All language subtitles for Ruby & Quentin_Tais-Toi

Démarre en l 'air tout le monde, c 'est
hold up.

Le fric, vite.

C 'est quoi ça ? Des yens, monsieur.

J 'ai pas d 'argent chinois, moi.

C 'est pas chinois, c 'est japonais. Le
taux est intéressant, regardez -vous.

Rien à foutre, je veux des euros, des
euros français.

J 'en avais tout à l 'heure, mais les
japonais m 'ont tout pris.

Ils vous ont braqué ? Mais non, ils ont
changé leurs yens.

Merde alors.

Et où je peux les changer, moi, vos yens
? Tu peux pas me les changer, toi ?

Moi, j 'ai du sterling et du dollar
canadien. Mais qu 'est -ce que c 'est

cette boîte, bordel ? Un bureau de
change, monsieur.

J 'aurais dû braquer une banque, putain.

Eh bien, allez -y, il y en a une au coin
de la rue, là.

Une petite agence. Ah oui, mais
sérieuse, hein ? La BFC ? Les mains en l

tout le monde, c 'est un hold -up.

Il est parti par là, vers le multiplex.

Je m 'appelle Quentin, je suis de
Montargis.

Tu manges ? Non, je suis en train de
chier.

C 'est des petits

beurres ? C 'est ce que tu me veux, toi.

Non, c 'est des petits beurres, mais...

C 'est sûrement les petits bœufs, oui.

Tu manges toujours du même côté ? Tu vas
m 'embarber longtemps ? Non, je te

demande ça parce que t 'as peut -être
mal aux dents du côté gauche, c 'est

ça que tu manges à droite.

J 'ai connu un type, il s 'appelait
Michaud, ou Michelet, je sais pas, un

comme ça.

Tu fermes ta gueule, je voudrais manger
tranquille.

Non, vas -y, vas -y, mange, ça me gêne
pas.

Le type, là, Michaud ou Michelet ou
Michalot, je ne sais pas, il était comme

toi, il avait toujours une grosse joue à
gauche.

Je me marrais, je lui disais, tu
ressembles à un cul, mais tu n 'as qu

fesse.

Continue, je te perce la tête. D
'accord, d 'accord.

Il faisait des bruits en mangeant comme
toi. Une vraie pelleteuse, le mec.

Je disais, t 'as qu 'une fesse, tu
bouffes comme une pelleteuse.

On bavardait tranquillement, puis il m
'a sauté dessus.

On peut pas le garder là, indéfiniment.
Je sais bien, mais j 'ai pas de filule

individuelle. Et chaque fois que je vais
avec un autre détenu, il y a peut -être

un moyen de s 'en débarrasser.

Concentrez -vous. Qu 'est -ce que vous
voyez là ?

Une tache ?

Oui, d 'accord, mais qu 'est -ce que
cette tache évoque pour vous ?

Concentrez -vous bien.

T 'as -tu ri ? Quentin, il s 'agit de la
forme de cette tâche, pas de la façon

de la nettoyer.

Oh, pardon.

C 'était une mouche, je l 'ai ratée, d
'ailleurs.

Alors, cette tâche, Il y en a sur la
cravate aussi.

Non, je vous parle de celle -là.

Non, mais je m 'en fous, mais moi qui m
'embête, c 'est celle -là.

Ça ne les bougeait pas.

Oh ! Mais quel abruti, bordel ! Je l 'ai
eu.

Désolé, je ne peux pas le prendre.

Oh non, ne me dites pas ça.

Je l 'ai bien examiné, il n 'est pas
fou.

C 'est un petit mental qui a une
incapacité totale à s 'extraire du

Parlez clairement, docteur.

D 'accord.

En clair, il est incroyablement con.

Docteur, il faut me débarrasser de lui.
Je suis sûr qu 'il serait mieux à l

'asile. C 'est un asile de fou, pas un
asile de con.

Il faudrait construire des asiles de
con, mais vous imaginez un peu la taille

bâtiment.

Alors ? Tu t 'es bien amusée aujourd
'hui ? Rien de

passionnant, j 'ai fait quelques cours.

Il n 'a pas ouvert la bouche depuis son
arrivée, commissaire. Pas un mot.

Je ne connais pas le son de sa voix.

Tu vois, moi aussi je sais le faire. Moi
aussi je peux me taire pendant des

heures en fixant le mur d 'un air
abruti.

On a retrouvé le corps. Continue à
regarder ton bout de mur comme un écran

te projette la scène.

Une forêt la nuit, un sac en plastique
qu 'on déterre et dedans une belle femme

en train de se décomposer.

Une belle femme que j 'allais tuer parce
qu 'elle couchait avec toi.

Ça te plaît ? Alors on continue, je te
propose une autre scène.

Un fourgon blindé rentré au bazooka, un
carnage sur la route et un type qui

arrive comme une fleur pour piquer l
'argent des voleurs.

Toi aussi, c 'est bien, non ? Ça te
plaît toujours ? Allez, on passe à une

scène. On est maintenant dans l 'hôtel
particulier de Vogel. T 'as travaillé

assez longtemps avec lui pour que j 'ai
pas besoin de te décrire l 'endroit. C

'est beau, c 'est luxueux. La seule
chose qui soit laide dans le décor, c

Vogel.

Il est laid, il est furieux parce que tu
l 'as puni à l 'endroit où ça fait le

plus mal.

Le portefeuille.

Oui, mais c 'est Vogel que je veux. Toi,
je m 'en fous.

Donne -moi vos gelées, dis -moi où t 'as
planqué le pognon et je m 'engage à te

faire sortir d 'ici le plus vite
possible.

Je te laisse regarder ton mur. Je suis
sûr que tu te repasseras souvent la

du sac en plastique dans la forêt. Si un
jour elle t 'est trop insupportable,

appelle -moi.

Salut.

Je m 'appelle Quentin, je suis de
Montargis.

M 'en fous.

T 'as pas envie de parler ? Ça arrive
quand on est au trou depuis longtemps.

T 'es là depuis combien de temps ?

J 'ai connu un Africain martiniquais
venu des

Antilles.

Mais s 'il venait des Antilles, il est
Antillais, connard, pas Africain.

S 'il était Africain, il s 'appelait
Joseph.

Et alors il y a les Antillais qui s
'appellent Joseph ? Je sais pas.

Peut -être, oui.

Tu vois que t 'as envie de parler
maintenant.

Tu t 'appelles comment ? Joseph.

Bah t 'es africain alors ? Non,
Antillais, connard ! C 'est pas comme l

Joseph, il était africain, martiniquais,
venait des Antilles.

Tu me cherches ou quoi ? Non, au
contraire, j 'aime bien les Africains.

Ça n 'aurait servi à rien que je m
'énerve, que je gueule, que je lui foute

baffes, je le connais. Il aurait
continué à fixer son ponton de mur, c

vieille école, on balance pas.

Oh non, c 'est pas vrai, encore lui.

Qu 'est -ce qui se passe ? Quentin, la
calamité, il est tellement con que ça se

termine toujours en bagarre.

Regardez -moi ce tableau petit.

Il a rendu fou chaque détenue en deux
semaines.

Je m 'appelle Quentin, je suis de
Montargis.

Qu 'est -ce que tu regardes, là ?

Tu vois ?

Je vois rien.

Ah si, l 'araignée, là ? Moi, un jour, j
'étais dans le rétéule, mais j 'avoue

que j 'ai été déçu.

Elle n 'avait pas vraiment de bonne
volonté. Je lui donnais un ordre, elle n

'écoutait pas.

Pourtant, des trucs simples.

Coucher, marcher à reculons.

Rien. Elle restait là -bas, regardée.

Elle n 'avait pas l 'air de bien
comprendre.

Remarquez.

Je vais peut -être pas tomber sur la
plus douée.

Ça a duré un mois. Je ne vais pas
insister.

Si tu veux, on va essayer avec celle
-là. J 'ai peur que tu sois déçu, toi

aussi.

Je vais te dire un truc, j 'aime
beaucoup les chevaux, et t 'as des yeux

cheval.

Eh, le prends pas mal, mais putain, c
'est vrai.

T 'as des yeux de bourrin.

Très bien.

Quand j 'étais petit, je voulais être
jockey.

Je suis pas resté petit, alors je suis
pas devenu jockey.

Mais j 'ai bossé comme l 'âme dans les
écuries.

Et les bourrins avaient des gros beaux
yeux, comme toi.

J 'aimais bien les écuries, ça sent bon.

Les chevaux, ils te regardent avec leurs
gros yeux qui sortent un peu, et t

'oublies toute ta vie.

Tu vois, je suis content qu 'ils m
'aient mis dans cette cellule avec toi.

'est un peu comme si j 'étais dans une
écurie.

Ça, c 'est le cheval qui a soif.

Tu veux que je te fasse le cheval qui a
envie de faire un tour ?

Il va craquer, c 'est sûr.

Il reste assis dans sa cellule à fixer
le mur. Il ne fout pas la bouche, aucun

contact avec personne.

Donnez -moi le feu vert et je le fais
descendre.

Je récupère mon argent en commande.

Je connais Ruby, il sera dehors très
vite.

Et moi, je l 'attends à la sortie.

Ça va, Quentin ? Impeccable, monsieur le
directeur.

Dis -moi, ça se passe bien avec ton
nouveau compagnon de cellule ? Ah, très

bien. Il est formidable, il s 'intéresse
à tout.

Il ne parle pas beaucoup, pourtant.

Non, mais il écoute.

Je peux lui dire n 'importe quoi, il me
dit jamais ta gueule, merde, ou arrête

tes conneries.

Je peux lui parler tant que je veux, il
écoute.

C 'est mon copain.

Vous n 'êtes pas ?

Qu 'est -ce que t 'as fait ? Mais qu
'est -ce que t 'as fait ? T 'es

complètement con ! Qu 'est -ce que t 'as
fait ? Retour ! Retour ! Ouvrez !

Ouvrez ! Une petite... Ouvrez !

Il faut manger, Quentin.

Tu m 'entends ? Tu ne peux pas rester
comme ça.

Il va revenir ? Non, Quentin, il ne
reviendra pas. Tu as la cellule pour toi

tout seul. Je ne mettrai personne avec
toi pour l 'instant.

Mais il faut manger, d 'accord ? Où il
est ? Dans un endroit où on s 'occupe

bien de lui. Ne sois pas triste,
Quentin. Ce n 'était pas ton ami.

Rubin n 'est l 'ami de personne.

J 'ai du mal à trouver...

Tu

vois, j 'ai fait comme toi.

Et quand j 'ai commencé à partir, j 'ai
compris.

Ça, c 'est dévastant.

Ah oui, c 'est vraiment la belle.

Je crois que je ne me suis jamais senti
aussi bien.

Mais il ne faut plus recommencer à cause
de ce qui reste.

Je sais, on ne se connaît pas depuis
longtemps, mais moi, je n 'ai jamais eu

vraiment d 'amis.

Tu ne vas pas recommencer, Eddy. Il ne
faut pas me laisser seul.

Moi non plus, je ne te laisserai pas
seul. Tu verras, tu auras toujours ton

content à côté de toi.

Mais qu 'est -ce que vous faites sur ce
lit ? Vous ne voyez pas que vous êtes

assis sur quelqu 'un ? Oh, pardon.

Voilà, il est passé.

Merde, je l 'ai tué.

Qu 'est -ce qui se passe ici ? Il s 'est
assis sur le vieux.

Il était tellement petit que je ne l 'ai
pas vu, je l 'ai tué. Mais non, il

était en face terminale. Vous n 'avez
tué personne.

Débranchez -le.

Je te raconte comment je t 'ai retrouvé.

Mais vous ne rasseyez pas dessus, enfin.

Oh, ben là, ils s 'en foutent.

Ils ne savaient même pas ton nom. Ils m
'ont dit que tu t 'appelais Rubi et que

tu étais de Plutot.

Mais tu n 'es pas mort du tout.

Eh bien, levez -vous, alors.

Rubi de Plutot et Quentin de Montargis,
ça va bien ensemble, non ? Qu 'est -ce

que vous faites ici, déjà ? Vous devriez
être dans votre vie. J 'y vais, j 'y

vais. Mais si celui -là se libère, vous
pensez à moi.

Mange ta viande, tu as perdu beaucoup de
sang. Il faut que tu reprennes des

forces.

Allez, mange ta viande, je te dis.

Ah, docteur, comment ça va ? C 'est
marrant, j 'ai pensé à vous hier.

Ah bon ? Oui.

J 'ai renversé du ketchup sur mon drap.
Mais putain de tâche, hein ! Je me suis

dit, c 'est les cons qu 'ils soient pas
là.

Ça va, Ruby ? Toujours silencieux, hein
? Si tu continues à taire, je vais

devoir t 'interdire dans mon service.

Mais c 'est très bien, si vous voulez l
'emmener encore.

Tu m 'entends, Ruby ? Un homme qui a des
tendances suicidaires et qui refuse de

parler, on ne le laisse pas à l
'hôpital.

On le transfère dans une unité
psychiatrique.

Moi non plus, je ne parle pas à l
'hôpital pour vous le dire, mais sinon

parle jamais, alors il faut m 'emmener,
moi aussi. Oui, sois gentil, content.

Laisse -moi travailler.

Moi aussi, je me suis coupé les veines,
je vous signale.

Dis -moi seulement un mot, un seul, et
je t 'évite l 'internement et tout ce

ça comporte, Ruby.

Si vous ne m 'emmenez pas avec lui, je m
'éclate la tête contre ce mur.

Arrête tes bêtises, Quentin.

Ça n 'a pas l 'air trop grave.
Apparemment, le cerveau n 'est pas lésé.

Je pourrais être méchant, mais il n 'y a
pas grand -chose à léser.

Qu 'est -ce qu 'on va lui donner comme
traitement ? Je ne voudrais pas l

'abrutir un peu plus. Il entrerait dans
le livre des records.

Il se réveille.

Ça va, Quentin ?

Ce sont des choses qui arrivent quand on
envoie des grands coups de tête dans

les murs.

J 'arrive pas à remettre mes idées en
ordre.

Laisse -le en désordre, c 'est pas
grave.

Il est où, mon copain ? Où il est, mon
copain ?

Parce que je ne sais toujours pas si tu
as un débrief suicidaire ou un

simulateur qui prépare son évasion.

On te détachera dans quelques jours. En
attendant, je te mets à l 'aldol.

C 'est un traitement lourd, mais avec
ça, plus question de s 'évader.

Aldol 5 mg.

100 000.

100 000 euros si tu me sors d 'ici.

Vous n 'êtes pas le premier malade à me
faire ce genre de proposition.

Je suis le premier à avoir volé 20
millions.

Vérifie dans mon dossier. Je ne suis
peut -être pas le plus fou de cet asile,

mais je suis le plus riche.

Je t 'écoute.

Il m 'a demandé de l 'aider à sortir.

Et quand j 'ai voulu appeler mon patron,
il m 'a dit que j 'avais plus à gagner

à prendre contact avec vous.

Combien ? 100 000 euros.

T 'as dit que je paierais 100 000 euros
pour le faire sortir ? Vous entendez ça

? Il lui a dit que je donnerais tout ce
fric pour le voir dehors.

Je suis chargé de lui faire deux piqûres
par jour, ça va le transformer en

légumes. Si vous préférez ça, vous me
ramenez à ma voiture.

Il est gonflé, il me pique 20 millions,
il me demande 100 000 de plus.

Il doit me donner une réponse demain.

Je l 'aime pas, ce type. Il me fout la
trouille.

C 'est un ami à vous ? Pas exactement,
non.

Et pourquoi il paierait 100 000 euros
pour vous, alors ? Parce qu 'on a rendez

-vous, lui et moi. Un rendez -vous qui
ne le raterait pour rien au monde. Il va

payer, je le garantis.

Vous avez pas vu mon copain Ruby ? Ruby
de plus tôt.

Un grand type, costaud, brun, avec des
yeux de cheval.

Pas vu, non. Il devrait pas être loin d
'être devenu fou en même temps.

Merde ! Qu 'est -ce qu 'il lui arrive ?

Ruby

!

Qu 'est -ce que t 'as à crier merde
comme ça ? Merde ! Merde ! Rubis !

Il est d 'accord.

J 'emmène une ambulance à la révision
mercredi.

Je vous planquerai à l 'arrière.

Il me faudra des vêtements civils.

C 'est prévu.

Maintenant, on va à la promenade.

Il est bien abruti, vous êtes censé être
sous traitement.

Ruby ! Ruby ! Mais où t 'étais passé ?
Ça fait deux jours que je te cherche.

Ça va pas ? Qu 'est -ce qu 'il a ? Il
est pas bien ? Il est sous traitement.

faut le laisser tranquille.

Mais comment ça, sous traitement ? Qu
'est -ce que vous lui avez fait encore ?

Regardez -le, il peut appeler le marché.

Il va très bien. Maintenant, tu lui fous
la paix, sinon je le remonte dans sa

chambre.

Ils sont en train de transformer en
légumes.

J 'étais psychiatre dans le temps. Je ne
sais pas pourquoi je me suis retrouvé

ici. Je ne me plains pas, je suis bien.
J 'ai moins de responsabilités.

Je n 'ai pas malheureux. Ou alors, il
faut imaginer que les légumes sont

malheureux. Mais enfin, peut -on se voir
que des épinards ou des choux de

Bruxelles et des états d 'âme ? Je ne
comprends rien à ce que tu racontes.

c 'est pourtant tout simple.

Ah, bonjour, mon cher confrère.

Il n 'a pas l 'air très performant, là.
Vous l 'avez lobotomisé ou quoi ?

Il

faut que tu trouves un autre copain,
Quentin.

Si tu veux appeler quelqu 'un à l
'extérieur, je t 'autorise à téléphoner.

droit aux visites, tu sais.

T 'as de la famille ? T 'as bien des
amis, non ? J 'en ai un, mais vous me le

transformez en légumes.

Je cherche à t 'aider, Quentin.

Je crois pas que tu saches vraiment qui
est Ruby.

C 'est un tueur.

Il a autant de sentiments que cette
pierre.

On va monter un bistrot ensemble.

Ça s 'appellera aux deux amis.

Qu 'est -ce que tu faisais avant d
'aller en prison, Quentin ? Je volais.

Mais à part ça ? J 'allais en prison.

T 'as jamais travaillé ? Non.

C 'est une fois.

Dans quoi ? Dans le bâtiment.

Et tu t 'es pas fait de copains dans le
bâtiment ?

Si quelqu 'un t 'a envie de revoir,
rappelle -le.

Faut pas rester seul.

OK ?

On

y est ? Tu crois pas que t 'as assez bu
? Le dernier, pour la route.

Allô ? Qui c 'est ? Ne quittez pas.

C 'est pour quoi ? Pour moi ?

Allô

? C 'est Quentin, Martineau.

Oui, Quentin de Montergy.

T 'es toujours en tôle ? Non, je suis
plus en tôle, je suis chez les fous, là.

C 'est mieux, c 'est comme dans tout, il
y a du bon, il y a du mauvais.

Dis -moi, Martineau, quand je serai
sorti, je vais monter un bistrot avec un

et j 'ai porté à toi.

À moi ? Oui.

J 'aurais éventuellement besoin d 'un
associé et j 'ai dit à mon copain,

Martineau, je connais le bistrot.

Ah, oui, oui.

Oh,

c 'est mon verre.

Attends, il se passe des choses
importantes, là.

C 'est sérieux, Don Drew ? Très.

Il faut la freiner un peu, c 'est de la
picole. Il ne s 'agit pas de bordeaux de

fond.

C 'est marrant aussi, il est.

Dis -moi, Martino, tu es toujours dans
le bâtiment ? On traverse tout doucement

le jardin, la promenade habituelle, et
on se dirige vers l 'ambulance dans le

parking. On m 'attend dehors.

Le type, il t 'a payé. Il a sûrement
prévu un comité d 'accueil.

Ça, ça ne me regarde pas.

Si, parce qu 'il t 'attend, toi aussi.

Moi ? Vous récupérez tes 100 000 euros
et de descendre.

Vous rigolez ou quoi ? D 'après toi.

Marche plus, moi. Je vais leur rendre
leur argent. Je savais que c 'était un

coup fourré.

Si j 'étais toi, je me méfierais de leur
réaction.

Quand on sera sortis, tu mets ta sirène
à fond et tu brûles tous les feux et il

n 'y aura pas de problème.

Je devais vous aider à sortir, pas me
cogner à une bande de tueurs.

Pourquoi il nous suit, l 'autre demeuré
?

Mais c 'est quoi ce bordel ? Faut que t
'évades, mon pote ! Faut que t 'évades !

Merde

! Oh, con ! T 'en as déjà mieux, toi ? T
'as moins l 'air d 'un légume.

Allô, oui ? Oui, c 'est le centre d 'un
petit café. Nous avons deux évasion.

Oui,

ils sont venus, mais pas.

Martino ! Mais où tu vas, Martino ?
Martino ! C 'est vraiment pas sérieux,

Je savais qu 'il n 'était pas fou, mais
il a réussi à se faire interner. Voilà

le résultat. Je vous répète qu 'avec le
traitement qu 'il avait, il était

incapable de s 'évader.

Oui, ben, il faudra le revoir, votre
traitement.

C 'était pas une évasion.

C 'était quoi, alors ? D 'après les
témoins, ça ressemblait plus à un

enlèvement. Quentin l 'a attrapé à bras
le corps et l 'a balancé dans la

nacelle.

Quentin kidnappant Ruby ? Ruby était
incapable de mettre un pied devant l

je vous dis.

Si je comprends bien, le type le plus
con de votre asie, il a réussi à enlever

le type le plus dangereux. C 'est pas un
peu insolite, ça ?

Je suis psychiatre depuis 20 ans, alors
moi, là, c 'est lui.

Le fait que l 'histoire ait été à mi
-hauteur, ça vous étonne pas ? Ça l

peut -être pas, mais ils m 'ont foutu
mon toit en l 'air. S 'il vous plaît, on

'occupera de vous plus tard.

En plus, j 'ai perdu un infirmier.

Quoi ? Celui qui gardait Ruby.

Disparu, lui aussi.

Bon, si je comprends bien, il faut
retrouver un infirmier, un grutier, un

et un tueur. On a du travail, les gars.

Tu fais mal ? Écoute -moi bien,
Montargis. Non, Quentin.

Montargis, c 'est la ville où je suis
né. Arrête tes conneries. Je sais

exactement qui tu es. Tu travailles pour
les flics.

Et tu m 'as fait m 'évader pour que je
vous conduise au pognon. Et tu joues au

con pour donner le change.

Sinon, voilà, t 'en fais trop.

Personne peut être aussi comme ça.

Et moi, je suis pas dupe.

Je sais que t 'es plus intelligent que t
'en as l 'air.

Moi ? Oui, beaucoup plus intelligent.

Qu 'est -ce qui t 'arrive ? Je sais
rien.

C 'est la première fois qu 'on me dit
que c 'est intelligent.

Je reconnais ce que j 'ai fait fort.

Le coup de la grue et tout ça, c 'est
vrai que c 'était pas évident.

Tais -toi.

Bon, j 'aurais dû dire à Martineau de
pas picoler. Non, on peut pas penser à

tout. Enfin, ne nous plaignons pas, on
est libres. Et c 'est grâce à moi.

Ça me fait vraiment plaisir que tu me
trouves intelligent.

On est dehors, en pyjama d 'hôpital,
sans un sou et avec tous les fics de

pinceau cuit. Je te trouve intelligent.

Non, c 'est toi qui me trouves
intelligent.

Tu viens de le dire.

Je ne sais pas ce que c 'est.

Je ne dirai rien, je n 'appellerai pas
la police, je vous jure.

Qu 'est -ce que tu vends ici ? Des
articles pour les fêtes, gadgets,

farces et attrapes. Il me faut des
vêtements et de l 'argent.

En vêtements, c 'est tout ce que j 'ai.

C 'est pour les grandes tailles.

Tu vas te balader autour aux connards.

C 'est tout, tiens ? Je commence la
journée et ça ne marche pas très fort en

moment. Je ne te conseille pas d
'appeler les flics.

Non, non, c 'est juré.

À qui ce téléphone, là ? À ma femme.

Elle s 'appelle commissariée du
cinquième, ta femme ? Non !

J 'ai piqué ça dans la boutique pour mon
fillon qui a la DAS. Moi aussi, j 'en

viens de la DAS.

C

'est

bien utilisé, hein ? Une

vache.

Une vache qui pète !

Va

-t 'en, mon taru.

Quentin.

Oui ? Alors ? Alors quoi ? Vous l 'avez
récupéré ? Non.

Comment ça, non ? Où il est passé, cet
enfoiré ?

Et c 'est quoi ces conneries ? Où êtes
-vous, bordel ? Dans la nature, Vogel.

Où sont les hommes ? Je les ai laissés
sur le trottoir, un peu mal en point.

J 'ai oublié qu 'on avait passé un
arrangement avec ton infirmier.

Il me semblait que j 'avais fait le tour
de ton personnage, Vogel, mais en tuant

Sandra, tu es allé plus loin que je
pouvais imaginer.

Prends -moi ce que tu m 'as volé ou tu
finiras comme elle. Ne t 'y trompe pas,

Vogel. C 'est pas toi le pas de faire,
je ne peux pas le juger. C 'est moi qui

vais te déboucler, tu vas payer.

Pauvre minable, qu 'est -ce que tu es,
espère, t 'es tout seul, les flics te

recherchent. T 'as aucune chance.

On allait l 'embarquer dans la voiture
quand l 'autre nous est tombé dessus,

espèce de barrique avec une force
incroyable.

Qu 'est -ce que c 'est que cette
histoire ? Ruby est insolitaire, il fait

avec personne.

Je ne sais pas, mais ils sont partis
ensemble.

Avec ma BM en plus.

Elle est équipée, on va vite la
retrouver.

Ils sont à la campagne.

Comment ? Quand je les ai appelés, ils
étaient dans une prairie auprès d 'une

étable. Il y avait plein de vaches
autour.

On a retrouvé le grutier dans un bistrot
pas loin de la zine. Il était

complètement bourré. Il a parlé ? Non,
il a vomi.

Allô ? Qui c 'est à déposition ?
Martineau.

Je suis grutier depuis 25 ans. J 'ai
jamais... Ta gueule !

Ce qui est certain maintenant, c 'est
que c 'est Quentin le cerveau de l

'opération.

Le cerveau ? Quentin le cerveau d 'une
opération, j 'aurais tout entendu, moi.

Ils ont cassé une boutique de farfaits à
trappe.

Ils ont volé 15 euros et un coussin
péteur.

C 'est là qu 'on se quitte.

Comment ça, on se quitte ? J 'étais
assis. Merci de m 'avoir donné un coup

main tout à l 'heure. Salut et bon vent.
Non, pas parce qu 'il était comme ça.

On fait équipe, non ? Non, on fait pas
équipe. Je fais équipe avec personne et

encore moins avec un flic.

Quel flic ? Tu veux me faire plaisir ?
Oui, bien sûr.

Alors dis -moi, oui, je travaille pour
le commissaire Vernet de la brigade

criminelle. Oui, je suis là pour
récupérer les 20 millions.

Oui, je travaille pour le commissaire
Vernet de la brigade criminelle. Oui, je

suis là pour récupérer les 20 millions.

Eh bien voilà, c 'est pas mieux comme ça
? Alors, c 'est d 'accord, c 'est

équipe. Non, mais tu te fous de ma
gueule ou quoi ?

Mais non, pourquoi ? Appelle Vernet et
dis -lui que t 'as la situation en main,

qu 'il faut donner un peu de mou du côté
des flics.

J 'ai la situation en main et il faut
donner un peu de mou du côté des flics.

'est ça.

Ok.

J 'appelle où ? La brigade criminelle,
connard. Tu le fais exprès ou quoi ?

non, non, c 'est quoi le numéro ? Tu
connais pas le numéro de la brigade

criminelle ? Ben non, pourquoi je le
connaissais ? Tu viens de m 'avouer que

travaillais pour eux.

Ben oui, tu m 'as dit que ça te ferait
plaisir.

Qu 'est -ce qu 'il y a ?

Bouge

pas.

C 'est terminé.

Alors ? Mais qui t 'es vraiment, toi ?
Quentin.

Quentin de Montargis.

Et avec moi, il t 'arrivera jamais rien,
tu verras.

Ça va mieux ? C 'est une fracture, c
'est chiant, mais à mon avis, c 'est

du tout.

T 'es médecin ? Non, pourquoi ?

J 'aurais bien aimé être médecin.

Pas à Paris, mais dans une petite ville
de province où tout le monde se connaît.

Tiens, Montargis, par exemple.

J 'aurais soigné les peaux gratuitement.

Un malade arrive, j 'ai mal au ventre,
docteur, à peine ici.

Bon, bien, je lui dois, docteur.

Rien du tout, c 'est cadeau.

J 'aurais fait un petit casse
-principeur là pour survivre.

Tais -toi.

Mais d 'accord, d 'accord.

C 'est de la belle mécanique, ça.

J 'en ai piqué une, une fois, le même
modèle, c 'était le pied.

Mais ils m 'ont tout de suite coincé là,
un truc par satellite qui permet au mec

à ce qu 'il tue la volée de la
localiser.

Ok, ok, je me tais là.

Pourquoi tu me l 'as pas dit avant,
abruti ? Arrête de crier comme ça, tu m

fait peur.

C 'est moi qui suis conjoint de lui,
pensez.

Mais non, t 'es pas content. Comme moi,
on peut pas toujours être à son maximum.

On traverse l 'inter.

Les roulants en direction de Boulogne.

Arrête -toi là.

Il nous suit depuis le début. On peut
pas garder cette voiture. Faut repartir

pied. On est en pyjama à l 'hôpital et
je peux à peine marcher.

Si tu veux, je peux voler une voiture et
des vêtements. Non, je veux pas.

Pourquoi ?

Parce que je t 'ai vu à l 'œuvre. J
'avais les vêtements et en plus une

ambulance pour m 'échapper. Et t 'es
arrivé avec ta grue à la con. Et grâce à

toi, je me suis démis l 'épaule et puis
la hanche. Tout ce qu 'on a réussi à

faire, c 'est voler une boîte qui fait
mieux.

Tiens, justement, où je l 'ai mis, celle
-là ? Si tu ressors ce truc... D

'accord.

Je suis désolé de t 'avoir fait louper
ton évasion, mais je vous croyais bien

fait. Ils vont attendre la nuit pour
nous tomber dessus. Et si on se fera

habiller comme ça ? Ils arrivent. Faut
se trouver une autre voiture et les

vêtements. Laisse la clé de contact et
les portures ouvertes.

On va nous le piquer ? Oui.

C 'est toi, chéri ? Non.

N 'aie pas peur, on te fera pas de mal.
Où sont tes vêtements ? Qui êtes -vous ?

Comment êtes -vous rentrés ? C 'est à
toi, ça ?

C 'est pas possible, lève -toi.

Mais combien tu mesures, mon petit
bonhomme ? Laisse tomber tes clés de

Julien Lefebvre. Je me souviens de lui,
il était jockey.

C 'est Julien Lefebvre.

L 'abîmez pas, je viens de l 'acheter.
Vous en faites pas, monsieur Lefebvre.

l 'a mis en rapport à un homme comme
vous, je le respecte.

J 'ai travaillé dans les écuries dans le
temps, j 'étais l 'AD.

Ah bon ? Oui.

Je m 'appelle Quentin, je suis de
Montargis.

Mais c 'est pas vrai, vas -y, dis -lui
aussi mon nom pour l 'entier.

Oh, pardon.

Lui, c 'est Ruby. Ruby de plus tôt.

Oh, putain.

Floriozo.

Regarde -moi ça, si c 'est pas beau.

T 'as vu les yeux ? Comme toi.

À qui tu parles, chère ?

Il démarre.

Il était très doux, lui.

Et voilà, il nous pique toute bien. Tu
vois, c 'est bon.

Très bien.

Comment ça très bien ? Ne me donne pas
le permis, s 'il te plaît.

Plonge -toi.

Celui -là.

On les a presque rattrapés. Qu 'est -ce
qu 'on fait ? Bon, ça suffit comme ça.

Arrêtez -les, débarrassez -vous de l
'autre et ramenez -moi au lit.

Le rat a volé des mobilettes.

On est mineurs, on n 'en a rien à foutre
des flics.

On n 'est pas flics, on n 'en a rien à
foutre des mineurs.

Bouge pas, à route.

Ben, dis -moi, si je devais comparer la
BMW et la Mercedes... Non !

La Mercedes est plus souple et

la BMW est plus sportive. J 'ai dit non
! Allô ? Alors ?

J 'arrive, vous n 'allez pas à peine m
'envoyer une autre voiture, celle -là

marche très bien. La BMW était peut
-être plus nerveuse.

Elle t 'attend, enfoiré, tu ne me fais
pas peur. Elle t 'attend, elle aussi.

Vous serez enterré à Kotaku, je te
promets.

Quatre mecs avec des flingues.

On s 'est d 'abord dit, c 'est pas
grave, c 'est juste des flics.

C 'était pas des flics. Et puis il y
avait des gros starlouts qui leur sont

tombés dessus.

Des quoi ? Deux espèces de travellos
énormes. Ils ont abattu les quatre mecs

ils se sont tirés avec leur bagnole.

On n 'a pas pu vous appeler avant parce
qu 'on a eu un petit ennui. Rien de

grave. Ils ont pris la Mercedes, mais on
a récupéré la BMW.

Vous allez jouer longtemps, vous
échangez mes voitures ? Non, on va les

rattraper dans cinq minutes. Ce coup
-ci, il n 'y aura pas de problème.

Ils vont dans quelle direction ?

L 'Alma ? Oui, elle vient de chez moi.

Qu 'est -ce qu 'on fait ? Revenez
immédiatement les démerder, vous pourrez

pritier avant.

Qu

'est

-ce qu 'ils font ? Ils prennent un
raccourci.

Il est pas bon ton raccourci à des
travaux sur l 'avenue Charles de Gaulle

Il se fout de notre gueule.

Qui t 'appelle ? On a

tout fait pour le sortir de tôle et tu
veux le remettre dedans ? Tu vois un

autre moyen d 'arrêter ? Les flics.

C 'est peut -être pas pour nous.

Tourne !

Hé, regarde ce qu 'il y a là.

Oh, putain.

Là, t 'es balancé.

Par qui ? Il commence à pas diger.

T 'as vu les deux grosses tentes, là
-bas ? Fais -nous, connard.

Oh, merde, on sait pas que t 'es pas...
T 'as pas une clope ?

Je ne fume pas.

T 'aurais bien un peu de thunes pour qu
'on s 'achète un paquet, ma jolie.

T 'as pas de thunes, c 'est pas grave.
On prend aussi les cartes de crédit.

Allez, donne.

Laissez -le tranquille, il va se fâcher.
Je le connais, il se fâche très vite.

Sans blague.

T 'entends ça, elle va se fâcher ? Je
meurs de peur.

Qu 'est -ce qui se passe quand elle se
fâche ? Tu prends une baffe et tu te

retrouves sur le cul.

Moi, j 'aimerais voir ça.

Oui, je l 'avais prévenu.

Merde, alors.

Sois pas grossier.

Asseyez -vous.

Alors, qu 'est -ce qui vous est arrivé ?
Deux pédés. On leur a demandé une

clope. Ils nous ont tabassés, ils ont
piqué nos fringues.

C 'était eux ? Ouais.

Ils aimeraient bien qu 'on me rende mes
fringues, moi.

Non, Xavier, je peux pas ce soir.

Je peux pas, je te dis, je bosse.

Arrête, je sors avec personne, je bosse.

Bon, je te rappelle.

Bisous.

Allô, Jean -Charles ? C 'est Christine,
à l 'appareil. J 'ai réussi à me libérer

en dix instants.

C 'est quoi ? C 'est trop mignon.

Merde ! Dix cons !

C 'est le troisième qu 'on pique, merci.

Si tu veux pas qu 'on te le pique,
marche le long des immeubles.

C 'est Ruby, passe -moi Vaugelle.

Tu restes bien collé au mur, y 'a pas la
place, tu comprends ? Salut Vaugelle, j

'ai été retardé, mais t 'impatiente pas,
j 'arrive.

Merde ! Ils sont en train de boucler le
quartier, il faut qu 'on se sépare.

Pourquoi ?

Ils recherchent deux hommes. On est trop
repérables si on reste ensemble.

Alors chacun pour soi. Bonne chance.

Mais qu 'est -ce que je vais faire, moi
? C 'est pas mon problème.

Je peux peut -être retourner dans ma
famille adoptive.

Très bien.

Mais ils sont morts.

Tu fais chier. Non, je viens d 'y
penser.

De toute façon, je viens de me foutre
des coups. La vie a été souple tout le

temps. T 'as de la famille, toi ? D
'accord, mais j 'ai pas envie que ça se

termine mal.

Pourquoi je terminerais mal tes mots
copains ? Ça ne peut pas se terminer

Ça se termine toujours mal avec toi. Tu
te colles aux gens et tu les rends fous.

Je ne me colle à personne.

Ah oui ? Et qu 'est -ce que tu fais en
ce moment ? Où tu vas comme ça ? Tu vas

en voiture ? Tu as besoin d 'une voiture
? Tu veux que je t 'en paie qu 'une ? C

'est ma spécialité.

Non. Qui bouge pas ? Tu vas voir, je l
'ai pour 10 secondes.

Quand tu te cabines.

Tu n 'entends pas ? J 'avais débranché.

J 'avais débranché.

Faut que j 'y aille, c 'est le temps, c
'est tout.

C 'est mieux comme ça, c 'est énervant
ce bruit.

Quand tu seras parti, je vais m 'en
aller.

Parce que si tu me fuis, je ne vais
jamais se problémer avec les bagnoles.

vas avoir des problèmes.

Si tu veux, je te collerai pas, je te
jure. Mais si tu t 'en vas pour tuer ce

type, c 'est pas bien.

Je sais pas ce qu 'il t 'a fait, c 'est
sûrement très grave, mais il faut pas le

tuer. C 'est pas bien de tuer les gens.

Qu 'est -ce que tu fais comme numéro, là
? C 'est Mère Teresa de Montagy ou quoi

? T 'es pas un assassin, Ruby.

T 'es quelqu 'un de bien. Il faut pas
tuer les gens.

Tu iras au paradis avant les autres,
toi.

Ah bon ? Oui, parce que plus simple l
'esprit, j 'ai jamais vu.

Bonne chance quant à mon trajet.

Les mains en l 'air, pas de tonnerie.

Où il est, l 'autre ?

Pourquoi

tu m 'as tapé ?

Ne t 'inquiète pas, je vais m 'occuper
de toi.

Je ne suis pas content parce qu 'on va
leur appliquer une

bagnole. C 'est eux pour commencer.

Si on reste dans cette chiotte, on est
en taule dans cinq minutes.

C 'est con parce qu 'elle est bien,
celle -là, pour brûler les feux.

Tiens, regarde.

Arrête -toi ! Salut, monsieur Alvé.
Putain, c 'est la première fois qu

'un flic me salue.

Arrête -toi tout de suite, connard ! Ok,
ok, t 'es neuf fois, je vais piquer une

autre.

Les mains en l 'air. Je ne faisais rien
de mal.

C 'est ma voiture, j 'ai perdu des clés.

Descends de cette voiture.

Voilà, voilà.

C 'est pas facile.

Les mains sur le capot.

C 'est moi, n 'aie pas peur.

Mais qu 'est -ce que c 'est que ça ? J
'en ai piqué une autre.

J 'ai eu des petits soucis avec les
flics, mais ça va, ils dorment. Je te

'il faut se débarrasser de cette manière
de flic et tu m 'en ramènes une

deuxième. Mais c 'est pas la même.

Oui, là, c 'est grave.

Et on y va ? Je ne veux pas monter dans
une voiture de flic, bordel de merde !

Ok, ok, t 'énerve pas, surtout, c 'est
pas bon.

Pardon, monsieur, la rue Violette, s 'il
vous plaît.

C 'est quoi, ça ? C 'est une Opel ? Bon,
c 'est allemand aussi, mais on est

descendus d 'un cron, là.

Sur vol, une de nos voitures, on a déjà
l 'air cons, mais deux ? Ils en ont

piqué une troisième.

Ils font collection, ou quoi ? Non, non,
pas une des nôtres, une Opel.

Ah, bon.

Écoutez -moi bien, vous.

Ruby est blessée, donc amoindrie, et l
'autre est amoindrie de naissance.

S 'ils sont toujours en liberté demain
matin, je vais vous trouver une banlieue

bien rigolote pour vos patrouilles de
nuit, c 'est clair ?

La balle est ressortie, je t 'ai fait un
avancement.

C 'est un bistoué d 'avant, je l 'avais
repéré avant d 'aller en tôle.

C 'est la taille idéale, tu trouves pas
? Qu 'est -ce que tu préfères, toi

? Tener à la caisse ou faire la salle ?
Voilà.

Tu vas te reposer un peu, puis après ça
ira mieux.

Ça va pas coûter bien cher, un bistrot
comme ça.

Combien, là, près de toi ? Vingt mille,
trente mille ? Quentin.

Peut -être moins.

Mais pas de porte, je veux dire.

Quentin.

Oui.

J 'ai volé vingt millions d 'euros à
Vogel.

Combien ? Vingt millions.

Il me reste deux choses à faire dans la
vie. Tuer Vogel et filer avec l 'argent.

Et c 'est pas du tout dans mon programme
d 'acheter un petit bistrot avec toi.

Et toi, ton programme, c 'est de te
rendre au fil. T 'es pas un grand

Ils seront indulgents.

T 'as qu 'à tout mettre sur le dos.

J 'ai acheté à manger à la pharmacie. J
'ai pensé que t 'aurais faim.

C 'est de la confiture.

Non, merde.

C 'est de la confiture créative.

Je vais te payer ton rêve.

Je mettrai de l 'argent sur un compte et
quand tu sortiras, tu l 'auras à ton

bistrot.

J 'en veux pas.

Pourquoi ? Parce que mon bistrot s
'appelle aux deux amis.

Mais qu 'est -ce qui a pu te faire
croire une seconde que j 'étais ton ami

T 'es pas mon ami ?

C 'est pas ça, tu vas chier partout.

Plante -toi !

Elle lui ressemble. À qui ? Elle ne va
pas.

Je te laisse la dormir.

Attends pour que ça se calme un matin.
Tais -toi.

Il y a quelqu 'un ? Connard,

t 'as fait exprès.

Qui est là ? N 'aie pas peur, tu es ce
que rien. Je suis blessé. Je me suis

bloqué ici pour me soigner.

Ok, ok, tire -toi si tu veux, mais tu
risques rien, je te dis.

Salut, je m 'appelle Quentin, je suis de
Montargis.

Attends ! Mais quel con ! Moi ? Tu lui
as fait peur, abruti ! Comment ça ? Je

suis juste présenté. Je vois un énorme
connard qui sort de nulle part.

Bonjour, je m 'appelle Quentin, je suis
de Montargis. Elle a eu peur ! Ah bon ?

Pourtant, je dis ça souvent et les gens
réagissent plutôt bien.

Oh, j 'en fous ! Tu t 'appelles Quentin,
que tu sois de Montargis !

Sous -titrage

Société Radio -Canada

Pourquoi il l 'a tué ? Tu m 'emmerdes
avec tes questions.

Ok, j 'arrête.

C 'était un fait mal.

T 'as besoin de rien ? Pourquoi il l 'a
tué ? Comment t 'as fait

pour rester en vie, toi ? Je sais pas où
elle est. Et il fait froid dehors.

Viens, je te laisse ta banquette. Il va
dormir dans le couloir. Tu lui fais

peur. Non, il peut dormir ici.

Trop aimable.

Allez, viens.

Je suis dehors.

Je ne fais pas très bien.

Une citrouille ? T 'as envie de parler
ou tu veux que je te laisse

? D 'où tu viens ?

Albany.

C 'est sur le papier.

Je ne vois pas pourquoi on panique comme
ça. Il y a les chiens, il y a les

caméras, personne ne peut rentrer dans
cette putain de maison.

Dans le parc, là. Là.

Mais non, c 'est Henri.

Donc, vous trouvez tout ça, je sens ça.

On fout de l 'habitude.

Tu crois avoir trouvé un copain, hop,
passe une fille et adieu le copain. Oui.

Tu vas m 'emmerder longtemps.

Finalement, c 'est mieux comme ça.

Oui, c 'est mieux comme ça.

Si elle peut te faire renoncer à ton
projet, c 'est mieux comme ça.

Personne ne peut me faire renoncer à mon
projet. Ni cette fille, ni toi. Demain,

j 'irai tuer Vogel. Et maintenant, je
dors.

C 'est toi qui vas te faire tuer, Rubis.
Je préfère au corps que tu partes avec

elle.

Putain, on est cinq. On est super armés.
Regarde dans quel état on se met.

Il s 'agit de Rubis.

Et alors, c 'est pas un surhomme, Rubis.
C 'est jamais qu 'un porte -flingue. Le

porte -flingue m 'a pris mon flingue
tout à l 'heure. Il sait comment il s

sert. Tout va bien ? Impeccable.

J 'espère qu 'il va venir.

J 'espère qu 'il sera si fou pour venir.

Quand t 'as un appareil, quand t 'as de
mon targis, je me suis raté de l 'asile

ce matin avec Ruby.

Je t 'écoute.

Bonsoir, monsieur Vauvel.

Je sais que vous cherchez Ruby.

Je peux vous dire où il se cache.

Qu 'est -ce que tu attends de moi ?

Bien dormi ? C 'est des biscuits pour
diabétiques, les gouttes, c 'est pas

mauvais.

Où est -elle ? Elle va revenir, elle, c
'est ses affaires.

Qu 'est -ce qui t 'arrive ?

Tu comptes aller chez Rogel ? Pourquoi ?
J 'ai réfléchi, je vais te donner un

coup de main. Ah non.

Si, si, j 'ai un plan.

Quel plan ? T 'inquiète, tu seras pas
déçu.

Si tu me refais un coup comme ta putain
de grue.

Non, non, inquiète.

Mais si, je m 'inquiète, bordel de
merde. Grâce à toi, j 'ai eu l 'épaule

démise, la hanche cassée, une balle dans
le dos. C 'est quoi ton prochain plan ?

Une fracture du crâne ? Non, non,
inquiète.

Tu veux ?

Comment tu t 'appelles ? Katia.

Qu 'est -ce que tu vas faire maintenant
? Je ne sais pas.

Tu ne veux pas squatter éternellement ?
Sûrement pas, non. On va faire des

travaux dans peu de temps.

Si les flics m 'attrapent, ils me
renvoient en Albanie.

Moi, c 'est en prison.

C 'est pareil.

Bon, je vais y aller, moi. Bonne chance,
Katia.

Emmène -moi avec toi.

Je ne peux pas.

Toi, tais -toi.

Je ne t 'embêterai pas, je te jure.

J 'ai un truc à faire. Il est possible
que ça tourne mal.

Ça m 'est égal.

Emmène -moi avec toi.

Allô, c 'est Quentin, l 'appareil. Je
voulais parler à M.

Augel.

Tout à fait.

Alors ? Toujours rien.

J 'ai vu un reportage dans le temps sur
la crasse aux gros Libyens en Afrique.

Vous savez quel est l 'animal le plus
dangereux pour les chasseurs ? Le

Si vous avez le malheur de ne pas le
tuer du premier coup, c 'est lui qui se

à vous traquer.

Même blessé à mort, il vous poursuit.

Il n 'a qu 'une idée en tête, vous tuer.

Mettez -moi une voiture en planque 24h
sur 24 devant chez vos gènes.

C 'est là qu 'on a le coup d 'oeil, on s
'attrape à Rubin.

Attends -moi une seconde.

Où tu vas ?

Où est -il ? Il est allé faire un tour,
il ne va pas tarder.

Installez -vous.

Il est allé faire un tour ? Tu nous as
dit qu 'il était blessé.

Il ne va pas tarder, je vous dis.

Installez -vous.

T 'as intérêt à ce qu 'il revienne très
vite.

Tu peux habiter là et ils ne te poseront
pas de questions tant que tu perds la

chambre.

Pourquoi tu fais ça pour moi ? J 'ai
passé ma vie pour chasser moi aussi.

Et puis tu ressembles à une femme.

Bon, il faut que j 'y aille.

Tu veux pas rester un peu ? Non.

J 'aimerais, mais je peux pas.

Tu vas t 'en sortir, j 'en suis sûr.

Je devrais peut -être pas te le dire,
mais il a téléphoné cette nuit, ton

copain. Un type, un nom comme Vogel.

Mon portable.

J 'ai pas bien compris ce qu 'il disait,
mais il a parlé d 'argent.

Et puis il a dit qu 'il rappellerait ce
matin pour lui fixer rendez -vous. Bon

putain, c 'était ça ton plan, ce con.

Il nous a fait venir pour rien, ordure.

On les attire ici pour que j 'entre plus
facilement chez Vogel.

Oui.

C 'était intelligent, non ? Oui, très
intelligent.

Tiens.

Il était formidablement intelligent ton
plan et on va le développer un peu plus.

Appelle -le.

On l 'a retrouvé, on vous le ramène.

Bravo à tous.

Faut pas.

Comment ? Le tuer.

Faut pas le tuer, Ruby.

C 'est pas bien.

Repose -toi.

Les voilà.

Ils arrivent. Ruby est à bord, ils
tendent sur le gel.

Attends, mais ici, dès que j 'ai fini,
je m 'occupe de toi.

Allons -y.

Alors, qui est le gibier, maintenant ?
Hein ? Et qui est le chasseur ?

C 'est une belle journée pour moi,
Rochelle.

Ah, vraiment ? Attention, il est armé !

Tu

as cinq secondes pour me dire où est l
'argent ou je t 'éclate la tête.

Un, deux, trois.

Quentin !

un blessé. Venez vite.

Quentin, il est blessé.

J 'ai pas mal.

On va te soigner. Ils arrivent. T
'inquiète pas.

Bon.

On n 'aura pas notre bistrot.

Ne dis pas ça.

On va l 'acheter, ton bistrot. Ça sera
formidable. Tu verras. Je serai derrière

la caisse et tu feras la salle et tout
le monde dira. Faut aller aux deux amis.

C 'est un grand bistrot.

Tu dis ça parce que je vais mourir. Tu
vas pas mourir. Et tu serviras la bière

et les frites et les croques, monsieur.

Non, pas les frites, ça prend trop de
temps. Ça pue dans toute la salle.

Mais ça va mieux, toi, dis -moi.

Oui, on a raté à faire avec les
croquelettes.

Ben, dites donc, vous êtes mis dans un
état. Non, il va pas trop mal, lui.

Oh, ben, attends, j 'ai morflé, quand
même.

On a tué vos gels.

Il faut nous libérer très vite,
maintenant, parce qu 'on a autre chose à

Tais -toi.