mais
pas autant que la vie de notre Terre.

Alors ?

Une recette de soupe au vermicelle.

De la soupe au vermicelle ?

Le fait que tu sois ma petite-fille
ne t'accorde pas l'immunit .

O est le Manuscrit ?

Sur mon corps et dans mon esprit.

Je cours depuis longtemps.
Plusieurs fois, a a t moins une.

Le Manuscrit devait tre en s curit .

a fait 60 ans que tu prot ges le Manuscrit ?

Pourtant, tu n'as pas pris une ride.

Celui qui est confi le Manuscrit chappe au temps.

S'il est malade, il gu rit.
S'il est bless , il cicatrise.

Celui qui prot ge le Manuscrit
est prot g par le Manuscrit.

Bonjour. D sol ,
mais la s ance est repouss e.

Un peu de pop-corn.
C'est la maison qui r gale.

Non, merci.
Services d'hygi ne.

J'ai eu la note maximale...

Un jeune homme travaille pour vous et il vit ici.

C'est contre les r gles d'hygi ne et de s curit .

Je ne vois pas de quoi vous parlez.

a rafra chit votre m moire, a ?

J'appelle les flics, esp ce de folle furieuse.

Je ne suis pas folle, mais je suis furieuse.

Si j'avais su que j'allais payer...

M. Kojima !

Mon patron n'est pas l . Tu ne
me verras pas me faire engueuler.

Appelle-moi au 555-2382.
14 Blue Bay Drive. La ca d.

La ca d...

M. Kojima !

Par ici, Kar...

Je suis navr , Kar.

Je n'aurais jamais d t'impliquer.

- J'ai juste...
- Quoi ?

J'ai eu l'id e folle que tu pouvais
concr tiser les proph ties

qu'un vieil homme m'a transmises avant sa mort.

Ils n'arr teront pas avant de m'avoir
et le Manuscrit avec moi.

Va te mettre l'abri et oublie tout a.

Au revoir, Kar.

Il est temps de prendre son envol.

Le Moine !

Le Moine !

Merde...

Ouvrez !

Il y a quelqu'un ?

- Pardon...
- Allez-vous-en.

Pardon de vous avoir r veill e,
mais vous vous rappelez de moi ?

J'accompagnais le Moine.

- Je dois le retrouver.
- Pas ici !

Arr tez.

C'est un ami.

Salut.

coute-moi.

Tu ne t'en sortiras pas seul.

C'est moi qui ai la responsabilit du Manuscrit,

et personne d'autre.

Si je dois rempiler pour 60 ans, je le ferai.

Je serai en s curit ici jusqu'
demain matin. Ensuite je partirai.

- Et moi, alors ?
- Pardon, Kar.

Mais il est pr f rable de nous s parer.

Non, tu ne peux pas m'abandonner comme a.

Pas apr s ce que tu m'as fait endurer.

Moi, je n'ai rien.

Ils sont l .

- Mes fr res !
- Tu dois t'enfuir.

Vers o ?

- O est-il ?
- En bas.

Arr tez !

- Pourquoi ?
- Je veux pas prot ger le Manuscrit.

Je veux le lire, pour acqu rir son pouvoir...

... m me si je dois le partager.

C'est une blague ?

Fais-moi confiance,
je nous ferai sortir de la ville.

Mes fr res moines...

Quand j'aurai mis la main sur votre fr re sans nom,

il r sistera afin de dissimuler
le lieu o se trouve le Manuscrit.

Mais avec cette machine torturer, il parlera.

Et maintenant, faisons un petit essai.

L chez-moi !
Que faites-vous ?

On avait un march .

Tu croyais que j'allais partager
le pouvoir supr me avec toi ?

Amorcez le syst me hydraulique.

Syst me hydraulique amorc .

Dommage que tu n'aies pas d'informations pour moi.

Va chercher le moine.

Le capitaine est cool.
Il nous conduira o on voudra.

a va ?

C'est toi qui m'as montr ce que je devais faire.

Merci, Kar.

a se fait d'appeler une fille
avant de lui rendre visite, non ?

On est au beau milieu de la nuit.

Si j'appelle, elle risque de me rembarrer.

Si je me pointe, elle ne dira pas non mon joli minois.

Pour les femmes, je suivrai pas les conseils d'un moine.

Je ne suis pas n moine.

Personne ne na t moine.

Ce serait une mauvaise id e de se planquer l .

Fie-toi ton instinct.

Quoi de plus s r qu'une maison entour e de gardes ?

- Et comment on y entre ?
- C'est toi le voleur.

D'accord.
Il y a deux principes dans le vol :

- d tourner l'attention et faire vite.
- D tourner l'attention...

... et faire vite.

La voie est libre, allons-y.

- Tu me fais la courte chelle ?
- D brouille-toi.

D'accord.

- a va ?
- J' valuais la distance.

Je sais. D p che-toi.

- T'es s r que tu veux pas y aller ?
- Non, a va.

C'est bon...

- Tu peux le faire.
- Mate un peu.

Merde !

Ne dis rien.

Tu as la t te qui tourne un peu ?

- Tout va bien.
- Tant mieux.

- a t' clate, hein ?
- Beaucoup.

Vas-y.

Oublie ce que tu as appris
sur le fonctionnement de l'univers.

Je peux marcher dans l'air comme
sur une pierre. Je peux y nager.

Il me suffit d'y croire.

Pas mal.

Qu'est-ce qu'on a ?

Une amoureuse des insectes bizarres
et des reptiles mortels.

H ... La ca d.

Kar, qu'est-ce que tu fous l ?

- T'aurais pas perdu un truc ?
- Non, tu me l'as vol .

C'est faux.

Menteur !

T'es un pickpocket, et tu veux que je te croies ?

Je suis un mec bien, jamais je ne te volerais.

Tu ne sais pas mentir.

Je suis un excellent menteur.

D'accord, je l'ai pris.

Mais en fait, je voulais l'emprunter pour te le rendre.

- C' tait con. Il m'arrive d' tre...
- Un connard.

J'ai menti sur le collier mais pas sur qui je suis.

- Et moi oui ?
- Oui.

Regarde cette baraque.
Je croyais que tu venais de la rue.

Mais t'es une pauvre petite fille riche.

- Tu ne sais rien.
- Je crois que si.

a t'a plu, hein ?

C'est a que tu voulais ?

Pourquoi es-tu ici ?

J'ai pens que je pouvais te faire confiance.

Le Moine a des paroles mystiques tatou es sur le corps

convoit es par un vieux Nazi fou
qui veut r gner sur le monde.

T'es dingue...

a va, Kar ?

Il s'en remettra.

- Qu'est-ce que vous faites l ?
- Mauvaise question.

Tu devrais te demander pourquoi
tu fuis ce palais toutes les nuits

pour n'y revenir qu'au matin.

Avec tout le respect que je vous dois,

ne me dites pas comment vivre ma vie.

Je ne te dis pas comment tu dois vivre.

Je suppose juste tu serais plus
heureuse en vivant une vie compl te,

plut t que deux vies incompl tes.

Kar...

Tu avais raison, j'aurais d appeler.

Je suis d sol e.

Ma vie est compliqu e.

- Mon p re est Ivan Kerensky.
- Pardon ?

Ivan le Terrible ?

Tu es la fille d'un chef de la mafia russe ?

Je m'appelle Jade.

Et mon p re a cop d'une peine de vingt ans.

Vous comprenez peut- tre pourquoi
je suis discr te sur moi-m me.

Dans la rue, c'est moi de me faire
respecter en tant que personne.

Il se battra pour l'amour dans le palais de Jade...

a fait deux sur trois.

De quoi tu parles ?

Des proph ties.

Attention !

Malin...

Attention son corps.
Il est d'une valeur inestimable.

Ils ont d trouver ton adresse au cin ma.

Il faut qu'on y aille.

O a ?

- L'Organisation des droits de l'homme.
- T'es dingue...

Cette salope qui vient de saccager ma maison,

elle en est la pr sidente.
J'y tais pour un vernissage.

D'apr s mon p re, le meilleur endroit
pour se cacher est le plus inattendu.

L'Organisation des droits de l'homme, qui s'attendrait

y trouver des hommes
parmi les plus cruels de l'Histoire ?

Merci. Je dois y aller seul.

Le Moine est ma seule famille.

Je peux tre utile.

Comment tu trouves mon char... Kar ?

Les tunnels m nent aux canalisations sous l'organisation.

C'est une jolie petite collection
de joujoux qu'il a, ton p re.

Qui a dit qu'ils taient mon p re ?

Grand-p re me parlait de vous
quand j' tais petite.

Je pensais qu'il vous avait invent
pour m'endormir. Jusqu'au jour...

... o il m'a montr ceci.

Une enfant miraculeusement gu rie par un moine

Vous comprenez comment je vous ai suivi la trace.

Au fait, je m'appelle Nina.

Vous n'avez pas de nom,
n'est-ce pas ?

Je trouve a plut t sexy.

Jusqu'o descendent vos tatouages, hein ?

Jusque-l ...

Il va pourtant falloir que je scanne
tout a, chaque centim tre.

C'est un gros travail, mais
il faut bien que quelqu'un le fasse.

Tu sais, il se peut qu'on n'en sorte pas vivants.

De ma voiture ?

T'as du cran de m'accompagner sur ce coup.

Du cran et de la folie.

Un m lange int ressant.

Si on s'en sort pas vivants...

... ce serait vraiment trop con...

... vu les circonstances.

Ouais.

C'est s r.

Regarde-moi, le Moine.

Pour toi, toutes ces ann es n' taient rien.

Moi, je me suis ratatin , je suis devenu vieux.

Mais tout cela s'appr te changer.
Nina...

Va voir ce qui se passe, Nina.

Imm diatement !

Boum !

Vous deux, droite.

On ne bouge plus !

Les gars...
Il ne s'agit pas de col re...

... mais de paix.

Tu as bel et bien du potentiel.

Le Moine est en bas, je le sens.

Allons-y pour le dernier verset.

O est la suite ?

O est le dernier verset
du Manuscrit ? O est-il ?

Je l'ai m moris .

Au cas o quelqu'un comme vous irait aussi loin.

Tr s bien.

Merde, il faut qu'on d gage !

Grimpe.

Accroche-toi !

Kar !

Bonjour, ma ch re.

Comme on se retrouve...

Tu vas me dire ce que je veux savoir.

Tout cela commence m' nerver s rieusement.

- a va ?
- Oui.

Allons lui r gler son compte.

Je le combattrai seul.

Tu n'es pas pr t.

Ah bon ? Je t'ai pourtant sauv .

- Kar, ne t'en m le pas.
- Certainement pas.

Kar !

Mon Dieu...

Le dernier verset...

- ... ou je te d truis.
- D truisez-moi...

... et le Manuscrit n'existera plus.

Tu es peut- tre pr t te sacrifier.

Mais es-tu pr t
le voir mourir avant ?

Le dernier verset !

Ou je le l che.

Kar, rappelle-toi...

... tu peux le vaincre.

Si je ne peux l'obtenir,

je vous entra nerai, toi et le Manuscrit, dans ma chute.

Cela fait 60 ans que vous auriez pu changer.

Je ne changerai jamais !

Salut...

- C'est termin ?
- Pas encore.

Tu es le Prochain, Kar.

En les sauvant, tu as concr tis la troisi me proph tie.

Mon temps est r volu.

Le tien va commencer.

C'est fait.

Attention !

Jade...

Il d fiera une arm e ennemie,

sous le vol circulaire des grues.

J'en ai assez de tabasser ce loser.

Il se battra pour l'amour dans le palais de Jade.

Il lib rera des fr res
avec la famille qu'il n'a jamais eue.

Vous avez tous deux concr tis les proph ties.

Non pas deux vies incompl tes,

mais une vie compl te.

Tu n'es pas le seul
tre pare-balles.

Kar...

Votre entra nement est termin .

Il ne reste qu'une chose.

Les derni res paroles du Manuscrit.

La deuxi me partie.

Vous tes d sormais ins parables.

L'unit des oppos s.

Profitez de vos vacances.

- Qu'est-ce que tu fais ?
- Je v rifie qu'il ne me manque rien.

Je me souviens de la premi re accolade que tu m'as donn e.

H !

a y est, j'ai compris.

Les saucisses hot-dogs vendues par dix

et les pains vendus par huit.

La vie ne fonctionne pas toujours comme pr vu.

Il faut donc tre heureux avec ce que l'on a.

- On peut toujours faire un hot-dog.
- Bien vu.