All language subtitles for Réunions 1.2 - France TV

Mon père est mort.

T 'hérites de quoi ? D 'un hôtel, à La
Réunion. J 'ai le droit à 50 % des

parce que j 'hérite aussi d 'un frère.
Antoine, c 'est moi votre frère. Comment

ça ? Ben je suis Antoine Bouville. Quand
même, ta mère elle a abusé de t 'avoir

jamais dit qui c 'était ton père. On
pourrait relancer l 'hôtel et... Un

criblé de dettes ? T 'as pas l
'intention de reprendre l 'hôtel avec ta

qui a l 'air un peu spécial quand même.

Pas du tout. Non mais Vanessa, tu te
rends compte de la chance que c 'est de

pouvoir rester vivre ici ? J 'ai une vie
à Roubette.

Même pas en rêve, je reste ici. Comment
ça démissionner ? Mais comment t 'as pu

prendre une décision pareille sans m 'en
parler ? Et si ton frère dit non ? Ou

si Chloé refuse ? Mais en fait, l 'hôtel
était

construit sur des sables mouvants et il
s 'enfonçait petit à petit et on ne s

'en rendait même pas compte tellement on
bossait.

Et quand on voulait s 'en sortir, c
'était déjà trop tard.

Et... Ah ! Ouh ! Tu vois, on n 'est pas
dans ton cauchemar, mon cœur.

En plus, je suis en train de te faire la
coupe parfaite pour ton nouveau métier,

monsieur le directeur.

Tu sais, il paraît que...

Il y a une famille super gentille qui s
'est installée à Roubaix chez nous, avec

des jeunes enfants, comme nous au début.
Tu te rappelles ? Oui.

Ça fait plaisir que ce soit des gens
bien.

Des gens bien ? Qu 'est -ce qu 'on en
sait ? Il y en a un qui me l 'a dit.

Attends, depuis quand tu parles à ma
mère ? Ça doit faire à peu près dix ans.

Non, mais t 'as oublié qu 'on était
brouillots ou quoi ? Ah non, j 'essaie

'oublier, non. Quand c 'est pas elle qui
me le rappelle, c 'est toi. Sur ça, au

moins, vous êtes d 'accord. Oui, c 'est
bien la seule chose.

Avant, tu disais que Vianna, c 'était la
mère parfaite. D 'ailleurs, elle

arrêtait pas de scotter à la maison.
Comme Dominique ? Mais c 'est pas un

reproche que je te fais, là. Je te dis
juste que vous pouvez pas couper les

ponts tous les deux. En plus, c 'est la
grand -mère d 'Enzo. Elle m 'a trahi.

Elle m 'a menti.

Et surtout, elle veut pas s 'expliquer.

Ce que je vois, c 'est que ça vous rend
malheureux tous les deux.

Alors là, pas du tout. Je m 'en passe
très bien.

Il se passe pas une journée sans que tu
me parles d 'elle. Mais c 'est toi qui

me saoules avec elle, là.

Ok, ça va, je t 'en parle plus.

Putain, même ici, elle me pourrit la
vie.

Tu vois ?

Non mais c 'est toi qui a lancé le
sujet.

C 'est normal que j 'y pense. C 'est toi
qui me l 'a mis dans la tête.

C 'est quoi mon chéri ? Va falloir que
vous vous parliez un jour tous les deux.

Et si on trinquait à l 'hôtel de la
famille Rivière ? Ah, famille Rivière

-Bouville.

Justement, puisqu 'on parle de famille
et d 'hôtel, j 'aimerais en profiter

vous dire quelques mots. Et je pense à
un truc. Et si on postait nous -mêmes

avis sur les sites pour remonter la côte
de l 'hôtel, non ? Non, Dom, ce n 'est

pas une bonne idée. Il faut repartir du
bon pied, là.

Non, alors ça, ce n 'est vraiment pas
pro, Dominique.

Tout le monde le fait.

Alors, voilà, j 'aimerais... C 'est quoi
? Ah, du tang mariné. C 'est une

spécialité réunionnaise.

que j 'ai quelque peu revisité par son
brochette.

Et vous allez voir, c 'est délicieux.

Ça a l 'air trop dégueu, ça sent le
putois mort.

Bah t 'en manges pas.

Qu 'est -ce qu 'il a d 'autre à manger ?
Rien.

En fait, vous voulez que je crève de
faim. Ah, on va sûrement te décevoir,

non.

Tu devrais peut -être lui dire quelque
chose à ta fille. Non, crois -moi, si

Jean rajoute, elle va nous pourrir le
déjeuner.

Pourquoi tu me prends en photo ? Je te
prends pas en photo, t 'occupes.

T 'as pas le droit de me demander.

Je fais ce que je veux.

Tu me filmes pas sans mon consentement.

Article 9 du Code civil de la loi du 17
juillet 1970.

Tu me saoules toi, vous coupé de gare.

Non mais montre -la moi.

Même pas, tu touches à mon portable.
Lâche -moi,

je te dis.

Lâche -moi, je te dis.

Bon, ça suffit. Vanessa.

Mais lâche -moi.

Mais ça va pas.

Pardon.

Et vous, vous faites rien ?

On va pas laisser passer ça, quand même.

Oh non, s 'il te plaît, Chloé.

Il est 6h du mat', j 'ai lutté toute la
nuit avec un moutique de la taille d 'un

pigeon. J 'ai jamais frappé un seul de
mes enfants. C 'est parti tout seul, tu

'as bien vu. Et alors, en quoi ça l
'excuse ? N 'empêche, ça montre bien les

différences éducatrices entre nous deux,
non ? Mais Chloé, c 'est pas comme si

on avait le choix. T 'es obligée de t
'entendre avec ma famille.

Regarde -moi.

Regarde -moi ! Ça, ça veut dire que tu
cautionnes cette vie.

Non, pas du tout. Mais on peut faire ses
nerfs avec les enfants. Ça arrive à

tout le monde. Écoute -moi bien, c 'est
Rémi Rizière.

Oh non, s 'il te plaît.

Pas le nom de famille, j 'ai rien fait,
moi.

On va pas en rester là, moi, je te le
dis, d 'accord ? Et puis, s 'il faut

les voir pour le bien de tes enfants, eh
ben, on les verra plus.

Non, mais t 'es sérieuse ? Oui, je m 'en
fous. Elle s 'excuse d 'un point, c

'est tout.

Et puis, toi, tu choisis ton camp.

Nous, ta famille, ou eux, ton autre
famille.

Oui, bah, qu 'elles viennent s 'excuser.

Bon, ça suffit, on va pas en faire une
montagne.

Je te rappelle que toi aussi, t 'as
dérapé. Non, j 'ai pas dérapé, j 'ai

mon enfant. Quoi ? T 'as mis une claque
à une ado, Victoire.

Et si tu veux mon avis, c 'était pas
vraiment le meilleur moment.

Mais vous êtes dans quel camp, Antoine
Bouville ? Oh non, pitié, pas de nom de

famille. Je ne veux pas de cette gamine
chez moi, c 'est simple.

Oh, mais Victoire, s 'il te plaît,
enfin, plein d 'efforts.

Oublions ça, d 'accord ? Viens, assieds
-toi.

Qu 'est -ce qu 'elle fait, ta soeur ?
Elle est toujours sous la douche ? Elle

est en retard, comme d 'hab.

Oh, mon petit Dieu.

T 'as fait une grosse chute, hein ? Tu
sais, je vais te faire une dispense pour

le sport.

Quoi ? Maman, ça va ?

Mais oui, enfin, il est juste tombé sur
les fesses.

Oui, mais c 'est plus prudent.

Il a une constitution fragile.

Mais non, c 'est un ado comme les
autres, enfin ! Mais qu 'est -ce que t

sais ? C 'est toujours moi qui assure
quand il est malade.

Le kiné, le pédiatre, ils t 'ont jamais
vu. Pardon ? C 'est faux, mais je suis

déjà allé avec Frédéric.

Ah bon ? Quand ? Bah, c 'était quand ?
Il n 'y a pas... Est -il la dernière

? Non, c 'est comme les réunions parents
-profs.

Quoi ? Alors là, j 'en ai fait
plusieurs.

Mais dis -lui, bon sang !

Ah, c 'était avec Lucie.

Mais oui, je suis bête.

Lucie ! Tu veux que je t 'accompagne
avant de déposer ta soeur au collège ?

c 'est bon. T 'as pris ton goûter, mon
lapin ? Oui, maman.

Allez, bonne journée.

Ah.

Oui, bonjour, Vianna.

Alors, tu les as passés quand, les
examens ? Mais il dit quoi, le médecin ?

Oui, je m 'appelle Enzo et toi ? Moi, c
'est Josh.

T 'as envie de te rencontrer ? Moi
aussi.

Ça va bien, Jennifer ? On va encore
mettre des heures pour

arriver.

Ça valait vraiment la peine d 'aller à l
'autre bout du monde pour ça.

Faut oser.

Il y a quoi ? Il y a plus de bouchons qu
'à Los Angeles, là.

Tu veux que je te montre une vidéo ?
Personne m 'écoute jamais dans cette

famille. Tu te rends pas compte de la
chance que t 'as de vivre ici.

Mais arrête.

Le collège, il s 'appelle Juliette Dodu.

On dirait un élevage de poulet.

Je tiendrai jamais, c 'est sûr.

Tu vas découvrir une nouvelle culture,
des nouveaux amis, une nouvelle famille.

On est déjà des amis, à Georges
Brassens.

Ils sont très bien en plus.

Tu disais que tu détestais Georges
Brassens avant. C 'est pas vrai.

Qu 'est -ce que tu peux être négative ?

Tu sais quoi ? Les bouchons, ils vont me
rendre dingue ici.

Mais tu vas pas, il y a un client en
dette.

Non, je sais. Attends, regarde.

T 'as vu ? Elle ne bouge pas.

Pourquoi elle y va pas ? C 'est insensé
! Ben, elle est en méditation.

En quoi ? Je t 'en ai parlé la dernière
fois. Elle est en post -club méditation.

Bon, va la voir.

Je vais parler à Miss Saumière.

Qu 'est -ce que je peux faire pour vous,
M.

Saumière ? Je n 'arrive pas à me
connecter.

Pourtant, j 'ai les codes.

Vous permettez ? Anne -Laure ? Vous n
'avez pas entendu la fenêtre ?

Votre femme ne vous a pas parlé des
pauses de demi -journée ? Les pauses de

méditation ? Non, ça c 'est déjà vu.

C 'est au niveau de nos revendications
qu 'on a un problème.

On doit voir avec vous, mais vu que ça
prend du temps et que pendant ce temps

-là, la pause, il faut bien qu 'on la
prenne.

Faudrait qu 'on fasse une réunion
syndicale.

Quand même.

Je connais ma mère, ça va foutre le
bordel cette baffe.

Elle lui en veut encore ? Elle est à
mort.

Tout ça c 'est à cause de Vanessa aussi,
elle est saoule, elle pense qu 'à

repartir à Roubaix.

Je sais pas, j 'ai l 'impression que son
problème dans la vie c 'est de louper

la soirée du lycée.

Mais... Toi, t 'es heureux d 'être là ?
Euh... Ouais.

Ça va.

Ça le fait.

Si tu veux, après les cours, on peut
aller te baigner à la plage.

Euh... Mais j 'ai pas de maillot.

Ici, tout le monde a un maillot dans son
sac, mais t 'en as pas, t 'inquiète, c

'est pas grave.

Ok.

Viens, je te présente.

Je te présente Alaïs, qui peut être très
chiante, mais qui est ma meilleure

pote.

Maxime. Salut.

C 'est toi le cousin de métro ? En fait,
on n 'est pas cousins. Ma mère est avec

Jerem, qui est le demi -frère du père de
Lucie, notre technique.

Bon, ça va, là ? À plus tard.

Bon, à plus.

Ouais.

Il est là.

Alors, comment ça se passe ici ? Encore
quelques petits réglages et on aura une

Formule 1.

Fais gaffe, on va finir par te piquer
des clients.

C 'est tout le mal que je te souhaite.

Ça doit te changer de gérer un hôtel,
non ? C 'est nouveau pour toi.

Oui.

Écoute, Jerem, justement, je voulais te
parler parce que j 'ai beaucoup

réfléchi. On en a parlé aussi avec ma
femme.

Salut Antoine.

Salut. Je cherche le retard du Wi -Fi,
tu sais où il est ?

Il y a du raison ici ? Ben, il y a des
stickers partout dans le hall qui

indiquent Wi -Fi gratuit.

Les employés ne savent pas où est ce
routeur et les clients commencent à me

tomber dessus et là, ça devient pénible.
T 'as une facture ? Une facture ? Oui,

pour contacter le service client. Non
mais attends, c 'est pas à moi de gérer

les factures, c 'est à toi de faire ça.

Ouais, mais depuis quand ? Ben depuis
maintenant, voilà.

Je peux pas accompagner Vanessa à l
'école, me taper les embouteillages

la Saint -Gelais, gérer les factures et
en plus gérer les clients, merde !

Attends, parce que moi pendant ce temps
-là, je suis à la cool en train de me

dorer la pilule sur la plage ? Attends,
qui s 'occupe de tout le linge ?

De tout le réassort.

Qui discute avec le personnel des poses
légales ? Mais attends, si tu veux, il

faut juste suivre le câble de l 'antenne
aussi. Je peux vous montrer si vous

voulez. Ouais.

Bon.

Allez -y, je vous suis, j 'arrive.

Allô ? Voilà.

Ah ! Antoine ! Ah ! Là

! Du coup, c 'est cool parce qu 'hier
soir, on n 'a même pas eu le temps de

goûter le tang.

Je te signale que Vanessa, c 'est ta
fille à toi aussi.

Oui, je vois le rapport.

Logiquement, le répartiteur devrait être
là -haut.

En tout cas, si besoin, je suis là.

Merci.

A priori, pas besoin ? Merci.

T 'en prie.

Alors voilà, c 'est ça.

Alors... Ah ouais, on a un gros
problème. Ah oui, là.

Bon alors, il va falloir prévenir tous
les clients que le wifi est

en panne.

Il va falloir retirer tous les stickers
wifi gratuits du desk, du site internet

et commander une étude sur le coût d
'installation d 'une nouvelle borne pour

simuler le retour sur investissement
dans le prochain business plan pour

arbitrer entre wifi gratuit et payant.

Et puis, ça, tu me suis ou je vais trop
vite ? Je vais surtout faire comme je le

sens en fait.

Enfin, pardon, excuse -moi, c 'est l
'habitude.

Bon, écoute Chloé, si tu veux qu 'on
parle de ce qui s 'est passé hier, je...

'est pas avec toi que j 'ai envie d 'en
parler Antoine, mais c 'est à la

responsable de s 'excuser.

Alors figure -toi que Victor pense
exactement comme toi.

Sauf qu 'elle pense que c 'est à Vanessa
de le faire.

Vous êtes là ? On a un gros problème.

Il faut la réinitialiser parce qu 'elle
n 'a pas bien capté, là.

Il y a un problème ? Oui, et un gros. Je
vous laisse voir ça entre hommes.

Ouais, j 'en ai reparlé.

La gifle ? Ben ouais.

J 'ai sûrement été maladroit.

Non, mais il fallait que ça sorte.

Depuis hier, elle ne digère pas.

Écoute, c 'est juste que Victoire a eu
peur. Le chef est parti tout seul.

Non, mais je sais, j 'ai bien vu, j
'étais là.

Le mieux, c 'est qu 'on oublie tout ça,
d 'accord ? Oui.

Ou alors, peut -être que ta fille, enfin
ta belle -fille, pourrait s 'excuser.

Comme ça, ça pourrait apparaître comme
un film d 'apaisement.

Et à ce moment -là, je pourrais demander
à Victoire de s 'excuser, elle aussi.

Je peux tenter une égo.

Voilà.

Je crois qu 'on gère, là.

Ouais. Ouais, hein ? Ouais.

Allez, on est prêts ? C 'est parti ! 3,
2, 1 !

Allez,

Zoé ! C 'est bien !

Allez, allez, allez ! Les suivants en
place.

Non, pas toi Frédéric, t 'as encore une
vie de pente.

Mais j 'ai envie de courir, moi.

Oui, mais en plus ta mère m 'a encore
fait une lettre, donc j 'ai pas envie d

'être radiée.

Allez, Vanessa, à toi.

Je peux pas, madame, à cause de mon
oreille.

J 'ai trop mal, j 'ai des vertiges.

T 'as un certificat médical ? Je vous
jure, madame, si je cours, je vais

Bon, ça, ça marche peut -être en
métropole, mais pas ici. Allez, mets

départ.

Personne veut m 'emmener chez le
médecin, madame.

Les parents, ils ont trop la truie qu
'on leur pose des questions.

Qu 'est -ce que le médecin pourrait leur
poser comme question ? Je préfère pas

en parler.

Bah écoute Vanessa, s 'il y a un
problème, il faut le dire.

J 'ai reçu un coup.

D 'habitude je supporte, mais là j 'ai
trop mal.

Bon, des conseils d 'Antoine, j 'en veux
bien, ok.

Malheur des ordres de chez Fayon, non
merci, j 'ai bien donné dans ma première

vie. Non, tu peux pas prendre en grève
toute ma famille.

Antoine, vous l 'avez vu, c 'est dit, c
'est tout.

Personne de ma famille ne s 'excludera
pour une gifle que ma fille a reçue.

Moi. Mais Vanessa a été insupportable
avec ce monde.

Mais je me dis le contraire, je connais
les qualités d 'emmerdeuse de ma fille.

Bah donc tu peux comprendre que Victoire
est craquée.

Craquée, oui.

Jufflée, non.

Bon écoute, Vanessa s 'excuse, Victoire
aussi, et tout rentre dans l 'ordre.

Chacun fait un pas.

Viens là, viens là. Non, non, non,
attends, attends.

Comment t 'arrêtes pas de le mater ? N
'importe quoi, arrête de dire ça.

Griller, ça se voit trop.

Mais tellement pas. C 'est un vrai
métro, il se prend pas pour de la merde.

Franchement, moi je le trouve cool.

Vas -y, tente ta chambre.

C 'est pas un problème pour toi.

Tu rigoles, c 'est la famille pour moi,
comme un... Un croudin.

Ok.

Salut. Salut.

Tu nous embrasses pas ?

Tu sais, ça se fait à la Réunion d
'embrasser les copines quand on arrive.

Bon, ben... Vous

voulez jouer au volet ? Ouais.

Quoi ? Mais m 'excuser de quoi ? Comment
tu peux me demander ça alors que c 'est

moi la victime ?

Mais calme -toi.

C 'est pas la peine d 'alerter tout l
'hôtel. Écoute, si on regarde les choses

en détail... Si on regarde les choses en
détail, le petit gros m 'a agressée et

sa mère m 'a frappée.

Non, mais tu n 'appelles pas ton cousin
le petit gros. Parce que déjà, il est

pas gros. Et en plus, il a un prénom. Il
s 'appelle... Merde.

Ah bah bravo.

Elle est belle, la famille Rico -Ré
-Multi -Recomposé.

Les gens savent même pas comment ils s
'appellent entre eux.

Écoute.

Frédéric ! C 'est parti tout seul.

Victoire voulait pas te faire de mal.

Et je te demande juste de m 'aider à
rétablir la paix dans l 'île.

C 'est pas grand -chose.

La vérité, t 'as dû me demander ça parce
que je suis pas ta fille.

Pas du tout.

Alors là, pas du tout.

Ah ouais ? Si Enzo, ton fils chéri, s
'était pris une baffe par le taré, tu l

'aurais demandé de s 'excuser ? Oui,
bien sûr.

Tu mens.

T 'es pas mon père.

Comme t 'es pas mon père, t 'en as rien
à foutre de moi. Non, mais c 'est faux !

Je vous aime tous autant. Je fais pas de
différence.

Arrête de hurler, là. J 'ai le tampon en
bouillie à cause de ta belle -sœur. Ça

fait grave mal.

Vanessa.

Bon, Jean -Denis, je vous ai déjà
demandé de réapprovisionner ce bar quand

est vide.

D 'accord.

Dès que le bar est vide, je le
réapprovisionne. Oui, maintenant.

Oui. Bah oui.

Toujours en mouvement, ce gars.

Impressionnant. Chaque fois que je
regarde un endroit, c 'est un nouveau

problème. Ah bon ? Demande à Antoine, il
a l 'air déchaîné pour vous aider.

Hors de question de lui demander de l
'aide après ce qui s 'est passé.

Ah ok.

Bon, si il y a besoin, tu sais où me
trouver ? Zone Transat.

Tout ! Mais

qu 'est -ce que vous avez tous à la fin
? Vous êtes

stressés ou quoi ? On dirait des
parisiens en vacances, là ! Non, mais c

cette histoire de Jeep qui prend les
proportions de dingue, là ! Tu veux mon

avis ? Surtout pas.

Honnêtement, si Enzo s 'était pris une
baffe, t 'aurais voulu lui buffer son

toit avec toi, non ? Mais non ! Je fais
pas de différence entre les enfants,

arrêtez ça, merde ! Eh si, c 'est ton
fils, c 'est la soeur de ta soeur, c

normal, tu seras hors de toi.

Donc, si tu veux, Jérémy, va douce. Elle
a vécu ça comme un manque d 'amour.

Elle en a conclu que tu l 'aimais moins
qu 'Enzo, c 'est tout, c 'est tout.

Ah non, tu vas pas t 'y mettre toi aussi
? Attends, personne t 'en veut.

C 'est humain, je veux dire, les liens
du sang, ça se calcule pas. C 'est

physique. Et c 'est là que ça va devenir
physique.

Monsieur Rivière, merci, hein, Jean
-Denis nous a dit pour la lumière de

supplémentaire.

Non, c 'est sympa.

Elle est cool, j 'aime bien.

Tu me passes une serviette, Jérémy, s
'il te plaît ? Merde !

Merci.

Alors, Enzo, mange proprement, là. On
dirait un vrai petit cochon, là. Il y en

plus autour de ton assiette que dedans.

C 'est normal, les poissons rouges. Ne
sois pas insolent.

Tu te tiens correctement, sinon je me
fâche. Pourquoi t 'es comme ça avec lui,

là ? Il a besoin d 'être repris en main,
ce gamin.

Prends exemple sur ta sœur. Elle mange
proprement, elle. Fais -nous, s 'il te

plaît. Sois gentille, dis à Jérôme que
tu sais qu 'il t 'aime autant qu 'Enzo.

Mais j 'entends rien. Bon, Enzo,
dernière fois. Tu poses tes tosses et tu

avec ta fourchette et ton couteau. Mais
je ne sais pas faire.

Laisse -lui ses mains sales, là.

On dirait un vrai petit cochon. Allez.

Et tu te tiens.

Eh bien, bravo. Oui, bravo, bravo.

Oh, mon chéri.

Bon,

tout le monde est sur les nerfs et ça
retombe sur les mots. Franchement, ça

craint un peu, là, quand même.

Je suis d 'accord avec toi.

Alors, je suis bien d 'accord avec toi.

Allez, je vais régler le problème.

Moi.

C 'est toi qui lui a dit de venir ? Non,
pas du tout.

On peut se parler toutes les deux ? Avec
plaisir.

Je ne suis pas là pour m 'excuser.

On tire un trait sur ta tête et toi on n
'en parle plus ? Je suis d 'accord.

Bon, je ne vais pas vous déranger plus
longtemps.

Ah, tu ne nous déranges pas du tout.

Je vais aller chercher Frédéric au
solfège.

Tu ne sais pas où c 'est ? Je me triche,
je plaisante.

On se voit cet après -midi à l 'hôtel ?
J 'ai quelque chose d 'important à vous

dire. Ok.

Très bien.

Bon après -midi.

C 'est pas parce que vous avez enlevé
vos autocollants Wi -Fi gratuits que

allez nous la faire payer maintenant ?
Oui, mais nous avons quelques petits

problèmes techniques en ce moment,
monsieur Saumière.

All inclusive, c 'est all inclusive.

Je sais.

C 'est normal que ta fille soit
déboussolée par ses déménagements.

Tout ça est allé tellement vite.

Ouais, je sais, je culpabilise un peu.

C 'est pour ça que tu es un peu trop
laxiste avec elle.

C 'est pas laxiste.

Mais tu sais, il faut vraiment lui
imposer un cadre beaucoup plus rigide.

elle va être malheureuse toute sa vie.

Je l 'ai pensé.

Je te remercie.

Je t 'en prie.

D 'ailleurs, j 'ai un très bon livre sur
les enfants rois.

Je vais te le prêter.

Je vais vous mettre la pire appréciation
que vous n 'avez jamais eue sur cet

hôtel. Attends -moi là. Je vais vous
allumer.

Bonjour, monsieur.

Antoine Bouville.

Nous venons juste de reprendre cet hôtel
avec mon frère et nous avons pleinement

conscience du chemin qu 'il nous reste à
faire.

Pour nous faire pardonner, laissez -moi
vous offrir un corporate rate.

Veuillez, monsieur.

Et qu 'est -ce que c 'est, le corporate
rate ? Alors, c 'est un tarif

préférentiel entreprise que nous faisons
normalement pour les séminaires. Mais

quel connard ! Quel connard ! T 'as vu
ça, je te jure ! Chut, mon frère, juste

là ! Excusez -moi, j 'ai un petit
problème familial à résoudre.

Non mais c 'est vrai. Ta femme frappe
mes enfants et après elle vient me

des leçons d 'éducation. Elle ferait
mieux de régler les problèmes chez elle

avant de la ramener. Non mais Chloé, s
'il te plaît, là non.

Qu 'est -ce que tu veux dire ? Tu vois
pas qu 'elle étouffe ton fils à le

surcouber comme ça là ? Même lui ça le
met mal à l 'aise. Tu crois que c 'est

par hasard qu 'il est complexé ? Chloé,
Chloé.

Oui. Madame Leroux ? Non, Chloé Delorme.

Madame Clément, du collège Julienne
Daudu.

Je vous appelle au sujet de votre fille,
Vanessa Leroux.

Est -ce qu 'on pourrait se voir
rapidement ? Oui, bien sûr.

18h au collège. Je vous attends.

Cette virée, elle est un compère à
Tangier, après le Mansoir.

Mon cousin a un bar.

Ils font quoi comme ça ? De la musique
réunionnaise.

Tu penses que je vais aimer ? Il y a de
très bons groupes ici.

Qu 'est -ce que tu risques ? Je ne sais
pas, normalement, c 'est plutôt techno.

On y va et si ça ne te plaît pas, on
bouge.

Tu devrais dire oui.

Il faut que je voie avec mes parents,
ils n 'ont pas besoin de moi à l 'hôtel.

Je dois donner des coups de main.

Bon, il faut y aller, on va être en
retard.

Eh, qu 'est -ce que tu fais là ? Bah,
rien.

Je suis pas débile.

Il se passe un truc entre nous.

Toi, tu me jettes dans tes bras parce
que t 'as la trouille.

Il se passe rien du tout entre nous, je
suis en couple.

Ça veut dire quoi, je suis en couple à
notre âge ? C 'est pas compliqué, ça

dire que j 'aime un garçon.

T 'en es sûre ?

Tu sais, Chloé, elle a dit ça sur le
coup de la colère. Elle pensait pas

vraiment. Parfois, quand on est énervé,
on dit... Tu fatigues pas, papa.

Elle a raison.

Je sais très bien que maman passe son
temps à me couver.

Mais c 'est parce qu 'elle t 'aime.

N 'empêche que quand une fille me
pousse, c 'est ma mère qui me défend.

Oui, bah, c 'est mieux ça que le
contraire.

Tu sais, moi, mes parents, ils s
'intéressaient pas beaucoup à moi.

Bah, toi non plus, pas trop.

Quoi ? Qu 'est -ce que tu dis ? Mais c
'est pas vrai, je m 'intéresse à toi.

Bah, je sais pas, comme t 'es jamais là.

Bon, d 'accord, alors... Qu 'est -ce que
t 'aimerais qu 'on fasse tous les deux

? Vous avez divorcé, c 'est ça ? Mais
non, enfin, mais pourquoi tu dis ça ?

en général, c 'est comme ça que ça se
passe, tu parais.

N 'importe quoi. Bon, eh, rassure -toi,
tout va bien avec ta maman. C 'est juste

que, effectivement, je me rends compte
qu 'on fait pas grand -chose ensemble et

que, bah, c 'est dommage.

Entre un père et son fils de... Voilà.

Camper.

Camper, quoi ? Ah, tu veux dire aller
faire du... Du camping.

Dans les hauts, quoi. Sous une tente.

Camping ? Oui, à Silos, dans la
montagne.

Ok. T 'es d 'accord ? Ouais.

C 'est une super idée.

Je vais organiser ça.

Tiens.

Je me dis que tu ne veux pas être mon
papa.

Ça va être compliqué, ça.

Non, tu m 'as adopté, c 'est bon.

On pensera que Zéren soit d 'accord, tu
vois.

Ça, je m 'en fous.

Perso, je préfère qu 'on reste potes.

On peut très bien être papa -potes.

Ouais.

Mais c 'est quand même pas pareil.

Je suis déçue. Je te propose un truc
cool et tu dis non.

Ça fait pas ça, on fait potes.

Qu 'est -ce que j 'en sais, moi ? Il y a
bien une raison pour que ta proviseure

veuille me voir.

Alors que tu sois pénible à la maison,
je veux bien, mais à l 'école, c 'est

non. Tes nouvelles, tu fais pas de
conneries. Mais j 'ai rien fait ! Bon,

Vanessa, mais j 'ai pas été convoquée
pour rien.

Peut -être un... un truc de bienvenue.
Comme je suis nouvelle, la proviseure

veut te rencontrer.

Non, elle m 'a déjà rencontrée lorsque
je t 'ai inscrite.

J 'ai un mauvais feeling, Vanessa.

Ah, toi aussi.

Je t 'avais dit que je le gardais pas,
ce collège.

Qu 'est -ce qui s 'est passé avec Chloé
? Une discussion sur l 'éducation.

C 'est tout ? On n 'est pas d 'accord.

Elle doit être de gauche.

Ça va, mon bébé ? Oui. Ah, je t 'ai pas
dit, ton fils et moi, ce soir, on n 'est

pas là.

On va chercher tes affaires, mon grand.

Attends, attends.

C 'est quoi, cette histoire ? Soirée
entre hommes.

On va camper à Sillaos.

Ah.

Non, je crois pas que ce soit une bonne
idée.

Tu sais, son médecin lui a fait une
dispense pour le sport. Ce qu 'il lui

c 'est une bonne nuit de sommeil.

Sous une tente ? Avec son père.

Allez, va chercher tes affaires, mon
grand, on part dans un quart d 'heure.

T 'as besoin d 'aller rester là -haut
pour avoir de l 'intimité avec ton fils

Je vous laisse le salon si tu veux.

Arrête de le couver comme ça.

C 'est elle qui t 'a mis ça en tête, ça
n 'a rien à voir.

Et arrêtez tous avec ça ! Ah, et il va
falloir que tu trouves une solution avec

la femme de mon frère. Mais c 'est pas
moi, c 'est elle qui a commencé à...

Victoire, je veux co -gérer l 'hôtel
avec eux, tu comprends ? Donc, il va

falloir que tu trouves une solution, c
'est clair ? D 'accord.

Merci.

En attendant, il fait un froid de gueule
la nuit à Sillaos.

C 'est la première fois qu 'il fait du
camping.

Si tu mets la barre trop haute, s 'il
attrape une bronchite, il voudrait

recommencer. Merci pour tes conseils, ce
sera Sillaos.

Ah, bonjour, excusez -moi, la salle B42,
s 'il vous plaît.

C 'est pas grave, monsieur. D 'accord,
merci.

Je vous ai convoqué parce qu 'ici, à
Juliette Daudu, on prend ce genre de

problème très au sérieux.

Hier... Entrez.

Ah, ben vous êtes là ! Vous désirez ?
Bonjour.

Excusez -moi.

J 'ai toujours eu des problèmes d
'orientation, moi.

Dominique Leroux. Je suis papa de
Vanessa.

Et vous êtes qui, vous, alors ? Le beau
-père.

Attendez. Qui élève Vanessa ? En fait,
tout le monde.

On vient ensemble.

Alors, Jérémy, lui, il s 'occupe du
boulot sciatique.

C 'est lui, le soir, qui dit « Allez,
maintenant, vous faites vos devoirs,

nanana ». Moi, ça, je sais pas faire.

Jérémy participe aussi à l 'éducation de
nos enfants. C 'est pour ça qu 'il est

là. On vous écoute.

Hier, Vanessa s 'est plaint d 'un
sifflement à l 'oreille. Qui n 'existe

Elle aurait reçu un coup.

Une gifle. On n 'y est pour rien. Non, c
'est l 'autre famille.

Ah, parce que vous vivez avec une autre
famille ? Oui, celle du demi -frère de

Jérémy. C 'est un petit peu compliqué.

En fait, une gifle est partie lors d
'une réunion de famille. Qui l 'a donnée

Ça arrive dans toutes les familles,
madame. Ça part tout seul, on s 'excuse,

regrette, et puis voilà, on passe à
autre chose.

Exactement.

Parfaitement expliqué, oui.

Qui a donné cette gifle ? Attendez, c
'est pas parce

que vous êtes proviseur que vous me
foutez la trouille. Moi, j 'ai été viré

trois fois du collège, deux fois pour
insubordination, et une fois...

J 'ai pas compris.

Des problèmes d 'orientation peut -être
? Oh la vache. Ok, alors vous, vous

prétendez être l 'approviseur du collège
Juliette Daudu, c 'est ça ? Juliette

Daudu, une femme qui a résisté aux
Allemands au péril de sa vie quand même.

Et alors là, là, vous nous demandez de
faire de la délation dans notre propre

famille. Non mais, non, non, vous
devriez avoir honte madame.

Juliette Daudu, résistance.

Juliette Daudu, résistance.

C 'est bon, c 'est bon. Je pense que
madame la proviseur a compris le

Vous voulez nous dire autre chose ? C
'est bien ce que tu lis ? Ouais.

C 'est un nouveau manga.

T 'es bien ici ? Je suis content.

Allez, bonne nuit.

Bonne nuit, papa.

Faut pas peur.

T 'es malade ! Ah !

Ça va bien par ici ? Bon, tu manqueras
pas de te laver les

dents quand même.

Victoire, t 'avais promis.

Bon.

Vous vous amusez bien ici, là -haut ? D
'accord, d 'accord.

Je rentre.

Ça va, t 'es bien ici ?

Ouais. Tu me dis, sinon on prend la
voiture.

Maman, tu n 'es que capable d 'alerter
le GIGN.

Ouais, c 'est vrai.

T 'as

entendu ? Papa ! Faudrait

que t 'arrêtes avec tes conneries.

À cause de toi, les parents se font
vénère.

Puis franchement quoi, la convoque chez
l 'approviseur, ça craint.

Maman, c 'est moi qui m 'en prends plein
la tête.

Mais comment ça que c 'est toi ?
Attends, maman t 'as défendu devant l

'approviseur.

Puis elle s 'est embrouillée avec
Victoire.

Ça te pose un problème avec Lucie ta
chérie, c 'est ça ? Ok, ça va, c 'est

Tu comprends pas que j 'ai vraiment les
boules ? Je sais.

Tes copines de Georges Brassens.

Ton club théâtre.

Tout ça, je sais.

Mais faut que tu comprennes qu 'on
rentrera jamais en métropole.

Tu peux pas comprendre.

Y 'a pas que ça.

Y 'a autre chose.

Y 'a toujours autre chose avec toi.

Chez nous, c 'est ici, maintenant.

Depuis qu 'on est ici, rien n 'est
simple.

Je ne comprends rien à la gestion des
stocks de cet hôtel.

C 'est nul, j 'ai traumatisé le monde.

Il s 'en remettra.

Ma fille ne me parle plus.

Tu connais Valère, toi ? C 'est le même
rouillard que tes jeunes amis.

Ce n 'est pas grave, chérie.

Ça va s 'arranger, je t 'assure.

Qu 'est -ce qu 'il y a de drôle ? Mais
non, mais c 'est pas par rapport à ce

tu dis. Non, mais depuis quand ça te
fait marrer quand je me brosse les dents

Je suis pas sûre d 'apprécier ton
humour, là. Même pas sûr du tout,

Rivière.

La porte ! On peut même plus se marrer,
quoi.

Ça va, Fred ? Qu 'est -ce qui t 'arrive
? Allergie.

Allergie, allergie. Qu 'est -ce qu 'ils
vont faire ? Corticoïdes.

Piture. Mais où ça ?

Au revoir, pharmacie. Ok, bouge pas.

J 'arrive tout de suite, j 'arrive tout
de suite, d 'accord ? Qu

'est

-ce

que tu fais ? Pépi ! Dans l 'armoire à
pharmacie ? C 'est pas

nous deux.

Ben tiens.

32.

Comment ça va Frédéric ? J 'ai peur, il
dort.

Il doit être trop mignon dans son duvet.
Je vais le voir. Non ! Je passe juste

une tête.

Bon d 'accord, je respecte votre
intimité entre hommes.

Voilà.

Tu me le dirais si j 'étais une mauvaise
mère ? Surtout pas.

Excusez -moi ? Je ferme le bar, là !
Vous voulez quelque chose à boire ?

Un petit remontant ? Non, parce que j
'ai l 'impression que vous êtes un

tout petit peu déprimé, là, quand même.

Genre, je suis au bout du rouleau, au
bout du monde, en peignoir, et personne

me comprend.

Non ? C 'est ça ou je me trompe ?

Ok, alors... Il ne faut pas croire tout
ce que dit Internet.

Si vous voulez vraiment vous faire
bouffer par un requin, il n 'y a pas ces

-là.

Non, pour ça, il faudrait carrément
sortir du lagon.

Sinon, j 'ai des mouchoirs aussi.

Est -ce que tu peux être con quand tu t
'y mets ? C 'est pour ça que tu m

'aimes, non ? Et si tout ça,

c 'était une énorme erreur ? Ah oui, c
'est sûr. L 'océan Indien, la nature,

couleurs... être là tous ensemble, les
enfants qui s 'éclatent. Non, c 'est

c 'est du gaffi.

Non, non, non, on était mieux à Roubaix,
c 'est clair.

C 'est ce que pense Vanessa.

Mais Chloé, notre fille, c 'est juste
une ado.

Elle a besoin de s 'opposer à toi pour
se construire, c 'est tout.

Et puis, c 'est pas avec moi qu 'elle va
le faire, parce qu 'elle sait très bien

que je tiendrai pas de rendre.

Alors oui, oui, c 'est peut -être pas
agréable, mais je sais pas, moi, dis

que son agressivité, c 'est comme une
marque de respect.

Comme un hommage.

Un hommage à ta force de mère
nourricière, de pilier de la famille, de

reine des abeilles. Non mais c 'est bon,
n 'en fais pas trop quand même.

Passe -moi plutôt un mouchoir.

En fait, je t 'ai menti, j 'en ai pas.

C 'est pas vrai.

Pas jamais quand t 'es sur toi.

J 'espère pour toi que tu cours très
vite. Oh non !

Depuis quand tu fais du sport, aussitôt,
toi ? Bah, depuis aujourd 'hui.

Oula, attends.

Je capte avec mon sixième sens que c
'est une fille, son prénom commence par

et finit par qui, c 'est ça ? Ouais, ça
se pourrait.

Ouais.

Ça matche pas vraiment.

C 'est compliqué.

Non, mais toi, t 'es comme moi.

C 'est notre truc, les meufs compliqués.

Elles sont chiantissimes, mais on peut
pas s 'en détacher.

C 'est comme ça.

Mais tu sais quoi ? Je te conseille de
tout de suite passer à autre chose.

Ouais, je sais pas. Mais t 'es jeune,
Maxou.

Amuse -toi, merde. Et surtout, démarre
pas une relation qui t 'empêchera de

faire ton tour du monde, d 'accord ?
Allez, fais confiance à ton père un peu,

là.

Il

est

où, Frédéric ? Il finit de s 'habiller,
il arrive.

Frédéric, dépêche -toi, mon grand ! J
'ai une conférence de presse dans une

heure, moi.

Papa m 'a emmené au collège.

Mais non, mais il n 'a pas le temps, ton
père.

Mais si.

C 'était pas possible, maintenant je
peux.

Pourquoi t 'as le temps, maintenant ?
Parce que je suis en train de changer de

boulot.

Je vais bientôt gérer l 'hôtel de
Papigny avec Jérémy.

Ma fille ne m 'a rien dit.

C 'est normal, ils ne sont pas encore au
courant.

Alors je m 'en vais de garder ça pour
toi.

Ok.

Bonne journée, mon grand.

J 'arrive.

T 'as vu sa tête ? Quoi ? On dirait qu
'il a pas dormi depuis trois jours. Oh,

'exagères. Alors, c 'est bien beau que
tu veuilles passer du temps avec ton

fils, mais fila ou sans semaine, c 'est
terminé.

Bon, papa, tu m 'emmènes, du coup ? Oui,
bien sûr, ma chérie.

Bisous, maman.

Oui, bisous. Allez, bonne journée, ma
chérie.

Bisous ! Bon, je suis désolé, hein.

On a vraiment passé une nuit horrible.

Non, c 'est cool.

Enfin, à part la piqûre.

Mais bon, tu vois, quand même, c 'est la
vie.

Ouais, là, il faut qu 'on y aille.
Allez, salut. OK, salut. Salut.

Salut.

Je suis contente que tu viennes au
concert.

Je connais bien l 'improviseur, je lui
ai expliqué la situation et elle a fini

par comprendre.

Merci. On te reprendra ça.

Justement, j 'aimerais vous faire une
proposition.

Mon père... Notre père a tenu cet hôtel
toute sa vie. Moi, j 'ai grandi ici.

J 'ai jamais voulu travailler avec lui
parce qu 'il était un peu trop... Bref.

J 'ai décidé de voler de mes propres
ailes.

Mais je suis...

C 'est chez moi ici.

J 'y suis attaché.

Et le fait que tu reprennes l 'hôtel
avec Loé, ça m 'a vraiment fait prendre

conscience que je voulais récupérer mes
parts pour travailler avec vous et que

je voulais pas passer à côté de ça.

C 'est -à -dire ? J 'aimerais diriger
mon propre hôtel.

Tu veux dire qu 'où diriger notre propre
hôtel ? Oui, pardon.

C 'est OK pour moi.

Je veux dire, on s 'en sort pas tout
seul.

On ne sera pas trop de famille pour
diriger cet endroit ? Vous êtes tous là.

Parfait.

Je suis venue enterrer l 'âge de guerre.

Mais ce n 'est peut -être pas le bon
moment.

Si, au contraire. Si on doit travailler
tous ensemble en famille, il faut

pouvoir tout se dire.

L 'intérêt du conseil de famille, c 'est
de dire les trucs qui fâchent sans

fâcher.

La règle, c 'est de ne pas interrompre
celui qui a le bâton de parole.

D 'ailleurs, Dominique, t 'en as trouvé
un ? J 'ai mieux.

Pour faire local, j 'ai pensé à Noël
Coco de Parole.

Bon, OK.

Donc, celui qui a Noël Coco de Parole,
vide son sac. Le principe, c 'est d

toujours constructif, évidemment.

Qui veut commencer ? Moi.

Avec Jérémy et les enfants, on a fait un
pari.

Changer de vie.

On a tout plaqué pour venir ici. On n 'a
pas le droit à l 'échec.

Si on doit travailler avec Antoine, il
faut qu 'on réussisse à le faire tous

ensemble.

Au travail, mais aussi en famille.

Victoire, la cifre que tu as donnée à ma
fille, ce n 'est pas possible.

Je peux avoir la noix de coco ? Je n 'ai
pas fini.

Si Antoine et Victoire valident les
châtiments corporels... Quoi ? Mais

ça ne va pas. Chez nous, les rivières,
on est contre.

Et encore plus si une personne lève la
main sur nos enfants.

Bien.

J 'ai accepté cette réunion dans l
'intention de faire la paix.

Non, je ne peux pas laisser dire ça.

Donc déjà, contrairement à ce que tu
penses, nous ne sommes pas pour les

châtiments corporels.

Mais parfois, trop c 'est trop.

C 'est ta fille qui est responsable.

Mais bien sûr, c 'est qui l 'adulte ? Tu
n 'as pas la noix de coco de parole.

Il faut que tu ouvres les yeux. Il n 'y
a pas qu 'à l 'hôtel qu 'il y a des

problèmes.

Au collège aussi.

Si il y a un coupeur de route ici, c
'est elle.

Un coupeur de route, c 'est quelqu 'un
qui sabote un projet.

Attends, tu peux t 'en prendre à ma
fille.

Ma fille, elle va rester ici. Elle ne
retournera jamais à Roubaix. J 'en ai

marre ! Je déteste ici ! Je vous déteste
tous ! Toi, Jérémy, je te déteste ! Et

toi, t 'es la pire ! Tu me fais chier !

Tu dois bien te marrer intérieurement.

C 'est un cauchemar, les mômes.

Accoucher fait un mal de chien.

On devrait se méfier.

Mais non.

En fait, je suis forte pour les beaux
discours.

Vraiment très forte.

Mais je suis la pire des mères.

Je détiens le titre.

Ah non, non, je t 'assure.

Je sais plus comment m 'y prendre avec
Vanessa.

Je sais plus si je dois la punir, si je
dois l 'engueuler, si... Si je dois rien

faire.

Moi, je passe mon temps à surprotéger
mon fils.

Et ma fille... Elle me dit rien de ce qu
'elle vit.

Le pire, c 'est que quand ils seront
plus grands et qu 'ils auront des

ils nous demanderont de les garder.

À nous, leurs mères insupportables. Les
ingrats !

Mais elle ne mérite pas. Mais pas du
tout.

Là -dessus, on est d 'accord.

Oui, là -dessus, on est d 'accord. On
est carrément d 'accord.

Elle est où, maman ? Je suis désolée.

Qu 'est -ce qui se passe là ? Je sais
rien, j 'ai bidouillé un truc pour le

wifi, me remerciez pas.

Bidouillé.

Ha ! Oh les mains ! Non papa, s 'il te
plaît, ne tire pas ! Parce que

je suis redevenu ton papa.

Moi, c 'est mon petit papa d 'amour.

Enzo, ton petit papa d 'amour est là.

Maman ? Qu 'est -ce que tu fais là ? Je
suis venue sauver ma petite fille.